La CSN déplore les deux discours de la ministre Vien

« Il est dommage de constater que la ministre du Travail, Dominique Vien, adapte son discours aux personnes à qui elle s’adresse, a déploré le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau. C’est avec beaucoup de surprises que nous avons lu les propos de la ministre adressés à de jeunes entrepreneurs de la Rive-Sud, à l’effet qu’il n’était pas question de hausser le salaire minimum à 15 $ l’heure. »

Lundi dernier, la coalition 5-10-15 qui milite notamment pour relever le salaire minimum à 15 $ l’heure, et dont la CSN est membre, a rencontré la ministre Vien pour lui faire part de la nécessité de réformer les normes du travail sur certains aspects. « Certes, elle ne nous a pas dit qu’elle était d’accord avec un salaire minimum à 15 $, mais elle n’a jamais indiqué son opposition à une telle hausse, a poursuivi Jacques Létourneau. Elle a reconnu que le taux actuel était bas, qu’elle demanderait des études sur la question et qu’elle poursuivrait sa consultation. Devant, de jeunes patrons, elle a cru bon d’opposer clairement son refus à une revendication qui contribuerait à sortir des centaines de personnes et leurs familles de la pauvreté.

« Pour quelle raison, devant cette audience, la ministre s’est-elle sentie obligée de rejeter notre revendication du revers de la main ?, a questionné le président de la CSN. Ça démontre quels intérêts elle défend, et ça ne semble pas être ceux des bas salariés qui peinent à joindre les deux bouts. »

La campagne 5-10-15 pour un travail décent concerne :

  • le droit d’obtenir son horaire de travail 5 jours à l’avance;
  • le droit de disposer de 10 jours de congés payés par année pour la maladie ou les responsabilités familiales;
  • le droit de gagner un salaire minimum de 15 $ l’heure.

 

Le gouvernement doit adopter une vision plus globale de l’égalité femmes-hommes

Bien qu’elle se soit fait attendre longtemps, la Stratégie du gouvernement pour prévenir et contrer les violences sexuelles est accueillie favorablement par la CSN, qui déplore tout de même l’absence d’une orientation politique globale en matière d’égalité femmes-hommes.

« La Stratégie du gouvernement est vraiment bienvenue, surtout dans le contexte que nous connaissons actuellement. Elle a le mérite de couvrir plusieurs volets en s’intéressant autant à l’aspect de la sensibilisation et de l’intervention qu’aux agressions et à l’exploitation sexuelles. On doit souligner le caractère essentiel de cette démarche. Cela dit, une part importante des 200 millions annoncés sur cinq ans devra être accordée aux groupes d’aide sur le terrain pour que ceux-ci puissent offrir tout le soutien nécessaire aux personnes qui en ont besoin », souligne d’entrée de jeu la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève. Elle rappelle à titre d’exemple que la prostitution est une forme de violence faite aux femmes et que les moyens doivent être investis au bon endroit pour aider les victimes à s’en sortir. « Un réinvestissement majeur s’impose aussi dans les centres jeunesse, notamment pour soutenir les jeunes filles aux prises avec des problèmes de prostitution juvénile. »

La CSN estime par ailleurs que le gouvernement travaille chacun des enjeux qui concernent les femmes de façon trop isolée les uns des autres, comme s’il n’avait pas de vision claire de la direction à prendre pour la défense et la promotion de leurs droits et de leurs intérêts. « Certaines mesures se retrouvent dans la politique sur la violence conjugale, d’autres seront énoncées dans la stratégie sur l’égalité entre les femmes et les hommes, d’autres enfin sont inclues dans la stratégie sur la violence dévoilée aujourd’hui. Le danger de s’y perdre est réel. Et une vue d’ensemble de la situation est essentielle. Bien des situations de violence que vivent les femmes résultent de leur inégalité économique : pauvreté, écarts salariaux avec les hommes, ségrégation professionnelle, etc. Il faut agir sur les conditions de vie, les conditions de travail et combattre les stéréotypes et la discrimination », d’insister Véronique De Sève.

La vice-présidente de la CSN invite finalement le gouvernement à prendre le virage de l’analyse différenciée selon les sexes (ADS) lors de l’adoption de toute politique. « Les libéraux ont fait beaucoup de mal aux femmes en procédant à des compressions sans précédent dans les services publics, sans aucune forme de mesure des impacts sur leur vie. Cette situation ne doit jamais plus se reproduire, car elle nous fait faire un grand pas en arrière en matière d’égalité », conclut-elle.

Une catastrophe évitée grâce aux salarié-es du réseau de la santé et des services sociaux

Depuis son arrivée à la tête du ministère de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette multiplie les bouleversements sans égard aux réalités vécues sur le terrain par les salarié-es. Les salarié-es subissent ces chamboulements et sont constamment placés devant des faits accomplis, sans aucune consultation. Leur professionnalisme permet de limiter les effets néfastes des ruptures de services pour la population car ils ont une préoccupation constante envers les véritables besoins des usagères et des usagers. Mais, alors qu’ils sont de plus en plus nombreux à tomber au combat, par épuisement, et de plus en plus démotivés face à une gestion plus que jamais éloignée des services, l’improvisation du ministre Barrette risque de se faire de plus en plus lourde de conséquences pour toute la population. Dans le secteur préhospitalier, l’improvisation du Dr Barrette pourrait même mener au déclenchement d’une grève générale.

« Le portrait qui se dégage à la lecture des derniers rapports de la Protectrice du citoyen et du Commissaire à la santé et au bien-être, c’est que toutes les craintes que nous avions formulées à l’adoption du projet de loi 10 sont en train de se matérialiser, a dénoncé le vice-président de la CSN, Jean Lacharité, à l’occasion d’une manifestation en marge du congrès de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). L’accès aux services s’est dégradé, il y a moins de démocratie dans notre réseau, on empiète toujours davantage sur l’autonomie professionnelle des salarié-es. Les lieux de décision s’éloignent sans cesse des services et celles et ceux qui détiennent l’expertise et qui donnent les services au quotidien ont de plus en plus de mal à se faire entendre ».

D’autres réformes engagées en parallèle à la création des structures mammouths sèment l’émoi dans le réseau. Elles sont imposées par le sommet de la pyramide sans aucun égard aux préoccupations des salarié-es et de la population. Pensons au transfert de ressources publiques vers les Groupes de médecine de famille (GMF), des entités privées. Qu’adviendra-t-il des services psychosociaux pour les personnes les plus vulnérables ? Comment la continuité des services sera-t-elle assurée ? Pourquoi le ministre croit-il que placer les professionnel-les sous l’autorité fonctionnelle des médecins est préférable au travail en équipe multidisciplinaire comme c’est le cas actuellement ? Pensons à la centralisation des laboratoires (plan Optilab). A-t-on pris en compte les conséquences de la perte d’expertise dans les régions ? Comment la fiabilité et la qualité des échantillons et prélèvement seront-elles assurées durant le transport sur de très longues distances ? À toutes ces questions, et bien d’autres, même les directions des établissements n’ont pas de réponse satisfaisante.

« L’improvisation est en voie de devenir la marque de commerce du Dr Barrette, dénonce la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches CSN, Ann Gingras. Toutes sortes de transferts de services et donc de personnel sont annoncés aux salarié-es, avec des dates butoirs, et souvent en contradiction flagrante des règles prévues aux conventions collectives. Lorsqu’ils interpellent leurs gestionnaires, les syndicats s’aperçoivent que même eux ne savent pas comment, concrètement cela va s’opérer. C’est d’autant plus préoccupant que nous sommes, depuis plusieurs années, en mode solution. Nous ne voulons pas l’affrontement ; nous voulons participer concrètement à polir ce joyau qu’est notre système public mais le ministre Barrette nous claque la porte au visage. Il ne cherche pas les meilleures solutions, il veut imposer son agenda à tout le monde. Le professionnalisme des salarié-es ne pourra masquer éternellement les graves lacunes de l’improvisation du Dr Barrette ».

Préhospitalier
En avril dernier, l’improvisation Barrette s’étendait jusqu’au secteur préhospitalier d’urgence. Après 11 rencontres de négociations pour le renouvellement des conventions collectives du personnel, notamment les paramédics, le ministre Barrette lançait un autre pavé dans la mare en prétendant se retirer complètement des négociations pour en confier entièrement la responsabilité aux entreprises du secteur. Or celles-ci n’ont pas de mandats véritables pour parler au nom du ministère et, par conséquent, les négociations sont bloquées : les 3600 syndiqué-es CSN du secteur recherchent maintenant un mandat de grève pour faire avancer leurs revendications dont plusieurs visent à améliorer les services à la population, notamment le temps de réponse aux appels d’urgence.

Une victoire importante pour la liberté d’expression

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) se réjouit de la décision de la Cour suprême du Canada dans le dossier de Morasse c. Nadeau-Dubois, 2016 CSC 44. Rappelons que la CSN soutient les démarches de M. Gabriel Nadeau-Dubois depuis le début de sa saga juridique en 2012, lorsqu’il avait été déclaré coupable d’outrage au tribunal pour des propos tenus lors d’une entrevue qu’il avait accordée à titre de porte-parole de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE). Au final, les juges Abella et Gascon ont donné raison à la Cour d’appel du Québec, mettant fin une fois pour toutes aux questions concernant la culpabilité de M. Nadeau-Dubois. 

« À la CSN, la liberté d’expression est l’un des fondements d’une société démocratique. Le jugement de la Cour suprême du Canada représente une victoire importante pour les droits fondamentaux des porte-parole des organisations qui osent s’attaquer aux politiques des gouvernements au pouvoir », a commenté M. Jacques Létourneau, président de la CSN. 

Préservons nos services publics !

Les gouvernements profitent de notre démocratie malade pour mieux imposer un modèle qui accentue les inégalités sociales et favorise les plus riches de notre société. On ne peut plus accepter ce qui se passe. Notre démocratie doit être réparée. Parce que les services publics nous appartiennent, la CSN est déterminée à prendre sa place.

Cap sur le changement des mentalités

Blogue de Véronique de Sève

S’il fallait retenir une chose de l’actualité des derniers mois, c’est bien que les violences sexuelles envers les femmes ne relèvent pas que du domaine privé. Les affaires Gomeshi, Aubut et Sklavounos, les dénonciations des femmes autochtones qui auraient été violentées par les policiers ou encore les événements de l’Université Laval ont mis en exergue les conséquences individuelles et sociales dévastatrices des agressions sexuelles dont sont victimes de trop nombreuses femmes. Nous avons la responsabilité collective de nous attaquer à ce fléau social. C’est le message que porteront aujourd’hui les femmes qui descendront dans les rues de plusieurs villes du Québec.

Le gouvernement aurait dû depuis longtemps prendre à bras-le-corps le problème en se montrant beaucoup plus déterminé à le combattre. Il a manqué à son devoir et a repoussé aux calendes grecques l’adoption d’une stratégie sur la question, qui se fait attendre depuis trois ans déjà. Philippe Couillard a préféré assommer la population à coup de politiques d’austérité répétées, rendant d’ailleurs plus difficile l’accès à des professionnel-les compétents, et par le fait même, plus criante encore la détresse des victimes. Et devant l’ampleur des événements des derniers jours, il n’avait plus le choix de passer à la vitesse grand V afin que sa stratégie voie le jour le plus tôt possible. On sent ici toute l’improvisation de ce gouvernement, pour ne pas dire l’indifférence qu’il peine à cacher à une réelle égalité entre les femmes et les hommes. De quoi sera faite cette politique ? Nul ne sait. Une chose est sûre, elle devra comporter un important volet sur l’éducation et la sensibilisation dans tous les milieux si on veut réduire l’ampleur du phénomène.

Pour prévenir les agressions et empêcher qu’elles ne soient commises en toute impunité, il est essentiel d’agir contre la marchandisation du corps des femmes et le sexisme ambiant. Nous devons aussi travailler en amont afin d’enrayer à la source des comportements trop souvent banalisés comme le harcèlement sexuel, qui n’est pas en soi une question de sexe, mais plutôt une question de pouvoir et de contrôle sur les plans économique, physique et affectif. À ce titre, un changement de culture dans les organisations et dans la société en général s’impose et devra intégrer obligatoirement des formations faisant notamment la promotion de modèles égalitaires. Au travail, il faudra autant viser le personnel que les cadres et les gestionnaires. En milieu scolaire, cette formation s’avère tout aussi essentielle, sinon plus, puisqu’elle s’adresse à des adultes en devenir. Le retrait des cours de sexualité dans les écoles du Québec depuis la réforme pédagogique en 2000 ne fut pas, à cet égard, l’idée du siècle. Cela dit, le projet-pilote actuel visant à les réintégrer au cursus scolaire a fait l’objet de nombreuses critiques Au sein du corps enseignant, les voix se sont élevées pour dénoncer entre autres le manque de soutien des professeur-es réguliers, qui se voient confier l’entière responsabilité d’éduquer les élèves en la matière. La démarche se doit d’être plus rigoureuse, particulièrement dans le contexte social actuel.

D’autres mesures seront également nécessaires pour voir émerger un véritable changement des mentalités, notamment dans les milieux de travail : l’augmentation du nombre de travailleuses dans les milieux traditionnellement réservés aux hommes, ainsi qu’une représentation équitable des femmes dans les postes de responsabilités où elles sont encore trop peu nombreuses pourraient favoriser les changements escomptés.

En définitive, les agressions et le harcèlement sexuels constituent des problèmes potentiels pour toutes les femmes, et non seulement pour quelques-unes d’entre elles. Le phénomène concerne tout le monde. Élu-es, employeurs, travailleuses et travailleurs, citoyennes, citoyens, nous avons du pain sur la planche pour guérir cette plaie sociale. Mettons-nous à la tâche tout de suite !


Photo : Manifestation du 8 mars 2013 | Blogocram | Creative Commons BY NC 2.0

Le gouvernement Couillard a trompé la population

« Le gouvernement Couillard a trompé la population du Québec en imposant des mesures d’austérité alors qu’il engrangeait des surplus budgétaires, a réagi le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau. C’est honteux ! »

Dans sa mise à jour économique, le ministre Leitão a annoncé des surplus de plus de 3,7 milliards de dollars – avant le versement au Fonds des générations d’un montant de 1,5 milliard de dollars –, pour l’année dernière (2015-2016), pendant que son gouvernement continuait à démanteler l’État et à saccager les services publics et les programmes sociaux. « La démonstration est maintenant faite que son objectif n’était absolument pas d’atteindre l’équilibre budgétaire, mais de revoir fondamentalement le rôle de l’État québécois, comme nous l’avons dénoncé à de multiples reprises », a mentionné le président de la CSN.

La CSN déplore que le gouvernement laisse planer le flou sur la hauteur des sommes qui seront réinvesties dans les services publics. Le ministre Leitão annonce un montant supplémentaire de 300 millions de dollars dans la santé et les services sociaux pour le prochain exercice budgétaire et de 110 millions dans l’éducation. « Assurément, ces sommes promises ne combleront pas les coupes qui se sont multipliées depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux, en 2014 » affirme le trésorier de la CSN, Pierre Patry.

« Les annonces du ministre Leitão ne sont pas à la hauteur des besoins de la population et elles ne consolident ni les services publics ni les programmes sociaux malmenés par les mesures d’austérité depuis deux ans, a poursuivi Pierre Patry. En ce sens, nous ne pouvons que dénoncer la faiblesse des réinvestissements, d’autant plus que le ministre n’annonce aucun nouveau revenu et que des sommes considérables sont consacrées au remboursement de la dette. »

Par ailleurs, la CSN estime que les réinvestissements promis doivent l’être dans les services publics et non dans le secteur privé de la santé, par exemple. « Nous savons que le gouvernement a un fort penchant pour la privatisation des services publics, a poursuivi Jacques Létourneau. Nous l’enjoignons à consolider le secteur public. »

Les mesures d’austérité ont mis à mal le développement économique des régions, notamment en éliminant les lieux de concertation. « Les gestes posés par le gouvernement ont nui à la création d’emplois et ont déstructuré les régions. On voit mal comment un montant additionnel de 200 millions de dollars pour les deux prochaines années dans l’économie du Québec permettra de redonner un souffle aux régions affectées par les compressions », a indiqué Pierre Patry.

La CSN estime que le gouvernement doit ainsi réinvestir massivement dans les services publics et les programmes sociaux, comme les services de garde éducatifs, pour les consolider. C’est pourquoi elle plaide pour un accroissement des revenus de l’État, entre autres, par la lutte contre l’évitement fiscal et les paradis fiscaux, par l’instauration d’un impôt minimum pour les entreprises, par l’ajout de paliers d’imposition pour les particuliers les plus fortunés. En outre, l’État doit s’attaquer aux deux principales causes de la hausse des coûts du réseau de santé et de services sociaux, soit la rémunération des médecins, qui doit être revue, et les prix des médicaments, par l’instauration d’un régime public d’assurance médicaments.

 

Ouverture du 43e congrès de la FSSS

Le 43e congrès de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) débute aujourd’hui à Québec. Dans les prochains jours, les délégué-es des syndicats de la FSSS–CSN  débattront des enjeux touchant le secteur de la santé, des services sociaux et du réseau des services de garde éducatifs.

Le dernier mandat de la FSSS-CSN a été un des plus longs de l’histoire. Au courant des dernières années, elle a été appelée à se mobiliser à plusieurs reprises face aux attaques des gouvernements. Le démantèlement des services publics est au coeur des préoccupations des délégué-es du congrès.

 

La coalition rencontre la ministre du Travail

La coalition 5-10-15 qui mène une campagne pour relever le salaire minimum à 15 $ l’heure est sortie satisfaite de la rencontre qu’elle a eue avec la ministre du Travail Dominique Vien, hier. Les porte-parole ont profité de cette occasion pour rappeler les conditions difficiles dans lesquelles œuvrent près d’un million de travailleuses et de travailleurs qui peinent à vivre décemment.

Mélanie Gauvin du Front de défense des non-syndiqué-es, Virginie Larivière du Collectif pour un Québec sans pauvreté, Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), et François Vaudreuil, président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), ont expliqué à la ministre les trois revendications de la campagne 5-10-15 :

  • Le droit d’obtenir son horaire de travail 5 jours à l’avance
  • Le droit de disposer de 10 jours de congés payés par année pour la maladie ou les responsabilités familiales
  • Le droit de gagner un salaire minimum à 15 $ l’heure.

 

Coalition_5-10-15_1_ 25-10-2016

Au cours de la rencontre qui a duré près d’une heure, la ministre du Travail s’est montrée sensible aux arguments de la coalition et elle a annoncé qu’elle procèderait à diverses études avant une annonce qu’elle ferait en décembre pour la hausse du salaire minimum qui sera effective en mai prochain. Elle ne s’est évidemment pas avancée sur la hauteur de cette augmentation ni sur le seuil revendiqué à 15 $ l’heure.

« La bonne nouvelle, c’est de constater que les associations s’organisent sur cette question et que le gouvernement a fait preuve d’ouverture pour relever le salaire minimum, a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau, au point de presse qui a suivi la rencontre avec la ministre Vien. C’est la preuve que la mobilisation populaire porte ses fruits. Nous devons maintenir la pression. »

 

 

Solidarité avec la Wallonie !

Le refus du Parlement de la Wallonie, en Belgique, de signer l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne a pour effet de paralyser le processus conduisant à l’Accord économique et commercial global (AECG–CETA). Le Réseau québécois sur l’intégration continentale, dont est membre la CSN, accueille favorablement cette nouvelle et demande aux gouvernements canadien et québécois un large débat public pour discuter dans les meilleurs délais des multiples éléments controversés de l’accord en vue de sa renégociation.

L’opinion publique en Europe est défavorable à l’AECG entre l’Union européenne (UE) et le Canada, comme en font foi les multiples manifestations populaires. La raison principale est sans contredit ce mécanisme permettant aux investisseurs de poursuivre un État s’ils estiment que leurs profits seraient réduits en raison de mesures législatives que cet État a adoptées. D’ailleurs, l’opposition à ce mécanisme en Europe a été si forte que l’UE et le Canada ont repris leurs négociations pour modifier la façon dont ces poursuites pourront être effectuées. Cependant, le problème demeure entier : les investisseurs auraient toujours une arme puissante pour s’opposer aux décisions étatiques, même celles qui seront prises dans l’intérêt général. L’ouverture des marchés agricoles, les services publics, l’uniformisation des normes et la question des appellations géographiques sont aussi des enjeux qui sont impopulaires, comme nous le révélait le militant altermondialiste et député du Parlement européen José Bové, lors de sa venue récente à Montréal.

Une manifestation en Allemagne contre l'AECG et le PTCI. <br>Photo : Jakob Huber/Campact | Creative Commons BY NC 2.0
Une manifestation en Allemagne contre l’AECG et le PTCI. Photo : Jakob Huber/Campact | Creative Commons BY NC 2.0

Les règles démocratiques, celles du Québec, de la Wallonie, du Canada, de la Belgique et de l’Union européenne, doivent s’appliquer tous les jours, dans tous les cas, peu importe l’enjeu dont il est question. Il est assez incroyable que l’on mette actuellement autant de pression sur la Wallonie pour qu’elle change de position, alors que sa position est beaucoup plus en phase avec l’opinion de sa population que ne l’est celle des 27 pays européens qui appuient l’accord malgré l’opposition populaire !

Une telle mobilisation contre un accord de commerce international ne s’était pas vue depuis l’échec de la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA), en 2001. Espérons que, cette fois, nos gouvernements seront sensibles aux objections populaires. La CSN, comme la grande majorité des organisations critiques de l’AECG, souhaite que les accords commerciaux permettent :

  • La création et le maintien d’emplois de qualité;
  • Le développement économique viable, dont le développement des régions;
  • La protection des droits syndicaux, des droits de la personne et ceux des peuples autochtones;
  • La lutte aux changements climatiques et la protection de l’environnement;
  • Le maintien et le développement des services publics;
  • La primauté des décisions des États sur les intérêts des investisseurs.

Par ailleurs, nous avons toujours critiqué le secret dans lequel évoluent ces négociations. Si l’on veut s’assurer que les accords commerciaux servent l’intérêt général, les gouvernements doivent commencer par informer et consulter les organisations de la société civile, dont les organisations syndicales. Ils pourraient commencer maintenant aussi avec l’Accord sur le commerce des services, ou alors avec les négociations actuelles avec l’Inde, le Japon, le Guatemala, le Nicaragua, le Salvador, le Marché commun des Caraïbes, le Maroc, la République dominicaine et Singapour.

Des solutions aux problèmes en santé et services sociaux

Alors que le ministre des Finances Carlos Leitão se prépare à faire sa mise à jour économique, la CSN lance une série de propositions pour remédier aux ratés qui se manifestent jour après jour dans le système de santé et de services sociaux. Elle demande notamment au gouvernement de réinvestir massivement dans les services à la population et l’incite également à revoir le mode de rémunération des médecins et à instaurer un régime entièrement public d’assurance médicaments. La CSN était accompagnée de l’avocat spécialisé en droit médical, Jean-Pierre Ménard.

Un consensus de plus en plus large sur les ratés de la réforme Barrette
Au courant des derniers mois, les révélations de plusieurs acteurs sont venues démontrer que la réforme du ministre Barrette n’atteint pas les objectifs qu’elle s’est fixés, notamment pour ce qui est de favoriser l’accès aux services pour la population. Aux dénonciations des organisations syndicales, communautaires et patronales et à celles de regroupements de médecins et d’usagères et d’usagers, se sont récemment ajoutés les rapports de la Protectrice du citoyen et du Commissaire à la santé et au bien-être. Force est de constater que la manière qu’a le gouvernement de gérer les finances publiques est un échec.

Clément Allard
Photo : Clément Allard

« La réforme Barrette qui devait, aux dires du ministre, régler les problèmes du réseau fait tout le contraire. Les délais d’attente ne se sont pas améliorés, au contraire, et le personnel est à bout de souffle comme jamais auparavant. Il faut être vraiment déconnecté pour ne pas constater l’ampleur des ratés. Cette réforme concentre de façon inquiétante les pouvoirs entre les mains du ministre et met des bâtons dans les roues du personnel qui tente du mieux qu’il peut de continuer à servir la population », explique Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« La réforme Barrette et l’austérité gouvernementale, c’est notamment la fusion des laboratoires médicaux qui entraîne des risques énormes sur plusieurs plans. C’est aussi la diminution de l’accessibilité aux services sociaux dans les CLSC en raison du transfert de ressources vers les GMF et l’étouffement de la mission des centres jeunesse. Les compressions et l’hypercentralisation qui s’abattent sur le réseau viennent renforcer des problèmes qui étaient déjà criants. Ça devient invivable pour les employé-es qui tentent tant bien que mal de donner les services à la population », poursuit Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Solutions pour améliorer l’accès aux services à la population
En marge du congrès de la FSSS-CSN qui s’ouvre à Québec, la CSN et l’avocat Jean-Pierre Ménard mettent de l’avant des solutions pour améliorer l’accès aux services. Ces propositions émanent de nombreuses réflexions dans le réseau, notamment des Rendez-vous nationaux sur l’avenir du système public de santé et de services sociaux.

  1. Revoir le mode de rémunération des médecins, qui exerce une énorme pression sur le réseau et dont la rémunération à l’acte est associée à des coûts élevés;
  2. Instaurer un régime entièrement public d’assurance médicaments, ce qui permettrait d’économiser jusqu’à un milliard de dollars en augmentant notre pouvoir de négociation sur le coût des médicaments;
  3. Développer des équipes interdisciplinaires autonomes pour améliorer l’offre de services de première ligne;
  4. Profiter des surplus budgétaires (1,8 milliard pour l’année 2015-2016, sans compter le Fonds des générations) qui ont été dégagés à la suite des compressions draconiennes des libéraux pour réinvestir massivement dans les services publics et les programmes sociaux, dont le réseau de la santé et des services sociaux qui se trouve sous une pression extrême.

« L’équilibre budgétaire étant maintenant atteint, le gouvernement doit mettre de côté son projet de diminuer les impôts et de rembourser la dette dans des délais qui s’avèrent beaucoup trop courts. S’il se contente de saupoudrer les budgets des grands réseaux de montants supplémentaires, il installera le Québec dans une austérité permanente. Pour que les services répondent aux besoins de la population et, enfin, pour régler les problèmes d’attente dans le réseau, il doit réinvestir massivement dans les services publics qui sont complètement asphyxiés. Il faut aussi lancer sans tarder les chantiers sur la rémunération des médecins et sur l’assurance médicaments, car ce sont d’autres moyens concrets d’investir directement dans les services à la population. Ne manque maintenant que la volonté politique », conclut Jacques Létourneau, président de la CSN.

La FNEEQ souhaite participer à la réflexion

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) salue la démarche annoncée par la ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, qui vise à lutter contre les violences à caractère sexuel dans les établissements collégiaux et universitaires.

La FNEEQ souhaite contribuer à la réflexion collective en participant, elle aussi, à la rencontre nationale afin que la Ministre puisse bénéficier de l’éclairage des enseignantes et des enseignants. Les événements troublants qui se sont produits sur les différents campus universitaires depuis quelque temps concernent l’ensemble des acteurs œuvrant en enseignement supérieur. «Les universités et les collèges sont des lieux qui, par définition, doivent être ouverts à la discussion et doivent être exempts de violence », affirme Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ–CSN. « Il faut créer un climat qui assure que l’on prenne au sérieux la parole des femmes », poursuit-elle.

Pour la Fédération, il est trop tôt pour parler d’une loi-cadre. Cependant, il est nécessaire d’instaurer des balises claires afin de lutter de manière significative contre les violences à caractère sexuel. «  Le respect de chacun est une condition indispensable aux études. Il est essentiel d’assurer la sécurité des étudiantes sur les campus » conclue Caroline Senneville.

La FNEEQ–CSN rappelle que les universités avaient lancé en mars dernier la campagne de sensibilisation contre la violence à caractère sexuel sur les campus « Sans oui, c’est non !». De toute évidence, cela n’a pas été suffisant.

Soulignons que la ministre David a fait cette annonce jeudi dans la foulée des déclarations des victimes d’actes sexuels à l’Université Laval. Jusqu’ici, une quinzaine de femmes se sont déclarées victimes d’agresseurs non encore identifiés.

 

Mandats de grève recherchés

Réunis en conseil fédéral à Québec depuis hier, les syndicats CSN du secteur préhospitalier ont fait le point sur l’état des négociations pour le renouvellement des conventions collectives, échues depuis le 31 mars 2015. Devant le peu de progrès sur leurs priorités, les syndicats demanderont à leurs membres de leur confier un mandat de grève, à exercer au moment opportun.

« À ce jour, nous avons eu 13 rencontres de négociation avec la CSAQ, le principal regroupement d’entreprises. Mais nous n’avons toujours reçu aucune réponse constructive quant à nos priorités, qu’il s’agisse par exemple de la retraite progressive ou de l’amélioration de nos conditions d’exercice, de l’organisation du travail, de la charge de travail ou de l’abolition des horaires de faction (7/14). Sur les salaires, la CSAQ n’est même pas en mesure de nous offrir ce qui a été convenu dans le secteur public et parapublic ! Devant ce peu de progrès, nous n’avons pas d’autre option que de nous préparer à la grève si cela s’avère nécessaire », explique le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Dany Lacasse.

Notons que les négociations n’ont pas davantage permis de progrès sur ces priorités aux autres tables de négociation, qu’il s’agisse de celle d’Urgences-santé, ou de celles de l’APAR et de la FCPQ, les deux autres regroupements d’entreprises.

Pour le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon, qui fait aussi partie du comité de négociation provincial, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, porte une lourde part de responsabilité dans ce blocage car il a changé les règles du jeu en pleine négociation. « Il voudrait se désengager des négociations mais, dans les faits, le Ministère est directement concerné par nos revendications communes, ne serait-ce que parce qu’elles touchent beaucoup à la qualité des services à la population de tout le Québec. Nous n’abandonnerons certainement pas nos priorités légitimes sous prétexte que le ministre Barrette ne veut pas en discuter avec nous. Cela fait 18 mois que nous sommes en négociation. Nos demandes sont bien connues. Si l’on doit se rendre à la grève pour être pris au sérieux, le ministre n’aura que lui-même à blâmer. »

Grève
Dans le secteur préhospitalier, l’exercice de moyens de pression comme la grève est soumis aux dispositions des services essentiels. Même si cet encadrement légal a pour but de limiter la portée du droit de grève, le plan d’action des syndicats CSN prévoit utiliser une panoplie de moyens de perturbation, dans la légalité, qui exerceront une pression indéniable, tant sur les employeurs que sur le ministère.

« Nous sommes des professionnels, souligne Jean Gagnon. On s’attend à ce que nos moyens de pression ne remettent pas en cause les services vitaux que nous assurons au quotidien, et c’est ce que nous ferons. Toutefois, notre grève, si elle devient nécessaire, nous permettra d’illustrer très concrètement en quoi tout le système préhospitalier québécois repose uniquement sur le professionnalisme des paramédics, des employé-es de soutien et des répartiteurs. Souvent dans l’ombre, nous sauvons des vies chaque jour grâce à notre professionnalisme et notre engagement total envers la santé et la sécurité de nos communautés. Nous méritons une reconnaissance à la hauteur de notre contribution, d’autant plus que les propositions que nous mettons sur la table contribueront non seulement à améliorer nos conditions de travail mais aussi, dans bien des cas, à améliorer les services à la population ».

Le ministre Barrette doit agir pour développer les équipes multidisciplinaires

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) réagit au lancement d’une campagne publique menée par l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) sur l’autonomie des professionnel-les en soins. La CSN encourage le ministre Barrette à prendre la balle au bond afin d’améliorer le travail des équipes multidisciplinaires, ce qui permettrait de mieux répondre aux défis de l’accès aux services de santé et aux services sociaux.

La CSN intervient depuis plusieurs années pour mettre de l’avant des solutions pour améliorer l’accès aux services de santé et  sociaux. Une des solutions établies par la majorité des composantes du réseau lors des Rendez-vous nationaux sur l’avenir du système public de santé et de services sociaux est de miser sur les compétences de l’ensemble des membres des équipes multidisciplinaires pour répondre aux besoins de la population.

« Les solutions pour améliorer l’accès aux soins de santé et de services sociaux sont connues. Ce qui manque, c’est la volonté politique de les mettre en application. Il faut que les réflexes corporatistes laissent la place à des gestes concrets pour améliorer les soins aux usagères et usagers. Le rôle du ministre devrait être de favoriser la collaboration entre les différents intervenantes et intervenants du réseau pour que les compétences de chacun soient réellement aux services du patient. Les professionnel-les en soins peuvent donner un coup de main incontournable pour réduire les temps d’attente, pour autant qu’on respecte leur autonomie et qu’on mise sur leur expertise », explique Nadine Lambert, infirmière et vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

La CSN revendique un virage dans l’organisation du travail du réseau de la santé et des services sociaux. La population exige une amélioration de l’accès aux services de santé et aux services sociaux. Avec sa campagne Ma place en santé, j’y tiens, la CSN dénonce l’impact des compressions budgétaires aussi bien sur l’autonomie des professionnel-les en soins que sur la prestation de soins à la population.

« Il faut revoir la manière d’organiser le travail dans le réseau. Tout n’a pas à passer par le médecin. Chacun a son rôle à jouer. Les infirmières, comme les autres professionnel-les du réseau, possèdent tous des compétences que nous devons mieux utiliser pour répondre aux besoins des usagères et usagers. Miser sur les équipes multidisciplinaires, c’est travailler en équipe. Plutôt que de tout vouloir contrôler de son bureau à Québec, le ministre Barrette devrait enfin se mettre à l’écoute des solutions proposées par le personnel du réseau », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Une participation active à la tournée de consultations régionales

C’est avec enthousiasme que la CSN participera, au cours des prochaines semaines, aux différentes consultations régionales organisées dans le cadre de la Commission sur l’éducation à la petite enfance. Avec des syndicats en CPE et en milieu familial et scolaire répartis dans toutes les régions du Québec, la CSN compte profiter de cette expertise pour documenter et exposer concrètement les conséquences néfastes des dernières politiques du gouvernement dans les différentes régions du Québec. La CSN entend également mettre en avant des pistes de solutions pour reconstruire un réseau de services de garde éducatifs en CPE, en milieu familial et en secteur scolaire.

La CSN est engagée depuis février dernier dans l’importante campagne de mobilisation, Un réseau qui fait grandir, visant à mettre fin au saccage dans le réseau des services de garde éducatifs en CPE, en milieu familial et en secteur scolaire. « Notre implication pour des services de garde éducatifs ne date pas d’hier, voilà plusieurs décennies que nous réclamons des services éducatifs à la petite enfance, mais aussi en secteur scolaire, accessibles et de qualité. La CSN a grandement contribué à la mise en place de ce Réseau qui fait grandir, et nous comptons continuer à le défendre », affirme Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

À la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), qui représente l’ensemble des syndicats de CPE et en milieu familial, on constate aujourd’hui que le gouvernement a fait le choix de favoriser les garderies commerciales. « C’est ahurissant, sans aucun débat public, le gouvernement a décidé de marchander les services éducatifs à la petite enfance. Alors qu’avant, les aspects pédagogiques étaient priorisés, maintenant c’est le profit et la rentabilité qui sont les nouvelles priorités. C’est tout simplement inacceptable », s’offusque Dany Lacasse, vice-président de la FSSS–CSN.

La CSN et ses syndicats entendent donc se faire entendre dans les différentes régions où se tiendront les consultations de la Commission sur l’éducation à la petite enfance. « Nous tenterons d’exposer l’état des services de garde éducatifs en CPE et en milieu familial, dans les régions concernées. Quels sont les impacts des compressions? Y a-t-il des impacts sur les enfants ? Sur les services ? Sur les éducatrices ? Nous ferons aussi valoir les solutions que nous pensons nécessaires pour consolider ce réseau », conclut Véronique De Sève.

La CSN, une force en santé et sécurité du travail !

Du 16 au 22 octobre, se tiendra la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (SST). Cette année, la CSN souhaite rappeler à toutes les travailleuses et travailleurs, aux quelque 2000 syndicats de la confédération et à ses 325 000 membres des secteurs privé et public l’importance de cet enjeu, dans un contexte où les employeurs demandent d’en faire toujours plus avec moins.

«La prévention est le nerf de la guerre en matière de santé et de sécurité. C’est en amont qu’il faut agir pour sensibiliser les employeurs aux risques liés au travail. Il est inacceptable qu’encore aujourd’hui, le travail rende malade ou pis encore, qu’il tue», déplore, Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

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L’an dernier, 196 personnes ont perdu la vie en raison de leur emploi (ou ont péri en travaillant). «Voilà pourquoi au fil des décennies, la confédération et ses organisations affiliées ont mis en place une panoplie de services, pour continuer de faire reculer la maladie et… la mort», souligne Jean Lacharité. Hygiénistes du travail, ingénieurs, ergonomes et psychologues du travail sont des ressources spécialisées de la CSN qui travaillent pour plus de prévention. En défense des accidenté-es, la confédération dispose de ses propres avocats et conseillers. C’est l’équipe spécialisée la plus importante offerte par une organisation syndicale au Québec.

De plus, les treize conseils centraux ainsi que les huit fédérations de la CSN disposent de comités en santé et sécurité du travail et soutiennent les militantes et les militants dans leurs actions.

Visitez le site web semaineSST.org qui présente de nombreux outils pour faciliter les échanges dans les milieux de travail en matière de prévention en santé et sécurité.

Bonne Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail!

La CSN en action pour nos laboratoires médicaux

Puisque la CSN est la seule organisation dont la convention collective prévoit un comité se penchant sur la situation du personnel des laboratoires médicaux, il est primordial de recueillir un maximum de données sur le plan Optilab. Nous allons donc mettre en place une structure de concertation avec des technologistes médicales de plusieurs régions, ce qui nous permettra d’avoir l’information la plus à jour pour intervenir. Nous ne manquerons donc pas d’occasions pour donner suite à leurs préoccupations.

Les recommandations des technologistes médicales au cœur des interventions de la CSN

Rappelons que, dès l’annonce du projet, la CSN a créé un comité interne dont le mandat est d’étudier Optilab afin de mettre en lumière les difficultés vécues dans les laboratoires et d’analyser les conséquences néfastes du projet alors en gestation pour mieux le remettre en question.

Formé de technologistes médicales, ce comité a émis des recom­mandations afin de contrer cette centralisation abusive. Il recommandait par exemple que le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) rende publiques les analyses démon­trant les supposées retombées économiques du projet. Le comité faisait aussi des recommandations pour assurer la sécurité des échantillons.

C’est donc à partir de ces recommandations que la CSN est intervenue aussi bien auprès des établissements qu’auprès du MSSS pour faire valoir les dangers du projet Optilab.

Une rencontre avec le MSSS

Le 28 septembre 2016, des représentantes et représentants de la CSN ont rencontré le ministère et le Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux (CPNSSS) afin d’obtenir une mise à jour sur le développement d’Optilab. Toutefois, le ministère n’était pas capable de chiffrer les dépenses dans le secteur des laboratoires même s’il justifie le projet en prétendant qu’il mènerait à des économies potentielles. Nous n’avons pas non plus obtenu de réponse par rapport à nos préoccupations concernant le délai de traitement des échantillons et le mode de transport.

En somme, les recommandations du comité interne de la CSN sont pour la plupart demeurées sans réponse. Le gouvernement s’entête à aller de l’avant malgré les preuves de l’inefficacité de ce projet. En agissant de la sorte, le ministre Barrette fait fi de l’expertise incontournable du personnel des laboratoires médicaux, qui partout au Québec, l’a mis en garde contre la fusion des laboratoires médicaux.

Si le projet Optilab est mené à terme, les personnes salariées qui œuvrent dans les laboratoires médicaux devront changer d’employeur le 1er avril 2017 et seront rattachées au laboratoire serveur de leur région, ce qui inquiète plusieurs technologistes médicales. En faisant respecter la convention collective et en poursuivant ses interventions auprès du MSSS, la CSN est à pied d’œuvre pour défendre les droits du personnel des laboratoires médicaux.

Le lancement des travaux du comité prévu à la convention collective CSN

La seule bonne nouvelle au cours de cette rencontre fut la confirmation de la part du Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux (CPNSSS) du lancement prochain des travaux du comité provincial sur la main-d’œuvre en technologie médicale.

Ce comité paritaire patronal-syndical est une initiative de la CSN. Il constituera un forum privilégié pour dégager une vision d’ensemble sur Optilab et tous les enjeux visant le personnel en technologie médicale. Il a notamment pour mandat de faire l’examen des impacts de la transformation des structures et des services du réseau et de l’impact de l’organisation du travail sur le personnel des laboratoires médicaux. Ce comité nous permettra de formuler des avis au MSSS pour défendre les droits des technologistes médicales.

Par ailleurs, le comité interne de la CSN se réunira à nouveau dans les prochaines semaines afin de mettre à jour son rapport sur le projet Optilab, à partir des nouvelles informations reçues. Cela nous guidera dans les travaux que nous tiendrons avec le MSSS et nous procurera les données nécessaires pour continuer de mettre de l’avant les préoccupations des technologistes médicales.

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Des contestations pour défendre nos droits

Les syndicats représentants des technologistes médicales ont reçu des avis de réorganisation, tel que prévu à la convention collective. Il va de soi que la CSN contestera ces avis, ainsi que les transferts, si ces derniers contreviennent à la convention collective.

Nous analysons toutes les avenues possibles à l’heure actuelle, dont des recours juridiques. Toutefois, ces recours peuvent être longs en raison des nombreux délais avant d’être entendus et ne doivent pas constituer notre seul espoir de faire reculer le gouvernement.

Dans l’intervalle, il faut s’assurer de maintenir la pression sur le gouvernement Couillard. Nous allons intensifier notre opération de sensibilisation à l’endroit de la population et du personnel du réseau de la santé et des services sociaux. De plus, nous poursuivrons les manifestations et interpellerons les médias dans toutes les régions de la province afin de défendre nos droits. La CSN mettra une pression constante sur le gouvernement par des actions partout au Québec pour dénoncer les nombreux revers de la réforme Barrette.

Le syndicat lance une opération de visibilité auprès de la population

Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) a décidé de lancer une importante opération de visibilité afin de dénoncer le laisser-aller du gouvernement en matière de sécurité publique. Le syndicat utilisera divers moyens afin de dénoncer les lacunes du système correctionnel du Québec et les mauvaises conditions dans lesquelles s’exerce le travail des agentes et agents de la paix.

Le gouvernement ne semble guère préoccupé par les enjeux divers qui touchent les services correctionnels. Au yeux du syndicat, les conditions de détention et l’état des établissements de détention affectent directement les conditions de travail des agentes et agents de la paix, mais aussi, plus largement, la sécurité du public. « Travailler dans des établissements désuets et surpeuplés, avec des outils vétustes, avec des effectifs insuffisants et souvent trop peu formés, c’est notre quotidien et nous voulons que la population y soit sensibilisée », explique Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ–CSN.

À compter d’aujourd’hui, le syndicat procèdera à la pose de panneaux aux abords des centres de détention, visant à dénoncer les problèmes présents dans les établissement. « Le SAPSCQ–­CSN a décidé de décliner le message sur les pancartes selon les problématiques propres à chaque établissement. Cela permettra à la population locale de bien saisir les enjeux qui affectent la région. Il faut comprendre que la sécurité publique, c’est d’abord et avant tout la sécurité du public », indique Mathieu Lavoie.

Sans contrat de travail depuis plus de 18 mois, les membres du SAPSCQ–CSN comptent multiplier les démarches de visibilité et les moyens de pression au cours des prochaines semaines, afin de faire avancer les négociations actuelles. « Nous serons actifs et visibles pour faire comprendre à l’employeur que nous voulons des conditions de travail respectueuses et des services correctionnels efficaces  », lance Mathieu Lavoie.

À propos

Le SAPSCQ est le syndicat de tous les agentes et agents de la paix en services correctionnels du Québec et regroupe près de 2800 membres. Il est membre de la Fédération des employées et employés de services publics qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

 

 

Liste des gagnants de la loterie de la Fondation Camp Vol d’été Leucan-CSN

Depuis 20 ans, Leucan et la CSN vivent un partenariat extraordinaire. La collecte de fonds 2016, sous le thème Voyage à travers le temps, a permis à des enfants atteints de cancer et à leur famille de prendre une semaine de vacances estivales au camp Le Saisonnier au Lac-Beauport.

Un montant de 122 050 $ a été amassé par la vente de 24 410 billets de loterie. En ajoutant, les revenus provenant de diverses activités, par exemple défis têtes rasées, tournois de golf, ventre du livre d’Alain Longpré, dons des syndicats, BBQ, encans silencieux et la vente des cartes de Noël, nous avons recueilli près de 200 000 $.

Nous remercions toutes les organisations affiliées à la CSN, les syndicats, les militantes et militants, les commanditaires et tous les bénévoles qui ont, encore une fois, contribué au succès de la campagne au profit du Camp vol d’été Leucan – CSN.


Voici le nom des gagnants de la loterie :

1er prix :Valeur totale de 5 576 $ : 5 000 $ offerts par la Caisse d’économie solidaire + 1 chèque-cadeau Hilton Québec de 500 $ + 1 chèque-cadeau du Four Points by Sheraton Québec de 76 $

S.T.P.P Windsor, Windsor
Billet numéro : 06585


2e prix :Valeur totale de 4 000 $ : 2 000 $ offerts par Bâtirente + 1 000 $ offerts par Fondaction + 1 000 $ offerts par la Caisse Desjardins du Réseau de la santé

Syndicat des ouvriers du fer et du titane (CSN), Sorel-Tracy
Billet numéro : 16488


3e prix : Valeur totale de 3 700 $ : 1 500 $ offerts par SSQ Groupe financier + 1 000 $ offerts par le Syndicat des Travailleurs de la Mine Noranda + 1 000 $ de Glencore Canada Fonderie Horne + deux cartes d’abonnement de ski au Mont-Tremblant de 200 $

STT CSSS Papineau-CSN, Gatineau
Billet numéro : 20082


4e prix : Valeur totale de 2 933 $ : 4 pneus Bridgestone valeur de 1 000 $ + 1 000 $ offerts par AGA Assurances collectives + 500 $ de General Dynamics-Canada Valleyfield inc. + un forfait à l’Hôtel Castel de Granby de 343 $ + une paire de billets pour le Zoo de Granby valeur de 90 $

STT Centre jeunesse Montérégie
Billet numéro : 02355


5e prix : Valeur totale de 2 300 $ : 1 000 $ de Cascades + 1 000 $ en chèque-cadeau du Maxi du Saguenay-Lac-Saint-Jean + deux nuitées dans un chalet à Val-Jalbert valeur de 300 $

Monsieur Samuel Touchette, Saint-Jérôme
Billet numéro : 13242


6e prix : Valeur totale de 1 950 $ : 1 000 $ offerts par Emballages Mitchell-Lincoln + une nuitée, petits déjeuners et soupers au Riôtel de Matane pour 2 personnes, et 2 massages au Spa Oblivio valeur de 400 $ + 2 nuitées à l’Hôtel Stoneham et 4 billets de ski valeur de 550 $

Monsieur Luc Bourassa, Baie-Comeau
Billet numéro: 19379


7e prix : Valeur de 1 270 $ : 800 $ de l’équipe FEESP + 2 billets de ski à la Station Val Saint-Côme valeur de 120 $ + 6 billets aux Glissades de St-Jean de Matha valeur de 150 $ + 200 $ en chèque-cadeau Magasin IGA Extra de Rimouski

Monsieur Éric Morissette, Baie-Comeau
Billet numéro : 19373


8e prix : Valeur totale de 960 $ : 500 $ de la FNEEQ + un forfait au Manoir du Lac Delage valeur de 200 $ + un forfait à l’Hôtel Clarendon valeur de 260 $

Monsieur Éric Lauzon, La Pêche
Billet numéro : 19464


9e prix : Valeur totale de 900 $ : 500 $ du Conseil central du Saguenay-Lac-Saint-Jean + 100 $ de la Fédération du commerce + 300 $ en chèque-cadeau de la Réserve de bois BMR de Chicoutimi

STT Brasserie Labatt, Lasalle
Billet numéro : 18129


10e prix : Valeur totale de 728 $ : 500 $ du Syndicat national des produits chimiques de Valleyfield + 25 $ en chèque-cadeau Hôtel & Suites Normandin + un forfait à l’Estrimont valeur de 203 $
STT CSSS Pierre-Boucher-CSN, Longueuil
Billet numéro : 03215

Une série d’actions pour un travail décent

À l’occasion de la Journée mondiale d’action pour le travail décent, c’est sous le thème « Il nous faut plus que ça » que les membres de la campagne 5-10-15 ont procédé au lancement de dix journées d’action, ce matin, à la Maison du développement durable, à Montréal.

La campagne 5-10-15 est menée par le Front de défense des non-syndiquéEs, le Collectif pour un Québec sans pauvreté, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Centrale des syndicats démocratiques (CSD).

Partout sur la planète, à l’initiative de la Confédération syndicale internationale, dont la CSN est affiliée, des activités se tiendront pour souligner la Journée mondiale sur le travail décent.

Trois revendications majeures
Deux porte-parole de la campagne, Mélanie Gauvin, du Front de défense des non-syndiquéEs, et Virginie Larivière, du Collectif pour un Québec sans pauvreté, ont présenté les trois revendications sur lesquelles la campagne repose :

  • Le droit d’obtenir son horaire de travail 5 jours à l’avance,
  • Le droit de disposer de 10 jours de congés payés par année pour la maladie ou les responsabilités familiales,
  • Le droit de gagner un salaire minimum de 15 $ l’heure.

« La campagne 5-10-15 met de l’avant des propositions concrètes afin de contrer des inégalités économiques. Au Québec, c’est près d’un million de travailleuses et travailleurs qui gagnent moins de 15 $ l’heure. Même à temps plein, ces conditions ne permettent pas de sortir de la pauvreté », lance Mélanie Gauvin.

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« La précarité économique s’accentue encore plus lorsqu’une personne doit s’absenter pour la maladie ou pour une responsabilité familiale. Les normes minimales du travail au Québec ne prévoient aucun congé payé pour couvrir ces urgences. De plus, la vie personnelle et familiale devient un casse-tête quand l’employeur ne donne pas l’horaire de travail à l’avance. Les normes minimales du travail n’imposent aucune obligation concernant l’attribution des horaires. Des solutions existent et doivent être mises de l’avant le plus vite possible », explique Virginie Larivière.

Une situation inéquitable et inhumaine

Pour sa part, la présidente de la CSQ, Louise Chabot, a précisé que ces travailleurs précaires sont principalement des femmes, et qu’on relève parmi eux une surreprésentation de personnes issues de l’immigration ou des minorités racialisées.

« Vivre avec moins que le salaire viable représente un défi impossible et un fardeau quotidien lourd à supporter. Imaginez le défi budgétaire et de conciliation travail-famille-étude quand l’enfant d’une travailleuses au salaire minimum tombe malade. Une visite à l’urgence, c’est une journée de salaire coupée, donc 75 $ de moins sur sa paye déjà maigre de 350 $ par semaine! Il faut renverser cette tendance à la précarisation du travail. L’emploi devrait donner accès à un salaire décent, aux avantages sociaux, à la formation et à l’avancement. Le statu quo est profondément injuste et inéquitable », explique Louise Chabot.

Deux mythes à dégonfler
Par ailleurs, le 2e vice-président de la CSN, Jean Lacharité, a démystifié l’un des arguments erronés les plus souvent invoqués pour s’opposer à la hausse du salaire minimum.

« Plusieurs personnes, et même certains travailleurs à bas salaire, craignent que l’effet d’une augmentation de 40 % du salaire minimum soit annulé par l’explosion des prix. Il faut dégonfler ce mythe. Le coût de la main-d’œuvre ne représente qu’une petite part du prix. Même dans les services, c’est souvent autour de 15 %. Ça veut dire, par exemple, que pour un repas au resto de 10 $, le salaire minimum à 15 $ ferait peut-être monter le prix à 10,60 $. En contrepartie, une telle hausse du salaire minimum aurait un impact indéniable sur l’activité économique en plus de contribuer à accroître le niveau de vie de milliers de travailleuses et travailleurs et de leur famille », soutient Jean Lacharité.

De son côté, le président de la CSD, François Vaudreuil, a réfuté l’affirmation laissant croire que la hausse du salaire minimum allait tuer des emplois dans les PME. « Il faut rappeler que plus de 90 % des emplois au salaire minimum se retrouvent dans le secteur des services et ne sont donc pas soumis à la concurrence étrangère. Les analyses de l’Institut de la statistique du Québec et bon nombre d’études internationales démontrent que les effets négatifs pour l’emploi sont nuls ou négligeables. Rappelons que la sortie de la pauvreté des employés au salaire minimum va réduire les transferts du gouvernement et ainsi dégager une marge de manœuvre budgétaire. Donc, si cela s’avérait nécessaire, le gouvernement pourrait offrir des programmes de soutien ciblés aux personnes et aux petites entreprises », renchérit François Vaudreuil.

Des « pinottes » pour le patronat
Finalement, les représentants du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI), Carmelo Monge, et du Collectif estrien pour un Québec sans pauvreté, Huguette Latendresse, ont respectivement invité la population à participer à la grande manifestation pour le salaire minimum à 15 $ qui aura lieu le 15 octobre à Montréal, ainsi qu’aux autres actions qui se tiendront dans les régions.

Mentionnons, en terminant, que les participantes et participants au lancement ont conclu l’événement par une marche symbolique qui s’est déplacée notamment devant les bureaux du Conseil du patronat et de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante. Des sacs de « pinottes »ont été symboliquement déposés aux deux endroits.


La campagne 5-10-15 a aussi été lancée sur la Côte-Nord en présence de Line Sirois d’Action chômage Haute-Côte-Nord, Guillaume Tremblay, du Conseil central Côte-Nord (CSN), et Michel Savard, de la Table des groupes populaires.
La campagne 5-10-15 a aussi été lancée sur la Côte-Nord en présence de Line Sirois d’Action chômage Haute-Côte-Nord, Guillaume Tremblay, du Conseil central Côte-Nord (CSN), et Michel Savard, de la Table des groupes populaires.