Entente de principe à la résidence Le Savignon

Le 21 mai dernier, une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal (CSN) – Section Résidence Savignon et le Groupe Maurice, propriétaire de la résidence Le Savignon. Les membres du syndicat l’ont récemment adoptée à l’unanimité lors d’un vote tenu secret en assemblée générale.

« Le syndicat a obtenu des augmentations salariales moyennes de l’ordre de 13 % sur trois ans — 8 % la première année, 2,5 % la deuxième et 2,5 % la dernière —, avec une rétroactivité pouvant atteindre 4000 $ pour certains salarié-es, selon les heures travaillées, de préciser Guy Trichard, président du STTCHGM. À ces gains appréciables, à la signature s’ajouteront deux congés de maladie payés, puis un troisième l’an prochain, pour un total de six congés payés en 2022. Après deux ans d’une négociation fastidieuse, teintée des aléas de la pandémie, les membres étaient satisfaits du contenu de l’entente et l’ont démontré par le résultat du vote ».

« Durant la pandémie, nous avons réussi à obtenir une bonification des conditions de travail dans les CHP par le biais de primes versées par le gouvernement. La FSSS croit toujours que cette bonification devrait être permanente et intégrée aux échelles salariales régulières, et ce, afin de favoriser la rétention de la main-d’œuvre dans le secteur. Dans le but de maintenir les salaires obtenus, l’entente de la résidence Savignon prévoit un mécanisme de renégociation des salaires à la hausse lorsque le gouvernement du Québec cessera de payer les primes en lien avec la pandémie. Maintenant, il faudrait qu’un mécanisme similaire soit étendu à tous les CHP », de conclure Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN, responsable des secteurs privés.

Le secteur des CHP regroupe environ 3000 membres. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui compte plus de 110 000 membres dans les secteurs public et privé, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans le secteur des services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le syndicat s’oppose aux reculs en santé et sécurité

Lors d’une manifestation tenue aujourd’hui dans les rues de Québec, les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ) ont terminé leur marche à la vigie de 59 heures devant l’Assemblée nationale qui revendique une bonification du PL-59.

« Dans le cadre de notre négociation, en plus des reculs qui touchent à nos conditions de travail, Olymel a également déposé des demandes de reculs en matière de santé et sécurité du travail, de déclarer Martin Maurice, président du STOVJ. À notre usine, nous suivons une cadence rapide, nous travaillons fort et pour nous qui faisons face à environ 400 accidents de travail chaque année, souvent des problèmes musculo-squelettiques, nous sommes plus que préoccupés par les trous qu’il y a dans le PL-59. Au fil du temps, nous avons réussi à négocier des avancées incluses dans notre convention collective visant à protéger les travailleuses et les travailleurs en cas d’accident et, actuellement, et notre employeur et le gouvernement attaquent et veulent retirer les seuls outils qui nous permettent de nous occuper de celles et ceux qui sont victimes d’accidents de travail ».

« Pour nous, il faut une bonification majeure du PL-59. Parce que ce sont les employeurs véreux comme Olymel, qui fait partie des employeurs délinquants en matière de santé et sécurité du travail, qui ont le beau jeu, un employeur qui a toujours le culot de contester les accidents de travail de leurs salarié-es afin de se dégager de leurs responsabilités envers elles et eux, de dénoncer Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Alors que le PL-59 aurait dû inclure les problèmes musculo-squelettiques dans sa mise à jour des maladies professionnelles reconnues au sens de la loi, le gouvernement les a sciemment laissés de côté, ce qui est totalement irresponsable envers celles et ceux qui en sont victimes ».

« Les membres du syndicat d’Olymel Vallée-Jonction se sont historiquement battus afin d’obtenir des gains en matière de santé et de sécurité du travail. Ils ont réussi à obtenir des modifications à leurs postes de travail pour éviter certains problèmes musculo-squelettiques et Olymel agissait seulement à la suite de pressions du syndicat qui lui démontrait concrètement que ça leur coûtait moins cher d’investir dans des mesures correctives que de payer pour les accidents de travail. Avec le PL-59, on laisse encore le fardeau de cette responsabilité sur les épaules des syndicats et on promet des économies pour le patronat, ce qui est exactement le contraire de ce qu’il faudrait faire », de conclure David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN.

En grève générale illimitée depuis le 28 avril dernier, le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Entente de principe pour les RI-RTF affiliées à la FSSS–CSN

Une entente de principe est intervenue le vendredi 28 mai dernier entre la Fédération de la Santé et des services sociaux–CSN et le ministère de la Santé et des Services sociaux dans le cadre du renouvellement des ententes collectives s’appliquant aux Ressources intermédiaires et de type familial (RI-RTF).

« Après plus d’une année de négociations difficiles, je suis heureuse d’annoncer que cette entente contient de substantielles améliorations des conditions de travail et d’exercice pour nos ressources, de déclarer Renée Desnoyers, représentante du secteur des RI-RTF de la FSSS–CSN. L’entente sera entièrement présentée dans les prochains jours lors d’un conseil sectoriel des RI-RTF pour ensuite être dévoilée dans ses moindres détails dans le cadre des assemblées générales qui voteront sur son contenu ».

« Nous sommes fières d’avoir obtenu cette entente dans un contexte de négociation complexe où la pandémie ne nous a pas facilité la tâche. Nous sommes d’avis que les avancées que nous avons acquises lors de cette négociation procurent d’importants outils qui faciliteront le travail quotidien des ressources. En ce sens, nous avons bien hâte de la présenter prochainement aux membres », de conclure Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN, responsable des secteurs privés.

PL-59: 59 heures de vigie devant l’Assemblée nationale pour que le gouvernement protège vraiment tout le monde

À l’unisson, des militantes et militants en provenance de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) et de l’Union des travailleuses et travailleurs accidentés ou malades (UTTAM), tiennent une vigie de 59 heures devant l’Assemblée nationale de 6 h le lundi 31 mai jusqu’à 17 h le mercredi 2 juin. Ils exigent des bonifications majeures au projet de loi 59 actuellement à l’étude au parlement.

Tout en respectant les mesures sanitaires, les militants réunis jour et nuit lancent un cri du cœur aux députés qui étudient la réforme en santé-sécurité du travail. Il est inacceptable qu’après des décennies d’attente, le Québec accouche d’un projet de loi aussi décevant qu’incomplet, qui va faire de grands oubliés pour longtemps, si les élus ne corrigent pas le tir maintenant.

  • Comment le gouvernement peut-il justifier auprès de celles et ceux qui font partie des groupes prioritaires – un modèle à suivre en matière de prévention – que désormais ces groupes n’existeront plus ? La santé-sécurité devra être négociée localement. Actuellement, des représentants syndicaux bénéficient du temps nécessaire afin d’assainir leurs milieux de travail et régler des situations dangereuses. Le modèle actuel ne doit pas être aboli. Il doit plutôt être appliqué à tous les secteurs d’activité.
  • Comment le gouvernement peut-il remettre en cause l’importance du paritarisme en matière de santé-sécurité ? Les instances qui discutent de SST doivent être paritaires. Pourquoi les employeurs pourraient-ils obtenir le droit de remplacer ou d’abolir les comités locaux en SST pour créer des comités multiétablissements, sans l’accord préalable de la partie syndicale ?
  • Comment le gouvernement pense-t-il régler les problématiques liées à la santé psychologique au travail s’il n’y a pas une application des mécanismes de prévention rigoureuse dans l’ensemble des milieux de travail du Québec ? Par ailleurs, des balises claires doivent encadrer le télétravail et statuer sur le droit à la déconnexion.

Mentionnons aussi que ce projet de loi prévoit de nombreux reculs injustifiés aux droits des victimes d’accidents et de maladies du travail en matière d’indemnisation et de réadaptation qui généreront des économies de 4,3 milliards de dollars, sur leur dos, pour les dix prochaines années.

Le projet du gouvernement s’apparente à un saupoudrage de quelques avancées en prévention, alors que l’essentiel n’est en fait que poudre aux yeux. Pourtant, le droit de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs du Québec, c’est d’œuvrer dans des environnements de travail sains où les dangers sont identifiés et éliminés à la source. En 2021 et pour l’avenir, il faut des représentants syndicaux à la prévention qui disposent de suffisamment de temps pour enquêter et corriger les lacunes dans tous les milieux de travail. C’est non négociable.

La colère est d’autant plus vive que, depuis des mois, les organisations syndicales et nombre d’organisations de la société confirment que ce projet de loi va laisser le Québec en queue de peloton des États nord-américains en matière de prévention avec, en plus, un risque de judiciarisation accrue. L’engorgement des tribunaux, déjà problématique, ne fera que s’accentuer. Il faut précisément viser l’objectif contraire.

Si le projet de loi 59 promet des économies aux employeurs du Québec, ce sont les accidentés et les malades du travail qui vont faire les frais de cette réforme. Ce n’est pas avec des demi-mesures en prévention et des reculs pernicieux en réparation et en soutien aux victimes d’accidents ou de maladies du travail que cette réforme fera progresser le Québec. Sans un sérieux coup de barre, le projet de loi 59 ne permettra pas à notre société de briller parmi les meilleures.

Les paramédics du Québec votent massivement en faveur de la grève

Alors qu’il ne reste que quelques votes à tenir, le secteur préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN annonce que la grande majorité des syndicats affiliés ont massivement voté en faveur de la grève à déclencher au moment jugé opportun.

« Alors que tout le secteur préhospitalier s’est tenu au front tout au long de la pandémie qui semble vouloir se calmer, les paramédics et le personnel de soutien sont toujours sans nouvelles de leurs demandes à incidences salariales et d’intérêts communs. Notre tournée d’assemblées générales nationale tire à sa fin et les mandats très forts obtenus en faveur de la grève reflètent l’humeur de nos membres. Les résultats des votes nous démontrent sans aucun doute que les paramédics de la CSN sont prêts et déterminés à défendre les revendications de leurs négociations actuelles sur la place publique », de préciser Jean Gagnon, responsable politique du secteur Préhospitalier de la FSSS–CSN.

« Les hauts pourcentages obtenus lors des votes nous indiquent que ces travailleuses et ces travailleurs essentiels sont mobilisés et veulent des résultats à la hauteur de leurs attentes. Pour nous, il y a manifestement un rattrapage à faire dans leurs conditions de travail et la FSSS soutient leurs revendications et leurs actions visant à atteindre leurs objectifs », de conclure Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN, responsable des secteurs privés.

Le secteur préhospitalier regroupe plus de 4000 membres. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui compte plus de 110 000 membres dans les secteurs public et privé, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans le secteur des services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Les travailleuses et les travailleurs des services publics sonneront l’alarme tant qu’il le faudra!

Dans le contexte où le gouvernement de François Legault s’entête avec des offres insuffisantes à l’endroit des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs des services publics, des organisations syndicales (CSN, CSQ, APTS, FTQ, SFPQ et SPGQ) ont perturbé, ce midi, les activités du Centre du commerce mondial, qui abrite notamment les ministères des Finances, du Commerce et de l’Enseignement supérieur. Elles ont sonné l’alarme pour les services publics en déployant, en plein cœur de l’édifice, des ballons d’hélium équipés de matériel sonore, créant ainsi un dérangement notable.

 Face au gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) qui, depuis plusieurs mois, choisit de détourner le regard de la réalité vécue par la majorité des travailleuses et des travailleurs des services publics. Les organisations syndicales de tous les milieux lancent un véritable cri du cœur pour les services à la population et joignent leurs voix pour réclamer davantage de ressources et un rehaussement des conditions de travail du personnel de l’État. « Le gouvernement refuse toujours de tendre l’oreille aux nombreux signaux d’alarme lancés depuis plusieurs années par le personnel des services publics; nous n’avons plus d’autres choix que de venir directement à lui », ont lancé les organisations syndicales.

Pour les travailleuses et les travailleurs des réseaux, la crise de la pandémie est venue exacerber la crise des conditions de travail. Elle a mis en lumière les nombreux problèmes d’attraction et de rétention présents dans les services publics depuis trop longtemps. Après des années de coupes, de lois spéciales et d’austérité, les syndicats jugent que la cour est pleine. Ensemble, ils font part de leur ras-le-bol devant le refus du gouvernement de prioriser des investissements auprès de la majorité des 550 000 personnes chargées de travailler quotidiennement au bien-être des Québécoises et des Québécois. « Quand vient le temps de prioriser les voitures et le béton pour un troisième lien à Québec, le gouvernement de la CAQ allonge les milliards les uns après les autres. C’est la même chose pour les augmentations de salaire des amis du régime, où le PDG d’Investissement Québec et ami de Pierre Fitzgibbon a bénéficié d’un pharaonique 127 % d’augmentation de sa rémunération. À l’inverse, nous faisons collectivement face à un mur d’indifférence de la part du gouvernement de François Legault pour toute amélioration significative des conditions de travail et des salaires des milliers de femmes qui composent en forte majorité les postes dans les services à la population », expriment les porte-parole.

Pour les leaders syndicaux présents dans un rassemblement à Montréal (Caroline Senneville, CSN; Sonia Ethier, CSQ; Benoît Audet, APTS; Daniel Boyer, FTQ; Christian Daigle, SFPQ; Line Lamarre, SPGQ), le mépris à l’endroit des travailleuses et des travailleurs des services publics a assez duré. « Les propos du ministre Christian Dubé confirment l’indécence : le gouvernement instrumentalise la crise de la pandémie dans le contexte des négociations en suspendant plusieurs pans des conventions collectives dans les réseaux publics. À cela s’additionne la dernière campagne de publicité trompeuse du gouvernement, qui est à son image : un marketing de façade qui ne se traduit pas en actions concrètes pour les services à la population. Le 8 % d’augmentation vanté par le gouvernement est une vue de l’esprit qui comporte plusieurs montants forfaitaires non récurrents dont les travailleuses et les travailleurs ne veulent pas. C’est bel et bien 5 % d’augmentation salariale sur trois ans qu’il offre; et c’est nettement insuffisant. La farce a assez duré, et nous sonnons l’alarme pour les services publics. C’est le temps d’agir maintenant! », lancent les représentantes et représentants syndicaux.

Le syndicat rend visite à un haut dirigeant de l’usine

Lors d’une manifestation tenue aujourd’hui dans les rues de Vallée-Jonction, les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ) et leurs allié-es ont visité un des hauts dirigeants de leur usine.

« Ce matin, nous avons manifesté dans les rues de Vallée-Jonction et nous nous sommes rendus à la résidence de Maïco Rodrigue, le vice-président, porc frais d’Olymel, un citoyen respecté de la ville, afin de lui livrer le message suivant : les travailleuses et les travailleurs de notre usine méritent autant le respect que la haute direction de l’entreprise. Depuis 2003, il a, entre autres, été directeur de notre usine et il connaît très bien les conditions difficiles dans lesquelles nous travaillons, de déclarer Martin Maurice, président du STOVJ. Depuis le début du conflit le 28 avril dernier, l’employeur n’est même pas revenu sur les demandes salariales que nous leur avons pourtant déposées le 19 avril. Pire encore, lors de la dernière séance de conciliation, l’employeur a déposé de nouvelles demandes de reculs qui n’étaient pas incluses dans leur premier dépôt. Pour nous, il est clair qu’Olymel n’a pas du tout l’intention de régler rapidement le conflit actuel. »

« À chaque négociation, c’est sensiblement le même scénario : l’employeur affiche constamment un mépris envers ses salarié-es en déposant des demandes de reculs totalement déraisonnables, ce qui mène presque toujours au conflit, de souligner Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce–CSN. Or, depuis 2007, les plus bas salarié-es de cet abattoir touchent, à ce jour, seulement 1,13 $ de plus l’heure, ce qui les a fortement appauvris. Quand un employeur vit un grave problème de rétention qui lui révèle que depuis 2015, plus de 1800 personnes ont été engagées et que près de 1700 salarié-es ont quitté leur milieu de travail, il est clair qu’il doit agir en bonifiant les conditions de travail qu’il offre. »

« Il est décevant de voir un citoyen corporatif de l’ampleur d’Olymel traiter si cavalièrement ses salarié-es. Dans notre région, sa mauvaise réputation est bien connue et nous nous souvenons très bien des autres conflits que nous avons traversés ailleurs au Québec, de confier Barbara Poirier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Olymel nous connaît aussi très bien et la haute direction devra comprendre à nouveau que nous restons solidaires des revendications du syndicat, que nous allons lutter à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils obtiennent un règlement à la hauteur de leurs attentes. »

« Reconnus essentiels durant la pandémie, les travailleuses et les travailleurs de Vallée-Jonction sont demeurés au front depuis mars 2020 et ont maintenu la production, parfois même au péril de leur santé. Malgré leur important engagement en ces temps plus que difficiles, l’employeur se comporte comme nous l’avons toujours connu et ne démontre pas la moindre reconnaissance envers elles et eux. La CSN va donc tout mettre en œuvre pour soutenir la lutte et les efforts acharnés de ces travailleuses et travailleurs parce qu’ils méritent le respect, le salaire et les conditions de travail qui reconnaissent la dureté de leur labeur », de conclure David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Gérald Larose recevra le prix Chevalier-de-Lorimier

Nous désirons vous transmettre cette invitation du Rassemblement pour un pays souverain.

Cette année pour sa 17e édition, le Rassemblement présentera le Gala des Patriotes, de façon virtuelle, le lundi 24 mai, Journée nationale des Patriotes, à 19 h. Gérald Larose, président de la CSN de 1983 à 1999, recevra le prix Chevalier-de-Lorimier.

PRIX D’ACCÈS À LA SALLE VIRTUELLE : 10 $

https://lepointdevente.com/billets/24mai

Les récipiendaires cette année sont :

  • Prix Louis-Joseph-Papineau, monsieur Yves-François Blanchet, Chef du Bloc Québécois
  • Grand Prix littéraire de La Presse Québécoise, monsieur Paul St-Pierre Plamondon, Chef du Parti Québécois
  • Prix Marie-Victoire-Félix-Dumouchel, madame Sophie Stanké, journaliste, comédienne et animatrice
  • Prix Chevalier-de-Lorimier, monsieur Gérald Larose, ancien président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN)
  •  Prix Napoléon-Aubin, monsieur Michel Rivard, auteur-compositeur-interprète
  •  Prix Charles-Hindenlang, madame Ensaf Haidar, militante pour la libération de son conjoint Raïf Badawi
  •  Prix Louis-Cyr, monsieur Robert «Bob» Sirois, ancien joueur de hockey professionnel  et cofondateur de la Fondation Équipe-Québec

Avec la participation de : Olivier Aubin à l’animation, Jean-Martin Aussant, Martine Ouellet, Michel Rioux, Alexis Brunelle-Duceppe, Louise Beaudoin, Stefan Allinger, Paul Piché et du groupe «Aie Cobaye» pour l’intermède musical.

Les agents correctionnels du Québec s’impatientent

Les agents de services correctionnels ont manifesté devant les établissements de détention de Rivière-des-Prairies et de Rimouski vendredi matin pour exprimer leur frustration envers l’attitude du gouvernement à la table de négociation.

« Le gouvernement est complètement déconnecté de la réalité, déplore Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN). On est aux prises avec de graves problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre depuis plusieurs années, mais l’employeur continue de jouer à l’autruche. Il préfère continuer de payer des heures supplémentaires ad vitam aeternam plutôt que de nous offrir des conditions qui nous permettraient d’attirer et de retenir les effectifs dont nous avons besoin. »

Alors que les offres patronales demeurent sensiblement inchangées depuis maintenant plus d’un an, on compte maintenant plus de 400 postes vacants au sein des services correctionnels québécois.

« Ça fait un an que le gouvernement reste campé sur ses positions et qu’il ne démontre aucune volonté de faire avancer les négociations, s’insurge M. Lavoie. Comment espère-t-il réussir à attirer et à retenir la main-d’œuvre dont il a besoin s’il ne propose absolument rien pour faire un rattrapage et faire concurrence aux autres métiers qui recrutent dans le même bassin de main-d’œuvre? »

Dans l’espoir d’accélérer le progrès des négociations, le syndicat a décidé d’accentuer les moyens de pressions. Ainsi, une autre manifestation semblable avait eu lieu la veille à Trois-Rivières. De plus, les agentes et agents porteront désormais une casquette à l’effigie de la négociation dans l’exerice de leurs fonctions.

« En public, le gouvernement dit vouloir régler au plus vite, mais arrivé aux tables de négociations, il se traîne les pieds, affirme la présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Nathalie Arguin. Il est temps qu’il fasse des offres sérieuses et qu’il reconnaisse le travail des agentes et agents de la paix qui maintiennent le réseau correctionnel du Québec à bout de bras. »

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Les salarié-es exaspérés adoptent le port du t-shirt syndical et promettent d’autres actions

Cela fait plus de deux ans que les cinq Syndicats unis d’Héma-Québec, affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), sont sans convention collective. « Les salarié-es s’impatientent de plus en plus devant le manque de respect d’Héma-Québec à leur endroit. C’est pourquoi à compter du mercredi 19 mai, nos membres porteront leur t-shirt de négociation, à l’effigie des cinq Syndicats unis. Nous le porterons aussi lors des jours de négociations locales », annonce Simon Poulin, président du Syndicat des techniciens(nes) de laboratoire d’Héma-Québec et porte-parole des Syndicats unis.

Depuis le 1er avril 2019, date depuis laquelle les salarié-es d’Héma-Québec syndiqué-es CSN n’ont plus de convention collective, Héma-Québec trouve tous les subterfuges possibles pour retarder le processus de négociation. « Cela a pris plus d’un an à ce que les représentants patronaux acceptent de s’asseoir avec nous, après une réprimande du Tribunal administratif du travail. Mais depuis, le processus stagne et les blocages ne viennent pas de notre côté », déplore M. Poulin.

Pour les cinq syndicats, il n’est pas normal que leur employeur agisse de la sorte. « Si les services d’Héma-Québec sont reconnus, c’est entre autres grâce à la qualité de notre travail, qui nous est cher. Nous avons droit à de meilleures conditions de travail et nous sommes déterminés à les obtenir. Justement parce que notre travail nous est cher ! Mais cela ne semble pas être une préoccupation pour Héma-Québec », continue le porte-parole.

Le port du t-shirt n’est que le début de cette accélération de moyens de pression. « Dans les prochaines semaines, nos cinq syndicats qui représentent autour de 70 % du personnel syndiqué d’Héma-Québec à la grandeur du Québec tiendront d’autres actions de mobilisation et de visibilité. Nous méritons une convention collective à la hauteur de la qualité de notre travail et nous refusons de passer quatre ans à la négocier », conclut M. Poulin.

Négos de la construction : vote clair pour la grève

Les travailleurs et les travailleuses membres des cinq associations représentatives de la construction ont voté à plus de 93 % en faveur d’un mandat de grève générale illimitée, confié à l’Alliance syndicale. Il s’agit du seul moyen de pression permis dans l’industrie de la construction. Cela signifie qu’à partir du 21 mai prochain, les travailleuses et les travailleurs de l’industrie pourront faire valoir leurs droits par des moyens de pression illimités. Sans donner d’indication sur le moment précis du déclenchement des moyens de pression, les syndicats donneront un préavis de grève de 12 à 24 heures.

« Notre premier objectif est d’en arriver à une entente négociée. Cependant, les travailleurs et travailleuses de la construction nous ont donné un mandat clair et nous n’hésiterons pas à nous en servir si la situation aux tables de négociation perdure. À ce stade-ci, aucune date limite n’a été établie, mais nos membres sont prêts à aller jusqu’au bout si les employeurs ne négocient pas de bonne foi », affirme Éric Boisjoly, porte-parole de l’Alliance syndicale.

La géolocalisation met en péril la vie privée des membres et la négociation

Une des principales raisons pour lesquelles les négociations ne sont pas concluantes est la volonté des associations patronales de rattacher une entente à la table du tronc commun (avantages sociaux, retraite et assurances) à l’imposition du pointage par localisation automatique. Cette technologie fonctionnant sur la géolocalisation représente un risque imminent pour la protection de la vie privée des travailleurs et des travailleuses. D’ailleurs, une décision arbitrale confirmée par la Cour supérieure a indiqué récemment que ces applications contreviennent aux conventions collectives actuelles. Malgré tout, la partie patronale, en particulier l’Association de la construction du Québec (ACQ), insiste pour introduire ces outils et pour en faire une condition à l’obtention d’une entente à la table du tronc commun. Il est important de rappeler que ce sont les blocages de l’ACQ qui avaient forcé les syndicats à avoir recours à la grève en 2013 et 2017.

L’absence de rétroactivité force les choses

Il est essentiel de rappeler que l’absence de clauses de rétroactivité des salaires dans l’industrie de la construction crée une dynamique où les associations patronales n’ont pas intérêt à régler rapidement la négociation des conventions collectives avant la menace d’un conflit de travail. Les travailleurs et les travailleuses perdent environ 210 $ par mois tant que les nouvelles conventions collectives ne sont pas entérinées, ce qui représente plus de 9 millions de dollars par semaine.

L’Alliance syndicale espère qu’après deux conflits de travail, les associations patronales entendront raison et signeront des ententes négociées afin d’augmenter la rétention dans l’industrie, d’assurer la pérennité des régimes d’avantages sociaux et de retraite et de rendre l’industrie de la construction plus attrayante.

 

L’Alliance syndicale représente les 195 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations des conventions collectives. Elle regroupe les cinq syndicats représentatifs de la construction, soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

Un don de 25 000 $ dans le cadre du 25e anniversaire du Camp Vol d’été Leucan–CSN

L’année 2021 est importante pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN, puisqu’il s’agit du 25e anniversaire de l’association entre les deux partenaires. Un mariage d’amour et de générosité ! Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bridgestone Joliette (STTBJ) ont décidé de souligner le tout d’une façon exceptionnelle : en remettant un don extraordinaire de 25 000 $ à Leucan dans le cadre de l’actuelle campagne de financement de la CSN pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN !

« Depuis de nombreuses années, le STTBJ contribue au Camp Vol d’été Leucan–CSN avec la ferme conviction d’aider des familles qui doivent faire face de façon quotidienne à une vie entachée par le cancer. Pour la campagne 2021, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bridgestone Joliette est fier de faire un don de 25 000 $ pour souligner la 25e édition. Si le cœur de chacun de nos membres peut être porteur de joie et d’espoir à tous ceux qui bénéficient du Camp Vol d’été Leucan–CSN, le syndicat aura le plaisir de perpétuer son appui aussi longtemps qu’il le faudra ! Solidarité, force et espoir ! » – Les membres du STTBJ

Ce sont les enfants atteints de cancer et leur famille qui bénéficieront de cette grande générosité. Merci à tous les membres du STTBJ de participer aussi activement à la campagne de financement de la CSN et d’avoir choisi Leucan. Pour plus de détails sur la campagne de financement de la CSN, visitez la page Web.

Déception face aux nouvelles demandes de reculs de l’employeur

Lors de la seconde rencontre de conciliation tenue ce matin, le comité de négociation du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ) a reçu la contre-proposition d’Olymel sur les clauses normatives.

« Ce matin, nous avons reçu de nouvelles demandes de reculs qui n’étaient pas incluses dans leur premier dépôt. Pour nous, il s’agit donc d’une autre insulte, d’un nouveau manque flagrant de respect qui nous indique qu’Olymel n’a pas du tout l’intention de régler rapidement le conflit actuel, de déclarer Martin Maurice, président du STOVJ. Rappelons simplement que depuis 2007, les plus bas salarié-es de notre usine touchent, à ce jour, seulement 1,13 $ de plus l’heure, un appauvrissement qui cause un grave problème de rétention à Vallée-Jonction. Depuis 2015, plus de 1800 personnes ont été engagées chez Olymel Vallée-Jonction et près de 1700 salarié-es ont quitté leur emploi. Il y a donc un sérieux problème et seule une amélioration générale des conditions de travail pourra en venir à bout ».

Augmentation du nombre de porcs en attente à près de 74 000

« Bien entendu, nous sommes sensibles à la réalité des éleveurs de porcs qui doivent composer avec cette attitude intransigeante à notre égard. Nous ne pouvons leur dire simplement que nous sommes prêts à négocier et qu’actuellement, la balle est dans le camp de l’employeur s’il veut régler cette négociation rapidement », de conclure monsieur Maurice.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Des mesures qui ont enfin du mordant

La CSN applaudit le dépôt du projet de loi sur la réforme de la loi 101 attendue depuis des mois et se réjouit à première vue de voir le gouvernement se pencher enfin sur le sort des travailleuses et des travailleurs francophones du Québec. « Il était temps qu’on arrête de jouer à l’autruche en refusant d’admettre la lente anglicisation de l’ensemble du Québec, et du Grand Montréal en particulier. Des mesures s’imposaient et nous sommes soulagés aujourd’hui de constater les efforts notoires du ministre Jolin-Barrette en ce sens », a souligné d’entrée de jeu le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Exigence de l’anglais
L’un des principaux indicateurs de l’anglicisation est l’omniprésence des exigences en anglais dans les critères d’embauche. Malheureusement, peu de moyens étaient disponibles pour faire respecter le droit de travailler en français contenu dans la loi 101. Avec le projet de loi déposé aujourd’hui, l’employeur aura l’obligation de démontrer que le bilinguisme est absolument nécessaire avant de pouvoir en faire un critère d’embauche. « La réécriture des articles portant sur l’exigence d’une autre langue est un message clair envers les employeurs et les tribunaux : l’exigence du bilinguisme lorsqu’elle n’est pas justifiée n’a tout simplement pas lieu d’être », soutient le président de la CSN, Jacques Létourneau.

« Malheureusement, depuis quelques années, nous constatons une dérive de différents ministères à bilinguiser les emplois, enchaîne-t-il. Le ministère de la Santé et des Services sociaux est particulièrement un mauvais élève à cet égard. En effet, il n’est pas rare que certaines directions exigent le bilinguisme tous azimuts sans en démontrer le besoin concret. Espérons que les ministères comprendront le message envoyé aujourd’hui et qu’ils prendront les mesures nécessaires pour faire respecter la loi. »

Francisation
Le président de la CSN souligne par ailleurs que la francisation des lieux de travail et des personnes, particulièrement dans le Grand Montréal, a été trop souvent mise de côté. « La simple traduction des affiches au travail ne suffit pas à franciser les milieux. Le gouvernement doit valoriser, promouvoir et soutenir la francisation des travailleurs et des travailleuses ainsi que des cadres dans les PME et les grandes entreprises. En ce sens, la création de l’organisme Francisation Québec est une excellente nouvelle », ajoute-t-il.

Jacques Létourneau est également satisfait de voir que le rôle des travailleuses et travailleurs sera enfin reconnu au sein des comités de francisation dans les grandes entreprises. « Ces comités, qui réunissent travailleurs et employeurs, aident les milieux de travail à trouver les meilleures solutions en matière de francisation. En y officialisant le rôle des travailleurs, ces comités deviendront de véritables mécanismes de valorisation de la langue française au travail. »

L’APTS, la CSN, la CSQ et la FTQ répondent publiquement à la campagne publicitaire trompeuse du gouvernement Legault

Représentant près de 400 000 travailleuses et travailleurs œuvrant quotidiennement en santé et services sociaux, en éducation et dans les organismes gouvernementaux, l’APTS, la CSN, la CSQ et la FTQ annoncent le déploiement d’une campagne publicitaire d’envergure interpellant le grand public sur l’insuffisance des offres du gouvernement de François Legault dans la présente négociation des conventions collectives touchant le secteur public.

Sur le thème « Sans nous, il n’y a plus de services publics », la campagne lancée aujourd’hui par les organisations syndicales dénonce les faussetés colportées par le gouvernement Legault à propos des syndicats et de ses offres, tout en invoquant l’insuffisance de la proposition salariale actuelle de 5 % d’augmentation, échelonnée sur trois ans, pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs qui se dévouent au quotidien pour la population du Québec. Les organisations syndicales considèrent que le gouvernement maquille la vérité dans l’objectif de cacher la faiblesse de ses offres à l’endroit du personnel œuvrant dans les services, composé d’une forte majorité de femmes. « Les travailleuses et les travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des organismes gouvernementaux sont les piliers des services publics. Le gouvernement n’écoute pas les signaux d’alarme que nous lançons depuis plusieurs années. De toute évidence, le premier ministre François Legault ne prend pas la pleine mesure de la crise qui sévit dans les différents réseaux responsables d’offrir des services à la population, et nous n’avons d’autre choix que de lancer un cri du cœur pour les milliers de femmes et d’hommes qui portent nos établissements sur leurs épaules, chaque jour. Sans nous, tout s’écroule. Notre message au gouvernement est sans équivoque : la vraie reconnaissance de nos emplois passe par un salaire juste et équitable et de meilleures conditions de travail », clament les porte-parole de l’APTS, de la CSN, de la CSQ et de la FTQ.

Des offres insuffisantes
Malgré des négociations qui s’étirent depuis plus de 18 mois, l’APTS, la CSN, la CSQ et la FTQ constatent avec exaspération que le gouvernement reste campé sur ses positions de départ, sans donner de marge de manœuvre qui permettrait une véritable négociation. « Alors que la pandémie est venue mettre en lumière l’extrême fragilité des réseaux, monsieur Legault et ses ministres s’entêtent à vouloir imposer leurs seules priorités électorales; des priorités déconnectées de la crise qui sévit dans l’ensemble des secteurs des services publics. Pour défendre ses offres d’augmentation insuffisantes de 5 %, échelonnées sur trois ans, soit les mêmes offres présentées par Québec en décembre 2019, le gouvernement se rabat sur son argument ultime, celui que réitèrent les décideurs lors de chaque négociation : la capacité de payer des Québécoises et Québécois. Pourtant, la vraie question à se poser n’est-elle pas : le Québec a-t-il les moyens de se priver de services publics accessibles et de qualité? Parce que, sans nous, il n’y a plus de services publics », concluent les représentants des organisations syndicales.

Les publicités seront diffusées à partir du 12 mai sur les ondes radio, télé ainsi que dans les médias imprimés et numériques.

Pour plus de détails sur la campagne de l’APTS, de la CSN, de la CSQ et de la FTQ : https://sansnouspasde.quebec/.

L’équipe de Québec Cinéma se syndique avec la FNCC–CSN

C’est avec enthousiasme que l’équipe de Québec Cinéma a déposé, vendredi dernier, une requête en accréditation au Tribunal administratif du travail pour joindre les salarié-es du Festival du nouveau cinéma au sein du Syndicat de l’événementiel–CSN.

Le milieu culturel étant déjà aux prises avec de nombreux problèmes de précarité d’emploi, l’actuelle crise sanitaire n’a fait qu’exacerber les problèmes vécus par les travailleuses et les travailleurs du secteur de l’événementiel. En se regroupant avec les employé-es du Festival du nouveau cinéma, déjà syndiqués, les employé-es de Québec Cinéma désirent davantage de reconnaissance, une plus grande sécurité d’emploi ainsi que de meilleures possibilités d’avancement.

Les salarié-es de Québec Cinéma désirent négocier, au cours des prochaines semaines, une première convention collective leur permettant d’améliorer leurs conditions de travail. Ils souhaitent grandement que la direction y voit une occasion pour établir des relations de travail saines et équitables au sein de l’équipe afin d’améliorer la capacité de Québec Cinéma à retenir l’expertise au sein de ses rangs.

« Nous avons bon espoir que la direction, le conseil d’administration et les grands partenaires publics et privés de Québec Cinéma respecteront le choix des salariés, a indiqué la présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture, Pascale St-Onge. Le milieu des festivals est un secteur où il y a encore beaucoup de précarité et il est tout-à-fait normal que les gens qui permettent l’organisation et la tenue de ces grands événements souhaitent améliorer leur sort. »

Rappelons que par le passé, les travailleuses et travailleurs québécois de l’événementiel ont toujours échappé à l’application de la Loi sur les normes du travail, notamment car certains étaient considérés comme des travailleurs autonomes. La syndicalisation des travailleuses et travailleurs du Festival du nouveau cinéma, en 2018, a permis de faire reconnaître leur statut de salarié-es au sens du Code du travail, ce qui leur a procuré la protection des lois du travail et la possibilité de négocier une convention collective, une première au Québec dans ce secteur.

Manifestation de respect au cimetière Notre-Dame-des-Neiges

En ce jour de la fête des Mères, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN ont manifesté leur respect à la clientèle de leur milieu de travail.

« Nous sommes venus aujourd’hui afin de manifester notre respect à la clientèle de notre cimetière en leur remettant une rose blanche. Nous savons très bien que si nous ne manifestons pas cette marque de reconnaissance à celles et ceux qui viennent honorer leurs défunts, notre employeur ne le fera pas. La preuve en est qu’aujourd’hui même, en cette fête des Mères fortement achalandée, la direction a décidé de ne garder qu’une seule porte d’accès au cimetière, de souligner Benoît Simard, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN. Parlant de respect, nous avons récemment appris que l’employeur n’avait pas l’intention de respecter le plancher d’emploi de 62 employé-es réguliers qui s’occupe de l’entretien du cimetière. En plus des 26 abolitions de postes du 17 mars dernier, la direction a annoncé jeudi dernier un important virage vert en vertu duquel notre joyau montréalais n’aurait tout simplement plus du tout besoin d’entretien. Nous avons bien compris que la Fabrique Notre-Dame qui gère le cimetière veut tout simplement envoyer nos emplois en sous-traitance. »

Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018, le syndicat est en négociation depuis le mois de novembre 2019. Les négociations étant au point mort, le 26 mars dernier, le syndicat s’est doté d’une banque de dix jours de grève.

« Lorsque les négociations arrivent, la haute direction invoque toujours des problèmes financiers pour justifier ses décisions irrationnelles et ses abolitions de postes. Nous aimerions bien connaître sa situation financière pour comprendre, mais l’employeur refuse toujours, après deux demandes, d’ouvrir ses livres comptables. Plusieurs épisodes d’intimidation de l’employeur envers les membres du syndicat s’ajoutent à ce portrait peu reluisant. Les derniers développements confirment cette volonté de briser les membres d’un syndicat qui devra à nouveau se battre pour se faire respecter. Et nous serons fièrement à leurs côtés », de déclarer Jean-Pierre Bourgault, vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Dans cette tradition de manque de respect, souvenons-nous qu’en 2007, les membres du STTCNDDN ont lutté férocement contre ce même employeur lors d’un lock-out cruel de 17 semaines. Et ils sont sortis debout de ce difficile conflit, la tête haute, obtenant satisfaction pour la majorité de leurs revendications. Pour sa part, l’employeur avait été forcé d’accepter une entente à l’amiable d’une valeur de 1,2 million intervenue entre les familles et les concessionnaires du cimetière et la Fabrique Notre-Dame, pour compenser la fermeture forcée du lieu de culte par l’employeur. Depuis toujours, les salarié-es mettent tout en œuvre pour offrir un service respectueux aux familles endeuillées et cette journée est le reflet de cet engagement envers les familles qui sont ici aujourd’hui », de conclure Chantale Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble 125 membres.

Violence envers les femmes : il est grand temps d’agir

OPINIONS / Il y a quelques semaines, le gouvernement québécois a annoncé un investissement de 223 millions de dollars pour lutter contre la violence conjugale envers les femmes. Cette annonce est tout à fait louable, car une femme qui vit une telle violence en est une de trop. C’est tout de suite, alors que le mois de mai est désormais le mois de la sensibilisation et de la prévention des agressions à caractère sexuel, que nous devons donner aux victimes un véritable accès aux services et à la justice afin de mieux les accompagner dans ces moments difficiles de leur vie.

Nous, représentantes syndicales de la CSN qui sommes en contact avec beaucoup de travailleuses, constatons que l’actuelle succession de féminicides et la médiatisation du procès de Gilbert Rozon amènent plusieurs de nos membres à se confier à nous. Ces personnes nous racontent les violences vécues, que ce soit dans le cadre d’une relation intime ou au travail. Celles dont l’emploi n’est pas stable peinent encore plus à faire valoir leurs droits. Quand dénoncer peut rimer avec jeûner, elles y réfléchissent à deux fois avant de passer à l’acte.

Larguées par le système
Ces femmes qui nous interpellent nous disent souvent se sentir abandonnées par le système. Elles lui reprochent notamment de les laisser se débrouiller seules avec le cortège d’erreurs qui peut s’ensuivre ou de leur barrer tout simplement la route dans leur quête vers une véritable justice. Devant la difficulté de se faire entendre par cette justice trop imparfaite, plusieurs se tournent vers le tribunal du Web. Malheureusement, cette tribune qu’elles utilisent pour tenter de mettre un baume sur leurs plaies et faire la paix avec leur malheureuse expérience peut les plonger dans des situations périlleuses, comme le vivent actuellement les initiatrices de la page Facebook Dis Son Nom. Ces dénonciations sont toutefois pleines d’enseignement et traduisent une volonté de ces femmes de se libérer de leur boulet. Un vent de changement souffle! Ne fermons pas les yeux quand elles sortent de l’ombre pour dévoiler sur la place publique les préjudices qu’elles subissent. L’heure n’est plus aux études de toutes sortes : le gouvernement a le devoir d’agir et de leur offrir les moyens d’obtenir une vraie justice. Et il doit le faire maintenant.

Écouter les femmes du terrain
En avril 2019, un comité formé de spécialistes des questions de violences conjugale et sexuelle a été mandaté pour réfléchir à la question et y apporter des pistes de solution. Dans son rapport final dévoilé en décembre dernier, ledit comité a proposé 190 recommandations toutes plus pertinentes les unes que les autres pour contrer le fléau des violences à l’endroit des femmes. Parmi celles-ci, notons la mise en place d’un tribunal spécialisé en matière d’agressions sexuelles et de violence conjugale qui aurait comme tâche de développer une expertise et une approche particulières concernant ces questions omniprésentes dans notre société. Lors de la mise sur pied d’un groupe de travail visant à évaluer la faisabilité de cette recommandation phare du rapport, le ministre de la Justice Jolin-Barrette n’a pas cru bon d’intégrer à l’exercice les intervenantes de première ligne. Ce faisant, il n’entend que d’une oreille les vœux des autrices du rapport et des groupes de femmes œuvrant sur le terrain. Erreur! On ne bâtit pas une maison en négligeant les fondations et en commençant par le toit: ces groupes sont les mieux placés pour connaître les écueils rencontrés par les victimes de violences. S’en tenir à la recommandation telle que formulée aurait démontré une réelle intention de répondre aux revendications des femmes. Le ministre attache manifestement une grande importance à la lutte qu’il souhaite mener contre les violences faites aux femmes et pour une justice plus humaine et équitable. La reconnaissance de l’apport incontournable de femmes du terrain serait un grand pas dans la mise en action de ce rapport.

Avec ces 190 recommandations, nous avons en main tous les outils pour que les femmes prises dans les filets de la violence sexuelle ou de la violence conjugale puissent emprunter la voie la mieux adaptée à leur situation. Grâce à une réelle volonté politique du gouvernement, elles pourront enfin bénéficier du grand principe du droit à l’égalité de traitement devant la loi.

Annick Charette
Secrétaire générale-trésorière de la Fédération nationale des communications et de la culture–CSN et plaignante dans le procès de Gilbert Rozon

Caroline Senneville
Vice-présidente de la CSN

Katia Lelièvre
Vice-présidente de la CSN

Sans négocier avec le syndicat, Olymel négocie sur la place publique

Depuis le déclenchement de la grève générale illimitée le 28 avril dernier, alors que des dates de négociation étaient déjà prévues aux agendas des deux parties, Olymel a décidé d’ignorer le syndicat et de diffuser des informations trompeuses liées à la négociation sur la place publique.

« Au lieu de négocier sur la place publique et de diffuser des informations trompeuses, l’employeur devrait revenir à la table de négociation en présence du conciliateur qu’il a lui-même demandé afin d’en arriver à une entente négociée, et ce, dans les plus brefs délais. Dans les médias, Olymel a déclaré qu’il y avait urgence, au même moment où il refuse de négocier avec diligence avec notre syndicat, de dénoncer Martin Maurice, président du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ). Aujourd’hui même, dans le cadre de notre première rencontre de conciliation, l’employeur nous a dit qu’il n’avait aucune intention de revenir sur notre dépôt monétaire alors qu’il s’était engagé à un retour global sur l’ensemble de nos demandes la semaine dernière. Pire encore, à l’issue du rendez-vous d’aujourd’hui, l’employeur ne s’est pas rendu disponible avant le 18 mai pour la prochaine rencontre, malgré deux autres dates proposées par le conciliateur ».

« Depuis le début de cette pandémie, la haute direction de Vallée-Jonction est demeurée enfermée à double tour dans leurs bureaux alors que plusieurs travailleuses et travailleurs qui rentraient à l’usine tombaient malades. Le travail est toujours aussi difficile dans un abattoir et la pandémie ajoute du stress à tout le monde, de renchérir monsieur Maurice. Olymel sait très bien que nous faisons face à un sérieux problème de rétention de la main-d’œuvre : depuis 2015, plus de 1800 personnes ont été engagées à Vallée-Jonction et près de 1700 salarié-es ont quitté leur emploi. L’employeur devra comprendre que pour retenir son monde, il doit bonifier les conditions de travail. En 15 ans, nos taux horaires ont simplement augmenté d’un peu plus d’un dollar, ce qui nous a appauvris chaque année durant cette période. Finalement, dans toutes nos négociations avec Olymel, qui se déroulent rarement sans qu’il y ait un conflit, nous sentons cette culture de mépris, ce manque de respect à notre égard. Voilà pourquoi nous en sommes encore rendus au stade de la confrontation avec eux ».

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Réforme de la DPJ : le gouvernement doit agir dès maintenant

La CSN se réjouit de l’accueil favorable qu’a réservé le gouvernement du Québec au rapport final de la commission Laurent, déposé lundi. « L’heure n’est plus à la réflexion, mais bien à l’action. Il faut agir rapidement pour le bien des enfants du Québec. Il doit y avoir un avant et un après commission Laurent », souligne d’emblée le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr.

La CSN salue au passage le travail d’enquête colossal abattu par l’équipe de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse. Plusieurs constats et recommandations détaillés par la commission Laurent sont en parfaite harmonie avec les demandes formulées par la CSN, à la suite d’une enquête menée auprès de ses membres et de ses organisations affiliées.

Le rapport de la commission insiste notamment sur la nécessité d’agir en amont pour le bien-être des enfants. Parmi les recommandations émises, on y retrouve en outre celles qui visent à favoriser la prévention, à revoir la gouvernance et la structure des services aux jeunes en difficulté, à rehausser et à protéger les budgets dédiés aux services aux jeunes, et à s’attaquer impérativement au problème de surreprésentation des enfants noirs et des enfants autochtones en protection de la jeunesse. Le volumineux rapport énonce également la nécessité d’améliorer l’organisation du travail, de reconnaître la pratique spécialisée en protection de la jeunesse, de revoir la charge de travail des intervenantes et intervenants et d’assurer leur sécurité physique et psychologique.

Des promesses à tenir

La CSN va s’assurer que les promesses faites par le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, ne soient pas que des paroles et que le groupe d’action interministériel soit efficace. La qualité et la stabilité des services aux jeunes en difficulté passent impérativement par la qualité des conditions de pratique et de travail des intervenantes et des intervenants du milieu.

« Les enfants du Québec méritent mieux que le sous-investissement et la désorganisation qui gangrènent notre système, depuis des décennies d’austérité. Les travailleuses et les travailleurs du réseau sont épuisés, mais certainement pas désabusés. Le gouvernement doit leur donner les moyens de mieux protéger nos enfants, comme ils y ont droit », conclut David Bergeron-Cyr.