Décès de l’ancien président de la CSN, Marc Laviolette

C’est avec une profonde tristesse que la CSN a appris, ce matin, le décès de Marc Laviolette, ancien président de la CSN. Les membres du comité exécutif de la CSN tiennent à exprimer leurs plus sincères condoléances aux membres de sa famille, notamment à son fils Alexandre Boileau-Laviolette, actuel président de la Fédération du commerce (FC-CSN), à ses proches, ainsi qu’à l’ensemble des militantes et militants qui l’ont côtoyé tout au long de son riche parcours syndical.

« C’est un grand deuil aujourd’hui pour l’ensemble du mouvement syndical, déclare la présidente de la CSN, Caroline Senneville. L’engagement de Marc Laviolette envers la classe ouvrière, et plus particulièrement envers les enjeux de santé et de sécurité dans les milieux de travail, doit être souligné. Son franc-parler et sa proximité avec les travailleuses et travailleurs partout au Québec ont fait de lui un militant syndical exemplaire, toujours prêt à défendre les droits des personnes les plus vulnérables. Le drapeau de notre siège social à Montréal sera d’ailleurs mis en berne pour honorer sa mémoire et son passage parmi nous ».

Parcours syndical

Originaire du Suroît, Marc Laviolette a débuté sa carrière syndicale dans les années 1970 comme organisateur communautaire et président du syndicat du CLSC de la Seigneurie de Beauharnois, avant de devenir opérateur à l’usine Expro de Salaberry-de-Valleyfield en 1978, puis président du Syndicat national des produits chimiques de Valleyfield (SNPCV–CSN), de 1986 à 1994.

Durant les mêmes années, Marc Laviolette est également vice-président de la Fédération de la métallurgie de la CSN. De 1994 à 1999, il occupe la fonction de troisième vice-président de la Confédération, avant de succéder à Gérald Larose à la présidence de la CSN en 1999, rôle qu’il occupera jusqu’en 2002.

Santé et sécurité du travail

Tout au long de son parcours syndical, les enjeux de santé et de sécurité du travail ont toujours été au cœur de l’engagement et de l’action syndicale de Marc Laviolette. Ce sont d’ailleurs les multiples batailles menées par son syndicat local qui ont amené le juge René Beaudry, en 1983, alors président de la Commission d’enquête sur les conditions de santé et de sécurité des établissements de la compagnie Les produits chimiques Expro de Salaberry-de-Valleyfield, à reconnaître l’apport indispensable des travailleuses et des travailleurs dans l’organisation du travail et dans la gestion des enjeux de SST. Dans son rapport, le juge reprenait 80 % des revendications initialement formulées par le syndicat local.

Engagement souverainiste

Parallèlement à son militantisme syndical, Marc Laviolette a également été un ardent défenseur du projet d’indépendance du Québec en s’impliquant notamment au Parti québécois et en participant à la création du mouvement des Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre (SPQ Libre).

Rejet des dernières offres patronales à 98 % et lock-out chez Autobus des Cantons

Le 20 juin au soir, malgré la menace de lock-out à l’encontre des syndiqué-es, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN a rejeté à 98 % les dernières offres de Sogesco par voie de scrutin secret. Le syndicat avait reçu la menace d’un lock-out le 18 juin dernier.

« Sogesco poursuit sa stratégie visant à appauvrir durablement ses salarié-es. Voyant que ses dernières offres pitoyables et inacceptables ont été rejetées par le syndicat, l’entreprise déclenche un lock-out le 21 juin, dernière journée de travail. Ce lock-out privera d’assurance-chômage les chauffeuses et les chauffeurs pour tout l’été. On comprend pourquoi Sogesco est la championne des bris de service et il est clair que ses problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre vont perdurer », déclare Carole Laplante, présidente du secteur transport scolaire.

Rappelons que tous les contrats des transporteurs scolaires ont été majorés de 15 à 30 % à l’automne 2022 et qu’une partie de ces sommes devait servir à augmenter les salaires de celles et ceux qui conduisent les véhicules scolaires.

« Nous dénonçons ce lock-out méprisable et condamnable. En plus de ne pas respecter le préavis de sept jours que le syndicat doit observer, ce lock-out prive les élèves de transport le 21 juin. Sogesco cherche la confrontation en ne redonnant pas les sommes publiques que l’entreprise a pourtant reçues du gouvernement, mettant également en péril le transport scolaire à Sherbrooke. De plus, l’entreprise agit en voyou en privant les salarié-es de leur assurance-chômage, ce qui les maintiendra sans salaire cet été, en plus de garantir un mauvais climat de travail à l’automne », ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

« À deux reprises, en février 2023 et le 3 mai 2024, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a lui-même déclaré sur la place publique que les chauffeuses et chauffeurs [devaient] avoir leur juste part, précise Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN. Or, Sogesco ne respecte pas cette logique. Elle garde cet argent pour gonfler ses profits et les salaires de ses dirigeants et elle persiste à vouloir offrir des salaires en deçà de ceux qui sont actuellement offerts sur le marché de l’emploi. C’est la population de Sherbrooke qui en paie encore le prix. Que Sogesco comprenne bien la situation qu’elle a engendrée : en septembre, il n’y aura pas de transport scolaire fonctionnel chez Autobus des Cantons. »

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN rassemble environ 60 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Entente acceptée aux Autobus de l’Estuaire

Réunis en assemblée générale le 19 juin au soir, les membres du Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-aux-Outardes–CSN ont adopté à 90 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe récemment intervenue avec leur employeur.

« Sur une période de trois ans, notre nouveau contrat de travail fait passer notre taux horaire actuel de 20,24 $ de l’heure à 22,00 $ rétroactivement au 1er juillet 2022, puis à 22,50 $ au 1er juillet 2023. En plus de ces augmentations, un montant forfaitaire de 1 000 $ pour l’année 2024-2025 s’ajoutera. Nous avons obtenu l’équité concernant les dix journées mobiles pour toutes et tous. Nous avons également eu une augmentation des allocations de dépenses journalières et davantage de budget pour nos libérations syndicales. Les membres sont donc satisfaits de leur nouveau contrat de travail », souligne Mario Ouellet, président du syndicat.

« Je salue le courage, la détermination et la lutte exemplaires des membres dans un contexte de négociation très difficile. Ce n’est jamais simple ni facile de faire face à un employeur qui lance des menaces de lock-out en pleine table de négociation. Vu le contexte, il est clair que les membres sont allés chercher le maximum qu’ils pouvaient obtenir », ajoute Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN.

« Il y a quelque chose de brisé dans les négociations avec les grosses entreprises du transport scolaire. Celles-ci peuvent être des championnes des bris de service liés aux arrêts de travail. C’est le cas de Sogesco, qui perturbe le service aux parents et à leurs enfants, alors qu’elle continue d’obtenir des contrats des centres de services scolaires. La lutte de ces femmes et de ces hommes pour un salaire décent est noble et nous sommes très fiers d’avoir été à leurs côtés. Nous le resterons pour les combats à venir », conclut Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

À propos

Le syndicat regroupe 17 membres travaillant pour les Autobus de l’Estuaire inc. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats et 5 500 membres sur tout le territoire de la région.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Shawinigan : La CSN manifeste contre la privatisation du réseau de la santé

Plusieurs centaines de militantes et de militants de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) se sont rassemblés devant le bureau de la députée de Laviolette–Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif, pour manifester contre la privatisation croissante du réseau de la santé.  

«Le réseau public de la santé du Québec est un modèle qui a fait notre fierté pendant des générations. En ouvrant la porte au privé comme le gouvernement le fait, il démantèle les institutions que les bâtisseurs de la Révolution tranquille ont mis en place», explique Caroline Senneville, présidente de la CSN, à quelques jours de la Fête nationale. 

Réunies en instance à Shawinigan, plusieurs centaines de membres de la CSN ont marché dans les rues de la ville pour se rendre devant le bureau de circonscription. La semaine dernière, quelques milliers de manifestantes et de manifestants ont protesté contre la privatisation du réseau de la santé à Drummondville et à Saguenay.  

«Depuis l’adoption sous bâillon de la réforme Dubé, l’opposition face à cette vision centralisatrice laissant place au privé s’organise partout au Québec. Ainsi, la CSN et la société civile se feront voir sur le terrain tout l’été. Le gouvernement peut être certain qu’on ne lâchera pas le morceau», explique Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec. 

Dans les derniers mois, la création de l’agence Santé Québec et la nomination de sa direction ont particulièrement soulevé la critique dans l’espace public. La PDG et la présidente du conseil d’administration proviennent toutes les deux du secteur privé. Par conséquent, des organisations comme la CSN s’inquiètent de l’instauration d’une vision managériale calquée sur le privé et s’implantant dans le réseau public. 

Grève de 24 h dans deux scieries de Produits Forestiers D&G

Faute d’avancées significatives à la table de négociation, les syndicats des travailleurs des scieries des Produits Forestiers D&G sont en grève pour 24 h à compter de 5 h du matin le mercredi 12 juin. Les établissements concernés sont ceux de Saint-Côme-Linière et de Sainte-Aurélie.

« L’employeur fait du surplace à la table de négociation depuis plusieurs semaines. C’est clair qu’il ne nous prend pas au sérieux malgré un mandat de grève adopté à 93 %. Encore hier, le syndicat de Sainte-Aurélie était en négociation et la partie patronale a maintenu ses positions. Nous avons donc le regret d’annoncer une première séquence de grève de 24 h », déclarent les représentants syndicaux des deux scieries.

Rappelons qu’un arrêt de travail pourrait avoir des impacts importants sur les autres établissements du groupe D&G dans la région. L’approvisionnement pourrait en être affecté, venant diminuer, voire arrêter le travail prévu dans les autres installations.

« L’objectif n’est pas et n’a jamais été de faire la grève à tout prix. Fondamentalement, le but est d’obtenir un bon règlement et la meilleure convention collective possible pour les travailleurs. On va mettre toutes les énergies qu’il faut pour les soutenir, qu’ils atteignent leurs objectifs et obtiennent le respect nécessaire à la conclusion d’une entente satisfaisante », ajoute Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

D’autres journées de grève sont à prévoir si l’employeur ne change pas de posture aux tables de négociation. Rappelons qu’il s’agit d’une négociation coordonnée, la première de leur histoire.

À propos

Le Syndicat des travailleurs de scieries–CSN et le Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN regroupent environ 200 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelque 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs publics et privés. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats.

Le STT d’Amcor–CSN accepte l’entente de principe

Ce lundi 10 juin en après-midi, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’Amcor–CSN a accepté à 83 % par voie de scrutin secret l’entente de principe intervenue avec leur employeur le 31 mai dernier.

« Nous avons obtenu les augmentations salariales suivantes : 1,75 $ l’heure pour la première année, 2,75 % pour la deuxième, la troisième et la quatrième année avec une clause de protection de l’IPC et 1,20 $ l’heure pour la cinquième année. Nous toucherons également une rétroactivité salariale de 2000 $ versée à chaque salarié-e à l’emploi le 1er janvier 2024 et toujours à l’emploi le 10 juin 2024. Nos vacances sont également bonifiées avec, entre autres, l’ajout d’une sixième semaine après 25 ans de service rétroactivement au 1er mai 2024. Nous aurons également un congé mobile par année à partir du 1er janvier 2025 », déclare la présidente du syndicat, Stéphanie Boulay.

« Au nom de la FIM, je salue le travail acharné du syndicat qui vient tout juste d’accepter leur nouvelle convention collective dont les membres peuvent être fiers. Leur lutte pour obtenir de meilleures conditions de travail a porté ses fruits et nous sommes également fiers et satisfaits pour eux », souligne Jérémy Temes-Dubé, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

« Je tiens à féliciter les membres du syndicat qui ont eu le courage de se battre pour obtenir leur dû. Amcor a finalement compris que, pour attirer de nouveaux employé-es et les retenir, il lui fallait proposer des conditions comparables à celles offertes dans la région. Et ce sera certainement un avantage dans le cadre du développement de leur seconde usine, à Granby », conclut Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amcor–CSN regroupe 97 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, qui compte plus de 320 syndicats affiliés représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le domaine industriel québécois. Le Conseil central de la Montérégie–CSN rassemble plus de 31 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 205 syndicats provenant de toutes les fédérations de la CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe acceptée chez Autobus Voltigeurs

Réunis en assemblée générale ce 10 juin au matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN ont adopté, par voie de scrutin secret à 77 %, l’entente de principe récemment intervenue avec leur employeur.

« Avec une garantie de 20 heures par semaine, notre taux horaire passera à 26,50 $ l’heure, rétroactif au 1er juillet 2023, puis à 27 $ en 2024 et enfin, à 27,50 $ en 2025. Nous toucherons également un boni de 500 $ à la signature. Relativement aux voyages spéciaux, malgré la demande de recul de l’employeur, nous avons maintenu le taux à 30 % pour les voyages sous les 300 $ et à 28 % pour ceux qui dépassent ce seuil. En tout, nous avons obtenu environ 20 % d’augmentation rétroactive et 24 % sur les trois ans de la nouvelle convention collective », déclare Jean-Guy Picard, président du syndicat.

« Ce fut une négociation vraiment difficile. Le résultat que nous connaissons aujourd’hui est le fruit d’une lutte ardue menée auprès d’un employeur qui ne voulait pas délier les cordons de la bourse pour bien rémunérer ses salarié-es. Je salue la résistance du syndicat qui s’est tenu debout, jusqu’à l’obtention de son règlement », ajoute Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN.

« Pour nous, que des chauffeuses et chauffeurs soient obligés de se battre ainsi pour obtenir la juste part de l’argent public que Sogesco a pourtant reçu, ce n’est ni logique ni responsable. Au nom de la fédération, je désire transmettre toute mon admiration et mon respect aux membres du syndicat qui ont mené cette bataille », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN rassemble 38 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 19 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale.

Le financement des universités accaparé par quelques domaines

La CSN salue l’augmentation du financement du réseau de l’Université du Québec. Le financement, qui est davantage axé sur la mission plutôt que sur le nombre d’étudiantes et d’étudiants inscrits, est tout de même un pas dans la bonne direction.

La nouvelle politique de financement des universités annoncée par la ministre Pascale Déry consacre toutefois trop d’argent à des bourses et des primes par diplômé-e dans les domaines jugés prioritaires. Or, selon l’avis de plusieurs universités, ces bourses n’ont pas permis d’attirer de nouvelles inscriptions.

 CITATIONS 

 « Plutôt que de gaspiller des centaines de millions pour tenter de produire plus de diplômé-es dans les domaines prioritaires, le gouvernement devrait mieux financer la mission globale des universités et éviter de couper d’un côté pour investir davantage dans l’autre. L’inflation a frappé l’ensemble des universités, pas juste quelques départements. »

 Caroline Senneville, présidente de la CSN 

Pour consulter la plateforme de la CSN en éducation et en enseignement supérieur : https://bit.ly/3EAf0PY 

 « Le gouvernement Legault est obnubilé par l’industrie et l’assujettissement des universités à ses besoins. Cette vision réductrice et dirigiste de l’enseignement supérieur met en péril l’équilibre des savoirs, la recherche et l’autonomie des établissements, tout en augmentant les inégalités. Les universités nécessitent un meilleur financement global, pour que tout le Québec gagne. »

 – Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) 

 

« En ciblant des domaines prioritaires pour le financement, le gouvernement limite les choix budgétaires que peuvent faire les universités. Nous craignons que le personnel de soutien dans les universités, pourtant essentiel au bon fonctionnement de ces institutions, fasse les frais de ces décisions difficiles. Le gouvernement doit prioriser un financement global des universités. »

 – Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) 

 

« Verser des primes aux universités pour chaque personne inscrite ou diplômée dans certains domaines que le gouvernement juge prioritaires incitera les établissements à réduire leurs investissements dans d’autres domaines ou même à diminuer le nombre de programmes offerts. Ça ouvre la voie à un système d’enseignement supérieur à deux vitesses, où l’on déroule le tapis rouge pour les domaines prioritaires alors que la qualité de l’enseignement en souffre dans les autres domaines. »

–  Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) 

 

 À propos 

 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 45 000 membres dans le secteur de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations. 

 

La FEESP–CSN représente près de 40 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

 

La FNEEQ–CSN regroupe quelque 37 000 professeurs, chargé-es de cours ainsi que tutrices et tuteurs, principalement en enseignement supérieur.

 

La FP–CSN représente plus de 700 professionnel-les du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université. 

 

Entente de principe acceptée chez Autobus Camille Mailloux

Réunis en assemblée générale le 7 juin, les membres du Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN, salarié-es des Autobus Camille Mailloux RDL, ont adopté à 90 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue cette semaine.

« D’une durée de cinq ans, notre nouvelle convention collective prévoit une augmentation globale de 18 % qui se décline ainsi, dès la signature : 20 % pour les horaires de deux sorties (25 heures) et 10 % pour les horaires de trois sorties (31 heures), incluant une rétroaction au 1er juillet 2023. Pour les années suivantes, les ajustements salariaux annuels seront basés sur l’indexation versée par le centre de services scolaire », déclare le président du syndicat, Martin Plourde.

« Les membres du syndicat sont satisfaits de leur nouveau contrat de travail même s’il leur a fallu déclencher un conflit pour parvenir à l’obtenir. Ça n’a pas été simple ni facile de négocier avec Sogesco. L’important pour nous, comme nous l’avons toujours dit, c’est le retour à la normale du service aux élèves et aux parents », ajoute Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

« Au nom de la fédération, je désire saluer la lutte exemplaire menée par les chauffeuses et les chauffeurs qui se sont tenus debout face à leur employeur pour obtenir leur nouveau contrat de travail », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Le Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN rassemble 40 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8600 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière aux Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privés, publics ou parapublics.

Envoi des avis de grève au ministère du Travail

Ce vendredi 7 juin au matin, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) ont envoyé leurs avis de grève au ministère du Travail afin de déclencher trois séquences de grève au mois de juillet. En mai, les trois syndicats ont adopté une banque illimitée de jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Nos négociations piétinent inutilement du fait que nous attendons toujours que le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) donne des mandats sur les clauses à incidences salariales à la Société des traversiers du Québec (STQ), précise Patrick Saint-Laurent, porte-parole des trois syndicats. Nous serons donc en grève durant les périodes suivantes : pour la traverse de Québec–Lévis, il y aura grève du 5 au 15 juillet alors que pour celle de Matane–Baie-Comeau–Godbout, les dates sont du 22 au 26 juillet pour les salarié-es à terre, puis du 29 juillet au 2 août pour celles et ceux sur le navire. »

« L’employeur est récemment arrivé à la table de négociation avec de nouvelles demandes complètement farfelues qui émanent du SCT. Pour nous, ces demandes nous éloignent d’un règlement que nous espérons rapide. Après avoir réglé avec la majeure partie des salarié-es de l’État, il serait temps que le Secrétariat du Conseil du trésor donne des mandats clairs à la STQ et à son équipe de négociateurs pour en arriver à une entente dès que possible », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

« Sans convention collective depuis le 1er avril 2023, les membres sont plus que jamais mobilisés et déterminés. Avec le Festival d’été de Québec et les vacances qui arrivent à grands pas, un moment de l’année où l’achalandage est très élevé sur les navires, le gouvernement a intérêt à redoubler d’ardeur pour régler cette négociation, à défaut de quoi les traversiers resteront aux quais », poursuit Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Après plus d’une douzaine de rencontres, la Société des traversiers du Québec (STQ) ne semble toujours pas pressée de régler les négociations et la patience des travailleuses et travailleurs a des limites. Comparativement à plusieurs employé-es de l’État, ils accusent un retard salarial historique et s’attendent donc à une bonification substantielle. Les demandes à incidences salariales des syndicats sont connues de la STQ, mais nous attendons toujours les leurs, qui arriveront du SCT », conclut Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent à Matane et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les syndicats de l’Estrie et de La Sapinière adoptent leurs ententes de principe respectives

Ce jeudi 6 juin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN et du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN ont tous deux voté en faveur de leurs ententes de principe respectives lors d’assemblées générales.

« Aux Autobus de l’Estrie, nos taux horaires vont passer de 25,99 $ à 31,06 $ en 2027. Les membres ont exprimé leur satisfaction liée à ces nouveaux paramètres salariaux à hauteur de 79 % en assemblée générale, ce qui est tout de même un résultat convenable vu le lock-out imposé par l’employeur », souligne Darian Ramirez, président du syndicat.

« Pour notre part, le salaire horaire passera de 26,27 $ à 32,14 $ en 2028. Nos membres ont entériné l’entente de principe à 72 % en assemblée générale, cet après-midi. Les menaces de perte de circuits et le lock-out de l’employeur expliquent ce résultat », déclare Stephen P. Gauley, président du syndicat des Autobus La Sapinière.

« Je salue le courage et la détermination des membres dans un contexte de négociation très difficile. Ce n’est jamais simple ni facile de faire face à un employeur qui agit de la sorte et, vu le contexte, il est clair que les membres sont allés chercher le maximum qu’ils pouvaient », conclut Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN rassemble 30 membres et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN en regroupe 63. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Drummondville : la CSN manifeste contre la privatisation du réseau de la santé

Plusieurs centaines de militantes et de militants de la CSN se sont rassemblés devant le bureau du député de Drummond–Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, pour manifester contre la privatisation croissante du réseau de la santé.  

« La session parlementaire tire à sa fin, mais le mouvement CSN ne prend pas de vacances. Nous serons sur le terrain tout l’été pour sensibiliser les Québécois et Québécoises aux effets négatifs de la privatisation de notre réseau de la santé et des services sociaux », explique Pascal Bastarache, président du Conseil central Cœur-du-Québec. 

Réunies en instance à Drummondville, la Fédération du commerce (FC–CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) étaient sur place. Une importante délégation de militantes et de militants du secteur de l’hôtellerie, présentement en négociation coordonnée, étaient notamment présents.  

« Depuis l’adoption sous bâillon de la réforme Dubé, la CSN a décidé d’augmenter d’un cran la mobilisation contre la privatisation, partout sur le territoire du Québec. On n’a jamais vu un gouvernement aussi enclin à faire appel au privé et ça ne doit pas passer inaperçu », ajoute Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui défend le bienfondé d’un réseau de la santé vraiment public. 

Une manifestation avait lieu en parallèle à Saguenay, où plusieurs autres centaines de militantes et militants de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) étaient réunis.  

Saguenay : la CSN manifeste contre la privatisation du réseau de la santé

Plusieurs centaines de militantes et de militants de la CSN se sont rassemblés devant une clinique de santé privée du groupe Biron, sur le boulevard du Royaume, pour manifester contre la privatisation croissante du réseau de la santé.  

« Comme clinique privée, le groupe Biron fait partie du problème, pas de la solution.  Nous sommes de plus en plus préoccupés par la place croissante qui est laissée au privé en santé. La nomination récente de Geneviève Biron, l’ancienne dirigeante du groupe Biron, est loin de nous rassurer », explique Manon Tremblay, présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN. 

Réunies en instance à Chicoutimi, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) étaient notamment sur place. 

 « Depuis l’adoption sous bâillon de la réforme Dubé, la CSN a décidé d’augmenter d’un cran la mobilisation contre la privatisation, partout sur le territoire du Québec. On n’a jamais vu un gouvernement aussi enclin à faire appel au privé et ça ne doit pas passer inaperçu », ajoute Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui défend le bienfondé d’un réseau de la santé vraiment public.  

Une manifestation avait lieu en parallèle à Drummondville, où plusieurs autres centaines de militantes et militants de la Fédération du commerce (FC–CSN) et de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) étaient réunis.  

La direction de la SAQ doit avoir les coudées franches pour négocier, demande la CSN

Une manifestation devant la succursale de la SAQ d’Arvida, à Saguenay, a rassemblé des dizaines d’employé-es et de membres de la CSN, en fin de journée. Les manifestantes et les manifestants déplorent qu’après un an et demi de pourparlers, la direction de la SAQ n’ait toujours pas le mandat du gouvernement pour aborder les enjeux financiers reliés à cette négociation.

La présidente du syndicat représentant les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, Lisa Courtemanche, a dénoncé la lenteur des travaux. « Après un an et demi de discussion, le volet normatif n’est toujours pas réglé. On est encore à discuter de la façon de stabiliser nos horaires de travail. Moindrement que l’on tente de s’attaquer à la précarité qui affecte nos membres, on nous répond que c’est de l’ordre financier. »

La vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton, a demandé au gouvernement d’octroyer les mandats nécessaires à la direction de la SAQ afin que cette négociation puisse progresser. « On le constate à plusieurs tables de négociation du secteur parapublic : les tables sont bloquées. Les employeurs ajoutent de nouvelles demandes ou indiquent carrément qu’ils n’ont pas les mandats de la part du gouvernement. Maintenant que les conventions collectives du secteur public sont sur le point d’être signées, il n’y a plus aucune raison pour que la SAQ n’obtienne pas du gouvernement toute la latitude nécessaire pour convenir d’une entente satisfaisante », a souligné la dirigeante syndicale.

La vice-présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Marie-Pier Ouellet, était également présente à la manifestation. « C’est près de 70 % des employé-es de la SAQ qui travaillent à temps partiel et sur appel, et qui ne savent jamais quand ni combien d’heures, ils pourront travailler à la prochaine séquence de paye », a-t-elle tenu à rappeler. « Attendre sept années avant d’avoir accès à des assurances ou douze ans pour avoir un poste régulier, ça n’a aucun bon sens en 2024, encore moins quand tu travailles pour l’État québécois. »

Avenir des emplois

Dans le cadre de la présente négociation, le syndicat des employé-es de la SAQ désire notamment améliorer l’accès du personnel à la formation, augmenter le nombre de conseillers en vin et maintenir le nombre de coordonnateurs en succursale afin de renforcer le service à la clientèle.

Le personnel souhaiterait également pouvoir préparer en magasin les commandes passées sur Internet. À cet effet, le syndicat reproche à la direction son entêtement à concentrer dans son centre de distribution de Montréal la préparation des commandes pour l’ensemble du Québec ; centralisation responsable des délais de livraison de cinq jours et des résultats décevants des ventes effectuées en ligne.

Par ailleurs, la partie syndicale dénonce que la direction cherche à faciliter la fermeture de succursales de la SAQ en région afin de les remplacer par des permis privés d’agence. En plus de constituer un recul des emplois, une telle mesure viendrait miner l’offre à la clientèle en région, estiment les employé-es.

À propos

Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe quant à lui quelque 100 syndicats représentant, sur une base régionale, plus de 15 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, publics et privés. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Manifestation du SAPSCQ–CSN pour exprimer son ras-le-bol du TSO

En ce 3 juin au matin, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (CSN) a manifesté son exaspération à l’égard du temps supplémentaire obligatoire (TSO) qui leur est imposé et qui est devenu une norme administrative dans le milieu carcéral du Québec.

« Depuis ce matin, les policiers n’accompagnent plus les détenus à la cour municipale de la Ville de Québec. Cette tâche est désormais sous la responsabilité des agents en services correctionnels (ASC) du SAPSCQ–CSN, sans aucun ajout de main-d’œuvre pour y répondre, dénonce Mathieu Lavoie, président du syndicat. Alors que nous sommes en négociation avec le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) et que l’enjeu majeur du TSO est au centre de nos priorités depuis longtemps, cette nouvelle mesure vient ajouter de la pression sur les agents qui ne peuvent pas, légalement, refuser ces heures imposées. Nous manifestons notre ras-le-bol au gouvernement ce matin et si rien n’est fait pour que ça change, il est clair pour nous que la situation va dégénérer ».

« Les représentants de l’employeur utilisent le TSO – aussi appelée le gel –, une mesure déployée pour les urgences, pour pallier des remplacements qui n’ont rien d’urgent. Ça oblige les ASC à effectuer plus d’un quart de travail, ce qui occasionne plusieurs problèmes qui les affectent. Entre autres, ça mine le moral et la santé psychologique des membres en plus de causer des problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre, souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Il y a actuellement environ 300 postes vacants dans nos établissements et environ 105 ASC ont quitté leur emploi en 2023. Malgré l’obligation de l’employeur d’engager 240 recrues par année, environ 50 % d’entre elles ne restent pas à l’emploi. »

« La négociation du secteur public étant terminée, nous pressons le SCT de prendre très au sérieux cet enjeu du TSO qui mine la sécurité des ASC et, plus largement, celle du public. Il s’agit d’une question de santé et de sécurité et l’employeur a des responsabilités légales à cet égard, précise François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Nous savons également que la question salariale sera cruciale dans cette négociation. Pour attirer et retenir ses travailleuses et ses travailleurs, l’employeur doit également leur offrir de bonnes conditions de travail, dont des horaires qui respectent leur vie personnelle ».

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Estrie : deux syndicats du transport scolaire en lock-out

Ce lundi 3 juin au matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN et du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN se sont présentés au travail et ont constaté que Transdev a bel et bien déclenché le lock-out annoncé.

« Aux Autobus de l’Estrie, la dernière offre salariale est toujours loin des objectifs votés par les membres. Le comité de négociation a informé l’employeur que nous allions consulter nos membres et que ce serait eux qui voteraient pour l’acceptation ou le refus de celle-ci. Considérant que notre grève a pris fin vendredi et que nous sommes prêts à retourner au travail ce matin, nous avons tendu la main à l’employeur, en lui demandant de lever son lock-out pour éviter davantage d’inconvénients aux parents et aux élèves, ce qu’il a refusé », souligne Darian Ramirez, président du syndicat.

« Hier matin en assemblée générale, nous avons à nouveau rejeté les dernières offres de Transdev et nous avons rapidement envoyé une hypothèse de règlement afin d’éviter le lock-out, nous aussi. Nous n’avons reçu aucune réponse, même si nous savons que l’employeur a l’argent pour satisfaire favorablement aux demandes. Devant ce cul-de-sac, nous demandons également la conciliation dès aujourd’hui », déclare Stephen P. Gauley, président du syndicat des Autobus La Sapinière.

« Malgré certaines avancées, Transdev refuse de reconnaître pleinement les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements au Québec prouvent enfin la reconnaissance du difficile travail des conductrices et des conducteurs, ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). À l’automne 2022, tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et une part de cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus. »

« Depuis le début des négociations, Transdev ne manque pas d’imagination pour tricoter des offres qui se ressemblent toutes, ajoutant et enlevant des sommes qui ne bonifient en rien les conditions de travail et salariales de l’ensemble de ses employé-es. Les chauffeuses et chauffeurs savent très bien compter et tout ce niaisage ne fait que nourrir la colère des deux syndicats qui attendent des offres acceptables, vu tout l’argent que Transdev reçoit du gouvernement depuis l’automne 2022 », conclut Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN rassemble 30 membres et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN en regroupe 63. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Hydro-Québec doit reprendre le secteur éolien en main

La CSN estime que le modèle de développement du secteur éolien au Québec est intenable dans sa forme actuelle et salue l’ouverture d’Hydro-Québec à le remettre en question.

« Il est temps qu’Hydro-Québec reprenne le contrôle du développement de l’éolien pour que celui-ci soit en phase avec le développement économique et facilite l’acceptabilité sociale des projets », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN. Il est en effet souhaitable de favoriser les meilleurs gisements de vents qui sont situés aux endroits qui conviennent le mieux à la population, aux Premières Nations, au réseau de transport et aux besoins en électricité. Un promoteur privé proposera plutôt des projets en fonction de ses moyens limités, tant en ce qui a trait à l’accès aux terrains qu’aux taux d’intérêt, plus élevés que ceux dont dispose Hydro-Québec.

Les revenus générés pour l’État sont au nombre des avantages de la reprise du contrôle des projets éoliens par Hydro-Québec. Les profits de la société d’État iront en effet au gouvernement ou au développement du réseau, ce qui n’est pas le cas au privé. Une récente étude de l’IREC a d’ailleurs montré que l’énergie éolienne privée sous forme d’appels d’offres a coûté 6,09 G$ aux Québécoises et aux Québécois ! C’est autant d’argent qui ne pourra pas aller au trésor public. La CSN souhaite donc la fin des appels d’offres pour de la production privée et s’inquiète de la participation du secteur privé dans certains projets qui semblent toujours faire partie du plan d’Hydro-Québec.

Éoliennes fabriquées au Québec

« La remise en place d’Hydro-Québec aux commandes faciliterait l’achat d’équipement fabriqué au Québec en plus gros volume », ajoute la présidente de la CSN. Créer le maximum de bons emplois chez nous dans un secteur d’avenir serait judicieux.

Des rumeurs de privatisation

 La CSN tient par ailleurs à mettre en garde le gouvernement et la population contre les risques liés à la privatisation de la distribution et du transport de l’électricité, laquelle pourrait figurer dans le projet de loi sur l’Énergie du ministre Fitzgibbon, attendu sous peu.

L’un des objectifs de la création d’Hydro-Québec était de pouvoir distribuer de l’électricité partout au Québec et au même prix. La création de réseaux privés parallèles risque d’engendrer des écarts de prix et de priver Hydro-Québec des contrats les plus payants. Cela se ferait au détriment de ses clients, particuliers et entreprises, qui ne s’impliqueront pas dans les projets énergétiques. Ces derniers devront continuer de payer pour assurer un service dans les zones moins rentables. « Il est essentiel de continuer à approvisionner nos industries déjà en place et de permettre à toutes de se développer à un coût avantageux », conclut Caroline Senneville.

À propos 

 Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN représente des travailleuses et des travailleurs dans la fabrication de pièces d’éoliennes.

Rémunération des médecins: la CSN réclame un véritable débat de fond

La Confédération des syndicats nationaux invite le gouvernement à évaluer le statut et le mode de rémunération des médecins, à l’occasion de la négociation en cours avec les omnipraticiens, et ce, dans l’objectif de renforcer le réseau public de santé et de services sociaux.

« C’était une erreur dès la création du régime public de ne pas avoir pleinement intégré les médecins et d’avoir maintenu leur statut de travailleurs autonomes, explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville.» C’est en effet parce que les médecins sont des travailleurs autonomes qu’on se retrouve à devoir périodiquement négocier avec eux l’organisation et l’accès aux soins et aux services pour l’ensemble de la population. À cela, s’ajoute le fait que les médecins sont majoritairement rémunérés à l’acte de sorte que l’on se retrouve aujourd’hui avec une multiplication des tarifs et des incitatifs financiers de toutes sortes. Plus de 11 000 actes sont codifiés ! « On en perd de vue l’objectif principal : assurer à toutes les Québécoises et les Québécois l’accès aux soins et aux services dont ils ont besoin », poursuit-elle.

La première ligne des services de santé et de services sociaux est pratiquement entièrement entre les mains des médecins autonomes qui travaillent dans les GMF, lesquels sont des entreprises privées dont il faut rediscuter le financement et l’accessibilité. C’est compliqué, c’est lourd, ça ouvre la voie à la médecine entrepreneuriale en plus de perdre les citoyennes et citoyens dans les dédales administratifs. On se retrouve aussi avec des cliniques médicales qui ne fonctionnent que durant les jours la semaine. Pourtant, il y a déjà sur l’ensemble du territoire, des établissements qui ont tout pour être la porte d’entrée générale à toute la population : les CLSC.

La CSN demande une révision du statut et du mode de rémunération des médecins dans un souci d’efficacité et de saine gestion des fonds publics. L’objectif devrait être de reprendre le contrôle public sur l’organisation de la première ligne en santé et services sociaux.

Pour la CSN, c’est la clé de voûte pour assurer la pérennité du réseau public et l’accessibilité aux soins et services pour l’ensemble de la population. La véritable solution n’est pas de créer sans cesse de nouveaux tarifs pour de nouveaux actes. Au contraire, la CSN considère que l’État doit reprendre ses responsabilités en mettant de l’avant une vision globale, notamment en faisant appel à d’autres professionnel-les de la santé et des services sociaux. Ces derniers peuvent contribuer activement à la santé globale d’une population selon une approche d’interdisciplinarité.

« À qui servent les valses perpétuelles entre les associations de médecins et le gouvernement ? questionne Caroline Senneville. Certainement pas aux Québécoises et aux Québécois qui veulent avoir accès aux services ! Pendant qu’on ignore le fond du problème – le mode de rémunération des médecins –, le privé se frotte les mains, y voyant une occasion d’en tirer des profits. Ce dont nous avons besoin collectivement, ce sont des mesures concrètes qui garantiront à toutes les Québécoises et tous les Québécois un réseau vraiment public. »

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN compte plus de 125 000 membres dans le réseau public de santé et de services sociaux, de toutes les catégories de personnel.

Les responsables de service de garde en milieu familial manifestent devant le ministère de la Famille

En pleine négociation avec le gouvernement, les responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE) affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénoncent les reculs importants proposés par Québec. Ceux-ci fragiliseront davantage ce maillon important des services éducatifs à l’enfance.

« Les offres du ministère de la Famille (MFA) visent essentiellement à “faire plus avec moins” et à “maximiser les services de garde déjà existants” en remettant cette responsabilité sur les épaules des RSGE. Le gouvernement devrait plutôt mettre en place les moyens nécessaires pour parvenir à “optimiser” le réseau », affirme la représentante du secteur des RSGE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Chantal Racicot.

Le gouvernement propose des augmentations en dessous de la hausse de l’indice des prix à la consommation (IPC). De plus, ces augmentations ne s’appliquent que sur 80 % de la rémunération des RSGE.

Le MFA ne semble pas vouloir combler l’écart salarial entre les RSGE et l’emploi équivalent en centre de la petite enfance (CPE). Toujours dans l’optique de « maximiser les services de garde déjà existants », le gouvernement souhaite un gel des congés octroyés aux responsables.

Il faut rappeler que le ministère s’est fixé des cibles ambitieuses en matière de création de places afin d’accroître l’accessibilité des services de garde comme le souligne la Vérificatrice générale du Québec dans son plus récent rapport à l’Assemblée nationale.

« Les offres du gouvernement ne lui permettront pas d’atteindre ses cibles. En fait, elles auront l’effet contraire, estime la vice-présidente responsable des secteurs privés à la FSSS–CSN, Lucie Longchamp. De notre côté, nous sommes convaincues qu’il faut bonifier les conditions de travail pour favoriser la rétention des RSGE et rendre ce métier attrayant pour la relève. À l’inverse, le ministère souhaite exploiter au maximum les RSGE en place, autant financièrement que dans leurs conditions de travail », ajoute la dirigeante syndicale.

Mécontentement
Le 29 mai dernier, des RSGE de partout en province, des représentantes et représentants de la CSN et du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN ont profité de la tenue d’une séance de négociation pour manifester leur mécontentement devant les bureaux du MFA.

Pour l’instant, les négociations avancent à pas de tortue, avec comme seul gain notable l’ajout du terme « éducatif » dans l’appellation RSGE. « Le gouvernement devra faire plus que ça pour valoriser cette profession essentielle et honorer ses promesses de créations de places pour les familles du Québec », termine la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur de la petite enfance. En milieu familial, la fédération représente environ 3 000 responsables en service de garde éducatif (RSGE). Dans les centres de la petite enfance (CPE), elle regroupe 12 500 travailleuses.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Longue grève en vue chez Safran

Les travailleuses et les travailleurs de Safran, spécialisés dans la fabrication de système d’atterrissage pour les avions, ont rejeté à 99 % les dernières offres globales et finales de l’employeur. La grève est donc déclenchée à partir d’aujourd’hui pour faire avancer la négociation.

Dans l’assemblée de dimanche soir dernier, les 130 membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran–CSN ont également voté à 98 % pour une séquence de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. La grève est ainsi déclenchée ce matin pour une période de sept jours, mais pourrait se prolonger si rien ne bouge à la table pendant ce temps. Il y a eu 23 jours de négociation jusqu’à maintenant et aucune date n’est au calendrier pour continuer, même si le syndicat est très disponible.

« Les dernières offres de l’employeur ne permettent toujours pas de rattraper les années d’inflation élevée que nous venons de passer après notre dernière convention collective de six ans. Nous sommes encore pris avec des conditions inférieures à la concurrence en aéronautique sur plusieurs points importants », affirme Michael Durand, président du syndicat.

Ce dernier souligne le fait que les trains d’atterrissage fabriqués par Safran sont essentiels dans l’assemblage des avions d’Airbus, de Boeing et de Bombardier, notamment pour son fameux avion d’affaires Global 7500. Une longue grève pourrait alors avoir des conséquences importantes.

« Difficile de comprendre qu’une entreprise, maillon de la chaîne de l’aéronautique, offre des conditions de travail vraiment inférieures aux autres et menace par le fait même une partie de ce secteur si porteur de l’économie du Québec », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Il faudrait que l’employeur finisse par atterrir à la bonne place et soit compétitif dans ses offres aux travailleuses et aux travailleurs », ajoute Sylvain Grenier, trésorier de la FIM–CSN.

« On surveille ce conflit de proche, car il pourrait avoir un impact régional. Nous sommes derrière les syndiqué-es de Safran », déclare Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

À propos 

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Le conseil central des Laurentides est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.