Les avocats et avocates de l’aide juridique en grève mardi prochain

Sans nouvelles du Conseil du trésor depuis l’obtention de leurs mandats de grève, les syndicats des avocates et avocats affiliés à la CSN déclencheront une première demi-journée de grève mardi prochain, le 24 mai. Les régions de Montréal, de Laval, des Laurentides, de Lanaudière, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie seront touchées par ce débrayage.

Alors que leur convention collective est échue depuis plus de deux ans, les avocats et avocates de l’aide juridique désirent ainsi augmenter la pression sur le Conseil du trésor, qui refuse de consentir des mandats de négociation pour maintenir la parité salariale avec les procureur-es de la Couronne employés par Québec.

Les avocates et avocats qui seront en grève rappellent qu’ils ont traité, au cours de l’année 2020-2021, plus de 90 000 demandes. Derrière chaque dossier se trouve des personnes vulnérables telles que des mères monoparentales, des femmes victimes de violence conjugale et sexuelle, des mineur-es, des familles immigrantes, des ainé-es, des accusé-es en droit de bénéficier d’une représentation de la plus haute qualité, des accidenté-es de la route ou du travail, des clientes et clients souffrant de problèmes de santé mentale, etc.

Après l’avoir explicitement mentionné à la table de négociation, les représentants du Conseil du trésor ont réaffirmé publiquement, dans une déclaration reprise par les médias, qu’ils n’avaient pas de directives pour maintenir une quelconque parité salariale avec la Couronne puisque « les conditions de travail des avocates et avocats de la CSJ sont différentes de celles des procureur-es aux poursuites criminelles et pénales ».

Des propos qui ont fait bondir les représentants syndicaux de l’aide juridique. « Notre dernière convention s’était conclue en reconnaissant à nouveau le principe de la parité de nos conditions de travail : nous plaidons les mêmes dossiers, devant les mêmes tribunaux et devant les mêmes juges que les procureur-es de la Couronne. En raison de cette parité des conditions de travail, l’équité la plus élémentaire est de nous accorder la même rémunération que celle qui a été consentie aux procureur-es de la Couronne le 16 décembre dernier », de rappeler Me Justine Lambert-Boulianne, présidente du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique de Montréal et Laval (CSN) et membre du comité national de négociation.

« Quand les négociateurs du Conseil du trésor nous indiquent qu’ils n’ont pas de mandat pour maintenir la parité salariale avec la Couronne, c’est que le mandat doit venir des responsables politiques », affirme Me Laurence Côté, avocate de l’aide juridique de la Gaspésie également membre du comité de négociation. « Il est donc de la responsabilité de la présidente du Conseil du trésor, Me Sonia LeBel, elle-même anciennement procureure de la Couronne, et de son collègue à la Justice, Me Simon Jolin-Barrette, de nous indiquer en quoi leur position à l’effet que l’avocat de la défense mérite le même salaire que l’avocat de la poursuite aurait changé. »

Les syndicats CSN de l’aide juridique ayant un mandat de trois jours en banque, d’autres journées de grève pourraient perturber les tribunaux au cours des prochaines semaines. Rappelons que les avocates et avocats de l’aide juridique ne sont pas soumis à la législation encadrant les services essentiels. Le 24 mai en matinée, les dossiers à la Cour seront donc suspendus afin de procéder en après-midi.

Malgré un recours judiciaire relatif à leur rémunération, le gouvernement a tout de même consenti des augmentations salariales de 10 % sur quatre ans aux procureur-es de la Couronne. Il ne propose toutefois que 6 % sur trois ans aux avocats et avocates de l’aide juridique.

Les syndiqué-es de Bridor en lock-out depuis bientôt un mois

Les 316 travailleuses et travailleurs de Bridor souligneront, le mercredi 25 mai prochain, leur premier mois en lock-out.

Le 25 avril dernier, forts d’un vote de 98 %, les syndiqué-es affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) avaient adopté une banque de jours de grève, totalisant 72 heures, pour convaincre l’employeur de négocier sérieusement le renouvellement de leur convention collective échue depuis le 31 décembre 2020. Moins d’une heure après le début de la grève, la partie patronale a répliqué en imposant un lock-out. Le lendemain, le syndicat a voté la grève générale illimitée dans une proportion de 99 %. Depuis lors, les 316 travailleuses et travailleurs de la boulangerie industrielle de Boucherville se retrouvent sur le pavé.

Des écarts énormes
Au plan pécuniaire, des écarts énormes séparent les parties. Le syndicat demande, entre autres, un rehaussement des salaires afin d’être plus attractif, tandis que du côté de l’employeur, les offres sont loin d’être satisfaisantes. De plus, la pénurie de personnel qualifié amène les employé-es à faire des heures supplémentaires. Cette surcharge de travail fait craindre pour leur santé et leur sécurité.

Le syndicat souhaite une vraie solution
« À ce stade-ci, les offres de l’employeur ne sont pas sérieuses, affirme la secrétaire générale de la Fédération du commerce (FC–CSN), Nancy Mathieu. Bridor manque de personnel depuis longtemps. C’est un problème que le syndicat souhaite régler. »

Après 24 séances de négociations
Depuis le 21 avril 2021, les parties se sont rencontrées à 24 reprises. Depuis le 22 septembre dernier, 16 rencontres ont eu lieu en présence d’un conciliateur. Les participantes et participants au 10e Congrès du Conseil central de la Montérégie–CSN tiendront ce mercredi 18 mai 2022, un rassemblement de solidarité en appui aux travailleuses et aux travailleurs de Bridor devant l’usine de l’entreprise de Boucherville.

Gérald Larose reçoit le prix Camille-Laurin et l’Ordre de Montréal

La CSN tient à souligner le travail remarquable et soutenu de Gérald Larose, qui a occupé la présidence de la CSN de 1983 à 1999 et qui vient tout juste de recevoir l’Ordre de Montréal, tout juste après avoir remporté le prix Camille-Laurin.

Le 15 mai dernier, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, lui a remis la plus haute distinction de la Ville décernée à des personnalités émérites qui ont contribué de façon exceptionnelle au rayonnement de Montréal.

La remise du prix Camille-Laurin, décerné le 23 mars dernier par l’Office québécois de la langue française à l’occasion du Gala des Mérites du français, est venue consacrer l’engagement exceptionnel de Gérald Larose envers la langue de Molière. Elle met ainsi en relief la contribution significative de l’ex-président de la CSN à la qualité du français dans l’espace public et au rayonnement qu’il a ainsi su lui donner.

Professeur associé au département de travail social de l’Université du Québec à Montréal depuis 1999, Gérald Larose a laissé sa marque dans plusieurs domaines au cours de sa carrière, dont la défense des droits des travailleuses et travailleurs, le travail social, l’économie sociale, et ce, toujours avec le souci du respect et de la protection de la langue française.

En 2019, l’Académie française lui avait également remis le prix du rayonnement de la langue et de la littérature françaises décerné à des personnalités françaises ou étrangères ayant rendu à la langue et aux lettres de fiers services.

CHSLD : le rapport de la coroner cible plusieurs recommandations proposées par la CSN

La Confédération des syndicats nationaux demande au gouvernement de donner suite à plusieurs des recommandations soumises par la coroner Géhame Kamel. Convertir les CHSLD privés, reconnaître le principe de précaution, augmenter le soutien à domicile et implanter des ratios font partie des priorités qui devraient être mises en branle rapidement pour éviter de revivre un drame comme celui de la pandémie.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) avait d’ailleurs témoigné, durant l’enquête publique, sur certains des décès survenus dans des CHSLD durant la pandémie de COVID-19. Elle a expliqué comment la pandémie est devenue une tempête parfaite dans les résidences pour les aîné-es. La FSSS–CSN a ainsi montré à quel point le réseau était affaibli à l’arrivée de la pandémie et à quel point le refus de bien protéger le personnel ainsi que les usagères et usagers a fait mal.

« Le gouvernement doit dès maintenant aller de l’avant avec les recommandations phares de la coroner. Il doit envoyer le signal selon lequel il va mieux protéger le personnel à l’avenir en reconnaissant le principe de précaution. Faire le virage vers le soutien à domicile est aussi une solution clé pour que ça aille mieux. Pour arriver à améliorer les choses, il va aussi falloir s’attaquer d’urgence aux conditions de travail du personnel du réseau », explique le président de la FSSS–CSN, Réjean Leclerc.

Novago met ses quincailleries locales (BMR) en danger

Après plus de six mois de grève à la coopérative Novago de Joliette, c’est maintenant la moitié des employé-es permanents de Novago (BMR) de St-Tite qui ont quitté l’entreprise pour obtenir de meilleurs salaires, ce qui menace la pérennité de cette quincaillerie.

Dans les deux cas, Novago et son directeur général, Dany Côté, ne comprennent pas la nouvelle réalité du marché du travail. Le directeur exige toujours un recul salarial à Joliette et le maintien d’un salaire plus bas à son BMR de St-Tite. « Avec l’inflation actuelle et la hausse généralisée des salaires, l’intransigeance de Novago est incompréhensible. Le directeur parle d’agilité et d’équité, mais, en réalité, il veut niveler les salaires vers le bas sur le dos de nos membres », indique Nicole Lambert, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière–CSN. Novago fait partie du grand groupe coopératif québécois Sollio (La Coop fédérée) qui fête d’ailleurs son centenaire cette année.

Le BMR de Novago à Joliette est déjà fermé et celui de St-Tite a perdu la moitié de ses employé-es permanents. « Ce n’est pas rassurant pour les clients qui comptaient sur ce service de proximité. Les services pour les agricultrices et les agriculteurs pourraient également souffrir du conflit si Novago perd une partie de son personnel par entêtement », affirme Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

 Bons résultats financiers

Les travailleuses et les travailleurs de Novago sont d’autant plus en colère de cette situation que l’entreprise a dégagé des ristournes de 3,1 millions de dollars dans son dernier exercice financier, en plus d’investir 200 000 $ dans la communauté. Les travailleurs demandent seulement une augmentation raisonnable en cette période d’inflation élevée. « C’est complètement contre-productif, surtout lorsque l’on sait que certains employeurs, comme Olymel qui fait également partie de grand groupe coopératif Sollio, rouvrent les conventions collectives pour améliorer les salaires de départ et s’assurer de retenir et d’attirer la main-d’œuvre », indique Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Pour une coopérative à vocation agricole, il est important que les services soient à proximité des membres. Concentrer les succursales dans les villes en procédant à des fusions, comme Desjardins l’a fait dans les dernières années, n’est pas une solution pour ce type de coopérative. L’économie des plus petites villes et des villages est importante et les principaux clients de Novago habitent en zone rurale.

Les quincailleries BMR de Sollio (auparavant La Coop fédérée) forment pourtant le secteur qui a le mieux tiré son épingle du jeu parmi toutes les filiales du grand groupe coopératif québécois dans le dernier exercice financier. Sollio a terminé cet exercice avec des ventes de 8,3 milliards de dollars, en hausse de 10 % en un an. L’engouement de la population pour la construction et la rénovation est d’ailleurs généralisé au Québec.

 Présence de scabs en temps de pandémie

Dans une décision rendue le 25 mars dernier, le Tribunal administratif du travail (TAT) a reconnu la présence de six briseurs de grève et a ordonné à la Coop Novago de ne plus avoir recours aux services de ces salarié-es non syndiqués dans ses activités réduites. « Tout emploi de scabs pour remplacer des grévistes est non seulement inacceptable, mais avant tout illégal. C’est d’autant plus surprenant en provenance d’une coopérative qui s’implique dans sa communauté », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Selon le très pertinent jugement du TAT, le travail effectué à la maison dans le cadre de la pandémie est considéré sur le même plan que celui fait dans l’établissement, étant donné les circonstances particulières. La CSN estime que la coopérative Novago et tous les autres employeurs dans une situation semblable devraient démontrer clairement qu’ils respectent la loi et les jugements du Tribunal administratif du travail. Le projet de loi 992 a d’ailleurs été déposé récemment par Québec solidaire pour tenir compte du télétravail dans les dispositions anti-briseurs de grève.

 

Quand les frais de garde payent le matériel scolaire…

La Semaine québécoise de la garde scolaire doit nous donner l’occasion, comme collectivité, de souligner la qualité du travail et le dévouement quotidien de près de 22 000 éducatrices et techniciennes. Celles-ci apportent, comme nous l’a révélé la pandémie, un soutien constant à la conciliation travail-famille et, surtout, nourrissent le développement global de nos enfants en leur permettant de grandir dans un environnement sécuritaire et stimulant.

Mais même « essentiel », ce service continue de faire les frais d’un manque de compréhension et de reconnaissance au sein du réseau de l’éducation. Plusieurs centaines de milliers d’enfants utilisent les services de garde de nos écoles primaires. Ils ne méritent pas un tel désintérêt collectif, à un âge où leur développement est si crucial.

Déjà, en 1996, le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) tirait la sonnette d’alarme : l’enfant ne semblait plus autant primer au cœur des priorités, les services de garde étant offerts, au sein de nos écoles primaires, bien plus pour « dépanner » les parents que pour assurer l’épanouissement pédagogique de ces enfants. Pourtant, ceux-ci peuvent passer quatre heures par jour dans les services de garde, 200 jours par année. Puis, en 2001, ce fut le tour du Vérificateur général du Québec, qui mit au jour le manque de données importantes sur la gestion et le financement des services de garde. Le CSE récidivait en 2006 par le dépôt d’un rapport complet sur les services de garde en milieu scolaire, lequel mena à la création d’un comité national rassemblant l’ensemble des intervenantes et intervenants du milieu… dont les recommandations n’ont pourtant pas été prises en compte par le ministère.

Cela dit, ces travaux ont permis de mettre en lumière le fait que le ministère de l’Éducation, en plus d’avoir peu de données lui permettant de savoir si ces services sont financés adéquatement, laisse la possibilité aux directions d’écoles de piger dans les budgets des services pour payer des dépenses qui n’y sont aucunement reliées. Des budgets, rappelons-le, constitués en bonne partie des contributions financières des parents.

En déposant, le mois dernier, un projet de règlement visant à améliorer les services de garde en milieu scolaire, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, est passé à côté d’une extraordinaire occasion de renforcer ces services primordiaux pour la société québécoise. Cette proposition de règlement passe tristement à côté d’une réflexion de fond sur le rôle des services de garde dans les milieux scolaires, ainsi que sur les moyens à leur octroyer.

Ainsi, il est étonnant qu’on n’y retrouve aucune mesure concernant les ratios d’enfants placés sous la responsabilité des éducatrices et éducateurs ni aucune attention particulière aux impacts occasionnés par l’intégration des maternelles 4 ans, soumises aux mêmes ratios de 20 élèves pour une éducatrice – il est de 10 dans un CPE, pour le même âge.

Il est tout aussi désolant de constater que le projet de règlement ne propose aucune mesure appropriée en ce qui a trait à l’encadrement des enfants en situation de handicap ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage. Devant la nécessité de définir de réels objectifs éducatifs pour les services de garde en milieu scolaire, le projet de règlement du ministre Roberge demeure malheureusement muet.

Il est grand temps que le ministère de l’Éducation fasse preuve de leadership pour organiser une réelle réflexion collective sur les services de garde en milieu scolaire dont nous voulons nous doter. Dans un tel cas, le personnel des services de garde sera au rendez-vous pour trouver des pistes d’action qui permettront de mieux répondre aux besoins des enfants et des parents du Québec. Souhaitons que la volonté politique y soit également.

Caroline Senneville, présidente de la CSN
Éric Gingras, président de la CSQ
Denis Bolduc, Secrétaire général de la FTQ
Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)
Éric Pronovost, président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS–CSQ)
Patrick Gloutney, Président du Syndicat canadien de la fonction publique du Québec (SCFP Québec)
Pierrick Choinière-Lapointe, Directeur exécutif du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB–Québec)
Cristina Cabral, présidente de l’Union des employés (es) de service local 800 (UES 800)

La CSN refuse la vision « Amazon » de la SAQ

Sans faire trop de bruit, la SAQ accélère la priorisation de son offre en ligne et une automatisation des commandes dans son principal entrepôt de Montréal. Cette vision « à la Amazon » affecte déjà les employé-es de la succursale SAQ.com et risque d’en avoir un peu partout au Québec à moyen terme, à mesure que les clients se tournent vers ce service en ligne. Le SEMB-SAQ–CSN dénonce cette approche centralisatrice qui laisse moins de place aux régions et moins de place au service-conseil offert par les salarié-es.

« Nous voulons être consultés : nous avons des solutions qui permettraient un développement plus humain de la SAQ, avec de bons emplois dans toutes les régions du Québec et de bons conseils pour les clients. Nous ne voulons pas travailler pour un Amazon québécois de l’alcool ! », affirme Lisa Courtemanche, présidente du SEMB-SAQ–CSN.

La SAQ a déjà commencé à retirer de ses succursales certains produits de niche qui feront partie de l’offre de 20 000 alcools en ligne qu’elle préconise. Des communications internes montrent également son intention d’agrandir son entrepôt principal de Montréal et de se doter d’une nouvelle machine qui n’existe pas encore ailleurs dans le monde pour automatiser la préparation des commandes.

Les premiers employé-es touchés seront ceux de la succursale SAQ.com qui préparent les commandes en ligne et dont le transfert sur le site de l’entrepôt principal a été annoncé à partir du mois de septembre. « Il n’y a pas de garantie de poste pour l’ensemble des 53 employé-es réguliers et encore moins pour les 150 à temps partiel. C’est inadmissible ! Pourquoi manifester un tel manque de respect pour nos employé-es d’expérience ? La restructuration de la SAQ commence très mal », dénonce la présidente. La proposition initiale de la SAQ, refusée par le conseil général de novembre 2021, n’aurait permis qu’à une fraction de ses 200 travailleuses et travailleurs d’être transférée dans les nouvelles installations.

Des emplois dans toutes les régions

Le SEMB-SAQ–CSN propose une approche alternative basée sur la décentralisation des opérations, et qui reposerait sur un regroupement des produits vendus par la SAQ dans des succursales pivots dans chaque région du Québec. Encore plus simple qu’une machine distributrice, il suffirait que la SAQ mette en place un système qui permettrait aux clients d’acheter en ligne des produits disponibles dans les succursales près de chez eux. Cette façon de faire éviterait de faire venir de Montréal des bouteilles qui sont souvent déjà disponibles en région sous prétexte que quelques spécialités sont disponibles seulement à Montréal. « Notre proposition permettrait de conserver et même de créer de bons emplois en région, ce qui est une approche que le gouvernement de la CAQ préconise lui-même en voulant décentraliser des emplois d’organismes gouvernementaux. Pourquoi la SAQ ferait-elle l’inverse de ce que le gouvernement souhaite ? », s’interroge Lisa Courtemanche, qui se dit ouverte à discuter avec la direction d’une façon de faire qui aurait des objectifs similaires à ceux du syndicat. Le SEMB-SAQ–CSN demande une réelle ouverture aux solutions de remplacement dans les prochaines semaines, avant que la SAQ investisse des dizaines de millions de dollars à Montréal et qu’ils se retrouvent devant le fait accompli. Les membres du SEMB-SAQ–CSN veulent continuer à jouer un rôle central dans le commerce des boissons alcooliques, que ce soit en ligne ou en personne.

La centralisation est risquée et polluante

Le SEMB-SAQ–CSN ne comprend pas l’approche centralisatrice de la SAQ, qui va multiplier les transports de commandes à partir de Montréal, alors qu’une bonne partie des bouteilles sont déjà en région et qu’il serait possible d’y conserver les produits et les spécialités nécessaires pour combler la demande en ligne. « Concentrer les opérations à Montréal va générer plus de GES par le transport et ça comporte un risque beaucoup plus grand en cas de panne ou de sinistre qui surviendrait dans le seul entrepôt responsable de toutes les commandes en ligne », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain. Cette dernière souligne par ailleurs que même Amazon n’a pas fait l’erreur de concentrer tous ses entrepôts du Québec sur un même site.

Nouvelle manifestation au cimetière Notre-Dame-des-Neiges

En ce jour de la fête des Mères, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges (CSN) ont à nouveau manifesté leur respect à la clientèle visitant leur milieu de travail.

« Encore une fois, en ce jour de la fête des Mères, nous sommes venus aujourd’hui manifester notre respect à la clientèle de notre cimetière en lui remettant une rose. À la fin de cette année, ça fera quatre ans que notre contrat de travail est échu et trois ans qu’on tente de le renégocier de bonne foi. Dans ce contexte de rareté de main-d’œuvre, nos demandes salariales ont été déposées récemment et, avec l’inflation qui nous frappe comme tout le monde, nous avons le désir de régler ça le plus tôt possible, toujours sans affecter le service à la clientèle. Nous avons toujours pris soin des proches des défunts qui reposent en paix ici et voilà pourquoi nous sommes encore là, en ce beau dimanche de printemps, pour les accueillir dans notre respect habituel », de souligner Patrick Chartrand, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges (CSN).

Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018, le STTCNDDN est en négociation depuis le mois de novembre 2019.

« Depuis l’abolition de cinq postes de représentants durant la pandémie, nous vivons une surcharge constante répartie sur toute l’équipe. Cette réalité quotidienne compromet notre capacité à soutenir les familles endeuillées dans cette étape importante de leur processus de deuil et nous le déplorons chaque fois où nous sentons que nous ne pouvons pas donner le meilleur de nous-mêmes. À l’image de nos collègues qui s’occupent du cimetière, nos salaires sont gelés depuis la fin de 2017 et nous nous appauvrissons à chaque paie. Nous voulons également régler cette négociation qui traîne et le plus tôt sera le mieux », de renchérir Éric Dufault, président du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (CSN).

Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2017, la négociation du SEEBCNDDN piétine.

« Chaque fois que des négociations arrivent, la Fabrique Notre-Dame invoque toujours des problèmes financiers pour justifier ses maigres offres ou ses réductions de plancher d’emploi. L’employeur nous expose constamment sa situation financière supposément difficile sans jamais ouvrir ses livres comptables en complète transparence. Nous savons toutefois que la Fabrique Notre-Dame est rentable, puisque ses affaires vont bon train, mais nous n’avons jamais pu savoir dans quelle mesure », de déclarer Frédéric Brun, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Les membres des syndicats prouvent à nouveau leur bonne foi envers la clientèle du cimetière et le disent haut et fort qu’ils ne veulent surtout pas que ce soit elle qui paie pour l’immobilisme de leur employeur. Mais toute cette bonne volonté ne les aide pas à acquitter leurs obligations financières, à payer leur loyer ou leur hypothèque et à mettre leur pain et leur beurre sur la table. Des salaires gelés depuis trois à cinq ans en ces temps d’importante inflation, ça n’a juste pas de sens. L’employeur devra tenir compte de cette variable incontournable dans la négociation des salaires de ses travailleuses et de ses travailleurs et le plus tôt sera le mieux », d’ajouter Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Nous le répétons : nous ne voulons surtout pas revivre des événements semblables à 2007 durant lesquels les membres du STTCNDDN ont lutté férocement contre ce même employeur lors d’un lock-out cruel de 17 semaines. Ces conflits laissent toujours des cicatrices profondes qui affectent tout le monde. Les membres sont sortis debout de ce difficile conflit, la tête haute, obtenant satisfaction à la majorité de leurs revendications. Pour sa part, l’employeur avait été forcé d’accepter une entente à l’amiable d’une valeur de 1,2 million intervenue entre les familles et les concessionnaires du cimetière et la Fabrique Notre-Dame, pour compenser la fermeture forcée du lieu de culte par l’employeur. Tout cet argent aurait pu aller dans des bonifications des conditions de travail. Depuis toujours, les salarié-es mettent tout en œuvre pour offrir un service respectueux aux familles endeuillées et cette journée est le reflet de cet engagement envers les familles qui sont ici aujourd’hui », de conclure Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges rassemble 125 membres et le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges en compte 19.

Rolls-Royce Canada doit redevenir un employeur de choix

Au moment où tous les employeurs du Québec jouent du coude pour attirer et retenir la main-d’œuvre dans un contexte de pénurie particulièrement sévère dans l’industrie aérospatiale, Rolls-Royce Canada prend un chemin complètement inverse. En décrétant le lock-out pour les 530 employé-es de ses installations sur Chemin de la Côte-de-Liesse, le 15 mars dernier, l’entreprise se montre complètement déconnectée de la réalité du marché du travail actuel. C’est ce que les travailleuses et les travailleurs de Rolls-Royce souhaitaient mettre en lumière en se présentant en grand nombre au Grand événement de l’emploi et de la formation en aérospatiale qui commençait ce matin, au Centre des sciences.

En déclenchant ce conflit de travail, Rolls-Royce Canada avait pour but de forcer les salarié-es à accepter la fin du régime de retraite à prestations déterminées et un gel des salaires pour les années 2020 et 2021. Plusieurs séances de négociation ont été tenues depuis le lock-out, mais l’entreprise maintient ses principales demandes visant à charcuter les droits des salarié-es.

Une offre globale et finale
Rolls Royce a d’ailleurs présenté une offre dite globale et finale le 3 mai. Les membres se prononceront sur celle-ci mercredi prochain. Le comité de négociation et le comité exécutif en recommanderont le rejet puisque Rolls Royce maintient ses demandes de reculs aux conditions de travail. Avec l’appui de toute la CSN, le syndicat entend bien amener Rolls-Royce Canada à changer son fusil d’épaule.

Pour couronner le tout, l’entreprise a recours à des briseurs de grève. Le syndicat a porté plainte et sera bientôt entendu par les tribunaux pour faire respecter les dispositions légales anti-briseurs de grève.

« La force, la réputation de grande qualité de Rolls-Royce Canada, ça vient d’abord et avant tout de notre travail à nous, les salarié-es, qui donnons le meilleur de nous-mêmes, chaque jour, pour que cette compagnie brille, rappelle le président du syndicat, Frédéric Labelle. Nous avons abordé cette négociation avec beaucoup d’ouverture. Nous sommes vraiment déçus de voir Rolls-Royce choisir la voie de l’affrontement. »

La présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault, souligne que la lutte des lock-outés de Rolls-Royce interpelle toutes les travailleuses et tous les travailleurs. « Toute la CSN se tient aux côtés des travailleuses et des travailleurs de Rolls-Royce. L’entreprise pense peut-être qu’elle pourra isoler ses salarié-es pour leur faire avaler n’importe quoi. Elle fait erreur. Nous mettrons tout en œuvre pour soutenir ces travailleuses et ces travailleurs jusqu’à ce qu’ils obtiennent le respect qu’on leur doit et une bonne convention collective. »

Sans convention collective depuis mars 2020, les travailleuses et les travailleurs de Rolls-Royce Canada, spécialistes de l’entretien des moteurs d’avion, demandent un contrat de travail de cinq ans. Ils veulent notamment éliminer les clauses « orphelin » du régime de retraite et de l’assurance collective, améliorer les salaires et les horaires de travail ainsi que bonifier les congés.

Les avocates et avocats de l’aide juridique à Montréal votent la grève

Après leurs collègues des Laurentides, de Lanaudière, de la Gaspésie et du Bas-St-Laurent, c’était au tour des avocates et des avocats de Montréal et de Laval de voter, à l’unanimité, en faveur d’un mandat de grève de trois jours lors d’une assemblée générale tenue hier soir.

C’est donc l’ensemble des syndicats représentant les avocates et les avocats de l’aide juridique affiliés à la CSN qui pourraient déclencher la grève au cours des prochains jours afin d’augmenter la pression sur le Conseil du trésor, qui refuse de consentir des mandats de négociation pour maintenir la parité salariale avec les procureurs de la Couronne employés par Québec.

« Puisque nous sommes appelés à plaider les mêmes dossiers devant les mêmes tribunaux, il y a toujours eu parité salariale entre ces deux groupes d’avocats de l’État québécois », rappelle Justine Lambert-Boulianne, présidente du syndicat de Montréal et membre du comité national de négociation. « Or, après plusieurs échanges infructueux, les représentants du Conseil du trésor affirmaient publiquement la semaine dernière qu’ils n’avaient pas le mandat de maintenir cette parité. Il est maintenant clair pour nous qu’il appartient à la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, ainsi qu’aux ministres qui y siègent, de donner ce mandat à leur équipe de négociation. Après deux ans de discussions, nous avons assez attendu. »

Rappelons qu’au cours des dernières négociations ayant eu lieu entre Québec et les avocates et avocats de l’aide juridique syndiqués à la CSN, le principe de parité salariale entre ceux-ci et les procureurs de la Couronne a toujours été reconduit à même les conventions collectives agréées. Lors des dernières négociations à l’aide juridique, cette parité salariale avait été retrouvée au tout dernier jour de la convention collective, soit le 31 décembre 2019.

Malgré un litige devant les tribunaux, les procureurs de la Couronne ont tout de même convenu avec le gouvernement, en décembre dernier, d’un règlement temporaire prévoyant des augmentations de 10 % sur quatre ans pour les procureurs de la Couronne.

En dépit de cette entente avec les avocats de la Direction des poursuites criminelles et pénales, Québec refuse d’accorder les mêmes hausses salariales aux avocats de l’aide juridique, restant campé sur des offres de 2 % par année sur trois ans.

Entente de principe dans les CPE de Mtl et Laval

Une entente de principe est survenue tard dans la soirée hier entre le Syndicat des travailleuses des Centres de la petite enfance de Montréal et de Laval (STCPEML) et la partie patronale. La grève semble donc évitée. Selon Anne-Joelle Galipeau, présidente par intérim du syndicat : « le syndicat va maintenant consulter ses membres lors d’une assemblée générale extraordinaire afin que l’assemblée souveraine l’entérine ».

Le statu quo était proposé depuis plus d’un mois
Selon la présidente : « Nous proposions le statu quo depuis plus d’un mois. Nous déplorons que la partie patronale, l’APNCPE, ait tenté de nouveau de prendre l’accord national en otage, ait attendu de faire face à une grève, pour finalement aboutir à une entente qu’elle aurait pu signer le 17 mars dernier. »

On se rappellera que le syndicat proposait de reporter ses demandes à une prochaine ronde de négociations si l’APNCPE acceptait l’entente nationale ratifiée en décembre 2021. Or l’APNCPE avait refusé de s’asseoir à la table nationale répétant ce qu’elle avait déjà fait en 2018.

Le syndicat se tourne vers ses membres
L’entente s’est conclue tard hier et les termes précis de l’entente étaient encore à être mis par écrit. Selon Anne-Joelle Galipeau « Nous sommes maintenant dans l’attente des textes finaux pour pouvoir les présenter à nos membres ».

Les travailleuses auront maintenant, en assemblée générale extraordinaire, à se prononcer sur l’entente.

L’entente de principe adoptée par les trois unités affiliées à la CSN

L’entente de principe intervenue le jeudi 14 avril 2022 entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN a finalement été adoptée par les trois unités.

Les résultats des votes tenus à scrutin secret sont les suivants : vote en faveur à 94 % pour le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), à 87 % pour le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) et à 96 % pour le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) qui tenait son assemblée générale hier, le 27 avril.

Dans une déclaration commune, les présidences des trois syndicats affiliés à la CSN, Chantale Joly, Éric Tremblay et Louise Bordeleau, ont souligné la grande satisfaction des membres face aux améliorations de leurs conditions de travail : « Nos augmentations salariales, incluant un montant forfaitaire, atteignent 5,78 % en 2022 et 3,5 % en 2023, incluant une protection contre l’inflation la dernière année. Pour celles et ceux qui touchaient des bonis, nous avons également obtenu une majoration de la bonification de l’atteinte de nos cibles variant de 0,3 à 0,5 % et une seconde majoration du plafond de la bonification qui varie de 1 à 2,8 %. Nous avons également introduit un encadrement du télétravail qui inclut des remboursements pour l’achat de mobilier et une allocation pour les frais de connexion à Internet. »

Précisons que dans le cadre de leurs négociations, les membres des trois unités viennent d’accepter massivement la prolongation de leurs contrats de travail respectifs liée à la fusion de SSQ assurances et de La Capitale sous la nouvelle bannière Beneva.

D’une seule et unique voix, Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN, Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN et Mario Pellerin, vice-président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN ont salué la lutte des membres qui ont réussi à obtenir une amélioration importante de leurs conditions de travail respectant leurs objectifs initiaux.

À propos

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Toujours pas d’entente dans sept CPE de l’Estrie

La négociation concernant le renouvellement des conventions collectives des travailleuses et des travailleurs des CPE affiliés à la CSN en Estrie est loin d’être terminée, alors que sept établissements n’ont toujours pas d’entente. Des enjeux au niveau local, tels les ratios de vacances, demeurent au cœur du litige. Dans la plupart dans cas, ce sont les employeurs qui sont en demande afin de limiter la prise de vacances.

Pourtant, lors d’une assemblée générale du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de l’Estrie – CSN (STTCPEE–CSN) qui a eu lieu ce samedi , les salarié·es de 28 CPE ont adopté à l’unanimité une entente de principe intervenue entre les représentantes et représentants du syndicat et ces employeurs au cours de la dernière semaine. Cette entente concerne des sujets qui n’étaient pas abordés lors de la négociation au niveau national. On se rappelle qu’une entente de principe touchant les enjeux salariaux avait été adoptée à 98 % avant la période des fêtes.

Le STTCPEE–CSN se désole de l’entêtement de certains employeurs à ne pas vouloir conclure la convention collective. « Nous sommes à la fois heureux pour celles et ceux qui ont pu se prononcer sur une entente de principe globale, fermant ainsi un long chapitre de la présente négociation, mais extrêmement déçus de l’attitude de certaines directions qui semblent vouloir profiter de l’épuisement des travailleuses et des travailleurs afin d’imposer leur volonté, se désole Mme Lise Deschênes, présidente du STTCPEE–CSN. Nous espérons pouvoir conclure rapidement ces conventions collectives, car il reste peu de sujets sur la table », conclut-elle.

Pour le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE–CSN), il est hors de question de laisser tomber. « Nous sommes extrêmement fâchés, martèle Denis Beaudin, président du CCSNE–CSN. Nous allons appuyer les travailleuses et les travailleurs jusqu’à ce que la dernière entente soit votée. Des moyens d’action sont d’ailleurs à prévoir au cours des prochains jours afin de faire avancer ces négociations et nous espérons également que les parents feront entendent raison à ces gestionnaires récalcitrants. »

Les établissements où la négociation n’est pas encore terminée sont les suivants :

  • CPE L’Enfantillage (Coaticook)
  • CPE Entre amis (Coaticook)
  • CPE Imagémo (Sherbrooke)
  • CPE Jeunestrie (Sherbrooke)
  • CPE Les amis du globe (Sherbrooke)
  • CPE La Pleine Lune (Magog et Eastman)
  • CPE Les Stroumps (Sherbrooke)

Alliance historique entre la CSN et Nature Québec pour protéger les forêts

Nature Québec et la Confédération des syndicats nationaux lancent aujourd’hui une alliance pour revendiquer des améliorations à la gestion des forêts québécoises. L’organisation environnementale et la fédération syndicale collaboreront pour proposer des solutions au gouvernement Legault afin de protéger les forêts et les communautés qui dépendent des écosystèmes forestiers en santé.

La Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM–CSN), qui rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats partout au Québec, s’inquiète pour l’avenir des emplois du secteur forestier. « Les décisions du gouvernement appauvrissent les forêts, ce qui risque d’avoir des impacts sur les volumes récoltés, la qualité de la fibre et sur les emplois qui y sont rattachés. Le manque de vision globale du ministère des Forêts pourrait même nous faire perdre nos certifications qui, au bout du compte, nuiraient à la réputation du régime forestier sur le marché international. Nous sommes inquiets pour les travailleurs, les travailleuses et les communautés qui dépendent d’une forêt en bonne santé. L’alliance entre la CSN et Nature Québec sera l’occasion d’offrir des solutions qui permettront de maintenir les emplois tout en protégeant les écosystèmes forestiers », explique Louis Bégin, président de la FIM–CSN.

Nature Québec, qui a participé activement à la Commission Coulombe sur la gestion de la forêt publique québécoise et à la dernière modernisation du régime forestier, considère que le Québec est prêt pour un changement de paradigme en matière d’exploitation forestière. « La vision des enjeux forestiers du ministère des Forêts est simpliste et dépassée. Le gouvernement doit voir la gestion des forêts d’une manière globale et intégrée, en s’assurant que l’aménagement forestier est réalisé en harmonie avec la protection des espèces menacées comme le caribou, la création d’aires protégées, le récréotourisme, les droits des peuples autochtones, le maintien d’emplois de qualité et les retombées pour les communautés locales. Pendant que le gouvernement Legault s’entête à voir les forêts uniquement comme le bois qui peut y être coupé, c’est tout le monde qui perd au change », affirme Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature Québec.

La CSN et Nature Québec invitent les organisations environnementales, les groupes citoyens, les communautés autochtones, les syndicats, les scientifiques, les élu-es, les citoyennes et les citoyens à se joindre à cette initiative. « Dans les prochains mois, nous serons très actifs pour proposer des changements concrets à la gestion des forêts qui seront bénéfiques pour l’environnement et les emplois. Nous invitons donc toutes les personnes intéressées par l’avenir des forêts québécoises à se joindre à notre alliance pour que le milieu se fasse enfin entendre », explique Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Le ministère des Forêts ne respecte pas sa mission première, qui est d’assurer la conservation et la mise en valeur des forêts dans une perspective de gestion durable. Ce ministère a failli à sa tâche, ce qui nous oblige à intervenir pour sauver les forêts et toutes les espèces qui y sont liées, incluant les humains », conclut Mme Simard.

La CAQ trouvera la CSN sur son chemin

À l’approche de la prochaine campagne électorale, la présidente de la CSN, Caroline Senneville, met en garde le gouvernement Legault. Le mouvement défendra fermement les services publics et les conditions de travail de ses salarié-es. « Ils vont nous trouver sur leur chemin », a-t-elle assuré.

La présidente de la CSN prenait la parole lors de l’ouverture du 31e congrès du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) qui se déroule jusqu’à vendredi à Saint-Sauveur sous le thème « Une force qui nous appartient ». C’est le premier d’une série de 13 congrès régionaux de la CSN qui se dérouleront au cours du printemps à travers le Québec.

À l’heure actuelle, la CSN prépare ses demandes pour les prochaines négociations dans le secteur public : amélioration des conditions de travail et de pratique, mesures d’attraction et de rétention du personnel, bonification des conditions salariales pour tenir compte de l’inflation, notamment.

« Ça va faire »
« Après deux ans à se faire gouverner par un parti qui gère par décrets, on est en droit de s’attendre à du changement, poursuit-elle. Le gouvernement prétend mettre fin à l’état d’urgence, mais dans les faits, il veut continuer à imposer les conditions de travail des salarié-es du réseau de la santé sans aucune négociation avec les représentantes et représentants syndicaux. Nous, on dit : ça va faire ! »

« Ça n’a aucun bon sens qu’un décret d’urgence ait déjà été reconduit plus de 100 fois sans même passer entre les mains de l’Assemblée nationale ! Les solutions pour agir contre le manque de personnel, ce sont les membres sur le terrain qui les ont. Les syndicats doivent être consultés ! »

« Les trois dernières années ont été très éprouvantes, a ajouté la présidente du Conseil central des Laurentides, Chantal Maillé. Nos membres ont travaillé sans relâche pour lutter contre la pandémie. Ils ont pris des risques pour prendre soin des gens. C’est cette force qui nous a permis d’avancer. »

Une région négligée et durement frappée
Dans un rapport aux membres, le comité exécutif sortant du conseil central a rappelé mardi le sous-financement du réseau de la santé qui afflige particulièrement les Laurentides. La région représente 7,4 % de la population du Québec. Elle ne reçoit que 4,4 % du budget de la santé. Les dépenses par habitant atteignent 3188 $ au Québec, mais à peine 1904 $ dans les Laurentides.

En raison de la pandémie, l’économie des Laurentides a aussi durement souffert de la disparition de 35 000 emplois. La région est d’ailleurs celle du Québec qui a perdu le plus d’emplois. Après avoir atteint 9,7 % en octobre 2020, le taux de chômage a lentement reculé à 4,7 % avec la reprise dans les secteurs récréotouristique et de l’aéronautique.

L’été dernier, 16 164 postes ne trouvaient toujours pas preneur à travers le territoire. Les Laurentides comptent parmi les régions administratives où le salaire horaire moyen (18,46 $) est le plus bas.

Au cours des trois prochains jours, les délégué-es au congrès de la CSN se pencheront sur divers dossiers qui ont une incidence régionale : les effets des changements climatiques et les impacts des entreprises minières dans les Laurentides, la pénurie et la rareté de la main-d’œuvre et le nouveau régime de santé et de sécurité au travail.

La CSN et le SCFP dénoncent les manœuvres antisyndicales de la SQDC

Alors que les deux organisations syndicales négocient actuellement le renouvellement de leurs conventions collectives respectives, la Société québécoise du cannabis (SQDC) multiplie les manœuvres antisyndicales s’apparentant à de la négociation de mauvaise foi.

D’une même et unique voix, les présidences des organisations syndicales, Maxime Nadeau du syndicat affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et David Clément du syndicat affilié au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) déclarent « qu’en pleine négociation, alors qu’aucune entente n’a été adoptée par les membres, l’employeur utilise des éléments négociés à nos tables respectives pour les offrir à ses salarié-es non syndiqué-es, ce qui menace de faire complètement déraper les processus de négociation en cours. Ces manœuvres sont tout simplement inacceptables et ne seront pas tolérées par nos syndicats. Notre employeur n’a aucun respect pour nos processus de négociation et méprise les salarié-es à son emploi ».

Depuis le début des pourparlers, les deux organisations syndicales font face à la même attitude fermée et méprisante aux tables de négociation. Les contentieux juridiques des deux organisations préparent présentement le dépôt de plaintes de négociation de mauvaise foi et d’ingérence contre la SQDC. Le SCFP 5454 détient déjà un mandat de grève générale illimitée à déclencher au moment opportun et le SEESQDC–CSN se réunira en assemblée générale sous peu.

« N’oublions pas que notre employeur est une société d’État qui relève directement du gouvernement du Québec. Voir la SQDC utiliser de telles tactiques déloyales et illégales à nos tables de négociation, des stratégies rétrogrades qui sont généralement le lot des pires employeurs du secteur privé, nous apparaît terriblement inquiétant puisque cela mine l’existence même de notre droit à la syndicalisation. Surtout, cela vient détruire le peu de confiance que nous pouvions avoir envers notre employeur et son comité patronal », de conclure les deux représentants syndicaux.

À propos

Le Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN et le Syndicat des employé-e-s de la SQDC (SCFP 5454) représentent près de 500 syndiqué-es répartis dans plus de 40 succursales.

Entente de principe chez SSQ (Beneva)

Une entente de principe est intervenue le jeudi 14 avril 2022 entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN : le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN).

Celle-ci sera bientôt présentée aux instances syndicales qui se prononceront sur tout son contenu. Aucune entrevue ne sera accordée d’ici là.

À propos

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Tuer le Publisac aura des impacts majeurs : la CSN demande l’intervention du gouvernement

La ville de Montréal a pris une décision unilatérale en annonçant la mise en place d’un système qui fera en sorte qu’une majorité de la population ne recevra plus le Publisac, ce qui rendra sa distribution non viable et aura des impacts dévastateurs, tant sur l’emploi que sur l’information locale. Certes, réduire le volume de recyclage est important, mais ce n’est pas le seul enjeu à considérer.

Un enjeu de transition juste
« La CSN estime que ce genre de décision doit être prise en concertation. Il faut faire des choix qui règlent véritablement les problèmes et évitent d’en créer de nouveaux. Nous demandons donc l’intervention du gouvernement du Québec, tant à Montréal que pour l’ensemble du territoire », ajoute Yvan Duceppe, porte-parole de la CSN dans les dossiers environnementaux. Ce dernier estime qu’une transition juste doit se faire en associant les personnes concernées.

Aucun arbre n’est coupé pour imprimer les circulaires
D’un point de vue environnemental, il est important de prendre conscience qu’aucun arbre n’est coupé pour faire le papier des circulaires ou des journaux locaux. En effet, ce papier est fabriqué avec les copeaux issus du sciage du bois d’œuvre. Sans cette économie circulaire établie de longue date, les copeaux risquent de devenir un simple déchet et le nombre d’arbres coupés sera le même qu’avant. La CSN craint par ailleurs que cette décision unilatérale de Montréal se répercute dans d’autres régions du Québec. « Nous devons travailler en amont pour trouver un nouveau débouché pour les copeaux et pour les usines de papiers dans nos régions », affirme Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM–CSN), qui rappelle que le papier des circulaires doit normalement être recyclé, ce qui redonne une 2e vie aux copeaux du sciage.

Nouveaux déserts d’information
Le Publisac est le moyen de distribution privilégié d’une majorité d’hebdos locaux, dont ceux de Métro Média. La Fédération nationale des communications et de la culture de la CSN (FNCC–CSN) a évalué que la fin du Publisac engendrerait des coûts de distribution de 20 M$, une hausse impossible à soutenir pour les éditeurs. « Seulement chez Métro, on estime que 40 journalistes perdront leur emploi étant donné que le modèle d’affaires ne sera plus viable », affirme Annick Charette, présidente de la FNCC–CSN. La fédération craint donc que des déserts d’information se multiplient parce que l’information locale fiable ne sera plus disponible nulle part.

Il faut trouver des solutions
« Nous demandons à la ville de Montréal et à Valérie Plante de retarder leur décision pour prendre le temps de trouver des solutions aux pertes d’emplois et aux problèmes de diffusion de l’information locale dans tous ses quartiers. Le problème du recyclage et des matières résiduelles demeure entier à Montréal, il faut s’y attaquer maintenant et il faut le faire dans une perspective de dialogue social et de transition juste », insiste Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Entente de principe pour le SAPSCQ–CSN

Une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (CSN) et le gouvernement dans la nuit de vendredi à samedi.

Celle-ci sera bientôt présentée aux instances syndicales qui se prononceront sur tout son contenu. Aucune entrevue ne sera accordée d’ici là.

À propos
Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Un budget globalement favorable aux travailleurs

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) se réjouit de constater que la vigueur de la reprise de l’économie canadienne permet au gouvernement libéral de faire le choix de consolider certains programmes clés venant en aide aux travailleuses et aux travailleurs.

La CSN déplore toutefois que le gouvernement ait privilégié des programmes de santé particuliers plutôt que de rehausser les transferts fédéraux aux provinces. « Encore une fois, le gouvernement fédéral ignore l’appel unanime des provinces qui, comme le Québec, ont vu les coûts de leur système de santé exploser pendant qu’Ottawa demeure les bras croisés », mentionne la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Assurance-emploi
En matière d’assurance-emploi, la déception est grande : en ne renouvelant pas les mesures temporaires apportées depuis le début de la pandémie pour améliorer l’admissibilité au régime d’assurance-emploi, la ministre Freeland envoie un très mauvais message aux travailleuses et travailleurs sans-emploi, considère la centrale syndicale, qui réitère la nécessité d’une réforme l’ensemble du programme, dont les travaux traînent en longueur.

Déplorant que le programme d’assurance médicaments ne fasse pas dès maintenant l’objet de mesures budgétaires, le CSN salue néanmoins les avancées en matière d’accès au logement et à l’assurance dentaire. « La CSN a toujours défendu l’amélioration des conditions de vie des travailleuses et des travailleurs, qui est tout aussi importante que celle de leurs conditions de travail, rappelle la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Pour plusieurs, l’accès au logement devient de plus en plus problématique, et pas seulement dans les grands centres urbains. Nous nous réjouissons de constater que le gouvernement libéral répond à l’appel des citoyennes, des citoyens et de plusieurs villes du Québec. »

Urgence climatique
La CSN déplore cependant les nombreuses contradictions du gouvernement en matière de lutte au changement climatique. Certes, le budget présenté par Chrystia Freeland prévoit effectivement les ressources budgétaires nécessaires au bon fonctionnement du plan annoncé par le ministre de l’Environnement la semaine dernière, mais fait l’impasse quant à l’élimination des subventions à l’industrie pétrolière. « Malheureusement, le gouvernement n’en est pas à une incohérence près, se désole la présidente de la CSN. Le feu vert octroyé au projet Bay du Nord hier, qui permettra l’exploitation de 300 millions de barils de pétrole par année, ne peut que miner tous nos efforts visant à réduire notre empreinte écologique. »

Enfin, la centrale syndicale salue les efforts qui figurent au budget en matière d’évasion et d’évitement fiscaux. Elle est également satisfaite de la hausse d’impôts à l’égard des banques et des compagnies d’assurances, qui ont vu leurs profits exploser au cours des deux dernières années.