Lancement de la négociation en santé et services sociaux : des solutions pour épauler le personnel

Les délégué-es de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont rendu visite au bureau du député caquiste Sébastien Schneeberger pour le lancement de la négociation dans le réseau de la santé et des services sociaux. Alors que le personnel du réseau est à bout de souffle, la plus grande organisation syndicale du secteur propose plusieurs solutions pour améliorer la situation.

Le nouveau gouvernement doit changer de ton et se mettre en mode écoute
Dans son précédent mandat, le gouvernement Legault a malheureusement misé sur une gestion autoritaire, minant le moral du personnel du réseau de la santé et des services sociaux. Pour la FSSS–CSN, le gouvernement nouvellement élu doit changer sa stratégie pour parvenir à régler la crise qui sévit dans le réseau. La pandémie et le manque de personnel continuent de faire mal à ses travailleuses et ses travailleurs et il est urgent d’implanter des solutions novatrices.

« Les enjeux de santé et de services sociaux ont été au cœur de la campagne électorale et le nouveau gouvernement doit prendre acte que la population s’attend à ce qu’il prenne soin du personnel du réseau. C’est grâce à leurs efforts qu’on a réussi à faire face à la pandémie. Mais les travailleuses et les travailleurs ne pourront tenir éternellement si on ne les aide pas. Avec ce nouveau mandat qui commence, on espère que le gouvernement laissera derrière lui la gestion autoritaire et qu’il sera ouvert à entendre les solutions que le personnel met de l’avant », lance Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

Des revendications syndicales pour améliorer les conditions de travail seront bientôt déposées
Les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux membres de la FSSS–CSN ont été consultés en assemblée générale dans les dernières semaines. Rassemblés en instance cette semaine, les délégué-es en sont maintenant à adopter les revendications qui seront dans le dépôt sectoriel. Ces revendications visant à améliorer les conditions de travail seront déposées au gouvernement à la fin du mois d’octobre 2022. Elles portent sur cinq grandes orientations rassembleuses : humaniser les soins et les services, valoriser le personnel et rehausser le sentiment d’appartenance, régler les iniquités et les problèmes de justice, prendre soin des travailleuses et des travailleurs et enfin, miser sur les services publics et la décentralisation.

« Le gouvernement doit prendre le bon bord, celui du personnel de la santé et des services sociaux. Pour ça, il aurait tout avantage à prendre en compte nos revendications pour améliorer les conditions de travail ! C’est ça qu’il nous faut, autant pour attirer la relève que pour convaincre celles et ceux qui œuvrent dans le réseau d’y rester. Mieux prendre soin des travailleuses et des travailleurs du réseau est la clé pour humaniser les soins et les services ! », de conclure Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS–CSN.

Résultats des élections québécoises : le travail ne fait que commencer

Alors que le gouvernement de la CAQ vient d’être porté au pouvoir avec 40 % des votes – un taux modeste si on le compare au nombre de sièges obtenus – la CSN félicite les personnes élues, assure qu’elle collaborera avec le gouvernement, mais insiste sur le fait que le travail ne fait que commencer.

« Le nouveau gouvernement Legault doit écouter réellement ce que les travailleuses et les travailleurs du Québec ont à dire. La plupart des cafouillages du premier mandat de la CAQ ont été le résultat d’une déconnexion entre les décideurs et la réalité quotidienne de la majorité de la population. On ne se contentera pas d’un gouvernement qui veut ‘continuer’. Continuer avec des ruptures de services en santé? Des écoles sans personnel? Des hôpitaux et des écoles vétustes, du personnel soignant, enseignant et de soutien dans un état plus qu’inquiétant? », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Et ce, sans parler des pénuries de main-d’œuvre, tant au public qu’au privé. « Toutes celles et ceux qui donnent des services, éduquent, soignent, construisent, produisent le nécessaire pour répondre aux besoins de la population, méritent qu’on s’occupe enfin d’elles et d’eux. Le gouvernement, à titre de plus grand employeur au Québec, doit donner l’exemple. Il aura l’occasion de le faire avec la négociation du secteur public qui s’amorce dans quelques semaines », croit la présidente.

Santé et services sociaux : pour un réseau public décentralisé à l’écoute de ses travailleurs
La priorité du nouveau gouvernement devrait être de remettre sur pied les réseaux publics qui sont malmenés depuis trop longtemps. Ce qui veut dire réinvestir massivement, mais également résister à l’attrait du privé : la santé, les services sociaux, mais aussi les services de garde éducatifs doivent redevenir 100 % publics, un gage de services de qualité, où les personnes passent avant les profits. « Le réseau de la santé doit être repensé dans sa globalité : décentralisé et réhumanisé. La reconnaissance du personnel est primordiale, tout comme l’amélioration des conditions de travail », ajoute Mme Senneville.

En éducation et enseignement supérieur
Malgré les slogans maintes fois répétés par le gouvernement nouvellement réélu de « faire de l’éducation sa priorité absolue », force est de constater que les enjeux qui touchent à l’enseignement supérieur, notamment son mode de financement, figurent parmi les grands absents de cette campagne électorale. « On a besoin de deux ministres investis, engagés, ouverts au réel dialogue et qui auront à cœur la réussite éducative. On demande aussi des ressources pour améliorer les conditions de travail au profit des étudiantes et des étudiants », affirme Caroline Senneville.

Environnement et transition juste
Sans oublier l’enjeu primordial qui est sur toutes les lèvres : l’environnement. Pour les travailleuses et les travailleurs, il est urgent que le gouvernement mette en place une transition environnementale juste, c’est-à-dire l’accompagnement des entreprises ainsi que de ceux et celles qui y œuvrent qui verront leur emploi changer ou disparaître à cause de la crise climatique. Parce qu’il n’y aura pas d’emplois sur une planète morte », de conclure la présidente.

Baisses d’impôts : le chant des sirènes

Lettre ouverte de Caroline Senneville, présidente de la CSN

Chaque campagne électorale apporte son lot de promesses ; certaines sont structurantes, d’autres plus électoralistes. Malheureusement, comme celle qui s’achève et d’autres avant elle, les campagnes ont un autre point en commun : celui de promettre des baisses d’impôts, sous prétexte que les finances du gouvernement sont en bonne santé. Tel un chant de sirène qui piège celui ou celle qui l’écoute, baisser les impôts est une fausse bonne idée, une illusion d’opulence bien éphémère, alors que le Québec a tant besoin que soient investies des sommes pour une population en meilleure santé, que ce soit du point de vue physique, psychologique, social ou même économique. Alors que le jour du vote approche à grands pas, il est nécessaire, encore une fois, de tirer la sonnette d’alarme.

Si les finances québécoises se portent bien, il en va tout autrement des réseaux comme ceux de la santé et de l’éducation. C’est répété ad nauseam sur toutes les tribunes depuis des années : les hôpitaux et les écoles sont vétustes, le personnel soignant et enseignant est dans un état plus qu’inquiétant, et dans tous les milieux, le personnel manque à l’appel. La pénurie de main-d’œuvre est immense et les services se détériorent chaque jour un peu plus. Cette situation est aussi choquante qu’irresponsable. Avons-nous oublié qu’il y a quelques mois à peine, nous avons eu besoin de l’armée dans nos CHSLD ? Que les gens y mouraient de soif, faute de personnel ?

Après des années à sabrer les services publics, et à quelques jours des élections, on nous promet quelques centaines de dollars dans nos poches alors que mis ensemble, ces montants pourraient servir à former du personnel qualifié dans les milieux qui en ont le plus besoin, qu’ils soient publics ou privés. Nous pourrions aussi nous offrir la gratuité scolaire aux cycles supérieurs, des mesures d’aide pour le milieu culturel et une transition environnementale juste, c’est-à-dire l’accompagnement des entreprises ainsi que des travailleuses et des travailleurs qui verront leur emploi changer ou disparaître à cause de la crise climatique. Et bien sûr, nous pourrions réinvestir massivement dans nos réseaux publics, de la petite enfance à la fin de la vie.

Entendons-nous bien : la CSN n’est absolument pas contre les mesures d’aide, mais encore faut-il que celles-ci visent celles et ceux qui en ont le plus besoin. Quand le tiers des Québécoises et Québécois ne paie pas d’impôts faute de revenus suffisants, celles et ceux qui en bénéficieraient le plus ne profiteront pas de la mesure. C’est le monde à l’envers !

En tant qu’organisation syndicale, nous devons nous mobiliser pour demander des mesures qui tiendront compte des différents enjeux pour les travailleuses et les travailleurs. Ce que nous demandons, c’est de rendre nos services publics plus attractifs, avec des conditions donnant aux personnes qui y œuvrent jour après jour le goût d’y rester, ou le goût de s’y joindre. Il faut prendre soin du monde qui prend soin du monde. Afin que ces personnes puissent continuer à offrir les meilleurs services à une population qui en a tant besoin.

En tant que première grande centrale syndicale centenaire au Canada, nous osons dire qu’il est loufoque d’entendre des promesses de baisses d’impôts au moment où l’on place quatre personnes par chambre en CHSLD, où il faut patienter un minimum de deux ans au public pour voir un psychologue, où la rentrée scolaire est synonyme de manque de profs, d’orthopédagogues, de chauffeurs d’autobus, d’éducatrices, d’adjointes et j’en passe.

Ce dont la grande majorité de la population a besoin en ce moment, c’est de services publics viables et accessibles. Mais aussi de conditions de travail dignes et satisfaisantes et d’une planète dont on se soucie. C’est ce que veulent les personnes en attente d’une chirurgie reportée, et ce que souhaitent les parents qui courent depuis des années après des services professionnels pour leur enfant. Pas de quelques dollars de plus.

Des gains importants pour les travailleuses et les travailleurs de la CDPDJ

Les travailleuses et les travailleurs de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) étaient réunis en assemblée générale pour adopter l’entente de principe touchant l’unité générale. Ce sont 99 % des membres présents à l’assemblée qui ont voté en faveur de l’entente de principe intervenue avec l’employeur.

Le syndicat a obtenu des gains importants pour améliorer les conditions de travail, dont la gestion autonome de l’horaire de travail, la possibilité de faire des semaines de 35 heures en quatre jours, plusieurs mesures pour contrer la surcharge de travail ainsi que des améliorations pour les congés. Le syndicat a aussi obtenu la parité avec le secteur public pour les augmentations salariales, les montants forfaitaires et la fin de la convention collective. À cela s’ajoute également une augmentation de la participation de l’employeur aux primes d’assurance maladie.

« Il aura fallu nous mobiliser grandement pour parvenir à obtenir une bonne entente. Les gains de cette négociation nous permettent d’atteindre nos objectifs, de moderniser les conditions de travail des personnes salariées de la CDPDJ et de les adapter à la réalité d’aujourd’hui », explique Kathrin Peter, présidente du Syndicat des employé-es de la CDPDJ.

C’est maintenant le temps de régler pour les conseillères et les conseillers juridiques
Si l’unité générale est parvenue à une entente, ce n’est pas le cas pour les conseillères et les conseillers juridiques de la CDPDJ. Plus de deux ans après l’échéance de leur convention collective, le syndicat incite l’employeur et le Conseil du trésor à mettre tous les efforts nécessaires afin de parvenir à un règlement sans délai. Pour les conseillères et les conseillers juridiques, le syndicat demande la parité avec les autres groupes de juristes du secteur public.

Le Front commun s’élargit avec l’adhésion de l’APTS

Alors qu’une nouvelle ronde de négociations pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public s’amorce, le Front commun est fier d’annoncer que l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) joint ses rangs aux côtés de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Le Front commun représente maintenant plus de 420 000 travailleuses et travailleurs pour négocier d’une seule voix avec le prochain gouvernement.

« L’arrivée de l’APTS au sein du Front commun démontre la vigueur des liens de solidarité qui unissent nos organisations ainsi que notre détermination à obtenir de meilleures conditions salariales et de travail afin d’améliorer le niveau de vie de nos membres et d’assurer à la population québécoise des services publics accessibles et de qualité », annonce Robert Comeau, président de l’APTS.

« Nous sommes fiers de l’adhésion des travailleuses et travailleurs de l’APTS au Front commun. Pour nos organisations, cette nouvelle ronde de négociations sera la première occasion pour le prochain gouvernement du Québec de donner un nouveau souffle à tous nos réseaux publics, gravement mis sous pression par la pénurie de main-d’œuvre et par la pandémie. Des salaires largement bonifiés ainsi que de meilleures conditions de travail et de pratique seront des éléments clés pour attirer la relève et retenir l’expertise des personnes salariées », poursuivent les chefs syndicaux, François Enault, premier vice-président de la CSN et responsable de la négociation du secteur public et parapublic, Éric Gingras, président de la CSQ et Daniel Boyer, président de la FTQ.

Le Front commun dévoilera ses revendications pour relever ces défis au moment de les déposer au Conseil du trésor cet automne. Rappelons que les conventions collectives viendront à échéance le 31 mars 2023.

Petite enfance : le plus gros syndicat du secteur réclame des places de qualité et subventionnées

En vue des élections du 3 octobre prochain, la FSSS–CSN dévoile ses revendications afin de permettre aux parents d’avoir accès à une place de qualité en service de garde.

Pour nos enfants : des places de qualité, une priorité!
Déjà en 2020, la vérificatrice générale soulignait que l’offre de places subventionnées était insuffisante pour répondre aux besoins des familles du Québec. Elle soulignait également que les familles qui ne peuvent en bénéficier payent plus cher pour un service dont la qualité n’est pas nécessairement au rendez-vous (Rapport 2020). Les différentes études et recherches scientifiques sont unanimes et les chiffres parlent d’eux-mêmes : le ministère de la Famille a lui-même indiqué que pour un même financement, la qualité est 30 % supérieure dans les CPE (à but non lucratif) que pour les garderies privées subventionnées (à but lucratif). D’ailleurs, les garderies privées font six fois plus l’objet de plaintes que leur homologue en CPE et en milieu familial. On sait également que les garderies privées non subventionnées (GNS) reçoivent année après année un nombre bien supérieur de plaintes que les CPE et les milieux familiaux, surtout en ce qui concerne le personnel éducateur ainsi que de la sécurité et la santé des enfants (IRIS, 2021).

Sachant que ce facteur de la qualité a des effets à long terme sur le développement des enfants, le choix devient évident. Pour Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS : « Nous souhaitons tous le meilleur pour nos enfants, il est donc impératif de créer de nouvelles places rapidement, mais que chacune d’entre elles soit en CPE ou milieu familial régi et subventionné. Une transition graduelle des services de garde privés vers le subventionné, en format CPE ou RSGE, permettrait d’instaurer un système de qualité vraiment universel. On pourrait ainsi s’assurer que les services répondent aux critères espérés, et ce, autant pour les enfants, les parents, que pour les travailleuses en CPE et RSGE. »

Financer directement les parents : un leurre
À notre avis, l’approche consistant à financer directement les parents pour qu’ils trouvent une place à leur enfant représente une vision à court terme qui ne fait qu’accentuer le problème de manque de place de qualité accessible. « Afin que chaque enfant puisse avoir une place, l’argent ne doit pas être redirigé, mais bien investi dans le réseau afin de développer des places en CPE et d’attirer des RSGE en milieu familial ou en communauté offrant le tarif réduit. L’éducation à la petite enfance doit demeurer la priorité, afin de pérenniser nos services. Tout le monde y gagnerait » de terminer Lucie Longchamps.

Négociations à l’UQAR : les chargé-es de cours veulent une offre salariale

« Après plus d’une quinzaine de séances de négociation en un an, les pourparlers sont très lents et ardus. La partie patronale demeure pratiquement muette sur des enjeux importants comme la formation à distance, la recherche et les bourses de recherche et la retraite, par exemple. Plus important encore, elle refuse de s’avancer sur le salaire qu’elle compte offrir aux chargés de cours malgré le fait qu’elle s’était engagée formellement à le faire. L’inflation fait très mal aux personnes chargées de cours dont beaucoup vivent déjà dans un contexte de précarité d’emploi. L’UQAR doit préciser si elle prend cette situation au sérieux et mettre au grand jour ce qu’elle compte faire pour éviter l’appauvrissement des personnes chargées de cours. Il est aussi plus que temps que le comité de négociation patronale se dote d’un véritable mandat afin d’en arriver à une entente négociée », souligne Hélène Montreuil, présidente du Syndicat des chargés et chargées de cours de l’UQAR (SCCCUQAR–CSN).

Les personnes chargées de cours, qui dispensent 60 % des cours donnés par l’établissement, veulent plus de reconnaissance de la part de l’employeur.

D’autres syndicats universitaires unis dans la lutte
La négociation à l’UQAR est coordonnée avec celles qui se déroulent dans plusieurs autres universités québécoises, où les chargés-es de cours partagent les mêmes préoccupations. « Le SCCCUQAR–CSN n’est pas seul dans son combat. Nous sommes fiers de lui offrir la solidarité et l’appui de tout le regroupement université de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) », précise Christine Gauthier, vice-présidente de la FNEEQ–CSN et responsable du regroupement université.

« Les directions d’universités doivent faire de la reconnaissance des personnes chargées de cours leur priorité. Je me désole que la déconsidération à l’égard de ces personnes clés dans les murs de nos universités soit à l’image du peu d’importance accordée à l’enseignement supérieur en général dans la présente campagne électorale. Pour l’avenir du Québec, les politiciens devraient peut-être commencer par donner l’exemple », ironise Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ–CSN.

D’ici les fêtes, les parties n’ont réussi qu’à fixer six rencontres de négociation. « Les agendas de l’équipe syndicale sont ouverts afin d’accélérer la cadence et en arriver à une entente rapidement », conclut Hélène Montreuil.

Solidaires de la manifestation devant le pavillon de l’UQAR à Lévis

  • Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SSCCCUL)
  • Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM)
  • Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec à Chicoutimi (SCCCUQAC)
  • Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec à Rimouski (SCCCUQAR)
  • Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (SCCCUQAT)
  • Syndicat des chargées et chargés de cours à l’Université du Québec en Outaouais (SCCC-UQO)
  • Syndicat des chargé-es de cours de l’éducation aux adultes de l’Université Concordia (SCCEAUC)
  • Syndicat des chargé-es de cours de l’École de technologie supérieure – Service des enseignements généraux (SCCÉTS-SEG)
  • Syndicat des chargé(e)s de cours et instructeur(trices) de McGill (SCCIM)
  • Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM)
  • Syndicat des tuteurs et des tutrices de la Télé-université (STTTU)

En action pour une transition juste et écologique

Des mobilisations climatiques s’organisent à travers le monde ce vendredi 23 septembre et plusieurs de nos fédérations, conseils centraux et syndicats y participent. Les effets de la crise climatique se font déjà sentir dans plusieurs secteurs d’emploi, et nous avons donc plus que jamais un devoir de nous mobiliser pour une transition énergétique juste et de défendre les principes de notre charte de l’environnement.

Nous vous invitons à vous joindre à la contingence CSN de votre région ou à préparer une action dans votre milieu de travail, ou à contacter votre conseil central pour en apprendre plus sur les activités qui s’organisent dans votre région.

  • Cœur-du-Québec
    13 h, UQTR – Cubes, Trois-Rivières
  • Estrie
    13 h, parc Jacques-Cartier, Sherbrooke
  • Lanaudière
    13 h 30, parc Laurier, L’Assomption
  • Montréal
    13 h, Monument à George-Étienne Cartier (à droite du monument, côté Mont-Royal), Montréal
  • Québec
    11 h 30, dîner devant le 155 boulevard Charest Est, Québec
    13 h, rassemblement au parc des Braves, Québec

Le plus important syndicat du milieu de la santé annonce ses revendications

En vue des élections du 3 octobre prochain, la FSSS–CSN dévoile ses revendications afin de permettre au réseau de la santé et des services sociaux de regagner la confiance de la population et de ses salarié-es. Ces revendications représentent à nos yeux des solutions concrètes à la crise actuelle.

Un système 100 % public
En santé, l’intérêt général de la population doit primer. C’est pourquoi nous croyons que le financement, la gestion ainsi que l’offre de soins et services doivent être à 100 % public, afin de servir le bien commun. D’ailleurs, les CLSC ont levé la main pour dire qu’ils peuvent en faire plus. Nous croyons qu’ils doivent reprendre leur place centrale en première ligne. C’est le meilleur moyen de donner accès à des services de qualité et de proximité. Toute autre option que le public aurait comme conséquence de créer un système à deux vitesses ou encore de faire payer les contribuables pour les profits des entreprises privées.  En effet, les services offerts par le privé coûtent plus cher, car il doit y avoir une marge de profit pour que cela soit rentable. Même si c’est le gouvernement qui paye via la carte soleil, finalement c’est la société qui paye et ce n’est pas ce que nous voulons.

De meilleures conditions
On a vu récemment plusieurs cas de professionnel-les de la santé quitter le public pour le privé où ils avaient de meilleures conditions, cet exode contribuant directement à l’augmentation des listes d’attente au public. Pour la FSSS–CSN, les employé-es du public méritent mieux et nous revendiquons que leurs conditions soient revues. Cela implique naturellement de meilleurs salaires, mais aussi une vision globale de la santé des usagers. Pour Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN « les gens qui travaillent en santé le font avec cœur, mais s’ils doivent travailler comme sur une chaîne de montage, il y a une perte de sens. Les soins doivent impérativement être re-humanisés. Ça passe aussi par la collaboration entre les différents secteurs et la pleine utilisation des compétences de chacun. »

Une plus grande contribution des personnes concernées
Une autre revendication incontournable est celle d’une plus grande contribution de la population et du personnel quant aux décisions de gestion et d’organisation des soins et services. Ce sont eux les mieux placés pour proposer les meilleures solutions, puisque c’est la réalité de leur milieu et qu’ils en vivent les impacts directs. Une décentralisation de l’organisation des soins et services est nécessaire afin de prendre en considération les réalités locales et d’avoir un meilleur accès aux services. Cette manière de faire favoriserait également la prévention et les actions sur les déterminants sociaux de la santé, qui sont beaucoup plus rentables socialement et économiquement que le strict curatif.

Sans entente avec Québec, les avocates et avocats de l’aide juridique déclenchent la grève

Toujours sans nouvelles du Conseil du trésor, les syndicats des avocates et avocats affiliés à la CSN tiennent aujourd’hui une nouvelle journée de grève. Alors que la rentrée judiciaire de l’automne était soulignée au palais de justice de Montréal en présence du ministre de la Justice sortant, Simon Jolin-Barrette, le discours de ce dernier fut interrompu, silencieusement, par les grévistes qui ont brandi des pancartes réclamant la parité salariale avec les procureur-es de la Couronne.

La présidente du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique de Montréal et Laval–CSN, Justine Lambert-Boulianne, a d’ailleurs rappelé que tant la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, que son collègue de la Justice, le ministre Jolin-Barrette, se sont prononcés par le passé sur la nécessité de maintenir cette parité salariale.

« La rentrée judiciaire coïncide avec l’accélération du rythme de dossiers pour les avocats permanents de l’aide juridique et les nouveaux défis qui s’ajoutent chaque année », a-t-elle affirmé en marge d’une manifestation qui s’est tenue devant le palais de justice ce midi. « C’est notamment le cas en matière de droits de la jeunesse dans la foulée des recommandations de la Commission Laurent ainsi qu’au sein de différents programmes d’appui aux victimes de violence conjugale ou sexuelle, ou face aux problèmes causés par la pénurie criante de logements. Autant de chantiers développés actuellement par le ministre qui nécessitent l’appui des avocates et des avocats de l’aide juridique. Or, ce même gouvernement refuse la parité salariale avec la Couronne alors qu’elle a été réaffirmée lors de la dernière négo, il y a à peine trois ans. »

Présente à la manifestation, la présidente de la CSN, Caroline Senneville, a tenu à exprimer sa profonde solidarité envers les grévistes de l’aide juridique. « Ce conflit de travail repose sur une question de justice : la poursuite et la défense doivent pouvoir agir sur un pied d’égalité. Un principe qui a été reconnu négociation après négociation par Québec qui, allez savoir pourquoi, s’entête cette fois-ci dans une voie qui ferait en sorte que les avocats de l’aide juridique auraient une rémunération inférieure à celle des procureur-es de la Couronne. Dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre qui frappe de plein fouet notre appareil judiciaire, il s’agit d’une orientation complètement malavisée », a-t-elle déclaré.

Les régions de Montréal, de Laval, des Laurentides, de Lanaudière, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie sont touchées par ce débrayage. Plusieurs avocates et avocats de ces régions ont convergé vers Montréal, en plus de tenir des lignes de piquetage un peu partout en région. Alors que leur convention collective est échue depuis plus de deux ans, ils désirent ainsi augmenter la pression sur le Conseil du trésor qui refuse de consentir des mandats de négociation pour maintenir la parité salariale avec les procureur-es de la Couronne employés par Québec. Pourtant, le ministre a récemment offert aux avocats de la pratique privée la mise en place des recommandations qui les concernent pour les honoraires reliés aux mandats externes. Les avocats de l’aide juridique s’indignent du refus du ministre d’honorer l’engagement de 2019 qu’il a pris envers eux.

Les travailleuses et travailleurs attendent des engagements clairs des partis

Alors que la campagne électorale prend son envol, la FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD rappelaient aujourd’hui, d’une seule voix, en conférence de presse, que les travailleuses et les travailleurs qu’elles représentent sont préoccupés par la nécessité de réinvestir massivement en santé et en éducation, par des conditions de vie décentes en plein contexte inflationniste, par la lutte aux changements climatiques avec une transition juste et par la mise en place d’une politique industrielle structurante et ambitieuse pour le Québec de demain. Tant les centrales syndicales que les travailleuses et les travailleurs attendent des engagements clairs des partis en ce sens.

« La pandémie aura démontré à quel point les services publics font partie du quotidien des Québécoises et des Québécois, à quel point ils ont été fragilisés et à quel point ils sont un rouage essentiel à une société et à une économie qui fonctionnent. Il faut un réinvestissement en santé et en éducation, c’est criant! Les annonces électorales qui font les manchettes ne sont pas toujours les plus structurantes ni les plus porteuses pour un projet de société, malheureusement. Nous invitons la population à voir plus loin et à exiger plus des différents partis que des promesses mille fois déjà entendues », de lancer les leaders syndicaux.

Dès les premières heures suivant le déclenchement de la campagne, l’inflation se profilait déjà comme une éventuelle « question de l’urne ». Loin d’être surpris, les dirigeants syndicaux soulignent que l’amélioration des conditions de vie et de travail font définitivement partie des préoccupations et des priorités des quelque 1 203 000 travailleuses et travailleurs qu’ils représentent, conjointement, dans l’ensemble du Québec, tant dans les secteurs publics que privés.

Ils insistent d’ailleurs sur l’importance de remettre les travailleuses et les travailleurs au cœur des décisions qui les concernent. « Il faut ouvrir le dialogue, avant, pendant et après les élections. C’est vrai pour les conditions de vie et de travail tout comme pour les grandes orientations politiques, économiques et sociales », d’insister les leaders syndicaux, soulignant que d’intervenir dans le débat public pour mettre de l’avant les préoccupations des travailleuses et des travailleurs fait partie de la mission des centrales syndicales pour défendre le bien public et la justice sociale afin de vivre dans un Québec plus égalitaire.

« L’objectif n’est évidemment pas d’inciter les travailleuses et les travailleurs à voter pour un parti ou un autre, mais plutôt de mettre les projecteurs sur ce que proposent les formations politiques et sur les enjeux sur lesquels nous voulons les voir prendre de réels engagements. Une campagne électorale est un moment stratégique pour mettre de l’avant les préoccupations des personnes que nous représentons. »

Les quatre centrales syndicales invitent donc la population à bien s’informer, à comparer les différents programmes des formations politiques et, surtout, à aller voter le 3 octobre prochain.

La FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD représentent plus de 1 203 000 travailleuses et travailleurs partout à travers le Québec, tant dans les secteurs publics que privés.

Santé et services sociaux : De nouvelles plaintes contre un gouvernement récidiviste

Les organisations syndicales représentant le personnel du réseau de la santé et des services sociaux se voient dans l’obligation de déposer de nouvelles plaintes pour dénoncer encore une fois le gouvernement qui a fait entrave aux organisations syndicales. Depuis plusieurs mois, le gouvernement s’entête à agir seul, il contourne les syndicats et refuse de négocier avec ces derniers pour améliorer la situation dans le réseau.

Cette nouvelle série de plaintes déposées en vertu de l’article 12 du Code du travail vise à dénoncer les mesures estivales implantées unilatéralement par le gouvernement dans les dernières semaines. Ces mesures concernent notamment la rémunération du temps supplémentaire à taux double, octroyées seulement à certaines conditions. En mai dernier, les organisations syndicales avaient tendu la main au ministre pour convenir de mesures à mettre en place pour traverser la période estivale, alors que le personnel est surchargé et que le manque d’effectifs frappe le réseau de manière importante et de façon récurrente. Le gouvernement avait alors refusé de discuter avec les organisations syndicales, pour finalement imposer des mesures selon certaines conditions le 21 juillet.

Rappelons que les organisations syndicales ont récemment remporté une importante victoire juridique en contestant l’arrêté ministériel 2021-071 qui prévoyait des primes importantes, assorties d’une série de conditions disqualifiantes pour les professionnelles en soins, alors que des ententes de principes avaient été conclues quelques semaines auparavant avec les organisations syndicales pour le renouvellement des conventions collectives.

Les organisations syndicales réclament que le gouvernement cesse d’entraver les activités syndicales et qu’il négocie dorénavant les mesures à mettre en place pour mettre fin à la crise qui touche le réseau. Les organisations syndicales demandent de plus des dommages punitifs étant donné la récidive du gouvernement.

« Le gouvernement vient de se faire taper sur les doigts. Le tribunal lui a clairement dit qu’il doit arrêter d’entraver les activités syndicales et d’agir de manière autoritaire. C’est pour s’assurer que les choses changent pour le personnel du réseau que ces plaintes ont été déposées. Depuis le début de la pandémie, le gouvernement s’obstine à faire à sa tête. Force est de constater que cette pratique ne fonctionne pas du tout. Il doit maintenant admettre que le temps est venu d’entendre les solutions du personnel », indiquent les représentantes et représentants de la FSSS-CSN, de la FSQ-CSQ, de la FIQ et de la FIQP, du SQEES-FTQ, du SCFP, de l’APTS, de la FP-CSN et du SPGQ.

Tremblant : l’hôtel Hilton ne semble pas pressé de s’entendre avec ses employé-es

Alors que la région de Tremblant est prise d’assaut par de nombreux athlètes à l’occasion du Ironman ce week-end, la direction de l’hôtel Hilton, au pied de la montagne, ne semble pas pressée de s’entendre avec ses employé-es. Ceux-ci ont entamé ce matin leur quatrième journée de grève afin de dénouer l’impasse qui perdure à la table de négociation.

Alors que leur convention collective est échue depuis le 30 juin, les syndiqué-es déplorent le manque de volonté de la direction de l’hôtel d’en arriver à une entente. « Nos corps d’emploi accusent déjà un retard allant jusqu’à 5 $ l’heure par rapport aux emplois comparables dans les autres hôtels de la montagne. L’employeur peine tellement à embaucher du personnel qu’il doit avoir recours à une agence de placement de façon régulière. Et pourtant, il nous offre une piastre l’heure à la signature, 25 cents en janvier… et des cartes-cadeaux », affirme Benoit Filion, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Station Mont-Tremblant, affilié à la CSN.

La centrale syndicale s’inquiète par ailleurs du recours à des briseurs de grève au cours des trois premières journées de grève, exercées de façon interrompue depuis la semaine dernière. « Il est absurde de penser que seuls les cadres peuvent entretenir la centaine de chambres de l’hôtel », ironise le président de la Fédération du commerce–CSN, Alexandre Laviolette. « Nous sommes très au fait du recours régulier de la direction à des scabs  pour assurer le service à la clientèle, ce qui contrevient de plein fouet au Code du travail », souligne le dirigeant syndical, qui confirme son intention d’interpeler dès aujourd’hui le ministère du Travail afin qu’un enquêteur soit mandaté pour faire la lumière sur la situation.

Réunis en assemblée générale hier, les employé-es de l’hôtel ont renouvelé leur appui à leur comité de négociation en rejetant, de façon unanime, les dernières offres patronales et en votant une nouvelle banque de dix jours de grève. « Les travailleuses et les travailleurs du Hilton de Tremblant ont fait preuve d’une solidarité exemplaire depuis le début des négociations, souligne Alexandre Laviolette. Il va sans dire qu’ils auront tout l’appui de la CSN jusqu’à l’obtention d’un règlement satisfaisant ».

La section Hilton du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Station Mont-Tremblant regroupe 24 salarié-es, alors que le syndicat général représente les 900 employé-es des différentes installations de la montagne. Fondée en 1921, la CSN regroupe 325 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Les sages-femmes adoptent une entente collective de quatre ans

Les membres du Regroupement Les sages-femmes du Québec ont entériné mercredi l’accord de principe intervenu le mois dernier avec le gouvernement du Québec pour le renouvellement de l’entente collective qui les lie au ministère de la Santé et des Services sociaux.

Réunies en assemblée générale par visioconférence, plus de 92 % des membres ont accepté les termes d’un nouveau contrat de travail de quatre ans qui s’étendra jusqu’au 31 mars 2024. Ces travailleuses autonomes étaient sans contrat depuis le 31 mars 2020.

L’entente, qui a nécessité 19 séances de négociation, confirme l’autonomie des professionnelles, améliore les conditions d’entrée dans la profession, bonifie les conditions générales de pratique, notamment en région, et contribue à consolider les services dispensés aux parents à travers le Québec.

Des conditions nettement plus avantageuses
La nouvelle entente comporte d’importants gains pour les sages-femmes. Une refonte des échelles salariales fait ainsi disparaître les quatre premiers échelons. Pour les recrues, cela représente une augmentation qui varie entre 7 % et 20 %. À la signature du contrat, une nouvelle sage-femme à temps plein débutera avec un salaire annuel de 73 000 $ (au lieu de 60 000 $ actuellement) pour atteindre 103 000 $ après dix ans. Une responsable des services de sage-femme commencera à 83 000 $ et terminera à 114 000 $.

Les sages-femmes doivent souvent être disponibles le jour, le soir et la nuit entre huit et dix jours sur 14. Dans le cadre d’un projet pilote, le gouvernement améliorera la rétribution de cette disponibilité. Une compensation annuelle de 13 000 $ à 16 000 $ leur sera octroyée. C’est une augmentation qui varie de 45 % à 80 % pour la majorité d’entre elles. S’ajoutent aussi des primes de soir, de nuit et de fin de semaine qui varient de 4 % à 15 %. Elles bénéficieront en outre d’une prime de 1 % si elles acceptent de travailler à temps complet.

Des hausses salariales équivalentes à celles du réseau de la santé
Pour chacune des trois premières années du contrat, les sages-femmes obtiennent une augmentation rétroactive de 2 %. Pour la quatrième année du contrat (2023-2024), elles ont l’assurance de recevoir une augmentation équivalente à celle du secteur public. Lorsqu’elles iront travailler dans une des quatre régions où il y a rareté de main-d’œuvre, elles recevront en outre un forfait d’installation variant de 10 000 $ à 25 000 $.

Différents gains permettront aussi de soutenir le développement de la profession, tels que des journées de perfectionnement additionnelles, une prime d’encadrement de stagiaire de 2 % et la possibilité de se prévaloir d’un congé sans rémunération pour études ou enseignement. L’entente prévoit également 20 journées de libérations professionnelles additionnelles et la mise en place de comités paritaires qui se pencheront sur différents enjeux.

Le résultat d’une mobilisation
« Nous sommes fières du travail accompli, a déclaré la présidente du RSFQ, Josyane Giroux. Cette entente est le résultat de la mobilisation des sages-femmes, des femmes et des familles, sans oublier le travail acharné de toute l’équipe du regroupement, de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) et de la CSN. »

« Le gouvernement fait des pas considérables dans la voie de la reconnaissance de notre profession et de son importance dans le réseau de la santé du Québec, a-t-elle souligné. Nous espérons qu’elle contribuera à améliorer l’accès au soin en santé reproductive pour les femmes et personnes enceintes du Québec. »

« Depuis la légalisation de leur profession, les sages-femmes ont eu de la difficulté à faire reconnaître leur profession à sa juste valeur et à obtenir des conditions de travail équitables par rapport aux autres professionnel-les du réseau, a commenté Guy Albert Coulombe, trésorier de la FP–CSN. Leurs négociations sont souvent longues et ardues. La fédération est fière de les avoir accompagnées et s’assurera que les prochaines négociations débutent à partir des gains acquis dans la présente entente. »

« Trop peu, trop tard », dénoncent les syndicats du réseau

Bien qu’elles accueillent favorablement l’annonce du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) de payer à taux double les heures supplémentaires effectuées par les travailleuses et les travailleurs, les organisations syndicales se désolent qu’il y ait des conditions à l’application de cette mesure et du laxisme du gouvernement Legault dans ce dossier. Pour elles c’est trop peu, trop tard.

« Nous avons avisé le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, le 9 mai dernier que la situation sur le terrain s’avérait très précaire et qu’il fallait convenir d’un plan pour éviter les bris de services cet été. Nous lui avons tendu la main. En la refusant et en n’agissant pas immédiatement, le gouvernement a laissé la situation se détériorer à tel point que la mesure annoncée hier est nettement insuffisante. Encore une fois, il improvise au lieu de planifier », ont déploré les porte-paroles de l’APTS, de la FIQ, de la FP–CSN, de la FSQ-CSQ, de la FSSS–CSN, du SCFP, du SPGQ et du SQEES-FTQ.

Les organisations syndicales regrettent d’ailleurs que le gouvernement poursuive sa gestion autoritaire et unilatérale en faisant fi des mécanismes prévus dans les conventions collectives afin de mettre en place de nouvelles conditions de travail, adaptées à la situation dans le réseau. Selon elles, le gouvernement aurait eu avantage à agir en concertation avec elles afin de regarder l’ensemble des options et de choisir les meilleures solutions. D’ailleurs l’une des mesures qui avait bien fonctionné cet hiver, l’accumulation d’une demi-journée de congé par quart de travail en temps supplémentaire complet, a été balayée du revers de la main par le MSSS.

« Si nous avions convenu dès le mois de mai, ensemble, d’une série de mesures structurantes, les salarié-es du réseau seraient plus mobilisés et moins fatigués, et le risque de bris de services serait bien moindre que maintenant. Là, on compose avec un gouvernement qui a chanté la moitié de l’été et qui se retrouve fort dépourvu en plein milieu d’une 7e vague de COVID-19 », ont ajouté les porte-paroles syndicaux.

La COVID continue de surcharger le réseau
Lors de la rencontre avec le MSSS, où elles ont été mises devant le fait accompli, les organisations syndicales ont relevé le manque de cohérence du ministère face à cette nouvelle vague et le fait que, malheureusement, ce sont encore les personnes salariées du réseau de la santé et des services sociaux qui en paient le prix.

« Le gouvernement refuse toujours d’accorder des congés supplémentaires aux membres du personnel lorsque ces personnes sont obligées de s’isoler en raison de la COVID-19, parce qu’elles sont positives ou qu’une ou un proche en est atteint. C’est sans compter que certaines retournent au travail même en étant positives à la COVID-19, mettant en danger collègues, patientes et patients. Si le gouvernement veut devenir l’employeur de choix, comme il le clame dans son plan santé [et services sociaux], il serait plus que temps qu’il soutienne adéquatement ses salarié-es et qu’il applique le principe de précaution pour celles et ceux qui tiennent le réseau à bout de bras », ont conclu les porte-paroles syndicaux.

Les sages-femmes concluent une entente de principe

Tard dans la nuit de vendredi dernier, le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) a conclu une entente de principe avec les négociateurs gouvernementaux.
Privées de contrat depuis les deux dernières années, les sages-femmes ont dû s’armer de patience pour obtenir le début de véritables négociations avec le ministère de la Santé et des Services sociaux. Tout au long de la pandémie, elles ont ainsi maintenu les services avec courage. Mais depuis quelques mois, plusieurs d’entre elles n’avaient pas renouvelé leur permis d’exercice, faute d’une rémunération satisfaisante et de conditions d’exercice intéressantes. Pour les finissantes universitaires, l’intérêt d’étudier, d’intégrer la profession et d’y rester commençait sérieusement à s’étioler.

Un parcours de longue haleine
Forcées d’attendre pendant une vingtaine de mois, les sages-femmes ont finalement pu commencer à négocier à la suite d’un vote unanime de l’Assemblée nationale du Québec en mars dernier. Leur mobilisation a permis d’obtenir par la suite de nouvelles offres du Conseil du trésor. Au cours des dernières semaines, la voix des parents solidaires de la cause a aussi porté haut et fort, notamment grâce à la Coalition pour la pratique sage-femme, un mouvement soutenu par la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Les pourparlers se sont finalement intensifiés au printemps et les discussions avec le Conseil du trésor ont culminé au cours des mois de juin et juillet, ponctuées – faut-il rappeler – de quelques manifestations hautes en couleur.

Les détails à venir
Les détails de l’entente, qui a été négociée avec le soutien et l’expertise de la Fédération des professionèles–CSN, seront d’abord soumis aux répondantes CRT (comité de relations de travail). Cette instance, qui joue un rôle équivalent à celui d’un conseil syndical, représente chacun des services sages-femmes. Si l’instance le recommande, l’entente sera ensuite présentée à l’assemblée générale du RSFQ, ce qui pourrait avoir lieu d’ici la fin de l’été, précise-t-on.

La solidarité a fait la différence
Dans un communiqué diffusé tôt samedi matin, la présidente du RSFQ, Josyane Giroux, s’est dite « fière du travail accompli » au nom de tous les membres du comité de négociation. « Nous avons hâte de partager ce que nous considérons être de grandes améliorations des conditions de travail des sages-femmes et des responsables des services de sages-femmes, a-t-elle d’abord souligné. « Tout au long du processus, votre soutien, votre mobilisation, vos précieux mots d’encouragement et votre présence ont eu un impact concret sur le cours des choses. Un grand merci pour votre appui et votre confiance. Merci également aux familles d’avoir fait entendre leur voix. »

Le syndicat dénonce l’usage illégal de scabs

Le Syndicat des employé-es de la Cie Montour–CSN, en grève depuis le 16 juin dernier, a déposé une plainte au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale le 21 juin 2022 pour usage de briseurs de grève par l’employeur. Les enquêteurs ont effectué une visite de l’usine située à Blainville le 23 juin et le rapport d’enquête a été rendu disponible le 12 juillet. Après l’analyse des faits, il apparaît que quatre personnes auraient été utilisées par l’employeur pour effectuer des tâches qui sont habituellement faites par les syndiqué-es de l’usine, ce qui contrevient à l’article 109.1 g) du Code du travail.

« Nous savions que l’employeur utilisait des scabs depuis le début de la grève, mais nous en avons la preuve sur papier à présent », de dire Michel Valiquette, trésorier de la FC-CSN.

La question financière est la pierre d’achoppement entre les parties. Les employé-es syndiqués veulent être en mesure de maintenir leur pouvoir d’achat face à l’inflation qui a augmenté de plus de 7 % dans le dernier mois.

« La CSN prend acte du rapport de l’inspecteur du ministère du Travail et le service juridique évalue toutes les possibilités de recours contre l’employeur pour faire cesser cette pratique qui est illégale au Québec », rappelle Chantal Maillé, présidente du Conseil central desLaurentides–CSN.

Montour est une entreprise de Blainville fondée en 1954 qui est spécialisée dans les mélanges d’épices et les marinades. Elle sert le secteur de la transformation de la viande et elle a de solides relations avec les chaînes de distribution alimentaire.

Les sages-femmes réclament l’équité avant les vacances de la construction

Les négociations entre Québec et le Regroupement Les Sages-Femmes du Québec entrent aujourd’hui, mercredi, dans une phase critique.
Mardi, une trentaine de sages-femmes et de sympathisantes ont manifesté à Québec devant les locaux du ministère du Travail où se déroulaient les négociations avec le Conseil du trésor pour le renouvellement de l’entente-cadre avec le ministère de la Santé et des Services sociaux.

Les négociations achoppent notamment sur la rémunération des longues heures de garde des sages-femmes, à qui Québec refuse l’équité avec les autres travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux.

« C’est du sexisme ! »
« Les sages-femmes sont des femmes dévouées qui offrent des services à d’autres femmes, a rappelé Mélanie Pelletier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN). Or les sages-femmes sont toujours les dernières à obtenir un règlement. »

« Le gouvernement essaye de leur offrir moins que les autres en disant qu’il en a toujours été ainsi, a-t-elle insisté. C’est vraiment du sexisme. Il est temps que le gouvernement reconnaisse la valeur du travail des sages-femmes. »

« La FP–CSN est derrière vous »
« Dans tous les milieux de travail à prédominance masculine, le gouvernement paye une heure pour chaque période de garde de huit heures, a souligné Sébastien Collard, responsable du secteur de la santé et des services sociaux à la Fédération de professionnèles (FP–CSN). Aux sages-femmes, le gouvernement n’offre que la moitié de ce salaire-là. »

« Les sages-femmes font quelque chose d’importance pour les autres femmes, a-t-il insisté. Elles les accompagnent pour qu’elles puissent vivre l’expérience de la maternité. La FP–CSN est là et appuie les sages-femmes. On va faire ce qu’il faut pour qu’elles obtiennent un règlement avant les vacances de la construction. »

Pour assurer une relève
Venue comme d’autres sympathisantes appuyer les revendications des sages-femmes, Roxanne Lorrain, coordonnatrice de la Coalition pour la pratique sage-femme, a rappelé que ces professionnelles « répondent à des besoins spécifiques et essentiels des femmes enceintes et des familles depuis plus de 40 ans ». Or la situation dans certaines régions est désormais « critique ».

« Pour assurer la pérennité des services, le gouvernement doit offrir les moyens d’assurer une relève dans ce modèle de pratique. Les sages-femmes méritent une reconnaissance financière pour leur disponibilité. »

Équité salariale : plusieurs milliers de dollars pour les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux

La FSSS–CSN et la FTQ sont parvenues à obtenir une entente découlant de l’exercice de maintien de l’équité salariale du Conseil du trésor de 2010 et 2015 pour les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux (PRDM). Cette entente intervenue entre la FSSS–CSN, le SCFP-FTQ, le SQEES-FTQ et le Conseil du trésor a été adoptée par les syndicats lors de leurs instances respectives.

« Après des mois de mobilisation et de représentations auprès du Conseil du trésor, cette entente marque une victoire importante pour mettre fin à la discrimination salariale dans le réseau de la santé et des services sociaux », lancent Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Maxime Ste-Marie, président du Conseil provincial des affaires sociales du SCFP-FTQ et Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ.

Les termes de l’entente
L’entente prévoit le versement de sommes rétroactives qui pourraient atteindre plus de 13 000 $ auxquelles s’ajoute 5 % d’intérêt applicable au moment où les sommes dues devaient être versées. En 2022, les PRDM recevront une augmentation du taux horaire de 1,65 $/heure au maximum de l’échelle.

L’entente représente un ajustement de 3,66 % au 20 mars 2016 et de 3,89 % au 13 mars 2020 (au maximum de l’échelle).

 Il faut maintenant régler les plaintes de maintien de l’équité salariale du personnel de bureau et de l’administration
La FSSS–CSN, le SCFP-FTQ et le SQEES-FTQ poursuivront la mobilisation et leurs représentations pour parvenir à obtenir un règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale du personnel de bureau et de l’administration.

« L’entente pour les PRDM montre qu’avec de la mobilisation, nous pouvons parvenir à faire bouger le gouvernement. On ne s’arrêtera pas là! Le gouvernement doit aussi régler les plaintes du personnel de bureau et de l’administration. Ça fait plus de 11 ans que ces travailleuses et travailleurs attendent qu’on reconnaisse enfin la juste valeur de leur travail et leurs efforts pour donner des services de qualité à la population et les modifications dans leur travail », de conclure les représentantes et représentants syndicaux.