Une année de congrès et de centenaire pour la CSN

C’est dans un monde du travail en pleines mutations que la CSN tiendra son 66e congrès, du 25 au 29 mai prochain. Ce rendez-vous triannuel marquera également le début de la commémoration du centenaire de la centrale syndicale, fondée en 1921.

« Nous constatons d’importantes transformations de nos milieux de travail », a indiqué d’emblée le président de la CSN, Jacques Létourneau, lors de la conférence de presse annuelle de la centrale syndicale. « L’évolution technologique, en particulier en matière d’informatisation et de robotisation, a un effet considérable sur les procédés de production. La crise climatique que nous traversons nous oblige également à réduire notre empreinte énergétique, tout en nous assurant que cette transition s’effectue de façon juste pour les travailleuses et les travailleurs. Enfin, ces transformations s’effectuent dans un contexte où les pénuries et la rareté de main-d’œuvre touchent l’ensemble de nos entreprises. Voilà pourquoi nous souhaitons profiter de notre 66e congrès pour réfléchir avec nos syndicats aux défis et aux perspectives offertes par ces importants changements, et ce, autant en matière de négociation que de mobilisation et de syndicalisation. »

Ce congrès marquera également le coup d’envoi des activités soulignant le centenaire de la CSN, qui s’échelonneront jusqu’en septembre 2021. « Peu d’organisations québécoises peuvent se targuer d’avoir traversé 100 ans d’histoire. Nous désirons profiter de cet anniversaire pour célébrer l’évolution du travail et des conditions dans lesquelles nous l’exerçons. Grâce aux luttes que nous avons menées, tant sur le plan du travail que sur le plan social, nous sommes loin des conditions dans lesquelles vivaient les allumetières de Hull, même si beaucoup d’améliorations sont encore nécessaires », a souligné Jacques Létourneau.

Négociations à venir
L’année 2020 sera bien sûr marquée par les négociations du secteur public. La CSN y représente 150 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des organismes gouvernementaux. Alors que les organisations syndicales demandent un important rattrapage salarial et une amélioration des conditions de travail et de pratique, le gouvernement Legault déposait, il y a quelques semaines, des offres qui condamneraient les travailleuses et les travailleurs du secteur public à un appauvrissement supplémentaire. « Le premier ministre et son président du Conseil du trésor doivent comprendre que pour attirer et maintenir la main-d’œuvre dont nos services publics ont cruellement besoin, un sérieux coup de barre s’impose, a mentionné le président de la CSN. Espérons que les négociations qui s’amorcent seront l’occasion de régler les problèmes récurrents que nous rencontrons, et ce, dans un souci d’améliorer la qualité et l’accessibilité aux services publics auxquels la population québécoise est en droit de s’attendre. »

Plusieurs renouvellements de conventions collectives sont également à prévoir du côté parapublic, notamment dans les secteurs universitaire, préhospitalier, de la petite enfance et des agents correctionnels. Le secteur privé n’est pas en reste : d’importantes négociations coordonnées auront lieu dans les milieux de l’hôtellerie et de l’alimentation, entre autres. Au total, plus des deux tiers des membres de la CSN seront en négociation au cours de l’année 2020.

Dossiers en cours
Plusieurs dossiers d’importance qui chemineront à l’Assemblée nationale auront une attention toute particulière de la centrale syndicale. C’est le cas de la réforme des lois en matière de santé et de sécurité du travail. « Nos lois n’ont pas été revues depuis une quarantaine d’années, a déploré M. Létourneau. Alors que le Québec était chef de file à l’époque en matière de santé et sécurité, il traine aujourd’hui en queue de peloton. Nous avons été clairs avec le ministre du Travail, Jean Boulet : nous devons impérativement étendre les mécanismes de prévention à l’ensemble des milieux de travail et mettre à jour – pour la première fois depuis 1985! – la liste des maladies professionnelles reconnues, notamment en incluant les maladies d’ordre psychologique. » En plus de maintenir le programme de maternité sans danger continuellement remis en question par les employeurs, la CSN exigera des mesures pour déjudiciariser le régime d’indemnisation.

L’actualité des dernières semaines, avec la mise sous protection du Groupe Capitales Médias contre ses créanciers, a démontré le manque flagrant de protection des régimes de retraite lors de faillite. « Depuis l’automne, nous avons évalué plusieurs pistes pour tenter d’amoindrir les conséquences extrêmement malheureuses de cette situation sur les retraités du Groupe Capitales Médias ainsi que sur de nombreux travailleurs actifs, qui ont perdu près de 30 % de leur rente, a précisé Jacques Létourneau. Les transactions entre les administrations antérieures font évidemment partie des pistes que nous analysons. Mais, au risque de me répéter, jamais la CSN n’acceptera de prendre le blâme pour la terminaison des régimes de retraite du Groupe Capitales Médias. »

La CSN suivra de près la poursuite des travaux parlementaires entourant le projet de loi 40 portant sur les commissions scolaires. « Nous l’avons maintes fois répété : ce n’est pas d’un brassage de structures dont nous avons besoin, mais d’une réelle consultation sur la place qu’occupe l’école publique dans notre société et les ressources que nous devons y consacrer afin d’assurer la réussite scolaire de toutes et de tous. Dans le même ordre d’idées, nous attendons impatiemment des mesures concrètes pour augmenter le nombre de places en CPE et en milieu familial régi pour l’ensemble de nos tout-petits. »

Entre autres dossiers, la CSN s’intéressera de près au plan d’électrification et de lutte aux changements climatiques promis par le gouvernement Legault ainsi qu’aux travaux portant sur la réforme du mode de scrutin. La révision du programme de l’expérience québécoise, dont les débuts furent pour le moins cahoteux, sera également suivie de près.

Les offres de la CAQ : appauvrir et asphyxier les services publics

« Le gouvernement ne comprend pas la nécessité de donner un coup de barre dès maintenant. Dans les services publics, rien ne va plus. Il y a urgence d’agir. » Ce sont les premières paroles lancées par la CSN après avoir pris connaissance des propositions du gouvernement en vue du renouvellement des conventions collectives du secteur public.

La CSN, qui représente plus de 150 000 travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des organismes gouvernementaux, est insultée par les offres déposées ce matin par le Conseil du trésor. « Le gouvernement a raté l’occasion de reconnaître la valeur du travail accompli par le personnel des réseaux », affirme Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN et responsable de la négociation du secteur public.

Pour la CSN, il est clair que les offres salariales du gouvernement, qui sont de 1,75 % pour chacune des deux premières années, de 1,5 % pour la troisième année et de 1 % pour chacune des deux dernières années, sont nettement insuffisantes. « Les offres sur la table ne répondent absolument pas aux besoins. Pour bon nombre de travailleuses et de travailleurs des réseaux publics, le salaire actuel ne permet même pas de vivre décemment. Notre revendication d’une augmentation de 3 $ l’heure la première année vient répondre à ces besoins en ayant un plus grand impact pour celles et ceux qui gagnent le moins, tout en donnant un coup de barre pour toutes et tous. »

La CSN considère que le gouvernement caquiste, en tant que plus grand employeur du Québec, devrait montrer l’exemple plutôt que de poursuivre dans la même voie que ses prédécesseurs libéraux et d’appauvrir ses travailleuses et ses travailleurs. « Des hausses de salaire sous l’inflation, c’est inacceptable. Ne pas s’appauvrir en travaillant, s’assurer que la hausse des salaires couvre l’augmentation du coût de la vie, ça ne devrait même pas être un enjeu de négociation. C’est la base. Quant à la proposition du gouvernement de verser un montant de 1 000 $ non récurent, se limitant aux personnes étant au dernier échelon, c’est de la poudre aux yeux », ajoute Mme Senneville.

L’absence d’un engagement précis du gouvernement d’investir significativement pour apporter les changements qui s’imposent sur le terrain est aussi vivement dénoncée par la CSN. « Du côté des conditions de travail, nous sommes prêts depuis longtemps à mettre en œuvre des solutions pour améliorer la situation. Avec une augmentation de près de 25 % des absences pour maladie des travailleuses et des travailleurs du secteur public au cours des cinq dernières années, on se demande bien ce que ça prendra pour que le gouvernement réalise que la charge est devenue insoutenable et qu’il faut agir immédiatement. »

De plus, avec les coffres de l’État québécois qui débordent de surplus et une situation de rareté de main-d’œuvre qui entraîne déjà des pénuries dans divers emplois du secteur public, la CSN affirme que le gouvernement actuel a les moyens et le devoir de faire beaucoup mieux que ses prédécesseurs. « On dirait que M. Legault et ses ministres ne réalisent pas à quel point le manque de personnel affecte déjà les services. Il n’y a absolument rien dans ce qui a été déposé ce matin qui permet d’attirer et de retenir le personnel dans le secteur public. Ça devrait pourtant être la priorité du gouvernement », conclut Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN.

Une contribution inestimable

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) souligne le 22 novembre la Journée nationale des chargées et chargés de cours universitaires en lançant la dix-neuvième édition d’une campagne de valorisation amorcée en 2010. Sous le thème J’enseigne à l’université et…, cette campagne souligne la grande diversité des profils des personnes chargées de cours et leur apport inestimable à la formation des étudiantes et des étudiants.

Qu’ils soient chargés de cours, tuteurs en formation à distance, superviseurs de stage, chargés d’enseignement, chargés de formation pratique, chargés de clinique, coach ou accompagnateur musical, leur contribution n’est pas étrangère à la qualité de l’enseignement universitaire. Ils assument plus de 50 % de l’enseignement au premier cycle et de plus en plus aux cycles supérieurs. Les multiples facettes de leur implication sociale sont cependant méconnues, ce à quoi veut remédier cette campagne.

L’expertise et la passion de ces enseignantes et ces enseignants contractuels contrastent avec la précarité de leur statut. « C’est plutôt révoltant de voir des femmes et des hommes aussi qualifiés et socialement impliqués, être aussi peu reconnus, s’indigne Richard Bousquet, vice-président et responsable du regroupement université de la Fédération. Qu’attend le ministre Jean-François Roberge pour financer la stabilisation de leur emploi ? » questionne-t-il.

Pour souligner cette journée, la FNEEQ-CSN lance deux nouvelles capsules vidéos qui illustrent la diversité de ce corps d’emploi. Cette année, Selvin Cortez, chargé de cours en arts et design à l’Université Concordia, et Garrfield Du Couturier-Nichol, chargé de cours en psychologie industrielle à l’Université McGill, ont généreusement accepté de se prêter à l’exercice.

La FNEEQ-CSN regroupe quelque 35 000 membres, notamment, les membres des syndicats dans une douzaine d’institutions universitaires, dont 10 syndicats de chargées et chargés de cours, le Syndicat des tutrices et des tuteurs de la Télé-Université, l’Association des étudiants salariés diplômés de l’Université McGill et les chargées et chargés d’enseignement de l’ÉTS. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Les demandes de la CSN: des services publics plus humains pour toutes les Québécoises et tous les Québécois

Aujourd’hui, les fédérations du secteur public de la CSN, qui représentent 150 000 personnes travaillant dans les réseaux de la santé et des services sociaux et de l’éducation ainsi que dans les organismes gouvernementaux déposent leurs demandes communes auprès du Conseil du trésor. Après avoir passé une année à consulter les membres et à débattre des solutions à proposer au gouvernement afin d’améliorer la situation dans les services publics, la CSN se présente à la table de négociation avec des revendications qui répondent aux besoins des travailleuses et des travailleurs, de même qu’à ceux de la population québécoise.

La négociation 2020 s’inscrit dans une conjoncture unique de crise sans précédent dans les réseaux après des années de compressions massives et d’une importante rareté de main-d’œuvre. La CSN considère que le gouvernement, avec des surplus budgétaires historiques, a pleinement les moyens de changer la donne en investissant substantiellement dans les services à la population. « Les surplus ne sont pas pour la CAQ. Ils doivent servir à améliorer la vie de l’ensemble des Québécoises et des Québécois, dont font partie les 500 000 travailleuses et travailleurs des services publics qui ont subi de plein fouet, et subissent encore, les conséquences désastreuses des mesures d’austérité des dernières années », affirme Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN et responsable de la négociation du secteur public.

Pour le personnel des réseaux, membre de la CSN, la crise qui sévit dans les services publics et la problématique d’attraction et de rétention de la main-d’oeuvre font en sorte qu’un important coup de barre s’impose de façon urgente. « La pénurie est bien réelle et elle ne touche pas seulement deux ou trois titres d’emploi, comme le prétend M. Legault. On a de la difficulté à recruter du personnel dans les écoles, les cégeps, les centres de santé et de services sociaux, les centres administratifs, les organismes gouvernementaux. Il manque de monde dans tous les secteurs », ajoute Mme Senneville.

Le nécessaire coup de barre revendiqué par la CSN est de 3 $ l’heure dès la première année de la convention collective pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs des réseaux. Ce montant fixe représente une augmentation significative pour toutes et tous, tout en ayant un plus grand impact pour celles et ceux qui gagnent le moins dans le secteur public, soit parce qu’ils sont dans des emplois moins bien rémunérés, soit parce qu’ils sont en début de carrière et, donc, au bas de leur échelle salariale. Pour la deuxième et la troisième année de la convention collective, la CSN revendique une augmentation de 1 $ l’heure ou de 3 %, selon ce qui est le plus avantageux pour chaque salarié-e. La revendication salariale de la CSN inclut aussi une clause de protection contre l’inflation. « Plus jamais personne ne doit s’appauvrir en travaillant pour la population québécoise », poursuit Mme Senneville.

Pour la CSN, il est clair que l’attraction et la rétention du personnel des réseaux publics passent aussi par l’amélioration des conditions de travail et de pratique. « La surcharge est maintenant la norme pour le personnel des services publics. La situation est devenue insoutenable dans tous les secteurs. On le voit par l’explosion des coûts liés à l’assurance-salaire », déclare Mme Senneville. Pour remédier à cette situation de crise, la CSN a choisi d’inclure une revendication sur les conditions de travail dans son cahier de table centrale, et ce, même si ces enjeux se négocieront généralement aux tables sectorielles. « Nous tenons à indiquer au Conseil du trésor que des marges financières importantes doivent être dégagées pour améliorer les conditions de travail et de pratique, notamment pour permettre la création de postes. »

Des revendications à portée sociale
Dans son cahier de demandes déposé aujourd’hui, la CSN formule aussi des revendications sur d’autres matières négociées avec le Conseil du trésor. Certaines de ces revendications ont une portée au-delà du secteur public. Par exemple, parmi ses demandes concernant le régime de retraite (RREGOP), la CSN revendique que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), qui assume la gestion des fonds du RREGOP, procède rapidement au désinvestissement dans les énergies fossiles.

Un autre exemple d’une demande à portée sociale est celle sur les lanceurs d’alerte : la CSN revendique une clause garantissant aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public la liberté de dénoncer une situation problématique qui surviendrait sur leur lieu de travail et qui nuirait au bien-être de la population. La loi du silence n’est pas une option, comme l’affirmait récemment Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.

« Le projet de négociation de la CSN est solide. Il est à la hauteur des besoins du personnel des services publics et bénéficiera à l’ensemble de la population québécoise », conclut Caroline Senneville.

À propos
La Confédération des syndicats nationaux (CSN) réunit plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité. Avec plus de 150 000 membres travaillant dans les réseaux de l’éducation et de la santé et des services sociaux ainsi que dans les organismes gouvernementaux, la CSN est la centrale la plus représentative dans le secteur public au Québec.

Réussir en prévention

Du 13 au 20 octobre se tient la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (SST). À cette occasion, la CSN souhaite rappeler à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs, de même qu’à ses quelque 300 000 membres des secteurs privé et public l’importance de la prévention.

À titre d’exemple, le personnel du département de l’imagerie médicale du CHU Sainte-Justine compte une centaine de techniciennes et techniciens répartis dans huit secteurs. Avec l’augmentation constante des examens à effectuer, plusieurs d’entre eux ont éprouvé des symptômes d’épuisement, de stress, avec pour conséquence des arrêts de travail et un roulement de personnel.

Le syndicat a alors rencontré la partie patronale afin de créer un comité de travail pour résoudre cette problématique. Une démarche approfondie a alors été réalisée paritairement et une reconnaissance des problèmes de surcharge de travail et des facteurs de risque psychosociaux a permis d’élaborer des pistes de solutions sur le plan de l’organisation du travail.

Parmi ces solutions, on trouve la mise à jour des devis techniques, un plan de travail qui permet d’optimiser la distribution des tâches, un meilleur encadrement des nouveaux employé-es, ainsi qu’une révision des ressources financières allouées au département. Ces pistes de solution permettent de réduire la charge de travail et favorisent le climat de travail et la santé du personnel. Malgré les difficultés rencontrées au cours de la démarche, le syndicat est très heureux du climat de confiance qu’il a entretenu avec la direction et des résultats que cette démarche a apportés.

Bâtir la solidarité régionale pour développer une voix forte

Les conseils centraux de la CSN jouent un rôle politique important dans chacune de leur région, mais comment s’y prennent-ils pour que leur voix porte encore plus et que les préoccupations des travailleuses et des travailleurs soient entendues ?

Le Point syndical a interviewé les 13 présidentes et présidents de conseils centraux au sortir de leurs congrès pour qu’ils rendent compte des façons de faire qui ont fait leurs preuves, mais aussi des innovations en cours partout au Québec. Nous avons, du même coup, dressé un portrait des enjeux régionaux qui préoccupent le plus les conseils centraux à la veille de la rentrée.

S’appuyer sur la base
La participation des membres est au centre des préoccupations des conseils centraux. Leur proximité avec les syndicats qu’ils représentent a toujours été un atout, mais plusieurs approches nouvelles visent à renforcer ce lien.

On veut, par exemple, rendre les réunions moins formelles pour donner la parole aux membres dès le début, plutôt que de simplement valider des documents. Certaines régions mettent en place des réunions thématiques qui vont changer de secteur en fonction du sujet abordé. Cette façon de faire fonctionne d’ailleurs déjà très bien au Saguenay–Lac-Saint-Jean depuis trois ans. On veut aussi miser sur des rencontres informelles où il est plus facile de s’exprimer, même pour les membres qui ont tendance à rester muets dans les assemblées.

Photo des présidences des conseils centraux, prise d'un étage plus haut que les élu-e-s.

Présidences des conseils centraux // Photo : D. Morissette

Divers conseils misent par ailleurs sur un comité de mobilisation, souvent renouvelé, pour soutenir les enjeux des syndicats. Par endroits, les conseils centraux ont décidé de trouver le moyen de rendre davantage disponibles les membres du comité exécutif, même si cela signifiait parfois une diminution du nombre de personnes y siégeant. Des conseils ont aussi choisi de donner la responsabilité de secteurs (géographiques ou d’activité) à chacun des membres du comité exécutif, parfois en spécialisant une vice-présidence sur le secteur privé.

L’idée générale est de s’appuyer sur la base pour définir les enjeux régionaux et de mieux les porter, par une plus grande mobilisation des membres. On pense ici à des causes politiques ou sociales, mais aussi à la solidarité manifestée à l’égard des luttes des autres syndicats de la région.

Approches de communication
Pour communiquer avec les membres, au moins quatre conseils centraux ont déjà installé de l’équipement pour produire des vidéos, ou le feront bientôt. Ce dispositif sera offert aux syndicats qui veulent parler à leurs membres à distance.

Les régions ont toutes plus de facilité à communiquer avec les médias que la métropole. Les présidentes et présidents ont souvent des liens directs avec les journalistes depuis des années. Au Cœur-du-Québec, certains médias enregistrent même de longues entrevues qui servent dans différents topos dans les semaines suivantes.

Sur la Rive-Nord et la Rive-Sud dans la région de Montréal, c’est beaucoup plus difficile, et la présence de médias est plus aléatoire. Curieusement, la montréalisation de l’information n’aide pas vraiment à ce que la voix des travailleuses et travailleurs soit mieux entendue. La vente ou la fermeture de journaux a même empiré la situation par endroits.

Québec s’en tire mieux à cet égard, même si le conseil central a décidé de ne pas du tout compter sur les radios poubelles de la capitale.

En Outaouais, on mise sur des études chiffrées sur l’iniquité dont souffre la région en matière de services de santé, d’éducation et même en culture. Cette approche fonctionne bien avec les médias qui ont des données à se mettre sous la dent, qui sont basées sur des études.

Coalitions et rencontres
Les conseils centraux misent tous sur des coalitions intersyndicales ou basées sur des enjeux spécifiques pour se donner un plus grand poids régional. À Montréal, par exemple, on mise sur un comité intersyndical en place depuis plus de 45 ans, de même que sur des rencontres régulières avec les élu-es municipaux de tous les partis en place. De son côté, la coalition Équité Outaouais réussit à marteler son message, qui a même eu un impact électoral en 2018 en mettant fin au monopole d’un seul parti qui prévalait depuis plusieurs années. L’environnement est un sujet de plus en plus chaud et rassembleur un peu partout.


Ce que Les présidentes et présidents des conseils centraux ont dit :

« On veut attirer plus de monde pour les actions comme celle du 27 septembre. On mise beaucoup sur notre comité de mobilisation. »
– Manon Tremblay, Saguenay–Lac-Saint-Jean

« Il faut un meilleur réseau entre nous parce que le vent de droite souffle encore très fort. Quand tu t’intéresses plus aux autres syndicats, tu vas aussi t’intéresser plus au conseil central. »
– Patricia Rivest, Lanaudière

« Il faut s’investir dans différents milieux, se joindre à des tables et à différents groupes pour amener une vision CSN sur les façons de nous développer comme région. »
– Guillaume Tremblay, Côte-Nord

« Les membres participent déjà pas mal, mais ce sont souvent les mêmes. Notre défi, c’est d’essayer que ça descende plus. On veut inviter les gens à s’exprimer, notamment dans des activités informelles comme les 5 à 7. »
– Annette Herbeuval, Montérégie

« On veut consolider la solidarité intersyndicale avec notre réseau de mobilisation. »
– Dominique Daigneault, Montréal métropolitain

« Il faut se coller sur la réalité des syndicats, leurs enjeux sociaux. Quand ta voix et tes idées ont une importance, ça te donne plus envie de t’impliquer et on le constate. »
– Nancy Legendre, Bas-Saint-Laurent

« On croit que les liens entre les enjeux régionaux et nos syndicats sont là. Il faut les alimenter par une plus grande participation pour que nos luttes soient portées par les membres. »
– Alfonso Ibarra, Outaouais

« On a une bonne collaboration avec les médias régionaux, mais on veut redévelopper le réflexe des journalistes à nous interpeller. »
– Félix-Antoine Lafleur, Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec

« À toutes les interventions d’élu-es, on donne systématiquement notre opinion. Ça fait comprendre aux syndiqué-es à quoi sert le conseil central. On est un outil essentiel au développement régional. »
– Serge Saint-Pierre, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

« On a décidé d’interpeller davantage nos syndicats par téléphone et d’augmenter la présence des membres aux assemblées en rendant les rencontres moins formelles, en donnant plus de temps d’antenne aux membres. »
– Paul Lavergne, Cœur-du-Québec

« Les gens se sont aperçus qu’ils ne se connaissaient pas, mais qu’ils voulaient plus partager. On va organiser trois ou quatre rencontres par an sur les priorités régionales. »
– Chantal Maillé, Laurentides

« Plus nos membres sont au courant des luttes menées par d’autres syndicats, plus notre solidarité peut s’exprimer. Et si on peut syndiquer le concurrent d’à côté, plus notre rapport de force est grand. »
– Denis Beaudin, Estrie

« S’il y a une mauvaise nouvelle, le conseil central est tout de suite au jeu avec le syndicat. Le conseil central est un incontournable. »
– Ann Gingras, Québec–Chaudière-Appalaches.

Près de 30 membres de la CSN impliqués pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN!

Le Camp Vol d’été LeucanCSN, le seul camp destiné spécifiquement aux enfants atteints de cancer et leur famille au Québec, bénéfice des revenus récoltés par la Fondation Camp Vol d’été LeucanCSN, créé par la CSN en 2009. Chaque année, 30 personnes membres de toutes les organisations CSN s’impliquent bénévolement à la Fondation pour mener une campagne de collecte de fonds pour financer les deux semaines estivales du camp. Ce camp est la cause qu’embrasse la CSN depuis maintenant 23 ans.

Les connaissez-vous? Ils agissent avec cœur et dévouement tout au long de l’année pour voir à la réussite de la campagne. Ils organisent des activités, des événements et vous sollicitent pour que vous contribuiez à la campagne. Ils font la différence.

Les membres du groupe de travail du Camp vol d'été-Leucan-CSN devant un mur rouge.

Pourquoi certains s’impliquent :

«  La fille de ma nièce a participé à deux camps en 2017 et 2018 et a reçu son dernier traitement de chimio au début du mois de juin », Alain Chevarie

« Parce que notre syndicat estime la cause importante. Et sur une note plus personnelle, je m’implique en mémoire de mon neveu Samuel décédé en 1993 de la leucémie et il avait été au camp avec sa mère », Jean-Claude Gagnier

« Les yeux pleins de paillettes de joie, le sourire rayonnant et tous les sens en éveil, voilà ce qui alimente ma modeste contribution. Voir un enfant être tout simplement un enfant au Camp, pays imaginaire où l’insouciance triomphe de la maladie et donne un répit aux familles. », Gabrielle Pelletier

L’équipe de Leucan les remercie chaleureusement. Grâce à la Fondation Camp Vol d’été Leucan-CSN, les familles de Leucan profiteront d’un séjour inoubliable au Camp Vol d’été Leucan-CSN 2019, sous la thématique « du pays imaginaire ».


Les membres sont : Jean Lacharité (CSN), Gabrielle Pelletier (CSN), Patrice Benoit (Conseil central du Montréal MétropolitainCSN), Éric Céré (Conseil central des LaurentidesCSN), Nancy Legendre (Conseil central du Bas-Saint-LaurentCSN), Félix-Antoine Lafleur (Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-QuébecCSN),  Agathe Tremblay (Conseil central Côte-NordCSN), Serge St-Pierre (Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-MadeleineCSN), Louis-André Boulay (Conseil central de la MontérégieCSN), Patricia Rivest (Conseil central de LanaudièreCSN), Alexandre Moisan (Conseil central de l’EstrieCSN), Daniel Baril (Conseil central de l’OutaouaisCSN), Louis Hamel (Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches), Alain Chevarie (Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-MadeleineCSN), Daniel Lamoureux (Conseil central du Bas-Saint-LaurentCSN), Sylvain Pratte (Conseil central du Cœur-du-QuébecCSN), Manon Tremblay (Conseil central du Saguenay-Lac-Saint-Jean)CSN, Emmanuelle-Cynthia Foisy (CSN-Construction), Nadine Lambert (Fédération de la santé et des services sociauxCSN),  Michel Tétreault (Fédération de l’industrie manufacturièreCSN), Stéphanie Gratton (Fédération des employées et employés de services publicsCSN), Yvan Duceppe (Fédération des professionnèles CSN), Alexandre Giguère (Fédération du commerceCSN), Pierre Roger (Fédération nationale des communicationsCSN), Léandre Lapointe (Fédération nationale des enseignantes et enseignants du QuébecCSN), François Gagnon (L’OR-CSN), Céline Charbonneau (marraine) et Jean-Claude Gagnier (STTCSN).

La force de la solidarité

Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CSN) entreprend aujourd’hui son 37e Congrès à l’hôtel Delta Saguenay. Les prochains jours seront l’occasion pour l’ensemble des syndicats de la région d’élaborer le plan d’action des prochaines années, avec une emphase particulière sur les problématiques régionales.

Sous le thème de la force de la solidarité, le congrès sera un moment pour se pencher sur les luttes des dernières années et de préparer celles à venir. « La solidarité, c’est ce qui fait que nous sommes une force incontournable partout au Québec et dans notre région. Que ce soit pour les centres d’éducation à la petite enfance (CPE), les centres d’hébergement privés, le transport scolaire ou les employé-es de la SAQ, nous avons démontré à plusieurs reprises ce que nous pouvons accomplir pour la classe ouvrière lorsque nous nous tenons debout, toutes et tous ensemble » souligne Engelbert Cottenoir, président du congrès du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Plusieurs invité-es seront également présents afin d’outiller les délégué-es sur des questions comme un régime public et universel d’assurance médicaments, la transition juste et les changements climatiques et la pénurie et rareté de main-d’œuvre.

Le congrès permettra également de souligner le travail des militantes et militants de la région, dont le président du Conseil central, Engelbert Cottenoir, qui termine son dernier mandat après 12 ans à la présidence.

« Encore une fois, nous démontrerons la solidarité des 15 000 membres de la CSN du Saguenay–Lac-Saint-Jean lors de ce congrès. Je quitte pour la retraite en étant très confiant de la force de notre organisation dans la région. »

Le Canada ne doit pas laisser tomber le bois d’œuvre

Le premier ministre Trudeau s’est réjoui à juste titre de la fin des tarifs américains sur l’acier et l’aluminium, mais il ne doit pas oublier le conflit au sujet du bois d’œuvre avant de ratifier le nouvel Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).

« Si nous avons dû repousser la ratification lorsque l’acier et l’aluminium étaient injustement taxés, pourquoi ne pas adopter la même approche pour le bois d’œuvre qui est pourtant un produit important d’est en ouest au Canada ? », soutient Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Ce dernier rappelle que nous en sommes au cinquième conflit au sujet du bois d’œuvre et que lors de tous les autres conflits, le Canada a obtenu des décisions favorables tant devant le tribunal de l’OMC que devant celui de l’ALENA. « Après la ratification, le Canada n’aura plus le même rapport de force pour pouvoir accélérer le règlement du conflit au sujet du bois d’œuvre », estime Louis Bégin, qui demande au gouvernement Trudeau de repousser la ratification de l’ACEUM tant et aussi longtemps que ce conflit commercial majeur perdure entre deux pays qui disent pourtant vouloir le libre-échange.

Seulement au Québec, l’industrie forestière génère près de 30 000 emplois directs et indirects. « On ne doit pas oublier le secteur du bois d’œuvre », réitère Louis Bégin.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

La CSN salue la création de près de 200 nouveaux postes de préposé-es aux bénéficiaires au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Après plusieurs années à dénoncer sur toutes les tribunes possibles les conditions de travail difficiles des membres que nous représentons et à revendiquer auprès de l’employeur des actions concrètes pour diminuer la surcharge de travail et éradiquer le recours au temps supplémentaire obligatoire, le Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métier de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (SPPSAMSSS02CSN) annonce qu’il a obtenu la création de près de 200 nouveaux postes.

« L’ajout de ces nouvelles ressources se traduira concrètement par l’addition de 120 préposé-es aux bénéficiaires à chaque jour sur l’ensemble du territoire du Saguenay–Lac-Saint-Jean desservi par le CIUSSS. Ces ajouts donneront de l’air et un bon coup de main à ces travailleuses et travailleurs qui se dévouent corps et âmes depuis longtemps pour offrir les meilleurs services possibles à la population de la région. En plus de diminuer la charge de travail, la création de ces nouveaux postes permettra d’être plus attractif envers de nouveaux salarié-es » affirme Gaston Langevin, président du syndicat.

« Combiné aux résultats de notre dernière négociation, c’est près de 750 postes qui seront créés ou qui bénéficieront d’un rehaussement du nombre de quarts de travail et ce, dans plusieurs des titres d’emploi que nous représentons. Conscients que ces ajouts ne règlent pas tous les problèmes, nous continuerons avec acharnement à améliorer les conditions de travail des personnes qui œuvrent dans les dizaines de titres d’emplois que nous représentons. Toutefois, nous estimons que cela envoie un message clair que les choses sont en train de changer et que nous prenons les mesures nécessaires pour y arriver » de poursuivre monsieur Langevin.

Nos revendications seront dirigées maintenant vers le gouvernement pour qu’il traduise ses engagements électoraux en gestes concrets. Lors de la dernière campagne électorale, le premier ministre du Québec a affirmé à plusieurs reprises qu’un gouvernement de la CAQ travaillerait pour créer plus d’emplois mieux rémunérés. « Pour l’ensemble des titres d’emplois que nous représentons, nos conditions salariales sont loin de celles avancées par le premier ministre. Si nous voulons retenir les salarié-es déjà à l’emploi et en attirer d’autres, il faut maintenant augmenter significativement les conditions salariales des travailleuses et des travailleurs du réseau tout en poursuivant nos actions locales auprès du CIUSSS. Pour notre syndicat, il y a un lien direct entre amélioration des conditions de travail et capacité à offrir des services de qualité à notre population » conclu Gaston Langevin.

À propos du SPPSAMSSS02-CSN
Le Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métier de la Santé et des services sociaux Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN représente 2700 membres de la catégorie 2 du Centre intégré universitaire de santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) et au Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

Le salaire minimum à 12,50 $ : encore trop loin de la cible

À l’occasion de l’entrée en vigueur du nouveau taux horaire du salaire minimum à 12,50 $ l’heure et de la Journée internationale des travailleuses et travailleurs, les porte-paroles des sept organisations membres de la campagne 5-10-15 tiennent à exprimer leur déception. En campagne électorale, le parti de François Legault, la Coalition avenir Québec, disait vouloir créer des « jobs payants ». Il aurait pu commencer par améliorer le salaire de près de 900 000 personnes qui travaillent sous les 15 $ l’heure, mais il a raté l’occasion. « Il ne faut pas oublier que 15 $ l’heure, c’est ce qui est nécessaire, quand on travaille à temps plein, pour sortir de la pauvreté au Québec et pour cesser de vivre dans la crainte constante d’une dépense imprévue », a déclaré Virginie Larivière, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté.

L’augmentation de 50 cents l’heure arrive dans un contexte économique extrêmement favorable qui aurait dû éliminer toutes les craintes, souvent non fondées, liées à un salaire minimum plus élevé. Le taux de chômage est à un plancher historique (5,4 %), la pénurie de main-d’œuvre affecte plusieurs secteurs et régions et l’inflation demeure faible malgré une croissance forte. « Le gouvernement aurait dû faire preuve de courage et avancer vers les 15 $ l’heure. Cela aurait été une action en faveur d’une plus grande égalité homme-femme, car les femmes occupent environ 58 % des emplois à moins de 15 $ l’heure au Québec », comme le rappelle Mélanie Gauvin, porte-parole du Front de défense des non-syndiquéEs.

Pour une obligation de donner l’horaire de travail au moins cinq jours à l’avance
Outre l’augmentation du salaire minimum, la campagne 5-10-15 porte deux autres revendications qui visent à permettre de mieux concilier le travail et la vie personnelle et familiale. D’abord, les organisations membres demandent à ce que les personnes salariées aient le droit de connaître leur horaire au moins cinq jours à l’avance. Dans un monde où les emplois atypiques sont la réalité pour une part de plus en plus importante des travailleuses et travailleurs, l’instabilité des heures de travail entraîne des défis de taille pour la planification de la vie personnelle et familiale et la gestion du budget. « Le gouvernement doit continuer sur la lancée de la récente réforme de la Loi sur les normes du travail (LNT). Celle-ci permet désormais à une personne de refuser de travailler si elle n’est pas avisée à l’intérieur d’un délai de cinq jours. Ce premier gain doit être bonifié. La responsabilité doit être mise du côté de l’employeur avec une règle qui oblige la divulgation de l’horaire à l’avance », d’expliquer Sonia Ethier, présidente de la CSQ.

Dix jours de congé payé en cas de maladie ou de responsabilités familiales
Actuellement, la Loi sur les normes du travail prévoit seulement deux jours de congé payé lorsque les travailleuses ou travailleurs s’absentent pour raisons familiales ou de santé. Au-delà de deux jours, les personnes salariées doivent choisir : soit s’appauvrir pour se soigner ou s’occuper d’un proche, soit travailler malgré la maladie ou une responsabilité familiale.

« Les chiffres démontrent que ce sont encore aujourd’hui les femmes qui souffrent davantage de cette situation, a expliqué Jacques Létourneau, président de la CSN. En 2016, les femmes se sont absentées en moyenne 74 heures pour des obligations personnelles ou familiales alors que chez les hommes, la moyenne était de moins de 20 heures. L’équité homme-femme s’en trouve lourdement affectée », précise-t-il. Pour contribuer à établir l’équité homme-femme, le gouvernement doit rendre accessibles dix jours de congé payé à toutes et à tous.

La théorie démentie par la réalité
Plusieurs exemples démontrent que l’augmentation du salaire minimum n’a pas les impacts défavorables sur l’emploi que présument certaines théories économiques. Le seuil théorique de 50 % du salaire moyen qui avait été établi, bien que ce dernier était hautement discutable, ne peut certainement plus apparaître comme un critère valable et encore moins représentatif de la réalité du marché du travail. « Surtout, les données choisies par le ministère pour établir le salaire moyen excluent toutes les personnes employées à salaire fixe, ce qui fait baisser lourdement la moyenne, a clarifié Luc Vachon, président de la CSD. S’il y a eu corrélation dans les années 1970 ou 1980 entre le dépassement du ratio de 50 % et la hausse du chômage des jeunes, d’autres facteurs sont aussi à prendre en compte tels que l’arrivée des baby-boomers sur le marché du travail ou les crises économiques. Le contexte actuel est totalement différent et doit appeler à une autre approche », a-t-il dit.

Richard Perron, président du SPGQ, renchérit : « D’ailleurs, les prévisions de pertes d’emploi lancées par certains opposants de la hausse ne se sont pas concrétisées ailleurs. En Ontario, la hausse du salaire minimum à 14 $ l’heure en janvier 2018 devait, selon eux, provoquer la perte de centaines de milliers d’emplois. Or, on constate en Ontario une croissance de 2 % de l’emploi entre l’année 2017 et le premier trimestre de 2019 alors que la moyenne canadienne est de seulement 1,2 % », a-t-il poursuivi.

Et si l’effet de la hausse sur l’emploi était positif? C’est ce que démontre une étude récente de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS). « On ne peut pas garantir qu’il n’y aura pas quelques pertes d’emploi, mais ça n’a rien à voir avec les prédictions catastrophistes, de mentionner Christian Daigle, président général du SFPQ. En contrepartie, la hausse du salaire minimum à 15 $ l’heure stimulera l’économie locale en ajoutant de 2,2 à 3,4 milliards de masses salariales. Celles et ceux qui en bénéficieront dépenseront leurs revenus supplémentaires pour mieux combler leurs besoins essentiels, plutôt que de les placer dans un paradis fiscal! »

Secteur public : cinq organisations syndicales conviennent d’un protocole de solidarité

Les cinq plus grandes organisations syndicales présentes dans le secteur public ont convenu, cette semaine, d’un protocole de solidarité. Afin de concentrer toutes leurs énergies à la prochaine négociation du secteur public qui s’amorcera cet automne, la CSN, la CSQ, la FTQ, la FIQ (FIQP) et l’APTS se sont entendues sur un protocole de non-maraudage en prévision de la période de changement d’allégeance prévue en juillet prochain.

Ce protocole de non-maraudage s’appliquera pour tous les syndicats du réseau de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des collèges et des organismes gouvernementaux affiliés aux organisations signataires. Celles-ci ont convenu de ne pas solliciter les membres d’une autre organisation et de n’appuyer aucune initiative locale allant en ce sens.

Les organisations syndicales rappellent que, pour ce qui est du secteur de la santé et des services sociaux, des votes d’allégeances syndicales ont été tenus il y a moins de deux ans. Bien que ces votes aient été imposés par le gouvernement libéral dans la foulée du projet de loi 10 fusionnant les établissements du réseau de la santé, la quasi-totalité des travailleuses et travailleurs de ce secteur a pu se prononcer sur l’organisation qui les représenterait.

Ensemble, les cinq organisations syndicales représentent plus de 425 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2020.

Les activités entourant le 8 mars 2019 en région

À l’occasion du 8 mars 2019, des activités s’organisent partout au Québec. Prenez-en connaissance région par région et participez-y en grand nombre. Pour plus de renseignements, contactez le conseil central de la région où se déroule l’activité qui vous intéresse.


Cœur-du-Québec

Pour souligner la Journée internationale des droits des femmes, le comité en condition féminine du Conseil central du Cœur-du-Québec organise le 5 mars deux activités qui se succèdent dans ses locaux au 550 rue Saint-Georges à Trois-Rivières :

  • des éléments de formation sur la condition des femmes et sur l’analyse différenciée selon les sexes sont donnés de 13 h à 16 h 30 (le nombre de personnes inscrites est atteint);
  • un 5 à 7, repas offert, au cours duquel est invité le Projet Stérone, des humoristes féministes qui, à travers l’humour, dénoncent les travers de la société. Elles s’inspireront de la thématique de cette année « Le respect, ça se manifeste! » pour décliner sur différents sujets : préjugés sexistes, les différences corporelles et l’âge des femmes, contre l’intolérance, le racisme et la misogynie… Pour vous inscrire, il faut contacter sylvain.pratte@csn.qc.ca

Estrie

Pour souligner la Journée internationale des droits des femmes, le CCSNE, en collaboration avec le Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Sherbrooke, accueille l’artiste française Typhaine D dans « Contes à rebours ». Dans cette oeuvre puissante entre théâtre et conte, Typhaine D revisite les contes de notre enfance autant que le langage pour les dire, et propose un imaginaire où nous retrouver, peuplé d’héroïnes enfin unies, réelles, inspirantes, debout, semant ainsi des graines de compréhension de nos vécus, de soin, d’espoir, de jubilation, de résistance collective. Un spectacle unique à ne pas manquer! En tournée exclusive au Québec!

Le mercredi 20 mars à 19 h
Salle Le Parvis (987, rue du Conseil, Sherbrooke)
Billets : Catherine.Ladouceur@csn.qc.ca ou 819 563-6515

Événement Facebook 


Lanaudière

Jeudi 28 février 2019 à 17 h, L’Élan Brasserie (136 rue Lajoie à Joliette)

C’est avec grand plaisir que le Conseil central de Lanaudière-CSN vous invite à continuer la tradition de célébrer ensemble la Journée internationale des droits des femmes. Le Conseil central de Lanaudière-CSN a invité, pour cette occasion, Mme Martine Delvaux, figure incontournable du féminisme contemporain et auteure de plusieurs romans dont, « Blanc dehors » finaliste en 2016 du prix du Gouverneur général.

À partir d’une réflexion autour du mouvement #MoiAussi et du partage de son expérience personnelle, il sera question de réfléchir à l’amitié et à la solidarité entre femmes, non seulement comme résultat des mouvements sociaux, mais comme effet de la « domination masculine ». Il s’agira de se demander si l’on peut vivre en tant que femme sans l’être avec les autres.

Le 8 mars, c’est l’occasion d’affirmer l’importance des luttes pour les droits des femmes, de saluer les combats menés en faveur de la reconnaissance sociale et politique et de poursuivre les batailles pour que nos droits cessent d’être bafoués partout sur la planète.

Le prix d’entrée 

Pour les membres et les salarié-es CSN : une épinglette du 8 mars 2019.
Pour les non-membres : 20 $

Veuillez noter que cette activité est offerte autant aux hommes qu’aux femmes et qu’il y aura des bouchées offertes ainsi qu’une consommation.

Inscription obligatoire avant le 15 février 2019 au 450 759-0762 (sans frais 1 888 759-0762) ou par courriel à reception.cclanaudiere@csn.qc.ca.

Au plaisir de vous y voir en grand nombre !


Laurentides

Cette année, c’est sous le thème « Le respect, ça se manifeste! » que le Conseil central des Laurentides – CSN invite tous ses membres et tous les groupes communautaires de la grande région des Laurentides à assister au souper conférence: « Aidante Naturelle, y’a rien de naturel là-dedans! »

Cette soirée se tiendra :

Quand : le 22 mars 2019 dès 18 h
: 685, rue Laviolette à St-Jérôme, J7Y 2V4 (Salles Laviolette)
Prix : 25 $ (coquetel de bienvenue et repas chaud 4 services)

C’est donc avec plaisir que nous vous attendons pour cette une superbe activité sous forme de souper-conférence avec Mme Chantal Fleury, conférencière et sa nouvelle conférence qui saura vous faire rire, réfléchir et vous divertir avec son humour attachant. C’est donc un rendez-vous!

Pour toute information ou pour l’achat des billets, veuillez contacter Chantal Racicot au Conseil central des Laurentides au 450 438-4197 ou par courriel chantal.racicot@csn.qc.ca.


Montérégie

Le Conseil central de la Montérégie organise le 28 mars un 5 à 7 autour du thème « Le respect, ça se manifeste » avec un panel d’invité-es :

  • Véronique de Sève, vice‐présidente de la CSN, responsable politique de la condition féminine
  • Emmanuelle Proulx, conseillère syndicale à la condition féminine à la CSN
  • Audrey Benoit, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de PJC Entrepôt—CSN
  • Jean‐Philippe Dell’Aniello, professeur de philosophie et membre du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cegep de St‐Jean‐sur‐Richelieu (CSN)

Dans une ambiance décontractée, souper et cocktail seront offerts de 17 h à 18 h 40 et la soirée discussion débute dès 19 h. La soirée se déroule au 7900 Taschereau, Édifice E, à Brossard.

Réservez vos billets au prix de 5 $ auprès de Josée Fournier avant le 20 mars au 450 466‐7036 ou josee.fournier@csn.qc.ca.


Montréal métropolitain

CABARET FÉMINISTE FESTIF

Jeudi 7 mars, de 5 à 7, à l’atrium de la CSN (1601 De Lorimier, Montréal)

À l’animation, Judith Lussier, du duo Les Brutes

En prestations musicales :
Stella Adjokê slam-blues-soul-R&B
Kathia Rock guitare acoustique et tambour/folk-country-rock-jazz innu
Chœur Maha musique féministe inventive-approche non traditionnelle du chant choral

Exposition

Les affiches du 8 mars célébrés au Québec depuis 45 ans seront exposées et les femmes de la CSN présenteront leurs créations.


Québec–Chaudière–Appalaches

La Coalition régionale de Québec de la Marche mondiale des femmes lance l’invitation lors de la Journée internationale des droits des femmes à Québec le vendredi 8 mars pour les actions suivantes :

  • À 14 h: une chaîne de femmes devant le Palais de justice en solidarité et en appui aux victimes d’agressions sexuelles (activité non mixte)
  • 15 h 30: sur « Le respect, ça se manifeste, luttes des femmes », une causerie sur l’état actuel du système de justice dans le dossier des agressions sexuelles, contexte sociopolitique, pauvreté, travail, migration, femmes autochtones (activité non mixte)
  • 16 h 30 : Chansons et slogans féministes
  • 17 h : Rassemblement pour une marche de solidarité féministe devant la Bibliothèque Gabrielle Roy
  • 17 h 30 : Départ de la marche

Le réseau des groupes de femmes de Chaudière-Appalaches organise le 15 mars 2019 au Club de golf de Lotbinière toute une journée d’activités débutant à 9 h.

  • Une conférence de Véronique Pronovost sur l’antiféminisme: ses recherches portent sur la redéfinition et l’institutionnalisation du mouvement conservateur américain ainsi que sur les effets antiféministes du conservatisme contemporain.
  • Suivi d’une présentation de l’état des lieux du Réseau sur la pauvreté des femmes
  • Et pour terminer, une conférence de l’organisme Le Néo par Valérie Boyer, sexologue, sur l’inclusion des femmes trans dans les milieux exclusifs aux femmes.

Pour informations sur le prix d’admission et la réservation, contacter avant le 9 mars 2019 à communications@femmesca.com


Saguenay–Lac-Saint-Jean

Le Collectif 8 mars de Saguenay vous invite à un souper-spectacle « Quand les femmes s’en mêlent! », le mardi 12 mars à compter de 17 heures, à l’Hôtel le Montagnais de Chicoutimi (1080, boulevard Talbot, Chicoutimi). Les billets sont au coût de 15 $ (souper inclus) et sont disponibles à votre Conseil central jusqu’au 7 mars 2019.

Le Collectif du 8 mars d’Alma au Lac-Saint-Jean convie la population à un souper-conférence sur La place des femmes en politique et soirée dansante avec le duo musical « Miss Caprice », le vendredi 8 mars à compter de 17 heures à l’hôtel des Cascades (140 Avenue du Pont N, Alma).  Les billets sont en vente au Centre de femmes aux Quatre Temps (418 668-7698) ainsi qu’au Conseil central au coût de 25 $.

Fin de la grève à la Villa d’Alma

Réunis en assemblée générale à Alma cet après-midi, les travailleuses et les travailleurs de la Villa d’Alma, syndiqués avec le Syndicat des centres d’hébergement privés de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CSN) ont accepté à 71 % l’entente de principe qui leur a été présentée.

Convoquées par le médiateur pour le 20 décembre, les parties se sont rencontrées afin d’en venir à une entente satisfaisante pour tous « Les négociations ont commencé à 9 h 30 et ce n’est qu’à 19 h 30 que nous sommes arrivés à une entente de principe, explique madame Lyne Beaulieu, présidente du syndicat. Nous croyons avoir été chercher le plus que nous pouvions et c’est grâce à la mobilisation des 51 membres de la section de Villa d’Alma que nous avons pu aller chercher ce règlement. » affirme madame Beaulieu.

Gains importants

Le cœur de la négociation était sans le moindre doute le salaire. « Les travailleuses et les travailleurs ne pouvaient espérer que 12,83 $ l’heure après 9100 heures de travail. Avec la nouvelle convention, les syndiqué-es de la Villa d’Alma ont vu leur échelle salariale diminuée à 4 échelons et l’écart entre les échelons a également diminué de façon significative, explique monsieur Guillaume Wilson-Patry, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux CSN (FSSS-CSN). Donc, à l’embauche, les gens seront payés 12,50 $ cependant, après 600 heures, leur salaire grimpe à 13,25 $. Les gens ayant 7000 heures travaillées et plus ont maintenant 15 $ l’heure. Les cuisinières ont également obtenu les mêmes augmentations ce qui fait qu’elles gagneront 18,68 $ au dernier échelon. » termine monsieur Wilson-Patry.

Les travailleuses et les travailleurs auront également des augmentations salariales de 2 % en 2019, 2,5 % en 2020 et 3 % en 2021. En plus, une rétro leur sera payée et sera calculée à partir de l’échéance de la convention soit juin 2018 jusqu’à aujourd’hui.

Dorénavant, il y aura une possibilité pour les travailleuses et les travailleurs de Villa d’Alma de se prévaloir d’une retraite progressive puisqu’une annexe a été ajoutée à la convention collective.

« Nous pensons que pour une deuxième convention collective, ces travailleuses et ces travailleurs ont réussi à aller chercher un règlement important. Certains travailleurs verront leur salaire augmenter de plus de 2 $ l’heure, ce qui n’est pas à négliger, affirme monsieur Wilson-Patry. Il est clair qu’en démontrant leur détermination en sortant en grève comme ces travailleuses et ces travailleurs l’ont fait, l’employeur ne pouvait que se rapprocher de nos demandes. Il est clair que nous n’avons pas le résultat que nous espérions, soit 15 $ à l’embauche mais nous n’avons qu’une chose à dire, nous sommes déjà prêts pour la prochaine négo en 2021 » conclut monsieur Wilson-Patry.

Le gouvernement doit s’engager à plus long terme

La CSN salue l’annonce du ministre Roberge de verser en cours d’année 7,5 millions de dollars à cinq composantes régionales du réseau de l’Université du Québec. La CSN aurait cependant souhaité un engagement à plus long terme pour soutenir l’ensemble des dix établissements de ce réseau public et ainsi assurer l’atteinte des visées de développement social et économique qu’il incarne pour la société québécoise.

« On remarque une hésitation du ministre Roberge à promettre une majoration du financement du réseau de l’Université du Québec dans le prochain budget. L’éducation est pourtant la priorité du gouvernement », s’inquiète Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. Cette dernière souligne que le réseau de l’Université du Québec, qui célèbre ses 50 ans, est pourtant une pierre angulaire pour l’accès aux études supérieures dans toutes les régions du Québec.

Il n’est pas trop tard pour revoir le mode de financement de l’ensemble des universités. « Une de ses faiblesses repose sur le fait que le calcul, presque exclusivement basé sur le nombre d’étudiantes et d’étudiants à temps plein, ne tient pas compte des particularités d’un grand nombre d’entre eux, qui sont inscrits à temps partiel dans les universités du réseau. Il faut donner un coup de barre pour permettre à ces institutions de jouer pleinement leur rôle dans toutes les régions », déclare Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Par ailleurs, la CSN accueille favorablement la volonté du ministre de vouloir corriger les iniquités que subissent les universités du réseau lorsque comparées aux universités à charte. « Le ministre a annoncé son intention de réexaminer la déréglementation des frais de scolarité introduite par le précédent gouvernement ainsi que le financement particulier de certaines disciplines. Nous espérons que le ministre ajoutera à sa réflexion la question de la concentration des fonds de recherche pour une analyse globale du financement de la mission de l’ensemble des universités québécoises », a soutenu Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Voir loin, agir en prévention

Du 14 au 21 octobre se tient la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (SST). Ainsi, la CSN souhaite rappeler à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs, de même qu’à ses quelque 300 000 membres des secteurs privé et public, de l’importance de la prévention.

Agir en prévention
Pour la CSN, la prévention demeure un défi quotidien dans un monde obsédé par la productivité et la rentabilité. C’est en amont qu’il faut poursuivre la sensibilisation des employeurs et des gouvernements aux risques liés au travail.

« Bien que nous ayons au fil du temps constaté des améliorations en santé et sécurité du travail, il reste toujours en 2018 énormément de travail à faire, surtout en matière de prévention, » explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable politique des questions de SST. « Un accident de travail, c’est un accident de trop. Pire encore quand un travailleur meurt au travail. On ne devrait jamais perdre notre vie en la gagnant. Ça n’a pas de bon sens. Il faut que ça cesse. »

230 décès en 2017
Rappelons les statistiques bouleversantes dévoilées en 2017 par la CNESST, les pires enregistrées depuis les dix dernières années. On déplorait 63 morts à la suite d’un accident, et 167 à la suite d’une maladie professionnelle, pour un total de 230 décès (13 de plus que l’année précédente).

En identifiant les risques et en prévoyant les dangers, nous nous donnons les moyens de corriger les situations problématiques dans un milieu de travail pour éviter que des accidents et des maladies professionnelles de nature physique et psychologique ne se produisent. Les travailleuses et travailleurs sont sans contredit les mieux placés pour signaler les dangers liés à leur travail et aussi pour proposer des solutions. Il est grand temps que les employeurs et le gouvernement se mettent à les écouter.

Il faut 50 millions de dollars pour éviter la rupture du réseau de la santé

Toute la semaine, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a exposé une série de problèmes du réseau public et proposé à chaque fois des solutions. Pour résoudre la crise à court terme, la FSSS-CSN estime toutefois qu’il faudra agir sans tarder.

Les problèmes : La crise du réseau de la santé et des services sociaux touche plusieurs aspects : pénurie généralisée, surcharge de travail, épuisement. « Le personnel est parfois désespéré de devoir travailler dans des équipes où il manque systématiquement 5, 8 ou même 10 personnes. La qualité des services et la sécurité du personnel sont en jeu », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La solution : « On demande un investissement d’urgence de 50 millions de dollars pour intervenir dans les établissements qui font face à des problèmes criants de pénurie de main-d’œuvre », déclare Jeff Begley, président de la FSSS-CSN, qui suggère notamment que l’on puisse accélérer les embauches ou même la réembauche de personnel retraité. Des compensations seraient également requises pour retenir le personnel qui doit constamment travailler en équipe réduite.

La FSSS-CSN demande par ailleurs de ramener au niveau national certaines négociations locales qui achoppent sur des éléments importants et qui risquent d’aggraver la crise actuelle. La question de la mobilité sur de grandes distances exigée au personnel dans certains établissements est un exemple patent.

La FSSS-CSN et ses syndicats offrent également de s’assoir avec l’employeur dans les jours qui suivent l’installation d’un nouveau gouvernement pour identifier les mesures qui auront un impact réel à court et à moyen termes.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Réseau de la santé : des personnes qualifiées écartées sans raison

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) exposera un problème du réseau public par jour, accompagné d’une piste de solution.

Le problème : Il n’y a pas que les médecins immigrants qui peinent à faire reconnaître leurs qualifications dans le réseau de la santé et des services sociaux. Des travailleuses et des travailleurs qui sont nés ici se voient bloquer l’accès à toute une série de titres d’emploi dans le réseau de la santé, et ce, sans raison valable. « Il n’y a aucune uniformité dans les exigences d’accès aux postes et ça laisse place à des critères déraisonnables et à de l’arbitraire », critique Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN, qui n’accepte pas qu’on aggrave inutilement la pénurie de main d’œuvre.  

Dans un établissement en Outaouais, par exemple, un affichage pour le poste de préposé-e aux bénéficiaires exigeait d’être à la maîtrise en ergothérapie ou en physiothérapie ou encore être au collégial en soins préhospitaliers d’urgence. Pourtant, le ministère de l’Éducation n’offre qu’un diplôme d’études professionnelles (DEP) pour accéder à cette profession.

Autre exemple, une secrétaire médicale qui est qualifiée par le ministère de l’Éducation et qui détient un diplôme devra parfois passer un nouveau test pour occuper un emploi de secrétaire médicale dans le réseau de la santé.

La solution : « Il est urgent que le ministère de la Santé corrige cette situation en précisant les qualifications justes et raisonnables pour chaque titre d’emploi dans la convention collective, comme cela se fait dans le secteur de l’éducation », affirme Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. Il ajoute qu’il faudrait aussi reconnaître les attestations d’études collégiales de même que faciliter la possibilité pour des personnes déjà en emploi de concilier famille-travail-études dans le but de compléter leurs qualifications.

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé.

Le prochain gouvernement devra réagir rapidement s’il veut conserver l’attractivité des emplois en santé et services sociaux dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Explosion des prestations d’assurance salaire pour le personnel de la santé

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) exposera un problème du réseau public par jour, accompagné d’une piste de solution.

Le problème : « Le réseau de la santé rend son personnel malade », déplore Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. En 2016-2017, les établissements publics ont versé près de 500 millions de dollars en indemnités d’assurance salaire, soit 22 % de plus qu’en 2013-2014. Les cotisations à la CNESST ont grimpé à plus de 200 millions de dollars pendant la même période. La santé psychologique liée à la surcharge de travail est au cœur du problème.

La solution : « Il faut que le secteur de la santé et des services sociaux soit reconnu comme un secteur prioritaire en santé et sécurité au travail », propose Jeff Begley, qui précise que tous les outils prévus dans la Loi sur la santé et la sécurité au travail seraient alors disponibles. La solution passe aussi par plus de prévention et par l’abandon de l’approche actuelle basée sur des retours au travail prématurés et sur l’abus de divers moyens médico-administratifs de contrôle.

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé.

Le prochain gouvernement devra réagir rapidement s’il veut conserver l’attractivité des emplois en santé et services sociaux dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. 

Les préposé-es aux bénéficiaires peuvent décharger les infirmières

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs des partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs.

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) va exposer un problème du réseau par jour, accompagné d’une piste de solution. Le prochain gouvernement devra réagir rapidement s’il veut conserver l’attractivité des emplois en santé et services sociaux dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau et il y a urgence d’agir », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS-CSN.

Le problème : La mauvaise organisation du travail dans le réseau de la santé provoque une surcharge pour plusieurs professionnel-les parce que les tâches ne sont pas distribuées de façon optimale entre les différents métiers et professions. « Les préposé-es aux bénéficiaires ne sont tout simplement pas assez nombreux. Ils et elles sont débordés », souligne Jeff Begley, président de la FSSSCSN. En conséquence, les soins et les services ne peuvent pas toujours être accomplis de façon satisfaisante et en temps voulu. Les heures supplémentaires obligatoires augmentent.

La solution : « Plusieurs chefs parlent de dégager les médecins de tâches qui peuvent être confiées à d’autres professionnels, mais on pourrait faire la même chose pour les infirmières », insiste Jeff Begley, qui pense que le réseau serait plus efficace et plus attractif si les tâches étaient mieux réparties. La FSSSCSN propose de mettre en place des ratios entre le nombre de préposé-es et d’infirmières. Il faudrait aussi prévoir plus de ressources sur le plan administratif pour assurer une organisation du travail efficace et l’utilisation optimale des compétences des uns et des autres. Avec ces deux mesures, on pourrait dégager les infirmières et les infirmiers pour qu’ils se consacrent à des tâches qui correspondent vraiment à leur expertise. Selon une récente étude, pas moins de 46 % du temps de travail de ce dernier corps d’emploi est consacré à des tâches administratives.