SQDC : les syndiqué-es enfument le Conseil du trésor

Les membres du Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN ont profité d’une autre journée de grève ce mercredi 22 juin afin d’enfumer le Conseil du trésor à Québec. Provenant d’une quinzaine de succursales partout au Québec, les membres du syndicat exerçaient une autre journée d’une banque de cinq jours de grève adoptée le 5 juin dernier.

« Nous avons choisi cette journée pour enfumer le Conseil du trésor à Québec alors que nos négociations salariales demeurent dans un brouillard que nous désirons dissiper, et ce, dès que possible, de déclarer Maxime Nadeau, président du syndicat. Nos négociations piétinent toujours et encore sur la question des salaires et l’employeur tarde à déposer une offre salariale respectable pour nous toutes et tous. À quelques jours de la Fête nationale, nous avons déclenché à nouveau la grève aujourd’hui, durant une semaine où l’achalandage sera encore très élevé, à un autre moment donc où notre expertise est fortement sollicitée. »

« La structure salariale de la Société des alcools du Québec (SAQ) reconnaît l’expertise de ses travailleuses et de ses travailleurs, mais à la SQDC, qui est pourtant majoritairement détenue par la SAQ, ce n’est vraiment pas le cas, de déplorer Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services (FEESP–CSN). À la SQDC, le taux horaire à l’entrée est de 17,12 $ l’heure et il leur faut environ huit ans avant d’atteindre le 12e échelon, qui est fixé à 21,23 $ l’heure. Or, plusieurs départs ont récemment eu lieu à la SQDC, dont deux salarié-es sur sept à la succursale de Saint-Georges, la semaine dernière seulement. »

« Pour attirer et retenir des salarié-es dans une organisation, l’offre de bons salaires et de bonnes conditions de travail est décisive. Voilà pourquoi les membres du syndicat de la SDQC revendiquent toujours la parité salariale avec la SAQ, mon employeur depuis 21 ans déjà, de souligner Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN. Ces salarié-es effectuent sensiblement le même travail que nous et pourtant, une disparité de traitement de plus de 38 % subsiste toujours entre nous, et ce, dès le premier échelon salarial. Lorsqu’on sait que Catherine Dagenais, la PDG de la SAQ, touche un salaire annuel de 453 952 $, on se dit que celles et ceux qui sont à la source de cette richesse devraient recevoir leur juste part. »

« La SQDC est très rentable et sa capacité de payer de bons salaires se vérifie lorsque nous observons la tendance de la haute direction. Celle-ci touche des salaires annuels variant entre 161 000 $ et 305 000 $, ce dernier montant étant réservé à Jacques Farcy, président et chef de la direction de la SQDC. Conséquemment, le Conseil du trésor doit donc donner les mandats clairs à la SQDC dans les plus brefs délais pour en arriver à une entente satisfaisante pour les parties », conclut François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN (CCQCA–CSN).

Le Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN représente près de 200 syndiqué-es répartis dans une quinzaine de succursales.

Une autre occasion ratée par le ministre Roberge

À quand une vraie reconnaissance pour toutes celles qui participent au développement de nos enfants en travaillant au quotidien, plusieurs heures par jour, auprès de ceux-ci? Nous sommes amèrement déçus du manque de considération du ministère de l’Éducation à l’égard des éducatrices et des techniciennes en services de garde en milieu scolaire », affirme Annie Charland, présidente du Secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

La fédération, qui représente le plus grand nombre d’employé-es de soutien dans les écoles du Québec, réagit ce matin à la publication officielle des modifications au Règlement sur les services de garde en milieu scolaire. Mme Charland rappelle que, dans le cadre des travaux menés par le ministère sur ce règlement, la FEESP–CSN a soumis un mémoire proposant plusieurs pistes d’action pour améliorer les services de garde en milieu scolaire. « Une fois de plus, on demande notre avis et on l’ignore ensuite. Bien que nous ayons réussi à obtenir que seuls les membres du personnel de garde soient pris en compte dans le calcul des ratios, lesdits ratios, eux, restent les mêmes. Ce sont des conditions de travail difficiles et, dans un contexte de pénurie de main d’œuvre, ça rend le recrutement presque impossible. »

La présidente du secteur scolaire reproche aussi au ministère de déposer son nouveau règlement si tardivement. « Plusieurs des modifications doivent être effectuées pour la rentrée. Ces délais irréalistes démontrent bien à quel point le ministre Roberge est déconnecté de la réalité des services de garde. Avec l’imminence de la période estivale, un très grand nombre de techniciennes et d’éducatrices seront mises à pied d’ici quelques jours; alors, qui travaillera à l’opérationnalisation de ces changements? Est-ce vous, monsieur le ministre? », ajoute Annie Charland.

Pour Frédéric Brun, 2e vice-président de la FEESP–CSN, il est plus que temps que le gouvernement reconnaisse le rôle primordial que jouent les dizaines de milliers d’éducatrices et de techniciennes en services de garde dans le réseau de l’Éducation. « Au plus fort de la pandémie, le personnel des services de garde en milieu scolaire a sauvé la mise pour bien des familles. Le ministère doit maintenant prendre conscience que c’est comme ça tous les jours. Par leur professionnalisme et leur présence sécurisante et stimulante auprès des enfants, et ce de la première à la dernière minute d’une journée d’école, les éducatrices et les techniciennes en services de garde sont un maillon essentiel au bon fonctionnement du réseau », conclut M. Brun.

Salaire d’entrée à plus de 18 $ chez IKEA !

Les quelque 500 salarié-es d’IKEA de Montréal ont une nouvelle convention collective. Réunis en assemblée générale le 19 juin, les travailleuses et les travailleurs se sont prononcés en faveur de l’entente de principe dans une proportion de 80 %.

Le nouveau contrat de travail prévoit une amélioration notable des salaires chez IKEA Montréal en revoyant la structure salariale. Les personnes qui sont au sommet de l’échelle auront une augmentation de 5,5 % rétroactive au 1er janvier 2022 ainsi que des augmentations de 3 % en 2023 et en 2024. La révision de l’échelle salariale entraîne une revalorisation atteignant jusqu’à 36 % dans certains cas. Ainsi, le 1er janvier 2024, le salaire d’entrée s’établira à 18,50 $ l’heure. Avant la conclusion de cette entente, il était de 15,60 $ l’heure.

De plus, le syndicat a obtenu une garantie de 12 heures pour les salarié-es à temps partiel, des bonifications aux clauses de santé-sécurité, ainsi qu’une bonification du REER. Par ailleurs, le syndicat a contré la volonté d’IKEA d’élargir davantage le recours à la sous-traitance.

Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’IKEA Montréal–CSN ont exercé deux journées de grève en mai. Ils s’étaient précédemment dotés d’une banque totalisant dix jours de grève. Ils se sont montrés solidaires et déterminés tout au long du processus de négociation.

Journée nationale des peuples autochtones

Célébrée le 21 juin, la Journée nationale des peuples autochtones vise à reconnaître et à honorer le patrimoine, les cultures et les précieuses contributions des Premières Nations, des Inuits et des Métis à la société québécoise et canadienne. La date du 21 juin coïncide avec le solstice d’été. Elle revêt un caractère symbolique important pour de nombreux peuples autochtones.

La CSN est fière de représenter les travailleuses et travailleurs du Syndicat du Musée de la nation huronne-wendat (CSN). Affilié à la Fédération nationale des communications et de la culture, ce syndicat représente près d’une vingtaine de membres parmi lesquels on compte des allochtones et des autochtones de différentes nations. Avec l’ouverture du Musée huron-wendat en 2008, le rêve de raconter l’histoire de la communauté est enfin devenu une réalité.

En ce jour le plus long de l’année, la CSN vous encourage à visiter l’établissement, car chaque nouvel apprentissage sur les personnes, les lieux et les expériences des peuples autochtones est un pas en avant sur le chemin de la réconciliation.

Les sages-femmes dénoncent le chantage de Sonia LeBel

Flanquée des représentantes et représentants du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) et de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), la présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec, Josyane Giroux, a dénoncé vendredi dernier le chantage exercé à la table de négociation par les mandataires de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.­­­­

Au cours d’une manifestation de supporteurs devant les bureaux montréalais de la ministre, Josyane Giroux a témoigné de « l’indignation » des sages-femmes à l’égard de cette stratégie patronale. Le gouvernement parlera d’argent, mais seulement à ses conditions.

Diviser pour régner
Lors d’une récente séance de négociation, un représentant patronal a ainsi indiqué que le gouvernement n’acceptera pas de discuter des conditions pécuniaires, tant et aussi longtemps que les sages-femmes ne renonceront pas à synchroniser leur négociation avec celle du secteur public et parapublic. Au lieu d’une entente de trois ans, le gouvernement veut ainsi imposer un contrat de cinq ans.

« Jamais un gouvernement n’oserait proposer une telle chose à un groupe de travailleurs majoritairement masculins, a-t-elle déclaré. Mais il le fait avec les sages-femmes. »

« Mais on ne va pas plier cette fois-ci, a-t-elle assuré. On ne va pas lâcher. Le nombre de sages-femmes diminue d’année en année. Le gouvernement doit nous offrir le nécessaire pour que l’on reste dans la profession et que l’on ait l’équité. On ne lâchera pas et l’on va être là durant les élections. »

Une forme de discrimination
Responsable du secteur de la santé et des services sociaux à la Fédération des professionnèles (FMCSN), Sébastien Collard, estime que « le gouvernement a décidé de ne pas accorder de hausses de salaire aux sages-femmes ». Pourquoi ? « Parce que ce sont des femmes. Or, le traitement différencié, c’est de la discrimination. Et ce n’est pas acceptable. »

« Les sages-femmes ont le droit de ne pas plier l’échine, ajoute-t-il. En mars dernier, l’Assemblée nationale a demandé à l’unanimité au gouvernement de négocier. Sonia Lebel et son gouvernement ne l’ont pas fait. La FPCSN va continuer d’être derrière les sages-femmes. On ne lâchera pas tant qu’il n’y aura pas une entente. »

Tout le monde sauf la CAQ
« Tout le monde à la CSN reconnaît l’importance des sages-femmes », a assuré de son côté Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMMCSN) qui regroupe 109 000 membres et 374 syndicats.

« Le gouvernement actuel manque de reconnaissance à l’égard des femmes, a-t-elle souligné. Ce n’est pourtant pas dans nos gènes de rester pauvres. Le gouvernement a une bien drôle vision du travail des femmes. »

« On va faire savoir au gouvernement ce que les sages-femmes méritent, a-t-elle promis. Elles méritent une pleine reconnaissance. Elles peuvent compter sur toutes les composantes de la CSN et du Conseil central du Montréal métropolitain bien sûr, pour briser le mur du sexisme qui s’érige devant la reconnaissance pleine et entière de leurs droits. »

Trois autres jours de négociations intensives entre les sages-femmes et le gouvernement sont prévus d’ici la Fête nationale.

SQDC : les syndiqué-es exercent une autre journée de grève

À la suite d’un vote d’une banque de cinq jours de grève adoptée le 5 juin dernier, les membres du Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN exercent à nouveau une journée de grève ce samedi 18 juin dans une quinzaine de succursales partout au Québec.

« Nous avons choisi cette journée pour que la direction de la SQDC comprenne toute l’importance du travail que nous effectuons tous les jours, de déclarer Maxime Nadeau, président du syndicat. Nos négociations piétinent toujours sur la question des salaires et l’employeur n’a toujours pas déposé d’offre salariale le moindrement décente. Nous avons donc déclenché à nouveau la grève aujourd’hui, durant une fin de semaine où l’achalandage est très élevé, à un moment donc où notre expertise est fortement sollicitée. Or, cette expertise, qui est pourtant reconnue chez nos collègues de la Société des alcools du Québec (SAQ), ne l’est pas à la SQDC actuellement. Notre taux horaire à l’entrée est de 17,12 $ l’heure et il nous faut environ huit ans avant d’atteindre le 12e échelon, qui est fixé à 21,23 $ l’heure. Voilà pourquoi nous revendiquons toujours la parité avec celles et ceux qui effectuent sensiblement le même travail que nous. Nous réclamons cette parité parce qu’une disparité de traitement de plus de 38 % existe entre nous, et ce, dès le premier échelon salarial. »

« Nous interpellons à nouveau l’employeur afin qu’il règle cette négociation, et ce, dès que possible. Le Conseil du trésor doit donner les mandats clairs à la SQDC dans les plus brefs délais pour en arriver à une entente satisfaisante pour les parties », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services (FEESP–CSN).

Le Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN représente près de 200 syndiqué-es répartis dans une quinzaine de succursales.

Le STTuBAnQ tient un BBQ de solidarité

En ce jeudi 16 juin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de Bibliothèque et Archives nationales du Québec–CSN tiendront un BBQ de solidarité pour faire le point sur leur négociation.

« Nous sommes en négociation depuis octobre 2021 et notre convention collective est échue depuis mars 2020. Le 30 mai dernier, nous avons tenu une assemblée générale spéciale durant laquelle nous avons adopté un mandat de moyen de pression à l’unanimité, souligne Sylviane Cossette, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de BAnQ–CSN. Nous en sommes à finaliser notre volet touchant aux clauses normatives et la question des clauses à incidences financières reste entière. Or, nos conditions générales d’emploi sont nettement inférieures à celles de nos collègues qui œuvrent dans les autres bibliothèques du Québec et, de ce fait, nous revendiquons un rehaussement salarial conséquent qui reconnaîtra enfin notre travail à sa juste valeur. »

« En plein contexte de rareté de main-d’œuvre, BAnQ doit continuer à demander au Conseil du trésor une enveloppe budgétaire qui favorisera l’attraction et la rétention de ses salarié-es », précise Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). « Les demandes du syndicat sont fondées sur des comparatifs d’emplois similaires, elles sont légitimes et réalistes et nous interpellons Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, afin qu’elle donne des mandats clairs à la direction de BAnQ pour en arriver à une entente rapidement. »

« Plus de deux ans après l’échéance du contrat de travail, le syndicat arrive à une étape cruciale de sa négociation. Son objectif est clair : que BAnQ, leur employeur, reçoive enfin les mandats et les ressources lui permettant de négocier les clauses à incidences financières qui bonifieront conséquemment leurs salaires. La direction de BAnQ doit relancer dès maintenant le Conseil du trésor afin qu’il délie les cordons de la bourse et qu’il permette à la négociation de se conclure positivement pour les travailleuses et travailleurs », conclut Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de BAnQ–CSN rassemble 450 salarié-es œuvrant dans 13 points de services. Ces derniers sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN.

Le gouvernement doit prendre ses responsabilités

Aujourd’hui et demain, dans plusieurs régions du Québec, des conductrices et des conducteurs de véhicules scolaires manifesteront devant les bureaux de leur député-e afin de réclamer du gouvernement caquiste des investissements importants pour sauver le transport des élèves. « L’indexation de 8 % de l’enveloppe globale du transport scolaire proposée par le ministère de l’Éducation est nettement insuffisante puisqu’elle ne couvre même pas les augmentations nécessaires pour assurer un salaire décent aux conductrices et aux conducteurs d’autobus jaunes et de berlines », affirme Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Pour Mme Dubé, la solution est simple : « Ça prend une enveloppe budgétaire dédiée entièrement à nos salaires. Nous exerçons un vrai métier et il est plus que temps que l’on reçoive une rémunération qui reconnaisse nos compétences », affirme Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN. Rappelons que le salaire moyen de la profession est actuellement de 20 000 $ par année.

De nombreux transporteurs scolaires jugent aussi que la proposition du ministère est complètement inadéquate et, par conséquent, refusent de renouveler leurs contrats avec les centres de services scolaires. « Il est minuit moins une. Nous l’avons dit maintes et maintes fois et nous le répétons aujourd’hui : si les augmentations des montants pour le transport scolaire ne sont pas à la hauteur des besoins, il y aura d’importants bris de services à la rentrée et ce sera un vrai casse-tête pour les familles », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Le Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN évalue qu’il manque actuellement 1500 conductrices et conducteurs pour assurer la couverture de toutes les régions du Québec. « La balle est dans le camp du gouvernement. Il doit maintenant prendre ses responsabilités », conclut Mme Gratton.

Aide juridique : sept jours de grève supplémentaires pour les régions de Montréal et Laval

Réunis en assemblée générale hier soir, les avocates et avocats de l’aide juridique de Montréal et de Laval ont adopté à l’unanimité un nouveau mandat de sept jours de grève. Ils imitent ainsi leurs collègues du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, qui avaient également voté à 100 % pour un tel mandat vendredi dernier.

Pour ces syndicats, le blitz de négociation entrepris la semaine dernière n’a pas donné les résultats escomptés. « Le Conseil du trésor persiste dans une voie de négociation qui ferait en sorte que les avocates et les avocats de l’aide juridique auraient une rémunération inférieure à celle des procureurs de la Couronne », déplore Justine Lambert-Boulianne, présidente du Syndicat des avocates et avocats de l’aide juridique de Montréal et de Laval. « Nos membres ont été clairs en assemblée : il n’est pas question pour nous d’abandonner ce principe de justice qui nous est cher, à savoir que la poursuite et la défense doivent pouvoir agir sur un pied d’égalité. »

Les avocates et les avocats des Laurentides et de Lanaudière, également syndiqués à la CSN, se prononceront quant à eux ce soir en assemblée.

Toujours sans entente avec le Conseil du trésor, les syndicats CSN représentant les avocats et les avocates de l’aide juridique réclament la parité salariale avec les procureurs de la Couronne de l’aide juridique. Ceux-ci ont obtenu des augmentations de 10 % sur quatre ans, alors que le gouvernement n’offre que 6 % sur trois ans aux avocats de l’aide juridique.

Sprint de négociation chez les sages-femmes

Le groupe de militantes s’est réuni devant l’hôtel Quality Suites où se déroulaient les négociations avec les représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux.

« Nous demandons au gouvernement du Québec d’améliorer nos conditions de travail pour favoriser le développement des services de sages-femmes, a expliqué la porte-parole, Peggy Ducroz. Cette amélioration doit passer par un investissement dans la profession ainsi que des conditions de travail équitables, valorisantes et attractives. »

En cas d’échec, les sages-femmes s’inviteront dans la campagne
« Le gouvernement doit poser des gestes concrets d’ici la Fête nationale du Québec, a-t-elle expliqué. Sinon, nous serons présentes durant la prochaine campagne électorale pour lui rappeler l’importance de négocier et d’en venir à une entente. »

En mars dernier, les sages-femmes ont obtenu l’appui unanime de l’Assemblée nationale du Québec pour un règlement rapide du dossier.

Des revendications pour améliorer les services aux familles
Le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) se trouve sans entente pour leurs conditions de travail avec le ministère de la Santé et des Services sociaux depuis plus de deux ans.

Outre une révision de l’échelle salariale visant le redressement salarial en début de carrière, le RSFQ revendique notamment des mesures d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre en région, une compensation adéquate pour leur garde en disponibilité et l’obtention de conditions de travail attractives pour les sages-femmes de dépannage.

Cette année, 10 % des sages-femmes n’ont pas renouvelé leur adhésion à leur ordre professionnel. Selon le RSFQ, cela illustre la faible rétention de la profession exercée dans les conditions actuelles de travail.

Le Regroupement Les sages-femmes du Québec réunit près de 250 professionnelles qui assurent chaque année plus de 4,5 % des naissances au Québec. Le regroupement est membre de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) de la CSN.

SQDC : les syndiqué-es déclenchent la grève

À la suite d’un vote d’une banque de cinq jours de grève dimanche soir dernier, les membres du Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN ont déclenché la grève ce mercredi 8 juin dans une quinzaine de succursales partout au Québec.

« Les négociations piétinent toujours sur la question des salaires et l’employeur, qui n’a toujours pas de mandat du Conseil du trésor, ne semble pas pressé d’en obtenir un afin de régler les clauses à incidence financière », de déclarer Maxime Nadeau, président du syndicat. Nous avons donc déclenché la grève aujourd’hui, puisqu’une des revendications centrales consiste à obtenir la parité avec nos collègues de la Société des alcools du Québec (SAQ) qui effectuent sensiblement le même travail que nous. Nous réclamons cette parité parce qu’une disparité de traitement de plus de 38 % existe entre nous, et ce, dès le premier échelon salarial. »

« Il faudra que l’employeur comprenne qu’il ne peut pas laisser traîner cette négociation en longueur et que pour la conclure, il lui faut interpeller le Conseil du trésor qui est seul à pouvoir délier les cordons de la bourse », de souligner Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services (FEESP–CSN). Nous partageons entièrement l’impatience des travailleuses et des travailleurs qui veulent simplement voir leur travail reconnu à sa juste valeur. »

SQDC : les syndiqué-es se dotent d’une banque de cinq jours de grève

Réunis en assemblée générale virtuelle dimanche soir dernier, les membres du Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN ont accepté à 83 % le recours à une banque de cinq jours de grève à l’issue d’un vote électronique tenu à scrutin secret.

« Les négociations sont bien avancées, mais nous faisons actuellement face à un employeur qui ne semble pas pressé d’obtenir un mandat clair de la part du Conseil du trésor afin de régler les clauses à incidence financière, de déclarer Maxime Nadeau, président du syndicat. Depuis le début de notre négociation, nous revendiquons la parité avec nos collègues de la Société des alcools du Québec (SAQ) qui effectuent sensiblement le même travail que nous. Nous réclamons cette parité parce qu’une disparité de traitement de plus de 38 % existe entre nous, et ce, dès le premier échelon salarial. Nous avons donc décidé démocratiquement d’appliquer la pression nécessaire afin d’être entendus par le Conseil du trésor, qui devra enfin entendre nos revendications. »

À la suite du port du bermuda en succursales à titre de moyen de pression, la Société québécoise du cannabis (SQDC) a distribué des avis disciplinaires à plusieurs de ses
salarié-es.

« La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) appuie entièrement les revendications et les moyens de pression des travailleuses et des travailleurs de la SQDC, de souligner Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. La direction de la SQDC multiplie les manœuvres d’intimidation envers ses
salarié-es en moyens de pression, alors qu’ils ne font que manifester leur impatience face à une partie patronale qui ne prend pas leur négociation au sérieux. »

Le Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN représente près de 200 syndiqué-es répartis dans une quinzaine de succursales. Fondée en 1947, la
FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Les cols bleus d’Archibald choisissent la CSN

Le certificat d’accréditation vise « toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail en excluant les employé-es de bureau, les représentants aux ventes, les employé-es de restauration et celles et ceux déjà couverts par un autre certificat d’accréditation. »

Le 28 mai dernier, les travailleuses et travailleurs des établissements d’Archibald, situés à Québec et à Lac-Beauport, ont tenu leur première assemblée générale et ont élu leurs deux délégué-es de site ainsi que les membres de leur comité de négociation pour leur première convention collective.

Une avancée majeure dans l’industrie brassicole

Depuis quelques années, Archibald, une micro-brasserie devenue industrielle, est la propriété de la Brasserie Labatt qui assure d’ailleurs la distribution de ses produits.

Les établissements touchés sont l’usine et l’entrepôt de Québec, en plus du laboratoire situé à Lac-Beauport.

« C’est une avancée majeure de la CSN dans le milieu brassicole », a affirmé Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce (FC–CSN). La fédération représente déjà d’autres employé-es dans l’industrie, dont ceux de la Labatt.

Pour des conditions comparables à celles de l’industrie

Parmi les motifs invoqués pour joindre le syndicat, les salarié-es invoquent l’organisation et la surcharge du travail, la rotation des quarts de fin de semaine, le manque de personnel, l’augmentation de la cadence de production et la volonté d’obtenir de meilleures conditions de travail tout en se faisant respecter par l’employeur.

« Nous sommes déjà la propriété de Labatt. Nous voulons des conditions de travail comparables à ses autres installations, a résumé un des employés, l’un des principaux organisateurs de la syndicalisation. Nous avons fait signer nos cartes en moins de 48 heures par une forte majorité d’employé-es. »

En se joignant à la CSN, le nouveau syndicat devient membre de la Fédération du commerce et du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches. 

À propos

La Fédération du commerce regroupe plus de 30 000 membres dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

L’avenir de l’aérospatiale ce ne sont pas que des subventions

En lock-out depuis le 15 mars 2022, les travailleuses et les travailleurs de Rolls-Royce Canada ont tenu un coup d’éclat aujourd’hui au siège social de l’organisme AéroMontréal, un organisme réunissant notamment tous les grands employeurs de l’industrie au Québec. Ils soulignent que la relance de l’industrie ne peut pas passer par un autre chemin que la reconnaissance de la valeur du travail des salarié-es et des conditions de travail équitables.

« Ce sont les travailleuses et les travailleurs qui ont donné leurs lettres de noblesse à cette industrie. C’est grâce à nous que Rolls-Royce Canada peut se targuer d’une réputation d’excellence, explique le vice-président d’atelier du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Rolls-Royce Canada (CSN), Hrvoje Golek. Après tout ce que nous avons donné à cette entreprise, nous ne sommes pas près de renoncer à obtenir le respect. C’est scandaleux de voir ces fleurons engranger les subventions publiques au nom de la relance tout en maintenant des clauses “orphelin” qui discriminent les plus jeunes et en gelant nos salaires. La relance, c’est juste pour les patrons ? »

Un appui sans équivoque de la CSN
« Toute la CSN sera à vos côtés jusqu’à ce que vous ayez signé la convention collective que vous méritez, a réitéré la présidente de la CSN, Caroline Senneville, qui prenait la parole lors de la mobilisation d’aujourd’hui. En déclenchant un lock-out, Rolls-Royce Canada ne s’attendait peut-être pas à une telle détermination de la part des travailleuses et des travailleurs. Mais maintenant, la direction sait qu’ils sont prêts à aller jusqu’au bout, et que les 325 000 membres de la CSN vont les soutenir sans relâche jusqu’à la victoire. J’appelle l’entreprise à se mettre au travail sans tarder pour trouver une issue satisfaisante à ce conflit. Ça passe par une réelle négociation : il n’y a pas d’autres voies possibles ».

Rappelons que Rolls-Royce Canada qui se spécialise dans l’entretien des moteurs d’avion veut imposer deux années de gel salarial à ses 530 salarié-es et mettre fin au régime de retraite à prestations déterminées. De leur côté, les travailleuses et les travailleurs demandent un contrat de cinq ans et veulent notamment éliminer les clauses « orphelin » du régime de retraite et de l’assurance collective, améliorer les salaires et les horaires de travail ainsi que bonifier les congés. La convention collective est échue depuis mars 2020.

Le président de Rolls-Royce Canada, Denis Giangi a présidé AéroMontréal il y a quelques années.

Les sages-femmes interpellent les député-es caquistes

Le 16 mars dernier, l’Assemblée nationale du Québec avait adopté à l’unanimité une motion enjoignant le gouvernement à « débuter sans délai les négociations de renouvellement de la convention collective des sages-femmes afin d’améliorer leurs conditions de travail pour favoriser le développement des services de sages-femmes du Québec ».

Mais depuis, plusieurs semaines se sont écoulées avant que le gouvernement accepte un calendrier de rencontres de négociation. Les rencontres qui ont eu lieu entretemps n’ont pas donné l’impression que le gouvernement avait réellement saisi les enjeux urgents soulevés par les sages-femmes et qu’il avait l’intention de bouger rapidement. Les discussions ont donc repris, la semaine dernière, en présence d’une personne-ressource nommée par le ministère du Travail.

Une négociation qui traîne à démarrer

À ce stade-ci et après deux ans d’attente, le MSSS indique enfin vouloir parvenir à un règlement avant la fête nationale. Le comité de négociation du Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) a accueilli avec enthousiasme cette avancée et s’attend maintenant à ce que cette volonté politique se traduise en action, c’est-à-dire que les bottines suivent les babines.

« Jusqu’à maintenant, les offres déposées ne permettent toujours pas d’assurer l’accès aux services sage-femme auxquels les familles québécoises ont droit dans toutes les régions de la province », estime la présidente du RSFQ, Josyane Giroux.

La crédibilité du gouvernement est en jeu

Dans un message très personnalisé, les sages-femmes du Québec ont demandé à chacune et chacun des parlementaires caquistes « d’utiliser son influence au sein du caucus pour obtenir un déblocage du dossier ».

« Cela doit passer par un investissement dans la profession ainsi que des conditions de travail équitables, valorisantes et attractives, ont-elles écrit. Les élections approchent et, au besoin, nous irons sur le terrain, soutenues par la population, pour vous rappeler vos promesses. »

Pour la présidente du RSFQ, Josyane Giroux, « il en va de la crédibilité du gouvernement et de son engagement pour des soins accessibles et humains envers les familles québécoises ».

Fini le temps des sacrifices!

Les travailleuses et les travailleurs des services publics membres de la CSN ont lancé un avertissement au gouvernement ce midi en prévision de la négociation qui débutera à l’automne : le temps des sacrifices est terminé! Réunis en instance à Québec, les quelque 600 militantes et militants ont marché dans les rues avant de se rendre devant l’Assemblée nationale.

« Nous sommes venus dire au gouvernement qu’il y a des limites à l’abnégation. Au cours des deux dernières années, particulièrement, nous nous sommes donnés, au détriment de notre santé physique et psychologique dans bien des cas, pour que les étudiantes et les étudiants puissent poursuivre leurs études, que les élèves soient soutenus, que les patientes et les patients soient pris en charge.  À l’aube de notre négociation, nous voulons être certaines et certains que le gouvernement comprenne le message : nous demander de nous sacrifier davantage est injustifiable, car, s’il est une chose que la pandémie a démontré, c’est bien la fragilité de nos services publics. Des services publics forts sont gages d’un Québec fort », ont déclaré les porte-paroles des quatre fédérations du secteur public de la CSN, soit Réjean Leclerc de la FSSS-CSN[1], Jessica Goldschleger de la FP-CSN[2], Benoît Malenfant de la FEESP-CSN[3] et Yves de Repentigny de la FNEEQ-CSN[4].

« Nous allons revendiquer des investissements permettant l’amélioration des conditions de travail et de pratique. Bien sûr, nous nous attarderons à la bonification des conditions salariales en portant une attention particulière à l’inflation qui afflige tout le monde. Ce n’est pas vrai qu’on va demander aux travailleuses et aux travailleurs de se serrer la ceinture en attendant que l’inflation dégonfle. Et ça, le gouvernement devra le prendre en considération », a lancé François Enault, premier vice-président de la CSN et responsable de la négociation du secteur public.

La CSN mènera des consultations auprès de ses membres au cours des prochains mois. Rappelons que la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ont annoncé la formation d’un Front commun afin de négocier d’une même voix face au gouvernement. Le Front commun déposera ses demandes de table centrale auprès du Conseil du trésor à l’automne prochain. Les conventions collectives viendront à échéance dans moins d’un an, soit le 31 mars 2023.

[1] Fédération de la santé et des services sociaux-CSN

[2] Fédération des professionnèles-CSN

[3] Fédération des employées et employés des services publics-CSN

[4] Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec-CSN

IKEA : le magasin de Montréal devra se passer de ses employé-es

Réunis en assemblée générale spéciale vendredi soir, les membres du syndicat ont voté à 97 % pour l’utilisation d’une banque de dix jours de grève au moment jugé opportun.

Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2021, les 500 syndiqué-es ont tenté de s’entendre avec l’employeur depuis mars dernier. Une dizaine de séances de négociations ont eu lieu, sans succès.

Moins de 16,90 $ l’heure

IKEA, la multinationale suédoise, souhaite pouvoir faire appel à davantage de sous-traitance. En contrepartie, le syndicat veut préserver les emplois et bonifier les salaires. En effet, à l’entrée, une nouvelle recrue gagne 15,60 $ l’heure, et ce, pour une période de trois ans.

Vendredi, plus d’une cinquantaine d’employé-es ont décidé de se présenter au travail sans leurs uniformes pour augmenter la pression vis-à-vis la négociation. Dans un coup d’éclat inattendu, l’employeur les a tout simplement renvoyés à la maison.

En soirée, le syndicat a décidé de tenir une assemblée extraordinaire. À l’issue de cette réunion, les syndiqué-es ont décidé de débrayer pour deux jours.

Boulangerie Bridor: le Bureau confédéral vient appuyer les lock-outé-es

« Vous méritez une convention collective digne de la job que vous faites », leur a d’abord dit Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie (CSN). « L’employeur vante vos mérites, mais ces beaux mots-là doivent se traduire par un salaire décent. »

À l’heure actuelle, un peu plus de 300 employé-es font rouler une usine qui pourrait en employer 400. « Ça veut dire des heures qui se prolongent et des lignes de production qui accélèrent, a-t-elle ajouté. Bridor n’est pas capable d’embaucher du personnel parce que ses salaires sont ridicules. » Par exemple, un nouvel aide-boulanger commence à moins de 17 $ l’heure.

Pour un salaire comparable au reste de l’industrie

Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN), a rappelé que le propriétaire de Bridor, le groupe du milliardaire français Louis Le Duff, est la 53e fortune d’Europe.

« En 2020, sa fortune personnelle était de 2,1 milliards de dollars américains. Mais il n’a pas d’argent pour reconnaître les travailleurs qui ont fondé Bridor. Ailleurs, dans l’agroalimentaire, on négocie des augmentations de salaire de 20 à 30 % sur cinq ans. Il n’y a pas de raison que Bridor fasse exception. »

La présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Caroline Senneville, est venue elle aussi saluer les lock-outé-es, « au nom des 325 000 membres de la CSN de toutes les régions et de tous les secteurs ».

La CSN ne les laissera pas tomber

« Vous mettez du pain sur notre table, a-t-elle lancé. Vous méritez d’avoir l’argent pour mettre du pain sur la vôtre. Ce n’est pas vrai qu’il faut s’appauvrir en travaillant. Ce n’est pas dans ce type de société là qu’on veut vivre. »

« Vous avez eu le courage de prendre un vote de grève, a-t-elle rappelé. Et l’employeur vous a mis en lock-out au bout de 13 minutes. La CSN va vous appuyer, a-t-elle promis. On va aller aussi loin que vous voulez aller. Et on ne vous laissera pas tomber. »

Dernier à prendre la parole, Cheikh Fall, président du syndicat local, a rappelé que « les travailleuses et les travailleurs de Bridor sont irremplaçables. »

Bridor risque gros

« Durant l’une des plus graves crises de main-d’œuvre de l’histoire du Québec, cet employeur prend le risque de mettre 300 employé-es en lock-out, a-t-il souligné. Il les met à la disposition d’autres employeurs qui payent bien mieux que Bridor. »

« J’ai grandi dans un pays qui était une colonie de la France, a-t-il ajouté. Je connais trop bien l’arrogance française. Mais ici, on est au Québec. On ne laissera pas Bridor prendre l’argent des Québécoises et des Québécois pour financer ses projets ailleurs dans le monde. »

Il ne faut pas oublier celles et ceux qui vivent de la forêt

Afin de rétablir la population de caribous forestiers, la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) est consciente qu’il pourrait y avoir des conséquences pour les travailleurs et les travailleuses. Il faudrait cependant éviter que ces derniers ne paient trop cher pour les années d’inaction du gouvernement du Québec.

« Si l’on veut une transition juste vers une forêt plus durable, il faudra des fonds suffisants pour mettre en place des mesures concrètes en faveur des travailleuses et des travailleurs, en particulier dans les communautés qui vivent principalement de la forêt », insiste Caroline Senneville, présidente de la CSN. Le ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs évaluait d’ailleurs en 2019 que l’industrie forestière constituait un « pilier économique important » pour 152 municipalités du Québec.

Avant d’en arriver à une éventuelle perte d’emplois, la CSN demande que les communautés, les travailleurs, les Premières Nations et les utilisateurs de la forêt soient consultés, et ce, dans chaque région concernée. Les meilleures solutions ne seront pas uniformes partout au Québec. « Ce qu’on veut, ce sont des solutions innovatrices et pérennes qui vont s’adapter à chaque région », soutient Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Le président de la FIM–CSN ajoute qu’il faudra plus de financement pour la recherche et que celle-ci devra jouer un rôle crucial tant pour trouver les meilleurs moyens de protéger chacune des populations de caribous que pour tester de nouvelles façons d’utiliser la ressource ligneuse dans l’avenir. Il faudra aussi tenir compte du réchauffement climatique. « De nouveaux emplois d’avenir pourraient très bien remplacer ceux qui risquent d’être perdus avec la nouvelle entente de protection des forêts et du caribou », ajoute Louis Bégin.

Le gouvernement doit se remuer le derrière

La CSN plaide depuis longtemps pour que le gouvernement du Québec prenne la protection de la forêt et du caribou en main afin d’éviter la perte de la certification FSC. Celle-ci est essentielle pour la mise en marché des produits forestiers, tant au Canada qu’à l’étranger. « Il est extrêmement dommage que le ministre Dufour attende qu’Ottawa menace d’intervenir dans le dossier du caribou avant d’entreprendre des démarches sérieuses. Il faut rapidement mettre fin aux incertitudes qui minent la confiance du milieu forestier », déplore le président de la FIM–CSN.

Pour consulter le mémoire de la CSN sur le caribou forestier : https://www.csn.qc.ca/memoire_csn-fim_caribou-forestier_2022_05_24/

Ignorés par Québec, les avocates et avocats de l’aide juridique déclenchent la grève

Après avoir tenu des lignes de piquetage devant les différents bureaux de l’aide juridique, les grévistes convergeront sur l’heure du dîner vers divers tribunaux où ils iront manifester, notamment vers le Palais de justice de Montréal.

Alors que leur convention collective est échue depuis plus de deux ans, ils désirent ainsi augmenter la pression sur le Conseil du trésor qui refuse de consentir des mandats de négociation pour maintenir la parité salariale avec les procureur-es de la Couronne employés par Québec.

« Puisque la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, semble faire fi de notre appel du pied, nous en appelons à la clairvoyance de son collègue de la Justice : le ministre Jolin-Barrette, connaît très bien le rôle attendu des avocates et avocats de l’aide juridique dans de nombreux dossiers qui lui sont prioritaires », souligne Me Justine Lambert-Boulianne, présidente du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique de Montréal et Laval–CSN. « C’est notamment le cas en matière de droits de la jeunesse dans la foulée des recommandations de la Commission Laurent ainsi qu’au sein de différents programmes d’appui aux victimes de violence conjugale ou sexuelle ou de programmes de défense contre les rénovictions. Autant de chantiers développés actuellement avec l’appui incontournable des avocates et des avocats de l’aide juridique à qui le gouvernement refuse la parité salariale avec la Couronne, laquelle a pourtant été négociée il y a à peine deux ans. »

Québec refuse d’accorder la parité avec les procureur-es de la Couronne

Après l’avoir explicitement mentionné à la table de négociation, les représentants du Conseil du trésor ont réaffirmé publiquement, dans une déclaration reprise par les médias, qu’ils n’avaient pas de directives pour maintenir une quelconque parité salariale avec la Couronne, puisque « les conditions de travail des avocates et avocats de la Commission des services juridiques sont différentes de celles des procureur-es aux poursuites criminelles et pénales ».

Des propos qui ont fait bondir les représentants syndicaux de l’aide juridique. « Notre dernière convention s’était conclue en reconnaissant à nouveau le principe de la parité de nos conditions de travail : nous plaidons les mêmes dossiers, devant les mêmes tribunaux et les mêmes juges, que les procureur-es de la Couronne. En raison de cette parité des conditions de travail, l’équité la plus élémentaire est de nous accorder la même rémunération que celle qui a été consentie aux procureur-es de la Couronne le 16 décembre dernier », affirme Me Laurence Côté, avocate de l’aide juridique de la Gaspésie également membre du comité de négociation. Me Côté rappelle d’ailleurs que Sonia LeBel et Simon Jolin-Barrette, tous deux avocats, se sont par le passé prononcés en faveur de la parité salariale entre les avocats de l’aide juridique et les procureurs de la Couronne.

Les syndicats CSN de l’aide juridique ayant un mandat de trois jours de grève en banque, d’autres journées de grève pourraient perturber les tribunaux au cours des prochaines semaines. Soulignons d’ailleurs que les avocates et avocats de l’aide juridique ne sont pas soumis à la législation encadrant les services essentiels. Le 24 mai en matinée, les dossiers à la Cour seront donc suspendus et reportés en après-midi.

Malgré un recours judiciaire relatif à la rémunération des avocates et avocats de l’aide juridique, le gouvernement a tout de même accordé des augmentations salariales de 10 % sur quatre ans aux procureur-es de la Couronne. Il ne propose toutefois que 6 % sur trois ans à leurs homologues de l’aide juridique.