Au cours des derniers jours, un vaste mouvement de grève s’est levé dans le secteur préhospitalier. Dans ce secteur soumis aux services essentiels, la stratégie de grève déployée par la CSN exerce dans les faits une pression très importante sur l’ensemble des décideurs du réseau. Les conséquences de la grève sont multiples pour l’administration et la régie interne des entreprises du secteur.
Région : Lanaudière
Syndicat du secteur préhospitalier des Laurentides et de Lanaudière (FSSS–CSN)
Au cours des derniers jours, un vaste mouvement de grève s’est levé dans le secteur préhospitalier. Dans ce secteur soumis aux services essentiels, la stratégie de grève déployée par la CSN exerce dans les faits une pression très importante sur l’ensemble des décideurs du réseau. Les conséquences de la grève sont multiples pour l’administration et la régie interne des entreprises du secteur.
Soins à domicile dans Lanaudière : La CSN demande un engagement fort pour le secteur public
Le développement des services de soutien à domicile constitue la voie à privilégier afin de répondre à l’augmentation des besoins en soins et services chez les aîné-es. Ces services coûtent beaucoup moins cher que les infrastructures d’hébergement. De plus, la grande majorité des aîné-es souhaitent demeurer dans leur foyer le plus longtemps possible. Pour ce faire, la CSN réclame un engagement du gouvernement à rehausser le financement de ces services publics. La CSN demande au CISSS de Lanaudière de mettre fin à la privatisation des services et d’embaucher des auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS), un personnel dûment formé pour assurer ces services au quotidien.
De passage à Joliette à l’occasion d’un rassemblement des ASSS de la région, le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau, a souligné que le Canada fait piètre figure en ce qui a trait au financement des services aux aîné-es et en particulier les soins à domicile, lorsqu’on le compare aux autres économies développées. Quant au Québec, il investit moins que les autres provinces.
« Le Québec a un grand retard à combler, explique-t-il. On estime actuellement que moins de 10 % des besoins en soutien à domicile sont effectivement couverts par les services publics. Des besoins non comblés, cela veut dire une surcharge intenable pour les proches aidants, des recours croissants à des entreprises privées ou communautaires dont le personnel est moins stable et n’a pas la même formation que les ASSS. ou encore une détérioration de l’état de santé des personnes, nécessitant un transfert en centre hospitalier ou en CHSLD. »
Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CSSS Nord-de-Lanaudière–CSN a rencontré les ASSS de tous les points de service du Nord de la région au cours du mois de décembre afin de faire le point sur la situation.
« La privatisation est croissante, voire dramatique, et les ASSS déplorent que leur rôle soit méconnu du public, explique le vice-président du syndicat, René Gougeon. Les ASSS et les professionnel-les sur le terrain constatent qu’avec les recours accrus à des ressources externes non qualifiées, il est de plus en plus difficile de suivre l’évolution de la condition des aîné-es à domicile, contrairement aux CLSC, où la pratique en interdisciplinarité permet un travail d’équipe pour chaque cas ».
Au fil des dernières années, certaines tâches ont été retirées aux ASSS pour les transférer au privé. Les travailleuses et travailleurs du secteur privé se sont vu attribuer des tâches qui demandent une qualification précise. « Le CISSS de Lanaudière cautionne cette privatisation car un budget est octroyé au secteur privé, poursuit-il. D’ailleurs, en janvier seulement, un montant de 25 000 $ a été remboursé au Service d’aide à domicile du Rousseau. L’employeur ne procède plus au remplacement de ses propres ASSS et préfère relayer le travail au privé, où le personnel ne reçoit qu’une formation de 430 heures. Il met volontairement en danger la population en sachant très bien qu’une formation de 750 heures (ce que l’employeur exige pour être embauché au CISSSL) doit être dispensée aux ASSS du secteur public, en plus des actes réservés qui doivent être enseignés et supervisés par un professionnel.. C’est totalement inacceptable de la part d’un l’employeur. »
« Notre rôle est de donner un service de proximité et de qualité tout en respectant la confidentialité. Les ASSS offrent des soins d’hygiène, de l’aide à l’alimentation, de l’aide à l’habillement, de l’aide à la mobilité et bien plus, afin de permettre aux personnes en perte d’autonomie de rester le plus longtemps possible à la maison. Les ASSS sont essentiels et nous devons être reconnus, ajoute Isabelle Desmarais, une ASSS du CISSS de Lanaudière.
Pour le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Guy Laurion, il y a urgence de revaloriser la profession d’ASSS. « Dans les soins à domicile, ils sont les yeux et les oreilles de tout le réseau. Grâce à leur formation et à leur intégration dans les équipes multidisciplinaires des CLSC, ils sont en mesure de détecter toute évolution non souhaitable de la situation de santé des aîné-es. Ils créent également un lien de confiance précieux dans un contexte d’intimité. La dernière chose que veulent les aîné-es c’est que la personne qui leur donne les soins d’hygiène change à tout bout de champ !»
Quant à la vice-présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), Patricia Rivest, elle estime que la population de Lanaudière est en droit de s’attendre à des services de qualité. « C’est la responsabilité de l’État d’assurer ces services. La marchandisation ne nous amènera rien de bon. J’invite le CISSS de Lanaudière à mettre les salarié-es à contribution dans la recherche de solutions pour améliorer l’offre de services à la population ».
La lutte contre la privatisation des soins à domicile est un des volets d’une vaste campagne «Ma place en santé, j’y tiens» que mène la CSN depuis près d’un an. Plus d’information au : maplaceensante.com.
Optilab – Une perte nette pour la population de Lanaudière
En plus des nombreuses inquiétudes qu’il soulève quant à sa fiabilité et à la sécurité dans son implantation, le projet Optilab visant à centraliser plusieurs activités des laboratoires médicaux de Lanaudière et des Laurentides vers Laval entraînera la perte d’au moins 73 emplois qualifiés dans Lanaudière, soit 39 emplois directs à l’Hôpital Pierre-Le-Gardeur et 34 au Centre hospitalier régional de Lanaudière. Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), les trop nombreuses zones d’ombre de ce projet ainsi que ses effets néfastes sur la région devraient inciter les décideurs à plus de prudence.
« Le gouvernement a beau pousser ce dossier de toutes ses forces, le projet Optilab est toujours aussi mal ficelé. On ne sait toujours pas qui assurera le transport des spécimens. On n’a toujours pas de système de traçabilité provinciale. Le gouvernement promet des économies, mais il ne peut pas les démontrer, car il ne sait même pas combien il en coûte actuellement pour faire les analyses dans nos laboratoires publics. Et il sous-estime grandement les investissements supplémentaires qu’occasionnera Optilab, qu’il s’agisse du réaménagement du laboratoire serveur de Laval, des coûts de développement d’un nouveau système informatique ou encore des coûts liés à la perte et à la détérioration des échantillons », explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN. À l’instar de nombreux intervenants socioéconomiques de la région, la CSN réclame un moratoire immédiat sur Optilab.
Des représentants de la CSN tiennent des discussions régulières avec les représentants patronaux en vertu d’une lettre d’entente de la convention collective CSN. Mélissa Gaouette, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux, participe à ces échanges. « Nous profitons de ce lieu pour faire valoir les nombreuses préoccupations que nous transmettent les technologistes médicales, mais aussi le personnel de tous les autres titres d’emploi touchés. Ni le ministère ni la partie patronale nationale ne peuvent actuellement répondre à plusieurs de nos questions. Les décisions sont prises par un groupe restreint de médecins spécialistes et d’omnipraticiens. Nous nous assurons donc de consulter les acteurs impliqués dans les laboratoires et de porter leur voix. »
Où est l’urgence?
Par ailleurs, la CSN estime qu’il est prématuré de procéder au changement d’employeur dès le 1er avril prochain, car les CISSS concernés ont déjà admis que les établissements sont loin d’être prêts au déploiement d’Optilab.
En plus des enjeux de sécurité ou de ceux liés aux relations de travail, la CSN est préoccupée par les conséquences économiques et sociales pour la région. « Optilab, c’est perdre de bons emplois à Joliette et à Terrebonne, mais ça nous prive également d’un pôle d’expertise important. Cela aura des impacts sur l’économie locale, de même que sur l’accessibilité et la qualité des services pour la population », ajoute Patricia Rivest, vice-présidente du Conseil central de Lanaudière.
Des syndiqués invitent les militants libéraux à faire bloc contre Barrette
Des syndiqué-es CSN provenant des régions du Montréal métropolitain, des Laurentides et de Lanaudière ont rendu visite aujourd’hui aux militantes et aux militants libéraux réunis en conseil général à Laval. Les travailleuses et travailleurs leur demandent de faire obstacle au gouvernement Couillard, et plus particulièrement au ministre Barrette, dans leur opération de destruction massive du réseau public de la santé et des services sociaux. Ils ont aussi décoché des flèches à l’endroit du gouvernement libéral au sujet de l’adoption du projet de loi 110 sur la négociation collective des employé-es municipaux.
« Dans nos trois régions, c’est plus de 40 000 employé-es CSN qui subissent au quotidien les effets de la réforme Barrette et qui sont témoins des impacts négatifs sur les services à la population. On est en train de démanteler complètement les CLSC, des services de proximité qui ont pourtant fait leurs preuves, pour miser plus que jamais sur les GMF et les supercliniques, des entités à but lucratif, sous gestion privée. On retire ainsi des services de première ligne de proximité qui pourtant, devraient demeurer accessibles et universels », a dénoncé la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), Dominique Daigneault.
« Nos services de santé et nos services sociaux, ce ne sont pas des business. Nous avons à cœur le bien-être des gens et cela ne peut pas se résumer à des colonnes de chiffres. Avec le démantèlement des CLSC, les coupes dans la prévention et la santé publique, ou le projet Optilab, le gouvernement est en train d’imposer un modèle encore plus centralisé et éloigné de la population. Un modèle qui gravite de plus en plus autour des médecins et qui répond davantage à leurs besoins qu’à ceux des citoyennes et des citoyens. Nous ne voulons pas du modèle de Gaétan Barrette et il est hors de question que nous assistions passivement au saccage du réseau », a poursuivi le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.
Le vice-président de la CSN s’est aussi indigné d’autres attaques frontales du gouvernement Couillard envers l’ensemble des travailleuses et travailleurs québécois depuis son élection. « Ce gouvernement s’en prend aux syndiqué-es du secteur public et municipal pour faire des économies indécentes sur leur dos. Il a nié le droit de négocier des employé-es municipaux avec l’adoption du projet de loi 110 qui ouvre la porte à des lois spéciales pour décréter leurs conditions de travail. Son but était de briser leur rapport de force et de réduire leurs conditions de travail à son profit. On va continuer à le talonner, on lui en passe un papier! », a-t-il lancé.
« Les travailleuses et des travailleurs des régions du Montréal métropolitain, des Laurentides et de Lanaudière peuvent compter sur la CSN pour défendre le système public de santé et de services sociaux et pour faire reculer le gouvernement sur l’ensemble de son œuvre. Gaétan Barrette et Philippe Couillard vont continuer à nous entendre, on vous le promet! », a conclu Dominique Daigneault.
Conflit de travail terminé chez Lanau-Bus
Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les membres du Syndicat des employé-es de Lanau-Bus (FEESP–CSN), représentant une centaine de chauffeurs d’autobus, ont adopté la recommandation de la conciliatrice au dossier, dans une proportion de 89,6 %. Les activités normales de Lanau-Bus reprendront dès dimanche, 4 h.
La recommandation prévoit le renouvellement de la convention collective du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2019. Sur l’enjeu primordial des horaires de travail, un comité paritaire sera mis en place afin de trouver des solutions pour améliorer la qualité de vie des travailleuses et des travailleurs.
« Nous avons bon espoir que ce comité paritaire nous permettra de trouver des solutions, souligne le président du syndicat, Yvon Bérubé. J’en appelle à Keolis pour saisir cette occasion pour y travailler sérieusement avec nous. C’est un enjeu important pour tous les employé-es et notre volonté de mieux concilier travail, famille et vie personnelle demeure entière même si nous rentrons au travail à compter de demain. Avec de la bonne foi de part et d’autre et avec le soutien d’un spécialiste de la firme MCE Conseils, nous sommes capables d’améliorer les choses en nous parlant franchement. »
Présente à l’assemblée générale, la présidente du Conseil central de Lanaudière, Francine Ranger, a salué une décision courageuse de la part des travailleuses et des travailleurs. « Ce n’était pas possible de dénouer l’impasse sur la question des horaires dans les quelques heures qu’il nous restait avant que les régies de transport ne lancent de nouveaux appels d’offres. Bien qu’il s’agisse d’un enjeu prioritaire pour nos membres, ils ont pris une décision rationnelle et solidaire. Ils ont pensé au bien commun en prenant en compte que de nombreuses personnes dans la salle ont besoin de ces emplois. Grâce à leur détermination, ils ont quand même forcé Keolis à se remettre en question dans sa façon de gérer les horaires et à travailler, avec le syndicat, à la recherche de solutions, ce à quoi l’entreprise se montrait fermée il y a encore quelques jours. Il faut le souligner ! »
De son côté, la secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Nathalie Arguin, a assuré aux travailleuses et aux travailleurs que la CSN continuera de mener bataille pour que les entreprises de transport interurbain offrent de meilleures conditions salariales. « Nous demeurons convaincus que Keolis a la capacité de mieux payer ses employé-es. Pour nous, ce refus de mieux partager la richesse au sein de l’entreprise relève d’une vision d’affaires et non d’une incapacité. Aucune entreprise, même multinationale, ne devrait pouvoir ignorer sa responsabilité sociale. C’est d’autant plus vrai pour Keolis dont la Caisse de dépôt et de placement du Québec est un des principaux actionnaires. Évidemment, les entreprises du secteur profitent d’un contexte où les donneurs d’ouvrage peuvent mettre fin aux contrats en cas de conflit, faisant planer une épée de Damoclès au-dessus de la tête des salarié-es qui mènent des luttes. Cela pèse lourdement sur le rapport de force qu’ils peuvent déployer et nous croyons que ce cadre doit être modernisé. »
Les salarié-es de Lanau-Bus avaient déclenché la grève générale le 27 octobre dernier.
Syndicat des employé-es de Lanau Bus (CSN)
Grève dans le transport interurbain
Une centaine d’employé-es de Lanau-Bus, une division de Keolis, dont les chauffeurs d’autobus, seront en grève à compter de demain matin. Ils souhaitent renouveler leur contrat de travail échu depuis décembre 2014. Ils érigeront une ligne de piquetage devant les installations de Keolis, à Repentigny. Ces salarié-es assurent le transport collectif dans la MRC de l’Assomption , dont des trajets reliant la région au réseau du métro de Montréal, ainsi que sur la ligne 50 reliant Joliette à Montréal. Ils ont rejeté la dernière offre patronale le dimanche 16 octobre, à 98 %. Le 26 septembre, ils avaient voté la grève à 100 %, par scrutin secret.
Au cœur des enjeux de cette négociation, soulignons la question des horaires de travail. Ces travailleuses et ces travailleurs peuvent avoir des horaires comptant jusqu’à trois périodes différentes de travail de 2 h 30 dans une même journée. Parmi les solutions promues par le syndicat, notons l’établissement de blocs minimaux de 3 heures consécutives de travail, ce qui contribuerait à améliorer leur qualité de vie. Les salaires sont également objet de litige. Les employé-es visent un salaire de 25 dollars l’heure, à l’issue de la convention collective. Quelque 28 rencontres ont eu lieu jusqu’à maintenant. Les parties sont accompagnées par une conciliatrice.
Grève imminente pour les employés de Keolis Canada – Division Lanau Bus
Les employé-es étaient réunis en assemblée générale le dimanche 16 octobre dernier pour prendre position sur l’offre « globale et finale » du comité de négociation patronal. « La dernière proposition de l’employeur ne correspondait pas du tout à nos objectifs de négociation. C’est donc sans surprise que l’offre a été rejetée à 98 % par les membres présents à l’assemblée. Nous avons essayé de l’éviter le plus longtemps possible, mais nous n’avons plus le choix. Keolis – division Lanau Bus devra faire face à une grève de ses employé‑es qui sont gonflés à bloc ! » a déclaré Yvon Bérubé, président du Syndicat des employé‑es de Lanau Bus (CSN). Conformément aux dispositions du Code du travail, un avis de grève a été envoyé à l’employeur et au ministère du Travail en date du 17 octobre. La grève générale illimitée débutera donc le 27 octobre à 4 h du matin, et ce, jusqu’à l’obtention d’une entente de principe satisfaisante pour le comité de négociation syndical.
Au cœur du litige : les horaires de travail
Un des irritants majeurs pour les conductrices et conducteurs d’autobus est la confection des horaires de travail. Ils doivent présentement effectuer leur travail sur une période qui peut s’étaler jusqu’à 14 ou 16 heures, selon la durée de la semaine de travail. De plus, les horaires journaliers sont généralement composés de deux ou trois quarts de travail. Parfois, ces blocs sont seulement d’une durée de 2 heures et demie consécutives. Tout cela peut faire en sorte que les travailleuses et travailleurs doivent passer leur journée entière sur les lieux du travail sans être rémunérés pour les temps d’attente entre les quarts de travail. « La qualité de vie des conducteurs est grandement affectée par ces horaires interminables et l’employeur a accusé une fin de non-recevoir à nos demandes sur cet enjeu. Comment peut-on s’occuper de notre famille avec un horaire qui s’étale de 4 h du matin à 19 h ou encore de 10 h à 23 h? se questionne M. Bérubé.
La balle est dans le camp de l’employeur
Après avoir consulté les états financiers de Keolis – division Lanau Bus, le syndicat sait que l’entreprise a une marge de manœuvre pour bonifier son offre. En effet, cette filiale de Keolis Canada est en pleine croissance et le syndicat n’a rien trouvé qui pourrait laisser présager une baisse de revenu à court terme pour l’entreprise. « L’employeur a la capacité d’améliorer la qualité de vie et les conditions de travail de ses employé-es. La balle est dans son camp, il doit nous convoquer dès maintenant à la table de négociation et si nous travaillons fort de part et d’autre, il est encore possible d’en arriver à un règlement avant le déclenchement de la grève », a ajouté Nathalie Arguin, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui était présente à l’assemblée.
À propos de la CSN
Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière rassemble près de 14 000 syndiqué-es issus des secteurs public et privé. Pour sa part, le Syndicat des employé-es de Lanau Bus (CSN) représente plus de 100 membres travaillant pour l’entreprise Keolis Canada –Division Lanau Bus et effectuant le transport intermunicipal au sein du RTCR (Réseau de transport collectif régional de la MRC de l’Assomption) et du Conseil régional de transport de Lanaudière (CTRL).
La FEESP et le Conseil central de Lanaudière rencontrent la vice-première ministre du Québec
Alors que la ministre responsable de la région de Lanaudière, Lise Thériault, était de passage à Joliette le lundi 3 octobre, des représentant-es de la CSN l’ont rencontré afin de lui faire part de leurs critiques à l’endroit du projet de loi 110, Loi concernant le régime de négociation des conventions collectives et de règlement des différends dans le secteur municipal. Les trois porte-paroles présents à cette rencontre tenue au Château Joliette étaient Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN ainsi que Benoit Coutu, président du Syndicat des employés municipaux de St-Gabriel–CSN.
Madame Thériault s’est montrée à l’écoute et a pris bonne note des nombreux griefs que les trois représentants syndicaux lui démontraient. « Le projet de loi 110 pave une voie de contournement au droit de libre négociation, a expliqué Yvon Godin. La possibilité de nommer un mandataire spécial qui pourrait recommander au gouvernement l’adoption de conditions de travail est une ingérence inacceptable au droit fondamental de négociation. »
Outre la possibilité pour le gouvernement de décréter les conditions de travail des employés municipaux et des sociétés de transport, d’autres aspects du PL 110 ont été discutés avec la ministre Thériault. Parmi eux : l’insuffisance du délai de négociation imposé, les compressions de 1,2 milliard $ sur quatre ans, des transferts fiscaux aux municipalités ainsi que les restrictions sévères imposées au droit de grève.
« On ne comprend pas la pertinence de ce projet de loi, a déclaré Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN. Depuis 2000, dans plus de 96 % des cas, nous arrivons à trouver une entente avec les employeurs sans conflit de travail. Plutôt que d’harmoniser les relations de travail, ce projet de loi risque de les envenimer puisque notre droit à la libre négociation sera bafoué! ».
Le Conseil central de Lanaudière se mobilise pour préserver le modèle québécois
Près de 500 personnes se sont présentées au parc Antonio Barrette le samedi 10 septembre pour participer à une activité de sensibilisation et de mobilisation organisée par le Conseil central de Lanaudière-CSN. Ces centaines de parents et de citoyens ont tenu à montrer leur mécontentement en ce qui a trait aux hausses de tarifs ainsi qu’aux importantes compressions dans le réseau des services de garde éducatifs en CPE, en milieu familial et en secteur scolaire.
Les personnes présentes ont été invitées à signer des cartes postales visant à dénoncer les attaques envers le réseau des services de garde éducatif, dans le cadre de la campagne Un réseau qui fait grandir menée depuis février dernier par la CSN. Elles seront remises dans les prochains jours, ainsi que des milliers d’autres de partout au Québec, au premier ministre Couillard. « Lorsqu’on demande aux gens de signer cette carte postale, on s’aperçoit rapidement qu’il y a de la grogne dans la population. Les familles appuient sans réserve nos revendications et sont fières de poser un geste concret pour défendre nos services de garde à contribution réduite », a lancé Caroline Caron, vice-présidente du Syndicat du personnel de soutien scolaire affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).
Des hausses de tarifs que les familles ne peuvent pas se permettre
Depuis des années, le réseau des services de garde éducatifs a été mis à rude épreuve. C’est encore plus vrai aujourd’hui en raison des politiques d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard. « Notre réseau en est un qui fait grandir et qui favorise l’égalité des chances, son modèle est envié. Malheureusement, les acquis des 20 dernières années sont remis en cause, dont le caractère universel et l’accessibilité aux services de garde dans les CPE, en milieu familial et en milieu scolaire qui sont de plus en plus menacés par les politiques du gouvernement Couillard », dénonce Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière (CCL-CSN).
Plus précisément, en CPE et en milieu familial régi, la contribution parentale est passée à un maximum de 20 $ en 2015, notamment en raison de la modulation des tarifs selon le revenu familial. En milieu scolaire, la contribution est passée durant la même période de 7 $ à 8 $. C’est sans compter que le gouvernement a procédé depuis le 1er janvier dernier à l’indexation de tous les tarifs, entraînant des hausses chaque année. Le Conseil central de Lanaudière-CSN déplore que les sommes dégagées pour ces hausses n’ont pas été réinvesties dans le réseau qui a plutôt subi des compressions de l’ordre de 441,5 millions de dollars depuis 2006, selon le recensement fait par l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE).
Les services de garde : un outil d’accessibilité au marché du travail pour les femmes
« Il faut se rappeler que nous nous étions donné les moyens collectivement de nous doter de services de garde éducatifs et de qualité pour nos enfants, explique David Deschatelets, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Des milliers de femmes ont ainsi pu accéder au marché du travail ». Rappelons qu’en plus de permettre aux enfants de familles défavorisés d’avoir accès à un service de garde éducatif de qualité et à faible coût, le modèle de service de garde québécois devait aussi avoir pour objectif de permettre à plus de femmes d’intégrer le marché du travail. Effectivement, la mise en place des Centres de la petite enfance (CPE) aurait, à elle seule, permis à plus de 70 000 femmes d’occuper un emploi. « Aujourd’hui, le Parti libéral a décidé, sans consultation publique et en tassant tout le monde sur son passage, de sabrer dans les subventions et d’augmenter la contribution des parents. Ces derniers n’ont alors pas d’autre choix que de se tourner vers le secteur privé ou bien qu’un des deux parents reste à la maison. Femme au foyer et homme au travail, comme société, veut-on vraiment revenir aux années 60 ? » a conclu M. Deschatelets.
À propos de la CSN
La FSSS–CSN représente plus de 130 000 membres au Québec, dont 10 500 travailleuses et travailleurs en CPE ainsi que 3200 responsables d’un service de garde en milieu familial reconnu. La FEESP–CSN compte environ 60 000 membres, dont plus de 8000 travailleuses et travailleurs dans les services de garde en milieu scolaire. Dans la région, le Conseil central de Lanaudière-CSN rassemble près de 14 000 syndiqué-es issus des secteurs public et privé. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.
Une caravane en tournée dans Lanaudière
À l’occasion de la campagne Ma place en santé, j’y tiens, des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux de la région de Lanaudière ont entrepris une tournée des établissements de santé afin de déployer des moyens de visibilité et de sensibilisation de la population et faire bloc contre la réforme du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. « Cette tournée des établissements régionaux vise à manifester notre ferme opposition au projet du ministre de la Santé qui file tout droit vers la démolition de notre régime de soins universel. Depuis l’élection du gouvernement libéral, on assiste à des compressions sans précédent et à la privatisation grandissante des services. Nous sommes très inquiets de voir Gaétan Barrette faire cavalier seul dans cette entreprise, sans aucune forme de consultation, comme s’il n’avait de comptes à rendre à personne. Nous exigeons le débat public et nous n’en démordrons pas, que ça lui plaise ou non », a dénoncé d’entrée de jeu Jean Lacharité, vice-président de la CSN.
Enjeux et impacts
« Le ministre Barrette fait tout pour accroître de façon durable l’emprise du secteur privé sur le réseau de la santé et des services sociaux et c’est extrêmement préoccupant, affirme Nancy Corriveau, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN). Toutes les catégories de personnel du réseau subissent actuellement les contrecoups des mesures Barrette. Alors que la qualité des services en souffre, les salarié-es voient leur charge augmenter sans cesse et ne voient pas la lumière au bout du tunnel. »
La région de Lanaudière n’échappe pas au rouleau compresseur du ministre, alors que de nouvelles compressions de l’ordre de 6,8 millions de dollars seront imposées au CISSS au cours de l’exercice 2016-2017. Le PDG prévoit d’ailleurs récupérer une somme de 1,5 million de dollars en réduisant les dépenses d’assurance salaire. Gilles Savoie, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CSSS du Nord de Lanaudière (STTCSSSNL‑CSN) se désole qu’« encore une fois ce sont les travailleuses et les travailleurs du réseau qui en feront les frais, alors qu’on devrait s’attaquer aux réels problèmes d’organisation du travail, des surcharges, du non-remplacement et du manque de personnel. »
La présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN, Francine Ranger, dénonce elle aussi les récentes mesures du ministre qui dénaturent de plus en plus le réseau public de santé et de services sociaux dans la région. « Prenons l’exemple de la décision de rendre les échographies gratuites en clinique privée. Bien que cela semble répondre à un besoin de réduire les délais d’attente, on constate là encore que le ministre a un biais favorable au privé alors que de nombreuses solutions viables auraient pu être mises en place directement dans le réseau public, en profitant ainsi de notre expertise et de nos équipements », déclare-t-elle.
Mélissa Gaouette, vice-présidente de la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS‑CSN) dénonce également les compressions dont sont victimes les centres jeunesse alors que les signalements sont en constante augmentation. « En réduisant le financement alors que les besoins, eux, augmentent, on exerce une pression de plus en plus grande sur les salarié‑es. C’est mathématique, le ministre ne peut le nier. Il va falloir que nous nous mobilisions toutes et tous pour sauver nos services publics et de qualité », conclut-elle.
Soulignons que cette caravane est composée de salarié-es et des présidences des syndicats suivants, Dominique Laurier, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CSSS du Sud de Lanaudière-CSN, Kevin Newbury, président du Syndicat des personnes salariées des Centres jeunesse de Lanaudière-CSN et Gilles Savoie, président du STTCSSSNL-CSN.
À propos de la CSN
La CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Les syndiqués de l’usine de papier de Crabtree saluent un investissement important
Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers de Crabtree (SNTTPP–CSN) s’est réjoui de l’annonce, aujourd’hui, que Produits Kruger investira 55 millions de dollars dans son usine de Crabtree pour l’installation d’une nouvelle machine à papier.
Selon le président du syndicat, Éric Sourdif, l’investissement consolidera les emplois des 520 membres du syndicat.
« Actuellement, nous travaillons avec de la vieille machinerie dans une industrie de très haute concurrence, a commenté monsieur Sourdif. Nous avions besoin d’un investissement important afin de solidifier notre part du marché et les emplois de l’usine de Crabtree. Nous sommes très contents. »
Les syndiqué-es CSN de l’usine de Crabtree ont entériné, ce printemps, une extension de cinq ans à leur convention collective, qui prendra donc fin en 2023. « L’employeur nous a demandé une entente à plus long terme afin de faciliter cet investissement. Avec cette extension, la paix syndicale est garantie pour un bon bout de temps », explique Éric Sourdif.
La nouvelle machine à papier de Crabtree sera mise en service vers la fin 2017. Rappelons qu’en 2011, la Caisse de dépôt et placement du Québec était prête à aider la compagnie Kruger à investir dans une usine de papier à Memphis, Tennessee aux dépens de l’usine de Crabtree, dans Lanaudière. L’annonce d’aujourd’hui garantira que la production des produits papier restera au Québec.
« Cette entente est une pièce importante de l’économie régionale, a commenté la présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN, Francine Ranger. Nous appuyons les travailleuses et les travailleurs de Crabtree, et ces manifestations de solidarité ont contribué à cette heureuse conclusion. »
Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), a également félicité les travailleuses et travailleurs de Crabtree.
« Nous venons d’assurer la pérennité d’une importante installation industrielle au Québec dans un contexte où les emplois industriels sont en déclin, a commenté monsieur Lampron. C’est un bel exemple de coopération entre un employeur et ses travailleuses et travailleurs syndiqués. »
À propos de la FIM–CSN
Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers de Crabtree-CSN est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), laquelle rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.
Entre ombre et lumière
«J’ai toujours aimé travailler auprès des jeunes et j’ai milité dans le mouvement communautaire, notamment au FRAPRU. J’ai choisi ce métier non seulement parce qu’il me permettait de continuer dans cette voie, mais aussi parce que j’aime aider les gens. Le dévouement et l’empathie sont des conditions importantes pour exercer notre profession. Mais surtout, il faut croire en la capacité des gens à changer. »
Ombre
Les travailleuses et les travailleurs qui œuvrent dans les centres jeunesse, qu’ils soient techniciennes ou techniciens en assistance sociale, éducatrices ou éducateurs, travailleuses sociales ou travailleurs sociaux ou psychoéducatrices ou psychoéducateurs pour ne nommer que ceux-là, côtoient inévitablement la souffrance humaine. Les problèmes de santé mentale, tant chez les enfants que chez les parents, sont nombreux. « On en voit de toutes sortes. Heureusement, on réussit à se désensibiliser un peu, sinon, il serait très difficile de travailler efficacement. Il faut laisser tomber nos préjugés. Il faut voir les parents non pas comme des gens mal intentionnés, mais plutôt comme des êtres vulnérables et mal outillés. En même temps, il faut s’avouer que tous n’ont pas les mêmes capacités à évoluer dans le sens qu’on souhaiterait. Nos interventions ont des limites, on doit l’accepter. »
Mais il serait faux de croire que la souffrance n’est que l’affaire des familles desservies par les centres jeunesse. Les intervenants aussi peinent devant autant de besoins. « On dit que 50 % des intervenants quittent les centres au cours des deux premières années de pratique. Il y a un grand roulement de personnel et beaucoup de cas d’épuisement professionnel. Ajoutez à cela la surcharge de travail de plus en plus grande — une augmentation de 8 % à 10 % de signalements par année — et vous comprendrez que la détresse est très présente chez les travailleuses et les travailleurs des centres jeunesse », note Kevin Newbury, qui milite dans son syndicat depuis maintenant sept ans.
Lumière
Comment tirer son épingle du jeu quand jour après jour on côtoie pauvreté, maladie mentale et souffrance ? En gardant toujours en tête que les gens peuvent évoluer, qu’ils peuvent changer. « Savoir qu’on peut “sauver” des enfants, faire cheminer des adolescents et mieux outiller des parents, c’est ce qui permet de tenir le coup. Parfois, on croise une ancienne famille d’accueil, par hasard. Ça fait toujours extrêmement plaisir de se faire dire que “nos enfants” sont rendus au cégep, ou ailleurs, qu’ils ont trouvé leur place. On joue un rôle significatif dans leur vie et c’est ce qui nous fait le plus de bien », explique Kevin.
Rendre le monde meilleur
Malgré une couverture médiatique qui a tendance à relater davantage les ratés que les bons coups, les travailleuses et les travailleurs des centres jeunesse demeurent passionnés et les cas de réussite sont nombreux. « Chaque année, au Centre jeunesse de Lanaudière, les intervenants donnent des sous et de leur temps pour compléter les paniers de Noël destinés aux familles de la région. Travailler en centre jeunesse, c’est avoir à cœur le bien-être des enfants, bien au-delà de la paye, tout en rendant le monde un peu meilleur. »
La CSN-Construction revendique un suivi sérieux du comité de vigie
À titre d’organisation participante au Comité de vigie sur la référence de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction, la CSN-Construction revendique un suivi sérieux des recommandations soumises par les membres de ce comité.
« Le 30 septembre 2014, le comité de vigie publiait un rapport d’évaluation du système de référence après les deux premières années de fonctionnement. Nous nous attendions donc à ce qu’un suivi rigoureux soit fait afin d’améliorer les lacunes que nous avions observées durant cette période. Or, de l’avis même du sous-ministre du Travail, aucun suivi formel n’a été fait sur les neuf recommandations formulées dans le rapport de la Commission de la construction du Québec (CCQ) », de déplorer Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.
« Une de ces recommandations prévoyait la mise en place d’une liste unique de référence sans mention de l’allégeance syndicale. L’application d’une telle règle aurait définitivement brisé la dynamique de favoritisme que le système de référence visait à combattre. Une autre recommandation, plus pratique celle-ci, visait à retirer des listes les travailleuses et les travailleurs déjà en emploi afin de faciliter l’utilisation des listes publiées par la CCQ pour les employeurs. Du fait que ce sont les travailleuses et les travailleurs qui procèdent à leur mise en disponibilité, cette procédure assurerait un accès direct à celles et ceux qui veulent et peuvent travailler », de souligner monsieur Brassard.
Un changement de mentalité
« Les organisations syndicales qui ont largement bénéficié du favoritisme lié au placement syndical sont les premières à revendiquer la mise à mort du système de référence. Si nous désirons sérieusement mettre un terme à la discrimination sur les chantiers, il faut impérativement mettre en place des règles et des procédures qui vont assurer un bon fonctionnement du système », de conclure le président de la fédération.
À propos
Fondée en 1924, par et pour les travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
L’entente de principe acceptée à 98 %
Réunis en assemblée générale mardi soir, les membres du Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (CSN) ont adopté à 98 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe conclue en conciliation au Ministère du travail, lors d’un blitz de négociation de prés de 12 heures, dimanche dernier.
« Non seulement nous avons réussi à préserver la totalité de nos congés de maladie mais nous avons également réussi à obtenir une rétroactivité salariale de 2 % pour l’année 2015-2016 et une augmentation de 1,13 % pour l’année 2016-2017. En somme, nous avons protégé nos acquis alors que l’employeur tentait de réduire notre rémunération de l’ordre de 8 à 10 % au total », de préciser Josée Dubé, présidente du syndicat.
Puisque les travailleuses et les travailleurs ont réussi, avec le temps, à obtenir une convention mature, à la dernière année de cette nouvelle convention collective, le taux horaire sera à 19,59 $ l’heure. Ces gains sont le résultat d’une forte mobilisation de la part des membres qui refusaient tout recul de leurs conditions de travail. Les salarié-es avaient adopté à 95 % leur mandat de grève lors d’une assemblée générale le 12 avril dernier. Alors que cette grève devait débuter mardi matin, le soir même, à Rawdon, près de 83 % des membres se sont exprimés sur le contenu de l’entente de principe lors de leur assemblée générale.
« Chaque matin, les conductrices et les conducteurs d’autobus scolaire transportent ce que nous avons de plus précieux au Québec, nos enfants et notre avenir. En ce sens, elles et ils méritent des conditions de travail à la hauteur de leurs responsabilités et les augmentations salariales annuelles qui reconnaissent leur travail », de souligner Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.
« Nous sommes heureux de constater que leur lutte a porté fruit et que les reculs qu’exigeait l’employeur se sont transformés en gains et en préservation de leurs acquis. Nous resterons vigilants face aux autres négociations dans le secteur afin d’éviter les reculs des conditions de travail des conductrices et des conducteurs de transport scolaire », de conclure Stephen P. Gauley, président du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés des services publics-CSN (FEESP-CSN).
Le Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (CSN) regroupe 70 salarié-es membres de la FEESP-CSN. Le Conseil central de Lanaudière–CSN compte environ 15 000 membres dans 89 syndicats. Fondée en 1947, la FEESP-CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Du respect et de la reconnaissance
Ce midi, les membres du Conseil central de Lanaudière–CSN ont manifesté devant le centre Le Champêtre et la Résidence le St-Ambroise en appui aux travailleuses et aux travailleurs du Syndicat régional des CHP de Lanaudière–CSN actuellement en négociation. Réunis pour leur 64e Congrès, les délégué-es ont profité de leur heure de pause pour visiter les membres du syndicat afin de leur démontrer toute leur solidarité.
« Nous menons une lutte pour le respect, pour la reconnaissance et la valorisation de notre travail. Nous sommes soucieux du bien-être des résidentes et des résidents. Nous souhaitons simplement que l’employeur reconnaisse notre expérience et notre ancienneté. Je sais que nous pouvons compter sur la CSN et nous en avons une preuve irréfutable ce midi », de souligner Line St-Jean, présidente du Syndicat régional des CHP de Lanaudière–CSN.
Actuellement, les salaires horaires varient entre 11,78 $ et 13,49 $ l’heure au 8e échelon, et ce, tous titres d’emploi confondus. Aucune journée de maladie, aucune prime de soir ni de fin de semaine n’est accordée aux salarié-es. Des congés supplémentaires et des mesures de conciliation famille-travail font également partie des demandes du syndicat qui tente de conclure sa première convention collective.
« L’employeur nous dit qu’il n’a pas d’argent, mais si on compare le taux horaire versé à une préposée aux bénéficiaires dans le secteur public à 20 $ l’heure à celui versé dans ces deux CHP, on comprend pourquoi la partie patronale ne veut pas ouvrir ses livres comptables », de dénoncer David Deschatelets, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN de la région de Lanaudière.
« Si nous sommes ici ce midi, c’est pour envoyer un message clair à l’employeur : lors de la prochaine rencontre de négociation de lundi prochain, il faudra que la reconnaissance du travail qui est accompli chaque jour par les travailleuses et les travailleurs des deux établissements soit au rendez-vous », de déclarer Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière.
« Que tous les propriétaires de CHP se le tiennent pour dit : depuis ses débuts, la CSN défend la dignité et le respect, autant envers les travailleuses et les travailleurs de ces établissements qu’envers les aîné-es qui y vivent et y reçoivent des soins chaque jour. Et nous serons à leurs côtés jusqu’au bout », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.
L’employeur
Gestion FPS (Le Champêtre et le St-Ambroise) est un gros joueur dans la région et ailleurs, en terme de places d’hébergement. Un des actionnaires est Paul Arbec, propriétaire d’une dizaine de résidences privées.
À propos
Le Syndicat régional des CHP de Lanaudière–CSN rassemble plus de 150 membres dans cinq centres d’hébergement privés. Il est affilié au Conseil central de Lanaudière–CSN qui compte environ 15 000 membres dans 89 syndicats.
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.
Déclenchement de la grève prévu le 17 mai
Réunis en assemblée générale ce mercredi soir, les membres du Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (FEESP-CSN) ont reçu le rapport de leur comité de négociation. Ils ont également partagé les informations finales qui leur seront nécessaires à l’exercice de leur mandat de grève adopté à 95 % par l’entremise d’un vote à scrutin secret tenu lors de l’assemblée générale du 12 avril dernier.
« La dernière rencontre de négociation entre les parties remonte au 20 avril dernier. Depuis ce jour, l’employeur est demeuré silencieux et aucun échange entre les parties n’a eu lieu. Celui-ci refuse de retirer certaines demandes qui réduiraient la rémunération des conductrices et des conducteurs d’autobus scolaire de l’ordre de 8 à 10 %, d’expliquer Josée Dubé, présidente du syndicat. C’est avec une détermination hors du commun que les travailleuses et les travailleurs des autobus Gil-Ber sont prêts à aller jusqu’au bout de leurs revendications ».
À la suite du dépôt de l’avis de grève par le syndicat le 5 mai dernier, dès le lendemain, l’employeur s’est adressé au ministère du Travail pour demander la conciliation. Les parties doivent se rencontrer le dimanche 15 mai en présence du conciliateur.
L’entreprise assure les services de transport scolaire pour la Commission scolaire des Samares et pour la Commission scolaire Sir Wilfrid Laurier. En conséquence, le service de transport pourrait être perturbé à partir du mardi 17 mai au matin si aucune entente n’intervient avant minuit, lundi soir prochain.
Le syndicat est conscient de l’impact de l’exercice de la grève sur les familles de la région. Les membres souhaitent rassurer la population de leur intention de négocier de bonne foi, comme ils l’ont fait depuis le début. Le dénouement de cette impasse doit toutefois passer par l’employeur qui maintient, à ce jour, des demandes de concessions et de reculs inacceptables.
À propos
Le Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (CSN) regroupe 70 salarié-es membres de la Fédération des employées et employés des services publics-CSN qui compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Les conseils centraux en congrès
Aujourd’hui, s’ouvrent les congrès de cinq conseils centraux de la CSN, le temps pour les syndicats d’une même région de faire le bilan de l’action syndicale et sociale des trois dernières années et de voter les priorités pour l’avenir.
Après celles et ceux de l’Outaouais, qui ont « ouvert la saison » des congrès des conseils centraux le 26 avril, à Maniwaki, c’est au tour des militantes et des militants de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec, de la Côte-Nord, de l’Estrie, de Lanaudière et du Bas-Saint-Laurent de se réunir à compter d’aujourd’hui dans ce traditionnel rendez-vous triennal pour débattre des orientations des trois prochaines années.
Partout, le bilan de la lutte à l’austérité sera à l’ordre du jour. Rien de plus normal, la mobilisation contre les mesures restrictives du gouvernement de Philippe Couillard ayant enflammé le Québec depuis septembre 2014. Les syndicats de la CSN ont été aux côtés des conseils centraux dans cette bataille qui se poursuit entre autres pour maintenir les services publics et les programmes sociaux, comme les services de garde éducatifs. La lutte à l’austérité est d’ailleurs partout à l’agenda des trois prochaines années.
C’est grâce aux conseils centraux que l’action de la CSN se déploie à tous les niveaux aux quatre coins du Québec. Le quotidien des conseils centraux, c’est l’appui aux syndicats en négociation pour un meilleur revenu ou contre des conditions de travail dangereuses, autant que des batailles pour l’emploi ou un développement régional harmonieux qui respecte les communautés.
Outaouais : la dignité par un revenu décent
Dans toutes les régions, les coupes en éducation, dans la santé et dans les services sociaux ont réduit la qualité et l’accessibilité des services et complexifié la tâche de celles et ceux qui y œuvrent au quotidien, tout en détériorant leurs conditions de travail. « La loi 10, qui oblige maintenant des gens à devoir se déplacer sur des dizaines de kilomètres pour des services jadis offerts dans leur communauté, la disparition des organismes de développement local et les récentes compressions dans les services de garde affectent les régions.
La population a été durement affectée par les décisions austères du gouvernement libéral », a soutenu Michel Quijada, réélu à la présidence du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN). Le congrès, qui s’était déroulé sur le thème La dignité contre l’austérité, a voté pour revendiquer un relèvement substantiel du salaire minimum.
Le développement de Lanaudière
À Joliette, les délégué-es du Conseil central de Lanaudière (CSN) sont réunis cette semaine sur le thème Décidons / Mobilisons / Agissons. Pour la présidente Francine Ranger, le thème « décrit parfaitement les débats qui nous animeront tout au long de la semaine. Les enjeux discutés concernent le développement de notre région dans les volets tels que l’éducation, la santé et les services sociaux, l’environnement, les jeunes, la condition féminine et la santé et sécurité du travail ».
Côte-Nord : l’heure des choix
Les trois dernières années ont été particulièrement difficiles pour la population nord-côtière, frappée par un ralentissement économique qui a été aggravé par les mesures d’austérité. « Notre économie régionale dépend encore beaucoup des richesses naturelles », convient Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CSN).
Selon lui, la région vivra une transition de son modèle économique. « Les ressources naturelles seront toujours au cœur de notre prospérité, mais d’autres alternatives s’imposent, dont, notamment, une économie de service qui devra prendre encore plus de place. Les temps changent, et la Côte-Nord devra s’adapter. Cette réalité sera à l’ordre du jour de notre 8e congrès qui se déroule sur le thème Solidaires…malgré vents et marées », explique Guillaume Tremblay.
Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec : syndicalisation et environnement
Au cours du 22e congrès, les délégué-es des syndicats CSN de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec se réunissent à compter d’aujourd’hui sur le thème Nous, notre territoire, notre fierté ! pour discuter notamment de développement régional, d’environnement et de syndicalisation.
Dans cette région, plus de 60 % des travailleuses et des travailleurs de la région ne sont pas syndiqués. « Dans le secteur primaire, par exemple dans les mines, un bastion historique du syndicalisme, il y a aujourd’hui énormément d’entreprises non syndiquées, relève le président du CCATNQ–CSN, Donald Rheault. L’industrie a beaucoup changé, on voit de plus en plus de sous-traitants et une multiplication d’entreprises de plus petite taille. Cela pose un défi particulier pour celles et ceux qui souhaitent se regrouper à l’abri des représailles des employeurs. Par ailleurs, nos structures d’accueil et de services qui ont fait leur preuve dans des contextes traditionnels doivent refléter cette réalité changeante ».
Estrie : active et solidaire
À Sherbrooke, le 26e congrès du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CSN) s’ouvre aujourd’hui sur le thème La Solidarité moteur de ma communauté.
Les principaux thèmes abordés touchent notamment la mobilisation, la condition féminine, le développement régional et l’immigration. « La CSN a toujours été très active et solidaire. Les propositions soumises aux délégué-es nous guideront vers une solidarité encore plus large et plus diversifiée, explique le président du conseil central, Denis Beaudin. Au cours du prochain mandat, nous souhaitons être encore plus visibles et démontrer que la CSN est une force incontournable. »
Et maintenant… au Bas-Saint-Laurent
La pertinence du syndicalisme sera au cœur des travaux des délégué-es du congrès du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) qui se tient sur le thème Et maintenant…
« La montée de l’individualisme et les changements que subit le monde du travail minent tranquillement les bases du mouvement syndical, constate Nancy Legendre, présidente du CCBSL-CSN. C’est notre devoir de nous adapter. » En ce sens, le 24e congrès permettra aux militantes et aux militants de se rappeler les grandes luttes menées pour bâtir une société moderne suscitant l’envie ailleurs dans le monde.
Le choix de la thématique du congrès Et maintenant… oriente clairement la réflexion des délégué-es vers l’avenir. Comment mieux rejoindre la relève dans nos milieux de travail, comment déconstruire le mythe qu’un salarié-e obtient davantage seul qu’en groupe, comment sensibiliser au fait que les programmes collectifs profitent à tous, d’une manière ou d’une autre ?
Les congrès des autres conseils centraux se dérouleront jusqu’à la mi-juin : Laurentides, Montérégie et Saguenay–Lac-Saint-Jean à compter du 24 mai ; Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine dès le 25 mai ; Montréal du 6 au 10 juin ; et Québec du 13 au 17 juin.
Une victoire pour les services publics signée CSN
Après plusieurs mois d’attente, le gouvernement a enfin fait connaître sa décision de conserver dans le réseau public de la santé et des services sociaux les deux buanderies pour lesquelles il avait initié un processus d’évaluation d’une possible impartition au privé. La CSN, qui a toujours soutenu la nécessité de maintenir le caractère public de ces deux institutions se réjouit de cette décision importante.
Pour la CSN, les services de buanderies publiques ont toujours été la meilleure option possible pour le réseau de la santé et des services sociaux. « Nous saluons la décision du ministre Barrette et nous sommes heureux qu’il en arrive à la même conclusion que nous, les services publics sont les meilleurs pour répondre aux besoins du réseau de la santé et des services sociaux », affirme Jacques Létourneau, président de la CSN.
Il s’agit d’une décision importante qui aura des répercussions significatives. « Maintenir le caractère public des deux buanderies, c’est affirmer l’importance de conserver dans notre réseau l’expertise développée au fil des ans par ces deux établissements ainsi que par leurs travailleuses et leurs travailleurs », explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN.
Rappelons que les deux projets de construction autofinancés des buanderies Partagec à Québec et Lavérendière dans Lanaudière avaient été suspendus afin de permettre une évaluation indépendante du public et du privé. « Maintenant que cette évaluation a été faite par le ministère, nous espérons une bonne fois pour toutes que cela mettra un terme aux menaces de privatisation des services auxiliaires en santé et dans les services sociaux », lance Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN.
Pour les salarié-es des deux établissements, la dernière année fut difficile. « L’inquiétude battait son plein, nous nous interrogions sur l’avenir de nos emplois, mais aujourd’hui on peut souffler un peu », se félicite François Renauld, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Partagec. De son côté, Gilles Savoie, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du nord de Lanaudière-CSN, se réjouit pour la région, « notre buanderie, c’est 50 emplois de qualité, qui vont rester dans notre région et ça aussi c’est une bonne nouvelle. »