Les employeurs du Saguenay–Lac-Saint-Jean devront faire leur part

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population du Saguenay – Lac-Saint-Jean sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, c’est plus d’une centaine de travailleuses et travailleurs œuvrant dans quatre établissements qui ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. Les employeurs du Saguenay – Lac-Saint-Jean devront s’asseoir et prêter une oreille attentive aux nombreux travailleurs et travailleuses de ces centres, qui vivent sous le seuil de la pauvreté.

« Avec des salaires à peine supérieurs au salaire minimum et des conditions de travail non concurrentielles avec le reste du marché du travail, nous vivons de graves problèmes d’attraction et de rétention de personnel. Combiné à une clientèle de plus en plus lourde et à des besoins toujours grandissants, vous obtenez un terreau fertile pour que des situations regrettables surviennent. L’amélioration des conditions de vie de nos aîné-es en centre d’hébergement privé est indissociable de l’amélioration des conditions de travail des travailleuses et travailleurs qui offrent des services à cette clientèle », affirme Danielle Lemire, présidente régionale du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des centres d’hébergement privés du Saguenay Lac-St-Jean (CSN).

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs, comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieux pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit le vice-président régional de la FSSS-CSN, Gaston Langevin.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté la vice-présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean, Manon Tremblay. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Dans la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean, les places en centre d’hébergement poussent comme des champignons. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »

La CSN dénonce les nouvelles coupes de postes à Radio-Canada/CBC

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, le président de la Fédération nationale des communications-CSN, Pierre Roger, et la présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN), Isabelle Montpetit, dénoncent avec force la nouvelle abolition d’une centaine de postes à Radio-Canada/CBC.

« La CSN dénonce cette nouvelle réduction des effectifs qui met toujours plus en péril le mandat confié à la Société et qui compromet davantage la mission de notre unique producteur et diffuseur public au pays. La haute direction suit à la lettre les projets du gouvernement de Stephen Harper qui visent à démanteler Radio-Canada. À chaque nouvelle coupe, le plan des conservateurs se concrétise sans qu’aucune consultation publique n’ait eu lieu sur le sujet.

On peut également questionner le moment et les motivations de cette nouvelle saignée qui sera mise en application juste avant les élections de cet automne. Si ce n’est pas un coup de force électoraliste et une tactique politique pour placer le prochain parti au pouvoir devant un état avancé de démolition de Radio-Canada, on se demande bien pourquoi alors annoncer et mettre en œuvre maintenant cette nouvelle réduction, alors tous les autres partis fédéraux ont appuyé l’arrêt des coupes et le réinvestissement urgent dans Radio-Canada», de déclarer Jacques Létourneau, président de la CSN.

Les abolitions de postes qui prendront effet à l’automne touchent à presque toutes les régions du service français de la Société au Québec et à Moncton : dix postes sont donc coupés à Moncton, un à Rimouski, un à Roberval, un à Rouyn-Noranda, quatre postes sont abolis et un est créé au Saguenay, un poste est coupé à Sept-Îles, trois à Sherbrooke et trois à Trois-Rivières. À Montréal, 54 postes sont abolis dont deux non-syndiqués et cinq nouveaux postes seront affichés. ICI Musique perd 10 postes parmi de la soixantaine d’artisans qui y œuvrent. Seules les stations de Matane et de Québec sont épargnées dans cette nouvelle annonce. « Ces coupes touchent les régions de manière importante alors que la CSN a récemment déposé un mémoire devant le Comité sénatorial permanent des transports et des communications qui réitérait l’importance de Radio-Canada/CBC en région.

On se demande pourquoi le gouvernement nous consulte si c’est pour agir en sens contraire de l’intérêt public, de déplorer Pierre Roger, président de la FNC-CSN. Nous décelons clairement une improvisation totale de la direction actuelle, l’application d’un plan obscur, sans objectifs clairs, par une équipe de cadres sans véritable commandant aux opérations. On assiste à un autre volet dramatique tout en continuité avec l’œuvre de destruction déjà trop amorcée. »

« La production de l’information régionale est touchée en plein cœur, et ceci dans le but d’effectuer un virage numérique dont personne ne sait rien. De plus, Radio-Canada crée de nouveaux postes qu’elle affiche à l’externe, en même temps qu’elle procède à des mises à pied importantes. Il faudrait plutôt offrir les nouveaux postes aux personnes qui connaissent déjà la culture de l’organisation et qui peuvent y apporter toutes leurs connaissances.

Ces bouleversements se produisent dans un contexte de va-et-vient constant aux ressources humaines et aux relations de travail, et alors que Radio-Canada impose une fusion des accréditations syndicales au Québec et à Moncton. Pour couronner le tout, la haute direction ne s’est pas donné la peine de rencontrer les employé-es pour répondre à leurs questions légitimes, ce qui augmente l’inquiétude et l’amertume de tous les artisans », de dénoncer Isabelle Montpetit, présidente du SCRC-CSN.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La perte d’emplois doit cesser maintenant

Produits forestiers Résolu doit récupérer sa certification FSC si on veut mettre un terme aux pertes d’emplois qui sont liées à l’exigence des acheteurs de papier ou de bois qui tiennent à cette certification par conviction ou pour satisfaire leurs consommateurs qui se préoccupent de l’impact de leurs achats sur l’environnement, les travailleurs et la communauté.

« Même si tous les écologistes se retiraient complètement de ce dossier demain matin, ça ne ferait pas en sorte que PFR retrouve sa certification. C’est FSC qui est en charge de ça », explique le président de la CSN, Jacques Létourneau.

« La CSN propose depuis décembre dernier que tous les acteurs concernés se parlent enfin pour se concerter et trouver une solution une fois pour toutes à ce problème qui se répercute directement sur les travailleurs », renchérit le président de la CSN. Il propose donc une rencontre entre les représentants de Forest Stewardship Council (FSC), PFR, le gouvernement, les élus locaux, les syndicats, le médiateur Lucien Bouchard et les représentants des autochtones.

« Il ne s’agit pas ici de savoir si le régime forestier québécois est l’un des meilleurs au monde ou non, il s’agit de 1800 clients commerciaux importants partout dans le monde qui exigent FSC », fait valoir Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Les clients internationaux ne peuvent pas analyser les régimes forestiers de tous les pays ou provinces d’où proviennent leurs fournisseurs. C’est justement pour cette raison qu’ils choisissent de se fier à une norme reconnue au niveau international qui procède à cette analyse. « Je ne pense pas qu’une norme sérieuse va laisser de côté les questions de la biodiversité et des autochtones. Il faut donc trouver une vraie solution aux problèmes et cesser de faire des accusations stériles », ajoute Alain Lampron, qui fait aussi valoir que les principales compagnies forestières du Québec sont membres de FSC et réussissent à s’entendre avec le certificateur. « Il est temps de mettre les pendules à l’heure et de se retrousser les manches », insiste Alain Lampron.

« La machine numéro 9 a été fermée principalement parce que son produit, le papier annuaire, ne se vend plus autant. Cette décroissance est bien présente dans l’ensemble du monde papetier. Pour assurer nos emplois, la norme FSC est pour nous un impératif à court terme », ajoute Jean-Pierre Lebel, président du Syndicat national des travailleurs des pâtes et papier d’Alma (CSN).

La fermeture d’une machine à Alma fait suite à celle de deux autres, une à Clermont et une à Kénogami, et de l’usine de Grand-Mère. Il est temps d’arrêter l’hémorragie, de régler les problèmes d’approvisionnement et de trouver des créneaux d’avenir pour nos régions forestières.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Le conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac St-Jean regroupe plus de 160 syndicats CSN de la région et représente 16 000 membres.

Le Bas-Saint-Laurent célèbre Radio-Canada

Ce soir, vingt-cinq artistes d’ici et d’ailleurs montent sur la scène de la salle Desjardins-Telus de Rimouski afin d’appuyer Radio-Canada. Plus de 500 personnes ont répondu à l’appel lancé par des artisans de la région et les Amis de Radio-Canada.

En cette journée internationale des femmes, Danielle Doyer, mairesse de Mont-Joli, première femme à occuper ce poste, a lancé un message de soutien à la grande dame qu’est Radio-Canada en région. « Il n’est pas normal que nous devions nous battre ainsi pour obtenir le respect de notre droit à une production et à une diffusion publique qui reflète l’entièreté de nos régions. Sans ce miroir essentiel, il nous manque un outil collectif de communications et de développement local et régional, un espace qui fait vivre notre culture, nos réalités et notre quotidien, un lieu qui nous permet de savoir d’où nous venons pour mieux choisir où nous voulons aller ». Le spectacle de solidarité et de prise de parole, présenté gratuitement, a commencé avec un rassemblement dans le foyer de la salle Desjardins-Telus.

Ce fut l’occasion d’échanger sur les suites à donner à l’événement d’aujourd’hui avec les artisans de Radio-Canada Est du Québec et avec le porte-parole de la campagne Tous amis de Radio-Canada, Pierre Maisonneuve. « Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Moncton, Montréal et Rouyn-Noranda, le Bas-Saint-Laurent se rassemble afin de défendre la présence de Radio-Canada/CBC dans leur belle région. Plus que quiconque, les citoyennes et les citoyens du Bas-Saint-Laurent savent ce que c’est que de perdre leur producteur et leur diffuseur public. Il faut se souvenir qu’en 1990, la haute direction de Radio-Canada avait procédé à la fermeture de toutes les stations de télévision régionales de l’Est du Québec. Ce n’est qu’en juillet 2012 que nous avons pu voir renaitre la production télévisuelle, ici, à Rimouski, pour le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et la Côte-Nord. Pour contrer ces reculs, nous devons donc poursuivre nos moyens d’action citoyenne qui commence à donner leurs fruits, il faut poursuivre notre lutte à la défense de Radio-Canada », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

La soirée est animée par madame Lyse Bonenfant, bien connue des auditeurs de Radio-Canada au Bas-Saint-Laurent. Sont présents au spectacle, The Lost Fingers, Equse, Guillaume Arsenault, Dylan Perron, Olivier D’amours, Antoine Létourneau-Berger, Valérie Sabbah, Véronique Bilodeau, Paule-Andrée Cassidy, Vincent Gagnon, Marilie Bilodeau, Divanlit et le Projet Quatuor. Des personnalités de la région sont aussi présentes pour affirmer l’importance du producteur et du diffuseur public à la vitalité culturelle, au rayonnement et à la diffusion de l’information en région.

Le spectacle est une initiative de la campagne Tous amis de Radio-Canada. Il est organisé par les artisans et les amis de Radio-Canada.

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée et soutenue par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

L’Abitibi-Témiscamingue célèbre les 15 ans de Radio-Canada

Ce soir, le collectif Ici, nous aimons Radio-Canada Abitibi-Témiscamingue tient un spectacle de solidarité et de prise de parole à la scène Paramount. Plusieurs personnalités participent à l’événement dont Dany Placard, l’École de danse Danzhé, Geneviève et Matthieu, Louis-Philippe Gingras, Anodajay, Raôul Duguay et Marta Saenz de la Calzada.

« Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Moncton puis Montréal, c’est au tour de l’Abitibi-Témiscamingue de célébrer Radio-Canada/CBC, présente depuis 15 ans dans la région. Je suis heureux de prendre part à cette fête qui souligne le travail indispensable réalisé par tous les artisans du producteur et du diffuseur public. Alors que le gouvernement conservateur de Stephen Harper poursuit son œuvre de destruction, il y a urgence de nous mobiliser pour défendre ce service public essentiel qui nous appartient », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

« Cette célébration n’aurait jamais pu avoir lieu si les artisans de Radio-Canada et les artistes qui prennent part au spectacle n’avaient pas accepté d’y participer. Nous pouvons toutefois nous interroger sur le fait que Radio-Canada n’ait pas cru bon souligner ses 15 ans dans notre région. À l’heure où les nombreuses suppressions de postes imposées menacent toutes les régions, le spectre des compressions budgétaires n’est jamais trop loin pour nous qui avons une des plus petites stations de Radio-Canada au Québec. Ce soir, nous prenons la parole pour défendre la liberté et l’indépendance de notre service public et le protéger d’un gouvernement qui souhaite sa disparition », de souligner Fernand Bellehumeur, co-porte-parole de l’événement du 21 février.

« Nous sommes ici pour dire à l’Abitibi-Témiscamingue que plusieurs autres régions sont tout aussi concernées par ce qui arrive actuellement à Radio-Canada. En ce sens, la CSN est sensible et solidaire des nombreux enjeux qui menacent la présence de la SRC partout au pays. Nous allons donc continuer à défendre bec et ongles ce service public qui doit être maintenu », de préciser Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

« Ça fait chaud au cœur de voir tout ce beau monde se rassembler pour défendre Radio-Canada tout en célébrant ses 15 ans. Ce soir, les gens de notre région reconnaissent que la production du contenu adapté à nos réalités régionales doit demeurer. Le travail accompli par Radio-Canada permet aux citoyennes et aux citoyens d’avoir une vue sur leur région, sur leurs préoccupations et de prendre part aux débats qui les concernent. Comme toutes les autres régions, l’Abitibi-Témiscamingue ne peut se priver de la présence de Radio-Canada », d’ajouter Valérie Lemay, co-porte-parole du spectacle et employée de l’organisme Valorisation Abitibi-Témiscamingue. « Je tiens à saluer le travail et à remercier les artisans de Radio-Canada et les artistes qui ont pris part à l’organisation de cette soirée. Ces spectacles qui sont organisés un peu partout au Québec, à Moncton et bientôt à Ottawa nous donnent une merveilleuse dose d’énergie à un moment où les travailleuses et les travailleurs de Radio-Canada ont besoin de sentir l’appui de la population », de conclure Isabelle Montpetit, présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée et soutenue par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Les sylviculteurs veulent en finir avec des conditions de travail d’un autre siècle

Huit sections locales du Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN) amorcent une négociation coordonnée de leurs conventions collectives afin d’améliorer leurs conditions de travail toujours dignes d’un autre siècle à plusieurs égards.

« Il est temps que nos employeurs traitent les sylviculteurs de façon équitable avec les autres travailleurs de l’industrie forestière. Si la forêt n’est pas régénérée par les sylviculteurs, c’est l’ensemble de la filière qui va manquer de bois. Nous sommes au cœur de la forêt », lance René Martel, président du SNS-CSN, un syndicat présent au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie, en Mauricie, au Saguenay, sur la Côte-Nord.

Le SNS réclame donc une hausse de la rémunération des sylviculteurs de façon à permettre un réel enrichissement. Les demandes portent aussi sur des primes pour l’achat de l’équipement nécessaire aux travaux et un meilleur dédommagement pour les équipements de sécurité des sylviculteurs. Les sylviculteurs réclament également l’accès à un réseau WiFi sur les chantiers de même que la garantie d’un nombre minimal de semaines de travail par année. « La sylviculture est un travail difficile à cause du climat, des longs trajets pour se rendre au travail, des moustiques et des risques de blessures. Il faut absolument que les conventions collectives soient améliorées si on veut que ce métier continue d’attirer les jeunes du Québec », soutient Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

Instabilité des conditions de travail

Le SNS dénonce par ailleurs le fait que certains employeurs font pression à la baisse sur les conditions de travail des sylvicultrices et sylviculteurs afin de soumissionner à plus bas prix sur les contrats sylvicoles distribués par Rexforêt pour le compte du gouvernement.

« Le ministre Laurent Lessard doit agir rapidement pour que les sylviculteurs puissent compter sur des conditions de travail décentes et stables à l’avenir. Assurer un budget global aux travaux sylvicoles n’est pas suffisant pour que les employeurs paient leurs employé-es convenablement », ajoute Alain Lampron, qui rappelle que le récent rapport de la fonctionnaire Paule Têtu recommandait justement de trouver des moyens d’imposer aux entrepreneurs des attentes relatives aux conditions de travail des sylviculteurs.

« Nos conditions de travail doivent maintenant être améliorées. Il n’est pas question de reculer », insiste René Martel, qui ajoute que le regroupement de huit sections vise à mieux faire entendre la voix de tous les sylviculteurs.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le SNS-CSN compte onze sections locales situées dans les régions forestières du Québec dont huit sont présentement en négociation. Il compte quelque 400 membres. Le Syndicat national de la sylviculture est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Les impacts négatifs sont multiples

Le Conseil du statut de la femme verra son budget diminué de 460 000 $ dès l’année prochaine et fermera tous ses bureaux en région, apprenait-on hier. « Il est purement désolant que le gouvernement s’en prenne encore une fois à cet organisme essentiel à la défense des droits des femmes », dénonce la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

En agissant de la sorte, les libéraux témoignent d’une indifférence complète envers les femmes. Pire, ils continuent à les viser spécifiquement avec leurs politiques d’austérité. « Les exemples d’attaques envers les femmes ne se comptent plus, ajoute Véronique De Sève. Quand on diminue le filet social, par exemple en augmentant les tarifs des services de garde, ce sont les femmes qui en payent directement le prix. Quand on coupe en santé, en éducation, dans les services publics en général, elles sont très nombreuses à perdre leur emploi puisque ces secteurs embauchent près de deux fois plus de femmes que d’hommes », déplore la vice-présidente de la CSN.

Le gouvernement libéral envoie de plus un autre message aux régions par cette amputation budgétaire au Conseil du statut de la femme. « Les quatre bureaux de Saguenay, Rouyn Noranda, Montréal et l’unité régionale de Québec seront fermés. Ce que le gouvernement libéral est en train de faire subir aux régions en termes de destruction de programmes et de services est réellement inquiétant », poursuit-elle.

Le Conseil du statut de la femme devra mettre à pied le quart de son personnel pour faire face à ces restrictions budgétaires. « Les libéraux sapent le modèle et l’économie du Québec. Les gens perdent des emplois bien rémunérés et sont pris ensuite pour en accepter d’autres beaucoup moins intéressants et se serrer la ceinture. Dans ce cas-ci, on parle d’emplois qui permettaient de faire avancer la recherche sur des enjeux importants qui concernent les femmes », enchaîne Véronique De Sève. Le Conseil du statut de la femme rappelle le gouvernement à l’ordre pour qu’il respecte le principe d’égalité entre les hommes et les femmes dans ses lois, ses politiques et ses programmes. Les libéraux cherchent à se soustraire à ces analyses. C’est indécent », conclut Véronique De Sève.

Ici, nous aimons Radio-Canada Abitibi-Témiscamingue… Depuis quinze ans !

Aujourd’hui, le collectif Ici, nous aimons Radio-Canada Abitibi-Témiscamingue annonce la tenue d’un spectacle de solidarité et de prise de parole le samedi 21 février 2015 à 20 h à la Scène Paramount située au 15, rue Gamble Ouest à Rouyn-Noranda. Plusieurs personnalités participeront à cet événement : Dany Placard, l’École de danse Danzhé, Geneviève et Matthieu, Louis-Philippe Gingras, Anodajay, Raôul Duguay, Alexandre Castonguay et Marta Saenz de la Calzada.

« Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean et bientôt Moncton puis Montréal, c’est au tour de la belle région de l’Abitibi-Témiscamigue de célébrer la présence de Radio-Canada/CBC dans ses communautés. Je suis heureux de pouvoir participer à cet événement qui souligne le travail essentiel réalisé par tous les artisans de notre producteur et diffuseur public. Comme partout ailleurs au pays, la présence de Radio-Canada en Abitibi-Témiscamigue contribue à la diffusion de l’information régionale, à la vitalité de la culture, à la diversité des voix et à la liberté d’expression de toute la population de la région. Cette présence est précieuse et il faut la défendre », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

« Radio-Canada a toujours eu une place privilégiée dans ma vie. Je suis né au même moment de sa création et quand je veux de l’information sur le monde de ma région, c’est ma référence. J’ai une confiance sans bornes envers le sérieux de leur programmation. Avec les nombreuses suppressions de postes imposées partout dans les régions, le spectre des compressions budgétaires n’est jamais trop loin pour nous, particulièrement lorsque nous précisons que nous avons une des plus petites stations de Radio-Canada au Québec. Mais tout ça nous appartient et nous devons avoir le pouvoir de décider pour notre avenir qui est intimement lié à cet outil collectif. Si nous voulons préserver la liberté et l’indépendance de notre service public, nous devons retirer le pouvoir d’intervention des élus du gouvernement fédéral », de souligner Fernand Bellehumeur, co-porte-parole de l’événement du 21 février prochain.

« Radio-Canada permet d’accroître le sentiment d’appartenance des gens de la région, produit du contenu adapté à nos réalités régionales, permet aux citoyennes et aux citoyens d’améliorer leur connaissance de la région, diffuse nos préoccupations, nos débats, nos réussites et nos fiertés, et ce, bien au-delà de nos frontières. En ce sens, nous croyons fermement que les décisions gouvernementales, qu’elles soient prises à Québec ou à Ottawa, doivent impérativement refléter notre réalité lorsqu’elles nous touchent collectivement. Je m’inquiète sérieusement de la réduction du nombre de voix dans la sphère médiatique. Comme toutes les autres régions, l’Abitibi-Témiscamingue ne peut se priver de l’apport médiatique de Radio-Canada », de conclure Valérie Lemay, co-porte-parole du spectacle et employée de l’organisme Valorisation Abitibi-Témiscamingue.

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-St-Jean visite les lockoutés de la CSD

C’est à bord de la cantine mobile CSN que le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean – CSN a entamé ce matin, dans le cadre de « l’opération bûches » amorcée par l’équipe de pastorale du diocèse de Chicoutimi, une tournée des différentes lignes de piquetage des lockouté-es de la CSD des concessionnaires automobiles. L’occasion fut saisie afin de réitérer le plein appui de la CSN dans la région à ces travailleuses et travailleurs syndiqués qui mènent une lutte importante afin de préserver leurs conditions de travail.

« Cela fait maintenant près de 2 ans que les travailleuses et les travailleurs des garages des différents concessionnaires de la région subissent un lockout sauvage de la part de leur employeur qui a préféré les mettre à la rue au lieu de négocier de bonne foi ! Nous venons réitérer notre entier appui à leur lutte qui dépasse leur seul milieu de travail. Comme syndiqué-es, nous sommes toutes et tous touchés par les attaques des employeurs sur nos acquis et nous devons faire front afin de résister ! » explique Engelbert Cottenoir, président du conseil central.

Tout au long de la tournée, café et collation ont été offerts aux travailleuses et aux travailleurs. Des bûches ont aussi été distribuées sur l’ensemble des lignes visitées en guise de réponse à l’appel à l’action lancée par l’équipe de pastorale. La visite a été organisée de pair avec les représentants du Syndicat démocratique des employé-es de garages du Saguenay – Lac-Saint-Jean – CSD.

« Notre geste d’aujourd’hui, quoique symbolique, se voulait surtout une occasion de venir discuter avec les travailleuses et les travailleurs touchés par ce lockout. Nous désirions leur rappeler que peu importe notre allégeance syndicale, la solidarité est la seule façon de pouvoir mener cette lutte à des résultats positifs ! Nous savons qu’il y a des hauts et des bas dans ce type de mobilisation, mais il ne faut surtout pas lâcher, c’est ce que les employeurs cherchent, il faut absolument continuer le combat ! » a conclu monsieur Cottenoir.

À propos du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean – CSN Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean – CSN représente plus de 160 syndicats de la région regroupant plus de 16 000 membres dans l’ensemble des secteurs d’activité. Le conseil central est l’organisme de représentation régional de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui, elle, regroupe plus de 320 000 membres dans l’ensemble du Québec.

Tous amis de Radio-Canada rencontre les ministres de la francophonie du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick

Aujourd’hui, une délégation du groupe Tous amis de Radio-Canada a rencontré le ministre québécois responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier, la procureure générale et ministre déléguée aux Affaires francophones de l’Ontario, Madeleine Meilleur et la ministre responsable de la Francophonie du Nouveau-Brunswick, Francine Landry.

Un seul sujet était à l’ordre du jour de cette rencontre : l’importance fondamentale de Radio-Canada/CBC en tant que producteur et diffuseur public pour la survie des cultures francophones au Canada. « Le mandat de Radio-Canada consiste à renseigner, à éclairer et à divertir toute la population canadienne. Or, partout au pays, nous assistons depuis trop longtemps à l’asphyxie lente mais certaine de notre producteur et de notre diffuseur public. Et ce démantèlement bafoue déjà les droits des millions de gens qui ont de moins en moins accès à leur information régionale, qui ne voient plus les artistes de leur coin de pays, bref, qui reçoivent seulement des productions en provenance des grands centres urbains. Or, les décisions qui ont mené à tant de reculs contreviennent au mandat initial de Radio-Canada », de souligner Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

« Autour de la table, nous partagions une préoccupation commune : nous nous sommes toutes et tous prononcés sur l’importance de défendre Radio-Canada, ce miroir essentiel qui doit refléter la vie de toutes les communautés francophones au pays. En ce sens et à l’image de la motion adoptée par l’Assemblée nationale du Québec, nous avons encouragé les ministres de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick à déposer à leur tour des avis de motion devant leurs assemblées provinciales respectives afin de démontrer le grand appui de toute la population envers Radio-Canada. En ce sens, les ministres nous ont précisé que leur travail de sensibilisation de leur entourage politique et de création de liens partout au pays figurait à leur agenda, le tout afin d’étendre la mobilisation actuelle », de préciser Jacques Létourneau, président de la CSN et responsable politique de la campagne Tous amis de Radio-Canada.

« Nous avons également insisté sur l’importance de Radio-Canada en matière d’information puisqu’il s’agit d’un lieu privilégié d’enquêtes journalistiques où de nombreux dossiers complexes ont pu être traités avec toute l’importance qu’il fallait leur accorder. Il s’agit également d’un lieu formateur pour les journalistes, d’un espace de liberté d’expression, ce qui contribue à la pluralité des voix et aux débats démocratiques. Certains groupes n’aiment justement pas Radio-Canada précisément pour ces raisons », de dénoncer Pascale St-Onge, secrétaire générale de la Fédération nationale des communications-CSN.

« Depuis 2009, en réaction aux compressions budgétaires fédérales, nous avons vu disparaître des pans entiers de la programmation régionale de Radio-Canada : à Espace musique, sur la Première chaîne radio, sur les ondes courtes, en information télévisée, etc. Et juste avant Noël, nous avons appris que les bulletins de nouvelles télévisés de 18 h passeraient bientôt de 60 à 30 minutes dans l’Est du Québec, à Saguenay, à Trois-Rivières, à Sherbrooke, en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta et en Colombie-Britannique. Ces communautés voient s’effriter peu à peu une institution qui reflétait leur culture et leur vie collective, tout en assistant à la suppression de nombreux emplois de qualité, qui contribuaient à leur dynamisme », de conclure Isabelle Montpetit, présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Un climat constructif est maintenant en place

La CSN est très heureuse de constater que sa démarche de concertation lancée publiquement le 17 décembre dernier commence à porter ses fruits. Les conditions sont maintenant en place pour que Produits forestiers Résolu (PFR) puisse récupérer ses certifications environnementales FSC dans le nouveau délai de six mois que le certificateur a consenti pour laisser le temps à cette nouvelle démarche d’aboutir. Il faut en effet régler des dossiers épineux comme l’application de l’entente Baril-Moses ou la détermination des mesures appropriées pour la conservation du caribou forestier.

« Nous saluons la décision de FSC et du gouvernement de mettre les conditions en place pour la récupération des certifications FSC de PFR », affirme Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui estime que le climat est maintenant « beaucoup plus serein et constructif qu’il y a un mois » et que de nombreuses rencontres ou échanges fructueux ont été réalisés par la CSN dans ce dossier. De son côté, PFR a salué l’intervention de FSC en la qualifiant même de « sans précédent » et en se disant « impatiente » de rencontrer le certificateur.

Le ministre Laurent Lessard procède à des modifications règlementaires qui devraient faciliter le maintien de la certification des huit millions d’hectares de PFR. Le premier ministre Couillard est également intervenu en fin d’année en disant que PFR devait récupérer sa certification FSC, et en faisant même de ce dossier une de ses principales préoccupations. Plusieurs ministères sont d’ailleurs à pied d’œuvre dans ce dossier

Tous les autres partenaires, comme les groupes environnementaux et les autochtones, sont également prêts à donner sa chance au processus en cours.

Rappelons que cette certification, la plus connue au niveau international, est exigée par 1800 clients importants partout dans le monde, tels que Rona, Home Depot, Best Buy, Ikea, etc. Les emplois dans les usines de PFR à Kénogami, Alma et ailleurs seront donc beaucoup plus stables si PFR peut continuer d’apposer le sceau FSC sur ses produits.

Pour la suite, l’objectif de la FIM-CSN est toujours d’asseoir à une même table les intervenants concernés dans un proche avenir, afin de confirmer le plan de match pour le maintien de la norme FSC chez PFR et la contribution de chacun. Nous souhaitons aussi profiter de l’occasion pour lancer les discussions sur les nouvelles modalités liées à la protection des paysages forestiers (résolution de la FSC) et sur la façon dont elles s’appliqueront chez nous.

À propos

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Le conseil central des syndicats nationaux du Saguenay‑Lac-St-Jean regroupe plus de 160 syndicats CSN de la région et représente 16 000 membres.

Il faut récupérer la certification afin de préserver nos emplois

La Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN lance une démarche de mobilisation et de concertation des acteurs impliqués dans la certification FSC de Produits Forestiers Résolu (PFR) afin de préserver cette certification et d’assurer le maintien des emplois dans les scieries et les usines papetières de l’entreprise.

La CSN estime qu’il faut cesser de voir la certification des produits forestiers FSC (Forest Stewardship Council) comme un frein aux emplois dans le secteur forestier. En fait, c’est exactement le contraire. La certification FSC est en effet exigée par quelque 1800 clients importants de produits forestiers comme Rona, Home Depot, Ikea, Best Buy, etc. Une majorité de consommateurs des produits finis souhaitent supporter une gestion responsable des usines et des forêts. Or, les distributeurs seront toujours extrêmement sensibles à l’avis de leurs clients. « Laisser tomber la certification est une décision à courte vue qui risque de coûter très cher en emplois lorsque les clients vont décider, un à un, d’abandonner Produits forestiers Résolu », explique Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

La CSN propose donc aujourd’hui à tous les groupes concernés de se retrousser les manches et de trouver une solution durable de retour à la certification FSC. « Nous travaillerons d’arrache-pied pour que les partenaires concernés (syndicats, PFR, autochtones, communautés locales, groupes environnementaux et gouvernement) s’assoient à une même table de façon à dégager un plan raisonnable de retour à la certification », propose Alain Lampron, qui invite d’ailleurs le ministre Laurent Lessard à mettre en place les conditions favorables à ce type de démarche. C’est le seul moyen pour les produits québécois de PFR de conserver leur part de marché et de continuer à se démarquer sur les marchés lucratifs. Les autres grands joueurs de l’industrie forestière québécoise ont d’ailleurs fait les choix nécessaires pour conserver la mention FSC dès que le certificateur exigeait des changements. S’obstiner ou faire des pressions publiques ne règlera rien, FSC est une organisation présente partout sur la planète qui ne va pas changer ses critères seulement pour PFR.

Certaines des 13 dérogations de PFR à la certification FSC pourraient trouver une solution avec l’aide du gouvernement qui pourrait, par exemple, en ajustant les redevances, rendre la coupe de bois plus avantageuse dans les forêts qui ne sont pas dans les zones sensibles. D’autres dérogations pourront se régler en discutant avec les autochtones afin de trouver des ententes stables. La CSN compte servir d’intermédiaire lors de ces pourparlers. La certification FSC vise autant à protéger la ressource à long terme qu’à tenir compte des droits des travailleurs et de la communauté. C’est un gage d’exploitation équilibrée. « Pour cette raison, nous croyons qu’une démarche de concertation comme celle que nous proposons aujourd’hui convaincra FSC d’accorder un sursis à PFR pour laisser le temps aux intervenants du milieu et à l’entreprise de proposer des pistes de solutions qui permettront de récupérer la certification », ajoute Alain Lampron.

« Il est normal que les gens de la région soient inquiets pour leurs emplois, mais il faut prendre une décision éclairée et qui soit véritablement profitable à long terme, pas seulement pour les résultats du prochain trimestre de la compagnie », affirme Engelbert Cottenoir, président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay Lac St-Jean.

À propos

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Le conseil central des syndicats nationaux du Saguenay Lac St-Jean regroupe plus de 160 syndicats CSN de la région et représente 16 000 membres.

Les employé-es du Marché Guy Bergeron de Jonquière renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale hier soir, les travailleuses et les travailleurs du Marché Guy Bergeron de Jonquière se sont prononcés à 94,6% en faveur des termes d’une entente survenue tard pendant la nuit de vendredi dernier.

D’une durée de cinq ans, la convention collective des 120 membres du Syndicat employé-es du Marché Guy Bergeron à Jonquière (Fédération du commerce – CSN) prévoit des augmentations de salaire totalisant 17,2 %. De plus, les travailleuses et les travailleurs ont aussi droit à un montant rétroactif représentant plus ou moins 3 % du salaire gagné au courant de la dernière année.

Ces syndiqué-es négociaient sur une plateforme commune de revendications adoptée par quelque 23 syndicats FC-CSN faisant partie de la négociation coordonnée en alimentation. Ils ont également obtenu des gains aux chapitres suivants : congés, droits syndicaux, protection de l’emploi, régime de retraite et un pécule de vacances, entre autres.

Les employé-es avec cinq ans d’ancienneté et ayant fait un minimum de 1500 heures dans l’année de référence auront désormais un régime de retraite. En effet, la contribution de l’employeur à un REER sera de 2 % pour ceux-ci, et 3 % pour les travailleuses et travailleurs cumulant plus de 20 ans d’ancienneté.

Les syndiqué-es ont aussi obtenu des gains au chapitre des congés et des vacances. Les travailleuses et les travailleurs à temps plein voient leurs congés maladie augmentés de deux jours supplémentaires. De plus, les travailleuses et les travailleurs cumulant 20 ans d’ancienneté bénéficieront désormais d’une bonification de 1 % de leur paie de vacances.

« Nous avons atteint nos objectifs, c’est-à-dire un règlement à la hauteur de celui obtenu par nos camarades, et cela, grâce à la solidarité de nos membres », a déclaré  la présidente du syndicat, Marie-Ève Tremblay. « Nous avons raison d’être fiers des résultats de la négociation. »

Serge Fournier, le président de la Fédération du commerce, félicite le syndicat pour son entente qui s’ajoute à celles déjà obtenues par les syndicats de la ronde de négociation coordonnée de la fédération.

« Le travail commun par nos syndicats en alimentation donne des résultats aux membres », a-t-il commenté. « Les gains réalisés font en sorte que les employeurs auront un personnel stable et professionnel, et que leurs communautés seront économiquement plus fortes. Tout le monde gagne en négociant des conventions collectives décentes. »

Le syndicat, ayant en main un mandat de grève, avait donné comme limite le vendredi 5 décembre à minuit, avant le déclenchement d’un conflit de travail. À la suite de l’entente, tous les moyens de pression ont cessé.

 

Les syndicats dénoncent la direction générale et le conseil d’administration

Les organisations syndicales dénoncent la situation malsaine qui prévaut au Collège d’Alma depuis quelques semaines alors que le contexte d’austérité nécessiterait plutôt une grande solidarité et une mobilisation de toutes les intervenantes et intervenants du milieu. « Un collège est un milieu de vie où des professeurs, des employés de soutien, des professionnels et des cadres travaillent ensemble quotidiennement en vue de s’assurer que les étudiants aient une formation académique de qualité et une vie étudiante enrichissante. Il est donc déplorable que des actions contreproductives émanent de la direction générale et du Conseil d’administration du collège », selon Engelbert Cottenoir jr, président du conseil central CSN.

Nous nous questionnons sur l’intégrité du processus en vue du renouvellement du mandat du directeur-général du Collège d’Alma et du climat dans lequel les décisions se prennent au Conseil d’administration. Il y a effectivement lieu de s’interroger sur les changements apportés par la direction aux règles de renouvellement lors de la séance du 27 octobre dernier, séance où le directeur général sollicitait un renouvellement de son mandat. Les modifications visaient entre autres à réduire le nombre de personnes dans le comité de renouvellement, excluant le personnel du Collège. Rappelons qu’historiquement, il était dans la culture du Collège d’Alma de prévoir la participation de membres de l’interne. Soulignons que la participation du personnel ou d’étudiants aux comités de sélection et d’évaluation est une pratique courante dans le réseau collégial.

Pour nous, il est clair que le processus est entaché car il y a apparence de conflit d’intérêt. C’est encore plus vrai quand nous savons que des membres internes du C.A. ont été rondement interpellés au cours des dernières semaines, entraînant plusieurs démissions. Pourtant, il va de soi que les collèges sont des institutions qui se doivent d’être des lieux de débats et d’échanges respectueux de l’opinion contraire. Une pétition émanant des étudiants circule actuellement dans le collège afin de dénoncer le fonctionnement du conseil d’administration.

Déjà, nous avons posé des questions quant à certains représentants du CA en conformité avec la loi sur les Collèges. À ce jour, nous n’avons pas reçu de clarifications satisfaisantes de la part de la direction et du CA. Nous sommes inquiets de la situation financière du Cégep. Le personnel veut faire partie de la solution. Nous sommes prêts à collaborer dans un esprit de collégialité. Nous sollicitons l’intervention rapide du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science ainsi que de la Fédération des cégeps afin de corriger la situation dans laquelle nous nous trouvons. Nous cherchons des réponses à nos préoccupations dans le but de rétablir la confiance envers le CA et d’assurer une réelle collégialité au Collège d’Alma.

L’austérité, une histoire d’horreur !

C’est dans un climat d’horreur et d’austérité politique que la Coalition régionale opposée à la tarification et à la privatisation des services publics a mobilisé aujourd’hui des centaines de personnes pour manifester dans les rues de Jonquière. La manifestation déguisée qui a pour thème L’austérité une histoire d’horreur avait pour but de dénoncer le carnage des nombreuses coupes du gouvernement libéral depuis son élection en avril dernier.   Les participantes et participants voulaient rappeler que l’austérité n’est pas une panacée et que le Québec peut faire autrement, notamment en revoyant de nombreuses politiques fiscales ne bénéficiant qu’aux grandes entreprises et aux plus riches et qui privent l’État de revenus importants. « L’arrogance et le manque de considération du premier ministre envers la population est inadmissible. C’est non seulement les personnes qui vivent une situation de pauvreté qui sont encore touchées par les coupes massives des libéraux, mais aussi les classes moyennes qui s’appauvrissent de plus en plus. Il n’y en a que pour les riches avec ce gouvernement ! » explique Caroline Jean, porte-parole de la Coalition régionale. Travailleuses et travailleurs, personnes sans emploi, étudiantes et étudiants, personnes retraitées et membres de nombreux groupes sociaux ont crié leur colère devant les coupes qui se succèdent dans la quasi-totalité des services publics et des programmes sociaux, en raison des compressions majeures imposées dans le dernier budget libéral.

« Dans tous les secteurs, le stress des travailleuses et des travailleurs est palpable. On ne sait pas quand on va être frappé par une coupure. Le gouvernement Couillard continue le travail de ses prédécesseurs en fragilisant et en détruisant les acquis sociaux durement gagnés par nos luttes depuis des décennies », ajoute la porte-parole de la Coalition régionale.

Active au Saguenay-Lac-St-Jean et partout au Québec depuis 2009, la Coalition, qui regroupe des organismes communautaires, des syndicats et des associations étudiantes, souhaite voir le mouvement se poursuivre si le gouvernement n’arrête pas la destruction de l’État social qu’il a enclenchée depuis son élection. « Philippe Couillard prétend qu’il pourra continuer son saccage même si la population descend dans la rue, mais il se trompe. L’austérité ne fait que réveiller les communautés, nous serons là ! », conclut Caroline Jean.

Les industries du Québec toujours sans politique valable

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) amorce sa tournée triennale précongrès sur fond de pessimisme face au manque de vision du gouvernement du Québec quant à l’avenir industriel de la province.

« Dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, où notre tournée commence aujourd’hui, le secteur forestier périclite petit à petit et le gouvernement reste les bras croisés. Il est impensable que les régions forestières du Québec ne trouvent pas de nouveaux marchés pour remplacer celui du papier qui est en déclin », affirme Alain Lampron, président de la FIM-CSN, qui sera à Alma, au Café du Clocher à 17 h, pour rencontrer les syndiqué-es du secteur manufacturier de la région.

La perte de plus de 160 000 emplois industriels en dix ans au Québec a fait en sorte que les emplois de ce secteur ne représentent aujourd’hui que 12 % de la main-d’œuvre, contre plus de 17 % il y a 10 ans. « Il ne suffit pas de subventionner les projets de mines dans le Nord ou une cimenterie en Gaspésie, il faut que le gouvernement Couillard se donne une véritable politique industrielle pour accompagner la modernisation et la diversification des entreprises existantes qui ne font pas partie du Plan Nord. Il faut un plan Sud », ajoute Alain Lampron, qui rappelle que le Parti libéral du Québec se montrait ouvert à l’idée d’une politique industrielle efficace avant son élection en avril dernier.

Plusieurs thèmes feront partie de la discussion à Alma (solidarité internationale, vie syndicale, relations intergénérationnelles, sous-traitance, relations intersyndicales, appartenance, développement sectoriel, etc.).

Ce sera aussi et avant tout le moment pour faire le point sur la situation des syndicats de la région et sur leurs attentes. La tournée précongrès se poursuivra dans les prochains mois partout au Québec et culminera lors du congrès triennal de la FIM-CSN qui se tiendra du 26 au 29 mai 2015 à Saguenay.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Quant à la CSN, elle représente 325 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

 

Selon la CSN, le projet de loi 11 est vague, n’assure pas une juste représentativité des acteurs et donne trop de pouvoir au privé

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) appelle le gouvernement Couillard à faire preuve de plus de rigueur dans l’élaboration de la nouvelle Société d’État responsable de la gestion du Plan Nord.

Selon le président de la CSN, Jacques Létourneau, l’actuel projet de loi 11, sur la Société du Plan Nord, manque d’éléments majeurs lui permettant de répondre aux préoccupations des populations qui habitent ces régions. Dans le mémoire que la CSN a déposé ce matin à la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles, il a rappelé que le développement proposé « doit remettre les humains et les communautés au cœur du projet collectif. »

Or, au moment où le gouvernement libéral sabre dans les services publics tout en imposant une réorganisation tous azimuts, Québec prépare un plan de développement des ressources naturelles du Grand Nord qui ne prévoit pas les investissements sociaux nécessaires. En outre, il est flou sur sa gouvernance et n ’assure pas l ’acceptabilité sociale ni le respect des peuples autochtones.

La Société du Plan Nord doit plutôt être accompagné d’une gestion transparente, animée par une vision respectueuse de l’environnement et ancrée dans une perspective de développement durable.

Pour la CSN, « l’absence de balises claires quant aux interventions de la Société aux plans communautaire et social nous amène à percevoir son rôle comme celui d’un éventuel “supra ministère” du Nord québécois. La légitimité d’une telle structure au plan démocratique est éminemment discutable, d’autant plus qu’elle n’a aucune obligation de représentativité sur le conseil d’administration. »

Le pouvoir public au privé

Parmi ses dispositions les plus troublantes, le projet de loi permettra à la Société de déléguer tous ses pouvoirs à des filiales qui, elles, peuvent être contrôlées par des firmes privées jusqu’à concurrence de 49 %. Ces pouvoirs ne pourraient être restreints que par règlement. De plus, on ouvre ainsi la porte à une cession des biens du domaine de l’État à des tiers, et ce, à une valeur moindre que leur valeur réelle.

« La création de ces entités administratives nuit à la transparence des activités de la Société et permet à des parties privées d’exercer un contrôle important sur des objectifs de politiques publiques du gouvernement, ajoute le mémoire de la CSN. En effet, en déléguant des activités de la Société à des filiales détenues partiellement par des intérêts privés, le gouvernement permet à ces derniers d’exercer des activités relevant des politiques publiques. »

Administration à géométrie variable

La Société du Plan Nord pourrait également être appelée à jouer un rôle important dans le développement des régions, des écoles, des routes et des hôpitaux, « sans être toutefois un palier de gouvernement et redevable aux populations de ces territoires », déplore Jacques Létourneau.

Pour la CSN, la composition du conseil d’administration devrait compter 15 membres et être représentative de toutes les parties impliquées, en prévoyant la présence de représentants des Premières Nations, du monde municipal, des groupes environnementaux, des entreprises et des organisations syndicales. Les administrateurs devraient aussi être domiciliés et résider au Québec, une autre lacune dans l’actuel projet de loi qui ne prévoit rien à cet égard.

Finalement, le président de la CSN a tenu à saluer l’inclusion d’une instance de consultation. Mais, « une instance de consultation, si intéressante soit-elle, et ses membres ne peuvent pas être choisis par la Société et ne peut se substituer à une réelle consultation des peuples autochtones. Elle n’est pas un substitut à la négociation de nation à nation, ni à l’obligation constitutionnelle de consulter et d’accommoder les peuples. »

Jacques Létourneau était accompagné à l’audience de la commission ce matin par les présidents de trois conseils centraux CSN de la région : Donald Rheault (Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec), Engelbert Cottenoir (Saguenay – Lac-Saint-Jean) et Guillaume Tremblay (Côte-Nord). La CSN représente quelque 325 000 travailleuses et travailleurs dans près de 2000 syndicats de tous les secteurs, partout au Québec.

 

La CSN invite ses membres à participer aux manifestations du 31 octobre

Devant la multiplication des annonces de compressions budgétaires par le gouvernement de Philippe Couillard, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) lance un appel à ses membres et à la population à participer aux manifestations qui se tiendront dans plusieurs villes du Québec le vendredi 31 octobre.

« Depuis la rentrée parlementaire, si les annonces de réduction de services à la population et de coupes dans les programmes sociaux se multiplient, la contestation contre les mesures d’austérité, elle, s’intensifie », mentionne le président de la CSN, Jacques Létourneau.

« Toutes les semaines, les travailleuses et les travailleurs, les citoyennes et les citoyens prennent la rue pour dénoncer ce démantèlement de l’État social québécois. Les gens ont de plus en plus conscience des objectifs du plan de démolition du gouvernement Couillard. Malgré l’ampleur des effets des politiques d’austérité jusqu’à maintenant, le pire nous guette, car pour l’atteinte de son objectif insensé de déficit zéro pour 2015-2016 avec des compressions de plus de 6 milliards de dollars, nous appréhendons la disparition de services, de programmes, voire d’établissements de santé, comme en 1996, sous le gouvernement Bouchard. »

Le 31 octobre est une belle occasion de démontrer notre refus à l’austérité d’un gouvernement qui n’a jamais fait campagne en ce sens. « Durant la campagne électorale, le Parti libéral a parlé de dialogue, de développement économique, de création d’emplois, poursuit le président de la CSN. Que voit-on aujourd’hui ? Tout le contraire. Le Québec se retrouve même avec un déficit de plus de 21 000 emplois. L’austérité est un échec. » Le 28 octobre, la CSN aura l’occasion de présenter ses orientations à la Commission d’examen sur la fiscalité, à Québec. Elle y livrera un plaidoyer pour la solidarité en matière de fiscalité.

Le 31 octobre, des manifestations organisées par la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics se tiendront à Rimouski, à Baie-Comeau, à La Tuque, à Sherbrooke et à Jonquière. À Montréal, elle convie la population à une manifestation nationale. Jacques Létourneau : « Nous invitons nos membres et la population à y prendre part pour refuser le plan de démolition du gouvernement Couillard. »

Le STT de la santé et des services sociaux de Chicoutimi–CSN se mobilise pour les ouvrières et ouvriers spécialisés

C’est dans le cadre de la semaine d’action contre les engagements rompus, soulignant le refus du Conseil du trésor de donner suite à certains dossiers importants du secteur public, que le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux de Chicoutimi – CSN a tenu une activité de visibilité devant l’Hôpital de Chicoutimi aujourd’hui.

Au centre des revendications, l’augmentation de la rémunération globale des ouvrières et ouvriers spécialisés du réseau. « En comparaison avec les travailleuses et travailleurs du privé qui font le même travail, les ouvrières et ouvriers spécialisés du secteur public gagnent en moyenne 34% de moins ! Cette situation est tout à fait inacceptable et nous voulons, aujourd’hui, nous faire entendre sur cette question non seulement dans la région, mais partout au Québec! » explique Théo Fitzmorris, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux de Chicoutimi – CSN.

Rappelons que lors de la négociation de 2010, le gouvernement s’était engagé à collaborer avec les organisations syndicales afin d’apporter des solutions concrètes à ce problème. Après maintenant 4 ans, la situation est toujours la même et le gouvernement plaide qu’il n’a plus les effectifs nécessaires pour poursuivre les travaux promis.

« Même si les problèmes sont connus et identifiés à la fois par les syndicats et le gouvernement, le Conseil du trésor refuse toujours de collaborer et de régler cette situation une fois pour toutes! Nous sommes à quelques semaines du début de la négociation de notre prochaine convention collective, il serait opportun que le gouvernement réponde à ses engagements pris dans le passé afin de rétablir le lien de confiance nécessaire au bon déroulement des pourparlers » conclut Gaston Langevin, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux – CSN.

Une délégation de la CSN accueille bruyamment Philippe Couillard à Chicoutimi

C’est devant l’Hôtel Chicoutimi, où se tenait une activité du Cercle de presse du Saguenay – Lac-Saint-Jean avec comme invité le premier ministre Philipe Couillard, que des dizaines de militantes et militants de la CSN se sont regroupés afin de se faire entendre. Le message des participantes et participants était très clair : nous refusons l’austérité !

« Le premier ministre, avec le soutien de ses ministres, sillonne le Québec en annonçant coupure par-dessus coupure tout en affirmant sans gêne que les services à la population ne seront pas touchés. Nous sommes ici ce matin pour lui rappeler, comme nous l’avons fait la semaine dernière à son collègue ministre de la santé, que nous résisterons sans relâche à leur plan d’austérité pour le Québec » déclare Engelbert Cottenoir, président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN). Provenant de divers syndicats CSN, tant du secteur public, parapublic que privé, les participantes et participants étaient unanimes sur leur volonté de se mobiliser afin de préserver les services publics et rétablir un système qui préconise une juste répartition de la richesse.

La CSN entend mener une lutte acharnée aux politiques d’austérité du gouvernement du Québec dans les prochains mois. « Tout le monde est touché par les annonces des dernières semaines. On ne parle pas ici uniquement de coupe d’emplois, mais bien de services directs à la population. On met en péril l’universalité des services et nous serons présents etprésentes pour le rappeler à l’ensemble des membres du gouvernement qui passera dans notre région » de conclure Monsieur Cottenoir.

À propos de la CSN

Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) représente près de 165 syndicats regroupant 16 600 membres, répartis dans tous les secteurs d’activités économiques dans la région. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente plus de 320 000 travailleuses et travailleurs partout au Québec.