La mobilisation monte d’un cran dans l’hôtellerie

Plusieurs avancées se font aux tables et la mobilisation s’accentue dans la négociation coordonnée de l’hôtellerie alors que plus de 1000 travailleuses et travailleurs sont en conflit. Pour arriver rapidement à des ententes, les hôteliers doivent en mettre plus sur la table.

Les salarié-es de l’Hôtel PUR de Québec et du Bonaventure de Montréal ont déclenché des grèves générales illimitées, respectivement vendredi et dimanche derniers. Les travailleuses et les travailleurs du Reine Elizabeth ont déclenché une nouvelle grève surprise le 19 septembre. Les salarié-es du Hilton Laval sont en grève les 19 et 20 septembre. De leur côté, les syndiqué-es du Marriott Château Champlain ont été mis en lock-out par leur employeur jusqu’au 1er octobre prochain et se feront entendre d’ici à leur retour au travail.

Loin de s’essouffler, le mouvement de grève prend de l’ampleur dans la 11e ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie CSN, qui regroupe cette année 30 hôtels québécois et plus de 3500 travailleuses et travailleurs. Si plusieurs des demandes communes sont réglées à certaines tables de négociation, le salaire reste l’enjeu central à arracher.

« Le mouvement de grève fait progresser les négociations aux différentes tables. On commence à sentir que le fruit est mûr à certains endroits et c’est pour ça qu’il faut continuer de maintenir la pression sur les hôteliers : pour obtenir des ententes le plus rapidement possible », explique Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Briseurs de grève : le syndicat de la Ville de Saint-Georges obtient une ordonnance provisoire

Dans une décision très attendue du tribunal administratif du Travail, le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN a obtenu une ordonnance provisoire concernant l’utilisation de briseurs de grève. Cette ordonnance fait suite à une demande logée le 18 juin, suivi de la nomination d’enquêtrices par le ministère du Travail et d’un rapport remis le 25 juillet.

Le tribunal accueille partiellement la demande d’ordonnance du syndicat et ordonne à la Ville de cesser d’utiliser un cadre embauché après le début de la phase de négociation pour effectuer les fonctions d’un salarié en grève ; de cesser d’utiliser les services de moniteurs-monitrices de camp de jour et de tout salarié qu’elle emploie dans un autre établissement que ceux visés par la grève pour remplir en tout ou en partie les fonctions d’un salarié en grève ; et finalement de cesser d’utiliser les services de sous-traitants pour remplir en tout ou en partie les fonctions d’un salarié en grève. La cause sera entendue sur le fond le 21 octobre prochain.

« Nous sommes satisfaits de cette décision qui nous donne en partie raison sur l’utilisation de briseurs de grève alors que c’est formellement interdit par la loi », déclare Mario Boissé, président du syndicat. « Il n’est pas exclu que nous prenions d’autres recours afin de faire respecter nos droits et ceux de nos membres, nous sommes en train d’évaluer nos options. »

« Ce que cette décision vient confirmer c’est que le service des Loisirs et de la Culture ne peut pas fonctionner normalement sans le travail de nos membres », ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employés et employées de services publics–CSN. Selon la syndicaliste, en contournant la loi, la municipalité ne fait que prolonger le conflit. « Il serait beaucoup plus sage et avisé de revenir à la table de négociation avec une offre permettant d’en arriver à une entente satisfaisante pour les deux parties. »

« La loi interdisant l’utilisation de briseurs de grève a été mise en place afin d’équilibrer les rapports de forces entre les parties », rappelle Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, « je trouve ça très ordinaire qu’une municipalité ne la respecte pas alors qu’au contraire les villes devraient être exemplaires en la matière. On dit que tout ce qui traine se salit, j’en appelle à la municipalité à respecter les règles du droit en vigueur et se rendre à l’évidence : tôt ou tard il faudra régler, aussi bien le faire maintenant. »

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN est en grève générale illimitée depuis plus de six mois soit le 2 mars 2024. Le principal point en litige porte sur les salaires.

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs municipaux de la Ville de St-Georges est affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, qui regroupe près de 250 syndicats représentant un peu plus de 45 000 travailleuses et travailleurs autant dans le secteur public que privé, à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, qui regroupe quant à elle 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux–CSN qui représente plus de 330 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Syndicat des employés de transport médical de la Capitale-Nationale–CSN – Montmagny

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 3 septembre 2024, le Syndicat des employés de transport médical de la Capitale-Nationale–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salariés affectés au transport inter-hospitalier à l’exception des techniciens ambulanciers et employés de bureau. »

Cette nouvelle accréditation vise le contrat desservant la MRC de Montmagny.

Ces travailleurs ont fait le choix de joindre les rangs du syndicat et d’unir leurs forces à leurs camarades déjà syndiqués afin d’être solidaires dans la défense de leurs intérêts.

Cette nouvelle section du Syndicat des employés de Transport médical de la Capitale-Nationale – CSN sera affiliée à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Indigo Parc Canada–CSN – Stationnement Odéon

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 1er mars 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Indigo Parc Canada–CSN – section Stationnement Odéon, a été accrédité pour représenter :

« Tous les salariés au sens du Code du travail, à l’exception des superviseurs et des employés de bureau. »

Cette nouvelle section regroupe cinq (5) salarié-es œuvrant au Stationnement Odéon. En joignant un syndicat CSN, ils reconnaissent l’expertise de la Fédération du commerce dans leur secteur d’activité.

Ces travailleuses et travailleurs joignent les rangs d’un syndicat CSN déjà bien établi et ayant une convention collective supérieure à celle qu’ils avaient auparavant avec les TUAC 501.

Cette nouvelle section demeurera affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Négociations dans l’hôtellerie : la CSN promet un automne chaud

Pour la deuxième fois ce mois-ci, 2 600 travailleuses et travailleurs débraient pour une journée de grève nationale dans les régions de Montréal, Québec et Sherbrooke. Les perturbations surprises affectent la dernière longue fin de semaine de l’été.

« Nous espérions ne pas en venir là, mais la situation l’oblige. Nous sommes témoins d’une tentative patronale de casser le mouvement de mobilisation que les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie ont bâti depuis quelques mois », explique David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN.

Cette semaine seulement, trois hôtels montréalais ont été mis en lockout, soit l’Hôtel Bonaventure, l’Hôtel Marriott Château Champlain et le Double Tree by Hilton Montréal. La journée de grève fait suite à celle tenue le 8 août dernier par les travailleuses et les travailleurs de l’industrie hôtellerie.

« Plutôt que mettre des efforts à négocier, les employeurs préfèrent fermer des services comme le restaurant de l’hôtel, offrir des gratuités aux clients insatisfaits, bloquer les réservations de chambres et se priver ainsi de revenus substantiels. Ils essaient clairement d’épuiser les travailleurs et la mobilisation ! » ajoute le vice-président.

« La CSN a tout tenté pour arriver à des ententes de principe. Nous avons tenu 46 rencontres de négociation au cours des trois dernières semaines, sans résultat. Les employeurs se lancent la balle et attendent tous qu’un autre fasse une concession. Résultat? La moitié des tables de négociation sont toujours sans offre salariale de l’employeur ! » s’exclame Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN.

« Ces derniers jours, cinq syndicats se sont dotés d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Partout, les syndicats sont prêts à poursuivre la mobilisation cet automne, nous venons d’ailleurs de déposer cinq plaintes pour le recours illégal à des briseurs de grève au Fairmont Reine Elizabeth, au Bonaventure et au Marriott Château Champlain » conclut M. Valiquette.

Dans l’industrie hôtelière, la saison estivale fait place à celle des événements d’affaires et des banquets, lesquels génèrent une part importante des revenus annuels.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN
La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs, issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Saint-Charles-Garnier–CSN

Suivant une présentation sur les services FNEEQ-CSN en assemblée générale le 13 juin dernier, les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Saint-Charles-Garnier, un syndicat indépendant depuis 1973, ont voté par référendum pour s’affilier à la CSN.

Ils et elles ont par la même occasion adopté une résolution afin de modifier le nom de leur syndicat pour refléter leur nouvelle identité syndicale pour que celui-ci devienne Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Saint-Charles-Garnier–CSN.

Ces enseignantes et enseignants ont voté en faveur de la triple affiliation dans le but de joindre une centrale syndicale qui leur permettra d’obtenir tous les services dont ils et elles ont besoin. Leur désir d’être appuyés dans la conduite de leurs relations de travail et leur conviction que c’est la FNEEQ-CSN qui possède la meilleure expertise dans le secteur des collèges privés les ont amenés à choisir la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Travailleurs étrangers temporaires : silence radio sur des conditions de travail souvent inhumaines

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est consternée de voir que le premier ministre François Legault fait une annonce importante sur l’immigration temporaire, mais ne mentionne pas une seule fois la question des conditions de travail trop souvent déplorables auxquelles ces personnes font face.

« Les immigrants temporaires à bas salaire du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) représentent une frange extrêmement vulnérable de notre société. Ils ne peuvent faire valoir leurs droits et vivent sous la menace permanente de perdre leur permis de travail et de se faire renvoyer dans leur pays d’origine », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN. « C’est d’autant plus odieux que l’encre du rapport final du rapporteur spécial de l’ONU, qui qualifiait le PTET de terrain fertile à l’esclavage contemporain, est à peine sèche », ajoute-t-elle.

La CSN est favorable à un resserrement des exigences auprès des employeurs qui recrutent des travailleuses et des travailleurs étrangers temporaires, mais juge que l’annonce de François Legault de ce matin est de la poudre aux yeux. « On veut faire porter la responsabilité de la crise de logement, du manque de personnel et de ressources dans les services publics et de la précarisation du français à Montréal à environ 3500 immigrants temporaires », poursuit la présidente de la centrale.

Dans une majorité des professions où le moratoire ne s’appliquera pas, les employeurs continueront de n’avoir aucune obligation de recruter localement et ils n’auront pas de plafond de recrutement de travailleurs issus du PTET. Ainsi, dans ces cas, un employeur peut recruter toute sa main-d’œuvre par le biais du PTET.

Les besoins de main-d’œuvre ne doivent pas servir d’excuse pour brimer les droits et la dignité humaine. « Pour la CSN, une chose est claire : il est primordial d’abolir une bonne fois pour toutes les permis de travail fermés, de permettre l’accès à la résidence permanente et de faire porter aux employeurs leur juste part de responsabilité dans la recherche et l’embauche de la main d’œuvre locale », conclut madame Senneville.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec Chaudière-Appalaches–CSN – CPE La Peluche

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 6 juin dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) a été accrédité pour représenter :

« Tous les salariés au sens du Code du travail, à l’exception du responsable du milieu familial. »

Les travailleuses et travailleurs de la nouvelle installation Boréale joignent leurs camarades des installations La Volière et Montagnards, permettant ainsi d’avoir une unité d’accréditation réunissant les trois installations du CPE La Peluche. Toutes les installations du centre de la petite enfance étant dorénavant syndiquées, ce groupe aura certainement un meilleur rapport de force dans le cadre de leurs négociations.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) demeurera affiliée à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Négociation dans l’hôtellerie: le mouvement de grèves surprises s’amplifie

Le mouvement de grèves surprises s’amplifie dans le secteur de l’hôtellerie. Ce matin, les 350 salarié-es de l’hôtel Doubletree à Montréal ont annoncé un débrayage de 5 h 30 à 23 h 30 et les quelque 100 travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Faubourg Montréal terminent à 8 h ce matin une grève de 24 h. Les 600 employé-es de l’hôtel Reine Elizabeth étaient aussi en grève hier.

« Ces grèves surprises qui s’enchaînent les unes après les autres démontrent la détermination des travailleuses et des travailleurs à se faire entendre et respecter. Ces démonstrations renouvelées de la mobilisation et de la solidarité des salarié-es de l’hôtellerie envoient un message clair aux employeurs : ils doivent négocier sérieusement », observe Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Ce mouvement de grèves surprises ne cessera pas magiquement. Il est appelé à prendre encore plus d’ampleur si les employeurs ne mettent pas la pédale sur le gaz de la bonne volonté de négocier. Il n’en tient qu’à eux », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs, issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Une grève nationale pour obtenir la juste part des profits du secteur hôtelier

Plus de 2 600 travailleuses et travailleurs de l’hôtellerie issus d’une vingtaine d’hôtels de Montréal, Québec et Sherbrooke sont en grève aujourd’hui. Cette première journée nationale de grève montre l’ampleur de la détermination des salarié-es à obtenir de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires.

Les travailleuses et les travailleurs revendiquent notamment des augmentations salariales de 36 % sur quatre ans pour combler la perte du pouvoir d’achat liée à l’inflation, une bonification des vacances et des assurances et une protection contre une ingérence éventuelle des employeurs en cas de modification de la législation régissant les pourboires. Si cette grève ne permet pas d’obtenir des avancées rapidement aux tables de négociation, d’autres journées de perturbations sont à prévoir.

« Les hôteliers ne pourront pas faire la sourde oreille éternellement. On voit bien que les journées de grève les déstabilisent. Chaque fois qu’on retourne au travail, c’est le bordel dans les hôtels. S’ils veulent rapidement passer à autre chose, ils savent ce qu’ils ont à faire. Pour que les grèves cessent, ça prend de bons salaires et des avancées aux tables de négociation », explique Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Le secteur hôtelier a connu une relance extrêmement rapide, tout ça grâce aux femmes et aux hommes qui accueillent la clientèle chaque jour. Les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie savent que s’ils veulent améliorer leur vie au travail, il n’y aura pas de cadeau de la part de leur employeur. C’est pour cette raison qu’ils sont en action tout l’été », de conclure Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Grève générale illimitée dans deux scieries de Beauce

Faute d’avancées significatives à la table de négociation, les syndicats des travailleurs des scieries des Produits Forestiers D&G sont en grève générale illimitée depuis 12 h (midi) aujourd’hui, le 6 août. Les établissements concernés sont ceux de Saint-Côme-Linière et de Sainte-Aurélie.

« Après plus d’une quinzaine de séances de négociation, nous aurions pu nous attendre à être près d’un règlement. Malheureusement, ce n’est vraiment pas le cas : nous n’avons presque pas avancé depuis la dernière assemblée générale et plusieurs enjeux demeurent. Nous avons donc le regret d’annoncer le déclenchement d’une grève générale illimitée », déclarent les représentants syndicaux des deux scieries.

Rappelons qu’un arrêt de travail aura des impacts importants sur les autres établissements du groupe D&G dans la région, dont l’approvisionnement pourrait être affecté, venant ainsi diminuer, voire arrêter le travail prévu dans les autres installations.

« Les nombreuses rencontres de négociations n’ont malheureusement pas été concluantes et n’ont pas permis de rapprocher les parties rendant la grève nécessaire », explique Jérémy Temes-Dubé, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). « Au rythme où vont les choses, on y sera encore en 2025. L’employeur doit accorder les mandats adaptés s’il veut que ça se règle ». Malgré l’exercice du droit de grève, la partie syndicale demeure disponible pour négocier 24 h sur 24, assure l’officier syndical.

« C’est désolant de devoir en arriver là, mais parfois, ça prend l’exercice du droit de grève et la construction d’un rapport de force pour ramener certains employeurs à des dispositions permettant de négocier un règlement satisfaisant pour toutes les parties », ajoute Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Il tient à rassurer les grévistes quant à l’appui de l’ensemble du mouvement CSN.

 

À propos

Le Syndicat des travailleurs de scieries (CSN) et le Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN regroupent environ 200 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelque 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs publics et privés. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats.

Traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout: peu de progrès en négociation

Devant l’incapacité de la Société des traversiers du Québec (STQ) et du gouvernement du Québec à répondre à leurs revendications, le personnel marin de la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout exercera de nouveau leur droit de grève du 29 juillet au 2 août.

La négociation se bute sur une longue liste de reculs que la STQ et le Secrétariat du Conseil du trésor veulent imposer aux salarié-es. L’écart entre les offres et les demandes salariales est très grand en particulier pour celles et ceux qui gagnent le moins à la STQ. Les offres actuelles de l’employeur sont telles qu’elles ne permettent pas de ramener les salaires à un niveau compétitif par rapport aux employeurs comparables. Rappelons qu’une personne médiatrice-conciliatrice du ministère du Travail a été nommée au dossier le vendredi 19 juillet afin de tenter de rapprocher les parties.

« On espère que l’arrivée d’un conciliateur fera débloquer les choses parce que pour nous, faire la grève est un moyen de dernier recours, rappelle le porte-parole du regroupement des traversiers à la CSN, Patrick St-Laurent. Cependant, après des mois de négociation, nous nous butons à une partie patronale qui cherche d’abord et avant tout à imposer des reculs dans nos conditions de travail sans démontrer d’ouverture que ce soit à nos principales revendications, dont le rattrapage salarial. »

« Il n’est pas normal que la majorité de ces travailleuses et travailleurs doivent cumuler un deuxième et parfois un troisième emploi ou doivent avoir recours à des banques alimentaires pour joindre les deux bouts, poursuit la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, Pauline Bélanger. Avec un salaire moyen de 21,50 $ de l’heure, ce n’est pas si étonnant. La traverse de Matane est précieuse pour toutes les citoyennes et tous les citoyens de notre région. Si elle est perturbée ce matin, c’est d’abord pour assurer la pérennité des opérations et cela passe nécessairement par des conditions de travail concurrentielles ».

« Le Conseil du trésor a une responsabilité importante dans la situation actuelle, poursuit la deuxième vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Josée Dubé. C’est inadmissible qu’il n’ait pas encore donné les mandats nécessaires à la STQ pour convenir d’une entente. Doit-on rappeler que les conventions collectives sont échues depuis le 1er avril 2023 ? Nous sommes de tout cœur avec les salarié-es, qui ont droit au respect et à la reconnaissance et qui les obtiendront ! »

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec–Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la Traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39, qui travaillent à Matane, et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout–CSN en compte 66, qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.