Association des étudiant-e-s diplômé-e-s employé-e-s de McGill/Association of Graduate Students Employed at McGill – Section Centre de communication écrite de McGill/McGill Writing Center

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 29 novembre 2024, l’Association des étudiant-e-s diplômé-e-s employé-e-s de McGill/Association of Graduate Students Employed at McGill – Section Centre de communication écrite de McGill/McGill Writing Center a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail du Centre de communication écrite de McGill (« McGill Writing Center») à l’exception de tous les membres contractuels du personnel enseignant avec ou sans rang universitaire et de tous ceux déjà couverts par un autre certificat d’accréditation. »

Ayant des titres d’emplois et des tâches similaires à de nombreux salarié-es couverts par l’une ou l’autre des trois unités d’accréditations d’AGSEM, les travailleurs et travailleuses du Centre de communication écrite de McGill souhaitaient obtenir des conditions de travail et salariale similaires à leurs pairs.

Ce syndicat demeurera affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, au Conseil central du Montréal Métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

SE des cafétérias du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 13 novembre 2024, le Syndicat des employé-es des cafétérias du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es des cafétérias du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys–CSN. »

Le Syndicat des employé-es des cafétérias du Centre de services scolaire Marguerite-BourgeoysCSN regroupe 31 travailleuses et travailleurs. Ils ont choisi de joindre les rangs de la CSN pour obtenir le respect de leur employeur, Aramark Québec, et améliorer leurs conditions de travail qui sont présentement exécrables.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central du Montréal Métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des professionnèles de l’économie sociale et de l’action communautaire–FP–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 5 février 2025, le Syndicat des professionnèles de l’économie sociale et de l’action communautaire–FP–CSN – Section CPRMV a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail. »

Depuis trop longtemps, l’équipe de travail vie dans un climat des annonces de restructuration, de réorganisation du travail, de nouvelles politiques, de collaboration, etc. Ne croyant plus aux « belles promesses » de leur employeur pour améliorer les choses, l’équipe de travail a décidé majoritairement de se syndiquer et de se donner le moyen de négocier leur convention collective.

Cette nouvelle section du syndicat est affiliée à la Fédération des professionèles, au Conseil central du Montréal Métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Moyens de pression et grève possibles chez Autobus Idéal – section Peter-Hall

Hier soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal–CSN, section Peter-Hall (STTAI–PH–CSN), ont adopté à l’unanimité, par voie de scrutin secret, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à 30 jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Nous sommes dans une situation très particulière de transport scolaire pour des enfants handicapés. Alors que l’employeur s’était engagé à harmoniser la convention de Peter-Hall avec la récente convention collective de son unité regroupant environ 165 salarié-es, adoptée en mai 2024, sa dernière offre ne reflète finalement pas du tout cet engagement d’harmonisation. Rappelons que les conductrices et conducteurs de minibus et d’autobus réguliers ainsi que des moniteurs de la grande unité ont obtenu des augmentations salariales de 45 à 74 % sur la durée totale de leur contrat de travail de cinq ans », déclare Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Quand l’employeur est revenu sur son engagement, il a dit au syndicat que la partie de sa business avec les berlines, c’était presque son œuvre de charité personnelle pour justifier les bas salaires récemment offerts. Or, les salarié-es de la section Peter-Hall sont parmi les moins bien payés sur le territoire montréalais et il leur est impossible de vivre décemment dans une perspective de charité, à l’opposé de la justice sociale. Pour le moment, le syndicat est très loin d’un règlement satisfaisant et le vote d’hier démontre toute leur détermination à obtenir leur juste part des sommes qui sont versées à Autobus Idéal pour ces transports adaptés », souligne Arianne Carmel-Pelosse, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« La valeur des contrats de tous les employeurs a été bonifiée de 15 à 30 % et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, berlines, minibus ou grands autobus, conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il a déjà envisagé offrir les sommes qui lui permettront d’y arriver. »

À propos

La section Peter-Hall du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal–CSN compte près de 40 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui rassemble plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

PL 89 – Des militantes et des militants s’invitent à la Chambre de commerce de l’Est de Montréal

Des travailleuses et des travailleurs de la CSN et de la FTQ ont manifesté ce matin au Parc Olympique afin d’exiger le retrait du projet de loi 89.

Alors que la ministre Geneviève Guilbault prenait la parole dans le cadre du Sommet de l’Est, organisé par la Chambre de commerce de l’Est de Montréal, des militantes et des militants ont interrompu son discours pour signifier leur forte opposition au projet de loi.

Déposé par le ministre du Travail Jean Boulet, le projet de loi 89 vient brimer les travailleuses et les travailleurs dans leur droit de négocier leurs conditions de travail, ce qui déséquilibre le rapport entre syndicats et patrons, en faveur de ces derniers.

Les organisations syndicales entendent poursuivre les manifestations au cours des prochaines semaines, sur l’ensemble du territoire du Québec.

Les manifestantes et manifestants ont été rejoints par les travailleuses et les travailleurs du Parc olympique, en négociation depuis deux ans et dont les offres auront pour effet de précariser les horaires et réduire la quantité d’emplois permanents. Des représentantes des CPE, en grève aujourd’hui et demain, ainsi que des employé-es de L’Hôpital Maisonneuve-Rosemont étaient présents afin de dénoncer la décision de reporter le projet de reconstruction.

Finalement, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) était aussi sur place afin d’exiger du logement social, à la hauteur des besoins.

Pour que la gratuité, l’accessibilité et l’universalité ne soient pas qu’un poisson d’avril

Si la réforme Dubé est bel et bien engagée, ses promesses semblent avoir été avalées par les flots de cet immense rebrassage de structures. Créature de la CAQ, l’agence de gestion Santé Québec nous montre déjà, après à peine quatre mois, qu’elle est beaucoup plus intéressée à privatiser le réseau public qu’à le décentraliser et en assurer la pérennité. Le cuisinier a beau porter un nouveau chapeau, la recette suivie par l’agence demeure la même : couper dans les budgets des établissements publics pour mieux justifier le détournement des fonds publics vers des soins et services privatisés, avec une marge de profit à la clé.

La Coalition Solidarité Santé (CSS) profite de la période entourant le 1er avril pour alerter les Québécoises et les Québécois à l’urgence d’agir et elle dénonce les fausses promesses faites par le ministre Dubé quant à la réforme en santé et services sociaux. Dans la région, la CSS a fait des visites dans l’ensemble des bureaux des député-es de la région pour dénoncer cette réforme.

« Les décisions de la CAQ en santé et services sociaux n’ont pas amélioré le réseau public, déplorent les porte-paroles de la CSS lors des visites des bureaux des député-es. Force est plutôt de constater une explosion de l’offre de soins et services à but lucratif pendant que le réseau public peine plus que jamais à accomplir sa mission. Après avoir centralisé tous les établissements publics au sein d’une seule entité, Santé Québec, le gouvernement lui donne comme première mission de couper 1,5 milliard $. La réforme Dubé promettait d’améliorer l’accessibilité aux services pour la population : n’était-ce qu’un leurre ? ». Pendant que l’on coupe dans le réseau public, on ouvre les vannes au secteur privé à but lucratif : un non-sens!

« Au coeur de ces services, on trouve des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs dévoués au quotidien qui n’ont aucun mot à dire sur des décisions prises à Québec par une équipe de “top-guns” qui ne connaissent rien à la réalité sur le plancher », enchaîne Véronique Verreault de Solidarité populaire 02 et porte-parole de l’évènement. « Nous pensons que le gouvernement fait fausse route : au contraire, il faut décentraliser la gestion du réseau et fermer la porte à l’expansion du secteur privé ».

« La privatisation du réseau de la santé est la conséquence du désengagement grandissant de l’État envers son filet social. Cela nous fait craindre un délestage supplémentaire vers les organismes communautaires autonomes qui seront encore malheureusement considérés comme de simples prestataires de services, mettant au passage en péril leur autonomie », ajoute Véronique Verreault.

La privatisation et la centralisation accrues du réseau de la santé et des services sociaux pavent la voie à un système de soins inéquitable, coûteux et inefficace, mettant du même coup en péril la gratuité, l’accessibilité et l’universalité des soins et services.

Les travailleuses et les travailleurs du Parc olympique déclenchent la grève

Quelque 200 travailleuses et travailleurs du Parc olympique ont débrayé ce matin alors que le Centre sportif du Stade ouvrait ses portes après un an de travaux à la suite d’un incendie. Les syndiqué-es sont sans convention collective depuis maintenant deux ans.

Les travailleuses et travailleurs se mobilisent contre des demandes patronales qui auraient pour effet de précariser les horaires de travail et de réduire la quantité d’emplois permanents, au profit d’emplois temporaires.

« On défend un savoir-faire essentiel pour la pérennité du Stade. Avec les difficultés qu’on a connues dans les dernières années, notre employeur n’a pas les moyens de précariser nos emplois », explique Nouhoum Doumbia, président du Syndicat des bureaux-techniques du Parc olympique.

Les travailleuses et les travailleurs demandent également les augmentations salariales octroyées au reste du secteur public et parapublic, soit 17,4 % sur 5 ans.

« Le Stade et le Parc sont des emblèmes de Montréal. Il n’est pas question que les travailleuses et les travailleurs qui leur permettent d’exister vivent dans la précarité », soutient Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Le 31 mars marque le triste anniversaire de deux années sans convention collective pour les travailleuses et les travailleurs du Parc. Il est plus que temps que le Conseil du trésor donne des mandats de négociation à l’employeur et laisse de côté sa rigidité », expliquent Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics-CSN ainsi que Kathrin Peter, vice-présidente de la Fédération des professionnèles-CSN.

« Depuis le début des assemblées, où les travailleurs et les travailleurs ont voté leur mandat de grève, on remarque une solidarité exceptionnelle entre les différents corps de métier. Cette gang va rester unie jusqu’à la fin de leur lutte pour faire entendre raison à leur employeur », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.

Les syndiqué-es ont en poche quatre autres jours de grève qui pourront être utilisés dans les prochaines semaines si aucune avancée n’est faite à la table de négociations. La grève concerne de nombreux corps de métier, dont le personnel administratif et technique, le personnel de l’entretien du bâtiment et les professionnel-les comme les ingénieur-es.

Grève dans le transport adapté d’exo

L’équipe qui organise le transport adapté pour exo dans l’ensemble des couronnes nord et sud de Montréal est en grève aujourd’hui. La négociation de la première convention collective de ce syndicat s’étire depuis plus d’un an. Il s’agit de la première journée de grève d’un bloc de cinq jours qui a été voté à l’unanimité par les membres le 14 décembre dernier.

L’une des tâches de ces travailleuses et travailleurs est de répondre aux demandes de personnes handicapées et de coordonner leurs déplacements avec les sous-traitants embauchés par exo. « Notre employeur ne reconnaît pas la complexité de notre travail et l’importante responsabilité qu’implique la coordination du transport de personnes handicapées », affirme Irina Anghelescu, présidente par intérim du Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’exo-transport adapté–CSN. Ce syndicat compte un peu moins de 30 membres depuis la scission du service, qui a coûté leur poste à quelque 20 personnes au sein de l’équipe qui gère le transport adapté d’exo. Le syndicat tient à spécifier que tous les transports liés à des raisons médicales continueront d’être planifiés et effectués pendant la grève, comme prévu par le Tribunal administratif du travail.

« On est mal payé dans l’industrie du transport adapté si on se compare à la STM, au RTL ou à la STL, alors qu’exo est pourtant le deuxième plus important acteur de ce secteur », ajoute la présidente par intérim, qui précise que les négociations achoppent toujours sur les salaires, les conditions de travail et les avantages sociaux.

« Le modèle de transport collectif à bas coût d’exo n’est pas la solution pour obtenir un service à la hauteur des besoins des personnes handicapées qui nécessite un personnel expérimenté », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Notons que le siège social d’exo est à Montréal, mais que le transport adapté est organisé à partir de Sainte-Thérèse et de McMasterville. Le syndicat qui représente les inspecteurs d’exo est lui aussi en négociation et en moyens de pression ces jours-ci.

« Les dirigeants d’exo doivent prendre acte de la syndicalisation du personnel de transport adapté et cesser de repousser la mise en place d’une première convention collective. Avec un vote de 100 %, la mobilisation de ce groupe sera très certainement au rendez-vous », affirme Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’exo – transport adapté–CSN compte près de 30 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 69 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle compte 20 syndicats et plus de 5 000 membres dans le transport en commun. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Université Concordia : les auxiliaires d’enseignement et de recherche obtiennent une augmentation de 20 %

Après une semaine de grève et de mobilisation, les 2 000 auxiliaires d’enseignement et de recherche de l’Université Concordia ont obtenu des protections substantielles contre l’inflation. À l’été 2026, ils bénéficieront d’une augmentation de salaire de 20 %.

« Ces gains changeront nos vies et nous les devons à la mobilisation exceptionnelle des membres du syndicat.  Nous entendons poursuivre sur notre lancée dans les années à venir et réaliser d’autres victoires », explique Ria Mayer, membre du comité de négociation et étudiante à la maîtrise en philosophie. 

Le syndicat a également obtenu le premier système de ratio étudiant-auxiliaire d’enseignement du pays. Ce ratio assure désormais qu’un nombre minimum d’heures pour les auxiliaires d’enseignement sera prévu par étudiant de premier cycle inscrit à l’université, garantissant ainsi le maintien de la qualité de l’enseignement.

« Ce gain historique mettra un terme à la dégradation de l’enseignement pour les étudiants. Depuis quelque temps, la charge de travail des auxiliaires ne cesse d’augmenter, réduisant le temps que nous pouvons consacrer à aider chacun des élèves », ajoute Mayers.

« Depuis que le syndicat s’est joint à la CSN l’an dernier, il a mis toutes ses énergies à créer le rapport de force nécessaire pour obtenir ces gains. La lutte porte fruit, comme le démontre encore une fois les membres », explique Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.  

« Après une année de négociations, il était temps que les auxiliaires d’enseignement et de recherche de Concordia obtiennent une entente à la hauteur de leur contribution, laquelle est essentielle à la qualité de l’enseignement à l’Université », conclut Seleha Hedaraly, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN (FNEEQ–CSN). 

« La hausse du coût de la vie a des impacts importants sur les auxiliaires d’enseignement qui vivent souvent une grande précarité financière. Ils doivent leurs gains à leur courage et leur détermination, chapeau! » conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Les travailleuses et les travailleurs du Parc olympique se dotent d’un mandat de grève

Face à une négociation difficile qui s’éternise depuis maintenant plus de deux ans, près de 200 travailleuses et travailleurs du Parc olympique se sont dotés d’un mandat de grève de cinq jours cette semaine. Le mandat, adopté à la hauteur de 96%, survient à moins de deux semaines de l’ouverture du Centre sportif du stade olympique. 

« Ce n’est pas de gaité de cœur qu’on a adopté notre mandat de grève, mais l’arrogance patronale à la table de négociation nous force à prendre des décisions difficiles. Il faut qu’on arrive à une entente rapidement pour qu’on se concentre ensemble sur le futur du stade », explique Nouhoum Doumbia, président du Syndicat des bureaux-techniques du Parc olympique. 

À l’été 2023, la mobilisation des membres leur avait permis de conclure une entente sur les enjeux non pécuniaires de leur convention collective et la grève avait pu être évitée. L’employeur et le syndicat s’étaient entendus pour reprendre les pourparlers salariaux après la négociation du secteur public. De nombreux organismes parapublics dont le financement provient du Conseil du trésor obtiennent généralement les hausses salariales octroyées au public. 

« Coup de théâtre, quand est venu le temps de reprendre la négociation, l’employeur a fait volte-face et demandé de renégocier une grande partie de l’entente sur laquelle on s’était entendus moins d’un an auparavant. Les syndicats du Parc olympique se sont sentis trahis », ajoute M. Doumbia. 

La direction du Parc olympique et le Conseil du trésor demandent désormais davantage de flexibilité dans la convention collective. Cette flexibilité se traduirait notamment par une précarisation des horaires de travail et une série de reculs dans les conditions de travail, selon les syndicats. 

« La direction du Parc olympique se cache derrière le Conseil du trésor pour dire que ses mains sont liées. Que ça vienne de Sonia LeBel ou du stade, des mandats de négociation doivent être donnés rapidement pour qu’on évite la grève » explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP–CSN). 

« L’inquiétude des syndicats, c’est que la précarisation des horaires affecte l’équilibre travail-famille. À terme, on risque de perdre une expertise précieuse pour l’entretien de notre stade et de son parc », ajoute Kathrin Peter, vice-présidente de la Fédération des professionnèles de la CSN (FP–CSN). 

« Le Parc olympique est le cœur battant de Montréal, mais pour que sa modernisation se fasse sans heurts, ses travailleuses et travailleurs doivent être traités avec le respect qu’ils méritent », conclu Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN (CCMM–CSN). 

Le mandat de grève concerne de nombreux corps de métier, dont le personnel administratif et technique, le personnel de l’entretien du bâtiment et les professionnel-les comme les ingénieur-es. 

Les agentes et agents d’exo votent pour la grève à 100 %

Après plus d’un an sans convention collective, les inspecteurs et inspectrices en sécurité d’exo ont voté à 100 % en faveur de cinq jours de grève à exercer au moment jugé opportun. Les récents moyens de pression n’ont pas suffi à faire avancer la négociation.

Le nombre d’inspecteurs et d’inspectrices en sécurité sur l’ensemble du territoire d’exo – qui compte quelque quatre millions de personnes réparties sur 4258 km carrés, au nord et au sud de Montréal – a chuté de 60 à moins de 25 au cours des dernières années ! Lors d’un quart de travail typique, chacun des 11 inspecteurs et inspectrices en service couvre 387 km carrés de trajets d’autobus ou de trains de banlieue. Le nombre d’interventions liées à l’itinérance est pourtant en augmentation, comme dans le reste de la région de Montréal.

Dans les cas graves, exo incite par ailleurs les inspectrices et inspecteurs à refiler la responsabilité de la sécurité vers les services de police locaux. Ceci compromet grandement la rapidité et l’efficacité de l’intervention. Aussi, les trains et les autobus étant mobiles, ils changent parfois de municipalité de minute en minute.

« Il est temps que l’employeur prenne ses responsabilités au niveau de la sécurité avant qu’un incident grave se produise en raison d’un service insuffisant », affirme David Sacolax, président du syndicat. Ce dernier revendique d’ailleurs, dans le cadre de la présente négo, l’ajout de personnel et le travail en duo pour remédier à cette situation.

Comme les conditions de travail des agentes et agents d’exo sont inférieures à celles des sociétés de transport environnantes, les départs du personnel vers d’autres employeurs se multiplient et la plupart des agentes et des agents ne sont pas remplacés. « Il est temps d’améliorer les conditions si on veut embaucher et retenir les inspectrices et inspecteurs d’exo », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Le Syndicat des inspecteurs du RTM–CSN compte 23 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe plus de 400 syndicats et quelque 65 000 membres œuvrant dans les services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Lock-out à l’Hôtel Reine Elizabeth : CDPQ doit respecter nos lois

Les 600 travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Reine Elizabeth vivent un drame qui aurait pu être évité. Depuis plus de trois mois, ils font du piquetage devant l’hôtel parce que leur employeur les a mis en lock-out. Pendant que les hôtels s’entendaient avec leurs employé-es à l’automne dernier, le Reine Elizabeth se préparait à jeter ses salarié-es à la rue.

Comme l’hôtel est possédé par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), ce lock-out a des répercussions sur l’ensemble des Québécoises et des Québécois. Depuis le début du conflit le 20 novembre dernier, ce sont des millions de dollars qui sont perdus et qui ne profitent pas à notre bas de laine collectif. Et chaque jour, les sommes perdues augmentent. Pourtant, tout porte à croire que la CDPQ laisse perdurer le conflit sans intervenir.

Briseurs de grève et complicité de la CDPQ

Comme si ce n’était pas suffisamment préoccupant, la CDPQ se retrouve mêlée à un conflit antisyndical où le Reine Elizabeth bafoue nos lois du travail. L’employeur mène une campagne agressive contre les salarié-es depuis plusieurs mois. Un récent rapport d’enquête du ministère du Travail fait état de l’utilisation d’au moins 30 briseurs de grève pendant la Coupe des présidents de la PGA en septembre dernier. À cela s’ajoutent deux sanctions pour représailles antisyndicales en 2024. La première fois, pour avoir installé des caméras de surveillance devant le bureau du syndicat, la seconde pour avoir suspendu sans cause un vice-président du syndicat. Même s’il se fait continuellement taper sur les doigts par les tribunaux, rien n’y fait. Le Reine Elizabeth agit comme un récidiviste qui s’estime au-dessus des lois.

Devant un tel mépris répété du Reine Elizabeth envers nos lois, nous sommes en droit de nous questionner face au rôle de la CDPQ. Elle aura beau prétendre qu’elle n’a pas à intervenir dans les relations de travail, nous devons nous attendre qu’une institution de cette trempe respecte nos lois à la lettre.

Faire respecter les lois du travail au lieu de restreindre le droit de grève

La situation est d’autant plus incompréhensible que tous les grands hôtels de Montréal ont réglé. Il n’y a donc aucune raison pour qu’un hôtel comme le Reine Elizabeth ne puisse accorder les mêmes gains obtenus par les salarié-es de l’hôtellerie un peu partout au Québec.

Je n’arrive pas à croire que la CDPQ se retrouve directement mêlée à un conflit de travail au sein duquel le mépris de nos lois est la marque de commerce de l’employeur. C’est pourquoi j’appelle la CDPQ à cesser de se fermer les yeux et à intervenir pour relancer la négociation au Reine Elizabeth.

Plutôt que de se livrer à une déclaration de guerre envers les travailleuses et les travailleurs en voulant restreindre le droit de grève comme le ministre du Travail veut le faire, le gouvernement Legault devrait concentrer ses énergies à exiger le respect de nos lois du travail. Il a tous les leviers en main pour mettre un terme à ce lock-out qui dure depuis trop longtemps. La balle est dans son camp.

Université Concordia : 2000 auxiliaires d’enseignement et de recherche en grève

N’ayant toujours pas reçu d’offre satisfaisante de l’Université Concordia, plus de 2000 auxiliaires d’enseignement et de recherche représentés par le Syndicat des travailleuses et travailleurs en recherche et enseignement à Concordia (STTREC-CSN) entament une grève illimitée ce mercredi, mettant en péril la fin de la session. La situation affectera plus de 3000 travaux dirigés, conférences et laboratoires.

« Le message des membres du CREW est clair : nous ne pouvons pas nous permettre d’accepter l’offre salariale de Concordia. Nous sommes à la fois des étudiants et des travailleurs précaires et nous subissons de plein fouet les augmentations spectaculaires du coût du logement et de l’épicerie, ainsi que des frais de scolarité », explique Jason Langford, membre du comité de négociation.

En février, les membres du syndicat ont voté à 95 % en faveur d’un mandat de grève, alors que des négociations sont en cours depuis un an pour le renouvellement de leur convention collective. Le syndicat revendique une augmentation de salaire substantielle pour compenser l’augmentation du coût de la vie, ainsi que des mesures de sécurité d’emploi.

« L’enseignement supérieur devient de moins en moins accessible. Entre l’escalade des frais de scolarité et l’augmentation du coût de la vie, les étudiants sont pris entre l’arbre et l’écorce. L’amélioration de leurs conditions de travail aura un impact direct sur leur capacité à payer leurs études », déclare Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

« Le syndicat a donné une vraie chance aux négociations, mais nous nous sommes heurtés à un mur du côté de la direction. Espérons que la grève donnera l’occasion aux négociateurs patronaux de résoudre cette impasse la balle est maintenant dans leur camp », ajoute Saleha Hedaraly, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

« Désormais, la seule voie à suivre est celle de la solidarité. Le CREW a la chance de pouvoir compter sur l’appui de la communauté étudiante de Concordia, de ses travailleurs et de l’ensemble des 300 000 membres de la CSN. On sera à leurs côtés jusqu’au bout⁠⁠󠀨», conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-⁠CSN.

Trois mois de lock-out chez Béton Provincial à LaSalle et Longueuil

En lock-out depuis maintenant trois mois, les 50 travailleurs de Béton Provincial de LaSalle et de Longueuil manifestent ce matin à Montréal afin de dénoncer l’intransigeance de leur employeur.

Après avoir mis ses employés en lock-out tout juste avant Noël, les rendant ainsi inadmissibles à l’assurance emploi, l’entreprise d’André Bélanger maintient la ligne dure envers ses employés, à qui elle voudrait imposer un gel salarial de quatre ans ainsi que l’abolition des régimes de retraite et d’assurance collective, et ce, moins d’un an après avoir fait l’acquisition des sites de LaSalle et de Longueuil lors du rachat de Demix Béton.

« Béton Provincial veut faire de nous un exemple! », s’indigne Gilles Marleau, président du syndicat représentant les chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour. « Ce n’est pas parce que tu te portes acquéreur d’une compagnie que tu peux déchirer une convention collective du jour au lendemain. C’est pourtant ce qu’André Bélanger veut faire en essayant de nous affamer maintenant pour mieux nous affamer plus tard. »

Le 7 novembre dernier, Béton Provincial, propriété de l’homme d’affaires André Bélanger, déposait une offre financière au syndicat : gel salarial jusqu’en 2027, puis 2 % d’augmentation annuelle en 2028 et 2029. L’employeur exigeait aussi la fin de sa contribution au régime de retraite, correspondant à 5,5 % du salaire gagné, pour la remplacer par une « prime » de 0,50 $ l’heure travaillée. Béton Provincial demandait également l’arrêt du régime d’assurance actuel afin de le remplacer par un nouveau régime modulable, dorénavant payé par les employés.

De leur côté, les employés de Béton Provincial demandent une augmentation de 18 % sur quatre ans et le statu quo en matière d’assurance collective et de régime de retraite.

« Ce n’est pas comme si Béton Provincial n’avait pas les moyens de payer ses chauffeurs de bétonnières », souligne à grands traits le trésorier de la CSN, Yvan Duceppe. « Depuis des mois, André Bélanger multiplie les acquisitions et se proclame lui-même l’acteur de premier plan de l’industrie du béton au Québec. Si les affaires vont si bien pour lui, pourquoi voudrait-il subitement abolir le régime de retraite de ses employés, annuler leurs assurances et geler leurs salaires pendant quatre ans ? »

Après avoir unanimement rejeté les offres de Béton Provincial, les employés avaient adopté en novembre un mandat de 10 jours de grève. Aucune de ces journées n’avait été utilisée avant le déclenchement du lock-out, le 5 décembre dernier.


À propos

Autrefois propriété de Demix Béton, les usines de Longueuil et de LaSalle ont été rachetées en avril 2024 par Béton Provincial, acteur de premier plan de l’industrie au Québec. Le Syndicat des travailleurs de Demix (LaSalle–Longueuil)–CSN représente les 50 chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour de ces deux sites.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Les agents d’EXO ne peuvent plus assurer la sécurité de l’ensemble du réseau

Le nombre d’inspecteurs en sécurité sur l’ensemble du territoire d’Exo – qui compte quelque quatre millions de personnes réparties sur 4258 km carrés, au nord et au sud de Montréal – a chuté de 60 à moins de 25 au cours des dernières années! Lors d’un quart de travail typique, chacun des 11 inspecteurs couvre 387 km carrés. Le nombre d’interventions liées à l’itinérance est pourtant en augmentation, comme dans le reste de la région de Montréal.

Dans les cas graves, Exo incite par ailleurs les inspectrices et les inspecteurs à refiler la responsabilité de la sécurité vers les service de police locaux. Ceci compromet grandement la rapidité et l’efficacité de l’intervention. Aussi, les trains et les autobus étant mobiles, ils changent parfois de municipalité de minute en minute.

« Sous-traiter les interventions aux différents services de police engendre des délais incompatibles avec une réelle sécurité des usagers », affirme David Sacolax, président du syndicat. Ce dernier revendique d’ailleurs, dans le cadre de la présente négo, l’ajout de personnel et le travail en duo pour remédier à cette situation. « Pour notre employeur, la perception des titres est malheureusement bien plus importante que la sécurité », ajoute M. Sacolax.

Comme les conditions de travail des agents d’EXO sont inférieures à celles des sociétés de transport environnantes, les départs du personnel vers d’autres employeurs se multiplient et la plupart des agentes et des agents ne sont pas remplacés. « Il faut améliorer les conditions si on veut régler enfin le problème de main-d’œuvre », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

 

Mutualisation de la sécurité dans l’ARTM?

L’employeur utilise la possible mutualisation de sûreté-contrôle sur l’ensemble du territoire de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) comme excuse pour retarder les négociations. Or, pour l’instant, ce projet est encore au stade de rumeur. Son déploiement a été retardé plus d’une fois en 2024 et aucun scénario n’a encore été mis sur table par l’ARTM, la STM et Exo.

 

Le mythe de la sous-traitance

Par ailleurs, le récent audit de Raymond Chabot Grant Thornton, réalisé pour la ministre du Transport, Geneviève Guilbault, vantait le modèle de sous-traitance tous azimuts d’Exo comme une solution pour résorber les déficits des sociétés de transport collectif. Or, Exo annule 80 des 5500 voyages par jour par manque de personnel. Cette pénurie, conjuguée au délabrement des autobus et aux problèmes de sécurité cités plus haut, n’a rien pour encourager l’usage du transport collectif et ainsi réduire les GES et minimiser l’impact des changements climatiques. Une hausse de service dans le transport collectif pourrait, faut-il le rappeler, désengorger les routes et les ponts qui desservent les banlieues. C’est simple, si les employés sont moins bien traités, ils partent et le service en souffre.

 

À propos

 Le Syndicat des inspecteurs du réseau de transport métropolitaine–CSN compte 23 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe plus de 400 syndicats et quelque 65 000 membres œuvrant dans les services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

 

Amazon : un arbitre du travail sera saisi de la négociation à l’entrepôt syndiqué de Laval

En dépit de l’intention d’Amazon de fermer ses entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance, un arbitre du travail aura à trancher une première convention collective pour les 287 employé-es syndiqués de l’entrepôt DXT4 de Laval.

En effet, le ministère du Travail a déféré cette négociation à l’arbitrage de première convention vendredi dernier, après avoir reçu du conciliateur un rapport concluant à l’impasse entre les parties négociantes. Ce rapport faisait suite à une requête du syndicat demandant à se prévaloir de ce mécanisme prévu par le Code du travail lors de la négociation d’une première convention collective.

« N’en déplaise à Amazon, il y aura bel et bien une convention collective pour les employé-es de l’entrepôt de Laval », a déclaré la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Si Amazon pensait qu’elle pouvait tout simplement fermer ses entrepôts et faire exécuter le travail par des sous-traitants plutôt que d’avoir à respecter une convention collective, elle se trompe. »

En plus d’avoir à imposer une convention collective complète, l’arbitre nommé au dossier devra notamment trancher sur les augmentations salariales qui devront être versées aux employé-es licenciés pour toutes les heures travaillées depuis le début des négociations. Il aura aussi à statuer sur le droit de rappel au travail des employé-es licenciés – une clause de la convention collective qui prendrait tout son sens dans l’éventualité où le Tribunal administratif du travail ordonnait la réouverture des entrepôts.

Rappelons que, dans un recours juridique distinct auprès du TAT, intenté jeudi dernier au nom de nombreux plaignants, la CSN demande au tribunal d’ordonner à Amazon de cesser ses entraves à l’endroit du syndicat, de reprendre ses activités aux sept entrepôts visés par la plainte et de verser à chaque employé plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

Pour plus d’information sur la campagne de boycottage d’Amazon, consultez www.csn.qc.ca/amazon


À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. 

Rappelons qu’Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Mandat de grève : la fin de session de l’Université Concordia en péril

Plus de 2 000 assistants de recherche et d’enseignement de l’Université Concordia ont adopté ce samedi un mandat de grève à la hauteur de 95% qui pourrait aller jusqu’à une grève générale illimitée, mettant en péril la fin de session. Plus de 3 000 travaux dirigés, conférences et laboratoires pourraient être affectés.

En négociation depuis un an, le Syndicat des travailleuses et travailleurs en recherche et enseignement à Concordia (STTREC–CSN) réclame un salaire viable et des mesures de sécurité d’emploi qui leur permettraient de planifier leur vie d’une session à l’autre. La grande majorité des travailleurs et des travailleuses représentés sont des étudiants des cycles supérieurs.  

«En raison de la hausse constante des frais de scolarité et de l’augmentation générale du coût de la vie, c’est la pire période pour être étudiant depuis que Concordia existe. L’amélioration des conditions de travail des auxiliaires d’enseignement et de recherche nous permettrait non seulement de vivre dans la dignité, mais aussi de rendre l’enseignement supérieur plus accessible », explique Ria Mayer, membre du comité de négociation et étudiante à la maîtrise en philosophie.  

La représentante syndicale ajoute que les conditions de travail des auxiliaires sont aussi les conditions d’apprentissage des élèves, qui ont parfois plus de contacts avec leur auxiliaire qu’avec leur enseignant. « Notre précarité économique a un impact direct sur la qualité de l’enseignement que les étudiants reçoivent », ajoute-elle.  

« Les membres de CREW n’ont pas voté pour la grève à la légère, mais leur employeur ne leur a pas laissé d’autre choix que d’augmenter la pression. Avec leur mandat en main, la grève pourrait être déclenchée lors de la prochaine impasse à la table de négociation », explique Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).  

« Espérons que l’employeur reçoive le message clair et net et qu’il réussisse à obtenir des mandats de négociation qui permettront à la communauté étudiante de terminer la session sans heurt », conclut Benoît Lacoursière, président de la Fédération des enseignants et enseignantes du Québec (FNEEQ–CSN).   

Vote de grève chez Cascades Viau

Réunis en assemblée générale ce 22 février, les membres du Syndicat des Employés Cascades Emballage Carton Caisse Viau–CSN (SECECCV–CSN) ont rejeté à 89 % l’offre dite finale de l’employeur et ont adopté à 97 %, par voie de scrutin secret, une banque de 10 jours de grève à déclencher au moment jugé opportun.

« Pour nous, l’offre finale de Cascades à la table de négociation n’est vraiment pas à la hauteur. Plusieurs autres divisions de Cascades situées au Québec offrent des salaires horaires plus élevés de 5 $ l’heure, ce qui représente une disparité salariale de près de 10 000 $ annuellement. Or, nous faisons exactement le même travail, nous produisons sensiblement les mêmes emballages et surtout, nous avons des dépenses courantes similaires aux autres travailleuses et travailleurs de l’entreprise. L’inflation nous a toutes et tous touchés de plein fouet et nous voulons des salaires conséquents », souligne Manon Lajeunesse, présidente du syndicat.

« Cascades vient tout juste de dévoiler ses derniers résultats financiers non vérifiés pour 2024 avec un bénéfice net de 101 millions $ pour sa division carton-caisse. Il s’agit d’une entreprise québécoise rentable qui a intérêt à bien payer ses salarié-es si elle veut attirer sa main-d’œuvre et surtout, la garder à son emploi », ajoute Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Après seulement 11 rencontres de négociation, nous avions réglé les clauses normatives et il ne restait que celles à incidence financière. Nous sommes d’avis que la négociation pouvait se poursuivre et qu’une offre finale était clairement prématurée à ce stade. Le rejet de cette offre et le vote de la banque de jours de grève nous indiquent que l’employeur devra refaire ses calculs autrement s’il veut s’entendre avec ses salarié-es », conclut Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

À propos

Le SECECCV–CSN compte environ 100 membres sans contrat de travail depuis le 1er novembre 2024. La Fédération de l’industrie manufacturière–CSN regroupe plus de 320 syndicats affiliés représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le secteur industriel québécois. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Vivre et travailler dans l’ombre: la difficile coexistence dans le métro de Montréal

Cette lettre est cosignée par la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), le Syndicat du transport de Montréal (STM-CSN), la Fraternité des constables et agents de la paix de la STM (FCAP-STM-CSN) et le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la STM – CSN (STTSTM-CSN).

Dans les couloirs du métro de la métropole, un drame prend de l’ampleur. Cet organe vital pour la mobilité des Montréalaises et des Montréalais est devenu le théâtre d’une tragédie dans laquelle les acteurs impuissants espèrent collectivement qu’une aide opportune permettra de ramener la lumière dans ces souterrains devenus trop obscurs.

Si la situation ne date pas d’hier, depuis quelques jours, les témoignages abondent. Pour beaucoup, le métro est devenu un refuge non par choix, mais par nécessité. La crise du logement, amplifiée par des loyers toujours plus élevés et une pénurie criante de logements abordables, se conjugue à l’insuffisance des ressources allouées aux organismes communautaires et aux services sociaux.

C’est aux enjeux de dépendance, de santé mentale, de solitude et de faim que font face les travailleuses et les travailleurs du métro. Constables spéciaux, personnel d’entretien et d’opération, toutes et tous se retrouvent malgré leur volonté et leur empathie à jouer un rôle qui n’est pas le leur, celui d’intervenants de première ligne pour ces personnes aux parcours semés d’obstacles, pour les plus vulnérables de la société.

Pour les voyageurs impuissants et craintifs, le métro –symbole d’unité urbaine – se transforme en scène de confrontations silencieuses. Pour les salarié-es, la fierté de travailler pour une institution symbolique du Québec fait place à la peur et à la fatigue. Leur mission quotidienne, allant de l’entretien et de l’opération à l’intervention, accomplie avec compassion, vise à préserver autant que possible la qualité du service et la sécurité dans un environnement en constante évolution. Ce défi titanesque, ils le relèvent quotidiennement, mais pour combien de temps encore et à quel prix pour leur propre santé?

Sur le terrain, les professionnels de la santé et des services sociaux, tout comme les intervenantes et les intervenants communautaires, se démènent sans ressources pour supporter une marée humaine qui semble dépasser leurs moyens. Entre nuits sans sommeil, appels d’urgence et rencontres chargées d’émotions, chaque interaction provoque une lueur d’espoir. Ces rencontres rappellent que derrière chacune des statistiques se cache une histoire individuelle, une vie qui mérite d’être traitée avec dignité.

Devant cette tragédie collective, des pistes de solutions doivent voir le jour. Les organisations syndicales de la CSN représentant des travailleuses et des travailleurs œuvrant dans le métro de Montréal joignent leur voix à celle des villes, des sociétés de transport, des organismes communautaires et des usagères et usagers pour plaider en faveur d’un renouveau social : il faut augmenter le nombre de places en hébergement d’urgence, multiplier les initiatives de logements sociaux et renforcer les partenariats entre la STM, la police, les services de santé et les organismes communautaires. Il faut des équipes mobiles d’intervention qui pourraient rapprocher les services des besoins des personnes les plus fragiles, créant des ponts entre le métro et un système de soutien adapté. Il faut investir dans la santé mentale et dans des programmes d’aide à la dépendance. Il faut agir pour que la reconnaissance du logement comme droit fondamental soit soutenue par des actions concrètes.

Et pour y arriver, les multiples acteurs sur le terrain ont besoin d’un État qui intervient réellement dans la crise. Si leurs bureaux à l’Assemblée nationale les préservent de voir la réalité qui se cache sous terre à Montréal, les élu-es ont le devoir d’écouter, de venir constater et d’agir. Le gouvernement doit en faire plus.

Le métro de Montréal est le reflet d’une société en profond bouleversement, une société qui, sans vouloir se l’avouer, ne s’est pas encore complètement remise du choc collectif de la pandémie. Le gouvernement doit prendre acte de ce mal de vivre qui gruge les entrailles de la métropole et transformer cette douleur en solidarité. Chaque action compte pour relever ce défi, restaurer l’équilibre, et redonner un peu de dignité à toutes celles et à tous ceux qui en ont grand besoin.