La coalition régionale contre la réforme de l’assurance-emploi Mauricie et Centre-du-Québec propose des solutions concrètes!

La coalition régionale contre la réforme du régime de l’assurance-emploi, lors de son passage devant la Commission nationale d’examen sur l’assurance-emploi a présenté plusieurs propositions visant l’amélioration du régime. Les organismes composant la Coalition régionale ont déposé tour à tour des mémoires contenant des solutions concrètes afin que le régime retrouve sa vocation d’origine et protège efficacement les travailleuses et les travailleurs victimes du chômage. Cette Commission a été mise sur pied dans le sillage de la réforme de l’assurance-emploi du gouvernement Harper qui a été décriée par une large coalition de syndicats et d’organismes.

Cette réforme accentuera l’insécurité et la précarité du marché du travail, en plus de frapper de plein fouet certaines industries. Une réforme qui aggrave le problème Au fil des ans, les règles d’admissibilité à l’assurance-emploi ont considérablement durci, la durée des prestations diminuée et le taux de remplacement du revenu abaissé. Résultat : de moins en moins de chômeuses et de chômeurs y sont admissibles, et lorsqu’ils y ont droit, c’est pour une durée plus courte et pour des montants réduits. Alors qu’en 1989, 83,8 % des chômeuses et des chômeurs avaient accès à des prestations régulières, ce taux est passé à 43,9 % en 1997, soit une baisse de 39,9 points de pourcentage. Depuis cette période, la couverture n’est pas allée en s’améliorant. En 2011, le pourcentage des personnes admissibles est passé à 41,3 %, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis la fin des années 1990. Loin de corriger la situation, la réforme des conservateurs va accentuer le problème. La création de trois catégories de prestataires et les obligations différentes de recherche d’emploi, en vertu d’une nouvelle définition de l’emploi convenable, limiteront encore plus l’accès aux prestations ainsi que leur durée pour des milliers de personnes.

« Il est incompréhensible que le gouvernement conservateur ait mis en oeuvre une telle réforme sans en mesurer les effets désastreux sur les entreprises et l’économie des régions. Ici, à Trois-Rivières, de nombreux entrepreneurs réalisent l’absurdité de cette réforme qui pénalise leurs activités. Dans le secteur du tourisme, si important pour la Mauricie, les exemples se multiplient. Cette réforme des conservateurs tue de bons emplois. C’est inacceptable! », de dire Robert Aubin, du Nouveau Parti démocratique (NPD) et porte-parole en matière d’assurance-emploi. « Dans le domaine de l’enseignement primaire et secondaire, les contrats à temps partiel et la suppléance sont chose courante. Un pourcentage important des personnes oeuvrant dans ce domaine est donc à statut précaire et les modifications au régime viennent les fragiliser davantage. Dans les commissions scolaires, plusieurs contrats ne deviennent disponibles qu’en cours d’année. Si une personne se fait offrir un emploi jugé convenable dans un autre domaine, elle pourrait devoir l’accepter sous peine de perdre son droit aux prestations. Ainsi, elle ne sera plus disponible pour les suppléances occasionnelles et les autres contrats à temps partiel. Ceci a pour effet de priver le domaine de l’enseignement d’une relève », a déclaré Stéphan Béland, de la coordination régionale CSQ-Mauricie venant du Syndicat de l’enseignement des Vieilles-Forges (FSE-CSQ).

Des changements qui s’imposent

La Coalition demande au gouvernement d’apporter plusieurs changements à l’assurance-emploi pour mieux protéger les personnes en situation de chômage. Pierre Blanchet, du Mouvement Action-Chômage des Chenaux, en a résumé quelques-uns : «En ce qui a trait aux exclusions du régime en cas de départ volontaire ou de perte d’emploi pour inconduite, nous disons non aux exclusions totales. Nous voulons pouvoir faire valoir les circonstances entourant la démission ou l’inconduite de façon à doser la durée de l’exclusion qui, selon nous, ne devrait pas dépasser six semaines. De plus, à la suite de la diminution de la durée des prestations, le nombre de chômeuses et de chômeurs laissés sans protection en raison de l’épuisement de leurs prestations a augmenté de manière significative. Pour mieux les protéger, la période de prestations doit revenir à un maximum de 50 semaines », a-t-il expliqué. Dans les années antérieures, malgré de vastes oppositions, le gouvernement a notamment cessé de participer financièrement au régime et il est même allé plus loin en créant un nouveau Compte des opérations de l’assurance-emploi sans transférer la somme de 57 milliards de dollars que contenait l’ancien Compte d’assurance-emploi. Les aberrations du genre ont assez duré et il est grand temps que le gouvernement fédéral cesse le saccage du programme d’assurance-emploi pour reprendre la bonne voie, et ce, afin de bonifier le régime qui doit toujours viser une meilleure protection des travailleuses et des travailleurs victimes du chômage.

La CSN sera des grands débats économiques, sociaux et politiques

La CSN entreprend sa rentrée d’automne 2013 en déployant sa campagne Et si on avançait, le progrès social dépend de nous, dans l’ensemble de ses organisations. Cette campagne durera tout l’automne et s’étendra à l’ensemble du territoire québécois.

« Voici ce que je disais lors de notre conférence de presse de début d’année : Pour les représentantes et les représentants de la CSN, toutes les politiques d’austérité, qui correspondent à l’itinéraire que cherchent à imposer les marchés financiers, les organisations patronales et les cercles de réflexion de droite, laissent un goût amer. Ces derniers ne peuvent continuer seuls à tirer les ficelles en coulisse. Il y a des déficits budgétaires, soit. Mais il y a également un déficit social auquel se greffe un déficit démocratique. » Dès lors, nous nous sommes affairés à élaborer un plan de campagne mettant au jeu des propositions constructives et progressistes qui visent à promouvoir l’égalité, alors qu’actuellement, on voit se creuser les inégalités, ainsi qu’à encourager une démocratie participative. C’est ce que nous présentons aujourd’hui aux élu-es et aux salarié-es du mouvement », d’expliquer le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Quatre grands thèmes

La CSN a ciblé quatre grands thèmes sur lesquels la campagne portera : sécuriser le revenu tout au long de la vie, miser sur un développement économique et durable, maintenir et développer nos services publics et renforcer la démocratie et la participation citoyenne.

La réalité, c’est malheureusement que trop de personnes détiennent un emploi atypique, n’ont pas de régime de retraite, voient leur revenu croître lentement, recourent à un endettement excessif, visitent les banques alimentaires, perdent leur emploi, doivent quitter leur région, n’ont pas accès facilement aux services publics et n’ont pas leur mot à dire sur les politiques économiques et sociales.

« Pour nous, cette campagne doit être l’occasion de démystifier le discours de tous ceux qui nous disent qu’on n’a pas d’autres choix, qu’on n’a pas les moyens. Ces idées se sont à regret enracinées au Québec. Tout n’est pas possible, mais il est faux de prétendre que certains choix sont hors de notre portée. Même des chantres du néolibéralisme, comme ceux du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, appellent maintenant à la prudence, confirmant en cela que les politiques d’austérité intensifient les crises. Le Québec peut progresser sur les plans économique, social et politique. Il y a des avancées à faire pour tous, syndiqué-es ou non, travailleuses et travailleurs ou citoyens de toutes origines, de soutenir Jacques Létourneau. On ne peut laisser tous ces débats entre les seules mains des organisations patronales et des politiciens. Nous lançons une campagne d’idées et nous souhaitons échanger avec nos membres et tous ceux qui le voudront bien. L’invitation est lancée. »

Pour appuyer sa campagne, la CSN a produit divers outils, dont une brochure qui reprend les quatre grands thèmes de celle-ci et les propositions qui y sont faites. Trois vidéos ont aussi été produites, soit pour promouvoir la participation aux divers événements qui seront organisés ou pour en assurer l’animation. Le tout se retrouve sur le site Web de la CSN www.csn.qc.ca. En outre, cette campagne se déploiera également sur les médias sociaux.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Pour suivre la campagne dans Facebook : http://www.facebook.com/events/584293041636920/

Pendant que les taux de signalement augmentent, les compressions continuent de faire mal

Le bilan annuel des directeurs de la protection de la jeunesse (DPJ) rendu public aujourd’hui démontre l’augmentation des taux de signalement de 4 %. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), l’augmentation de ces taux dans un contexte de compressions budgétaires met en péril la qualité des services qui sont donnés à nos jeunes en difficulté.

La sortie du bilan annuel des DPJ a permis de savoir que le nombre de signalements s’élève cette année à 80 540, soit une augmentation de 4 % depuis l’an dernier. « Voilà déjà quelques années que nous remarquons l’augmentation des signalements, sans pour autant que le financement et les services ne suivent cette augmentation, bien au contraire. La situation est très préoccupante », explique Line Beaulieu, vice-présidente à la FSSS–CSN.

Cette annonce s’inscrit dans un contexte où un certain nombre de centres jeunesse subissent une nouvelle vague de compressions budgétaires. « Il est assez contradictoire de voir que le nombre de signalements augmente alors qu’on continue de couper dans les services pour répondre aux exigences des compressions budgétaires. Par exemple, les compressions se traduisent en plusieurs abolitions de postes. Il est donc clair pour nous que ces compressions se traduisent en une diminution de la qualité des services que nous sommes en mesure de donner à des jeunes en difficulté », poursuit Line Beaulieu.

La situation actuelle a pour conséquence de mettre une pression indue sur les travailleuses et travailleurs des centres jeunesse, qui font de leur mieux pour prendre en charge les jeunes en difficulté. « L’augmentation des maladies liées au travail chez les travailleuses et travailleurs des centres jeunesse est un exemple frappant de l’impact direct qu’ont les compressions. L’attraction et la rétention du personnel devient de plus en plus difficile et le roulement de personnel qui en découle a un impact négatif sur les jeunes qui fréquentent les centres jeunesse. Les intervenantes et intervenants sont nombreux à témoigner qu’au Québec, nous avons une belle Loi de la protection de la jeunesse, mais nous avons de moins en moins les moyens de l’appliquer », explique Line Beaulieu.

« Avec ces constats, il est temps qu’on s’interroge sur la situation des enfants vulnérables dans notre société. Nous invitons la Ministre Hivon à réfléchir avec nous et à remettre à l’avant-plan la question de la sécurité et le développement des enfants au Québec », de conclure Line Beaulieu.

À propos de la FSSS–CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 125 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS est la plus grande organisation syndicale du secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La CSN et la FIM présentent leur mémoire sur le projet de loi 43 modifiant la Loi sur les mines

Dans le cadre de la Commission parlementaire chargée de l’étude du projet de loi 43 modifiant la Loi sur les mines, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM) de la CSN ont présenté aujourd’hui un mémoire conjoint. Elles saluent la présence d’avancées notables proposées dans la nouvelle mouture et mettent en lumière des écueils dont il faudra bien se garder.

« Nous espérons que le projet de loi sera adopté afin que l’on sorte du statu quo qui favorise outrancièrement les sociétés minières et que soit ainsi entamé un véritable changement de la culture du free mining qui prévalait jusqu’à présent», s’est exprimé d’entrée de jeu le trésorier de la CSN, monsieur Pierre Patry.

« Le projet de loi comporte des changements fondamentaux dont nous soulignons l’importance : un meilleur encadrement de l’exploitation, une obligation de divulgation de renseignements sur cette exploitation et l’adoption obligatoire de plans de réaménagement et de restauration minière pour lesquels sont exigés des garanties financières en amont, un meilleur encadrement de l’expropriation et de l’indemnisation des terrains pour lesquels une société minière possède des claims, de même que l’assujettissement de tout nouveau projet minier au Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE) », a ajouté monsieur Patry.

« L’importance de la transformation du minerai en sol québécois est mis de l’avant par l’obligation d’une étude de faisabilité et nous nous en réjouissons », a affirmé le vice-président de la FIM, monsieur Marc Laviolette. « Le projet de loi va dans le bon sens et nous souhaitons que la ministre fasse de la transformation une condition sine qua non pour que tout développement minier ait un impact durable sur la création d’emplois, notamment en région », a renchéri monsieur Laviolette.

« Des écueils sont toujours présents dans le projet de loi à l’étude », a cependant fait remarquer monsieur Patry. Parmi ceux identifiés , mentionnons : la non-limitation du nombre et du renouvellement des claims de même que l’absence d’un mandat environnemental du comité de suivi dont la composition est incomplète et laissée au libre-arbitre de la société minière. Autres difficultés : il faut une meilleure concordance entre la Loi sur les mines et les autres lois en rapport avec l’activité minière de même qu’une zone tampon, jusqu’ici manquante, afin que le patrimoine écologique et les activités récréotouristiques soient protégés de l’activité des sites miniers.

« Au final, pour la CSN et la FIM, ce qui importe, c’est que le projet de loi soit adopté et ce, à l’aune des principes du respect de l’environnement et de l’acceptabilité sociale par les communautés concernées afin de favoriser un développement économique local et national dynamique », a insisté monsieur Patry, tout en indiquant que ce développement doit s’accompagner d’une gestion transparente des ressources minières, de redevances plus équitables, de création d’emplois stables et d’un respect des générations futures dans les choix d’aujourd’hui.

Veuillez noter que messieurs Pierre Patry et Marc Laviolette seront sur place à Québec pour toute demande d’entrevue.

À propos de la CSN et de la FIM

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale composée de plus de 2 100 syndicats qui regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement au Québec. La CSN œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable et, à ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui animent la société québécoise. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM) regroupe 320 syndicats représentant plus de 30 000 travailleuses et travailleurs occupant diverses fonctions telles que mineurs, machinistes, opérateurs, journaliers, magasiniers, et bien d’autre dans différents secteurs.

La CSN demande au ministère de la Famille de surseoir à son adoption

La Confédération des syndicats nationaux dépose aujourd’hui ses commentaires et ses recommandations relatifs au projet de modifications du Règlement sur les services de garde éducatifs paru dans la Gazette officielle du 17 juillet dernier. La CSN estime important d’améliorer encore la qualité des services, de renforcer la sécurité des enfants et de clarifier les droits et les obligations des différents acteurs. Il est aussi essentiel que la formation offerte soit de qualité, qu’elle soit reconnue par les partenaires du réseau et accessible à l’ensemble des intervenantes. Malheureusement, les modifications proposées par le ministère n’auront pas tous les effets escomptés quant à l’atteinte de ces objectif

Plusieurs irritants

On constate plusieurs irritants, notamment la hausse annoncée des droits de permis d’exploitation et de renouvellement de permis, qui augmenteront respectivement à 1515 $ (800 %) et à 500 $ (468 %). Ces hausses vont freiner le développement de nouveaux CPE dans un contexte de besoins criants, tout en grevant les budgets de CPE déjà aux prises avec des difficultés financières importantes.

En milieu familial, certains ajouts au règlement pourraient nuire à la continuité des services ; d’autres contribuent à accroître l’arbitraire en matière de visite du domicile ; d’autres enfin sont impraticables en contexte résidentiel. De plus, des ressources financières additionnelles sont nécessaires aux différents services de garde, entre autres, pour améliorer le soutien pédagogique, pourvoir à l’achat de matériel éducatif et à l’aménagement de lieux adéquats, faciliter l’accès à la formation et offrir de bonnes conditions de travail.

Demande de moratoire

Pour Denise Boucher, vice-présidente de la CSN, ces modifications réglementaires importantes ne doivent pas être adoptées dans la précipitation. « Il est nécessaire de bien prendre le temps de poursuivre l’analyse des modifications proposées et d’évaluer leurs impacts sur les services de garde. Il faut aussi considérer les répercussions sur les milliers d’intervenantes et d’intervenants qui œuvrent auprès d’eux. D’où notre demande de report du projet de règlement. »

Au cours des prochaines semaines, la CSN et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), qui regroupe des milliers d’intervenantes et d’intervenants en services de garde, souhaitent rencontrer le ministère de la Famille afin d’échanger plus à fond et de trouver des solutions pour bonifier le projet de règlement.

À propos de la CSN

La CSN représente la grande majorité des travailleuses et des travailleurs œuvrant en centre de la petite enfance, de même que près de 2000 responsables en services de garde. Elles sont regroupées à la (FSSS-CSN). Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les sages-femmes du Québec félicitent l’effort, mais rappellent que l’impasse persiste dans leur négociation

Le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) se réjouit de l’annonce faite aujourd’hui par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) de l’ouverture prochaine d’une nouvelle maison de naissance – la première en vingt ans – sur le territoire du CSSS Jeanne-Mance. Le RSFQ, la Coalition pour la pratique sage-femme ainsi que le Comité des usagères des services de sage-femme du CSSS Jeanne Mance militent depuis longtemps pour l’implantation d’une telle installation. Enfin les femmes de l’est de Montréal, qui devaient se déplacer dans l’ouest de l’île pour accoucher en maison de naissance, soit dans Côte-des-Neiges et à Pointe-Claire, pourront dorénavant avoir accès à ce lieu dans le quartier centre sud.

Le ministère méprisantn? Malgré le pas franchi aujourd’hui, le RSFQ, qui négocie depuis le mois de juin 2011 l’entente de service qui le lie au MSSS, tient à rappeler que le gouvernement refuse toujours de reconnaître à sa juste valeur la profession sage-femme, particulièrement la garde effectuée par ces dernières. « Nous sortons d’un blitz de négociation de trois jours, pour lequel le MSSS devait obtenir de nouveaux mandats. Nous nous sommes à peine fait offrir quelques sous de plus pour notre garde, soit 1,74 $ l’heure de garde, plutôt que 1,27 $. Les autres offres qui nous ont été faites – à force de luttes acharnées – ne représentent aucun coût pour le MSSS. Quel message le ministère est-il en train de passer à ce groupe de professionnelles exclusivement féminin? Que nous n’en valons pas la peine? », demande Claudia Faille, présidente du RSFQ.

Étude sans équivoque D’autre part, une fois de plus, une étude publiée cette semaine dans Cochrane par le King’s College London de Londres démontre, sans équivoque, que les femmes enceintes qui sont suivies par des sages-femmes du début à la fin de leur grossesse sont moins susceptibles d’accoucher prématurément et ont moins besoin d’interventions médicales. Les chercheurs en viennent à la conclusion que toutes les femmes devraient être encouragées à faire appel à une sage-femme, sauf en cas de problèmes médicaux ou obstétricaux. « C’est la continuité relationnelle offerte par les sages-femmes et la disponibilité que cela implique (24 heures sur 24, 7 jours sur 7, par une équipe de deux sages-femmes) qui donne d’aussi bons résultats. Or, le ministère ne semble pas vouloir reconnaître cette réalité. Les sages-femmes ne signeront pas une entente qui méprise leur profession et leur garde », dénonce Claudia Faille.

À propos

Le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) est l’association professionnelle des sages-femmes. Il représente les sages-femmes qui œuvrent au Québec depuis 1995. Le RSFQ est en entente de service avec la Fédération des professionnèles de la CSN depuis 2009. La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, oeuvrant dans différents secteurs d’activité : santé et services sociaux, organismes gouvernementaux, éducation, secteur municipal, médecines alternatives, aide juridique, intégration à l’emploi, professionnèles autonomes, organismes communautaires, etc.

Une preuve de plus de l’inefficacité des projets d’optimisation pilotés par les firmes privées.

La publication du rapport sur l’application des règles d’attribution des contrats à la firme Proaction démontre une fois de plus l’inefficacité des projets d’optimisation pilotés par des firmes privées en santé et en services sociaux. Sans grande surprise, le rapport publié hier met en lumière de nombreuses lacunes dans l’octroi de contrats, dont des ententes négociées de gré à gré, et des avantages concurrentiels pour Proaction, lorsqu’il y a eu appel d’offres. L’esprit et les principes de la Loi sur les contrats des organismes publics n’ont pas été respectés par les établissements concernés dans huit des dix contrats octroyés. La CSN dénonce depuis plusieurs mois la situation et le rapport confirme les inquiétudes. « Non seulement nous savions que ce genre de projet était totalement inefficace et coûteux, mais maintenant nous avons la preuve que les lois ne sont pas même pas respectées. Les firmes privées de ce genre n’ont pas leur place en santé », dénonce Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Une approche néfaste

L’approche préconisée par Proaction a aussi des conséquences néfastes sur la santé des travailleurs et des travailleuses du réseau. Pour Ginette Langlois, vice-présidente de la Fédération des Professionnèles, la situation est inquiétante : « Nous remarquons des cas de détresse psychologique chez les professionnel-les qui sont soumis à des mesures de contrôle excessives et malsaines tels le minutage des tâches et les rencontres fréquentes pour quantifier le travail ». De plus, le fait que Proaction garantisse un remboursement en cas de non-réalisation des économies promises met beaucoup de pression sur les travailleuses et les travailleurs afin qu’ils produisent plus. « La relation d’aide établie par nos professionnel-les ne peut se définir uniquement en terme quantitatif, puisque, faut-il le rappeler, ils donnent des services à une population vulnérable et en perte d’autonomie », précise Ginette Langlois.

Solutions à l’interne

l est par ailleurs important que le ministre Réjean Hébert ne se limite pas à la simple question des règles d’octroi des contrats. Son ministère doit revoir l’organisation du travail en impliquant les syndicats. « Compter sur l’expertise interne pour organiser le travail avec pour principal objectif d’améliorer la qualité des services aux patients est selon nous la meilleure solution » précise Nadine Lambert, vice-présidente responsable du personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS). Des exemples concrets de réussite ont été observés, entre autres dans la région de Québec, où depuis le départ de la firme Proaction, le syndicat et l’employeur ont formé un groupe de travail paritaire en vue de poursuivre par eux-mêmes la révision continue des processus d’organisation du travail.

À propos

Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, oeuvrant dans différents secteurs d’activité : santé et services sociaux, organismes gouvernementaux, éducation, secteur municipal, médecines alternatives, aide juridique, intégration à l’emploi, professionnèles autonomes, organismes communautaires, etc.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte un peu plus de 125 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS est la plus grande organisation syndicale du secteur de la santé et des services sociaux.

Lettre à la Première Ministre

Ce 29 juin, après la rupture définitive des négociations des conventions collectives dans l’industrie de la construction – Secteur IC-I, l’Alliance syndicale, composée de la CSN-Construction, de la FTQ-Construction, du Conseil provincial (International), de la CSD Construction et du Syndicat québécois de la construction (SQC),a fait parvenir une lettre aux parlementaires. Rappelons que le 28 juin, l’ACQ envoyait une telle lettre enjoignant le gouvernement d’adopter une loi spéciale. Voici la lettre de l’Alliance :

Montréal, le 29 juin 2013

L’Honorable Pauline Marois Première Ministre du Québec Édifice Honoré-Mercier, 3e étage 835, boulevard René-Lévesque Est Québec (QC) G1A 1B4

Objet : La négociation des conventions collectives dans l’industrie de la construction – Secteur IC-I

Madame la Première Ministre,

Comme vous le savez, le processus de négociation dans le secteur institutionnel, commercial et industriel (IC-I) a échoué aujourd’hui. Le médiateur spécial que vous avez mandaté a constaté qu’il était impossible d’en arriver à une entente. Encore hier soir, la négociatrice en chef de l’Assocation de la construction du Québec a imploré les syndicats de reculer sur les conditions de travail des 100 000 travailleurs et travailleuses du secteur IC-I.

Nous sommes malheureusement confrontés à une situation de non-retour. Cette loi n’a jamais été notre choix et elle ne l’est pas plus aujourd’hui. Nous devons toutefois être conscients que cela n’est pas le cas pour la partie patronale, lettre à l’appui.

Les travailleurs de la construction sont un rouage important de la société québécoise. Leur expertise, leur formation et leur engagement font d’eux un exemple et une fierté sur des chantiers à travers le monde. Les demandes qui leur sont faites par la partie patronale sont une insulte à leur productivité et n’ont pour objectif que d’augmenter les profits des entrepreneurs et donneurs d’ouvrage.

Nous voulons vous faire part des raisons pour lesquelles les demandes patronales sont inacceptables pour les travailleurs et les travailleuses.

Rémunération des heures supplémentaires

Les travailleurs de la construction avaient accepté un projet-pilote lors de la dernière convention collective pour trouver des solutions à la problématique du travail au noir. La partie patronale a été incapable de prouver que ce projet, qui réduisait la rémunération des heures supplémentaires travaillées, avait amélioré la situation. Le temps supplémentaire représente jusqu’à 9 % des heures travaillées selon la CCQ.

Le travail au noir existe, car il y a encore des entrepreneurs qui payent ces heures en dessous de la table. La solution ne passe pas par une diminution de la rémunération des heures travaillées par les travailleurs et les travailleuses. La lutte contre le travail au noir passe par une augmentation des inspections sur les chantiers. La proposition patronale prend une mauvaise solution pour s’attaquer au mauvais problème.

Plage horaire

Une ouverture importante a été accordée par les travailleurs concernant la plage horaire de travail. L’Alliance syndicale tient à rappeler que les conventions collectives actuelles permettent déjà d’ajuster la plage horaire lorsque les entrepreneurs s’entendent avec leurs employés.

Aller au-delà mettrait en péril la capacité de femmes et d’hommes de concilier leur vie professionnelle avec leur vie familiale. Les parlementaires devraient travailler à favoriser la conciliation travail-famille pour toute la population québécoise. Une loi spéciale ne devrait jamais nuire à cet objectif.

Récupération du temps perdu en raison des intempéries

La demande patronale de récupérer le samedi le temps perdu à cause des intempéries est une des raisons principales pour lesquelles les travailleurs de la construction sont en grève. Ces intempéries ne sont pas la responsabilité des travailleurs.

Cette demande va contre tous les principes du respect du travailleur et s’attaque une fois de plus à la conciliation travail-famille. Dans la construction, le principe du samedi chômé a été accepté et constitue un consensus depuis les 50 dernières années.

Faire évoluer l’industrie de la construction de manière consensuelle Les travailleurs et les travailleuses de la construction ont toujours souhaité améliorer leur industrie. Les négociations de cette année ont permis d’avoir des ententes négociées dans deux secteurs.

Toute modification majeure au régime du travail dans le secteur IC-I devrait être le fruit d’une entente négociée. Nous espérons que les parlementaires respecteront ce principe. Nous vous enjoignons de baser vos réflexions et votre travail sur les ententes de principe que l’Alliance syndicale a réussi à obtenir avec deux des trois associations patronales de la construction.

Veuillez agréer, Madame la Première Ministre, nos salutations distinguées.

Yves Ouellet Porte-parole Alliance syndicale de la construction

c. c. Mesdames les députées et messieurs les députés de l’Assemblée nationale du Québec

L’Alliance syndicale a tout fait pour obtenir une entente négociée

Le médiateur spécial du gouvernement, M. Normand Gauthier, a annoncé aujourd’hui qu’il y a une impasse dans les négociations du secteur institutionnel, commercial et industriel (IC-I). Tout au long des négociations avec l’Association de la construction du Québec (ACQ), les syndicats ont cherché à conclure une entente négociée.

L’Alliance syndicale considère avoir tout fait en son pouvoir pour parvenir à une entente. « Notre équipe de négociation a offert le même genre de compromis à l’ACQ que ce qui a été accepté par les deux autres associations patronales avec lesquelles nous avons conclu des ententes de principe. », a rappelé Yves Ouellet, porte-parole de l’Alliance syndicale.

L’ACQ est la seule association patronale à avoir fait des demandes aussi intransigeantes envers les travailleurs et les travailleuses de la construction. « L’ACQ, avec ces exigences sur l’horaire de travail et l’abolition du principe du samedi chômé, attaque de plein front les conditions de travail de 100 000 personnes. Demander un recul des conditions de travail de 50 ans, c’est tout sauf de la modernité », a pesté le porte-parole de l’Alliance syndicale.

L’Alliance syndicale, pour respecter les mandats démocratiques que ses membres lui ont donnés, ne pouvait pas et ne pourra jamais accepter les principales revendications de l’ACQ. « Au treizième jour de la grève dans le secteur IC-I, l’Alliance syndicale n’a plus à démontrer qu’elle a l’appui de la vaste majorité des travailleurs et des travailleuses. Les grévistes ont clairement fait savoir à l’ACQ et à tout le Québec qu’ils n’accepteront jamais de tels reculs », a affirmé Yves Ouellet.

« Contrairement à l’ACQ, nous n’avons jamais souhaité en arriver à l’adoption d’une loi spéciale. Malheureusement, face à l’entêtement de l’ACQ, il semble que ce soit la seule option qui reste. Dans cette éventualité, nous espérons que les parlementaires se baseront sur les ententes que nous avons négociées de bonne foi au cours des derniers jours comme modèles de conditions de travail pour le secteur IC-I », a conclu M. Ouellet.

À propos de l’Alliance syndicale

L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

La FTQ, la CSN et la CSD dénoncent l’immaturité du CPQ

La FTQ, la CSN et la CSD dénoncent l’attitude du Conseil du patronat du Québec (CPQ) qui jette de l’huile sur le feu en intervenant de manière irresponsable dans les négociations du secteur de la construction. « En intervenant publiquement pour suggérer l’adoption d’une loi spéciale, le CPQ, qui représente l’Association de la construction du Québec (ACQ), ne fait qu’envenimer la situation au lieu de contribuer à régler le conflit actuel », déplorent les leaders syndicaux.

La FTQ, la CSN et la CSD demandent à l’ACQ de démontrer sa bonne foi dans les négociations et de calmer le jeu en se dissociant des propos du CPQ. « Ce n’est pas le temps, en plein milieu d’un conflit de travail, de promouvoir un programme politique. L’ACQ doit s’élever au-dessus de ces considérations et démontrer qu’elle souhaite un règlement négocié », affirme le président de la FTQ, Michel Arsenault.

Mauvaise foi apparente

Pour les centrales syndicales, il semble très révélateur que le côté patronal réitère sa demande d’obtenir une loi spéciale. Ceci tend à démontrer une absence de volonté de parvenir à une entente négociée dans un secteur névralgique de l’économie québécoise. « Nous sommes curieux de savoir comment le CPQ peut réclamer une loi spéciale dans un secteur de l’industrie de la construction alors que deux secteurs ont réussi à obtenir une entente négociée. Est-ce vraiment la partie syndicale qui fait preuve d’intransigeance? », s’interroge le président de la CSN, Jacques Létourneau.

L’attaque du CPQ contre le régime de travail de la construction et la syndicalisation est carrément inacceptable. « Le régime québécois dans la construction a permis d’avoir les travailleurs et les travailleuses de la construction les plus productifs en Amérique du Nord. En s’attaquant à ce système, le CPQ met en danger un des fleurons de l’économie québécoise », s’insurge François Vaudreuil, président de la CSD.

L’Alliance syndicale annonce le déclenchement d’une grève générale illimitée dès minuit

Le 17 juin sera une journée triste pour l’industrie de la construction. L’Alliance syndicale annonce le déclenchement d’une grève générale illimitée débutant lundi à minuit. « Aucun travailleur ne voulait en arriver à ce moyen ultime. La partie patronale ne nous laisse pas le choix », a déclaré le porte-parole de l’Alliance syndicale, Yves Ouellet.

Dans tous les secteurs, les hausses salariales proposées sont en bas de la cible de l’indice des prix à la consommation. « Comme nous l’avons indiqué hier, nous sommes prêts à négocier, mais pas à n’importe quel prix », a indiqué le porte-parole de l’Alliance syndicale. Malgré les efforts déployés par les équipes de négociation syndicale, il a été impossible d’en arriver à une entente qui protégerait le pouvoir d’achat des travailleuses et des travailleurs de la construction.

« Nous avons plusieurs fois dénoncé l’attitude arrogante de la partie patronale dans les dernières semaines. Malheureusement, les discussions des derniers jours n’ont fait que confirmer la mauvaise foi de ceux-ci. Leurs demandes rétrogrades et appauvrissantes sont inacceptables et mènent 175 000 travailleurs vers une grève illimitée », a rappelé M. Ouellet.

De plus, dans le secteur institutionnel, commercial et industriel (IC-I), l’Association de la construction du Québec (ACQ) maintient ses demandes quant à la réduction de la rémunération pour les heures supplémentaires, l’élargissement de la plage horaire de travail, la récupération des heures d’intempéries le samedi à temps simple et une mobilité provinciale accrue. Ces exigences de la partie patronale sont inacceptables pour les travailleurs de la construction et rendent toute entente impossible.

« Les patrons doivent entendre raison et respecter nos travailleurs qui sont la pierre angulaire de leurs entreprises. Nous sommes conscients que cette grève aura des conséquences, mais nos travailleurs doivent protéger leurs conditions de travail et le bien-être de leurs familles. Nous espérons que ce conflit pourra se régler rapidement », a ajouté le porte-parole de l’Alliance.

À partir de minuit, tous les secteurs de la construction seront en grève pour la première fois depuis 1986. Des piquets de grève seront installés à l’entrée de plusieurs chantiers et les travailleurs sont invités à se mobiliser pacifiquement. L’Alliance syndicale rappelle qu’il est important que toutes ces actions se fassent dans le calme et le respect.

Enfin, l’Alliance syndicale souhaite s’adresser directement aux entrepreneurs en construction du Québec. « Plusieurs entrepreneurs laissent entendre à leurs employés que leur emploi serait menacé s’ils ne se présentent pas au travail demain en respect de la grève annoncée par l’Alliance syndicale. C’est faux. Ce genre d’attitude mène à une dégradation des relations de travail. Le droit de grève est un droit légalement reconnu. Les patrons devraient au moins respecter ça », a conclu Yves Ouellet.

À propos de l’Alliance syndicale L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

L’Alliance syndicale somme la partie patronale d’accepter un blitz de négociations

L’Alliance syndicale met au défi la partie patronale d’accepter un blitz de négociations intensives immédiatement jusqu’à dimanche soir. L’organisation d’un tel blitz est le seul espoir restant pour obtenir une entente négociée.

Au cours des derniers jours, l’Alliance syndicale a fait savoir son insatisfaction quant au rythme des négociations. Aux trois tables de négociations sectorielles, aucune rencontre officielle n’a eu lieu depuis le début de la semaine. « Si l’on veut pouvoir négocier et éviter la grève, il faut que les associations patronales acceptent minimalement de nous rencontrer en personne », s’est exclamé Yves Ouellet, le porte-parole de l’Alliance syndicale de la construction.

Les négociateurs syndicaux sont disponibles 24 heures sur 24 d’ici au 17 juin. « On veut trouver un terrain d’entente. Pour y arriver, la partie patronale doit changer d’attitude. Nos demandes sont toutes négociables. Ce n’est pas le message que l’on reçoit de la partie patronale. Ils préfèrent exiger plutôt que négocier », a affirmé le porte-parole syndical.

La date butoir du 17 juin a été fixée par l’Alliance syndicale le 30 mai dernier. L’objectif était d’inciter les associations patronales à négocier rapidement alors que l’Association de la construction du Québec sortait d’une période de trois semaines sans aucune séance de négociation.

Selon les estimations de l’Alliance syndicale, chaque travailleur perd plus de 53 $ par semaine depuis le 1er mai. Cette situation est causée par l’interdiction des mesures rétroactives dans les conventions collectives. Chaque semaine qui passe prive les travailleurs des augmentations salariales qui s’appliqueront pour l’année 2013.

« La situation actuelle permet aux entrepreneurs d’augmenter leur marge de profit sans avoir à faire un moindre geste. Nous ne pouvons pas tolérer ce qui semble être une stratégie concertée de ralentir les négociations », a conclu M. Ouellet.

À propos de l’Alliance syndicale

L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

De la poudre aux yeux ?

Encore une fois, les gestes n’ont pas suivi les paroles…

« … un gouvernement du Parti Québécois s’engage à élargir l’admissibilité à l’aide juridique gratuite, notamment afin que les personnes travaillant à temps plein au salaire minimum soient dorénavant admissibles. “Il s’agit d’un engagement qui fait l’unanimité au sein de la communauté juridique et des groupes communautaires qui œuvrent pour l’accès à la justice. Nous investirons 16 millions de dollars par année pour étendre ce programme à quelque 450 000 personnes supplémentaires…” » – Pauline Marois en campagne électorale, communiqué du Parti Québécois, le 26 août 2012

« Nous avons pris un engagement très clair auprès de la population : une personne travaillant à temps plein au salaire minimum doit être admissible à l’aide juridique. Nous agirons sous peu en ce sens. » – Bertrand Saint-Arnaud, ministre de la Justice, Courrier parlementaire, le 9 novembre 2012

À plusieurs reprises et notamment lors de l’étude des crédits du ministère de la Justice, les ténors du Parti Québécois ont renouvelé leurs engagements de hausser les seuils d’admissibilité à l’aide juridique, mais force est de constater qu’après neuf mois à la tête de l’État québécois, les gestes ne suivent pas les paroles.

Pour Sylvie Lévesque, porte-parole de la Coalition pour l’accès à l’aide juridique, qui regroupe une cinquantaine d’organismes membres et qui bénéficie du soutien de près de 250 groupes et associations, les engagements gouvernementaux vis-à-vis cette priorité ressemblent de plus en plus à de la poudre aux yeux.

« Depuis des mois le gouvernement réitère sa volonté de hausser les seuils d’admissibilité pour les ajuster avec le salaire minimum. Mais, il ne se prononce jamais sur le moment où il va agir. Il se limite plutôt à poursuivre les mesures mises en place par le précédent gouvernement. Qu’attend-il pour passer à l’action ? »

La présente indexation n’a aucun impact sur l’accès à l’aide juridique « Il ne faut pas s’y laisser prendre… la modification aux seuils d’admissibilité annoncée aujourd’hui est faite simplement en vertu du règlement sur l’aide juridique adopté l’année dernière par le gouvernement libéral, soit une indexation de 1,65 % concernant les seuils gratuits et de 10 % en ce qui a trait aux seuils avec contribution. Cela signifie que le volet avec contribution prend de plus en plus d’ampleur, tandis que l’aide juridique gratuite ne devient pas plus accessible.

« Nous avons dénoncé cette faible mesure l’année dernière et en avons discuté avec le ministre Saint-Arnaud lors d’une rencontre tenue à l’automne. Constatant que le seul geste du ministre est de poursuivre avec le Plan accès justice du gouvernement précédent et que rien ne bouge concernant les seuils d’admissibilité gratuits, nous ne pouvons que nous interroger sur les réelles intentions du gouvernement et conclure que, comme dans d’autres dossiers, rien n’est fait pour les plus démunis… », poursuit-elle.

Or, ces mesures sont nettement insuffisantes, constate Mme Lévesque. Autrefois arrimés au taux du salaire minimum, les seuils sont maintenant alignés sur les barèmes extrêmement bas de l’aide sociale. Une faible indexation de 1,65 %, qui fait passer le seuil d’admissibilité pour une personne seule à l’aide gratuite de 13 910 $ à 14 140 $, soit une maigre augmentation de 230 $, n’a donc aucun impact réel sur l’admissibilité à l’aide juridique ni sur l’amélioration de l’accès à la justice.

Les pauvres doivent payer pour avoir droit à la justice

Une personne seule ne doit pas gagner plus de 14 140 $ bruts pour avoir accès à l’aide juridique gratuitement. C’est donc dire qu’une personne travaillant au salaire minimum (40 h/semaine), vivant avec seulement 21 170 $ bruts par année, doit verser 600 $ pour avoir droit à la justice ; le seuil d’admissibilité étant maintenu à 66,8 % de son revenu.

Les personnes rémunérées au salaire minimum ont été admissibles gratuitement à l’aide juridique depuis sa création, en 1973, jusqu’au 1er octobre 1986. Par la suite, la non modification des seuils d’admissibilité a créé un écart de plus en plus grand avec le salaire minimum. Les très bas seuils d’admissibilité sont alors devenus le principal facteur d’exclusion à l’aide juridique.

Préjudices et perte de confiance dans le système

La Coalition est convaincue que l’accès à l’aide juridique gratuite pour les personnes à faible revenu du Québec est essentiel pour un réel accès à la justice. Depuis plusieurs années, il a été démontré par la majorité des intervenants du domaine de la justice que le déficit d’accessibilité actuel cause de nombreux préjudices aux personnes exclues, entraîne une perte de confiance dans notre système de justice et a des effets importants au plan du fonctionnement même de nos tribunaux.

Selon une étude d’économistes réputés publiée par le Barreau du Québec, il n’en coûterait que 16 M$ pour que les seuils d’admissibilité soient alignés sur le salaire minimum, comme le réclame depuis 2007 la Coalition pour l’accès à l’aide juridique. Cette dernière demande également que l’admissibilité soit déterminée en fonction du revenu mensuel et non du revenu annuel. Or, sur un budget ministériel dépassant les 800 M$, ce coût apparaît minime compte tenu des conséquences bénéfiques qui en découleraient.

http://www.coalitionaidejuridique.org

Les paramédics déclenchent la grève ce soir !

Étant sans nouvelle de la partie patronale depuis hier après-midi à 15 h, ayant elle-même mis fin aux négociations, les 2500 paramédics membres de la CSN déclenchent la grève générale illimitée dès 18 heures aujourd’hui.

Toujours sans contrat de travail depuis près de trois ans, ils réclament la reprise des négociations dans le but de conclure une convention collective satisfaisante. Les pourparlers achoppent principalement sur le régime de retraite qu’ils souhaitent bonifier et la rémunération, dont une réduction du nombre d’échelons de salaire.

Les paramédics syndiqués à la CSN sont en négociation avec le ministère de la Santé et des Services sociaux et les associations patronales depuis février 2011. Ils sont représentés par la FSSS-CSN qui regroupe notamment 60 % de tous les paramédics au Québec. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres, et ce, tant dans les secteurs public que privé.

Les paramédics vont déclencher la grève demain à 18 heures !

Les négociations sont présentement rompues entre les 2500 paramédics membres de la CSN et les représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux et des associations patronales. En attente d’une réponse de la partie patronale depuis la fin de l’après-midi, hier, ce n’est qu’aujourd’hui, à 15 heures, que les membres du comité de négociation ont appris que les pourparlers étaient rompus. Bien que le comité de négociation demeure totalement disponible pour reprendre les discussions, les paramédics vont déclencher la grève générale illimitée dès le 24 décembre, à 18 heures.

Les représentants syndicaux ont constaté que les porte-parole patronaux n’avaient aucun mandat en mains pour régler la convention collective des paramédics, échue depuis le 30 mars 2010. Les questions en litige portent notamment sur la rémunération, dont la réduction du nombre d’échelons de salaire et sur la bonification du régime de retraite. Rappelons que les paramédics, sans contrat de travail depuis près de trois ans, ont rejeté à 71 % une entente de principe intervenue en juillet dernier, jugée insuffisante.

En plus de déployer différents moyens de visibilité, les paramédics vont débuter une grève légale dans l’ensemble des régions du Québec.

Les paramédics syndiqués à la CSN sont en négociation avec le ministère de la Santé et des Services sociaux et les associations patronales depuis février 2011. Ils sont représentés par la FSSS-CSN qui regroupe notamment 60 % de tous les paramédics au Québec. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres, et ce, tant dans les secteurs public que privé.

Les paramédics CSN se font entendre devant l’Assemblée nationale

Dans la foulée des actions de visibilité déclenchées depuis quelques semaines pour faire débloquer leur négociation, les ambulanciers-paramédics haussent le ton. Ils manifestent aujourd’hui d’une manière originale devant l’Assemblée nationale, et ce, dès 14 h. À moins de quatre jours du déclenchement d’une grève illimitée, prévue le 24 décembre, les 2500 paramédics membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) souhaitent toujours conclure une entente satisfaisante, leur convention collective étant échue depuis mars 2010.

Une manifestation originale
Dans un esprit de camaraderie, les paramédics tiennent une joute de hockey-bottine, question de remplacer symboliquement les hockeyeurs de la Ligue nationale toujours absents de la glace. Bien qu’il s’agisse d’une mise en scène plutôt débonnaire, les paramédics n’en sont pas moins très sérieux dans leurs efforts pour obtenir du ministère de la Santé et des Services sociaux et des associations patronales des ouvertures et des mandats sur les matières actuellement sur la table.

Ayant rejeté à 71 % une entente de principe à l’automne 2012, les paramédics sont toujours à la recherche d’une entente satisfaisante. Leurs demandes portent sur une meilleure reconnaissance professionnelle, comme cela a été le cas pour la presque totalité des catégories d’emploi professionnel. Il exigent ainsi une réduction du nombre d’échelons salariaux, une bonification de leur régime de retraite, l’amélioration de la période d’essai et la fin des frais de caserne imposés par certains employeurs en région.

Obtenir un règlement avant Noël !
Pour l’un des porte-parole du comité national de négociation du secteur préhospitalier FSSS-CSN, Martin Jobin, « les paramédics sont exaspérés par l’absence de réponse concrète à leurs demandes. Il faut régler la convention collective avant Noël. Ce que nous demandons est une simple question de reconnaissance professionnelle et sociale, comme cela a été le cas dans d’autres secteurs comme la santé et les services sociaux. »

Depuis la fin novembre, les paramédics ont mis en branle une série de moyens de pression à caractère administratif, en refusant d’encadrer des stagiaires en soins préhospitaliers d’urgence et en cessant de raccompagner le personnel œuvrant à titre d’escorte médicale. Puis, ils ont tenu différentes manifestations dans plusieurs régions du Québec, dont l’Abitibi,le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Québec et Montréal. Par ailleurs, tout a été mis en place pour exercer la grève, dont la négociation de la liste des services essentiels pour l’ensemble des localités desservies. En tout temps, les services à la population seront maintenus, et même rehaussés.

À propos
Les paramédics membres de la CSN, au nombre de 2500, sont en négociation avec le ministère de la Santé et des Services sociaux et les associations patronales depuis février 2011. Ils sont représentés par la FSSS-CSN qui regroupe notamment 60 % de tous les paramédics au Québec. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches compte environ 40 000 membres provenant de tous les secteurs d’activité. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres, et ce, tant dans les secteurs public que privé.

Les organisations syndicales québécoises réclament une commission itinérante

Des organisations syndicales représentant 1,2 million de travailleuses et de travailleurs québécois demandent au gouvernement conservateur de surseoir à l’application du règlement instaurant une nouvelle définition d’emploi convenable aux fins d’admissibilité au programme d’assurance-emploi. En outre, la FTQ, la CSN, la CSQ, la CSD et le SFPQ demandent au gouvernement fédéral de tenir de véritables consultations sur les impacts qu’auront ces changements sur l’économie.

Le gouvernement a attendu la fermeture de la Chambre des communes pour annoncer l’entrée en vigueur, dès le 6 janvier, d’une nouvelle définition d’«emploi convenable». De toute évidence, c’est pour éviter les questions des parlementaires et des principaux intéressés qu’il a agi ainsi. Ce changement aurait pour effet non seulement de restreindre l’accès à l’assurance-emploi pour les chômeuses et les chômeurs, mais aussi de tirer vers le bas l’ensemble des salaires et d’affaiblir l’économie des régions, particulièrement celles qui comptent sur des industries saisonnières.

Les organisations syndicales ont fait le tour du Québec au cours des derniers mois. Elles ont entendu un véritable cri du cœur des régions et des salarié-es qui seront touchés de plein fouet par ces changements ainsi que de certains employeurs qui craignent les impacts économiques négatifs et un exode de leur main-d’œuvre expérimentée. Le gouvernement devrait adopter une attitude plus rassembleuse en acceptant d’entendre ce que les régions ont à lui dire sur les conséquences des changements qu’il propose. Les organisations syndicales réclament une commission parlementaire itinérante qui irait rencontrer les principaux intervenants afin de dégager un portrait clair des enjeux de cette contre-réforme conservatrice.

Pour les organisations, la politique des conservateurs de Stephen Harper à l’égard des chômeuses et des chômeurs rate la cible. Au lieu de miser sur le renforcement industriel et la création d’emplois, le gouvernement fait reposer sur les épaules des chômeuses et des chômeurs toutes les conséquences des ralentissements économiques. Rappelons qu’en vertu des changements qui entreront en vigueur ce 6 janvier, toutes les chômeuses et les chômeurs seront dorénavant tenus d’accepter un emploi avec un salaire inférieur à celui qu’ils gagnaient auparavant. La perte de revenus peut aller jusqu’à 30 % dans le cas de celles et de ceux qui sont forcés d’avoir recours plus souvent à l’assurance-emploi parce qu’ils évoluent dans des industries saisonnières ou cycliques. Par ailleurs, une personne sans emploi sera tenue d’accepter cet emploi moins payé même si ce lieu de travail est beaucoup plus éloigné de sa résidence que l’ancien emploi.

Idéologie
Pour les organisations syndicales, ces changements ne visent aucunement à combattre le problème du chômage, mais s’en prend plutôt aux chômeuses et aux chômeurs avec l’objectif de les forcer à changer leur mode de vie, qu’il s’agisse de leur choix de carrière ou encore de leur lieu de résidence. Les conservateurs rêvent probablement de voir des chômeurs « fréquents » d’un peu partout au Canada – et ils sont légion (hôtellerie-restauration, construction, commerce de détail, pêcheries, aménagement paysager) – quitter leur pays natal pour aller combler les pénuries de main-d’œuvre dans les champs pétrolifères d’Alberta, mais cela entraînerait des conséquences majeures pour l’économie de ces régions, ne serait-ce parce qu’une réelle perte d’expertise est à craindre… Par exemple, les entreprises retrouveront-elles leur main-d’œuvre qualifiée à la reprise des activités saisonnières ?

De plus, comme les chômeuses et les chômeurs seront forcés d’accepter un emploi payé à 70 % de leur ancien salaire, il est clair qu’il s’exercera une pression à la baisse sur l’ensemble des salaires. Cette contre-réforme punit encore davantage les plus précaires d’entre les précaires parce que l’effet sur le salaire sera cumulatif à la baisse : après avoir accepté un emploi à 70 % du salaire habituel, si une nouvelle période de chômage survient, l’emploi convenable sera celui à 70 % du 70 % précédent et ainsi de suite jusqu’au salaire minimum…

Bref, pour les organisations, il s’agit d’une contre-réforme basée uniquement sur des prémisses idéologiques et qui fragilisera davantage l’économie. Soulignons que l’intervention du gouvernement dans le programme d’assurance-emploi, sans aucune consultation est d’autant plus douteuse que le gouvernement ne verse pas un sou à la caisse, financée exclusivement par les cotisations des travailleuses et des travailleurs et de leurs employeurs.

Les paramédics CSN manifestent leur mécontentement

Les paramédics de Montréal et de Laval, membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), poursuivent aujourd’hui leurs moyens d’action dans le but de faire débloquer les négociations pour le renouvellement de leur convention collective. Cette fois, ils manifestent aux abords immédiats du pont Jacques-Cartier, côté nord, et ce, dès 16 heures. Sans contrat de travail depuis le 1er avril 2010, ils veulent sensibiliser la population et les élu-es à leurs revendications. D’autres manifestations similaires sont prévues au cours de la journée au Saguenay-Lac-Saint-Jean, en Abitibi, à Québec et en Montérégie (à l’autre extrémité du pont Jacques-Cartier).

Ayant rejeté à l’automne dernier une entente de principe à 71 %, jugée insatisfaisante, les paramédics exigent des réponses claires à leurs nouvelles demandes ciblées. Celles-ci consistent à réclamer notamment une réduction du nombre d’échelons salariaux, une bonification de leur régime de retraite, l’amélioration de la période probatoire et la fin des frais de casernes imposées par certains employeurs en région.

Pour Réjean Leclerc, l’un des porte-parole du comité national de négociation du secteur préhospitalier FSSS-CSN, « il faut que le ministère et les associations patronales dégagent rapidement des dates de rencontre pour poursuivre les échanges. Ce que nous demandons est une simple question de reconnaissance professionnelle et sociale, comme cela a été le cas pour d’autres catégories de professionnels de la santé et des services sociaux. À défaut, nous allons tout mettre en œuvre pour obtenir gain de cause, car nous visons un règlement avant Noël. »

À moins d’un revirement majeur à la table de négociation, les paramédics CSN entendent aussi déclencher une grève générale illimitée le 24 décembre prochain. Depuis le 26 novembre, ils ont mis en branle une série de moyens de pression à caractère administratif, en refusant notamment d’encadrer des élèves stagiaires en soins préhospitaliers d’urgence et en cessant de raccompagner le personnel œuvrant à titre d’escorte médicale. Au cours des prochains jours, ils vont continuer à se faire entendre de différentes façons, à différents endroits, sans toutefois affecter les services à la population.

Les paramédics syndiqués à la CSN, au nombre de 2500 au Québec, sont en négociation avec le ministère de la Santé et des Services sociaux et les associations patronales depuis avril 2011. Ils sont représentés par la FSSS-CSN, le plus important regroupement de paramédics. Le Conseil central du Montréal-métropolitain compte environ plus 94 000 membres provenant de tous les secteurs d’activité. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres, et ce, tant dans les secteurs public que privé.

 

La CSN se dote d’une politique industrielle

Les quelque 200 délégué-es présents au conseil confédéral de la CSN ont adopté la politique industrielle qui sera mise en avant par la centrale syndicale. Celle-ci s’intitule Avenir du secteur manufacturier et industriel québécois : Pour une intervention structurée et un développement durable. Elle contient une dizaine de propositions englobant l’ensemble de la problématique, du rôle de l’État aux conditions permettant l’exploitation et la transformation des ressources, en passant par le développement durable. Elle est le fruit des travaux menés conjointement avec la Fédération de l’industrie manufacturière et la Fédération du commerce sur l’avenir du domaine manufacturier dans notre société.

Les secteurs visés par cette politique touchent la transformation alimentaire, les mines et les transformations métalliques, l’industrie du bois, du papier et de la forêt, l’aluminium, l’industrie chimique et celle des plastiques. « Avec ces secteurs, nous misons sur notre expertise et sur nos ressources naturelles, tout en insistant sur la nécessité de développer de nouveaux produits de pointe », d’expliquer la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque.

« C’est par dizaines de milliers que l’on compte les pertes d’emplois dans ce secteur et les causes en sont nombreuses. En une décennie, environ 160 000 emplois ont été éliminés, de rappeler Francine Lévesque. Contrairement à d’autres qui pensent que ce secteur ne peut que décliner, la CSN fait, elle, le pari qu’il est possible, voire nécessaire, de développer une économie nationale forte et diversifiée, dans laquelle le secteur manufacturier jouera un rôle important, avec des retombées dans toutes les régions du Québec. Pour y parvenir, il nous faut minimalement s’assurer de deux choses : bien cibler les secteurs que l’on veut développer et obtenir le soutien concret de l’État. »

Un secteur manufacturier robuste
Selon la CSN, une société moderne ne peut prospérer sans un robuste secteur manufacturier. C’est une industrie structurante pour toute notre économie. « Exporter nos produits a toujours été une marque de commerce de notre économie, pas exporter nos emplois ! d’affirmer la vice-présidente. Au cours des prochaines semaines et des prochains mois, nous interpellerons notamment les gouvernements fédéral et provincial pour promouvoir auprès d’eux notre vision du développement industriel. »

Un dialogue social actif
La première proposition contenue dans cette politique vise à ce que le gouvernement du Québec se dote d’un cadre institutionnel pour permettre un dialogue social actif. Les partenaires socio-économiques, dont les syndicats, pourraient y échanger en continu sur tous les aspects de la politique économique et sociale, notamment sur la politique industrielle.

Au ministre Réjean Hébert de tracer une ligne claire

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ et la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui représentent plus de 200 000 travailleuses et travailleurs du réseau public, réclament du ministre de la Santé et des Services sociaux, Réjean Hébert, qu’il donne des indications claires aux établissements de santé à l’égard des multiples projets de réorganisation dans les soins à domicile.

En effet, loin de réévaluer leur démarche et critiqués de toutes parts, plusieurs CSSS au Québec poursuivent activement des projets dits d’« optimisation des soins à domicile ». Concrètement, ceux-ci consistent à imposer aux professionnel-les travaillant sur le terrain des méthodes de travail et d’évaluation qui ne sont pas adaptées à la réalité des services humains qu’ils dispensent. Ces changements organisationnels ont un impact négatif sur la qualité de vie et sur la satisfaction au travail des salarié-es et nient également leur autonomie professionnelle.

En outre, si quelques CSSS brandissent des résultats démontrant que le personnel voit plus de patients, de nombreux intervenants et de nombreuses intervenantes déplorent la déshumanisation des services et, par conséquent, une diminution de la qualité. Enfin, les syndicats croient que ces ressources financières seraient plus profitables si elles étaient investies dans les services aux citoyennes et aux citoyens plutôt que dans de lucratifs contrats, souvent octroyés de gré à gré, à des entreprises externes pour former des cadres aux méthodes de contrôle de l’emploi du temps des salarié-es.

Le ministre interpellé
Ainsi, l’APTS, la FIQ et la CSN demandent au ministre Réjean Hébert de faire connaître sans tarder les conclusions du bilan qu’il a demandé à chaque CSSS sur ce type de contrats. Par ailleurs, les organisations syndicales l’enjoignent de donner aux CSSS la directive claire de procéder à de véritables travaux d’organisation du travail, dans lesquels les travailleuses et les travailleurs et leurs syndicats joueront un rôle central, dans le but d’améliorer l’accessibilité aux soins à domicile. Le ministre a déjà indiqué que selon lui, les interventions de consultants en management comme Proaction ne sont pas des démarches d’organisation du travail. D’ailleurs, les trois organisations syndicales ont chacune conclu des ententes avec le ministère portant sur l’organisation du travail, dans leurs conventions collectives respectives, afin de baliser d’authentiques démarches en ce sens. Celles-ci doivent nécessairement être paritaires et déboucher sur une amélioration des conditions de travail et de la satisfaction au travail ainsi qu’à l’amélioration des services.

Des solutions à proposer
« Nos membres œuvrent au quotidien sur le terrain. Des propositions pour améliorer les processus et offrir au final plus de services et de meilleure qualité, nous en avons. Nous ne comprenons pas pourquoi certains établissements persistent à nous imposer ces solutions qui ne tiennent aucunement compte des préoccupations de celles et de ceux qui tiennent les services à bout de bras. D’autres établissements ont choisi, avec succès, de miser sur de véritables travaux paritaires, associant réellement les travailleuses et les travailleurs du début à la fin de la démarche, et cela donne de bons résultats », souligne la présidente de la FIQ, Régine Laurent.

« Dans de nombreux établissements, il y a eu et il y a toujours des exercices d’organisation du travail qui se font de façon paritaire, donc avec les syndicats. Ni les CSSS ni les agences n’ont su jusqu’à maintenant nous expliquer de façon satisfaisante pourquoi ce modèle ne serait pas applicable dans les soins à domicile. Quant à nous, les Proaction et consorts ne font pas d’organisation du travail. Ils font de la formation de cadres et la contribution des salarié-es se limite à minuter leurs interventions quotidiennes : ils ne sont aucunement consultés sur ce qu’ils constatent comme problèmes et sur les solutions qu’ils privilégient », explique le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

Ressources financières
Les syndicats se questionnent également sur l’utilisation judicieuse des fonds publics, soit plusieurs millions de dollars sur l’ensemble du territoire québécois. « Les sommes allouées à ces entreprises privées auraient été mieux investies en services directs à la population. Nous croyons fermement qu’on peut améliorer l’accessibilité aux services en travaillant concrètement à l’organisation du travail, mais ce n’est pas non plus une formule miraculeuse. Il devra aussi y avoir de l’argent frais injecté dans les soins à domicile si on souhaite vraiment atteindre nos objectifs. Le Québec est parmi les provinces qui investissent le moins dans ces soins : on ne peut pas compter que sur le dévouement du personnel pour combler ce retard », ajoute la 1re vice-présidente de l’APTS, Johanne McGurrin.

À propos
L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) représente 29 000 professionnel-les, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux. La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ compte plus de 62 000 salarié-es dans les soins infirmiers et cardiorespiratoires. Quant à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), elle regroupe près de 115 000 travailleuses et travailleurs de toutes les catégories d’emploi dans le réseau public de services de santé et sociaux, réunis au sein de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).