La CSN honorée

 

Dans le cadre de la soirée soulignant les 70 ans de l’Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICÉA), le 24 mai 2017, la CSN a été honorée tout spécialement pour l’appui qu’elle donne à cet organisme dévoué à la promotion du droit à l’apprentissage tout au long de la vie.

La vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, deuxième à partir de la gauche a reçu le prix remis à la CSN.

La CSN a toujours considéré l’éducation des adultes comme un facteur essentiel à la démocratie et à l’amélioration des conditions de vie des hommes et des femmes. En plus d’adhérer à l’ICÉA depuis 1947, la CSN décerne annuellement les bourses Fernand-Jolicoeur depuis 2003 aux militantes et militants ainsi qu’aux syndicats affiliés qui encouragent l’apprentissage continu en milieu de travail et qui sensibilisent leurs membres à cette nécessité.

Développer une culture de formation

Créé en 1947, l’ICÉA cherche à développer des outils pour contribuer à lever les obstacles à l’accessibilité des adultes aux activités de formation et à faire progresser leur participation selon différentes situations. En plus de réaliser des analyses et des réflexions portant sur le développement des connaissances dans le domaine de l’éducation des adultes et de la formation continue, l’Institut organise des rencontres, des débats ou des séminaires sur des dossiers qui touchent le droit à l’apprentissage tout au long de la vie. Il développe des projets qui visent l’expérimentation et l’innovation éducative. Certains deviennent de véritables outils de développement ou d’implantation d’une culture de formation.

Un premier rendez-vous réussi

Après avoir dressé un bilan plutôt sombre du fonctionnement et des missions des réseaux collégial et universitaire québécois, plus de 500 personnes réunies pendant trois jours la semaine dernière à Québec sont parvenues à une vision commune pour garantir l’essor du réseau de l’enseignement supérieur au Québec.

Organisé par un collectif de vingt-cinq organisations professionnelles, syndicales et étudiantes dont fait partie la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), la Fédération des professionnèles (FP-CSN) et la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), l’événement a permis aux participantes et participants de s’entendre sur la nécessité d’être solidaire et de s’allier pour exiger des changements majeurs dans la manière de financer, d’administrer et de développer le réseau de l’enseignement supérieur.

 « C’est un véritable cri du cœur que nous avons entendu. La précarité des individus et des établissements, le dévoiement des missions, la dégradation des conditions d’enseignement, de recherche et d’étude ainsi que la montée d’un centralisme autoritaire dans l’administration des établissements ont été vivement dénoncés » de préciser madame Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ-CSN.  Cependant pour les participantes et les participants à l’événement, le temps n’est plus aux constats, mais à l’action.

« Ce n’était que la première étape. Nous consolidons nos forces et établissons des plans de luttes. Il y a urgence d’agir et des gestes concrets seront posés dans les prochaines semaines. Nous allons tenir des actions concertées et nous envisageons de tenir un second rendez-vous l’an prochain à la veille des élections provinciales » conclut madame Senneville.

 Le collectif a réussi à créer un événement d’une ampleur inattendue. Plus de 500 personnes ont répondu à l’appel des organisateurs, ce qui, selon la FNEEQ-CSN, est le signe d’un profond malaise dans les réseaux collégial et universitaire québécois.

L’Alliance syndicale déclenche la grève générale illimitée

Devant l’impasse qui persiste dans les négociations, l’Alliance syndicale n’a d’autre choix que de déclencher la grève générale illimitée. « Les employeurs nous demandent de sacrifier du temps avec nos familles pour être disponible au travail. Il y a des limites à ne pas dépasser et elle est atteinte », s’insurge Michel Trépanier, porte-parole de l’Alliance syndicale de la construction.

« La grève était le seul choix qui nous restait. Nous avons négocié jusqu’à la dernière seconde afin de tenter d’en venir à une entente. D’ailleurs, nous avons accepté à plusieurs reprises de collaborer avec la conciliatrice afin d’accepter un règlement qui évite un conflit. Malheureusement, les employeurs se sont entêtés à conserver leurs demandes déraisonnables et n’ont pas voulu accepter les propositions de la conciliatrice. Leur objectif est clair, ils veulent prolonger les négociations pour continuer à tirer profit de l’absence de rétroactivité. Ils misent sur une loi spéciale », dénonce Michel Trépanier.

C’est la deuxième grève générale illimitée dans l’industrie de la construction en quatre ans. « En 2013, les employeurs avaient mis de l’avant les mêmes demandes. La grève en 2017 ne peut pas surprendre les patrons. Les mêmes demandes, la même fermeture et la même arrogance ne pouvaient que nous amener au même résultat », s’exclame le porte-parole syndical.

Tous les secteurs de la construction sont en grève. Des piquets de grève seront installés à l’entrée de plusieurs chantiers et les travailleurs sont invités à se mobiliser pacifiquement. L’Alliance syndicale rappelle qu’il est important que toutes ces actions se fassent dans le calme et le respect.

Enfin, l’Alliance syndicale souhaite rassurer ses membres. Plusieurs travailleuses et travailleurs ont peur de se faire mettre à la porte s’ils exercent leur droit de grève. « Si vous recevez de telles menaces, contactez votre syndicat ! Le droit de grève est un droit légalement reconnu que les patrons se doivent de respecter », conclut Michel Trépanier.

À propos de l’Alliance syndicale
L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

 

 

Non au couperet d’une loi spéciale dans la construction

La CSN reproche au gouvernement libéral de laisser planer la menace d’une loi spéciale pour régler les négociations dans l’industrie de la construction.

« La partie syndicale met toutes ses énergies pour en arriver à une entente négociée avec les associations patronales, souligne le président de la CSN, Jacques Létourneau. Il faut les laisser poursuivre leur démarche et éviter à tout prix la loi spéciale qui nie le droit à la libre négociation. »

Le président de la CSN dénonce la pratique des libéraux qui, encore une fois, se préparent à attaquer le droit à la libre négociation, comme ils l’avaient fait dans le cas du projet de loi 3 et des régimes de retraites des employé-es municipaux. « Ce que le gouvernement est en train de dire, c’est qu’il va empêcher les travailleuses et travailleurs de la construction d’exercer ce droit fondamental, qui est reconnu par la Charte des droits et libertés. On ne peut pas tolérer ça », affirme Jacques Létourneau.

Rappelons que la Cour suprême a rendu une décision dans laquelle elle réprimande le gouvernement de la Saskatchewan qui voulait restreindre le droit de grève des employé-es des services publics en santé. « C’est une décision historique dont le gouvernement du Québec a l’obligation de tenir compte », conclut le président de la CSN.

Solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) exprime sa solidarité avec les quelque 1500 prisonniers palestiniens qui ont entamé une grève de la faim le 17 avril dernier, et appuie le rassemblement qui aura lieu cet après-midi, à 17 h 30, à la place Norman-Bethune à Montréal.

La CSN joint ainsi sa voix à celle de la Confédération syndicale internationale (CSI) et de nombreuses organisations au Québec et à travers le monde, pour exiger la levée des restrictions sur les visites familiales, une amélioration globale des conditions de détention, l’accès à des soins médicaux, la fin de l’isolement et des détentions administratives.

À l’instar de la CSI, la CSN demande aux autorités israéliennes de s’assurer que les prisonniers palestiniens soient traités avec dignité, dans le respect des normes fixées dans le droit international humanitaire.

Alors que le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, sera au même moment en Israël pour renforcer les liens de coopération économique, la CSN considère qu’il est de son devoir d’intercéder en faveur des prisonniers palestiniens et d’intervenir auprès du gouvernement israélien dans le sens de la résolution portant sur la reconnaissance de l’État de Palestine adoptée par l’Assemblée nationale en décembre 2014.

Au cours des dernières décennies, la CSN a maintenu un front de solidarité avec le peuple palestinien et réclame plus particulièrement la fin de l’occupation militaire illégale des territoires palestiniens et le démantèlement des colonies de peuplement illégales en vertu du droit international. La CSN s’est jointe en 2015 à la campagne Boycott, désinvestissement et sanctions visant Israël, une campagne pacifiste et légitime qui exige le respect par Israël du droit international et des droits des Palestiniennes et Palestiniens.

L’Alliance syndicale appuie les sinistrés des inondations

Alors qu’elle a annoncé une grève dans l’industrie de la construction le 24 mai prochain s’il n’y avait pas d’entente pour le renouvellement des conventions collectives, l’Alliance syndicale tient à rassurer les sinistrés affectés par les inondations. Les syndicats de la construction ont décidé que les travaux en cours sur des résidences dans les zones inondées pourront se poursuivre après le 24 mai, et ce, même en cas de déclenchement d’une grève générale illimitée.

« Nous considérons que ces travaux sont essentiels afin de permettre aux familles affectées par ce terrible drame de réintégrer leur domicile dans les plus brefs délais. Nous allons permettre à ces travaux de se poursuivre. Nous tenons à l’annoncer aujourd’hui afin d’éviter un stress inutile à ces gens », a indiqué Michel Trépanier, porte-parole de l’Alliance syndicale.

Des milliers de bénévoles disponibles
L’Alliance souhaite favoriser le bénévolat de ses membres dans les corvées de nettoyage dans toutes les régions affectées. Une invitation sera envoyée aux travailleuses et travailleurs afin qu’ils participent, avec leurs familles, aux efforts qui seront faits durant la fin de semaine prochaine.

En cas de grève, l’Alliance incitera et mobilisera ses membres afin qu’ils effectuent du bénévolat auprès des sinistrés. « Les travailleurs de la construction sont des gens de cœur. La bataille que nous menons pour la conciliation travail-famille ne doit pas affecter les sinistrés. Nous espérons encore une entente négociée, mais nous tenons à faire savoir que, s’il y a grève, les travailleuses et les travailleurs seront à pied d’œuvre bénévolement pour accélérer le rétablissement de la situation dans les zones inondées », a conclu Michel Trépanier.

L’Alliance syndicale est entrée en communication avec le Centre national de coordination gouvernementale (CNCG) de la sécurité civile afin de s’assurer que les municipalités soient avisées de cette proposition de support. Les villes désirant bénéficier de cette main-d’œuvre sont invitées à communiquer leurs besoins directement au 514-377-1102 ou par courriel au victor@flanaganrp.com.

À propos de l’Alliance syndicale
L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction, soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

Les États généraux de l’enseignement supérieur débutent aujourd’hui

Près de 25 organisations professionnelles, syndicales et étudiantes invitent toutes les personnes préoccupées par l’éducation au Québec à participer au premier rendez-vous des États généraux de l’enseignement supérieur qui se déroule du 18 au 20 mai 2017 à l’Université Laval, à Québec.

Seront à l’ordre du jour, dans le but d’inciter les pouvoirs politiques à faire de l’éducation une priorité nationale, les enjeux de la gratuité, de l’aide financière aux étudiantes et étudiants, de la marchandisation de l’éducation, de l’assurance qualité, du financement, de la gouvernance, de la formation continue, de l’accessibilité et de la recherche.

Plus de 400 personnes ont déjà répondu à l’appel lancé par le collectif. Soixante-dix panélistes dont Martine Desjardins, Pierre Doray, Hind Fazazi, Ethel Groffier, Éric Martin et Michel Seymour lanceront les discussions. La réflexion débutera par une table ronde animée par la journaliste et féministe Francine Pelletier et se poursuivra avec trois grandes conférences thématiques et quatorze ateliers sur différents défis et enjeux.

Une alliance devenue nécessaire

« Nous avons mis beaucoup d’énergie à renforcer les liens entre les groupes et les organisations qui réclament des changements dans la manière de financer, d’administrer et de développer le réseau québécois de l’enseignement supérieur et nous allons continuer à y travailler. Nous espérons que cet exercice nous permettra de développer une vision commune qui saura s’opposer à l’actuelle empreinte d’une logique marchande » soutient Véronique de Sève, vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) .

Selon les organisateurs, réinvestir comme l’a fait dernièrement le gouvernement n’est pas tout. Après des années d’austérité et de compressions budgétaires, il faut dresser un bilan du fonctionnement et des missions des réseaux collégial et universitaire québécois. Pour Mario Beauchemin, 3e vice-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), « face à la concurrence entre les établissements d’enseignement supérieur et les problèmes du mode de financement, les organisations ont senti la nécessité de s’allier, comme en témoignent ces États généraux sur l’enseignement supérieur et les alliances antérieures pour la sauvegarde de l’accessibilité à l’enseignement collégial en régions et pour le réinvestissement dans les universités ». 

Améliorer les conditions d’études

Il est impossible cependant de parler d’enseignement supérieur sans parler d’accessibilité. Historiquement, c’est une question qui préoccupe particulièrement les étudiantes et les étudiants. Selon Simon Telles, président de l’Union étudiante du Québec (UEQ), il y a lieu de s’interroger sur les mesures existantes : « Peut-on réellement parler d’accessibilité sans discrimination liée au sexe, à l’origine sociale ou culturelle et au territoire? Est-ce que le régime fiscal et le régime actuel d’aide financière aux études (AFE) sont suffisants pour atteindre l’égalité des chances? »

Pour Rose-Crevier Dagenais, présidente à la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), ce sera aussi l’occasion d’aborder la question des violences à caractères sexuels et de la santé mentale. « Nous désirons aborder le cas de campagnes qui sont menées afin de changer de façon durable des comportements ».

… et de la recherche

De son côté, Claude Fortin, vice-présidente de la Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU), souhaite que les discussions puissent contribuer à améliorer les conditions de réalisation de la recherche. « Il y a actuellement une iniquité dans les conditions de la recherche en enseignement supérieur. L’intégrité de la science et la liberté académique sont fragilisées. Il est temps d’y voir » conclut-elle.

Initié à l’automne 2013, cet événement se veut une réplique aux orientations du gouvernement et des administrations. Les organisateurs feront un bilan en juin prochain et envisagent de tenir un second rendez-vous en 2018 afin de garantir le sain essor du réseau de l’enseignement supérieur à la veille des élections provinciales.

À propos

Les partenaires des États généraux de l’enseignement supérieur sont :

Association des Étudiantes et des Étudiants de Laval inscrits aux Études supérieures (ÆLIÉS), Association pour la voix étudiante au Québec (AVEQ), Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), Association québécoise des étudiants ayant des incapacités au postsecondaire (AQEIPS), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), Confédération des syndicats nationaux (CSN), Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM), Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente (FAEUQEP), Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), Fédération des professionnèles (FP-CSN), Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ), Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU), Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU), Fondation Paul Gérin-Lajoie, Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICEA), Nouveaux cahiers du socialisme (NCS), Nouvelle alliance pour la philosophie au collège (NAPAC), Regroupement des syndicats universitaires de la CSQ (RSU-CSQ), Syndicat des Étudiant-e-s Salarié-e-s de l’Université de Montréal (SÉSUM), Union étudiante du Québec.

Une grève le 24 mai dans la construction ?

Alors que les négociations durent depuis des mois, l’intransigeance patronale force la main de l’Alliance syndicale. « Pour débloquer les négociations, nous sommes obligés de demander à nos membres de se préparer pour la grève dès le 24 mai », a annoncé Michel Trépanier, porte-parole de l’Alliance syndicale.

Réunis dans une assemblée extraordinaire qui se déroulait simultanément dans onze villes du Québec, les membres de l’Alliance syndicale se sont indignés devant les demandes patronales. « Les patrons souhaitent abolir la semaine de travail de cinq jours. Ils veulent changer notre horaire de travail n’importe quand, selon leur volonté, sans indemnités supplémentaires. La conciliation travail-famille serait impossible. Nous ne plierons jamais devant de telles demandes parce que nous défendons nos familles et notre dignité », a affirmé Michel Trépanier.

Des demandes syndicales raisonnables

Les demandes syndicales de cette négociation sont raisonnables. Les syndicats de la construction demandent que les travailleurs et travailleuses de l’industrie de la construction maintiennent leur pouvoir d’achat, concilient plus facilement le travail et la famille ainsi qu’une bonification de leurs régimes de retraite et d’assurances collectives. « En octobre dernier, nous avons rencontré la ministre du Travail qui nous a demandé d’être responsables et raisonnables dans nos demandes, ce que nous avons fait. Les patrons, eux, ont décidé de présenter des demandes abusives qui auront des conséquences directes sur nos familles. En cette semaine québécoise des familles, il nous apparaît raisonnable de nous assurer que notre vie au travail se fasse dans les meilleures conditions, sans affecter nos proches »,  a expliqué le porte-parole syndical.

Aucun intérêt à négocier pour les patrons

Depuis le 30 avril, les employeurs empochent, sur le dos de chaque travailleur, plus de  51 dollars par semaine. C’est la conséquence directe de l’interdiction de négocier des clauses rétroactives dans les conventions collectives de la construction. « La loi sur les relations de travail dans l’industrie de la construction encourage les patrons à retarder les négociations. C’est un déséquilibre total qui doit changer », a dénoncé Michel Trépanier.

La semaine dernière, l’Alliance syndicale a déposé une pétition de plus de 40 000 signataires à la ministre du travail. La pétition portait spécifiquement sur les questions de la rétroactivité et des dispositions contre les briseurs de grève. « Nous sommes confiants que la ministre responsable du Travail prendra position pour que tous les syndiqués au Québec soient traités de la même façon », a conclu le porte-parole de l’Alliance syndicale de la construction.

À propos de l’Alliance syndicale

L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les cinq syndicats représentatifs de la construction, soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

 

 

Les agents correctionnels du Canada manifestent pour la reconnaissance de leurs conditions de travail uniques

Près de 200 membres du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACCCSN) manifestent aujourd’hui devant le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, à Ottawa. Près de trois ans après l’échéance de leur dernière convention collective, ils pressent le gouvernement de conclure une entente qui réponde, une fois pour toutes, à leurs besoins spécifiques.

« Après de nombreuses rencontres de négociation, le Conseil du Trésor refuse toujours de reconnaître le caractère unique de notre travail. Le gouvernement souhaite nous mettre dans la même boîte que tous les autres employé-es fédéraux. Ça ne peut pas fonctionner. Le concept du one size fits all, ça ne fait pas à tous », a lancé Jason Godin, président national d’UCCO-SACCCSN.

Le 15 mai, le comité de négociation d’UCCO-SACCCSN a déposé au Conseil du Trésor une contre-proposition sur plusieurs éléments et a réaffirmé l’importance de certaines des demandes initiales des agents correctionnels. « Le message de notre contre-proposition est clair : nous sommes différents et notre convention collective doit refléter cela. Qui d’autre, dans la fonction publique, est exposé à des agressions physiques et verbales au quotidien ? » a ajouté le président d’UCCO-SACCCSN. M. Godin a aussi tenu à rappeler que les derniers chiffres présentés par le ministère de la Sécurité publique confirment que les agentes et agents correctionnels sont les premiers répondants les plus touchés par le trouble de stress post-traumatique (TSPT) au Canada.

N’ayant pas le droit de grève, les agentes et agents correctionnels ont pris part, au cours des derniers mois, à de nombreuses actions de visibilité devant et à l’intérieur des murs des établissements de détention. Aujourd’hui, la manifestation d’Ottawa s’accompagne de lignes d’information tenues par les membres d’UCCO-SACCCSN aux abords des établissements partout à travers le Canada.

Une nouvelle séance de négociation est prévue avec le Conseil du Trésor les 24, 25 et 26 mai. « D’un océan à l’autre, les agentes et agents correctionnels sont solidaires et mobilisés. La participation de toutes et tous aux actions coordonnées est impressionnante. Fort de l’appui de ses 7400 membres, le comité de négociation est prêt à reprendre les discussions la semaine prochaine », a conclu Jason Godin.

À propos
Le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) rassemble plus de 7400 membres, répartis dans cinq grandes régions du Canada : la Colombie-Britannique, les Prairies, l’Ontario, le Québec et l’Atlantique. UCCO-SACC-CSN représente les titres d’emploi de CX1 et CX2 dans 49 établissements fédéraux.

Les forces vives du Québec se mobilisent au sein du Collectif pour une forêt durable

Plus de quarante partenaires issus des milieux social, économique et municipal du Québec, dont la CSN, accompagnés d’intervenants du secteur forestier en provenance de toutes les régions, ont donné le coup d’envoi, aujourd’hui à Montréal, en présence du premier ministre du Québec, M. Philippe Couillard, et du ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, M. Luc Blanchette, au « Collectif pour une forêt durable ». Ce mouvement, qui découle d’une mobilisation sans précédent envers la forêt québécoise et son immense potentiel, agira notamment à titre de maître d’oeuvre d’une campagne de mise en valeur, dotée d’un budget de 4,2 M$, intitulée « Une forêt de possibilités ». D’une durée de trois ans, cette campagne est destinée à créer un sentiment de fierté et à mettre pleinement en valeur le riche éventail d’opportunités de développement offert par l’ensemble du secteur forestier québécois.

Articulée sous le thème « Une forêt de possibilités », cette campagne sans précédent pour le secteur forestier, fruit de la mobilisation et de la concertation des forces vives du Québec, prévoit, entre autres, le déploiement d’un nouveau site internet. La campagne prévoit également la réalisation d’une série de capsules ludiques et informatives et des initiatives de communication branchées sur toutes les plates-formes, destinées à démontrer les nombreuses possibilités et le potentiel riche et diversifié présenté par le secteur forestier.

Au cours des trois prochaines années, les partenaires du Collectif mettront de l’avant, dans leurs milieux et auprès de leurs publics respectifs, des activités, des initiatives particulières, des stratégies de promotion et des coups d’éclat destinés à mettre en valeur, dans chacune des régions et des grandes villes du Québec, le potentiel diversifié et durable du secteur forestier, ses bons coups et ses perspectives porteuses en matière d’environnement, de développement social et de retombées économiques, ce qui décuplera la portée de la campagne.

À l’occasion de la conférence de presse tenue aujourd’hui, le premier ministre du Québec, M. Philippe Couillard, a confirmé l’octroi d’un investissement de 2,7 M$ destiné à soutenir la mise en oeuvre de la campagne. Le Conseil de l’industrie forestière du Québec y investit, quant à lui, 1,35 M$.

Établir le dialogue
Par son approche flexible et décentralisée, la mobilisation invite tous ses partenaires à agir à titre de porte-parole de la forêt du Québec. Elle permettra d’apporter un éclairage moderne et factuel sur le secteur forestier québécois et l’immense potentiel de ses multiples ressources, autant sur les plans environnemental, social qu’économique. La campagne vise aussi à établir un dialogue renouvelé entre les différentes forces vives du Québec, l’ensemble des intervenants du secteur forestier et les citoyens de toutes les régions, ainsi que des grands centres. À cet effet, des espaces d’échanges seront également déployés sur les médias sociaux afin de rapprocher les Québécois de « leur » forêt et des pratiques, initiatives et projets novateurs qui y ont cours, et d’en faire, eux-aussi, des porte-paroles dynamiques et informés.

Un secteur tourné « vert » l’avenir
Comme l’indique le thème de la mobilisation, « Une forêt de possibilités », le secteur forestier, bien que confronté à des défis, demeure un domaine d’avenir innovant. Il est animé de travaux de recherche et de développement variés, allant des matériaux à haute valeur ajoutée à la recherche médicale, et est appelé à continuer à jouer un rôle structurant dans le développement environnemental, social et économique de demain.

Le secteur forestier du Québec, en raison de son approche unique axée sur la protection des écosystèmes, le soutien à la régénération naturelle du parterre et sur une mise en valeur multiusager de la ressource, fait figure de modèle. L’utilisation de bois d’ingénierie dans les grands chantiers permet de lutter concrètement contre l’émission de gaz à effet de serre en utilisant un matériau renouvelable, durable, et dont la croissance permet de capter le CO2. Quant à elle, la récolte forestière d’arbres à pleine maturité permet de prévenir les épidémies et de réduire les risques de feux de forêt.


Citations

L’histoire de la CSN est intimement liée à celle de l’industrie forestière, avec la syndicalisation des ouvriers de ce secteur il y a plus de 100 ans. Par l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie, ils ont ainsi participé à la constitution de la classe moyenne au Québec et au développement économique dans plusieurs régions du Québec. Nous saluons cette initiative visant la pérennité de la forêt dans le respect du développement durable.Jacques Létourneau, président
Confédération des syndicats nationaux

On ne peut parler de pérennité de la forêt sans aborder la question des emplois et des conditions de travail dans ce secteur. En effet, grâce au travail de dizaines de milliers d’hommes et de femmes, l’industrie forestière fait battre le coeur de centaines de municipalités partout au Québec. Un soutien à la forêt en est un aux communautés régionales.Michel Tétreault, trésorier
Fédération de l'industrie manufacturière–CSN

L’Association des Entrepreneurs en Travaux Sylvicoles du Québec et ses entrepreneurs membres sont fiers de s’associer au Collectif pour une forêt durable. La campagne une forêt de possibilités permettra de démontrer le professionnalisme des gens du milieu forestier. Nous croyons également que cela permettra à la population de constater par elle-même l’apport des entrepreneurs sylvicoles qui cultivent les forêts du Québec. Fabien Simard, directeur général
Association des entrepreneurs en travaux sylvicoles du Québec

Né Club des marchands de bois en 1940, notre organisme représente un millier de quincailleries et de manufacturiers au nom desquels nous appuyons la campagne Une forêt de possibilités et s’engageons à y jouer un rôle actif afin d’encourager l’utilisation du bois dans la construction et la rénovation résidentielle pour ses qualités tant techniques, esthétiques qu’écologiques. Richard Darveau, président et chef de la direction
Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction

L’ampleur de la mobilisation dévoilée aujourd’hui est sans précédent. Pour la première fois, les forces vives qui bâtissent actuellement le Québec, en éducation, dans le monde du travail, en environnement, dans le domaine économique et social, se lève et s’allie afin de parler, ouvertement, avec optimisme et avec des arguments factuels, de notre forêt, de son immense éventail de possibilités et de son avenir.André Tremblay, président-directeur général
Conseil de l'industrie forestière du Québec

L’industrie forestière québécoise est non seulement liée aux racines de notre histoire, mais représente aussi le premier secteur manufacturier en importance et l’un des seuls secteurs économiques présents dans toutes les régions du Québec. Il est notre devoir, pour le bien-être collectif, de valoriser ce levier économique dont le dynamisme et l’expertise de pointe en font un fer-de-lance et une fierté pour le Québec partout dans le monde.Yves-Thomas Dorval, président-directeur général
Conseil du patronat du Québec

Nous croyons en l’avenir de l’industrie forestière au Québec et il est nécessaire de partager à l’ensemble des Québécoises et des Québécois notre vision commune de développement durable et de l’importance que cette industrie occupe pour la population de plusieurs régions au Québec.François Vaudreuil, président
Centrale des syndicats démocratiques

La forêt est un acteur majeur du développement économique du Québec. La Fédération des chambres de commerce du Québec croit que la compétitivité de l’industrie est la priorité sur laquelle tous les intervenants doivent travailler. Nous devons mobiliser les ressources qui contribueront à créer les conditions les plus favorables au maintien et au développement des entreprises qui oeuvrent dans ce secteur au bénéfice de l’économie du Québec et de ses régions.Stéphane Forget, président-directeur général
Fédération des chambres de commerce du Québec

Des milieux ruraux aux milieux urbains, cette campagne sur la forêt agira comme un kaléidoscope montrant les visages des gens qui y vivent, en vivent et la vivent.Pierre-Maurice Gagnon,
président Fédération des producteurs forestiers du Québec

Nous sommes heureux de faire partie du Collectif pour une forêt durable et de sa campagne Une forêt de possibilités, qui s’inscrit parfaitement dans la vision de FPInnovations, à savoir un monde où les produits provenant des forêts durables contribuent à tous les aspects de la vie quotidienne. La collaboration et les partenariats en recherche et innovation sont indispensables pour s’assurer que le plein potentiel du secteur forestier québécois soit mis en valeur. Pierre Lapointe,
président et chef de la direction FPInnovations

Le principe de la gestion durable des ressources fait consensus et permet à tous, y compris aux chasseurs et pêcheurs, de participer à la mise en valeur de la forêt. La foresterie et le prélèvement fauniques y sont complémentaires et contribuent, ensemble, à l’essor de l’économie de toutes les régions du Québec.Marc Renaud, président
Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs

Les coopératives forestières québécoises connaissent l’immense potentiel économique, social et environnemental des forêts québécoises. Elles sont fières du travail accompli depuis plusieurs décennies pour la mettre en valeur et pour contribuer à l’occupation des territoires. La Fédération québécoise des coopératives forestières se réjouit de s’associer à ce vaste réseau de partenaires pour mieux faire connaître cette forêt de possibilités avec et pour tous les Québécois. Martin Béland, président
Fédération québécoise des coopératives forestières

C’est avec enthousiasme que la FQM et son Regroupement des communautés forestières joignent leurs voix au Collectif pour une forêt durable. Des dizaines de milliers de citoyens des régions vibrent déjà au rythme de la forêt. Nous croyons que la campagne Une forêt de possibilités permettra à l’ensemble des Québécoises et des Québécois d’être fiers de notre industrie, une des plus vertes au monde. Richard Lehoux, président
Fédération québécoise des municipalités

Il est urgent de se mobiliser pour sauver cette industrie. Ce sont des milliers d’emplois qui sont en jeu ainsi que l’avenir de plusieurs dizaines de municipalités du Québec dont l’économie dépend de la forêt. Il faut également, de façon urgente, investir dans des programmes de 2e et 3e transformation.Daniel Boyer, président
Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec

Cette initiative de concertation de tous les partenaires interpellés est directement liée à l’importance économique du secteur forestier pour l’ensemble des régions du Québec. Elle se veut un appui à ces dizaines de milliers d’hommes et de femmes passionnés qui chaque jour contribuent au développement d’un secteur en constante évolution, un secteur porteur d’avenir ! Réjean St-Arnaud, directeur général
Formabois

À titre de partenaire du CIFQ depuis 3 ans, nous sommes heureux de participer à la campagne “Une forêt de possibilités”. La forêt est au coeur de tous les Québécois. Le travail en commun est essentiel afin de relever les importants défis auxquels nous faisons face.Pierre Lussier, directeur
Jour de la Terre

Ensemble, nous bâtissons l’avenir du Québec et de notre jeunesse. La contribution de chacun au “Collectif pour une forêt durable” permettra de faire découvrir et mettre en valeur le secteur forestier ce qui est une nécessité aujourd’hui. Il ne faut pas oublier que dans une classe, parmi les élèves assis, il y a un enfant qui deviendra ingénieur du bois, ébéniste ou encore technologue forestier, car nous aurons joué avec lui en forêt et ainsi permis de l’initier à la découverte des arbres et de leurs utilités. Ce mouvement est un travail d’équipe qui, nous le croyons, nous mènera plus loin. Andrée Gignac, directrice
Les Clubs 4-H du Québec

C’est en effet une forêt de possibilités que notre milieu forestier offre à la population. Pour l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec, tous les Québécois font partie du Collectif pour une forêt durable. En fréquentant la forêt pour la récréation, les loisirs, le ressourcement, ils participent aussi à faire évoluer notre foresterie et à mettre au défi tous les professionnels de la forêt à se dépasser et à faire mieux. La connaissance éloigne les préjugés. C’est donc une extraordinaire occasion d’exprimer notre fierté et de travailler ensemble à cette économie du futur, dans le respect des gens et de la forêt. François Laliberté, ing. f., président
Ordre des ingénieurs forestiers du Québec

Les Associations forestières du Québec sont heureuses de faire partie de cette mobilisation sans précédent dans notre histoire forestière. Notre mission au quotidien est de mettre en valeur la forêt dans les différentes régions du Québec pour que la population soit fière de la forêt, de ses travailleurs et de ses produits. La campagne “Une forêt de possibilités” est une opportunité pour le grand public de mieux comprendre l’importance du secteur forestier. Le Regroupement des Associations forestières régionales du Québec

 Il est primordial que le bois récolté des forêts, une matière renouvelable s’il en est une, puisse connaitre plus d’un cycle de vie. Les entreprises membres du Regroupement des Récupérateurs et des Recycleurs de Matériaux de Construction et de Démolition du Québec qui s’activent à récupérer et à recycler le bois usagé en le mettant à profit dans d’autres affectations est une source de fierté pour nos membres. Gilles Bernardin, président
Regroupement des Récupérateurs et des Recycleurs de Matériaux de Construction et de Démolition du Québec

L’UMQ s’impliquera activement pour faire la promotion de la campagne “Une forêt de possibilités”, en mobilisant toutes les communautés forestières du Québec autour de cette importante ressource porteuse d’avenir.Suzanne Roy, mairesse de Sainte-Julie et présidente ex-officio
Union des municipalités du Québec

 Cette campagne est essentielle, car l’industrie forestière est un de nos moteurs économiques au Québec. Lorsqu’on prend en compte qu’au Canada, la forêt est une industrie qui représente 60 % plus d’emplois que dans le secteur automobile, deux fois plus que dans le pétrole, quatre fois plus que dans l’aérospatiale, c’est majeur. Au Québec, cette industrie compte 60 000 emplois et a un chiffre d’affaires de près de 16 milliards, il faut s’en occuper. Renaud Gagné, directeur québécois
Unifor

Cette forêt de possibilités reflète précisément ce qu’offre la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique à ses étudiants : la possibilité d’embrasser une grande variété de carrières, mais surtout, de relever, ensemble, les défis sociétaux auxquels nous sommes confrontés. Nous sommes donc heureux de répondre favorablement à l’invitation au dialogue du Collectif pour une forêt durable. Un dialogue qui réunira experts, passionnés, utilisateurs et citoyens autour d’un même objectif, reconnaître la contribution de la forêt à la richesse collective du Québec et l’importance de gérer durablement sa multifonctionnalité. L’arbre ne cachera plus jamais la forêt de possibilités. Stéphane Roche, ing., Ph. D. Professeur titulaire, vice-doyen à la recherche de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique
Université Laval

Prestations cibles? Pas à n’importe quel prix

Aujourd’hui, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a déposé son mémoire en lien avec la consultation menée par le ministère des Finances sur le projet de loi C-27 Loi modifiant la Loi de 1985 sur les normes de prestation de pension.

« La CSN maintient que les régimes à prestations déterminées sont ceux qui offrent aux travailleuses et aux travailleurs la meilleure protection à la retraite, puisqu’ils leur garantissent le versement de la rente qu’ils ont accumulée. La CSN reconnaît également que les régimes à prestations cibles sont une alternative intéressante pour permettre à ceux qui participent à des régimes à cotisation déterminée d’améliorer leur véhicule d’épargne et une meilleure mutualisation des risques », de déclarer Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN.

Présentement, seulement 40 % des travailleuses et des travailleurs canadiens participent à des régimes de retraite d’entreprise et au cours des dernières années, peu de régimes à prestations déterminées ont vu le jour. Seuls les régimes à cotisation déterminée ont vu leur nombre augmenter ; le nombre de participantes et de participants couverts par ces régimes a également connu une croissance.

« Toutefois, la CSN s’oppose fermement à la section du projet de loi qui, si adopté tel quel, permettra aux parties de convertir les régimes à prestations déterminées en régimes à prestations cibles. La CSN s’oppose à toute modification qui affecterait le service passé des participants. Le service passé d’un régime de retraite étant du salaire différé à la suite d’une négociation de bonne foi entre l’employeur et la partie syndicale, un tel changement signifierait que les employeurs renient leurs obligations. La CSN demande donc au gouvernement de retirer de son projet de loi les dispositions permettant de convertir un régime de retraite à prestations déterminées en régime à prestations cibles », de conclure madame Lévesque.

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’Alliance syndicale de la construction rencontre la ministre du Travail

L’Alliance syndicale a rencontré aujourd’hui la ministre responsable du Travail, Dominique Vien, pour discuter de la possibilité de modifier la Loi sur les relations de travail dans l’industrie de la construction (loi R-20).

Depuis des mois, l’Alliance syndicale demande au gouvernement de permettre la négociation de clauses rétroactives dans les conventions collectives, ainsi que l’application de mesures contre les briseurs de grève. La rencontre avec la ministre a servi à remettre une pétition de plus de 40 000 signataires portant sur ce sujet.

L’Alliance syndicale est victime des conséquences de l’absence de ces clauses dans la loi qui régit l’industrie. Depuis le 30 avril, les employeurs empochent, sur le dos des travailleurs, plus de 8 millions de dollars par semaine supplémentaire de négociation. Il n’y a donc aucun intérêt à négocier et à s’entendre du côté patronal.

« Dans les négociations de l’industrie de la construction, l’absence de mesures contre les briseurs de grève et l’interdiction de négocier des augmentations de salaire rétroactives font en sorte qu’aujourd’hui les employeurs sont les seuls bénéficiaires d’une longue négociation », dénonce Michel Trépanier, porte-parole syndical de l’Alliance.

Ouverture de la part de la ministre
L’Alliance syndicale voit d’un bon œil le choix de la ministre d’accepter de recevoir les représentants syndicaux. « Nous sommes très heureux de l’ouverture que la ministre a manifestée à nos demandes », s’est réjoui le porte-parole.

La mobilisation va se poursuivre
L’Alliance syndicale continuera son action pour convaincre le gouvernement de donner aux travailleurs et aux travailleuses de la construction des droits similaires à ceux dont les autres syndiqués québécois bénéficient depuis des décennies.

Rappelons aussi que la négociation se poursuit actuellement entre les syndiqués de la construction et les associations patronales de l’industrie. « La négociation actuelle est difficile et démontre un déséquilibre qu’il faut absolument abolir. Le dépôt de notre pétition à la ministre n’était qu’une première étape dans un processus qui nous permettra de nous assurer que les travailleurs de l’industrie et leur famille ne seront pas pris en otage par les employeurs », conclut Michel Trépanier.

À propos de l’Alliance syndicale

L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction, soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

 

Hommage à une militante audacieuse et engagée

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) rend hommage à Madeleine Soucisse-Morgan, une pionnière de la syndicalisation des infirmières et une leader syndicale qui a été à la tête de deux grèves marquantes au Québec. Madame Soucisse-Morgan est décédée le 1er mai dernier, Fête internationale des travailleuses et des travailleurs, à l’âge de 86 ans. Ses funérailles se déroulent à 11 heures aujourd’hui, au Complexe Angrignon, à Lasalle. 

« Madeleine Soucisse-Morgan a fait preuve d’une audace remarquable et d’un courage exemplaire en tenant tête au gouvernement Lesage, aux côtés de ses camarades, lors de la grève illégale d’un mois, en octobre 1963, a tenu à souligner le président de la CSN, Jacques Létourneau. La CSN salue son engagement pour l’amélioration des conditions de travail, autant en qui concerne les conditions d’exercice de la profession d’infirmière que l’obtention de droits syndicaux. »

Élue présidente de l’Alliance des infirmières de Sainte-Justine (CSN) le 13 février 1963, Madame Soucisse-Morgan est une figure de proue du syndicalisme dans le réseau de la santé et des services sociaux. Son syndicat est accrédité le 12 juin de la même année et c’est le 16 octobre que la grève illégale est déclenchée. Elle se termine près d’un mois plus tard alors que le secrétaire général de la CSN, Marcel Pepin, conclut la négociation avec des représentants du ministère du Travail. Cette grève aura un impact considérable sur l’organisation syndicale dans le réseau de la santé et des services sociaux, note-t-on dans La CSN au cœur de son temps, album-souvenir 1921-1996. L’Alliance des infirmières de Sainte-Justine est aujourd’hui le Syndicat en soins infirmiers et cardio-respiratoires du CHU Sainte-Justine (FSSS–CSN).

En 2003 la CSN a publié La colère des douces, un livre écrit par Madame Soucisse-Morgan qui relate cette grève majeure dans l’histoire des relations de travail au Québec.

Madeleine Soucisse-Morgan présidait aussi l’Alliance des infirmières de Montréal (CSN), en 1966, lors de la grève des quelque 32 000 employé-es d’hôpitaux membres de syndicats affiliés à la CSN. Durant plus de trois semaines, les travailleuses et les travailleurs ont lutté, entre autres pour l’amélioration de leurs salaires, l’établissement de règles d’ancienneté dans l’octroi des postes et des dispositions pour la liberté d’action syndicale.

« Cette militante a été un exemple pour toutes ces femmes et tous ces hommes qui se sont engagés dans l’action syndicale durant les années qui ont suivi. Au nom de la CSN, j’offre mes plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Madame Soucisse-Morgan », a poursuivi Jacques Létourneau.

 

Le gouvernement doit régler la négociation avec les sages-femmes

Les sages-femmes déplorent la lenteur de leur négociation avec le gouvernement et profitent de la Journée mondiale de la Sage-femme du 5 mai pour inviter le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, à répondre positivement à leur dernière proposition.

« Nos demandes sont très simples et très raisonnables, souligne la présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec, Mounia Amine. Elles visent à mieux reconnaître notre modèle de pratique et ce que nous vivons sur le terrain. »

Les sages-femmes veulent notamment une bonification de leur forfait de garde qui tienne compte de leur réalité de travail. « La garde 24 heures sur 24, 10 jours sur 14 constitue la pierre angulaire de la pratique sage-femme. Elle est nécessaire pour permettre la continuité relationnelle des soins et des services à toutes les phases du suivi de grossesse, jusqu’à six semaines après l’accouchement. Le fait de ne pouvoir prévoir l’horaire exact et la nature des tâches de la journée fait donc partie intégrante de la réalité des sages-femmes », explique-t-elle.

La présidente du RSFQ demande donc au gouvernement de prêter une oreille très attentive à leur proposition de règlement. « Nous ne demandons rien d’extravagant. Nous souhaitons simplement que la valeur de notre pratique soit reconnue concrètement. Cela passe inéluctablement par des conditions justes et équitables pour l’ensemble des sages-femmes, et ce, à l’instar de celles dont bénéficient les autres professionnel-les du réseau. »

« Les sages-femmes sont des professionnelles de la santé de première ligne dans le réseau et le gouvernement l’admet sans ambages. Les bienfaits de leur pratique ne sont d’ailleurs plus à démontrer, souligne pour sa part la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Nancy Corriveau. Nous espérons vraiment que le message aura été entendu par le gouvernement lors de la prochaine rencontre de négociation afin que les assises de la profession soient enfin consolidées. Ce sont les femmes et les familles du Québec qui en bénéficieront », conclut-elle.

 

Il faut plus de moyens pour développer les maisons de naissance

Afin de souligner la Journée Mondiale de la sage-femme, la Coalition pour la pratique sage-femme lance officiellement sa plateforme et son logo et en profite pour réitérer l’importance de mieux développer l’accès à cette pratique au Québec.

Ainsi, les 14 regroupements et instances nationales de la Coalition célèbrent aujourd’hui l’apport majeur de cette approche pour les futurs parents et leur nouveau-né en rappelant tous les bénéfices de ce suivi axé sur la continuité relationnelle, l’accouchement physiologique et le choix du lieu de naissance (domicile, maison de naissance ou centre hospitalier). Ils se réjouissent en outre de l’ajout de ce service dans les soins offerts en périnatalité au Québec, mais déplorent toutefois le nombre encore trop élevé de femmes et de familles du Québec qui doivent y renoncer, faute d’y avoir accès.

« Nous sommes fières de cette plateforme qui confirme les valeurs et les principes de la Coalition ainsi que les actions qu’elle mène depuis sa création en 1988 pour l’accès aux services de sage-femme et aux maisons de naissance, dans toutes les régions du Québec », souligne la coordonnatrice de la Coalition, Lorraine Fontaine.

Du travail reste à faire
La Coalition salue par ailleurs les récentes avancées en faveur du développement de la pratique, mais estime qu’il reste encore bien du travail à faire dans ce sens. « L’ouverture de la maison de naissance Jeanne-Mance à Montréal, l’agrandissement de celle de Gatineau ou encore l’annonce de services de sage-femme en Beauce sont de bonnes nouvelles, souligne Lorraine Fontaine. Cela dit, on est encore loin de la coupe aux lèvres pour répondre aux objectifs que le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) s’est lui-même fixés d’ici 2018 pour augmenter l’accès aux services sage-femme pour l’ensemble de la population québécoise ».

Rappelons à cet effet que la Politique de périnatalité 2008-2018 ainsi que le Cadre de référence pour le déploiement des services de sage-femme stipulent explicitement la volonté du gouvernement de confier aux sages-femmes les suivis de maternité complets de 10 % des femmes d’ici 2018.

« On a l’impression de toujours se répéter, mais la réalité est que le nombre de femmes et de familles qui ont accès aux services d’une sage-femme est d’à peine 3 % par année en 2017. Plusieurs maisons de naissance comme celle de Côte-des-Neiges ne dérougissent pas. Ainsi, dans les faits, seule une minorité de Québécoises peuvent choisir le lieu et le modèle de leur accouchement, alors que 25 % des femmes en âge de procréer souhaitent accoucher avec une sage-femme. Tant que le gouvernement ne prendra pas des moyens concrets pour pouvoir assurer aux femmes qui le souhaitent la possibilité d’accoucher en dehors de l’hôpital, nous manquerons la cible , et ces moyens incluent de dénouer les multiples obstacles. Nous serons au rendez-vous ! » affirme Lorraine Fontaine.

Coalition pour la pratique sage-femme
La Coalition pour la pratique sage-femme milite pour l’accès aux services de sage-femme et aux maisons de naissance, dans toutes les régions du Québec, au sein du système public de la santé et services sociaux. La Coalition travaille pour que les sages-femmes puissent soutenir et protéger l’accouchement naturel et physiologique, en reconnaissant que les processus liés à la maternité appartiennent aux femmes.

Dépôt de la revendication aux députés de l’Assemblée nationale

Ce matin, réunis en conseil fédéral à Chicoutimi, les délégué-es de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) ont manifesté leur appui à la revendication du Secteur transport scolaire (STS) visant à obtenir des conditions minimales d’emploi, incluant un salaire de référence.

« Aujourd’hui, nous avons déposé notre revendication aux 125 député-es de l’Assemblée nationale, qui vise à ce que rapidement, le gouvernement fixe des conditions minimales d’emploi pour notre métier. Plusieurs autres domaines du travail sont ainsi couverts par différents décrets qui jettent les bases des conditions de travail dans un secteur donné, dont un salaire minimal de référence et c’est exactement ce que nous revendiquons », de souligner Stephen P. Gauley, président du Secteur transport scolaire.

« Lors du processus rigoureux d’évaluation de nos emplois de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire, auquel le gouvernement et les associations des transporteurs ont participé, les conclusions du comité de travail fixaient notre taux horaire minimal à 19,14 $ l’heure en janvier 2015, ce qui représente actuellement un taux indexé de 19,74 $. Or, en ce moment même, certains conducteurs ne sont payés guère plus que le salaire minimum à 11,25 $ l’heure, d’où l’urgence et l’importance de notre revendication », d’ajouter monsieur Gauley.

Le piège des appels d’offre

« Lors des renouvellements de contrat, les commissions scolaires peuvent lancer des appels d’offres afin de retenir le transporteur qui chargera le moins cher pour le transport des élèves. Or, les employeurs qui chargent le moins cher sont aussi ceux qui payent le moins bien leurs conductrices et leurs conducteurs. Ce sont les plus bas soumissionnaires qui risquent d’obtenir les contrats que les employeurs détiennent actuellement, ce qui menace directement l’emploi et les conditions de travail des conductrices et des conducteurs de véhicule scolaire », de dénoncer Denis Marcoux, président de la FEESP.

« Depuis plus de 20 ans, les membres du secteur transport scolaire luttent pour la reconnaissance de leur emploi et pour l’obtention d’un traitement décent. À chaque nouvelle étape de leur lutte, elles et ils ont dû défendre l’importance de leur travail qu’ils accomplissent chaque jour avec fierté, et faire valoir la responsabilité importante que représente le fait de conduire en toute sécurité nos enfants vers leur milieu d’apprentissage. Depuis que nous avons un salaire de référence basé sur une évaluation solide, le gouvernement ne peut plus ignorer cette réalité, il doit prendre ses responsabilités et mettre en place les mécanismes législatifs pour que ce salaire soit versé, le plus rapidement possible, aux femmes et aux hommes qui accomplissent ce travail », de conclure Engelbert Cottenoir, président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay‒Lac-Saint-Jean.

Rappelons que plus de 575 000 écoliers, soit environ 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires chaque jour d’école.

Le Secteur transport scolaire regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CSN) réunit 16 600 membres dans plus de 160 syndicats affiliés à la CSN et provenant de différents secteurs d’activité dans la région.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Oui à la presse libre

Oui à la protection des sources journalistiques contre la censure et la répression. Non à l’espionnage des journalistes et à la chasse aux sources. Non aux arrestations, aux fouilles et aux enquêtes abusives et arbitraires.

Les lanceurs d’alerte ne jouissent d’aucune protection juridique adéquate et risquent souvent leur emploi, voire leur vie, pour révéler des informations au public. Protégeons les sources… et les journalistes ! Selon le Comité pour la protection des journalistes, 1236 journalistes ont été assassinés dans le monde depuis 1990, 259 journalistes ont été emprisonnés en 2016 et 452 journalistes ont été forcés à l’exil depuis 2010. Au Québec, « l’affaire Lagacé » a mené à la Commission Chamberland sur la protection des sources journalistiques.

Oui au droit du public à l’information. Non aux obstacles à l’accès à l’information sur les activités des gouvernements et des entreprises.

L’accès à des registres publics ou la divulgation de documents confidentiels obtenus par des journalistes est vital pour mettre au jour des scandales, comme celui de l’évasion fiscale à grande échelle révélée par les Panama Papers ou celui de la surveillance de masse internationale révélée par Edward Snowden. Ne laissons pas les pouvoirs publics et privés cacher leurs secrets au public : exigeons la transparence !

Oui à un débat sur le financement des médias. Non au traitement de l’information comme une marchandise.

Les pressions politiques et commerciales croissantes sur les médias menacent la qualité, l’intégrité et l’indépendance de l’information. Soutenons particulièrement l’information locale et régionale, scientifique et internationale qui sont menacées d’extinction !

Oui à l’éducation aux médias. Non à la désinformation.

Entre les fausses nouvelles et les opinions sans fondement, nous sommes bombardés d’information qui n’en est pas. Développons notre sens critique par le biais de programmes d’éducation aux médias pour mieux distinguer le vrai du faux !

Nous ne sommes pas à l’abri

Si nous ne sommes pas soumis à la censure et à la répression politique à grande échelle, par ailleurs encore pratiquée dans de nombreux pays à travers le monde, la liberté de la presse est menacée ici aussi, comme en témoignent notamment les arrestations, les poursuites et la surveillance de journalistes. À cela s’ajoutent des mécanismes de plus en plus sophistiqués de désinformation qui permettent de manipuler l’opinion publique sans pour autant devoir museler entièrement la presse. La précarité des médias traditionnels ébranle leur capacité à jouer adéquatement leur rôle de chien de garde de la démocratie. Plus de la moitié des emplois dans la presse écrite aux États-Unis ont disparu en 15 ans et, au Canada, environ 30 % des emplois de journalistes sont disparus entre 2009 et 2015. Plus de 150 médias ont fermé leurs portes ou été fusionnés à d’autres médias entre 2008 et 2016.

Les enseignantes et enseignants des cégeps portent toujours le flambeau

La Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) souhaite rectifier l’information prétendant que les enseignantes et enseignants des cégeps délaisseraient l’enseignement à temps plein pour des libérations qui allègeraient leur tâche.  Pour la fédération, l’information est le reflet de la méconnaissance du travail des enseignantes et des enseignants.

En enseignement supérieur, la tâche enseignante est beaucoup plus large que la seule prestation de cours, et inclut la préparation, l’évaluation et l’encadrement. C’est pourquoi il faut libérer des enseignantes et des enseignants d’une partie de leur prestation de cours pour effectuer les autres tâches. Ils ne délaissent donc pas l’enseignement, mais ont à cœur d’effectuer toutes les tâches s’y rattachant.

Certes, l’épuisement professionnel est bien présent dans nos milieux de travail. Les causes sont bien connues. Mais pour la présidente de la FNEEQ–CSN, Madame Caroline Senneville, il existe une confusion dans l’esprit du public. « La libération de la prestation de cours pour effectuer d’autres tâches enseignantes, ne libère pas du temps de travail, puisque la personne continue à travailler à temps complet. Ces autres tâches sont essentielles pour la réalisation de la mission et le bon fonctionnement de nos établissements en enseignement supérieur. »

Pour la FNEEQ-CSN, il ne faut pas confondre les libérations et le programme volontaire de réduction de temps de travail qui est une mesure parfois utilisée pour éviter l’épuisement professionnel. Ce congé, dont la personne assume la réduction salariale, est à coût zéro, et permet même aux collèges d’effectuer des économies puisque la personne qui remplace a généralement une rémunération moindre que celle de la personne en congé.

Madame Senneville tient à rassurer la population. Les enseignantes et enseignants du Québec portent toujours le flambeau et ont à cœur la mission éducative des collèges.

1er mai : appauvrissement pour les travailleuses et travailleurs québécois de la construction

En cette journée internationale des travailleuses et des travailleurs, l’Alliance syndicale trouve malheureux de voir les travailleurs de la construction du Québec commencer à s’appauvrir. Les quatre conventions collectives des différents secteurs de la construction sont échues depuis le 30 avril et aucune entente de principe n’est en vue dans les quatre secteurs.

Augmentations de salaire rétroactives : illégal dans la construction !
Dans l’industrie de la construction, il est illégal de négocier des augmentations de salaire rétroactives. Les entrepreneurs ont donc tout intérêt à laisser traîner les négociations le plus longtemps possible.

Depuis des mois, on sait que les entrepreneurs soumissionnent en prenant compte d’une augmentation de salaire au 1er mai. « On estime que c’est 51 $ par semaine que les travailleurs perdent et qui va directement dans la marge de profit des employeurs. C’est un gros incitatif à ne pas négocier », dénonce Michel Trépanier, porte-parole de l’Alliance syndicale.

L’interdiction de négocier des clauses avec une application rétroactive n’a plus sa raison d’être en 2017. « On demande à la ministre responsable du Travail de changer la Loi sur les relations de travail dans l’industrie de la construction. Ce qu’on demande, c’est d’être traités comme les autres syndiqués québécois », précise Michel Trépanier.

Les équipes de négociation de l’Alliance syndicale ont l’intention de tout mettre en oeuvre pour que les négociations puissent se conclure rapidement sans que les travailleuses et les travailleurs ne subissent des reculs dans leurs conditions de travail.

À propos de l’Alliance syndicale

L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction, soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

Le monde a besoin d’une augmentation salariale

Dans le cadre de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, la Confédération syndicale internationale (CSI), dont est membre la CSN, lance cette déclaration.

Parce que des sociétés multinationales puissantes et une poignée de personnes immensément riches dictent les règles de l’économie mondiale, les progrès que des générations de travailleuses et de travailleurs ont obtenus, célébrés le 1er mai de chaque année, subissent continuellement et systématiquement des attaques. Les gouvernements battent en retraite, se pliant aux volontés des grandes richesses et ne remplissant pas leur devoir de garantir un travail décent pour tous et d’en finir avec la pauvreté. Le nationalisme et la xénophobie érodent la solidarité à une époque où le monde est confronté à la plus grande crise de réfugiés depuis 70 ans et que les travailleurs migrants sont privés de la dignité de l’égalité de traitement.

Des dizaines de millions de femmes et d’hommes sont pris au piège dans des formes modernes d’esclavage et un nombre bien supérieur encore forment la main-d’œuvre cachée des chaînes d’approvisionnement mondiales, sans droits de créer de syndicats ou d’obtenir un salaire minimum vital, souvent coincés dans des emplois dangereux et dégradants. Quarante pour cent de la main-d’œuvre mondiale est piégée dans l’économie informelle, sans droits et ayant tout juste de quoi subsister. Le dogme toxique de l’austérité, destiné à acheminer encore plus de richesses vers les « 1 % », touche plus gravement les femmes et ôte toutes chances de progresser sur les grands enjeux de notre époque.

Alors que plus d’un milliard de personnes sont touchées par la violence ou par l’insécurité, et que des centaines de milliers d’individus vivent au milieu de conflits armés, la menace de voir se développer de nouvelles guerres n’est jamais loin. Il ne peut y avoir de paix sans droits humains et c’est la garantie des droits humains, y compris les droits fondamentaux des travailleuses et des travailleurs, qui est le fondement de la prospérité et de la paix.

Le système économique est cassé et la réécriture des règles doit se faire par et pour le plus grand nombre, plutôt que par et pour une poignée d’individus. Selon un sondage de la CSI, pas moins de 78 % des personnes interrogées souhaitent que les entreprises endossent la responsabilité de leurs chaînes d’approvisionnement et 79 % des personnes interrogées estiment que le salaire minimum est trop faible pour mener une vie décente

Partout, les travailleurs ripostent, en créant des syndicats face à une violente intimidation, en faisant campagne pour le travail décent et en faisant grève, même là où le droit de grève n’existe pas. Dans les usines d’Asie de l’Est et dans les plantations d’Amérique centrale, dans les villes et les villages d’Afrique, et partout dans le monde entier, les travailleuses et les travailleurs se dressent contre les tyrans et exigent le respect de leurs droits de créer des syndicats, de négocier collectivement, de bénéficier d’une protection sociale et de disposer d’emplois sûrs et sans danger. Les travailleuses rappellent qu’il faut « Comptez avec nous » au niveau de l’égalité au travail, des investissements dans l’économie des soins, pour en finir avec l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes et pour obtenir leur place légitime au sein de la direction des organisations syndicales.

Pendant 130 ans, cette journée a été l’occasion de célébrer la solidarité et de rendre hommage à celles et ceux qui ont tant sacrifié pour la justice sociale. En 2017, le 1er mai sera encore l’occasion de montrer la puissance et la détermination des travailleurs en vue de combattre l’oppression, de manifester leur solidarité chez eux et par-delà les frontières, et de faire avancer la construction d’un monde meilleur.

De nouveaux défis émergent : les technologies transforment le monde du travail, les émissions de carbone risquent de nuire encore davantage au climat et le populisme et les dogmes d’extrême droite deviennent de plus en plus la norme. Nous invitons tous les gouvernements à résister aux menaces et aux intimidations de l’élite qui contrôle aujourd’hui les leviers du pouvoir, et de résister aux côtés des travailleurs. Nous réaffirmons notre élan de solidarité envers toutes celles et tous ceux qui sont victimes de la répression, connaissent la pauvreté et subissent l’exploitation, et nous ne renoncerons jamais à notre mission visant à établir la prospérité, l’égalité et la dignité pour toutes et tous.

La CSI représente 181 millions de travailleuses et de travailleurs au sein de 340 organisations affiliées nationales dans 163 pays et territoires.