Top 10 des citations loufoques du gouvernement Couillard

On commence à avoir l’habitude des énormités proférées par le gouvernement Couillard, mais quelles sont les pires pitreries prononcées par les libéraux depuis leur élection?


10. « Les gens de Québec, ils ne veulent pas un pays, ils veulent une équipe de hockey. »
Sam Hamad

9. « Il n’y a pas un enfant qui va mourir de ça [manque de livres dans les bibliothèques]. »
Yves Bolduc

8. « C’est pas vrai qu’on va détruire l’économie pour sauver l’environnement. »
Carlos Leitão

7. « Ce projet de loi [10] là, s’il est mis en application, ça ne change absolument rien pour les réseaux. »
Gaétan Barrette

6. «Il est pas question qu’on continue de cesser de faire notre vie normale.»
Yves Bolduc

5. « Il n’y en a pas, de problème. Moi, je pense qu’il faut relativiser. »
Lucie Charlebois

4. « J’aborde le processus législatif [du projet de loi 10] avec ouverture. »
Gaétan Barrette

3. « On ne prône pas la scolarisation à l’école, mais c’est acceptable dans notre Loi de l’instruction publique. »
Yves Bolduc

2. «Vous aurez des questions à vos réponses en chambre.»
Lise Thériault

1. « Il n’y a pas d’austérité. »
Philippe Couillard


La FNEEQ accueille favorablement l’annonce du ministre Pierre Duchesne d’ajout de sommes additionnelles pour les étudiantes et les étudiants du collégial en situation de handicap

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) salue l’annonce faite, ce matin, par le ministre Pierre Duchesne d’un investissement de 5 millions $ visant le renforcement des services à la population étudiante du collégial en situation de handicap.

La vice-présidente de la FNEEQ–CSN responsable du regroupement cégep, Mme Micheline Thibodeau, estime que « ces sommes contribueront à améliorer le soutien à la population étudiante en situation de handicap, en mettant en œuvre des moyens favorisant leur persévérance et leur réussite scolaires. » Toutefois, elle indique qu’il ne faudrait pas oublier les enseignantes et les enseignants qui doivent eux aussi, entre autres, modifier leurs approches pédagogiques ou encore offrir plus d’encadrement individualisé afin de mieux répondre aux projets d’études de ces étudiantes et de ces étudiants. »

Enfin, la FNEEQ tient à souligner positivement la préoccupation du ministre d’offrir des services en soutien aux étudiantes et aux étudiants adultes en situation de handicap. C’est un pas vers une meilleure reconnaissance des services de formation continue dans les collèges et des adultes en formation. En outre, l’intérêt accordé particulièrement aux étudiantes et aux étudiants autochtones ainsi qu’à celles et à ceux issus de l’immigration revêt un caractère fort important.

La FNEEQ regroupe quelque 33 000 membres qui œuvrent dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés. Elle représente 85 % des professeurs de cégep. Elle est l’organisation la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

L’Intersyndicale rencontre Stéphane Bédard

Des représentants de la CSN, de la FTQ, de la CSQ et du SFPQ rencontrent aujourd’hui le président du Conseil du trésor, Stéphane Bédard, pour tenter de dénouer l’impasse dans l’épineux dossier de la reconnaissance des ouvriers spécialisés dans le secteur public. ( Veuillez noter que la rencontre qui devait se tenir cet après-midi entre l’Intersyndicale et Stéphane Bédard est reportée à une date ultérieure.)

Chiffres et données à l’appui, c’est un fait avéré que les conditions de travail de cette catégorie d’emploi du secteur public québécois n’ont cessé de se dégrader ces 25 dernières années. En conséquence, la fonction publique québécoise, les établissements de santé et de services sociaux et les institutions d’éducation n’arrivent plus à retenir le personnel expérimenté ni à attirer la relève. Pour les organismes publics, ce problème entraîne des coûts de plus en plus importants puisque les recours à des entreprises sous-traitantes pour l’entretien de leurs installations sont en explosion, alors qu’il en coûterait beaucoup moins cher de compter sur leurs propres salarié-es pour mener ces travaux.

Lors des dernières négociations, le Front commun et le gouvernement s’étaient entendus pour mettre sur pied un comité de travail. Celui-ci a maintenant terminé ses travaux et a déposé un rapport où deux visions opposées s’affrontent et dans lequel, malheureusement, on ne retrouve aucune recommandation conjointe. L’Intersyndicale attend maintenant du gouvernement qu’il prenne ses responsabilités afin de s’attaquer à cet enjeu de bonne gestion et d’utilisation judicieuse des fonds publics.

L’heure des solutions

L’Intersyndicale présentera au ministre un rapport fort détaillé de la situation, qui ouvre la porte à des solutions concrètes et réalistes. Par exemple, les organisations syndicales croient qu’on pourrait utiliser une partie des sommes budgétées pour défrayer les coûts de la sous-traitance afin de revaloriser les emplois d’ouvriers spécialisés. Rappelons que la dernière enquête de l’Institut de la statistique du Québec montre que le retard de la rémunération globale des ouvriers spécialisés du secteur public par rapport à l’ensemble des milieux de travail québécois s’est encore agrandi cette année de près de 2 %, pour s’établir à 34 %.

Plan d’action

Les organisations syndicales détermineront prochainement quelles suites elles donneront à leur plan d’action, notamment en fonction des résultats de la rencontre d’aujourd’hui. Les syndicats souhaitent trouver une solution dans ce dossier avant l’échéance des conventions collectives en mars 2015.

Environ 7000 ouvriers spécialisés (électriciens, plombiers, tuyauteurs, frigoristes, mécaniciens, etc.) travaillent dans les établissements publics du Québec. Ils sont représentés par la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN), la Fédération des employées et employés des services publics (CSN), le Syndicat québécois des employées et employés de service (FTQ), le Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ), le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureaux (FTQ), l’Union des employées et employés de service (FTQ), la Fédération du personnel de soutien scolaire (CSQ), la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (CSQ) et le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).

Le ministre Maxime Bernier complètement déconnecté de la réalité des chômeurs

Le ministre fédéral de la Petite entreprise, du Tourisme et de l’Agriculture, Maxime Bernier, fait preuve d’une insensibilité inqualifiable envers les gens qui perdent leur emploi et d’une incompréhension tout à fait navrante du fonctionnement de l’économie des régions.

« Prétendre que si les gens ne font pas de recherche active d’emploi, c’est parce qu’ils sont en Floride ou à Cuba, c’est démontrer un mépris, voire une arrogance incroyable envers des personnes qui traversent une période plus difficile et qui habitent une région où les emplois se font rares durant certaines saisons de l’année », souligne le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

Pour lui, Maxime Bernier est complètement déconnecté de la dynamique néfaste dans laquelle les travailleuses et les travailleurs en région sont entraînés en raison de la réforme. « En étant obligés d’accepter un emploi à 70 % de leur salaire ou à 100 km de leur demeure, certains chômeurs accepteront un poste et ne retourneront pas vers le travail saisonnier qu’ils occupaient. Ce sont des secteurs entiers de l’économie qui sont mis à mal, mais ça, le ministre n’en a cure », se désespère Jean Lacharité.

Le vice-président de la CSN ajoute que Maxime Bernier entretient un stéréotype tout à fait infondé du chômeur paresseux qui vit aux crochets de la société tandis que ses concitoyens se lèvent chaque matin pour gagner leur vie et payer leurs impôts. « Le chômeur a cotisé à l’assurance-emploi quand il travaillait et a donc acquis des droits, limités dans le temps. Il est un salarié-e potentiel qui, dans la majorité des cas, a fait les frais de la précarisation du travail, du manque d’emploi ou de la façon dont sont structurés certains secteurs de l’économie. Il est inconcevable de rejeter sur lui la responsabilité de son statut de chômeur », a conclu Jean Lacharité.

La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’écart s’agrandit, constate la CSN

L’étude de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) dévoilée aujourd’hui démontre que le retard de la rémunération des employé-es de l’État québécois s’amplifie considérablement en comparaison aux autres salarié-es. Alors qu’il était de 3,7 % en 2009, de 6,1 % l’an dernier, le recul de la rémunération globale des employés du gouvernement est aujourd’hui de 8,3 %.

« Nous ne pouvons rester les bras croisés devant une telle dégradation des conditions de travail des salarié-es de nos services publics, estime Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. D’ici 2020, c’est environ 35 % de la main-d’œuvre du secteur public qui partira à la retraite. Qui voudra encore œuvrer dans les services publics si le gouvernement québécois n’est pas en mesure de concurrencer les conditions de travail offertes dans les autres secteurs d’emploi? »

Les données de l’ISQ relatives aux salaires d’entrée des échelles salariales confirment les problèmes d’attraction de la main-d’œuvre du secteur public québécois. À titre d’exemple, les retards pour les catégories d’emplois de professionnels, de techniciens et d’employé-es de bureau sont respectivement de 15,8 %, de 23,6 % et de 8,0 %. « Allez convaincre un technicien en informatique de travailler dans le secteur de la santé ou de l’éducation pour 36 000 $ par année alors qu’il peut en gagner 44 000 $ en moyenne dans le marché ! », illustre Mme Lévesque.

Les maximums des échelles salariales sont également nettement plus bas dans le secteur public québécois, ce qui rend difficile la rétention des employé-es. Pour les mêmes catégories d’emploi, les écarts sont de 11,1 %, de 14,6 % et de 18,7 %.

Pour Francine Lévesque, le retard de la rémunération des employé-es des services publics entraîne une perte d’expertise au sein de l’appareil gouvernemental. « Les ouvriers spécialisés responsables de la maintenance et de l’entretien de nos établissements publics accusent un retard de 34,2 % de leur rémunération globale. Pas étonnant qu’ils délaissent le secteur public ! Nos établissements, incapables de recruter, doivent aujourd’hui faire appel à grands frais au secteur privé pour entretenir nos établissements. »

« La vaste majorité des employeurs veulent avoir les meilleurs éléments dans leur entreprise. Est-ce que le gouvernement pense réellement qu’il va pouvoir recruter des salariés capables de prendre la relève tout en assistant, sans rien faire, à une telle dégradation des conditions de rémunération de ses salariés? », s’interroge Mme Lévesque.

« Tant le gouvernement que les organisations syndicales doivent s’attaquer à cet énorme défi que sera, au cours des prochaines années, le renouvellement de la main-d’œuvre dans les services publics, poursuit la vice-présidente de la CSN. Nous invitons le gouvernement à travailler avec nous, lors du renouvellement de nos conventions collectives l’an prochain, afin d’apporter les correctifs nécessaires pour améliorer les conditions d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre du secteur public québécois.

La CSN représente 170 000 travailleuses et travailleurs du secteur public québécois, et ce, tant dans les réseaux de la santé, des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur que des organismes gouvernementaux. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle, dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

« Des pistes de solutions pertinentes pour les chômeuses et les chômeurs »

La CSD, la CSN, la CSQ et la FTQ viennent de prendre connaissance du rapport de la Commission nationale d’examen de l’assurance-emploi qui vient d’être déposé à la ministre du Travail, Agnès Maltais.

À première vue, les quatre organisations syndicales estiment que les membres de la Commission ont bien compris la problématique de la réforme du régime de l’assurance-emploi mise en vigueur par le gouvernement de Stephen Harper et de ses impacts sur les travailleurs et les travailleuses en emploi et sans emploi du Québec. Les organisations syndicales considèrent que ce rapport comporte des pistes de solutions pertinentes pour les chômeuses et les chômeurs. Ce rapport, évidemment, doit d’abord être entériné par le gouvernement du Québec pour être ensuite acheminé au gouvernement fédéral. Mais la situation presse.

Les centrales syndicales saluent les propositions « pressantes » à l’effet d’éliminer les catégories de prestataires introduites dans la réforme depuis 2012, de revenir à l’application d’emploi convenable selon la jurisprudence, de retourner à l’ancienne règle relative aux gains de travail à temps partiel durant les périodes chômées et de prolonger les suppléments de cinq semaines de prestations dans les régions à haut taux de chômage.

Elles partagent entièrement la recommandation de la Commission en ce qui a trait aux droits des travailleurs saisonniers ayant trouvé un emploi secondaire de revenir à leur emploi saisonnier habituel sans pénalité, de même que la recommandation à l’effet de prolonger les prestations en cas de maladies graves.

Une caisse autonome

Pour les quatre organisations syndicales, la recommandation visant à créer une caisse autonome, avec la mise en place d’une réserve de 15 milliards de dollars, gérée par un conseil d’administration formé en parts égales de représentants des travailleurs, des employeurs et de la société civile, constitue un pivot majeur de ce rapport. Cette caisse doit être entièrement consacrée aux fins du régime.

D’autres recommandations sont partagées par les quatre centrales syndicales, notamment sur les mesures visant à ce que les entreprises dites saisonnières puissent prolonger leur période d’activité, sur l’opportunité de procéder à une analyse de l’application du régime selon le sexe et sur la nécessaire révision de la définition des régions administratives pour assurer une meilleure équité du traitement des dossiers.

Un pas en avant

Bien qu’elle ne réponde pas à la revendication syndicale des douze meilleures semaines, l’application de la méthode des quatorze meilleures semaines aux fins du calcul du taux prestations représente un pas en avant. De même, l’ajout d’un critère permettant de rendre admissible à des prestations une personne qui effectuerait au moins 15 heures de travail par semaine pendant 20 semaines, sans égard au taux de chômage de sa région de résidence, est une bonne nouvelle.

Un bémol

Sur les mécanismes d’appel, la problématique a été bien comprise quant à la mise en place d’un Tribunal de la sécurité sociale, bien qu’il eût été préférable de reconduire les conseils arbitraux.

Condition préalable

Enfin, nos organisations souhaitent que le gouvernement du Québec donne suite à la proposition de la Commission afin qu’Ottawa et Québec négocient une entente administrative, qui délègue au gouvernement du Québec la gestion du régime d’assurance-emploi, et ce, afin de mieux tenir compte de la réalité du Québec.

Considérant que trop de chômeuses et de chômeurs subissent les affres de la réforme Harper, nos organisations demandent au gouvernement du Québec d’agir avec diligence et d’enclencher la consultation préalable à la prise en main, par le Québec, de la gestion du régime de l’assurance-emploi.

En conclusion, la CSD, la CSN, la CSQ et la FTQ apporteront toute leur coopération afin que ce processus aboutisse à des résultats tangibles.

La Fédération de l’industrie manufacturière en campagne

Constatant une recrudescence du recours à la sous-traitance et aux agences de placement de personnel dans le secteur où œuvrent ses membres, la Fédération de l’industrie manufacturière ( FIM-CSN) se lance en campagne pour renverser un mouvement qui affaiblit le rapport de force syndical et affecte le niveau d’emplois de qualité. Au terme de deux jours de réflexion et d’échanges, à Québec, les quelque 250 délégué-es provenant des syndicats affiliés à la FIM-CSN ont donné le mandat à leur fédération d’établir une stratégie pour endiguer les demandes patronales de plus en plus nombreuses en ce sens, même en cours de convention collective. Ce plan se déploie à trois niveaux :

  • sur le terrain de la négociation, où les syndicats adopteront une stratégie commune basée sur une analyse partagée et la négociation d’une « clause type » visant la sous-traitance et les agences de placement de personnel ;
  • au niveau juridique, où des pressions doivent être exercées pour modifier l’article 109 du Code du travail, rendu désuet par la pratique patronale, afin d’empêcher le recours à la sous-traitance et aux agences de placement durant un conflit de travail ;
  • sur le plan de la solidarité, où il est essentiel de soutenir les syndicats en lutte contre des tentatives patronales de recourir à de tels procédés, ou des les accroître ; cette solidarité pouvant se décliner de multiples façons, dont par des manifestations d’appuis pouvant aller vers un soutien financier aux travailleuses et aux travailleurs en conflit de travail.

Lors de la prochaine instance de la fédération, les syndicats affiliés seront appelés à se prononcer sur l’ensemble de la démarche. Pour le président de la FIM-CSN, Alain Lampron : « Tous les syndicats de notre secteur doivent placer cette campagne en haut de leur liste de priorités. Nous constatons que pour plus du tiers d’entre eux, la sous-traitance est une réalité dans leurs lieux de travail et que 10 % des membres de nos syndicats côtoient des salarié-es provenant d’agences de placement. Les syndicats qui sont moins affectés par cette réalité qui mine le rapport de force doivent solidairement appuyer la mobilisation de leurs camarades. »

Sous-traitance en hausse

Au cours des dernières années, les employeurs ont été nombreux à invoquer toutes les raisons possibles pour diminuer les emplois couverts par l’unité d’accréditation syndicale et les transférer à la sous-traitance ou aux agences de placement. Prétextant des difficultés financières ou la conjoncture de leur secteur, ils cherchent souvent à réduire la représentation syndicale à ce qu’ils définissent comme le cœur de leurs activités, comme la production. L’entretien, le camionnage, par exemple, sont souvent mentionnés comme des activités dites « secondaires » par les patrons, qui cherchent alors à les transférer vers la sous-traitance. Les employeurs sont en demande et vont jusqu’à menacer de fermer pour obtenir les concessions syndicales qu’ils recherchent. Produits Forestiers Résolu est un bon exemple à cet égard, puisque devant cette menace, plus de 300 emplois ont été perdus dans quatre usines. Au cours de l’été, l’aluminerie Alcoa, à Baie-Comeau, n’a pas attendu la fin de la convention collective pour transférer des dizaines d’emplois à la sous-traitance.

Un rapport de force « plombé » durant les conflits de travail

« Lorsque surviennent des conflits de travail, le Code du travail permet aux cadres, aux entrepreneurs et aux salarié-es non couverts par le syndicat de continuer à exécuter leurs tâches, de mentionner Alain Lampron. Ça fait bien du monde dans l’usine et est-on vraiment sûr qu’ils s’en tiennent à leurs activités ? L’article 109 du Code du travail ne rend pas compte de cette nouvelle réalité qui joue contre les travailleuses et les travailleurs en conflit et favorise les employeurs. Il faut qu’il soit modifié. » En outre, il n’est pas rare qu’un employeur transfère sa production dans une autre filiale lorsqu’un conflit éclate. « Ça devient trop facile pour une compagnie de décréter un lock-out, par exemple, et de déplacer la production ailleurs, de poursuivre le porte-parole syndical. Ce faisant, le conflit de travail peut durer très longtemps. » La notion d’établissement est donc au cœur des revendications et la CSN a déjà entrepris des démarches pour faire modifier le Code du travail à cet égard.

À la FIM-CSN, les trois derniers conflits de travail ont d’ailleurs porté sur la sous-traitance : Aciers Leroux, un lock-out de cinq mois, Bombardier, une grève de deux mois, et Kronos, un lock-out qui vient de se terminer après presque six mois. Les 320 travailleuses et travailleurs de l’usine de Varennes ont réussi à bloquer les tentatives patronales d’accroître le recours à la sous-traitance grâce à une remarquable solidarité ouvrière. En Europe et aux États-Unis, les syndicats des autres usines de cette multinationale avaient prévu se mobiliser en appui à leurs camarades de Varennes. Une grève « sympathique » de deux heures était même prévue en Norvège. À Sorel-Tracy, les membres du syndicat CSN de l’usine Rio Tinto Fer et Titane avaient, eux, voté de remettre une somme de près de 30 000 $ par mois aux syndiqué-es de Kronos. Ces appuis ont démontré à cet employeur qu’il ne viendrait pas à bout de leur détermination. Ils ont réussi à limiter le recours à des sous-traitants dans certains départements, seulement s’il n’entraînait aucune mise à pied. Quant à la portée de l’unité d’accréditation, aussi un enjeu, elle est maintenue intégralement, renforçant d’autant la capacité du syndicat à protéger les emplois.

La FIM-CSN représente quelque 30 000 travailleuses et travailleurs de la métallurgie, des produits chimiques, des carrières, de l’automobile, des pâtes et papier, des scieries, des mines, de la forêt, etc., dans 320 syndicats. Dans Québec-Chaudière-Appalaches, la FIM regroupe près de 2500 membres répartis dans 40 syndicats.

Soupe populaire pour dénoncer le saccage de l’assurance-emploi

À l’heure du dîner aujourd’hui, pendant que Stephen Harper s’adressait aux membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain au sujet de l’Accord Canada – Union européenne, la Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi invitait ses membres à participer à une soupe populaire symbolique au parc des Faubourgs à Montréal.

Depuis le 4 mars 2013, jour où l’on dévoilait la bannière géante au pied du pont Jacques-Cartier et annonçait la formation de la Coalition, des dizaines de manifestations ont eu lieu partout au Québec afin de dénoncer la réforme de l’assurance-emploi. Aujourd’hui, loin de s’essouffler, le mouvement prend de l’ampleur et compte sur l’appui d’organisations provenant de neuf provinces.

« La réforme telle qu’imposée par le gouvernement Harper est néfaste pour la vitalité des communautés rurales. Elle entraîne déjà des pertes de compétences par l’exode forcé des travailleurs de nos communautés. À l’échelle du pays, cela peut paraître anodin, mais du village, ce sera un citoyen de moins dans la communauté, des enfants de moins dans l’école, de l’argent en moins dans les commerces. Veut-on vraiment d’un pays dont la ruralité se désertifie », a lancé Claire Bolduc, présidente de Solidarité rurale du Québec.

« La précarité des emplois existe partout aujourd’hui, et en plus, le gouvernement envoie un message aux employeurs qu’ils pourront dorénavant trouver des salariés à bon marché, a renchéri Jean-François Sylvestre, président régional Montréal-Laval au SFPQ. Toutes les catégories de travailleurs sont touchées par cette réforme. »

De son côté, Jacques Beaudoin, du comité de coordination du Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE), a tenu à rappeler au gouvernement Harper qu’être sans emploi, ça ne plaît à personne. « Être chômeuse ou chômeur, ce n’est pas une maladie. C’est un état temporaire. Et justement, si on ne veut pas que les gens se rendent malade avec cet état temporaire, au lieu de les stresser, le programme d’assurance-emploi devrait plutôt leur venir en aide. »

Enfin, Jonathan Bouchard, vice-président aux affaires sociopolitiques à la FEUQ, s’est réjoui que de plus en plus de groupes s’intéresse au mouvement de contestation. « Il n’y a pas que les associations étudiantes du Québec qui protestent contre la réforme, la Fédération des étudiants et étudiantes du centre universitaire de Moncton et le Bureau ontarien de la Fédération canadienne des étudiants se sont joints au mouvement et d’autres sont en voie de s’ajouter aussi. La déclaration commune a maintenant 88 organisations signataires et, pas plus tard que mercredi, le Syndicat canadien de la fonction publique de l’Alberta l’a signée. Après avoir réussi à percer l’Alberta, cela démontre que nos démarches font l’unanimité et que nous devons les poursuivre jusqu’à la victoire! » Des actions de visibilité se tenaient au même moment en Ontario et au Nouveau-Brunswick.

À propos de la coalition

La Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi est composée de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), de l’Union des producteurs agricoles (UPA), de Solidarité rurale du Québec (SRQ), de la Coalition de l’Est, de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, du Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International) (CPQMC-I), de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), l’Alliance québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS), de l’Union des artistes (UDA), de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), du Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) et du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC). Ensemble, ces organisations regroupent plus de 1,3 million de travailleuses et de travailleurs, environ 250 000 étudiantes et étudiants, quelque 43 000 productrices et producteurs agricoles, plus de 1300 municipalités et MRC du Québec, des dizaines d’organisations de développement économique et sociocommunautaires du territoire québécois, telles que des centres locaux de développement (CLD) et des chambres de commerce ainsi que la plupart des groupes de défense des droits des chômeuses et des chômeurs.

L’attaque des conservateurs contre les syndicats est contraire au bon sens et aurait des conséquences inattendues

Des mesures antisyndicales contenues dans un nouveau projet de loi omnibus et une série de propositions de politiques antidémocratiques présentées au congrès du Parti conservateur à Calgary ce week-end auraient des conséquences sérieuses pour les Canadiens si elles devenaient des lois fédérales.

Les dirigeants du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) et de la centrale syndicale à laquelle le syndicat est affilié, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ont lancé cet avertissement à l’occasion d’une conférence de presse ce matin, en invitant les délégués conservateurs à faire preuve de bon sens et à rejeter ces propositions.

Manifestement prévues comme un thème de la prochaine élection fédérale, les résolutions, ont-ils dit, représentent une attaque directe contre les fondements de la démocratie : le droit à la liberté d’expression et à la liberté d’association. De plus, dans un coup de force sans précédent du gouvernement conservateur, le projet de loi C-4, qui fait suite à l’implantation du budget, modifie unilatéralement les règles régissant les relations de travail dans la fonction publique fédérale.

« Stephen Harper veut museler notre liberté d’expression, et ensuite faire campagne contre nous pour être réélu pendant que l’on nous empêche de parler, a dit Jean Lortie, secrétaire général de la CSN. Mais la CSN ne se laissera pas faire. Nous nous opposerons, d’un océan à l’autre, contre ces attaques à la classe moyenne et à nos droits fondamentaux. »

Par exemple, le syndicat des agents correctionnels a construit une cellule de prison grandeur nature qui sera présentée dans une salle de conférence de l’hôtel Marriott à Calgary ce week-end, pour que les délégués et le public puissent constater par eux-mêmes les dangers que représente la double occupation des cellules dans les pénitenciers fédéraux.

« La double occupation des cellules expose clairement le public, nos membres et les détenus à des dangers, mais les propositions conservatrices visent à nous empêcher de parler de cette pratique, a dit le président national d’UCCO-SACC-CSN, Kevin Grabowsky. Nous avons besoin d’un débat public ouvert et honnête sur cette question et plusieurs autres, mais tout ce que veut Stephen Harper, c’est nous faire taire. »

Pas moins de huit résolutions de politiques distinctes présentées au congrès du Parti conservateur visent strictement à restreindre l’activité syndicale. Selon l’une d’elles, « les cotisations des travailleurs aux syndicats devraient être limitées aux coûts de la négociation collective et des avantages administrés par le syndicat ». Si une telle loi avait été en vigueur lorsque UCCO-SACC-CSN a été fondé en 2001, remarque M. Grabowsky, le syndicat aurait été incapable de mener à bien la campagne pour obtenir des vestes à l’épreuve des armes blanches, ou utiliser des menottes, ou être armé pour escorter dans des lieux publics les détenus dangereux qui sont souvent membres de puissantes organisations criminelles.

« Ces importantes luttes pour la sécurité profitent clairement à la population et à nos membres, mais elles ne sont pas régies par notre convention collective, a dit M. Grabowsky. Selon cette logique, nous devrions pouvoir retenir la portion de nos impôts attribuée à des programmes gouvernementaux que nous n’appuyons pas. »

Pour sa part, Jean Lortie mentionne que ces attaques contre le mouvement syndical canadien appauvriraient la classe moyenne et creuseraient davantage le fossé entre les mieux nantis et les pauvres. Il a évoqué une longue liste de programmes publics d’importance qui ont été obtenus ou améliorés grâce à l’activité politique syndicale : les soins de santé, les pensions, l’accès à l’éducation et à l’assurance emploi, pour ne nommer que ceux-là.

Des initiatives précédentes du gouvernement conservateur, entre autres, les projets de loi C-377 et C-525, refont surface, a ajouté M. Lortie. Ces lois révéleraient les détails de presque toute dépense syndicale et créeraient des obstacles à l’accréditation de nouveaux syndicats. « Ces efforts visent clairement à créer un terrain de jeu inégal en faveur des employeurs à la table de négociation, a-t-il ajouté. Nous ne voyons pas de mesures équivalentes de l’autre côté. Combien les employeurs paient-ils leurs conseillers juridiques surpayés? Combien dépensent-ils en campagnes de publicité trompeuses? »

Au bout du compte, a prévenu M. Lortie, le gouvernement Harper tente de détruire toute base d’opposition publique indépendante à leur campagne pour transformer le Canada d’une façon que seule une minorité de Canadiens appuie. « C’est pourquoi ils utilisent le pouvoir presque illimité du gouvernement pour réduire au silence la voix de la majorité : c’est le seul moyen d’abaisser le niveau de vie de la classe moyenne et de détruire notre filet de sécurité sociale. Nous ne l’accepterons jamais, et nous incitons les voix démocratiques au sein du Parti conservateur à s’opposer à ces initiatives. »

Finalement, M. Lortie a mentionné qu’un mouvement national s’amorce contre les politiques destructrices du gouvernement Harper. Il a invité les Canadiens de tous les milieux à participer à la préparation du Forum social des peuples prévu pour août 2014 à Ottawa, et à y assister.

La ministre de l’Éducation doit agir dès maintenant

Ce midi, les délégué-es du Secteur transport scolaire (STS) ont manifesté à grand bruit dans les rues de Québec, passant devant l’Assemblée nationale, pour se retrouver devant l’édifice Marie-Guyart. Leur action visait à exprimer leur impatience face à la nomination d’une nouvelle présidence qui doit piloter les travaux de la table chargée d’évaluer leur emploi. « Quatre rencontres du comité ont eu lieu et les travaux avançaient bien», de préciser Jacques Forgues, président du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). En mai 2013, le départ inattendu du président a tôt fait de mettre tout sur la glace. « Nous avons alors tenté à plusieurs reprises de sensibiliser l’actuel gouvernement à cette nomination qui est très importante pour nous. Or, nous attendons toujours que la ministre agisse », de conclure monsieur Forgues.

Rappelons qu’au mois de novembre 2012, la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), madame Marie Malavoy, a mis sur pied un comité de travail qui a pour mandat de réaliser un exercice complet d’évaluation de l’emploi de conductrice et de conducteur d’autobus scolaire sur la base d’emplois comparables. Ce comité est composé de représentantes et de représentants des transporteurs scolaires, de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) et du gouvernement. Les conductrices et les conducteurs exigent donc que la ministre nomme dès maintenant une personne à la présidence de ce comité afin que des conditions de travail décentes soient enfin reconnues. « Ça fait maintenant près de sept mois que les travaux du comité n’avancent plus. Pendant ce temps-là, le gouvernement laisse les conductrices et les conducteurs travailler dans des conditions qui ne sont pas à la hauteur de celles et de ceux qui portent la responsabilité de transporter nos enfants chaque matin », d’ajouter Yvon Godin, vice-président de la FEESP et responsable du secteur transport scolaire. Rappelons que plus de 575 000 écoliers, soit un peu moins que 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et de travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

C’est complètement inacceptable

La CSN est outrée de la nouvelle mesure prise par Ottawa pour tenter une fois de plus de mettre des bâtons dans les roues aux chômeuses et aux chômeurs qui tentent tout simplement de toucher les prestations pour lesquelles ils ont payé des cotisations. En effet, Le Devoir nous apprend ce matin que les chômeurs devront recourir à la Loi d’accès à l’information pour obtenir leur dossier personnel s’ils désirent le consulter avant de demander la révision d’une décision négative.

« Le gouvernement canadien fait tout pour empêcher les personnes en perte d’emploi, des gens vulnérables, de faire valoir leurs droits, c’est tout simplement odieux », s’est exclamé le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

La révision d’une décision donne en principe au chômeur la possibilité de fournir de nouveaux renseignements pour convaincre la Commission de lui accorder ses prestations. Si cette décision est maintenue, il a la possibilité d’en appeler devant le Tribunal de la sécurité sociale (TSS).

« Les délais pour une demande d’accès peuvent aller jusqu’à 60 jours, souligne Jean Lacharité. C’est considérable, 60 jours, dans la vie d’une personne qui a vu sa demande de remplacement de revenu refusée. Et c’est suffisant pour la décourager de faire réviser la décision. »

Dans ce contexte, les chômeurs seront réduits à fournir des arguments pour contester la décision sans connaître les raisons qui ont entraîné le refus de leur demande de prestations.

« C’est aberrant. Il s’agit là d’une mesure complètement antidémocratique des conservateurs – une autre – qui contrevient au droit à une défense pleine et entière. Encore une fois, ils s’en prennent aux chômeurs pour les empêcher de vivre décemment une étape difficile : une perte d’emploi. C’est indigne d’un gouvernement qui, doit-on le rappeler, ne met pas un sou pour le financement du régime. Nous ne laisserons pas faire cette terrible injustice », a conclu Jean Lacharité.

Faire avancer la santé et la sécurité du travail

Du 20 au 26 octobre 2013, la CSN soulignera la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail. Cette période sera l’occasion de réitérer l’importance de la prévention en soulignant, entre autres, les bons coups réalisés par les travailleurs et les travailleuses œuvrant partout au Québec.

Sur le thème Faisons avancer la santé et la sécurité du travail, cette semaine permettra aussi de réaffirmer les revendications portées par la CSN. « Les syndicats seront encouragés à créer un comité paritaire de santé et de sécurité, à négocier du temps de libération dédié à la question de la santé et de la sécurité du travail et à établir un véritable programme de prévention », précise Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable du dossier.

La CSN souhaite aussi profiter de l’occasion pour rappeler au gouvernement qu’il a lui aussi une responsabilité en regard de la santé et de la sécurité du travail. En effet, c’est au gouvernement qu’il revient d’offrir un encadrement légal qui favorise la santé et la sécurité du travail. Or, il serait grand temps que la loi soit modifiée pour obliger tous les employeurs à se doter de mécanismes de prévention. De même, « pour nous, il est clair que les procédures doivent être revues, le médecin traitant doit avoir plus qu’une place prépondérante et rien ne justifie de maintenir le Bureau d’évaluation médicale » a tenu à rappeler monsieur Jean Lacharité.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Composée de près de 2000 syndicats, elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les conservateurs bafoueraient le choix démocratique des Québécois

La CSN dénonce vigoureusement la manœuvre des conservateurs qui, en douce, ont déposé une requête en intervention pour se faire entendre dans une cause pilotée par l’ancien chef du Parti égalité, Keith Henderson. Cette contestation, déposée en 2000, vise à faire invalider la loi 99 qui accorde aux Québécoises et Québécois le droit de décider seuls de se séparer du Canada.

« Stephen Harper a profité des projecteurs tournés vers le discours du Trône pour passer sous silence la démarche de son parti, dénonce le trésorier de la CSN, Pierre Patry. On perçoit là toute l’hypocrisie de son discours alors qu’il a lui-même fait adopter en 2006 par la Chambre des communes une motion reconnaissant que les Québécois forment une nation. Sept ans plus tard, on constate que cette reconnaissance n’était qu’une fumisterie politique », ajoute-t-il.

La loi 99 a été adoptée en guise de réponse à la Loi sur la clarté référendaire votée par le gouvernement libéral à la suite du référendum de 1995. Elle consacre notamment à 50 % des voix plus une la majorité nécessaire à la victoire lors d’une consultation par référendum.

Pour le trésorier de la CSN, les conservateurs font ainsi la démonstration qu’ils n’hésiteraient pas à relancer les hostilités dans le contexte d’un référendum où le Oui l’emporterait selon les règles démocratiques reconnues internationalement.

« Comme leurs prédécesseurs, les conservateurs n’ont aucunement l’intention de respecter le choix des Québécois s’ils devaient voter majoritairement pour que le Québec devienne un pays. Pourtant, le gouvernement fédéral avait reconnu cette règle démocratique dans le cadre du référendum de Charlottetown. Il avait aussi accepté la règle du 50 % plus un lors du dernier référendum qui, faut-il le rappeler, donnait une très courte longueur d’avance au Non. Comme il sait qu’il pourrait perdre, il veut lui aussi, à présent, changer les règles du jeu », déplore Pierre Patry.

« Nous savons désormais exactement où loge Stephen Harper au sujet de la souveraineté du Québec : il fera tout pour empêcher les Québécois de la réaliser et pour faire entrave à l’exercice démocratique d’un référendum sur la question », conclut Pierre Patry.

On ne peut travailler sur la pérennité sans les syndicats et les travailleuses !

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) dénoncent la mise en place d’un chantier majeur sur les services de garde éducatifs où les associations patronales siègeront, mais qui ignore totalement la voix des travailleuses qui interviennent quotidiennement auprès des enfants.

Le chantier doit faire le point sur le fonctionnement, le financement, la gouvernance et l’évolution du réseau des CPE, 15 ans après sa création. Depuis l’annonce de ce chantier, le 8 octobre dernier, la CSN a multiplié les démarches auprès de la ministre Léger et du gouvernement pour que le mouvement syndical, qui a largement contribué à la mise sur pied du réseau des CPE, soit associé à ses travaux, mais en vain. « Le gouvernement prétend faire un exercice sérieux avec les partenaires. Ne nous leurrons pas ! L’absence des travailleuses à la table de discussion enlève toute crédibilité à l’exercice », déclare Denise Boucher, vice-présidente de la CSN.

À terme, ce chantier devra proposer des pistes de solution visant à maintenir la qualité des services. « La ministre s’est montrée ouverte à travailler avec l’ensemble des partenaires pour assurer la pérennité des services de garde. Quelle surprise d’apprendre que les travaux se mettent en branle sans présence syndicale. Il va de soi que nous devons être présents pour poser les diagnostics et pour réfléchir aux pistes de solution », explique Dany Lacasse, vice-président de la FSSS–CSN.

À l’issue de la dernière négociation dans le secteur des CPE, la FSSS a signé une lettre d’intention visant à créer un forum sur la gouvernance auquel participeraient tous les partenaires. « C’est une priorité pour nous de réfléchir à la gouvernance et à la qualité des services dans les CPE. Alors qu’on attend toujours un retour du gouvernement sur la création du forum, on apprend qu’il crée un chantier sur lequel les organisations syndicales ne siègeront pas. Est-ce que l’intention du gouvernement est de tout décider d’avance avec les employeurs pour par la suite ne tenir qu’un forum cosmétique avec les organisations syndicales? S’il veut assurer la pérennité des services de garde, il ne peut se mettre au travail sans l’expertise des syndicats et des travailleuses qui donnent les services aux enfants partout au Québec. La question de la gouvernance et du financement des services de garde est prioritaire pour nous et nous n’accepterons pas d’être laissés sur la touche », de conclure Dany Lacasse.

À propos de la FSSS–CSN et de la CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 125 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS est la plus grande organisation syndicale du secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

La CSN appelle le gouvernement à faire du Québec un leader mondial d’une révolution écologique

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) a présenté aujourd’hui son mémoire dans le cadre des consultations publiques du ministère des Ressources naturelles (MRN) afin que le Québec se dote d’une politique énergétique en bonne et due forme. Pour la CSN, il est impératif que ces consultations permettent de positionner le Québec sur une voie véritablement progressiste et que le développement des filières énergétique se fasse avec la plus faible empreinte écologique possible, avec la plus grande prospérité économique souhaitée et surtout, avec un maximum d’équité pour l’ensemble des Québécoises et des Québécois. La CSN salue plusieurs orientations encourageantes du MRN tout en mettant en lumière certaines autres dont il faudra impérativement corriger le tir si nous voulons une indépendance énergétique réellement durable, qui prend en compte les spécificités géographiques, économiques et institutionnelles des territoires du Québec. « Plusieurs éléments intéressants se retrouvent dans les orientations proposées par le MRN et nous nous en réjouissons , s’est exprimé le trésorier de la CSN et responsable politique du dossier de l’environnement, monsieur Pierre Patry. Les objectifs de réduction des GES, d’appui plus rigoureux à l’efficacité énergétique, à la filière hydroélectrique de même que les initiatives d’électrification du transport, notamment le monorail haute-vitesse, sont des éléments que nous encourageons fortement et pour lesquels le gouvernement, pour autant qu’il s’y engage avec des moyens à la hauteur de ses ambitions, peut compter sur notre appui. ».

Par ailleurs, pour la CSN, il est impératif de renforcer les arrimages entre les différentes politiques gouvernementales (industrielle, mobilité durable, territoriale, etc.) pour se doter d’une vision cohérente et stratégique en matière énergétique. Il est aussi nécessaire de réfléchir sérieusement au développement des différentes filières telle que l’éolien. « Il est essentiel que le Québec touche sa juste part du développement énergétique projeté. Pour nous, ça passe par des retombées concrètes : emplois de qualité, développement de filières industrielles à part entière et renforcement de nos régions en matière de formation qualifiante, de perfectionnement et de recherche et développement », a insisté monsieur Patry. La CSN insiste aussi sur le fait que tous les projets de développement énergétique fassent l’objet d’études d’impact et de faisabilité, par le biais d’une évaluation environnementale stratégique ou par des audiences devant le BAPE, et ce, dès le tout début de tout projet. Qui plus est, la gouvernance et la démocratie doivent être renforcées à toutes les étapes des projets par la mise en œuvre de mécanismes de consultation et d’acceptabilité sociale.

« Finalement, nous réitérons l’importance d’un moratoire complet sur l’exploitation et l’exploration des hydrocarbures à l’île d’Anticosti, dans le golfe Saint-Laurent et en Gaspésie, de même que sur l’exploitation des gaz de schiste. Le MRN n’a pas réussi à nous convaincre de la cohérence de sa vision en cette matière… Où sont les études ? Quel règlement s’appliquera ? Quelles garanties pour la sécurité des écosystèmes nous donne le gouvernement ? Voilà autant de questions à répondre préalablement à la signature d’un chèque en blanc ! » a martelé monsieur Patry.

Veuillez noter que monsieur Pierre Patry sera sur place à Québec pour toute demande d’entrevue.

Le personnel de soutien : au cœur des services

C’est aujourd’hui la quinzième édition de la Journée nationale du personnel de soutien en éducation. Portée par la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), cette journée souligne la contribution essentielle des milliers de travailleuses et de travailleurs des commissions scolaires, des cégeps, des collèges privés et des universités du Québec.

Les employé-es de soutien en éducation sont omniprésents tout au long du parcours scolaire. De l’administration à l’entretien des bâtiments, en passant par l’organisation scolaire et les services de garde, ils occupent des emplois variés, essentiels au bon fonctionnement du réseau d’éducation québécois. « Bien que les membres du personnel de soutien travaillent souvent dans l’ombre, ils constituent une ressource indispensable à la réussite éducative des élèves. Par leur expertise, leurs compétences et leur engagement, ils participent activement à la vie des établissements d’éducation. Leur travail mérite toute notre reconnaissance, aujourd’hui et tous les autres jours de l’année », affirme Marjolaine Côté, vice-présidente de la FEESP.

Pour la CSN, valoriser l’éducation et défendre son accessibilité demeurent des préoccupations majeures. « Bien plus qu’un passage obligé, l’école est un milieu de vie qui forme des citoyens. En ce sens, nous devons nous assurer que les établissements d’enseignement possèdent les ressources adéquates pour que chaque élève puisse s’y épanouir. À la FEESP, nous considérons que cela passe par une reconnaissance du travail de tous les salarié-es du réseau, y compris les ouvriers spécialisés du secteur public qui reçoivent actuellement une rémunération bien inférieure aux ouvriers du secteur privé. » ajoute Marjolaine Côté.

La FEESP–CSN représente près de 30 000 membres dans 33 commissions scolaires et près de 4 000 membres dans 34 cégeps, plus de 200 membres œuvrant dans les établissements d’enseignement privés et environ 640 membres à l’Université Concordia. Ces travailleuses et ces travailleurs œuvrent dans trois secteurs d’activité distincts, soient les secteurs administratif, technique et ouvrier. Ils sont présents à l’accueil, à la bibliothèque, dans l’adaptation scolaire, dans les services de garde, en entretien ménager, etc. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) regroupe 425 syndicats affiliés représentant plus de 56 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic. Quant à la CSN, elle compte plus de 300 000 membres de tous les secteurs d’activité.

La Commission d’examen sur l’assurance-emploi entend les revendications à Saint-Hyacinthe

À l’occasion de l’audience de la Commission nationale d’examen sur l’assurance-emploi à Saint-Hyacinthe, la CSN s’est adressée à la Commission au nom des quatre centrales qui ont produit un mémoire conjoint. Elle a présenté un ensemble de propositions pour que le régime retrouve sa vocation d’origine en protégeant efficacement les travailleuses et les travailleurs victimes du chômage.

La Commission a été mise sur pied dans le sillage de la réforme de l’assurance-emploi du gouvernement Harper, décriée par une large coalition de syndicats et d’organismes. Cette réforme accentuera l’insécurité et la précarité sur le marché du travail, en plus de frapper de plein fouet certaines industries.

Une réforme qui aggrave le problème

« Au fil des ans, les règles d’admissibilité à l’assurance-emploi ont été considérablement durcies, la durée des prestations diminuée et le taux de remplacement du revenu abaissé. Résultat : de moins en moins de chômeuses et de chômeurs y sont admissibles, et lorsqu’ils y ont droit, c’est pour une plus courte durée et pour des montants réduits », a souligné en marge de l’audience François Vaudreuil, président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD).

Alors qu’en 1989, 83,8 % des chômeuses et chômeurs avaient accès à des prestations régulières, ce taux est passé à 43,9 % en 1997, soit une baisse de 39,9 points de pourcentage. Depuis cette période, la couverture n’est pas allée en s’améliorant. En 2011, le pourcentage des personnes admissibles est passé à 41,3 %, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis la fin des années 1990.

« Loin de corriger la situation, la réforme des conservateurs va accentuer le problème. La création de trois catégories de prestataires et les obligations différentes de recherche d’emploi en vertu d’une nouvelle définition de l’emploi convenable limiteront encore plus l’accès aux prestations ainsi que leur durée pour des milliers de personnes », a lui aussi exprimé avant la tenue de l’audience Daniel B. Lafrenière, secrétaire-trésorier de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Une réforme néfaste pour la région Fernande Lévesque, vice-présidente régionale du Conseil central de la Montérégie – CSN, a souligné devant la Commission l’importance de rendre l’assurance-emploi accessible et efficace pour soutenir l’économie de la région et préserver sa vitalité. « La Montérégie compte un nombre important de travailleuses et de travailleurs saisonniers. Comme ceux-ci seront considérés comme des prestataires fréquents aux yeux du gouvernement, ils devront chercher des emplois à une heure de route, à 70 % du salaire. C’est là une attaque en règle envers ces travailleuses, mais aussi envers notre région qui compte sur leurs activités pour se développer. »

Pour Jacques Lanciault, président du syndicat du personnel de soutien des Hautes Rivières CSN, « la réforme crée beaucoup de stress et d’inquiétude chez les syndiqué-es, plusieurs d’entre eux ayant même fait le choix de ne pas adresser de demande lorsque le nombre de semaines de chômage est restreint, de peur de se faire harceler par la Commission. »

Le gouvernement doit contribuer Les quatre organisations syndicales ont finalement enjoint le gouvernement à prendre ses responsabilités en ce qui a trait au mode de financement du régime, auquel seuls les travailleuses et les travailleurs et les employeurs sont appelés à participer à l’heure actuelle.

« En 1990, malgré une vaste opposition, le gouvernement canadien a cessé de participer financièrement au régime. Nous avons toujours dénoncé ce désengagement de l’État et exhortons le gouvernement à assumer de nouveau la part des dépenses qui lui revient », ont finalement déclaré les représentants de la CSD, de la CSN, de la CSQ et de la FTQ en concluant :

« Si le gouvernement fédéral persiste et signe dans son entreprise de réduction des droits des chômeuses et des chômeurs et refuse de bonifier le régime d’assurance-emploi dans le sens de nos propositions, nous exigerons la création d’un régime québécois d’assurance-chômage, dans la mesure où les paramètres de ce nouveau régime en matière de couverture, de financement et de gouvernance répondent aux revendications de nos organisations. »