Nouvelle convention collective à la Résidence Saint-Charles

Les négociations ont porté fruit à la Résidence Saint-Charles, un centre d’hébergement privé de Granby où la trentaine de salarié-es ont obtenu une nouvelle convention collective, adoptée le 4 avril en assemblée générale.

Parmi les améliorations obtenues par les travailleuses et les travailleurs, notons la création d’un registre de postes, de meilleures protections des droits des salarié-es, des améliorations à la santé et à la sécurité au travail et des horaires de travail plus intéressants.

Les salarié-es ont également obtenu de nouveaux congés et ont amélioré quelques-uns qui existent déjà. Ils bénéficieront dorénavant d’une quatrième semaine de vacances après 8 ans de service et d’une cinquième, après 10 ans.

En ce qui a trait à la rémunération, les salarié-es obtiennent une augmentation totalisant de 1,84 $, dont une bonne partie sera versée rétroactivement à la date d’échéance de la dernière convention collective, soit le 21 décembre 2014. En outre, la prime de soir passe de 0,25 $ l’heure à 0,75 $ l’heure et la prime de nuit de 0,50 $ l’heure à 1 $ l’heure.

La nouvelle convention collective sera en vigueur jusqu’au 31 mars 2018.
Ces travailleuses et ces travailleurs sont membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des résidences et centres d’hébergement privés de la Montérégie (FSSS–CSN). Pour le représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS–CSN, Gilles Gagné, ce résultat montre que la coordination des négociations dans 42  résidences est une recette qui fonctionne : « Ça aura pris du temps pour ces travailleuses et ces travailleurs afin d’obtenir gain de cause, mais cela vaut la peine de se tenir pour améliorer notre sort collectivement. Je salue leur ténacité. Tous les employeurs du secteur sont en mesure d’offrir des conditions comparables à leurs propre salarié-es. Avec cet autre résultat positif, nous sommes plus convaincus que jamais de la justesse et du réalisme de nos revendications ».

Manifestation de solidarité avec les grévistes à Valleyfield

Le conflit de travail à la CEZinc dépasse les frontières des affiliations syndicales. C’est ce qu’on pouvait constater dans la manifestation d’aujourd’hui en voyant les drapeaux CSN des membres du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN venus d’aussi loin que Rouyn-Noranda pour flotter aux côtés des drapeaux bleus Métallos et des bannières de différents syndicats.

« Nous sommes très heureux de la visite de nos confrères et consoeurs de la Fonderie Horne. Nous nous battons pour préserver les conditions que les générations avant nous se sont battues pour obtenir, ici comme à Rouyn-Noranda ou chez Glencore à Montréal-Est. Notre lutte résonne chez d’autres parce qu’elle est universelle. Partout, les grandes compagnies cherchent à empocher plus de profits en siphonnant les travailleurs. On refuse, on résiste! On peut le faire grâce à notre solidarité! », a lancé la présidente de la SL 6486 du Syndicat des Métallos (FTQ), Manon Castonguay.

Une vingtaine de syndiqués de l’Abitibi-Témiscamingue sont en effet partis tôt aujourd’hui pour venir manifester en soirée dans les rues de Salaberry-de-Valleyfield. Plusieurs centaines de grévistes étaient de la parade ainsi que des citoyens et commerçants de la ville, qui ont d’ailleurs été nombreux à montrer leur solidarité au cours des dernières semaines sur la ligne de piquetage.

« Le combat des syndiqués de CEZinc, c’est aussi le nôtre. Nous avons le même régime de retraite qu’eux et il y a de fortes chances pour qu’on ait à faire face aux mêmes demandes gourmandes lors de notre prochaine négociation que celles formulées ici. Devant des multinationales comme Glencore, nous puisons notre force dans notre solidarité. C’était important pour nous de venir  appuyer d’autres syndiqués qui résistent à des demandes de recul », fait valoir le président du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN, Mario Montmigny.

Les manifestants prennent soin de ne pas perturber complètement la circulation, par respect pour l’appui que les citoyens ont démontré aux grévistes depuis le début du conflit. Ils déambulent jusqu’aux sculptures monumentales Le souffle d’Éole, symbole de la grève des travailleuses et travailleurs de la Montreal Cotton dans les années 1940.  « Nous tenons à saluer l’appui extraordinaire de la communauté de Salaberry-de-Valleyfield à notre lutte. Du coup de klaxon en passant par la livraison de café le matin, de saucisses à cuire pour le barbecue ou encore de dons de bois de chauffage, les Campivallensiens nous soutiennent et ça fait chaud au cœur », constate le représentant syndical des Métallos, Luc Julien.

Il a également salué la participation de syndiqués de plusieurs milieux de travail, dont plusieurs membres de sections locales métallos qui ont fait du chemin pour venir soutenir les grévistes, plusieurs ayant même choisi d’appuyer les grévistes par un soutien financier récurrent. « On sent la solidarité à l’œuvre de façon concrète. C’est important pour poursuivre le combat aussi longtemps qu’il le faudra : le jour de plus, la minute de plus. Les boss pensent qu’on va s’épuiser… ils risquent de l’être bien avant nous », ont ajouté Luc Julien et Manon Castonguay.

Les 371 travailleurs de l’entreprise CEZinc à Salaberry-de-Valleyfield entament leur 7e semaine de grève. Le conflit porte principalement sur le régime de retraite. L’employeur demande d’importantes concessions dans le régime et refuse d’envisager d’autres pistes de solution pour réaliser des économies et des gains de productivité.

L’entente de principe adoptée à l’unanimité

Lors d’une assemblée générale tenue lundi soir, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Autobus Yamaska inc.–CSN (STTAY) ont accepté à 100 % par voie de scrutin secret l’entente de principe intervenue avec leur employeur le 10 mars dernier.

« Pour les trois ans de durée de la convention collective, nous avons obtenu les augmentations salariales suivantes : un montant forfaitaire rétroactif de 750 $ pour 2015-2016, 2 % rétroactivement pour l’année suivante et l’indice des prix à la consommation pour la dernière année. Nous avons protégé les salaires des conductrices et des conducteurs de minibus présentement à l’emploi et nous avons également obtenu l’ajout d’une journée de maladie, ce qui nous porte à quatre jours au lieu de trois, de souligner Paul Mailloux, président du STTAY. Nous avons porté nos congés avec solde pour formation syndicale à neuf jours au lieu de trois jours et nous avons aussi simplifié la procédure de grief. »

Le nouveau contrat de travail couvrira la période du 1er septembre 2015 au 31 août 2018. Rappelons qu’en assemblée générale au mois de novembre 2016, les membres du STTAY avaient rejeté à 100 % une offre qualifiée de finale et globale déposée par l’employeur. Le 26 janvier dernier, lors d’une autre assemblée générale, les travailleuses et les travailleurs s’étaient dotés d’un mandat de grève à l’unanimité.

Le STTAY rassemble 12 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Secteur transport scolaire qui regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs. La FEESP compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de la Montérégie compte environ 35 000 membres issus des secteurs privé et public.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La population dans la rue pour le bronchoscope

Des centaines de citoyens et citoyennes de la région ont pris les rues de Sorel-Tracy d’assaut, ce vendredi, afin de faire comprendre au gouvernement l’importance de permettre à l’Hôtel-Dieu de Sorel de se doter d’un appareil bronchoscope.   

Les participants ont quitté l’Hôtel de ville de Sorel-Tracy en fin d’après-midi, pour se rendre à pied à l’Hôtel-Dieu de Sorel. Accompagnés par le maire Serge Péloquin et par la présidente du Conseil central de la Montérégie – CSN, Annette Herbeuval, les citoyennes et citoyens ont marché en arborant des masques de protection respiratoire.

« Nous sommes dans la rue ce soir pour nous assurer que le gouvernement comprenne le message : nous voulons cet appareil et nous nous battrons pour l’obtenir », a indiqué Jean-Marc Lebeau, citoyen de Sorel-Tracy. Parmi les marcheurs, plusieurs malades des poumons ont signifié la différence qu’un appareil bronchoscope peut faire pour des gens comme eux.

De son côté Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie, a voulu assurer à la population l’appui indéfectible de la CSN dans cette lutte. « La CSN sera là pour soutenir les gens de la région. C’est leur combat et nous serons là pour les appuyer tant et aussi longtemps qu’il le faudra » a-t-elle précisé.

Photos : Michel Giroux

Finalement, le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, a tenu à apporter son soutien à la Fondation Hôtel-Dieu et à poursuivre la dénonciation de cette situation aberrante. « Priver la population d’un équipement médical qu’elle s’est payé elle-même, cela n’a aucun sens. L’argent est disponible, le local est aux normes, les pneumologues sont prêts, mais nous devons quand même nous heurter à un refus du ministère. Le ministre doit comprendre que cet appareil est une nécessité pour Sorel-Tracy, une région où le taux de maladies pulmonaires est très élevé », a déclaré M. Péloquin.

Rencontre de négociation de la dernière chance

Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Autobus Yamaska inc.–CSN (STTAY) pourraient déclencher la grève au moment jugé opportun. Le comité de négociation syndical compte sur la rencontre de conciliation qui se tiendra le 10 mars prochain afin d’éviter le conflit.

« Lorsque nous avons pris connaissance des propositions salariales de l’employeur, nous avons rapidement fait appel à la conciliation. Celles-ci contenaient une réduction dans les salaires des conductrices et des conducteurs des minibus de l’ordre de 10 % et la coupure de la rémunération touchant à la vérification avant départ (VAD), de déplorer Paul Mailloux, président du STTAY. Pour nous, cette vérification obligatoire de nos véhicules nous prend une heure et demie par semaine. L’employeur désire confier cette opération à des salarié-es moins bien rémunérés, ce qui signifie une baisse salariale de 1000 $ par année pour chaque conductrice et conducteur. Comme tous les travailleurs, nous désirons améliorer nos conditions de travail et non assister à leur détérioration sans réagir. »

En assemblée générale au mois de novembre 2016, les membres du STTAY ont rejeté à 100 % une offre qualifiée de finale et globale déposée par l’employeur. Le 26 janvier dernier, lors d’une autre assemblée générale, les travailleuses et les travailleurs se sont dotés d’un mandat de grève à l’unanimité.

« La Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP) mène actuellement une campagne afin d’obtenir un décret du gouvernement dans le secteur du transport scolaire. Celui-ci fixerait les bases d’une rémunération minimale afin d’empêcher des employeurs comme Autobus Yamaska d’attaquer les conditions de travail de leurs salarié-es. Il est temps au Québec qu’on reconnaisse le salaire de ces femmes et de ces hommes qui transportent nos enfants chaque jour à leur école », de souligner Yvon Godin, vice-président de la FEESP.

« Le Conseil central de la Montérégie sera toujours là pour appuyer les revendications des travailleuses et des travailleurs qui luttent pour améliorer leurs conditions de travail. Que l’employeur se le tienne pour dit : nous allons soutenir les membres du STTAY jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction. Et pour nous, ça veut surtout dire que leur employeur devra reconsidérer sa position », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie – CSN

Le STTAY rassemble 12 membres affiliés à la FEESP et au Secteur transport scolaire qui regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs. La FEESP compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de la Montérégie compte environ 35 000 membres issus des secteurs privé et public.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Il faut mieux protéger les préposé-es au péage

Prenant part à la consultation publique sur la sécurité routière du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports (MTMDÉT), les représentants des 35 péagers de l’autoroute 30, près de Salaberry-de-Valleyfield, ont réclamé des mesures pour diminuer la vitesse des automobilistes à l’entrée du poste de péage ainsi que des moyens de prévention et de sensibilisation, afin de contrer les risques d’accident.

Chaque jour, en moyenne, quelque 22 000 véhicules croisent le poste de péage. Les péagers doivent régulièrement sortir de leur guérite, qu’il s’agisse par exemple de pallier des problèmes liés au fonctionnement du système ou encore d’assister un usager. Or ces interventions mettent souvent en danger inutilement les péagers car ils risquent ainsi d’être happés par un véhicule circulant trop rapidement ou de manière imprudente. Les péagers constatent que la limite de vitesse de 20 km n’est pas respectée. 

« Pour nous, éliminer le danger à la source, c’est d’abord et avant tout de s’assurer que la limite de vitesse est respectée, explique le président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des préposés aux péages de la 30 – CSN, Alain Courtemanche. Il revient au ministère de s’assurer que des solutions soient mises en place. Cela pourrait être par exemple, l’installation d’un photo-radar clairement annoncé d’avance ou des bandes rugueuses sur la chaussée. N’attendons pas qu’il survienne un accident fatal pour réagir ! »

« De plus, même si le ministère n’est pas l’employeur direct des péagers dans le cadre de ce PPP, nous considérons qu’il en va tout de même de sa responsabilité de vérifier que la configuration des lieux et que les moyens mis en place par l’employeur contribuent à la sécurité du personnel, enchaîne la présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN, Annette Herbeuval. Il nous apparaît également souhaitable que le ministère envisage une campagne de sensibilisation et de prévention auprès des usagers de la route, un peu comme il l’a fait, avec raison, pour ce qui est de la conduite à l’approche de chantiers routiers.»

À propos
Fondé en 2015, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des préposés aux péages de la 30 – CSN compte 35 membres. Il est affilié au Conseil central de la Montérégie, à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des paramédics de la Montérégie (FSSS–CSN)

Au cours des derniers jours, un vaste mouvement de grève s’est levé dans le secteur préhospitalier. Dans ce secteur soumis aux services essentiels, la stratégie de grève déployée par la CSN exerce dans les faits une pression très importante sur l’ensemble des décideurs du réseau.

Des syndiqués du secteur privé appellent le ministre à faire preuve de gros bon sens 

Le Syndicat des employés municipaux de la Ville de Sorel-Tracy (CSN), le Syndicat des aciers forgés Sorel (CSN) ainsi que le Conseil central de la Montérégie–CSN ont interpellé le ministre Gaétan Barrette pour l’inciter à faire preuve de gros bon sens et à autoriser l’achat d’un appareil bronchoscope, lors d’une conférence de presse tenue ce matin à Sorel-Tracy.

Accompagnés par le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, et le député de Richelieu, Sylvain Rochon, les syndiqué-es et le Conseil central ont exprimé leur colère devant le manque d’ouverture du ministre de la Santé et des Services sociaux. « Nous demandons à Gaétan Barrette de faire preuve de pragmatisme et de gros bon sens : l’appareil est financé, l’hôpital est prêt à l’accueillir et la population en a particulièrement besoin. L’attitude du ministre est incompréhensible », a lancé Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie-CSN.

Photo Michel Giroux

Pour sa part, François Martin, président du Syndicat des employé-es municipaux de la Ville de Sorel-Tracy, a témoigné de l’importance, pour la région, de se doter d’un tel appareil.

« Cette machine est importante pour la population et les travailleurs, car il y a beaucoup de problèmes pulmonaires à Sorel-Tracy et dans la MRC. Moi-même, je souffre d’asthme et ma condition s’est aggravée avec le temps. Je suis aujourd’hui dépendant de pompes et de médicaments. Bien sûr, une machine comme le bronchoscope ne réglera pas tout, mais le ministre ne peut pas prétendre que notre demande n’est pas justifiée », a insisté le président.

De son côté, le vice-président du Syndicat des aciers forgés Sorel, Éric Lalancette, a rappelé que les nombreux travailleurs de l’acier sont particulièrement affectés par cette situation. « Plusieurs personnes retraitées de l’industrie de l’acier sont décédées des suites d’un cancer du poumon. Les gens d’ici ont financé l’achat de cet appareil sachant pertinemment que la population en avait besoin. Le ministre va-t-il réellement nous l’interdire ? », a questionné M. Lalancette, aussi vice-président du Conseil central de la Montérégie-CSN.

Les syndicats CSN du secteur privé de la région joignent leur voix  à celle des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux qui exigent aussi que le gouvernement permette à l’Hôtel-Dieu de Sorel-Tracy de se doter de l’appareil.

Manifestation devant les bureaux du Premier ministre et du président du Conseil du trésor

Alors qu’ils sont sans contrat de travail depuis le 1er avril 2015, des agents et agentes de la paix en services correctionnels du Québec ont manifesté bruyamment devant les bureaux de Philippe Couillard à Saint-Félicien. Parallèlement, une action de mobilisation s’est déroulée devant les bureaux de Pierre Moreau à Châteauguay.

Pour Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ), l’objectif des manifestations est de mettre suffisamment de pression afin de faire progresser les travaux à la table de négociation.  « Nous interpellons aujourd’hui Philippe Couillard et le numéro Pierre Moreau du gouvernement parce que nous souhaitons en arriver rapidement à une entente négociée. Cela fait maintenant deux ans que nous négocions. Le gouvernement doit faciliter l’atteinte d’un règlement », affirme-t-il.

Dans les prochains jours, le syndicat espère entamer un blitz de négociation alors que plusieurs points restent à régler, notamment la question des salaires. « Si le gouvernement a la volonté de régler ce dossier, nous sommes prêts à faire notre bout de chemin. Mais nous n’accepterons pas des hausses salariales plus basses que les augmentations données aux autres employé-es des services publics. C’est ce que l’employeur nous propose actuellement » ajoute-t-il.

Une centaine de délégué-es CSN en colère contre une association patronale de CPE

Près d’une centaine de délégué-es des syndicats de travailleuses et de travailleurs en CPE ont manifesté, aujourd’hui à Saint-Hubert, devant le CPE Aux Mille jeux, membre de l’Association patronale nationale des CPE (APNCPE). Elles ont voulu dénoncer l’absence de volonté de cette association qui refuse systématiquement d’entamer les négociations nationales pour le renouvellement des conventions collectives de milliers de travailleuses en CPE, lesquelles sont échues depuis le 31 mars 2015.

« Voilà des mois que nous tentons de faire entendre raison à l’APNCPE pour qu’elle réintègre la table nationale, comme l’on fait jusqu’à maintenant toutes les autres associations patronales et le ministère de la Famille (MFA), lance Louise Labrie, membre du comité national de négociation de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). En s’entêtant à vouloir rejeter puis décentraliser les pourparlers sur les matières dites nationales au plan régional, l’APNCPE fait peser une menace bien réelle quant à l’équité des conditions de travail entre les CPE, peu importe la région. Ce qui est en jeu, c’est la fin de l’uniformité des conditions de travail et de pratique en CPE. Et ça, ça ne passera pas ! »

L’APNCPE, qui regroupe une centaine de CPE en Estrie, en Montérégie, dans le Centre-du-Québec et à Montréal, s’est dissociée en 2016 du processus de la négociation nationale auquel elle était liée depuis près de vingt ans, contrairement aux autres associations qui représentent environ 150 CPE dont les travailleuses et travailleurs sont membres de la FSSS–CSN. Les pourparlers au plan national se sont amorcés en décembre dernier et plusieurs séances sont prévues dans les prochaines semaines.

« Dans le contexte actuel d’austérité libérale et de compressions budgétaires sans précédent, une décentralisation des négociations de plusieurs matières à incidence pécuniaire au plan régional, comme le souhaite l’APNCPE, pourrait entraîner des conditions de travail et de pratique inférieures au reste des CPE visés par les négociations avec la FSSS–CSN », ajoute Louise Labrie. C’est le cas notamment des vacances annuelles, des congés fériés et des jours de maladie, de la garantie d’heures travaillées à l’intérieur des diverses appellations d’emploi et de l’assurance collective. »

« Nous sommes toujours disposés à enclencher rapidement les pourparlers avec cette association patronale dans le respect de la structure de négociation nationale que l’on s’est donnée, marquée par une volonté commune d’établir des relations de travail respectueuses. Or, non seulement l’APNCPE refuse de joindre la table nationale, mais elle a sorti l’arsenal juridique pour tenter d’imposer son propre modèle de négociation axé sur le volet régional », renchérit-elle.

En effet, une plainte pour négociation de mauvaise foi a été déposée par l’APNCPE et est toujours en cours devant le Tribunal administratif du travail (TAT) contre la partie syndicale en raison de son refus de voir décentraliser les pourparlers. En outre, toutes les séances prévues ont été annulées par cette association jusqu’à ce que le TAT rende son jugement, retardant d’autant le règlement des conventions collectives.

Pour le comité national de négociation de la FSSS–CSN, cette troisième manifestation contre les CPE membres de l’APNCPE n’est qu’une étape de plus dans le plan d’action qui sera déployé dans les prochaines semaines. « Nous allons apporter notre plein appui et mettre toute la pression nécessaire pour amener cette association et les CPE membres à entendre raison et à réintégrer le processus de la négociation nationale », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN).

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) est la plus importante organisation syndicale dans le secteur des centres de la petite enfance, avec 11 000 travailleuses et travailleurs syndiqués. Le Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) regroupe sur une base régionale près de 40 000 membres provenant de tous les secteurs d’activités tant privés que publics. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Pour voir la vidéo de la manifestation : vimeo.com/204431440

Un colloque de la CSN sous le signe de la santé et de la sécurité au travail

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient aujourd’hui un colloque sur le cadenassage et autres méthodes de contrôle des énergies, au Best Western Hotel Universel à Drummondville. Initié par la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM), la Fédération du commerce (FC) et la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP), l’événement vise à faire le point sur l’état de la réglementation en matière de méthode de contrôle des énergies et ses impacts sur la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs.

Entre 2010 et 2014, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a recensé 4643 accidents de travail, soit une moyenne de 928 événements liés à l’absence ou à l’usage défaillant du cadenassage dans différents secteurs d’activités, tant industriel, commercial, municipal que scolaire. Chaque année, quatre personnes meurent d’un accident du travail faute d’un cadenassage sécuritaire de la machinerie en cas de démarrage accidentel ou volontaire.

Pour Jean Lacharité, vice-président de la CSN : « Il est absolument inconcevable qu’en 2017, des travailleurs et des travailleuses laissent leur santé et même leur vie en raison de l’inefficience des mesures de cadenassage. Les entreprises doivent prendre conscience qu’elles peuvent et doivent agir rapidement pour réduire, voire enrayer le nombre d’accidents du travail. De leur côté, les syndicats et leurs membres doivent être sensibilisés à la nécessité de mettre en place et de respecter les conditions entourant l’usage sécuritaire de la machinerie, peu importe le secteur d’activité. »

Le colloque porte sur la présentation de la réglementation sur le contrôle des différentes énergies, notamment mécanique, électrique, pneumatique, hydraulique, chimique, thermique. À cet effet, les participants pourront discuter avec un conseille-expert en prévention-inspection de la CNESST. La deuxième partie est axée sur la judiciarisation croissante par l’entremise de mesures disciplinaires en lien avec le cadenassage. Enfin, les délégué-es syndiqués présents au colloque vont faire état de l’application de la réglementation dans leur milieu de travail dans une perspective de prévention en santé et sécurité du travail.

Quelque 160 personnes issues notamment des secteurs de l’industrie manufacturière, du commerce, des municipalités et du réseau scolaire participent à cet événement avec le concours du service des relations du travail de la CSN et de la CNESST.

 

Danger : personnel à bout de souffle !

(Beauharnois, le jeudi 26 janvier 2017) – Le sous-financement des services sociaux et de santé et les mesures d’austérité imposées par le gouvernement libéral mettent à mal tout le réseau public de santé et de services sociaux. En Montérégie-Ouest, les impacts de l’austérité sont manifestes, alors que le taux d’occupation de l’urgence du Centre hospitalier du Suroît se classe parmi les plus élevés de tout le Québec. Dans tous les établissements, le CISSS demande maintenant aux préposé-es aux bénéficiaires surchargés de réduire davantage le temps consacré aux soins d’hygiène offerts aux résidents et aux patients. Un réinvestissement massif s’impose !

« Partout au Québec, je rencontre des travailleuses et des travailleurs du réseau qui n’en peuvent plus. La situation nous apparaît particulièrement criante ici, en Montérégie-Ouest, acquiesce le président de la CSN, Jacques Létourneau. Le gouvernement Couillard a affamé nos services publics pour dégager des surplus budgétaires. Selon nous, le prochain budget prévu en mars doit contenir des réinvestissements significatifs dans nos établissements publics, notamment pour que le personnel soit en nombre suffisant. Utiliser ces sommes pour offrir des cadeaux fiscaux aux mieux nantis ou pour accélérer le remboursement de la dette serait profondément injuste ».

Hygiène à la chaîne
Pour le CISSS, la réduction du temps consacré à l’hygiène des personnes hébergées ou hospitalisées vise à permettre au personnel de consacrer plus de temps pour les activités récréatives et sociales avec les bénéficiaires. Si le Syndicat des travailleuses et travailleurs du réseau du Suroît (CSN) partage cet objectif, il déplore que la seule solution envisagée soit de réduire les soins aux patients. « Il faut dire que dans bien des cas, l’hygiène corporelle est déjà réduite au minimum. Nous sommes préoccupés non seulement par l’état de surcharge de travail, mais aussi par les services reçus par la population. Après tout, ce sont nos mères, nos pères, nos tantes, nos oncles dont nous nous occupons au quotidien », explique le président du syndicat Steve Brady. Le syndicat croit que l’établissement devrait consacrer ses énergies à recruter du personnel en nombre suffisant plutôt que de faire porter le fardeau du manque de personnel sur les seules épaules de celles et de ceux qui sont en poste.

Listes de rappel vides

Les problèmes de main-d’œuvre s’étendent également au personnel de l’administration. La situation est particulièrement préoccupante au CSSS de Vaudreuil–Soulanges où les listes de rappel sont vides. Le personnel s’en trouve surchargé. « Comme ailleurs au CISSS de la Montérégie-Ouest, ce sont les aspects financiers qui semblent toujours l’emporter aux yeux de nos gestionnaires, au détriment des aspects humains, explique la vice-présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CSSS Vaudreuil–Soulanges (CSN). On veut libérer de l’espace dans les grands établissements en renvoyant les gens à leur domicile le plus possible, mais l’offre de soins à domicile ne suit pas et une bonne partie de la charge retombe sur les aidants naturels. »

Urgence occupée à 324 %

La situation est également alarmante dans les centres hospitaliers, en particulier dans les urgences. Selon une compilation effectuée par le syndicat CSN, l’urgence du Centre hospitalier du Suroît affiche un taux d’occupation de 250 %, en moyenne, depuis le début de l’année 2017. Une journée, ce taux a même grimpé à 324 %. Cela a entraîné évidemment une surcharge de travail intenable pour le personnel qui, lui, n’augmente pas dans de telles proportions ! Régulièrement, les préposé-es aux bénéficiaires comme les infirmières et d’autres catégories de personnel se trouvent incapables de prendre leur pause. Le recours au travail en temps supplémentaire est généralisé et, dans certaines situations, les travailleuses et les travailleurs ressentent une forte pression organisationnelle pour en faire ou ne peuvent carrément pas le refuser.

Faut-il s’étonner que de plus en plus de travailleuses et de travailleurs tombent au combat ? En maladie, en dépression. Par conséquent, le CISSS a de plus en plus de difficulté pour trouver le personnel dont il a besoin, à l’urgence, les soirs et la nuit. Par exemple, le 23 janvier, il n’y avait que 4 préposé-es aux bénéficiaires au lieu des 6 normalement prévus.

Bref, un coup de barre s’impose, pour la CSN. « À chaque fois qu’un ministre coupe un budget, au fond, ce qu’il demande au personnel, c’est d’en faire encore et toujours plus, enchaîne la présidente du Conseil central de la Montérégie (CSN), Annette Herbeuval. Parce que les travailleuses et les travailleurs sont fiers, ils vont tout mettre en œuvre pour offrir les meilleurs services possible, même parfois au détriment de leur propre santé. Ils ne laisseront pas tomber leurs patients avec qui ils ont créé une relation de confiance à cause d’une décision bureaucratique prise en haut lieu. Mais à un moment donné, on arrive à un point de rupture : l’élastique ne peut plus être étiré, il va se briser. On est rendu là, en Montérégie-Ouest. Toute la CSN va vous appuyer, assure-t-elle ».

À propos

La CSN regroupe plus de 3500 salarié-es du CISSS de la Montérégie-Ouest de toutes les catégories de personnel.

STT de Solutions Oldcastle Enclosure (FIM–CSN)

Le 22 juillet, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Solutions Oldcastle Enclosure (FIM–CSN) a été accrédité pour représenter « Tous les salariés au sens du Code du travail, à l’exception des employés de bureau, des contremaîtres et du personnel de laboratoire ».

Ces travailleuses et travailleurs syndiqués avec les Métallos local 7625 depuis plus de 15 ans ont décidé d’adhérer à la CSN pour les services.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Solutions Oldcastle Enclosure (FIM–CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

STT des marinas de Sorel (FC–CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 26 juillet 2016, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des marinas de Sorel (FC–CSN) a été accrédité pour représenter : « Tous les salarié-es au sens du Code du travail ».

Ce groupe de travailleurs, oeuvrant dans le domaine des ports de plaisance, a décidé très majoritairement de se joindre à la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du Commerce (FC–CSN), au Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Syndicat des opératrices et opérateurs de bétonnières du Grand Montréal (FIM–CSN)

Le 28 octobre dernier, le Syndicat des opératrices et opérateurs de bétonnières du Grand Montréal (FIM–CSN) a été accrédité pour représenter « Tous les chauffeurs de bétonnières, salariés au sens du Code du travail, à l’exception des employés de bureau, des contremaîtres, des vendeurs, des répartiteurs, des pointeurs et des doseurs ».

Le Syndicat des opératrices et opérateurs de bétonnières du Grand Montréal (FIM–CSN) étant enfin fondé nous pourrons, dans un avenir rapproché, accueillir plusieurs unités d’accréditation.

Le Syndicat des opératrices et opérateurs de bétonnières du Grand Montréal est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), au Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

STT des Industries Mailhot (FIM–CSN)

Le 3 août 2016, les travailleuses et travailleurs d’Industries Mailhot inc. ont déposé une requête en accréditation pour représenter :

« Tous les salariés au sens du Code du travail travaillant comme : technicien au procédé, journalier, préposé à l’entretien, cariste, sableur, préposé au ban d’essai, assembleur, peintre, scieur, opérateur au traitement, préposé à l’expédition, opérateur cu, opérateur nc, programmeur opérateur, machiniste, mécanicien hydraulique, inspecteur laboratoire qualité, agent inspection, soudeur, chauffeur, mécanicien de service, électromécanicien, mécanicien entretien maintenance, coordonnateur entretien maintenance, coordonnateur service, coordonnateur qualité, coordonnateur au magasin et à l’outillage, technicien au bureau de méthode, commis au magasin et préposé à l’outillage, à l’exception des employés de bureau et de ceux non spécifiquement décrits dans l’unité de négociation ».

Ces travailleuses et travailleurs ont massivement choisi de joindre les rangs de la CSN. Pour quelles raisons? Les services et la présence CSN dans leur région. Ils quittent le Local 800, qui manquait de ressources et de combativité, pour supporter ces travailleuses et travailleurs qui ont affaire à un employeur coriace. D’ailleurs, ce même employeur avait sollicité la « très combative » FITI pour marauder le 800. Nos travailleurs ont donc dû combattre trois adversaires : le 800, l’employeur et la FITI.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), au Conseil central de Lanaudière (CCL–CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

STT de la Résidence Le Bellagio (FSSS–CSN)

Le 28 avril 2016, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des résidences et centres d’hébergement privés de la Montérégie (FSSS–CSN) a été accrédité pour représenter « Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exclusion des infirmières et des employées de bureau. »

Ces travailleuses et travailleurs ont décidé d’adhérer à la CSN, entre autres, pour mettre fin à l’arbitraire et pour améliorer leurs conditions de travail.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des résidences et centres d’hébergement privés de la Montérégie – CSN est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), au Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Des cégeps autonomes pour mieux répondre aux besoins des étudiantes et des étudiants

Le temps est venu, It’s time! Voilà ce que sont venus dire les étudiantes et les étudiants, le personnel enseignant, les employé-es de soutien, les professionnels et les partenaires socioéconomiques des campus de St. Lawrence et Saint-Lambert du Collège régional Champlain (CRC), qui militent depuis plus de deux ans en faveur de l’autonomie de leurs campus. Rassemblés au cinéma Le Clap pour un événement festif, les membres de ce mouvement ont tenu à rappeler les fondements et la légitimité de leur démarche.

« Les gens de Québec sont fiers de leur campus anglophone qui jouit d’une excellente réputation grâce à ses étudiants et à son personnel engagé et dynamique. Par contre, derrière cette façade, se cache une structure désuète et sous-financée qui accapare les ressources qui devraient servir nos étudiants », affirme Lisa Birch, présidente du personnel enseignant du campus St. Lawrence. Ce constat découle d’un rapport de MCE Conseils qui compare le financement, la structure de gouvernance et les services offerts du Collège régional Champlain à ceux des autres cégeps. Interrogée sur les conclusions du rapport, Mme Birch est forcée d’admettre que la seule façon d’obtenir un traitement équitable pour les trois campus serait d’accorder à chacun le statut de cégep.

De par son titre de cégep multirégional, le Collège régional Champlain ne reçoit qu’une enveloppe budgétaire, qui doit être divisée par la suite entre les trois campus et l’administration centrale de Sherbrooke. « Cette situation est à l’origine de la sous-embauche chronique d’employé-es de soutien et de professionnels, ce qui nuit aux services directs rendus aux étudiants », indique Sylvie Tremblay, vice-présidente-trésorière de la FEESP–CSN.

Avec ses trois campus (Saint-Lambert, St. Lawrence et Lennoxville) répartis sur trois régions différentes et son centre administratif à Sherbrooke, le CRC est le seul cégep multirégional qui subsiste au Québec. Les autres établissements de ce type, qui avaient été créés en 1970, ont tous été démantelés et remplacés par des cégeps indépendants. Selon Nicole Lefebvre, vice-présidente et responsable politique de la FNEEQ, « Les raisons qui avaient été évoquées à l’époque pour cette transformation des établissements étaient des problèmes d’identité, de gestion, de représentation et de finances. On retrouve aujourd’hui tous ces problèmes au Collège régional Champlain. »

L’ensemble des intervenants dans ce dossier est d’avis qu’un conseil d’administration nommé localement, avec une représentation suffisante du personnel de l’établissement, permettrait d’adapter les services aux priorités de chaque région. « Nous pourrions développer, avec des acteurs locaux, des initiatives qui s’inspirent des réalités régionales. En résulterait une utilisation plus efficace des ressources, qui bénéficierait aux communautés », renchérit Richard Garneau, président du personnel soutien. Rappelons que dans sa forme actuelle, le CRC a un seul conseil d’administration, ce qui entraîne un important déficit de représentativité pour chacune des collectivités.

Les communautés qui portent le projet d’autonomie espèrent que leur message sera enfin entendu : « Pour répondre pleinement à leur mission, les trois campus du Collège régional Champlain peuvent et doivent faire mieux en se gouvernant de façon pleinement autonome », affirme Benjamin Huot président du Conseil étudiant au campus de St. Lawrence.

À propos
Les syndicats du personnel enseignant des campus de St. Lawrence et Saint-Lambert sont affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN). Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Les syndicats du personnel de soutien des campus de St. Lawrence et Saint-Lambert sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La FEESP–CSN représente plus de 70 % des employé-es de soutien du réseau collégial.

Full-fledged CEGEPs to better respond to students’ needs

It’s time, Le temps est venu! This is what students, teachers, support staff, professionals and socioeconomic partners are saying on the St. Lawrence and Saint-Lambert campuses of Champlain Regional College (CRC), who have been campaigning for campus autonomy for two years. Gathered at the Cinéma Le Clap for a festive event, supporters of this movement reiterated the foundations and legitimacy of their undertaking.

« People in Québec City are proud of their English-language campus, which enjoys an excellent reputation thanks to its dedicated and dynamic personnel. The structure of Champlain Regional College is obsolete and underfunded; it drains resources that should serve our students,” says Lisa Birch, President of the teaching staff. This is the conclusion of a report by MCE Conseils that compares the funding, governance structure and services offered at Champlain Regional College with those of other CEGEPs. Asked about the findings of this report, Ms. Birch stated that the analysis shows only one conclusion is possible: equitable treatment for each campus is only achievable if each is granted the status of a full-fledged CEGEP.

As a multiregional CEGEP, Champlain Regional College (CRC) receives funding as a single college. This must then be divided among three campuses and the central administration in Sherbrooke. This situation has resulted in the chronic under-hiring of support staff and professionals, which hampers services offered directly to students,” concluded Sylvie Tremblay, Vice President/Treasurer of the Fédération des employées-et employés de services publics (FEESP-CSN).

With its three campuses (Saint-Lambert, St. Lawrence and Lennoxville) spread over three different administrative regions of the province, and with its head office located in Sherbrooke, CRC is the only multiregional CEGEP in Québec. Other regional institutions, created in 1970, were dismantled and replaced by independent colleges. According to Nicole Lefebvre, vice president of the CEGEP sector at the Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), “The reasons given at the time to justify the transformation of these institutions included problems with identity, management, representation and finances. All these problems currently exist at Champlain Regional College.”

All stakeholders agree that a locally-appointed board of directors, with full representation from each region’s community and socio-economic groups and each institution’s students, staff and alumni, would allow services to be adapted to the priorities of each region. “With local stakeholders, we could develop initiatives based on regional realities. The result would be a more efficient use of resources that would benefit each community,” adds Richard Garneau, President of support staff at St-Lawrence campus. In its current form, the CRC has only one board of governors, which leads to significant representation problems for each campus.

The communities supporting this project hope their message will finally be heard. “To fulfill their missions fully, the three campuses of Champlain Regional College can and must do better through local governance with full autonomy,” concluded Benjamin Huot, President of the students’ association.

About
Teaching staff unions on the St. Lawrence and Saint-Lambert campuses are affiliated with the Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). FNEEQ-CSN represents some 34,000 members in Québec CEGEPs and universities, as well as secondary and college-level private institutions. It is the most representative union organization in higher education in Québec.

Support staff unions on the St. Lawrence and Saint-Lambert campuses are affiliated with the Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN). It represents more than 4,500 members in 34 college institutions and two computer centres. FEESP–CSN represents more than 70% of college support staff.

Les syndiqué-es de Kronos soutiennent les luttes de l’hôtellerie

Hier, lors d’une assemblée générale tenue à Verchères, les membres du Syndicat des employé(e)s de Kronos Canada (CSN) ont démontré leur solidarité en versant une somme de 17 000 $ à deux syndicats de l’hôtellerie actuellement en conflit. Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN et le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Pur Québec (CSN) se partageront donc ce montant.

Michel Giroux
Michel Giroux

« Pour nous, il s’agit simplement de partager des sommes que nous avons reçues alors que nous étions nous-mêmes en conflit avec notre employeur. Pour avoir traversé un conflit d’une durée de six mois en 2013, nous connaissons très bien cette épreuve qui a laissé indéniablement des marques dans les vies de tous nos collègues, de souligner Martin Pelletier, président du Syndicat des employé(e)s de Kronos Canada (CSN). À l’approche des fêtes, nous avons décidé de soutenir celles et ceux qui ont besoin de notre soutien indéfectible. À la CSN, la solidarité, ce n’est pas des paroles en l’air. »

Les 65 membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN sont en grève générale illimitée depuis le 21 septembre dernier et les 125 salarié-es du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Pur Québec (CSN) sont en lockout depuis le 11 novembre 2016. Le Syndicat des employé(e)s de Kronos Canada (CSN) compte 270 salarié-es.