La solution pour régler la pénurie de main-d’œuvre dont on ne parle pas : de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires

« Pay them more ». Traduction libre : Payez-les plus ou payez-les mieux. Voici ce qu’a répondu en juin dernier le président des États-Unis Joe Biden à des gens qui lui demandaient ce qu’il avait à dire à des employeurs qui cherchaient des solutions à la pénurie de main-d’œuvre. Cette réponse a le mérite d’être courte et claire. Mais on ne l’entend pas ici.

Dans les dernières semaines, Karl Blackburn, président et directeur du Conseil du patronat du Québec (CPQ), présentait dans une lettre ouverte les dix solutions du CPQ pour solutionner la pénurie de main-d’œuvre. Certaines de ces solutions sont intéressantes : celles qui misent sur la formation et sur l’alphabétisation des salarié-es, notamment. Mais une bonne partie de ces solutions sont ce qu’elles sont : des solutions de patrons. Aucune d’entre elles ne parle concrètement d’amélioration des conditions de travail et salariales.

Comme présidente d’une centrale syndicale qui représente 300 000 travailleuses et travailleurs dans les secteurs privé et public, je pourrais copier les propos de Joe Biden pour répondre aux patrons du Québec : la pénurie de main-d’œuvre est un problème complexe et on doit s’y attaquer de diverses façons. Pour le régler de façon durable, il faut certes investir dans la formation des travailleuses des travailleurs, afin qu’ils soient mieux qualifiés pour les emplois de demain. Mais il faut aussi améliorer les conditions de travail et hausser les salaires.

La pénurie de main-d’œuvre n’est pas née avec la pandémie. C’était un sujet chaud avant que le coronavirus nous enferme toutes et tous chez nous et fasse perdre des emplois à des milliers de personnes, surtout dans les secteurs à bas salaire. Prenons pour exemple le secteur de l’hôtellerie. En 2019, on constatait déjà une pénurie dans ce secteur et aujourd’hui, on la constate encore. Présentement, les 2500 professionnel-les de l’hôtellerie représentés par la CSN sont justement en négociation pour le renouvellement de leurs conventions collectives. Pourtant, les employeurs refusent d’améliorer les conditions de travail et d’augmenter les salaires pour attirer davantage de candidates et de candidats. Ils « offrent » même des reculs! Rien pour régler la pénurie de main-d’œuvre dans ce secteur.

On voit une situation similaire dans les CPE : les conditions de travail sont si difficiles et les salaires si bas qu’il manque grandement de travailleuses. Cette pénurie freine la création de places et fait en sorte qu’en ce moment, des parents – surtout des mères – ne peuvent rejoindre le marché du travail. C’est ce qu’on appelle le serpent qui se mord la queue! Dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives, jusqu’à maintenant ce sont des miettes qui sont mises sur la table par le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe et les associations patronales. À la suite de l’annonce de l’entente Canada-Québec de la semaine dernière et des six milliards de dollars qui y sont rattachés, le gouvernement Legault a promis d’augmenter le salaire des travailleuses en CPE. Qu’il passe de la parole aux actes!

Hausser les salaires est une chose. Améliorer les conditions dans lesquelles les travailleuses et les travailleurs pratiquent leur métier est aussi primordial. On parle bien peu de la « pénibilité » de certains quarts d’emploi, de la difficile conciliation travail-famille dans une multitude de secteurs, des horaires brisés, de la précarité des postes, des conditions difficiles dans le secteur public, du salaire minimum qui est loin de permettre à quelqu’un d’arriver.

Autre solution de patrons qui permet de contourner le problème en refusant d’améliorer les conditions d’emploi : récemment, on apprenait qu’une nouvelle entente Canada-Québec permettra aux employeurs québécois de faire passer de 10 % à 20 % le quota de travailleurs étrangers temporaires qu’ils souhaitent embaucher dans des postes à bas salaires. Certains éléments de cette entente sont intéressants, notamment le fait que les travailleurs qualifiés qui attendent ici leur résidence permanente pourront maintenant avoir un permis de travail ouvert transitoire, qui permet de changer d’employeur, ce qui était jusqu’à maintenant impossible. Mais encore une fois, plutôt que d’améliorer concrètement les conditions salariales et de travail, Québec, le patronat et le milieu des affaires cherchent plutôt de nouveaux bassins de « cheap labor ».

Chers employeurs, désolée de jouer le rôle du caillou dans votre soulier, mais la meilleure stratégie pour attirer et maintenir la main-d’œuvre demeurera toujours l’amélioration de ses conditions de travail. Cela fait des lustres que vous demandez de la souplesse à vos salarié-es, il est maintenant le temps que vous en fassiez preuve vous-mêmes!

Le Regroupement des traversiers CSN déclenche des grèves de 48 h

Le regroupement des traversiers de la CSN, qui représente les travailleuses et les travailleurs de trois traverses différentes, a déclenché à 16 h le 12 août 2021 à Sorel-Tracy une séquence de deux jours de grève par syndicat. Cette grève annoncée il y a maintenant plus de deux semaines, résulte de l’échec de la Société des traversiers du Québec (STQ) de répondre positivement aux quelques demandes syndicales restantes. En plus de la traverse de SorelTracy, les traverses de QuébecLévis et de MataneBaie-ComeauGodbout emboîteront le pas tôt vendredi matin, le 13 août 2021.

« La STQ avait plusieurs occasions de s’entendre avec nous pour éviter ces journées de grève, déplore Émilie Bourgie-Côté, co-porte-parole du Regroupement des traversiers de la CSN. C’est l’employeur qui a annulé une journée de négociation le 30 juillet dernier et la séance de négociation en présence d’un conciliateur le 10 août n’a pas non plus mis fin à son entêtement. Pourtant, c’est lui qui a déposé la demande de conciliation. Bref, nous demeurons disponibles pour poursuivre les pourparlers, mais il faudrait qu’on nous revienne avec de nouvelles ressources pour répondre aux besoins » termine Mme Bourgie-Côté.

Le Regroupement rappelle que les demandes syndicales toujours en litige concernent principalement des primes qui pallieraient notamment des inconvénients du travail, le maintien du salaire lors de la prolongation de moins de 15 minutes d’un quart de travail, le reclassement des préposé-es aux passerelles et quais ainsi que la régularisation d’un poste pour la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout.

« Nous tenons aux demandes encore sur la table parce qu’elles permettent de corriger des problématiques et des injustices vécues quotidiennement par les travailleuses et les travailleurs des traverses. En plus, comme dans plusieurs autres milieux, nous sommes aussi aux prises avec des difficultés d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. L’amélioration de nos conditions de travail est aussi une solution à ce problème », explique Patrick St-Laurent, co-porte-parole du Regroupement des traversiers de la CSN.

« Le gouvernement doit cesser de considérer les travailleuses et les travailleurs des traversiers comme du personnel de second ordre. Alors que les choses ont bougé dans les négociations du secteur public et que des ententes de principe sont survenues en juin pour des milliers de salarié-es, nous ne voyons pas pourquoi la STQ traîne de la patte à ce point. Après un an et demi, il est temps que l’employeur montre davantage d’ouverture aux demandes plus que légitimes des syndicats. », ajoute Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Les syndicats des traversiers soutiennent que la grève pourrait à nouveau être exercée si les négociations ne progressaient pas suffisamment dans les prochains jours. Un mandat de cinq jours de grève à exercer au moment jugé opportun a été adopté par une forte majorité des membres en mai dernier.

Horaire de grève du 12 au 15 août 2021

  • Traverse Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola : du jeudi 12 août à 16 h au samedi 14 août à 15 h 59
  • Traverse Québec–Lévis : du vendredi 13 août à 5 h 30 au dimanche 15 août à 5 h 29
  • Traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout : du vendredi 13 août à 6 h au dimanche 15 août à 5 h 59

Disponibilité des représentants syndicaux sur les lignes de piquetage

Traverse de Sorel-Tracy au 125, rue Augusta à Sorel-Tracy
Jeudi 12 août entre 16 h et 18 h
Vendredi 13 août entre 15 h et 18 h
Samedi 14 août entre 10 h et 15 h

Traverse de Québec–Lévis au 10, rue des Traversiers à Québec
ou au 5995, rue Saint-Laurent à Lévis
Vendredi 13 août et samedi 14 août, entre 8 h et 17 h

Traverse de Matane au 1410, rue de Matane-sur-Mer à Matane
Vendredi 13 août entre 8 h et 11 h
Samedi 14 août entre 11 h et 13 h

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) salue Ann Gingras

Ann Gingras a remis aujourd’hui sa démission à titre de présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) afin de pouvoir faire le saut en politique fédérale. L’équipe du conseil central salue celle qui a présidé aux destinées de l’organisation depuis plus de 20 ans.

Issue du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Hilton-Québec (CSN), Ann Gingras a commencé à militer au conseil central en 1989. C’est en 1991 qu’elle est élue vice-présidente avant de devenir présidente du comité exécutif en 1999. En plus de 100 ans d’histoire, Ann Gingras est la personne qui a occupé le plus longtemps, 22 ans, le poste de présidente du conseil central. Nous la remercions pour toutes ces années de militantisme syndical et de défense acharnée des travailleuses et des travailleurs.

Intérim
C’est Barbara Poirier que le comité exécutif a désigné pour assurer l’intérim jusqu’à ce que des élections aient lieu lors de la prochaine assemblée générale, prévue en octobre. Technicienne en administration, au niveau de l’approvisionnement dans le réseau de la santé, elle est élue présidente de son syndicat local en 2009 et a mené une féroce campagne de maraudage dans le cadre des fusions forcées imposées par la réforme Barrette. Elle est élue vice-présidente du conseil central en 2018, où elle est notamment responsable des dossiers de la condition féminine et de la formation.

Non-partisan
Rappelons que le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) est issu d’une tradition syndicale qui refuse l’action politique partisane. Les statuts et règlements de l’organisation sont, à ce chapitre, limpides :

« Le CCQCA, comme organisation syndicale, n’appuie aucun parti ou candidat, que ce soit au niveau fédéral, provincial, municipal ou scolaire. Cependant, le CCQCA peut dénoncer ou approuver les attitudes, projets, mesures, doctrines, théories, lois, provenant d’individus, de groupes, de partis ou de gouvernements qui concernent les intérêts des travailleuses et des travailleurs. »

Les prochaines élections fédérales ne feront pas exception. Le conseil central n’appuiera pas de candidat et ne donnera pas de mot d’ordre électoral à ses membres.

Rentrée dans les établissements d’enseignement supérieur : oui, mais…  

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) accueille favorablement la décision du gouvernement Legault de préconiser les cours en présence pour la rentrée automnale en enseignement supérieur. Les enseignantes et les enseignants affilié-es à la FNEEQ ne peuvent que se réjouir d’une telle annonce après avoir vécu durant dix-huit mois de nombreuses et fréquentes adaptations aux différents modes d’enseignement au gré de décisions gouvernementales prises, le plus souvent, à la dernière minute. Néanmoins, en ne portant pas une attention particulière aux enjeux relatifs aux transformations de l’enseignement supérieur, avec, notamment, la promotion des technologies de l’éducation par les gestionnaires des établissements, le gouvernement laisse la porte ouverte au maintien de ces différents modes de prestation des cours après la pandémie.   

 « Des directions d’établissement veulent tirer profit de “l’expérience” de la pandémie pour réduire les coûts et convertir au numérique le travail enseignant. Cela peut sembler louable, mais c’est un positionnement allant à l’encontre des données probantes, qui reconnaissent la valeur inestimable de l’enseignement en présence et ses avantages, notamment sur la santé psychologique des étudiantes et des étudiants », précise Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ–CSN.  

 La FNEEQ s’inquiète par ailleurs de l’impact du variant Delta sur les plus vulnérables, qu’il s’agisse d’enseignantes et d’enseignants, d’étudiantes et d’étudiants ou d’employé-es de soutien. Comment garantir la sécurité de toutes et de tous si la situation se détériore à nouveau? Nous savons déjà que la qualité de la ventilation dans les cégeps et les universités varie beaucoup d’un établissement à l’autre et d’une salle de classe à l’autre. 

 « Où en sont les analyses du ministère de l’Enseignement supérieur (MES) ? Cela fait pourtant des mois que le gouvernement envisage une rentrée en classe tout en sachant que les études ont clairement prouvé les dangers accrus de la transmission aérienne du coronavirus. Aucune enseignante ni aucun enseignant, aucune étudiante ni aucun étudiant, aucune travailleuse ni aucun travailleur de l’éducation ne doit ni ne devrait se retrouver dans une situation où sa santé et sa sécurité sont compromises. À quelques semaines de la rentrée, il s’avère essentiel que le MES prenne toutes les mesures nécessaires pour assurer la faisabilité et la stabilité d’une session d’automne entièrement en présence », conclut Caroline Quesnel. Pour assurer la réussite de la rentrée de l’automne, il est plus que temps de passer de la parole aux actes. 

18 syndicats du secteur préhospitalier – FSSS-CSN

Bas Saint-Laurent (depuis le 26 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics du Bas-St-Laurent – CSN

Québec-Chaudière-Appalaches (depuis le 20 juillet 2021)

  • Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH) (3 sections)
  • Syndicat des paramédics de Charlevoix FSSS–CSN

Estrie (depuis le 20 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics de l’Estrie – CSN (1 section)

Montérégie (depuis le 20 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie–CSN (1 section)

Cœur-du-Québec (depuis le 20 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics du Cœur de la CAM–CSN

Laurentides (depuis le 16 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics Laurentides – Lanaudière – CSN

Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (depuis le 16 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec

Estrie (depuis le 16 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics de l’Estrie – CSN (5 sections)

Montérégie (depuis le 16 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie–CSN (1 section)

Côte-Nord  (depuis le 14 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics de la Moyenne et Basse Côte-Nord – CSN (2 sections)
  • Syndicat des paramédics de la Haute Côte-Nord et de la Manicouagan – CSN

Laurentides (depuis le 14 juillet 2021)

  • Syndicat du secteur préhospitalier des Laurentides et de Lanaudière – CSN

Québec-Chaudière-Appalaches (depuis le 14 juillet 2021)

  • Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH) (3 sections)

Saguenay–Lac-Saint-Jean (depuis le 14 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics Saguenay–Lac-St-Jean-Nord FSSS–CSN (8 sections)

Montérégie (depuis le 14 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie–CSN (6 sections)

Cœur-du-Québec (depuis le 14 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics du Cœur du Québec–CSN (2 sections)

Montréal (depuis le 14 juin 2021)

  • Syndicat du préhospitalier (CSN)

Grève à la Coopérative funéraire des Deux Rives : les syndiqué-es demandent l’intervention du conseil d’administration

Les 110 employé-es de la Coopérative funéraire des Deux Rives, qui enclencheront les premières journées d’un nouveau mandat de grève de 15 jours dès demain – et ce, jusqu’à lundi – interpellent le conseil d’administration de la coopérative afin de mettre fin aux tactiques dilatoires de la part de la direction.

Catherine Caron, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coopérative funéraire des Deux Rives (CSN), estime que le mépris de l’employeur a assez duré. « Ça fait un peu plus d’un an que la convention collective est échue et la négociation est enclenchée depuis le printemps. Il n’y a toujours pas d’avancement à la table de négociation », a-t-elle rappelé.

« Nous avons été patients et nous avons proposé des solutions liées notamment à la santé psychologique au travail. L’un de nos rôles est de recevoir des familles endeuillées, de les soutenir, mais les employés sont eux-mêmes en grande détresse et ils ne peuvent plus jouer leur rôle convenablement auprès des familles. Il y a donc une urgence d’agir et la direction n’a pas saisi les nombreuses perches que nous lui avons tendues jusqu’à maintenant. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons intensifier nos moyens de pression et interpeller le conseil d’administration. » 

Des funérailles pourraient être annulées
Ces 15 jours de grève à exercer au moment opportun s’ajoutent aux cinq journées déjà exercées en juillet. Cette fois-ci, des funérailles pourraient être annulées, car les prochains débrayages auront lieu le week-end. Il s’agit d’une situation que les syndiqués ont cherché à éviter jusqu’à maintenant, mais les tactiques de l’employeur sont venues à bout de leur patience.

« Ce n’est pas de gaité de cœur qu’on en arrive là », estime pour sa part Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « L’employeur reste sur ses positions, les bras croisés, le sourire dans le coin, sans rien proposer. La direction n’a même pas daigné offrir une date de négociation dans le prochain mois invoquant les vacances. Pour nous, c’est de l’arrogance pure et simple et les gens le sentent. Ils sont exaspérés et n’en peuvent plus ».

De nombreuses demandes ont été ignorées jusqu’à maintenant pour modifier des conditions de travail nocives pour les employé-es. De nombreux départs précipités se sont accumulés dans les dernières semaines, en plus du nombre de congés de maladie qui augmente de façon inquiétante en raison de la détresse psychologique des salarié‑es. À cela s’ajoutent des conditions salariales en deçà de la moyenne du secteur, ce qui augmente le roulement de personnel et alourdit le fardeau de travail sur l’ensemble des travailleuses et des travailleurs.

Les syndiqué-es s’inquiètent également de l’impact du manque de personnel et de l’effritement des conditions d’exercice sur les familles endeuillées, car le temps alloué à l’accueil et au réconfort des familles s’est rétréci comme peau de chagrin, ce qui compromet la mission même d’un centre funéraire qui, de surcroit, est une coopérative.

Pour dénoncer cette situation, une action de visibilité aura lieu demain matin (jeudi, 10 h 30) devant le siège social de la coopérative.

Les grévistes d’Olymel Vallée-Jonction appuient leur comité de négociation

Les grévistes d’Olymel Vallée-Jonction–CSN ont offert un soutien enthousiaste à leur comité de négociation lors d’une assemblée tenue ce matin devant l’usine de Vallée-Jonction. Près de 700 travailleuses et travailleurs étaient présents pour réitérer leur confiance aux représentants syndicaux et leur donner le mandat de poursuivre les négociations.

Rappelons que ces travailleuses et travailleurs sont en grève depuis le 28 avril, et bien que les parties se soient entendues sur plusieurs enjeux, la question salariale demeure un point de litige important.

« Malgré l’escalade de tension des derniers jours, on souhaite reprendre les pourparlers avec la partie patronale le plus rapidement possible, » explique Martin Maurice, président du syndicat. « Il ne faut pas oublier que nos membres ont seulement connu une augmentation de 1,13 $ en quatorze ans, et qu’il s’agit d’un travail très exigeant où l’on décompte plus de quatre cents accidents de travail par année. On nourrit le Québec, et on a le droit de se battre pour améliorer notre sort. Un règlement est près et les membres nous ont donné ce matin la marge de manœuvre nécessaire pour trouver une piste de sortie à ce conflit historique. »

Le syndicat informera le service de conciliation que les membres réitèrent leur confiance envers leur président ainsi que pour leur informer que s’il est convoqué à nouveau le syndicat est disposé à immédiatement poursuivre les négociations afin de régler le peu qui sépare encore les parties.

15 jours supplémentaires de grève à la coopérative funéraire des deux rives

Réunis en assemblée générale ce lundi soir, les employé-es de la Coopérative funéraire des Deux Rives ont voté dans une proportion de 90% en faveur d’une banque de 15 jours de grève supplémentaires à exercer au moment jugé opportun.

Ces journées de grève s’ajoutent à une série de cinq journées de débrayage déjà exercées en juillet et adoptés également avec une quasi-unanimité (98 %). L’intensification des moyens de pression vise à forcer la direction à se rassoir à la table de négociation pour discuter sans plus tarder des inquiétudes et des frustrations qui s’accumulent chez les 110 employé-es de la coopérative.

Ceux-ci estiment qu’en raison d’une dégradation des conditions d’exercice, ils ne disposent plus des moyens suffisants pour remplir adéquatement leur délicate mission. Ils s’inquiètent pour la qualité du service aux proches des défunts et leur propre santé psychologique. Selon la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coopérative funéraire des Deux Rives (CSN), l’écrasante majorité de voix en faveur de ces nouveaux moyens de pression démontre que la patience des syndiqués a atteint ses limites, alors que les pourparlers sont au point mort.

« La direction semble prendre la détresse des employé-es avec une certaine légèreté », s’est inquiétée Catherine Caron à l’issue du vote. « Les gens qui offrent l’accompagnement et le réconfort au quotidien travaillent dans un contexte de plus en plus néfaste et demandent à être entendus sans plus attendre. On doit sentir une volonté sérieuse de négocier parce que notre mission fondamentale est compromise actuellement. La volonté d’agir chez nos membres est évidente et on s’attend maintenant à des gestes concrets de nos vis-à-vis. »

Une conférence de presse du syndicat, à ce sujet, est prévue ce mercredi en avant-midi.
La négociation pour le renouvellement de la convention collective se déroule depuis un an sans avancée réelle à la table de négociation. Certains reculs proposés démontrent également le manque de volonté de l’employeur à redresser la barre et à régler les nombreux dossiers en litige.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel rectifie les faits

En prévision de la tenue d’une assemblée de consultation de ses membres mardi matin, le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN tient à rectifier certains commentaires véhiculés par Olymel dans les médias au cours des derniers jours.

« Ce n’est pas la première fois qu’Olymel fait preuve d’un manque flagrant de respect envers ses travailleurs, le processus de négociation, et voir même, le Code du travail, » déplore Martin Maurice, président du syndicat. « L’employeur s’est récemment ingéré dans les affaires syndicales en contactant des travailleurs pour les influencer, une pratique qui est interdite selon l’article 12 du Code du travail. Et maintenant, il se permet de diffuser des informations partielles et erronées qui peuvent induire la population en erreur. »

Le président rappelle que, dans les faits, ni le syndicat et ni Olymel n’ont accepté la proposition de règlement du conciliateur. Malgré cela, Olymel insistait pour que le syndicat recommande la proposition à ses membres, ce que les représentants syndicaux ne pouvaient pas faire selon leur mandat actuel. Le syndicat a plutôt offert de présenter la proposition à ses membres, ce que les représentants d’Olymel jugeaient insuffisant. Ces derniers ont continué d’insister pour obtenir une recommandation favorable du syndicat, affirmant que si le syndicat ne s’engageait pas en ce sens, la proposition n’était pas valable.

Or, contrairement aux prétentions de l’employeur, le syndicat n’a pas quitté la table brusquement, il a plutôt informé la conciliation qu’il allait faire le point avec ses membres en assemblée pour les informer de la position de chaque partie.

« Nous sommes une organisation démocratique, et nous avons un devoir de consulter et d’entendre nos membres. Nous tenons une assemblée demain matin avec l’ensemble d’entre eux, et nous serons prêts à retourner en conciliation dans les heures qui suivent. Certains peuvent trouver ça brusque, mais pour nous, c’est une simple question de respect, » a conclu le président.

Sur la question de l’abattage humanitaire, le syndicat réitère qu’il entend bien le cri de cœur des producteurs, et qu’il est prêt à reprendre rapidement les négociations afin d’éviter une telle crise. Les travailleurs des abattoirs du Québec méritent mieux. Résorber la pénurie ne se fera pas sans un rehaussement rapide des salaires dans les abattoirs. Après ceux de la volaille, les travailleurs des abattoirs de porc s’attendent eux aussi à améliorer leur sort.

Veuillez noter qu’aucune entrevue ne sera accordée d’ici la tenue de l’assemblée du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN.

Grève chez Olymel – L’art de négocier tout seul

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN dénonce l’impasse à laquelle il fait face après une énième ronde de négociations avec un employeur qui semble tout faire pour ralentir les pourparlers.

Rappelons que les membres du syndicat sont en grève depuis le 28 avril 2021.

« Assez, c’est assez ! Après plus d’une quinzaine de séances de conciliation, on s’attend à beaucoup plus de sérieux de la part de l’employeur, » déplore Martin Maurice, président du syndicat. « Olymel n’a déposé aucune nouvelle proposition salariale au cours des deux derniers jours. On ne peut pas continuer à négocier tout seul. Est-ce qu’on est les seuls à vouloir trouver des solutions pour mettre fin à ce conflit? La question se pose. »

Convoqué par les conciliateurs au dossier les 29 et 30 juillet, le syndicat dénonce notamment qu’il est le seul à avoir entrepris un compromis salarial lors de la dernière ronde de négociations.

« Si Olymel pense qu’on va s’épuiser, il a tort. Nos membres sont plus mobilisés que jamais, et nous allons tout faire pour avoir une convention collective à la hauteur du respect que l’on mérite, » a conclu le président.

Les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie prêts à revenir, mais pas à n’importe quel prix !

Les membres des syndicats de la région de la Capitale-Nationale participant à la dixième ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie à la CSN, ont manifesté devant les hôtels Delta et Hilton à Québec jeudi pour demander aux hôteliers de négocier de bonne foi et de leur offrir des conditions de travail adaptées à la pénurie de main-d’œuvre qui sévit actuellement au Québec.

« Après plus d’un an de pause en raison de la crise sanitaire, on peut finalement voir pointer à l’horizon un début de reprise de l’activité touristique, explique le trésorier de la FC–CSN, Michel Valiquette. On invite les employeurs à presser le pas et à négocier rapidement pour s’assurer qu’aucun conflit de travail ne vienne plomber leur chance de tirer profit de la saison touristique qui arrive. »

Alors que les conventions collectives de la plupart des syndicats participant à la négociation coordonnée sont échues depuis plus d’un an, plusieurs employeurs ne démontrent aucun empressement à s’entendre. Certains tentent même de profiter de la crise pour sabrer les conditions de travail des salarié-es.

« On voit très bien dans la région que les touristes sont en train de revenir et que la pénurie de main-d’œuvre pousse les employeurs — notamment en restauration et en hôtellerie — à se faire concurrence pour attirer les travailleuses et les travailleurs, note la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Ann Gingras. La semaine dernière, plusieurs hôteliers de la région se sont d’ailleurs plaints dans les médias de la catastrophe que représente le manque de main-d’œuvre pour l’industrie. Dans ce contexte, on comprend mal les hôteliers qui demandent des reculs dans les conventions collectives. Ils se tirent carrément dans le pied. »

À propos de la négociation coordonnée de l’hôtellerie
Regroupant plus de 2 500 professionnel-les de l’hôtellerie actifs dans les régions de la Capitale-Nationale, de la Montérégie, de l’Estrie et du Grand Montréal, les 26 syndicats participants à la négociation coordonnée ont adhéré à une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

La plateforme commune adoptée par les syndicats participants comprend quatre grandes demandes : une convention collective d’une durée de quatre ans; des améliorations aux régimes d’assurance collective; le maintien des liens d’emploi — et donc des droits de rappel et d’ancienneté — rétroactivement au 13 mars 2020; et des augmentations salariales raisonnables variant entre 2,1 % et 4 % par année.

En plus de ces demandes et de leurs demandes locales, les syndicats s’engagent à n’accepter aucun recul sur les clauses de nature pécuniaire ou sur les demandes de plateforme des négociations coordonnées antérieures.

Déclenchement de la grève des paramédics de la grande région de Québec

En conférence de presse ce matin, les représentant-es de l’Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH) et du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) dénoncent le fait que depuis plusieurs mois, les négociations pour le renouvellement des conventions collectives de tous les syndicats des paramédics affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) stagnent en ce qui concerne les matières monétaires. Depuis ce matin, les paramédics de l’ATPH, qui desservent la grande région de Québec, sont tous en grève ainsi que ceux du Syndicat des paramédics de Charlevoix FSSS–CSN.

« Depuis le début des démarches du renouvellement des conventions collectives, nous avions tous espoir de conclure rapidement un règlement et ce, sans devoir utiliser les moyens à notre disposition pour faire débloquer les négociations. Devant ce malheureux blocage qui perdure, nos membres ont fait le choix de déclencher la grève qui débute ces jours-ci et ce, pour une durée indéterminée », annonce Frédéric Maheux, président de l’ATPH.

La présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras, rappelle que personne ne fait la grève de gaieté de cœur. « Cela demeure le geste ultime, quand tous les autres moyens ont échoué pour arriver à la conclusion d’une entente satisfaisante. Plusieurs problèmes existent chez les paramédics depuis fort longtemps, notamment en ce qui concerne la charge de travail. La pandémie en a rajouté encore plus. Les gens sont épuisés, la détresse psychologique est importante et ils n’en peuvent tout simplement plus. Le travail est essentiel pour la population et on souhaite avoir les outils et les conditions nécessaires pour l’exercer adéquatement! », affirme Mme Gingras.

M. Maheux souligne que ces premières vagues de grèves ne sont que le début. « Il faut forcer les choses à bouger. Cette grève est une première étape. Si les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux continuent de nous manquer de respect en nous ignorant, nous n’aurons d’autre choix que d’intensifier nos grèves tout en respectant les services essentiels », termine-t-il.

Une première fédération de la CSN entérine l’entente de principe

Les professionnel-les, les techniciennes et les techniciens du réseau de la santé, membres de la Fédération des professionnèles de la CSN (FP–CSN), ont entériné à 92 % l’entente de principe intervenue avec le gouvernement en juin dernier. Cela fait de la FP–CSN la première des quatre fédérations du secteur public de la CSN à avoir entre les mains une nouvelle convention collective qui s’appliquera jusqu’en 2023.

Les membres des syndicats, qui ont participé en grand nombre, étaient invités à se prononcer par vote secret sur l’entente de principe lors d’assemblées générales qui se sont déroulées tout au long de la semaine du 12 juillet 2021.

« Nous souhaitions rapidement aller à la rencontre des membres pour présenter cette entente, car nous estimions qu’elle rejoignait les préoccupations soulevées tout au long du processus de négociation, explique Danny Roy, vice-président de la FP–CSN. Les résultats des votes et les commentaires des membres en assemblées générales témoignent bien que nous sommes arrivés à des améliorations considérables autant pour les conditions de travail et de pratique que pour les conditions salariales. Nous sommes fiers du résultat final de cette négociation parce que les gains effectués permettent de corriger des problèmes qui durent depuis plusieurs années dans le réseau » poursuit M. Roy.

La FP–CSN évalue que cette entente représente un investissement potentiel de près de 20 millions de dollars. Elle permet de réaliser des progrès dans les conditions de travail et de pratique du personnel de la catégorie 4. Ces nouvelles ressources serviront notamment pour aider les équipes qui vivent des problèmes de surcharge de travail, pour intervenir sur les enjeux de santé psychologique, pour faciliter l’accès à certains congés, pour bonifier les primes et pour reconnaître le travail de supervision des stagiaires. Elle permet aussi de faire un premier pas vers la résolution des problématiques vécues en centre jeunesse. Des augmentations salariales pouvant aller jusqu’à 7,2 % sur trois ans, accompagnées de montants forfaitaires, s’appliqueront également.

« Le chemin pour en arriver à une entente de cette envergure a été long et ardu. Nous devons reconnaître que c’est l’implication soutenue des travailleuses et des travailleurs dès le début de la négociation qui a permis cette réalisation. Bien que l’entente ne réponde pas à toutes les problématiques que nous avions identifiées, elle représente une bonne nouvelle pour nos conditions de travail et pour l’offre de services à la population » conclut Danny Roy.

Les grévistes d’Olymel manifestent devant l’usine de Princeville

Les grévistes d’Olymel Vallée-Jonction ont pris la route vers Princeville tôt ce matin pour exprimer leur grand mécontentement face à un employeur qui semble dévoué à faire stagner les négociations et briser le moral des travailleuses et des travailleurs. En effet, c’est devant l’usine d’Olymel de Princeville, dans le cœur du Québec, que quelque centaines de membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ–CSN) ont manifesté bruyamment afin de faire comprendre à leur employeur qu’ils sont autant mobilisés aujourd’hui que lors du déclenchement de la grève le 28 avril dernier.

Rappelons que ces grévistes ont aussi manifesté la semaine dernière à Québec pour demander à ce que le conciliateur au dossier joue son rôle et force l’employeur à revenir à la table après que ce dernier ait demandé une longue « période de réflexion » avant de poursuivre les pourparlers.

Bien que le conciliateur ait répondu favorablement aux revendications du STOVJ–CSN en convoquant les parties à négocier les 11 et 12 juillet, l’employeur n’était toujours pas disposé à déposer de nouvelles propositions salariales. La dernière offre salariale date maintenant du 1er juillet, tandis que le syndicat pour sa part est déjà revenu à la charge avec trois contrepropositions entre temps.

« On dirait parfois qu’on est les seuls à faire nos devoirs et à être prêts à négocier comme du monde, » déplore Martin Maurice, président du STOVJ–CSN. « L’ensemble des parties impliquées doit pleinement participer au processus afin que l’on puisse arriver rapidement à une entente et mettre fin à ce conflit et éviter l’euthanasie d’environ 106 000 porcs. Nos membres refusent de se faire niaiser. Olymel est mieux de reprendre les négociations en étant prêt à véritablement échanger sur les questions salariales. Avec la pénurie de main-d’œuvre actuelle et la mobilisation de nos troupes, il ne peut plus se permettre de penser qu’on va le laisser nous appauvrir. »

Il est aussi à noter que travailleuses et travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction ont seulement connu une augmentation de 1,13 $ l’heure entre 2007 et 2021.

« Pendant la pandémie, nous avons été considérés comme essentiels et avons répondu présents pour le Québec afin qu’il n’y ait pas de pénurie alimentaire. Nous sommes tombés malades, certains ont encore des séquelles et un de nos membres en est mort. Il est choquant de constater le manque de respect de l’employeur à notre égard, un employeur qui n’est même pas capable de négocier avec ses travailleurs : c’est déplorable il faut que ça change! » rajoute M. Martin Maurice

Les négociations reprendront le 19 juillet prochain.

CPE : le gouvernement offre des miettes pour freiner la pénurie de main-d’oeuvre

Le comité de négociation du plus grand regroupement du personnel des CPE au Québec ressort très déçu de la rencontre tenue ce matin avec le ministère de la Famille, le Conseil du trésor et les associations patronales, qui ont déposé leurs offres en matière de clauses à incidence monétaire. « Avec ce qui est sur la table, les 11 000 membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), qui éduquent et accompagnent nos tout-petits jour après jour, seront encore plus motivés à se doter d’un mandat de grève à exercer dès septembre », croit Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN.

En ce qui a trait aux salaires, le nerf de la guerre pour freiner l’exode dans le milieu, les offres sont nettement insuffisantes. Le gouvernement propose une augmentation allant jusqu’à 12% pour les éducatrices qualifiées uniquement, à la fin d’une convention collective de quatre ans, se terminant en 2024. L’augmentation est de 9% pour les éducatrices non qualifiées. L’offre fond à 6% pour les autres titres d’emploi, tout aussi indispensables pour les enfants et leurs parents. Au terme de la convention, la technique d’éducation à l’enfance demeurera la moins payante de toutes les techniques équivalentes.

« On appelle le gouvernement à prendre les moyens afin de vraiment juguler l’hémorragie. Les travailleuses quittent et les cégeps peinent à trouver des recrues. La partie patronale est loin de donner le coup de barre souhaité par les familles québécoises et tant promis par le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe. Il y a urgence d’agir pour sauver le réseau », martèle Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN.

De plus, le gouvernement n’offre rien pour répondre aux enfants à besoins particuliers, qui sont de plus en plus nombreux dans nos CPE, et qui nécessitent plus de services et plus de temps. « Les éducatrices sont laissées à elles-mêmes, sans être consultées, sans ressource, ni moyen.  Rien pour alléger la charge de travail déjà lourde et exigeante! Nos membres sont épuisés, alors que la COVID a aggravé leur état. À quand une véritable reconnaissance de leur détresse et des moyens pour la soulager ? », demande Stéphanie Vachon.

 

Les principales revendications

  • Une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale.
  • Des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits.
  • Du temps pour la planification du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.

 

Jusqu’à la mi-septembre, la FSSS–CSN mène une tournée d’assemblées pour consulter ses 11 000 membres et obtenir un mandat de dix jours de grève dans toutes les régions du Québec.

« Le gouvernement Legault a les moyens de faire des enfants québécois une priorité nationale, à plus forte raison avec la promesse de milliards de dollars à venir du gouvernement fédéral », conclut Lucie Longchamps.

Vagues de grèves des paramédics – Un appel au respect

Depuis plusieurs mois, les négociations pour le renouvellement des conventions collectives de tous les syndicats des paramédics affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) stagnent en ce qui concerne les matières salariales.

« Les paramédics du Syndicat du préhospitalier–CSN, qui travaillent pour Urgences-santé, sont en grève depuis le 14 juin dernier. Dans les prochains jours, tous les autres syndicats des paramédics de la CSN seront aussi en grève, et ce, pour une durée indéterminée », annonce Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Ainsi, les syndicats du secteur privé déclencheront la grève entre le 14 et le 16 juillet et les syndicats du secteur coopératif entre le 20 et le 22 juillet. Ces grèves toucheront les régions de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec, du Bas-Saint-Laurent, du Cœur-du-Québec, de la Côte-Nord, de l’Estrie, des Laurentides, de Lanaudière, de la Montérégie, de Québec et du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

« Il est impératif que les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux fassent en sorte que nous puissions enfin commencer à négocier ces matières, dans une perspective de règlement », continue M. Gagnon.

Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS–CSN responsable des secteurs privés, souligne que ces premières vagues de grèves ne sont que le début. « Il faut forcer les choses à bouger. Cette grève est une première étape. Si les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux continuent de nous manquer de respect en nous ignorant, nous n’aurons d’autre choix que d’intensifier nos grèves tout en respectant les services essentiels », termine-t-elle.

Concours Chapeau, les filles ! et son volet Excelle Science – Un engagement durable de la CSN

Depuis 25 ans, Chapeau, les filles ! honore des étudiantes qui optent pour un métier ou une profession à prédominance masculine et depuis plusieurs années, la CSN est heureuse de collaborer en tant que partenaire important à ce concours, ainsi qu’à son volet Excelle Science. Parmi les prix, des bourses de 2000 $ chacune ont été décernées à trois étudiantes qui se sont particulièrement démarquées au cours de leurs études. Les trois bourses étaient remises par la CSN, la Fédération des employées et employés de services publics, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec et la Fédération des professionnèles.

Zena Antabli, étudiante en mécanique marine à l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec, Elizabeth Boulet, étudiante en techniques de design industriel au Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne et Karla Patricia Osorio, étudiante en réalisation d’aménagements paysagers au Centre de formation horticole de Laval ont reçu le prix Communauté culturelle, qui vise à encourager des étudiantes des communautés ethnoculturelles et autochtones.

« Le prix Communauté culturelle nous tient à cœur parce que les candidates ont dû braver plusieurs obstacles pour s’engager dans les études qu’elles ont choisies, a soutenu Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les lauréates du concours Chapeau, les filles ! et Excelle Science sont inspirantes et contribuent à faire changer les mentalités durablement. Je salue leur détermination et leur ténacité ! », a insisté madame Senneville.

Olymel Vallée-Jonction – Les négociations reprendront les 12 et 13 juillet

Le message envoyé hier par le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ–CSN) a été entendu : l’employeur sera finalement disponible pour reprendre les discussions avant le 19 juillet.

Les deux parties ont été convoquées par la conciliatrice en chef afin de poursuivre les négociations les 12 et 13 juillet prochains, à Québec. « La pression que nous avons exercée a fonctionné. Il fallait continuer à négocier rapidement », note Martin Maurice, président du STOVJ–CSN.

 

106 000 porcs

Dans la foulée de la manifestation organisée par la CSN, les Éleveurs de porcs du Québec ont aussi souligné l’urgence d’en arriver à une entente. « La balle est présentement dans le camp de l’employeur afin d’éviter l’euthanasie d’environ 106 000 porcs. Nous sommes près d’une entente et nous nous attendons à ce qu’Olymel reprenne les négociations de manière sérieuse », précise M. Maurice.

 

Le 2 juillet dernier, Olymel quittait la table de négociation sans effectuer de retour sur la dernière proposition du syndicat, annonçant plutôt de nouvelles demandes de reculs à propos de l’octroi des vacances. « Au-delà des 12 et 13 juillet, le syndicat demeurera disponible pour négocier sept jours sur sept, 24 heures sur 24. Nous voulons rapidement en arriver à une entente négociée et obtenir un enrichissement pour tous », conclut le président du STOVJ–CSN.