Région : Québec–Chaudière-Appalaches
Deux librairies Renaud-Bray en grève à Québec
La patience des employé-es du Groupe Renaud-Bray a atteint ses limites. Exaspérés par le manque de volonté de leur employeur à convenir d’un nouveau contrat de travail, les 60 syndiqué-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale ont déclenché deux jours de grève ce matin, peu après l’ouverture des magasins.
Les salaires sont au cœur de la négociation : en raison d’une structure salariale trop contraignante et trop complexe, la vaste majorité des employé-es ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum, même si certains cumulent plus de 10 ans de service pour le même employeur.
« Ça fait 18 ans que je travaille chez Renaud-Bray et je gagne encore 15,90 $ l’heure, soit le même salaire que la personne nouvellement embauchée », témoigne Isabelle Nadeau, porte-parole du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN, Isabelle Nadeau. « On demande simplement que notre expérience et notre loyauté soient reconnues. Renaud-Bray doit prendre acte de notre volonté d’améliorer nos conditions de travail, nous ne nous satisferons pas du statu quo. »
Les employé-es demandent que le salaire d’embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis ainsi qu’à 1,40 $ au-dessus du salaire minimum pour les libraires. Ils réclament également une progression salariale en fonction des années de service. Les discussions achoppent par ailleurs sur l’accès à la formation et à des pauses, notamment. De son côté, l’employeur voudrait imposer différents reculs quant à la prise de congés et exige un rehaussement des disponibilités minimales des salarié-es.
« Dès l’adoption d’un mandat de grève par les membres du syndicat, la semaine dernière, nous avons demandé à devancer la prochaine rencontre de négociation, prévue le 3 décembre prochain. L’employeur n’a pas donné suite à cette invitation ; qu’il ne se surprenne pas qu’on soit en grève aujourd’hui », indique le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette.
Renaud-Bray coupable d’entrave, d’ingérence et de négociation de mauvaise foi
Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait à l’employeur ses nombreuses communications envoyées aux salarié-es pour discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.
Pour la vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Mélanie Pelletier, la détermination des employé-es des deux librairies ne fait pas de doute. « Personne ne peut vivre dignement en gagnant à peine plus que le salaire minimum. Le vote de grève tenu la semaine dernière confirme la volonté des salarié-es d’obtenir une bonne convention collective et des salaires satisfaisants. Ils pourront compter sur tout l’appui de la CSN pour atteindre leurs objectifs. »
À propos
La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début des négociations, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre dernier, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.
La CSN salue le plan de Québec pour un meilleur accès à l’avortement
La Confédération des syndicats nationaux (CSN) accueille favorablement le plan d’action gouvernemental sur l’accès à l’avortement de la ministre responsable de la Condition féminine, Mme Martine Biron, qui vise à protéger le droit à l’avortement des Québécoises. Ce plan, qui comprend 28 mesures, a officiellement été lancé à 10 h ce matin.
Le Comité de la condition féminine de la CSN a toujours milité, entre autres, pour que les femmes aient le plein contrôle de leur corps. « À cet égard, les militantes de la condition féminine de la centrale syndicale manifestent depuis longtemps pour une plus grande accessibilité à l’avortement et à des méthodes abortives, partout en province. La CSN appuiera certainement les mesures du plan de la ministre Biron qui visent à améliorer et diversifier de tels soins en région », confirme Mme Caroline Senneville, présidente de la CSN.
Les principaux objectifs du plan de Mme Biron, dont l’optimisation de l’accès à l’avortement à l’extérieur de Montréal, la lutte contre la désinformation entourant l’avortement, l’amélioration de l’information au sujet de la contraception et la bonification de la recherche dans le secteur, sont bien entendu encouragés par la CSN et toutes ses constituantes.
Dans le contexte politique actuel des États-Unis, la CSN est rassurée que des mesures concrètes soient mises en place pour éviter que l’accès à l’avortement soit ici menacé. « Le Québec, tout comme le reste du Canada, n’est pas à l’abri de dérapages politiques en matière d’avortement. Nous devons à tout prix protéger ce droit fondamental et inconditionnel des femmes de pouvoir disposer librement de leur corps », conclut Mme Senneville.
À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Quatre syndicats s’unissent pour dénoncer la situation critique à l’Hôpital de Thetford Mines : Le gouvernement doit agir immédiatement
Les syndicats représentant le personnel de santé et des services sociaux ont déposé leur déclaration commune, dénonçant la situation et demandant au gouvernement d’agir, devant le bureau de la députée provinciale locale ce matin. D’une voix, le Syndicat des professionnelles en soins de Chaudière-Appalaches (SPSCA), le Syndicat québécois des employées et employés de services (SQEES), l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) et le Syndicat du personnel de bureau, technicien et professionnels de l’administration de Chaudière-Appalaches – CSN , demandent à Isabelle Lecours, députée de la Coalition Avenir Québec (CAQ), de faire pression et d’être la porte-parole dont la région a besoin auprès du gouvernement. La députée laisse aller, en toute connaissance de cause, une situation à l’Hôpital de Thetford Mines dont elle devrait être responsable, mettant en danger la santé et la sécurité de la population locale.
Depuis plus de deux ans, la gestion inadéquate de l’hôpital a entraîné la fermeture d’une vingtaine de lits, des bris de services, un manque de personnel et une surcharge de travail intenable. La situation est exacerbée par l’imposition de temps supplémentaire obligatoire (TSO) et une planification déficiente des soins. On effectue une gestion de dernière minute se reposant sur le personnel en constants sous-effectifs pour combler les manques.
Les syndicats lancent un mandat clair au gouvernement de la CAQ, en particulier à la députée Isabelle Lecours, de prendre leurs responsabilités et d’agir sans délai. Les hôpitaux régionaux sont d’une importance capitale – on ne peut se fier qu’aux établissements en centres urbains, car ils débordent eux aussi. Élus, donnez la chance aux régions d’être autonomes dans les soins et services qu’elles peuvent donner à la population, tout le monde en sortira gagnants. La population de Thetford Mines mérite un accès aux soins de qualité.
Citations des élues syndicales :
« La gestion des soins infirmiers est carrément absente en Chaudière-Appalaches : on tire la sonnette d’alarme dans une chambre d’écho vide. Mais qu’attendent les gestionnaires pour mettre en place un plan concret? Ils ne planifient jamais en amont et ce sont nos membres qui en paient le prix en effectuant des heures supplémentaires et des heures supplémentaires obligatoires. Elles ne pourront pas tenir encore longtemps en sous-effectifs constants. Le bateau coule et personne ne fait quoi que ce soit : pire encore, on refuse d’embaucher de nouvelles professionnelles en soins et on refuse de donner du temps complet à celles qui veulent travailler davantage. Quand est-ce que ce sera assez? » ‒ Carole Mercier, présidente du SPSCA (FIQ)
« En tant que citoyenne de la région de Chaudière-Appalaches, je trouve ça extrêmement inquiétant ce qui se passe à l’Hôpital de Thetford Mines. D’un côté on entend constamment le gouvernement dire que l’accès aux soins de santé est une priorité, mais concrètement, c’est de pis en pis sur le terrain. Comme présidente de syndicat, c’est une préoccupation constante de savoir que la situation est maintenant aussi intenable à Thetford. À l’urgence, nos membres sont parmi les plus sollicitées par les patients quand ça ne tourne pas rond et ce n’est pas rare qu’elles subissent les contrecoups de l’impatience que suscitent des situations comme celle-là. » ‒ Manon Douville-Cadrin, présidente du Syndicat du personnel de bureau, technicien et professionnels de l’administration de Chaudière-Appalaches – CSN.
« Avant de penser à de grandes réformes de structure dans le milieu de la santé et des services sociaux, le gouvernement de la CAQ devrait agir pour s’assurer d’un accès aux soins dans nos milieux. On le voit ici, on prive la population de Thetford Mines d’accès à cause de bris de services, et rien n’est fait dans l’immédiat pour y remédier. C’est inacceptable et le gouvernement doit agir ici et maintenant. »‒ Karine Hudon, présidente du SQEES-FTQ au CISSS-CA
« Cela fait déjà plus de 2 ans que l’on sonne l’alarme en lien avec les risques réels de bris de services à l’Hôpital de Thetford Mines, notamment pour nos travailleurs et travailleuses de laboratoire. Les impacts d’un tel bris de services seraient considérables: opérations majeures reportées ou déplacées en dehors du territoire, soins intensifs eux-mêmes sur le respirateur artificiel, ambulances détournées et accouchements non réalisables » ‒ Mélanie Lapointe, représentante nationale de l’APTS dans la région de Chaudière-Appalaches
Équité salariale – Plusieurs dizaines de travailleuses débarquent au Conseil du Trésor pour demander des comptes
Plusieurs dizaines de travailleuses des établissements du réseau de la santé et des services sociaux des régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches se sont rendu cet avant-midi devant les bureaux du Conseil du Trésor afin de demander des comptes. En effet, le gouvernement est incapable de verser les augmentations négociées et les sommes dues en matière d’équité salariale aux femmes du réseau.
« Pour mémoire, selon la parole donnée et les ententes signées, les sommes dues aux travailleuses devaient se retrouver au plus tard sur la paie versée aujourd’hui, » rappelle Aldijana Pasalic, vice-présidente catégorie 3 du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale (CSN). Or, il n’en est rien et aucune nouvelle date n’a encore été annoncée. « Ça fait plus de 10 mois que les travailleuses savent qu’elles recevront des montants parfois très importants et aujourd’hui le gouvernement n’est même pas capable de leur dire quand elles recevront leur argent, c’est extrêmement frustrant, » d’ajouter Manon Douville-Cadrin, présidente du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration de Chaudière-Appalaches (CSN).
« Il faut savoir que les plaintes en équité salariale qui ont été réglées lors de la dernière négociation du secteur public dataient de 14 ans pour les plus anciennes, » relève Carole Duperré, vice-présidente secteur public de la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN), « c’est tellement long que l’on peut craindre que certaines femmes qui ont droit à des redressements ne soient même plus parmi nous pour les toucher personnellement, c’est incroyable. » La fédération rappelle que l’entente de principe devant clore le dossier est intervenue il y a maintenant 10 mois et que la convention collective a été signée il y a 4 mois. « Le gouvernement a raté toutes les échéances qu’il s’était lui-même données, comment faire autrement que d’y voir du mépris pour les femmes du réseau ? » demande la représentante syndicale.
Pour le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), la grande question qui demeure c’est : pourquoi ? « Pourquoi les sommes ne sont pas versées aux travailleuses comme prévu ? Personne ne semble en mesure de répondre clairement à cette question, » dénonce Barbara Poirier, présidente du conseil central. La syndicaliste rappelle que ce n’est pas la première fois que le gouvernement est confronté au même défi avec exactement les mêmes acteurs privés et les mêmes outils informatiques. « Ce n’est pas la première fois que le gouvernement règle des plaintes d’équité salariale avec des groupes de travailleuses dans le cadre des négociations du secteur public, c’est arrivé aussi lors de la dernière ronde, comment ça se fait que ça bloque cette fois-ci ? » questionne Barbara Poirier, « c’est quand même particulier que ça arrive en plein milieu d’un exercice d’austérité budgétaire. Il y a quelqu’un qui ne dit pas toute la vérité quelque part… On peut légitimement se poser la question : est-ce qu’on est en train de régler le déficit du réseau sur le dos des travailleuses ? »
La CSN n’a pas l’intention d’en rester là, que ce soit sur la question de l’équité salariale ou sur celle de la privatisation galopante du réseau de la santé et des services sociaux. « On se mobilise pour faire respecter les droits des travailleuses et ceux de la population pour un réseau de la santé et des services sociaux vraiment publics, on n’a pas dit notre dernier mot » conclut Barbara Poirier. Rappelons que les militantes de la CSN et leurs alliées de la société civile sont attendues en très grand nombre le samedi 23 novembre, à Trois-Rivières, pour un rassemblement festif et revendicatif sur le système de santé et de services sociaux. Des transports gratuits sont d’ailleurs organisés des quatre coins de la région.
Massif de Charlevoix : les employé-es méritent le respect et la reconnaissance de la direction
Alors qu’une journée d’accueil des nouveaux salarié-es est prévue cette fin de semaine au Massif de Charlevoix, le syndicat soutient que la partie patronale a des croûtes à manger en matière de reconnaissance. « L’idéal pour bien accueillir de nouveaux salarié-es serait de régler les enjeux vécus par celles et ceux déjà en place », indique Annick Simard, présidente du Syndicat des salarié(es) du Massif Petite-Rivière St-François (CSN).
Respect et reconnaissance
Les syndiqué-es du Massif de Charlevoix, surtout les équipes travaillant en soirée, font face à certains défis depuis la signature de la dernière convention collective. En effet, peu de temps après le renouvellement du contrat de travail, la partie patronale a modifié substantiellement et unilatéralement l’offre de service au Massif… sans rien changer dans les conditions de travail.
« Le Massif a mis en service l’Oiseau mécanique, un parcours nocturne illuminé, ainsi qu’un restaurant, Camp Boule, ouvert le soir, sans oublier la luge de nuit ainsi que l’opération des remontées mécaniques pour les “invités” du Club Med, entre autres. Or, lors de la dernière négociation, l’employeur disait qu’il n’y avait pas de projet pour le travail de soir. Pourtant, nos membres travaillent bel et bien de soir », explique la présidente du syndicat.
« Ça fait maintenant un an que l’on travaille sur des primes, qui ne sont pas prévues à la convention, pour que le travail des équipes de soir soit reconnu à sa juste valeur », raconte Annick Simard. L’employeur a tenté d’attacher l’octroi de prime de soir à une prolongation de la convention collective, ce qui a été refusé à l’unanimité par les membres du syndicat, qui a maintenant un mandat de moyens de pression en poche. « Sérieusement, conclut la présidente du syndicat, la direction a des preuves à faire en matière de respect et de reconnaissance de ses employé-es. Le prix du billet de ski monte en flèche, mais ça ne donne rien de plus pour nos membres. »
Mandat de grève dans deux librairies Renaud-Bray de Québec
Exaspérés par la lenteur des négociations et par le manque de volonté de leur employeur à convenir d’un nouveau contrat de travail, les 60 employé-es des librairies Renaud-Bray Laurier Québec et des Galeries de la Capitale ont adopté, dans une proportion de 85 % lors d’une assemblée hier soir, un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
Les salaires sont au cœur de la négociation : en raison d’une structure salariale trop contraignante et trop complexe, la vaste majorité des employé-es ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum, même si certains cumulent plus de 10 ans de service pour le même employeur. Les employé-es demandent que le salaire d’embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis et à 1,40 $ au-dessus du salaire minimum pour les libraires.
Les discussions achoppent également sur l’accès à la formation et à des pauses, notamment. De son côté, l’employeur voudrait imposer différents reculs quant à la prise de congés et exige un rehaussement des disponibilités minimales des salarié-es.
« Renaud-Bray doit prendre acte de la volonté de ses employé-es de régler cette négociation, qui traîne en longueur depuis un an », affirme la porte-parole du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN, Isabelle Nadeau. « Dès la fin de l’assemblée, nous avons contacté les représentants de l’employeur et la conciliatrice du ministère du Travail pour relancer les discussions rapidement afin d’éviter un conflit de travail, alors que la période des Fêtes bat déjà son plein. »
Renaud-Bray coupable d’entrave, d’ingérence et de négociation de mauvaise foi
Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait les nombreuses communications envoyées aux salarié-es par l’employeur visant à discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.
Depuis, la situation ne s’est guère améliorée. « À deux reprises au cours des derniers jours, Renaud-Bray a expulsé des lieux de travail le président du syndicat qui allait à la rencontre de ses collègues pour les informer de l’état des négociations. L’employeur a également essayé d’empêcher d’autres officiers de remplir leurs obligations syndicales », dénonce le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. « Ces actes d’ingérence et ces entraves aux activités syndicales ont fait l’objet de mises en demeure et nous envisageons sérieusement de nouvelles plaintes au tribunal », fait-il valoir.
Pour la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier, la détermination des employé-es des deux librairies ne fait pas de doute. « Personne ne peut vivre dignement en gagnant à peine plus que le salaire minimum. Le vote d’hier confirme la volonté des salarié-es d’obtenir une bonne convention collective et des salaires satisfaisants. Ils pourront compter sur tout l’appui de la CSN pour atteindre leurs objectifs. »
À propos
La convention collective des 60 employé-es des libraires Renaud-Bray Laurier Québec et des Galeries de la capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début des négociations, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail.
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN regroupe 60 membres. Le syndicat est affilié à la Fédération du commerce et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.
Le syndicat des Autobus Laval adopte son nouveau contrat de travail
Réunis en assemblée générale ce 7 novembre au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Laval (STTAL–CSN) ont adopté à 81 %, par voie de scrutin secret, l’hypothèse de règlement de la conciliatrice.
« Les membres sont satisfaits de l’entente conclue avec leur employeur. Le taux horaire maximal pour la conduite des autobus standards passe de 21,93 $ à 28 $ en 2023, pour culminer à 30,30 $ en 2027. Rétroactivement au 1er juillet 2023, ça signifie un maximum de près de 28 % de bonification salariale à la signature et des augmentations cumulatives qui atteignent 38 % durant la durée totale de leur nouveau contrat de travail de cinq ans, souligne le président du syndicat, Raynald Auger. La rémunération des voyages spéciaux passe de 28 à 30 %, et nous avons obtenu une banque d’heures de libérations syndicales, à laquelle s’ajoute une bonification des vacances de 8 à 10 % pour les salarié-es les plus anciens. »
« Les travailleuses et les travailleurs de ce syndicat ont obtenu une bonification tout à fait justifiée de leurs conditions de travail. Ils rejoignent ainsi des milliers de salarié-es qui, grâce à leur mobilisation, ont contribué à améliorer le niveau de vie de tout un secteur qui a longtemps manqué de reconnaissance. L’obtention de cette nouvelle norme salariale dans notre secteur, sans recourir à la grève cette fois-ci, nous indique que nos revendications sont désormais reconnues par les employeurs », ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.
« Nous sommes très heureux d’avoir soutenu la lutte de ces femmes et de ces hommes qui accomplissent un travail difficile chaque matin alors que des milliers d’élèves doivent se rendre à leur lieu d’enseignement. La mobilisation de ces conductrices et de ces conducteurs a porté ses fruits et les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », déclare Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.
À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Laval–CSN regroupe environ 150 salarié-es. La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN regroupe 240 syndicats représentant plus de 45 000 membres. Son territoire s’étend sur les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
La colère des femmes gronde dans le réseau de la santé et des services sociaux
La colère des femmes gronde dans le réseau de la santé et des services sociaux avertissent des représentantes syndicales du personnel administratif. Au cœur de la rage qui monte : l’incapacité du gouvernement de verser les augmentations négociées et les sommes dues en matière d’équité salariale et l’annonce d’un gel d’embauche alors même que plusieurs centaines de postes sont vacants.
Une dette qui traine depuis 14 ans
« Plus de 10 mois après avoir convenu d’une entente de principe, plus de 4 mois après avoir signé les conventions collectives, le gouvernement est incapable de verser les augmentations négociées ainsi que les sommes dues aux femmes du réseau, » dénonce Manon Douville-Cadrin, présidente du Syndicat du personnel de bureau, techniciens et des professionnels de l’administration de Chaudière-Appalaches (CSN) « c’est un manque de respect total. Nos membres sont furieuses, et avec raison! »
De plus, déplore la représentante syndicale, le gouvernement se lave les mains du problème, ses représentants refusant même de s’expliquer auprès des travailleuses sur les raisons de ce retard. « Ce qui est le plus ironique, ou enrageant selon notre point de vue, c’est que le gouvernement se cache derrière le privé et ses fournisseurs de service de paie pour expliquer la situation, » explique Mme Douville-Cadrin.
Les augmentations négociées et les sommes dues qui ne sont toujours pas versées aux travailleuses concernent des plaintes en matière d’équité salariale touchant plusieurs catégories du personnel administratif du réseau. Pour les plus anciennes, la dette court depuis plus de 14 ans maintenant. On parle de montants pouvant aller jusqu’à 20 178,10 $ pour certaines.
Un gel d’embauche avec ça?
Comme pour ajouter l’insulte à l’injure, « le gouvernement vient d’annoncer un gel d’embauche du personnel administratif (celui-là même à qui il doit de l’argent), » dénonce Lucie Gamache, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale (CSN), « non mais ça ne va pas? On voudrait écoeurer nos membres qu’on ne s’y prendrait pas autrement. »
Lucie Gamache affirme que la colère gronde dans le réseau. « Pas une journée ne se passe sans que l’on se fasse interpeller par nos membres, » explique-t-elle, « il faut absolument que ça bouge, les gens n’ont plus du tout confiance dans le gouvernement et c’est tout à fait normal. » La situation augure bien mal alors que le personnel administratif sera de plus en plus sollicité avec la mise en place de l’Agence santé Québec, qui, faut-il le rappeler, vient d’augmenter le salaire de ses cadres de 10 %.
Encore le mépris des femmes
« On va se le dire, les emplois du réseau de la santé et des services sociaux sont en très très grande majorité occupée par des femmes, en particulier dans l’administration, » commente Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « pensez-vous sérieusement qu’une situation pareille serait tolérée dans un secteur traditionnellement masculin, dans les usines ou en ingénierie par exemple, non, bien sûr que non. »
Pour la syndicaliste, « on a affaire à un gouvernement sexiste qui se fout des femmes, c’est aussi simple que ça. C’est une bande de clowns! C’est honteux! » La représentante régionale de la CSN prévient que les syndicats n’ont pas l’intention d’en rester là. « La colère c’est un bon carburant pour la mobilisation et regardez-nous bien aller, ça n’en restera pas là, ce n’est pas vrai que le gouvernement va continuer de privatiser le réseau à tout vent en nous pilant sur le corps sans qu’on ne dise rien. C’est fini les politesses, ils n’ont pas fini de nous entendre, » conclu Barbara Poirier.
Les syndiqué-es adoptent l’hypothèse de règlement
Réunis en assemblée générale ce soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN ont adopté à 91 % l’hypothèse de règlement déposée le 25 octobre 2024 par la conciliatrice du ministère du Travail. Puisque la partie patronale l’a également adoptée, la grève générale illimitée sera levée à 23 h 59 aujourd’hui même. Le protocole de retour au travail prévoit un retour progressif à compter du 11 novembre pour un retour complet des équipes le 15 novembre.
La nouvelle convention collective, qui couvre la période du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2027, prévoit un certain rattrapage salarial ainsi qu’une augmentation de salaire globale de 16,53 %. Le taux horaire de 30 $ de l’heure, la principale revendication salariale des syndiqué-es, sera atteint au 1er janvier 2025. Le règlement prévoit également un montant forfaitaire variable pouvant aller jusqu’à 3000 $. Outre les augmentations de salaire, la convention collective contient plusieurs gains comme la création d’un comité de relations de travail pour traiter des problèmes éventuels en cours de convention, une révision du calcul de l’ancienneté, ainsi que l’introduction de blocs horaires qui amènera plus de stabilité dans les horaires pour les salarié-es travaillant à l’aréna en saison.
« L’hypothèse de règlement soumise par la conciliatrice nous semblait un bon compromis et c’est pourquoi nous avons accepté de la présenter à nos membres, » explique Mario Boissé, président du syndicat. Nous sommes satisfaits du résultat et heureux de pouvoir bientôt rentrer au travail et recommencer à offrir à la population les services dont elle était malheureusement privée. »
« Ce fut long et laborieux, mais les membres de Ville de Saint-Georges ont maintenant une bonne convention collective qui rejoint les standards habituels du monde municipal, » indique Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employés et employées de services publics (FEESP–CSN), « ils peuvent en être fiers ».
« Aujourd’hui je veux saluer la résilience et la persévérance des membres du syndicat, » conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « ce n’est jamais une décision facile de tenir son bout et d’aller en grève, mais ils sont restés debout et ont tenu le temps qu’il fallait. Leur courage a été payant en plus d’être inspirant ! »
À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN est affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), qui regroupe près de 250 syndicats représentant un peu plus de 45 000 travailleuses et travailleurs autant dans le secteur public que privé, à la Fédération des employées et employés de services publics (CSN), qui regroupe quant à elle 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente plus de 330 000 membres dans tous les secteurs d’activité.
Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) – section La p’tite chute
À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 29 août dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) a été accrédité pour représenter :
« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail. »
Les travailleuses et travailleurs de la nouvelle installation joignent leurs camarades des deux installations déjà syndiquées, permettant ainsi d’avoir une unité d’accréditation réunissant les trois installations du CPE La P’tite Chute. Toutes les installations du centre de la petite enfance étant dorénavant syndiquées, ce groupe aura certainement un meilleur rapport de force dans le cadre de leurs négociations.
Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) demeurera affiliée à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.
Syndical des travailleuses et travailleurs du Commerce–CSN – section Village Vacances Valcartier assistants-sauveteurs
À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 26 août 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN a été accrédité pour représenter :
« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail occupant les fonctions d’assistant-sauveteur. »
Près de deux ans après la syndicalisation des sauveteuses et sauveteurs, c’est au tour des assistants-sauveteurs du Village Vacances Valcartier de devenir syndiqués. À l’instar de leurs collègues sauveteurs, ils rejoignent les rangs du STTC afin d’améliorer leurs conditions de travail. Il s’agit d’un groupe composé exclusivement de jeunes travailleuses et travailleurs de moins de 16 ans, témoignant de l’intérêt des jeunes pour l’action collective.
Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN demeurera affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.
Ville de Saint-Georges: hypothèse de règlement dans la grève
Les parties se sont engagées à présenter à leurs mandataires une hypothèse de règlement, déposée le 25 octobre 2024 par la conciliatrice du ministère du Travail. Dans la foulée, les parties se sont entendues sur un protocole de retour au travail qui sera également présenté à leurs mandants respectifs en même temps que l’hypothèse de règlement. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN convoquera ses membres pour qu’ils puissent se prononcer lors d’une assemblée générale dans les prochains jours. Par respect pour le processus démocratique, le syndicat ne fera aucun commentaire avant l’assemblée générale.
À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN a été accrédité le 23 août 2022 pour représenter la soixantaine de travailleuses et de travailleurs du service des loisirs et de la culture qui travaillent au Centre sportif Lacroix-Dutil, au Centre culturel Marie-Fitzbach, au Pavillon Alfred-Leblond du parc des Sept-Chutes et au complexe multisport.
Le syndicat est affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), qui regroupe près de 250 syndicats représentant un peu plus de 45 000 travailleuses et travailleurs autant dans le secteur public que privé. Il est aussi affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe quant à elle 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente plus de 330 000 membres dans tous les secteurs d’activité.
Plus de 10 ententes pour la négociation coordonnée de l’hôtellerie
Ce sont maintenant 11 syndicats de l’hôtellerie qui ont obtenu une entente de principe permettant d’aller chercher des gains à la fois sur les demandes communes et sur les demandes locales.Lire la suite →
Les salarié-es du PUR espèrent que la nouvelle direction relancera la négociation
Après près d’un mois de grève générale illimitée des salarié-es de l’Hôtel PUR, des changements à la tête de la direction de l’hôtel doivent mener à un déblocage de la négociation.Lire la suite →
Beauce: les grévistes des scieries adoptent l’entente de principe
Réunis en assemblée générale vendredi dernier, les quelque 200 membres du Syndicat des travailleurs de scieries–CSN et du Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN se sont prononcés par vote secret sur les recommandations du conciliateur nommé par le ministère du Travail. Les ententes de principes ont été adoptées respectivement à 80 % et 66 %.
D’une durée de six ans, la nouvelle convention collective prévoit notamment des augmentations de salaire d’un minimum de 19,35 % ainsi qu’une augmentation des primes. Certains travailleurs iront chercher jusqu’à 5 $ l’heure de plus. Outre une protection IPC à compter de 2025 jusqu’à échéance à l’été 2029, la nouvelle convention intègre également des clauses types en santé et sécurité au travail.
« Pour nous, c’est un compromis acceptable pour les deux parties et nous sommes satisfaits du résultat », déclarent les représentants syndicaux des deux scieries.
Rappelons que les deux scieries étaient en grève générale illimitée depuis le 6 août. Une entente de principe était intervenue dans le dossier à la suite des recommandations du conciliateur nommé par le ministère du Travail. Toutefois, le travail sur les textes fut ardu et a duré près de trois semaines.
« On partait de loin dans ce dossier et il a fallu travailler fort pour en arriver à une entente satisfaisante pour toutes les parties, mais nous y sommes arrivés », explique Jérémy Temes-Dubé, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), pour qui la forte mobilisation des membres a été déterminante dans le résultat.
« C’est la preuve que même dans un contexte de conflit de travail, avec une négociation bloquée, c’est possible d’en arriver à une entente négociée en présence d’un conciliateur, ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, mais pour y arriver, il faut que les parties prennent le processus au sérieux, se mettent au travail et négocient de bonne foi. »
À propos
Le Syndicat des travailleurs de scieries–CSN et le Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN regroupent environ 200 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelque 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs publics et privés. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats.
Une cinquième entente adoptée
Les règlements s’enchaînent dans l’hôtellerie, alors qu’une cinquième entente a été adoptée à l’Hôtel Faubourg de Montréal. Ces ententes, qui sont acceptées en moyenne à 93%, comprennent de nombreux gains pour améliorer les salaires et les conditions de travail.Lire la suite →
La Ville de Saint-Georges veut se décharger de ses responsabilités
Au lendemain d’une rencontre avec le conciliateur en chef du ministère du Travail, force est de constater que les négociations entre la Ville de Saint-Georges et le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN sont toujours dans une impasse. Dans un coup de théâtre visiblement planifié, la municipalité tente maintenant de se décharger de ses responsabilités en demandant l’arbitrage pour mettre immédiatement fin à la grève… sans avoir besoin de négocier une entente satisfaisante pour toutes les parties.
Les grévistes abordaient la rencontre de conciliation avec optimisme, puisque c’était la première rencontre entre les parties depuis le 16 juin. Malheureusement, les parties n’ont pas réussi à s’entendre. La partie patronale ayant mentionné avoir certains « enjeux »; nous avons demandé des précisions et l’employeur n’a pas souhaité répondre. Un communiqué demandant l’arbitrage était finalement publié à peine 20 minutes après la fin de la rencontre de conciliation.
Le syndicat s’explique mal cette demande d’arbitrage après seulement une demi-journée de conciliation et préfère toujours un règlement négocié à un règlement imposé.
Contrairement à ce que certains semblent croire, les syndicats affiliés à la CSN sont autonomes et ce sont les membres qui prennent les décisions. Ce matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN se sont réunis en assemblée générale, comme ils le font toutes les semaines, ils ont débattu de la question entre eux, sans interférence externe, et ont convenu de rejeter la demande d’arbitrage.
La balle est maintenant dans le camp de la Ville de Saint-Georges : si la partie patronale veut réellement mettre fin au conflit, elle n’a qu’à revenir à la table de négociation en présence des conciliateurs afin de rétablir le dialogue et de trouver une entente satisfaisante pour les deux parties. Afin de laisser toutes les chances au processus de conciliation, le syndicat n’émettra pas d’autres commentaires sur la demande d’arbitrage.
Une première entente de principe qui trace la voie au Hilton Laval
Après des mois de mobilisation exemplaire des salarié-es, une première entente est adoptée dans la 11e ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie. Rassemblés en assemblée générale le 23 septembre, les salarié-es du Hilton Laval ont voté à 89% en faveur de l’entente de principe intervenue le 20 septembre dernier.Lire la suite →
Le syndicat des Autobus Laval vote pour la grève
Réunis en assemblée générale le 19 septembre au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Laval (STTAL–CSN) ont adopté à 98 %, par voie de scrutin secret, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
« Les pourparlers à la table de négociation piétinent depuis trop longtemps, ce qui nous laisse croire que l’employeur n’est pas pressé de nous verser les sommes qu’il reçoit du gouvernement depuis l’automne 2022. Nous avons donc décidé démocratiquement de lui faire savoir que nos membres vivent avec les conséquences de l’inflation et que nos salaires doivent dès maintenant être majorés en conséquence, souligne le président du syndicat, Raynald Auger. Les offres patronales actuelles sont dérisoires et nous allons tout mettre en œuvre pour obtenir notre juste part. »
« Depuis l’automne 2022, les transporteurs reçoivent environ 25 % de plus sur chaque contrat signé avec les centres de services scolaires, ce qui gonfle considérablement leurs revenus. Le gouvernement l’a dit plus d’une fois : une part de ces 130 millions $ donnés aux employeurs doit aller aux chauffeuses et aux chauffeurs afin de bonifier les salaires historiquement trop bas et de garantir le service aux élèves et aux parents, ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. La lutte que ces personnes mènent en ce moment, c’est la lutte de toutes les conductrices et de tous les conducteurs du Québec. Nous serons à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils obtiennent leur dû. »
« Ces travailleuses et ces travailleurs transportent chaque matin ce que nous avons de plus précieux, nos enfants, vers leur milieu éducatif. Leurs responsabilités sont très grandes et malgré celles-ci, leur travail n’est ni valorisé ni reconnu. Le fait que les problèmes d’attraction et de rétention soient encore présents prouve que les salaires offerts actuellement dans le secteur sont nettement insuffisants, déclare Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. J’ai juste un conseil pour cet employeur et pour tous les autres transporteurs de notre région qui sont témoins de la lutte de ces salarié-es : offrez un salaire décent et des conditions respectueuses et vous allez le régler, votre problème à la source. »
Le transporteur dessert 126 circuits avec le Centre de services scolaire des Premières-Seigneuries, 6 circuits avec la Commission scolaire Central Québec et 6 écoles privées.
À propos
Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Laval–CSN regroupe environ 150 salarié-es. La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN regroupe 240 syndicats représentant plus de 45 000 membres. Son territoire s’étend sur les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.