La survie du transport des élèves est en jeu

« L’heure est grave. Nous espérons que le gouvernement en est pleinement conscient », lance Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui réagissait ce matin à la sortie des transporteurs scolaires qui refusent de renouveler leurs contrats avec les centres de services scolaires, jugeant nettement insuffisante l’augmentation du financement proposée par le ministère de l’Éducation. « Nous souhaitons aujourd’hui témoigner notre appui aux transporteurs dans leur lutte pour l’obtention d’un financement adéquat. Les miettes pour le transport scolaire, ça suffit! »

Selon les dernières informations obtenues, le ministère offre actuellement une indexation d’environ 8 %, alors que les augmentations demandées par les transporteurs varient de 20 à 35 %. « Il est évident que ce qui est sur la table ne fait pas l’affaire. Je tiens à rappeler que nous, les conductrices et les conducteurs de véhicules scolaires, exigeons une augmentation de l’enveloppe totale du transport scolaire de 10 %, et ce, seulement pour les salaires. Ce montant d’environ 70 millions permettrait d’offrir les hausses salariales nécessaires à la survie de la profession. Nous gagnons en moyenne 20 000 $ par année. Ça ne peut plus continuer comme ça », ajoute Mme Dubé.

La majorité des transporteurs scolaires doivent renouveler leur contrat d’ici la fin du mois d’août. Si le gouvernement refuse de reconnaître les besoins réels de ceux-ci et d’augmenter considérablement les enveloppes budgétaires qui leur sont attribuées, il est fort probable que les véhicules scolaires ne circuleront pas à la rentrée. « La crise dans le transport scolaire pourrait s’aggraver grandement si le ministère ne réajuste pas le tir dans les prochaines semaines », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Le Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN évalue qu’il manque actuellement 1500 conductrices et conducteurs pour assurer la couverture de toutes les régions du Québec. « Si le transport scolaire ne reprend pas à l’automne, des centaines de conductrices et de conducteurs d’autobus et de berlines quitteront le métier. Ça sera catastrophique. Et, au bout du compte, ce sont des dizaines de milliers d’enfants et leurs familles qui en subiront les conséquences », a conclu Mme Gratton.

Santé et services sociaux : il est inadmissible de perdre son revenu en raison de la COVID-19

Les organisations syndicales du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) dénoncent vigoureusement la décision du gouvernement du Québec d’obliger les travailleurs et les travailleuses à piger dans leur banque de congés personnels lorsqu’elles et ils sont contraints de s’isoler parce qu’un de leur proche a contracté la COVID-19. Comme la pandémie se poursuit, ces banques se vident rapidement et plusieurs personnes se retrouvent sans revenu! À quelques heures de l’adoption du projet de loi no 28, Loi visant à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire et prévoyant le maintien temporaire de certaines mesures nécessaires pour protéger la santé de la population – qui brimera encore les droits des syndiqué·es du réseau – les porte-paroles de l’APTS, de la FIQ, de la FP–CSN, de la FSQ-CSQ, de la FSSS–CSN, du SCFP-FTQ, du SPGQ et du SQEES demandent au gouvernement Legault de revenir sur sa décision.

« Est-ce que le gouvernement peut arrêter de s’acharner sur ceux et celles qui ont tenu, et qui tiennent encore, le réseau à bout de bras? Est-ce que le gouvernement peut montrer un minimum de reconnaissance envers ceux et celles qui ont dû – et se retrouvent encore à travailler dans des conditions inacceptables et croulent sous la charge de travail?», se demandent les représentantes et les représentants des quelque 270 000 salarié·es, dont plusieurs ont contracté la COVID-19 pendant qu’ils procuraient des services vitaux à la population.

En effet, selon les règles applicables édictées par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), une personne salariée en contact étroit avec un cas positif à la COVID-19 – mais dont le test est négatif – est obligée de s’isoler. Elle doit alors piger dans ses banques de congés maladie ou personnels pour continuer à recevoir son salaire. C’est la même chose pour une personne positive mais asymptomatique, qui ne répond pas non plus à la définition d’invalidité et se trouve donc exclue d’office des prestations d’assurance salaire ainsi que de la CNESST. Si les banques sont épuisées, la personne tombe en congé sans solde et subit une perte de salaire. Or, même si cela fait plus de cinq mois que les banques ont été renflouées, beaucoup ont déjà dû y recourir pour d’autres urgences, amenuisant d’autant plus leur marge de manœuvre devant l’intransigeance du gouvernement.

« Après plus de deux ans de lutte contre le virus, au péril de leur santé, il est inadmissible que l’on fasse payer les salarié·es du RSSS qui s’isolent afin de protéger les citoyennes et les citoyens les plus vulnérables de notre société. Le gouvernement doit trouver une voie de passage et nous sommes prêts à nous asseoir avec lui pour l’identifier », ont poursuivi les porte-paroles syndicaux.

Hausse du prix de l’essence
Et un nouveau problème vient s’ajouter pour ceux et celles qui ont bravé vents et marées afin d’offrir soins et services à la population. Dernièrement, le gouvernement a refusé d’ajuster à leur valeur réelle les montants compensatoires pour les frais d’utilisation des véhicules personnels dans le cadre du travail, ignorant sciemment la hausse de prix du carburant. Les syndicats ont aussi reçu un « non » catégorique à leur demande de versement d’un montant compensatoire afin de corriger les défaillances de la formule de calcul utilisée par le MSSS.

« Présentement, la personne salariée doit payer de sa poche pour offrir des soins et des services à domicile ou pour rencontrer des familles suivies par la DPJ. Si le gouvernement peut s’entendre avec les camionneuses et les camionneurs, pourquoi ne le fait-il pas avec les salarié·es du RSSS? Ce qui est bon pour minou est bon pour pitou », ont conclu les porte-paroles.

Avoir le courage d’un réseau de la santé au service du bien commun

Le bilan des 20 ans du modèle des groupes de médecine familiale publié par l’IRIS nous apprend notamment que malgré un financement conséquent, les GMF ont échoué à améliorer l’accès aux services de première ligne en santé. La FSSS demande au gouvernement Legault et aux médecins d’avoir le courage de remettre le bien commun au centre de leur pratique.

Petit rappel historique : issue de mobilisations citoyennes, la création des CLSC privilégiait le travail en équipe multidisciplinaire afin d’améliorer la santé globale de l’individu, mais aussi de sa communauté. Or, le modèle CLSC n’a pas pu se développer, notamment à cause du boycottage systématique par les associations de médecins. « Il est temps que cesse cette mainmise des médecins sur notre réseau de la santé!  Les médecins devraient être au service du réseau de la santé et non pas que tout le réseau soit à leur service! » de déclarer Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

Le modèle des GMF ne répond que peu aux besoins de la population : des heures d’ouverture réduites et un accès aux professionnel-les qui doit d’abord passer par un médecin, alors que l’on connait les difficultés persistantes pour avoir un médecin de famille. « Ce n’est pas acceptable que les GMF utilisent des prêts de services de professionnel-les venant du public, afin de servir les intérêts des médecins en premier. On demande au ministre Dubé plus de courage politique afin de favoriser le bien commun en santé. On invite les professionnel-les et les médecins à retourner vers les CLSC afin que soit mise en place une véritable première ligne médicale et psychosociale accessible à la population » de renchérir Réjean Leclerc.

Redonnons aux Québécois et aux Québécoises ce qu’ils souhaitent : l’accessibilité aux services! Redonnons la fierté à la population de leur système de santé. Redonnons leurs lettres de noblesse aux CLSC en revenant à leur rôle pivot de la première ligne des soins de santé et de services sociaux au Québec avec un financement conséquent. C’est ce que souhaite la population et les travailleuses et travailleurs du réseau de la santé, car c’est l’ensemble de la société qui y gagnerait. La FSSS–CSN appelle les médecins à se joindre à ce modèle au service du bien commun.

Ignorés par Québec, les avocates et avocats de l’aide juridique déclenchent la grève

Après avoir tenu des lignes de piquetage devant les différents bureaux de l’aide juridique, les grévistes convergeront sur l’heure du dîner vers divers tribunaux où ils iront manifester, notamment vers le Palais de justice de Montréal.

Alors que leur convention collective est échue depuis plus de deux ans, ils désirent ainsi augmenter la pression sur le Conseil du trésor qui refuse de consentir des mandats de négociation pour maintenir la parité salariale avec les procureur-es de la Couronne employés par Québec.

« Puisque la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, semble faire fi de notre appel du pied, nous en appelons à la clairvoyance de son collègue de la Justice : le ministre Jolin-Barrette, connaît très bien le rôle attendu des avocates et avocats de l’aide juridique dans de nombreux dossiers qui lui sont prioritaires », souligne Me Justine Lambert-Boulianne, présidente du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique de Montréal et Laval–CSN. « C’est notamment le cas en matière de droits de la jeunesse dans la foulée des recommandations de la Commission Laurent ainsi qu’au sein de différents programmes d’appui aux victimes de violence conjugale ou sexuelle ou de programmes de défense contre les rénovictions. Autant de chantiers développés actuellement avec l’appui incontournable des avocates et des avocats de l’aide juridique à qui le gouvernement refuse la parité salariale avec la Couronne, laquelle a pourtant été négociée il y a à peine deux ans. »

Québec refuse d’accorder la parité avec les procureur-es de la Couronne

Après l’avoir explicitement mentionné à la table de négociation, les représentants du Conseil du trésor ont réaffirmé publiquement, dans une déclaration reprise par les médias, qu’ils n’avaient pas de directives pour maintenir une quelconque parité salariale avec la Couronne, puisque « les conditions de travail des avocates et avocats de la Commission des services juridiques sont différentes de celles des procureur-es aux poursuites criminelles et pénales ».

Des propos qui ont fait bondir les représentants syndicaux de l’aide juridique. « Notre dernière convention s’était conclue en reconnaissant à nouveau le principe de la parité de nos conditions de travail : nous plaidons les mêmes dossiers, devant les mêmes tribunaux et les mêmes juges, que les procureur-es de la Couronne. En raison de cette parité des conditions de travail, l’équité la plus élémentaire est de nous accorder la même rémunération que celle qui a été consentie aux procureur-es de la Couronne le 16 décembre dernier », affirme Me Laurence Côté, avocate de l’aide juridique de la Gaspésie également membre du comité de négociation. Me Côté rappelle d’ailleurs que Sonia LeBel et Simon Jolin-Barrette, tous deux avocats, se sont par le passé prononcés en faveur de la parité salariale entre les avocats de l’aide juridique et les procureurs de la Couronne.

Les syndicats CSN de l’aide juridique ayant un mandat de trois jours de grève en banque, d’autres journées de grève pourraient perturber les tribunaux au cours des prochaines semaines. Soulignons d’ailleurs que les avocates et avocats de l’aide juridique ne sont pas soumis à la législation encadrant les services essentiels. Le 24 mai en matinée, les dossiers à la Cour seront donc suspendus et reportés en après-midi.

Malgré un recours judiciaire relatif à la rémunération des avocates et avocats de l’aide juridique, le gouvernement a tout de même accordé des augmentations salariales de 10 % sur quatre ans aux procureur-es de la Couronne. Il ne propose toutefois que 6 % sur trois ans à leurs homologues de l’aide juridique.

Les avocats et avocates de l’aide juridique en grève mardi prochain

Sans nouvelles du Conseil du trésor depuis l’obtention de leurs mandats de grève, les syndicats des avocates et avocats affiliés à la CSN déclencheront une première demi-journée de grève mardi prochain, le 24 mai. Les régions de Montréal, de Laval, des Laurentides, de Lanaudière, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie seront touchées par ce débrayage.

Alors que leur convention collective est échue depuis plus de deux ans, les avocats et avocates de l’aide juridique désirent ainsi augmenter la pression sur le Conseil du trésor, qui refuse de consentir des mandats de négociation pour maintenir la parité salariale avec les procureur-es de la Couronne employés par Québec.

Les avocates et avocats qui seront en grève rappellent qu’ils ont traité, au cours de l’année 2020-2021, plus de 90 000 demandes. Derrière chaque dossier se trouve des personnes vulnérables telles que des mères monoparentales, des femmes victimes de violence conjugale et sexuelle, des mineur-es, des familles immigrantes, des ainé-es, des accusé-es en droit de bénéficier d’une représentation de la plus haute qualité, des accidenté-es de la route ou du travail, des clientes et clients souffrant de problèmes de santé mentale, etc.

Après l’avoir explicitement mentionné à la table de négociation, les représentants du Conseil du trésor ont réaffirmé publiquement, dans une déclaration reprise par les médias, qu’ils n’avaient pas de directives pour maintenir une quelconque parité salariale avec la Couronne puisque « les conditions de travail des avocates et avocats de la CSJ sont différentes de celles des procureur-es aux poursuites criminelles et pénales ».

Des propos qui ont fait bondir les représentants syndicaux de l’aide juridique. « Notre dernière convention s’était conclue en reconnaissant à nouveau le principe de la parité de nos conditions de travail : nous plaidons les mêmes dossiers, devant les mêmes tribunaux et devant les mêmes juges que les procureur-es de la Couronne. En raison de cette parité des conditions de travail, l’équité la plus élémentaire est de nous accorder la même rémunération que celle qui a été consentie aux procureur-es de la Couronne le 16 décembre dernier », de rappeler Me Justine Lambert-Boulianne, présidente du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique de Montréal et Laval (CSN) et membre du comité national de négociation.

« Quand les négociateurs du Conseil du trésor nous indiquent qu’ils n’ont pas de mandat pour maintenir la parité salariale avec la Couronne, c’est que le mandat doit venir des responsables politiques », affirme Me Laurence Côté, avocate de l’aide juridique de la Gaspésie également membre du comité de négociation. « Il est donc de la responsabilité de la présidente du Conseil du trésor, Me Sonia LeBel, elle-même anciennement procureure de la Couronne, et de son collègue à la Justice, Me Simon Jolin-Barrette, de nous indiquer en quoi leur position à l’effet que l’avocat de la défense mérite le même salaire que l’avocat de la poursuite aurait changé. »

Les syndicats CSN de l’aide juridique ayant un mandat de trois jours en banque, d’autres journées de grève pourraient perturber les tribunaux au cours des prochaines semaines. Rappelons que les avocates et avocats de l’aide juridique ne sont pas soumis à la législation encadrant les services essentiels. Le 24 mai en matinée, les dossiers à la Cour seront donc suspendus afin de procéder en après-midi.

Malgré un recours judiciaire relatif à leur rémunération, le gouvernement a tout de même consenti des augmentations salariales de 10 % sur quatre ans aux procureur-es de la Couronne. Il ne propose toutefois que 6 % sur trois ans aux avocats et avocates de l’aide juridique.

Les PRDM et le personnel de bureau du CISSS de Lanaudière demandent que leurs plaintes soient enfin entendues

Laissé pour compte dans les règlements intervenus au cours des dernières années, le personnel de bureau ainsi que les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux (PRDM), représenté par la FSSS–CSN, se mobilisent pour que leurs salaires soient reconnus à leur juste valeur. Ces titres d’emploi, occupés majoritairement par des femmes, ont été ignorés depuis trop longtemps par le gouvernement. Ces femmes subissent une discrimination salariale qui non seulement leur porte atteinte, mais rend le recrutement de personnel encore plus difficile en ces temps de pénurie de main-d’œuvre.

Les PRDM, qui ont pour fonction la stérilisation des équipements nécessaires aux différentes chirurgies, occupent des postes névralgiques en cette période où le réseau de la santé tente de rattraper les importants retards causés par la pandémie de COVID-19 avec pour résultat, des listes d’attentes qui ne cessent de s’allonger.

En ce qui a trait au personnel de bureau en attente d’un règlement, notamment les acheteuses, adjointes et agentes administratives, secrétaires juridiques et médicales, elles ont toutes un rôle capital dans le bon fonctionnement du réseau.

Toutes ces femmes sont restées au front tout au long de la crise que nous venons de traverser. Plusieurs d’entre elles ont déclaré être épuisées et très amères à la suite des nombreuses promesses non tenues par la CAQ. Elles affirment que le système fonctionne en raison du travail invisible qu’elles effectuent et qui permet à la population de recevoir des soins de qualité.

Le président du syndicat du CISSS de Lanaudière CSN, Simon Deschênes a déclaré, « le réseau de la santé est constitué à 80 % de femmes. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre au Québec, le gouvernement devrait faire de l’équité salariale une priorité en guise de reconnaissance pour toutes les femmes indispensables du réseau de la santé et des services sociaux ».

Cette journée d’action vise à rappeler au gouvernement que la patience des travailleuses a atteint sa limite. L’équité salariale est d’abord et avant tout une question de justice. L’équité salariale est une victoire syndicale qui a maintenant 25 ans. Ce fut une avancée importante, mais qui reste à être complétée.

Le gouvernement doit sauver 400 emplois du secteur forestier

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) déplore le manque de rigueur du gouvernement du Québec, qui a autorisé des coupes dans une érablière en territoire Atikamekw.

Cette bourde de Québec n’est pas sans conséquences, des Atikamekw ayant décidé de bloquer le chemin qui permet à la scierie de Saint-Michel-des-Saints de s’approvisionner en bois. « Environ 400 emplois de la région sont à risque d’ici juillet si on ne récupère pas ce bois et si on ne trouve pas un terrain d’entente avec les Atikamekw », insiste Louis Bégin, président de la FIM–CSN.

« Les membres du syndicat sont très inquiets. On ne comprend pas que le gouvernement n’intervienne pas déjà pour réparer son erreur », indique Marcel Hogue, président du Syndicat des employé-es de la Scierie de Saint-Michel-des-Saints–CSN. Ce dernier craint même que des heures de travail soient retranchées dès le mois de juin si rien ne bouge.

 « Ce genre de faux pas peut nous faire reculer de plusieurs années dans nos relations avec les Atikamekw. Il faut trouver le moyen de se réconcilier avant qu’il ne soit trop tard », ajoute Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière.

Problème forestier au Québec

Sur le fond de cette affaire, qui risque de se reproduire ailleurs au Québec, la FIM–CSN a mis sur pied une alliance avec Nature Québec pour que la gestion de la forêt soit revue de fond en comble dans le respect de l’environnement, des Premières Nations et de la possibilité forestière du Québec. « Les travailleuses et les travailleurs veulent pouvoir conserver leur emploi à long terme et cesser de s’inquiéter constamment en raison d’un régime forestier mal conçu et mal surveillé », ajoute Louis Bégin.

La FIM–CSN estime que le ministère des Forêts ne respecte pas sa mission première, qui est d’assurer la conservation et la mise en valeur des forêts dans une perspective de gestion durable. « Que fait le ministre Pierre Dufour ? Il est temps de cesser de gérer la forêt à la petite semaine et d’accumuler les mauvaises nouvelles », s’insurge le président de la FIM–CSN.

Le Syndicat des employés de l’Abattoir de Berthierville–CSN adopte à 83,5 % un nouveau contrat de travail

Le dimanche 15 mai 2022, les travailleuses et travailleurs de l’Abattoir Olymel de Berthierville ont voté sur une entente de principe permettant d’ouvrir et de prolonger la convention collective. Le contrat de travail actuel devait initialement se terminer le 31 décembre 2023. L’entente de principe intervenue au terme de cinq rencontres de négociation entre les parties a pour effet de repousser l’échéance au 31 décembre 2025.

Les membres ont voté pour l’acceptation de ce nouveau contrat de travail dans une proportion de 83,5 %. Le nouveau contrat de travail entrera en vigueur à compter de la signature.

Les principaux gains portant sur les aspects normatifs se résument à une bonification des libérations syndicales, l’encadrement des conditions touchant le recours à des travailleuses et travailleurs étudiants, la réduction des délais pour l’obtention d’un poste par affichage, des bonifications au chapitre des congés annuels, une majoration de certaines primes versées ainsi que le règlement de plusieurs griefs.

En ce qui a trait aux aspects salariaux, les salarié-es, selon les titres d’emploi, obtiendront à la signature des augmentations allant de 9 à 17 %. Des augmentations ultérieures de 4 % seront par ailleurs accordées d’ici la fin du contrat de travail.

La CSN salue le travail réalisé par le comité de négociation et félicite les membres du syndicat pour leur solidarité en ces temps difficiles de forte inflation dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « Je suis pleinement satisfait du résultat et heureux que nos membres aient été en mesure de protéger leur pouvoir d’achat », affirme monsieur Daniel Gaudet, président du Syndicat des employés de l’Abattoir de Berthierville–CSN.

CHSLD : le rapport de la coroner cible plusieurs recommandations proposées par la CSN

La Confédération des syndicats nationaux demande au gouvernement de donner suite à plusieurs des recommandations soumises par la coroner Géhame Kamel. Convertir les CHSLD privés, reconnaître le principe de précaution, augmenter le soutien à domicile et implanter des ratios font partie des priorités qui devraient être mises en branle rapidement pour éviter de revivre un drame comme celui de la pandémie.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) avait d’ailleurs témoigné, durant l’enquête publique, sur certains des décès survenus dans des CHSLD durant la pandémie de COVID-19. Elle a expliqué comment la pandémie est devenue une tempête parfaite dans les résidences pour les aîné-es. La FSSS–CSN a ainsi montré à quel point le réseau était affaibli à l’arrivée de la pandémie et à quel point le refus de bien protéger le personnel ainsi que les usagères et usagers a fait mal.

« Le gouvernement doit dès maintenant aller de l’avant avec les recommandations phares de la coroner. Il doit envoyer le signal selon lequel il va mieux protéger le personnel à l’avenir en reconnaissant le principe de précaution. Faire le virage vers le soutien à domicile est aussi une solution clé pour que ça aille mieux. Pour arriver à améliorer les choses, il va aussi falloir s’attaquer d’urgence aux conditions de travail du personnel du réseau », explique le président de la FSSS–CSN, Réjean Leclerc.

Novago met ses quincailleries locales (BMR) en danger

Après plus de six mois de grève à la coopérative Novago de Joliette, c’est maintenant la moitié des employé-es permanents de Novago (BMR) de St-Tite qui ont quitté l’entreprise pour obtenir de meilleurs salaires, ce qui menace la pérennité de cette quincaillerie.

Dans les deux cas, Novago et son directeur général, Dany Côté, ne comprennent pas la nouvelle réalité du marché du travail. Le directeur exige toujours un recul salarial à Joliette et le maintien d’un salaire plus bas à son BMR de St-Tite. « Avec l’inflation actuelle et la hausse généralisée des salaires, l’intransigeance de Novago est incompréhensible. Le directeur parle d’agilité et d’équité, mais, en réalité, il veut niveler les salaires vers le bas sur le dos de nos membres », indique Nicole Lambert, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière–CSN. Novago fait partie du grand groupe coopératif québécois Sollio (La Coop fédérée) qui fête d’ailleurs son centenaire cette année.

Le BMR de Novago à Joliette est déjà fermé et celui de St-Tite a perdu la moitié de ses employé-es permanents. « Ce n’est pas rassurant pour les clients qui comptaient sur ce service de proximité. Les services pour les agricultrices et les agriculteurs pourraient également souffrir du conflit si Novago perd une partie de son personnel par entêtement », affirme Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

 Bons résultats financiers

Les travailleuses et les travailleurs de Novago sont d’autant plus en colère de cette situation que l’entreprise a dégagé des ristournes de 3,1 millions de dollars dans son dernier exercice financier, en plus d’investir 200 000 $ dans la communauté. Les travailleurs demandent seulement une augmentation raisonnable en cette période d’inflation élevée. « C’est complètement contre-productif, surtout lorsque l’on sait que certains employeurs, comme Olymel qui fait également partie de grand groupe coopératif Sollio, rouvrent les conventions collectives pour améliorer les salaires de départ et s’assurer de retenir et d’attirer la main-d’œuvre », indique Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Pour une coopérative à vocation agricole, il est important que les services soient à proximité des membres. Concentrer les succursales dans les villes en procédant à des fusions, comme Desjardins l’a fait dans les dernières années, n’est pas une solution pour ce type de coopérative. L’économie des plus petites villes et des villages est importante et les principaux clients de Novago habitent en zone rurale.

Les quincailleries BMR de Sollio (auparavant La Coop fédérée) forment pourtant le secteur qui a le mieux tiré son épingle du jeu parmi toutes les filiales du grand groupe coopératif québécois dans le dernier exercice financier. Sollio a terminé cet exercice avec des ventes de 8,3 milliards de dollars, en hausse de 10 % en un an. L’engouement de la population pour la construction et la rénovation est d’ailleurs généralisé au Québec.

 Présence de scabs en temps de pandémie

Dans une décision rendue le 25 mars dernier, le Tribunal administratif du travail (TAT) a reconnu la présence de six briseurs de grève et a ordonné à la Coop Novago de ne plus avoir recours aux services de ces salarié-es non syndiqués dans ses activités réduites. « Tout emploi de scabs pour remplacer des grévistes est non seulement inacceptable, mais avant tout illégal. C’est d’autant plus surprenant en provenance d’une coopérative qui s’implique dans sa communauté », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Selon le très pertinent jugement du TAT, le travail effectué à la maison dans le cadre de la pandémie est considéré sur le même plan que celui fait dans l’établissement, étant donné les circonstances particulières. La CSN estime que la coopérative Novago et tous les autres employeurs dans une situation semblable devraient démontrer clairement qu’ils respectent la loi et les jugements du Tribunal administratif du travail. Le projet de loi 992 a d’ailleurs été déposé récemment par Québec solidaire pour tenir compte du télétravail dans les dispositions anti-briseurs de grève.

 

Entente au Syndicat des travailleurs de Papiers C.C.T.

La CSN est fière d’annoncer que les salarié-es du Syndicat des travailleurs de Papiers C.C.T. (CSN) après 8 rencontres de négociations viennent de ratifier dans une proportion de 82 %, une entente permettant de renouveler leur convention collective. La précédente convention étant arrivée à échéance le 1er mai 2022.

Le nouveau contrat du travail d’une durée de cinq ans, se terminera le 30 avril 2027. Par cette entente, les travailleuses et travailleurs ont fait plusieurs gains majeurs. Les salaires seront majorés selon les titres d’emplois, de 25,5 à 27 % d’ici l’expiration de la convention. Les primes de soir et de nuit ont également été bonifiées de façon substantielle, la prime de nuit étant multipliée par 3. Les travailleuses et travailleurs bénéficieront par ailleurs d’une journée de maladie supplémentaire ainsi que du doublement des montants alloués pour l’acquisition de vêtements de travail. Enfin, les salarié-es profiteront d’un bonus de signature à l’entrée en vigueur du nouveau contrat du travail.

La CSN salue la solidarité des travailleurs du syndicat de Papiers C.C.T. dans leur détermination à consolider leurs acquis ainsi qu’à maintenir leur pouvoir d’achat en ces temps de forte inflation.

STT du Groupe Le Mistral–CSN

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 4 avril 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Groupe Le Mistral–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les chauffeurs d’autobus, salarié-es au sens du Code du travail. »

De nombreuses raisons ont poussé ces travailleuses et travailleurs à quitter les Teamsters pour joindre les rangs de la CSN. Avec ce syndicat adverse, ils étaient mal représentés et accusaient entre autres un énorme recul monétaire par rapport à l’autre syndicat des chauffeurs de la même entreprise qui est affilié à la CSN. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Groupe Le Mistral–CSN pourra maintenant accéder à une meilleure représentation et à de meilleures conditions de travail.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central de Lanaudière et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Plusieurs citoyennes et citoyens de la région Lanaudière manifestent pour vivre comme du monde

Plusieurs citoyennes et citoyens se sont rassemblés, dimanche après-midi, au parc Antonio-Barrette à Joliette pour souligner, sous le thème Pour vivre comme du monde, la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs.

« En 2022, c’est inacceptable qu’autant de femmes et d’hommes peinent à joindre les deux bouts. Le salaire minimum s’établit désormais à 14,25 $ l’heure et le ministre du Travail se réjouit de peut-être atteindre 15 $ en 2023. C’est indécent, de déclarer Patricia Rivest, représentante du Réseau Vigilance de Lanaudière et présidente du Conseil central de LanaudièreCSN. 15 $ l’heure, c’est ce dont nous avions besoin en 2016. Il est grand temps que nos gouvernements mettent finalement en place les mécanismes pour que toutes les travailleuses et tous les travailleurs puissent bénéficier d’un salaire décent qui leur permet de vivre comme du monde. »

La précarité financière résulte des faibles salaires offerts dans de trop nombreux secteurs d’activités et de la difficulté à pouvoir compter sur des emplois stables. Il ne devrait pas être normal de devoir cumuler des emplois, travailler à temps plein et malgré tout vivre dans la précarité. Bénéficier d’un emploi stable à un salaire décent devrait être un droit et non un privilège. Il est temps que toutes les travailleuses et tous les travailleurs qui occupent ces emplois, même ceux au bas de l’échelle, puissent recevoir un salaire qui leur permet de vivre dignement !

Le Réseau Vigilance de Lanaudière saisit l’occasion offerte par la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs pour revendiquer des emplois de qualité et empreints de respect. Des charges de travail plus humaines, des périodes de repos suffisantes et l’accès réel à une conciliation travail-famille-vie personnelle doivent être à la base des conditions de travail. La pandémie a été révélatrice à cet effet ; pouvoir compter sur des travailleuses et des travailleurs en santé, c’est essentiel ! Tant la santé physique que la santé mentale doivent être mieux protégées. Il est grand temps de favoriser des milieux de travail psychologiquement plus sains et plus sécuritaires.

« Les inégalités ne cessent de croître. Pour vivre comme du monde, nous devons les combattre et placer les droits de la personne au cœur des politiques publiques et des choix économiques, de souligner Madame Rivest. Ces droits ne devraient pas être malléables ou négociables selon les humeurs de nos dirigeants politiques. Nous demandons de façon urgente, un meilleur respect de l’ensemble des droits économiques et sociaux. »

Plus de la moitié des journalistes est victime de cyberharcèlement, dévoile une étude de la FNCC–CSN

Plus de la moitié des journalistes, chroniqueuses, chroniqueurs, animatrices et animateurs des médias québécois a été victime de cyberharcèlement au cours des dernières années et les impacts personnels et professionnels occasionnés menacent la capacité des médias d’information à remplir le rôle qui leur revient : voilà les principales conclusions du premier projet de recherche d’envergure au Québec portant sur le phénomène du cyberharcèlement et de l’intimidation en ligne à l’endroit de ces travailleuses et ces travailleurs de l’information rendu public aujourd’hui par la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN).

« Nous sommes tous interpellés par les résultats de cette étude, autant du côté syndical que du côté des entreprises de presse et du gouvernement, a réagi la présidente de la FNCC–CSN, Annick Charette. Les impacts du phénomène grandissant de l’intimidation en ligne auprès du personnel des médias d’information sont des plus inquiétants : les journalistes affirment vivre une perte de confiance et subir une perte de productivité après de telles agressions. Leur attention en est accaparée au point tel que plusieurs d’entre eux évitent depuis de couvrir certains sujets d’actualité. Quand on constate la faible prévalence de mesures de prévention et de soutien en matière de cyberharcèlement, nous sommes d’avis qu’un ensemble de mesures devient nécessaire pour nous assurer que les travailleuses et travailleurs de l’information puissent effectuer leur travail dans des conditions permettant une totale liberté de presse, condition essentielle à notre démocratie. »

C’est à l’approche de la Journée mondiale de la liberté de la presse, qui aura lieu le mardi 3 mai prochain, que l’organisation syndicale a dévoilé le rapport de cette étude menée auprès de 264 journalistes, chroniqueurs et animateurs. Les constats posés par les auteurs de l’étude, Stéphane Villeneuve et Jérémie Bisaillon, sont inquiétants :

  • 50,8 % des répondantes et répondants affirment avoir été victimes de cyberintimidation ;
  • 17,8 % affirment avoir reçu des menaces visant leur intégrité physique;
  • 7,2 % ont reçu des menaces de mort;
  • La moitié des victimes de cyberharcèlement considère ces événements comme « inévitables » ;
  • 41,8 % des victimes indiquent devoir vivre avec le stress engendré; 32,8 % en ressentir de la colère ;
  • 23,9 % expriment souffrir d’une perte de confiance;
  • 23,1 % sont affectés par une perte de productivité dans leur travail;
  • Enfin, 13,4 % des victimes de cyberintimidation affirment avoir évité de couvrir certains sujets controversés dans le cadre de leur travail; 8,2 % indiquent même avoir songé à quitter leur emploi.

Mesures d’encadrement déficientes
Ce projet de recherche permet de mettre en lumière les graves manquements constatés en matière de prévention du cyberharcèlement au sein des entreprises médiatiques et des mesures de soutien aux victimes apportés par les employeurs. En effet, les résultats de l’étude constatent les faits suivants :

  • 71,4 % des journalistes, chroniqueuses, chroniqueurs, animatrices et animateurs sondés affirment qu’il n’existe, au sein de leur entreprise médiatique, aucune mesure visant à prévenir les actes de cyberharcèlement;
  • 65,2 % des répondantes et répondants indiquent qu’il n’existe pas de mesures visant à soutenir les victimes après un acte de cyberharcèlement;
  • Cependant, précise l’étude, lorsque des mesures sont en place, elles sont considérées comme suffisantes et adéquates par 65,3 % des répondantes et répondants.

Devant de tels résultats, la FNCC–CSN interpellera au cours des prochaines semaines ses syndicats affiliés, les entreprises de presse ainsi que les principaux représentants gouvernementaux afin de mettre en œuvre les recommandations de ce rapport. Celles-ci incluent notamment l’introduction de protocoles clairs, au sein des médias d’information, de gestion des actes de cyberharcèlement, de la formation auprès des travailleuses et des travailleurs de l’information et de la reconnaissance de ce phénomène par les législations appropriées. À cet effet, la fédération suivra attentivement les travaux portant, à la Chambre des communes, sur l’encadrement légal des propos haineux tenus en ligne.

Réalisée conjointement par la FNCC–CSN et le Service aux collectivités de l’UQAM, l’étude intitulée Évaluation de l’ampleur du phénomène du cyberharcèlement dans le milieu de l’information : types, conséquences et actions entreprises a été réalisée par les chercheurs Stéphane Villeneuve et Jérémie Bisaillon, respectivement professeur et chargé de cours au Département de didactique de l’UQAM, auprès de 264 journalistes, chroniqueurs et chroniqueuses et animateurs et animatrices des principaux médias du Québec.

Le projet de loi 35 doit être adopté avant la fin de la session parlementaire, estiment les associations d’artistes

Les principales associations d’artistes (l’APASQ, l’AQAD, l’ARRQ, la GMMQ, la FNCC–CSN, la SARTEC, TRACE, l’UDA et l’UNEQ) se réjouissent du dépôt ce matin par la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, du projet de loi 35 visant à moderniser les lois sur le statut de l’artiste.

Les associations d’artistes sont grandement satisfaites de constater que les artistes œuvrant dans les secteurs de la littérature, des arts visuels et des métiers d’arts seront dorénavant considérés comme des artistes à part entière et bénéficieront des protections apportées par la loi, notamment le droit à la négociation collective auquel ils n’ont pas droit actuellement.

Elles se réjouissent également que le projet de loi introduise des dispositions en matière de harcèlement psychologique et sexuel et qu’il confère de nouveaux pouvoirs au Tribunal administratif du travail, notamment pour encadrer la négociation d’ententes collectives, le recours à la médiation en cas d’impasse et l’arbitrage de griefs visant l’application conforme des ententes négociées, tel qu’elles le souhaitaient.

Conscientes des courts délais avant la fin de la présente session parlementaire, ces associations d’artistes demandent au gouvernement ainsi qu’aux partis d’opposition de tout faire pour faciliter les travaux entourant ce projet de loi en vue de son adoption, incluant la possibilité de saisir une autre commission parlementaire moins contingentée que celle portant sur la culture et l’éducation. Elles souhaitent pouvoir en discuter rapidement en commission parlementaire afin de faire valoir les importantes avancées que contient le projet de loi 35 en matière de droits du travail des artistes.

Elles pourront par ailleurs y exprimer certains questionnements, notamment quant à  l’article 68.6 conférant au gouvernement le pouvoir d’imposer, par règlement, des conditions minimales de travail pour l’ensemble un secteur artistique donné, ainsi que l’absence de mécanismes de reddition de comptes assurant le respect de conditions minimales de travail par les producteurs bénéficiaires des subventions de l’État et de ses organismes publics.

L’ensemble des revendications portées par les associations peut être consulté à l’adresse suivante : www.commetoutlemonde.org

Représentant plus de 26 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs confondus à travers le Québec, les neuf associations œuvrant dans le milieu des arts et de la culture sont les suivantes :

Association des professionnels des arts de la scène du Québec (APASQ) et Association québécoise des autrices et auteurs dramatiques (AQAD)
Manon Gagnon, 514 214-0124

Union des artistes (UDA)
Sylvie Lahaie
514 288-7150 poste 1227

Guilde des musiciens et des musiciennes du Québec (GMMQ)
Kiara Vilchez, 514 842-2866 poste 229

Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ)
Stéphanie Brûlé, 514 842-7373 poste 223 

Société des auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTEC)
Isabelle Froment, 438 522-5381

Union des écrivaines et écrivains québécois
Jean-Sébastien Marsan, 514 859-8540 poste 225

Alliance historique entre la CSN et Nature Québec pour protéger les forêts

Nature Québec et la Confédération des syndicats nationaux lancent aujourd’hui une alliance pour revendiquer des améliorations à la gestion des forêts québécoises. L’organisation environnementale et la fédération syndicale collaboreront pour proposer des solutions au gouvernement Legault afin de protéger les forêts et les communautés qui dépendent des écosystèmes forestiers en santé.

La Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM–CSN), qui rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats partout au Québec, s’inquiète pour l’avenir des emplois du secteur forestier. « Les décisions du gouvernement appauvrissent les forêts, ce qui risque d’avoir des impacts sur les volumes récoltés, la qualité de la fibre et sur les emplois qui y sont rattachés. Le manque de vision globale du ministère des Forêts pourrait même nous faire perdre nos certifications qui, au bout du compte, nuiraient à la réputation du régime forestier sur le marché international. Nous sommes inquiets pour les travailleurs, les travailleuses et les communautés qui dépendent d’une forêt en bonne santé. L’alliance entre la CSN et Nature Québec sera l’occasion d’offrir des solutions qui permettront de maintenir les emplois tout en protégeant les écosystèmes forestiers », explique Louis Bégin, président de la FIM–CSN.

Nature Québec, qui a participé activement à la Commission Coulombe sur la gestion de la forêt publique québécoise et à la dernière modernisation du régime forestier, considère que le Québec est prêt pour un changement de paradigme en matière d’exploitation forestière. « La vision des enjeux forestiers du ministère des Forêts est simpliste et dépassée. Le gouvernement doit voir la gestion des forêts d’une manière globale et intégrée, en s’assurant que l’aménagement forestier est réalisé en harmonie avec la protection des espèces menacées comme le caribou, la création d’aires protégées, le récréotourisme, les droits des peuples autochtones, le maintien d’emplois de qualité et les retombées pour les communautés locales. Pendant que le gouvernement Legault s’entête à voir les forêts uniquement comme le bois qui peut y être coupé, c’est tout le monde qui perd au change », affirme Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature Québec.

La CSN et Nature Québec invitent les organisations environnementales, les groupes citoyens, les communautés autochtones, les syndicats, les scientifiques, les élu-es, les citoyennes et les citoyens à se joindre à cette initiative. « Dans les prochains mois, nous serons très actifs pour proposer des changements concrets à la gestion des forêts qui seront bénéfiques pour l’environnement et les emplois. Nous invitons donc toutes les personnes intéressées par l’avenir des forêts québécoises à se joindre à notre alliance pour que le milieu se fasse enfin entendre », explique Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Le ministère des Forêts ne respecte pas sa mission première, qui est d’assurer la conservation et la mise en valeur des forêts dans une perspective de gestion durable. Ce ministère a failli à sa tâche, ce qui nous oblige à intervenir pour sauver les forêts et toutes les espèces qui y sont liées, incluant les humains », conclut Mme Simard.

Nouvelle convention collective pour les salarié-es de Albi le Géant Hyundai de Mascouche

Le 11 avril dernier, l’assemblée générale du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Albi le géant Hyundai de Mascouche–CSN a adopté à 88 % l’entente de principe intervenue le 7 avril 2022.

Seulement cinq rencontres de négociation auront été nécessaires pour en venir à une entente afin de renouveler la convention collective échue le 21 février 2022.

Au chapitre des gains, la cinquième semaine de vacances passe de 20 à 18 ans d’ancienneté. Les syndiqué-es obtiennent également un congé de maladie payé supplémentaire.

Les salaires quant à eux sont majorés rétroactivement à la signature de 7 % pour les mécaniciens et de 5 % pour les conseillers techniques rétroactivement à l’échéance de la convention collective.

La nouvelle convention collective d’une durée de trois ans prévoit pour les années subséquentes des augmentations générales annuelles des salaires de 2.5 % et 3 %. Au total, les syndiqué-es obtiennent des augmentations de 12.5 % pour la durée totale du nouveau contrat de travail.

« Nous sommes extrêmement fiers du résultat de notre négociation. Nous avons rencontré la totalité de nos objectifs et surtout, nous avons majoré significativement nos salaires en cette période de forte inflation où la rétention de la main-d’oeuvre est également un enjeu important. Avec cette entente, tout le monde y gagne », souligne Martin Hachey, président du syndicat.

Réforme de la Loi sur le statut de l’artiste : François Legault doit respecter sa promesse, estiment les Québécoises et les Québécois

Dans une proportion de 75 %, la population du Québec considère que le premier ministre François Legault doit respecter son engagement à réformer la Loi sur le statut de l’artiste au cours de son premier mandat, indique un sondage Léger mené au cours des dernières semaines à la demande de neuf associations du secteur des arts et de la culture.

Alors que les résultats de ce sondage témoignent d’un fort appui de la population envers leurs revendications, ces associations – l’APASQ, l’AQAD, l’ARRQ, la GMMQ, la FNCC–CSN, la SARTEC, TRACE, l’UDA et l’UNEQ – demandent au premier ministre et à la ministre de la Culture et des Communications de déposer, avant la fin du mois d’avril, le projet de loi préparé en ce sens afin que les parlementaires puissent avoir le temps de compléter les travaux et procéder à l’adoption de la réforme avant l’ajournement de la session parlementaire et la tenue d’élections générales à l’automne.

Les artistes : des travailleuses et des travailleurs comme tout le monde
Pour ces organisations représentant plus de 26 000 artistes, toutes disciplines confondues, les résultats de ce sondage, mené par la firme Léger du 11 au 14 mars dernier auprès de 1009 répondants, démontrent la légitimité de leurs revendications :

  • 83 % des répondants considèrent que les artistes devraient bénéficier des mêmes droits et des mêmes protections que les autres travailleurs québécois;
  • 84 % de la population considère que les artistes devraient avoir droit à des conditions minimales de travail négociées, applicables à tous leurs contrats;
  • 87 % des répondants estiment que les artistes devraient être couverts par la Loi sur la santé et sécurité du travail et être protégés lors d’accidents de travail ou de maladies professionnelles;
  • Enfin, 83 % estiment que les artistes, comme les autres travailleurs, devraient bénéficier des dispositions en matière de harcèlement prévues par les normes du travail.

Bien qu’une majorité de producteurs établis acceptent de négocier des ententes avec les associations d’artistes reconnues, de nombreuses brèches de la loi actuelle permettent à certains de n’appliquer aucune forme de condition minimale de travail – tout en recevant, de surcroit, des subventions de la part du gouvernement et de ses sociétés publiques. Cette situation doit être corrigée, estime la population du Québec :

  • 84 % des Québécoises et des Québécois affirment que le gouvernement et les sociétés publiques devraient s’assurer que les entreprises culturelles qui reçoivent des subventions respectent des conditions minimales de travail;
  • Dans une même proportion, ils jugent que les producteurs qui ne respectent pas les conditions minimales de travail des artistes ne devraient plus avoir accès au financement public;
  • Seulement 19 % de la population juge acceptable que le revenu médian des artistes soit inférieur à 25 000 $ par année.

Les organisations à l’origine de ce sondage, dont les résultats complets sont disponibles à l’adresse www.commetoutlemonde.org/fichiers/SondageLeger_LSA.pdf, rappellent que c’est en constatant la précarité et la pauvreté qui prévalaient au sein de la communauté artistique que le Québec lui avait octroyé, en 1987, le droit de négocier des ententes collectives avec les associations de producteurs afin de baliser l’industrie et d’établir des conditions minimales de travail, les artistes n’étant protégés ni par les dispositions des Normes du travail ni par celles du Code du travail du Québec. Après 35 ans d’application, les nombreuses brèches doivent être corrigées, soutiennent-elles, afin que des conditions minimales de travail s’appliquent à tous et à toutes.

Elles s’entendent également sur la nécessité de mettre un terme aux disparités entre différentes catégories d’artistes soumises à des environnements légaux distincts. Elles demandent ainsi au gouvernement d’octroyer aux écrivaines et aux écrivains, ainsi qu’aux autrices et auteurs dramatiques, le droit, pourtant conféré aux artistes de la scène, du disque et du cinéma, de négocier des ententes collectives dont ils sont aujourd’hui privés.

Dans le même esprit, les neuf associations demandent au gouvernement d’intégrer au sein de la loi certaines disciplines artistiques qui demeurent exclues de son application : les scénographes, éclairagistes, costumières et costumiers et autres concepteurs et conceptrices des arts de la scène devraient bénéficier du même statut que les autres artistes. Elles rappellent que les dernières modifications apportées à la loi en 2009 n’ont pas intégré ceux-ci, contrairement à leurs collègues œuvrant en cinéma, en publicité et en vidéoclip.

L’ensemble de ces revendications peut être consulté à l’adresse suivante : www.commetoutlemonde.org

Représentant plus de 26 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs confondus à travers le Québec, les neuf associations œuvrant dans le milieu des arts et de la culture sont les suivantes :

Nouvelle convention collective pour les salarié-es de Béton Généreux

Le 7 avril dernier, l’assemblée générale du Syndicat des travailleuses et travailleur de Béton Lanaudière–CSN, division Béton Généreux à Joliette, a adopté à 85 % l’entente de principe intervenue le 30 mars 2022.

Seulement trois rencontres de négociation auront été nécessaires pour en venir à une entente afin de renouveler la convention collective échue le 31 décembre 2021.

Au chapitre des gains, les syndiqué-es obtiennent la majoration de 58 % des indemnités de repas, le passage de la rémunération à temps et demi au temps double le samedi, la 5e semaine de vacances qui passent à 18 ans d’ancienneté et l’obtention d’une 6e semaine après 25 ans de service. De plus, le nouveau contrat de travail prévoit l’ajout d’une journée payée pour maladie ou pour raison familiale.

Les salaires quant à eux sont majorés à la signature de 3,62 $ l’heure rétroactivement à l’échéance de la convention collective, soit une augmentation de 16 %. Le salaire de l’opérateur de chargeuse quant à lui passe à 4,70 $ l’heure, soit 26 % d’augmentation. Au chapitre de la retraite, l’employeur augmente de façon significative sa contribution.

La nouvelle convention collective d’une durée de cinq ans prévoit des augmentations générales annuelles des salaires de 2,5 %, incluant une protection assurant un enrichissement supplémentaire si l’indice des prix à la consommation dépasse 2,5 % chaque année. Finalement, les syndiqué-es sont assurés d’une augmentation de 28 % d’ici l’échéance de la convention collective le 31 décembre 2026.

« Nous sommes extrêmement fiers du résultat de notre négociation. L’employeur était disposé à négocier rapidement et nous étions prêts également. Nous avons rencontré la presque totalité de nos objectifs et surtout nous avons majoré significativement nos salaires. Nos emplois sont encore plus attrayants et ce résultat apportera une plus grande stabilité de nos emplois. Tout le monde y gagne », souligne Patrick Dugas, président du syndicat.