La solution pour régler la pénurie de main-d’œuvre dont on ne parle pas : de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires

« Pay them more ». Traduction libre : Payez-les plus ou payez-les mieux. Voici ce qu’a répondu en juin dernier le président des États-Unis Joe Biden à des gens qui lui demandaient ce qu’il avait à dire à des employeurs qui cherchaient des solutions à la pénurie de main-d’œuvre. Cette réponse a le mérite d’être courte et claire. Mais on ne l’entend pas ici.

Dans les dernières semaines, Karl Blackburn, président et directeur du Conseil du patronat du Québec (CPQ), présentait dans une lettre ouverte les dix solutions du CPQ pour solutionner la pénurie de main-d’œuvre. Certaines de ces solutions sont intéressantes : celles qui misent sur la formation et sur l’alphabétisation des salarié-es, notamment. Mais une bonne partie de ces solutions sont ce qu’elles sont : des solutions de patrons. Aucune d’entre elles ne parle concrètement d’amélioration des conditions de travail et salariales.

Comme présidente d’une centrale syndicale qui représente 300 000 travailleuses et travailleurs dans les secteurs privé et public, je pourrais copier les propos de Joe Biden pour répondre aux patrons du Québec : la pénurie de main-d’œuvre est un problème complexe et on doit s’y attaquer de diverses façons. Pour le régler de façon durable, il faut certes investir dans la formation des travailleuses des travailleurs, afin qu’ils soient mieux qualifiés pour les emplois de demain. Mais il faut aussi améliorer les conditions de travail et hausser les salaires.

La pénurie de main-d’œuvre n’est pas née avec la pandémie. C’était un sujet chaud avant que le coronavirus nous enferme toutes et tous chez nous et fasse perdre des emplois à des milliers de personnes, surtout dans les secteurs à bas salaire. Prenons pour exemple le secteur de l’hôtellerie. En 2019, on constatait déjà une pénurie dans ce secteur et aujourd’hui, on la constate encore. Présentement, les 2500 professionnel-les de l’hôtellerie représentés par la CSN sont justement en négociation pour le renouvellement de leurs conventions collectives. Pourtant, les employeurs refusent d’améliorer les conditions de travail et d’augmenter les salaires pour attirer davantage de candidates et de candidats. Ils « offrent » même des reculs! Rien pour régler la pénurie de main-d’œuvre dans ce secteur.

On voit une situation similaire dans les CPE : les conditions de travail sont si difficiles et les salaires si bas qu’il manque grandement de travailleuses. Cette pénurie freine la création de places et fait en sorte qu’en ce moment, des parents – surtout des mères – ne peuvent rejoindre le marché du travail. C’est ce qu’on appelle le serpent qui se mord la queue! Dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives, jusqu’à maintenant ce sont des miettes qui sont mises sur la table par le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe et les associations patronales. À la suite de l’annonce de l’entente Canada-Québec de la semaine dernière et des six milliards de dollars qui y sont rattachés, le gouvernement Legault a promis d’augmenter le salaire des travailleuses en CPE. Qu’il passe de la parole aux actes!

Hausser les salaires est une chose. Améliorer les conditions dans lesquelles les travailleuses et les travailleurs pratiquent leur métier est aussi primordial. On parle bien peu de la « pénibilité » de certains quarts d’emploi, de la difficile conciliation travail-famille dans une multitude de secteurs, des horaires brisés, de la précarité des postes, des conditions difficiles dans le secteur public, du salaire minimum qui est loin de permettre à quelqu’un d’arriver.

Autre solution de patrons qui permet de contourner le problème en refusant d’améliorer les conditions d’emploi : récemment, on apprenait qu’une nouvelle entente Canada-Québec permettra aux employeurs québécois de faire passer de 10 % à 20 % le quota de travailleurs étrangers temporaires qu’ils souhaitent embaucher dans des postes à bas salaires. Certains éléments de cette entente sont intéressants, notamment le fait que les travailleurs qualifiés qui attendent ici leur résidence permanente pourront maintenant avoir un permis de travail ouvert transitoire, qui permet de changer d’employeur, ce qui était jusqu’à maintenant impossible. Mais encore une fois, plutôt que d’améliorer concrètement les conditions salariales et de travail, Québec, le patronat et le milieu des affaires cherchent plutôt de nouveaux bassins de « cheap labor ».

Chers employeurs, désolée de jouer le rôle du caillou dans votre soulier, mais la meilleure stratégie pour attirer et maintenir la main-d’œuvre demeurera toujours l’amélioration de ses conditions de travail. Cela fait des lustres que vous demandez de la souplesse à vos salarié-es, il est maintenant le temps que vous en fassiez preuve vous-mêmes!

La Cordée : des salarié-es syndiqués par amour du plein air

En septembre 2019, les 90 salarié-es des boutiques La Cordée de l’île de Montréal réalisaient une percée majeure dans le domaine du commerce de détail en devenant le premier syndicat québécois dans le secteur du sport et plein air. Deux ans plus tard, après un long parcours en montagnes russes, ils ont enfin une première convention collective en poche. Une entente marquée par les valeurs d’une jeune génération dont la portée pourrait inspirer l’ensemble du milieu syndical.

Les employé-es des deux boutiques de la rue Sainte-Catherine et du boulevard Saint-Laurent auront connu une aventure syndicale peu commune depuis leurs tout débuts. En février 2020, quelques mois après leur accréditation, les employé-es sont avisés que l’entreprise, en difficulté financière, s’est placée à l’abri de ses créanciers. Quelques semaines plus tard, les magasins subissent une fermeture forcée en raison de la pandémie. Puis, en août de la même année, La Cordée est rachetée par le groupe Mach, qui se spécialise dans l’immobilier, sans expérience aucune dans le domaine du plein air.

Malgré tout, ce groupe de syndiqué-es s’accroche et vient à bout d’un long marathon de négociations en conservant de précieux acquis et en obtenant des gains significatifs. Derrière cette détermination, il y a une lutte pour un principe fondamental : préserver la vocation de l’entreprise grâce notamment à un service de qualité s’appuyant sur l’expertise des employé-es.

Mais cette expertise découle d’une connaissance fine des produits, rendue possible par le maintien des rabais et de la location de matériel pour les employé-es, ainsi que la souplesse dans l’octroi des congés pour les projets d’aventure (ce qui permet de tester le matériel), nous rappelle Jeanne LaRoche. « C’était important pour nous de conserver ces acquis lors de la négociation, rappelle Jeanne, membre du comité de négociation et employée à la succursale du boulevard Saint-Laurent. Parce qu’à La Cordée, la qualité du service reste le cœur de la mission. On voulait s’assurer que, face à la vente en ligne qui augmente et la concurrence provenant de gros joueurs comme Décathlon, l’on puisse continuer de bien connaître nos produits pour se démarquer. »

Comme le secteur du commerce de détail est marqué par un roulement de personnel important, ce genre d’avantage comme les congés sans solde et les rabais pour les employé-es est non négligeable pour maintenir le personnel en place. « Dans ce secteur très compétitif, il aurait été facile de supprimer ce genre de chose », ajoute-t-elle.

Les syndiqué-es ont donc tenu leur bout et ont eu gain de cause pour inscrire ces pratiques de façon permanente dans la convention collective. « On tripe à faire ce travail-là et l’on veut que ça continue », lance-t-elle. C’est cette passion pour le plein air qui fait en sorte que de nombreux employés demeurent longtemps dans le giron de l’entreprise, et ce, malgré les salaires modestes. Ceux-ci ont tout de même été rehaussés dans l’ensemble, mais la militante syndicale souligne l’importance de la création d’une nouvelle échelle salariale qui reconnait davantage les années de services au sein de l’entreprise.

La reconnaissance de l’expertise
Au cœur de la démarche syndicale depuis les tout débuts, se trouve donc la question de la reconnaissance de l’expertise. « Ce sont des boutiques de quartier et l’on connaît nos clients. Mais on est aussi reconnus partout au Québec. Dans le domaine du ski, par exemple, des gens viennent de partout en province », rappelle-t-elle. « Avant d’être syndiqué-es, nous étions à risque de perdre cette expertise. Les produits vendus changeaient et les conseillères et conseillers sur les planchers avaient l’impression qu’ils n’étaient pas suffisamment consultés malgré leur connaissance du terrain. »

Pour des produits de qualité et écoresponsables
En s’affiliant avec la Fédération du commerce de la CSN, les employé-es ont donc voulu avoir leur mot à dire sur les produits offerts. D’une part, parce qu’ils sont bien au fait des tendances du marché et des feedbacks des clients, mais également parce qu’ils souhaitent s’assurer que les produits sont vraiment de qualité et durables, en cohérence avec l’image projetée par l’entreprise.

La récente convention collective permet de concrétiser ce souhait grâce à la création d’un comité paritaire sur les questions environnementales et l’offre de produits. Cette mesure novatrice dans le secteur du commerce du détail permettra de donner une voix aux employé-es afin de diminuer le suremballage notamment, une question qui tient à cœur aux travailleuses et des travailleurs préoccupés par les enjeux environnementaux.

Démocratie syndicale décentralisée
La participation à la naissance du syndicat était forte, rappelle Jeanne, mais il a fallu faire preuve de créativité afin de garder les troupes motivées à travers cette longue négociation de deux ans. Le syndicat a donc établi des structures démocratiques qui favorisaient la participation la plus large possible au sein d’un « Conseil des 16 », où siègent 16 syndiqué-es tenus informés du développement des négos et prêts à prendre le relai au sein du comité de négociation.

« Les membres du comité se sont montrés volontaires à céder leur place et tout le monde a participé à des degrés variables, souligne-t-elle. Ça a permis de faire émerger des voix créatives et de pourvoir des postes au comité de négociation. Nous avions le désir que tout le monde participe. »

Ce qui a aussi gardé ce groupe soudé malgré l’absence de contact en raison de la pandémie, « c’est le fait qu’on aime notre milieu de travail et que pour nous, ce n’est pas seulement une question de vente à tout prix. Parce que ce qu’on aime, c’est le plein air. D’avoir relevé le défi de la longueur de la négociation, du changement d’employeur et de la Covid a démontré à quel point on a été persévérants et qu’on tenait à nos objectifs. On a eu à affronter beaucoup de défis. »

Aujourd’hui, ce groupe d’employé-es visionnaires et insistants dans leur envie de faire partie de la solution peut être fier de ses gains. La longue attente en aura valu la peine. Nous leur devons aujourd’hui une fière chandelle. Espérons maintenant que leur initiative fasse des petits un peu partout.

La CSN manifeste contre Tidan Inc. et le Marriott Château Champlain

Une centaine de membres, militants et militantes de la CSN ont manifesté à Montréal samedi après-midi pour soutenir les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Marriott Château Champlain–CSN et leur présidente, Aida Gonçalves, congédiée sans raison par la direction de l’hôtel.

« C’est la solidarité qui fait la force de la CSN. Quand l’une des nôtres est victime d’une injustice, c’est tout le mouvement qui réagit, explique la vice-présidente de la CSN, Katia Lelièvre. C’est pour cette raison qu’il y a des militantes et des militants de tous les secteurs qui sont présents aujourd’hui. On se soutient tous et toutes entre nous. »

À la suite du congédiement de Mme Gonçalves, l’employeur lui a interdit d’accéder aux lieux de travail et a refusé de négocier en sa présence, jusqu’à ce que le Tribunal administratif du travail lui ordonne d’infirmer ces décisions.

« Il est totalement inacceptable que le Château Champlain et Tidan Inc. congédient aussi cavalièrement et injustement une employée qui travaille pour l’hôtel depuis plus de 30 ans, s’insurge Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN). Il est encore plus ridicule qu’un employeur tente de s’approprier le droit de choisir qui représentera le syndicat à la table de négociation, mais j’imagine que nous ne devrions pas être surpris, venant d’une entreprise avec un aussi long historique antisyndical. »

Mme Gonçalves a d’abord été suspendue, puis congédiée, à la suite d’une activité de visibilité organisée par le syndicat le 8 juillet dernier dans le cadre des négociations en vue du renouvellement de leur convention collective. Durant l’évènement, la présidente et les membres du syndicat sont brièvement entrés dans le hall de l’hôtel pour manifester leur mécontentement envers leur employeur sans qu’aucun bris ou acte de vandalisme soit commis.

« Ce genre d’activité est couramment organisé durant les négociations. La réaction de l’employeur est complètement démesurée et s’apparente à de l’intimidation, déplore la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault. Nous sommes ici aujourd’hui par solidarité avec Aida, mais aussi pour affirmer haut et fort le droit des travailleuses et des travailleurs de s’unir et de se mobiliser pour obtenir de meilleures conditions de travail. »

Rentrée dans les établissements d’enseignement supérieur : oui, mais…  

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) accueille favorablement la décision du gouvernement Legault de préconiser les cours en présence pour la rentrée automnale en enseignement supérieur. Les enseignantes et les enseignants affilié-es à la FNEEQ ne peuvent que se réjouir d’une telle annonce après avoir vécu durant dix-huit mois de nombreuses et fréquentes adaptations aux différents modes d’enseignement au gré de décisions gouvernementales prises, le plus souvent, à la dernière minute. Néanmoins, en ne portant pas une attention particulière aux enjeux relatifs aux transformations de l’enseignement supérieur, avec, notamment, la promotion des technologies de l’éducation par les gestionnaires des établissements, le gouvernement laisse la porte ouverte au maintien de ces différents modes de prestation des cours après la pandémie.   

 « Des directions d’établissement veulent tirer profit de “l’expérience” de la pandémie pour réduire les coûts et convertir au numérique le travail enseignant. Cela peut sembler louable, mais c’est un positionnement allant à l’encontre des données probantes, qui reconnaissent la valeur inestimable de l’enseignement en présence et ses avantages, notamment sur la santé psychologique des étudiantes et des étudiants », précise Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ–CSN.  

 La FNEEQ s’inquiète par ailleurs de l’impact du variant Delta sur les plus vulnérables, qu’il s’agisse d’enseignantes et d’enseignants, d’étudiantes et d’étudiants ou d’employé-es de soutien. Comment garantir la sécurité de toutes et de tous si la situation se détériore à nouveau? Nous savons déjà que la qualité de la ventilation dans les cégeps et les universités varie beaucoup d’un établissement à l’autre et d’une salle de classe à l’autre. 

 « Où en sont les analyses du ministère de l’Enseignement supérieur (MES) ? Cela fait pourtant des mois que le gouvernement envisage une rentrée en classe tout en sachant que les études ont clairement prouvé les dangers accrus de la transmission aérienne du coronavirus. Aucune enseignante ni aucun enseignant, aucune étudiante ni aucun étudiant, aucune travailleuse ni aucun travailleur de l’éducation ne doit ni ne devrait se retrouver dans une situation où sa santé et sa sécurité sont compromises. À quelques semaines de la rentrée, il s’avère essentiel que le MES prenne toutes les mesures nécessaires pour assurer la faisabilité et la stabilité d’une session d’automne entièrement en présence », conclut Caroline Quesnel. Pour assurer la réussite de la rentrée de l’automne, il est plus que temps de passer de la parole aux actes. 

18 syndicats du secteur préhospitalier – FSSS-CSN

Bas Saint-Laurent (depuis le 26 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics du Bas-St-Laurent – CSN

Québec-Chaudière-Appalaches (depuis le 20 juillet 2021)

  • Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH) (3 sections)
  • Syndicat des paramédics de Charlevoix FSSS–CSN

Estrie (depuis le 20 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics de l’Estrie – CSN (1 section)

Montérégie (depuis le 20 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie–CSN (1 section)

Cœur-du-Québec (depuis le 20 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics du Cœur de la CAM–CSN

Laurentides (depuis le 16 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics Laurentides – Lanaudière – CSN

Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (depuis le 16 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec

Estrie (depuis le 16 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics de l’Estrie – CSN (5 sections)

Montérégie (depuis le 16 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie–CSN (1 section)

Côte-Nord  (depuis le 14 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics de la Moyenne et Basse Côte-Nord – CSN (2 sections)
  • Syndicat des paramédics de la Haute Côte-Nord et de la Manicouagan – CSN

Laurentides (depuis le 14 juillet 2021)

  • Syndicat du secteur préhospitalier des Laurentides et de Lanaudière – CSN

Québec-Chaudière-Appalaches (depuis le 14 juillet 2021)

  • Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH) (3 sections)

Saguenay–Lac-Saint-Jean (depuis le 14 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics Saguenay–Lac-St-Jean-Nord FSSS–CSN (8 sections)

Montérégie (depuis le 14 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie–CSN (6 sections)

Cœur-du-Québec (depuis le 14 juillet 2021)

  • Syndicat des paramédics du Cœur du Québec–CSN (2 sections)

Montréal (depuis le 14 juin 2021)

  • Syndicat du préhospitalier (CSN)

Un congédiement abusif et injustifié

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénonce vigoureusement le congédiement non fondé de la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Marriott Château Champlain–CSN, Aida Gonçalves, survenu la semaine dernière.

« Il est totalement inacceptable que le Château Champlain et Tidan Inc. congédient aussi cavalièrement et sans raison valable une employée comme Mme Gonçalves, qui travaille pour l’hôtel depuis plus de 30 ans et a toujours fait preuve d’une intégrité sans reproche », s’insurge Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Mme Gonçalves a d’abord été suspendue, puis congédiée, à la suite d’une activité de visibilité organisée par le syndicat le 8 juillet dernier dans le cadre des négociations en vue du renouvellement de leur convention collective. Durant l’évènement, Mme Gonçalves et les membres du syndicat sont brièvement entrés dans le hall de l’hôtel pour manifester leur mécontentement envers leur employeur sans qu’aucun bris ou tout autre acte de vandalisme soit commis.

« Ce genre d’activité est couramment organisé durant les négociations. La réaction de l’employeur est complètement démesurée et s’apparente à de l’intimidation, déplore la vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Chantal Ide. Les travailleuses et les travailleurs doivent pouvoir exercer librement leur droit de se mobiliser pour se faire respecter et obtenir une convention collective satisfaisante. »

À la suite du congédiement de Mme Gonçalves, les négociations sont au point mort, car l’employeur refuse de négocier en la présence de la présidente du syndicat. Contestant la notion que l’employeur ait son mot à dire sur l’identité des porte-paroles syndicaux à la table de négociation, la CSN a déposé une demande d’ordonnance provisoire auprès du Tribunal administratif du travail.

À propos de la Fédération du commerce–CSN

La Fédération du commerce (FC–CSN), qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats, représente plus de 8 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie touristique.

À propos du Conseil central du Montréal Métropolitain

Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Une première fédération de la CSN entérine l’entente de principe

Les professionnel-les, les techniciennes et les techniciens du réseau de la santé, membres de la Fédération des professionnèles de la CSN (FP–CSN), ont entériné à 92 % l’entente de principe intervenue avec le gouvernement en juin dernier. Cela fait de la FP–CSN la première des quatre fédérations du secteur public de la CSN à avoir entre les mains une nouvelle convention collective qui s’appliquera jusqu’en 2023.

Les membres des syndicats, qui ont participé en grand nombre, étaient invités à se prononcer par vote secret sur l’entente de principe lors d’assemblées générales qui se sont déroulées tout au long de la semaine du 12 juillet 2021.

« Nous souhaitions rapidement aller à la rencontre des membres pour présenter cette entente, car nous estimions qu’elle rejoignait les préoccupations soulevées tout au long du processus de négociation, explique Danny Roy, vice-président de la FP–CSN. Les résultats des votes et les commentaires des membres en assemblées générales témoignent bien que nous sommes arrivés à des améliorations considérables autant pour les conditions de travail et de pratique que pour les conditions salariales. Nous sommes fiers du résultat final de cette négociation parce que les gains effectués permettent de corriger des problèmes qui durent depuis plusieurs années dans le réseau » poursuit M. Roy.

La FP–CSN évalue que cette entente représente un investissement potentiel de près de 20 millions de dollars. Elle permet de réaliser des progrès dans les conditions de travail et de pratique du personnel de la catégorie 4. Ces nouvelles ressources serviront notamment pour aider les équipes qui vivent des problèmes de surcharge de travail, pour intervenir sur les enjeux de santé psychologique, pour faciliter l’accès à certains congés, pour bonifier les primes et pour reconnaître le travail de supervision des stagiaires. Elle permet aussi de faire un premier pas vers la résolution des problématiques vécues en centre jeunesse. Des augmentations salariales pouvant aller jusqu’à 7,2 % sur trois ans, accompagnées de montants forfaitaires, s’appliqueront également.

« Le chemin pour en arriver à une entente de cette envergure a été long et ardu. Nous devons reconnaître que c’est l’implication soutenue des travailleuses et des travailleurs dès le début de la négociation qui a permis cette réalisation. Bien que l’entente ne réponde pas à toutes les problématiques que nous avions identifiées, elle représente une bonne nouvelle pour nos conditions de travail et pour l’offre de services à la population » conclut Danny Roy.

CPE : le gouvernement offre des miettes pour freiner la pénurie de main-d’oeuvre

Le comité de négociation du plus grand regroupement du personnel des CPE au Québec ressort très déçu de la rencontre tenue ce matin avec le ministère de la Famille, le Conseil du trésor et les associations patronales, qui ont déposé leurs offres en matière de clauses à incidence monétaire. « Avec ce qui est sur la table, les 11 000 membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), qui éduquent et accompagnent nos tout-petits jour après jour, seront encore plus motivés à se doter d’un mandat de grève à exercer dès septembre », croit Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN.

En ce qui a trait aux salaires, le nerf de la guerre pour freiner l’exode dans le milieu, les offres sont nettement insuffisantes. Le gouvernement propose une augmentation allant jusqu’à 12% pour les éducatrices qualifiées uniquement, à la fin d’une convention collective de quatre ans, se terminant en 2024. L’augmentation est de 9% pour les éducatrices non qualifiées. L’offre fond à 6% pour les autres titres d’emploi, tout aussi indispensables pour les enfants et leurs parents. Au terme de la convention, la technique d’éducation à l’enfance demeurera la moins payante de toutes les techniques équivalentes.

« On appelle le gouvernement à prendre les moyens afin de vraiment juguler l’hémorragie. Les travailleuses quittent et les cégeps peinent à trouver des recrues. La partie patronale est loin de donner le coup de barre souhaité par les familles québécoises et tant promis par le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe. Il y a urgence d’agir pour sauver le réseau », martèle Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN.

De plus, le gouvernement n’offre rien pour répondre aux enfants à besoins particuliers, qui sont de plus en plus nombreux dans nos CPE, et qui nécessitent plus de services et plus de temps. « Les éducatrices sont laissées à elles-mêmes, sans être consultées, sans ressource, ni moyen.  Rien pour alléger la charge de travail déjà lourde et exigeante! Nos membres sont épuisés, alors que la COVID a aggravé leur état. À quand une véritable reconnaissance de leur détresse et des moyens pour la soulager ? », demande Stéphanie Vachon.

 

Les principales revendications

  • Une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale.
  • Des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits.
  • Du temps pour la planification du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.

 

Jusqu’à la mi-septembre, la FSSS–CSN mène une tournée d’assemblées pour consulter ses 11 000 membres et obtenir un mandat de dix jours de grève dans toutes les régions du Québec.

« Le gouvernement Legault a les moyens de faire des enfants québécois une priorité nationale, à plus forte raison avec la promesse de milliards de dollars à venir du gouvernement fédéral », conclut Lucie Longchamps.

Vagues de grèves des paramédics – Un appel au respect

Depuis plusieurs mois, les négociations pour le renouvellement des conventions collectives de tous les syndicats des paramédics affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) stagnent en ce qui concerne les matières salariales.

« Les paramédics du Syndicat du préhospitalier–CSN, qui travaillent pour Urgences-santé, sont en grève depuis le 14 juin dernier. Dans les prochains jours, tous les autres syndicats des paramédics de la CSN seront aussi en grève, et ce, pour une durée indéterminée », annonce Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Ainsi, les syndicats du secteur privé déclencheront la grève entre le 14 et le 16 juillet et les syndicats du secteur coopératif entre le 20 et le 22 juillet. Ces grèves toucheront les régions de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec, du Bas-Saint-Laurent, du Cœur-du-Québec, de la Côte-Nord, de l’Estrie, des Laurentides, de Lanaudière, de la Montérégie, de Québec et du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

« Il est impératif que les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux fassent en sorte que nous puissions enfin commencer à négocier ces matières, dans une perspective de règlement », continue M. Gagnon.

Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS–CSN responsable des secteurs privés, souligne que ces premières vagues de grèves ne sont que le début. « Il faut forcer les choses à bouger. Cette grève est une première étape. Si les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux continuent de nous manquer de respect en nous ignorant, nous n’aurons d’autre choix que d’intensifier nos grèves tout en respectant les services essentiels », termine-t-elle.

Concours Chapeau, les filles ! et son volet Excelle Science – Un engagement durable de la CSN

Depuis 25 ans, Chapeau, les filles ! honore des étudiantes qui optent pour un métier ou une profession à prédominance masculine et depuis plusieurs années, la CSN est heureuse de collaborer en tant que partenaire important à ce concours, ainsi qu’à son volet Excelle Science. Parmi les prix, des bourses de 2000 $ chacune ont été décernées à trois étudiantes qui se sont particulièrement démarquées au cours de leurs études. Les trois bourses étaient remises par la CSN, la Fédération des employées et employés de services publics, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec et la Fédération des professionnèles.

Zena Antabli, étudiante en mécanique marine à l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec, Elizabeth Boulet, étudiante en techniques de design industriel au Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne et Karla Patricia Osorio, étudiante en réalisation d’aménagements paysagers au Centre de formation horticole de Laval ont reçu le prix Communauté culturelle, qui vise à encourager des étudiantes des communautés ethnoculturelles et autochtones.

« Le prix Communauté culturelle nous tient à cœur parce que les candidates ont dû braver plusieurs obstacles pour s’engager dans les études qu’elles ont choisies, a soutenu Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les lauréates du concours Chapeau, les filles ! et Excelle Science sont inspirantes et contribuent à faire changer les mentalités durablement. Je salue leur détermination et leur ténacité ! », a insisté madame Senneville.

N’oubliez pas de participer à la campagne du 1 $ du Camp Vol d’été Leucan–CSN en 2021

Il s’agit de la principale campagne de collecte de fonds de la CSN pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN.

Depuis maintenant 25 ans, le Camp Vol d’été Leucan–CSN, le seul camp au Québec pour les enfants atteints de cancer et leur famille, est la cause officielle qu’embrasse la CSN. Et encore cette année, la campagne phare de cette collecte de fonds est la campagne du 1 $ par membre. Le concept est simple : chaque membre d’un syndicat donne 1 $ (don direct des membres ou via la caisse syndicale). Votre syndicat remplit le formulaire de la campagne et le fait parvenir avec le chèque à la Fondation Camp Vol d’été Leucan–CSN.

Le fonctionnement est facile, demande peu de temps mais permet de faire une différence pour les enfants malades. À cause de la pandémie, le Camp a été annulé en 2020 et 2021, mais la campagne en cours permettra :

  • d’offrir des activités à l’automne aux familles afin de les aider à briser l’isolement (des activités sécuritaires leur permettant de rencontrer d’autres familles qui vivent la même chose)
  • de commencer la collecte de fonds pour le Camp 2022 (car oui, on se le souhaite de tout cœur pour la prochaine année!).

Visitez la page Web de la Fondation pour obtenir le feuillet explicatif, le formulaire pour l’envoi du chèque ou même, cliquez sur le lien vous permettant de faire le don en ligne.

Merci à tous les membres et tous les syndicats de la CSN de faire encore une différence auprès des familles dont un enfant est atteint de cancer.

Les 160 000 travailleuses et travailleurs du secteur public de la CSN se prononceront sur l’entente de principe

Au cours des derniers jours, près de 800 délégué-es des syndicats du secteur public de la CSN ont pris connaissance de l’entente de principe globale pour le renouvellement des conventions collectives. La lutte se poursuivant aux tables sectorielles des syndicats des organismes gouvernementaux, l’entente globale vise les travailleuses et les travailleurs de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation, soit près de 160 000 membres de la CSN.

Réunis en instances sectorielles de négociation, les délégué-es ont fait l’évaluation que l’entente de principe comporte des gains intéressants tant sur le plan des conditions de travail négociées aux tables sectorielles que sur celui des salaires et des autres matières négociées à la table centrale. Par conséquent, elles et ils s’engagent à la présenter à l’ensemble des membres, en assemblée générale, selon les délais fixés par les fédérations en fonction des réalités des différents secteurs.

« La mobilisation impressionnante des dernières semaines, avec, notamment, les mouvements de grève, le blocage du Port de Montréal et la vigile de plus de 24 heures devant l’Assemblée nationale, a permis à la CSN de conclure une entente qui répond à plusieurs de nos revendications. Nous avons réussi à atteindre notre objectif de départ, qui était d’améliorer significativement les conditions de travail et de pratique et d’améliorer les salaires de toutes et tous, en accordant une attention particulière à celles et à ceux qui gagnent le moins dans les services publics », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Mme Senneville rappelle que la CSN a été la première organisation à défendre la nécessité d’améliorer davantage la rémunération des bas salarié-es. « Cet enjeu-là, c’est la CSN qui l’a imposé dans cette négociation. C’était loin d’être une priorité de la CAQ. Nous l’avons forcée à le considérer en mettant cette revendication de l’avant dans notre cahier de consultation au printemps 2019. Notre acharnement à maintenir cette demande donne aujourd’hui le résultat suivant : des augmentations de salaire de 7 % à 10,4 % sur trois ans pour celles et ceux qui gagnent le moins. À la CSN, c’est plus de 75 % de nos membres qui obtiendront ces augmentations, soit parce qu’ils se situent dans les bas rangements (1 à 11) de la structure salariale ou parce qu’ils sont en début de carrière dans les rangements 12 à 28 (excluant les échelles particulières des enseignantes et des enseignants au collégial, qui obtiendront des bonifications particulières). » Pour les échelons supérieurs de ces mêmes rangements 12 à 28, les augmentations seront de 6 % sur trois ans.

La CSN considère aussi avoir réalisé des gains intéressants pour les ouvriers spécialisés, en réussissant à élargir la prime actuelle à divers titres d’emploi et en réglant plusieurs problèmes d’application. Alors que, jusqu’à maintenant, 70 % des ouvriers bénéficiaient de la prime, les nouvelles mesures feront en sorte que plus de 95 % d’entre eux y auront désormais accès.

Plusieurs autres avancées se sont également concrétisées en gains réels, notamment la contribution de l’employeur aux assurances collectives qui sera bonifiée et intégrée entièrement aux conventions collectives.

« Est-ce que cette entente règlera l’ensemble des problèmes des réseaux? La réponse est non, malheureusement. Cependant, les comités de négociation et les délégué-es des syndicats du secteur public de la CSN considèrent que les progrès s’avèrent significatifs et qu’ils serviront de tremplin pour la prochaine négociation, qui approche déjà à grands pas, puisqu’il s’agira d’une convention collective de trois ans. Maintenant, c’est aux 160 000 travailleuses et travailleurs du secteur public de la CSN de se prononcer », conclut la présidente de la CSN.

Les syndiqué-es CSN du Parc olympique sont en grève aujourd’hui !

Le personnel du Parc olympique de Montréal affilié à la CSN est en grève. Pour près de 500 salarié-es qui tentent de renouveler leur convention collective depuis plus d’un an et demi, le recours à la grève demeure le seul moyen qu’ils ont pour tenter de faire débloquer les négociations qui s’étirent.

Des attaques envers la relève du Parc olympique
Cette grève est nécessaire, afin de répliquer à un employeur qui souhaite précariser davantage le personnel régulier de certains syndicats, en leur refusant notamment l’accès à certains droits lors d’abolition de poste ou de mise à pied, ces mêmes droits que d’autres membres possèdent actuellement.

« Nous avons annoncé la grève le 19 juin dernier et, depuis ce temps, l’employeur n’a signifié aucun intérêt à poursuivre les négociations. Nous ne pouvons pas accepter deux classes de travailleuses et de travailleurs, au détriment de ceux et celles qui commencent leur carrière », rappelle Christine Labrecque, représentante de l’Intersyndicale du Parc olympique CSN.

Des négociations qui s’étirent inutilement
« Un peu partout dans le secteur public, nous remarquons que les ententes de principe se font de plus en plus nombreuses. Il est sidérant de voir que le Parc olympique n’embarque pas dans la même cadence. Nous sommes convaincu-es qu’une solution rapide est à portée de main; encore faut-il que l’employeur négocie », disent d’une même voix Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics FEESP–CSN, et Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles–CSN (FP–CSN).

L’Intersyndicale tient à rassurer la population; les journées de grève n’entraveront en rien les opérations de vaccination qui se déroulent actuellement au Parc olympique.

Une percée qui ouvre la voie à de meilleures conditions de travail

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses d’OASIS Animation–CSN, qui représente les animatrices et animateurs numériques du tout premier studio d’animation syndiqué au Canada, vient de signer la première convention collective de son histoire. Syndiquée depuis l’automne 2019, la vingtaine de membres, basée à Montréal et affiliée à la Fédération nationale des communications et de la culture–CSN (FNCC–CSN), pose ainsi un geste important pour permettre l’amélioration des conditions de travail dans cette industrie.

Améliorations notables

La convention collective signée le 23 juin dernier introduit la notion d’ancienneté, assurant ainsi une reconnaissance et une meilleure justice pour les animatrices et les animateurs. « Avant de nous syndiquer, notre ancienneté n’était pas reconnue. Même si un animateur travaillait au studio depuis longtemps, il n’avait aucune assurance qu’il recevrait un meilleur salaire ou qu’il serait rappelé en premier après une mise à pied. Désormais, Oasis est tenu de respecter l’ancienneté. Il s’agit d’un changement majeur dans le fonctionnement du studio. »   Les employé-es obtiennent également un droit de rappel au travail et une meilleure sécurité d’emploi.

Le syndicat a aussi réussi à encadrer le recours à la sous-traitance, en obligeant l’employeur à prioriser ses animatrices et ses animateurs à l’emploi, avant de recourir à des employé-es de l’externe. « Nous aurions aimé obtenir l’assurance qu’Oasis privilégiera à l’avenir les contrats permanents plutôt que des contrats de travailleurs autonomes, mais cela n’a pas été possible.

C’est toutefois un début », note la présidente. Le syndicat mise aussi sur la création d’un Comité de relations de travail paritaire prévue à la convention, qui permettra notamment de régler des enjeux qui touchent les animatrices et animateurs, en cours de convention.

En plus d’accroitre la responsabilité de l’employeur et d’offrir un meilleur accès à de la formation et à la rétroaction, la convention collective prévoit des hausses de salaire notables. « Le salaire d’entrée fait un bond de 4 $ l’heure, ce qui est majeur », note King. « Un animateur au premier échelon gagnera désormais 20$ de l’heure, et au dernier, 33$ de l’heure. Avant, beaucoup de nos membres étaient payés bien moins que ce qui était offert dans d’autres studios. Nous sommes extrêmement fiers de nos membres qui se sont mobilisés pour soutenir la négociation et heureux d’avoir pu améliorer considérablement leurs conditions de travail » relate Mme King.

Une percée

Pour la FNCC–CSN, cette percée constitue un premier pas dans la syndicalisation de cette industrie. « Nous espérons que ce syndicat sera le premier d’une série à voir le jour dans le milieu, car les conditions méritent grandement d’être améliorées. Les balises qui ont été négociées chez OASIS Animation permettront à la fédération de mettre son expertise au service d’autres travailleuses et travailleurs de ce secteur afin de les appuyer dans leur lutte pour de meilleures conditions », a précisé Pascale St-Onge, présidente de la FNCC–CSN.

Entente de principe globale: la CSN consulte les délégué-es de ses syndicats du secteur public

À la suite d’importantes avancées réalisées par les équipes de négociation du secteur public de la CSN aux diverses tables sectorielles de la santé et des services sociaux et de l’éducation ainsi qu’à la table centrale, l’organisation syndicale qui représente 160 000 travailleuses et travailleurs des réseaux consultera les délégué-es de ses syndicats au cours des prochains jours sur une entente de principe globale.

Considérant que ces avancées répondent à plusieurs revendications que porte la CSN depuis le début de la négociation, tant sur le plan des conditions de travail et de pratique que sur celui des salaires et des autres matières intersectorielles, les fédérations du secteur public de la CSN recommanderont aux délégué-es de se prononcer en faveur de cette entente.

Si les délégué-es jugent l’entente satisfaisante, elle sera présentée aux membres en assemblée générale dans un délai qui sera fixé par les fédérations et ces derniers seront appelés à voter sur leur nouvelle convention collective. Ultimement, ce sont les travailleuses et les travailleurs du secteur public membres de la CSN qui décideront si cette proposition d’entente leur convient.

Aucun détail de l’entente ne sera divulgué avant qu’elle ne soit présentée aux délégué-es des syndicats lors des instances fédératives du secteur public qui se tiendront dans la prochaine semaine.

Le syndicat dénonce l’inaction de l’employeur face à la crise qui sévit en chirurgie cardiaque

Le Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine-CSN organise aujourd’hui une action de visibilité pour demander à l’employeur de prendre des actions concrètes afin d’attirer le personnel nécessaire au bon fonctionnement de la chirurgie cardiaque. Une banderole est déployée devant l’hôpital et des pamphlets sont distribués aux passants et aux membres du personnel. Depuis janvier 2019, le syndicat dénonce la grave problématique qui sévit dans ce département et propose des solutions concrètes à l’employeur.

Loin de s’être améliorée, la situation s’est plutôt détériorée. Il ne reste que 3 infirmières sur le nombre de 7 que prévoit la convention collective et des bris de service sont à prévoir cet été.

« Les infirmières qui travaillent au CHU sont toutes passionnées par leur travail et animées par leur désir d’aider leurs patients et leurs collègues, elles avaient donc accepté de combler l’ensemble des quarts de garde en attendant les améliorations promises par un rapport indépendant produit en 2019 » explique Félix Olivier-Bonneville, président du SPIC-CSN. « Aujourd’hui, de nouveaux départs surviennent dans ce département en raison de l’obstination de l’employeur, c’est malheureux ».

Un négociateur chevronné élu à la première vice-présidence de la CSN

Réunis en instance virtuelle ce matin, les délégué-es du conseil confédéral de la CSN ont élu François Enault comme nouveau premier vice-président au comité exécutif de la centrale. M. Enault succède à Caroline Senneville, qui a été élue présidente jeudi dernier à la suite de l’annonce du départ en politique municipale de Jacques Létourneau.

« Je remercie chaleureusement les délégué-es qui m’ont fait confiance en votant pour moi aujourd’hui. Je remercie aussi Dominique Daigneault, militante de longue date de notre mouvement qui avait aussi déposé sa candidature. La CSN a toujours mis en commun les forces de tout le monde. C’est donc bien entouré des 300 000 membres de la CSN que je remplirai mes nouvelles fonctions », déclare M. Enault.

Œuvrant à la CSN depuis plus de 25 ans, M. Enault a occupé des fonctions variées au sein de la centrale syndicale. Ayant fait ses premières armes en tant que stagiaire à la Fédération de la métallurgie — CSN (FIM—CSN) à compter de 1994, il a ensuite été conseiller syndical à la FIM pendant de nombreuses années et président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la CSN pendant six ans. Il devient directeur des services de la FIM en 2008, coordonnateur en 2011 et adjoint au comité exécutif de la CSN en 2014. Depuis 2017, il occupait le poste de coordonnateur du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC–CSN).

« Afin d’obtenir une société plus juste et égalitaire, il faut négocier de bonnes conventions pour les travailleuses et les travailleurs. Je suis convaincu que si nous voulons que la CSN demeure un acteur de premier plan, nous devons miser sur sa grande force de négociation. Et la négociation, ça me connaît ! Je suis intervenu dans plusieurs négociations difficiles dans le secteur privé ces quinze dernières années et j’ai aussi été négociateur auprès du Conseil du Trésor récemment dans le cadre de mes fonctions de coordonnateur d’UCCO-SACC–CSN. Comme une des responsabilités de la première vice-présidence est la négociation du secteur public, mes aptitudes de négociateur seront bénéfiques au mouvement et à ses membres », continue-t-il.

Pour le nouveau vice-président, il ne fait aucun doute que la négociation ne s’est jamais limitée aux seules discussions tenues à la table des pourparlers.

« Nos luttes se sont aussi gagnées dans les milieux de travail, sur le trottoir et sur les lignes de piquetage. Que ce soit en négociant, en se mobilisant ou en faisant pression sur les employeurs de toutes sortes de façons, c’est en mettant à contribution les habiletés de toutes et de tous qu’on peut gagner. Comme premier vice-président, je me ferai un devoir de veiller à cela », termine-t-il.

Les syndiqués du Parc olympique seront en grève le 30 juin prochain

Le personnel du Parc olympique de Montréal annonce l’exercice d’une journée de grève le 30 juin prochain, pour près de 500 salarié-es qui tentent de renouveler leur convention collective depuis plus d’un an et demi. Cette grève est nécessaire, afin de répliquer à un employeur qui souhaite mettre en péril la protection d’emploi. Rappelons que, le 5 mai dernier, les membres de tous les syndicats ont adopté des mandats de 5 jours de grève, à exercer au moment opportun.

« Notre employeur tente souvent de se montrer reconnaissant envers les travailleuses et les travailleurs du Parc olympique, mais nous ne retrouvons pas cette volonté à la table de négociation. Tous les chemins proposés par l’employeur nous amènent à des reculs. Ça ne marche pas! », clame Christine Labrecque, représentante de l’Intersyndicale du Parc olympique.

Des attaques envers la relève du Parc olympique
L’employeur souhaite précariser davantage le personnel régulier de certains syndicats, en leur refusant l’accès à certains droits lors d’abolition de poste ou de mise à pied, ces mêmes droits que d’autres membres possèdent actuellement. Ce faisant, il souhaite créer deux catégories de membre, l’une plus précaire que l’autre, au sein d’un même syndicat. C’est une attaque claire envers la relève, dans un contexte généralisé de pénurie de main-d’œuvre.

« Depuis le tout début du processus de négociation, nous avons tenté plusieurs approches afin d’en arriver à un règlement et nous sommes persuadés qu’une entente rapide est possible. Mais c’est certain que si l’employeur s’entête dans sa volonté de réduire les droits des travailleuses et des travailleurs qui sont en début de carrière au Parc olympique, nous n’aurons d’autres choix que d’exercer notre journée de grève », rajoute Mme Labrecque.

L’Intersyndicale tient à rassurer la population; les journées de grève n’entraveront en rien les opérations de vaccination qui se déroulent actuellement au Parc olympique.

À propos
Sept syndicats affiliés à la CSN représentent près de 500 travailleuses et travailleurs du Parc olympique. Le Parc olympique étant un organisme gouvernemental, les négociations en cours sont coordonnées avec celles du reste du secteur public.

Cimetière Notre-Dame-des-Neiges : virage « vert » l’abandon ?

Pelouse atteignant un mètre de haut, tuyaux d’arrosage à sec, marmottes déterrant des ossements et des urnes, pour la fête des Pères, c’est tout ce qu’offre la Fabrique Notre-Dame aux proches qui espèrent trouver du réconfort sur la montagne. « La fabrique facture des milliers de dollars aux familles endeuillées pour entretenir ce lieu de recueillement unique. Mais, elle ne respecte plus sa part du contrat avec ces familles qui se plaignent de plus en plus », confirme Patrick Chartrand, vice-président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN.

Tous les jours, les travailleuses et les travailleurs affectés à l’entretien du site encaissent les commentaires acerbes de personnes insatisfaites du peu d’égards pour la mémoire des disparus. Navrés, celles et ceux dans les bureaux qui répondent aux nombreuses plaintes ne cessent de s’excuser parce que l’accessibilité à l’eau pour arroser les fleurs est fortement réduite. « Pour plusieurs personnes âgées ou à mobilité réduite, c’est impossible de marcher de longues distances afin de transporter un peu d’eau. Mais, la fabrique choisit de ne pas restaurer le réseau d’aqueduc pour économiser », déplore Éric Dufault, président du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN.

Supprimer des postes et des services

La fabrique, qui aime étaler ses problèmes financiers publiquement, révèle plutôt son avarice avec la bénédiction d’avocats et d’experts en ressources humaines coûteux, réputés pour « casser » les syndicats. En fauchant son personnel comme des conseillères et des conseillers en préarrangements funéraires ou des employé-es qui émettent les autorisations pour restaurer les stèles, par exemple, la fabrique se prive de sources de revenus importants. Depuis un an, 23 % du personnel aux opérations et à l’entretien a été coupé de même que 24 % du personnel de bureau.

« En supprimant des postes, l’employeur choisit de couper des services, couper l’eau… et d’arrêter de couper le gazon. Il n’y a rien d’écologique dans cette décision. C’est purement mercantile et contraire à une relance saine », déduit Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). C’est sans compter l’intimidation et les méthodes cavalières en milieu de travail qui pointent vers une stratégie mesquine d’affaiblissement des syndicats.

« Pour une question de respect, les monuments funéraires méritent mieux que le traitement économe qu’on leur voue et qui désole les travailleuses et les travailleurs, alors que ce site est pourtant un joyau pour la grande région de Montréal », rappelle Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Appuyés par le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Fabrique Notre-Dame-des-Neiges–CSN qui négocie avec le même employeur à la basilique Notre-Dame, les syndiqué-es réunis devant le cimetière, en cette journée de la fête des Pères, demandent à la partie patronale de faire preuve de bonne foi en négociant sérieusement, pour le bien des familles des disparu-es. 

Nos principales demandes à l’employeur :

  • Réintégrer le personnel mis à pied ;
  • Faire preuve de bonne foi pour entreprendre une vraie négociation ouverte et honnête avec ses travailleuses et ses travailleurs ;
  • Ouvrir ses livres pour une évaluation indépendante de sa situation financière et qu’il associe les travailleuses et les travailleurs à la recherche de solutions.

Les faits:  

  • Sans contrat de travail depuis décembre 2018, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble 115 membres, 26 postes ont été coupés ;
  • Le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 21 membres dont 5 ne travaillent pas.

Entente de principe adoptée à forte majorité pour les RI-RTF

Réunis en assemblée dans les derniers jours, les travailleurs et les travailleuses des ressources intermédiaires et de type familial (RI-RTF) affiliés à la FSSS ont adopté l’entente de principe qui améliore significativement leurs conditions de travail. Cette entente avantageuse pour les RI-RTF de la FSSS–CSN comporte des gains importants concernant la formation, les mesures pour contrer le harcèlement psychologique, une bonification de la prime de disponibilité, l’augmentation des frais de remplacement, le transfert de la classification lors que l’usager est transféré vers une autre ressource et de nouvelles modalités qui encadrent le déplacement d’un usager.

« Après plus d’un an de négociation, nous sommes heureux de constater que le travail et la détermination des membres portent fruit. Cette entente négociée dans un contexte difficile répond à plusieurs des préoccupations que nous avons soulevées à la table de négociation », souligne Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN, responsable des secteurs privés.

« Le travail n’est pas fini, nous voulons des changements au niveau de la loi et la reconnaissance de la valeur de leur travail, car les RI-RTF sont indispensables dans le réseau. Puisque le dossier de la classification n’est pas négociable dans l’entente collective, nous travaillons déjà à convaincre le ministère qu’il doit reconnaitre l’iniquité de la rétribution des RI-RTF. Le départ de plusieurs RI-RTF est causé par le fait que la rémunération diminue, ce qui est injuste et très décourageant » prévient Renée Desnoyers, représente du secteur des RI-RTF à la FSSS–CSN.

« Finalement, je profite de cette occasion pour féliciter nos ressources qui prennent soin des usagers avec brio durant la pandémie », ajoute Mme Desnoyers.