Syndicat des sauveteurs et moniteurs de SODEM projet LaSalle–CSN

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de SODEM projet LaSalle a été accrédité, le 17 septembre 2018, pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exception du personnel d’accueil. »

Les travailleuses et travailleurs de SODEM à LaSalle ont choisi de se doter d’un syndicat pour améliorer leurs conditions d’emploi. À l’instar des leurs collègues de Varennes, ils veulent s’assurer d’augmenter leur rapport de force face à l’employeur. C’est donc la deuxième (2e) accréditation syndicale auprès de SODEM inc.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP), au Conseil central du Montréal métropolitain et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Une délégation FIM-CSN rencontre les dirigeants de Demix à Toronto

Une délégation d’une vingtaine de travailleurs s’est déplacée aujourd’hui à Toronto dans le but de rencontrer les dirigeants de l’entreprise mère, CRH Canada, pour leur faire part de leurs doléances, dont celles pouvant affecter leur santé et leur sécurité ainsi que de la population.

Quelque 200 conducteurs de bétonnière de cinq sections de la compagnie Demix Béton du Grand Montréal réclament toujours des correctifs pour contrer les inconvénients dus à l’implantation du système Optimizer de gestion des livraisons du béton sur les chantiers de construction. C’est pourquoi une délégation d’une vingtaine de travailleurs s’est déplacée aujourd’hui à Toronto dans le but de rencontrer les dirigeants de l’entreprise mère, CRH Canada, pour leur faire part de leurs doléances, dont celles pouvant affecter leur santé et leur sécurité ainsi que de la population.

« Après plusieurs démarches et rencontres menées depuis le printemps dernier pour exiger des correctifs liés au système Optimizer, les travailleurs espèrent obtenir enfin une écoute de la part des hauts dirigeants de CHR Canada et ainsi leur assurer un retour à des conditions de travail normalisées dans le respect de leur santé et de leur sécurité ainsi que celle de la population », d’expliquer André Miousse, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière, affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Le litige
Le système Optimizer, mis en place sans consultation, relie chaque conducteur de bétonnière à une centrale de distribution par l’intermédiaire d’une tablette électronique. Or, ce système, qui analyse les trajets à emprunter et les temps de réponse requis sans tenir compte de la provenance d’origine du conducteur, bouscule de façon importante les conditions de travail des salariés en dictant aux conducteurs divers trajets de livraison pour lesquels ils ne sont pas familiers. « Dans certains cas, ajoute André Miousse, le système propose des trajets en plein quartier populeux, sans égard aux normes de sécurité. Ça nous inquiète beaucoup. »

En outre, ce système vient modifier radicalement plusieurs conditions de travail, dont celle qui a trait à la fin de journée de travail, entraînant chez les travailleurs épuisement et stress. Un autre facteur d’inconfort est lié à la difficulté de concilier la famille et le travail qui, dans certains cas, est à toutes fins utiles inexistante en raison des heures de travail interminables qui affectent la vie familiale des travailleurs.

Des solutions viables existent
Les travailleurs exercent depuis le printemps dernier différents moyens de pression et de visibilité afin d’être entendus et écoutés. Mais jusqu’à maintenant, les discussions n’ont pas permis de trouver un terrain d’entente. C’est pourquoi une délégation composée de représentants des cinq syndicats et d’élus de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) s’est présentée au siège social de CRH Canada pour y rencontrer les hauts dirigeants afin de les convaincre de la nécessité de trouver des solutions viables.

« On a rencontré les dirigeants de CRH Canada avec la profonde conviction que des solutions viables et constructives existent pour assurer à la fois le maintien de conditions de travail décentes qui respectent les travailleurs, et une prestation de services sécuritaires correspondant aux besoins de l’entreprise bétonnière. On espère qu’ils ont entendu le message des travailleurs », conclut le vice-président de la FIM–CSN.

Syndicats de Demix contre ‘Optimizer’ : une mobilisation de longue haleine

Pour cette nouvelle baladodiffusion, l’équipe du Point syndical vous propose un entretien entre Jean Lortie, secrétaire général de la CSN, et Jimmy Caron, opérateur de bétonnière et président du syndicat de Demix à Saint-Eustache. Un échange éclairant sur la dure réalité des camionneurs et l’arrivée d’un système d’intelligence artificielle qui nuit énormément au bien-être des travailleuses et travailleurs de Demix. En voici quelques extraits.

Jean : Toi, tu te promènes dans la grande région de Montréal ou à travers le Québec ?

Jimmy : On peut faire des livraisons jusqu’à Saint-Jovite, mais je peux facilement me retrouver à Vaudreuil ou à Saint-Hubert. On couvre vraiment un grand territoire.

Jean : Donc, toute la reconstruction des infrastructures, tu vis ça péniblement tous les jours ? Les travaux, les détours, l’embouteillage, ça doit peser sur le stress au travail ?

Jimmy : Surtout que Demix se spécialise dans de la construction de ponts ou de [projets comme] l’échangeur Turcot. Ce sont de gros chantiers. On est appelés à changer de place souvent parce qu’il y a énormément de travail dans la région de Montréal. Quand tu commences à jouer un peu plus là-dedans avec les portes d’entrée pour les camions ou les no-trucks, effectivement, ça devient un peu stressant à la longue.

Jean : Dis-moi, qu’est-ce que tu aimes de ton métier ?

Jimmy : On ne fait jamais la même chose ! Tu embarques dans ta bétonnière et tu ne sais pas où tu vas aller, alors c’est quand même un petit côté le fun. Je pense que les opérateurs en général n’aiment pas être enfermés. Le fait d’être à l’extérieur, conduire, c’est ce qui est agréable du métier.

Jean : Et que trouves-tu le plus difficile de ton travail ?

Jimmy : J’ai un horaire qui est fait la veille. À 20 h, je prends mon horaire pour le lendemain. En plus, tous les soirs, tu ne sais pas à quelle heure tu vas rentrer. C’est un peu difficile pour la famille ou si tu veux avoir une certaine stabilité. Tu prépares un souper, mais tu ne sais pas si tu vas être là. T’invites des amis, mais tu ne sais pas si tu vas être là. C’est la dure réalité d’être opérateur de bétonnière.

Jean : Et maintenant, il y a quelque chose de nouveau qui provoque des bouleversements à travers les cinq syndicats Demix dans la région de Montréal. Peux-tu nous en parler ?

Jimmy : On appelle ça « Optimizer ». C’est une intelligence artificielle. Une grosse boîte qui vient gérer les camions, mais aussi les conventions collectives. Elle calcule tout, alors elle va envoyer le camion le plus rentable sur certains chantiers. Mais, nous, on n’y croit pas. On se rend compte que l’ancienneté est bafouée. C’est devenu un peu le bordel. À un moment, j’étais à Lachute et la machine me disait de me diriger vers LaSalle. Demix a toujours prôné l’environnement, mais quand je dois prendre mon camion et passer devant mon plan de Saint-Eustache et m’en aller dans le trafic pendant une heure et demie pour remplir à LaSalle… côté environnement, on s’entend que ce n’est pas terrible.

Jean : Comment avez-vous réagi, vous, les syndicats ?

Jimmy : Tout le monde a embarqué. Il y a des gens que ça fait vingt ans qu’ils sont là, et ça ne s’était jamais vu les cinq accréditations de la CSN réunies dans une même salle. On n’avait jamais vécu ça. Maintenant, c’est juste de ne pas lâcher. C’est un travail de longue haleine.

De quoi bâtir un mouvement

L’Accueil Bonneau est dorénavant un milieu de travail syndiqué. Une première pour cette institution fondée en 1877 et un bouleversement radical dans un milieu historiquement frileux face à la syndicalisation.

Vincent Masson, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Accueil Bonneau, est toujours porté par un élan enthousiaste depuis la signature de leur toute première convention collective en septembre 2018. « Tout était à faire. Nous avions une page blanche devant nous. Bien que l’Accueil Bonneau existe depuis plus de 140 ans, il n’y a jamais eu de syndicat. Alors, tout était à gagner. Maintenant, c’est un nouveau modèle, une nouvelle réalité, de nouveaux termes. »

Parmi les priorités définies pour la négociation, on comptait l’établissement de clauses d’ancienneté, l’ajout de ratios minimaux du nombre de salarié-es sur le plancher et, surtout, l’instauration de mesures favorisant une participation active dans les instances de l’organisme et la création de comités paritaires pour assurer un climat de travail serein, sécuritaire et démocratique.

« Vivre l’expérience d’une première syndicalisation, c’est impressionnant. Tu commences seul dans ton coin et tu essaies de faire un move pour améliorer ton sort. Mais plus ça avance, plus il y a de monde qui s’ajoute. Parce que c’est beau d’avoir une table de négociation, mais il faut que les membres suivent. Et les membres, ils nous ont fortement appuyés tout le long du processus. C’était une vraie boule de neige. Plus ça avançait, plus les gens se mobilisaient », souligne le président.

Frédéric Morin, secrétaire du syndicat et membre du comité de négociation, poursuit : « Si la syndicalisation n’avait pas marché, je pense que j’aurais tout laissé tomber. Ça m’a pratiquement donné l’effet d’un antidépresseur. Ça fait du bien savoir qu’on peut bâtir un projet commun. »

De nouveaux canaux de communication
Force est d’admettre que la pauvreté et la misère auxquelles les utilisateurs de l’Accueil Bonneau et d’autres groupes communautaires font face figurent parmi les raisons pour lesquelles plusieurs travailleuses et travailleurs du milieu communautaire éprouvent un malaise à se lancer dans un processus de syndicalisation. Pourtant, l’arrivée d’un syndicat à l’Accueil Bonneau a permis aux salarié-es de tisser de nouveaux liens avec les communautés auprès desquelles ils assurent des services.

« Quand les gars apprenaient que nous souhaitions nous syndiquer, ils nous approchaient pour nous parler de leurs expériences antérieures dans le monde syndical », relate le président. « Le Québec étant l’endroit le plus syndiqué en Amérique du Nord, il y a de bonnes chances que nos gars aient déjà connu des conflits de travail ou de beaux moments de solidarité syndicale. Notre syndicalisation a créé de nouveaux canaux de communication avec ces personnes que nous fréquentons au quotidien. Au bout du compte, ç’a été plus bénéfique qu’autre chose. »

Frédéric Morin poursuit : « Les gars étaient vraiment contents d’observer notre démarche. Ça démontre que si on veut, on est capable de s’organiser et de s’émanciper. Ce message-là leur parle beaucoup. Certains sont même venus nous dire qu’ils souhaitaient se monter un comité des usagers de l’Accueil Bonneau. Le concept de se rassembler, de passer au vote, de faire rentrer un peu de démocratie dans la place, c’est un concept très signifiant pour eux. »

Un chemin commun
Le syndicat de l’Accueil Bonneau s’ajoute à d’autres syndicats du milieu communautaire représentés par la CSN, incluant le Comité social Centre-Sud, le Centre Saint-Pierre et la Maison Répit Oasis, un autre syndicat ayant récemment reçu son accréditation.

« Tranquillement pas vite, le communautaire se syndique. Et si ces différents syndicats se mettent à se parler, ils peuvent peut-être trouver un chemin commun pour les futures négociations et coordonner leurs moyens de pression. Il y a véritablement de quoi bâtir un mouvement », conclut le secrétaire.

Wagons Azur : Une confirmation bienvenue

Deux syndicats de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN — le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière et le Syndicat des travailleurs de Alstom Transport Canada — ont reçu, le 12 novembre dernier, la confirmation de la commande de 153 nouvelles voitures Azur conçues spécifiquement pour la Société de transport de Montréal.

Le contrat pour la production de la première série des 468 voitures Azur, commandée en 2010 et qui se terminera à la fin de 2018, a été prolongé en avril 2018 pour une seconde commande de ces wagons qui desserviront le réseau montréalais. Après avoir terminé la production et l’assemblage de la première commande, les salarié-es des deux usines attendaient impatiemment l’octroi des sommes promises par le gouvernement fédéral qui confirmerait la seconde commande.

À La Pocatière, les travailleuses et les travailleurs de Bombardier attendaient la confirmation de cette commande depuis le mois d’août dernier. Celle-ci vient consolider 170 emplois à l’usine du Bas-Saint-Laurent. Il s’agit donc d’une excellente nouvelle à court et moyen terme pour l’économie locale de cette région qui bénéficie toujours des retombées économiques de ces contrats publics.

Chez Alstom à Sorel, comme les travailleuses et les travailleurs arrivaient à la toute fin de la production de la première série de voitures Azur à la fin du mois de novembre 2018, ils étaient prêts à relancer la production des bogies, des moteurs et des systèmes de contrôle, de communication, d’information et de vidéosurveillance de ces nouveaux trains.

La confirmation de cette commande renforce la reconnaissance de l’expertise développée par ces deux entreprises liées en consortium qui produisent fièrement des véhicules voués au transport collectif. Plus largement, partout au Québec, chaque consolidation d’emplois locaux de qualité maintient plusieurs autres emplois indirects bénéfiques pour l’économie de nos régions.

Le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN regroupe plus de 380 membres alors que le Syndicat des travailleurs de Alstom Transport Canada–CSN compte environ 75 membres.


Peinturés dans le coin
Au moment d’écrire ces lignes, le Syndicat des employés de Sico (SES—CSN) et le Syndicat des employé-es de Sico de Longueuil (SESL—CSN) demeuraient toujours en attente d’une rencontre avec leur employeur à la suite de l’annonce de la cessation des activités de l’entreprise au Québec le 14 novembre dernier.

« Plusieurs précisions sur la situation restent à venir et de nombreuses questions sur ce qui s’en vient demeurent sans réponse puisque la fermeture ne sera annoncée qu’en septembre 2019 et l’échéancier précis n’est pas encore connu pour le moment », de préciser Sylvain Charbonneau, président du SES—CSN.

« Nous trouvons désolant qu’une entreprise fondée au Québec et enracinée de la sorte, qui détenait historiquement une solide réputation, se comporte de la sorte avec ses salarié-es. Malgré l’affection de la clientèle à cette grande marque, PPG, dont le siège social est à Pittsburgh, a choisi de mettre cavalièrement un terme à ses opérations au Québec, ce que nous déplorons vigoureusement », de renchérir Normand Dubé, président du SESL—CSN depuis 1990.

Le Syndicat des employé-es de Sico Longueuil—CSN regroupe 45 salarié-es alors que le Syndicat des employés de Sico—CSN compte environ 70 travailleuses et travailleurs.

Restauration : des bonnes conditions avec ça ?

Rarement la rue principale de Granby avait été aussi bruyante. Le 19 octobre dernier, une cinquantaine de personnes, drapeau à la main et trompette aux lèvres, sont venues saluer les employé-es du tout premier Burger King syndiqué au Québec. Cette annonce marque le début d’une offensive de syndicalisation en restauration, dont le fer de lance sera le Syndicat des employé-es de la restauration (SER–CSN).

À l’hiver 2018, le téléphone sonne à la CSN. Des employé-es du Burger King de Granby, insatisfaits de leurs conditions, veulent se syndiquer. « C’est comme ça que l’aventure a commencé. Les contacts se sont établis, les rencontres se sont succédé. Finalement, on a réussi à faire signer 100 % des cartes », explique David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce (FC–CSN). Il faut dire que les conditions de travail étaient — et sont toujours — exécrables. « L’employeur ne donne pas de talons de paye aux employé-es. C’est totalement illégal, pourtant c’est le cas, note le président. L’octroi des heures et les horaires sont également planifiés sans aucune considération pour l’ancienneté. »

La négociation a donc débuté au printemps. « Ce n’est jamais facile de négocier avec une grosse corporation comme RedBerry, le propriétaire du Burger King de Granby, qui ne compte pas de travailleuses et de travailleurs syndiqués. Ça traîne en longueur et l’employeur essaie de gagner du temps, précise David Bergeron-Cyr. Malgré tout, on avance tranquillement, mais sûrement, même si la bataille est loin d’être terminée. »

Le modèle SER–CSN
Le Syndicat des employé-es de la restauration est un nouveau modèle créé spécifiquement pour servir les travailleurs et les travailleuses de l’industrie de la restauration. « Bien souvent dans les restaurants, le nombre d’employé-es est trop faible pour faire vivre un comité exécutif autonome. On a donc décidé de pallier ce problème en créant un modèle regroupé et en occupant temporairement des postes au comité exécutif, en attendant que quelqu’un puisse le faire », explique David Bergeron-Cyr, qui est aussi le président du SER–CSN. Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN, occupe aussi le poste de trésorier au SER–CSN.

Les mauvaises conditions en restauration
Même si elles varient d’un restaurant à l’autre, en général, les conditions de travail offertes dans le milieu sont déplorables. « Les employé-es en restauration vivent toutes sortes d’injustices et d’abus. Que ce soit l’imposition du partage des pourboires, le non-respect de l’ancienneté ou les incitations à s’habiller de manière sexy, les employé-es subissent des pressions inappropriées », s’indigne David Bergeron-Cyr. Ces mauvaises conditions engendrent d’immenses problèmes d’attraction et de rétention dans l’industrie de la restauration. « Oui, nous sommes en rareté de main-d’œuvre. Mais soyons honnêtes : si les restaurateurs offraient de meilleures conditions, en respectant leurs employé-es, ces problèmes seraient moins criants », poursuit-il.

Au Québec, près de la moitié des employé-es travaillant en restauration sont âgés de 25 à 44 ans. Plus de 60 % du personnel de salle travaille à temps plein et c’est plus de 70 % du personnel de cuisine qui fait 30 heures ou plus par semaine. « On est bien loin de l’étudiant à temps partiel. Ces emplois sont très souvent la principale source de revenus pour les travailleuses et les travailleurs. Il est urgent qu’on les aide à améliorer leur sort », conclut David Bergeron-Cyr.

Le SER–CSN souhaite syndiquer les employé-es de tous les types de restaurants. Toutes les travailleuses et tous les travailleurs sont les bienvenus et, quel que soit leur titre d’emploi ou le type de restaurant, ils n’ont qu’à appeler au 1 800 947-6177. C’est totalement confidentiel.


Le Mount Stephen Club : un exemple concret

Dans le cadre d’une décision historique rendue le 1er novembre 2018, le Tribunal administratif du travail (TAT) a jugé que les agissements du Mount Stephen Club (MSC) contrevenaient à plusieurs articles de la loi et a tranché en faveur de la Confédération des syndicats nationaux, allant même jusqu’à démanteler deux syndicats de complaisance présents dans l’hôtel, qui ont été créés par l’entremise de l’employeur pour faire obstruction au Syndicat des travailleuses et travailleurs du Mount Stephen Club–CSN.

« À l’image du MSC, le domaine de la restauration compte beaucoup trop d’employeurs qui font la pluie et le beau temps en imposant des conditions déplorables, voire illégales, à leurs salarié-es. Nous avons lancé le Syndicat des employé-es de la restauration (SER–CSN) afin d’offrir la possibilité à ces travailleuses et travailleurs d’unir leurs forces contre les employeurs sans scrupules », affirme David Bergeron-Cyr.

Entente de principe chez MDA Espaces

Les employé-es de MDA Espace de Sainte-Anne-de-Bellevue ont voté à 93 % en faveur de l’entente de principe négociée d’arrache-pied par le comité de négociation. Après 28 rencontres de négociation et plusieurs activités de mobilisation, le comité de négociation est parvenu à une entente plus que satisfaisante pour la centaine d’employé-es membres de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« La partie patronale était en demande sur une centaine de points, elle voulait notamment éliminer le régime de retraite à prestations déterminées, mais en fin de compte, on n’a rien perdu. La solidarité affichée par nos collègues a été extraordinaire, elle a été déterminante pour l’issue de la négociation. Je crois aussi que la menace de grève a joué un grand rôle dans le résultat final », a exprimé avec soulagement Joël Lampron, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de MDA Espace.

Les employé-es de cet important fournisseur de satellites de communication ont obtenu des augmentations salariales de 2 %, 2,5 % et 2,5 % pour les trois années de la convention collective. La direction souhaitait modifier les échelons salariaux, ce qui aurait entraîné des pertes financières considérables pour les salarié-es, mais elle a également reculé sur ce point.

Persévérance et solidarité
Le 17 octobre dernier, les travailleuses et travailleurs avaient voté en faveur d’un mandat de grève de cinq jours, démontrant ainsi à la partie patronale une solidarité à toute épreuve.

« Le cas de MDA Espace est un bel exemple de ce qu’on peut accomplir quand un syndicat est mobilisé et qu’il est entouré d’une équipe compétente et dévouée. Quand les négociations plafonnaient, on poursuivait nos activités de mobilisation sans se décourager. Nous sommes très satisfaits du résultat de cette négociation, surtout pour les employé-es de MDA Espace », lance en conclusion Louis Bégin, président de la FIM–CSN.

Grève évitée de justesse chez Héma-Québec

Lors d’une ultime journée de négociation, le 21 novembre, les cinq syndicats CSN d’Héma-Québec se sont entendus avec l’employeur sur les clauses communes et majeures du volet salarial, soit le régime de retraite, les salaires, les assurances collectives, la prime pour formateur, la prime de fin de semaine et les libérations syndicales).

Les conventions collectives des syndicats étant échues depuis plus de trois ans, plusieurs syndiqué-es montraient de plus en plus de signes d’impatience. Un blitz de cinq jours de médiation avait été prévu après le 7 septembre. Il aura fallu attendre une rencontre de négociation à Québec le 24 octobre pour obtenir un premier déblocage de l’employeur.
C’est grâce à la persévérance et au maintien des moyens de pression par tous les membres qu’une entente de principe satisfaisante est survenue après plusieurs jours de médiation au ministère du Travail. L’union de tous les syndicats a été décisive. Conséquemment, tous les avis de grève ont été retirés.

Toutefois, reste à conclure les négociations à chacune des tables locales à Québec et à Montréal. Les moyens de pression se poursuivront au besoin.

Le soutien de tous les membres de ce qu’on appelle les Syndicats Unis d’Héma-Québec–CSN sera donc essentiel afin d’en arriver à une ultime entente de principe globale qui sera par la suite soumise au vote en assemblée générale.

Six jours de grève pour les employés-es

Le Syndicat des employé-es de l’administration régionale Kativik (SEARK–CSN) a voté le 27 novembre dernier à 93 % en faveur de six jours de grève à utiliser au moment jugé opportun. Après trois ans de négociations difficiles, les membres du syndicat affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) ont décidé qu’il était temps de monter d’un cran les moyens de pression face à un employeur qui refuse de tendre l’oreille.

Le syndicat de l’administration régionale Kativik représente plus de 250 membres dans 14 communautés de la région du Nunavik, de Kuujjuaq à Salluit.

Négociez de bonne foi !

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) somme la direction de l’Administration régionale Kativik (ARK) de négocier sérieusement et de bonne foi afin d’en arriver à une entente avec le Syndicat des employé-es de l’administration régionale Kativik (SEARK).

Après trois ans de négociations difficiles et de frustrations, l’ARK doit comprendre que ses employé-es sont des partenaires indispensables dans le bon fonctionnement de l’administration du Nunavik.

« Nous avons devant nous une direction qui préfère de loin la voie juridique au processus normal de négociation. Elle utilise tous les moyens dilatoires possibles pour tenter en vain d’affaiblir le syndicat plutôt que de s’asseoir pour discuter », déplore Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN.

Vote de grève

Pour ajouter l’insulte à l’injure, l’ARK ne veut pas reconduire dans la prochaine convention collective une lettre d’entente qui permet d’attirer et de retenir une main-d’œuvre qualifiée au sein de l’organisation.

« Cette mesure d’attraction et de rétention de la main d’œuvre, qui existe depuis 2008, a fait ses preuves et permet une pérennité dans l’offre des services à la population. De plus, y mettre fin signifierait des pertes salariales de 5000 à 10 000 $ annuellement pour nos membres. Comment un employeur peut-il exiger une telle diminution salariale pour plusieurs de ses employé-es dévoués à la communauté ? », questionne Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Devant cette obstination éhontée, le SEARK a voté le 26 novembre dernier dans une proportion de 93 %, en faveur de six jours de grève à utiliser au moment jugé opportun.

Une rencontre de conciliation est prévue aujourd’hui avant que le Tribunal administratif du travail (TAT) ne se penche sur la question des services essentiels en prévision de la première journée de grève.

« Nous souhaitons que l’ARK soit dans de meilleures dispositions pour discuter, c’est son devoir de s’assurer que les Inuits aient accès aux meilleurs services possibles et pour y parvenir elle doit s’entendre avec ses employé-es dans les plus brefs délais », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), qui défend aussi les intérêts du SEARK.

Pour la CSN, ça ne peut plus durer

Si rien n’est fait, les citoyens et citoyennes paieront une fortune pour chaque rénovation dans le CHUM et le CUSM en PPP pendant 30 ans. Pour la CSN, le gouvernement Legault a le gros bout du bâton pour passer à l’action. Il doit dès maintenant rendre les contrats publics et passer à l’action pour ramener ces établissements dans le public.

Dans un article publié ce matin dans Le Journal de Montréal, nous apprenons que chaque rénovation effectuée dans les CHU en PPP contient un surcoût pouvant aller jusqu’à 26 % pour payer les partenaires privés. Cela pourrait s’appliquer pour chaque rénovation pour les 30 prochaines années. « La moindre facture qui sort sur la place publique illustre à quel point nous nous faisons collectivement avoir dans le modèle des PPP », lance Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Pour la CSN, le gouvernement Legault ne peut rester les bras croisés. À court terme, il peut mener une première action pour faire la lumière sur les coûts payés par la population dans les CHU en PPP. « Le gouvernement doit rendre publics les contrats secrets des CHU en PPP », souligne Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). « Il a de plus un argument supplémentaire pour ramener les établissements au public. À cela s’ajoute la confirmation que le contrat du CUSM a été accordé à la suite d’une fraude. » Les contrats prévoient des clauses de résiliation pour des situations de fraude. Du rachat des contrats en passant par l’annulation pure et simple, les options sont nombreuses et le gouvernement a le devoir de faire cesser cette hémorragie de dépenses publiques injustifiées.

« Le gouvernement Legault a une belle occasion de partir du bon pied. Il a répété qu’il sera un gouvernement qui a à cœur la bonne santé de nos finances publiques. Comment peut-il défendre les CHU en PPP qui nous coûtent une fortune ? Il a le gros bout du bâton pour lancer les négociations rapidement. Il doit rendre publics les contrats secrets des CHU en PPP et se mettre au travail pour ramener ces établissements dans le giron public », explique Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux.

Rénovations coûteuses au CHUM et CUSM en PPP

Si rien n’est fait, les citoyens et citoyennes paieront une fortune pour chaque rénovation dans le CHUM et le CUSM en PPP pendant 30 ans. Pour la CSN, le gouvernement Legault a le gros bout du bâton pour passer à l’action. Il doit dès maintenant rendre les contrats publics et passer à l’action pour ramener ces établissements dans le public.

Dans un article publié ce matin dans Le Journal de Montréal, nous apprenons que chaque rénovation effectuée dans les CHU en PPP contient un surcoût pouvant aller jusqu’à 26 % pour payer les partenaires privés. Cela pourrait s’appliquer pour chaque rénovation pour les 30 prochaines années. « La moindre facture qui sort sur la place publique illustre à quel point nous nous faisons collectivement avoir dans le modèle des PPP », lance Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Pour la CSN, le gouvernement Legault ne peut rester les bras croisés. À court terme, il peut mener une première action pour faire la lumière sur les coûts payés par la population dans les CHU en PPP. « Le gouvernement doit rendre publics les contrats secrets des CHU en PPP », souligne Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN). « Il a de plus un argument supplémentaire pour ramener les établissements au public. À cela s’ajoute la confirmation que le contrat du CUSM a été accordé à la suite d’une fraude. » Les contrats prévoient des clauses de résiliation pour des situations de fraude. Du rachat des contrats en passant par l’annulation pure et simple, les options sont nombreuses et le gouvernement a le devoir de faire cesser cette hémorragie de dépenses publiques injustifiées.

« Le gouvernement Legault a une belle occasion de partir du bon pied. Il a répété qu’il sera un gouvernement qui a à cœur la bonne santé de nos finances publiques. Comment peut-il défendre les CHU en PPP qui nous coûtent une fortune ? Il a le gros bout du bâton pour lancer les négociations rapidement. Il doit rendre publics les contrats secrets des CHU en PPP et se mettre au travail pour ramener ces établissements dans le giron public », explique Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux.

À propos

Présente tant dans les secteurs public que privé, la CSN regroupe 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Les travailleurs de la STM outrés des propos du directeur général

Les travailleuses et les travailleurs du Syndicat du transport de Montréal (STM-CSN) dénoncent les propos du directeur général de la Société de transport de Montréal à l’émission de Mario Dumont plus tôt aujourd’hui.

« Le directeur général met tous les problèmes de pannes sur le dos des employés, mais on n’a rien à voir là-dedans », a déclaré Gleason Frenette, président du STM-CSN. Ce dernier précise que le ravitaillement en essence des autobus est réalisé avec un système informatisé qui détermine automatiquement la quantité d’essence versée dans un autobus. Le préposé au ravitaillement ne fait que brancher un boyau avec raccord rapide et ne peut pas décider de la quantité d’essence versée.

De plus, le syndicat estime que la demande patronale d’augmenter les heures de travail des quarts de soir et de nuit, n’est pas la meilleure solution pour diminuer le nombre moyen de véhicules immobiles, estimé à environ 450 ces derniers mois. Il y a tellement d’autobus à réparer, qu’il est certainement possible de faire avancer le travail sur le quart de jour. Le syndicat a malgré tout proposé un horaire de soir et de nuit qui a reçu un écho favorable à la table de négociation. Par ailleurs, le nombre d’environ 125 vérins disponibles à la STM ralentit le rythme des réparations.

Le STM-CSN dénonce par ailleurs le geste d’un cadre de la STM qui a volontairement blessé un employé en tapant sur la trompette (outil) qui se trouvait dans sa bouche.

Les accusations de la direction ont déclenché un mécontentement généralisé dans plusieurs garages et ateliers de la STM, ce qui a affecté la prestation de travail. Nous affirmons cependant que le syndicat n’a jamais lancé de mot d’ordre aux travailleuses et aux travailleurs pour cet après-midi. Il s’agit d’un mouvement spontané. Le syndicat a demandé à ses membres de reprendre le travail normalement pour que les quarts de soir et de nuit se passent sans contretemps.

Le syndicat a demandé à l’employeur de faire un communiqué de rétractation sur les propos tenus par le directeur général à l’émission de Mario Dumont.

Une nouvelle convention collective pour les employé-es de MDA Espace

La centaine d’employé-es de MDA Espace de Sainte-Anne-de-Bellevue, membres de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), ont maintenant une nouvelle convention collective. Elles et ils ont voté à 93 % en faveur d’une entente de principe survenue la semaine dernière avec la partie patronale.

Sur les trois années de la convention collective, les employé-es ont obtenu des augmentations salariales de 2 %, 2,5 % et 2,5 %. La direction souhaitait modifier les échelons salariaux, ce qui aurait entraîné des pertes financières importantes pour les travailleuses et les travailleurs, mais elle a reculé sur ce point. Plusieurs griefs ont également été réglés dans le cadre de cette négociation.

« La partie patronale était en demande sur une centaine de points, elle voulait notamment éliminer le régime de retraite à prestations déterminées, mais en fin de compte, on n’a rien perdu. La solidarité affichée par nos collègues a été extraordinaire, elle a été déterminante pour l’issue de la négociation. Je crois aussi que la menace de grève a joué un grand rôle dans le résultat final », explique Joël Lampron, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de MDA Espace.

Un exemple de persévérance

La FIM–CSN se félicite de ce dénouement heureux qui survient après 27 rencontres de négociation. « Le cas de MDA Espace est un bel exemple de ce qu’on peut accomplir quand un syndicat est mobilisé et qu’il est entouré d’une équipe compétente et dévouée. Quand les négociations plafonnaient, on a poursuivi nos activités de mobilisation sans se décourager. Nous sommes très satisfaits du résultat de cette négociation, surtout pour les employé-es de MDA Espace », lance en conclusion Louis Bégin, président de la FIM–CSN.

Des escouades jaunes près de chez vous

Les membres du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) défileront aujourd’hui vers 10 h au volant de véhicules scolaires dans les rues de Laval et de Montréal. Ces actions visent à attirer l’attention de la population sur les conditions de travail auxquelles ils et elles sont soumis.

« En général, la population ne connaît pas la réalité de notre travail, en particulier nos salaires nettement insuffisants pour les responsabilités qui nous sont confiées. Si nous manifestons sur les routes, c’est pour dénoncer le fait que nous vivons une rareté de main-d’œuvre directement liée à ces conditions de travail ridicules qui menacent ce service indispensable aux parents. Depuis le début de l’année scolaire, les menaces d’interruption de service et les nombreux retards se multiplient », de souligner Carole Laplante, vice-présidente du STS.

Le 25 septembre dernier, les membres du STS ont décidé d’interpeller la population en lançant une campagne d’affichage public visant à documenter les problèmes vécus dans leur secteur et dénoncer cette pénurie de main-d’œuvre en lien direct avec les conditions de travail.

En plus d’afficher des pancartes sur les grandes artères de leurs régions et d’offrir un numéro sans frais* à la population pour documenter les problèmes liés à la pénurie de main-d’œuvre, les membres du STS pourront également rapporter les ratés actuels dont ils sont témoins par le biais de rapports d’événements afin de documenter clairement les effets de la pénurie de main-d’œuvre.

« Chaque jour de classe, les conductrices et les conducteurs de véhicule scolaire transportent à bord de leur autobus, en toute sécurité, jusqu’à 72 élèves de 4 à 17 ans. Ils font face aux embouteillages, aux intempéries, ils doivent gérer la discipline à bord, prévenir et faire cesser l’intimidation, intervenir en cas d’urgence et garantir les premiers soins, tout en touchant un salaire sous le seuil de faible revenu, avec des gains annuels moyens de seulement 19 288 $. Cette situation dure depuis trop longtemps. Voilà pourquoi depuis plus d’un an nous revendiquons l’attribution, par le gouvernement du Québec, d’une enveloppe budgétaire supplémentaire de 26,75 millions de dollars, fermée et dédiée à l’amélioration des conditions de travail dans ce secteur », de préciser Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Dans un communiqué publié le 4 septembre dernier, la Fédération des transporteurs par autobus (FTA) confirmait à nouveau que la situation actuelle s’aggrave et que la solution proposée par la FEESP–CSN pourrait régler le problème.

« Contrairement à un restaurant de fast-food qui ferme à cause d’une pénurie de personnel, dans le transport scolaire, le fait de manquer de conductrices ou de conducteurs d’autobus a pour conséquence de priver les familles d’un service public important, ce qui complique grandement leur vie. Voilà pourquoi le nouveau gouvernement doit régler cette question au plus vite », de déclarer Patrice Benoît, du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

D’autres actions sont prévues au cours de l’année scolaire, et ce, tant que cette problématique ne sera pas réglée.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

*Le numéro sans frais est le 1 833 598-2196.

Trajet 1 :  Sud-Ouest de l’Ile de Montréal à partir des Jardins Dorval au 352, avenue Dorval. Les autobus se stationnent près du magasin La Baie pour 10 h.

Trajet 2 : Nord-Est et Laval  à partir du Centre Laval. Les autobus se stationnent près du Best Buy pour 10 h.

La CSN aux rencontres internationales du documentaire de Montréal

Depuis quelques années, la CSN appuie les Rencontres internationales du documentaire de Montréal, qui ont lieu du 8 au 18 novembre. Dans ce cadre, la CSN commandite la diffusion de cinq documentaires à caractère social et politique. De plus, la confédération remettra le 17 novembre prochain le prix du jury étudiant.


Fail to appear

Isolde est une jeune assistante sociale dans un quartier défavorisé de Toronto. Elle doit s’occuper du cas d’un certain Eric, un voleur qui rechigne à se présenter aux audiences de la cour. Mystérieux, il ne semble pas se préoccuper de sa réinsertion et accueille mollement les élans de bienfaisance d’Isolde. 

The ends and the Means

Tourné sur cinq ans, en majeure partie dans la ville sacrée de Varanasi en Inde, le nouveau film de Pawel Wojtasik (End of Life, RIDM 2017) fait le portrait de différents travailleurs : du dentiste de rue au chirurgien, du tisserand au masseur… Entrecoupée par des citations d’auteurs indiens, cette incursion dans le monde du travail est portée par une approche qui transcende la simple observation

Rêveuses de villes

Elles ont côtoyé Le Corbusier, Mies van der Rohe et bien d’autres. Elles ont des décennies de métier derrière elles et ont été des pionnières dans leur domaine. En tant que femmes, leur parcours n’a pourtant pas toujours été facile. Vous ne connaissez peut-être pas les architectes Phyllis Lambert, Blanche Lemco van Ginkel, Cornelia Hahn Oberlander et Denise Scott Brown : Rêveuses de villes est là pour vous les faire découvrir.

De chaque instant

Après une classe d’école (Être et avoir), une ménagerie (Nénette) ou La maison de la radio, Nicolas Philibert nous emmène dans un nouveau lieu captivant d’étude, d’expérimentation et d’observation : un institut de formation en soins infirmiers. La formation théorique, la formation pratique et les stages auprès de patients réels se succèdent, tandis que les élèves traversent des émotions multiples : de la passion au doute, du tâtonnement à l’expérience, de la concentration des études à la pression sur le terrain.

The Coasters (COMPLET)

La Basse-Côte-Nord. Quelque 5000 résidents francophones, anglophones et innus cohabitent dans les villages répartis le long des 375 kilomètres du golfe du Saint-Laurent. Isolés du reste du Québec et affectés par l’exode qui touche les régions éloignées, les « Coasters » font rarement les manchettes. Pendant un an, à travers toutes les saisons, Nicolas-Alexandre Tremblay et Stéphane Trottier prennent le pouls des différentes communautés qui vivent « au-delà de la route 138 ». 

Le TAT démantèle deux syndicats de complaisance au Mount Stephen Club

Dans le cadre d’une décision historique rendue le 1er novembre 2018, le Tribunal administratif du travail (TAT) a jugé que les agissements du Mount Stephen Club contrevenaient à la loi et a tranché en faveur de la Confédération des syndicats nationaux, allant même jusqu’à démanteler deux syndicats de complaisance créés par l’entremise de l’employeur.

« Il s’agit d’une victoire majeure pour nous, puisqu’elle vient dire aux employeurs qu’ils ne peuvent abuser impunément de tactiques illégales pour nuire aux syndicats. Tout d’abord, le TAT a reconnu que les accusations publiques du Mount Stephen Club (MSC) envers la CSN n’avaient pour objectif que d’entraver le travail du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Mount Stephen Club–CSN (STTMSC) afin de le rendre vulnérable puisque, finalement, le MSC n’avait pas l’intention de fermer ses portes de manière définitive, de déclarer David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce (FC–CSN). Dans cette décision totalement inédite, la preuve déposée était tellement solide que le TAT est allé jusqu’à dissoudre les deux syndicats de complaisance créés par l’employeur — ceux-ci ayant même été qualifiés de syndicats de boutique —, parce qu’il y avait apparence de collusion entre l’employeur et son représentant dans plusieurs dossiers ».

En 2012, le MSC fermait ses portes et blâmait notamment le STTMSC d’en être responsable par ses demandes salariales trop élevées et sa conduite trop rigide de la négociation.

« Le TAT a également annulé deux congédiements, la preuve déposée démontrant que le MSC a licencié arbitrairement deux serveurs dans le but de les empêcher de communiquer avec la CSN, de souligner le président de la FC–CSN. Le MSC a même refusé d’embaucher un travailleur pour le seul motif qu’il était membre de la CSN dans un autre restaurant montréalais et qu’en entrevue, il avait précisé qu’il pouvait s’accommoder de travailler dans un établissement syndiqué. »

Finalement, le TAT reconnaît que dès le dépôt de l’accréditation, le MSC n’a cessé d’entraver le travail du STTMSC par une série de gestes l’empêchant d’entrer en contact avec ses membres. L’employeur a favorisé notamment la venue d’un autre syndicat de boutique afin de syndiquer les nouveaux salarié-es de l’hôtel avant même sa réouverture. En agissant de la sorte, l’employeur tentait de bloquer le syndicat déjà légalement constitué affilié à la CSN. En 2011, la syndicalisation rapide du Mount Stephen Club par la CSN avait trouvé écho parmi les travailleurs parce qu’ils étaient soumis à l’arbitraire de la gestion de la direction et au favoritisme manifesté à l’égard de nouveaux employé-es, une pratique malheureusement trop courante dans l’industrie de la restauration.

« Le domaine de la restauration compte beaucoup trop d’employeurs qui font la pluie et le beau temps en imposant des conditions totalement illégales à leurs salarié-es. Quand ils ne se réapproprient pas tous les pourboires pour n’en redonner qu’une partie à leurs serveuses et serveurs, ce qui est carrément contraire à la loi, ils chargent le coût des uniformes à leurs salarié-es ou les congédient dès que l’un des leurs revendique le respect de ses droits au travail. Voilà pourquoi nous avons lancé le Syndicat des employé-es de la restauration–CSN (SER), afin d’offrir la possibilité à ces travailleuses et travailleurs d’unir leurs forces contre les employeurs sans scrupules », de poursuivre monsieur Bergeron-Cyr.

« Aujourd’hui, nous prenons les devants : si la Coalition avenir Québec (CAQ) tient vraiment à moderniser les syndicats, qu’il établisse des règles claires dans le domaine de la restauration afin de faire face aux enjeux actuels qui minent les relations de travail dans ce secteur et de mettre un terme à l’arbitraire qui y règne. Ce ne sont pas tous les restaurateurs qui agissent de la sorte, mais contre les trop nombreux délinquants, ce n’est qu’avec un rapport de force égalitaire digne de ce nom que les salarié-es pourront enfin espérer obtenir le respect auquel ils ont droit », de conclure le président de la FC–CSN.

La FC–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 330 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Les employé-es de MDA Espace votent en faveur de la grève

La centaine d’employé-es syndiqués de MDA Espace de Sainte-Anne-de-Bellevue se sont prononcés à 99 % en faveur d’un vote de grève de cinq jours à utiliser au moment jugé opportun. Les travailleuses et travailleurs affiliés à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) sont en négociation pour le renouvellement de leur convention collective depuis près d’un an.

« Nous ne souhaitons pas en arriver au débrayage, une entente négociée de bonne foi est toujours préférable, mais sur certains points, nous sommes bien loin d’une entente. La bonne nouvelle, c’est que les discussions se poursuivent toujours avec la partie patronale, mais les membres commencent sérieusement à s’impatienter et sont prêts à mettre de l’avant toutes les actions qui s’imposent pour démontrer à l’employeur leur réelle volonté d’obtenir un règlement à la hauteur de leurs attentes », explique Joël Lampron, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de MDA Espace.

Conditions de travail à l’américaine
 L’aspect salarial et le règlement de plusieurs griefs sont les principaux points en litige. Après 26 rencontres de négociation, il est toujours impossible de trouver un terrain d’entente sur ces importants enjeux.

« Les patrons voudraient faire reculer nos conditions de travail. Depuis que le siège social est déménagé aux États-Unis, c’est comme si la direction voulait appliquer la recette américaine de cheap labor chez nous, c’est inadmissible. En échange du statu quo sur certains enjeux, la partie patronale veut négocier à la baisse le règlement de plusieurs griefs, mais, pour nous, il n’est pas question de céder », ajoute M. Lampron.

François-Jean Coutu interpellé directement

La menace d’un chambardement complet des horaires de travail a mobilisé les travailleuses et les travailleurs de l’entrepôt de Pharmacie Jean Coutu de Varennes depuis le mois de septembre dernier. Un point culminant a été atteint le 6 novembre.

« Il était temps que François-Jean Coutu prenne conscience que le chambardement d’horaire imposé par son équipe de direction ne passe tout simplement pas auprès de nos membres », a commenté Audrey Benoît, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de PJC Entrepôt (CSN).

La présidente a interpellé directement le grand patron François-Jean Coutu lors d’une rencontre prévue avec les employé-es le 6 novembre. Ce dernier n’a pas vraiment donné de réponse pour le moment, mais a certainement été sensibilisé au refus de ses employé-es de subir un bouleversement complet de leur horaire. La grande majorité des travailleuses et des travailleurs sont ensuite sortis de la réunion du patron en guise de protestation.

La présidente rappelle que plus de 400 travailleuses et travailleurs sur un peu plus de 600 ont signé une pétition pour signifier leur opposition au changement d’horaire projeté par la direction. Des centaines de membres du STT PJC Entrepôt (CSN) ont également participé à une manifestation pacifique en face de l’entreprise et à plusieurs autres rencontres et activités de mobilisation au cours des dernières semaines.

Après quelques tentatives de certains représentants l’employeur de discréditer le mouvement des travailleurs sans jamais proposer de solution, le syndicat a convoqué une assemblée spéciale, le dimanche 4 novembre au matin. Les travailleuses et travailleurs ont alors décidé à l’unanimité de continuer les moyens de pression tant et aussi longtemps que l’employeur persiste à imposer cette modification majeure des horaires. En effet, ce “chambardement” n’est pas accepté dans la convention collective et n’a pas fait l’objet d’une négociation avec le syndicat.

Ce mouvement qui dure depuis maintenant plus d’un mois s’oppose plus spécifiquement à une volonté d’imposer le travail le dimanche à plus de 105 employé-es réguliers ainsi que des horaires atypiques (semaine coupée en deux ou changement de quart de travail en cours de semaine) pour plus de 79 employé-es à temps partiel.