Les cols bleus d’Archibald choisissent la CSN

Le certificat d’accréditation vise « toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail en excluant les employé-es de bureau, les représentants aux ventes, les employé-es de restauration et celles et ceux déjà couverts par un autre certificat d’accréditation. »

Le 28 mai dernier, les travailleuses et travailleurs des établissements d’Archibald, situés à Québec et à Lac-Beauport, ont tenu leur première assemblée générale et ont élu leurs deux délégué-es de site ainsi que les membres de leur comité de négociation pour leur première convention collective.

Une avancée majeure dans l’industrie brassicole

Depuis quelques années, Archibald, une micro-brasserie devenue industrielle, est la propriété de la Brasserie Labatt qui assure d’ailleurs la distribution de ses produits.

Les établissements touchés sont l’usine et l’entrepôt de Québec, en plus du laboratoire situé à Lac-Beauport.

« C’est une avancée majeure de la CSN dans le milieu brassicole », a affirmé Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce (FC–CSN). La fédération représente déjà d’autres employé-es dans l’industrie, dont ceux de la Labatt.

Pour des conditions comparables à celles de l’industrie

Parmi les motifs invoqués pour joindre le syndicat, les salarié-es invoquent l’organisation et la surcharge du travail, la rotation des quarts de fin de semaine, le manque de personnel, l’augmentation de la cadence de production et la volonté d’obtenir de meilleures conditions de travail tout en se faisant respecter par l’employeur.

« Nous sommes déjà la propriété de Labatt. Nous voulons des conditions de travail comparables à ses autres installations, a résumé un des employés, l’un des principaux organisateurs de la syndicalisation. Nous avons fait signer nos cartes en moins de 48 heures par une forte majorité d’employé-es. »

En se joignant à la CSN, le nouveau syndicat devient membre de la Fédération du commerce et du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches. 

À propos

La Fédération du commerce regroupe plus de 30 000 membres dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

La survie du transport des élèves est en jeu

« L’heure est grave. Nous espérons que le gouvernement en est pleinement conscient », lance Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui réagissait ce matin à la sortie des transporteurs scolaires qui refusent de renouveler leurs contrats avec les centres de services scolaires, jugeant nettement insuffisante l’augmentation du financement proposée par le ministère de l’Éducation. « Nous souhaitons aujourd’hui témoigner notre appui aux transporteurs dans leur lutte pour l’obtention d’un financement adéquat. Les miettes pour le transport scolaire, ça suffit! »

Selon les dernières informations obtenues, le ministère offre actuellement une indexation d’environ 8 %, alors que les augmentations demandées par les transporteurs varient de 20 à 35 %. « Il est évident que ce qui est sur la table ne fait pas l’affaire. Je tiens à rappeler que nous, les conductrices et les conducteurs de véhicules scolaires, exigeons une augmentation de l’enveloppe totale du transport scolaire de 10 %, et ce, seulement pour les salaires. Ce montant d’environ 70 millions permettrait d’offrir les hausses salariales nécessaires à la survie de la profession. Nous gagnons en moyenne 20 000 $ par année. Ça ne peut plus continuer comme ça », ajoute Mme Dubé.

La majorité des transporteurs scolaires doivent renouveler leur contrat d’ici la fin du mois d’août. Si le gouvernement refuse de reconnaître les besoins réels de ceux-ci et d’augmenter considérablement les enveloppes budgétaires qui leur sont attribuées, il est fort probable que les véhicules scolaires ne circuleront pas à la rentrée. « La crise dans le transport scolaire pourrait s’aggraver grandement si le ministère ne réajuste pas le tir dans les prochaines semaines », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Le Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN évalue qu’il manque actuellement 1500 conductrices et conducteurs pour assurer la couverture de toutes les régions du Québec. « Si le transport scolaire ne reprend pas à l’automne, des centaines de conductrices et de conducteurs d’autobus et de berlines quitteront le métier. Ça sera catastrophique. Et, au bout du compte, ce sont des dizaines de milliers d’enfants et leurs familles qui en subiront les conséquences », a conclu Mme Gratton.

Les employé-es de la CDPDJ votent un mandat de grève pour faire débloquer la négociation

Les travailleuses et les travailleurs de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) ont voté à 96 % pour l’unité générale et 95 % pour les conseillères et les conseillers juridiques en faveur d’un mandat de grève de cinq jours pour parvenir à régler leur négociation. Le Conseil du trésor doit maintenant débloquer les fonds pour reconnaître le travail et la valeur de ces travailleuses et de ces travailleurs.

Le Conseil du trésor doit accorder la parité
Rappelons que les employé-es de la CDPDJ sont sans convention collective depuis plus d’un an. Malgré la mobilisation des dernières semaines, le Conseil du trésor refuse toujours de délier les cordons de la bourse pour répondre aux revendications salariales légitimes des travailleuses et des travailleurs. C’est pour cette raison que le syndicat est allé de l’avant avec l’obtention d’un mandat de grève. La négociation achoppe particulièrement sur les enjeux salariaux. Depuis le début de la négociation, les travailleuses et les travailleurs de la CDPDJ réclament la parité avec les augmentations salariales obtenues dans le secteur public. Pour les conseillères et les conseillers juridiques, le syndicat demande la parité avec les avocats et les notaires de la fonction publique.

« Les employé-es de la CDPDJ ont clairement exprimé leur mécontentement. Il est temps que le Conseil du trésor et la CDPDJ reconnaissent notre travail et nos compétences et pour cela, la moindre des choses est d’obtenir la parité avec les employé-es du secteur public », affirme Kathrin Peter, présidente du Syndicat des employé-es de la CDPDJ.

« Il est encore possible pour le Conseil du trésor d’éviter une grève. Encore faut-il qu’il se mette sérieusement au travail et donne les mandats pour reconnaître la mission essentielle réalisée par les employé-es de la CDPDJ », de conclure Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Le terme épicène professionnèles vise à représenter tous les membres de la fédération, indépendamment de leur genre.

Santé et services sociaux : il est inadmissible de perdre son revenu en raison de la COVID-19

Les organisations syndicales du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) dénoncent vigoureusement la décision du gouvernement du Québec d’obliger les travailleurs et les travailleuses à piger dans leur banque de congés personnels lorsqu’elles et ils sont contraints de s’isoler parce qu’un de leur proche a contracté la COVID-19. Comme la pandémie se poursuit, ces banques se vident rapidement et plusieurs personnes se retrouvent sans revenu! À quelques heures de l’adoption du projet de loi no 28, Loi visant à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire et prévoyant le maintien temporaire de certaines mesures nécessaires pour protéger la santé de la population – qui brimera encore les droits des syndiqué·es du réseau – les porte-paroles de l’APTS, de la FIQ, de la FP–CSN, de la FSQ-CSQ, de la FSSS–CSN, du SCFP-FTQ, du SPGQ et du SQEES demandent au gouvernement Legault de revenir sur sa décision.

« Est-ce que le gouvernement peut arrêter de s’acharner sur ceux et celles qui ont tenu, et qui tiennent encore, le réseau à bout de bras? Est-ce que le gouvernement peut montrer un minimum de reconnaissance envers ceux et celles qui ont dû – et se retrouvent encore à travailler dans des conditions inacceptables et croulent sous la charge de travail?», se demandent les représentantes et les représentants des quelque 270 000 salarié·es, dont plusieurs ont contracté la COVID-19 pendant qu’ils procuraient des services vitaux à la population.

En effet, selon les règles applicables édictées par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), une personne salariée en contact étroit avec un cas positif à la COVID-19 – mais dont le test est négatif – est obligée de s’isoler. Elle doit alors piger dans ses banques de congés maladie ou personnels pour continuer à recevoir son salaire. C’est la même chose pour une personne positive mais asymptomatique, qui ne répond pas non plus à la définition d’invalidité et se trouve donc exclue d’office des prestations d’assurance salaire ainsi que de la CNESST. Si les banques sont épuisées, la personne tombe en congé sans solde et subit une perte de salaire. Or, même si cela fait plus de cinq mois que les banques ont été renflouées, beaucoup ont déjà dû y recourir pour d’autres urgences, amenuisant d’autant plus leur marge de manœuvre devant l’intransigeance du gouvernement.

« Après plus de deux ans de lutte contre le virus, au péril de leur santé, il est inadmissible que l’on fasse payer les salarié·es du RSSS qui s’isolent afin de protéger les citoyennes et les citoyens les plus vulnérables de notre société. Le gouvernement doit trouver une voie de passage et nous sommes prêts à nous asseoir avec lui pour l’identifier », ont poursuivi les porte-paroles syndicaux.

Hausse du prix de l’essence
Et un nouveau problème vient s’ajouter pour ceux et celles qui ont bravé vents et marées afin d’offrir soins et services à la population. Dernièrement, le gouvernement a refusé d’ajuster à leur valeur réelle les montants compensatoires pour les frais d’utilisation des véhicules personnels dans le cadre du travail, ignorant sciemment la hausse de prix du carburant. Les syndicats ont aussi reçu un « non » catégorique à leur demande de versement d’un montant compensatoire afin de corriger les défaillances de la formule de calcul utilisée par le MSSS.

« Présentement, la personne salariée doit payer de sa poche pour offrir des soins et des services à domicile ou pour rencontrer des familles suivies par la DPJ. Si le gouvernement peut s’entendre avec les camionneuses et les camionneurs, pourquoi ne le fait-il pas avec les salarié·es du RSSS? Ce qui est bon pour minou est bon pour pitou », ont conclu les porte-paroles.

Les RMU et employé-es de bureau votent la grève

Réunis en assemblée générale, hier, les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) de l’Estrie, de la Capitale nationale et de Montréal ainsi que le personnel de bureau de Montréal (Urgences-Santé) ont voté massivement en faveur d’un mandat de grève.

Les RMU prodiguent les premiers soins téléphoniques dans des moments cruciaux, par exemple en donnant les instructions pour amorcer des manœuvres de réanimation, en cas d’étouffement ou d’accouchement, en attendant l’arrivée de l’ambulance ou des premiers répondants.

Les fins de semaine sont particulièrement pénibles pour les RMU et le personnel de bureau. La surcharge de travail et les heures supplémentaires font partie de leur quotidien.

De toute évidence, malgré le rôle crucial que jouent les RMU dans le système préhospitalier d’urgence, les conditions de travail en vigueur ne permettent pas d’attirer la relève Leurs conditions de travail se sont vraiment érodées si bien que les centrales ont maintenant de la misère à attirer la relève pour venir travailler comme RMU ou comme employÉe de bureau.

Négociations

« Les négociations pour renouveler les conventions collectives doivent permettre d’apporter des solutions pour tout le personnel du secteur préhospitalier enchaîne le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Tous les maillons de la chaîne sont importants. Ils ont beau œuvrer dans l’ombre, ils sont indispensables et le Conseil du trésor doit le reconnaître. Nous nous attendons à ce que la partie patronale ait de nouveaux mandats lors de notre prochaine rencontre du 9 juin ».

Parmi les revendications communes aux trois syndicats CSN représentant les RMU ainsi que les employé-e-s de bureau d’Urgences-Santé, notons un relèvement des salaires, une bonification des congés pour tenir compte des enjeux de santé mentale et de conciliation famille-travail ainsi que la formation. Ils sont sans convention collective depuis le 31 mars 2020.

Grève
« Le travail des RMU est tellement essentiel que l’État a choisi de restreindre considérablement leur droit de faire la grève, ajoute la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamp. Mais les RMU savent se montrer créatifs. Nous sommes sûrs que les dernières avancées réalisées par la CSN dans la défense du droit constitutionnel d’exercer la grève, y compris dans le secteur préhospitalier, leur permettront d’exercer un meilleur rapport de force pour qu’enfin on nous dépose des chiffres sérieux. » Le mandat de grève prévoit l’exercice de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, au moment jugé opportun.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) représente plus de 200 répondantes et répondants médicaux à Montréal, Québec et Sherbrooke ainsi que plus de 100 employé-e-s de bureau chez Urgences-Santé. Elle compte plus de 120 000 membres dans les secteurs publics et privés, dont plus de 100 000 du réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

 

Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN, section Archibald

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 31 mars 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerceCSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail en excluant les employé-es de bureau, les représentantes et représentants aux ventes, les employé-es de restauration et ceux déjà couverts par un autre certificat d’accréditation. »

Les travailleuses et travailleurs des usines situées dans la Municipalité de Lac-Beauport et de la Ville de Québec ont choisi de joindre un syndicat CSN déjà bien implanté pour obtenir de meilleures conditions de travail et pour se faire respecter par l’employeur.

Ces travailleuses et travailleurs surchargés ont choisi de se syndiquer avec la CSN afin de faire entendre leur voix et d’unir leurs forces face à un employeur qui devrait les considérer davantage dans ses prises de décision.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN demeurera affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Avoir le courage d’un réseau de la santé au service du bien commun

Le bilan des 20 ans du modèle des groupes de médecine familiale publié par l’IRIS nous apprend notamment que malgré un financement conséquent, les GMF ont échoué à améliorer l’accès aux services de première ligne en santé. La FSSS demande au gouvernement Legault et aux médecins d’avoir le courage de remettre le bien commun au centre de leur pratique.

Petit rappel historique : issue de mobilisations citoyennes, la création des CLSC privilégiait le travail en équipe multidisciplinaire afin d’améliorer la santé globale de l’individu, mais aussi de sa communauté. Or, le modèle CLSC n’a pas pu se développer, notamment à cause du boycottage systématique par les associations de médecins. « Il est temps que cesse cette mainmise des médecins sur notre réseau de la santé!  Les médecins devraient être au service du réseau de la santé et non pas que tout le réseau soit à leur service! » de déclarer Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

Le modèle des GMF ne répond que peu aux besoins de la population : des heures d’ouverture réduites et un accès aux professionnel-les qui doit d’abord passer par un médecin, alors que l’on connait les difficultés persistantes pour avoir un médecin de famille. « Ce n’est pas acceptable que les GMF utilisent des prêts de services de professionnel-les venant du public, afin de servir les intérêts des médecins en premier. On demande au ministre Dubé plus de courage politique afin de favoriser le bien commun en santé. On invite les professionnel-les et les médecins à retourner vers les CLSC afin que soit mise en place une véritable première ligne médicale et psychosociale accessible à la population » de renchérir Réjean Leclerc.

Redonnons aux Québécois et aux Québécoises ce qu’ils souhaitent : l’accessibilité aux services! Redonnons la fierté à la population de leur système de santé. Redonnons leurs lettres de noblesse aux CLSC en revenant à leur rôle pivot de la première ligne des soins de santé et de services sociaux au Québec avec un financement conséquent. C’est ce que souhaite la population et les travailleuses et travailleurs du réseau de la santé, car c’est l’ensemble de la société qui y gagnerait. La FSSS–CSN appelle les médecins à se joindre à ce modèle au service du bien commun.

STT des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) – section Villa Saint-Bernard

À la suite du dépôt d’une requête en accréditation déposée le 6 avril 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail. »

Ces travailleuses et ces travailleurs ont choisi de joindre la CSN pour unir leurs forces à un syndicat combatif qui saura défendre les intérêts de leurs membres et qui sera en mesure de négocier de bonnes conditions de travail.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec (CSN) demeureront affiliées à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

CHSLD : le rapport de la coroner cible plusieurs recommandations proposées par la CSN

La Confédération des syndicats nationaux demande au gouvernement de donner suite à plusieurs des recommandations soumises par la coroner Géhame Kamel. Convertir les CHSLD privés, reconnaître le principe de précaution, augmenter le soutien à domicile et implanter des ratios font partie des priorités qui devraient être mises en branle rapidement pour éviter de revivre un drame comme celui de la pandémie.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) avait d’ailleurs témoigné, durant l’enquête publique, sur certains des décès survenus dans des CHSLD durant la pandémie de COVID-19. Elle a expliqué comment la pandémie est devenue une tempête parfaite dans les résidences pour les aîné-es. La FSSS–CSN a ainsi montré à quel point le réseau était affaibli à l’arrivée de la pandémie et à quel point le refus de bien protéger le personnel ainsi que les usagères et usagers a fait mal.

« Le gouvernement doit dès maintenant aller de l’avant avec les recommandations phares de la coroner. Il doit envoyer le signal selon lequel il va mieux protéger le personnel à l’avenir en reconnaissant le principe de précaution. Faire le virage vers le soutien à domicile est aussi une solution clé pour que ça aille mieux. Pour arriver à améliorer les choses, il va aussi falloir s’attaquer d’urgence aux conditions de travail du personnel du réseau », explique le président de la FSSS–CSN, Réjean Leclerc.

La résidence pour aînés Jardin Lebourgneuf dénoncée

Le syndicat des travailleuses et travailleurs en centre d’hébergement privé (STTCHP) affilié à la FSSSCSN tire la sonnette d’alarme quant à une situation des plus préoccupante à la résidence pour personnes âgées Jardin Lebourgneuf.  Depuis le 23 avril dernier, il y a un tel manque de personnel à la résidence que les soins que nos aîné-es reçoivent sont inadéquats et que leurs droits à recevoir des services sont bafoués.

Pour illustrer ce propos, Marlène Ross, présidente du STTCHP Québec décrit la situation : « Dans la nuit du 22 au 23 avril, il n’y avait que deux préposé-es aux bénéficiaires pour l’ensemble des 205 résident-es. D’autres jours, on a remarqué qu’il n’y avait ni PAB ni infirmière de nuit sur certains étages. Des résident-es ont même dû être transportés à l’hôpital, car ils n’avaient pas reçu leur médication de la journée. Et quand le personnel appelle sur la ligne d’urgence, ils n’ont souvent pas de réponse.  C’est complètement inacceptable! »

Travaillant dans un contexte où le seuil minimal de personnel requis n’est pas comblé, les employé-es de ce centre doivent donc effectuer leur quart de travail complètement surchargés, tentant tant bien que mal de combler les tâches du personnel manquant.

Pour Marjorie Guay, vice-présidente régionale de la FSSS, cette situation ne peut plus durer : « Il faut agir rapidement et donner des conditions décentes aux employé-es. Pour l’instant, les salaires ne sont pas au rendez-vous, ce qui fait que la pénurie de main d’œuvre et que le roulement de personnel ne va que continuer. Il est grand temps d’avoir une rémunération décente dans ce secteur pour attirer et maintenir le personnel en poste, ce qui permettrait d’assurer la sécurité des usagers. »

« Là, nos membres sont vraiment inquiètes et inquiets par rapport à la sécurité et la santé de leurs résidents et parfois même pour leur propre santé et sécurité. Il faut que le gouvernement ouvre les yeux et intervienne rapidement », de terminer Marlène Ross.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) compte plus de 120 000 membres dans les secteurs publics et privés, dont plus de 100 000 du réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSSCSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Les paramédics de Charlevoix exigent des horaires à l’heure maintenant

Pour le Syndicat des paramédics de Charlevoix, il y a urgence d’agir pour mettre en place des horaires de travail à l’heure pour tous les paramédics de la région et en particulier pour le secteur de Baie-Saint-Paul, sous forte pression. Des paramédics de la région ont tenus une conférence de presse ce matin pour lancer un ultimatum afin qu’une date soit enfin confirmée pour l’abolition des horaires de faction des paramédics.

Rappelons que lorsqu’ils travaillent sur un horaire de faction, les paramédics sont sur appel 24 h sur 24 durant sept jours consécutifs, ce qui entraîne des délais supplémentaires aux interventions. Deux ambulances sur trois fonctionnent sur des horaires de faction dans le secteur de Baie-Saint-Paul et une sur quatre à La Malbaie. Les soirs, il n’y a qu’une seule équipe de paramédics sur un horaire à l’heure dans tout Charlevoix, plus précisément dans le secteur de La Malbaie.

« Par notre intervention, ce qu’on veut c’est protéger quelqu’un quelque part dans notre région qui vivra une situation critique et dangereuse et qui le paiera de se vie si aucune transformation d’horaires n’a lieu, explique le président du syndicat René Lavoie. Cette personne dont on ne pourra sauver la vie, elle est aussi la prunelle des yeux d’autres personnes. C’est l’essence même de notre profession de sauver des vies. C’est vraiment décourageant de constater que les personnes en autorité ne font pas ce qui doit être fait en ce domaine ».

En l’absence de changement, il y aura davantage de bris de service et encore plus de retards pour répondre aux appels moins prioritaires.

« Nous ne voulons plus entendre de la part d’Émilie Foster que le gouvernement y travaille, qu’elle fait des rapports, qu’elle veut que ça change, enchaîne la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), Barbara Poirier. Ça fait trois ans que ça dure… Nous considérons que ce dossier a été travaillé de façon exemplaire en concertation avec tous les intervenants, notamment les syndicats, les patrons, le CIUSSS et les municipalités… Les besoins sont réels et bien documentés. S’il manque quelque chose pour faire, enfin, débloquer ce dossier, Émilie Foster doit nous le dire sans tarder pour que nous puissions agir avant qu’il ne soit trop tard. Disons que ça lui ferait un bel héritage à léguer aux citoyennes et citoyens de la région ».

Charlevoix a changé

Au cours des 20 dernières années, la région de Charlevoix a radicalement changé, ce qui fait que les horaires de faction des paramédics ne sont clairement plus adaptés. Notons l’ouverture récente du Club Med, l’arrivée du Festif et du Rodéo de Charlevoix, l’ouverture des centres de ski et l’explosion des activités de plein air dans la région, ce qui amène beaucoup plus de personnes dans la région qu’il y a 20 ans. Le volume d’appels a augmenté de 30 % de 2017 à aujourd’hui. En outre, la réorganisation des services au sein du CIUSSS et des deux hôpitaux de la région a eu pour effet d’ajouter de la pression sur les paramédics qui doivent, par exemple, faire plus de transport vers la ville de Québec.

Toute cette pression supplémentaire qui s’ajoute sur le système, fini sur les épaules des paramédics eux-mêmes. Celles et ceux qui travaillent sur des horaires à l’heure et qui choisissent de rester dans la profession doivent effectuer de plus en plus d’heures supplémentaires, un phénomène nouveau pour la région.

« Ce n’est pas un caprice de réclamer la conversion de tous les horaires de faction en horaires à l’heure. C’est une nécessité pour toute la région de Charlevoix. Les Charlevoisiens et Charlevoisiennes ne sont pas des citoyens de seconde zone. De Petite-Rivière-Saint-François, à Baie-Sainte-Catherine, en passant par l’arrière-pays ou L’Île-aux-Coudres, nous sommes tous en droit d’attendre le même niveau de services et de la même qualité que ceux offerts dans les grands centres urbains. Nous appelons à la solidarité de toute la population de Charlevoix pour faire entendre nos voix auprès d’Émilie Foster : la conversion des horaires, c’est maintenant, pas dans trois ans », conclut René Lavoie.

La CSN trace la voie dans le secteur de l’acier

Syndicat et patronat se sont entendus chez Canam Ponts pour se donner les moyens d’affronter la pénurie de main d’œuvre et livrer les projets majeurs inscrits au carnet de commande de l’usine de Québec. « Avec la nouvelle convention collective qui vient d’être négociée, on construit le pont comme leader dans le secteur de l’acier dans la région de Québec, » estime Steve Giroux, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs Canam Ponts Québec (CSN).

Dans la foulée de la signature de la nouvelle convention collective chez Canam, à Québec, un autre groupe de de travailleuses et de travailleurs de la même entreprise a décidé de se joindre à la CSN. En effet, la soixantaine de salarié-es de TecFab International, une division du groupe Canam à Shawinigan qui fabrique des charpentes d’acier pour la construction de ponts, ont décidé de se joindre à la CSN qui représentera désormais trois groupes de salarié-es chez Canam.

Fait rare, c’est l’employeur qui a demandé d’ouvrir les négociations plus de 18 mois avant que la convention collective n’arrive à échéance. Pour attirer et retenir une main d’œuvre qualifiée, la nouvelle convention collective prévoit des augmentations de salaire totalisant 19 % d’ici au 1er janvier 2027. En moyenne, les travailleuses et les travailleurs ont obtenus une augmentation de 7 % à la signature.

Le syndicat annonce également la création d’un nouveau titre d’emploi. « L’introduction d’une nouvelle classe de soudeur-assembleur nous permet maintenant d’atteindre 32 $ l’heure à l’échelon maximum, explique Steve Giroux. Quelqu’un qui choisit d’opter pour le nouveau titre va chercher une moyenne de 11 % dès la signature, la majorité de nos membres ont utilisé cette possibilité. »

Le président du syndicat poursuit, « on a fait des gains majeurs au niveau du salaire et des primes. Les travailleuses et les travailleurs de soir gagneront une prime de 2,50 $ et ceux de nuit de 3,70 $, on pense qu’avec ces nouvelles conditions nous devenons les leaders dans la région. »

De plus, l’employeur va aussi verser une prime d’ancienneté aux employé-es qui ont plus de 10 ans d’ancienneté. Les parties ont amélioré les clauses concernant les heures supplémentaires, les vacances et l’ajout d’un congé personnel pour ceux et celles qui ont plus de sept ans d’ancienneté. Finalement, des gains ont été réalisés au chapitre du régime de retraite où chaque partie peut mettre jusqu’à 5 % pour un total de 10 %.

Pour Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui représente la majorité des travailleuses et des travailleurs de la division Canam Pont avec ses syndicats de Québec, Laval et maintenant Shawinigan, le résultat de cette négociation est la preuve qu’il est possible de s’outiller pour affronter la conjoncture. « Quand les syndiqué-es appuient leur comité de négociation, c’est possible d’affronter la pénurie de main d’œuvre en faisant des gains majeurs, c’est comme ça que l’on travaille à la CSN pour faire avancer les conditions de travail de nos membres, » explique-t-il.

« Alors que certains employeurs tentent de régler la pénurie de main d’œuvre sur le dos des travailleuses et des travailleurs, on a un bel exemple ici que c’est possible de se mobiliser et de trouver des solutions respectueuses de toutes les parties, » ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). Selon la syndicaliste, la meilleure défense contre la pénurie de main d’œuvre qui frappe très durement la région est encore d’offrir de bonnes conditions de travail et de meilleurs salaires que la moyenne. « C’est ce que l’on prône à la CSN : respectez les travailleuses et les travailleurs, traitez-les bien, payez-les mieux, et ils n’iront pas voir ailleurs, » conclut-elle.

L’entente de principe adoptée par les trois unités affiliées à la CSN

L’entente de principe intervenue le jeudi 14 avril 2022 entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN a finalement été adoptée par les trois unités.

Les résultats des votes tenus à scrutin secret sont les suivants : vote en faveur à 94 % pour le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), à 87 % pour le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) et à 96 % pour le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) qui tenait son assemblée générale hier, le 27 avril.

Dans une déclaration commune, les présidences des trois syndicats affiliés à la CSN, Chantale Joly, Éric Tremblay et Louise Bordeleau, ont souligné la grande satisfaction des membres face aux améliorations de leurs conditions de travail : « Nos augmentations salariales, incluant un montant forfaitaire, atteignent 5,78 % en 2022 et 3,5 % en 2023, incluant une protection contre l’inflation la dernière année. Pour celles et ceux qui touchaient des bonis, nous avons également obtenu une majoration de la bonification de l’atteinte de nos cibles variant de 0,3 à 0,5 % et une seconde majoration du plafond de la bonification qui varie de 1 à 2,8 %. Nous avons également introduit un encadrement du télétravail qui inclut des remboursements pour l’achat de mobilier et une allocation pour les frais de connexion à Internet. »

Précisons que dans le cadre de leurs négociations, les membres des trois unités viennent d’accepter massivement la prolongation de leurs contrats de travail respectifs liée à la fusion de SSQ assurances et de La Capitale sous la nouvelle bannière Beneva.

D’une seule et unique voix, Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN, Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN et Mario Pellerin, vice-président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN ont salué la lutte des membres qui ont réussi à obtenir une amélioration importante de leurs conditions de travail respectant leurs objectifs initiaux.

À propos

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Plus de la moitié des journalistes est victime de cyberharcèlement, dévoile une étude de la FNCC–CSN

Plus de la moitié des journalistes, chroniqueuses, chroniqueurs, animatrices et animateurs des médias québécois a été victime de cyberharcèlement au cours des dernières années et les impacts personnels et professionnels occasionnés menacent la capacité des médias d’information à remplir le rôle qui leur revient : voilà les principales conclusions du premier projet de recherche d’envergure au Québec portant sur le phénomène du cyberharcèlement et de l’intimidation en ligne à l’endroit de ces travailleuses et ces travailleurs de l’information rendu public aujourd’hui par la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN).

« Nous sommes tous interpellés par les résultats de cette étude, autant du côté syndical que du côté des entreprises de presse et du gouvernement, a réagi la présidente de la FNCC–CSN, Annick Charette. Les impacts du phénomène grandissant de l’intimidation en ligne auprès du personnel des médias d’information sont des plus inquiétants : les journalistes affirment vivre une perte de confiance et subir une perte de productivité après de telles agressions. Leur attention en est accaparée au point tel que plusieurs d’entre eux évitent depuis de couvrir certains sujets d’actualité. Quand on constate la faible prévalence de mesures de prévention et de soutien en matière de cyberharcèlement, nous sommes d’avis qu’un ensemble de mesures devient nécessaire pour nous assurer que les travailleuses et travailleurs de l’information puissent effectuer leur travail dans des conditions permettant une totale liberté de presse, condition essentielle à notre démocratie. »

C’est à l’approche de la Journée mondiale de la liberté de la presse, qui aura lieu le mardi 3 mai prochain, que l’organisation syndicale a dévoilé le rapport de cette étude menée auprès de 264 journalistes, chroniqueurs et animateurs. Les constats posés par les auteurs de l’étude, Stéphane Villeneuve et Jérémie Bisaillon, sont inquiétants :

  • 50,8 % des répondantes et répondants affirment avoir été victimes de cyberintimidation ;
  • 17,8 % affirment avoir reçu des menaces visant leur intégrité physique;
  • 7,2 % ont reçu des menaces de mort;
  • La moitié des victimes de cyberharcèlement considère ces événements comme « inévitables » ;
  • 41,8 % des victimes indiquent devoir vivre avec le stress engendré; 32,8 % en ressentir de la colère ;
  • 23,9 % expriment souffrir d’une perte de confiance;
  • 23,1 % sont affectés par une perte de productivité dans leur travail;
  • Enfin, 13,4 % des victimes de cyberintimidation affirment avoir évité de couvrir certains sujets controversés dans le cadre de leur travail; 8,2 % indiquent même avoir songé à quitter leur emploi.

Mesures d’encadrement déficientes
Ce projet de recherche permet de mettre en lumière les graves manquements constatés en matière de prévention du cyberharcèlement au sein des entreprises médiatiques et des mesures de soutien aux victimes apportés par les employeurs. En effet, les résultats de l’étude constatent les faits suivants :

  • 71,4 % des journalistes, chroniqueuses, chroniqueurs, animatrices et animateurs sondés affirment qu’il n’existe, au sein de leur entreprise médiatique, aucune mesure visant à prévenir les actes de cyberharcèlement;
  • 65,2 % des répondantes et répondants indiquent qu’il n’existe pas de mesures visant à soutenir les victimes après un acte de cyberharcèlement;
  • Cependant, précise l’étude, lorsque des mesures sont en place, elles sont considérées comme suffisantes et adéquates par 65,3 % des répondantes et répondants.

Devant de tels résultats, la FNCC–CSN interpellera au cours des prochaines semaines ses syndicats affiliés, les entreprises de presse ainsi que les principaux représentants gouvernementaux afin de mettre en œuvre les recommandations de ce rapport. Celles-ci incluent notamment l’introduction de protocoles clairs, au sein des médias d’information, de gestion des actes de cyberharcèlement, de la formation auprès des travailleuses et des travailleurs de l’information et de la reconnaissance de ce phénomène par les législations appropriées. À cet effet, la fédération suivra attentivement les travaux portant, à la Chambre des communes, sur l’encadrement légal des propos haineux tenus en ligne.

Réalisée conjointement par la FNCC–CSN et le Service aux collectivités de l’UQAM, l’étude intitulée Évaluation de l’ampleur du phénomène du cyberharcèlement dans le milieu de l’information : types, conséquences et actions entreprises a été réalisée par les chercheurs Stéphane Villeneuve et Jérémie Bisaillon, respectivement professeur et chargé de cours au Département de didactique de l’UQAM, auprès de 264 journalistes, chroniqueurs et chroniqueuses et animateurs et animatrices des principaux médias du Québec.

Le projet de loi 35 doit être adopté avant la fin de la session parlementaire, estiment les associations d’artistes

Les principales associations d’artistes (l’APASQ, l’AQAD, l’ARRQ, la GMMQ, la FNCC–CSN, la SARTEC, TRACE, l’UDA et l’UNEQ) se réjouissent du dépôt ce matin par la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, du projet de loi 35 visant à moderniser les lois sur le statut de l’artiste.

Les associations d’artistes sont grandement satisfaites de constater que les artistes œuvrant dans les secteurs de la littérature, des arts visuels et des métiers d’arts seront dorénavant considérés comme des artistes à part entière et bénéficieront des protections apportées par la loi, notamment le droit à la négociation collective auquel ils n’ont pas droit actuellement.

Elles se réjouissent également que le projet de loi introduise des dispositions en matière de harcèlement psychologique et sexuel et qu’il confère de nouveaux pouvoirs au Tribunal administratif du travail, notamment pour encadrer la négociation d’ententes collectives, le recours à la médiation en cas d’impasse et l’arbitrage de griefs visant l’application conforme des ententes négociées, tel qu’elles le souhaitaient.

Conscientes des courts délais avant la fin de la présente session parlementaire, ces associations d’artistes demandent au gouvernement ainsi qu’aux partis d’opposition de tout faire pour faciliter les travaux entourant ce projet de loi en vue de son adoption, incluant la possibilité de saisir une autre commission parlementaire moins contingentée que celle portant sur la culture et l’éducation. Elles souhaitent pouvoir en discuter rapidement en commission parlementaire afin de faire valoir les importantes avancées que contient le projet de loi 35 en matière de droits du travail des artistes.

Elles pourront par ailleurs y exprimer certains questionnements, notamment quant à  l’article 68.6 conférant au gouvernement le pouvoir d’imposer, par règlement, des conditions minimales de travail pour l’ensemble un secteur artistique donné, ainsi que l’absence de mécanismes de reddition de comptes assurant le respect de conditions minimales de travail par les producteurs bénéficiaires des subventions de l’État et de ses organismes publics.

L’ensemble des revendications portées par les associations peut être consulté à l’adresse suivante : www.commetoutlemonde.org

Représentant plus de 26 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs confondus à travers le Québec, les neuf associations œuvrant dans le milieu des arts et de la culture sont les suivantes :

Association des professionnels des arts de la scène du Québec (APASQ) et Association québécoise des autrices et auteurs dramatiques (AQAD)
Manon Gagnon, 514 214-0124

Union des artistes (UDA)
Sylvie Lahaie
514 288-7150 poste 1227

Guilde des musiciens et des musiciennes du Québec (GMMQ)
Kiara Vilchez, 514 842-2866 poste 229

Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ)
Stéphanie Brûlé, 514 842-7373 poste 223 

Société des auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTEC)
Isabelle Froment, 438 522-5381

Union des écrivaines et écrivains québécois
Jean-Sébastien Marsan, 514 859-8540 poste 225

Deux unités syndicales sur trois affiliées à la CSN acceptent l’entente de principe

Lors de deux votes distincts tenus à scrutins secrets, l’entente de principe intervenue le jeudi 14 avril dernier entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN a été acceptée à 94 % par le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) et à 87 % par le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN).

Pour sa part, le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) se réunira demain afin de prendre connaissance de l’entente de principe et de procéder au vote secret sur celle-ci par la suite. Aucun autre détail ne sera divulgué d’ici à ce que cette unité se soit prononcée.

À propos

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) en moyens de pression

Sans convention collective depuis le 31 mars 2020, les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) et employé-es de bureau des régions de Montréal–Laval, de la Capitale nationale et de l’Estrie, membres de la CSN, entameront des moyens de pression tels que décidés lors d’assemblées générales tenues lundi.

Les RMU jouent un rôle névralgique au sein des services préhospitaliers d’urgence bien qu’ils œuvrent constamment dans l’ombre. Ce sont ces personnes qui répondent aux appels d’urgence médicale. Elles répondent avec diligence aux appels, font preuve d’empathie et de réconfort. Ce sont elles qui initient les premiers secours dans des moments cruciaux, par exemple en donnant les instructions pour amorcer des manœuvres de réanimation en attendant l’arrivée de l’ambulance ou des premiers répondants, ce que l’on appelle les soins immédiats téléphoniques. Ce sont aussi les RMU qui dirigent les appels vers les équipes de paramédics sur le terrain, qui leur attribuent le bon niveau de priorité et assurent le suivi des appels jusqu’à ce que leur intervention soit complétée.

Les employé-es de bureaux assurent pour leur part tout le soutien administratif et sont également dans l’ombre. Ils voient, entre autres, au comblement des effectifs des paramédics, employés de soutien et RMU, ils œuvrent à l’informatique, à l’entretien général, aux comptes-clients et à la facturation,  ils s’occupent de la paie et des ressources humaines. Sans eux, la roue ne tourne pas.

Plusieurs rencontres de négociation ont eu lieu chez Urgences-santé de Montréal et de Laval, mais les offres patronales font l’impasse sur les enjeux que souhaitent aborder les RMU et les employé-es de bureau, notamment en ce qui a trait aux questions à incidence financière. Dans la Capitale nationale et en Estrie, où les services sont assurés par le secteur privé et financés par l’État, les négociateurs syndicaux ont procédé à une sixième relance la semaine dernière auprès de la Corporation des services ambulanciers du Québec (CSAQ) afin de commencer la négociation, mais rien ne bouge.

Pour le représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Jean Gagnon, les RMU et les employé-es de bureau ont fait preuve de beaucoup de patience jusqu’à maintenant. « Le gouvernement ne prend pas les travailleuses et les travailleurs au sérieux. Eux aussi ont été fortement sollicités par la crise. Ils sont à bout de souffle. Il y a des problèmes de recrutement et de rétention de la main-d’œuvre importants chez les RMU et le personnel de bureau. Le gouvernement joue avec le feu en laissant traîner ces négociations en longueur ».

Moyens de pression
Au cours des prochaines semaines, les trois syndicats exerceront des moyens de pression. De nouvelles assemblées générales seront convoquées dans quelques semaines pour voter la grève, si nécessaire.

Alliance historique entre la CSN et Nature Québec pour protéger les forêts

Nature Québec et la Confédération des syndicats nationaux lancent aujourd’hui une alliance pour revendiquer des améliorations à la gestion des forêts québécoises. L’organisation environnementale et la fédération syndicale collaboreront pour proposer des solutions au gouvernement Legault afin de protéger les forêts et les communautés qui dépendent des écosystèmes forestiers en santé.

La Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM–CSN), qui rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats partout au Québec, s’inquiète pour l’avenir des emplois du secteur forestier. « Les décisions du gouvernement appauvrissent les forêts, ce qui risque d’avoir des impacts sur les volumes récoltés, la qualité de la fibre et sur les emplois qui y sont rattachés. Le manque de vision globale du ministère des Forêts pourrait même nous faire perdre nos certifications qui, au bout du compte, nuiraient à la réputation du régime forestier sur le marché international. Nous sommes inquiets pour les travailleurs, les travailleuses et les communautés qui dépendent d’une forêt en bonne santé. L’alliance entre la CSN et Nature Québec sera l’occasion d’offrir des solutions qui permettront de maintenir les emplois tout en protégeant les écosystèmes forestiers », explique Louis Bégin, président de la FIM–CSN.

Nature Québec, qui a participé activement à la Commission Coulombe sur la gestion de la forêt publique québécoise et à la dernière modernisation du régime forestier, considère que le Québec est prêt pour un changement de paradigme en matière d’exploitation forestière. « La vision des enjeux forestiers du ministère des Forêts est simpliste et dépassée. Le gouvernement doit voir la gestion des forêts d’une manière globale et intégrée, en s’assurant que l’aménagement forestier est réalisé en harmonie avec la protection des espèces menacées comme le caribou, la création d’aires protégées, le récréotourisme, les droits des peuples autochtones, le maintien d’emplois de qualité et les retombées pour les communautés locales. Pendant que le gouvernement Legault s’entête à voir les forêts uniquement comme le bois qui peut y être coupé, c’est tout le monde qui perd au change », affirme Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature Québec.

La CSN et Nature Québec invitent les organisations environnementales, les groupes citoyens, les communautés autochtones, les syndicats, les scientifiques, les élu-es, les citoyennes et les citoyens à se joindre à cette initiative. « Dans les prochains mois, nous serons très actifs pour proposer des changements concrets à la gestion des forêts qui seront bénéfiques pour l’environnement et les emplois. Nous invitons donc toutes les personnes intéressées par l’avenir des forêts québécoises à se joindre à notre alliance pour que le milieu se fasse enfin entendre », explique Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Le ministère des Forêts ne respecte pas sa mission première, qui est d’assurer la conservation et la mise en valeur des forêts dans une perspective de gestion durable. Ce ministère a failli à sa tâche, ce qui nous oblige à intervenir pour sauver les forêts et toutes les espèces qui y sont liées, incluant les humains », conclut Mme Simard.

Entente de principe chez SSQ (Beneva)

Une entente de principe est intervenue le jeudi 14 avril 2022 entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN : le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN).

Celle-ci sera bientôt présentée aux instances syndicales qui se prononceront sur tout son contenu. Aucune entrevue ne sera accordée d’ici là.

À propos

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Réforme de la Loi sur le statut de l’artiste : François Legault doit respecter sa promesse, estiment les Québécoises et les Québécois

Dans une proportion de 75 %, la population du Québec considère que le premier ministre François Legault doit respecter son engagement à réformer la Loi sur le statut de l’artiste au cours de son premier mandat, indique un sondage Léger mené au cours des dernières semaines à la demande de neuf associations du secteur des arts et de la culture.

Alors que les résultats de ce sondage témoignent d’un fort appui de la population envers leurs revendications, ces associations – l’APASQ, l’AQAD, l’ARRQ, la GMMQ, la FNCC–CSN, la SARTEC, TRACE, l’UDA et l’UNEQ – demandent au premier ministre et à la ministre de la Culture et des Communications de déposer, avant la fin du mois d’avril, le projet de loi préparé en ce sens afin que les parlementaires puissent avoir le temps de compléter les travaux et procéder à l’adoption de la réforme avant l’ajournement de la session parlementaire et la tenue d’élections générales à l’automne.

Les artistes : des travailleuses et des travailleurs comme tout le monde
Pour ces organisations représentant plus de 26 000 artistes, toutes disciplines confondues, les résultats de ce sondage, mené par la firme Léger du 11 au 14 mars dernier auprès de 1009 répondants, démontrent la légitimité de leurs revendications :

  • 83 % des répondants considèrent que les artistes devraient bénéficier des mêmes droits et des mêmes protections que les autres travailleurs québécois;
  • 84 % de la population considère que les artistes devraient avoir droit à des conditions minimales de travail négociées, applicables à tous leurs contrats;
  • 87 % des répondants estiment que les artistes devraient être couverts par la Loi sur la santé et sécurité du travail et être protégés lors d’accidents de travail ou de maladies professionnelles;
  • Enfin, 83 % estiment que les artistes, comme les autres travailleurs, devraient bénéficier des dispositions en matière de harcèlement prévues par les normes du travail.

Bien qu’une majorité de producteurs établis acceptent de négocier des ententes avec les associations d’artistes reconnues, de nombreuses brèches de la loi actuelle permettent à certains de n’appliquer aucune forme de condition minimale de travail – tout en recevant, de surcroit, des subventions de la part du gouvernement et de ses sociétés publiques. Cette situation doit être corrigée, estime la population du Québec :

  • 84 % des Québécoises et des Québécois affirment que le gouvernement et les sociétés publiques devraient s’assurer que les entreprises culturelles qui reçoivent des subventions respectent des conditions minimales de travail;
  • Dans une même proportion, ils jugent que les producteurs qui ne respectent pas les conditions minimales de travail des artistes ne devraient plus avoir accès au financement public;
  • Seulement 19 % de la population juge acceptable que le revenu médian des artistes soit inférieur à 25 000 $ par année.

Les organisations à l’origine de ce sondage, dont les résultats complets sont disponibles à l’adresse www.commetoutlemonde.org/fichiers/SondageLeger_LSA.pdf, rappellent que c’est en constatant la précarité et la pauvreté qui prévalaient au sein de la communauté artistique que le Québec lui avait octroyé, en 1987, le droit de négocier des ententes collectives avec les associations de producteurs afin de baliser l’industrie et d’établir des conditions minimales de travail, les artistes n’étant protégés ni par les dispositions des Normes du travail ni par celles du Code du travail du Québec. Après 35 ans d’application, les nombreuses brèches doivent être corrigées, soutiennent-elles, afin que des conditions minimales de travail s’appliquent à tous et à toutes.

Elles s’entendent également sur la nécessité de mettre un terme aux disparités entre différentes catégories d’artistes soumises à des environnements légaux distincts. Elles demandent ainsi au gouvernement d’octroyer aux écrivaines et aux écrivains, ainsi qu’aux autrices et auteurs dramatiques, le droit, pourtant conféré aux artistes de la scène, du disque et du cinéma, de négocier des ententes collectives dont ils sont aujourd’hui privés.

Dans le même esprit, les neuf associations demandent au gouvernement d’intégrer au sein de la loi certaines disciplines artistiques qui demeurent exclues de son application : les scénographes, éclairagistes, costumières et costumiers et autres concepteurs et conceptrices des arts de la scène devraient bénéficier du même statut que les autres artistes. Elles rappellent que les dernières modifications apportées à la loi en 2009 n’ont pas intégré ceux-ci, contrairement à leurs collègues œuvrant en cinéma, en publicité et en vidéoclip.

L’ensemble de ces revendications peut être consulté à l’adresse suivante : www.commetoutlemonde.org

Représentant plus de 26 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs confondus à travers le Québec, les neuf associations œuvrant dans le milieu des arts et de la culture sont les suivantes :