La direction de la SAQ doit avoir les coudées franches pour négocier, demande la CSN

Une manifestation devant la succursale de la SAQ d’Arvida, à Saguenay, a rassemblé des dizaines d’employé-es et de membres de la CSN, en fin de journée. Les manifestantes et les manifestants déplorent qu’après un an et demi de pourparlers, la direction de la SAQ n’ait toujours pas le mandat du gouvernement pour aborder les enjeux financiers reliés à cette négociation.

La présidente du syndicat représentant les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, Lisa Courtemanche, a dénoncé la lenteur des travaux. « Après un an et demi de discussion, le volet normatif n’est toujours pas réglé. On est encore à discuter de la façon de stabiliser nos horaires de travail. Moindrement que l’on tente de s’attaquer à la précarité qui affecte nos membres, on nous répond que c’est de l’ordre financier. »

La vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton, a demandé au gouvernement d’octroyer les mandats nécessaires à la direction de la SAQ afin que cette négociation puisse progresser. « On le constate à plusieurs tables de négociation du secteur parapublic : les tables sont bloquées. Les employeurs ajoutent de nouvelles demandes ou indiquent carrément qu’ils n’ont pas les mandats de la part du gouvernement. Maintenant que les conventions collectives du secteur public sont sur le point d’être signées, il n’y a plus aucune raison pour que la SAQ n’obtienne pas du gouvernement toute la latitude nécessaire pour convenir d’une entente satisfaisante », a souligné la dirigeante syndicale.

La vice-présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Marie-Pier Ouellet, était également présente à la manifestation. « C’est près de 70 % des employé-es de la SAQ qui travaillent à temps partiel et sur appel, et qui ne savent jamais quand ni combien d’heures, ils pourront travailler à la prochaine séquence de paye », a-t-elle tenu à rappeler. « Attendre sept années avant d’avoir accès à des assurances ou douze ans pour avoir un poste régulier, ça n’a aucun bon sens en 2024, encore moins quand tu travailles pour l’État québécois. »

Avenir des emplois

Dans le cadre de la présente négociation, le syndicat des employé-es de la SAQ désire notamment améliorer l’accès du personnel à la formation, augmenter le nombre de conseillers en vin et maintenir le nombre de coordonnateurs en succursale afin de renforcer le service à la clientèle.

Le personnel souhaiterait également pouvoir préparer en magasin les commandes passées sur Internet. À cet effet, le syndicat reproche à la direction son entêtement à concentrer dans son centre de distribution de Montréal la préparation des commandes pour l’ensemble du Québec ; centralisation responsable des délais de livraison de cinq jours et des résultats décevants des ventes effectuées en ligne.

Par ailleurs, la partie syndicale dénonce que la direction cherche à faciliter la fermeture de succursales de la SAQ en région afin de les remplacer par des permis privés d’agence. En plus de constituer un recul des emplois, une telle mesure viendrait miner l’offre à la clientèle en région, estiment les employé-es.

À propos

Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe quant à lui quelque 100 syndicats représentant, sur une base régionale, plus de 15 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, publics et privés. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Manifestation du SAPSCQ–CSN pour exprimer son ras-le-bol du TSO

En ce 3 juin au matin, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (CSN) a manifesté son exaspération à l’égard du temps supplémentaire obligatoire (TSO) qui leur est imposé et qui est devenu une norme administrative dans le milieu carcéral du Québec.

« Depuis ce matin, les policiers n’accompagnent plus les détenus à la cour municipale de la Ville de Québec. Cette tâche est désormais sous la responsabilité des agents en services correctionnels (ASC) du SAPSCQ–CSN, sans aucun ajout de main-d’œuvre pour y répondre, dénonce Mathieu Lavoie, président du syndicat. Alors que nous sommes en négociation avec le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) et que l’enjeu majeur du TSO est au centre de nos priorités depuis longtemps, cette nouvelle mesure vient ajouter de la pression sur les agents qui ne peuvent pas, légalement, refuser ces heures imposées. Nous manifestons notre ras-le-bol au gouvernement ce matin et si rien n’est fait pour que ça change, il est clair pour nous que la situation va dégénérer ».

« Les représentants de l’employeur utilisent le TSO – aussi appelée le gel –, une mesure déployée pour les urgences, pour pallier des remplacements qui n’ont rien d’urgent. Ça oblige les ASC à effectuer plus d’un quart de travail, ce qui occasionne plusieurs problèmes qui les affectent. Entre autres, ça mine le moral et la santé psychologique des membres en plus de causer des problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre, souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Il y a actuellement environ 300 postes vacants dans nos établissements et environ 105 ASC ont quitté leur emploi en 2023. Malgré l’obligation de l’employeur d’engager 240 recrues par année, environ 50 % d’entre elles ne restent pas à l’emploi. »

« La négociation du secteur public étant terminée, nous pressons le SCT de prendre très au sérieux cet enjeu du TSO qui mine la sécurité des ASC et, plus largement, celle du public. Il s’agit d’une question de santé et de sécurité et l’employeur a des responsabilités légales à cet égard, précise François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Nous savons également que la question salariale sera cruciale dans cette négociation. Pour attirer et retenir ses travailleuses et ses travailleurs, l’employeur doit également leur offrir de bonnes conditions de travail, dont des horaires qui respectent leur vie personnelle ».

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Estrie : deux syndicats du transport scolaire en lock-out

Ce lundi 3 juin au matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN et du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN se sont présentés au travail et ont constaté que Transdev a bel et bien déclenché le lock-out annoncé.

« Aux Autobus de l’Estrie, la dernière offre salariale est toujours loin des objectifs votés par les membres. Le comité de négociation a informé l’employeur que nous allions consulter nos membres et que ce serait eux qui voteraient pour l’acceptation ou le refus de celle-ci. Considérant que notre grève a pris fin vendredi et que nous sommes prêts à retourner au travail ce matin, nous avons tendu la main à l’employeur, en lui demandant de lever son lock-out pour éviter davantage d’inconvénients aux parents et aux élèves, ce qu’il a refusé », souligne Darian Ramirez, président du syndicat.

« Hier matin en assemblée générale, nous avons à nouveau rejeté les dernières offres de Transdev et nous avons rapidement envoyé une hypothèse de règlement afin d’éviter le lock-out, nous aussi. Nous n’avons reçu aucune réponse, même si nous savons que l’employeur a l’argent pour satisfaire favorablement aux demandes. Devant ce cul-de-sac, nous demandons également la conciliation dès aujourd’hui », déclare Stephen P. Gauley, président du syndicat des Autobus La Sapinière.

« Malgré certaines avancées, Transdev refuse de reconnaître pleinement les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements au Québec prouvent enfin la reconnaissance du difficile travail des conductrices et des conducteurs, ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). À l’automne 2022, tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et une part de cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus. »

« Depuis le début des négociations, Transdev ne manque pas d’imagination pour tricoter des offres qui se ressemblent toutes, ajoutant et enlevant des sommes qui ne bonifient en rien les conditions de travail et salariales de l’ensemble de ses employé-es. Les chauffeuses et chauffeurs savent très bien compter et tout ce niaisage ne fait que nourrir la colère des deux syndicats qui attendent des offres acceptables, vu tout l’argent que Transdev reçoit du gouvernement depuis l’automne 2022 », conclut Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN rassemble 30 membres et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN en regroupe 63. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Hydro-Québec doit reprendre le secteur éolien en main

La CSN estime que le modèle de développement du secteur éolien au Québec est intenable dans sa forme actuelle et salue l’ouverture d’Hydro-Québec à le remettre en question.

« Il est temps qu’Hydro-Québec reprenne le contrôle du développement de l’éolien pour que celui-ci soit en phase avec le développement économique et facilite l’acceptabilité sociale des projets », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN. Il est en effet souhaitable de favoriser les meilleurs gisements de vents qui sont situés aux endroits qui conviennent le mieux à la population, aux Premières Nations, au réseau de transport et aux besoins en électricité. Un promoteur privé proposera plutôt des projets en fonction de ses moyens limités, tant en ce qui a trait à l’accès aux terrains qu’aux taux d’intérêt, plus élevés que ceux dont dispose Hydro-Québec.

Les revenus générés pour l’État sont au nombre des avantages de la reprise du contrôle des projets éoliens par Hydro-Québec. Les profits de la société d’État iront en effet au gouvernement ou au développement du réseau, ce qui n’est pas le cas au privé. Une récente étude de l’IREC a d’ailleurs montré que l’énergie éolienne privée sous forme d’appels d’offres a coûté 6,09 G$ aux Québécoises et aux Québécois ! C’est autant d’argent qui ne pourra pas aller au trésor public. La CSN souhaite donc la fin des appels d’offres pour de la production privée et s’inquiète de la participation du secteur privé dans certains projets qui semblent toujours faire partie du plan d’Hydro-Québec.

Éoliennes fabriquées au Québec

« La remise en place d’Hydro-Québec aux commandes faciliterait l’achat d’équipement fabriqué au Québec en plus gros volume », ajoute la présidente de la CSN. Créer le maximum de bons emplois chez nous dans un secteur d’avenir serait judicieux.

Des rumeurs de privatisation

 La CSN tient par ailleurs à mettre en garde le gouvernement et la population contre les risques liés à la privatisation de la distribution et du transport de l’électricité, laquelle pourrait figurer dans le projet de loi sur l’Énergie du ministre Fitzgibbon, attendu sous peu.

L’un des objectifs de la création d’Hydro-Québec était de pouvoir distribuer de l’électricité partout au Québec et au même prix. La création de réseaux privés parallèles risque d’engendrer des écarts de prix et de priver Hydro-Québec des contrats les plus payants. Cela se ferait au détriment de ses clients, particuliers et entreprises, qui ne s’impliqueront pas dans les projets énergétiques. Ces derniers devront continuer de payer pour assurer un service dans les zones moins rentables. « Il est essentiel de continuer à approvisionner nos industries déjà en place et de permettre à toutes de se développer à un coût avantageux », conclut Caroline Senneville.

À propos 

 Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN représente des travailleuses et des travailleurs dans la fabrication de pièces d’éoliennes.

Rémunération des médecins: la CSN réclame un véritable débat de fond

La Confédération des syndicats nationaux invite le gouvernement à évaluer le statut et le mode de rémunération des médecins, à l’occasion de la négociation en cours avec les omnipraticiens, et ce, dans l’objectif de renforcer le réseau public de santé et de services sociaux.

« C’était une erreur dès la création du régime public de ne pas avoir pleinement intégré les médecins et d’avoir maintenu leur statut de travailleurs autonomes, explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville.» C’est en effet parce que les médecins sont des travailleurs autonomes qu’on se retrouve à devoir périodiquement négocier avec eux l’organisation et l’accès aux soins et aux services pour l’ensemble de la population. À cela, s’ajoute le fait que les médecins sont majoritairement rémunérés à l’acte de sorte que l’on se retrouve aujourd’hui avec une multiplication des tarifs et des incitatifs financiers de toutes sortes. Plus de 11 000 actes sont codifiés ! « On en perd de vue l’objectif principal : assurer à toutes les Québécoises et les Québécois l’accès aux soins et aux services dont ils ont besoin », poursuit-elle.

La première ligne des services de santé et de services sociaux est pratiquement entièrement entre les mains des médecins autonomes qui travaillent dans les GMF, lesquels sont des entreprises privées dont il faut rediscuter le financement et l’accessibilité. C’est compliqué, c’est lourd, ça ouvre la voie à la médecine entrepreneuriale en plus de perdre les citoyennes et citoyens dans les dédales administratifs. On se retrouve aussi avec des cliniques médicales qui ne fonctionnent que durant les jours la semaine. Pourtant, il y a déjà sur l’ensemble du territoire, des établissements qui ont tout pour être la porte d’entrée générale à toute la population : les CLSC.

La CSN demande une révision du statut et du mode de rémunération des médecins dans un souci d’efficacité et de saine gestion des fonds publics. L’objectif devrait être de reprendre le contrôle public sur l’organisation de la première ligne en santé et services sociaux.

Pour la CSN, c’est la clé de voûte pour assurer la pérennité du réseau public et l’accessibilité aux soins et services pour l’ensemble de la population. La véritable solution n’est pas de créer sans cesse de nouveaux tarifs pour de nouveaux actes. Au contraire, la CSN considère que l’État doit reprendre ses responsabilités en mettant de l’avant une vision globale, notamment en faisant appel à d’autres professionnel-les de la santé et des services sociaux. Ces derniers peuvent contribuer activement à la santé globale d’une population selon une approche d’interdisciplinarité.

« À qui servent les valses perpétuelles entre les associations de médecins et le gouvernement ? questionne Caroline Senneville. Certainement pas aux Québécoises et aux Québécois qui veulent avoir accès aux services ! Pendant qu’on ignore le fond du problème – le mode de rémunération des médecins –, le privé se frotte les mains, y voyant une occasion d’en tirer des profits. Ce dont nous avons besoin collectivement, ce sont des mesures concrètes qui garantiront à toutes les Québécoises et tous les Québécois un réseau vraiment public. »

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN compte plus de 125 000 membres dans le réseau public de santé et de services sociaux, de toutes les catégories de personnel.

Les responsables de service de garde en milieu familial manifestent devant le ministère de la Famille

En pleine négociation avec le gouvernement, les responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE) affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénoncent les reculs importants proposés par Québec. Ceux-ci fragiliseront davantage ce maillon important des services éducatifs à l’enfance.

« Les offres du ministère de la Famille (MFA) visent essentiellement à “faire plus avec moins” et à “maximiser les services de garde déjà existants” en remettant cette responsabilité sur les épaules des RSGE. Le gouvernement devrait plutôt mettre en place les moyens nécessaires pour parvenir à “optimiser” le réseau », affirme la représentante du secteur des RSGE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Chantal Racicot.

Le gouvernement propose des augmentations en dessous de la hausse de l’indice des prix à la consommation (IPC). De plus, ces augmentations ne s’appliquent que sur 80 % de la rémunération des RSGE.

Le MFA ne semble pas vouloir combler l’écart salarial entre les RSGE et l’emploi équivalent en centre de la petite enfance (CPE). Toujours dans l’optique de « maximiser les services de garde déjà existants », le gouvernement souhaite un gel des congés octroyés aux responsables.

Il faut rappeler que le ministère s’est fixé des cibles ambitieuses en matière de création de places afin d’accroître l’accessibilité des services de garde comme le souligne la Vérificatrice générale du Québec dans son plus récent rapport à l’Assemblée nationale.

« Les offres du gouvernement ne lui permettront pas d’atteindre ses cibles. En fait, elles auront l’effet contraire, estime la vice-présidente responsable des secteurs privés à la FSSS–CSN, Lucie Longchamp. De notre côté, nous sommes convaincues qu’il faut bonifier les conditions de travail pour favoriser la rétention des RSGE et rendre ce métier attrayant pour la relève. À l’inverse, le ministère souhaite exploiter au maximum les RSGE en place, autant financièrement que dans leurs conditions de travail », ajoute la dirigeante syndicale.

Mécontentement
Le 29 mai dernier, des RSGE de partout en province, des représentantes et représentants de la CSN et du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN ont profité de la tenue d’une séance de négociation pour manifester leur mécontentement devant les bureaux du MFA.

Pour l’instant, les négociations avancent à pas de tortue, avec comme seul gain notable l’ajout du terme « éducatif » dans l’appellation RSGE. « Le gouvernement devra faire plus que ça pour valoriser cette profession essentielle et honorer ses promesses de créations de places pour les familles du Québec », termine la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur de la petite enfance. En milieu familial, la fédération représente environ 3 000 responsables en service de garde éducatif (RSGE). Dans les centres de la petite enfance (CPE), elle regroupe 12 500 travailleuses.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Longue grève en vue chez Safran

Les travailleuses et les travailleurs de Safran, spécialisés dans la fabrication de système d’atterrissage pour les avions, ont rejeté à 99 % les dernières offres globales et finales de l’employeur. La grève est donc déclenchée à partir d’aujourd’hui pour faire avancer la négociation.

Dans l’assemblée de dimanche soir dernier, les 130 membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran–CSN ont également voté à 98 % pour une séquence de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. La grève est ainsi déclenchée ce matin pour une période de sept jours, mais pourrait se prolonger si rien ne bouge à la table pendant ce temps. Il y a eu 23 jours de négociation jusqu’à maintenant et aucune date n’est au calendrier pour continuer, même si le syndicat est très disponible.

« Les dernières offres de l’employeur ne permettent toujours pas de rattraper les années d’inflation élevée que nous venons de passer après notre dernière convention collective de six ans. Nous sommes encore pris avec des conditions inférieures à la concurrence en aéronautique sur plusieurs points importants », affirme Michael Durand, président du syndicat.

Ce dernier souligne le fait que les trains d’atterrissage fabriqués par Safran sont essentiels dans l’assemblage des avions d’Airbus, de Boeing et de Bombardier, notamment pour son fameux avion d’affaires Global 7500. Une longue grève pourrait alors avoir des conséquences importantes.

« Difficile de comprendre qu’une entreprise, maillon de la chaîne de l’aéronautique, offre des conditions de travail vraiment inférieures aux autres et menace par le fait même une partie de ce secteur si porteur de l’économie du Québec », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Il faudrait que l’employeur finisse par atterrir à la bonne place et soit compétitif dans ses offres aux travailleuses et aux travailleurs », ajoute Sylvain Grenier, trésorier de la FIM–CSN.

« On surveille ce conflit de proche, car il pourrait avoir un impact régional. Nous sommes derrière les syndiqué-es de Safran », déclare Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

À propos 

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Le conseil central des Laurentides est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

 

Lock-out terminé au Rona Anjou

Après avoir traversé près de trois semaines de lock-out, les employé-es du Rona Anjou pourront retourner au travail. C’est dans une proportion de 76 % qu’ils ont adopté, en assemblée générale hier, la recommandation aux parties soumise par le conciliateur affecté à leur dossier.

Les syndiqué-es obtiennent des augmentations de 4 % à la première année, dont une hausse de 2,5 % rétroactive au 1er février, y compris pour les salarié-es n’étant pas au sommet salarial. Sur les quatre années de la convention collective, les hausses salariales totaliseront 11,5 %. À l’échéance, le sommet salarial atteindra 24,10 $ l’heure.

« Il s’agit de gains significatifs pour les travailleuses et les travailleurs du Rona Anjou. Leur nouvelle convention figure parmi les meilleures du secteur des quincailleries », s’est réjouie la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Nous sommes parvenus à faire la démonstration à l’employeur que c’est en favorisant la rétention de ses employé-es que Rona pourra développer son personnel et renforcer la qualité du service à la clientèle dont la chaîne se réclame », de souligner le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette.

« Les employé-es du Rona Anjou ont démontré que la solidarité, ça finit toujours par rapporter », a affirmé la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain, Dominique Daigneault. « Ces travailleuses et ces travailleurs ont fait preuve de courage et de détermination, nous sommes heureux d’en voir les résultats! »

Le 4 mai dernier, la direction du Rona L’entrepôt Anjou mettait ses 120 employé-es en lock-out. Depuis l’échéance de la convention collective, le 31 janvier 2024, une vingtaine de séances de négociation avaient eu lieu, les dernières en présence d’un conciliateur.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

La CSN sur le point de conclure la signature des conventions collectives du secteur public

Après des semaines de travaux intensifs, la CSN et ses fédérations du secteur public sont à finaliser les textes permettant la signature de l’ensemble de leurs conventions collectives, ce qui mettra un terme officiel à la ronde 2023 de négociation du secteur public.

Tard en soirée hier soir, la table concernant les 120 000 travailleuses et travailleurs de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a terminé cet exercice, dernière étape avant la signature de la convention collective et son entrée en vigueur. Nous sommes généralement très près d’une entente sur les textes des autres tables ; nous consacrons toutes les énergies nécessaires pour terminer l’exercice dans les prochains jours.

Pour les 170 000 travailleuses et travailleurs membres de la CSN visés par la négociation du secteur public, cela signifie que les améliorations aux conditions de travail et de pratique négociées entreront en vigueur dès la signature des conventions collectives. Les augmentations salariales et les paiements de rétroactivité suivront.

« Nous nous réjouissons pour les travailleuses et les travailleurs des services publics qui pourront enfin bénéficier des améliorations négociées pour elles et eux. Dans le contexte où l’inflation se fait toujours sentir, ces sommes seront assurément les bienvenues », a souligné le premier vice-président de la CSN et responsable de la négociation du secteur public, François Enault.

« Nos équipes de négociation ont travaillé d’arrache-pied afin de permettre aux membres de récolter le fruit de leur mobilisation historique. Dès l’application des hausses, ce sera une bonification de 8,8 % de leur salaire qu’elles et ils toucheront, sans compter des sommes importantes qui seront versées en rétroactivité », a précisé M. Enault.

L’entente de table centrale négociée avec le gouvernement – conclue à la fin décembre 2023 et adoptée par les travailleuses et les travailleurs en février dernier – prévoit notamment des augmentations salariales de 17,4 %, dont l’effet composé atteindra 18,6 % sur cinq ans. Les ententes sectorielles incluent aussi plusieurs mesures avantageuses sur le plan de l’organisation du travail.

Votes de grèves : un été chaud sur deux traverses du Saint-Laurent

En assemblées générales, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) ont tous trois adopté respectivement à 98 % et les deux autres à l’unanimité des mandats de moyens de pression incluant une banque de jours de grève illimitée.

« Nous nous sommes mobilisés afin d’obtenir notre propre table de négociation regroupée, les trois syndicats réunis à la même table. Notre mobilisation ne s’est toutefois pas calmée puisque nous sommes sans convention collective depuis le 1er avril 2023. Après une douzaine de rencontres, la Société des traversiers du Québec (STQ) ne semble toujours pas pressée de régler notre négociation et notre patience a des limites. Nous avons déposé nos demandes à incidences salariales, mais nous attendons toujours celle de la STQ, précise Patrick Saint-Laurent, porte-parole des trois syndicats. Considérant notre retard salarial historique, nous nous attendons à une bonification substantielle de nos salaires ».

« Pour nous, la négociation traîne inutilement. Après avoir réglé avec la majeure partie des salarié-es de l’État, il serait temps que le Secrétariat du Conseil du trésor donne des mandats clairs à la STQ et à son équipe de négociateurs pour en arriver à une entente dès que possible, souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Avec les vacances qui arrivent à grands pas, un moment de l’année où l’achalandage est très élevé sur les navires, le gouvernement devra peut-être expliquer aux passagères et passagers pour quelles raisons les traversiers resteront aux quais ».

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent à Matane et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Grève chez Safran

Les travailleuses et les travailleurs de Safran, spécialisés dans la fabrication de système d’atterrissage pour les avions, ont déclenché une grève dans la nuit de mardi à mercredi en raison d’une stagnation à la table de négociation après pas moins de 22 jours de pourparlers. Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran–CSN avaient voté à 99,1 % en faveur d’une grève à exercer au moment opportun le 26 avril dernier.

« Après notre dernière convention collective de six ans, nous avons un grand rattrapage à faire en raison de l’inflation. L’employeur ne semble pas le comprendre et il nous offre moins sur trois ans que ce que nous demandons la première année dans le but de réaliser ce rattrapage », affirme Michael Durand, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran. L’employeur n’a pas non plus offert de bonification significative des assurances collectives ou du régime de retraite. Sous plusieurs aspects, la convention collective chez Safran est moins avantageuse que celles d’autres entreprises du secteur, comme Airbus. L’usine de Safran à Mirabel, qui compte quelque 130 syndiqué-es, sera en grève pour 24 heures. Il reste une banque d’heures de grève déjà votées qui pourront s’ajouter selon l’évolution de la négociation.

« La CSN estime qu’une multinationale comme Safran devrait pouvoir maintenir le pouvoir d’achat de ses employé-es. C’est encore plus vrai dans le secteur aéronautique, où le gouvernement du Québec s’attend à de bons salaires, comme il l’a réaffirmé cette semaine lors de l’annonce de Boeing », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« On a de bons règlements dans plusieurs industries ces derniers mois, il n’y a aucune raison que Safran et l’aéronautique fassent exception. Il faudrait que l’employeur finisse par atterrir à la bonne place », ajoute Sylvain Grenier, trésorier de la FIM–CSN.

« Les syndicats de la région demeurent solidaires avec les syndiqué-es de Safran. On doit tenir compte de l’inflation et du prix du logement qui ne cesse d’augmenter dans la région », déclare Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

À propos 

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL-CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Le conseil central des Laurentides est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

 

 

 

Sogesco et Transdev : des employeurs irresponsables ?

En cette courte semaine de quatre jours, pas moins de cinq syndicats affiliés à la Confédération des syndicats nationaux seront en grève dans quatre régions du Québec. Et ces cinq conflits de travail concernent deux employeurs, soit Transport scolaire Sogesco et la multinationale Transdev.

À Drummondville

« Nous sommes en grève générale illimitée depuis le 8 avril dernier et rien ne nous indique que Sogesco entendra raison avant la fin de cette année scolaire, déplore Jean-Guy Picard, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN. La semaine dernière, nous avons rejeté à 93 % la dernière offre patronale qui n’était qu’une pâle copie identique des autres offres qu’il nous a déposées. Encore un affront méprisant quant au respect que nous cherchons à obtenir d’un employeur qui se contrefout de nous ».

« Alors que les chauffeuses et chauffeurs se battent pour obtenir des hausses salariales conséquentes aux bonifications de 15 à 30 % que le gouvernement a versées aux transporteurs dès l’automne 2022, Sogesco s’obstine à n’offrir que des miettes à ses salarié-es, renchérit Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). Le président-directeur général de Sogesco a touché 390 992 $ en 2022 et 505 899 $ en 2023, soit une augmentation de 114 907 $ en une année, près de 30 %. Avec de l’argent 100 % public, il y a des boss qui agissent de manière que nous jugeons irresponsable et qui s’enrichissent démesurément sur le dos de celles et ceux qui conduisent les autobus scolaires… à qui l’on ne réserve que des miettes. »

À Pointe-aux-Outardes

« En ce 21 mai, le syndicat déclenchera sa sixième séquence de grève, autant de rendez-vous manqués avec leur employeur qui n’a aucune considération pour leur travail. Il faut souligner que Sogesco possède plus d’une trentaine d’entreprises dans le secteur du transport scolaire au Québec. Dans le cadre des négociations actuelles, il agit de la même manière avec tous ses salarié-es : il refuse toujours de remettre une partie des sommes que le gouvernement lui verse depuis l’automne 2022 », souligne Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN.

À Rivière-du-Loup

« Cette semaine, nous déclenchons une séquence de grève du 22 mai au 18 juin afin d’obtenir notre juste part. À deux reprises, en février 2023 et le 3 mai dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a lui-même déclaré sur la place publique que les chauffeuses et chauffeurs [devaient] avoir leur juste part. La CAQ de François Legault n’a pourtant pas prévu de règles budgétaires afin que cet argent se rende dans nos poches. La conséquence pour nous est claire : tous les salarié-es de Sogesco doivent recourir à la grève pour aller chercher leur dû. Avec près de 50 % des bris de services à cause des grèves, Sogesco détient aussi le record des grèves déclenchées, totalisant 45 % des conflits », martèle Martin Plourde, président du ST de la région Grand-Portage–CSN.

En Estrie

« Du 22 au 31 mai, ce sont les Autobus de l’Estrie et de La Sapinière qui seront en grève. C’est toutefois avec Transdev que nous négocions et la dynamique est identique puisque l’employeur refuse aussi de faire descendre dans les poches des salarié-es l’argent qu’il a pourtant reçu du gouvernement. Pire encore, la semaine dernière, ce sont des menaces de lockout que les deux syndicats ont reçues en pleine table de négociation, dénonce Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN. Transdev nous démontre qu’il se fout des parents et de leurs enfants, que les bris de services liés à un lockout, ça ne le dérange pas non plus. Il pousse ses salarié-es dans un cul-de-sac au lieu de négocier et c’est, selon nous, irresponsable envers la population et inacceptable vu l’argent investi par le gouvernement dans leurs entreprises ».

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN rassemble 38 membres ; le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes–CSN regroupe 17 membres travaillant pour les Autobus de l’Estuaire inc. ; le Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN regroupe 40 membres ; Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN rassemble 30 membres et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN en regroupe 63.

Les cinq syndicats sont affiliés à la FEESP–CSN qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 19 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale. Le Conseil central de la Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats et 5500 membres sur tout le territoire de la région.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8600 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière aux Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privés, publics ou parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Grève au Collège Regina Assumpta : laisser pourrir le conflit est irresponsable

Le Collège Regina Assumpta mériterait de retourner à la source de sa devise : Connais – Rayonne – Aime. En laissant s’éterniser le conflit qui oblige les profs à multiplier les jours de grève depuis l’automne, la direction fait preuve d’une méconnaissance de leur détermination, témoigne d’un certain mépris à leur endroit et risque de nuire durablement à la réputation de l’établissement.

« L’entêtement de la direction provoque frustration et amertume chez le corps enseignant alors que ses demandes sont non seulement légitimes, mais acceptées aisément par d’autres, comme au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière ou au Collège Villa Maria, par exemple. Pour le bien de l’enseignement dispensé aux élèves, nous voulons 1) encadrer l’enseignement à distance et 2) nous assurer que les changements technologiques ne seront pas imposés sans entente avec le syndicat », martèle Patrick Lupien, président du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Collège Regina Assumpta (SEECRA–CSN).

« Alors que la science confirme de plus en plus les limites, voire la régression que peut parfois provoquer la technologie dans les classes, sur cet enjeu, pourquoi le Collège refuse-t-il toute entente au préalable avec celles et ceux qui ont l’expertise en pédagogie, c’est-à-dire les profs », se questionne Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Justement, des dizaines de profs du Collège Mont-Saint-Louis, faisant partie eux aussi de la négociation coordonnée de l’enseignement privé, sont venus sur place appuyer leurs collègues grévistes de Regina Assumpta dans leurs revendications.

Troisième mandat de grève

Rappelons que les enseignantes et les enseignants du Collège ont fortement voté au début mai en faveur d’un troisième mandat de grève de cinq jours, dont le premier 24 heures est exercé aujourd’hui.

Chronologie :

  • 19 septembre 2023 : 1er vote de trois jours de grève à 97 %
  • 24 octobre 2023: 2e vote de cinq jours de grève à 94 %
  • 15 février 2024: rejet massif de la proposition patronale
  • 3 mai 2024: 3e vote de cinq jours de grève à 97 %

« Pourquoi pensez-vous que la mobilisation des membres ne faiblit pas ? C’est une détermination symptomatique de profs ayant à cœur la protection de la relation pédagogique avec la population étudiante. Mais la direction refuse de bonifier ses offres, déjà rejetées », déplore Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN.

« Malgré les avis partagés à l’avance, ce sont malheureusement les élèves ainsi que leurs parents qui font les frais du manque de leadership de la direction, alors que les questions monétaires ne sont nullement en jeu. À l’approche de la fin de l’année scolaire, il est temps que cesse ce bras de fer avec une direction sans arguments pédagogiques, » conclut Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), qui promet la solidarité des autres syndicats du mouvement CSN.

La convention collective du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Collège Regina Assumpta est échue depuis le 30 juin 2022.

À propos

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), fondée en 1969, regroupe quelque 35 000 membres œuvrant à tous les niveaux en éducation, de la maternelle à l’université, dans 45 établissements privés, 46 cégeps et 12 universités.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte 325 000 membres, dont près de 80 000 dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe plus de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval, à Eeyou Istchee Baie James et au Nunavik. 

Menaces de lockout de Transdev chez Autobus La Sapinière et de l’Estrie

Cette semaine, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN et ceux du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN se sont fait menacer de lockout, en pleine table de négociation.

« Lors de notre dernière rencontre de négociation ce lundi 13 mai, les représentants de Transdev présents à la table ont carrément menacé les salarié-es de déclencher un lockout à partir du retour au travail prévu le 1er juin, si le syndicat exerçait sa séquence de grève prévue du 22 au 31 mai. Après avoir fait battre à 97 % la dernière proposition de l’employeur mercredi dernier, nous avons transmis par courriel une offre de règlement à l’employeur, conditionnelle à une entente avant le 22 mai. La balle est carrément dans son camp et nous ne plierons pas devant ses menaces », déclare Stephen P. Gauley, président du syndicat.

« Le même scénario s’est produit hier, 16 mai, à la table de négociation du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN, dont l’employeur est également Transdev. Devant ces menaces, identiques à celles liées à la grève du 22 au 31 mai, nous avons également déposé une offre de règlement valide jusqu’au 22 mai prochain. L’employeur devra se pencher sur ces deux propositions et une réponse rapide serait de mise, sans quoi il y aura grève dès le 22 mai pour ces deux syndicats », ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

« À l’automne 2022, tous les transporteurs ont reçu de 15 à 30 % de bonification de leurs contrats et une partie doit servir à l’augmentation des salaires. Chez Transdev, comme chez les autres gros propriétaires de transporteurs, la même dynamique prévaut : ils préfèrent augmenter leurs profits au détriment des bonnes conditions de travail des chauffeurs et chauffeuses, précise Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN. L’employeur nous démontre qu’il se fout des parents et de leurs enfants, que les bris de services liés à un lockout, ça ne le dérange pas non plus. Il pousse ses salarié-es dans un cul-de-sac au lieu de négocier. C’est inacceptable et nous ne nous laisserons pas intimider ! »

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN rassemble 30 membres et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN en regroupe 63. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe acceptée chez Autobus Idéal

Ce jeudi 9 mai au soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal–CSN (STTAI–CSN) ont adopté à 88 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue hier soir entre le syndicat et l’employeur. La grève prévue ce vendredi 10 mai est donc annulée.

« Dépendamment du nombre d’heures accomplies chaque semaine, les chauffeuses et chauffeurs vont toucher entre 31,5 et 58 % d’augmentation salariale rétroactive au 1er juillet 2023. Ils obtiendront entre 45 à 74 % d’augmentation sur la durée totale du nouveau contrat de travail de cinq ans. Pour les moniteurs, il s’agit d’une bonification de 26 % aussi rétroactive au 1er juillet 2023, pour un total de 34 % sur cinq ans. Nous avons aussi quatre congés de maladie de plus étendus sur les cinq ans auxquels s’ajoutent deux autres congés scolaires payés. Finalement, la rémunération des voyages nolisés passe de 30 à 35 % de la valeur des contrats pendant l’année scolaire. Les membres nous ont clairement démontré leur entière satisfaction devant leur nouvelle convention collective », déclare Lionel Voltaire, président du syndicat.

« Nous sommes très fiers d’avoir soutenu cette lutte exemplaire menée par les membres du syndicat. Leurs nouvelles conditions de travail rejoignent celles de centaines d’autres chauffeuses et chauffeurs qui doivent se battre actuellement, partout à travers la province pour obtenir leur dû, précise Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). Il était grand temps que leur difficile travail accompli chaque jour scolaire reçoive une reconnaissance par des salaires conséquents ».

« Quand on se bat pour améliorer nos conditions de travail et de vie, on le fait avec notre cœur et avec cette conviction de la juste cause. Tout au long de leur négociation et de leurs actions, les membres ont porté fièrement leurs convictions liées à la dignité du travail des chauffeuses et chauffeurs d’autobus scolaire. Nous partageons leur satisfaction et nous sommes convaincus que leur contribution à ce combat constitue une avancée pour toutes et tous », conclut Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le STTAI–CSN compte près de 165 membres sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les travailleuses affiliées à la CSN proposent des solutions à la crise actuelle

Dans le but de résoudre la pénurie de personnel et les bris de services qui menacent les centres de la petite enfance (CPE) du Québec, les 12 500 travailleuses affiliées à la CSN revendiquent plus d’outils ainsi qu’un important rattrapage salarial pour mener à bien leur mission auprès des tout-petits.

Le 8 mai, les travailleuses ont officiellement déposé au ministère de la Famille (MFA) leurs demandes. Celles-ci constituent des solutions aux difficultés de recrutement et à l’exode de la main-d’œuvre en place. Le 14 mai, elles recevront les offres gouvernementales.

Les solutions
En 2021-2022 seulement, 3 000 travailleuses ont quitté le navire. Pour compenser le départ de leurs collègues, celles qui demeurent en place doivent prendre les bouchées doubles. Le gouvernement a pourtant promis de recruter 18 000 nouvelles éducatrices d’ici 2026 pour être en mesure d’offrir les 37 000 places subventionnées prévues dans son Grand chantier pour les familles.

« Il faut attirer du personnel formé et outillé pour relever tous les défis de la profession. Il faut que le gouvernement soit cohérent : il doit offrir aux travailleuses des conditions à la hauteur des exigences législatives qui encadrent la qualité du service en CPE », martèle la représentante des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Stéphanie Vachon.

Pour la CSN, la solution passe par un important rattrapage salarial. « Le secteur ne peut pas fonctionner avec des rattrapages salariaux aux 20 ans seulement. Il faut la parité avec le secteur public », insiste Mme Vachon. « Comment compétitionner avec la fonction publique, notamment le secteur scolaire ? Dans l’actuelle pénurie de main-d’œuvre, les travailleuses en CPE ont le choix. Elles sont de plus en plus nombreuses à se diriger vers le secteur scolaire, note la vice-présidente responsable des secteurs privés à la FSSS–CSN, Lucie Longchamp. Pour respecter ses promesses de création de places dans le réseau et d’ouverture de nouveaux CPE, le gouvernement doit recruter plus de travailleuses et être à l’écoute, car, avec les conditions de travail actuelles, il n’y arrivera tout simplement pas. »

« Le gouvernement a beau promettre de développer le modèle des CPE et d’offrir une place aux quelque 29 500 enfants sur sa liste d’attente, force est de constater que le réseau se trouve en piteux état. Ses travailleuses sont fatiguées, voire épuisées. Le ministère de la Famille doit agir rapidement pour améliorer les conditions de travail et les services éducatifs à l’enfance », ajoute la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Résumé des principales demandes

  • Les travailleuses affiliées à la CSN réclament une amélioration notable des salaires. Peu importe leurs fonctions (éducatrice spécialisée, responsable en alimentation, éducatrice technicienne, conseillère pédagogique, adjointe administrative, etc.), elles demandent la parité avec les types d’emplois équivalents dans le secteur public. Elles réclament aussi l’ajout d’un mécanisme permanent d’indexation annuelle basé sur l’indice des prix à la consommation (IPC) afin de se protéger contre l’inflation.
  • Les travailleuses affiliées à la CSN revendiquent plus de services pour les enfants à besoins de soutien particulier. Leur nombre a considérablement augmenté sans que les ressources nécessaires à leur intégration aient suivi la même tendance. Il faut un meilleur diagnostic afin de permettre à ces enfants d’obtenir tous les outils nécessaires pour se développer à leur plein potentiel.
  • Les travailleuses affiliées à la CSN réclament une augmentation des heures consacrées aux tâches pédagogiques et à la gestion de la cuisine. Au cours des dernières années, les exigences de qualité ont fortement augmenté (dossier de l’enfant et renouvellement du programme éducatif), mais peu de moyens ont été octroyés au personnel. Ce dernier doit aussi veiller aux tâches de préposé-es puisque plusieurs de ces postes essentiels ont été abolis par les coupes budgétaires. Bref, les travailleuses n’ont tout simplement plus assez de temps pour vaquer à leur mission première d’éducation.
  • Les travailleuses affiliées à la CSN réclament une augmentation du nombre de congés personnels et l’obtention d’une sixième semaine de vacances (après 15 ans de services). Pour faire contrepoids à la charge de travail croissante, les travailleuses ont besoin de plus de congés personnels. Cette bonification rendrait également les emplois en CPE plus alléchants et faciliterait la rétention du personnel. Pour les travailleuses les plus expérimentées, l’ajout d’une sixième semaine de vacances se veut une façon de les encourager à demeurer dans le réseau et à valoriser leur expérience.

Fortement mobilisées
Les travailleuses en CPE de partout au Québec étaient prêtes à négocier depuis plus d’un an. Elles se sont d’ailleurs dotées d’un mandat de moyens de pression, excluant la grève. Fortes de leur dernière lutte, qui a démontré la grande solidarité des travailleuses de l’ensemble des appellations d’emplois, elles sont prêtes pour cette nouvelle mobilisation.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE) au Québec. Elle regroupe 80 % de toutes les accréditations syndicales du secteur des CPE pour 12 500 travailleuses et travailleurs.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Privatisation des soins à domicile: la CSN tire la sonnette d’alarme

La Commissaire à la santé et au bien-être réitère sa préférence pour le recours au privé dans le secteur du maintien à domicile lors d’une conférence à Québec ce matin ; position qui fait sourciller la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

« Ces derniers temps, on constate une ouverture croissante du gouvernement vers le recours au privé en santé. C’est inquiétant, surtout quand on sait que Mme Castonguay, qui devrait être une des gardiennes des principes d’universalité et de gratuité en santé, emboite le pas au ministère de la Santé et des Service sociaux  ainsi qu’à la nouvelle agence Santé Québec », explique Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Dans le tome 4 du rapport Bien vieillir chez soi déposé en janvier, la Commissaire prétend que les Québécoises et les Québécois seraient prêts à payer pour obtenir des soins à domicile et prônent principalement le recours au privé. Ces déclarations sont trompeuses, selon la CSN, puisqu’elles ne se basent que sur une enquête menée en ligne.

« Mme Castonguay ne peut pas parler au nom des Québécoises et des Québécois sans avoir mené une consultation digne de ce nom. Pour vieillir dans la dignité, nos parents, les bâtisseurs du Québec, devraient tous avoir accès aux mêmes services, et ce, peu importe leur revenu, peu importe la grosseur de leur bas de laine », ajoute Mme Senneville.

Au lieu de normaliser encore plus le recours au privé et à la sous-traitance, le gouvernement devrait davantage valoriser le rôle des CLSC et de leurs professionnelles du secteur de l’aide à domicile, comme les auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS), soutient la centrale syndicale. Les investissements publics dans le soutien à domicile permettent d’ailleurs de désengorger la première ligne ainsi que nos CHSLD, ajoute la CSN.

« Trop souvent invisibilisées par le gouvernement, ces femmes font un travail qui permet pourtant de garder des milliers de Québécois chez eux, tant que leur santé le permet », conclut la présidente.

Rappelons que le Québec investit peu en soutien à domicile comparativement au reste du Canada, et c’est encore pire quand l’on se compare avec de nombreux pays de l’OCDE. Alors que la population vieillit, un virage majeur vers un véritable programme universel et public de prise en charge des personnes vivant des pertes d’autonomie s’impose.

Les membres du SERDS n’ont pas confiance en Bell Média

Devant l’intention de Bell Média de supprimer entre 25 et 35 postes du département de la technique du Réseau des sports (RDS), le Syndicat des employé-es du Réseau des sports, section technique (SERDS–CSN) a réuni ses membres hier en assemblée générale afin de discuter avec eux des options sur la table.

« Près des deux tiers de nos membres étaient présents. Ils sont en colère et surtout, ils ont l’impression d’être forcés de jouer dans un film dont le scénario était écrit il y a longtemps, sans qu’ils n’aient pu participer à la scénarisation », déplore Maryse Lauzier, présidente du syndicat.

Les membres ont voté à 65 % en faveur de discussion avec l’employeur afin de tenter de limiter le plus possible les dégâts. « Notre convention collective a seulement un an et demi. Et nous avions obtenu la création de 25 nouveaux postes. Aujourd’hui, on nous dit qu’on doit abolir au minimum 25 postes ! Nos membres nous ont donné le mandat d’aller nous asseoir avec l’employeur afin de trouver d’autres solutions pour tenter de réduire les abolitions de postes, mais ils ne sont pas dupes. Bell Média savait ce qui s’en venait depuis longtemps et il est maintenant clair que l’entreprise n’avait pas l’intention de respecter la convention collective », poursuit-elle.

La présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Caroline Senneville, a un message pour la direction de Bell Média : « Cessez d’agir dans l’ombre et soyez transparents. Vous dites à vos employé-es, depuis des années, qu’une restructuration majeure est en chantier. Or, vous refusez de donner plus de détails sur cette restructuration et de répondre aux questions à ce propos, ce qui justifie leur manque de confiance. Cela génère du stress et de la confusion, ce qui nuit au climat de travail et à la santé mentale des salarié-es. »

Pour Annick Charette, présidente de la Fédération nationale des communications et de la Culture (FNCC–CSN), il est plus que temps que les gouvernements s’activent pour stopper l’hémorragie dans le monde des médias. « Ça n’arrête pas, les annonces de compression de personnel. Aujourd’hui, c’est RDS. Demain, ce sera qui ? On sait qu’une des causes de cette situation est la perte de revenus publicitaires des grands médias puisque ce sont les plateformes numériques étrangères qui accaparent maintenant ces revenus. Les ministères et les organismes publics dépensent des sommes astronomiques en campagnes publicitaires. Comment se fait-il qu’ils leur achètent encore de l’espace publicitaire ? Nos fonds publics devraient servir à soutenir nos salles de rédaction ! Des politiques gouvernementales d’achat publicitaire local et responsable permettraient d’éviter la suppression de postes chez RDS », remarque Madame Charette.

Prolongation de la convention collective et trêve temporaire aux Autobus Gil-Ber et Germain Perreault

Ce matin, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Sainte-Julienne, le Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber (STAGB–CSN) a adopté une prolongation de sa convention collective et une trêve temporaire à 90 % et le Syndicat des travailleurs des Autobus Germain Perreault a adopté la même chose à 80 %, tous les deux par voie de scrutin secret.

« Le contexte de négociation actuel ne nous laissait pas beaucoup de choix. Nous avons donc négocié les prolongations de nos conventions collectives jusqu’au 30 septembre 2024 et une trêve temporaire en échange d’une rétroactivité salariale de 6 % au 1er juillet 2023 – qui comprend la prime de 2 $ l’heure instaurée à la suite du réinvestissement du gouvernement de 2022 –, d’une bonification de 3,8 % au 1er juillet 2024, du retrait de deux échelons salariaux et d’une garantie de 39 semaines de travail pour toutes et tous. Nos négociations reprendront de plus belle cet automne », précise Josée Dubé, présidente du STAGB–CSN, porte-parole des deux unités syndicales et présidente du secteur transport scolaire de la fédération.

Le Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber (CSN) rassemble 65 membres alors que le Syndicat des travailleurs des Autobus Germain Perreault (CSN) en regroupe 11. Ils sont tous les deux affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.