Les trois syndicats en grève font front uni

En assemblée générale jeudi dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transcollin–CSN, le Syndicat des chauffeurs d’autobus de Brissette & Frères–CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Gaudreault–CSN ont adopté une résolution à l’unanimité qui les rassemblent désormais en front uni face au propriétaire des trois entreprises. Les trois unités négocient donc ensemble et un règlement satisfaisant et adopté par les trois syndicats mettra fin aux trois conflits.

« En grève générale illimitée depuis le 11 novembre, les négociations des trois syndicats piétinent depuis trop longtemps. Les dernières offres patronales ne sont toujours pas à la hauteur des règlements qui ont récemment été conclus dans la région pour le secteur du transport scolaire, souligne Carole Laplante, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Nous réitérons que l’employeur a reçu plus de 30 % de bonification de ses contrats depuis 2021-2022 et que pour contrer les nombreux bris de service qui laissent des enfants sans transport vers leur école, une part de ces sommes doit servir à verser de meilleurs salaires. »

Le Groupe Gaudreault est propriétaire et exploitant des trois entreprises en grève qui touchent le Centre de services scolaire des Samares et le Collège Esther-Blondin.

« Rappelons que dans Lanaudière, en 2022-2023, avec les nouvelles sommes versées par le gouvernement, ce sont des augmentations totales de 48 % qui ont été consenties aux Autobus Terremont ltée et de 45 % chez Autobus R.M., renchérit Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN. Si le Groupe Gaudreault veut attirer et retenir ses chauffeuses et ses chauffeurs et mettre fin aux bris de service, ça prend de bons salaires. Avec ce front uni, le règlement devra être accepté par les trois syndicats pour être valide. »

À propos

Les trois syndicats regroupent environ 60 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés et 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 84 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN salue le plan de Québec pour un meilleur accès à l’avortement

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) accueille favorablement le plan d’action gouvernemental sur l’accès à l’avortement de la ministre responsable de la Condition féminine, Mme Martine Biron, qui vise à protéger le droit à l’avortement des Québécoises. Ce plan, qui comprend 28 mesures, a officiellement été lancé à 10 h ce matin.

Le Comité de la condition féminine de la CSN a toujours milité, entre autres, pour que les femmes aient le plein contrôle de leur corps. « À cet égard, les militantes de la condition féminine de la centrale syndicale manifestent depuis longtemps pour une plus grande accessibilité à l’avortement et à des méthodes abortives, partout en province. La CSN appuiera certainement les mesures du plan de la ministre Biron qui visent à améliorer et diversifier de tels soins en région », confirme Mme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Les principaux objectifs du plan de Mme Biron, dont l’optimisation de l’accès à l’avortement à l’extérieur de Montréal, la lutte contre la désinformation entourant l’avortement, l’amélioration de l’information au sujet de la contraception et la bonification de la recherche dans le secteur, sont bien entendu encouragés par la CSN et toutes ses constituantes.

Dans le contexte politique actuel des États-Unis, la CSN est rassurée que des mesures concrètes soient mises en place pour éviter que l’accès à l’avortement soit ici menacé. « Le Québec, tout comme le reste du Canada, n’est pas à l’abri de dérapages politiques en matière d’avortement. Nous devons à tout prix protéger ce droit fondamental et inconditionnel des femmes de pouvoir disposer librement de leur corps », conclut Mme Senneville. 

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Quatre syndicats s’unissent pour dénoncer la situation critique à l’Hôpital de Thetford Mines : Le gouvernement doit agir immédiatement

Les syndicats représentant le personnel de santé et des services sociaux ont déposé leur déclaration commune, dénonçant la situation et demandant au gouvernement d’agir, devant le bureau de la députée provinciale locale ce matin. D’une voix, le Syndicat des professionnelles en soins de Chaudière-Appalaches (SPSCA), le Syndicat québécois des employées et employés de services (SQEES), l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) et le Syndicat du personnel de bureau, technicien et professionnels de l’administration de Chaudière-Appalaches – CSN , demandent à Isabelle Lecours, députée de la Coalition Avenir Québec (CAQ), de faire pression et d’être la porte-parole dont la région a besoin auprès du gouvernement. La députée laisse aller, en toute connaissance de cause, une situation à l’Hôpital de Thetford Mines dont elle devrait être responsable, mettant en danger la santé et la sécurité de la population locale.

Depuis plus de deux ans, la gestion inadéquate de l’hôpital a entraîné la fermeture d’une vingtaine de lits, des bris de services, un manque de personnel et une surcharge de travail intenable. La situation est exacerbée par l’imposition de temps supplémentaire obligatoire (TSO) et une planification déficiente des soins. On effectue une gestion de dernière minute se reposant sur le personnel en constants sous-effectifs pour combler les manques.

Les syndicats lancent un mandat clair au gouvernement de la CAQ, en particulier à la députée Isabelle Lecours, de prendre leurs responsabilités et d’agir sans délai. Les hôpitaux régionaux sont d’une importance capitale – on ne peut se fier qu’aux établissements en centres urbains, car ils débordent eux aussi. Élus, donnez la chance aux régions d’être autonomes dans les soins et services qu’elles peuvent donner à la population, tout le monde en sortira gagnants. La population de Thetford Mines mérite un accès aux soins de qualité.

 

Citations des élues syndicales :

« La gestion des soins infirmiers est carrément absente en Chaudière-Appalaches : on tire la sonnette d’alarme dans une chambre d’écho vide. Mais qu’attendent les gestionnaires pour mettre en place un plan concret? Ils ne planifient jamais en amont et ce sont nos membres qui en paient le prix en effectuant des heures supplémentaires et des heures supplémentaires obligatoires. Elles ne pourront pas tenir encore longtemps en sous-effectifs constants. Le bateau coule et personne ne fait quoi que ce soit : pire encore, on refuse d’embaucher de nouvelles professionnelles en soins et on refuse de donner du temps complet à celles qui veulent travailler davantage. Quand est-ce que ce sera assez? » ‒ Carole Mercier, présidente du SPSCA (FIQ)

 « En tant que citoyenne de la région de Chaudière-Appalaches, je trouve ça extrêmement inquiétant ce qui se passe à l’Hôpital de Thetford Mines. D’un côté on entend constamment le gouvernement dire que l’accès aux soins de santé est une priorité, mais concrètement, c’est de pis en pis sur le terrain. Comme présidente de syndicat, c’est une préoccupation constante de savoir que la situation est maintenant aussi intenable à Thetford. À l’urgence, nos membres sont parmi les plus sollicitées par les patients quand ça ne tourne pas rond et ce n’est pas rare qu’elles subissent les contrecoups de l’impatience que suscitent des situations comme celle-là. » ‒ Manon Douville-Cadrin, présidente du Syndicat du personnel de bureau, technicien et professionnels de l’administration de Chaudière-Appalaches – CSN.

« Avant de penser à de grandes réformes de structure dans le milieu de la santé et des services sociaux, le gouvernement de la CAQ devrait agir pour s’assurer d’un accès aux soins dans nos milieux. On le voit ici, on prive la population de Thetford Mines d’accès à cause de bris de services, et rien n’est fait dans l’immédiat pour y remédier. C’est inacceptable et le gouvernement doit agir ici et maintenant. »‒ Karine Hudon, présidente du SQEES-FTQ au CISSS-CA

 « Cela fait déjà plus de 2 ans que l’on sonne l’alarme en lien avec les risques réels de bris de services à l’Hôpital de Thetford Mines, notamment pour nos travailleurs et travailleuses de laboratoire. Les impacts d’un tel bris de services seraient considérables: opérations majeures reportées ou déplacées en dehors du territoire, soins intensifs eux-mêmes sur le respirateur artificiel, ambulances détournées et accouchements non réalisables » ‒ Mélanie Lapointe, représentante nationale de l’APTS dans la région de Chaudière-Appalaches

Équité salariale – Plusieurs dizaines de travailleuses débarquent au Conseil du Trésor pour demander des comptes

Plusieurs dizaines de travailleuses des établissements du réseau de la santé et des services sociaux des régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches se sont rendu cet avant-midi devant les bureaux du Conseil du Trésor afin de demander des comptes. En effet, le gouvernement est incapable de verser les augmentations négociées et les sommes dues en matière d’équité salariale aux femmes du réseau.

« Pour mémoire, selon la parole donnée et les ententes signées, les sommes dues aux travailleuses devaient se retrouver au plus tard sur la paie versée aujourd’hui, » rappelle Aldijana Pasalic, vice-présidente catégorie 3 du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale (CSN). Or, il n’en est rien et aucune nouvelle date n’a encore été annoncée. « Ça fait plus de 10 mois que les travailleuses savent qu’elles recevront des montants parfois très importants et aujourd’hui le gouvernement n’est même pas capable de leur dire quand elles recevront leur argent, c’est extrêmement frustrant, » d’ajouter Manon Douville-Cadrin, présidente du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration de Chaudière-Appalaches (CSN).

« Il faut savoir que les plaintes en équité salariale qui ont été réglées lors de la dernière négociation du secteur public dataient de 14 ans pour les plus anciennes, » relève Carole Duperré, vice-présidente secteur public de la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN), « c’est tellement long que l’on peut craindre que certaines femmes qui ont droit à des redressements ne soient même plus parmi nous pour les toucher personnellement, c’est incroyable. » La fédération rappelle que l’entente de principe devant clore le dossier est intervenue il y a maintenant 10 mois et que la convention collective a été signée il y a 4 mois. « Le gouvernement a raté toutes les échéances qu’il s’était lui-même données, comment faire autrement que d’y voir du mépris pour les femmes du réseau ? » demande la représentante syndicale.

Pour le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), la grande question qui demeure c’est : pourquoi ? « Pourquoi les sommes ne sont pas versées aux travailleuses comme prévu ? Personne ne semble en mesure de répondre clairement à cette question, » dénonce Barbara Poirier, présidente du conseil central. La syndicaliste rappelle que ce n’est pas la première fois que le gouvernement est confronté au même défi avec exactement les mêmes acteurs privés et les mêmes outils informatiques. « Ce n’est pas la première fois que le gouvernement règle des plaintes d’équité salariale avec des groupes de travailleuses dans le cadre des négociations du secteur public, c’est arrivé aussi lors de la dernière ronde, comment ça se fait que ça bloque cette fois-ci ? » questionne Barbara Poirier, « c’est quand même particulier que ça arrive en plein milieu d’un exercice d’austérité budgétaire. Il y a quelqu’un qui ne dit pas toute la vérité quelque part… On peut légitimement se poser la question : est-ce qu’on est en train de régler le déficit du réseau sur le dos des travailleuses ? »

La CSN n’a pas l’intention d’en rester là, que ce soit sur la question de l’équité salariale ou sur celle de la privatisation galopante du réseau de la santé et des services sociaux. « On se mobilise pour faire respecter les droits des travailleuses et ceux de la population pour un réseau de la santé et des services sociaux vraiment publics, on n’a pas dit notre dernier mot » conclut Barbara Poirier. Rappelons que les militantes de la CSN et leurs alliées de la société civile sont attendues en très grand nombre le samedi 23 novembre, à Trois-Rivières, pour un rassemblement festif et revendicatif sur le système de santé et de services sociaux. Des transports gratuits sont d’ailleurs organisés des quatre coins de la région.

Le premier syndicat chez Starbucks au Québec s’entend avec l’employeur

Réunis en assemblée générale ce jeudi 14 novembre, les membres du Syndicat des employé-es de la restauration–CSN, section Café Starbucks, ont accepté à 66 %, par voie de scrutin secret, l’hypothèse de règlement intervenue entre les parties, et appuyée par le conciliateur dans ce processus.

« D’une durée de trois ans, le nouveau contrat de travail vient encadrer un grand nombre d’enjeux qui normalisent désormais les relations de travail, incluant la reconnaissance de l’expérience et de l’ancienneté. À la signature, il y aura une rétroactivité salariale au 1er mai 2024, date d’entrée en vigueur des nouveaux taux horaires bonifiés d’environ 5 à 10 % la première année et de 2 % chaque année suivante. En plus d’un ajout de plusieurs congés sociaux, la convention collective prévoit également un encadrement sur la gestion des pourboires, selon une convention de partage entre les salarié-es, applicable aux absences ainsi qu’aux vacances, afin de maintenir les salaires durant ces périodes. Nous partageons la fierté du travail accompli des membres pendant cette négociation », souligne Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Les membres du syndicat ont tenu bon face à un employeur qui n’a pas été de tout repos dans le cadre de cette syndicalisation. L’obtention de leur premier contrat de travail qui contient d’importants gains en matière de conciliation travail-études ainsi qu’en santé et sécurité, contribue grandement à assainir leur milieu de travail », ajoute Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

« La CSN est très heureuse d’avoir soutenu la lutte historique de ces salarié-es contre un géant œuvrant dans un domaine où la syndicalisation est très difficile et demeure hors norme. Nous sommes très fiers que ces femmes et ces hommes aient tracé une voie vers une amélioration générale des conditions de travail dans ce secteur », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos
Regroupant les 29 salarié-es de la seule et première succursale accréditée le 23 novembre 2023 au Québec, le Syndicat des employé-es de la restauration–CSN, section Café Starbucks est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN). La FC–CSN compte près de 30 000 membres partout au Québec, dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe quelque 160 syndicats de la région et représente 16 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Trois grèves déclenchées dans le transport scolaire

Ce lundi 11 novembre 2024 au petit matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transcollin–CSN, le Syndicat des chauffeurs d’autobus de Brissette & Frères–CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Gaudreault–CSN ont tous déclenché une grève générale illimitée.

« Pour les trois unités en négociation, les dernières offres patronales ne sont vraiment pas à la hauteur des règlements qui ont récemment été conclus dans la région pour le secteur du transport scolaire, souligne Carole Laplante, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Tous les contrats des transporteurs québécois ont été bonifiés, dont ceux de l’employeur à plus de 30 % depuis 2021-2022. Le gouvernement a été clair : pour contrer les nombreux bris de service qui laissent des enfants sans transport vers leur école, une part de ces sommes devait servir à verser de meilleurs salaires. »

Le Centre de services scolaire des Samares et le Collège Esther-Blondin sont les deux clients principaux touchés du Groupe Gaudreault, qui est propriétaire et exploitant des trois entreprises en négociation.

« Ce n’est pas normal que les chauffeuses et les chauffeurs soient forcés d’exercer la grève pour obtenir leur juste part. En 2023-2024, sur 32 négociations du secteur dans autant de syndicats, 30 se sont dotés d’un mandat de grève et 19 l’ont exercé, provoquant des bris de service, exactement ce que nous cherchons à régler, dénonce Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN. Les employeurs ont reçu l’argent, ils doivent maintenant remettre une part de ces sommes à celles et à ceux qui les enrichissent. »

« Dans Lanaudière, en 2022-2023, avec les nouvelles sommes versées par le gouvernement, ce sont des augmentations totales de 48 % qui ont été consenties aux Autobus Terremont ltée et de 45 % chez Autobus R. M., précise Nathalie Chaput, vice-présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN. Il n’y a donc aucune raison pour que le Groupe Gaudreault ne réponde pas favorablement aux revendications de ses travailleuses et de ses travailleurs, sinon que de s’enrichir sur leur dos. Pour mettre fin aux bris de service, ça prend de bons salaires. »

« Toutes les composantes de la CSN ont soutenu solidement et solidairement tous les syndicats du transport scolaire qui ont décidé démocratiquement d’exercer leur mandat de grève pour aller chercher des conditions de travail à la hauteur du travail qu’ils accomplissent chaque jour. Nous serons donc à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils obtiennent un règlement satisfaisant », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Les trois syndicats regroupent environ 60 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés et 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 84 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

Plan santé : La CAQ se trompe d’avenue

En réaction au bilan d’étape du Plan santé présenté par le ministre de la Santé hier après-midi, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a martelé que le gouvernement devait cesser sa dépendance au privé s’il espère que tous les Québécois et les Québécoises aient accès à des soins de première ligne. 

«Force est de constater que l’accès aux soins de santé se dégrade au même rythme où le réseau se privatise. Le gouvernement va devoir changer de recette et donner les moyens au réseau public s’il veut atteindre ses cibles», explique Caroline Senneville, présidente de la CSN. 

Avant de faire volte-face plus tôt cette semaine, le ministre de la Santé semblait pourtant abonder dans le même sens que la CSN et les nombreuses organisations de la société civile, qui veulent sevrer le réseau de la santé du privé.  

En plus de créer un système à deux vitesses pour les Québécoises et les Québécois, la présidente de la CSN explique que le privé coûte cher à la collectivité : «Il ne faut pas se leurrer, les gens d’affaires qui sont dans le milieu de la santé ne sont pas philanthropes. Ils sont là pour se faire du profit sur la maladie», ajoute-t-elle. Dans le cas des agences de placement, le ministre a même dû se rendre à l’évidence, rappelle la présidente : les agences de placement détournent des salarié-es du réseau public vers le privé et sont loin d’être économiques.  

En route vers le 23 novembre 

En action depuis bientôt deux ans Pour un réseau vraiment public!, la CSN organise un grand rendez-vous syndical pour ses membres et leurs proches, le 23 novembre prochain à Trois-Rivières. L’événement réunira plusieurs milliers de travailleuses et de travailleurs prêts à se mobiliser pour lutter contre la privatisation. Beaucoup d’entre eux sont notamment aux premières loges pour constater le lent démantèlement que subit le réseau public. 

Sous le thème Pas de profits sur la maladie, l’événement aura lieu au Colisée Vidéotron, dès 10 h 30.

Le syndicat des Autobus Laval adopte son nouveau contrat de travail

Réunis en assemblée générale ce 7 novembre au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Laval (STTAL–CSN) ont adopté à 81 %, par voie de scrutin secret, l’hypothèse de règlement de la conciliatrice.

« Les membres sont satisfaits de l’entente conclue avec leur employeur. Le taux horaire maximal pour la conduite des autobus standards passe de 21,93 $ à 28 $ en 2023, pour culminer à 30,30 $ en 2027. Rétroactivement au 1er juillet 2023, ça signifie un maximum de près de 28 % de bonification salariale à la signature et des augmentations cumulatives qui atteignent 38 % durant la durée totale de leur nouveau contrat de travail de cinq ans, souligne le président du syndicat, Raynald Auger. La rémunération des voyages spéciaux passe de 28 à 30 %, et nous avons obtenu une banque d’heures de libérations syndicales, à laquelle s’ajoute une bonification des vacances de 8 à 10 % pour les salarié-es les plus anciens. »

« Les travailleuses et les travailleurs de ce syndicat ont obtenu une bonification tout à fait justifiée de leurs conditions de travail. Ils rejoignent ainsi des milliers de salarié-es qui, grâce à leur mobilisation, ont contribué à améliorer le niveau de vie de tout un secteur qui a longtemps manqué de reconnaissance. L’obtention de cette nouvelle norme salariale dans notre secteur, sans recourir à la grève cette fois-ci, nous indique que nos revendications sont désormais reconnues par les employeurs », ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Nous sommes très heureux d’avoir soutenu la lutte de ces femmes et de ces hommes qui accomplissent un travail difficile chaque matin alors que des milliers d’élèves doivent se rendre à leur lieu d’enseignement. La mobilisation de ces conductrices et de ces conducteurs a porté ses fruits et les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », déclare Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Laval–CSN regroupe environ 150 salarié-es. La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN regroupe 240 syndicats représentant plus de 45 000 membres. Son territoire s’étend sur les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Couper 350 M$ dans les transports collectifs va nuire au service

Les audits demandés par la ministre Geneviève Guilbault à une firme privée n’amélioreront en rien l’offre de transport en commun, bien au contraire. Les recommandations qui en sortent comportent par ailleurs des éléments clairement antisyndicaux. Encore une fois, le privé milite pour le privé.

« Faire des économies en misant sur la sous-traitance n’est pas une bonne façon de voir les choses. On perdrait de l’expertise et on créerait des problèmes de coordination dans le réseau en n’étant plus maître d’œuvre de toutes ses composantes. La CAQ voulait des emplois de qualité pour les Québécoises et les Québécois, elle ne donne vraiment pas l’exemple », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 La CSN estime qu’il faut mettre tous les moyens en place pour faire augmenter le nombre de déplacements en transport collectif et ainsi stimuler l’économie, faire baisser nos émissions de GES et améliorer la fluidité du transport dans nos villes. Couper les budgets de la façon proposée n’est manifestement pas la bonne voie à emprunter.

« Il ne sert à rien d’investir des milliards dans les transports structurants, comme le REM ou le tramway, sans d’abord s’assurer que le reste du réseau fonctionne de façon optimale. Il faut convaincre les gens de faire le choix du transport collectif avec un réseau à la hauteur de leurs attentes », ajoute la présidente. La CSN estime que le déficit actuel ne devrait pas se régler par des mesures d’austérité sur le dos du transport collectif. « L’argent semble être disponible à coup de milliards quand il s’agit du 3e lien s. Là, on parle de beaucoup moins d’argent et c’est pour assurer du transport collectif dans l’ensemble du Québec », fait valoir Caroline Senneville.

Antisyndical

Les recommandations issues des audits semblent vouloir s’attaquer à des contrats de travail qui ont été négociés de bonne foi par les deux partis, et ce, depuis des années.

« C’est encore le même vieux disque des experts du privé: tous les torts reposeraient sur la rigidité syndicale. Les chauffeuses, les chauffeurs et le personnel d’entretien sont des spécialistes de leur domaine, ils ont une expertise et offrent un service de qualité. S’attaquer aux travailleuses et aux travailleurs, c’est s’attaquer à une compétence développée depuis longtemps et la donner “gratuitement” au privé. C’est irresponsable », explique Simon-Mathieu Malenfant, vice-président-trésorier de la FEESP–CSN. Ce dernier précise que les économies potentielles restent à démontrer: « Au Québec, les sociétés de transport collectif sont déjà gérées de façon efficace. Ajouter le privé dans l’équation gonflerait la facture et fragiliserait le service. »

Insuffisant

 Non seulement les moyens proposés pour tenter d’économiser 350 M$ causeraient un tort important aux transports collectifs, mais en plus cela représente moins de la moitié des déficits actuels combinés de toutes les sociétés de transport.  « La seule solution viable, c’est d’investir dans le transport collectif et de faire tourner la roue dans le bon sens », conclut la présidente de la CSN.

 À propos

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle compte 20 syndicats et plus de 5 000 membres dans le transport en commun.

Pour information

 Thierry Larivière, conseiller aux communications de la CSN

514 966-4380

thierry.lariviere@csn.qc.ca

 

Hôpital vétérinaire du Roussillon – Les travailleuses se syndiquent

Les travailleuses et les travailleurs de l’Hôpital vétérinaire du Roussillon ont fait le choix de se syndiquer à la CSN afin d’améliorer leurs conditions de travail, de garantir des protections accrues et de promouvoir un environnement de travail plus équitable pour l’ensemble du personnel.

 « Les techniciennes, aide-techniciennes et réceptionnistes ont pour volonté de renforcer leur voix au sein de la clinique et d’assurer la prise en compte de leurs préoccupations dans les décisions importantes relatives à l’organisation du travail, à la santé et sécurité, et aux conditions salariales », précise Marie-Ève DesGagnés, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôpital vétérinaire du Roussillon–CSN.

« La décision de nous syndiquer découle notamment de la nécessité de garantir une meilleure répartition des horaires et de la charge de travail. Nous souhaitons également obtenir des salaires compétitifs. Enfin, nous sommes convaincues que la collaboration avec la direction permettra de bâtir un avenir plus juste pour tous les membres de l’équipe », explique pour sa part Roxanne Tremblay, secrétaire générale du syndicat.

 

Climat de travail tendu

Malgré la volonté du syndicat de collaborer avec la direction, le climat de travail actuel demeure tendu en raison, notamment, du refus de la direction de pourvoir les postes laissés vacants par le départ des travailleuses depuis un an. « Cela a des impacts sur la clientèle de l’Hôpital vétérinaire du Roussillon. Les heures d’ouverture ont été réduites, et plusieurs services ne sont plus offerts. Nous déplorons cette situation qui nous empêche d’offrir à la clientèle tous les soins professionnels dont ont besoin les animaux. Les travailleuses ont donc décidé de porter un macaron dénonçant cette situation.

 

Une première convention collective

Par ailleurs, une étape importante s’amorcera sous peu. Les membres du syndicat se prononceront, dans le cadre d’une assemblée générale, sur les propositions à inclure dans leur premier cahier de négociation.

« Notre motivation, on la puise dans notre engagement envers les animaux et la clientèle. Nous sommes convaincues que cette démarche collective renforcera la qualité des soins prodigués, en permettant au personnel de travailler dans de meilleures conditions », conclut de son côté Gabrielle Dagenais, trésorière du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôpital vétérinaire du Roussillon –CSN.

Collège Trinité – Entente adoptée à l’unanimité

Réunie en assemblée générale mardi en soirée, la soixantaine de membres du Syndicat du personnel du Collège Trinité a voté à 100 % en faveur de l’entente de principe survenue avec l’employeur la semaine dernière.

Après des mois de négociation, le syndicat a finalement réussi à obtenir des améliorations concernant la diminution du nombre maximal d’élèves par groupe, la répartition équilibrée des élèves détenant un plan d’intervention dans les groupes et la reconnaissance de la charge de travail associée à un grand nombre de plans d’intervention dans une même classe par une compensation salariale. « Pour le personnel de soutien, nous avons réussi à intégrer le concept de télétravail à la convention et nous avons bonifié les vacances de ces membres qui, pour la plupart, sont mis à pied durant l’été », explique la présidente du syndicat, Sonya Veilleux. « Nous nous sommes également entendus sur la manière d’intégrer une semaine de relâche automnale au calendrier scolaire ».

« Nous sommes extrêmement fiers des résultats obtenus. La persévérance de tous les membres a permis des améliorations importantes à notre contrat de travail », conclut la présidente.

Pour la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), qui représente près d’une cinquantaine d’établissements d’enseignement privé, cette entente est le résultat de la bataille acharnée menée par le personnel du collège. « Le syndicat a fait la preuve irréfutable que la lutte paie : plutôt que courber l’échine devant la menace de lock-out de l’employeur, il s’est tenu debout et s’est doté d’un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Il s’agit d’une première pour le secteur privé de la FNEEQ–CSN », explique Léandre Lapointe, vice-président de la fédération. « Ils sont une source d’inspiration pour les prochains collèges qui auront à négocier dans les prochains mois ».

« La mobilisation a été exemplaire », lance pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN. « Les syndicats affiliés à la CSN peuvent compter sur son soutien direct pour mener des luttes efficaces, qui se traduisent en réelles améliorations des conditions de travail. La CSN et ses syndicats sont combatifs et c’est ce qui fait leurs forces ».

Rappelons que les enseignantes et les enseignants, le personnel de soutien et les professionnel-les du collège ont dû exercer sept journées de grève avant d’en arriver à une entente avec la direction.

Coupes dans les cégeps : le personnel dénonce les conséquences désastreuses qui en découlent

Des établissements aux installations désuètes, des budgets d’infrastructures amputés de moitié, des travaux de réparation stoppés net ou reportés et de nouveaux livres qu’on n’achète plus… Ce à quoi s’ajoute maintenant un gel d’embauche de certaines catégories de personnel de soutien et professionnel des cégeps annoncé par le gouvernement la semaine dernière.

« Pour un gouvernement qui dit que l’éducation est une priorité, il est clair pour nous qu’il est surtout déconnecté des réalités des cégeps. Comment peut-il sérieusement prétendre que ça n’aura pas d’impact ? », font valoir Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), et Éric Gingras, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Comme dans un mauvais film d’horreur, la tronçonneuse du gouvernement Legault coupe sans ménagement dans les cégeps. Le personnel membre de la CSN et de la CSQ se mobilise pour dénoncer les conséquences bien concrètes qui découlent de ces compressions budgétaires.

Demain, jour de l’Halloween, celles et ceux qui tiennent à bout de bras nos établissements collégiaux sont invités à multiplier les actions de visibilité pour démasquer l’improvisation gouvernementale de même que ses conséquences sur la qualité de la formation. Des membres vont photographier et partager sur les réseaux sociaux des lieux et du matériel désuets ou endommagés tout en déplorant les projets mort-nés, d’autres vont écrire aux député-es de leurs circonscriptions afin d’exercer de la pression sur la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel. Certains cégeps seront également ornés d’affiches et de bannières. Des tracts (des compressions qui font peur) seront aussi distribués alors que s’organiseront des rassemblements aux abords des collèges.

« Cesser de garnir nos bibliothèques de nouveautés, empêcher la réfection de piscines ou annuler des cours à la formation continue pendant que la population étudiante augmente et que la vérificatrice générale conclut à la vétusté des deux tiers des cégeps, c’est plus que préoccupant, c’est carrément irresponsable ! Au déficit budgétaire réduit s’ajoutera un déficit éducatif gonflé… bien plus dommageable pour l’avenir du Québec. Cela porte un nom : austérité ! », s’offusque Caroline Senneville.

Des coupes déguisées

Pour comble d’insulte, le coup de hache a été annoncé en catimini, en plein été, par la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry. Aucun débat public n’a été tenu. Le gouvernement choisit de pelleter par en avant les travaux qui s’imposent.

« Il est clair pour nous que le gouvernement joue sur les mots. Or, le gel d’embauche et les restrictions budgétaires se traduisent concrètement par des coupes dans nos milieux. Et les premiers à en faire les frais, ce sont le personnel et les étudiants. Nos cégeps manquent d’amour, et ces compressions en catimini n’arrangeront pas les choses, au contraire ! On a dit à la sortie des négos qu’il fallait un coup de barre pour assurer un investissement majeur dans le réseau collégial. Avec l’annonce de vendredi dernier, on s’éloigne sérieusement de cet objectif ! », conclut Éric Gingras.

Le personnel des collèges, déterminé à se lever pour les cégeps, va redoubler d’efforts, particulièrement à l’approche de la mise à jour économique du gouvernement Legault, afin de faire reculer la CAQ sur les compressions dommageables imposées au réseau.

Grèves possibles des Autobus La Montréalaise

Réunis en assemblée générale ce 28 octobre au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Montréalaise–CSN (STTALM–CSN) et du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Montréalaise–Division Montréal (STTALM–DM–CSN) ont respectivement adopté à 96 % et à 95 %, par voie de scrutin secret, deux mandats de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à déclencher au moment jugé opportun. Les deux divisions de La Montréalaise sont situées à Laval et à Montréal et sont toutes deux la propriété de Transport scolaire Sogesco.

« Pour nous, les dernières offres de Sogesco à la table de négociation nous indiquent que sa haute direction poursuit sa stratégie visant à appauvrir durablement ses salarié-es pour s’en mettre plein les poches. Alors que les deux divisions ont récemment perdu sept routes à cause des bris de service liés au manque de chauffeuses et chauffeurs, l’employeur persiste à offrir des conditions salariales qui ignorent complètement cette question. Rappelons que Sogesco est la championne québécoise des bris de service et il est clair que ses problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre à cause des bas salaires offerts vont perdurer avec de telles offres », souligne Carole Laplante, présidente du secteur transport scolaire de la FEESP–CSN.

« Dans le transport scolaire, Sogesco n’est pas reconnue pour respecter ses salarié-es, ni les élèves et encore moins les parents. En septembre dernier, L’IRIS a dévoilé une étude qui souligne clairement leur rendement moyen de 15,5 % de 2014 à 2023, soit près du double de ce que Deloitte estime raisonnable : le cabinet de conseils, loin des luttes syndicales, juge qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est de mise dans ce secteur où le financement public est garanti. Nous finançons donc collectivement ce rendement de près du double, à 100 % par nos taxes, sans aucun risque de leur part, avec les bris de service en prime puisque Sogesco est aussi la championne des conflits de travail dans ses négociations », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Depuis l’automne 2022, Sogesco reçoit environ 25 % de plus sur chaque contrat signé avec le CSSDM, ce qui gonfle considérablement ses revenus. Le gouvernement l’a dit plus d’une fois, une part de cet argent doit aller aux chauffeuses et chauffeurs afin de garantir le service aux élèves et aux parents. Pour sa part, dès 2022, la haute direction de Sogesco a touché des augmentations de 114 907 $, de 114 770 $ et de 66 187 $, ce qui a porté les salaires annuels des deux plus hauts dirigeants à plus d’un demi-million de dollars. Résumons qu’avec de l’argent public, Sogesco a grassement enrichi ses dirigeants, tout en offrant des miettes à celles et ceux qui les enrichissent », conclut Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Les deux unités du STTALM–CSN comptent environ 50 membres sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN dénonce fermement le gel d’embauche de personnel administratif

Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le gouvernement caquiste commet une erreur qui sera lourde de conséquences en décrétant notamment un gel d’embauche du personnel administratif dans les réseaux publics. Ces mesures sont imposées alors que les réseaux demeurent lourdement affaiblis par les mesures d’austérité des dernières années.

« Quel manque de vision ! », réagit la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Comme d’autres avant lui, le gouvernement fait probablement le calcul que ces coupes au sein de ce personnel œuvrant dans l’ombre seront moins visibles pour la population. Ne nous y trompons pas. Les services publics ne peuvent pas fonctionner sans le personnel administratif et il n’y a aucun doute que cette mauvaise décision va entraîner des conséquences majeures sur le terrain. La CAQ était heureuse de voir son nom associé aux baisses d’impôt qu’elle a consenties aux mieux nantis il y a quelques années. Eh bien, il faudra maintenant l’associer au retour de l’austérité et à la dégradation des services à la population. »

Ces coupes sont ordonnées alors qu’on ne voit même pas encore l’effet des mesures négociées avec le gouvernement il y a un an à peine à l’occasion du renouvellement des conventions collectives. Certaines de ces solutions visent à corriger des problèmes qui ont été créés notamment par les mesures d’austérité imposées aux services publics par l’ancien gouvernement du Parti libéral du Québec. Dans les faits, la situation continue de se dégrader et elle empirera avec cette décision de la CAQ.

Services publics, éducation, enseignement supérieur
« Le gel d’embauche dans les établissements carcéraux du Québec, parmi les agentes et les agents correctionnels, le personnel de soutien dans les écoles et les collèges ainsi que dans les divers organismes gouvernementaux constitue une menace grave pour la sécurité, l’éducation et les services publics, enchaîne le président de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN), Frédéric Brun. Il n’est pas normal de devoir encore et toujours revendiquer des ressources adéquates. Il est temps de garantir un avenir digne et sécuritaire pour toutes et tous.»

Santé
« Le chat sort du sac! s’exclame Réjean Leclerc, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). La CAQ joue sur les mots pour ne pas avouer qu’elle impose l’austérité, mais nous ne sommes pas dupes. Il est certain que les compressions dans le personnel administratif du réseau de la santé et des services sociaux, déjà à bout de souffle, auront des impacts négatifs directs sur les soins et les services que reçoivent les citoyennes et les citoyens du Québec. »

«Toute la machine sera ralentie. La CAQ veut-elle vraiment obliger les médecins et les infirmières à devoir faire du travail administratif, à s’occuper de la paperasse, parce que le gouvernement coupera dans les bureaux ?»

En santé et services sociaux, le couperet gouvernemental est d’autant plus mal reçu que les travailleuses attendent toujours que leur soient versées les sommes qui leur sont dues en vertu de l’équité salariale. Selon l’engagement du gouvernement, toutes les sommes auraient dû être versées déjà à plus de 40 000 travailleuses. Or, non seulement elles n’ont rien reçu, mais les employeurs et le gouvernement sont toujours incapables de dire quand ces sommes dues leur seront finalement versées. Par ailleurs, ces coupes s’inscrivent dans un contexte où les établissements du réseau s’engagent dans une vague de compressions se faisant sentir jusque dans la diminution de soins d’hygiène aux aîné-es.

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative parmi le personnel administratif des réseaux publics. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Appui aux travailleuses en petite enfance : une centaine de personnes manifestent devant le ministère de la Famille

Les travailleuses en centres de la petite enfance (CPE) et les responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE) affiliées à la CSN joignent leurs voix pour dénoncer l’attitude du gouvernement du Québec dans leurs deux négociations respectives. Ces travailleuses profitent de la Semaine nationale des éducatrices et éducateurs de la petite enfance pour dénoncer le manque de vision du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) et réclamer de meilleures conditions de travail.

Surcharge de travail, exode des travailleuses, difficulté de recrutement, manque criant de places pour les enfants : le réseau souffre cruellement du désengagement du gouvernement. « Plutôt que d’offrir à ces travailleuses des conditions pour qu’elles demeurent dans le réseau et qui attirent la relève, ce gouvernement préfère maintenir des salaires bien en dessous de ceux versés dans le secteur public. Et pour y avoir droit, il leur demande d’accepter des reculs dans leurs conditions actuelles d’emploi », critique Lucie Longchamp, vice-présidente et responsable des secteurs parapublic et privé de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Ce gouvernement nous offre des augmentations salariales de 12,7 % sur cinq ans, en échange de “flexibilité”, de reculs pour “faire plus avec moins” et “optimiser” le réseau », dénonce Chantal Racicot, représentante du secteur des RSGE de la FSSS–CSN.

Semaine de 40 heures
« Pendant que le réseau se vide de son personnel, ce gouvernement souhaite exiger toujours plus aux travailleuses, sans mesures de soutien supplémentaires », affirme la représentante du secteur des CPE de la FSSS–CSN, Stéphanie Vachon. Elle trouve inquiétante la récente sortie publique de la présidente du Conseil du trésor qui souhaite forcer la semaine de travail de 40 heures.

« Non seulement cette demande ne nous a pas été présentée à la table de négociation, mais elle témoigne de la totale déconnexion de ce gouvernement. La solution à la crise passe par une amélioration substantielle des conditions de travail, notamment de meilleurs salaires et par une charge de travail moins lourde, mais aussi par la qualité des services aux enfants. Des ratios bien balisés et respectés entre le nombre d’éducatrices et d’enfants et un meilleur soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers sont essentiels. Nous dénonçons l’attitude méprisante de Mme LeBel envers les professions en CPE », poursuit Mme Vachon.

Les RSGE ont en main un mandat de moyens de pression adopté à 96 % (grève perlée équivalente à cinq jours de grève) alors que leurs collègues des CPE sont consultées jusqu’au 15 novembre pour l’adoption d’une banque de cinq jours de grève.

Pas de profits sur le dos des tout-petits
« Plutôt que d’investir dans les CPE et les milieux familiaux, qui sont sans but lucratif, pour garantir la qualité des services et des conditions décentes aux travailleuses, ce gouvernement se dépêche de créer des places à la va-vite, en favorisant les garderies privées », souligne la troisième vice-présidente de la CSN, Katia Lelièvre. En 2023-2024, 79 % des places créées l’ont été en garderie privée.

Ce gouvernement ferme ainsi les yeux sur les problèmes de qualité des services offerts par ce modèle. Au mois de mai, la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, soulignait que 60 % des garderies privées ont échoué à l’évaluation de leur qualité éducative par le ministère de la Famille.

Liste d’attente
Les données du ministère indiquent que plus de 34 000 enfants sont toujours sur la liste d’attente. « Ces enfants ont droit à une place dans un service de garde éducatif sans but lucratif. Pas une place dans un système à deux vitesses dans lequel les enfants n’ont pas tous la chance de recevoir une éducation de qualité, souligne la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain, Dominique Daigneault. Alors que l’importance de l’éducation à la petite enfance est clairement démontrée depuis longtemps, comment se fait-il que les spécialistes de ce domaine, majoritairement des femmes, ne soient pas mieux rémunérées? », termine Mme Daigneault.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE) au Québec. Elle regroupe 80 % des CPE syndiqués, pour 12 500 travailleuses et travailleurs, et quelque 3 000 responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE).

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

De nouvelles mesures positives qui ne règlent pas le problème de fond

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) désire saluer les changements apportés au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) qui entreront en vigueur dès le 8 novembre 2024, tout en réitérant que le problème de fond demeure entier.

« Nous saluons le fait que le gouvernement vient reconnaître certaines stratégies de contournement d’employeurs peu scrupuleux qui visaient, entre autres, à les décharger de leurs responsabilités envers ces travailleuses et travailleurs. En plaçant leur rémunération juste un peu au-dessus du seuil fixé par les règles, certains employeurs n’étaient plus tenus d’assumer les dépenses de logement, d’assurance maladie et de déplacement qui leur incombaient, souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN. Même si les nouvelles règles corrigent ces lacunes, le problème fondamental lié à ce programme demeure entier : les permis de travail fermés rattachés à un seul employeur sont un terreau fertile à une forme d’esclavage moderne que même l’Organisation des Nations unies (ONU) a récemment dénoncée publiquement ».

« D’un côté, on augmente les seuils salariaux minimaux en vertu desquels un emploi sera désigné à bas salaire pour contrer les manigances de certains patrons, tout en gardant les travailleuses et les travailleurs dans un piège de précarité qui met en péril leur santé et leur sécurité au travail et dans leur vie personnelle, ajoute la présidente de la CSN. Rappelons-nous que presque la totalité des personnes migrantes qui viennent travailler au Canada en vertu du PTET n’a pas accès à la résidence permanente, ce qui est un non-sens pour nous. On ne peut pas améliorer un tel programme sans attaquer les bases qui maintiennent des gens dans une boucle d’exploitation dont il est presque impossible de se sortir. »

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Tramway de Québec : la lenteur de la CAQ risque de torpiller le projet

Malgré l’annonce de Geneviève Guilbault, ministre du Transport, le projet de tramway de Québec est encore plongé dans l’incertitude et le troisième lien ne semble plus certain d’aboutir un jour.

Lors de sa récente visite en France, le premier ministre Legault a évoqué la possibilité de procéder à un nouvel appel d’offres pour le tramway de Québec. Encore un autre retard en perspective. Pourtant, ce projet est une occasion inespérée pour redorer son image tant sur le plan environnemental que sur le plan économique. Voilà pourquoi la CSN lance aujourd’hui un appel au gouvernement : ce projet doit être mis en branle dans les plus brefs délais. Il doit être conçu, fabriqué, géré et entretenu au Québec, par de la main-d’œuvre québécoise et qualifiée.

« Le tramway de Québec est une occasion en or de faire diminuer nos émissions de GES et de maintenir et créer des emplois de qualité au Québec. Repousser encore le projet équivaut à le compromettre voire carrément à le torpiller, soutient Caroline Senneville, présidente de la CSN. La ministre du Transport doit appuyer sur l’accélérateur avec CDPQ-Infra pour qu’on lance enfin un appel d’offres clair en exigeant le maximum de contenu canadien et québécois », ajoute la présidente de l’organisation syndicale en précisant qu’on doit rendre le projet irréversible dès que possible.

« Le tramway doit être fabriqué au Québec, comme c’était prévu dans le premier appel d’offres. On dirait que le premier ministre cherche des moyens de gagner du temps ! », souligne pour sa part Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. Ce dernier rappelle que la main-d’œuvre québécoise connait des contraintes climatiques qui nous sont propres. Construire au Québec est la meilleure option d’un point de vue économique pour garder l’argent investi au Québec et pour favoriser la création de retombées positives ici. C’est aussi le meilleur choix du point de vue de la qualité. On pense ici aux problèmes des voitures du REM à Montréal ou du traversier à Matane, qui auraient pu être évités en choisissant des fabricants du Québec.

Kevin Gagnon rappelle que le récent contrat du pont de l’île d’Orléans a échappé aux constructeurs québécois au profit d’un architecte français qui travaille pour un consortium espagnol. Les devis de l’architecte favorisaient une technique européenne de soudage au détriment de la technique nord-américaine de boulonnage. « Geneviève Guilbeault doit prendre conscience de ces enjeux techniques qui se jouent dans son ministère pour pouvoir corriger le tir et ne pas nuire à notre industrie nationale », ajoute M. Gagnon.

 

Exploitation et entretien du tramway à Québec

« Avec leur connaissance exceptionnelle du réseau de transport dans la région et des différentes composantes qui le forment, les employé-es du Réseau de transport de la capitale (RTC) sont sans aucun doute les mieux placés pour entretenir et gérer le futur tramway. L’intégration du tramway au réseau en place sera une excellente occasion pour développer notre expertise dans l’entretien et le déploiement du transport en commun au Québec. La ministre Guilbault semble souhaiter aller dans le sens du RTC et vouloir lui confier l’exploitation du tramway, mais nous n’avons aucun engagement ferme à ce jour », se méfie Simon Mathieu Malenfant, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Souvent, les solutions les plus simples sont celles qui s’offrent déjà à nous : la population de Québec sait qu’elle peut compter sur les travailleuses et les travailleurs du RTC pour offrir un service sécuritaire et de qualité. »

« Le RTC a à sa disposition une main-d’œuvre qualifiée qui possède une très grande expertise, un avantage important que viendrait miner un recours à la sous-traitance, plaide de son côté Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Pourquoi risquer à terme une perte d’expertise ? » se questionne cette dernière en faisant aussi valoir que les emplois des sous-traitants ne se trouveraient pas nécessairement sur le territoire de Québec, ce qui retarderait les réparations et créerait du transport inutile. « Le tramway doit cesser d’être un mirage pour la population de Québec et permettre de faciliter le transport tout en diminuant la congestion », conclut Barbara Poirier pour qui un transport en commun structurant profiterait aux travailleuses, aux travailleurs et aux entreprises de la Capitale-Nationale.

 

Le transport, ça doit être collectif

La CSN estime que le transport en commun est un projet collectif. Il s’agit d’un outil dont se dote la société pour favoriser le transport des citoyennes et des citoyens d’une façon à la fois écologique et économique. C’est un investissement dans notre avenir comme société durable. C’est un choix que nous devons faire ensemble. Les gouvernements du Québec et du Canada doivent être à l’écoute des Québécoises et des Québécois qui réclament des solutions efficaces et durables à la crise environnementale et aux enjeux de transport dans nos villes. La ministre Guilbault et la CAQ ne peuvent pas appliquer bêtement une « vision des années 70 ».

Les gouvernements du Québec et du Canada devraient donc augmenter leur contribution financière pour soutenir non seulement ce projet, mais le transport collectif en général, afin d’éviter les coupes de services causés par les déficits actuels et de permettre le développement à moyen et à long terme de ces structures. Il en va de notre avenir collectif et de celui de la prochaine génération.

 

À propos

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière–Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Les employé-es d’Amazon DXT4 dénoncent l’intransigeance de la multinationale

Les employé-es d’Amazon DXT4, à Laval, effectuent aujourd’hui du piquetage symbolique devant leur lieu de travail. Après bientôt quatre mois de négociation, les employé-es du seul entrepôt syndiqué au Canada déplorent l’absence d’avancées en vue d’établir une première convention collective avec la multinationale.

« Jusqu’à maintenant, la direction d’Amazon n’a pas voulu s’engager sur quelque clause de convention que ce soit, malgré nos nombreuses propositions, souligne le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN, Félix Trudeau. Les employé-es sont tannés d’être sous-payés par rapport aux autres entrepôts. Nous avons un taux d’accidents de travail extrêmement préoccupant. Nous voulons du progrès à la table de négociation, nous voulons une première convention collective, voilà pourquoi nous sommes dans la rue aujourd’hui ! »

Les employé-es de DXT4 sont par ailleurs outrés de ne pas avoir reçu les augmentations salariales annuelles accordées au personnel des autres entrepôts d’Amazon dans la région de Montréal. Alors que ces derniers ont droit, depuis le 29 septembre dernier, à une augmentation de 1,50 $ l’heure, la direction refuse de l’accorder aux employé-es de DXT4 – ce qui constitue une pratique antisyndicale, plaide la CSN dans un recours juridique entrepris en vertu de l’article 59 du Code du travail.

À la table de négociation, les employé-es de DXT4 demandent un salaire de 26 $ l’heure à l’embauche. Ils gagnent actuellement entre 20 et 21,50 $ l’heure. À titre de comparaison, la moyenne du salaire des commis d’entrepôt syndiqués à la CSN avoisine les 28 $ l’heure.

« On sait très bien qu’Amazon a amplement les moyens de mieux payer ses employé-es, déclare la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Dominique Daigneault. L’heure des augmentations de salaire discrétionnaires, c’est terminé : Amazon doit s’asseoir à la table de négociation et négocier sérieusement. »

Près d’un travailleur sur deux victime d’un accident

Les enjeux de santé et de sécurité au travail sont également au cœur du projet de négociation des employé-es de DXT4.

« Depuis le début de l’année 2024, selon les chiffres fournis par l’employeur lui-même, 126 accidents de travail ont eu lieu à DXT4, rappelle le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. Quand c’est rendu que près de la moitié des employé-es, en moyenne, se blessent au travail en moins d’un an, il devient évident que la prévention en milieu de travail est déficiente chez Amazon. »

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, c’est en grand nombre que les salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Pour vraiment protéger tout le monde, de la tête aux pieds

La Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail de la CSN se déroulera à nouveau sous le thème Pour vraiment protéger tout le monde, de la tête aux pieds, du 20 au 26 octobre 2024.

« Les lois en matière de santé et de sécurité du travail (SST) ont changé en octobre 2021 et un régime intérimaire offrant des mécanismes de prévention (comité paritaire de SST, programme de prévention et nomination d’une représentante ou d’un représentant à la SST) a été déployé dans nos milieux de travail. La CSN a contribué aux travaux de la CNESST en défendant l’intérêt de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs, que ces personnes soient syndiquées ou non, déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les travaux se terminent sous peu et toute atteinte à ces mécanismes de prévention et de participation permanents nécessitera l’approbation du conseil des ministres. Il nous faut donc demeurer vigilants et persister dans nos demandes afin de nous assurer que le règlement à venir soit bel et bien adopté pour vraiment protéger tout le monde, de la tête aux pieds. »

La Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail 2024 sera à nouveau l’occasion d’inviter les travailleuses et les travailleurs à exercer leur pouvoir d’action et de négociation en matière de SST et de leur rappeler leurs responsabilités et leurs obligations dans ce domaine.

« La CSN invite ses syndicats affiliés à rappeler aux employeurs l’importance de la prévention. Trop souvent, les problèmes vécus par les travailleuses et les travailleurs découlent d’une organisation du travail déficiente, d’un milieu de travail inadéquat ou encore d’un manque de considération de certains gestionnaires. Nous continuons donc à insister sur l’importance fondamentale des mécanismes de prévention, qui sont actuellement insuffisants pour changer la situation. Depuis toujours, notre objectif consiste à obtenir un régime de santé-sécurité du travail qui nous ressemble et qui permet aux représentants en SST d’accompagner les travailleuses et les travailleurs dans l’exercice de leurs droits, d’inspecter et d’enquêter dans les milieux de travail afin de presser les employeurs d’agir », de conclure Chantal Ide, 1re vice-présidente et responsable politique du dossier SST du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Du 20 au 26 octobre 2024, lors de la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (https://www.csn.qc.ca/sst/semaine-sst-2024/), la CSN réitère l’importance de revendiquer des mécanismes de prévention, de les intégrer dans les conventions collectives et d’agir rapidement afin d’éliminer les dangers à la source.

 À propos

Le CCMM–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Crise forestière : fermeture de la scierie Petit Paris

Le licenciement collectif des 97 travailleuses et travailleurs de la Coopérative forestière de Petit Paris prend effet aujourd’hui. Les espoirs de réouverture sont extrêmement minces et tout porte à croire que le village de Saint-Ludger-de-Milot va perdre son principal employeur pour de bon. Rappelons qu’une fermeture temporaire était en place depuis juin.

« Nous sommes profondément déçus de perdre nos emplois dans une région qui compte pourtant sur la forêt depuis des générations », affirme Pierre Godin, vice-président du Syndicat des travailleurs de la scierie Petit Paris-CSN.

« Nous sommes solidaires des travailleuses et des travailleurs de Saint-Ludger-de-Milot qui vivent un moment très difficile. La région du Lac-Saint-Jean mérite mieux comme développement économique », affirme Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean-CSN.

Crise forestière
Cette fermeture est le symptôme des difficultés vécues par plusieurs entreprises du Québec dans le secteur du bois de sciage, qui est aux prises avec des tarifs douaniers américains en hausse, un prix du bois relativement bas et une incertitude sur l’approvisionnement des usines à moyen et à long terme.

« Le gouvernement du Québec doit porter une plus grande attention au secteur forestier qui fait partie de l’économie du Québec depuis sa fondation. Ça devrait être l’une de ses priorités, mais il préfère subventionner une usine suédoise de batterie qui est au bord de la faillite », affirme François Enault, 1er vice-président de la CSN.

« Malgré nos démarches auprès de la ministre Maïté Blanchette Vézina, le gouvernement du Québec ne semble pas vouloir faire quoi que ce soit avant l’année prochaine. C’est très décevant et on souhaite maintenant que le premier ministre Legault prenne cet important dossier régional en main », affirme Dominic Tourigny, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN.

Lueur d’espoir dans le marché
Selon des données du gouvernement fédéral, la production de bois d’œuvre était en hausse de 14 % au Québec pour les six premiers mois de 2024 par rapport à 2023. Pendant cette même période, l’ensemble de la production nord-américaine était en baisse de 0,5 %, surtout en raison d’une diminution de 3,2 % aux États-Unis. Bref, le marché pourrait se replacer si cette tendance se maintient.

Notons aussi une hausse du prix de la pâte de papier Kraft de plus de 200 $ US la tonne ces derniers mois. Plusieurs entreprises forestières œuvrant dans le papier sont également actives dans le bois et comptent sur les copeaux du sciage pour faire du papier. Une fermeture de plusieurs scieries semble donc problématique pour la filière.

À propos
La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment des travailleuses et travailleurs de l’industrie forestière.

Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean-CSN regroupe quelque 160 syndicats de la région et représente 16 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.