Indigné, le Front commun intensifie les moyens de pression

Plus d’un millier de personnes se sont réunies samedi pour manifester lors du congrès de la Coalition Avenir Québec (CAQ), réclamant de meilleurs salaires et une amélioration des conditions de travail dans les réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur, alors que le gouvernement s’apprête lui-même à rehausser immédiatement de près de 30 % la rémunération des parlementaires. Pour la même année, l’offre qu’il fait à ses travailleuses et travailleurs des services publics est dix fois moindre, soit 3 % au 1er avril 2023.

Devant ces offres méprisantes, le Front commun a obtenu le mandat d’intensifier la pression sur le gouvernement du Québec et se prépare à franchir les différentes étapes menant à l’acquisition du droit de grève. L’objectif est de s’assurer d’avoir en mains toutes les cartes et les leviers nécessaires si le gouvernement nous force à y avoir recours.

« Jeudi matin, le gouvernement caquiste rajoutait une couche d’insultes en présentant un projet de loi afin d’augmenter ses propres salaires. Ce qui est bon pour pitou doit être bon pour minou. La hausse du coût de la vie pèse lourdement sur l’ensemble des 420 000 membres du Front commun, dont le salaire annuel moyen est de 43 916 $. Devant les offres insultantes et l’intransigeance du gouvernement aux tables de négociation, nos membres nous ont confié un message très clair : nous appauvrir, pas question! La dévalorisation des réseaux publics, c’est terminé », ont déclaré les porte-paroles du Front commun François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS.

« Plus d’un mois après l’échéance des conventions collectives, le gouvernement doit mettre des offres sérieuses sur la table. En ce moment on ne sent pas le leadership de la part de François Legault. Le gouvernement doit arrêter de vouloir imposer obstinément ses priorités et ses solutions et se mettre en mode écoute » ont ajouté les porte-paroles syndicaux alors que le premier ministre sera soumis à un vote de confiance des membres de la CAQ.

Vers une grande manifestation nationale

Fort de son mandat d’intensification des moyens de pression le Front commun tiendra, au cours des prochaines semaines, des actions dans les établissements des réseaux et dans l’espace public aux quatre coins du Québec. Une grande manifestation nationale se prépare pour le mois de septembre dans le cas où les travaux aux tables de négociation ne permettront pas d’arriver à une entente d’ici là.

Rappelons que, pour résoudre la pénurie de main-d’œuvre dans les services publics, le Front commun réclame un mécanisme permanent de protection contre l’inflation d’une part et, d’autre part, un enrichissement visant un rattrapage salarial général. Ainsi, il revendique une augmentation de 100 $ par semaine pour l’année 2023 ou l’indice des prix à la consommation (IPC) +2 % (selon la formule la plus avantageuse), l’IPC +3 % pour 2024 et, finalement, l’IPC +4 % pour 2025.

Pour plus d’information sur la négociation en cours : https://www.frontcommun.org/.

À propos du Front commun

Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur.

La Cour d’appel reconnaît le caractère antisyndical de la Loi 15

La Cour d’appel a confirmé le 10 mai que le gouvernement du Québec a « compromis de façon substantielle la liberté des employé-es du secteur municipal de négocier collectivement » en adoptant la Loi 15 en décembre 2014.

La Loi favorisant la santé financière et la pérennité des régimes de retraite à prestations déterminées du secteur municipal (Loi 15) avait alors modifié unilatéralement les régimes de retraite du secteur municipal. Plus précisément, la Loi 15 avait notamment fixé la répartition des charges entre employeurs et employé-es à 50/50, pour tous les régimes de retraite municipaux, même si des travailleuses et des travailleurs avaient négocié une autre répartition plus avantageuse pour eux en échange de concessions sur d’autres points dans les négociations antérieures.

Les juges estiment en effet qu’il s’agissait d’une entrave substantielle pour les syndicats, mais que cette entrave était justifiée dans les circonstances de l’époque. « Même si le jugement ne permettra pas de corriger rétroactivement les régimes de retraite, au moins les trois juges reconnaissent que le gouvernement était allé trop loin et cela a créé un précédent sur lequel s’appuyer si jamais d’autres lois similaires étaient débattues à l’Assemblée nationale dans le futur », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Notons par ailleurs que le jugement confirme le droit des retraité-es aux bénéfices d’une indexation automatique de leurs rentes.

La CSN analysera rigoureusement le jugement et déterminera les actions à prendre dans ce dossier dans les prochaines semaines.

Le STTuBAnQ–CSN déclenche à nouveau la grève

Ce jeudi 11 mai, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (STTuBAnQ–CSN) déclenchent une seconde séquence de grève de 5 jours, et ce, dans les 13 points de service de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

« Nous sommes en négociation depuis octobre 2021 et toujours sans contrat de travail depuis le mois de mars 2020. Nous sommes rendus à cinq ans sans augmentation salariale, nos salaires sont parmi les plus bas dans notre domaine et l’inflation actuelle touche durement la majorité de nos membres. Notre négociation traîne inutilement depuis plus d’un an et la colère des salarié-es de BAnQ nous pousse à déclencher cette seconde séquence de cinq jours de grève. Nous envisageons même la grève générale illimitée si nos demandes demeurent sans réponse satisfaisante. Pour en arriver à une entente, le Conseil du trésor devra bonifier ses offres à incidence financière, puisque celles-ci ne comblent toujours pas nos attentes, souligne la présidente du syndicat, Sylviane Cossette. Nous revendiquons toujours un rehaussement salarial conséquent qui reconnaîtra enfin notre travail à sa juste valeur. »

Le 16 janvier dernier, les membres du STTUBAnQ–CSN ont voté à 94 % en faveur d’une banque de 10 jours de grève à déclencher au moment jugé opportun. Un premier bloc de cinq jours a été exercé à partir du 14 février dernier.

« Les budgets de BAnQ ne sont pas indexés et dans le contexte de rareté de main-d’œuvre et d’inflation, l’établissement doit assumer un déficit constant qui augmente chaque année et qui affecte directement ses opérations. Le Conseil du trésor doit donc obligatoirement bonifier les budgets de BAnQ afin de favoriser l’attraction et la rétention de ses salarié-es, ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Rappelons que les demandes du syndicat sont basées sur des comparatifs d’emplois rédigés de concert avec la direction de BAnQ, elles sont donc plus que légitimes, réalistes et nécessaires pour la viabilité de l’organisation. Nous interpellons donc à nouveau Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, afin qu’elle comprenne cet enjeu majeur pour la survie de BAnQ. »

« Le sous-financement de BAnQ est tout simplement scandaleux. Il cause des problèmes de stabilité de la main-d’œuvre et provoque des vagues de mises à pied à chaque augmentation salariale, puisque l’employeur ne peut plus soutenir ses coûts de main-d’œuvre. Le gouvernement ne peut pas traiter nos institutions culturelles de la sorte et prétendre qu’il défend la culture québécoise. Alors que l’établissement se positionne comme LA référence en bibliothéconomie et en archivistique, le Conseil du trésor ignore volontairement la réalité du marché de l’emploi dans ce secteur, les villes et les universités offrant à leur personnel qualifié de bien meilleures conditions salariales », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de BAnQ–CSN rassemble 350 salarié-es œuvrant dans 13 établissements de BAnQ.

Projet de loi 15 – Il faut agir, mais par une véritable décentralisation du réseau, estime la CSN

En commission parlementaire aujourd’hui, la CSN estime que le projet de loi 15 doit être modifié en profondeur, dans le but de véritablement faciliter l’accès au réseau, de laisser tomber le recours au privé et de s’assurer d’une réelle décentralisation qui tienne compte des régions et des acteurs du réseau de la santé et des services sociaux.

Le projet de loi 15 du ministre Christian Dubé a été vendu sur la place publique comme une nécessité étant donné l’état actuel du réseau de la santé et des services sociaux. Les solutions proposées ne sont toutefois pas les plus efficaces pour améliorer à court terme les soins à la population du Québec.

« Ça va mal dans le réseau, il y a un problème d’accès et de manque de main-d’œuvre, il faut agir. Tout le monde le dit et nous aussi le disons. Cependant, le projet de loi actuel ne résout pas le problème d’accès, il risque même de l’empirer », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui sera en commission parlementaire aujourd’hui en compagnie du président de la FSSS–CSN, Réjean Leclerc et de celui de la FP–CSN, Danny Roy.

Le projet de loi 15 mise également sur des mots avec lesquels il est difficile d’être en désaccord : efficacité et décentralisation. Mais au-delà des mots, où sont les mesures qui vont réellement en ce sens et qui règlent les problèmes constatés sur le terrain?

« Le réseau de la santé et des services sociaux, c’est notre filet social. Il est remis en question sans que le ministre Dubé ait fait des consultations préalables à son projet de loi », constate Caroline Senneville.

Le leitmotiv de l’efficacité pourrait par ailleurs mener à des décisions qui manquent d’humanité. « La mission d’efficacité de Santé Québec et la reddition de compte qui l’accompagnera vont se concentrer sur les statistiques de temps d’attente, sur la longueur des listes ou sur le temps consacré à chaque traitement. Cette approche comptable n’aura pas le bien-être de la population et des employé-es du réseau au centre de ses préoccupations », craint la présidente.

Pourquoi le privé?
Le projet de loi mise sur l’apport du privé plutôt que sur la valorisation du réseau public qui a été passablement ébranlé par trois réformes centralisatrices depuis 30 ans. Plus on avance, moins on s’améliore. Or, la solution du privé est loin d’être efficace. La santé ne devrait pas servir à générer du profit aux dépens des contribuables.

Sans attendre l’adoption du projet de loi, le gouvernement prévoit déjà lancer des appels d’offres auprès des cliniques privées d’ici la fin de l’été. « « Le choix du gouvernement de mettre le secteur public et celui à but lucratif sur un pied d’égalité sans tenir compte des différents impacts financiers ou humains n’est pas responsable. Le nombre de personnel disponible étant limité, celui-ci va se déplacer vers le privé, ce qui va aggraver la pénurie dans le secteur public, ce sont des vases communicants. C’est une improvisation dangereuse pour le maintien des soins à la population », déclare Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

Où est la décentralisation?
Sur le plan de la décentralisation, le projet de loi 15 ne tient pas plus la route. « Monsieur le Ministre, plutôt que de poursuivre dans la même direction que vos prédécesseurs en pensant obtenir des résultats différents, nous vous invitons à renverser la tendance actuelle en décentralisant véritablement les pouvoirs vers celles et ceux qui offrent les services sur le terrain. C’est là, de notre point de vue, la meilleure façon d’apporter un réel changement de culture et la méthode la plus efficace d’ébranler les colonnes du temple », affirme Danny Roy, président de la FP–CSN.

« Il nous semble que le moment pour déclencher des états généraux sur la santé est plus que jamais de mise », conclut Caroline Senneville.

Pour consultation du mémoire : memoire-pl15_CSN

Comportement sexualisé inapproprié ou discriminatoire : des constats accablants qui nécessitent une réponse urgente

Devant les constats accablants du rapport Mettre fin au harcèlement sexuel dans le cadre du travail : se donner les moyens pour agir, la CSN en appelle à une réforme législative majeure et urgente pour mettre fin à la banalisation des abus et à la souffrance des victimes.

Le portrait brossé par le comité d’expertes indépendantes donne froid dans le dos. On apprend qu’en 2020, au Québec, presque une personne sur deux (49 %) a observé ou subi un comportement sexualisé inapproprié ou discriminatoire en milieu de travail au cours des 12 mois précédant le sondage. De plus, les femmes ont été deux fois plus nombreuses que les hommes à déclarer avoir subi de tels comportements (26 % et 13 % respectivement).

Ces chiffres déjà alarmants ne constituent que la pointe de l’iceberg puisque seule une proportion minime des victimes fait une dénonciation formelle. « Prévenir et contrer la violence et le harcèlement au travail représente une responsabilité collective et le devoir de tout le monde », insiste Caroline Senneville, présidente de la CSN.

La CSN prendra le temps d’analyser en profondeur le rapport et ses 82 recommandations, mais déjà des constats se dessinent. « Il est impératif que ce rapport ne soit pas tabletté. Il faut que la santé psychologique soit traitée au même niveau que la santé physique, souligne Mme Senneville. Pour paraphraser les auteures de ce rapport coup de poing : le harcèlement sexuel produit des effets corrosifs sur le bien-être physique et psychologique des personnes victimes et infléchit indûment le parcours professionnel de celles-ci. »

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) doit aussi offrir plus de soutien. « Il faut de la proactivité de la part de la CNESST et de ses inspectrices et inspecteurs afin que les différents milieux de travail agissent en prévention en obligeant par exemple de la formation sur le sujet. La CSN invite le ministre du Travail, Jean Boulet, à agir rapidement. Le ministre peut compter sur l’entière collaboration de tout le mouvement pour faire changer les choses, une fois pour toutes », conclut la dirigeante.

Agir pour que ça cesse
En tant qu’organisation syndicale soucieuse du bien-être au travail, la CSN a développé la campagne Agis pour que ça cesse dans le but d’accroître les connaissances générales de ses membres. La campagne vise à les outiller et leur permettre de reconnaître les manifestations de harcèlement et de violence au travail et d’intervenir pour y mettre fin. Elle rejoint ainsi les objectifs des recommandations du rapport du comité d’expertes. La campagne peut être consultée ici :

https://www.csn.qc.ca/agir/

Réforme Drainville : un autre brassage de structure sans consultation, selon la CSN

Selon les premières informations disponibles, la réforme Drainville (projet de loi 23) du réseau de l’éducation vise avant tout à donner plus de pouvoir au ministre et à centraliser plusieurs décisions, ce qui préoccupe la CSN et ses syndicats du milieu de l’éducation.

« Est-ce que cette énième réforme viendra régler les importants problèmes que vivent les élèves et le personnel du réseau de l’éducation ? La réponse est non », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui reproche au ministre de l’Éducation de ne pas avoir consulté les employé-es ou plus largement, les parents, avant de ficeler son projet de loi. « Ça sent encore une fois l’improvisation », ajoute la présidente.

Tenir davantage compte des études et obtenir des données probantes en éducation est une bonne idée à la base. On pourrait, par exemple, clarifier le nombre d’écoles vétustes. « Il faut toutefois se méfier de l’uniformisation des directives strictes qui ne font pas toujours consensus dans la communauté scientifique et qui pourraient aussi donner l’impression au personnel du réseau de ne pas avoir de voix au chapitre », ajoute Caroline Senneville, qui craint la démotivation de plusieurs si tout est dicté à partir de Québec, sans consultation et sans discussion préalable.

« Vouloir garder le contrôle à Québec peut sembler rassurant pour les hauts fonctionnaires ou le ministre, mais c’est un mode de gestion dépassé qui ne tient pas compte de l’apport des travailleuses et des travailleurs du réseau, notamment du personnel de soutien. Par ailleurs, toutes les régions ne sont pas identiques et il n’est pas rare que des adaptations soient nécessaires », conclut la présidente.

Le Conseil supérieur de l’éducation a fait ses preuves
Le ministre enlève l’éducation primaire et secondaire au conseil supérieur de l’éducation. « Ce n’est pas une bonne idée de mettre fin aux travaux du Conseil supérieur de l’éducation en matière d’éducation primaire et secondaire. Il existe depuis 1964 et a fait ses preuves avec le primaire et le secondaire », estime Caroline Senneville.

La CSN va étudier le projet de loi en profondeur et commentera plus en détail par la suite.

On ne profite pas de l’inflation, nous!

Journée internationale des travailleuses et des travailleurs

Nous le savons, l’augmentation du coût de la vie a des impacts importants et multiples sur une grande partie de la population. De fait, de plus en plus de travailleuses et de travailleurs se retrouvent dans une situation financière précaire. Ainsi, non seulement un grand nombre de femmes et d’hommes peinent à joindre les deux bouts, mais elles et ils n’arrivent même plus à combler des besoins de base pour eux -mêmes et leurs proches.

Dans ce contexte, se loger, se nourrir et se déplacer deviennent des défis de tous les jours pour un nombre grandissant de travailleuses et de travailleurs. Pendant ce temps, ce sont encore les mêmes personnes, les riches et les grandes corporations, notamment les chaînes d’alimentation et pétrolières, qui en profitent allègrement et se remplissent les poches sans scrupules.

Ne pas profiter de l’inflation… et avoir de la difficulté à se loger

Nous ne le dirons jamais assez, avoir accès à un toit est un droit et non un privilège. Or, la crise du logement perdure depuis plusieurs années et rien n’a été fait pour la contenir, si bien que l’accès au logement est de plus en plus difficile. Malheureusement, nous assistons à une flambée du prix des logements, à de la surenchère, aux méthodes douteuses de certains propriétaires, dont la réno-éviction, à une hausse des taux hypothécaires ainsi qu’à l’absence quasi totale de logements sociaux. Toutes ces problématiques finissent par porter atteinte au droit de se loger comme jamais. Pour nous, il est impératif que nos gouvernements réagissent enfin.

Ne pas profiter de l’inflation… et avoir de la difficulté à se nourrir

Il va sans dire que la hausse des prix des aliments est un enjeu de tous les jours pour plusieurs travailleuses et travailleurs. Le coût du panier d’épicerie ne cesse d’augmenter alors que les grandes chaînes d’alimentation engrangent sans cesse des profits faramineux. Du même souffle, les banques alimentaires n’arrivent plus à répondre aux besoins grandissants et font face à un achalandage inégalé. D’ailleurs, de plus en plus de travailleuses et travailleurs doivent avoir recours aux banques alimentaires pour se nourrir. Mais est-il normal de devoir faire appel à une banque alimentaire lorsque l’on travaille? Poser la question, c’est y répondre. Subséquemment, nos élus doivent cesser de se complaire dans l’aveuglement volontaire et plutôt gouverner dans l’intérêt du bien commun.

Ne pas profiter de l’inflation… et avoir de la difficulté à se déplacer

Pouvoir se déplacer librement sur le territoire est un gage important permettant l’épanouissement individuel et collectif. De fait, la mobilité permet d’exercer des droits fondamentaux comme le droit au travail, le droit à l’éducation et bien d’autres. Or, l’augmentation du prix des voitures, la flambée du coût de l’essence, de même que les transports collectifs déficients et de plus en plus chers ont des impacts réels sur la mobilité des travailleuses et travailleurs.

Pour nous, plus que jamais, il est grand temps que nos élus gouvernent dans l’intérêt du plus grand nombre!

Manifestation

Ce lundi 1er mai aura lieu à Montréal une marche à compter de 17 h 30 au parc du Souvenir, à quelques pas de la station de métro Verdun. La marche se terminera au parc Madeleine-Parent. Toutes et tous sont les bienvenus à se joindre à la marche.

Outils et matériel promo

Pour les outils et matériel promo du 1er mai, incluant affiches, bandeaux Facebook, gif animé, et autre, visitez la page du 1er mai sur le site de la CSN.

Signataires

Catherine Beauvais-St-Pierre, Alliance des professeures et professeurs de Montréal
Jérémie Dhavernas, Mouvement Action-Chômage (MAC) de Montréal

*Les auteurs agissent à titre de porte-parole de la Coalition montréalaise du 1er mai, qui regroupe les organisations suivantes : l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), l’organisme Au bas de l’échelle, la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTTI), le Conseil central du Montréal métropolitain – CSN, le Conseil régional FTQ Montréal métropolitain (CRFTQMM), la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), le Mouvement Action-Chômage (MAC), la Table régionale des organismes volontaires d’éducation populaire de Montréal (TROVEP), l’Union des travailleuses et travailleurs accidentés ou malades (UTTAM) et l’Union étudiante du Québec (UEQ).

Entente de principe acceptée à l’unanimité dans le transport scolaire à Lotbinière

Réuni en assemblée générale ce 30 avril au matin, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire de la région de Lotbinière–CSN a adopté à l’unanimité, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le 29 avril. La grève prévue le 1er mai prochain est donc annulée.

« Nous allons toucher des augmentations salariales de 24 % dès maintenant, pleinement rétroactives au 1er septembre 2022. Nous aurons une hausse de 2 % en 2023-2024 et des augmentations liées à l’indice des prix à la consommation (IPC) les autres années. Au total, ça représente 35 % d’augmentation sur les salaires et de 0,5 à 1 % sur nos échelles de vacances sur les 6 années que durera notre nouveau contrat de travail. Notre salaire passera donc de 523 à 650 $ en moyenne par semaine à la signature, peu importe le véhicule que nous conduisons. Nous avons également obtenu diverses bonifications concernant les voyages spéciaux et les congés sociaux ainsi qu’une augmentation des barèmes de remboursement », déclare le président du syndicat, Serge Robitaille.

« Nous sommes vraiment satisfaits pour les conductrices et les conducteurs de ce syndicat qui, comme d’autres actuellement, ont enfin reçu leur juste part du gâteau. Ces augmentations importantes témoignent de la reconnaissance de leur métier et de leurs nombreuses responsabilités. Nous le disions depuis longtemps, le gouvernement devait obligatoirement bonifier les enveloppes budgétaires versées aux transporteurs afin de régler la question des faibles salaires dans le secteur et celle de la rareté de main-d’œuvre », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« À l’image des autres syndicats actuellement en lutte, ces conductrices et conducteurs de véhicule scolaire ont fait des avancées hors de l’ordinaire, parce qu’ils se sont tenus debout et ont réclamé leur dû. L’équipe du conseil central est fière d’avoir soutenu la lutte à leurs côtés, et surtout, de constater leurs gains qui améliorent grandement leurs conditions générales d’emploi. Avec ce nouveau règlement, les autres employeurs de notre région qui veulent régler leurs problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre n’auront pas le choix d’ajuster leurs offres salariales en conséquence », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire de la région de Lotbinière–CSN regroupe environ 30 membres qui sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Entente de principe acceptée à l’unanimité chez Groupe Le Mistral

Réunis en assemblée générale ce 27 avril au soir, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Groupe Le Mistral–CSN a adopté à l’unanimité par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le 26 avril. La grève générale illimitée qui était prévue le 1er mai prochain est donc annulée.

« Nous allons toucher des augmentations salariales qui varient de 16 à 38 % dès maintenant, rétroactives au 1er septembre 2022 et nous aurons des augmentations liées à l’indice des prix à la consommation (IPC) les autres années. Au total, ça représente de 29 à 51 % d’augmentation sur les six ans de notre nouveau contrat de travail. Notre salaire sera donc de 725 $ par semaine pour la conduite d’un grand autobus et de 633 $ pour un minibus. Nous avons également mis fin aux échelles salariales sur trois ans que nous avions dans notre dernier contrat de travail », déclare Sylvie Giroux, présidente du syndicat.

« Encore une fois, il était temps pour nous que les conductrices et les conducteurs reçoivent enfin leur juste part. Ces importantes augmentations témoignent de la reconnaissance de leur métier et des nombreuses responsabilités qui sont les leurs. Ce règlement nous démontre clairement que leurs revendications ont toujours été fondées et que la solution passait obligatoirement par la bonification des enveloppes budgétaires versées aux transporteurs, ce que la FEESP–CSN réclamait depuis très longtemps », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Comme d’autres syndicats de notre région, ces conductrices et conducteurs ont obtenu des gains hors de l’ordinaire parce qu’ils se sont mobilisés et se sont tenus debout en revendiquant leur dû. Nous avons soutenu leur lutte, et nous pouvons être fiers de leurs gains qui améliorent grandement leurs conditions générales d’emploi, une reconnaissance qui était attendue depuis fort longtemps. Encore une fois, ce règlement nous démontre clairement qu’il y a une nouvelle norme salariale dans le transport scolaire et que les transporteurs devront s’y adapter », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 31 août 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Groupe Le Mistral–CSN regroupe environ 15 membres qui sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Menace de fermeture chez Autobus Matanais

En ce 27 avril 2023, à la suite d’un vote tenu à scrutin secret en assemblée générale cet après-midi, les membres de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. ont rejeté à 93 % les « offres » dites finales de l’employeur, déposées sous la menace de fermeture de l’entreprise.

« Il y a quelque chose d’odieux et de violent dans le comportement totalement méprisant de notre employeur : il dépose des offres ridicules qui imposent même des baisses de salaires de 1 à 6 % à près de la moitié d’entre nous et il nous dit en pleine face qui si on n’accepte pas ça, il ferme l’entreprise. Nous savions très bien qu’il est antisyndical et maintenant, nous savons très bien qu’il se fout de nous, des parents et qu’il n’est là que pour s’en mettre plein les poches sur notre dos. Si Autobus Matanais refuse de négocier de bonne foi et met sa menace de fermeture à exécution, les parents n’auront pas de transport scolaire pendant des mois », dénonce Maryse Boulay, porte-parole du syndicat.

« On va replacer les faits dès maintenant : les conductrices et les conducteurs touchent entre 16 000 et 20 000 $ annuellement. Au bout de 4 ans, le salaire hebdomadaire actuel pour les grands autobus est de 521 $ et l’offre finale de l’employeur est de 540 $. C’est ça, les pinottes qu’il offre aux gens qui lui font faire de l’argent. Il est vrai que son offre permet d’aller chercher 580 $ par semaine, mais seulement après 15 ans de travail, ce qui est totalement inacceptable. Les échelles salariales sur 4 ans sont rares, mais une échelle sur 15 ans, c’est du jamais vu dans le secteur. Hallucinant ! Je n’ai pas d’autres mots pour décrire les manœuvres de cet employeur qui ne mérite pas la confiance de la population matanaise. Il ment sur la place publique et tente de faire passer ses salarié-es pour des gens déraisonnables qui demandent la lune », renchérit Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

« Comme tous les autres employeurs au Québec, Autobus Matanais a reçu environ 12 000 $ de plus par circuit de la part du gouvernement, via le centre de services scolaire. Cet argent doit aller en partie dans les poches de celles et de ceux qui conduisent les véhicules scolaires, même Bernard Drainville, ministre de l’Éducation l’a dit aux transporteurs le 1er février dernier. Et il faut dire que, pour corriger une injustice salariale qui dure depuis plus 20 ans, en ce moment même, ce qui se négocie chez les autres employeurs, ce sont des augmentations entre 23 et 40 % dès la première année, selon le niveau des salaires versés par les employeurs. Or, ici, les salarié-es se font rire au nez par un boss qui utilise la menace pour leur imposer des conditions de travail dépassées qui ne règleront pas la rareté de main-d’œuvre dans le secteur, ce qui menace le service aux parents », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Les membres du syndicat ont déclenché la grève générale illimitée le lundi 13 mars dernier. Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. regroupe 31 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Les avocates et avocats de l’aide juridique maintiennent la parité et font reconnaître leur spécificité

Les syndicats CSN représentant les avocates et avocats de l’aide juridique ont accepté à très vaste majorité les termes de l’entente de principe présentée par leur comité de négociation. Ce dernier avait conclu avec la Commission des services juridiques et le Conseil du trésor, le 14 avril dernier, une entente de principe permettant aux avocates et aux avocats de maintenir leur parité salariale avec les procureur-es de la Couronne.

Les avocates et avocats de l’aide juridique verront donc leur salaire annuel être augmenté de 14,9 % rétroactivement au 1er janvier dernier. Pour les trois années antérieures, les salaires verront à être corrigés de 2 % en 2020, de 2 % en 2021 et de 2 % en 2022. De plus, une enveloppe supplémentaire de 1,5 % sera attribuée aux échelles de salaire pour mieux répondre aux enjeux d’attraction et de rétention touchant l’aide juridique. En comparaison, les procureur-es avaient bénéficié d’augmentations totalisant 10 % sur quatre ans.

Les avocates et avocats bénéficieront également de montants forfaitaires pour ces trois années afin de corriger d’autres écarts passés. Enfin, afin de mieux tenir compte de la spécificité de l’aide juridique ainsi que de son volet communautaire, notamment auprès de clientèles vulnérables, la rémunération sera dorénavant établie sur la base de 40 heures, en reconnaissance de l’implication qu’elles et ils effectuent déjà.

« Il s’agit d’une grande victoire pour l’aide juridique », a réagi Me Justine Lambert-Boulianne, membre du comité de négociation et présidente du syndicat de Montréal et Laval. « Nous avons pu obtenir une meilleure reconnaissance de l’ensemble du travail effectué par les avocates et les avocats de l’aide juridique, tout en maintenant la parité avec nos vis-à-vis de la Couronne. Le combat aura été long, mais les résultats sont au rendez-vous. »

« Nos arguments à la table de négociation étaient clairs : il s’agissait de maintenir l’équilibre entre la défense et la poursuite, assurer des services de qualité pour les nombreuses personnes desservies par l’aide juridique, et maintenir des conditions d’emploi intéressantes pour cette relève dont nous avons tant besoin, partout au Québec », a souligné Me Hugo Caissy, avocat criminaliste et président du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique du Bas-Saint-Laurent et Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.

Pour Me Sandrine Malo, présidente du syndicat des Laurentides et de Lanaudière, il est clair que la forte mobilisation des avocates et avocats aura été déterminante. « Nos membres se sont battus jusqu’au bout, multipliant les journées de grève pour défendre un principe d’équité inébranlable. C’est tout à leur honneur et ils ont amplement raison de se réjouir aujourd’hui. »

La nouvelle convention, qui couvre la période du 1er janvier 2020 au 31 mars 2023, s’appliquera également aux membres des nouveaux syndicats de la Mauricie–Centre-du-Québec et du Saguenay–Lac-Saint-Jean, qui ont repris la négociation après avoir rejoint les rangs de la Fédération des professionnèles de la CSN. « Nous avons démontré toute la force de notre centrale syndicale à défendre nos membres jusqu’au bout et à obtenir des règlements à leur satisfaction », s’est réjoui le président de la FP–CSN, Danny Roy. L’entente s’appliquera également au Syndicat des avocats et avocates du centre communautaire juridique de la Rive-Sud, dont les membres ont également entériné l’entente de principe négociée avec la CSN.

Les syndicats de l’aide juridique affiliés à la CSN représentent 250 avocates et avocats de Montréal, de Laval, des Laurentides, de Lanaudière, de la Mauricie–Centre-du-Québec, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Ils sont affiliés à la Fédération des professionnèles–CSN. Pour sa part, le Syndicat des avocats et avocates du centre communautaire juridique de la Rive-Sud représente 65 membres. Fondée en 1921, la CSN regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Tramway de Québec : La Pocatière sacrifiée au profit du Mexique

Le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN a appris avec stupéfaction que les voitures du tramway de la Ville de Québec seront fabriquées au Mexique.

Contrairement aux promesses du gouvernement de la CAQ, l’usine de La Pocatière ne ramassera que les miettes de ce projet d’envergure de près de 4 G$, soit seulement l’assemblage.

« Jamais les employé-es de l’usine de La Pocatière n’auraient pu imaginer que le contrat du tramway de Québec, pratiquement dans notre cour, nous échapperait au profit d’une usine mexicaine. La situation est encore plus aberrante puisque l’usine travaille actuellement à fabriquer les voitures du tramway de Toronto », déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Cette décision aura un impact majeur pour les travailleuses et les travailleurs de l’usine de La Pocatière et pour le maintien de leur expertise. C’est un non-sens. »

Tout comme avec le projet de tramways de Toronto, rien n’empêche le gouvernement d’obliger Alstom à fabriquer un pourcentage minimum des voitures du projet de tramway de Québec à l’usine de La Pocatière, ou du moins au Canada.

« Nous avons l’impression de vivre une 2e fois le cauchemar des trains du Réseau express métropolitain (REM) qui, malgré l’expertise des usines d’Alstom au Québec, ont été fabriqués en Inde, dénonce Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Plutôt que de construire les voitures à moins de 200 kilomètres de Québec, Alstom confie le projet à une usine mexicaine à plus de 4 000 kilomètres de la province, dans des installations fonctionnant à l’énergie fossile. En matière d’empreinte carbone, le tramway de Québec démarre avec un piètre bilan », fait remarquer Marco Lévesque, président du syndicat de l’usine.

« C’est une bien triste nouvelle non seulement pour les travailleuses et travailleurs de l’usine de La Pocatière, mais aussi pour une foule de fournisseurs de la région et de toute la province », ajoute Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. « Le gouvernement de la CAQ manque une belle occasion de maximiser les retombées économiques pour le Québec de ce projet financé par les contribuables d’ici », souligne Mme Bélanger.

Aberration
Cette décision s’avère encore plus aberrante étant donné que la Caisse de dépôt et placement du Québec est l’actionnaire le plus important d’Alstom. D’ailleurs, en février 2020, Alstom annonçait différents « engagements ambitieux renforçant ses assises au Québec » notamment l’expansion des activités pour les sites manufacturiers de La Pocatière et de Sorel-Tracy. Alstom a depuis fermé son usine de Sorel-Tracy.

De plus, en mars 2021, le gouvernement du Québec octroyait un prêt pardonnable de 56 M$ à Alstom. « L’intention, ce serait d’avoir tous les contrats donnés au Québec. On veut avoir de l’achat québécois », déclarait à l’époque le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, en conférence de presse.

Avis de grève envoyé au ministère du Travail pour le transport scolaire à Lotbinière

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire de la région de Lotbinière–CSN a envoyé son avis de grève au ministère du Travail afin de déclencher un arrêt de travail le 1er mai prochain. Les membres ont adopté une banque de 14 jours de grève lors d’une assemblée générale le mercredi 1er mars dernier.

Les élèves touchés seront ceux du Centre de services scolaire des Navigateurs, des Découvreurs, de la Capitale et de l’École Oraliste de Québec.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire de la région de Lotbinière–CSN regroupe environ 30 membres qui sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

La CSN préoccupée par les exceptions au projet de loi encadrant le travail des enfants

En commission parlementaire aujourd’hui à propos du projet de loi visant à encadrer le travail des enfants, la CSN s’est dite tout à fait en accord avec l’imposition d’un âge minimal de 14 ans pour occuper un emploi. Idem en ce qui concerne l’encadrement du nombre d’heures de travail par semaine ainsi que les moments durant lesquels ces heures peuvent être effectuées. La centrale syndicale s’est toutefois montrée préoccupée par les demandes d’exception formulées par certains groupes, qui pourraient miner le principe même de la loi à venir.

« Nous sommes heureux de voir que le projet de loi reprend l’essentiel des consensus développés au sein du Comité consultatif sur le travail et la main-d’œuvre du gouvernement (CCTM) auquel nous avons participé avec d’autres organisations syndicales et patronales. Son objectif est d’assurer la réussite scolaire et la santé et sécurité de nos enfants, déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN. On demande que la porte soit fermée le plus possible aux exceptions. »

Il faut savoir par ailleurs que Québec accuse un grand retard sur le resserrement des normes entourant le travail des enfants, alors que la plupart des autres provinces l’ont déjà encadré de façon plus stricte. « Au Québec, il n’y a à l’heure actuelle qu’un minimum d’encadrement, rien au niveau de l’âge minimal et d’un nombre maximal d’heures de travail, affirme François Enault, 1er vice-président de la CSN. Ce projet de loi doit être adopté rapidement et reposer sur une ligne claire, et non sur des demandes de dérogation. »

Une économie solide ?

Le ministre du Travail aurait tort de donner raison aux lobbys patronaux qui réclament des exceptions. Même en période de rareté de main-d’œuvre. « Oui, il faut trouver des solutions à la pénurie. Mais ce n’est pas en mettant des préados à l’ouvrage qu’on va avoir une économie saine et robuste », ajoute le vice-président. En effet, l’économie d’aujourd’hui, comme celle de demain, ne doit pas compter sur des enfants pour faire fonctionner ses entreprises. Elle doit compter sur des citoyennes et des citoyens qui auront eu la chance de compléter leur formation et leur développement, afin de contribuer à l’évolution économique et sociale du Québec.

« Un jeune de 11, 12 ou 13 ans, sa place est sur les bancs d’école ou sur les terrains de jeux, pas ailleurs. Il aura toute sa vie pour travailler », conclut François Enault.

Pour consulter le mémoire de la CSN : https://www.csn.qc.ca/2023-04-14_memoire_pl19_csn/

Transport scolaire : vote de grève générale illimitée unanime chez Groupe Le Mistral

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Groupe Le Mistral–CSN a adopté à l’unanimité un mandat de grève générale illimitée par voie de scrutin secret lors d’une assemblée générale tenue ce mardi 18 avril au matin.

« Notre premier objectif consiste à uniformiser notre convention collective à celle de nos collègues du même établissement de notre employeur. Dans le contexte de rareté de main-d’œuvre et d’inflation, les salaires que nous recevons ne sont pas à la hauteur. Notre métier doit être valorisé et les salaires doivent reconnaître les responsabilités qui sont les nôtres. Nous avons des horaires coupés qui nous font travailler très tôt le matin jusqu’à tard en fin de journée, sans compter qu’il n’est pas de tout repos de conduire jusqu’à 72 élèves de leur demeure à l’école. Nous voulons avoir notre juste part des sommes qui ont récemment été octroyées aux transporteurs, et c’est maintenant que nous la voulons », déclare Sylvie Giroux, présidente du syndicat.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Les récents règlements dans Lanaudière nous indiquent clairement que ça change actuellement dans le transport scolaire. Les boss ont trop longtemps misé sur le fait qu’on pouvait engager du monde sans bonifier leurs conditions de travail de manière à bien les rémunérer. Cette vision à court terme nous a menés à la rareté de main-d’œuvre que nous connaissons et aux bris de services que nous constatons partout au Québec. La solution est pourtant très simple : payer bien votre monde et vous allez en avoir, des candidatures », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 31 août 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Groupe Le Mistral–CSN regroupe environ 15 membres qui sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Olymel Vallée-Jonction : La CSN dénonce un lamentable échec

L’entêtement entre Olymel et les producteurs de porcs du Québec cause la fermeture définitive de la plus grande usine d’abattage et de découpe de porc au Québec, située à Vallée-Jonction, entrainant la perte de plus de 1000 emplois.

« Il nous est terriblement difficile et pénible de contenir notre colère en ce jour sombre. Nous sommes plusieurs travailleuses et travailleurs qui cumulent des dizaines d’années d’ancienneté dans cette usine où les conditions de travail difficiles sont notre réalité quotidienne. Comme si ce n’était pas assez insultant et violent de nous faire traiter de la sorte, on nous demande de rester à l’emploi jusqu’à la fermeture définitive. La haute direction d’Olymel nous aura méprisés jusqu’à la fin », déclare Martin Maurice, président du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN.

« La Confédération des syndicats nationaux dénonce la décision d’Olymel de procéder à la fermeture de son usine de Vallée-Jonction. L’impact de cet échec lamentable est violent pour les familles et les communautés qui paieront le prix de ce gâchis : plus de 1000 emplois directs et autant d’emplois indirects seront touchés. Cette fermeture est directement liée à l’échec des négociations entre les éleveurs de porcs du Québec et Olymel pourtant soutenues par le conciliateur nommé par le gouvernement, Raymond Bachand, ancien ministre des Finances du Québec. Après avoir investi 150 millions $ d’argent public dans Olymel en mai 2021, le gouvernement de François Legault abandonne toute une région à la merci d’une entreprise qui multiplie les mauvaises décisions d’affaires », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Olymel accumule les mauvaises décisions d’affaires pour établir son monopole au Québec au point où sa filiale porcine est actuellement déficitaire et fait également face à un entêtement obstiné des éleveurs de porcs qui ne veulent plus consentir de rabais sur chaque porc livré à leurs usines. Or, Vallée-Jonction est rentable, les relations de travail vont très bien et le bilan en matière de santé et sécurité du travail est excellent. Il s’agit donc d’une autre mauvaise décision et ce sont les travailleuses et les travailleurs qui écopent et les contribuables qui absorbent encore une fois la facture. Pour couronner le tout, le programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles aurait pu soutenir les producteurs et Olymel dans cette difficile situation où les deux parties ne voulaient pas absorber les pertes envisagées », ajoute Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN.

« Durant la pandémie, les salarié-es des usines de transformation de viande étaient nos héros qui assuraient notre autonomie alimentaire au péril de leur vie. Aujourd’hui, ils sont licenciés sans aucune considération à cause d’un différend sur le partage des pertes liées au marché, alors qu’ils sont pleinement assurés pour les compenser. Ces emplois auraient pu être sauvés et c’est scandaleux de traiter ces salarié-es ainsi, dont environ 150 travailleuses et travailleurs migrants sont venus d’ailleurs s’installer ici, au Québec, pour palier la pénurie de main-d’œuvre. Nous espérons vivement que l’Union des producteurs agricoles (UPA), le maire de Vallée-Jonction, les éleveurs de porcs de la Beauce et tous les autres acteurs touchés dénonceront cette fermeture dont Olymel est responsable, qui avait accusé les travailleuses et les travailleurs de tous les maux lors du conflit de travail à l’été 2021 », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN représente environ 1000 membres.

Les avocats et avocates de l’aide juridique du Saguenay–Lac-Saint-Jean vote une banque de dix jours de grève

Lors d’une assemblée générale tenue au cours des derniers jours, les membres du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN ont voté à 92 % en faveur d’une banque de dix jours de grève.

Le syndicat, qui s’est affilié à la CSN en février dernier, pourrait ainsi rejoindre le mouvement de grève qui frappe le réseau de l’aide juridique du Québec depuis plusieurs mois. En fonction des règles prévues au Code du travail, le syndicat ne pourra exercer son mandat de grève que le 25 mai prochain.

Malgré d’intenses travaux ces derniers jours à la table de négociation, les avocates et avocats de l’aide juridique n’ont pu obtenir du gouvernement les paramètres qui leur permettraient de conserver leur parité salariale avec les procureur-es de la Couronne. Sans convention collective depuis plus de trois ans, les avocats et avocates de régions de Montréal, de Laval, de la Montérégie, des Laurentides, de Lanaudière, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie sont en grève depuis jeudi dernier, interrompant les services d’aide juridique de ces régions.

« Nous faisons face à un gouvernement qui s’obstine à vouloir mettre fin à 35 ans de parité salariale avec les procureur-es de la Couronne », se désole Me Nicolas Gagnon, avocat au bureau de l’aide juridique de Chicoutimi « Nous n’hésiterons pas, dès que nous le pourrons, à exercer notre droit de grève afin de préserver ce principe de justice si simple : l’équité entre la poursuite et la défense, et ce, pour l’ensemble des citoyennes et des citoyens qui doivent affronter le système de justice », déclare-t-il.

De nombreux services juridiques perturbés

Depuis jeudi dernier, de nombreux programmes ministériels, chers au titulaire de la Justice, Simon Jolin-Barrette, sont mis à l’arrêt en raison de ce conflit de travail. C’est le cas du programme Rebâtir, ligne de conseil juridique pour les victimes de violence conjugale, ainsi que du traitement prioritaire des dossiers qui en résultent.

La grève a également entraîné des perturbations au Tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale, au Programme d’accompagnement justice et santé mentale, au Programme de mesures de rechange pour les adultes en milieu autochtone et pour le suivi des recommandations de la Commission Laurent, qui prévoient notamment la représentation systématique de tous les enfants sous l’égide de la Direction de la protection de la jeunesse. À l’aube du 1er juillet, un grand nombre de citoyens et de citoyennes ne peuvent bénéficier des services de l’aide juridique pour contester avis d’éviction et autres hausses abusives.

Finalement, le conflit de travail a entraîné la suspension du service de garde provincial, qui assurait une assistance immédiate et gratuite pour toute personne en état d’arrestation au Québec. Les personnes détenues ne pouvaient donc pas obtenir les conseils d’avocats d’expérience afin de connaître l’étendue de leurs droits avant d’être confrontés par des policiers.

« Le gouvernement connaît très bien notre position : nous plaidons les mêmes dossiers, devant les mêmes juges, dans les mêmes tribunaux que la poursuite. Nous méritons le même traitement », de déclarer Me Gagnon.

Les syndicats de l’aide juridique affiliés à la CSN représentent 250 avocates et avocats de Montréal, de Laval, des Laurentides, de Lanaudière, de la Mauricie–Centre-du-Québec, du Saguenay–Lac-Sain-Jean, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Ils sont affiliés à la Fédération des professionnèles–CSN. Fondée en 1921, la CSN regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

« Si le privé en santé ça fonctionnait, on le saurait », estime la présidente de la CSN

Aujourd’hui et dans les prochaines jours, des travailleuses et des travailleurs des secteurs privé et public iront devant les bureaux de député-es caquistes partout au Québec afin de soulever plusieurs questionnements en lien avec les réformes engagées par le gouvernement de la CAQ en santé et dans les services sociaux. Ces grandes portes, livrées aux bureaux de circonscriptions, symbolisent la porte qui devrait être grande ouverte à l’expansion du réseau public et être fermée à la croissance du secteur privé. Or, le plan santé du ministre Dubé ouvre grande la porte au privé en stipulant que les services sont fournis par des établissements qui « peuvent être soit publics, soit privés ».

« Si le privé en santé ça fonctionnait, on le saurait », indique la présidente de la CSN, Caroline Senneville, en rappelant que les cliniques privées, les GMF et les autres solutions qui misent sur les médecins-entrepreneurs ou les compagnies privées n’ont pas, jusqu’à maintenant, amélioré l’accès au réseau et n’ont pas été une solution à moindre coût. Il y a déjà plus de 25 % des dépenses en santé au Québec qui vont au privé, aller plus loin dans cette direction n’est pas une refondation du réseau, mais une continuation de mauvaises décisions prises par les ministres Couillard et Barrette. La CSN estime qu’il est temps que le gouvernement puisse mieux contrôler à quel endroit et à quels soins les fonds publics seront accordés en priorité. En donnant son argent au privé, le gouvernement laisse des entrepreneurs décider où ils s’installent et quels soins ils vont offrir (habituellement les moins complexes et les plus payants).

Rappelons que la réforme du gouvernement de la CAQ s’appuie entre autres sur l’ouverture d’hôpitaux entièrement gérés par le secteur privé, sur l’encadrement plutôt que sur une véritable abolition des agences de placement de personnel ainsi que sur une nouvelle mégastructure, Santé-Québec, qui pourra accélérer les projets de privatisation et de sous-traitance. Pour la CSN, les idées mises en avant par la CAQ ne sont pas nouvelles. Au contraire, elles ne font que pousser plus loin les mauvaises solutions mises en place par les précédents gouvernements. Pour nous, la solution passe par un renforcement du secteur public, notamment par le réinvestissement dans les CLSC pour offrir un service vraiment accessible et de proximité dans chaque région. Il faut aussi sortir de l’hospitalo-centrisme qui est néfaste pour les patients.

Le statu quo n’est plus une option
« Le statu quo en santé et dans les services sociaux n’est plus une option. Il faut des changements. La CSN est d’ailleurs en mode proposition avec sa campagne Vraiment public », souligne la présidente de la CSN. « Nous proposons une déprivatisation, une décentralisation et davantage de démocratie. Malgré certaines bonnes idées, le gouvernement va malheureusement dans le sens contraire de ces trois principes ! »

Pour assurer la pérennité de nos services publics gratuits, universels, accessibles et de qualité, il faut faire preuve de courage politique en ramenant tous les services dans le secteur public. Saupoudrer des postes de cadres n’est pas une décentralisation. Ces cadres obéiront à leurs patrons de Québec au lieu de tenir compte de la réalité vécue par les employé-es ou par la population locale.

Le privé est payé par la population
Bien que le gouvernement promette que les services privatisés continueront d’être payés par l’assurance-maladie, la CSN souligne que les coûts sont systématiquement plus élevés dans le secteur privé que dans le secteur public. « Nous n’avons pas assez d’argent pour ajouter une part de profit dans le financement de la santé. On va payer plus collectivement, même si les individus n’auront pas à sortir d’argent de leurs poches », explique la présidente de la CSN.

Au bout du compte, ce sont en effet les travailleuses et les travailleurs qui vont payer pour enrichir des entrepreneurs. Inévitablement, des choix budgétaires devront être faits, soit en redirigeant des ressources qui ne pourront être investies ailleurs ou encore en révisant éventuellement la couverture de certains de ces services. Ces coûts se répercuteront inévitablement sur les régimes d’assurance collective déjà sous pression, dans tous les milieux de travail. Bref, nous allons toutes et tous payer la note.

Campagne Vraiment public

Dans son site Web, la CSN recense plusieurs exemples de solutions permettant d’améliorer les soins et les services à meilleur coût en les rapatriant au sein du secteur public : https://www.csn.qc.ca/vraiment-public.

 

Autobus Matanais se moque du syndicat et des parents

Lors d’une brève rencontre de négociation ce 12 avril au matin, les membres de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc.–CSN ont reçu les dernières offres salariales de l’employeur.

« Autobus Matanais se moque de nous et se moque des parents qui n’ont pas de service depuis le 13 mars dernier. Nous avons déclenché la grève parce qu’on nous offre que des pinottes en augmentations salariales comparativement aux sommes qui ont été versées par le gouvernement. Actuellement, avec sa dernière proposition, l’employeur se garde toujours la part du lion des sommes qui lui ont été allouées. Et le boss n’est pas pressé de régler le conflit puisque les prochaines dates de négociation ne sont que les 23 et 24 avril », dénonce Maryse Boulay, porte-parole du syndicat.

« Contrairement aux propos mensongers d’un employeur qui négocie sur la place publique, les salarié-es ne demandent pas plus que ce que les autres conductrices et conducteurs ont reçu durant des négociations récentes dans le transport scolaire, ajoute Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu le 1er février dernier afin d’appuyer les revendications actuelles dans le transport scolaire en soulignant que les chauffeurs doivent avoir leur juste part. Et c’est exactement cette juste part qu’elles et ils demandent. »

Le syndicat a déclenché un arrêt de travail le lundi 13 mars dernier.

« Rappelons-le à nouveau : lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne pleinement la capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. –CSN regroupe 31 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

En grève, les avocats et avocates de l’aide juridique manifestent pour la parité salariale

Toujours sans entente avec Québec, les avocates et avocats de l’aide juridique ont manifesté, ce midi devant le palais de justice de Montréal, réclamant du gouvernement le maintien de leur parité salariale avec les procureur-es de la Couronne.

Enclenchée jeudi dernier, la grève des avocats et des avocates de l’aide juridique se poursuit cette semaine, interrompant l’ensemble des services dans les régions de Montréal et Laval, des Laurentides, de Lanaudière, de la Montérégie, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.

Rappelant que tant la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, que le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, ont tous deux reconnus par le passé la nécessité de cette parité de rémunération entre la poursuite et la défense, la présidente du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique de Montréal et Laval–CSN, Me Justine Lambert-Boulianne, a déploré l’attitude du gouvernement.

« Le système de justice craque de partout, on peine à recruter le personnel nécessaire pour défendre les droits des plus vulnérables, mais pendant ce temps, à Québec, il y a des gens pour qui il semble logique d’avoir deux classes d’avocats », a-t-elle lancé aux manifestantes et manifestants. « Au risque de nous répéter, nous rappellerons aux ministres LeBel et Jolin-Barrette, tous deux membres du Barreau, que nous plaidons les mêmes dossiers, dans les mêmes tribunaux et devant les mêmes juges que la Couronne. Et que nous ne demandons rien de neuf, sinon que le maintien d’une parité salariale qui prévaut depuis maintenant 35 ans. »

De nombreux programmes gouvernementaux sont mis à l’arrêt lors de ce conflit de travail. C’est le cas du programme Rebâtir, service de consultation juridique en ligne pour les victimes de violence sexuelle ou conjugale, ainsi que du traitement prioritaire des dossiers qui en résultent.

D’importantes perturbations frappent également le Tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale, le Programme d’accompagnement justice et santé mentale, le Programme de mesures de rechange pour les adultes en milieu autochtone et le suivi des recommandations de la Commission Laurent, qui prévoient notamment la représentation systématique de tous les enfants sous l’égide de la Direction de la protection de la jeunesse. À l’aube du 1er juillet, un grand nombre de citoyens et de citoyennes ne peuvent bénéficier présentement des services de l’aide juridique pour contester avis d’éviction et autres hausses abusives.