Les salarié-es de Partagec se mobilisent pour contrer la privatisation de leur buanderie

Les salarié-es du Syndicat des travailleurs et des travailleuses de Partagec se réunissent aujourd’hui à l’occasion d’un dîner collectif afin de rappeler leur opposition à la privatisation de leur buanderie. En effet, le gouvernement libéral a annoncé à l’automne 2014 son intention d’examiner chacun des projets d’immobilisation concernant les buanderies publiques, en ouvrant la porte aux offres du secteur privé. À ce jour, deux buanderies font face à cette menace, Partagec à Québec et la buanderie Lavérendière située dans Lanaudière.

Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN, s’inquiète de cette volonté du gouvernement Couillard : « le gouvernement peut bien prétendre qu’il ne s’agit que de comparer les offres du privé et du public, nous y voyons là une menace sérieuse de privatisation pièce par pièce de plusieurs services du réseau de la santé. Aujourd’hui, ce sont deux buanderies et demain ça sera quoi ? L’entretien ménager ? Les services alimentaires ? »

Cette volonté de se tourner vers le privé est d’autant plus incompréhensible que Partagec avait reçu toutes les autorisations nécessaires du ministère pour construire une nouvelle buanderie plus performante, et ce, de façon autofinancée. Pour Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN, « il sera difficile pour le ministre de justifier cette volte-face inexplicable autrement que par l’attirance idéologique que les libéraux ont tout naturellement vers le secteur privé. »

La CSN reste convaincue que l’impartition des buanderies publiques aurait de lourdes conséquences pour l’ensemble des Québécois et des Québécoises, « comme avec le modèle PPP, les ententes seront confidentielles et des coûts supplémentaires sont à prévoir. Les seuls qui gagneront, seront les compagnies privées à qui l’on confiera ces contrats », affirme Francine Lévesque. Pour sa part, Guy Laurion renchérit : « le réseau de la santé a des besoins qui évoluent constamment au rythme des contextes, en période de pandémie par exemple, les buanderies publiques sont capables de s’adapter facilement. »

Qui plus est, la privatisation de Partagec entraînera la perte de plus de 170 emplois de qualité dans la région. « Partagec a fait ses preuves plus d’une fois, dans le passé, en ce qui concerne ses prix hautement concurrentiels ainsi qu’un service de haute qualité. De plus, ce sont des emplois bien rémunérés avec, en général, de bonnes conditions qui disparaîtront dans la région. Le secteur privé ne pourra compenser cette perte autrement que par des emplois précaires et, fort probablement, à bas salaire », lance Ann Gingras, présidente du CCQCA-CSN. « Les salarié-es de Partagec n’entendent pas se laisser faire ainsi, l’activité d’aujourd’hui s’inscrit dans une volonté de poursuivre la mobilisation, à laquelle on invite tous les gens de la région », poursuit-elle.

À propos

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Partagec regroupe près de 170 membres, il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Il est aussi affilié au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches. Le conseil central, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Des syndicats CSN du réseau de la santé interpellent la population de Joliette

Hier midi, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du Nord de Lanaudière-CSN, le Syndicat des personnes salariées des Centres jeunesse de Lanaudière-CSN, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du centre de réadaptation La Myriade-CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du Sud de Lanaudière-CSN ont manifesté à plusieurs endroits de la région en appui aux négociations avec l’État québécois en vue du renouvellement de leur convention collective échue depuis le 31 mars dernier. C’est sur le thème « Notre négo est légitime » que les syndiqué-es ont interpellé la population de Joliette et du sud de Lanaudière sur différents ponts et intersections stratégiques du réseau routier. Les syndiqué-es souhaitaient notamment sensibiliser la population à l’importance des services qu’elles et ils offrent au quotidien tout en mettant en relief la légitimité de leurs demandes.

L’action consistait notamment à brandir de grandes pancartes soulignant les tâches essentielles des travailleuses et travailleurs pour la population et les usagers du réseau de la santé et des services sociaux. Pendant ce temps, des bannières ont été aperçues au-dessus du boulevard de l’industrie, de la 158 et à Lachenaie près de la 640. Notons également le piquetage symbolique des travailleurs du Syndicat des personnes salariées des Centres jeunesse de Lanaudière-CSN en appui à l’action sur le boulevard Mascouche à Mascouche.

Rappelons que les enjeux principaux de cette négociation concernent essentiellement les salaires. Un rattrapage salarial s’avère être un incontournable lors de cette ronde de négociation. En effet, le personnel syndiqué du réseau de la santé et des services sociaux a fait les frais de nombreux gels salariaux par le passé, qui ont engendré une perte réelle de leur pouvoir d’achat et un recul évident en regard de la progression annuelle des salaires et avantages sociaux des autres types d’emploi comparables au Québec.

Le Réseau Vigilance Lanaudière appelle à la mobilisation

Le 1er mai, les organisations syndicales et les organisations communautaires et populaires de la région organisent un grand rassemblement dans le cadre de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs.

Rappelons que la Fête des travailleuses et des travailleurs tire son origine des combats du mouvement ouvrier de la fin du 19e siècle. À cette époque, les syndicats américains revendiquaient l’établissement de la journée de travail de huit heures. Le 1er mai est devenu une journée de commémoration importante partout dans le monde en mémoire, notamment, des fameuses journées de mai 1886 à Chicago dites Haymarket affair qui ont engendré des émeutes et la mort de travailleuses et de travailleurs. Ces événements ont été ni plus ni moins que l’élément déclencheur de luttes ouvrières d’envergure sur plusieurs années qui ont contribué à améliorer les conditions de travail difficiles des travailleuses et des travailleurs de l’époque.

En 2015, une autre dimension s’ajoute à cette importante journée de commémoration. Celle de l’importante lutte aux mesures d’austérité du gouvernement libéral qui s’attaque au tissu social québécois acquis par de longues et difficiles luttes ouvrières et sociales.

Depuis le printemps dernier, la Coalition Main Rouge et les tables régionales du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ) ont amorcé une consultation nationale auprès de ses organisations sur le déclenchement d’une journée de grève du milieu communautaire, dans une perspective de grève sociale le 1er mai 2015.

À ce jour, des centaines de groupes communautaires et populaires du Québec ont adopté des résolutions pour le déclenchement de la grève sociale le 1er mai. Ici dans la région, le Mouvement d’éducation populaire autonome de Lanaudière (MEPAL) et une majorité de ses groupes membres ont adopté des résolutions pour le déclenchement de la grève sociale, à l’instar de plusieurs autres regroupements régionaux en éducation populaire. En plus des organisations populaires et communautaires, se joignent à ce mouvement de grève sociale des enseignantes et enseignants du CÉGEP régional de Lanaudière, sections Joliette et Terrebonne ainsi que les travailleuses des services de garde en milieu familial de Lanaudière.

Le Réseau Vigilance invite également les travailleuses et les travailleurs de la région, la population et les étudiantes et les étudiants à participer en grand nombre au grand rassemblement du 1er mai à compter de midi devant les bureaux du Conseil Central de Lanaudière-CSN à Joliette. Dès 13 h, une marche sera initiée dans les rues de la Ville avec la participation de cyclistes équipés de vélos jaunes provenant de l’organisation bien connue « Bécik jaune », une organisation lanaudoise qui vient en aide aux adolescents de la région. Rappelons que « Bécik jaune » a été victime récemment des mesures d’austérité due au retrait prématuré et soudain de l’aide financière de l’un de ses principaux bailleurs de fonds.

Les concierges de Terrebonne remportent une belle victoire

Après 20 mois d’un long conflit, les concierges de Terrebonne ont finalement signé une convention collective fort satisfaisante pour les travailleuses et les travailleurs. « Le seul fait pour les concierges d’avoir obtenu un régime à prestations déterminées alors que le projet de loi 3 a récemment été adopté est une excellente nouvelle et une amélioration notable de leurs conditions », a souligné le président du syndicat, Denis Renaud.

En combinant l’abolition d’une classe salariale aux augmentations consenties, les concierges ont obtenu une augmentation salariale de 29,3 % sur huit ans et une augmentation de la prime de quart de 125 %. De plus, les rappels au travail se feront dorénavant par ancienneté, une garantie d’heures leur sera accordée, un congé férié sera ajouté à ceux qu’ils ont déjà et la sous-traitance sera mieux encadrée. Ils ont également obtenu la parité avec les autres groupes de travail en ce qui concerne les vacances et les frais de déplacement. D’autres gains s’ajoutent à ceux-ci.

« Le traitement accordé aux concierges se compare maintenant à celui des autres groupes municipaux de la ville de Terrebonne, ce qui est beaucoup plus équitable », a pour sa part souligné la présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), Francine Ranger. Le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Yvon Godin, est lui aussi très satisfait de l’issue du conflit : « Les concierges ont tenu la minute de plus et ont collectivement fait progresser leurs conditions de façon substantielle. Ils ont de quoi être très fiers. L’appui des syndicats de la CSN qui s’est manifesté de multiples façons, dont la campagne de solidarité, leur a aussi été précieux. C’est une très belle victoire des concierges qu’il faut souligner. »

À propos

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

7700 personnes contre la privatisation des buanderies

Plus de 7700 personnes appuient les travailleuses et les travailleurs des buanderies publiques dans le secteur de la santé des régions de Québec et de Lanaudière. Les signataires de deux pétitions qui seront déposées aujourd’hui à l’Assemblée nationale demandent au gouvernement du Québec d’annuler sa décision d’aller en appel d’offres et de redonner le feu vert à leurs projets de modernisation. Ces projets avaient d’ailleurs été approuvés par toutes les instances concernées avant l’arrivée en poste du gouvernement libéral.

Deux pétitions ont circulé (Partagec et Buanderie Lavérendière) pour réclamer que le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, aille de l’avant avec la modernisation des buanderies publiques en place et cesse de paver la voie au privé en santé. « L’histoire récente du Québec le montre, quand le privé obtient des contrats du secteur public, la facture tend à gonfler énormément, même si les promoteurs avaient soumissionné à bas prix au départ pour remporter la mise », soutient Jean Lacharité, qui ajoute que des clauses ascenseurs et les extras s’ajoutent en cours de route, ce qui fait en sorte que l’appel d’offres est habituellement loin de permettre un bon contrôle des coûts à moyen et à long terme. Dans le cas des centres hospitaliers universitaires de Montréal en PPP (CHUM et CUSM), on estime maintenant les dépassements de coût à près de 4 G$! À ce jour, il est par ailleurs loin d’être clair que les projets de buanderies privées devront se soumettre aux mêmes évaluations et aux mêmes exigences que les projets publics.

« Une fois les buanderies publiques fermées, il serait difficile de revenir en arrière et les établissements de santé n’auraient pas le choix d’accepter les hausses du privé », précise Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Ce dernier ajoute que les buanderies publiques permettent au contraire un bon contrôle des coûts en éliminant la notion de profit, tout en ajoutant une plus grande flexibilité pour s’ajuster aux demandes des établissements au cours des contrats dont la durée prévue est de 20 ans. En dirigeant leurs buanderies, les établissements de santé conservent le contrôle sur les méthodes et les produits employés dans les années à venir.

« Rappelons que les projets de modernisation de Partagec et de la Buanderie Lavérendière s’autofinanceraient, c’est-à-dire que le gouvernement n’aurait pas à s’endetter pour ces infrastructures », explique Gilles Savoie, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du Nord de Lanaudière. Le remboursement de ces projets (20 M$ pour Joliette et 30 M$ pour Québec) se ferait petit à petit par le biais de la facture de buanderie des hôpitaux et autres établissements publics. Il faut noter que le privé devrait lui aussi financer les investissements requis pour être en mesure de remplir ces deux gros contrats.

« Des études ont déjà été réalisées et un terrain acheté pour le projet de Partagec. Annuler le tout représenterait des pertes de près de 1 M$ », ajoute François Renauld, président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses de Partagec.

Le passage au privé ferait également perdre près de 200 emplois de qualité dans les deux régions.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé et est la plus grande organisation syndicale dans son secteur d’activité.

La privatisation des buanderies serait une grave erreur

La Confédération des Syndicats Nationaux (CSN) conteste la décision de Québec de stopper les projets de modernisation de deux buanderies publiques du secteur de la santé, à savoir Partagec pour la région de Québec et Lavérendière pour la région de Lanaudière. Ces deux buanderies sont des organismes sans but lucratif, fruit des efforts concertés des établissements de santé qui ont mis en commun leurs ressources pour se doter de services adaptés à leurs besoins et au meilleur coût. Ces efforts de rationalisation sont actuellement compromis à la suite de la décision du gouvernement libéral de forcer l’arrêt de ces projets pour faire appel au secteur privé. « Des appels d’offres qui sont prévus prochainement menacent d’entraîner la privatisation forcée de deux buanderies publiques qui étaient pourtant, au moment de l’élection du gouvernement Couillard, sur le point de se moderniser pour améliorer leur performance. La CSN estime que ce serait une grave erreur de les privatiser », affirme Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Cette décision est d’autant plus incongrue que les projets de construction autofinancés de Partagec (Québec) et de la Buanderie Lavérendière (Lanaudière) étaient approuvés par les établissements actuellement desservis et par les autorités publiques compétentes (agences, ministère). D’importants frais avaient été engagés pour préparer ces travaux. Une fois les travaux réalisés, le réseau de la santé de ces deux régions aurait profité de buanderies efficaces et performantes pour de nombreuses années. « Ces projets ont fait l’objet d’études sérieuses. Les établissements de santé ont jugé qu’ils offraient la meilleure réponse à leurs besoins. Ces projets ont de plus reçu toutes les approbations nécessaires. Rien ne justifie à ce stade de tels appels d’offres sinon des raisons purement idéologiques, et le penchant naturel de ce gouvernement pour le secteur privé », de déclarer M. Lacharité.

« Nous avons été concurrentiels avec le privé dans le passé et nos coûts ont augmenté de seulement 9 % en 11 ans », indique de son côté M. Gilles Savoie, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du Nord de Lanaudière.

Les deux projets de modernisation porteraient les deux buanderies publiques à un niveau supérieur de performance, tout en évitant d’inclure les profits du privé dans la facture des établissements publics. Conserver ces deux buanderies comporte par ailleurs d’autres avantages qui seraient perdus avec la privatisation, comme le partage des surplus budgétaires avec les établissements, une augmentation de la facture inférieure à l’inflation, l’ajustement constant aux besoins des hôpitaux, l’utilisation des véhicules à d’autres fins ou le maintien de réserves en cas de pandémie.

« Un autre avantage pour les établissements publics, c’est d’avoir le plein contrôle sur leur buanderie et de pouvoir effectuer des modifications périodiquement tout en contrôlant les coûts. Avec des contrats de 20 ans dans le privé, il est inévitable que des modifications à venir dans les pratiques vont forcer une renégociation et entraîner des extras coûteux », ajoute Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Le transfert vers le privé du nettoyage d’aussi grands volumes de linge représenterait par ailleurs un important défi de logistique puisqu’aucune installation privée ne dispose de l’espace et de l’équipement nécessaire à court terme. Divers petits fournisseurs devraient donc se répartir le travail, ce qui ferait ainsi perdre de l’efficacité. Et c’est sans compter la perte d’expertise, d’imputabilité et de transparence qu’entraînerait le recours au secteur privé. « Les buanderies publiques offrent des services beaucoup plus adaptés aux besoins des établissements, ils peuvent innover », déclare M.François Renauld, président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses de Partagec, ajoutant que de bons emplois stables sont menacés (plus de 40 dans Lanaudière et 170 à Québec).

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé et est la plus grande organisation syndicale dans son secteur d’activité.

Plusieurs luttes à venir

Comme à chaque début d’année, le Conseil Central de Lanaudière CSN établit ses perspectives de luttes syndicales et sociales pour les mois à venir. L’année 2015 démarre sur les chapeaux de roues. En effet, des zones de turbulence importantes s’annoncent. Elles seront générées, notamment, par le mépris du gouvernement du Québec envers ses employé-es, le passage du bulldozer libéral dans les structures des services de santé et de services sociaux, par la privatisation de services publics de la région, par la négligence de certains employeurs du secteur privé à reconnaître l’apport essentiel de leurs employé-es à leur succès, par des conflits de travail générés par la piètre qualité de dirigeants mal intentionnés, par la grogne de la population envers un gouvernement qui roule constamment les électeurs dans la farine et, finalement, par la restriction budgétaire pour restreindre le développement économique régional.

Négociation de la convention collective du secteur public

Au 31 mars prochain, près de 6 700 travailleuses et travailleurs CSN du secteur public dans la région de Lanaudière verront leur convention collective venir à échéance. C’est en décembre 2014 que ces derniers ont pris acte des offres du gouvernement libéral. Sans véritable surprise, rappelons que celles-ci prévoient un gel salarial de deux ans et 1 % d’augmentation par année pour les trois années subséquentes d’un contrat de cinq ans. C’est ni plus ni moins une gifle en pleine figure des syndiqués des services publics qui sont, rappelons-le, à 75% des femmes. Encore une fois, le gouvernement s’attaque à elles afin de générer des économies sur leur dos. Le « Boy’s club » libéral composé de Messieurs Couillard, Coiteux, Barrette et Bolduc ont choisi l’affrontement. Les 6 700 syndiqués mobilisés de la région seront constamment sur leur chemin pour leur rappeler leur mécontentement.

« Par le passé, les salarié-es des services publics ont amplement fait leur part pour le redressement des finances de l’état. Il faut générer davantage de revenus et non pas s’attarder uniquement à la question des dépenses. Les mieux nantis de la société se doivent de faire leur juste part. Maintenant, c’est dans les poches du 1 % qu’il faut piger, mais pour se faire, ça prend du courage politique et le gouvernement Couillard ne s’attaquera jamais aux amis du « Boy’s club » libéral », souligne Francine Ranger, présidente du conseil central.

PL 10 et le bulldozer Barrette

Dès son élection, le ministre Barrette a préparé sur un coin de table un méga projet de loi ordonnant la fusion en une seule entité de l’ensemble des services de santé et de services sociaux d’un territoire. Ici, dans Lanaudière, cela signifie un seul établissement pour le CSSS du Nord, le CSSS du Sud, les Centres jeunesse, le centre de réadaptation la Myriade, l’Agence de la santé et des services sociaux et le Centre de réadaptation en déficience physique le Bouclier. C’est tout près de 15 000 travailleuses et travailleurs et 70 points de service gérés par une seule entité. « Ce sera tout simplement ingérable et insoutenable. En aucun moment cette réforme a pour objectif d’assurer la proximité et d’améliorer l’accessibilité aux soins et services. L’expérience de 2003, avec la fusion des établissements et la création des CSSS, nous l’a démontré. Ce projet de loi est la phase deux de ces fusions pour satisfaire l’obsession libérale de centralisation des services à la population. Depuis 2003, les structures sont plus lourdes et l’accessibilité aux services en a souffert. Imaginez une fois que PL10 sera mis de l’avant » souligne Mme Ranger.

Après un exercice de consultation des acteurs de la population sur la question, il semblait s’être dégagé un consensus quasi unanime contre la mise en place de ce projet de loi. Curieusement, le ministre Barrette, lui, a compris l’inverse. La lutte pour contrer la mise en place de ce projet de loi doit donc se poursuivre.

Privatisation de la buanderie La Vérendière

De façon plus spécifique, une lutte est à poursuivre à la buanderie La Vérendière de Joliette. Rappelons que cette corporation publique, à but non lucratif et viable financièrement, emploie une cinquantaine de travailleuses et travailleurs de la région. Aux termes de nombreuses études concluantes, un projet de relocalisation et d’agrandissement de la buanderie permettant de consolider ces emplois de qualité avait été mis de l’avant par le dernier gouvernement péquiste.

Au moment de la première pelletée de terre, le nouveau gouvernement Couillard a pris la décision d’arrêter ce projet et d’envisager de transférer les services de buanderie à des intérêts privés. Résultat, un possible transfert d’emplois de qualité à des intérêts privés avec des conditions de travail à la baisse et une augmentation des coûts publics liés aux services offerts aux Centres hospitaliers des régions de Lanaudière et des Laurentides, clients actuels de la buanderie La Vérendière.

Négociations dans le secteur privé

D’autres luttes importantes dans le secteur privé sont inscrites à l’agenda de la CSN Lanaudière en 2015. Pas moins de trente-cinq (35) négociations de renouvellement de conventions collectives sont prévues. Seulement dans le secteur des Caisses populaires et des Centres de la petite enfance, une vingtaine de négociations seront amorcées, sans compter celles qui s’annoncent extrêmement chaudes, comme chez Lanau Bus à Repentigny et à la Station de ski Val St-Côme.

Les syndicats de la Maison La Traverse, de la Résidence Jo-Li, des municipaux de St-Ignace-de-Loyola et de St-Ambroise-de-Kildare poursuivront la négociation de leur toute première convention collective.

Le conflit à la Ville de Terrebonne

Dans le secteur parapublic, la lutte à finir entre le Syndicat des employés-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN et le maire Robitaille, qui en a fait une affaire personnelle, doit se poursuivre jusqu’à ce que les syndiqués en grève obtiennent le même règlement de convention collective que celui octroyé par la Ville à ses cols bleus. Le syndicat peut compter sur l’appui inconditionnel de la CSN et du conseil central pour mener à terme cette lutte syndicale.

La deuxième phase de la lutte à l’austérité

En décembre dernier, le Conseil Central de Lanaudière-CSN avait annoncé une deuxième phase de la lutte aux mesures d’austérité du gouvernement Couillard. Dès janvier, un appel à la mobilisation de l’ensemble de nos syndicats, de leurs membres, des syndicats et centrales syndicales du territoire ainsi que des groupes communautaires et populaires sera lancé afin de poursuivre la lutte par l’action et par la sensibilisation de la population au contre discours porté par l’ensemble des organisations. Un contre discours qui, rappelons-le, propose près de 10 milliards de revenus supplémentaires à l’état sans pour autant remettre en question le tissu social du Québec et les services à la population.

Le Réseau vigilance Lanaudière sera donc l’acteur régional principal de cette lutte à finir contre les mesures d’austérité du gouvernement Couillard.

Entrave dans le développement économique régional

Le Conseil Central de Lanaudière-CSN compte bien être de toutes les tribunes pour dénoncer les restrictions budgétaires et le sous financement des Centres locaux de développement, des Carrefours jeunesse emploi et de l’abolition des Conseils régionaux des élus (CRÉ).

Des mesures douteuses et contradictoires dans un contexte où le gouvernement annonce par exemple la réduction des effectifs dans le secteur public.

« Le gouvernement est un employeur important dans la région, alors comment les emplois perdus générés par les mesures d’austérité du gouvernement seront ils remplacés. Le gouvernement coupe l’herbe sous le pied des organismes régionaux chargés de la création d’emploi. Après tout, on n’en est pas à une contradiction près avec ce gouvernement » dénonce Mme Ranger.

La réouverture de la scierie St-Michel

Enfin, même si l’année qui vient s’annonce des plus mouvementée autant socialement que syndicalement, on ne peut passer sous silence de bonnes nouvelles comme la réouverture appréhendée de la scierie St-Michel-des-Saints. Sans la persévérance et la détermination des membres du syndicat et de leurs dirigeants pour investir temps et argent dans la constitution d’une coopérative de travail; sans l’appui inconditionnel de la CSN dans les ressources humaines et financières en appui aux projets des travailleuses et travailleurs et sans l’apport non négligeable des investisseurs locaux; la scierie St-Michel n’aurait pu envisager sa réouverture en 2015. Bien du travail reste encore à faire, mais tout indique que la cinquantaine de travailleuses et travailleurs pourront conserver leurs emplois.

À propos du Conseil Central de Lanaudière-CSN

Le Conseil Central de Lanaudière-CSN représente 13 000 membres dans les secteurs public et privé répartis en 89 syndicats sur tout le territoire lanaudois.

Le Syndicat des employés manuels de Terrebonne invite la Ville à débattre et à négocier

Le président du Syndicat des concierges de la Ville de Terrebonne, Denis Renaud, dénonce l’utilisation de menaces par Jean-Marc Robitaille et l’intimidation dont il fait preuve envers les travailleurs syndiqués en proférant des faussetés dans les médias.

« La Ville refuse de négocier avec nous et choisit plutôt de lancer dans les médias des affirmations qui sont complètement fausses. J’invite le maire à remettre pour de bon sur les rails le processus de négociation ou à tout le moins, à venir débattre des enjeux de cette négociation pour que la population puisse avoir l’heure juste sur la situation et évaluer les deux côtés de la médaille dans ce conflit. Ce débat d’idées pourrait se faire sur les ondes de la télévision communautaire », soutient Denis Renaud.

Affirmations de la Ville

La Ville prétend notamment que tant que la grève perdurera, il n’y aura plus de négociation. Elle soutient aussi qu’elle utilisera son droit de gérance et qu’elle aura recours à la sous-traitance pour minimiser les impacts de la situation sur la population.

« Nous avons de petites nouvelles pour monsieur Robitaille : le droit de grève est protégé par les lois du travail. Le maire ne peut en aucune façon nous menacer de ne pas négocier si nous l’exerçons. S’il se soustrait à l’exigence de négocier de bonne foi contenue à l’article 53 du Code du travail, nous serons dans notre bon droit de déposer une plainte en vertu de cet article », explique Denis Renaud.

« Le droit de gérance ne permet nullement à la Ville de faire appel à des sous-traitants pour réaliser le travail des syndiqué-es, ajoute Denis Renaud. L’article 109.1 du Code du travail interdit en effet le recours à des travailleurs de remplacement pour exécuter le travail de syndiqué-es en temps de conflit. Si la Ville devait faire fi de cette interdiction, nous déposerons les plaintes nécessaires en ce sens », affirme aussi Denis Renaud.

« Ce serait très malheureux d’en arriver là, car les contribuables de Terrebonne ont déjà beaucoup trop payé pour les recours insensés de la ville au service de police et devant les tribunaux, recours que le syndicat a en grande partie gagnés. Selon les mots du maire, il s’agissait d’une récréation qui a assez duré. Selon nous, il s’agit d’une absence totale et complète de considération pour les deniers publics », conclut pour sa part le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Yvon Godin.

Le Syndicat des travailleurs manuels de Terrebonne invite la Ville à débattre et à négocier

Le président du Syndicat des travailleurs manuels de la Ville de Terrebonne, Denis Renaud, dénonce l’utilisation de menaces par Jean-Marc Robitaille et l’intimidation dont il fait preuve envers les travailleurs syndiqués en proférant des faussetés dans les médias.

« La Ville refuse de négocier avec nous et choisit plutôt de lancer dans les médias des affirmations qui sont complètement fausses. J’invite le maire à remettre pour de bon sur les rails le processus de négociation ou à tout le moins, à venir débattre des enjeux de cette négociation pour que la population puisse avoir l’heure juste sur la situation et évaluer les deux côtés de la médaille dans ce conflit. Ce débat d’idées pourrait se faire sur les ondes de la télévision communautaire », soutient Denis Renaud.

Affirmations de la Ville

La Ville prétend notamment que tant que la grève perdurera, il n’y aura plus de négociation. Elle soutient aussi qu’elle utilisera son droit de gérance et qu’elle aura recours à la sous-traitance pour minimiser les impacts de la situation sur la population.

« Nous avons de petites nouvelles pour monsieur Robitaille : le droit de grève est protégé par les lois du travail. Le maire ne peut en aucune façon nous menacer de ne pas négocier si nous l’exerçons. S’il se soustrait à l’exigence de négocier de bonne foi contenue à l’article 53 du Code du travail, nous serons dans notre bon droit de déposer une plainte en vertu de cet article », explique Denis Renaud.

« Le droit de gérance ne permet nullement à la Ville de faire appel à des sous-traitants pour réaliser le travail des syndiqué-es, ajoute Denis Renaud. L’article 109.1 du Code du travail interdit en effet le recours à des travailleurs de remplacement pour exécuter le travail de syndiqué-es en temps de conflit. Si la Ville devait faire fi de cette interdiction, nous déposerons les plaintes nécessaires en ce sens », affirme aussi Denis Renaud.

« Ce serait très malheureux d’en arriver là, car les contribuables de Terrebonne ont déjà beaucoup trop payé pour les recours insensés de la ville au service de police et devant les tribunaux, recours que le syndicat a en grande partie gagnés. Selon les mots du maire, il s’agissait d’une récréation qui a assez duré. Selon nous, il s’agit d’une absence totale et complète de considération pour les deniers publics », conclut pour sa part le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Yvon Godin.

Privatiser contre les intérêts de la région de Lanaudière

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du Nord de Lanaudière (STTCSSSNL-CSN) a rencontré hier le cabinet du ministre Pierre Arcand, responsable de la région de Lanaudière, pour tenter de convaincre le gouvernement Couillard de ne pas privatiser la buanderie publique du Centre hospitalier régional de Lanaudière. Cette dernière était sur le point de concrétiser un important projet de modernisation autofinancé qui aurait permis de garantir à long terme l’offre d’un service de qualité à plusieurs établissements de santé, tout en conservant plus de 40 emplois qui ont des retombées économiques et sociales importantes dans une région déjà fortement touchée par les pertes d’emploi (Électrolux, scierie de Saint-Michel-des-Saints, etc.).

« Nous ne comprenons absolument pas pourquoi le gouvernement tient à tout prix à offrir au privé les contrats que nous effectuons déjà de façon efficace et compétitive à la satisfaction des conseils d’administration des établissements desservis. En plus, nous allions devenir encore plus performants si notre projet de modernisation n’avait pas été stoppé au dernier moment par le gouvernement en forçant l’agence régionale à considérer l’impartition au privé », soutient Gilles Savoie, président du STTCSSSNL. De fait, les conseils d’administration encore en place de quatre CSSS desservis (nord et sud de Lanaudière, Argenteuil, Saint-Jérôme) sont satisfaits du service de buanderie et veulent le conserver. Rappelons cependant qu’on peut craindre que la majorité du futur conseil d’administration du CISSS de Lanaudière, qui sera nommé par le ministre Barrette à Québec, soit moins à l’écoute des véritables intérêts régionaux.

« La buanderie publique de Lavérendière a démontré son efficacité par une augmentation de coût de seulement 9 % au cours des 11 dernières années », indique fièrement Élise Bouchard, chef d’équipe de la buanderie depuis plusieurs années. La nouvelle construction qui était prévue, pour laquelle les appels d’offres étaient lancés au printemps dernier, aurait permis d’augmenter la capacité et de réduire les coûts sans jamais inclure de profits dans la facture. En plus, ce projet n’aurait rien coûté au ministère puisqu’il était autofinancé tant pour la partie construction que pour les équipements. Un plan d’affaires solide, confectionné avec les responsables du ministère de la Santé, de l’Agence de la santé de Lanaudière et du CSSS du Nord de Lanaudière, avait été préparé pour justifier l’investissement de près de 20 M$. Ce plan avait été accepté par l’ancien ministre Réjean Hébert.

« La fermeture de la buanderie publique Lavérendière signifierait une perte définitive de l’expertise dans ce domaine pour le secteur public et placerait les établissements de santé de la région à la merci d’éventuelles hausses de coût par le privé. La création d’un monopole privé dans Laurentides et Lanaudière est en effet hautement probable si le contrat est confié à une entreprise », craint le président. C’est sans compter que le privé possède une fâcheuse tendance à faire gonfler les factures à coup d’extras qui s’ajoutent au contrat initial.

Le STTCSSSNL (CSN) fait signer une pétition qui sera bientôt hébergée par le site de l’Assemblée nationale et travaille à sensibiliser la population à l’importance de conserver ce service et ces emplois dans Lanaudière. Le Syndicat attend toujours une date de rencontre avec le ministre Pierre Arcand afin de lui exposer la situation en personne.

À propos du STTCSSSNL (CSN)

Le STTCSSSNL représente 2300 membres qui font partie de la catégorie 2 (paratechniques, services auxiliaires et de métier) et de la catégorie 3 (le personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration) du CSSS du Nord de Lanaudière.

Possibilité d’heures de grève sporadiques pour les salariés de la Caisse Desjardins de Terrebonne

Après avoir dénoncé l’offre globale de l’employeur du 12 novembre dernier, les salarié-es syndiqués à l’emploi de la Caisse Desjardins de Terrebonne, membres de la CSN, réunis en assemblée générale le 28 novembre dernier, ont voté à 76 % pour le déclenchement, au moment jugé opportun, de plusieurs heures de grève sporadiques. Leur contrat de travail est échu depuis le 1er juillet 2013.

Quelques enjeux demeurent en litige, notamment les augmentations de salaire. Les syndiqué-es revendiquent ce qui fut consenti aux autres salarié-es syndiqués dans la Fédération des Caisses alors que l’employeur demande à ce qu’ils renoncent à une partie des majorations à venir parce qu’il estime que les syndiqué-es ont obtenu plus que les salarié-es non syndiqués dans le cadre de leur dernier contrat de travail. Les salarié-es réclament également la modification de la manière dont leur rendement au travail est évalué, et que leur rémunération conséquente soit en fonction des efforts réalisés pour le succès de leur institution. Préférant contraindre les salarié-es à exercer des supplantations, l’employeur veut abolir l’octroi des primes de départ en un seul versement lors d’abolition de poste et d’impartition du travail vers d’autres composantes du Mouvement Desjardins. Les syndiqué-es s’y opposent catégoriquement, tout comme à l’absence de balise pour imposer au personnel caissier des heures et des horaires variables sans garantie de rémunération minimum.

Le syndicat a soumis aujourd’hui une offre globale à l’employeur pour relancer les négociations. Les parties doivent se rencontrer à nouveau au ministère du Travail le 8 décembre prochain dans le but d’en arriver à un règlement.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Caisse Desjardins de Terrebonne (CSN) représente tout près de cent salarié-es à l’emploi de la Caisse Desjardins de Terrebonne. Celui-ci est affilié à la Fédération du commerce de la CSN (FC-CSN) et au Conseil central de Lanaudière-CSN qui représente quant à lui quelque 13 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs.

Le gouvernement Couillard a menti à la population

Le Conseil Central de Lanaudière-CSN et le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN condamnent la fin de la tarification unique et l’introduction de hausses importantes des tarifs modulées en fonction des revenus que le gouvernement entend imposer dès le 1er avril 2015.

« Non seulement le gouvernement de Philippe Couillard a menti à la population en niant ses promesses, mais il alimente le cynisme face à la classe politique et à notre système démocratique », déclare Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière.

Le gouvernement s’apprête à refiler aux parents utilisateurs une facture annuelle de 160 millions de dollars, en haussant le tarif des services de garde à la petite enfance. Les hausses imposées affecteraient 70 % des familles dont un enfant fréquente un service de garde subventionné. Le nouveau tarif pourra atteindre jusqu’à 20 $ selon le revenu des familles et les coûts supplémentaires à la tarification quotidienne pourraient représenter une somme pouvant atteindre 3 289 $ par enfant par année.

« Le stratagème utilisé par le gouvernement qui consiste à facturer ces hausses qu’à la fin de l’année fiscale donne l’impression que les tarifs sont maintenus à leur plus bas niveau, soit de 7,30 $ pour l’année 2015. Or, il n’en est rien. C’est un leurre que bien des familles vont découvrir très tardivement », ajoute Francine Ranger.

« Les modifications annoncées constituent une attaque en règle contre la valeur éducative des services de garde. Ces services favorisent le développement des enfants et sont un avantage pour l’ensemble de la société » souligne Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN.

La récente hausse du tarif à 7,30 $ et les nouvelles augmentations auront un impact négatif sur l’accessibilité. Par ailleurs, le fait que le gouvernement puisse retirer davantage de revenus des parents utilisateurs les plus aisés fait craindre quant aux incitatifs à développer des services de garde en milieu défavorisé.

« Le réseau des CPE et les services de garde en milieu familial à contribution réduite ont permis à de nombreuses femmes québécoises d’accéder ou de maintenir un emploi. La ministre de la Famille n’a même pas cru bon d’évaluer les impacts de la nouvelle formule de financement sur la condition des femmes ! Pourtant, plusieurs études ont défendu les services de garde à contribution réduite en démontrant que le gouvernement y retire des revenus fiscaux du revenu de travail des femmes plus importants que les coûts de financement du système » souligne Patricia Rivest, vice-présidente du Conseil Central de Lanaudière-CSN et responsable du dossier de la condition féminine.

Le Conseil central de Lanaudière-CSN et le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN dénoncent également l’intention de la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, de revoir d’autres éléments de l’organisation des services de garde éducatifs régis par son ministère. On s’interroge sur les intentions du gouvernement de favoriser le développement dans les garderies à but lucratif alors que la qualité des services y est moindre et le nombre de plaintes beaucoup plus élevé qu’en CPE ou en milieu familial régi. La mise en place de mesures accrues de surveillance pour lutter contre la présence d’enfants « fantômes », c’est-à-dire de contrôler les journées d’absence des enfants, notamment lors des périodes de vacances, laisse perplexe. Par ailleurs, la nouvelle formule de financement des immobilisations pour les CPE risque de réduire substantiellement la possibilité d’ouvrir de nouveaux CPE.

« Le projet gouvernemental est à rejeter totalement du fait qu’il met fin à un modèle de services de garde éducatifs qui a fait ses preuves et qui fait l’envie du monde. Leur financement doit continuer de reposer sur le maintien et la bonification d’un système progressif d’impôt sur le revenu. Nous appelons la population à s’opposer à ce projet du gouvernement Couillard » indique madame Hélène Lavoie, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Attaques contre tous les acquis sociaux

Plus largement, le Conseil central de Lanaudière-CSN considère que tous les acquis sociaux sont attaqués de plein fouet. La recherche d’une plus grande équité entre les individus, d’un meilleur partage de la richesse, d’une économie respectueuse de l’environnement, de services de santé et de services sociaux de qualité, d’un système d’éducation qui assure l’égalité des chances ou encore d’une administration publique au service des besoins de la population, sont mis à mal par le gouvernement libéral.

Quelque 350 travailleuses et travailleurs en centre de la petite enfance et un peu plus de 150 responsables de service de garde en milieu familial sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) répartis en trois syndicats affiliés au Conseil central de Lanaudière qui lui représente quelque 13 000 membres répartis dans 89 syndicats des secteurs public et privé.

Les syndicats de la région se mobilisent contre la réforme Barrette et la hausse des frais de garde

Des travailleuses et travailleurs syndiqués CSN ont participé ce matin à des activités de visibilité à plusieurs endroits de Joliette. Partout au Québec, des actions sont organisées toute la semaine pour démontrer l’opposition à la réforme Barrette et aux attaques contre la politique familiale québécoise.

En action contre l’austérité en santé et services sociaux et dans les services de garde

C’est à Joliette sur le pont Base-de-Roc au-dessus de la 158 et sur le pont de la rue St-Jacques/Notre-Dame au-dessus du boulevard de L’Industrie que des travailleuses et travailleurs CSN ont déployé des banderoles pour dénoncer l’austérité en santé et services sociaux, ainsi que dans les services de garde. En plus d’avoir tenu une conférence de presse ce lundi, des piquetages symboliques ont eu lieu devant plusieurs établissements de la région pour exprimer le ras-le-bol des syndiqués contre les actions idéologiques du gouvernement Couillard. D’autres actions sont d’ailleurs à prévoir dans les prochains jours.

« Tout au long de la semaine, nous serons en action pour dénoncer les impacts qu’aurait le projet de loi 10 sur le réseau. Nous avons toutes les raisons de croire que cela désorganisera le système tout en ouvrant davantage la porte au privé. Pendant ce temps, rien ne sera fait pour améliorer l’accès aux services. Cette semaine, nous voulons que le ministre Barrette comprenne bien que nous ne sommes pas dupes et que nous sommes des milliers à nous opposer à son projet de loi », explique madame Francine Ranger, présidente du Conseil Central de Lanaudière-CSN.

Des milliers à refuser l’austérité

Après la manifestation du 29 novembre, il est maintenant clair que les actions du gouvernement Couillard sont loin de faire l’unanimité dans la population. Des milliers de citoyennes et citoyens demandent au gouvernement d’abandonner son programme d’austérité et de mettre de l’avant d’autres solutions pour l’avenir.

« Que le gouvernement cesse de s’en prendre lâchement à la classe moyenne et aux plus démunis de notre société. Il n’a pas de mandat pour attaquer le modèle québécois. L’austérité n’est pas la solution et nous devons choisir une autre voie pour l’avenir. Tout ce que le gouvernement fait actuellement, c’est d’augmenter les inégalités sociales, alors que c’est le contraire qui est souhaité par la population. C’est pour que le gouvernement comprenne ce message que nous menons des actions cette semaine », de conclure Madame Ranger.

À propos du Conseil Central de Lanaudière-CSN 

Le Conseil Central de Lanaudière-CSN représente 13 000 membres dans les secteurs public et privé répartis en 89 syndicats sur tout le territoire lanaudois.

Adoption d’une proposition de moyens de pression lourds pouvant aller jusqu’à la grève pour les RSG-CSN de la région Lanaudière

Depuis les deux dernières semaines, les deux syndicats représentants les responsables en service de garde (RSG) se sont affairés à convoquer leurs membres en assemblée générale. Ces derniers étaient invités à voter une proposition de moyens de pression lourds pouvant aller jusqu’à la grève. Cette proposition a été votée à plus de 92 % par les membres des deux syndicats affiliés à la CSN de la région de Lanaudière.

Les membres du Syndicat des travailleuses de garde en milieu familial Aux Portes du matin – CSN ont voté à plus de 94 % en faveur de la proposition et les membres du Syndicat des travailleuses de service de garde en milieu familial de Lanaudière (CPE la Chenille) ont voté à 92 % en faveur de cette même proposition. Le mandat donné par les assemblées est clair, les travailleuses veulent, entre autres, être reconnues pour leur juste part.

Par le fait même, les deux syndicats, dans un avenir rapproché, seront prêts à mettre en place des moyens de pression lourds qui pourraient aller jusqu’à la grève afin de permettre de dénouer l’impasse à la table de négociation. Plusieurs tentatives ont été portées par le comité de négociation syndical national afin de trouver une solution. Les demandes syndicales visent, notamment, la parité avec le titre d’emploi comparateur, c’est-à-dire l’éducatrice non formée à l’échelon 1 dans un centre de la petite enfance (CPE). Ce dernier avait été choisi par les représentants du ministère de la Famille ainsi que par les représentants syndicaux lors de la dernière négociation des responsables en services de garde en 2010.

Les voix de ces travailleuses se joindront à quelque 2000 responsables en service de garde (RSG), membres de syndicats affiliés à la CSN à travers le Québec, afin de mettre de l’avant des actions de visibilité qui viseront à mettre de la pression sur le ministère qui ne reconnaît que trop peu le travail effectué par ces travailleuses.

Le 19 novembre dernier, le comité de négociation syndical de la Fédération de la santé et de services sociaux (FSSS-CSN) a mis fin à la négociation en cours à la suite du constat que le ministère de la Famille n’avait aucun nouveau mandat leur permettant de dénouer l’impasse.

« Depuis le 18 septembre, date à laquelle le ministère nous a présenté ses premières offres ridicules, on n’a pas cessé de tourner en rond. La volonté du ministère nous apparaît maintenant claire : nous appauvrir, tout simplement. Et ça, il n’en est pas question! », cite Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN.

Finalement, tous les membres ont été invités à participer en grand nombre à la manifestation du 29 novembre prochain afin de combattre les mesures d’austérité mises en place par le gouvernement libéral.

Nouveaux bureaux de la CSN à Terrebonne

Présent dans tous les secteurs d’activité économique de la région et fier d’une tradition de ténacité d’un demi-siècle pour défendre les intérêts de la classe ouvrière lanaudoise, le Conseil Central de Lanaudière – CSN, dont les locaux principaux demeurent à Joliette, est heureux d’annoncer l’ouverture de nouveaux bureaux à Terrebonne.

Situés au 3471, boulevard de La Pinière, ces nouveaux locaux s’ajoutent à la panoplie de services offerts par la CSN dans la région. Ils permettent, en plus, d’accentuer la présence et la visibilité du Conseil Central de Lanaudière – CSN dans le secteur plus au sud du territoire qu’il dessert.

Des personnes ressources de la CSN y seront sur place pour répondre, gratuitement et en toute confidentialité, à toutes questions touchant le monde du travail provenant de la population syndiquée ou non.

« Notre rôle est d’aider et de soutenir les syndicats et les travailleuses et les travailleurs de la région dans leur recherche de la justice et d’une meilleure équité dans leur milieu de travail. Nous souhaitons perpétuer cette tradition CSN de proximité avec ses membres en offrant une qualité de service qui nous permet de nous démarquer des autres centrales syndicales. Notre présence accrue dans le sud de Lanaudière s’inscrit donc dans cette logique », indique Madame Francine Ranger, présidente du Conseil Central de Lanaudière – CSN.

En effet, au cours des dernières années, l’effervescence économique du sud de la région a amené beaucoup d’entreprises à s’installer dans les parcs industriels avoisinant l’autoroute 640 et l’autoroute 15. Plusieurs nouveaux syndicats ont joint les rangs de la CSN dans ce secteur et le Conseil Central de Lanaudière – CSN souhaite donc accentuer la proximité de ses services avec ceux-ci.

L’invitation est lancée, le conseil central invite la population du sud de la région à joindre la CSN au 3471, boulevard de La Pinière à Terrebonne, ou en composant le 1 800 947-6177 ou en se rendant sur son site web www.csn.qc.ca/web/se-syndiquer/1

Rappelons que le Conseil central de Lanaudière – CSN, avec ses 89 syndicats affiliés, représentant près de 13 000 membres, constitue un acteur incontournable dans le développement social de Lanaudière.

Lettre à Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux

Monsieur le ministre Gaétan Barrette,

Pour donner suite à votre déclaration lors de la clôture des travaux de la Commission parlementaire étudiant votre réforme du réseau de la santé et des services sociaux – le fameux projet de loi 10 -, selon laquelle vous n’avez rencontré personne vous demandant de reculer, nous, employé-es professionnel-les et techniciens-nes des Agences de la santé et des services sociaux, souhaitons vous rappeler notre position à ce propos. Puisque, de toute évidence, vous ne semblez pas avoir retenu les propositions lors du passage de nos représentants devant la Commission, à laquelle vous nous aviez pourtant conviés, c’est avec plaisir que nous vous offrons ici un petit rappel. Précisons tout de même que l’ensemble de notre analyse se trouve dans le mémoire Le Collectif des syndicats CSN représentants les Agences de la santé et des services sociaux, qui vous a été dûment déposé.

D’entrée de jeu, sachez que nous nous opposons complètement à votre réforme. Ce que vous proposez est précipité, voire peu réfléchi. Outre les quelques lignes directrices de votre projet de loi, la très grande majorité des questions sur l’applicabilité de votre réforme demeure sans réponse.

Soulignons tout d’abord que l’abolition du palier régional de santé n’est pas chose banale; ce palier est synonyme notamment de répartition des ressources, de connaissance territoriale et de participation citoyenne. Les professionnel-les et techniciens-nes qui y œuvrent pensent le réseau, le coordonnent, s’assurent d’une compréhension du territoire sociosanitaire et lui assurent une architecture durable et viable, même à travers les périodes de restrictions budgétaires. La perte de cette coordination régionale aura pour conséquence une perte dans les continuums de soins et dans la mise en place d’un bon nombre de corridors de services. D’autre part, prétendre que l’abolition des Agences de la santé et des services sociaux et la création des nouveaux CISSS engendreront une réduction de la structure bureaucratique est un leurre. Au contraire. Avec la création de CISSS mammouths, c’est à une augmentation de la lourdeur administrative que nous assisterons.

Par ailleurs, nous déplorons le caractère sans précédent de votre réforme qui octroie à un seul homme, vous en l’occurrence, tous les pouvoirs en matière de santé et de services sociaux ainsi que le contrôle de près de la moitié du budget du Québec. Il est de notre perception que cette réforme se fait réellement sur une base électoraliste, opportuniste et individualiste, et qu’elle permettra des économies de bouts de chandelle. En conclusion, sachez que, tout comme vous, M. Barrette, nous voyons la nécessité d’une réforme dans le réseau de la santé et des services sociaux. Cependant, il est impératif que cette réforme propose une décentralisation des pouvoirs et une répartition équitable des budgets en santé, le tout, dans un esprit de collaboration et visant le bien-être du patient. Nous sommes convaincus qu’une réforme de cette ampleur doit s’articuler autour d’une réelle consultation de l’ensemble des acteurs impliqués, de près ou de loin, particulièrement les citoyens qui seront les premiers à bénéficier des impacts de cette réforme ou à en subir les méfaits. M. Barrette, nous vous demandons donc de retirer l’ensemble du PL-10.

Paul-André Aubin, Agence de la Santé et des services sociaux – Outaouais

Étienne Blanchette, Agence de la Santé et des services sociaux – Estrie

Luc Boissonneault, Agence de la Santé et des services sociaux – Saguenay

Kévin Coulombe, Agence de la Santé et des services sociaux – Gaspésie-Iles-de-la-Madeleine

Jennifer Dahak, Agence de la Santé et des services sociaux – Montréal

Richard Delisle, Agence de la Santé et des services sociaux – Laurentides

Louise Lemire, Agence de la Santé et des services sociaux – Lanaudière

Marcelle Nadeau, Agence de la Santé et des services sociaux – Chaudière-Appalaches Carmen Schaefer,

Agence de la Santé et des services sociaux – Montérégie

Pierre Turgeon, Agence de la Santé et des services sociaux – Laval

Journée sur la santé mentale chez les femmes

Le comité de la condition féminine, en collaboration avec le réseau d’entraide du Conseil Central de Lanaudière-CSN, a tenu une journée ayant pour thème « Femmes à bout de souffle » qui traitait des problèmes de santé mentale chez les femmes.

Une présentation a été faite par Natacha Laprise, conseillère en santé psychologique du Service des relations du travail de la CSN. Cette journée de réflexion nous a aussi permis de prendre conscience que les mesures d’austérité du gouvernement Couillard auront des conséquences très néfastes sur les conditions de vie des femmes, autant au niveau du travail qu’au niveau familial.

Pour bien finir cette journée, la pièce de théâtre interactive de la troupe Avatar, Éva en quatre temps, qui a pour thème est l’évolution des droits des femmes à travers le temps, a été présentée. S’en est suivi une discussion animée et enrichissante. Avançons et ne reculons pas !

Une perte d’expertise régionale et un impact direct sur les soins

Le personnel des agences régionales de santé et de services sociaux affilié-es à la CSN a dénoncé aujourd’hui en conférence de presse les répercussions importantes sur les soins et les services rendus à la population qu’entraînera le projet de loi 10 du ministre Gaétan Barrette. Une perte d’expertise régionale et une concentration majeure des ressources autour des centres hospitaliers sont à prévoir.

Perte d’expertise locale

Le projet de loi 10, qui prévoit l’abolition des agences, engendrera l’effritement d’une expertise locale essentielle à la coordination des soins et des services des régions et des sous-régions. « C’est cette expertise, cette connaissance réelle du terrain, qui permet d’organiser les soins et les services en fonction des besoins des populations, explique Michel Tremblay, président de la FP-CSN. Avec la création des nouvelles structures mammouths que seront les CISSS, il sera extrêmement difficile pour le ministère de répondre aussi efficacement aux besoins. » Le ministre voudrait bien faire croire, de façon réductrice, que le travail effectué par le personnel d’agence n’est que bureaucratique et inutile. Mais c’est précisément ce travail administratif qui permet une coordination efficace et adaptée des politiques de santé et de services sociaux. « Ce ne sont pas des structures que nous défendons aujourd’hui, mais bien une expertise qui disparaîtra avec ce projet de loi », précise Michel Tremblay.

Une approche hospitalocentriste

Le projet de loi 10 imposera inévitablement une vision hospitalocentriste du réseau. Puisque tous les nouveaux CISSS regrouperont un ou plusieurs centres hospitaliers, une concentration majeure des ressources financières et humaines s’effectuera autour des hôpitaux. « Nous observons déjà ce phénomène dans les CSSS qui regroupent des hôpitaux. La création des CISSS ne viendra qu’accentuer le problème », croit pour sa part Étienne Blanchette de l’agence de l’Estrie et membre de la FSSS-CSN. « Quand c’est l’hôpital qui gobe la plus grande part du budget, ce sont les autres soins et autres services offerts qui en souffrent. À titre d’exemple, il se peut que dans le cadre de mon travail, je juge qu’il est important d’octroyer du financement aux cuisines populaires de la région afin d’aider les familles plus pauvres. Mais si tout l’argent est monopolisé par les hôpitaux, c’est exactement ce genre d’approche régionale qui disparaîtra. »

De nombreux dossiers négligés

Déjà aux prises avec des coupes majeures, le personnel d’agence déplore le fait que dans plusieurs régions, de nombreux dossiers ne sont plus pris efficacement en charge, ce que le projet de loi viendra amplifier. « Rappelons que des coupes de 5,1 % ont été imposées aux agences pour 2013-2014 et cela a déjà un impact sur notre travail », note pour sa part Louise Lemire de l’agence de Lanaudière. « Chez nous, plus personne n’est en mesure de s’occuper efficacement, faute de moyens, de prévention du jeu pathologique, de la santé et du bien-être des femmes, etc. Avec le projet de loi 10, d’autres dossiers sont à risque de devenir négligés, tels la dépendance, le maintien à domicile ou les aidants naturels », précise-t-elle. Même chose du côté de Montréal, où les dossiers négligés sont légions. « La déficience intellectuelle et les troubles envahissants du développement sont des dossiers pour lesquels le personnel d’agence ne peut remplir son rôle entièrement. Même chose pour les services spécialisés tels les soins de la vision ou l’endoscopie, explique Jennifer Dahak de l’agence de Montréal. Et il est évident pour nous que le projet de loi 10 viendra aggraver la situation et plombera cette nécessaire organisation régionale des soins et des services à offrir » conclut-elle.

Pouvoirs accrus du ministre

Les pouvoirs accrus du ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette inquiètent aussi le personnel d’agence qui y voit la perte d’une autonomie régionale essentielle. « Nous nous inquiétons de la perte des instances démocratiques en santé en raison de la disparition des rôles d’administrateur accessibles à la population civile pour chaque CSSS et à l’agence. Maintenant, le ministre aura la mainmise complète du système de santé en élisant tous les membres du CA des structures mammouths que seront les CISSS », dénonce pour sa part Kevin Coulombe de l’agence de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

À propos

La Fédération des professionnèles (FP) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité, dont les Agences de la santé et des services sociaux.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux.

Le ministre Lessard doit empêcher le transfert des emplois

Malgré un projet de coopérative locale qui assurerait son avenir, la scierie de Saint-Michel est menacée de fermeture définitive si la garantie d’approvisionnement en bois de la forêt publique de l’usine est accordée à celui qui a remporté ce matin la mise aux enchères de l’usine actuellement en faillite. L’acquéreur prévoit en effet transférer le bois en dehors de la région de la Haute-Matawinie pour ensuite démolir l’usine.

« Je demande au ministre Lessard de stopper le transfert des garanties d’approvisionnement en bois et de sauver la scierie », affirme Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

« La fermeture serait un drame pour toute la Haute-Matawinie », insiste Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN. Toute la région de Saint-Michel-des-Saints est mobilisée pour conserver sa scierie qui est le plus gros employeur à l’année dans la municipalité. L’entreprise comptait en effet 62 travailleurs, sans compter les cadres et les emplois indirects. Le maire Réjean Gouin, le député André Villeneuve et le préfet de la MRC Gaétan Morin sont également derrière le projet de prise en main de la scierie par le milieu. Ces trois élus demandent une rencontre avec le ministre des Forêts.

La fin de la transformation locale du bois serait d’autant plus dramatique qu’un très beau projet viable de coopérative réunissait 14 investisseurs du coin, dont un groupe de 50 travailleurs de l’usine. Ces derniers seraient devenus en partie propriétaire de leur usine. « Notre projet prévoit la réouverture de l’usine en mars de même que des investissements. C’est le seul qui permet de sauvegarder l’économie de Saint-Michel », ajoute Marcel Hogue, président du Syndicat des employé-es de la Scierie de Saint-Michel-des-Saints (CSN), en précisant que l’offre de la coopérative pour récupérer la scierie en faillite est arrivée deuxième, strictement en ce qui concerne le montant offert.

«L’industrie cherche désespérément à contourner le nouveau régime forestier en achetant des garanties d’approvisionnements de concurrents en difficulté plutôt que de se présenter aux enchères de bois de la forêt publique. Il est temps que le ministre revoie les effets pervers de ce nouveau régime », conclut Alain Lampron. Le 1er mai dernier, près de 200 personnes ont manifesté à Saint-Michel pour exiger que le bois reste dans la municipalité. La population est toujours prête à se mobiliser et la prochaine fois sera la bonne.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Quant à la CSN, elle représente 325 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

Impasse dans les négociations

Réunis en assemblée générale le 20 août dernier, la quinzaine de salariés syndiqués du golf de Berthier ont rejeté les offres finales de l’employeur avec une très forte majorité. En réponse à la piètre qualité des offres patronales, les syndiqués avaient conséquemment mandaté leur syndicat pour déclencher des moyens de pression au moment jugé opportun.

Depuis l’échéance de la convention collective le 31 décembre 2013, un peu plus d’une douzaine de séances de négociation ont eu lieu entre la partie syndicale et les dirigeants du golf sans que ceux-ci puissent s’entendre sur les termes du prochain contrat de travail.

Le 19 juin dernier, la partie syndicale avait même demandé au ministre du Travail l’intervention d’un conciliateur du ministère du Travail afin d’aider les parties à dénouer l’impasse qui les animent.

Depuis le rejet des offres patronales à la fin août, le syndicat a multiplié les efforts pour permettre aux parties de s’approcher d’une entente. Une proposition de règlement impliquant des concessions majeures a même été soumise à l’employeur sans que celle-ci trouve écho auprès des propriétaires du golf.

L’employeur refuse toujours de bonifier significativement son offre rejetée par une très large majorité des syndiqués en août. En conséquence, les négociations piétinent. Lors de la dernière séance de négociation, l’employeur s’est même permis de contrevenir aux règles d’éthique fondamentales en matière de négociation de convention collective. En effet, après 13 séances de négociations les propriétaires du golf ont ajouté l’insulte à l’injure en ajoutant une importante demande de recul des conditions de travail.

« Pour nous, les intentions de l’employeur sont maintenant très claires. Il cherche l’affrontement. Nous avons été bons joueurs, notre patience à ses limites, il est maintenant temps de passer à l’action et de faire la démonstration de notre détermination. » déclare Monsieur René Vincent, président du Syndicat.

Madame Francine Ranger, présidente du Conseil Central de Lanaudière – CSN, ajoute : « L’employeur semble avoir un agenda caché à l’égard du déroulement de la négociation. Tantôt il feint de subites et injustifiées difficultés financières tantôt il ajoute innocemment de nouvelles demandes alors que le processus de négociation est sur le point d’être complété. C’est tout simplement odieux d’agir de cette façon à l’égard de ces travailleurs qui œuvrent au quotidien de façon professionnelle et soucieuse afin d’assurer une expérience de golf de qualité aux golfeurs de la région. Les travailleurs syndiqués du golf de Berthier ont l’appui inconditionnel du conseil central et de la CSN pour mener à terme leur lutte. »

La durée de la convention collective, la bonification du régime de vacances et le pourcentage d’augmentation générale des salaires sont au cœur du litige.

Le Syndicat des employé-es de golf, région Lanaudière (CSN) (Berthier) représente une quinzaine de salariés à l’emploi du Club de golf de Berthier. Celui-ci est affilié à la Fédération du Commerce de la CSN (FC) et au Conseil Central de Lanaudière-CSN.