Petite enfance : le plus gros syndicat du secteur réclame des places de qualité et subventionnées

En vue des élections du 3 octobre prochain, la FSSS–CSN dévoile ses revendications afin de permettre aux parents d’avoir accès à une place de qualité en service de garde.

Pour nos enfants : des places de qualité, une priorité!
Déjà en 2020, la vérificatrice générale soulignait que l’offre de places subventionnées était insuffisante pour répondre aux besoins des familles du Québec. Elle soulignait également que les familles qui ne peuvent en bénéficier payent plus cher pour un service dont la qualité n’est pas nécessairement au rendez-vous (Rapport 2020). Les différentes études et recherches scientifiques sont unanimes et les chiffres parlent d’eux-mêmes : le ministère de la Famille a lui-même indiqué que pour un même financement, la qualité est 30 % supérieure dans les CPE (à but non lucratif) que pour les garderies privées subventionnées (à but lucratif). D’ailleurs, les garderies privées font six fois plus l’objet de plaintes que leur homologue en CPE et en milieu familial. On sait également que les garderies privées non subventionnées (GNS) reçoivent année après année un nombre bien supérieur de plaintes que les CPE et les milieux familiaux, surtout en ce qui concerne le personnel éducateur ainsi que de la sécurité et la santé des enfants (IRIS, 2021).

Sachant que ce facteur de la qualité a des effets à long terme sur le développement des enfants, le choix devient évident. Pour Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS : « Nous souhaitons tous le meilleur pour nos enfants, il est donc impératif de créer de nouvelles places rapidement, mais que chacune d’entre elles soit en CPE ou milieu familial régi et subventionné. Une transition graduelle des services de garde privés vers le subventionné, en format CPE ou RSGE, permettrait d’instaurer un système de qualité vraiment universel. On pourrait ainsi s’assurer que les services répondent aux critères espérés, et ce, autant pour les enfants, les parents, que pour les travailleuses en CPE et RSGE. »

Financer directement les parents : un leurre
À notre avis, l’approche consistant à financer directement les parents pour qu’ils trouvent une place à leur enfant représente une vision à court terme qui ne fait qu’accentuer le problème de manque de place de qualité accessible. « Afin que chaque enfant puisse avoir une place, l’argent ne doit pas être redirigé, mais bien investi dans le réseau afin de développer des places en CPE et d’attirer des RSGE en milieu familial ou en communauté offrant le tarif réduit. L’éducation à la petite enfance doit demeurer la priorité, afin de pérenniser nos services. Tout le monde y gagnerait » de terminer Lucie Longchamps.

Négociations à l’UQAR : les chargé-es de cours veulent une offre salariale

« Après plus d’une quinzaine de séances de négociation en un an, les pourparlers sont très lents et ardus. La partie patronale demeure pratiquement muette sur des enjeux importants comme la formation à distance, la recherche et les bourses de recherche et la retraite, par exemple. Plus important encore, elle refuse de s’avancer sur le salaire qu’elle compte offrir aux chargés de cours malgré le fait qu’elle s’était engagée formellement à le faire. L’inflation fait très mal aux personnes chargées de cours dont beaucoup vivent déjà dans un contexte de précarité d’emploi. L’UQAR doit préciser si elle prend cette situation au sérieux et mettre au grand jour ce qu’elle compte faire pour éviter l’appauvrissement des personnes chargées de cours. Il est aussi plus que temps que le comité de négociation patronale se dote d’un véritable mandat afin d’en arriver à une entente négociée », souligne Hélène Montreuil, présidente du Syndicat des chargés et chargées de cours de l’UQAR (SCCCUQAR–CSN).

Les personnes chargées de cours, qui dispensent 60 % des cours donnés par l’établissement, veulent plus de reconnaissance de la part de l’employeur.

D’autres syndicats universitaires unis dans la lutte
La négociation à l’UQAR est coordonnée avec celles qui se déroulent dans plusieurs autres universités québécoises, où les chargés-es de cours partagent les mêmes préoccupations. « Le SCCCUQAR–CSN n’est pas seul dans son combat. Nous sommes fiers de lui offrir la solidarité et l’appui de tout le regroupement université de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) », précise Christine Gauthier, vice-présidente de la FNEEQ–CSN et responsable du regroupement université.

« Les directions d’universités doivent faire de la reconnaissance des personnes chargées de cours leur priorité. Je me désole que la déconsidération à l’égard de ces personnes clés dans les murs de nos universités soit à l’image du peu d’importance accordée à l’enseignement supérieur en général dans la présente campagne électorale. Pour l’avenir du Québec, les politiciens devraient peut-être commencer par donner l’exemple », ironise Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ–CSN.

D’ici les fêtes, les parties n’ont réussi qu’à fixer six rencontres de négociation. « Les agendas de l’équipe syndicale sont ouverts afin d’accélérer la cadence et en arriver à une entente rapidement », conclut Hélène Montreuil.

Solidaires de la manifestation devant le pavillon de l’UQAR à Lévis

  • Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SSCCCUL)
  • Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM)
  • Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec à Chicoutimi (SCCCUQAC)
  • Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec à Rimouski (SCCCUQAR)
  • Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (SCCCUQAT)
  • Syndicat des chargées et chargés de cours à l’Université du Québec en Outaouais (SCCC-UQO)
  • Syndicat des chargé-es de cours de l’éducation aux adultes de l’Université Concordia (SCCEAUC)
  • Syndicat des chargé-es de cours de l’École de technologie supérieure – Service des enseignements généraux (SCCÉTS-SEG)
  • Syndicat des chargé(e)s de cours et instructeur(trices) de McGill (SCCIM)
  • Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM)
  • Syndicat des tuteurs et des tutrices de la Télé-université (STTTU)

Le plus important syndicat du milieu de la santé annonce ses revendications

En vue des élections du 3 octobre prochain, la FSSS–CSN dévoile ses revendications afin de permettre au réseau de la santé et des services sociaux de regagner la confiance de la population et de ses salarié-es. Ces revendications représentent à nos yeux des solutions concrètes à la crise actuelle.

Un système 100 % public
En santé, l’intérêt général de la population doit primer. C’est pourquoi nous croyons que le financement, la gestion ainsi que l’offre de soins et services doivent être à 100 % public, afin de servir le bien commun. D’ailleurs, les CLSC ont levé la main pour dire qu’ils peuvent en faire plus. Nous croyons qu’ils doivent reprendre leur place centrale en première ligne. C’est le meilleur moyen de donner accès à des services de qualité et de proximité. Toute autre option que le public aurait comme conséquence de créer un système à deux vitesses ou encore de faire payer les contribuables pour les profits des entreprises privées.  En effet, les services offerts par le privé coûtent plus cher, car il doit y avoir une marge de profit pour que cela soit rentable. Même si c’est le gouvernement qui paye via la carte soleil, finalement c’est la société qui paye et ce n’est pas ce que nous voulons.

De meilleures conditions
On a vu récemment plusieurs cas de professionnel-les de la santé quitter le public pour le privé où ils avaient de meilleures conditions, cet exode contribuant directement à l’augmentation des listes d’attente au public. Pour la FSSS–CSN, les employé-es du public méritent mieux et nous revendiquons que leurs conditions soient revues. Cela implique naturellement de meilleurs salaires, mais aussi une vision globale de la santé des usagers. Pour Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN « les gens qui travaillent en santé le font avec cœur, mais s’ils doivent travailler comme sur une chaîne de montage, il y a une perte de sens. Les soins doivent impérativement être re-humanisés. Ça passe aussi par la collaboration entre les différents secteurs et la pleine utilisation des compétences de chacun. »

Une plus grande contribution des personnes concernées
Une autre revendication incontournable est celle d’une plus grande contribution de la population et du personnel quant aux décisions de gestion et d’organisation des soins et services. Ce sont eux les mieux placés pour proposer les meilleures solutions, puisque c’est la réalité de leur milieu et qu’ils en vivent les impacts directs. Une décentralisation de l’organisation des soins et services est nécessaire afin de prendre en considération les réalités locales et d’avoir un meilleur accès aux services. Cette manière de faire favoriserait également la prévention et les actions sur les déterminants sociaux de la santé, qui sont beaucoup plus rentables socialement et économiquement que le strict curatif.

Sans entente avec Québec, les avocates et avocats de l’aide juridique déclenchent la grève

Toujours sans nouvelles du Conseil du trésor, les syndicats des avocates et avocats affiliés à la CSN tiennent aujourd’hui une nouvelle journée de grève. Alors que la rentrée judiciaire de l’automne était soulignée au palais de justice de Montréal en présence du ministre de la Justice sortant, Simon Jolin-Barrette, le discours de ce dernier fut interrompu, silencieusement, par les grévistes qui ont brandi des pancartes réclamant la parité salariale avec les procureur-es de la Couronne.

La présidente du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique de Montréal et Laval–CSN, Justine Lambert-Boulianne, a d’ailleurs rappelé que tant la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, que son collègue de la Justice, le ministre Jolin-Barrette, se sont prononcés par le passé sur la nécessité de maintenir cette parité salariale.

« La rentrée judiciaire coïncide avec l’accélération du rythme de dossiers pour les avocats permanents de l’aide juridique et les nouveaux défis qui s’ajoutent chaque année », a-t-elle affirmé en marge d’une manifestation qui s’est tenue devant le palais de justice ce midi. « C’est notamment le cas en matière de droits de la jeunesse dans la foulée des recommandations de la Commission Laurent ainsi qu’au sein de différents programmes d’appui aux victimes de violence conjugale ou sexuelle, ou face aux problèmes causés par la pénurie criante de logements. Autant de chantiers développés actuellement par le ministre qui nécessitent l’appui des avocates et des avocats de l’aide juridique. Or, ce même gouvernement refuse la parité salariale avec la Couronne alors qu’elle a été réaffirmée lors de la dernière négo, il y a à peine trois ans. »

Présente à la manifestation, la présidente de la CSN, Caroline Senneville, a tenu à exprimer sa profonde solidarité envers les grévistes de l’aide juridique. « Ce conflit de travail repose sur une question de justice : la poursuite et la défense doivent pouvoir agir sur un pied d’égalité. Un principe qui a été reconnu négociation après négociation par Québec qui, allez savoir pourquoi, s’entête cette fois-ci dans une voie qui ferait en sorte que les avocats de l’aide juridique auraient une rémunération inférieure à celle des procureur-es de la Couronne. Dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre qui frappe de plein fouet notre appareil judiciaire, il s’agit d’une orientation complètement malavisée », a-t-elle déclaré.

Les régions de Montréal, de Laval, des Laurentides, de Lanaudière, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie sont touchées par ce débrayage. Plusieurs avocates et avocats de ces régions ont convergé vers Montréal, en plus de tenir des lignes de piquetage un peu partout en région. Alors que leur convention collective est échue depuis plus de deux ans, ils désirent ainsi augmenter la pression sur le Conseil du trésor qui refuse de consentir des mandats de négociation pour maintenir la parité salariale avec les procureur-es de la Couronne employés par Québec. Pourtant, le ministre a récemment offert aux avocats de la pratique privée la mise en place des recommandations qui les concernent pour les honoraires reliés aux mandats externes. Les avocats de l’aide juridique s’indignent du refus du ministre d’honorer l’engagement de 2019 qu’il a pris envers eux.

Les travailleuses et travailleurs attendent des engagements clairs des partis

Alors que la campagne électorale prend son envol, la FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD rappelaient aujourd’hui, d’une seule voix, en conférence de presse, que les travailleuses et les travailleurs qu’elles représentent sont préoccupés par la nécessité de réinvestir massivement en santé et en éducation, par des conditions de vie décentes en plein contexte inflationniste, par la lutte aux changements climatiques avec une transition juste et par la mise en place d’une politique industrielle structurante et ambitieuse pour le Québec de demain. Tant les centrales syndicales que les travailleuses et les travailleurs attendent des engagements clairs des partis en ce sens.

« La pandémie aura démontré à quel point les services publics font partie du quotidien des Québécoises et des Québécois, à quel point ils ont été fragilisés et à quel point ils sont un rouage essentiel à une société et à une économie qui fonctionnent. Il faut un réinvestissement en santé et en éducation, c’est criant! Les annonces électorales qui font les manchettes ne sont pas toujours les plus structurantes ni les plus porteuses pour un projet de société, malheureusement. Nous invitons la population à voir plus loin et à exiger plus des différents partis que des promesses mille fois déjà entendues », de lancer les leaders syndicaux.

Dès les premières heures suivant le déclenchement de la campagne, l’inflation se profilait déjà comme une éventuelle « question de l’urne ». Loin d’être surpris, les dirigeants syndicaux soulignent que l’amélioration des conditions de vie et de travail font définitivement partie des préoccupations et des priorités des quelque 1 203 000 travailleuses et travailleurs qu’ils représentent, conjointement, dans l’ensemble du Québec, tant dans les secteurs publics que privés.

Ils insistent d’ailleurs sur l’importance de remettre les travailleuses et les travailleurs au cœur des décisions qui les concernent. « Il faut ouvrir le dialogue, avant, pendant et après les élections. C’est vrai pour les conditions de vie et de travail tout comme pour les grandes orientations politiques, économiques et sociales », d’insister les leaders syndicaux, soulignant que d’intervenir dans le débat public pour mettre de l’avant les préoccupations des travailleuses et des travailleurs fait partie de la mission des centrales syndicales pour défendre le bien public et la justice sociale afin de vivre dans un Québec plus égalitaire.

« L’objectif n’est évidemment pas d’inciter les travailleuses et les travailleurs à voter pour un parti ou un autre, mais plutôt de mettre les projecteurs sur ce que proposent les formations politiques et sur les enjeux sur lesquels nous voulons les voir prendre de réels engagements. Une campagne électorale est un moment stratégique pour mettre de l’avant les préoccupations des personnes que nous représentons. »

Les quatre centrales syndicales invitent donc la population à bien s’informer, à comparer les différents programmes des formations politiques et, surtout, à aller voter le 3 octobre prochain.

La FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD représentent plus de 1 203 000 travailleuses et travailleurs partout à travers le Québec, tant dans les secteurs publics que privés.

Santé et services sociaux : De nouvelles plaintes contre un gouvernement récidiviste

Les organisations syndicales représentant le personnel du réseau de la santé et des services sociaux se voient dans l’obligation de déposer de nouvelles plaintes pour dénoncer encore une fois le gouvernement qui a fait entrave aux organisations syndicales. Depuis plusieurs mois, le gouvernement s’entête à agir seul, il contourne les syndicats et refuse de négocier avec ces derniers pour améliorer la situation dans le réseau.

Cette nouvelle série de plaintes déposées en vertu de l’article 12 du Code du travail vise à dénoncer les mesures estivales implantées unilatéralement par le gouvernement dans les dernières semaines. Ces mesures concernent notamment la rémunération du temps supplémentaire à taux double, octroyées seulement à certaines conditions. En mai dernier, les organisations syndicales avaient tendu la main au ministre pour convenir de mesures à mettre en place pour traverser la période estivale, alors que le personnel est surchargé et que le manque d’effectifs frappe le réseau de manière importante et de façon récurrente. Le gouvernement avait alors refusé de discuter avec les organisations syndicales, pour finalement imposer des mesures selon certaines conditions le 21 juillet.

Rappelons que les organisations syndicales ont récemment remporté une importante victoire juridique en contestant l’arrêté ministériel 2021-071 qui prévoyait des primes importantes, assorties d’une série de conditions disqualifiantes pour les professionnelles en soins, alors que des ententes de principes avaient été conclues quelques semaines auparavant avec les organisations syndicales pour le renouvellement des conventions collectives.

Les organisations syndicales réclament que le gouvernement cesse d’entraver les activités syndicales et qu’il négocie dorénavant les mesures à mettre en place pour mettre fin à la crise qui touche le réseau. Les organisations syndicales demandent de plus des dommages punitifs étant donné la récidive du gouvernement.

« Le gouvernement vient de se faire taper sur les doigts. Le tribunal lui a clairement dit qu’il doit arrêter d’entraver les activités syndicales et d’agir de manière autoritaire. C’est pour s’assurer que les choses changent pour le personnel du réseau que ces plaintes ont été déposées. Depuis le début de la pandémie, le gouvernement s’obstine à faire à sa tête. Force est de constater que cette pratique ne fonctionne pas du tout. Il doit maintenant admettre que le temps est venu d’entendre les solutions du personnel », indiquent les représentantes et représentants de la FSSS-CSN, de la FSQ-CSQ, de la FIQ et de la FIQP, du SQEES-FTQ, du SCFP, de l’APTS, de la FP-CSN et du SPGQ.

Les sages-femmes adoptent une entente collective de quatre ans

Les membres du Regroupement Les sages-femmes du Québec ont entériné mercredi l’accord de principe intervenu le mois dernier avec le gouvernement du Québec pour le renouvellement de l’entente collective qui les lie au ministère de la Santé et des Services sociaux.

Réunies en assemblée générale par visioconférence, plus de 92 % des membres ont accepté les termes d’un nouveau contrat de travail de quatre ans qui s’étendra jusqu’au 31 mars 2024. Ces travailleuses autonomes étaient sans contrat depuis le 31 mars 2020.

L’entente, qui a nécessité 19 séances de négociation, confirme l’autonomie des professionnelles, améliore les conditions d’entrée dans la profession, bonifie les conditions générales de pratique, notamment en région, et contribue à consolider les services dispensés aux parents à travers le Québec.

Des conditions nettement plus avantageuses
La nouvelle entente comporte d’importants gains pour les sages-femmes. Une refonte des échelles salariales fait ainsi disparaître les quatre premiers échelons. Pour les recrues, cela représente une augmentation qui varie entre 7 % et 20 %. À la signature du contrat, une nouvelle sage-femme à temps plein débutera avec un salaire annuel de 73 000 $ (au lieu de 60 000 $ actuellement) pour atteindre 103 000 $ après dix ans. Une responsable des services de sage-femme commencera à 83 000 $ et terminera à 114 000 $.

Les sages-femmes doivent souvent être disponibles le jour, le soir et la nuit entre huit et dix jours sur 14. Dans le cadre d’un projet pilote, le gouvernement améliorera la rétribution de cette disponibilité. Une compensation annuelle de 13 000 $ à 16 000 $ leur sera octroyée. C’est une augmentation qui varie de 45 % à 80 % pour la majorité d’entre elles. S’ajoutent aussi des primes de soir, de nuit et de fin de semaine qui varient de 4 % à 15 %. Elles bénéficieront en outre d’une prime de 1 % si elles acceptent de travailler à temps complet.

Des hausses salariales équivalentes à celles du réseau de la santé
Pour chacune des trois premières années du contrat, les sages-femmes obtiennent une augmentation rétroactive de 2 %. Pour la quatrième année du contrat (2023-2024), elles ont l’assurance de recevoir une augmentation équivalente à celle du secteur public. Lorsqu’elles iront travailler dans une des quatre régions où il y a rareté de main-d’œuvre, elles recevront en outre un forfait d’installation variant de 10 000 $ à 25 000 $.

Différents gains permettront aussi de soutenir le développement de la profession, tels que des journées de perfectionnement additionnelles, une prime d’encadrement de stagiaire de 2 % et la possibilité de se prévaloir d’un congé sans rémunération pour études ou enseignement. L’entente prévoit également 20 journées de libérations professionnelles additionnelles et la mise en place de comités paritaires qui se pencheront sur différents enjeux.

Le résultat d’une mobilisation
« Nous sommes fières du travail accompli, a déclaré la présidente du RSFQ, Josyane Giroux. Cette entente est le résultat de la mobilisation des sages-femmes, des femmes et des familles, sans oublier le travail acharné de toute l’équipe du regroupement, de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) et de la CSN. »

« Le gouvernement fait des pas considérables dans la voie de la reconnaissance de notre profession et de son importance dans le réseau de la santé du Québec, a-t-elle souligné. Nous espérons qu’elle contribuera à améliorer l’accès au soin en santé reproductive pour les femmes et personnes enceintes du Québec. »

« Depuis la légalisation de leur profession, les sages-femmes ont eu de la difficulté à faire reconnaître leur profession à sa juste valeur et à obtenir des conditions de travail équitables par rapport aux autres professionnel-les du réseau, a commenté Guy Albert Coulombe, trésorier de la FP–CSN. Leurs négociations sont souvent longues et ardues. La fédération est fière de les avoir accompagnées et s’assurera que les prochaines négociations débutent à partir des gains acquis dans la présente entente. »

« Trop peu, trop tard », dénoncent les syndicats du réseau

Bien qu’elles accueillent favorablement l’annonce du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) de payer à taux double les heures supplémentaires effectuées par les travailleuses et les travailleurs, les organisations syndicales se désolent qu’il y ait des conditions à l’application de cette mesure et du laxisme du gouvernement Legault dans ce dossier. Pour elles c’est trop peu, trop tard.

« Nous avons avisé le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, le 9 mai dernier que la situation sur le terrain s’avérait très précaire et qu’il fallait convenir d’un plan pour éviter les bris de services cet été. Nous lui avons tendu la main. En la refusant et en n’agissant pas immédiatement, le gouvernement a laissé la situation se détériorer à tel point que la mesure annoncée hier est nettement insuffisante. Encore une fois, il improvise au lieu de planifier », ont déploré les porte-paroles de l’APTS, de la FIQ, de la FP–CSN, de la FSQ-CSQ, de la FSSS–CSN, du SCFP, du SPGQ et du SQEES-FTQ.

Les organisations syndicales regrettent d’ailleurs que le gouvernement poursuive sa gestion autoritaire et unilatérale en faisant fi des mécanismes prévus dans les conventions collectives afin de mettre en place de nouvelles conditions de travail, adaptées à la situation dans le réseau. Selon elles, le gouvernement aurait eu avantage à agir en concertation avec elles afin de regarder l’ensemble des options et de choisir les meilleures solutions. D’ailleurs l’une des mesures qui avait bien fonctionné cet hiver, l’accumulation d’une demi-journée de congé par quart de travail en temps supplémentaire complet, a été balayée du revers de la main par le MSSS.

« Si nous avions convenu dès le mois de mai, ensemble, d’une série de mesures structurantes, les salarié-es du réseau seraient plus mobilisés et moins fatigués, et le risque de bris de services serait bien moindre que maintenant. Là, on compose avec un gouvernement qui a chanté la moitié de l’été et qui se retrouve fort dépourvu en plein milieu d’une 7e vague de COVID-19 », ont ajouté les porte-paroles syndicaux.

La COVID continue de surcharger le réseau
Lors de la rencontre avec le MSSS, où elles ont été mises devant le fait accompli, les organisations syndicales ont relevé le manque de cohérence du ministère face à cette nouvelle vague et le fait que, malheureusement, ce sont encore les personnes salariées du réseau de la santé et des services sociaux qui en paient le prix.

« Le gouvernement refuse toujours d’accorder des congés supplémentaires aux membres du personnel lorsque ces personnes sont obligées de s’isoler en raison de la COVID-19, parce qu’elles sont positives ou qu’une ou un proche en est atteint. C’est sans compter que certaines retournent au travail même en étant positives à la COVID-19, mettant en danger collègues, patientes et patients. Si le gouvernement veut devenir l’employeur de choix, comme il le clame dans son plan santé [et services sociaux], il serait plus que temps qu’il soutienne adéquatement ses salarié-es et qu’il applique le principe de précaution pour celles et ceux qui tiennent le réseau à bout de bras », ont conclu les porte-paroles syndicaux.

Les sages-femmes concluent une entente de principe

Tard dans la nuit de vendredi dernier, le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) a conclu une entente de principe avec les négociateurs gouvernementaux.
Privées de contrat depuis les deux dernières années, les sages-femmes ont dû s’armer de patience pour obtenir le début de véritables négociations avec le ministère de la Santé et des Services sociaux. Tout au long de la pandémie, elles ont ainsi maintenu les services avec courage. Mais depuis quelques mois, plusieurs d’entre elles n’avaient pas renouvelé leur permis d’exercice, faute d’une rémunération satisfaisante et de conditions d’exercice intéressantes. Pour les finissantes universitaires, l’intérêt d’étudier, d’intégrer la profession et d’y rester commençait sérieusement à s’étioler.

Un parcours de longue haleine
Forcées d’attendre pendant une vingtaine de mois, les sages-femmes ont finalement pu commencer à négocier à la suite d’un vote unanime de l’Assemblée nationale du Québec en mars dernier. Leur mobilisation a permis d’obtenir par la suite de nouvelles offres du Conseil du trésor. Au cours des dernières semaines, la voix des parents solidaires de la cause a aussi porté haut et fort, notamment grâce à la Coalition pour la pratique sage-femme, un mouvement soutenu par la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Les pourparlers se sont finalement intensifiés au printemps et les discussions avec le Conseil du trésor ont culminé au cours des mois de juin et juillet, ponctuées – faut-il rappeler – de quelques manifestations hautes en couleur.

Les détails à venir
Les détails de l’entente, qui a été négociée avec le soutien et l’expertise de la Fédération des professionèles–CSN, seront d’abord soumis aux répondantes CRT (comité de relations de travail). Cette instance, qui joue un rôle équivalent à celui d’un conseil syndical, représente chacun des services sages-femmes. Si l’instance le recommande, l’entente sera ensuite présentée à l’assemblée générale du RSFQ, ce qui pourrait avoir lieu d’ici la fin de l’été, précise-t-on.

La solidarité a fait la différence
Dans un communiqué diffusé tôt samedi matin, la présidente du RSFQ, Josyane Giroux, s’est dite « fière du travail accompli » au nom de tous les membres du comité de négociation. « Nous avons hâte de partager ce que nous considérons être de grandes améliorations des conditions de travail des sages-femmes et des responsables des services de sages-femmes, a-t-elle d’abord souligné. « Tout au long du processus, votre soutien, votre mobilisation, vos précieux mots d’encouragement et votre présence ont eu un impact concret sur le cours des choses. Un grand merci pour votre appui et votre confiance. Merci également aux familles d’avoir fait entendre leur voix. »

Les sages-femmes réclament l’équité avant les vacances de la construction

Les négociations entre Québec et le Regroupement Les Sages-Femmes du Québec entrent aujourd’hui, mercredi, dans une phase critique.
Mardi, une trentaine de sages-femmes et de sympathisantes ont manifesté à Québec devant les locaux du ministère du Travail où se déroulaient les négociations avec le Conseil du trésor pour le renouvellement de l’entente-cadre avec le ministère de la Santé et des Services sociaux.

Les négociations achoppent notamment sur la rémunération des longues heures de garde des sages-femmes, à qui Québec refuse l’équité avec les autres travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux.

« C’est du sexisme ! »
« Les sages-femmes sont des femmes dévouées qui offrent des services à d’autres femmes, a rappelé Mélanie Pelletier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN). Or les sages-femmes sont toujours les dernières à obtenir un règlement. »

« Le gouvernement essaye de leur offrir moins que les autres en disant qu’il en a toujours été ainsi, a-t-elle insisté. C’est vraiment du sexisme. Il est temps que le gouvernement reconnaisse la valeur du travail des sages-femmes. »

« La FP–CSN est derrière vous »
« Dans tous les milieux de travail à prédominance masculine, le gouvernement paye une heure pour chaque période de garde de huit heures, a souligné Sébastien Collard, responsable du secteur de la santé et des services sociaux à la Fédération de professionnèles (FP–CSN). Aux sages-femmes, le gouvernement n’offre que la moitié de ce salaire-là. »

« Les sages-femmes font quelque chose d’importance pour les autres femmes, a-t-il insisté. Elles les accompagnent pour qu’elles puissent vivre l’expérience de la maternité. La FP–CSN est là et appuie les sages-femmes. On va faire ce qu’il faut pour qu’elles obtiennent un règlement avant les vacances de la construction. »

Pour assurer une relève
Venue comme d’autres sympathisantes appuyer les revendications des sages-femmes, Roxanne Lorrain, coordonnatrice de la Coalition pour la pratique sage-femme, a rappelé que ces professionnelles « répondent à des besoins spécifiques et essentiels des femmes enceintes et des familles depuis plus de 40 ans ». Or la situation dans certaines régions est désormais « critique ».

« Pour assurer la pérennité des services, le gouvernement doit offrir les moyens d’assurer une relève dans ce modèle de pratique. Les sages-femmes méritent une reconnaissance financière pour leur disponibilité. »

Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN, section Coeur de pomme

À la suite du dépôt de la requête en accréditation le 17 juin 2021, le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail. »

Ces travailleuses et travailleurs du Centre de la petite enfance Coeur de pomme ont majoritairement choisi de joindre les rangs de la CSN.

Ce nouveau groupe joint ainsi le syndicat qui est déjà affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, au Conseil central de Lanaudière et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Équité salariale : plusieurs milliers de dollars pour les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux

La FSSS–CSN et la FTQ sont parvenues à obtenir une entente découlant de l’exercice de maintien de l’équité salariale du Conseil du trésor de 2010 et 2015 pour les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux (PRDM). Cette entente intervenue entre la FSSS–CSN, le SCFP-FTQ, le SQEES-FTQ et le Conseil du trésor a été adoptée par les syndicats lors de leurs instances respectives.

« Après des mois de mobilisation et de représentations auprès du Conseil du trésor, cette entente marque une victoire importante pour mettre fin à la discrimination salariale dans le réseau de la santé et des services sociaux », lancent Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Maxime Ste-Marie, président du Conseil provincial des affaires sociales du SCFP-FTQ et Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ.

Les termes de l’entente
L’entente prévoit le versement de sommes rétroactives qui pourraient atteindre plus de 13 000 $ auxquelles s’ajoute 5 % d’intérêt applicable au moment où les sommes dues devaient être versées. En 2022, les PRDM recevront une augmentation du taux horaire de 1,65 $/heure au maximum de l’échelle.

L’entente représente un ajustement de 3,66 % au 20 mars 2016 et de 3,89 % au 13 mars 2020 (au maximum de l’échelle).

 Il faut maintenant régler les plaintes de maintien de l’équité salariale du personnel de bureau et de l’administration
La FSSS–CSN, le SCFP-FTQ et le SQEES-FTQ poursuivront la mobilisation et leurs représentations pour parvenir à obtenir un règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale du personnel de bureau et de l’administration.

« L’entente pour les PRDM montre qu’avec de la mobilisation, nous pouvons parvenir à faire bouger le gouvernement. On ne s’arrêtera pas là! Le gouvernement doit aussi régler les plaintes du personnel de bureau et de l’administration. Ça fait plus de 11 ans que ces travailleuses et travailleurs attendent qu’on reconnaisse enfin la juste valeur de leur travail et leurs efforts pour donner des services de qualité à la population et les modifications dans leur travail », de conclure les représentantes et représentants syndicaux.

Les employé-es de la CDPDJ en grève pour une troisième journée

Les employé-es de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) sont en grève pour une troisième journée afin de forcer leur employeur et le gouvernement à reconnaître l’importance de leur travail.

La CDPDJ et le Conseil du trésor doivent nous revenir avec des offres
Si la grève des 16 et 17 juin derniers a permis des avancées à la table de négociation concernant l’une des deux unités syndicales regroupant les employé-es de la CDPDJ, du chemin reste à parcourir pour convenir d’une entente de principe pour ces deux unités. Rappelons que ces travailleuses et ces travailleurs sont sans convention collective depuis plus d’un an et réclament la parité avec les augmentations salariales obtenues par les groupes comparables de travailleuses et de travailleurs du secteur public.

« Avec cette troisième journée de grève, les travailleuses et les travailleurs de la CDPDJ montrent à quel point ils sont déterminés à se faire respecter. Leur patience atteint ses limites. Il est temps que la CDPDJ et le Conseil du trésor nous reviennent avec des offres qui répondent à nos demandes légitimes », explique Kathrin Peter, présidente du Syndicat des employé-es de la CDPDJ.

« Pour que la CDPDJ demeure l’institution essentielle de défense des droits et libertés de la population, elle a besoin que ses employé-es soient bien reconnus. Pour cela, elle doit intervenir auprès du Conseil du trésor pour que la négociation aboutisse enfin », de conclure Jessica Goldschleger, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Le terme épicène professionnèles vise à représenter tous les membres de la fédération, indépendamment de leur genre.

     

    Faut-il attendre qu’il y ait des morts pour que cessent les bris de services?

    Le syndicat du préhospitalier de Montréal et de Laval interpelle le gouvernement Legault quant à la généralisation des bris de services dans le secteur préhospitalier. Ces bris de services sont dramatiques depuis quelques mois et ne vont qu’en s’aggravant, mettant à risque la population. Le ministère de la Santé et des Services sociaux ainsi que le Conseil du trésor doivent s’assurer d’une plus grande attraction du personnel paramédical dans le secteur préhospitalier.

    « Depuis environ un mois, la nuit, les paramédics de Montréal et Laval roulent à environ 50% des effectifs établis. Ça atteint directement le service à la population, parce que ça nous prend beaucoup plus de temps pour répondre aux appels, sans compter le manque de répartiteurs d’urgence » d’expliquer Claude Lamarche, président du syndicat du préhospitalier.

    On nous dit que cette situation s’explique par la pénurie de main d’œuvre, mais cela fait plusieurs années qu’Urgences-santé a de la difficulté à appliquer les conditions de travail négociées. Au final, cela ne fait qu’accentuer la pénurie, car les conditions de travail ne sont pas assez attractives.

    Une solution à court terme est possible, comme c’est présentement le cas dans certaines autres entreprises ambulancières au Québec. Il s’agit de la mise en place de mesures incitatives pour pallier, sur une base volontaire, la pénurie de main d’œuvre. Au lieu de voir notre monde quitter prématurément en raison de la surcharge de travail, ces mesures nous permettraient, à court terme, de travailler à un rythme plus soutenable, de terminer nos quarts de travail plus souvent à l’heure et de bénéficier plus souvent de nos pauses-repas conventionnées.

    « Sans ces mesures incitatives, nous ne voyons pas comment nous passerons à travers l’été qui débute. D’ailleurs, Urgences-santé en 2007 et 2008 avait appliqué avec succès ce type de mesures temporaires » de renchérir Claude Lamarche.

    Au dire même du ministre Dubé, le temps supplémentaire obligatoire (TSO) n’est pas un mode de gestion, mais c’est exactement ce qui se passe chez les paramédics de Montréal-Laval en ce moment.

    « Il n’y a pas de raison pour que les Paramédics de Montréal-Laval ne bénéficient pas de mesures incitatives parce qu’ils ne font pas partie du secteur public du ministère de la Santé et des Services sociaux ou d’une entreprise ambulancière n’appartenant pas à l’État » de terminer Claude Lamarche. Au nom du bien commun, nous demandons l’application de mesures incitatives pour que cessent les bris de services.

      Une autre occasion ratée par le ministre Roberge

      À quand une vraie reconnaissance pour toutes celles qui participent au développement de nos enfants en travaillant au quotidien, plusieurs heures par jour, auprès de ceux-ci? Nous sommes amèrement déçus du manque de considération du ministère de l’Éducation à l’égard des éducatrices et des techniciennes en services de garde en milieu scolaire », affirme Annie Charland, présidente du Secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

      La fédération, qui représente le plus grand nombre d’employé-es de soutien dans les écoles du Québec, réagit ce matin à la publication officielle des modifications au Règlement sur les services de garde en milieu scolaire. Mme Charland rappelle que, dans le cadre des travaux menés par le ministère sur ce règlement, la FEESP–CSN a soumis un mémoire proposant plusieurs pistes d’action pour améliorer les services de garde en milieu scolaire. « Une fois de plus, on demande notre avis et on l’ignore ensuite. Bien que nous ayons réussi à obtenir que seuls les membres du personnel de garde soient pris en compte dans le calcul des ratios, lesdits ratios, eux, restent les mêmes. Ce sont des conditions de travail difficiles et, dans un contexte de pénurie de main d’œuvre, ça rend le recrutement presque impossible. »

      La présidente du secteur scolaire reproche aussi au ministère de déposer son nouveau règlement si tardivement. « Plusieurs des modifications doivent être effectuées pour la rentrée. Ces délais irréalistes démontrent bien à quel point le ministre Roberge est déconnecté de la réalité des services de garde. Avec l’imminence de la période estivale, un très grand nombre de techniciennes et d’éducatrices seront mises à pied d’ici quelques jours; alors, qui travaillera à l’opérationnalisation de ces changements? Est-ce vous, monsieur le ministre? », ajoute Annie Charland.

      Pour Frédéric Brun, 2e vice-président de la FEESP–CSN, il est plus que temps que le gouvernement reconnaisse le rôle primordial que jouent les dizaines de milliers d’éducatrices et de techniciennes en services de garde dans le réseau de l’Éducation. « Au plus fort de la pandémie, le personnel des services de garde en milieu scolaire a sauvé la mise pour bien des familles. Le ministère doit maintenant prendre conscience que c’est comme ça tous les jours. Par leur professionnalisme et leur présence sécurisante et stimulante auprès des enfants, et ce de la première à la dernière minute d’une journée d’école, les éducatrices et les techniciennes en services de garde sont un maillon essentiel au bon fonctionnement du réseau », conclut M. Brun.

      Journée nationale des peuples autochtones

      Célébrée le 21 juin, la Journée nationale des peuples autochtones vise à reconnaître et à honorer le patrimoine, les cultures et les précieuses contributions des Premières Nations, des Inuits et des Métis à la société québécoise et canadienne. La date du 21 juin coïncide avec le solstice d’été. Elle revêt un caractère symbolique important pour de nombreux peuples autochtones.

      La CSN est fière de représenter les travailleuses et travailleurs du Syndicat du Musée de la nation huronne-wendat (CSN). Affilié à la Fédération nationale des communications et de la culture, ce syndicat représente près d’une vingtaine de membres parmi lesquels on compte des allochtones et des autochtones de différentes nations. Avec l’ouverture du Musée huron-wendat en 2008, le rêve de raconter l’histoire de la communauté est enfin devenu une réalité.

      En ce jour le plus long de l’année, la CSN vous encourage à visiter l’établissement, car chaque nouvel apprentissage sur les personnes, les lieux et les expériences des peuples autochtones est un pas en avant sur le chemin de la réconciliation.

      Les employé-es de la CDPDJ manifestent pour que leur négociation débloque

      Les employé-es en grève de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) manifestent à Trois-Rivières pour demander à Sonia Lebel de régler la négociation qui bloque sur les enjeux salariaux.

      En grève pour que le Conseil du trésor règle la négociation
      En grève les 16 et 17 juin, les travailleuses et les travailleurs veulent mettre la pression nécessaire pour que le Conseil du trésor donne les mandats pour débloquer leur négociation. Les employé-es de la CDPDJ des différentes régions du Québec ont convergé vers Trois-Rivières pour que la présidente du Conseil du trésor entende enfin leur demande légitime d’obtenir la parité avec les augmentations salariales obtenues par les groupes comparables de travailleuses et de travailleurs du secteur public.

      « Partout au Québec, les employé-es de la CDPDJ défendent les droits et libertés de la population alors que bien des réalités vécues par les personnes les plus vulnérables de notre société se complexifient. Le gouvernement doit nous donner les moyens de bien remplir notre mission et ça passe par la parité salariale », explique Kathrin Peter, présidente du Syndicat des employé-es de la CDPDJ.

      « La mobilisation des travailleuses et des travailleurs en grève est admirable. Leur détermination est claire et Sonia Lebel doit entendre leur message et passer à l’action ! », Mario Pellerin, vice-président du Conseil central du Cœur-du-Québec (CCCQ-CSN).

      « La CDPDJ n’est pas différente des autres milieux de travail. Elle fait elle aussi face au manque de personnel. Il faut donc agir pour attirer et retenir les employé-es dans ce contexte. Le Conseil du trésor doit s’impliquer et donner les mandats pour régler la négociation », Jessica Goldschleger, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

      « Le gouvernement pense déjà aux prochaines élections, mais avant d’y arriver, il doit régler les dernières négociations du secteur public et parapublic. Il s’agit d’une question de respect envers ces employé-es qui chaque jour veillent à nos droits et libertés », de conclure Yvan Duceppe, trésorier de la CSN.

        Les paramédics adoptent l’entente de principe

        À l’issue d’une tournée de vote dans les assemblées générales de 41 accréditations syndicales des paramédics québécois, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) annonce la ratification de l’entente de principe conclue le 7 mai 2022 pour renouveler les conventions collectives.

        Selon les statuts de la FSSS–CSN, pour qu’il y ait adoption de l’entente de principe il doit y avoir un vote favorable exprimé par la double majorité des membres et des unités d’accréditations syndicales. Ainsi 66 % des unités syndicales se sont prononcés pour l’entente, de même que 64 % des membres.

        L’entente prévoit une augmentation de salaire totalisant 4,08 $ l’heure au sommet de l’échelle au 1er avril 2022.  De nouvelles primes seront également introduites. En outre, les nouvelles conventions collectives portent certaines bonifications en ce qui a trait notamment à la santé psychologique, à l’ergonomie des véhicules, à la reconnaissance des primes d’exposition ainsi qu’aux vacances. La convention collective viendra à échéance le 31 mars 2023.

        Horaires de faction
        En parallèle, la FSSS–CSN a obtenu la confirmation du gouvernement qu’il a l’intention de convertir les horaires de faction (7/14) dans 18 endroits couverts par des paramédics membres de syndicats CSN. Malheureusement, le gouvernement a choisi de maintenir pour le moment plusieurs autres horaires de faction, notamment au Saguenay–Lac-Saint-Jean, ce qui suscite une énorme déception pour les paramédics. Rappelons qu’en plus d’être un obstacle majeur à la conciliation travail-famille, les horaires de faction entraînent des délais pour se rendre sur les lieux d’interventions ainsi que des bris de services. À cela faut-il ajouter que le manque d’information concernant l’opérationnalisation de ces transformations crée beaucoup d’insécurité et de mécontentement chez les paramédics, notamment dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-Du-Québec, de l’Estrie et de la Côte-Nord.

        « Avec ce règlement, nous faisons un pas vers l’avant souligne le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Cependant, il nous reste encore beaucoup de chemin à faire pour la pleine reconnaissance de notre profession. Bien sûr, nous aurions aimé tout régler maintenant, mais il faut garder en tête que nous nous retrouverons en négociation dans moins d’un an. Par notre mobilisation au cours des deux dernières années, nous avons forcé un virage dans la discussion. Le gouvernement parle désormais d’élargir le champ de notre profession et de revoir l’organisation des services. De notre côté, nous nous mettons au travail dès maintenant pour continuer de progresser et préparer la prochaine ronde de négociation. »

        Rappelons que pour le secteur préhospitalier de la FSSS–CSN, l’élargissement des services préhospitaliers d’urgences devra impérativement aller de pair avec une consultation constante du secteur dans la mise en œuvre de cette transformation.

        Le secteur préhospitalier FSSS–CSN regroupe plus de 3500 salarié-es du secteur préhospitalier tels que les paramédics, répondantes et répondants médicaux d’urgence, personnel de bureau et employé-es de soutien, partout au Québec.

        Le gouvernement doit prendre ses responsabilités

        Aujourd’hui et demain, dans plusieurs régions du Québec, des conductrices et des conducteurs de véhicules scolaires manifesteront devant les bureaux de leur député-e afin de réclamer du gouvernement caquiste des investissements importants pour sauver le transport des élèves. « L’indexation de 8 % de l’enveloppe globale du transport scolaire proposée par le ministère de l’Éducation est nettement insuffisante puisqu’elle ne couvre même pas les augmentations nécessaires pour assurer un salaire décent aux conductrices et aux conducteurs d’autobus jaunes et de berlines », affirme Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

        Pour Mme Dubé, la solution est simple : « Ça prend une enveloppe budgétaire dédiée entièrement à nos salaires. Nous exerçons un vrai métier et il est plus que temps que l’on reçoive une rémunération qui reconnaisse nos compétences », affirme Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN. Rappelons que le salaire moyen de la profession est actuellement de 20 000 $ par année.

        De nombreux transporteurs scolaires jugent aussi que la proposition du ministère est complètement inadéquate et, par conséquent, refusent de renouveler leurs contrats avec les centres de services scolaires. « Il est minuit moins une. Nous l’avons dit maintes et maintes fois et nous le répétons aujourd’hui : si les augmentations des montants pour le transport scolaire ne sont pas à la hauteur des besoins, il y aura d’importants bris de services à la rentrée et ce sera un vrai casse-tête pour les familles », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Le Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN évalue qu’il manque actuellement 1500 conductrices et conducteurs pour assurer la couverture de toutes les régions du Québec. « La balle est dans le camp du gouvernement. Il doit maintenant prendre ses responsabilités », conclut Mme Gratton.

        Les employé-es de la CDPDJ lancent une grève de deux jours

        Les employé-es de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) débutent une première grève de deux jours pour forcer le Conseil du trésor à leur donner la parité avec les augmentations salariales obtenues par les groupes comparables de travailleuses et de travailleurs du secteur public.

        Le Conseil du trésor doit entendre raison
        Après des mois de négociation et de mobilisation des employé-es, la négociation avec la CDPDJ et le Conseil du trésor fait du surplace sur la question salariale. Les travailleuses et les travailleurs de la CDPDJ portent une demande légitime d’obtenir la parité avec les augmentations salariales du secteur public, alors que les conseillères et les conseillers juridiques demandent la parité avec les avocats et les notaires de la fonction publique. Ces demandes respectives ont été soumises à la CDPDJ depuis plusieurs semaines. Questionnée quant à ces délais importants, la CDPDJ indique être en attente de recevoir ses mandats du Conseil du trésor.

        Reconnaître l’importance de l’engagement, des compétences et de la mission de la Commission
        Les employé-es à la CDPDJ accomplissant un travail équivalent à celui effectué dans le secteur public, la parité salariale est un incontournable pour parvenir à attirer et retenir de la main-d’œuvre qualifiée. Créer une disparité de traitement envers ces travailleuses et ces travailleurs qui portent la mission de défendre les droits des personnes les plus vulnérables de notre société enverrait un dangereux message quant à l’importance de ces droits.

        « La CDPDJ et le Conseil du trésor doivent maintenant comprendre le message : les employé-es de la CDPDJ se mobilisent pour obtenir la parité avec le secteur public. Notre travail se complexifie de plus en plus et nous mettons chaque jour tous les efforts pour défendre les droits et libertés de la population. Ça nous prend la parité salariale! », lance Kathrin Peter, présidente du Syndicat des employé-es de la CDPDJ.

        « Le Conseil du trésor doit arrêter de tergiverser et reconnaître la parité salariale. Il n’y a aucune raison de laisser perdurer ce conflit de travail. La parité salariale est la moindre des choses pour ces employé-es qui font un travail essentiel de défense des droits des personnes les plus vulnérables de notre société. Les élections approchent à grands pas et le gouvernement doit maintenant s’impliquer dans le dossier pour régler une des dernières négociations en cours dans le secteur public et parapublic », de conclure Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

        Le terme épicène professionnèles vise à représenter tous les membres de la Fédération, indépendamment de leur genre.