Sondage de la FSSS–CSN : le personnel craint que le PL59 rate la cible

Un sondage mené par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) révèle que le personnel de la santé, des services sociaux et des services de garde éducatifs craint que le projet de loi 59 ne permette pas d’améliorer leur santé au travail.

Le sondage mené du 31 août au 7 septembre a permis de joindre 2475 répondantes et répondants membres de la FSSS–CSN. Les résultats du sondage démontrent que les travailleuses et travailleurs jugent que le projet de loi 59 visant la modernisation du régime de santé et sécurité du travail (SST), actuellement à l’étude à l’Assemblée nationale, ne fait pas le nécessaire pour agir en prévention. Le personnel note l’urgence de revoir les lois en SST alors que la crise d’épuisement professionnel fait rage dans nos réseaux. C’est en effet 80 % des répondantes et répondants qui considèrent que le gouvernement n’exige pas assez des employeurs pour que le nécessaire soit fait pour assurer leur santé physique et psychologique au travail.

« Le projet de loi 59 doit en faire plus ! C’est le message clair qu’envoie le personnel de la santé, des services sociaux et des services de garde. Le danger, c’est d’organiser la prévention sur la base des mégaétablissements du réseau. C’est impossible de répondre à la détresse du personnel si l’on ne prend pas les moyens d’agir concrètement dans leur milieu de travail », explique Judith Huot, vice-présidente de la FSSS–CSN.

« Il n’est pas trop tard pour faire mieux ! Nous interpellons les ministres Dubé et Boulet pour que la réforme du régime de santé et sécurité du travail renforce la prévention dans nos secteurs. Le projet de loi 59 doit permettre d’agir efficacement sur l’absentéisme, les pénuries de personnel et le climat de travail. Mais pour que cette réforme porte ses fruits dans le réseau, des modifications majeures doivent être apportées au projet actuel », poursuit Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

Des comités de SST pour agir en prévention dans les milieux de travail
Les travailleuses et travailleurs (62 % des répondantes et répondants) indiquent qu’il n’existe pas de comité de SST permettant d’agir concrètement en prévention dans leur lieu de travail. Ils considèrent massivement (83 % des répondantes et répondants) qu’un tel comité de prévention dans les milieux de travail est nécessaire pour agir efficacement en prévention, par exemple dans le cadre de l’actuelle pandémie.

Miser sur des représentantes et des représentants en SST dans les milieux de travail
Le personnel (68 % des répondantes et répondants) n’a pas accès à un représentant des travailleuses et des travailleurs, responsable de la santé et de la sécurité, disponible sur leur lieu de travail. Pourtant, la vaste majorité des répondantes et répondants (82 %) jugent que l’accès à un représentant en SST dans leur milieu de travail est nécessaire pour agir efficacement en prévention, par exemple dans le cadre de l’actuelle pandémie.

Avoir des moyens pour agir en prévention
Pour les travailleuses et travailleurs (75 % des répondantes et répondants), l’employeur ne donne pas à leur syndicat suffisamment de moyens pour agir efficacement en prévention. C’est 76 % des répondantes et répondants qui pensent que l’octroi de moyens supplémentaires au syndicat est nécessaire pour renforcer l’efficacité de la prévention.

La nécessité d’un regard externe pour faire le bilan de la prévention dans le réseau
C’est 81 % des répondantes et répondants qui considèrent qu’un examen périodique de la qualité de la gestion et de l’organisation de la prévention par l’employeur, ainsi qu’une évaluation de son efficacité, menée de manière indépendante, sont nécessaires pour améliorer l’efficacité de la prévention.

Négociation dans l’hôtellerie : des perturbations à prévoir dans les jours à venir

Alors que les syndicats de six hôtels du Québec ont obtenu une entente tout récemment, la CSN annonce une intensification des moyens de pression au cours des prochains jours pour la vingtaine d’hôtels qui est toujours en négociation.

Parmi les actions à venir, une journée de grève simultanée est prévue le 17 septembre. Il s’agit d’une première grève commune dans le cadre de la négociation coordonnée de l’hôtellerie, qui regroupe les syndicats de la Fédération du commerce (FC–CSN) qui sont toujours dans l’attente d’un règlement. Cette journée de débrayage s’ajoute à une série d’actions de perturbation (incluant d’autres journées de débrayage) prévue prochainement visant à mettre de la pression sur les employeurs récalcitrants. Déjà, deux syndicats ont entamé une grève générale illimitée au cours des derniers jours, soit le Double Tree (Montréal) ce week end et le Hilton Québec ce mardi.

« On sent une impasse à certaines tables de négociation, explique Michel Valiquette, trésorier et responsable du secteur Tourisme à la FC–CSN. Nos membres ne veulent pas de reculs et ils veulent conserver leur pouvoir d’achat, ce que les dernières ententes prévoient avec une hausse salariale de 8 % sur quatre ans. Mais plusieurs employeurs testent notre détermination de façon à imposer des reculs à nos conditions de travail. On constate l’utilisation de briseurs de grève à certains endroits et une foule d’autres tactiques pour étirer la négociation. On ne restera pas les bras croisés à attendre un règlement et on passe maintenant en deuxième vitesse. Notre patience a atteint ses limites. »

La reprise du tourisme international à risque
L’entente de principe de jeudi dernier au Hilton Laval laisse entrevoir une série de règlements sur les mêmes bases dans le secteur hôtelier, car la FC–CSN estime que les employé-es des autres hôtels ne méritent pas moins que l’entente de quatre ans déjà accordée. Cependant, dans le cas contraire, la reprise prévue en septembre et en octobre du tourisme international (en raison de l’ouverture des frontières) est à risque au Québec. En effet, de nombreux syndicats ont maintenant en poche des mandats de grève qui risquent de compromettre sévèrement la capacité d’accueil des hôteliers en cas d’absence de règlement dans les prochains jours.

« Les hôteliers savent maintenant à quoi s’attendre et ils savent que nous sommes disposés à négocier n’importe quand. La balle est dans leur camp », ajoute Michel Valiquette.

Réaction au rapport préliminaire de la Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE) sur les soins aux aîné-es

Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), le rapport préliminaire de la Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE) sur les soins aux aîné-es illustre les lacunes importantes dans l’organisation des soins aux aîné-es. Plusieurs des recommandations émises par le CSBE vont dans le sens des revendications de la FSSS-CSN dans les dernières années. Si l’analyse de la gestion de la pandémie par le CSBE reste à venir, le rapport préliminaire pointe à raison plusieurs problèmes majeurs dans les soins aux aîné-es :

• L’offre de soins aux aîné-es est disparate et il y a un manque de cohérence et de coordination
• Le sous-financement chronique des soins pour les personnes en perte d’autonomie
• Le manque de valorisation du travail du personnel et la mauvaise gestion qui entraîne des départs nombreux et un recours grandissant aux agences privées et aux heures supplémentaires
• Le problème chronique de l’absentéisme qui illustre la surcharge et la détresse du personnel
• Le manque criant d’informations et de données sur le réseau, accentué par la réforme Barrette qui a entraîné la disparition des agences régionales qui avaient auparavant cette responsabilité
• L’absence de stratégie globale pour l’amélioration des soins

« Dire que le gouvernement Couillard avait aboli le Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE)! Ce rapport préliminaire montre toute la pertinence d’avoir des chiens de garde pour analyser le réseau. Je ne peux que saluer le fait que le CSBE veut aller à la source des problèmes des soins aux aîné-es. Le gouvernement devra avoir l’écoute nécessaire pour entendre ces recommandations. Il ne peut pas prétendre avoir fait ce qu’il avait à faire. Parce que comme le dit si bien le CSBE dans son rapport, une meilleure organisation des soins aux aîné-es nous aurait placés dans une bien meilleure position pour faire face à la pandémie », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Leucan : En septembre, soyons généreux envers les enfants malades

En septembre, le logo de la CSN se parera du ruban doré pour souligner le Mois de la sensibilisation au cancer infantile et les 25 ans de notre partenariat avec le Camp Vol d’été Leucan–CSN.

Pourquoi ce partenariat nous tient-il toujours autant à cœur après tout ce temps? Parce que malgré les progrès de la science, les cancers pédiatriques sont en légère hausse chaque année et nous croyons qu’il est d’autant plus important d’offrir du soutien et de l’espoir aux enfants malades.

Saviez-vous que le succès du seul camp au Québec pour les enfants atteints de cancer et leur famille dépend de la générosité de chaque syndiqué-e CSN ? Vous pouvez donc jouer un rôle important, que ce soit par une participation à la campagne du 1 $ par membre, en donnant directement ou en achetant votre couvre-visage en cliquant ici (payable uniquement par chèque).

Jusqu’à maintenant, plus de 4 millions de dollars ont été amassés par les membres bénévoles de la CSN afin d’offrir à des milliers d’enfants malades une semaine de pur plaisir dans un camp d’été adapté à leurs besoins. Sans compter le soutien de généreux membres qui travaillent chaque année au camp, de façon tout à fait bénévole.

Ensemble, gardons la tradition bien vivante et donnons généreusement afin que le Camp Vol d’été Leucan soutienne les enfants qui en ont besoin pendant 25 autres belles années !

Campagne du 1 $
Votre participation peut donc se faire par le biais de votre syndicat, qui remplit le formulaire de la campagne du 1 $ et le fait parvenir avec le chèque à la Fondation Camp Vol d’été Leucan–CSN. Chaque dollar peut faire une différence pour les enfants malades !

Vous pouvez également participer à certaines activités de financement de Leucan (majoritairement en mode virtuel) ou même en participant à l’organisation d’activités.

Merci à tous les membres et tous les syndicats de la CSN !

Pour plus d’informations, visitez la page Web de la Fondation. Vous avez des questions sur la campagne et sur la façon de vous impliquer ? Contactez :

• Gabrielle Pelletier, Service d’appui aux mobilisations et à la vie régionale, 514 598-2308 ou par courriel : gabrielle.pelletier@csn.qc.ca
• Suzie Mailloux, conseillère, campagnes annuelles et dons majeurs à Leucan, au 514 731-3696 ou 1 800 361-9643, poste 1211 ou par courriel : suzie.mailloux@leucan.qc.ca

Station de Radio-Canada à Québec : le syndicat encouragé par la pertinence des recommandations du médiateur

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Radio-Canada (STTRC–CSN) accueille très positivement les constats et les recommandations déposés aujourd’hui par le médiateur Marc-André Verrette en vue de l’assainissement du climat de travail à la station de Québec du diffuseur public.

Son rapport, présenté aujourd’hui aux salarié-es et aux cadres de la station, à la haute direction et au syndicat, confirme plusieurs problèmes déplorés par ce dernier au cours des derniers mois. En plus de comportements hautement déplorables sur le plan du respect, de la civilité et de la reconnaissance, les membres de l’équipe ont également souffert de manquements en matière d’équité des décisions, de stabilité et de prévisibilité dans leur travail et de soutien général de la part de leur employeur.

« Au-delà des comportements d’individus, aussi inadmissibles soient-ils, le rapport met en lumière des causes organisationnelles qui ont mené à la détérioration du climat de travail à Québec et qui doivent être corrigées, a réagi le président du STTRC–CSN, Pierre Tousignant.

M. Tousignant rappelle qu’au tout début de l’année, le syndicat avait déposé auprès de l’employeur un rapport accablant sur le climat de travail et les comportements inacceptables de membres de la direction à Québec. Radio-Canada avait par la suite accepté la proposition du syndicat à l’effet d’amorcer ou instaurer une démarche de médiation externe ayant mené au rapport de M. Verrette, psychologue du travail. Les membres de l’équipe pouvaient demander, sur une base volontaire, à être entendus : au total, 130 rencontres ont été tenues. Ces travaux, menés paritairement avec la direction, sont supervisés par un comité d’orientation auquel participent des représentants du syndicat.

« La présentation d’aujourd’hui ne constitue pas l’aboutissement d’une démarche, mais bien le commencement d’un processus visant l’assainissement de relations de travail et l’amélioration des conditions dans lesquels l’ensemble des salarié-es et des cadres accomplissent leur travail. En ce sens, nous saluons l’ouverture et l’engagement de la direction de Radio-Canada envers les recommandations de ce rapport et lui témoignons de notre entière collaboration pour leur mise en œuvre sans plus tarder. »

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Radio-Canada compte près de 3000 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et à la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN).

Trois incontournables à intégrer au PL59 sur la santé et sécurité du travail

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) attire l’attention sur trois mesures incontournables qui doivent se retrouver dans le projet de modernisation du régime de santé et sécurité du travail (PL59), pour permettre d’agir efficacement sur la détresse du personnel.

L’étude détaillée du projet de loi 59 visant la modernisation du régime de santé et sécurité du travail se poursuit à l’Assemblée nationale. Il s’agit d’une occasion à ne pas manquer pour faire ce qu’il faut, notamment pour freiner la crise d’épuisement et de surcharge de travail qui sévit dans la santé, les services sociaux et les services de garde éducatifs. Dans sa forme actuelle, le PL59 du ministre Jean Boulet ne contient pas les éléments nécessaires pour veiller à la santé et à la sécurité du personnel. C’est pourquoi la FSSS–CSN l’invite à inclure ces trois incontournables :

1. Décentraliser l’organisation de la prévention
2. Donner les moyens aux milieux de travail de faire de la prévention
3. Surveiller les résultats pour s’assurer qu’on atteint les objectifs

« Le PL59 prévoit la création d’un comité de prévention par méga-établissement, ce qui est tout à fait insatisfaisant. On n’en finit plus de voir les ratés de la réforme Barrette et ce n’est certainement pas en créant un méga comité loin de la réalité du personnel qu’on va mieux prévenir les risques de maladie au travail. La seule manière d’y arriver, c’est en décentralisant la prévention », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

« On a toute une côte à remonter dans le réseau pour aider le personnel à ne pas tomber au combat. Mais encore faut-il se donner les moyens de nos ambitions. C’est pour ça qu’il faut donner des moyens, entre autres financiers, pour que la prévention se fasse dans les milieux de travail. Il faut aussi un regard extérieur qui viendra examiner si la prévention est organisée efficacement et si elle fonctionne. Et si on juge que ce n’est pas le cas, l’employeur devra être tenu de corriger la situation », de conclure Judith Huot, vice-présidente de la FSSS–CSN.

Les travailleuses et les travailleurs de MPI Moulin à papier de Portneuf adhèrent à la CSN

C’est aujourd’hui que les travailleuses et les travailleurs de MPI Moulin à papier de Portneuf se réunissaient pour mettre en place leur nouveau syndicat CSN. Ils et elles pourront dorénavant se tenir debout devant l’employeur.

Le moulin à papier, l’une des plus anciennes installations du genre au Canada, compte une cinquantaine de travailleuses et de travailleurs qui contribuent à la fabrication d’une grande variété de produits en papier. Les salarié-es, qui étaient représentés jusque-là par les Métallos, ont décidé d’adhérer à la CSN pour son esprit combatif, son écoute et son caractère démocratique.

« Nous sommes heureux de souhaiter la bienvenue à la CSN au travailleuses et travailleurs de MPI Moulin à papier de Portneuf, » a déclaré Louis Hamel, trésorier du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Leur syndicat trouvera chez nous toute l’écoute et tout l’appui dont il a besoin pour améliorer les conditions de travail de ses membres comme l’ont fait depuis plus de 100 ans des milliers de travailleurs et de travailleuses des pâtes et papier syndiqués à la CSN. »

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de MPI Moulin à papier de Portneuf – CSN a été accrédité le 11 août 2021. Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN, au Conseil central de Québec–Chaudières-Appalaches et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Le syndicat accepte l’entente de principe

Réunis ce matin en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ–CSN) ont accepté à 78 % l’entente de principe intervenue avec leur employeur le 29 août dernier lors d’un vote électronique tenu par scrutin secret.

« Nous avons donc accepté un nouveau contrat de travail d’une durée de six ans durant lequel nous toucherons des augmentations salariales de l’ordre de 26,4 %, dont 10 % la première année. En plus de ce 4,4 % d’augmentation moyenne par année, nous avons également obtenu un montant forfaitaire de 65 $ par année de service, par membre, de préciser Martin Maurice, président du STOVJ–CSN. Nous avons également obtenu un rehaussement de 50 % de la contribution de la part de l’employeur à nos assurances collectives pour la couverture familiale, ce qui pousse l’augmentation totale de la première année à 12,48 %. Le résultat du vote nous démontre que nos membres sont satisfaits des gains que nous avons obtenus. Nous avions fait le choix de négocier un enrichissement pour tous et c’est exactement ce que nous avons finalement obtenu. »

Rappelons que la majorité des membres du syndicat gagnaient seulement 1,13 $ l’heure de plus qu’en 2007, soit une augmentation moyenne annuelle de 0,08 $ l’heure en 14 ans. Un rattrapage salarial s’imposait, et ce, depuis longtemps.

« Le syndicat s’est encore battu contre les nombreuses demandes de reculs de l’employeur et les membres ont nettement amélioré l’ensemble de leurs conditions de travail. Entre autres, soulignons l’introduction d’un régime de retraite simplifié à la toute fin de la négociation avec une contribution de l’employeur d’un total de 1,5 % aux deux dernières années de la convention collective. Je salue la combativité et la ténacité du syndicat, qui s’est battu admirablement bien, allant chercher des gains qui reconnaissent enfin une part de la pénibilité de leur travail, de souligner Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN. La lutte des travailleurs et des travailleuses de Vallée-Jonction, c’est aussi celle de tous les salarié-es des abattoirs du Québec, qui méritent des salaires qui reconnaissent leur dur labeur. La table est donc mise pour les négociations actuelles et à venir dans le secteur de l’abattage. »

« Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN est fier d’avoir soutenu la lutte d’un syndicat qui a toujours dû aller au front afin d’obtenir le respect de l’employeur, de déclarer Barbara Poirier, présidente par intérim du CCQCA–CSN. Pour nous, c’est un soulagement, même si les membres ont vécu un autre long conflit difficile et souffrant, puisque les gains qu’ils ont obtenus sont à la hauteur de leurs attentes, qui étaient tout à fait légitimes. »

« Au nom de la CSN, je tiens à féliciter les membres du syndicat et son comité de négociation, qui ont mené à terme une négociation difficile et complexe. Au final, notre proposition de blitz de négociation constituait la réelle voie de passage et nous sommes fiers d’avoir atteint cet objectif. La machine de la CSN était à nouveau au rendez-vous et c’est la tête haute que les membres du syndicat de cette usine pourront retourner au travail », de conclure François Enault, vice-président de la CSN.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Nouvelle entente de principe entre le syndicat et Olymel

Une nouvelle entente de principe est intervenue ce dimanche 29 août 2021 entre le Syndicat des travailleurs de Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ) et Olymel à la suite du blitz de négociation débuté vendredi dernier. Le STOVJ convoquera rapidement ses membres en assemblée générale pour présenter cette nouvelle entente de principe. Aucune entrevue ne sera accordée à la suite de cette annonce, d’ici à l’issue du vote qui sera tenu à l’assemblée générale.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Grève dans deux grands hôtels : la pénurie de main-d’œuvre au cœur du conflit

Les employé-es de deux grands hôtels syndiqués avec la CSN ont entamé aujourd’hui un débrayage commun pour dénoncer des propositions patronales méprisantes qui risquent d’aggraver la pénurie de main-d’œuvre dans un secteur particulièrement à risque. Ces mouvements de grève interviennent alors que deux ententes de principe ont été conclues la veille dans des hôtels de la région montréalaise. La CSN appelle les grands hôteliers à s’inspirer des ententes déjà obtenues ailleurs pour mettre fin au litige.

Les syndiqué-es du Hilton à Québec, ainsi que ceux du DoubleTree à Montréal ont donc dénoncé les différentes offres patronales, considérées comme insultantes en raison de nombreux reculs, notamment sur le plan monétaire, proposés dans le contexte où le secteur hôtelier est particulièrement touché par un manque de main-d’œuvre de plus en plus criant.

Deux grèves et deux ententes
Ces propositions constituent une gifle pour les employé-es de ces deux grands hôtels lorsque comparées aux ententes de principe conclues jeudi aux Comfort Inn Dorval et Pointe-Claire pour lesquelles aucun recul des conditions de travail n’est prévu. Celles-ci prévoient des augmentations salariales annuelles de 1,5 %, 2 %, 2 % et 2,5 %, une bonification du régime d’assurance et une réintégration des employé-es licenciés depuis le début de la pandémie. Ces ententes, basées sur celle survenue au Suite Faubourg la semaine dernière, seront soumises mardi aux syndiqué-es pour approbation.

Impacts de la pénurie de main-d’œuvre sur les syndiqué-es
Cette pénurie de main-d’œuvre dans le secteur hôtelier met énormément de pression sur les gens qui y travaillent, s’inquiète Michel Valiquette, trésorier et responsable du secteur Tourisme de la Fédération du commerce (FC–CSN). Il rappelle qu’au Québec, certains hôtels ont perdu près des deux tiers de leur personnel depuis le début de la pandémie et que cette tendance met en péril le maintien des activités et la qualité de vie des employé-es. Il y a donc urgence d’améliorer les conditions de travail et non l’inverse.

« Ce que je constate actuellement, ce sont des gens surmenés qui doivent mettre les bouchées doubles par manque de personnel. Le retour au travail a été pénible pour plusieurs, qui doivent faire de plus en plus d’heures supplémentaires, souligne-t-il. Ce n’est plus agréable pour personne de travailler dans ces conditions. Les employeurs se disent conscients de la situation, mais envoient des signaux contradictoires aux tables de négociation. D’un côté, ils affirment vouloir retenir le personnel à tout prix, mais d’un autre, ils cherchent à sabrer les conditions de travail tout en offrant des hausses de salaire ridicules qui sont loin de couvrir l’inflation. Les employeurs doivent comprendre que s’ils veulent garder leurs employé-es, ils doivent faire preuve de cohérence. »

Des reculs salariaux insultants
Dans la Vieille Capitale, le trésorier du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), Louis Hamel, a tenu à dénoncer les hausses de salaire faméliques proposées par l’hôtel Hilton, ainsi que les baisses de contribution de l’employeur au régime de retraite et d’assurance collective, en plus des reculs sur le plan des jours fériés et des congés de maladie. Il a rappelé que la CSN a annoncé dès le départ que ses membres n’accepteront pas de reculs sur le plan monétaire.

« Au Hilton, on propose deux ans de gels de salaires, suivis de deux augmentations de 1 % par année, a-t-il mentionné. Ce n’est pas nécessaire d’être très fort en calcul pour comprendre qu’on vous demande de vous appauvrir, alors que les premières ententes obtenues dans le secteur de l’hôtellerie permettent de conserver le pouvoir d’achat des salarié-es et n’offrent aucun recul à leurs conditions de travail. Ils ne démontrent aucune réelle volonté d’en arriver à un règlement et c’est ce qui pousse nos membres vers la grève. »

Au DoubleTree (anciennement Hyatt Regency), au cœur du Quartier des spectacles, l’employeur souhaite pour sa part abolir de nombreux postes, limiter les congés et obtenir des reculs sur le plan salarial, tout en refusant d’alléger la charge des préposées aux chambres, qui sont sujettes aux blessures et à l’épuisement. Ce refus de reconnaître le problème de surcharge relève du mépris envers celles qui effectuent ce travail difficile et comporte un risque pour la santé des travailleuses.

Les syndiqué-es se dotent d’un mandat pour une grève générale illimitée

Les employé-es de la Coopérative funéraire des Deux Rives réunis en assemblée générale ont adopté à 92,7 % un mandat de grève générale illimitée à utiliser au moment jugé opportun visant à accélérer les pourparlers, alors que la convention collective est échue depuis plus d’un an. Ce vote de grève fait suite à une récente série de 15 jours de grève.

Malgré deux rencontres de négociation tenues cette semaine, les syndiqué-es ont jugé que les avancées aux tables ne démontraient pas une volonté réelle de s’attaquer aux problèmes touchant l’organisation du travail et la santé psychologique des 110 salarié-es. Seule une intensification des moyens de pression permettrait, selon eux, de forcer l’employeur à accepter un ensemble de solutions.

La dégradation des conditions de travail et la rémunération peu attractive ont entraîné au cours des derniers mois un roulement de personnel qui alourdit le fardeau de travail des employé-es, qui sont de plus en plus aux prises avec des problèmes de détresse psychologique.

Alors que l’un des rôles des employé-es est de soutenir des familles endeuillées, ils sont eux-mêmes en grande détresse et estiment ne plus pouvoir jouer leur rôle convenablement en raison de moyens insuffisants, de responsabilités en constante augmentation et d’une organisation du travail déficiente. L’intensification des moyens de pression découle de cette réalité.

La mission des centres funéraires compromise
Le secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), François Proulx-Duperré, a tendu une perche à l’employeur à l’issue de ce vote de grève. « L’épuisement de nos membres exige des gestes concrets rapidement, car il y a urgence à régler ces problèmes. Le vote d’aujourd’hui traduit une forme d’exaspération et la direction se doit d’en comprendre le sens. Les nombreux départs précipités des employé-es devraient constituer un signal d’alarme, mais la direction s’entête dans la confrontation et le déni, ce qui fait souffrir tout le monde, y compris les familles. La mission même des centres funéraires est actuellement compromise », a-t-il ajouté.

Le syndicat d’Olymel privilégie la négociation à l’arbitrage 

À la suite de la rencontre avec le ministre du Travail Jean Boulet tenue ce matin à son bureau, le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ) demande à ce que Jean Poirier, le médiateur spécial nommé par le ministre, puisse lancer un blitz de négociations dès que possible.

« Pour notre part, nous privilégions la négociation parce que sommes toujours convaincus qu’une entente de principe négociée est encore à notre portée, et ce, dans un délai rapide. Malgré ce que pense Jean Boulet, les parties ne sont pas si loin l’une de l’autre, de déclarer Martin Maurice, président du STOVJ. Nous avons donc précisé au ministre du Travail que nous refusons l’arbitrage parce que nous savons que nos membres ne voudront assurément pas d’un règlement imposé par un arbitre après avoir passé près de quatre mois en grève ».

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Encore des menaces d’Olymel en pleine médiation

Alors qu’Olymel décide de menacer 500 travailleuses et travailleurs de son abattoir à Vallée-Jonction en plein contexte de rareté de main-d’œuvre, le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ) croit toujours qu’une entente négociée est possible.

« Ce n’est pas la première fois qu’Olymel décide de menacer ses salarié-es de fermeture et tente de diviser les membres du syndicat en faisant craindre des abolitions de postes. Ça fait plus de 50 ans que les employeurs des abattoirs utilisent ces stratégies méprisantes pour leur main-d’œuvre. Pour notre part, après avoir consulté nos membres lors de notre assemblée du 17 août dernier, assemblée durant laquelle 57 % de nos membres ont jugé que l’entente déposée n’était pas à la hauteur de leurs attentes, nous nous sommes présentés devant le médiateur spécial avec l’intention de négocier de bonne foi une nouvelle entente, de souligner Martin Maurice, président du STOVJ. Nous sommes donc toujours disposés à nous présenter à la table de négociation afin d’en arriver à une entente négociée. »

Un rappel

« En 2007, les salarié-es de Vallée-Jonction se sont fait imposer une baisse totale de près de 40 % de leurs revenus sous la menace de la fermeture totale de l’usine. Répétons-le encore : en 14 ans, de 2007 à 2021, les plus bas salariés de notre usine ont vu leur salaire de base augmenter d’un maigre 1,13 $ l’heure, soit environ 0,08 $ par année, de marteler le président du syndicat. Or, pour tous les salarié-es qui reçoivent ce mépris en plein visage depuis tant d’années, il est clair que les tactiques et l’attitude d’Olymel ne règleront pas son grave problème d’attraction et de rétention de sa main-d’œuvre, tout en menaçant de manière durable la paix industrielle nécessaire au bon déroulement de ses activités. Si les éleveurs de porc cherchent le vrai responsable de la situation actuelle, c’est bien du côté de la haute direction d’Olymel qu’il faut regarder et, surtout, demander des comptes. Pire encore, contre toute logique, en abolissant son quart de travail de soir, Olymel peinera à rattraper les porcs en attente qui s’accumulent depuis le début du conflit de travail. Ils ont beau vouloir mettre la responsabilité des porcs qui pourraient être euthanasiés sur le dos du syndicat, c’est Olymel qui signe les contrats avec les éleveurs, qui gère ses approvisionnements et qui doit aussi s’entendre avec ses salarié-es. Sur la place publique, Olymel semble se préoccuper plus du sort des porcs que de celui de ses propres salarié-es. Imaginez comment ceux-ci se sentent actuellement. »

Qui a réellement échoué?

« Au contraire de ce que la haute direction d’Olymel a avancé, ce n’est pas le syndicat qui a échoué dans sa stratégie. Notre comité de négociation a tenté de leur faire entendre raison, de travailler à consolider les conditions de travail afin d’attirer et, surtout, de garder la main-d’œuvre dont ils ont grandement besoin. Ajoutons que dans le contexte actuel de rareté de la main-d’œuvre, un grand nombre de travailleuses et de travailleurs à Vallée-Jonction ont déjà plusieurs autres emplois beaucoup moins pénibles qui s’ouvrent à elles et à eux. Si les éleveurs de porcs pensent qu’Olymel travaille actuellement dans leur intérêt, ils se trompent amèrement », de conclure monsieur Maurice.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Le Regroupement des traversiers CSN annonce des journées de grève pour le mois de septembre

Les syndicats de trois traversiers affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) prévoient exercer deux jours de grève du 4 au 6 septembre, alors que la première journée de conciliation qui se déroulait vendredi dernier n’a permis aucune avancée significative.

« Malheureusement, la Société des traversiers du Québec (STQ) s’est, une fois de plus, montrée fermée aux quelques demandes restantes du regroupement, alors que nous en avions mis de côté pour en arriver à un règlement rapidement, explique Émilie Bourgie-Côté, co-porte-parole du Regroupement des traversiers CSN et membre du Syndicat des employé(es) de la Société des traversiers Sorel/St-Ignace-de-Loyola (CSN).

« Nous ne souhaitions pas en arriver là, mais, dans les circonstances, nous n’avons pas d’autres choix que de déclencher la grève pour nous faire entendre. Nous souffrons d’un manque de personnel important et les jeunes ne restent pas! Si la STQ ne fait pas le nécessaire pour rendre attractifs les emplois, elle risque de rencontrer un mur, mentionne Patrick Saint-Laurent, aussi co-porte-parole du regroupement et vice-président du Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec–Lévis (CSN). »

Malgré l’échec de cette première journée de conciliation, il reste 2 rencontres prévues à l’agenda pour débloquer la situation et éviter la grève. Espérons que l’employeur saisira cette occasion.

Les demandes syndicales toujours en litige concernent principalement des primes, le maintien du salaire lors de la prolongation de moins de 15 minutes d’un quart de travail, le reclassement des préposé-es aux passerelles et quais ainsi que la régularisation d’un poste pour la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout.

Horaire de grève pour la fin de semaine des 4, 5 et 6 septembre

Traverse Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola : Du samedi 4 septembre, à compter de 7 h, jusqu’au dimanche 5 septembre, à 19 h

Traverse Québec–Lévis : Du samedi 4 septembre, à compter de 5 h 30, jusqu’au lundi 6 septembre, à 5 h 30

Traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout : Du samedi 4 septembre, à compter de 5 h 30, jusqu’au lundi 6 septembre, à 5 h 30

 Profil du Regroupement des traversiers de la FEESP-CSN

Le Regroupement des traversiers réunit les syndicats CSN des traverses Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola, Québec–Lévis et Matane–Baie-Comeau–Godbout. Ces syndicats représentent près de 200 membres qui occupent principalement les emplois de préposé passerelle et quais, caissier, matelot, gardien-matelot et soudeur. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 425 syndicats, représentant environ 65 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic.

Pour compléter le réseau des services de garde, il faut aider les travailleuses

L’annonce d’ajout de places en service de garde dans la région de Québec rappelle l’urgence d’améliorer les conditions des travailleuses pour attirer et retenir le personnel, selon la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« De plus en plus, le gouvernement est forcé de reconnaître les problèmes du réseau des services de garde éducatifs. Partout au Québec, il faut créer des places de CPE et de milieux familiaux régis pour répondre aux besoins des familles. Mais pour que ce soit un succès, ça va prendre des travailleuses en grand nombre. Et à l’heure actuelle, on peine à attirer et retenir les gens parce que les conditions sont insatisfaisantes. Il est grand temps de donner un coup de barre pour valoriser et reconnaître le travail du personnel », explique Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN.

La FSSS–CSN souhaite de plus que les places créées le soient entièrement dans les CPE et les milieux familiaux régis et subventionnés, là où la qualité des services est au rendez-vous. En ce qui concerne les conditions des travailleuses, la FSSS déplore les offres insuffisantes du gouvernement dans la négociation des CPE. La FSSS rappelle sa volonté de régler rapidement cette négociation pour mettre fin à la pénurie dans ce secteur. « Pour arriver à compléter le réseau, le gouvernement Legault doit utiliser en priorité la compensation fédérale pour régler les deux problèmes majeurs du manque de places et des conditions déficientes des travailleuses », de conclure Lucie Longchamps.

Hôtellerie : un mouvement de grève qui prend de l’ampleur au Québec

Exaspérés par la lenteur des négociations, les employé-es de l’hôtel Delta Sherbrooke ont déclenché une première grève ce matin dès 7 h, à la suite du débrayage exercé au Delta Québec la veille. Le mouvement de moyens de pression lourds prend de l’ampleur et d’autres débrayages sont à prévoir au cours des prochains jours un peu partout au Québec en raison de pourparlers qui traînent en longueur dans plusieurs hôtels.

Les employé-es du Delta Québec se sont dotés jeudi d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée (adopté à 98 %). Mercredi, les employé-es de l’hôtel Quality de Sherbrooke ont adopté à l’unanimité un mandat de grève de 72 heures à exercer au moment jugé opportun. Une dizaine de syndicats dispose maintenant d’une telle banque de journées de grève.

Delta Sherbrooke et Québec sur la sellette
Le trésorier et responsable du secteur Tourisme de la Fédération du commerce (FC–CSN), Michel Valiquette, a semoncé les dirigeants de l’hôtel Delta à Sherbrooke, qui ne semblent pas prendre au sérieux la détermination de ses employé-es à améliorer leurs conditions de travail. « Nous ne sentons aucune volonté de la part de l’employeur dans ce dossier. Il propose également de nombreux reculs alors que nous avons été très clairs depuis le début : les syndiqué-es n’accepteront pas de reculs sur les conditions de travail. De notre côté, nous sommes prêts à régler. Souhaitons que le Delta démontre la même volonté rapidement. » Michel Valiquette a souligné que les mêmes tactiques sont utilisées au Delta Québec pour étirer la négociation.

Déjà une première entente prometteuse dans le secteur de l’hôtellerie
Le représentant de la FC–CSN a également rappelé qu’une première entente a déjà eu lieu ce mercredi avec la centrale syndicale dans le secteur hôtelier (Suites Faubourg St-Laurent) et il souhaite qu’elle puisse inspirer d’autres employeurs comme l’hôtel Delta. Cette entente prévoit notamment des augmentations salariales de 1,5 %, 2 %, 2 % et 2,5 % chaque année, une bonification du régime d’assurance et des clauses de protection du lien d’emploi qui permettent une réintégration des employé-es licenciés depuis le début de la pandémie. Outre les augmentations salariales et le refus des reculs sur les conditions de travail, les enjeux de la négociation à l’hôtel Delta Sherbrooke sont la réduction de la charge de travail pour les préposées aux chambres et le règlement d’un litige au sujet des congés de maladie.

Le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN, Denis Beaudin, a aussi tenu à rappeler le Delta Sherbrooke à l’ordre alors que d’autres employeurs ont démontré davantage de bonne volonté jusqu’à maintenant. « Ce n’est pas sorcier : nos demandes sont pourtant très raisonnables, mais l’employeur doit aussi comprendre qu’on ne peut attirer et retenir la main-d’œuvre dans un contexte de pénurie d’emplois avec des restes de table. »

Le gouvernement manque une autre occasion d’entendre les préoccupations du personnel de la santé

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) s’étonne que le gouvernement annonce l’obligation de la vaccination pour le personnel de la santé et des services sociaux sans avoir entendu leurs préoccupations.

Depuis le début de la campagne de vaccination, la FSSS–CSN a encouragé ses membres à se faire vacciner, ce qu’ils font dans la vaste majorité. Rappelons que c’est plus de 90 % du personnel du réseau qui a reçu au moins une dose. Mais alors que le gouvernement annonçait la semaine dernière en conférence de presse qu’il souhaitait entendre les préoccupations des syndicats représentant le personnel, la FSSS–CSN n’a, encore une fois, pas été consultée. Pour la FSSS–CSN, la vaccination obligatoire pose plusieurs questions qui restent sans réponse pour l’instant, notamment pour ce qui est des femmes enceintes ou des personnes qui ont une raison médicale de ne pas recevoir la vaccination.

« Nous faisons actuellement ce que le gouvernement ne veut pas faire : entendre les travailleuses et travailleurs du réseau. Dans notre consultation, ce qu’ils nous disent, c’est qu’ils répondent présents en grand nombre pour se faire vacciner et encouragent leurs collègues de se faire vacciner. Mais rendre la vaccination obligatoire, cela divise. Au stade actuel, on reste avec beaucoup de questions face à cette annonce », explique, Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

Le syndicat rejette l’entente de principe

Vallée-Jonction, le 17 août 2021 – Réunis ce soir en assemblée générale à l’Autodrome Chaudière, les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ–CSN) ont rejeté à 57 % l’entente de principe intervenue avec leur employeur dans la nuit du 13 août dernier lors d’un vote tenu par scrutin secret.

« Les membres ont décidé de rejeter l’entente de principe, la jugeant insatisfaisante, de préciser Martin Maurice, président du STOVJ–CSN. Nous allons donc aviser l’employeur et nous allons retourner à la table de négociation, toujours en présence du conciliateur. »

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1 050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Débrayage simultané à l’hôtel Delta et Hilton à Québec

Les employé-es des hôtels Delta et Hilton de Québec entament ce dimanche une journée de grève commune dans le cadre de la renégociation de leurs conventions collectives respectives, échues depuis plus d’un an.

Les membres des deux syndicats de Québec unissent donc leurs forces pour une première fois au cours de cette ronde de négociation dans l’hôtellerie. Alors que les membres du Syndicat des employé-es de l’Hôtel Delta Québec (FC–CSN) en seront à leur troisième journée de grève consécutive, les employé-es de l’hôtel concurrent du boulevard René-Lévesque sortent en grève pour la première fois aujourd’hui.

Les employé-es du Hilton et du Delta tiendront pour l’occasion une marche de solidarité pour souligner l’événement et pour marquer leur volonté d’améliorer leur sort, alors que les employeurs tentent de forcer des reculs sur le plan des conditions de travail. Cette approche de la part des hôteliers est jugée périlleuse par les représentants de la CSN alors qu’on assiste à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée et expérimentée dans le secteur.

Pour une reprise de la saison touristique qui profite à tous
La reprise de la saison touristique doit aussi profiter aux travailleuses et aux travailleurs, a insisté Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « L’un des enjeux majeurs de cette négociation est la réintégration des employé-es qui ont été sacrifiés par la pandémie. Les employeurs, qui ont tiré profit des différentes aides gouvernementales au cours des derniers mois, devraient avoir la décence d’assurer le maintien du lien d’emploi afin que tous les salarié-es qui le souhaitent puissent être réintégrés lorsque les activités auront pleinement repris. La relance, ça passe obligatoirement par les travailleurs et travailleuses », a-t-elle souligné.

Les deux syndicats, qui participent à la négociation coordonnée du secteur de l’hôtellerie au sein de la Fédération du commerce de la CSN (regroupant 26 syndicats) se sont entendus sur un ensemble de principes communs, rappelle Michel Valiquette, trésorier et responsable du secteur Tourisme de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Le refus d’accepter des reculs sur les clauses de nature pécuniaire est l’un de ces principes et nous avons été très clairs là-dessus à toutes les tables de négociation, a-t-il insisté. Est-ce que les employeurs du secteur proposent des reculs pour se donner un rapport de force ou pour étirer la négociation? Leur intention est difficile à saisir. Mais de notre côté, nous sommes en mode “règlement”. Nos demandes sont raisonnables, notre approche aux tables est constructive et nous avons déjà fait des compromis pour que tout le monde puisse profiter pleinement de la reprise des activités touristiques. Par contre, les débrayages d’aujourd’hui témoignent du fait que nos membres ne sentent pas cette même volonté chez les employeurs. C’est la raison pour laquelle nous augmentons la pression aujourd’hui. »

Outre le maintien des liens d’emploi et le refus des reculs sur le plan monétaire, la plateforme de demandes communes comprend notamment des améliorations aux régimes d’assurance collective et des augmentations salariales variant entre 2,1 % et 4 % par année.

Chacun des 26 syndicats affiliés à la CSN (plus de 2 500 professionnel-les de l’hôtellerie) a le mandat de négocier avec son employeur respectif l’ensemble des conditions de travail de ses membres.

D’autres moyens de pression à venir à l’échelle du Québec
Ces débrayages pourraient préfigurer une série d’actions similaire un peu partout au Québec. De nombreux syndicats affiliés à la CSN ont tout récemment adopté des mandats de grève de 72 heures à effectuer au moment jugé opportun.

Première journée de grève des syndiqué-es CSN dans l’hôtellerie

Les employé-es de certains hôtels de la région de Montréal et de Québec entament aujourd’hui leurs premières journées de grève dans le cadre de la renégociation de leurs conditions de travail.

Dès 9 h ce matin, les salarié-es du Hilton Laval ont débrayé, suivis de ceux du Delta Québec à 10 h. Ces débrayages visent à faire accélérer la négociation de leurs conventions collectives respectives qui sont échues depuis plus d’un an. D’autres journées de grève pourraient avoir lieu prochainement un peu partout au Québec dans le cadre de la négociation coordonnée du secteur de l’hôtellerie (CSN).

En compagnie des travailleuses et des travailleurs du Hilton Laval, le trésorier et responsable du secteur Tourisme de la Fédération du commerce (FC–CSN), Michel Valiquette, a réaffirmé la détermination de ses membres à en arriver à un règlement satisfaisant le plus tôt possible, mais constate un manque de volonté chez les employeurs du secteur. « Nous avons fait des compromis dans l’ensemble des tables de négociation, mais nous ne sentons pas d’empressement de leur part, a-t-il rappelé. Ces débrayages sont le signe de l’exaspération de nos membres et de leur intention d’améliorer leurs conditions de travail ».

Une pénurie de main-d’œuvre à endiguer
Les hôteliers sont nombreux à déplorer publiquement la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et expérimentée dans le secteur, mais ils ne semblent toutefois pas pressés d’agir afin de régler la situation rapidement, déplore Michel Valiquette. « Les employeurs devraient comprendre que ces employé-es constituent une denrée rare et que l’amélioration des conditions de travail est la seule façon de les conserver. Pourtant, certains employeurs proposent même des reculs dans les conditions de travail, ce qui est un non-sens à nos yeux. Tout le monde gagne à mettre de l’eau dans son vin et à profiter de la reprise qui s’amorce dans le secteur hôtelier ».  

Le refus d’accepter des reculs sur les clauses de nature pécuniaire est d’ailleurs l’un des principes sur lequel se sont entendus les 26 syndicats participants à la négociation coordonnée du secteur de l’hôtellerie au sein de la Fédération du commerce de la CSN. Ceux-ci ont adhéré à une plateforme de demandes communes qui comprend quatre éléments principaux : une convention collective d’une durée de quatre ans; des améliorations aux régimes d’assurance collective; le maintien des liens d’emploi — et donc des droits de rappel et d’ancienneté — rétroactivement au 13 mars 2020; et des augmentations salariales raisonnables variant entre 2,1 % et 4 % par année.