Depuis les derniers jours, et dans ceux à venir, tous les syndicats qui participent à la neuvième ronde de négociations coordonnées de la Fédération du commerce–CSN (FC–CSN) procèdent à l’adoption de moyens de pression qu’ils pourront mettre en œuvre au besoin. Les membres de chaque syndicat participent à un vote en assemblée générale, dans chacun des établissements.
« Nous avons déjà plus d’une dizaine de syndicats qui ont adopté les moyens de pression, excluant la grève pour le moment, qui sont déjà mis en application. Les négociations ont débuté, mais les membres trouvent que celles-ci n’avancent pas assez rapidement, un constat que nous partageons entièrement. En plus d’avoir déposé de nombreuses demandes de reculs tout à fait inacceptables, les employeurs affichent un manque flagrant de sérieux. Nous avons déposé nos demandes individuelles et nos quatre revendications communes, mais pour le moment, elles sont ignorées par les différentes parties patronales », de déplorer Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN et responsable politique de la négociation coordonnée de l’hôtellerie.
Quatre demandes
Rappelons que les quatre demandes incluses dans la plate-forme commune sont réalistes et légitimes : 1) obtenir davantage de reconnaissance pour nos années de service; 2) obtenir une meilleure protection des emplois et de meilleures compensations; 3) consentir une convention collective de quatre ans, mais pas sans contrepartie et; 4) profiter de la croissance prévue dans notre secteur d’activité.
« L’Association des hôtels du Grand Montréal vient tout juste de dévoiler des taux d’occupation record de 87,4 % pour le mois de juillet 2016 et une hausse des tarifs de 14 % pour ce même mois comparativement à ceux de l’an dernier. Même scénario à Québec et en Estrie, où la faiblesse du dollar canadien exerce toujours une pression à la hausse sur le nombre de touristes. Statistique Canada nous révélait que le nombre d’emplois dans le secteur de l’hôtellerie affiche également une hausse record à 293 100, soit 7 % de plus que l’an dernier, et ce, partout au Québec. Ces excellents résultats démontrent que le secteur est hautement rentable et que les premiers qui contribuent à ces profits, ce sont bien les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie, de souligner monsieur Valiquette. Nous nous attendons donc à ce que les employeurs nous prennent au sérieux et qu’ils négocient dès que possible des ententes à la hauteur de nos attentes pour que tout le monde puisse continuer à profiter de cette saison record. »
Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Dans le cadre de la campagne Ma place en santé, j’y tiens, de nombreux travailleuses et travailleurs du réseau de la santé se sont réunis aujourd’hui devant le CSSS du Granit pour protester d’une part contre le déplacement d’activités des CLSC vers les groupes de médecine de famille (GMF), et d’autre part contre le transfert des trois quarts des activités du laboratoire du CSSS du Granit, situé à Lac-Mégantic, vers le mégalaboratoire du CIUSSS de l’Estrie. Ils estiment ces mesures tout-à-fait contre-productives, d’autant plus que la population a été durement éprouvée au cours des dernières années.
Un personnel qualifié… et épuisé
« Le personnel de la région de l’Estrie n’a plus à faire la preuve qu’il possède toutes les qualifications pour effectuer les analyses et les prélèvements dans les règles de l’art. Il a à cœur d’offrir à la population des services de grande qualité et il est le seul à pouvoir bien s’acquitter de cette importante responsabilité. Pourtant, le ministre persiste et signe avec ce projet qui entraînera plusieurs pertes et transferts d’emplois vers Sherbrooke », a d’abord fait valoir Isabelle Bolduc, présidente du Syndicat de la santé et des services sociaux du Granit.
« Le gouvernement se fout éperdument de la grogne que suscite son projet et ira de l’avant en transférant pas moins de 77 % des activités du laboratoire de Lac-Mégantic vers le mégalaboratoire de Sherbrooke. Tous les patients, y compris ceux qui sont en attente de résultats importants pour leur santé, auront à subir des délais d’obtention de résultats allongés. Le transport des échantillons vers Sherbrooke aura comme conséquence plus de risques d’erreurs et des dépassements de délais recommandés pour l’analyse des échantillons. Il n’y a absolument aucun gain en efficacité à faire avec cette réorganisation », a poursuivi la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Mélissa Gaouette.
Des impacts concrets sur le public
« Ce sont les patients de la région de Lac-Mégantic et des environs qui devront attendre plus longtemps pour obtenir leurs résultats et qui seront perdants sur toute la ligne dans cette concentration de l’expertise à 100 kilomètres d’ici. Le Lac-Mégantic est l’un des points les plus éloignés sur le territoire par rapport au centre hospitalier de Sherbrooke », a ajouté le trésorier du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie-CSN, Alexandre Simoneau, qui dénonce par ailleurs le très grand soutien que le gouvernement offre aux groupes de médecine de famille (GMF) : « Le gouvernement vient d’approuver 23 GMF en Estrie, sur 24 groupes qui en ont fait la demande. Autant dire que les travailleuses sociales, les psychologues, les physiothérapeutes et les nutritionnistes, notamment, toutes de précieuses ressources du secteur public, se trouveront à travailler désormais au bénéfice des médecins qui gèreront les GMF. »
« Les effets se feront sentir longtemps, trop longtemps, si rien n’est fait pour arrêter le ministre, a finalement conclu Jean Lacharité. Que fera-t-on des personnes qui n’auront plus accès aux services dans leur CLSC et qui se cogneront le nez aux portes des GMF ? On ne peut rester les bras croisés à attendre que le ministre vide les CLSC de leur personnel pour le rediriger, aux frais de la population, vers ces supercliniques privées à but lucratif. Cela réduira l’accès de trop de gens aux soins de santé : nous avons toutes et tous le droit de bénéficier des services pour lesquels nous payons notre juste part. »
À propos de la CSN
La CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. Elle regroupeplus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
À l’occasion de la campange Ma place en santé, j’y tiens, des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux de la région de l’Estrie ont entrepris une tournée des établissements de santé afin de déployer des moyens de visibilité et de sensibilisation de la population et faire bloc contre la réforme du ministre de la santé et des services sociaux, Gaétan Barrette. « Cette tournée des établissements régionaux vise à manifester notre ferme opposition au projet du ministre de la Santé qui file tout droit vers la démolition de notre régime de soins universel. Depuis l’élection du gouvernement libéral, on assiste à des compressions sans précédent et à la privatisation grandissante des services. Nous sommes très inquiets de voir Gaétan Barrette faire cavalier seul dans cette entreprise, sans aucune forme de consultation, comme s’il n’avait de comptes à rendre à personne. Nous exigeons le débat public et nous n’en démordrons pas, que ça lui plaise ou non », a dénoncé d’entrée de jeu Jean Lacharité, vice-président de la CSN.
Enjeux et impacts
« Dans le réseau, toutes les catégories de personnel confondues subissent les effets des mesures Barrette. L’alourdissement de la charge de travail est énorme et a des effets concrets sur la qualité des services. Voir le ministre de la Santé tout faire pour donner au privé une emprise irrémédiable sur notre système de santé et services sociaux est extrêmement préoccupant », a enchaîné Mélissa Gaouette, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).
« Le ministre tente de centraliser les services de soins psychosociaux qui ont fait leurs preuves autour d’une approche axée sur un modèle médical. Ce faisant, nous sommes en train d’assister au démantèlement pur et simple des CLSC et des services psychosociaux universels pour les populations vulnérables qui en ont besoin. Celles-ci risquent de peiner pour pouvoir obtenir les soins et services qui leur sont absolument nécessaires. Il faut l’arrêter à tout prix », a elle enchaîné Mélissa Gaouette.
« Nos services de santé et nos services sociaux, ce ne sont pas des business. Nous avons à cœur le bien-être des gens et cela ne peut pas se résumer à des colonnes de chiffres. Avec le démantèlement des CLSC ou les coupes dans la prévention et la santé publique, le gouvernement est en train d’imposer un modèle encore plus centralisé et éloigné de la population. Un modèle qui gravite de plus en plus autour des médecins et qui répond davantage à leurs besoins qu’à ceux des citoyennes et des citoyens. Nous ne voulons pas du modèle de Gaétan Barrette et il est hors de question que nous assistions passivement au saccage des services », a conclu le trésorier du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CSN), Alexandre Simoneau.
À propos de la CSN
La CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
« Assez, c’est assez ! » Voilà le slogan scandé par les travailleuses et travailleurs de la Coop La Patrie qui entament ce matin une première journée de grève. Réunis en assemblée générale le 20 juin dernier, les membres du Syndicat des employés-es de la Coop La Patrie (FC–CSN) avaient voté à l’unanimité un mandat d’application de moyens de pression, incluant la grève générale illimitée, qui serait déclenchée au moment jugé opportun.
« Les travailleuses et les travailleurs de la Coop La Patrie n’ont d’autre choix aujourd’hui que d’exercer leur droit de grève afin de manifester clairement leur mécontentement face au mépris affiché par leur employeur », déclare Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE–CSN).
Après avoir accepté des augmentations salariales conditionnelles à la bonne santé financière de la Coop lors de la dernière négociation, augmentations qui se sont révélées dérisoires, les employé-es ont reçu un nouvel affront de l’employeur en mai dernier lorsque celui-ci a déposé des offres salariales insensées de 2 % sur 5 ans pour la prochaine convention collective. Ces offres, si elles se retrouvaient telles quelles dans la convention, accentueraient gravement la spirale d’appauvrissement vécue par les syndiqué-es de la Coop La Patrie depuis plusieurs années. À titre d’exemple, le commis d’épicerie qui gagne 11,54 $ a vu son salaire augmenter de 0,24 $ de l’heure au cours des sept dernières années. Pendant cette même période, le salaire minimum augmentait de 2,05 $.
« Par cette première journée de grève, les travailleuses et les travailleurs de la Coop souhaitent envoyer un signal clair à leur employeur. Ils sont déterminés à améliorer leurs conditions salariales. Ils considèrent, à juste titre, avoir fait leur part pour assurer la pérennité de la Coop. Aujourd’hui ils doivent penser à rétablir leur propre situation financière », conclut Denis Beaudin. Les syndiqué-es ont aussi annoncé que, s’il n’y a toujours pas d’entente de principe entre les deux parties le 21 juillet, ils déclencheront une grève générale illimitée.
À propos
Le Syndicat des employé-es de la Coop La Patrie représente 27 membres, regroupés au sein de deux accréditations, soit épicerie et quincaillerie/matériaux. Il est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) et au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE–CSN).
Réunis en assemblée générale le 29 juin dernier, les membres composant le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre de tri de Sherbrooke (FEESP–CSN) ont entériné, dans une proportion de 92 %, l’entente de principe intervenue plus tôt dans la semaine.
Pour la classe d’emploi de trieur qui représente les deux tiers des membres du syndicat, cette entente comporte des augmentations salariales se traduisant par 1,50 $/heure sur une convention collective de 3 ans et demi. Ces trieurs atteindront donc le taux de salaire « symbolique » de 15 $/heure à la fin de la convention collective.
À cela s’ajoutent des gains sur les horaires de travail et l’ajout d’un congé mobile. Une clause de retraite progressive a également été intégrée à la convention collective afin de permettre aux travailleurs plus âgés travaillant dans des conditions de travail difficiles de diminuer le temps de travail jusqu’à la retraite.
Rappelons que le 3 juin 2016, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre de tri de Sherbrooke (FEESP-CSN) avait obtenu, dans une proportion de 94 %, un mandat de grève. La convention collective était échue depuis le 1er juin 2016.
« La volonté des membres d’améliorer leur condition de travail a créé une unité exemplaire au sein du syndicat, permettant ainsi au comité de négociation d’atteindre les objectifs de négociation », déclare Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie.
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre de tri de Sherbrooke (FEESP–CSN) compte environ 35 membres. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux, au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie et à la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN).
Réunis en assemblée générale le 3 juin dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre de tri de Sherbrooke ont donné à leur comité de négociation un mandat d’application de moyens de pression incluant la grève générale illimitée à être déclenchée au moment jugé opportun, et ce, avec une forte majorité de 94 %.
« Les travailleuses et les travailleurs du Centre de tri n’ont eu d’autre choix que de se munir d’un mandat de grève afin de manifester clairement leur mécontentement face aux offres insultantes de leur employeur », déclare M. Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE-CSN).
Effectivement, l’employeur a déposé des offres pécuniaires des plus ridicules qui peuvent être interprétées comme un mépris total à l’égard de ces travailleuses et ces travailleurs qui opèrent dans des conditions difficiles. Pour les trois prochaines années pour lesquelles l’employeur est lié par un contrat, ces offres se résument à des augmentations de 0,10 $, 0,15 $ et 0,20 $ l’heure. « Lorsqu’on sait que le salaire d’un trieur au centre de tri est de 13,50 $ l’heure, les demandes syndicales ne sont pourtant pas extravagantes. Effectivement, ces salarié-es ne demandent qu’une augmentation de 0,50 $ l’heure », ajoute M. Beaudin.
« Rappelons qu’en 2010, les travailleuses et les travailleurs du Centre de tri ont été en grève deux semaines et qu’ils ont alors obtenu gain de cause. Il serait souhaitable que l’employeur, dans la présente négociation, pose un geste significatif, qu’il démontre de la considération à ses employé-es et qu’il évite la grève. La balle est maintenant dans son camp ! » conclut le président du CCSNE–CSN.
À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre de tri de Sherbrooke compte environ 30 membres. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux, la Fédération des employées et employés du secteur public (FEESP–CSN) et au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE-CSN).
À titre d’organisation participante au Comité de vigie sur la référence de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction, la CSN-Construction revendique un suivi sérieux des recommandations soumises par les membres de ce comité.
« Le 30 septembre 2014, le comité de vigie publiait un rapport d’évaluation du système de référence après les deux premières années de fonctionnement. Nous nous attendions donc à ce qu’un suivi rigoureux soit fait afin d’améliorer les lacunes que nous avions observées durant cette période. Or, de l’avis même du sous-ministre du Travail, aucun suivi formel n’a été fait sur les neuf recommandations formulées dans le rapport de la Commission de la construction du Québec (CCQ) », de déplorer Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.
« Une de ces recommandations prévoyait la mise en place d’une liste unique de référence sans mention de l’allégeance syndicale. L’application d’une telle règle aurait définitivement brisé la dynamique de favoritisme que le système de référence visait à combattre. Une autre recommandation, plus pratique celle-ci, visait à retirer des listes les travailleuses et les travailleurs déjà en emploi afin de faciliter l’utilisation des listes publiées par la CCQ pour les employeurs. Du fait que ce sont les travailleuses et les travailleurs qui procèdent à leur mise en disponibilité, cette procédure assurerait un accès direct à celles et ceux qui veulent et peuvent travailler », de souligner monsieur Brassard.
Un changement de mentalité
« Les organisations syndicales qui ont largement bénéficié du favoritisme lié au placement syndical sont les premières à revendiquer la mise à mort du système de référence. Si nous désirons sérieusement mettre un terme à la discrimination sur les chantiers, il faut impérativement mettre en place des règles et des procédures qui vont assurer un bon fonctionnement du système », de conclure le président de la fédération.
À propos
Fondée en 1924, par et pour les travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Aujourd’hui, s’ouvrent les congrès de cinq conseils centraux de la CSN, le temps pour les syndicats d’une même région de faire le bilan de l’action syndicale et sociale des trois dernières années et de voter les priorités pour l’avenir.
Après celles et ceux de l’Outaouais, qui ont « ouvert la saison » des congrès des conseils centraux le 26 avril, à Maniwaki, c’est au tour des militantes et des militants de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec, de la Côte-Nord, de l’Estrie, de Lanaudière et du Bas-Saint-Laurent de se réunir à compter d’aujourd’hui dans ce traditionnel rendez-vous triennal pour débattre des orientations des trois prochaines années.
Partout, le bilan de la lutte à l’austérité sera à l’ordre du jour. Rien de plus normal, la mobilisation contre les mesures restrictives du gouvernement de Philippe Couillard ayant enflammé le Québec depuis septembre 2014. Les syndicats de la CSN ont été aux côtés des conseils centraux dans cette bataille qui se poursuit entre autres pour maintenir les services publics et les programmes sociaux, comme les services de garde éducatifs. La lutte à l’austérité est d’ailleurs partout à l’agenda des trois prochaines années.
C’est grâce aux conseils centraux que l’action de la CSN se déploie à tous les niveaux aux quatre coins du Québec. Le quotidien des conseils centraux, c’est l’appui aux syndicats en négociation pour un meilleur revenu ou contre des conditions de travail dangereuses, autant que des batailles pour l’emploi ou un développement régional harmonieux qui respecte les communautés.
Outaouais : la dignité par un revenu décent
Dans toutes les régions, les coupes en éducation, dans la santé et dans les services sociaux ont réduit la qualité et l’accessibilité des services et complexifié la tâche de celles et ceux qui y œuvrent au quotidien, tout en détériorant leurs conditions de travail. « La loi 10, qui oblige maintenant des gens à devoir se déplacer sur des dizaines de kilomètres pour des services jadis offerts dans leur communauté, la disparition des organismes de développement local et les récentes compressions dans les services de garde affectent les régions.
La population a été durement affectée par les décisions austères du gouvernement libéral », a soutenu Michel Quijada, réélu à la présidence du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN). Le congrès, qui s’était déroulé sur le thème La dignité contre l’austérité, a voté pour revendiquer un relèvement substantiel du salaire minimum.
Le développement de Lanaudière
À Joliette, les délégué-es du Conseil central de Lanaudière (CSN) sont réunis cette semaine sur le thème Décidons / Mobilisons / Agissons. Pour la présidente Francine Ranger, le thème « décrit parfaitement les débats qui nous animeront tout au long de la semaine. Les enjeux discutés concernent le développement de notre région dans les volets tels que l’éducation, la santé et les services sociaux, l’environnement, les jeunes, la condition féminine et la santé et sécurité du travail ».
Côte-Nord : l’heure des choix
Les trois dernières années ont été particulièrement difficiles pour la population nord-côtière, frappée par un ralentissement économique qui a été aggravé par les mesures d’austérité. « Notre économie régionale dépend encore beaucoup des richesses naturelles », convient Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CSN).
Selon lui, la région vivra une transition de son modèle économique. « Les ressources naturelles seront toujours au cœur de notre prospérité, mais d’autres alternatives s’imposent, dont, notamment, une économie de service qui devra prendre encore plus de place. Les temps changent, et la Côte-Nord devra s’adapter. Cette réalité sera à l’ordre du jour de notre 8e congrès qui se déroule sur le thème Solidaires…malgré vents et marées », explique Guillaume Tremblay.
Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec : syndicalisation et environnement
Au cours du 22e congrès, les délégué-es des syndicats CSN de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec se réunissent à compter d’aujourd’hui sur le thème Nous, notre territoire, notre fierté ! pour discuter notamment de développement régional, d’environnement et de syndicalisation.
Dans cette région, plus de 60 % des travailleuses et des travailleurs de la région ne sont pas syndiqués. « Dans le secteur primaire, par exemple dans les mines, un bastion historique du syndicalisme, il y a aujourd’hui énormément d’entreprises non syndiquées, relève le président du CCATNQ–CSN, Donald Rheault. L’industrie a beaucoup changé, on voit de plus en plus de sous-traitants et une multiplication d’entreprises de plus petite taille. Cela pose un défi particulier pour celles et ceux qui souhaitent se regrouper à l’abri des représailles des employeurs. Par ailleurs, nos structures d’accueil et de services qui ont fait leur preuve dans des contextes traditionnels doivent refléter cette réalité changeante ».
Estrie : active et solidaire
À Sherbrooke, le 26e congrès du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CSN) s’ouvre aujourd’hui sur le thème La Solidarité moteur de ma communauté.
Les principaux thèmes abordés touchent notamment la mobilisation, la condition féminine, le développement régional et l’immigration. « La CSN a toujours été très active et solidaire. Les propositions soumises aux délégué-es nous guideront vers une solidarité encore plus large et plus diversifiée, explique le président du conseil central, Denis Beaudin. Au cours du prochain mandat, nous souhaitons être encore plus visibles et démontrer que la CSN est une force incontournable. »
Et maintenant… au Bas-Saint-Laurent
La pertinence du syndicalisme sera au cœur des travaux des délégué-es du congrès du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) qui se tient sur le thème Et maintenant…
« La montée de l’individualisme et les changements que subit le monde du travail minent tranquillement les bases du mouvement syndical, constate Nancy Legendre, présidente du CCBSL-CSN. C’est notre devoir de nous adapter. » En ce sens, le 24e congrès permettra aux militantes et aux militants de se rappeler les grandes luttes menées pour bâtir une société moderne suscitant l’envie ailleurs dans le monde.
Le choix de la thématique du congrès Et maintenant… oriente clairement la réflexion des délégué-es vers l’avenir. Comment mieux rejoindre la relève dans nos milieux de travail, comment déconstruire le mythe qu’un salarié-e obtient davantage seul qu’en groupe, comment sensibiliser au fait que les programmes collectifs profitent à tous, d’une manière ou d’une autre ?
Les congrès des autres conseils centraux se dérouleront jusqu’à la mi-juin : Laurentides, Montérégie et Saguenay–Lac-Saint-Jean à compter du 24 mai ; Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine dès le 25 mai ; Montréal du 6 au 10 juin ; et Québec du 13 au 17 juin.
Le 4 février dernier, le Tribunal administratif du travail a accrédité le Syndicat des paramédics de l’Estrie – CSN, pour représenter : « Toutes les techniciennes et tous les techniciens ambulanciers, salariés au sens du Code du travail », de Ambulances Coaticook inc.
Ils ont décidé de joindre les rangs de la CSN, qui représente plus de 70 % du secteur préhospitalier, pour bénéficier de ses services et de sa structure régionale. Ils étaient syndiqués à la Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec, section locale 592 (FTQ).
Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.
Les travailleuses et les travailleurs de la résidence Portland syndiqués à la CSN viennent d’adopter à 100 % une entente de principe intervenue avec leur employeur. Cette entente est la première à être conclue dans le cadre d’une négociation coordonnée impliquant cinq centres d’hébergement privés syndiqués FSSS-CSN en Estrie. Il est important de souligner que cette entente atteint les objectifs fixés dans cette négociation en cours.
« L’entente de principe adoptée à la Résidence Portland est une très bonne nouvelle, se réjouit le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie, Denis Beaudin. La négociation s’est déroulée dans un climat de respect et démontre qu’il est possible de mener une telle démarche sans qu’il y ait pour autant confrontation entre les parties ».
« Nous sommes satisfaits de cette entente qui contribuera à améliorer la situation financière quotidienne de nos membres avec une augmentation de 1,50 $ de l’heure répartie sur trois ans », affirme Luc Poirier, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de l’Estrie – CSN.
M. Poirier mentionne également que d’autres négociations ont été entamées ou le seront prochainement avec le Domaine Fleurimont, la Résidence St-Philippe de Windsor, le Manoir Sherbrooke et la Résidence Bellevue, et il souhaite que l’issue de ces négociations soit aussi concluante qu’à la Résidence Portland.
« Ce type de négociation coordonnée permet de démontrer la solidarité qui unit les syndiqué-es des centres d’hébergement de l’Estrie qui désirent améliorer leurs conditions de travail. Étant donné les exigences et le dévouement que nécessite le travail auprès de la clientèle âgée, les travailleuses et les travailleurs considèrent que leurs demandes sont tout à fait légitimes », souligne le vice-président régional de la FSSS-CSN, Steve Lemieux.
D’autres gains ont aussi été obtenus durant cette négociation. Ils concernent notamment la majoration des primes de soir et de nuit et l’ajout d’une prime de fin de semaine. Un nouveau mécanisme permettant l’accumulation des congés mobiles et de maladie et, le cas échéant, le paiement de ces congés lorsqu’ils ne sont pas utilisés, sera mis en place.
La négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (FSSS-CSN)
« Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidence en croissance constante. Elles demandent une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employés-es et une date commune d’échéance des conventions collectives », rappelle le représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS, Gilles Gagné.
À propos du 07
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de l’Estrie – CSN compte environ 250 membres répartis dans sept centres d’hébergement. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux – CSN et au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie.
Le rapport de la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction renforce la position de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) sur la pertinence de développer une expertise interne dans les municipalités et de réduire la dépendance face aux entreprises privées.
Dans une enquête menée par la firme MCE Conseils, plusieurs villes ont démontré les bienfaits potentiels du rapatriement de certains travaux au sein même de l’organisation municipale. Trois villes ont accepté de collaborer ouvertement aux travaux.
« La qualité des services offerts aux citoyens doit toujours guider nos choix. Toutefois, le rapatriement des travaux à l’interne, et ce, peu importe la taille de la municipalité, peut éliminer les risques de collusion et de malversation, assurer un meilleur contrôle dans la réalisation des projets et réduire les coûts imprévus. Nous espérons que le gouvernement donnera suite à ce rapport, même si son nouveau pacte fiscal avec les municipalités est en train de saper les efforts de construction de solides équipes municipales », soutient Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.
Trois exemples de réussite
À Cookshire Eaton, en Estrie, la facture pour les petits travaux de pavage a baissé de 10 à 15 % lorsqu’ils étaient effectués par des employé-es municipaux plutôt que par des entreprises privées. À titre d’exemple, les coûts d’asphaltage s’élèvent à 120 $ la tonne auprès d’un sous-traitant, comparativement à 105 $ à l’interne.
À Sainte-Anne-de-Beaupré, alors que le budget annuel de déneigement s’élève à 550 000 $, des économies de plus de 150 000 $ ont été réalisées, tout en tenant compte de l’acquisition de certains équipements spécialisés qui ont pu être réutilisés au-delà de la période hivernale.
Et à la Ville de Gatineau, 100 000 $ ont été épargnés dans le département d’horticulture pour les achats de plantes et de fournitures, et pour les ressources humaines. Le taux de mortalité des arbres plantés par le service de la ville a même régressé de 25 % par rapport aux arbres plantés par l’entreprise privée.
« Bien sûr, les municipalités doivent s’assurer d’avoir les capacités nécessaires avant de réaliser les travaux. N’empêche, l’élément clé pour une réussite demeure la volonté politique, administrative et syndicale. Et pour l’instant, nous ne sentons aucune volonté politique », explique Denis Savard, président du secteur municipal à la FEESP-CSN.
En offrant le meilleur service possible aux citoyens et citoyennes, ces derniers retrouveront confiance en leur administration et les employé-es ne seront que plus fiers d’être à leur service. « Non seulement la ville développe un savoir-faire, mais les employé-es y développent un sentiment d’engagement et d’appartenance », affirme le président du secteur transport à la FEESP-CSN, Luc Saint-Hilaire.
À propos La Fédération des employées et employés de services publics fait partie de la CSN. Fondée en 1947, elle compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics, dont près de 6300 dans le secteur municipal et plus de 4600 dans le secteur transport.
Après avoir martelé que le gouvernement devait laisser de côté la perspective d’un gel salarial pour les employés du secteur public, les porte-parole du Front commun dénoncent le fait de voir le Conseil du trésor remanier ses offres tout en conservant le même cadre financier.
« Le gouvernement n’a vraiment pas compris le message, remarque le président de la FTQ, Daniel Boyer. Plutôt que de nous offrir un gel les deux premières années, Martin Coiteux nous offre un gel pour la première… et la dernière année. Ça demeure 3 % sur 5 ans et nos membres vont continuer de s’appauvrir. Est-ce que le gouvernement envoie un signal aujourd’hui ? Oui : un très mauvais signal. »
À l’invitation du Conseil du trésor, le Front commun avait accepté de procéder à des travaux visant à corriger certaines incohérences constatées dans les structures salariales. Mais les principes devant guider cette démarche avaient été clairement exprimés par les organisations syndicales : des correctifs à la hausse pour certains titres d’emplois ne pouvaient être accordés aux dépens d’autres salariés. Or, la proposition déposée par le Conseil du trésor va exactement dans le sens contraire. « Nous évaluons qu’environ 18 000 salariés, très majoritairement des catégories d’emploi féminines, verraient leur salaire diminuer, une baisse pouvant aller jusqu’à 24 % dans certains cas, indique la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Pour ces personnes, c’est une proposition complètement inacceptable. Pour plusieurs catégories d’emploi, le salaire d’entrée serait diminué : c’est donc sur le dos des jeunes salariés que le gouvernement finance sa restructuration. »
« Certes, le gouvernement jette un peu de lest sur le régime de retraite, mais sa volonté de diminuer les rentes des employés de l’État demeure, souligne la porte-parole du SISP, Carolle Dubé. Le Conseil du trésor maintient sa volonté d’augmenter la pénalité actuarielle et de faire passer l’âge de la retraite sans pénalité, progressivement, de 60 à 62 ans. L’impact demeure le même : une diminution des revenus pour les salariés de l’État. Les départs à la retraite massifs ne vont donc pas cesser pour autant ! »
Le Front commun déplore également les nombreux blocages qui persistent aux différentes tables sectorielles de négociation. Le gouvernement maintient de nombreuses demandes de reculs totalement injustifiées en raison des problèmes marginaux qu’elles sont censées solutionner.
En raison du manque d’avancées sérieuses à la table de négociation, le Front commun poursuivra son mouvement de grève tournante au cours de la semaine. En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève aux dates suivantes :
9 et 10 novembre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec;
12 et 13 novembre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec, Mauricie, Québec et Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec;
16 et 17 novembre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.
À propos
Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.
Fort d’un mandat de grève de six jours, le Front commun amorcera demain une première séquence de débrayage dans l’ensemble des régions du Québec afin de dénouer l’impasse des négociations du secteur public.
« En date d’aujourd’hui, le gouvernement n’a toujours pas répondu aux demandes que nous avons déposées il y maintenant un an, ni en matière d’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs du secteur public, ni en rapport au retard de leur rémunération globale par rapport à l’ensemble des Québécois, rappelle Lucie Martineau, porte-parole du SISP. Et tant que le gouvernement maintient sa volonté d’imposer un gel salarial de deux ans à ses employés – une véritable fin de non-recevoir à nos préoccupations – il nous est impossible d’envisager une éventuelle contre-proposition de notre part. »
« C’est l’intransigeance du gouvernement qui nous force à utiliser la grève comme dernier recours, indique Daniel Boyer, président de la FTQ. Nous avons utilisé jusqu’à maintenant tous les moyens à notre disposition, nous avons rassemblé plus de 150 000 personnes dans les rues de Montréal au début du mois, nous faisons preuve d’ouverture et de bonne foi aux tables de négociation, mais malgré cela, les négociateurs du gouvernement n’ont toujours pas les mandats pour faire avancer la négociation, et cela, tant aux tables sectorielles qu’à la table centrale. »
« Le gouvernement fait preuve d’une irresponsabilité très inquiétante, souligne Jacques Létourneau, président de la CSN. Son cadre financier totalement irréaliste se traduit par des compressions massives dans l’ensemble de nos réseaux publics. Parallèlement, le gouvernement voudrait procéder à des attaques sans précédent aux conditions de travail de ses employés qui, non seulement mineraient leur capacité à livrer des services de qualité, mais risqueraient de causer une perte d’expertise dramatique dans nos réseaux publics. Et ça, c’est l’ensemble de la population du Québec qui en subirait les conséquences. Voilà pourquoi nous serons en grève à compter de demain : pour stopper l’entreprise de démolition du Parti libéral. »
« Notre objectif, nous le rappelons, a toujours été d’en arriver à une entente satisfaisante et négociée. Nous poursuivrons la négociation même en temps de grève. Mais si le gouvernement persiste dans son intransigeance, son manque d’écoute et son mépris envers les travailleuses et les travailleurs du secteur public, nous n’hésiterons pas à intensifier les débrayages au cours des prochaines semaines », de conclure les porte-parole du Front commun.
Grève tournante
La grève tournante du Front commun sera faite par des enseignants, des professionnels en soins, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique. En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève cette semaine aux dates suivantes : 26 octobre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec. 27 octobre : Québec–Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec 28 octobre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec et Mauricie 29 octobre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse L’information quant aux établissements où s’exerceront la grève et les dates auxquelles celle-ci aura lieu dans chacune des régions du Québec est disponible au www.frontcommun.org/greve
Fort d’un mandat de grève de six jours, le Front commun annonce que ses premiers jours de débrayage se tiendront dans la semaine du 26 octobre si aucune avancée sérieuse n’est constatée aux différentes tables de négociation du secteur public.
« Cela fera bientôt un an que nous négocions avec le gouvernement, rappelle le président de la FTQ, Daniel Boyer. Jusqu’à ce jour, il n’a toujours pas répondu à nos préoccupations concernant le retard salarial, la précarité d’emploi, le recours au secteur privé pour la prestation de services ou encore la dégradation de l’autonomie professionnelle des salariés du secteur public. Les offres présentées par le Conseil du trésor en décembre ne sont ni plus ni moins qu’une fin de non-recevoir de nos demandes. Et tant que le gouvernement demeure sur sa position de gel salarial, il nous est impossible d’entrevoir une contre-proposition. Le gouvernement doit envoyer dès maintenant les mandats nécessaires à ses négociateurs pour que nous en arrivions à un règlement satisfaisant et négocié. »
« Notre calendrier de grève, basé sur le principe de gradation des moyens de pression, prévoit laisser tout l’espace nécessaire à la négociation, affirme Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Nous commencerons, si nécessaire, la semaine du 26 octobre prochain, à raison d’une journée par région. Selon la conjoncture de la négociation, si nous ne parvenons pas à une entente à l’ensemble de nos tables, nous poursuivrons la grève dès le 9 novembre, avec deux journées pour chacune des régions du Québec. Et si nous sommes toujours dans l’impasse, nous n’aurons d’autre choix que de déclencher une grève nationale les 1er, 2 et 3 décembre prochain. Nos membres sont très conscients des impacts éventuels sur la population d’un débrayage, mais l’intransigeance du gouvernement nous pousse à devoir augmenter les moyens de pression. Notre intention n’est pas de nuire à la population, mais bien d’améliorer nos conditions de travail et de garantir l’accessibilité à des services publics fortement malmenés par le gouvernement libéral. Le droit de grève est un droit constitutionnel reconnu par la Cour suprême qui s’applique également aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public. »
Ces journées de grève s’exerceront sur une base nationale dans le cas des fonctionnaires et des ouvriers de la fonction publique du Québec, ainsi que des salariés de l’Agence du revenu du Québec et de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse. « La détermination des 400 000 membres du Front commun est à la hauteur de l’arrogance du gouvernement libéral, souligne la porte-parole du SISP, Lucie Martineau. M. Coiteux a vu les images de notre manifestation monstre samedi dernier rassemblant plus de 150 000 personnes, provenant de partout au Québec, qui ont déferlé dans les rues de Montréal. J’espère qu’il saisit bien l’ampleur des mandats de grève que nous avons obtenus. De toute ma vie, je n’ai jamais vu d’assemblées aussi bondées, de mandats de grève aussi forts. Notre objectif n’est pas de faire la grève. Nous avons toutefois l’obligation de mettre toute la pression nécessaire sur le gouvernement libéral afin d’en arriver à un règlement pour préserver la qualité des services publics. Évidemment, avant d’exercer notre droit de grève, nous comptons utiliser tous les moyens nécessaires. Voilà pourquoi, dès lundi prochain, des actions de perturbations socio-économiques seront menées dans l’ensemble des régions du Québec. »
Grève tournante
La grève tournante du Front commun sera faite par des enseignants, des infirmières, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique.
En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève aux dates suivantes : 26 octobre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec 27 octobre : Québec-Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec 28 octobre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec et Mauricie 29 octobre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse 9 et 10 novembre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec 12 et 13 novembre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec, Mauricie, Québec-Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec.
16 et 17 novembre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse
Avant que les salarié-es des neuf municipalités de l’Estrie affiliés à la Fédération des employées et employés du secteur public (FEESP-CSN) ne décident de parler d’une même voix en se dotant d’une plateforme d’enjeux communs, les négociations étaient ardues. Les négociations coordonnées qui se déroulent depuis trois ans dans plusieurs municipalités de l’Estrie ont permis à des centaines d’employé-es d’améliorer leurs conditions de travail et aux sept municipalités impliquées de continuer à prospérer.
Toutefois, du travail reste à faire à Saint-Denis-de- Brompton où les négociations se déroulent depuis presque un an. L’assemblée générale du syndicat a rejeté à 100 % l’offre finale de l’employeur. Les salaires, les vacances et la retraite progressive sont les points en litige. À Windsor, une négociation difficile s’annonce, principalement sur les salaires et sur certains acquis des dernières conventions collectives.
Les quelque 500 travailleurs syndiqués des six quotidiens régionaux du Groupe Capitales Médias ont entériné avec une forte majorité leurs toutes premières conventions collectives conclues avec le nouveau propriétaire Martin Cauchon. Il s’agit des journaux suivants : Le Quotidien, La Voix de l’Est, Le Nouvelliste, Le Droit, La Tribuneet Le Soleil.
Les travailleurs sont satisfaits de ces nouveaux contrats de travail d’une durée de quatre ans qui ont été négociés de façon regroupée entre treize syndicats de la Fédération nationale des communications (FNC-CSN) et quatre syndicats Unifor.
«Plusieurs concessions consenties par les salarié-es permettent de donner un nouveau souffle à ces journaux régionaux et ce, dans un contexte médiatique en mutation», précise Pierre Roger, président de la FNC-CSN.
Pour Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor, «les syndicats ont mis tous les efforts pour en arriver à une entente qui protège les droits de leurs membres, tout en permettant de dégager des économies essentielles à la transformation de ces entreprises qui ont une grande importance dans chacune de leurs régions».
La nouvelle entente sera en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018 et tient compte de chaque réalité régionale.
À propos
La Fédération nationale des communications (CSN) regroupe 6000 membres oeuvrant dans le domaine des communications et de la culture à travers 88 syndicats. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats et de plus de 325000 travailleuses et travailleurs.
Fondé en août 2013, Unifor a été créé par la rencontre du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP) et des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA). Le syndicat représente plus de 300 000 membres au Canada, dont près de 55 000 au Québec. Unifor est aussi affilié à la plus grande centrale syndicale québécoise, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).
Les délégué-es provenant de plus de 350 syndicats affiliés à la Fédération du commerce ont mis fin à leurs délibérations à l’occasion de leur 50e congrès qui s’est déroulé sur le thème Occupons le terrain, du 26 au 29 mai à Sherbrooke.
Ils ont adopté une série de propositions visant à protéger les emplois et à améliorer les conditions de travail par un meilleur rapport de force à établir avec les employeurs. Ils ont aussi réélu l’équipe sortante, dont les quatre membres du comité exécutif de la Fédération, ainsi que 15 membres du bureau fédéral, l’instance décisionnelle entre les congrès.
Pour le président de la Fédération réélu pour un second mandat à titre de président, Serge Fournier, lui-même issu du secteur de commerce de détail, de gros et services divers : « Ce congrès est un moment charnière du développement de notre fédération et des syndicats qui la composent. Il faut en effet trouver les moyens d’améliorer notre rapport de force avec les employeurs pour éviter de perdre nos acquis et améliorer les conditions de travail. Voilà pourquoi nous devons et nous allons occuper le terrain. »
Les congressistes ont adopté plusieurs propositions touchant principalement le rapport de force, comme les alliances intersyndicales, la syndicalisation, la relève syndicale et l’association basée sur l’adhésion individuelle. La protection des emplois a également retenu l’attention des quelque 250 délégué-es, dont la sous-traitance et les agences de placement qui, en raison de leur ampleur, ont pour effet d’amoindrir le rapport de force.
Enfin, un accent particulier a été mis sur la nécessité d’assurer aux travailleuses et aux travailleurs la formation tout au long de la vie, en référence à l’accroissement de l’analphabétisation et aux reculs du français comme langue de travail. Le thème de la santé et de la sécurité au travail est revenu en force du fait de ses impacts sur les conditions de travail et la vie des travailleuses et des travailleurs. Les délégué-es ont finalement réélu l’équipe sortante pour un mandat de trois ans. Outre Serge Fournier, le comité exécutif est composé de David Bergeron-Cyr, vice-président, Diane David, secrétaire générale et Michel Valiquette, trésorier.
À propos de la Fédération du commerce
La Fédération du commerce (FC-CSN) compte environ 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats affiliés présents dans les secteurs du commerce de détails, de gros et services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. La FC-CSN est également affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui regroupe plus de 325 000 membres répartis dans quelque 2000 syndicats présents de tous les secteurs d’activité.
Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population de l’Estrie sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, c’est 225 membres et six centres qui ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. Les employeurs de l’Estrie devront s’asseoir et prêter une oreille attentive aux nombreux travailleurs et travailleuses de ces centres qui vivent sous le seuil de la pauvreté.
« Ce qui motive les membres du syndicat des CHP de l’Estrie à travailler auprès des personnes âgées, ce n’est sûrement pas leurs conditions de travail trop souvent déplorables, mais bien l’amour qu’ils portent aux résidents et résidentes. Le professionnalisme de nos syndiqués-es permet aux résidents de retrouver un côté humain à l’intérieur de ces établissements. C’est nous qui les accompagnons dans leur quotidien et voyons à assurer leurs besoins essentiels 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Pour ces raisons, nous demandons que nos employeurs nous démontrent du respect en nous donnant des conditions de travail qui reflètent notre professionnalisme », déclare Luc Poirier, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de l’Estrie – CSN.
« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit la vice-présidente régionale de la FSSS-CSN, Mélissa Gaouette.
« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie, Denis Beaudin. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »
« Rappelons-nous que la rémunération moyenne gagnée par ces travailleurs avoisine le salaire minimum, conclut la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Les conditions de travail des personnes dévouées qui prennent soin des aîné-es, en grande majorité des femmes, doivent impérativement se rapprocher de celles du secteur public. Il n’y a aucune raison pour que ce ne soit pas le cas, puisqu’elles exécutent le même travail. »
La négociation coordonnée sur le plan national Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications » explique Nadine Lambert, représentante du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN.