Des dossiers prioritaires qui doivent débloquer

À la suite du remaniement ministériel fédéral annoncé le 26 juillet, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) souhaite rappeler l’importance de faire avancer des dossiers clés, notamment en matière d’emploi, d’environnement et de culture.

« Tout d’abord, la CSN salue l’arrivée de Pascale St-Onge à la tête du ministère du Patrimoine canadien alors que le gouvernement fédéral tente de forcer les géants du Web à payer des redevances aux producteurs canadiens de contenu d’information », souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Ancienne présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), Mme St-Onge dirigera donc l’entrée en vigueur de cette nouvelle loi. D’ailleurs, en juin dernier, les délégué-es de la FNCC–CSN ont adopté une résolution demandant aux deux paliers de gouvernements de cesser d’acheter de la publicité sur les plateformes Meta/Facebook et Google/YouTube, tant que ces multinationales n’auront pas annoncé leur intention de se conformer au projet de loi C-18.

Au ministère de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles, Randy Boissonnault succède à Carla Qualtrough. « Nous espérons que le ministre pourra finalement mettre en place la réforme tant attendue du régime d’assurance-emploi. Il s’agit d’une revendication phare de notre organisation depuis des années et d’une promesse du gouvernement depuis 2015 », rappelle la présidente de la CSN.

Stabilité
Au ministère du Travail et des Aînés, Seamus O’Regan Jr. demeure à la barre. La présidente de la CSN presse le ministre d’accélérer la mise en place d’une loi anti-briseurs de grève pour les organisations de compétence fédérale comme il s’est engagé à le faire.

Au chapitre de l’environnement, les défis demeurent nombreux pour le ministre Steven Guilbeault, qui conserve son portefeuille. Lors du dernier congrès de la CSN, les délégués ont d’ailleurs voté des résolutions à propos des conséquences de la transformation des emplois entraînée par les changements climatiques.

Les congressistes ont réclamé une transition durable et juste qui ne laisse personne derrière ainsi que plus de moyens pour pouvoir accompagner les travailleuses et les travailleurs dans ces transformations.

À propos
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1 600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité et prend part à plusieurs débats de fond de la société québécoise pour une société plus solidaire, démocratique, équitable et durable.

Des syndicats manifestent devant l’Hôpital de Verdun

Plusieurs centaines de membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal-CSN (STTCCSMTL-CSN), de l’APTS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal et du SCFP 4628 (Syndicat canadien de la fonction publique, Local 4628) se sont réunies le 20 juillet devant l’Hôpital de Verdun pour envoyer un message fort au gouvernement Legault dans le contexte des négociations actuelles.

Décrier le manque de respect et la lenteur du processus de négociation
Fortes, unies et résilientes, c’est ensemble que les personnes travailleuses du Front Commun ont manifesté en peignant des graffitis temporaires devant les installations de l’Hôpital de Verdun.

« Cette démonstration d’unité est le reflet des enjeux vécus par nos membres ainsi que des préoccupations importantes que nous avons dans le contexte des négociations actuelles. Le secteur public, et particulièrement le réseau de la santé et des services sociaux, fonctionne au quotidien avec des effectifs réduits. Ce n’est pas seulement à cause de la période estivale, c’est surtout parce que les conditions de travail déplorables causent une surcharge, physique comme psychologique, qui rend l’attraction et la rétention de personnel très difficiles » a déclaré la présidente de l’exécutif local de l’APTS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Julie Houle.

« Nous, d’une seule voix » est le message d’unité et de solidarité inscrit au sol à divers endroits au cours de la manifestation par les travailleuses et les travailleurs. Les personnes syndiquées en ont assez d’être considérées exclusivement comme une dépense par le gouvernement caquiste.

« Nous, les travailleurs et travailleuses, allons lutter avec la population pour maintenir un réseau de santé accessible et gratuit comme l’ont fait les travailleurs et travailleuses il y a 50 ans. En mémoire de cette lutte, nous devons nous unir pour ne pas nous appauvrir! », s’est exclamé Samuel Sicard, président de la section locale SCFP 4628.

En distribuant des tracts visant à sensibiliser la population, les employé·e·s du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal souhaitaient rappeler à la population la gravité de la situation. Il en va de de la préservation de la qualité des soins offerts à la population montréalaise.

« Le gouvernement offre aux travailleuses et aux travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux une augmentation de salaire de 9 % sur 5 ans. Les député-es viennent de se voter une augmentation de 30 %. Cette iniquité de traitement est scandaleuse. Les syndiqué-es ne se laisseront pas faire, l’automne sera chaud », a conclu Alain Croteau, président du STTCCSMTL-CSN du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.

Entente de principe conclue pour les syndiqué-es de Harsco

Réunis en assemblée générale le samedi 15 juillet, les membres du syndicat d’Harsco–CSN ont adopté à 86 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue jeudi dernier.

Les syndiqué-es ont obtenu des gains importants quant aux heures supplémentaires travaillées, aux primes de soirs et de fin de semaine, à l’augmentation de la cotisation de l’employeur au régime de retraite et surtout, des augmentations salariales totalisant 23 % sur quatre ans incluant une rétroactivité pour certains corps de métier. « Avec l’indice des prix à la consommation actuelle, nous n’avions pas le choix d’aller chercher ces avantages pour nos membres », déclare Gaétan Provençal, président du syndicat.

« Après 19 séances de négociation, ce n’est pas peu dire que nous avons travaillé fort pour obtenir le meilleur contrat de travail possible pour nos membres. Cette entente de principe est à la hauteur de nos attentes. Depuis que nous sommes avec la CSN, nous avons été épaulés dans notre mobilisation et nous avons tout mis en œuvre pour aboutir à une convention collective satisfaisante », conclut M. Provençal.

« Les relations de travail étaient tendues dans les derniers mois à l’usine. Les membres se sont tenus debout et récoltent maintenant le respect de l’employeur qu’ils méritaient. Nous étions fiers de les accueillir à la CSN l’an dernier et nous continuerons de les appuyer dans le maintien de bonnes conditions de travail. Les travailleuses et travailleurs de l’usine pratiquent un métier souvent difficile et ils ont droit à une reconnaissance de la direction. La fédération les félicite pour la lutte menée dans les derniers mois », déclare Serge Berthiaume, vice-président à la vie syndicale à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

Les travailleuses et les travailleurs de Harsco environnemental ont adhéré à la CSN il y a un peu plus d’un an. L’entreprise récupère et traite les scories et les autres matières résiduelles provenant de fonderies et d’aciéries pour en recycler le métal ou en faire des granulats destinés à la construction routière, commerciale et industrielle.

« Je félicite le syndicat pour sa nouvelle convention collective. Les employé-es pourront rentrer travailler en étant fiers des gains récoltés. L’importance de la mobilisation et de la solidarité est une fois de plus démontrée », ajoute Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Harsco rassemble 80 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). La FIM–CSN rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

 Le Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) dénombre plus de 33 000 adhérents issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, dans la région.

Ingérence de l’employeur : Les syndiqué-es de Résolu obtiennent gain de cause

Le Tribunal administratif du travail (TAT) vient de donner raison au Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papier d’Alma inc. dans sa plainte pour ingérence contre Produits forestiers Résolu (PFR).

« Nous saluons cette décision et espérons que l’employeur comprendra le message. Nous ne trouverons pas d’issue à notre conflit si la partie patronale continue ce genre de manœuvre », explique le président du syndicat, Jean-Pierre Rivard.

La décision du TAT ordonne ainsi à Produits forestiers Résolu de ne plus communiquer avec les travailleuses et travailleurs de l’usine de papier d’Alma, en négociation de convention collective depuis février et en lock-out depuis une dizaine de jours. Dans les dernières semaines, les cadres de l’usine ont commenté la négociation en cours auprès des salarié-es, posant ainsi une entrave aux activités du syndicat.

La deuxième plainte déposée par le syndicat pour négociations de mauvaise foi a été rejetée provisoirement par le TAT. « On va prendre le temps d’évaluer la décision avant d’agir, on sait que ces plaintes sont particulièrement difficiles à prouver », explique M. Rivard.

Des techniques de négociation odieuses

Après avoir mis ses employé-es en lock-out le 4 juillet dernier, l’employeur a suspendu l’assurance collective, en plus de retenir les paies de vacances et d’empêcher les travailleuses et travailleurs de récupérer leurs effets personnels.

« Quand l’employeur décide de toucher le portefeuille de ses employé-es, c’est aussi à leurs familles qu’il fait mal et par ricochet, à toute une région. Ça aura des impacts sur l’ensemble des commerces de la région qu’on prive de revenus cet été et ça, c’est odieux », s’exclame Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean-CSN.

« Du jour au lendemain, des pères et des mères de famille risquent de ne pas pouvoir se procurer des médicaments pour leurs enfants », ajoute ensuite Mme Tremblay en référence à la suspension de l’assurance.

L’employeur était tenu de maintenir l’assurance collective pendant au moins trente jours à compter du début du lock-out, ce qu’il n’a pas fait.

« Depuis le début de la négociation, l’employeur essaie de nous imposer la convention obtenue par un autre syndicat il y a déjà un an, dans d’autres usines. Aujourd’hui, les pressions inflationnistes sont plus fortes et les offres de l’employeur n’en tiennent pas compte. On n’acceptera pas une offre au rabais ! » ajoute Serge Berthiaume, vice-président à la vie syndicale de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

« Chaque organisation a le droit et le devoir de négocier selon ses propres termes pour représenter au mieux ses membres, l’employeur ne peut pas bypasser ce processus », conclut M. Berthiaume.

À propos

Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma) est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui compte plus de 25 000 membres de toutes les régions du Québec et est affiliée à la CSN qui elle, compte plus de 330 000 membres.

Les syndiqué-es en lock-out de Résolu prêtent main-forte aux sinistrés de Rivière-Éternité

Les travailleuses et les travailleurs de l’usine de papier d’Alma de Produits forestiers Résolu (PFR), en lock-out depuis le 4 juillet dernier, porteront main forte aux sinistrés de Rivière-Éternité aujourd’hui.

« Tant qu’à être en lock-out, on veut donner un coup de main à la communauté », explique Jean-Pierre Rivard, président du syndicat. « Comme citoyen-nes, on est impliqués dans la région et on aimerait voir notre employeur prendre autant à cœur son développement que nous », ajoute-t-il.

Toujours en état d’urgence, le village de Rivière-Éternité a été frappé par de violents orages et glissements de terrains le 1er juillet dernier. Une trentaine de travailleuses et travailleurs de l’usine de papier passeront la journée à vider une cave inondée, pelle et chaudière à la main.

Sans contrat de travail depuis février

Le nœud du conflit de travail de l’usine de papier tourne autour des horaires de travail. En ce moment, les travailleuses et travailleurs peinent à prendre les congés auquel ils ont droit, faute de personnel. L’industrie des pâtes et papiers est particulièrement touchée par les enjeux de pénurie de main d’œuvre.

« C’est une question de conciliation travail-famille, mais aussi de rétention. Au final, pourquoi quelqu’un resterait dans un emploi qui lui rend la vie aussi difficile quand on peut trouver mieux ailleurs? », conclu le président du syndicat.

À propos

Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma) est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui compte plus de 25 000 membres de toutes les régions du Québec et est affiliée à la CSN qui elle, compte plus de 350 000 membres.

Grève des casinos : les travailleuses et travailleurs convergent à Montréal

Une foule de près de 2000 personnes s’est réunie ce midi à Montréal sous une chaleur accablante pour signifier son appui aux travailleuses et travailleurs des casinos en grève générale illimitée depuis le 23 juin dernier.

« Le rassemblement d’aujourd’hui est une magnifique démonstration de solidarité. De notre côté, l’énergie est là et nous sommes prêts à tenir notre bout pour obtenir une convention collective satisfaisante », explique Riccardo Scopelleti, président de l’unité des travailleurs et des travailleuses de sécurité du Casino de Montréal.

Une année record pour la Société des casinos
« L’été est la saison la plus achalandée des casinos. Si Loto-Québec et le Conseil du trésor veulent pouvoir annoncer encore une fois des profits records lors de l’exercice financier de l’année prochaine, ils vont devoir mettre de l’eau dans leur vin », explique Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

Le 6 juin dernier, la Société des casinos faisait état de sa meilleure année financière depuis sa création. De son côté, le vice-président exécutif et chef de l’exploitation des casinos et des salons de jeux, Kevin G Taylor, a vu sa rémunération totale passer de 375 461 $ à 504 498 $ dans la dernière année.

« Ces profits, ce sont ultimement les travailleuses et les travailleurs qui les créent. La moindre des choses serait de faire en sorte que tout le monde en profite. Les casinos font partie intégrante du paysage estival au Québec et on ne souhaite rien de plus que de permettre aux travailleuses et travailleurs de faire leur travail dans de bonnes conditions », ajoute Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain.

En négociations depuis plus d’un an, les syndiqué-es revendiquent des hausses salariales équivalentes à l’inflation plus 1 $ de l’heure. Alors que les négociations piétinent, l’employeur maintient les mêmes offres salariales depuis le mois de février.

« Ce qu’on demande, ce sont des conditions de travail valorisantes qui permettent d’endiguer les problèmes de recrutement et de rétention du personnel. Il manque du monde pour travailler aux casinos et tant que ce sera le cas, c’est le grand public qui en paiera le prix. En sous-effectifs, c’est clair que les travailleuses et travailleurs ne peuvent pas offrir le meilleur service à la clientèle », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employés et employées des services publics (FEESP–CSN).

Les syndiqué-es sont prêts à retourner à la table de négociation dès que l’employeur sera prêt à négocier.

Entente de principe acceptée par le syndicat

Réunis en assemblée générale le matin du 29 juin, les membres de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. ont accepté à l’unanimité la dernière offre patronale, mettant ainsi fin au conflit de travail qui durait depuis plus de trois mois.

« Nous sommes contents d’être parvenus à nous entendre avant que le centre de services scolaires ne résilie le contrat d’Autobus Matanais Inc. et retourne en appel d’offres, explique Maryse Boulay, porte-parole du syndicat. Nous pouvons nous réjouir d’avoir non seulement sauvé les emplois de nos conductrices et de nos conducteurs, mais également d’avoir réussi à obtenir de 30 % à 65 % d’augmentation salariale sur 6 ans ainsi qu’un salaire hebdomadaire minimal de 630 $ à parti du 1er juillet pour les conducteurs et conductrices de tous types de véhicules confondus. »

Rappelons que les transporteurs scolaires comme Autobus Matanais Inc. ont vu les fonds qu’ils reçoivent du gouvernement être bonifiés dans le but, entre autres, de mettre fin à la pénurie de personnel dans le secteur.

« Il était essentiel pour nos membres d’obtenir une augmentation salariale considérable et de ne pas subir de reculs au niveau des conditions de travail », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. « Nous sommes satisfaits que l’employeur ait fini par entendre raison et qu’il se soit finalement rendu compte, comme tous les autres employeurs du secteur, qu’il était impératif de corriger une injustice salariale qui dure depuis plus 20 ans. »

« Cette nouvelle entente témoigne de la grande solidarité et de l’inébranlable détermination des membres du syndicat », affirme fièrement Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. « À l’image des autres syndicats du secteur, ces syndiqué-es ont fait des avancées hors de l’ordinaire parce qu’ils se sont tenus debout et ont réclamé leur dû. »

À propos

L’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. regroupe 31 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle regroupe 65 syndicats comptant 3 000 membres dans le secteur du transport scolaire.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente 8 500 membres, répartis dans plus de 96 syndicats, dans toutes les MRC de la région, de La Pocatière à Les Méchins, tous les secteurs d’activité confondus, privé comme public.

Bilan des négociations du secteur public avant la saison estivale

À la veille de la période estivale, le Front commun a rencontré les médias, mardi matin, pour dresser le bilan des négociations du secteur public.

« Contrairement à ce que laisse entendre la présidente du Conseil du trésor, des solutions sont mises sur la table par les syndicats. Nous nous attendons donc à ce qu’elles fassent également partie des discussions et que le gouvernement ne se borne pas à vouloir discuter uniquement de ses priorités. L’objectif, pour nous, est toujours d’en arriver à un règlement rapidement, mais pas à n’importe quel prix. En ce sens, nous espérons que l’été permettra de donner un nouveau souffle aux discussions et fera en sorte que les échanges s’accélèrent aux tables de négociations », ont d’emblée fait valoir François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Robert Comeau, président de l’APTS, et Magali Picard, présidente de la FTQ.

« Nous avons beaucoup parlé d’intensification de la mobilisation dans les dernières semaines. Partout au Québec, les couleurs du Front commun ont été bien visibles, dans nos milieux de travail, dans des rassemblements festifs, pour accueillir des visites de ministres, devant des bureaux de circonscriptions, etc. Mais chose certaine, la dynamique sera différente en termes de mobilisation pour nous dès la rentrée. Nous rappelons que les organisations qui forment le Front commun ont reçu le mandat unanime de planifier le recours stratégique à la grève, ce à quoi nous nous consacrons depuis plusieurs semaines », d’ajouter les leaders syndicaux.

Pour le Front commun, il est temps que les échanges aux tables prennent une tournure différente. Rappelons qu’à l’heure actuelle, l’offre salariale proposée par le Conseil du trésor est toujours de 9 % sur 5 ans alors que l’inflation a été de 6,7 % uniquement pour l’année 2022.

« Ce n’est pas sérieux. Le gouvernement tente de nous cantonner dans un rôle d’antagonistes, mais la réalité, c’est que l’état de nos réseaux publics nécessite des solutions ambitieuses et de l’ouverture aux propositions des travailleuses et des travailleurs. Il faudrait que ça se reflète dans les échanges aux tables. »

Pour mettre un frein à la saignée de nos réseaux publics, le Front commun parle d’améliorer les conditions de travail pour attirer du personnel et retenir celui déjà en poste – tant en éducation que dans la santé et les services sociaux et qu’en enseignement supérieur. À contre-courant de cette vision, le gouvernement mène des attaques frontales contre le RREGOP qui risquent de pousser vers la sortie une proportion importante de personnes approchant de la retraite. Faut-il rappeler que notre régime de retraite est en bonne santé financière et qu’il constitue l’un des rares avantages du secteur public lorsque l’on se compare au secteur privé?

« Si le gouvernement Legault se cherchait encore une façon de fâcher notre monde, il l’a trouvée! »

Les leaders syndicaux insistent sur le fait qu’il ne faut pas sous-estimer la volonté des membres et leur capacité de mobilisation. « Ils en ont vu d’autres, eux aussi. Ils connaissent la rengaine qui leur est servie actuellement, et franchement, à l’heure actuelle, le gouvernement suscite plus de grogne qu’autre chose. Le Front commun, c’est une réponse aux stratégies de division du gouvernement, qui ne font que nuire aux réseaux publics. Au-delà des tractations de négociations, il y a un manque flagrant de vision sociale à long terme. Et ça, c’est franchement triste. C’est le message que nous portons, pour nos services publics. »

Grande manifestation nationale le 23 septembre

Le Front commun organise une grande marche nationale le 23 septembre prochain, à Montréal, et y convie l’ensemble de la population. « Toutes celles et tous ceux qui sont touchés de près ou de loin, qui connaissent des travailleuses et des travailleurs de nos réseaux, qui veulent soutenir notre lutte et manifester l’importance qu’ils accordent aux services publics, ce sera le moment de le crier haut et fort. Nous aurons besoin de toutes les voix possibles pour se joindre à la nôtre! »

Rappel des revendications du Front commun

Sur le plan salarial, le Front commun revendique l’application d’un mécanisme permanent d’indexation annuelle basé sur l’indice des prix à la consommation (IPC), ainsi qu’un enrichissement visant un rattrapage salarial.

  • Pour 2023 : une hausse de 100 $ par semaine pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs OU IPC + 2 % (selon la formule la plus avantageuse);
  • Pour 2024 : IPC + 3 %;
  • Pour 2025 : IPC + 4 %.

Le Front commun porte également d’autres revendications à la table centrale, notamment en ce qui concerne :

  • la retraite;
  • les droits parentaux;
  • les disparités régionales;
  • les assurances collectives;
  • les lanceurs d’alerte.

Pour plus d’information sur la négociation en cours : https://www.frontcommun.org/.

À propos du Front commun

Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur. Les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2023.

Les casinos en grève générale illimitée

Cette dernière est effective depuis ce matin, à la veille de la Saint-Jean.

« Nous sommes devant une impasse et on espère que lorsque l’employeur va nous voir forts et unis dans ce vote de grève, il va trouver de la marge de manœuvre parce que les employé-es ne peuvent pas négocier seuls », explique Riccardo Scopelleti, président de l’unité des travailleurs et des travailleuses de sécurité du Casino de Montréal-CSN.

Les 1 700 employé-es syndiqués avec la CSN viennent de conclure cinq jours de grève en plein Grand prix de Montréal.

« Quand on pense que les cinq patrons de Loto-Québec se partageant 650 000 $ en bonis cette année, c’est insultant de se faire refuser des augmentations qui suivent le coût de la vie » s’exclame Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.

Plus déterminés que jamais, les travailleuses et les travailleurs demandent des augmentations salariales équivalentes à la hausse du coût de la vie plus 1 $ l’heure. Cette demande vise à protéger leur pouvoir d’achat de même qu’à améliorer l’attraction et la rétention du personnel, gravement éprouvé depuis la pandémie.

Des offres « généreuses »

Dans un communiqué diffusé mercredi, Loto-Québec affirmait avoir fait des offres « généreuses » aux travailleuses et aux travailleurs. « Il n’en est rien », affirme Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés du secteur public-CSN.

« Dans sa dernière offre, l’employeur proposait que les bonifications salariales et les primes soient autofinancées à même une diminution de salaire importante pour toutes les nouvelles personnes embauchées. C’est ça, la générosité de la Société des casinos ? Après qu’elle a vécu la meilleure année financière de son histoire, on s’attend à mieux », explique Mme Gratton.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec. La FEESP-CSN et le CCMM-CSN sont tous les deux affiliés à la CSN, qui regroupent plus de 330 000 membres.

Offre finale acceptée à majorité par les membres du syndicat

Réunis en assemblée générale dans la soirée du 20 juin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN ont accepté à majorité la dernière offre patronale, mettant ainsi fin au conflit de travail qui durait depuis plus de trois mois.

« Il était essentiel pour nos membres d’obtenir une augmentation salariale considérable avec la nouvelle entente, explique Michel Paquin, président du syndicat. Nous sommes donc satisfaits du fait que notre salaire horaire passera de 24,91 $ à 28,32 $ dès le 1er juillet de cette année. »

Rappelons que les opérateurs d’entreprises de transport scolaire comme Autobus de l’Énergie ont reçu des fonds du gouvernement afin de bonifier les conditions de travail des conductrices et des conducteurs dans l’espoir de mettre fin à la pénurie de personnel.

« Nous sommes ravis que les conductrices et les conducteurs d’Autobus de l’Énergie reçoivent enfin leur juste part du gâteau, ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Nous espérons que cette entente pave la voie aux autres ententes qui devront être négociées prochainement dans le secteur du secteur du transport scolaire. »

La société mère d’Autobus de l’Énergie, le groupe Sogesco, est l’un des principaux employeurs dans le transport scolaire au Québec.

« Cette nouvelle entente témoigne de la grande solidarité et de l’inébranlable détermination des membres du syndicat, affirme fièrement Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN. À l’image des autres syndicats du transport scolaire, ces conductrices et conducteurs de véhicule scolaire ont fait des avancées hors de l’ordinaire parce qu’ils se sont tenus debout et ont réclamé leur dû. Avec ce nouveau règlement, les autres filiales de Sogesco et les autres employeurs de notre région n’auront d’autre choix que d’ajuster leurs offres salariales en conséquence. »

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN rassemble 15 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci regroupe 65 syndicats comptant 3 000 membres dans le transport scolaire.

La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 16 300 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale.

Universités – Pas de liberté académique sans autonomie financière

Les universités doivent cesser de dépendre des dons privés ou des contributions des entreprises. C’est l’un des messages cruciaux portés par la CSN à l’occasion de la consultation gouvernementale afin de revoir la Politique québécoise de financement des universités. La CSN estime qu’une hausse du financement public des universités et une révision des conditions s’y rattachant sont impératives pour assurer la mission de ces organisations essentielles au bien commun. « Pour la CSN, un financement stable et une réelle autonomie financière sont incontournables si le gouvernement tient véritablement au principe de liberté académique », rappelle Caroline Senneville, présidente de la CSN.

La CSN estime que trop de financement conditionnel est calculé à partir de la population étudiante à temps plein (alors qu’un tiers de la population étudiante est à temps partiel) ou sur des partenariats avec le privé. La fluctuation annuelle des budgets empêche les universités de prévoir et d’engager les meilleures ressources.

La CSN souligne par ailleurs l’iniquité envers les universités francophones au Québec. Les universités anglophones obtiennent 47 % des dons philanthropiques et accueillent 43 % des étudiantes et des étudiants étrangers, alors qu’elles représentent seulement 25 % de la population étudiante au Québec. « Le gouvernement doit en faire plus pour l’ensemble du réseau universitaire en portant une attention particulière aux universités francophones, nommément au réseau de l’Université du Québec qui est essentiel pour l’accès aux études supérieures de plusieurs Québécoises et Québécois, notamment en région », ajoute la présidente de la CSN.

Les universités ne sont pas au service des entreprises

La CSN et ses fédérations s’inquiètent également des attentes formulées par le gouvernement à l’égard des universités pour répondre aux besoins des entreprises.

Selon le gouvernement, la politique vise notamment à « améliorer la contribution des établissements universitaires aux enjeux de main-d’œuvre dans les secteurs stratégiques pour l’économie québécoise » et « à renforcer la capacité des établissements de valoriser, sur le plan économique, la recherche et l’innovation. »

« Les universités ne sont pas des usines à fabriquer des travailleuses et des travailleurs pour combler la pénurie de main-d’œuvre. Détourner les missions fondamentales de ces institutions du savoir en les assujettissant aux besoins du marché du travail ne fait que nous appauvrir collectivement, à long terme », met en garde Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN et responsable du regroupement université.

L’enseignement supérieur est un service public reposant sur les principes d’accessibilité, d’autonomie et d’indépendance propres à la création et à la transmission du savoir ainsi qu’au développement de l’esprit critique.

Gratuité scolaire

Le Québec doit se doter d’une politique sur les droits de scolarité fondée sur le principe de la gratuité scolaire, et ce, à tous les ordres d’enseignement. Cela diminuerait d’autant la trop grande dépendance financière des universités avec le nombre d’inscrits à temps plein chaque année.

« Alors que de plus en plus d’étudiantes et d’étudiants choisissent de délaisser leurs études pour aller sur le marché du travail, il faut plus que jamais assurer une plus grande accessibilité aux études supérieures, notamment à l’université. Un des leviers les plus puissants pour y parvenir demeure la gratuité scolaire, insiste Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles-CSN. Contrairement à certaines idées souvent véhiculées, la gratuité de l’enseignement universitaire n’est ni marginale ni utopique, comme en témoigne son application dans les pays scandinaves. De plus, la gratuité permettrait de répondre aux objectifs que s’est fixés la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, comme celui d’augmenter le taux de diplomation et surtout, le nombre d’inscriptions qui est en chute libre, notamment dans le réseau UQ. »

Les moyens de nos ambitions

« Avec un financement insuffisant et instable d’une année à l’autre, les universités sont incapables de conserver leur personnel de soutien qui joue pourtant un rôle essentiel. Dans les universités comme dans l’ensemble du réseau de l’enseignement supérieur, les défis de recrutement et de rétention du personnel de soutien sont importants. Afin d’être en mesure de répondre adéquatement à cet enjeu, il faut offrir des conditions de travail et des conditions salariales attractives. Pour y arriver, il faut s’assurer que les universités obtiennent enfin un financement public, stable, prévisible et à la hauteur des besoins », martèle Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN.

Des solutions novatrices

Dans son mémoire, la CSN fournit à la ministre de nombreuses solutions pour rajuster le tir, pour soutenir un réinvestissement public et pérenne des universités et pour accroître l’accessibilité aux études.

Le mémoire contient 20 recommandations, dont la fin de la déréglementation des frais pour les personnes étudiantes étrangères, l’ajustement à la hausse du financement global et des sommes reliées à celles qui s’inscrivent à temps partiel ou encore la hausse du financement pour la recherche et la création, notamment pour la recherche en français.

Mémoire disponible sur demande.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1 600 syndicats, elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

Vote pour la grève générale illimitée chez Harsco

Le syndicat d’Harsco–CSN a adopté un mandat de grève générale illimitée lors d’un vote tenu en assemblée générale ce matin à Sorel-Tracy. Les membres ont voté à 92,5 % par voie de scrutin secret et exerceront leur droit de grève au moment jugé opportun.

Après 17 séances à la table de négociation, dont 13 devant le conciliateur, les pourparlers n’avancent pratiquement pas et la partie patronale semble indifférente à l’impasse. Les enjeux normatifs à négocier ne manquent pas pour les syndiqué-es de l’usine : la formation, les affichages de postes, les libérations syndicales, les heures supplémentaires et la sous-traitance. À la fin de la dernière ronde de négociation, l’employeur a déposé une offre globale concernant les clauses à incidence financière que les membres ont jugée nettement inférieure à leurs attentes, ce matin en assemblée générale. Dans le contexte, opter pour un mandat de grève générale illimitée est inévitable.

Parmi ses demandes, le syndicat souhaite notamment obtenir de meilleurs salaires pour les 80 employé-es de l’entreprise, qui est spécialisée en recyclage industriel et située dans la région de Sorel-Tracy. « Avec l’inflation et le coût de la vie, les travailleuses et les travailleurs ont le droit de réclamer davantage. En plus, nous demandons que la direction de la compagnie respecte l’ensemble de la convention collective, ce qu’elle ne fait pas depuis plusieurs années. C’est carrément humiliant pour les membres », clame Serge Berthiaume, vice-président à la vie syndicale à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

« Les relations de travail sont extrêmement tendues sur le terrain et les négociations n’avancent pas, c’est complètement bloqué ! C’est important de se voter un mandat de grève pour mettre de la pression sur les patrons. Depuis que la CSN est avec nous, c’est du sérieux. Les dirigeants voient que l’on maintient notre point », explique Gaétan Provençal, président du syndicat.

Les employé-es de Harsco environnemental ont adhéré à la CSN il y a un peu plus d’un an. L’entreprise récupère et traite les scories et les autres matières résiduelles provenant de fonderies et d’aciéries pour en recycler le métal ou en faire des granulats destinés à la construction routière, commerciale et industrielle.

« Les membres du syndicat peuvent compter sur l’appui indéfectible du conseil central dans sa lutte pour l’obtention de meilleures conditions de travail. Nous faisons face ici à un employeur récalcitrant qui freine les négociations et qui n’intervient pas pour régler les conflits qui règnent dans l’usine. Ces travailleuses et travailleurs accomplissent un métier souvent difficile et ils ont tout à fait le droit de réclamer une meilleure reconnaissance de leur travail », ajoute Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

Les syndiqué-es du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges s’invitent au rassemblement

Montréal, 31 mai 2023 – Les grévistes du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges participaient de loin cette année aux activités du congrès de l’Association des cimetières chrétiens du Québec (ACCQ). Le cimetière Le Repos Saint-François d’Assise est l’hôte de cette 35e édition du congrès. Les membres des syndicats ont marché, drapeaux bien hauts, à travers le Repos Saint-François pour rappeler leur cause et signifier l’importance de leur lutte aux intervenantes et aux intervenants du secteur, venus des quatre coins du Québec. Plusieurs congressistes leur ont d’ailleurs exprimé leur appui.

« La question des meilleures pratiques à adopter dans l’univers des activités funéraires, notamment en matière de gestion, est le point important abordé au congrès de l’ACCQ cette semaine », rappelle Eric Dufault, président du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEEBCNDDN–CSN). « Disons que l’employeur aurait plusieurs notions à venir chercher ici, mais il a choisi de briller par son absence », conclut-il lors d’une assemblée générale tenue plus tôt aujourd’hui.

Un dépôt attendu

Pour sa part, Patrick Chartrand, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (STTCNDDN–CSN), a confirmé « qu’ils ont rendez-vous ce vendredi pour le dépôt d’une offre patronale, alors que l’employeur a préalablement refusé la proposition de règlement soumise par le conciliateur nommé au dossier. »

Respectivement sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2017 et le 31 décembre 2018, le SEEBCNDDN–CSN et le STTCNDDN–CSN se battent pour un plancher d’emploi et pour des salaires qui vont assurer un avenir viable au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges.  

À propos

En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 17 membres. Pour sa part, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN, responsable de l’entretien, rassemble environ 100 membres qui sont en grève depuis le jeudi 12 janvier 2023. 

La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Christian Dubé garde le cap sur sa réforme, la mobilisation s’élargit

En commission parlementaire, les député-es de tous les partis ont fini de recevoir les commentaires de la société civile sur le projet de loi 15 de Christian Dubé. En deux semaines, la CAQ en a assez entendu. Les organisations syndicales s’y sont exprimées et bien d’autres acteurs sont venus expliquer aux législateurs les failles qu’ils voient du projet de loi.

Alors que cette énième réforme n’a fait l’objet d’aucune consultation au préalable, des dizaines d’organismes se sont vu refuser le passage en commission parlementaire : le gouvernement n’a pas voulu prendre le temps de les ajouter au calendrier de ces consultations, car il souhaite procéder rondement pour «passer aux choses sérieuses » et adopter rapidement le projet de loi de 308 pages, comme il l’a déjà annoncé.

Télécharger le bulletin numéro 3

 

On peut penser qu’il voudra peser sur l’accélérateur à l’automne prochain afin que le projet de loi soit adopté avant la fin de l’année. La CSN travaille actuellement avec de multiples partenaires de la société civile afin de construire un mouvement capable de forcer un changement de cap à l’égard du PL 15 ainsi que de l’ensemble du plan santé de la CAQ.

LA SANTÉ ET LE BIEN-ÊTRE DE LA POPULATION NE SONT PAS UNE BUSINESS

« Ce dont nous avons besoin au Québec, c’est d’une vision collective et sociale de la santé et des services sociaux. Notre gouvernement est dirigé par une bande d’hommes d’affaires, dont le ministre de la santé lui-même. Ils doivent comprendre que nous avons besoin d’une vision progressiste et non capitaliste de la santé et des services sociaux. Ils doivent prendre en compte des déterminants sociaux afin d’agir davantage en prévention : c’est ça aussi, prendre soin de la population. Les travailleurs et les travailleuses du Québec ne doivent pas accepter ces reculs majeurs de notre filet social. Nous continuerons à militer pour un réseau universel, gratuit, équitable et accessible! Nos solutions : décentraliser, déprivatiser et démocratiser. »

— David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN

Entente de principe adoptée chez Transco, division berlines

Réunis en assemblée générale ce dimanche 28 mai, les membres du syndicat de Transco, division berlines, ont adopté à 91 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le 25 mai dernier.

« Nous avons obtenu 13,5 % d’augmentation rétroactive à septembre 2022, 9,5 % au 1er juillet 2023 et des augmentations reliées à l’indice des prix à la consommation pour les autres années, avec un minimum garanti de 2 % par année. Notre garantie d’heures passera de 185 à 200 au 1er juillet 2025, ce qui nous ajoutera un 8 % additionnel cette année-là. Sur la durée de notre nouveau contrat de travail de 6 ans, c’est près de 46 % d’augmentations au total. À la lumière du résultat du vote, nos membres sont très satisfaits de leur nouveau contrat de travail », déclare Aline Roy, présidente du syndicat.

« Les règlements actuels dans le secteur reconnaissent finalement le travail des conductrices et des conducteurs de véhicules scolaires. Pour celles et ceux qui conduisent des berlines, on parle de passer du salaire minimum à un salaire qui reconnaît enfin leur travail. Ces conditions permettront d’attirer, et surtout de retenir les travailleuses et les travailleurs qui choisissent ce secteur. Ce règlement démontre hors de tout doute que les revendications des salarié-es dans le secteur sont réalistes et que la solution mise de l’avant par la FEESP–CSN depuis des années, celle de la bonification des enveloppes budgétaires versées aux transporteurs, allait régler ce problème », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Cette entente de principe à la hauteur des demandes des membres, c’est vraiment un signe très positif que ça change actuellement dans le transport scolaire. Il n’y a toutefois pas de secret : quand les syndiqué-es sont mobilisés et se tiennent debout, leurs chances de succès sont très fortes. Nous avons soutenu leur lutte, et maintenant, nous partageons la satisfaction de leurs gains avec les membres. Tous les autres employeurs du secteur doivent donc comprendre que la nouvelle norme salariale est bien implantée et que les syndicats actuellement en négociation ou qui le seront bientôt ont des attentes calquées sur ces règlements », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus/Berline–CSN regroupe environ 135 membres affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Consultation sur les seuils en immigration : la CSN accueille la nouvelle positivement

La CSN participera à la consultation publique sur les seuils en immigration annoncée par Québec aujourd’hui et compte utiliser cette tribune pour faire part de ses préoccupations au gouvernement. Pour la centrale syndicale, l’immigration est un enjeu majeur qui concerne la survie économique et linguistique du Québec.

Par ailleurs, la présidente de la CSN, Caroline Senneville, s’inquiète de l’absence de mesures pour favoriser la francisation au travail dans l’annonce faite par le premier ministre. Pour la confédération, le gouvernement doit mettre en place des mesures obligeant la francisation en milieu et sur les heures de travail. La centrale estime que la contribution et l’implication des employeurs sont essentielles.

« Il va falloir que l’on se donne les conditions gagnantes pour réussir la francisation des nouvelles et des nouveaux arrivants, c’est une question d’égalité des chances », ajoute la présidente de la CSN.

D’après Caroline Senneville, l’intégration ne doit pas s’arrêter à la langue. « Ce qui me préoccupe, c’est aussi la façon dont on accueille les immigrantes et les immigrants une fois que ces personnes sont au Québec. De quelles conditions de travail vont-elles bénéficier ? Une fois ici, vont-elles trouver des places en garderie ? Un logement ? » a-t-elle encore soulevé.

La CSN souligne également que le gouvernement demeure toujours vague en ce qui concerne les travailleurs étrangers temporaires (TET), un sujet qui préoccupe grandement la centrale.

« Les travailleuses et les travailleurs étrangers temporaires sont majoritairement aux prises avec des permis de travail fermés qui les menottent à leur employeur et qui font d’eux les seuls employé-es à ne pas avoir la liberté de choisir pour qui ils vont travailler », conclut Caroline Senneville.

Entente de principe chez Transco, division berlines

À la suite d’une ultime séance de négociation tenue hier soir, une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus/Berline–CSN et l’employeur. Celle-ci sera bientôt présentée en assemblée générale afin que les membres se prononcent sur son contenu. La grève qui était prévue ce 26 mai est donc annulée.

Aucune entrevue ne sera accordée d’ici la tenue de l’assemblée générale.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus/Berline–CSN regroupe environ 135 membres affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une soirée de solidarité déconfinée en grand

On sentait bien, depuis le début de ce congrès, que les militantes et les militants syndicaux étaient heureux de se retrouver. Un sentiment confirmé hier lors de la soirée de solidarité du jeudi, qui fut un franc succès.

C’est dans une ambiance survoltée que plusieurs centaines de congressistes ont célébré la solidarité syndicale. Campée dans le décor épuré du Centre des sciences de Montréal, sur le bord du fleuve, la soirée a réservé bien des surprises aux participantes et aux participants.

Il fallait d’abord sustenter les troupes affamées après des heures de débat sur le budget, sur les statuts et règlements et des ovations pour le trésorier Yvan Duceppe : les congressistes ont donc eu droit à des kiosques de cuisines diverses. Une mention spéciale pour le kiosque de poutine au poulet frit, où la longueur de la file d’attente a permis aux congressistes de se raconter de long en large leurs aventures syndicales des dernières années, ce qui n’était pas mauvais étant donné que c’était le premier congrès en personne depuis la pandémie. Commentaire d’un congressiste sur ce plat de résistance national : « La poutine n’était pas très grosse, mais il faut leur donner ça, ils étaient généreux sur le fromage ! ».

Bien sûr, côté bar, tout avait été prévu. On y retrouvait des bières de la microbrasserie Archibald et de chez Labatt, syndiquées chez nous. Katia Lelièvre, troisième vice-présidente, a privilégié les produits de son alma mater, la SAQ. La compétition fut féroce chez les férus de sport de salon, qui ont pu se délier les mains aux tables de baby-foot. D’ailleurs, David Bergeron-Cyr, deuxième vice-président, a été vu rôdant autour des tables une bonne partie de la soirée pour tenter de syndiquer les petits bonhommes de plastique.

Les congressistes ont aussi eu le plaisir de découvrir une salle consacrée au karaoké, pour les ténors et les sopranos, professionnel-les ou de salon. La file d’attente pour chanter était impressionnante, et ce, dès le début de la soirée ! D’ailleurs, François Enault, premier vice-président, a taquiné le micro en interprétant la chanson Sweet Caroline, de Neil Diamond. Un clin d’œil à la présidente fraîchement réélue, Caroline Senneville ? Demandez-lui quand vous le croiserez !

La piste de danse, animée jusqu’à tard le soir – ou très tôt le matin, c’est selon – par un DJ dont l’habillement respectait le style vestimentaire de sa profession, nous a permis d’admirer les jeux de pieds de bien des congressistes.

« Les délibérations démocratiques, c’est important. Mais il faut pouvoir danser après ! », nous rappelait un congressiste croisé ce matin, les yeux petits, un très grand café à la main.

Plusieurs auront noté que la secrétaire générale, Nathalie Arguin, avait plutôt bonne voix au micro se matin. Doit-on en déduire qu’elle a été plutôt sage ?

Signe que cette soirée fut fort appréciée, plusieurs militantes et militants mentionnaient, lors d’un vox pop mené ce matin où on leur demandait le moment fort du congrès, « est-ce que je peux répondre le party d’hier ? »

Bref, une soirée parfaite pour mousser une solidarité syndicale trop longtemps confinée !

Les robots et nous

Que ce soit à l’usine d’Alcoa à Baie-Comeau ou à l’entrepôt de Jean Coutu à Varennes, les impacts de l’informatisation et de la robotisation des procédés de production se font déjà sentir. À un rythme tel qu’il devient parfois difficile de bien en évaluer les conséquences sur les emplois.

« Il n’y a pas trop de risques pour nous parce qu’on fait plus d’alliage et c’est ce qui est le plus payant », affirme Hervé Deschênes, président du Syndicat national des employé-es de l’aluminium de Baie-Comeau–CSN. Ce dernier explique que deux nouveaux procédés d’automatisation ont eu des effets bénéfiques sur la santé et la sécurité, puisqu’elles éloignent les employé-es des risques d’éclaboussures du métal en fusion et des explosions causées lors du contact entre l’eau et le métal.

Il y a notamment le robot écumeur. « Avant, ce travail était fait à bras avec une grosse louche pour enlever la croûte qui se forme sur le métal en fusion », indique le président. Cette machine en place depuis 2015 n’a pas eu de répercussions à la baisse sur les emplois.

« On a aussi la machine à gueuse, qui est une roue de coulée automatisée », explique Mathieu Nadeau, vice-président. Cette machine épargne du temps et réduit grandement, elle aussi, les risques d’éclaboussures. Le métal va directement dans le puits de coulée sans passer par le four. Cette machine remplace des emplois, mais elle ne peut pas servir à couler des alliages. Or, l’aluminerie de Baie-Comeau fabrique en grande partie des alliages.

« On passe maintenant au travail connecté, avec des IPad, ajoute Mathieu Nadeau. Dès qu’une pièce brise, la commande est immédiatement passée et le bon de travail est créé. Ça risque de coûter des emplois de planificateurs et de cadres. Les planificateurs restent pour le moment en poste, puisque le système n’est pas encore rodé. »

L’aluminerie installe également des caméras pour jauger les anodes sur les ponts roulants. Au cours du procédé, une vieille anode doit être changée par une nouvelle de la même hauteur. Encore là, l’automatisation est plus sécuritaire, mais des emplois d’opérateurs de pont pourraient être touchés.

Ce sont surtout les camions sans conducteurs qui inquiètent le syndicat. Déjà, un chariot élévateur automatique est en activité à l’aluminerie Alouette. À long terme, une centaine d’emplois seraient en jeu. « Ça fait 31 ans que je suis là et chaque fois qu’on entend parler de quelque chose, ça finit par se faire », craint Hervé Deschênes.

L’impact psychologique de l’automatisation chez Jean Coutu

 Il est plus difficile de se faire un ami en travaillant à l’entrepôt de Jean Coutu depuis l’automatisation de la préparation des commandes pour les pharmacies du groupe.

« Il y a moins de travail en équipe et plus de troubles musculosquelettiques », mentionne Audrey Benoit, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de PJC entrepôt–CSN de Varennes. Alors qu’ils étaient en équipe de deux, les employé-es travaillent dorénavant seuls. À l’aide d’un simple bouton semblable au bouton de volume d’une radio, les cadres peuvent augmenter la cadence. « C’est la machine qui dicte ton rythme », précise la présidente.

Différentes techniques d’automatisation des commandes ont déjà été mises en place. Prochaine étape ? La consolidation des commandes, qui se feront prochainement avec des bras robotisés qui déposeront la marchandise sur les palettes. D’autres projets sont également à l’étude. Le poste de magasinier sera éventuellement retiré et il y aura de 100 à 150 personnes à relocaliser. « On a de la misère à croire que personne ne perdra son emploi », affirme Audrey Benoit.

 

Des congressistes unis, la présidente Caroline Senneville réélue

C’est au palais des congrès de Montréal que se termine aujourd’hui le 67e Congrès de la CSN, où près de 2 000 participantes et participants ont pu échanger, débattre, fraterniser et identifier les priorités d’action pour les trois prochaines années. C’est également lors de ce grand rassemblement que les six membres du comité exécutif ont été reconfirmés dans leurs fonctions.

« Je suis fière d’avoir été réélue par un processus démocratique, au sein d’une centrale démocratique.

Je souhaite une CSN unie, qui parle d’une seule voix, et d’une voix forte. Je vois une CSN capable d’affronter vents et marées, une CSN leader au Québec et ailleurs. Qu’on prenne notre place, qu’on continue de changer le monde à notre manière, un jour à la fois », a déclaré Caroline Senneville.

Elle ajoute : « Les défis qui nous attendent sont nombreux, alors que la pénurie de main-d’œuvre nous frappe de plein fouet, que le gouvernement cherche à centraliser les services publics et n’écoute pas les travailleuses et les travailleurs et que le patronat se fait trop souvent tirer l’oreille pour offrir des conditions décentes à ses employé-es. C’est pour toutes ces raisons que le congrès a voté en faveur d’un budget qui nous permet de continuer à être combatifs, comme l’est l’ADN de notre organisation. Nos membres méritent d’obtenir les meilleures conditions de travail possible, et nous leur donnerons les moyens de le faire. »

Les congressistes ont eu de nombreuses occasions de réfléchir et de s’exprimer, que ce soit lors des ateliers de discussion sur la transformation du monde du travail et le développement du rapport de force, en séance plénière ou lors des dîners-causeries. Les personnes qui se sont exprimées se sont montrées très satisfaites de l’ambiance du congrès, de la qualité des préparatifs, des occasions de prise de parole et de l’écoute du comité exécutif.

« On souhaite continuer notre travail en mode inclusif, combatif, ouvert, présent. Nous serons là pour porter la parole des 330 000 membres de la CSN sur toutes les tribunes », conclut la présidente.

 Le comité exécutif de la CSN 2023-2026 :

Caroline Senneville, présidente
Nathalie Arguin, secrétaire générale
Yvan Duceppe, trésorier
François Enault, 1er vice-président
David Bergeron-Cyr, 2e vice-président
Katia Lelièvre, 3e vice-présidente