Une levée de fonds s’organise pour les employés suspendus du CISSSO

Une levée de fonds a été lancée aujourd’hui lors d’un barbecue organisé par la CSN a en guise de soutien aux deux employé-es du CISSSO suspendus avant Noël. Ceux-ci avaient joué leur rôle de sonneur d’alerte et alarmé la population sur la dépense d’un demi-million de dollars entourant un laboratoire médical qui demeure inutilisé. « Depuis l’entrée en vigueur du projet de loi 10 sur la réorganisation du réseau, le ministre Barrette s’est arrogé tous les pouvoirs pour bien museler tous les administrateurs. Ils n’ont probablement eu par la suite d’autres choix que de museler le personnel. Heureusement, deux employés ici ont eu le courage d’alerter la population en interpellant les journalistes, même s’ils savaient que les employeurs n’apprécieraient pas du tout cette prise de parole. Chaque fois que ces derniers vont agir de la sorte, contre les intérêts du public et contre les intérêts de nos membres, la FSSS-CSN sera présente pour les soutenir », a lancé d’entrée de jeu le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), Jeff Begley.

Pour l’occasion, 900 foulards étaient suspendus à une corde, tout comme 900 ballons avaient été déposés devant la direction de l’établissement la semaine dernière. Ceux-ci symbolisent les nombreux griefs pendants entre l’employeur et le syndicat. Rappelons à cet effet que le nombre de rencontres prévues pour le règlement des mésententes est passé de quatre à une.
« L’employeur fait le minimum pour régler les griefs. Nous avons suggéré une rencontre par semaine pour tenter de trouver des terrains d’entente, mais nous n’avons reçu aucune réponse. Cette attitude est déplorable et nuit considérablement à de saines relations de travail », enchaîne la présidente du syndicat, Josée McMillan.

« Le gouvernement saccage de nombreux services publics tout en engrangeant des surplus indécents. Il réduit la qualité des soins à la population et empêche les travailleuses et travailleurs du réseau de bien faire leur travail. Et voilà que maintenant, il laisse dormir des installations neuves payées par les contribuables ! Il faut que ça arrête, car ça devient intenable. C’est aussi le but de l’appel que nous lançons aujourd’hui. »

« Nous invitons la population à appuyer les travailleurs suspendus dans cette affaire. Dans le contexte d’improvisation et de cafouillage du projet Optilab, il nous revient à toutes et à tous de défendre coûte que coûte le droit du public d’être informé » conclut Josée McMilen.

La CSN dénonce l’intransigeance de la direction du CISSSO

La CSN dénonce le refus du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) de revenir sur sa décision en ce qui a trait à des mesures disciplinaires qui ont coûté six et trois mois de suspension à deux employés. Ceux-ci avaient fait appel aux médias pour alerter la population concernant l’inutilisation d’un laboratoire médical nouvellement construit qui a coûté plusieurs centaines de milliers de dollars provenant des coffres de l’État.

« Deux citoyens ont agi en leur âme et conscience dans cette affaire et ont jugé qu’il était nécessaire d’alerter la population sur ce qui se passe dans le réseau. Avec ses compressions de plusieurs milliards dans le système de santé, le gouvernement a mis à mal de nombreux services tout en engrangeant des surplus faramineux. Dans ce contexte, il est complètement inadmissible de laisser dormir des installations qui pourraient servir à des gens qui en ont besoin », s’est indigné le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN), Michel Quijada.

« Nous enjoignons à nouveau l’employeur de renoncer à ses mesures disciplinaires, a renchéri le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Christian Meilleur. Nous allons poursuivre la pression jusqu’à ce qu’il entende raison, d’autant plus qu’il est lui-même incapable d’expliquer à la population les mesures complètement injustifiées qu’il a prises envers deux personnes qui ont exercé leur devoir de citoyens. »

La présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé de Gatineau – CSN, Josée McMillan, reproche par ailleurs au CISSSO la réduction de quatre rencontres mensuelles à une seule pour le règlement des mésententes. « À l’heure actuelle, plusieurs griefs sont pendants entre l’employeur et des employé-es. Pour un meilleur climat et des relations de travail plus harmonieuses, il est absolument nécessaire que les parties puissent se rencontrer sur une base régulière afin de tenter de régler les litiges ; mais voilà que l’employeur réduit cette possibilité. Ce n’est pas digne de ses responsabilités envers les syndiqué-es auxquels il est lié par la convention collective. »

« La décision de l’employeur de suspendre deux personnes alors qu’elles ont toujours eu un comportement exemplaire a soulevé l’indignation dans la région et partout au Québec, a conclu le président de la CSN, Jacques Létourneau. Les gens se sont élevés contre le traitement qui leur a été réservé, car ce genre d’action est essentiel à toute démocratie. La CSN va les appuyer inconditionnellement dans cette affaire, car nous défendons coûte que coûte le droit du public à être informé, qui plus est dans un contexte où le projet Optilab du gouvernement met en péril la qualité des soins aux patients. »

 

 

Le SPUQO salue la nomination de Denis Harrisson

Le Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO) salue la nomination de Denis Harrisson, recteur de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), au poste de président de l’Alliance pour la cause de l’enseignement supérieur en Outaouais (ACESO).

« Dans son communiqué de presse du 15 décembre, monsieur Harrisson précise qu’il compte bien poursuivre le travail avec les membres de l’ACESO et tous [ses] partenaires afin de concrétiser le plan de rattrapage découlant du statut particulier octroyé par le gouvernement, de souligner Louise Briand, présidente du SPUQO. Il ajoute que, pour que notre région se développe à son plein potentiel, il est impératif que l’Outaouais dispose enfin d’une offre de programmes d’enseignement supérieur comparable à celle des autres régions du Québec, et ce, tant au niveau collégial qu’au niveau universitaire. »

« Nous tenons à souligner notre entier appui à ce sujet au nouveau président de L’ACESO. À cet égard, nous le rencontrons justement à 13 h 30 aujourd’hui et nous sommes vraiment impatients de pouvoir travailler avec lui en ce sens, à titre de partenaire incontournable et privilégié. Puisque les professeurs de l’UQO développent et conçoivent tous les programmes universitaires qui sont offerts dans leur institution, il va de soi que nous sommes à même de pouvoir soutenir ces nobles objectifs que nous partageons depuis toujours », de conclure la présidente du SPUQO.

L’ACESO a été créée en 2011 par la Table Éducation Outaouais. Sa mission : combler le retard de développement constaté en Outaouais, notamment en ce qui concerne l’offre de programmes d’enseignement supérieur, leur financement et leurs infrastructures. L’ACESO est un mouvement de mobilisation régional endossé par une centaine de partenaires locaux et régionaux, représentant plusieurs dizaines de milliers de personnes des milieux éducatif, économique, politique, social, culturel, sportif, associatif, fédératif et syndical.

Affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN), le SPUQO compte environ 250 membres.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Le syndicat somme l’employeur de revenir sur sa décision

Le syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé de Gatineau (CSN) a déposé des griefs à la suite de la suspension injustifiée de deux employé-es du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO), qui ont fait appel aux médias pour alerter la population sur une aberration entourant la construction d’un laboratoire médical.

« L’employeur a voulu museler des personnes qui jugent inadmissible l’inutilisation d’un laboratoire médical alors que plusieurs centaines de milliers de dollars provenant des coffres de l’État ont servi à sa construction. Nous avons bien entendu contesté ces mesures disciplinaires complètement exagérées ; nous exigeons ni plus ni moins que la réintégration des deux travailleurs », a d’abord commenté la présidente du syndicat, Josée McMilen.

« L’employeur dispose de quatre jours civils à partir du dépôt de nos griefs pour réagir, ce qui nous conduit à jeudi. Sur certaines tribunes, il a fait planer le flou quant au sort des deux travailleurs. Nous l’enjoignons à faire marche arrière dès maintenant et à renoncer aux mesures disciplinaires qui pèsent injustement contre les employé-es concernés », a ajouté le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux, Christian Meilleur.

« L’indignation dans la région et partout au Québec est palpable : les gens sont outrés du traitement réservé à ces deux travailleurs qui ont voulu informer la population dans un esprit de libre démocratie. La population a le droit de savoir ce qu’il advient des impôts qu’elle paie, qui plus est dans un contexte où le projet Optilab du gouvernement met en péril la qualité des soins aux patients », a poursuivi le président du conseil central de l’Outaouais (CSN), Michel Quijada.

« Il est clair que les réactions vont fuser de toutes parts si le CISSSO n’agit pas dans le sens d’une réintégration en bonne et due forme. Nous nous attendons à ce qu’il entende raison ; de toute façon, il n’arrive pas lui-même à soutenir le bien-fondé de sa décision », a conclu la présidente du syndicat.

Les personnes vulnérables et des employés écopent

La CSN dénonce la fermeture de quatre résidences à assistance continue (RAC) sur les neuf installations du Pavillon du Parc situées en Outaouais et met le gouvernement en garde contre la perte de services que subira inévitablement la clientèle dans ces centres.

« Comment le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) peut-il se montrer aussi désinvolte à l’endroit de clientèles vulnérables, pour la seule et unique raison qu’il faut se conformer aux orientations ministérielles ? Il dit vouloir que les logements s’enracinent davantage dans la communauté et pourtant, ils y sont déjà très ancrés ! Ces résidences sont de véritables milieux de vie », a lancé le président du Syndicat des employé-es du Pavillon du Parc – CSN, Michel Rossignol.

« Comment peut-on prétendre qu’il n’y aura pas de pertes de services, quand 33 postes d’auxiliaires en santé et services sociaux (ASSS) seront supprimés ? On voit bien que c’est de la pensée magique. Il est impossible de réduire autant les ressources et s’imaginer que les personnes n’en souffriront pas », a enchaîné le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Christian Meilleur.

Rappelons que ce type de résidences héberge une clientèle ayant de multiples handicaps, dont des problèmes de déficience intellectuelle, et que des personnes qui y demeurent depuis plus de 20 ans seront déplacées. « Sans raison valable, nous allons priver de repères des personnes qui ont besoin de stabilité. N’oublions pas qu’en 2015, une résidence de Fort-Coulonge avait fermé ses portes et transféré les résidents vers Shawville. Et aujourd’hui, on veut fermer la résidence de Shawville pour encore une fois procéder à une relocalisation qui risque de catapulter les résidentes et résidents concernés loin de leurs proches et des zones où elles ont leurs assises ? Le CISSSO fait exactement le contraire de ce qu’il prétend faire », enchaîne le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN), Michel Quijada.

« Voici un autre exemple de l’indifférence des établissements de santé et du gouvernement quant au sort réservé aux personnes vulnérables. Nous condamnons ce manque d’humanité. On veut nous faire croire qu’il s’agit de mieux s’implanter dans les communautés ! Du grand n’importe quoi. Il faut plutôt réinvestir dans le réseau et se rapprocher des clientèles en décentralisant les services. Ce n’est pas là ce qui est annoncé, bien au contraire. Et la CSN va continuer à s’élever contre ce genre de démarche », a conclu le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

Le syndicat réclame des mesures pour protéger le personnel

La CSN exige de la direction du CISSS de l’Outaouais la mise en place de mesures qui permettront d’éviter que le personnel ne subisse d’autres attaques violentes comme celle survenue le samedi 3 décembre. Rappelons que ce jour-là, une préposée aux bénéficiaires a été agressée, dans l’établissement, par un détenu qui y était soigné. Celui-ci a pris la fuite à l’aide de la carte magnétique de l’employée qui se trouvait seule avec le patient au moment de l’agression.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la santé de Gatineau (STTSG–CSN) demande notamment :

  • La remise sur pied immédiate du comité paritaire en santé et sécurité du travail ;
  • Une révision de tous les mécanismes de sécurité en place, notamment des appareils de communication d’urgence en nombre suffisant ;
  • Une réponse aux besoins en formation du personnel ;
  • Une évaluation quant aux situations où une employée de l’établissement peut se trouver complètement seule avec un patient.

Le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais, Michel Quijada, invite le CISSS de l’Outaouais à prendre la juste mesure de ces événements. « Cette travailleuse a subi une commotion cérébrale et se trouve en état de choc post-traumatique, ce n’est pas rien ! Cela fait plusieurs fois que le syndicat intervient pour demander des changements pour rendre le travail plus sécuritaire. Il ne faut pas attendre qu’une telle situation se reproduise à nouveau : il faut agir ».

« Nous avons posé des questions à l’employeur quant à la sécurité du personnel au cours des derniers mois, mais rien n’a avancé, explique la présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la santé de Gatineau, Josée Mc Millan. En juin 2015, nous avions interpellé la CSST dans un autre dossier de violence physique cette fois au CH de Hull. En juin dernier, nous dénoncions le nombre insuffisant d’appareils de communication d’urgence interne. Aucune formation particulière n’a été offerte aux salarié-es appelés à travailler dans de telles situations. Quant à la formation générale, elle a été offerte pour la dernière fois en décembre 2015 : il y a donc des salarié-es en place qui n’ont suivi aucune formation pour travailler dans ces conditions. »

« Ces femmes et ces hommes ont droit à un lieu de travail sécuritaire pour exercer leur profession et pour servir la population, poursuit le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Christian Meilleur. Les mesures que nous mettons en avant existent dans d’autres établissements. Nous n’accepterons pas qu’on balaie cette histoire sous le tapis pour passer à autre chose. La situation doit être prise au sérieux !»

Occupations simultanées de bureaux de circonscriptions partout au Québec

Des agents et agentes de la paix en services correctionnels occupent ou visitent actuellement une douzaine de bureaux d’élu-es provinciaux aux quatre coins du Québec dans le cadre de la négociation de leur convention collective. Cette série d’actions simultanées fait suite à d’autres actions et occupations similaires au cours des dernières semaines.

Alors qu’ils sont sans contrat de travail depuis le 1er avril 2015, les négociations achoppent sur quatre enjeux majeurs pour le SAPSCQ–CSN, soit la formation obligatoire des agentes et agents, les offres salariales, le régime de retraite et le retour de la précarité pour les salarié-es à temps partiel. Rappelons que le Conseil du trésor a déposé des offres salariales bien en deçà de ce qu’il a accordé au secteur public tout en demandant des reculs importants sur le régime de retraite.

« Nos actions des dernières semaines ont apporté certains résultats, mais c’est encore trop peu et le gouvernement doit comprendre que nous n’arrêterons pas tant et aussi longtemps que des avancées significatives et satisfaisantes ne se feront pas sentir à la table de négociation », affirme Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ–CSN.

Bureaux occupés

Gaetan Barrette, député de La Pinière, 6300 avenue Auteuil, Brossard
Guy Bourgeois, député d’Abitibi-Est, 888 3e avenue, bur. 202, Val d’or
Jean D’Amour, député de Rivière-du-Loup-Témiscouata, 320 boul. de l’Hôtel-de-Ville, bur. 102, Rivière-du-Loup
Jean Rousselle, député de Vimont, 4650 boul. des Laurentides, bur. 415, Laval
Jean-Denis Girard, député de Trois-Rivières, 1500 rue Royale, bur. 180, Trois-Rivières
Jean-Marc Fournier, député de Saint-Laurent, 5255 boul. Henri-Bourassa Ouest, bur. 312
Luc Fortin, député de Sherbrooke, 1650 rue King Ouest, bur. 05, Sherbrooke
Sébastien Proulx, député de Jean Talon, 2505 Boul. Laurier, bur. 260, Québec
Serge Simard, député de Dubuc, 439 rue Albert, La Baie
Stéphanie Vallée, députée de Gatineau, 224 rue Principale Sud, Maniwaki

Bureaux visités

Gaétan Lelièvre, député de Gaspé, 11 rue de la Cathédrale, bur. 102, Gaspé
Martin Ouellet, député de René-Lévesque, 852 rue Bossé, Baie-Comeau

Les syndicats du réseau de la santé de l’Outaouais veulent des réponses à leurs questions

Les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux de la région de l’Outaouais affiliés à la CSN profitent de la tenue du caucus du Parti libéral dans la région pour interpeller le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, ainsi que la direction du CISSSO, afin qu’ils donnent l’heure juste sur les effets de la réforme dans le réseau.

« Le printemps dernier, les représentantes et les représentants des syndicats ont rencontré à plusieurs reprises la direction pour connaître les orientations à venir concernant l’application de la réforme. Mais la seule réponse qu’ils ont réussi à obtenir est que le CISSSO est en réorganisation. On est incapable de nous dire ce qu’il adviendra des CLSC, du transfert de la main-d’œuvre vers les GMF, de la centralisation des laboratoires vers Optilab, des contrats d’agences privées et des contrats avec Optinursing, du financement des centres jeunesse, de l’accessibilité aux soins. C’est aberrant », dénonce le président du Conseil central de l’Outaouais (CCSNO–CSN), Michel Quijada.

« On constate à l’heure actuelle un manque criant de personnel, un très grand nombre de cas d’épuisement professionnel, une augmentation flagrante des absences pour maladie et une multiplication des tâches qui créent de la surcharge de travail. Les cadres ont déserté les régions périphériques et les travailleuses et travailleurs sont laissés dans l’ignorance face à l’avenir. C’est intenable », souligne aussi le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Christian Meilleur.

« La situation en Outaouais risque d’entraîner des répercussions sur la prestation de services à la population. Avec l’hypercentralisation des services en secteur urbain, qu’adviendra-t-il des régions périphériques? Le gouvernement est en train de favoriser et d’accélérer la privatisation des services de santé en faveur des groupes de médecine de famille (GMF). On s’y oppose sur toute la ligne », martèle Michel Quijada.

« Une rencontre entre le CISSSO et les syndicats de la région de l’Outaouais est prévue le 3 octobre prochain et nous nous attendons à avoir des réponses à nos questions. La rétention d’information doit cesser », conclut la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé de Gatineau, Josée McMillan.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux. Elle compte près de 130 000 membres, dont 80 % sont des femmes.

Le CCSNO–CSN rassemble sur une base régionale près de 11 000 syndiqué-es issus tant des secteurs public que privé.

Des effets dévastateurs du pacte fiscal sur les petites villes de la Haute-Gatineau

Les petites municipalités de la Haute-Gatineau éprouveront d’importants problèmes fiscaux si le projet de loi 110 est adopté par l’Assemblée nationale à l’automne. Voici le message entendu par une délégation du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais à une séance de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau, hier.

« Nous sommes allés à cette séance pour discuter des effets néfastes du pacte fiscal, tant pour les employé-es municipaux que pour les petites villes de la région, explique Michel Quijada, président du CCSNO–CSN. Nous avons découvert que les maires de la région sont très réceptifs à notre message. Ils savent que le pacte fiscal est un cadeau empoisonné. »

Le PL 110, Loi concernant le régime de négociation des conventions collectives et de règlement des différends dans le secteur municipal, apparaît comme une porte ouverte à l’adoption de lois spéciales pour décréter les conditions de travail des salarié-es syndiqués du secteur municipal. C’est la loi promise par le gouvernement Couillard en échange du pacte fiscal signé en septembre dernier, qui réduira les subventions provinciales aux municipalités de 300 millions de dollars par année, pour un total de 1,2 milliards de dollars.

« Ces coupes feront très mal aux petites municipalités, où le personnel est déjà réduit au minimum, a commenté Denis Savard, le président du secteur municipal de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et président du Syndicat des cols bleus de Gatineau. Il sera donc difficile de couper si l’on veut maintenir un minimum de services aux citoyens. »

Messieurs Quijada et Savard étaient accompagnés par les élu-es syndicaux des villes d’Aumond, Gracefield et Déléage, où il existe déjà une importante problème de rétention des travailleuses et des travailleurs.

Les petites municipalités de la région veulent notre appui afin de conserver l’expertise de leurs employé-es qualifiés, a observé Denis Savard. Or, le pacte fiscal obligera ces employé-es, avec les coupures anticipées, à se tourner vers les grands centres afin d’améliorer leurs conditions de travail, ce qui aura pour effet que les municipalités de retrouveront avec des employé-es peu formés. »

Pour Michel Quijada, ce genre de casse-tête se posera à la grande majorité des villes au Québec si le PL 110 devient une loi en automne prochain.

« Le pacte fiscal conclu en septembre dernier a été acheté par les grandes villes, dont Montréal, Québec, Gatineau, Trois-Rivières et Sherbrooke, et c’est l’ensemble des petites municipalités qui écopent, a-t-il dit. Le monde syndical et les petites villes peuvent être des partenaires constructifs afin de limiter au maximum les effets négatifs du projet de loi – dont l’attaque frontale sur notre droit fondamental de négocier – et d’aider ces villes à aller chercher des sources de revenus supplémentaires au gouvernement. »

La CSN-Construction revendique un suivi sérieux du comité de vigie

À titre d’organisation participante au Comité de vigie sur la référence de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction, la CSN-Construction revendique un suivi sérieux des recommandations soumises par les membres de ce comité.

« Le 30 septembre 2014, le comité de vigie publiait un rapport d’évaluation du système de référence après les deux premières années de fonctionnement. Nous nous attendions donc à ce qu’un suivi rigoureux soit fait afin d’améliorer les lacunes que nous avions observées durant cette période. Or, de l’avis même du sous-ministre du Travail, aucun suivi formel n’a été fait sur les neuf recommandations formulées dans le rapport de la Commission de la construction du Québec (CCQ) », de déplorer Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.

« Une de ces recommandations prévoyait la mise en place d’une liste unique de référence sans mention de l’allégeance syndicale. L’application d’une telle règle aurait définitivement brisé la dynamique de favoritisme que le système de référence visait à combattre. Une autre recommandation, plus pratique celle-ci, visait à retirer des listes les travailleuses et les travailleurs déjà en emploi afin de faciliter l’utilisation des listes publiées par la CCQ pour les employeurs. Du fait que ce sont les travailleuses et les travailleurs qui procèdent à leur mise en disponibilité, cette procédure assurerait un accès direct à celles et ceux qui veulent et peuvent travailler », de souligner monsieur Brassard.

Un changement de mentalité

« Les organisations syndicales qui ont largement bénéficié du favoritisme lié au placement syndical sont les premières à revendiquer la mise à mort du système de référence. Si nous désirons sérieusement mettre un terme à la discrimination sur les chantiers, il faut impérativement mettre en place des règles et des procédures qui vont assurer un bon fonctionnement du système », de conclure le président de la fédération.

À propos
Fondée en 1924, par et pour les travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

La négociation a été suspendue

Sans convention collective depuis le 1er janvier 2015, les travailleuses et travailleurs de la municipalité de Cantley sont en colère en raison des reculs importants que la partie patronale veut leur imposer en ce qui a trait à la sous-traitance et la sécurité d’emploi. Ces derniers ont participé ce matin à un rassemblement bruyant près de l’hôtel de ville située sur la route 307.

« Après seize rencontres de négociation, la conciliatrice du Secrétariat du travail a décidé de rompre la conciliation. L’employeur est campé sur ses positions, il veut faire plus de place à la sous-traitance et abolir des postes permanents à la voirie sans contrainte. Il n’y a pas de doute, c’est l’impasse à la table de négociation », explique madame Guylaine Charron, présidente du Syndicat des employés(ées) de la municipalité de Cantley – CSN.

Bien que les négociations aient débuté il y a tout près d’un an, les clauses à incidence monétaire de la convention collective telles que les salaires n’ont toujours pas été abordées avec la partie patronale en raison des litiges importants sur le travail à forfait et le maintien des emplois. « Pour nous, il est clair qu’augmenter le nombre de travaux faits par des d’entrepreneurs privés n’améliorera pas la qualité des services, nous avons des employés expérimentés et qualifiés à Cantley et nous allons nous battre pour qu’ils conservent leurs emplois ! » poursuit madame Charron.

Le conseil central est surpris du déroulement de la négociation qui piétine à Cantley. Dans la très grande majorité des syndicats affiliés à la CSN, nous réussissons à nous entendre avec les employeurs. « Il y a une nouvelle administration à Cantley et ils ont décidé de mettre fin au climat de bonne entente qui prévalait avec le syndicat depuis des années. Nous n’avons plus le choix, nous allons devoir mettre de la pression et leur faire comprendre qu’ils vont devoir négocier de bonne foi avec le comité de négociation syndical », soutient Michel Quijada, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais.

Les membres du syndicat, qui représente à la fois les cols bleus et les cols blancs, étaient réunis en assemblée générale en début de semaine. Ils sont gonflés à bloc et promettent d’autres moyens de pression pour les prochaines semaines.

À propos de la CSN

Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Dans le secteur municipal, la FEESP défend près de 6 300 membres. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais rassemble sur une base régionale plus de 10 000 syndiqué-es issus tant des secteurs public que privé. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.

La mort annoncée du Centre d’Aide 24/7

Le budget alloué par le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) ne permet pas à l’organisme, dont le mandat s’est récemment recentré sur l’hébergement en situation de crise, de poursuivre ses activités.

Les négociations en vue du renouvellement de la convention collective ont avorté

En mars 2015, la défunte Agence de santé et de services sociaux de l’Outaouais annonçait que la fermeture du centre était écartée en raison d’une subvention de 700 000 $. « La réalité est bien différente puisque la possibilité d’une fermeture imminente a été évoquée à plusieurs reprises à la table de négociation », explique Patrice Brisson, intervenant et président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre d’Aide 24/7.

Soulagés que les efforts qu’ils ont déployés au cours des dernières années pour assurer la survie du Centre d’Aide 24/7 aient porté fruit, les intervenantes et intervenants à l’emploi de l’organisme ont entrepris, début 2016, des négociations qui devaient mener au renouvellement de leur convention collective. Celle-ci étant échue depuis 2010. Aux termes de nombreuses séances de négociation qui se sont déroulées en présence d’un conciliateur, les parties ont constaté la semaine dernière qu’elles étaient devant une impasse. Les reculs salariaux et de conditions de travail exigés par l’employeur placeraient la plupart des salariés dans une situation de vulnérabilité financière et plusieurs ne pourraient tout simplement plus assumer leurs besoins de base (logement, obligations familiales, etc.).

Sous-financement chronique des ressources communautaires

Après avoir vu son financement amputé de près de 40 % au 1er avril 2015 alors que les services téléphoniques qui étaient offerts par le Centre ont été rapatriés vers le service 811 du CISSSO, l’organisme dont la mission est de soutenir les personnes en situation de crise voit une fois de plus son avenir menacé. « Nous avons là un exemple patent du sous-financement chronique des ressources communautaires », considère Michel Quijada, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais. Celui-ci croit qu’il faut valoriser l’expertise particulière développée par les organismes communautaires oeuvrant en santé mentale et lutter contre le démantèlement de ces services de proximité. En terminant, M. Brisson rappelle que le Centre d’Aide 24/7 participe directement à la diminution des coûts du système local de santé en travaillant directement à désengorger les urgences des hôpitaux, en portant assistance immédiate à la ligne Info-Social (811), aux services des CLSC, de l’Hôpital Pierre-Janet… « Il n’en coûte environ que 230 $ par lit pour une journée d’hébergement comparativement à des frais pouvant aller jusqu’à plus de 3000 $ pour une hospitalisation d’une journée. Nous sommes l’extension du CISSSO à moindres frais, du cheap labor, mais pas encore assez bon marché pour les bailleurs de fonds. Il y a des limites aux reculs et notre limite est atteinte ».

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre d’Aide 24/7, qui compte 17 membres, est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Celle-ci compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. Représentant des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissements, la FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux. Pour sa part, le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais-CSN rassemble sur une base régionale près de 11 000 syndiqué-es issu-es tant des secteurs public que privé.

Les cols bleus de la Ville de Gatineau renouvellent leur convention collective

Après plus de 3 ans de négociation, le syndicat des cols bleus et la ville de Gatineau ont procédé à la signature de la convention collective ce matin. Rappelons que l’entente de principe intervenue entre les parties avait été approuvée à très forte majorité par les membres du syndicat lors d’une assemblée générale tenue le 2 avril dernier.

À gauche, le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, et à droite, le président du syndicat des cols bleus, Denis Savard. Photo : Patrick Woodbury, Le Droit
À gauche, le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, et à droite, le président du syndicat des cols bleus, Denis Savard, lors de la signature de la convention collective.
Photo : Patrick Woodbury, Le Droit

D’une durée de 6 ans, du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2018, le contrat de travail de ces 745 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la CSN, prévoit des augmentations de salaire totalisant treize pour cent.

Autres gains

Les employé-es enregistrent également des gains aux chapitres suivants : création de postes permanents, congés de maladie, droits syndicaux, protection de l’emploi, vacances, etc.

Appelé à commenter la conclusion de cette longue négociation, le président du syndicat, Denis Savard, a déclaré : « Nous avons atteint nos objectifs de négociation, et cela, grâce à la solidarité des membres du syndicat. Nous avons raison d’être fiers des résultats de la négociation. »

Photo : Patrick Woodbury, Le Droit
Photo : Patrick Woodbury, Le Droit

À propos du Syndicat des cols bleus de Gatineau-CSN

Le Syndicat des cols bleus de Gatineau représente 745 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Dans le secteur municipal, la FEESP défend près de 6 300 membres. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.

Les conseils centraux en congrès

Aujourd’hui, s’ouvrent les congrès de cinq conseils centraux de la CSN, le temps pour les syndicats d’une même région de faire le bilan de l’action syndicale et sociale des trois dernières années et de voter les priorités pour l’avenir.

Après celles et ceux de l’Outaouais, qui ont « ouvert la saison » des congrès des conseils centraux le 26 avril, à Maniwaki, c’est au tour des militantes et des militants de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec, de la Côte-Nord, de l’Estrie, de Lanaudière et du Bas-Saint-Laurent de se réunir à compter d’aujourd’hui dans ce traditionnel rendez-vous triennal pour débattre des orientations des trois prochaines années.

Partout, le bilan de la lutte à l’austérité sera à l’ordre du jour. Rien de plus normal, la mobilisation contre les mesures restrictives du gouvernement de Philippe Couillard ayant enflammé le Québec depuis septembre 2014. Les syndicats de la CSN ont été aux côtés des conseils centraux dans cette bataille qui se poursuit entre autres pour maintenir les services publics et les programmes sociaux, comme les services de garde éducatifs. La lutte à l’austérité est d’ailleurs partout à l’agenda des trois prochaines années.

C’est grâce aux conseils centraux que l’action de la CSN se déploie à tous les niveaux aux quatre coins du Québec. Le quotidien des conseils centraux, c’est l’appui aux syndicats en négociation pour un meilleur revenu ou contre des conditions de travail dangereuses, autant que des batailles pour l’emploi ou un développement régional harmonieux qui respecte les communautés.

Outaouais : la dignité par un revenu décent

Dans toutes les régions, les coupes en éducation, dans la santé et dans les services sociaux ont réduit la qualité et l’accessibilité des services et complexifié la tâche de celles et ceux qui y œuvrent au quotidien, tout en détériorant leurs conditions de travail. « La loi 10, qui oblige maintenant des gens à devoir se déplacer sur des dizaines de kilomètres pour des services jadis offerts dans leur communauté, la disparition des organismes de développement local et les récentes compressions dans les services de garde affectent les régions.

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Les délégué-es du congrès au Château Logue de Maniwaki avec l’exécutif réélu

La population a été durement affectée par les décisions austères du gouvernement libéral », a soutenu Michel Quijada, réélu à la présidence du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN). Le congrès, qui s’était déroulé sur le thème La dignité contre l’austérité, a voté pour revendiquer un relèvement substantiel du salaire minimum.

Le développement de Lanaudière

À Joliette, les délégué-es du Conseil central de Lanaudière (CSN) sont réunis cette semaine sur le thème Décidons / Mobilisons / Agissons. Pour la présidente Francine Ranger, le thème « décrit parfaitement les débats qui nous animeront tout au long de la semaine. Les enjeux discutés concernent le développement de notre région dans les volets tels que l’éducation, la santé et les services sociaux, l’environnement, les jeunes, la condition féminine et la santé et sécurité du travail ».

Photo Michel Giroux
Photo Michel Giroux

Côte-Nord : l’heure des choix

Les trois dernières années ont été particulièrement difficiles pour la population nord-côtière, frappée par un ralentissement économique qui a été aggravé par les mesures d’austérité. « Notre économie régionale dépend encore beaucoup des richesses naturelles », convient Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CSN).

Photo : Alain Therrien

Selon lui, la région vivra une transition de son modèle économique. « Les ressources naturelles seront toujours au cœur de notre prospérité, mais d’autres alternatives s’imposent, dont, notamment, une économie de service qui devra prendre encore plus de place. Les temps changent, et la Côte-Nord devra s’adapter. Cette réalité sera à l’ordre du jour de notre 8e congrès qui se déroule sur le thème Solidaires…malgré vents et marées », explique Guillaume Tremblay.

Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec : syndicalisation et environnement

Au cours du 22e congrès, les délégué-es des syndicats CSN de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec se réunissent à compter d’aujourd’hui sur le thème Nous, notre territoire, notre fierté ! pour discuter notamment de développement régional, d’environnement et de syndicalisation.

Dans cette région, plus de 60 % des travailleuses et des travailleurs de la région ne sont pas syndiqués. « Dans le secteur primaire, par exemple dans les mines, un bastion historique du syndicalisme, il y a aujourd’hui énormément d’entreprises non syndiquées, relève le président du CCATNQ–CSN, Donald Rheault. L’industrie a beaucoup changé, on voit de plus en plus de sous-traitants et une multiplication d’entreprises de plus petite taille. Cela pose un défi particulier pour celles et ceux qui souhaitent se regrouper à l’abri des représailles des employeurs. Par ailleurs, nos structures d’accueil et de services qui ont fait leur preuve dans des contextes traditionnels doivent refléter cette réalité changeante ».

Estrie : active et solidaire

À Sherbrooke, le 26e congrès du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CSN) s’ouvre aujourd’hui sur le thème La Solidarité moteur de ma communauté.

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Congrès du conseil central de l’Estrie. Photo : Chu Anh Pham

Les principaux thèmes abordés touchent notamment la mobilisation, la condition féminine, le développement régional et l’immigration. « La CSN a toujours été très active et solidaire. Les propositions soumises aux délégué-es nous guideront vers une solidarité encore plus large et plus diversifiée, explique le président du conseil central, Denis Beaudin. Au cours du prochain mandat, nous souhaitons être encore plus visibles et démontrer que la CSN est une force incontournable. »

Et maintenant… au Bas-Saint-Laurent

La pertinence du syndicalisme sera au cœur des travaux des délégué-es du congrès du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) qui se tient sur le thème Et maintenant…

« La montée de l’individualisme et les changements que subit le monde du travail minent tranquillement les bases du mouvement syndical, constate Nancy Legendre, présidente du CCBSL-CSN. C’est notre devoir de nous adapter. » En ce sens, le 24e congrès permettra aux militantes et aux militants de se rappeler les grandes luttes menées pour bâtir une société moderne suscitant l’envie ailleurs dans le monde.

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Le choix de la thématique du congrès Et maintenant… oriente clairement la réflexion des délégué-es vers l’avenir. Comment mieux rejoindre la relève dans nos milieux de travail, comment déconstruire le mythe qu’un salarié-e obtient davantage seul qu’en groupe, comment sensibiliser au fait que les programmes collectifs profitent à tous, d’une manière ou d’une autre ?

Les congrès des autres conseils centraux se dérouleront jusqu’à la mi-juin : Laurentides, Montérégie et Saguenay–Lac-Saint-Jean à compter du 24 mai ; Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine dès le 25 mai ; Montréal du 6 au 10 juin ; et Québec du 13 au 17 juin.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Association des neurotraumatisés de l’Outaouais (FSSS-CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 18 février 2016, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Association des neurotraumatisés de l’Outaouais – CSN a été accrédité pour représenter : « Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail ».

Ce groupe de travailleurs, aidant les personnes ayant subi un traumatisme cranio-cérébral (TCC) ou un accident vasculaire cérébral (AVC) et leur famille, a décidé très majoritairement de se joindre à la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Impasse à la table de négociation

Sans convention collective depuis le 1er janvier 2015, les travailleuses et travailleurs de la municipalité de Cantley sont dépassés par les reculs importants que la partie patronale veut leur imposer. Après quatorze rencontres de négociation, dont la majeure partie en présence d’une conciliatrice du Secrétariat du Travail, les négociations sont toujours au point mort.

« Il nous est impossible d’avancer tant que l’employeur ne retirera pas ses demandes déraisonnables. Du côté syndical, nous avons fait preuve d’ouverture pour en venir à une entente en acceptant un compromis sur le déneigement et l’horaire d’hiver des cols bleus qui réduira les coûts d’exploitation. Pour sa part, la municipalité reste campée sur ses positions et veut faire reculer nos conditions de travail de 20 ans en arrière. » lance Josiane Rollin, présidente du Syndicat des employés(ées) de la municipalité de Cantley.

De plus, la municipalité désire supprimer plusieurs postes permanents à la voirie. Les personnes qui verraient leur poste aboli seraient transférées sur une liste de rappel. « Le comité de négociation patronal prétend que seulement quelques personnes seraient suffisantes pour effectuer toutes les opérations de la municipalité, été comme hiver. Qu’est-ce que vous croyez qui se produira si l’on ne peut pas garantir un minimum d’heures de travail à nos cols bleus ayant de nombreuses années d’expérience? Ils devront se chercher du travail ailleurs et une expertise précieuse sera perdue » déplore madame Rollin.
Le syndicat demeure convaincu qu’il est possible d’en venir à une entente satisfaisante pour les deux parties. Madame Rollin souhaite en venir à une entente au cours des prochaines semaines sur les enjeux normatifs afin que nous puissions enfin d’amorcer la négociation des clauses à incidence monétaire de la convention collective.

Les travailleuses et travailleurs de l’Outaouais sont au rendez-vous

Alors que des impasses persistent aux tables de négociations, notamment en ce qui a trait aux salaires et au régime de retraite, les 400 000 travailleuses et travailleurs représentés par le Front commun sont en grève nationale. Les salariés du secteur public dans l’Outaouais se sont rassemblés à l’aréna Robert-Guertin pour se diriger vers le palais de justice.

« La priorité des membres du Front commun demeure l’atteinte d’une entente négociée. Nous avons intensifié les pourparlers, mais des blocages importants subsistent, explique Sylvain Gendron porte-parole du SISP. Nous sommes des centaines de salariés du secteur public de l’Outaouais réunis aujourd’hui pour exiger que le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, réponde enfin aux enjeux soulevés par le Front commun afin que nous puissions débloquer les négociations. »

« Le gouvernement affirme disposer d’une marge de manoeuvre pour bonifier les offres actuellement sur la table, mais nous sommes pourtant toujours en attente d’une proposition concrète, souligne Michel Quijada, président du conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN). Le Front commun est prêt à négocier. La balle est dans le camp du gouvernement. Il est temps pour Québec de passer de la parole aux actes ».

« Les membres du Front commun ont posé un geste majeur en soumettant une contre-proposition le 18 novembre dernier afin de stopper l’appauvrissement des travailleuses et travailleurs du secteur public et mettre fin au retard de rémunération avec les autres salariés québécois. Nous avons démontré toute notre bonne foi et notre volonté d’en arriver à une entente négociée. Le gouvernement doit se mettre à table à son tour, c’est l’heure de régler », conclu Dino Lemay conseiller régional de la FTQ. L’information quant aux établissements où s’exerce la grève dans chacune des régions du Québec est disponible au www.frontcommun.org/greve

À propos
Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015. Déroulement de l’activité du 9 décembre 2015 11 h Rassemblement dans le stationnement Aréna Guertin 11 h 15 Début de la marche (environ 30 minutes) Boul. des Allumetières (gauche) Rue Laurier (droite) Arrêt au 17, rue Laurier, Gatineau (secteur Hull) Édifice gouvernemental Jos-Montferrand 12 h Discours des représentants du Front commun

L’expertise interne, ça fonctionne!

Le rapport de la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction renforce la position de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) sur la pertinence de développer une expertise interne dans les municipalités et de réduire la dépendance face aux entreprises privées.

Dans une enquête menée par la firme MCE Conseils, plusieurs villes ont démontré les bienfaits potentiels du rapatriement de certains travaux au sein même de l’organisation municipale. Trois villes ont accepté de collaborer ouvertement aux travaux.

« La qualité des services offerts aux citoyens doit toujours guider nos choix. Toutefois, le rapatriement des travaux à l’interne, et ce, peu importe la taille de la municipalité, peut éliminer les risques de collusion et de malversation, assurer un meilleur contrôle dans la réalisation des projets et réduire les coûts imprévus. Nous espérons que le gouvernement donnera suite à ce rapport, même si son nouveau pacte fiscal avec les municipalités est en train de saper les efforts de construction de solides équipes municipales », soutient Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.

Trois exemples de réussite

À Cookshire Eaton, en Estrie, la facture pour les petits travaux de pavage a baissé de 10 à 15 % lorsqu’ils étaient effectués par des employé-es municipaux plutôt que par des entreprises privées. À titre d’exemple, les coûts d’asphaltage s’élèvent à 120 $ la tonne auprès d’un sous-traitant, comparativement à 105 $ à l’interne.

À Sainte-Anne-de-Beaupré, alors que le budget annuel de déneigement s’élève à 550 000 $, des économies de plus de 150 000 $ ont été réalisées, tout en tenant compte de l’acquisition de certains équipements spécialisés qui ont pu être réutilisés au-delà de la période hivernale.

Et à la Ville de Gatineau, 100 000 $ ont été épargnés dans le département d’horticulture pour les achats de plantes et de fournitures, et pour les ressources humaines. Le taux de mortalité des arbres plantés par le service de la ville a même régressé de 25 % par rapport aux arbres plantés par l’entreprise privée.

« Bien sûr, les municipalités doivent s’assurer d’avoir les capacités nécessaires avant de réaliser les travaux. N’empêche, l’élément clé pour une réussite demeure la volonté politique, administrative et syndicale. Et pour l’instant, nous ne sentons aucune volonté politique », explique Denis Savard, président du secteur municipal à la FEESP-CSN.

En offrant le meilleur service possible aux citoyens et citoyennes, ces derniers retrouveront confiance en leur administration et les employé-es ne seront que plus fiers d’être à leur service. « Non seulement la ville développe un savoir-faire, mais les employé-es y développent un sentiment d’engagement et d’appartenance », affirme le président du secteur transport à la FEESP-CSN, Luc Saint-Hilaire.

À propos
La Fédération des employées et employés de services publics fait partie de la CSN. Fondée en 1947, elle compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics, dont près de 6300 dans le secteur municipal et plus de 4600 dans le secteur transport.

« Quatre trente sous pour une piastre », dénonce le Front commun

Après avoir martelé que le gouvernement devait laisser de côté la perspective d’un gel salarial pour les employés du secteur public, les porte-parole du Front commun dénoncent le fait de voir le Conseil du trésor remanier ses offres tout en conservant le même cadre financier.

« Le gouvernement n’a vraiment pas compris le message, remarque le président de la FTQ, Daniel Boyer. Plutôt que de nous offrir un gel les deux premières années, Martin Coiteux nous offre un gel pour la première… et la dernière année. Ça demeure 3 % sur 5 ans et nos membres vont continuer de s’appauvrir. Est-ce que le gouvernement envoie un signal aujourd’hui ? Oui : un très mauvais signal. »

À l’invitation du Conseil du trésor, le Front commun avait accepté de procéder à des travaux visant à corriger certaines incohérences constatées dans les structures salariales. Mais les principes devant guider cette démarche avaient été clairement exprimés par les organisations syndicales : des correctifs à la hausse pour certains titres d’emplois ne pouvaient être accordés aux dépens d’autres salariés. Or, la proposition déposée par le Conseil du trésor va exactement dans le sens contraire. « Nous évaluons qu’environ 18 000 salariés, très majoritairement des catégories d’emploi féminines, verraient leur salaire diminuer, une baisse pouvant aller jusqu’à 24 % dans certains cas, indique la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Pour ces personnes, c’est une proposition complètement inacceptable. Pour plusieurs catégories d’emploi, le salaire d’entrée serait diminué : c’est donc sur le dos des jeunes salariés que le gouvernement finance sa restructuration. »

« Certes, le gouvernement jette un peu de lest sur le régime de retraite, mais sa volonté de diminuer les rentes des employés de l’État demeure, souligne la porte-parole du SISP, Carolle Dubé. Le Conseil du trésor maintient sa volonté d’augmenter la pénalité actuarielle et de faire passer l’âge de la retraite sans pénalité, progressivement, de 60 à 62 ans. L’impact demeure le même : une diminution des revenus pour les salariés de l’État. Les départs à la retraite massifs ne vont donc pas cesser pour autant ! »

Le Front commun déplore également les nombreux blocages qui persistent aux différentes tables sectorielles de négociation. Le gouvernement maintient de nombreuses demandes de reculs totalement injustifiées en raison des problèmes marginaux qu’elles sont censées solutionner.

En raison du manque d’avancées sérieuses à la table de négociation, le Front commun poursuivra son mouvement de grève tournante au cours de la semaine. En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève aux dates suivantes :

  •   9 et 10 novembre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec;
  •  12 et 13 novembre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec, Mauricie, Québec et Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec;
  •  16 et 17 novembre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.

Le Front commun en grève en Outaouais

Excédés par les propositions dégradantes du gouvernement et par les attaques à leurs conditions de travail, les 12 306 travailleuses et travailleurs des services publics membres du Front commun de l’Outaouais sont en grève aujourd’hui.

« Ça fait plus d’un an que nous avons entamé la négociation et les 12 000 employés des services publics de l’Outaouais sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015. Là, ça ne va plus, il faut que ça bouge! » a déclaré Benoit Audet, répondant politique APTS et porte-parole du SISP dans la région, à l’occasion d’un point de presse du Front commun, en début de journée. «

Avec son offre de geler les salaires pendant deux ans, le gouvernement se moque de nous », a poursuivi, Benoit Audet, porte-parole du SISP. « Continuer de s’appauvrir en travaillant toujours plus, personne n’accepterait ça ». En plus de rester ferme sur sa proposition salariale, le gouvernement souhaite réduire les rentes à la retraite en faisant passer de 5 à 8 ans la période de calcul du salaire moyen, en plus de repousser de 60 à 62 ans l’âge de la retraite sans pénalité.

« Nous n’avions aucune demande à ce sujet puisque le régime de retraite est en excellente santé. Que le gouvernement s’en prenne à un régime capitalisé à plus de 98 % nous démontre à quel point c’est un combat idéologique de leur part », a continué Dino Lemay, conseiller régional Outaouais FTQ. Le portrait est aussi sombre du côté des tables de négociations sectorielles où les attaques aux conditions de travail sont toutes aussi agressives, dans tous les secteurs d’emploi.

« Il ne faut pas oublier que ces 12 000 personnes se battent aujourd’hui pour obtenir des conditions de travail justes, équitables et nécessaires pour maintenir les services qu’ils nous offrent chaque jour. Si vous croyez encore que le public coûte cher, imaginez ce que serait l’Outaouais sans eux » de conclure Michel Quijada, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais CSN.