Université Concordia : les auxiliaires d’enseignement et de recherche obtiennent une augmentation de 20 %

Après une semaine de grève et de mobilisation, les 2 000 auxiliaires d’enseignement et de recherche de l’Université Concordia ont obtenu des protections substantielles contre l’inflation. À l’été 2026, ils bénéficieront d’une augmentation de salaire de 20 %.

« Ces gains changeront nos vies et nous les devons à la mobilisation exceptionnelle des membres du syndicat.  Nous entendons poursuivre sur notre lancée dans les années à venir et réaliser d’autres victoires », explique Ria Mayer, membre du comité de négociation et étudiante à la maîtrise en philosophie. 

Le syndicat a également obtenu le premier système de ratio étudiant-auxiliaire d’enseignement du pays. Ce ratio assure désormais qu’un nombre minimum d’heures pour les auxiliaires d’enseignement sera prévu par étudiant de premier cycle inscrit à l’université, garantissant ainsi le maintien de la qualité de l’enseignement.

« Ce gain historique mettra un terme à la dégradation de l’enseignement pour les étudiants. Depuis quelque temps, la charge de travail des auxiliaires ne cesse d’augmenter, réduisant le temps que nous pouvons consacrer à aider chacun des élèves », ajoute Mayers.

« Depuis que le syndicat s’est joint à la CSN l’an dernier, il a mis toutes ses énergies à créer le rapport de force nécessaire pour obtenir ces gains. La lutte porte fruit, comme le démontre encore une fois les membres », explique Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.  

« Après une année de négociations, il était temps que les auxiliaires d’enseignement et de recherche de Concordia obtiennent une entente à la hauteur de leur contribution, laquelle est essentielle à la qualité de l’enseignement à l’Université », conclut Seleha Hedaraly, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN (FNEEQ–CSN). 

« La hausse du coût de la vie a des impacts importants sur les auxiliaires d’enseignement qui vivent souvent une grande précarité financière. Ils doivent leurs gains à leur courage et leur détermination, chapeau! » conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Les travailleuses et les travailleurs du Parc olympique se dotent d’un mandat de grève

Face à une négociation difficile qui s’éternise depuis maintenant plus de deux ans, près de 200 travailleuses et travailleurs du Parc olympique se sont dotés d’un mandat de grève de cinq jours cette semaine. Le mandat, adopté à la hauteur de 96%, survient à moins de deux semaines de l’ouverture du Centre sportif du stade olympique. 

« Ce n’est pas de gaité de cœur qu’on a adopté notre mandat de grève, mais l’arrogance patronale à la table de négociation nous force à prendre des décisions difficiles. Il faut qu’on arrive à une entente rapidement pour qu’on se concentre ensemble sur le futur du stade », explique Nouhoum Doumbia, président du Syndicat des bureaux-techniques du Parc olympique. 

À l’été 2023, la mobilisation des membres leur avait permis de conclure une entente sur les enjeux non pécuniaires de leur convention collective et la grève avait pu être évitée. L’employeur et le syndicat s’étaient entendus pour reprendre les pourparlers salariaux après la négociation du secteur public. De nombreux organismes parapublics dont le financement provient du Conseil du trésor obtiennent généralement les hausses salariales octroyées au public. 

« Coup de théâtre, quand est venu le temps de reprendre la négociation, l’employeur a fait volte-face et demandé de renégocier une grande partie de l’entente sur laquelle on s’était entendus moins d’un an auparavant. Les syndicats du Parc olympique se sont sentis trahis », ajoute M. Doumbia. 

La direction du Parc olympique et le Conseil du trésor demandent désormais davantage de flexibilité dans la convention collective. Cette flexibilité se traduirait notamment par une précarisation des horaires de travail et une série de reculs dans les conditions de travail, selon les syndicats. 

« La direction du Parc olympique se cache derrière le Conseil du trésor pour dire que ses mains sont liées. Que ça vienne de Sonia LeBel ou du stade, des mandats de négociation doivent être donnés rapidement pour qu’on évite la grève » explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP–CSN). 

« L’inquiétude des syndicats, c’est que la précarisation des horaires affecte l’équilibre travail-famille. À terme, on risque de perdre une expertise précieuse pour l’entretien de notre stade et de son parc », ajoute Kathrin Peter, vice-présidente de la Fédération des professionnèles de la CSN (FP–CSN). 

« Le Parc olympique est le cœur battant de Montréal, mais pour que sa modernisation se fasse sans heurts, ses travailleuses et travailleurs doivent être traités avec le respect qu’ils méritent », conclu Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN (CCMM–CSN). 

Le mandat de grève concerne de nombreux corps de métier, dont le personnel administratif et technique, le personnel de l’entretien du bâtiment et les professionnel-les comme les ingénieur-es. 

Les agentes et agents d’exo votent pour la grève à 100 %

Après plus d’un an sans convention collective, les inspecteurs et inspectrices en sécurité d’exo ont voté à 100 % en faveur de cinq jours de grève à exercer au moment jugé opportun. Les récents moyens de pression n’ont pas suffi à faire avancer la négociation.

Le nombre d’inspecteurs et d’inspectrices en sécurité sur l’ensemble du territoire d’exo – qui compte quelque quatre millions de personnes réparties sur 4258 km carrés, au nord et au sud de Montréal – a chuté de 60 à moins de 25 au cours des dernières années ! Lors d’un quart de travail typique, chacun des 11 inspecteurs et inspectrices en service couvre 387 km carrés de trajets d’autobus ou de trains de banlieue. Le nombre d’interventions liées à l’itinérance est pourtant en augmentation, comme dans le reste de la région de Montréal.

Dans les cas graves, exo incite par ailleurs les inspectrices et inspecteurs à refiler la responsabilité de la sécurité vers les services de police locaux. Ceci compromet grandement la rapidité et l’efficacité de l’intervention. Aussi, les trains et les autobus étant mobiles, ils changent parfois de municipalité de minute en minute.

« Il est temps que l’employeur prenne ses responsabilités au niveau de la sécurité avant qu’un incident grave se produise en raison d’un service insuffisant », affirme David Sacolax, président du syndicat. Ce dernier revendique d’ailleurs, dans le cadre de la présente négo, l’ajout de personnel et le travail en duo pour remédier à cette situation.

Comme les conditions de travail des agentes et agents d’exo sont inférieures à celles des sociétés de transport environnantes, les départs du personnel vers d’autres employeurs se multiplient et la plupart des agentes et des agents ne sont pas remplacés. « Il est temps d’améliorer les conditions si on veut embaucher et retenir les inspectrices et inspecteurs d’exo », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Le Syndicat des inspecteurs du RTM–CSN compte 23 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe plus de 400 syndicats et quelque 65 000 membres œuvrant dans les services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Lock-out à l’Hôtel Reine Elizabeth : CDPQ doit respecter nos lois

Les 600 travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Reine Elizabeth vivent un drame qui aurait pu être évité. Depuis plus de trois mois, ils font du piquetage devant l’hôtel parce que leur employeur les a mis en lock-out. Pendant que les hôtels s’entendaient avec leurs employé-es à l’automne dernier, le Reine Elizabeth se préparait à jeter ses salarié-es à la rue.

Comme l’hôtel est possédé par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), ce lock-out a des répercussions sur l’ensemble des Québécoises et des Québécois. Depuis le début du conflit le 20 novembre dernier, ce sont des millions de dollars qui sont perdus et qui ne profitent pas à notre bas de laine collectif. Et chaque jour, les sommes perdues augmentent. Pourtant, tout porte à croire que la CDPQ laisse perdurer le conflit sans intervenir.

Briseurs de grève et complicité de la CDPQ

Comme si ce n’était pas suffisamment préoccupant, la CDPQ se retrouve mêlée à un conflit antisyndical où le Reine Elizabeth bafoue nos lois du travail. L’employeur mène une campagne agressive contre les salarié-es depuis plusieurs mois. Un récent rapport d’enquête du ministère du Travail fait état de l’utilisation d’au moins 30 briseurs de grève pendant la Coupe des présidents de la PGA en septembre dernier. À cela s’ajoutent deux sanctions pour représailles antisyndicales en 2024. La première fois, pour avoir installé des caméras de surveillance devant le bureau du syndicat, la seconde pour avoir suspendu sans cause un vice-président du syndicat. Même s’il se fait continuellement taper sur les doigts par les tribunaux, rien n’y fait. Le Reine Elizabeth agit comme un récidiviste qui s’estime au-dessus des lois.

Devant un tel mépris répété du Reine Elizabeth envers nos lois, nous sommes en droit de nous questionner face au rôle de la CDPQ. Elle aura beau prétendre qu’elle n’a pas à intervenir dans les relations de travail, nous devons nous attendre qu’une institution de cette trempe respecte nos lois à la lettre.

Faire respecter les lois du travail au lieu de restreindre le droit de grève

La situation est d’autant plus incompréhensible que tous les grands hôtels de Montréal ont réglé. Il n’y a donc aucune raison pour qu’un hôtel comme le Reine Elizabeth ne puisse accorder les mêmes gains obtenus par les salarié-es de l’hôtellerie un peu partout au Québec.

Je n’arrive pas à croire que la CDPQ se retrouve directement mêlée à un conflit de travail au sein duquel le mépris de nos lois est la marque de commerce de l’employeur. C’est pourquoi j’appelle la CDPQ à cesser de se fermer les yeux et à intervenir pour relancer la négociation au Reine Elizabeth.

Plutôt que de se livrer à une déclaration de guerre envers les travailleuses et les travailleurs en voulant restreindre le droit de grève comme le ministre du Travail veut le faire, le gouvernement Legault devrait concentrer ses énergies à exiger le respect de nos lois du travail. Il a tous les leviers en main pour mettre un terme à ce lock-out qui dure depuis trop longtemps. La balle est dans son camp.

Université Concordia : 2000 auxiliaires d’enseignement et de recherche en grève

N’ayant toujours pas reçu d’offre satisfaisante de l’Université Concordia, plus de 2000 auxiliaires d’enseignement et de recherche représentés par le Syndicat des travailleuses et travailleurs en recherche et enseignement à Concordia (STTREC-CSN) entament une grève illimitée ce mercredi, mettant en péril la fin de la session. La situation affectera plus de 3000 travaux dirigés, conférences et laboratoires.

« Le message des membres du CREW est clair : nous ne pouvons pas nous permettre d’accepter l’offre salariale de Concordia. Nous sommes à la fois des étudiants et des travailleurs précaires et nous subissons de plein fouet les augmentations spectaculaires du coût du logement et de l’épicerie, ainsi que des frais de scolarité », explique Jason Langford, membre du comité de négociation.

En février, les membres du syndicat ont voté à 95 % en faveur d’un mandat de grève, alors que des négociations sont en cours depuis un an pour le renouvellement de leur convention collective. Le syndicat revendique une augmentation de salaire substantielle pour compenser l’augmentation du coût de la vie, ainsi que des mesures de sécurité d’emploi.

« L’enseignement supérieur devient de moins en moins accessible. Entre l’escalade des frais de scolarité et l’augmentation du coût de la vie, les étudiants sont pris entre l’arbre et l’écorce. L’amélioration de leurs conditions de travail aura un impact direct sur leur capacité à payer leurs études », déclare Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

« Le syndicat a donné une vraie chance aux négociations, mais nous nous sommes heurtés à un mur du côté de la direction. Espérons que la grève donnera l’occasion aux négociateurs patronaux de résoudre cette impasse la balle est maintenant dans leur camp », ajoute Saleha Hedaraly, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

« Désormais, la seule voie à suivre est celle de la solidarité. Le CREW a la chance de pouvoir compter sur l’appui de la communauté étudiante de Concordia, de ses travailleurs et de l’ensemble des 300 000 membres de la CSN. On sera à leurs côtés jusqu’au bout⁠⁠󠀨», conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-⁠CSN.

Trois mois de lock-out chez Béton Provincial à LaSalle et Longueuil

En lock-out depuis maintenant trois mois, les 50 travailleurs de Béton Provincial de LaSalle et de Longueuil manifestent ce matin à Montréal afin de dénoncer l’intransigeance de leur employeur.

Après avoir mis ses employés en lock-out tout juste avant Noël, les rendant ainsi inadmissibles à l’assurance emploi, l’entreprise d’André Bélanger maintient la ligne dure envers ses employés, à qui elle voudrait imposer un gel salarial de quatre ans ainsi que l’abolition des régimes de retraite et d’assurance collective, et ce, moins d’un an après avoir fait l’acquisition des sites de LaSalle et de Longueuil lors du rachat de Demix Béton.

« Béton Provincial veut faire de nous un exemple! », s’indigne Gilles Marleau, président du syndicat représentant les chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour. « Ce n’est pas parce que tu te portes acquéreur d’une compagnie que tu peux déchirer une convention collective du jour au lendemain. C’est pourtant ce qu’André Bélanger veut faire en essayant de nous affamer maintenant pour mieux nous affamer plus tard. »

Le 7 novembre dernier, Béton Provincial, propriété de l’homme d’affaires André Bélanger, déposait une offre financière au syndicat : gel salarial jusqu’en 2027, puis 2 % d’augmentation annuelle en 2028 et 2029. L’employeur exigeait aussi la fin de sa contribution au régime de retraite, correspondant à 5,5 % du salaire gagné, pour la remplacer par une « prime » de 0,50 $ l’heure travaillée. Béton Provincial demandait également l’arrêt du régime d’assurance actuel afin de le remplacer par un nouveau régime modulable, dorénavant payé par les employés.

De leur côté, les employés de Béton Provincial demandent une augmentation de 18 % sur quatre ans et le statu quo en matière d’assurance collective et de régime de retraite.

« Ce n’est pas comme si Béton Provincial n’avait pas les moyens de payer ses chauffeurs de bétonnières », souligne à grands traits le trésorier de la CSN, Yvan Duceppe. « Depuis des mois, André Bélanger multiplie les acquisitions et se proclame lui-même l’acteur de premier plan de l’industrie du béton au Québec. Si les affaires vont si bien pour lui, pourquoi voudrait-il subitement abolir le régime de retraite de ses employés, annuler leurs assurances et geler leurs salaires pendant quatre ans ? »

Après avoir unanimement rejeté les offres de Béton Provincial, les employés avaient adopté en novembre un mandat de 10 jours de grève. Aucune de ces journées n’avait été utilisée avant le déclenchement du lock-out, le 5 décembre dernier.


À propos

Autrefois propriété de Demix Béton, les usines de Longueuil et de LaSalle ont été rachetées en avril 2024 par Béton Provincial, acteur de premier plan de l’industrie au Québec. Le Syndicat des travailleurs de Demix (LaSalle–Longueuil)–CSN représente les 50 chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour de ces deux sites.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Les agents d’EXO ne peuvent plus assurer la sécurité de l’ensemble du réseau

Le nombre d’inspecteurs en sécurité sur l’ensemble du territoire d’Exo – qui compte quelque quatre millions de personnes réparties sur 4258 km carrés, au nord et au sud de Montréal – a chuté de 60 à moins de 25 au cours des dernières années! Lors d’un quart de travail typique, chacun des 11 inspecteurs couvre 387 km carrés. Le nombre d’interventions liées à l’itinérance est pourtant en augmentation, comme dans le reste de la région de Montréal.

Dans les cas graves, Exo incite par ailleurs les inspectrices et les inspecteurs à refiler la responsabilité de la sécurité vers les service de police locaux. Ceci compromet grandement la rapidité et l’efficacité de l’intervention. Aussi, les trains et les autobus étant mobiles, ils changent parfois de municipalité de minute en minute.

« Sous-traiter les interventions aux différents services de police engendre des délais incompatibles avec une réelle sécurité des usagers », affirme David Sacolax, président du syndicat. Ce dernier revendique d’ailleurs, dans le cadre de la présente négo, l’ajout de personnel et le travail en duo pour remédier à cette situation. « Pour notre employeur, la perception des titres est malheureusement bien plus importante que la sécurité », ajoute M. Sacolax.

Comme les conditions de travail des agents d’EXO sont inférieures à celles des sociétés de transport environnantes, les départs du personnel vers d’autres employeurs se multiplient et la plupart des agentes et des agents ne sont pas remplacés. « Il faut améliorer les conditions si on veut régler enfin le problème de main-d’œuvre », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

 

Mutualisation de la sécurité dans l’ARTM?

L’employeur utilise la possible mutualisation de sûreté-contrôle sur l’ensemble du territoire de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) comme excuse pour retarder les négociations. Or, pour l’instant, ce projet est encore au stade de rumeur. Son déploiement a été retardé plus d’une fois en 2024 et aucun scénario n’a encore été mis sur table par l’ARTM, la STM et Exo.

 

Le mythe de la sous-traitance

Par ailleurs, le récent audit de Raymond Chabot Grant Thornton, réalisé pour la ministre du Transport, Geneviève Guilbault, vantait le modèle de sous-traitance tous azimuts d’Exo comme une solution pour résorber les déficits des sociétés de transport collectif. Or, Exo annule 80 des 5500 voyages par jour par manque de personnel. Cette pénurie, conjuguée au délabrement des autobus et aux problèmes de sécurité cités plus haut, n’a rien pour encourager l’usage du transport collectif et ainsi réduire les GES et minimiser l’impact des changements climatiques. Une hausse de service dans le transport collectif pourrait, faut-il le rappeler, désengorger les routes et les ponts qui desservent les banlieues. C’est simple, si les employés sont moins bien traités, ils partent et le service en souffre.

 

À propos

 Le Syndicat des inspecteurs du réseau de transport métropolitaine–CSN compte 23 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe plus de 400 syndicats et quelque 65 000 membres œuvrant dans les services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

 

Amazon : un arbitre du travail sera saisi de la négociation à l’entrepôt syndiqué de Laval

En dépit de l’intention d’Amazon de fermer ses entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance, un arbitre du travail aura à trancher une première convention collective pour les 287 employé-es syndiqués de l’entrepôt DXT4 de Laval.

En effet, le ministère du Travail a déféré cette négociation à l’arbitrage de première convention vendredi dernier, après avoir reçu du conciliateur un rapport concluant à l’impasse entre les parties négociantes. Ce rapport faisait suite à une requête du syndicat demandant à se prévaloir de ce mécanisme prévu par le Code du travail lors de la négociation d’une première convention collective.

« N’en déplaise à Amazon, il y aura bel et bien une convention collective pour les employé-es de l’entrepôt de Laval », a déclaré la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Si Amazon pensait qu’elle pouvait tout simplement fermer ses entrepôts et faire exécuter le travail par des sous-traitants plutôt que d’avoir à respecter une convention collective, elle se trompe. »

En plus d’avoir à imposer une convention collective complète, l’arbitre nommé au dossier devra notamment trancher sur les augmentations salariales qui devront être versées aux employé-es licenciés pour toutes les heures travaillées depuis le début des négociations. Il aura aussi à statuer sur le droit de rappel au travail des employé-es licenciés – une clause de la convention collective qui prendrait tout son sens dans l’éventualité où le Tribunal administratif du travail ordonnait la réouverture des entrepôts.

Rappelons que, dans un recours juridique distinct auprès du TAT, intenté jeudi dernier au nom de nombreux plaignants, la CSN demande au tribunal d’ordonner à Amazon de cesser ses entraves à l’endroit du syndicat, de reprendre ses activités aux sept entrepôts visés par la plainte et de verser à chaque employé plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

Pour plus d’information sur la campagne de boycottage d’Amazon, consultez www.csn.qc.ca/amazon


À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. 

Rappelons qu’Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Mandat de grève : la fin de session de l’Université Concordia en péril

Plus de 2 000 assistants de recherche et d’enseignement de l’Université Concordia ont adopté ce samedi un mandat de grève à la hauteur de 95% qui pourrait aller jusqu’à une grève générale illimitée, mettant en péril la fin de session. Plus de 3 000 travaux dirigés, conférences et laboratoires pourraient être affectés.

En négociation depuis un an, le Syndicat des travailleuses et travailleurs en recherche et enseignement à Concordia (STTREC–CSN) réclame un salaire viable et des mesures de sécurité d’emploi qui leur permettraient de planifier leur vie d’une session à l’autre. La grande majorité des travailleurs et des travailleuses représentés sont des étudiants des cycles supérieurs.  

«En raison de la hausse constante des frais de scolarité et de l’augmentation générale du coût de la vie, c’est la pire période pour être étudiant depuis que Concordia existe. L’amélioration des conditions de travail des auxiliaires d’enseignement et de recherche nous permettrait non seulement de vivre dans la dignité, mais aussi de rendre l’enseignement supérieur plus accessible », explique Ria Mayer, membre du comité de négociation et étudiante à la maîtrise en philosophie.  

La représentante syndicale ajoute que les conditions de travail des auxiliaires sont aussi les conditions d’apprentissage des élèves, qui ont parfois plus de contacts avec leur auxiliaire qu’avec leur enseignant. « Notre précarité économique a un impact direct sur la qualité de l’enseignement que les étudiants reçoivent », ajoute-elle.  

« Les membres de CREW n’ont pas voté pour la grève à la légère, mais leur employeur ne leur a pas laissé d’autre choix que d’augmenter la pression. Avec leur mandat en main, la grève pourrait être déclenchée lors de la prochaine impasse à la table de négociation », explique Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).  

« Espérons que l’employeur reçoive le message clair et net et qu’il réussisse à obtenir des mandats de négociation qui permettront à la communauté étudiante de terminer la session sans heurt », conclut Benoît Lacoursière, président de la Fédération des enseignants et enseignantes du Québec (FNEEQ–CSN).   

Vote de grève chez Cascades Viau

Réunis en assemblée générale ce 22 février, les membres du Syndicat des Employés Cascades Emballage Carton Caisse Viau–CSN (SECECCV–CSN) ont rejeté à 89 % l’offre dite finale de l’employeur et ont adopté à 97 %, par voie de scrutin secret, une banque de 10 jours de grève à déclencher au moment jugé opportun.

« Pour nous, l’offre finale de Cascades à la table de négociation n’est vraiment pas à la hauteur. Plusieurs autres divisions de Cascades situées au Québec offrent des salaires horaires plus élevés de 5 $ l’heure, ce qui représente une disparité salariale de près de 10 000 $ annuellement. Or, nous faisons exactement le même travail, nous produisons sensiblement les mêmes emballages et surtout, nous avons des dépenses courantes similaires aux autres travailleuses et travailleurs de l’entreprise. L’inflation nous a toutes et tous touchés de plein fouet et nous voulons des salaires conséquents », souligne Manon Lajeunesse, présidente du syndicat.

« Cascades vient tout juste de dévoiler ses derniers résultats financiers non vérifiés pour 2024 avec un bénéfice net de 101 millions $ pour sa division carton-caisse. Il s’agit d’une entreprise québécoise rentable qui a intérêt à bien payer ses salarié-es si elle veut attirer sa main-d’œuvre et surtout, la garder à son emploi », ajoute Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Après seulement 11 rencontres de négociation, nous avions réglé les clauses normatives et il ne restait que celles à incidence financière. Nous sommes d’avis que la négociation pouvait se poursuivre et qu’une offre finale était clairement prématurée à ce stade. Le rejet de cette offre et le vote de la banque de jours de grève nous indiquent que l’employeur devra refaire ses calculs autrement s’il veut s’entendre avec ses salarié-es », conclut Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

À propos

Le SECECCV–CSN compte environ 100 membres sans contrat de travail depuis le 1er novembre 2024. La Fédération de l’industrie manufacturière–CSN regroupe plus de 320 syndicats affiliés représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le secteur industriel québécois. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Vivre et travailler dans l’ombre: la difficile coexistence dans le métro de Montréal

Cette lettre est cosignée par la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), le Syndicat du transport de Montréal (STM-CSN), la Fraternité des constables et agents de la paix de la STM (FCAP-STM-CSN) et le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la STM – CSN (STTSTM-CSN).

Dans les couloirs du métro de la métropole, un drame prend de l’ampleur. Cet organe vital pour la mobilité des Montréalaises et des Montréalais est devenu le théâtre d’une tragédie dans laquelle les acteurs impuissants espèrent collectivement qu’une aide opportune permettra de ramener la lumière dans ces souterrains devenus trop obscurs.

Si la situation ne date pas d’hier, depuis quelques jours, les témoignages abondent. Pour beaucoup, le métro est devenu un refuge non par choix, mais par nécessité. La crise du logement, amplifiée par des loyers toujours plus élevés et une pénurie criante de logements abordables, se conjugue à l’insuffisance des ressources allouées aux organismes communautaires et aux services sociaux.

C’est aux enjeux de dépendance, de santé mentale, de solitude et de faim que font face les travailleuses et les travailleurs du métro. Constables spéciaux, personnel d’entretien et d’opération, toutes et tous se retrouvent malgré leur volonté et leur empathie à jouer un rôle qui n’est pas le leur, celui d’intervenants de première ligne pour ces personnes aux parcours semés d’obstacles, pour les plus vulnérables de la société.

Pour les voyageurs impuissants et craintifs, le métro –symbole d’unité urbaine – se transforme en scène de confrontations silencieuses. Pour les salarié-es, la fierté de travailler pour une institution symbolique du Québec fait place à la peur et à la fatigue. Leur mission quotidienne, allant de l’entretien et de l’opération à l’intervention, accomplie avec compassion, vise à préserver autant que possible la qualité du service et la sécurité dans un environnement en constante évolution. Ce défi titanesque, ils le relèvent quotidiennement, mais pour combien de temps encore et à quel prix pour leur propre santé?

Sur le terrain, les professionnels de la santé et des services sociaux, tout comme les intervenantes et les intervenants communautaires, se démènent sans ressources pour supporter une marée humaine qui semble dépasser leurs moyens. Entre nuits sans sommeil, appels d’urgence et rencontres chargées d’émotions, chaque interaction provoque une lueur d’espoir. Ces rencontres rappellent que derrière chacune des statistiques se cache une histoire individuelle, une vie qui mérite d’être traitée avec dignité.

Devant cette tragédie collective, des pistes de solutions doivent voir le jour. Les organisations syndicales de la CSN représentant des travailleuses et des travailleurs œuvrant dans le métro de Montréal joignent leur voix à celle des villes, des sociétés de transport, des organismes communautaires et des usagères et usagers pour plaider en faveur d’un renouveau social : il faut augmenter le nombre de places en hébergement d’urgence, multiplier les initiatives de logements sociaux et renforcer les partenariats entre la STM, la police, les services de santé et les organismes communautaires. Il faut des équipes mobiles d’intervention qui pourraient rapprocher les services des besoins des personnes les plus fragiles, créant des ponts entre le métro et un système de soutien adapté. Il faut investir dans la santé mentale et dans des programmes d’aide à la dépendance. Il faut agir pour que la reconnaissance du logement comme droit fondamental soit soutenue par des actions concrètes.

Et pour y arriver, les multiples acteurs sur le terrain ont besoin d’un État qui intervient réellement dans la crise. Si leurs bureaux à l’Assemblée nationale les préservent de voir la réalité qui se cache sous terre à Montréal, les élu-es ont le devoir d’écouter, de venir constater et d’agir. Le gouvernement doit en faire plus.

Le métro de Montréal est le reflet d’une société en profond bouleversement, une société qui, sans vouloir se l’avouer, ne s’est pas encore complètement remise du choc collectif de la pandémie. Le gouvernement doit prendre acte de ce mal de vivre qui gruge les entrailles de la métropole et transformer cette douleur en solidarité. Chaque action compte pour relever ce défi, restaurer l’équilibre, et redonner un peu de dignité à toutes celles et à tous ceux qui en ont grand besoin.

Amazon : la CSN demande au tribunal d’ordonner la réouverture des entrepôts

L’intention d’Amazon de fermer ses entrepôts au Québec n’est qu’un « vaste subterfuge » visant à se soustraire de ses obligations prévues à la loi et à éradiquer toute présence syndicale au sein de l’entreprise, soutient la CSN dans une plainte déposée hier après-midi auprès du Tribunal administratif du travail (TAT).

« La multinationale ne cesse pas ses activités de vente en ligne sur le territoire. Elle choisit de réorganiser ses activités dans le but d’éluder ses obligations d’employeur en vertu du Code du travail », précise la requête déposée en vertu des articles 12, 13, 14 et 53 du Code du travail.

« Illégale à plusieurs égards », la décision d’Amazon doit être infirmée par le Tribunal, demande la CSN au nom de nombreux plaignants.

Puisque « les agissements d’Amazon s’attaquent à l’ordre juridique québécois [et] parce que cet employeur n’hésite pas à licencier des milliers de personnes afin de donner l’exemple », la CSN demande au tribunal d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte et de verser à chaque employé plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

Une décision qui défie toute logique

La plainte fait valoir que la décision de fermer ses entrepôts québécois est en contradiction directe avec le plan d’affaires mis de l’avant par la multinationale au cours des dernières années. Les quatre derniers centres de livraison au Québec, dont l’entrepôt syndiqué DXT4 à Laval, n’ont été établis que depuis trois ans, rappelle la CSN, à l’image des investissements massifs de la compagnie dans la stratégie du « dernier mile ».

Ces entrepôts de proximité, nécessaires à la livraison en un jour, « ne constituent pas seulement la façon la plus rapide de livrer les produits aux consommateurs, mais aussi la façon la plus économique de le faire », déclarait en octobre dernier le PDG d’Amazon, Andrew Jassy, après avoir annoncé un an plus tôt son intention de doubler le nombre de stations capables de livrer les colis le jour même.

« Rien ne laissait présager qu’Amazon choisirait, à peine trois mois plus tard, de faire un retour à un modèle de livraison par des tiers », affirme la CSN dans sa requête. Pour la centrale syndicale, « Amazon n’hésite pas à avoir recours aux mesures les plus extrêmes et à sacrifier sa rentabilité afin d’éviter l’imposition d’une première convention collective », véritable objectif d’une décision aussi draconienne.

Dans sa plainte, la CSN dresse le portrait de l’antisyndicalisme pratiqué par Amazon depuis le début, au printemps 2022, d’une campagne de syndicalisation menée dans ses entrepôts de Lachine, de Laval et de Saint-Hubert.

Rappelant que le TAT a déjà condamné Amazon, en juillet 2024, pour ses campagnes de propagande destinées à susciter les craintes des salariés face à la signature de cartes d’adhésion, la requête cible également le refus de toute forme de négociation de la part de la multinationale, qui n’a pas hésité à se draper derrière le « gel des conditions de travail » prévu au Code du travail après une syndicalisation pour éviter d’octroyer aux syndiqués de Laval les augmentations annuelles de 1,50 $ l’heure consenties aux employé-es des entrepôts non syndiqués à l’automne dernier.

La présentation, le 16 janvier 2025, d’une offre salariale de 0 % d’augmentation aux salarié-es syndiqués de Laval « démontre une rare arrogance face au processus de négociation véritable auquel un syndicat est en droit de s’attendre, un droit constitutionnel », précise la CSN.

Pour la présidente de la CSN, Caroline Senneville, « la fermeture des entrepôts d’Amazon ne répond qu’à un seul objectif : empêcher la conclusion d’une convention collective et éradiquer toute présence syndicale en Amérique du Nord. Cette décision ne peut s’expliquer autrement. Il s’agit d’une violation brutale de nos lois et des droits fondamentaux prévus à nos Chartes. Le tribunal doit annuler cette décision et ordonner la réintégration des 1900 employé-es d’Amazon illégalement licenciés. »

Pour plus d’information sur la campagne de boycottage d’Amazon, consultez www.csn.qc.ca/amazon

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. 

Rappelons qu’ Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Les paramédics d’Urgences-santé dénoncent la mauvaise gestion de leur employeur

Les paramédics d’Urgences-santé dénoncent la gestion « chaotique » de leur employeur à la suite des importantes chutes de neige sur le territoire qu’ils desservent. Cette tempête était largement anticipée, mais Urgences-santé n’a pas cru bon prévoir un nombre suffisant d’ambulances sur le terrain. « Ce sont les paramédics qui payent le prix de cette mauvaise planification; leurs pauses et leurs repas sont annulés depuis ce matin et ils se font imposer des heures supplémentaires obligatoires, pouvant aller jusqu’à 16 heures d’affilées », dénonce Claude Lamarche, président du Syndicat du préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

 

À la suite de sa mauvaise gestion de la situation, Urgences-santé a déclenché ce matin le niveau d’urgence 3, le plus élevé, lui permettant d’imposer des conditions particulièrement pénibles aux paramédics. « Est-ce qu’un lendemain de tempête de neige est vraiment la situation la plus critique qu’on doive gérer ? Pourquoi on exige une répartition des patients qui allonge inutilement le temps de transport? Pourquoi on nous demande aussi de répondre aux appels non urgents ? Tout cela vient ajouter à la situation complètement chaotique dans laquelle on se trouve », explique le président.

 

Une négociation qui s’en va nulle part

Cette situation survient alors que le syndicat négocie avec Urgences-santé depuis plusieurs mois. « On tente de proposer des solutions pour retenir et attirer des paramédics chez Urgences-santé, mais c’est à cause de décisions comme celles-là que les gens ne veulent pas venir travailler chez nous », déplore Claude Lamarche. « Après 24 rencontres de négociation, Urgences-santé doit absolument y mettre du sien pour nous permettre d’avancer ».

 

À propos

Le Syndicat du préhospitalier représente 1000 paramédics sur le territoire de Montréal et de Laval. Le secteur préhospitalier FSSS–CSN regroupe plus de 3500 salarié-es du secteur préhospitalier tels que les paramédics, répondantes et répondants médicaux d’urgence, personnel de bureau et employé-es de soutien, partout au Québec.

Amazon : la CSN invite la population à manifester son mécontentement ce samedi

Alors que la campagne de boycottage d’Amazon gagne des appuis, la CSN invite la population à prendre part à une grande manifestation festive, ce samedi, dans les rues de Montréal.

« Au Québec, on sait se tenir debout! », martèle sa présidente, Caroline Senneville. « Ce n’est pas vrai qu’on va laisser une multinationale venir ici, prendre notre argent, bafouer nos lois et menacer la viabilité de nos entreprises et de nos commerces locaux sans réagir fortement. »

Les manifestantes et les manifestants se réuniront devant le métro Mont-Royal à 13 h samedi. Après un court trajet, la marche culminera au parc des Compagnons-de-Saint-Laurent, situé plus à l’est sur l’avenue Mont-Royal.

« Personne n’est dupe, affirme la présidente de la CSN. Personne ne croit Amazon sur parole quand la multinationale déclare que la décision de fermer sept entrepôts et ainsi entraîner 4700 mises à pied n’a rien à voir avec la présence d’un syndicat et la possibilité qu’un arbitre n’impose une première convention collective dès cette année. Or, une telle décision est illégale au Québec. Et la moindre des choses, quand une compagnie enfreint nos lois de façon aussi éhontée, c’est de cesser de transiger avec elle. Tant Ottawa et Québec, que nos villes et nos institutions publiques doivent couper les ponts avec Amazon. »

Privilégier l’achat local

En réaction à l’intention d’Amazon de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance, la CSN lançait la semaine dernière une campagne nationale de boycottage d’Amazon. La centrale syndicale invitait également la population à boycotter la multinationale américaine en cessant d’acheter sur sa plateforme en ligne et encourageait les gens à mettre fin à leur abonnement à Amazon Prime.

« De nombreuses entreprises locales ont souffert des bouleversements du secteur de la vente au détail occasionnés par l’arrivée d’Amazon au Québec », rappelle la présidente de la CSN. « Si nous sommes conscients qu’un boycottage du Québec n’ébranlera peut-être pas l’empire de Jeff Bezos, chaque dollar qui n’est plus dépensé chez Amazon pourra être profitable pour nos entreprises, nos commerces et nos emplois. Et dans ces temps incertains, entraînés par un président américain qui travaille directement pour les intérêts des Jeff Bezos de ce monde, l’achat local doit, plus que jamais, être au cœur de nos habitudes de consommation. »

Pour plus d’information sur la campagne de boycottage, consultez www.csn.qc.ca/amazon

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet.

Rappelons qu’après avoir été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine, Amazon subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Syndicat des travailleuses et travailleurs du FRQS–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 1er novembre 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du FRQS–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes les personnes salariées au sens du Code du travail à l’exclusion de l’adjointe principale du scientifique en chef du Québec, de la conseillère principale au bureau du scientifique en chef du Québec, des conseillers scientifiques, des adjointes principales des vice-présidences Recherche – direction scientifique, de l’adjointe principale de la vice-présidence exécutive, de la conseillère en intégrité scientifique et éthique organisationnelle, de la conseillère juridique à la direction des affaires éthiques et juridiques, des conseillères aux ressources humaines (RH), de l’adjointe de direction RH et la technicienne RH, ainsi que les professionnels syndiqués et représentés par la FPPU. »

Le gouvernement du Québec a fusionné trois employeurs à l’été 2024 afin de n’en créer qu’un seul dans le milieu de la recherche. Le Fonds de recherche du Québec a ainsi été créé afin de regrouper sous une même entité le fonds de recherche en santé, celui de nature et technologies ainsi que celui de société et culture/services communs.

À la CSN, les membres de deux syndicats détenant quatre accréditations au total ont choisi de s’unir en déposant une requête en accréditation afin de n’avoir qu’un seul syndicat et un seul certificat d’accréditation pour représenter des professionnel-les et du personnel de soutien travaillant à Québec et à Montréal.

Ce syndicat demeurera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs des Amis de la montagne–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 23 décembre 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Amis de la montagne–CSN a été accrédité pour représenter :

Tous les salarié-es au sens du Code du travail.

L’organisme les Amis de la montagne opère trois cafés situés dans le Parc du Mont-Royal sous la bannière du Café des amis. Les baristas et cuisiniers membres de ce nouveau syndicat travaillent au chalet du Mont-Royal, au pavillon du Lac-aux-Castors et à la maison Smith de ce parc iconique de Montréal. Ils et elles ont décidé de former un syndicat, notamment pour faire respecter leurs droits élémentaires en matière de santé et sécurité. Un autre élément important ayant mené à la syndicalisation est que l’employeur contourne la loi sur les normes du travail en payant ses nouveaux employé-es sous le salaire minimum en prétendant frauduleusement qu’ils sont des salarié-es à pourboire.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.