Les chargé-es de cours : un apport inestimable au réseau universitaire québécois

La Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) réitère que l’apport des chargé-es de cours au réseau universitaire québécois est inestimable.

Dans un article d’Ici Radio-Canada, « Universités : payer plus pour avoir moins », on sous-entend que le nombre important de chargé-es de cours a un impact négatif sur la formation universitaire. Or, la FNEEQ rappelle que les chargé-es de cours sont des professionnels et souvent des experts dans leur domaine respectif, ils sont choisis pour leurs connaissances et leurs compétences par les professeurs, ils sont appréciés des étudiants et ils sont également évalués par ces derniers.

« Les chargé-es de cours sont partie prenante de la mission des universités. Plusieurs d’entre eux font aussi de la recherche et de la création sans toutefois être payés pour le faire. Donc dire qu’à leur contact les étudiantes et étudiants sont peu sensibilisés à la recherche scientifique est une grave erreur. En fait les chargé-es de cours sont bien souvent plus près des réalités des étudiants de premier cycle que les professeurs eux-mêmes », soutient Richard Bousquet, vice-président de la FNEEQ et responsable du regroupement Université. 

Manque de reconnaissance

Les chargé-es de cours s’occupent d’environ 60 % des cours universitaires de 1er cycle et ils donnent de plus en plus de cours de 2e et 3e cycles.

Le rapport de l’Association canadienne de professeures et professeurs d’université rendu public par le Devoir ce matin rapporte que la précarité d’emploi chez les chargé-es de cours causait plusieurs problèmes de stress, d’angoisse et de santé mentale.

« Il s’agit là du réel problème chez les chargé-es de cours. Ils n’ont aucune sécurité d’emploi. Le manque de reconnaissance à leur endroit fait en sorte qu’ils se sentent méprisés et marginalisés. Il ne faut pas se demander s’ils sont compétents, ils le sont, il faut se demander s’ils sont reconnus à leur juste valeur », conclut Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ.

À propos

La FNEEQ représente près de 12 000 chargé-es de cours, tutrices et tuteurs dans la quasi-totalité des universités au Québec. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La FNEEQ est l’une des fédérations composant la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui regroupe plus de 300 000 membres, tant dans le secteur privé que dans le secteur public.

La CSN salue la décision

La CSN et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui représente notamment des travailleuses et les travailleurs de l’industrie forestière, accueillent avec satisfaction la décision de la Commission du commerce international des États-Unis de rejeter la plainte de concurrence illégale déposée par le producteur américain North Pacific Paper.

« Les prétentions non fondées du gouvernement américain n’ont pas passé le test de la commission. North Pacific Paper n’a pas prouvé que nos entreprises canadiennes bénéficiaient de subventions cachées, et l’objectif de faire perdre du terrain aux entreprises d’ici, dans un marché en grande perte de vitesse, n’aura pas fonctionné, s’est réjoui Louis Bégin, président de la FIM–CSN. C’est grâce à la productivité de nos entreprises qu’elles réussissent à mieux performer. Plutôt que de porter plainte, les Américains devraient revoir leur stratégie et investir dans leurs installations afin de demeurer concurrentiels. »

La disparition de la menace de voir le papier journal canadien imposé de droits compensatoires variant entre 23,47 % et 54,97 % devrait permettre aux entreprises canadiennes de procéder aux investissements attendus. « Depuis des mois, les entreprises freinent des projets importants sous prétexte de cette menace. Puisqu’elle est dorénavant écartée, nous nous attendons à ce que les investissements voient le jour », a renchéri Louis Bégin.

« Les velléités protectionnistes de Donald Trump menacent non seulement plusieurs secteurs économiques canadiens, elles mettraient également à mal plusieurs industries américaines, dont celle de la presse écrite passablement mal en point, a souligné le président de la CSN, Jacques Létourneau. C’est donc avec satisfaction que nous constatons aujourd’hui que les délires du président américain ne passent tout simplement pas la rampe des institutions commerciales de son propre pays. »

Le jour de la marmotte

Blogue de Jacques Létourneau

À chaque campagne électorale, c’est la même rengaine : les disciples du néolibéralisme se font un devoir de ramener dans l’actualité leur plaidoyer pour la privatisation totale ou partielle de la SAQ. La semaine dernière, c’est par la bouche du premier ministre Philippe Couillard, celui qui dirigera les troupes libérales lors de la prochaine campagne électorale, que le sujet a resurgi.

C’est pourtant cette même équipe libérale qui, il y a à peine quatre ans, après avoir pris connaissance du rapport de la Commission Robillard sur la révision des programmes, choisissait de miser sur une amélioration de la performance de la SAQ plutôt que sur la déréglementation. Une décision qui s’est avérée judicieuse, puisque les frais d’administration de la société d’État n’ont jamais été aussi bas qu’aujourd’hui et que les revenus versés par la SAQ au trésor québécois sont plus élevés que jamais.

C’est aussi ce même gouvernement qui, il y a tout juste quelques mois, dans la foulée de la légalisation du cannabis, annonçait en grande pompe la création de la Société québécoise du cannabis, une filiale à part entière de la SAQ, qui assurera, dès octobre prochain, la vente en ligne et en succursales des produits du cannabis. Par cette annonce, le gouvernement réitérait l’importance de confier la vente au détail de produits présentant certains enjeux de santé publique, comme l’alcool ou certaines drogues, à une société d’État avec un mandat social lié à la prévention et à la consommation responsable.

Alors, pourquoi les libéraux reviennent-ils encore avec cette attaque en règle contre le monopole de la SAQ? Par opportunisme, tout simplement. Pour se coller aux idées de la CAQ en avance dans les sondages. Pourtant, qu’ils soient mis de l’avant par les caquistes, les libéraux ou tout autre chroniqueur fervent admirateur du sacro-saint libre marché, les arguments pour la déréglementation de la vente d’alcool au Québec ont tous été déconstruits les uns après les autres. Selon les partisans de la concurrence, les consommateurs seraient les grands gagnants de la fin du monopole; ils bénéficieraient d’un plus grand choix de produits et d’une baisse des prix. Toutefois, si l’on regarde les diverses études comparatives menées au cours des dernières années, ces arguments ne tiennent pas la route. En Alberta, où la vente d’alcool a été privatisée il y a plus de 20 ans, les prix ont augmenté deux fois plus vite qu’au Québec et les clients ont accès à environ 65 % des produits offerts ici. Les résultats vont dans le même sens pour la Colombie-Britannique, où le privé concurrence le public depuis 2013.

La question reste donc entière : puisqu’elle ne profiterait pas aux consommateurs et encore moins à l’ensemble des citoyennes et citoyens du Québec, qui se priveraient des dividendes de la SAQ qui dépassent le milliard annuellement, à qui bénéficierait la fin du monopole sur la vente d’alcool? Se pourrait-il que le manque à gagner important que toute forme de privatisation de la SAQ entraînerait dans le budget provincial serve à justifier un retour aux mesures d’austérité qui ont asphyxié les réseaux de la santé et de l’éducation? Cela pourrait permettre, une fois de plus, au privé de s’immiscer dans les missions de l’État et aux « amis » du pouvoir de s’en mettre plein les poches.

Ne soyons pas dupes. Refusons de cautionner ces passe-droits à la garde rapprochée de la classe dirigeante et plaidons pour le maintien de la SAQ, une société d’État performante qui rapporte gros pour l’ensemble de la population québécoise.

Débrayage immédiat des employé-es qui entament une première journée de grève

À 10 h 05 ce matin, les salarié-es des 404 succursales de la Société des alcools du Québec, membres du Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ) ont quitté leur lieu de travail et entamé une première journée de grève. En juin dernier, après 16 mois de négociation, les 5500 membres du SEMB-SAQ avaient voté à 91 % pour un mandat de six jours de grève.

Cette première journée de débrayage survient après deux séances de négociation qui se sont déroulées les 12 et 13 juillet. « On dirait que l’employeur ne nous prend pas au sérieux, et ce, malgré le vote massif des membres en faveur de la grève. Il est encore en demande pour modifier les horaires et couper des heures. Aujourd’hui, notre message est on ne peut plus clair : nous n’accepterons aucun recul sur nos conditions de travail. Si la SAQ veut régler, qu’elle retire ses demandes sur nos planchers de postes et d’horaires », affirme Katia Lelièvre, présidente du SEMB-SAQ.

Les points en litige demeurent les mêmes depuis le début de la négociation. Pour les membres du syndicat, améliorer la conciliation travail-famille-études et diminuer la précarité d’emploi restent les grandes priorités alors que l’employeur, de son côté, souhaite qu’il y ait un maximum de salarié-es disponibles en tout temps, tout en diminuant le nombre d’heures.

« Ce n’est jamais de gaieté de cœur que les travailleuses et les travailleurs choisissent de faire la grève, ajoute Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN). Les demandes de la SAQ viendraient fragiliser davantage bon nombre d’emplois déjà précaires, et ça, ça ne passe tout simplement pas. Avec 70 % de ses salarié-es à temps partiel et une moyenne de douze ans pour obtenir un poste régulier, la SAQ n’a pas de quoi se vanter. »

Jacques Létourneau, président de la CSN, a tenu à saluer la détermination des membres. « Vous avez raison de mener cette lutte. Cette année, les résultats financiers de la SAQ ont augmenté de 2,6 % par rapport à l’année dernière. Il y a assurément une partie de ce succès qui vous revient, vous qui travaillez au quotidien auprès de la clientèle. Vous assurer une plus grande stabilité d’emploi devrait faire partie des priorités de l’organisation. »

Le comité de négociation du SEMB–SAQ espère que cette première journée de grève fera bouger les choses. Plusieurs séances de négociation sont prévues au cours des prochaines semaines, dont une aujourd’hui même.

Une première rencontre du Collectif avec un parti politique

Le Collectif qui réunit l’Alliance des patients pour la santé (APS), l’Association des cadres supérieurs de la santé et des services sociaux (ACSSSS), l’Association médicale du Québec (AMQ) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est ravi d’avoir pu présenter ses actions prioritaires au Parti Québécois.

Comme l’a souligné Jérôme Di Giovanni, président de l’Alliance des patients pour la santé (APS), au nom du collectif, le Parti Québécois a été la première formation politique qui a accepté de nous rencontrer et d’échanger avec nous à la suite du dévoilement des actions prioritaires que nous proposons pour améliorer le système de santé. Nous les en remercions.

De nombreux aspects du programme du Parti Québécois rejoignent les thématiques de nos actions prioritaires. Nous tenons néanmoins à préciser que, contrairement à ce que laissait entendre le communiqué de presse du cabinet du chef de l’opposition officielle publié le 12 juillet, certaines solutions qu’il prône ne répondent pas et sont même en opposition aux directions et actions que le Collectif propose notamment sur la question de la rémunération des médecins.

Le Collectif propose que le mode de rémunération des médecins soit revu pour favoriser le travail d’équipe et la collaboration avec les autres professionnels, ce qui ne veut pas dire « un gel de la rémunération ». « Il faut revoir les modes de rémunération et adopter des modèles adaptés à la réalité du terrain pour favoriser le travail interdisciplinaire et l’accessibilité aux soins et services des patients; il ne s’agit pas de diminuer ce que reçoit actuellement un médecin pour un acte ou un autre », souligne le président de l’AMQ, le Dr Hugo Viens.

Aussi, le Collectif recommande le maintien des CLSC et le renforcement de leur rôle pour assurer la coordination et la prestation des soins et services à domicile aux aînés et aux personnes vulnérables et non pas pour répondre aux urgences mineures. « Ce qui nous préoccupe surtout ici, ce sont les aînés et les personnes vulnérables qui n’ont pas accès aux soins et services à domicile dont ils ont besoin et qui, faute de pouvoir être soignés chez eux, retournent constamment à l’hôpital, précise Jean Lacharité, vice-président de la CSN. De plus, le Collectif ne peut se prononcer en faveur d’une structure qui privilégie le travail en silo d’un professionnel de la santé ou d’un autre », ajoute-t-il.

Enfin, si le Collectif estime que les ressources humaines constituent les assises essentielles de notre réseau de la santé et des services sociaux, cela ne veut pas dire que l’amélioration de la qualité et de la rapidité des services dont les patients ont besoin, passe uniquement par l’ajout de personnel. « Il faut améliorer l’organisation et les conditions de travail et de pratique afin d’éliminer la précarité, d’éviter la surcharge et d’assurer un milieu de travail sain », indique la présidente-directrice générale de l’Association des cadres supérieurs de la santé et des services sociaux, Carole Trempe.

Le Collectif rappelle qu’il a l’intention de produire un bulletin de note dans lequel il évaluera précisément les propositions de chaque parti. Au cours de l’été, le Collectif continuera son travail, et il souhaite rencontrer rapidement les autres formations politiques.

Bilan mi-figue mi-raisin pour le gouvernement libéral

Lettre du Collectif Échec aux paradis fiscaux

En novembre dernier, reconnaissant que les paradis fiscaux grevaient les finances publiques, le gouvernement Couillard a voulu se poser comme un leader dans la lutte contre les paradis fiscaux, grâce à son « Plan d’action pour assurer l’équité fiscale ». Par-delà le discours, où en est le Québec quant à la lutte contre les paradis fiscaux ?

Défense timide de l’équité fiscale
Dans l’ensemble, le gouvernement libéral a adopté des mesures sérieuses pour défendre l’équité fiscale au Québec. La taxation de la vente électronique et la création d’un programme de rémunération des lanceurs d’alerte s’ajoutent aux résultats concluants de Revenu Québec en matière de lutte contre la fraude et l’évasion fiscales, notamment pour les secteurs de la restauration et de la construction. En 2014, la récupération fiscale dépassait les objectifs et atteignait 3,9 G$. On peut donc dire que, sous le gouvernement Couillard, la lutte contre l’évasion fiscale a connu une impulsion importante.

Malheureusement, la lutte contre l’évitement fiscal et les paradis fiscaux ne démontre pas le même élan. Le plan d’action gouvernemental ne permet pas de cibler les bénéficiaires ultimes des sociétés étrangères anonymes dotées d’une filiale au Québec, qui profitent des paradis fiscaux en toute quiétude. Le programme de divulgation volontaire envoie encore le message que l’évitement fiscal reste impuni. Enfin, le gouvernement a pris la défense de la Caisse de dépôt et placement du Québec, dont les investissements dans les paradis fiscaux ont pratiquement doublé ces dernières années. De telles pratiques viennent légitimer les paradis fiscaux.

Dépendre du Canada
Québec préfère s’en remettre à sa collaboration avec le gouvernement fédéral plutôt que d’imposer directement les profits détournés dans les paradis fiscaux, au nom de la compétitivité fiscale québécoise.

Or, en la matière, le Canada n’est pas un partenaire crédible. Aujourd’hui, ce dernier entretient une vingtaine d’accords et de conventions fiscales avec des paradis fiscaux, qui permettent aux filiales de sociétés canadiennes situées dans ces pays d’acheminer ici des profits entièrement libres d’impôt. De 2012 à 2016, les investissements canadiens dans les îles Caïmans ont augmenté de 166,7 %, ceux dans les Bahamas, de 288 % et ceux dans les îles Vierges britanniques, de 456,9 %. Dépendre du Canada pour assurer la souveraineté fiscale québécoise semble donc une entreprise vouée d’avance à l’échec. En fait, le Québec peut agir seul et n’est pas obligé de reconnaître les conventions fiscales canadiennes conclues avec des paradis fiscaux. Qu’attend le gouvernement du Québec pour faire le pas ?

Se méprendre quant à la nature du problème de l’évitement fiscal
En définitive, le bilan de l’action du gouvernement Couillard quant à la lutte contre les paradis fiscaux nous apparaît mitigé. Le changement de ton et les efforts continus pour lutter contre la fraude illégale attestent que le gouvernement s’est engagé dans la lutte contre l’évasion fiscale et qu’il a œuvré pour une certaine équité fiscale. Le problème, c’est que son action s’est orientée uniquement vers cet objectif. Or, l’évasion et l’évitement fiscaux sont deux phénomènes distincts : tandis que le premier est illégal, le second abuse de nos lois et reste strictement légal. Autrement dit, le gouvernement Couillard a gravement sous-estimé l’ampleur et les conséquences du recours aux paradis fiscaux.

Tant que le gouvernement agira contre les paradis fiscaux comme il agit contre la fraude illégale, il restera incapable de défendre sa souveraineté fiscale. Le prochain gouvernement du Québec devra en faire bien plus, à commencer par reconnaître l’ampleur du problème du recours aux paradis fiscaux, puis en adoptant des mesures spécifiques, par exemple, en imposant les entreprises sur les profits réalisés au Québec, en modifiant les règles sur les prix de transfert qui empêcheront d’y recourir et finalement en assumant pleinement sa souveraineté fiscale, sans attendre le Canada pour agir. Il en va de la capacité de notre collectivité à assurer son bien-être.


Signataires du Collectif Échec aux paradis fiscaux :

Carolle Dubé, présidente de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) ; Lise Lapointe, présidente de l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ) ; Luc Vachon, président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) ; Sonia Éthier, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) ; Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ; Sylvain Mallette, président de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) ; Daniel Boyer, président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ; Nancy Bédard, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) ; Denis Bolduc, président du Syndicat canadien de la fonction publique Québec (SCFP) ; Christian Daigle, président général du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) ; Richard Perron, président du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) ; Guillaume Lecorps, président de l’Union étudiante du Québec (UEQ) ; Fred-William Mireault, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) ; Claude Vaillancourt, président d’ATTAC-Québec ; Élisabeth Gibeau, analyste des politiques sociales et fiscales à l’Union des consommateurs ; Estelle Richard, Les Amis de la Terre ; Gérald Larose, président de la Caisse d’économie solidaire du Québec ; Denis Bélisle, vice-président de la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU)

La FIM salue la décision de l’OMC en faveur du Canada

À l’issue d’une décision rendue hier par l’organisation mondiale du commerce (OMC) en faveur du Canada, qui avait déposé une plainte en 2016 pour dénoncer les droits compensatoires sur le papier surcalandré imposés par le département du Commerce américain, la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM–CSN), qui représente notamment des travailleuses et des travailleurs de l’industrie forestière, est très satisfaite de cette annonce.

Le président de la FIM–CSN, Louis Bégin, estime qu’« il s’agit d’une décision majeure qui vient confirmer et appuyer la position et les arguments que la fédération défend depuis le début du conflit. Ces droits compensatoires ne tenaient pas la route et ont fait des dommages importants. Les répercussions sur les travailleurs se font d’ailleurs lourdement sentir et les pertes d’emplois causées par les crises successives que nous traversons depuis plusieurs années sont catastrophiques. »

Un réinvestissement souhaité
« La décision rendue par l’OMC accorde un répit inespéré à Produits forestiers Résolu (PFR). Rappelons-nous que l’employeur avait affirmé avoir réservé d’importantes sommes pour préparer sa défense et livrer la bataille, qui s’annonçait interminable. À partir de maintenant, PFR pourra récupérer les taxes payées sur les exportations américaines et utiliser les liquidités générées pour réaliser les investissements que nous réclamons », affirme Louis Bégin.

Rappelons que les États-Unis ont imposé ces droits en 2015, qui comprenaient entre autres un droit de 17,87 % imposé à PFR. Les Américains prétendaient alors que les producteurs canadiens recevaient des subventions injustes, notamment de l’électricité bon marché fournie par le gouvernement.

En 2014, on évaluait à 959 millions de dollars les exportations canadiennes de papier surcalandré vers les États-Unis.

À propos de la FIM et de la CSN
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats. Elle est affiliée à la CSN qui représente pour sa part près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.

 

Assurance médicaments 100% publique

Au lendemain de l’ajustement annuel des contributions au régime public d’assurance médicaments du Québec et d’une rencontre des ministres de la Santé provinciaux où le sujet a été discuté, nous désirons réitérer l’urgence d’agir pour un meilleur contrôle de nos dépenses en médicaments et un accès plus équitable aux thérapies médicamenteuses.

En effet, encore trop de gens au Québec ont des problèmes à se procurer leurs médicaments en pharmacie, faute de moyens financiers (12% de la population selon le Commissaire à la santé). De plus, les primes des assurances collectives privées augmentent chaque année plus vite que les hausses de salaire… Et que dire du fait que deux Québécois qui entrent dans la même pharmacie avec la même prescription vont ressortir avec deux factures très différentes, selon que l’un soit assuré au régime public du gouvernement et l’autre avec un des régimes privés d’assurance médicaments ? Ces situations sont inacceptables, et les conséquences bien réelles sur l’équité dans l’accessibilité aux médicaments et le budget des ménages, du gouvernement et des employeurs. Pour ce qui constitue le deuxième poste budgétaire en santé, nous dépensons 35% de plus que dans les autres provinces !

La solution est pourtant simple : faire comme tous les autres pays qui ont un système public de santé et y intégrer les médicaments. Les résultats seraient spectaculaires. Un rapport récent du comité permanent de la santé à Ottawa au titre explicite (« Un régime d’assurance médicaments universel pour tous les Canadiens : une nécessité ») atteste que « les coûts directs que doivent payer les particuliers seraient réduits en moyenne de 90% ».

Par différentes campagnes en cours, des centaines de milliers de Québécois demandent l’action de leurs élus. À l’aube d’élections provinciales, nous enjoignons les partis à faire de ce dossier une priorité. C’est un enjeu transpartisan.  La solution est éprouvée, les pressions s’accentuent : ne reste que le pas final à franchir.

 

Signataires :

  • François Décary-Gilardeau, président, Union des consommateurs
  • Sonia Éthier, présidente, Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
  • Jacques Létourneau, président, Confédération des syndicats nationaux (CSN)
  • Daniel Boyer, président, Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ)
  • Carolle Dubé, présidente, Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
  • Nancy Bédard, présidente, Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ)
  • Mercédez Roberge, coordonnatrice, Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (TRPOCB)
  • Caroline Toupin, coordonnatrice, Regroupement québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA)

Coupes de postes au journal Le Soleil

Les pertes d’emploi annoncées au sein du journal Le Soleil sont le dernier exemple d’une série noire qui touche toute l’industrie des médias. La Fédération nationale des communications de la CSN (FNC-CSN), qui représente les syndiqués touchés, en appelle aux gouvernements provincial et fédéral afin d’implanter des mesures d’urgences pour éviter d’autres mises à pied ou fermetures de journaux.

La FNC souhaite d’abord exprimer sa solidarité avec les employé-es visés et assure qu’elle poursuivra sa campagne pour sauver la presse écrite et défendre ses artisans. « Nous sommes de tout cœur avec celles et ceux affectés par la nouvelle et nous serons à leurs côtés dans tout le processus, souligne la présidente de la FNC-CSN, Pascale St-Onge. Pour nous, à l’heure actuelle, la balle est dans le camp des gouvernements, à qui nous avons présenté de nombreuses solutions à la crise médiatique. Jusqu’à présent, leurs réponses ont été inadéquates, particulièrement celles du gouvernement Trudeau. Il y a plus que jamais urgence d’agir. »

En campagne intensive afin d’obtenir un soutien urgent des gouvernements à la presse écrite, la FNC-CSN a d’abord présenté plus tôt cette année des solutions au gouvernement fédéral : donner un accès aux quotidiens au Fonds du Canada pour les périodiques, accorder des crédits d’impôt d’une valeur de 30 % des dépenses salariales pour les entreprises de presse et mettre sur pied d’un fond destiné à la pérennité de la production d’information.

Actions urgentes

S’il est nécessaire d’établir un nouveau modèle de financement des médias basé sur un partage plus équitable des recettes publicitaires accaparées actuellement par les géants du Web, il faut également s’assurer que dans l’immédiat, nos médias puissent continuer d’opérer et ce, avec les ressources nécessaires pour jouer pleinement leur rôle.

« Nos solutions à long terme sont connues des gouvernements et nous avons bon espoir de faire progresser ces dossiers au cours des prochains mois, estime Pascale St-Onge. Mais dans l’immédiat, la crise continue. Nous interpellons donc une fois de plus les deux paliers de gouvernement pour une aide ponctuelle et globale à tous les médias écrits. L’annonce concernant le journal Le Soleil n’est qu’une preuve de plus de la nécessité d’agir sans délais ».

Concrètement, la FNC compte interpeller au cours des prochaines semaines les candidats à l’élection provinciale pour connaître leurs intentions au sujet de l’avenir des médias en vue de la campagne électorale. « Nous souhaitons aller dans les régions et forcer le débat, puisque toutes les localités sont à risque d’être affectées par la crise des médias, souligne la présidente de la FNC. L’information locale contribue fortement à la vitalité de nos régions et à la démocratie locale. Il faut la protéger avec des mesures adéquates, sinon d’autres coupes de personnel auront lieu partout au Québec et au Canada. À la fin, c’est toute la population qui est perdante. »

La FNC-CSN regroupe environ 6 000 salarié-es du secteur des communications et de la culture.

Les avocats de l’aide juridique s’impatientent

Munis de leur toge, les avocat-es de l’Aide juridique ont manifesté aujourd’hui dans le Vieux-Montréal devant le manque de volonté du gouvernement du Québec à clore leur négociation qui dure depuis trois ans et qui achoppe sur un seul point : la parité salariale avec les procureurs de la Couronne. Mais la négociation est au point mort.

Regroupés devant le Palais de justice de Montréal, ceux-ci ont démontré leur exaspération devant ce manque de volonté de la part du ministère de la Justice. « Pour conserver la capacité de recrutement et de rétention d’éléments de qualité dans le réseau, nous devons maintenir cette parité, souligne Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles de la CSN (FP-CSN). Cette parité a toujours été maintenue par le passé et il n’y aura pas de règlement cette fois-ci sans cette parité. Il s’agit pour nous d’envoyer le signal que les services d’aide juridique sont importants et qu’on ne doit pas pénaliser les citoyens les plus démunis de la société ».

Le Conseil du trésor doit corriger le tir immédiatement et dégager les mandats pour faire débloquer la négociation. En effet, pour les avocat-es de l’Aide juridique, il s’agit d’un principe d’équité : le gouvernement ne peut pas payer davantage celui qui poursuit que celui qui défend. La convention des avocat-es de l’Aide juridique est échue depuis mars 2015 et le gouvernement Couillard ne doit pas se soustraire à ses responsabilités avant les élections, alors que la conclusion d’une entente est à portée de main. C’est pourquoi les avocat-es du réseau de l’aide juridique de partout au Québec intensifient leurs actions de mobilisation.

Le président de la Fédération des avocates et avocats de l’aide juridique du Québec (FAAJQ), Denis Asselin, souligne pour sa part que « la parité avec les procureurs de la Couronne est au centre des enjeux de négociation pour une cinquième fois en 35 ans. Nous n’avons plus tellement envie de rejouer dans le même film. Chaque fois, le gouvernement a étiré les négociations jusqu’au bout, mais chaque fois, les avocates et les avocats ont obtenu gain de cause. Ce sont des personnes déterminées qui luttent pour la justice de façon quotidienne. Elles ne se laisseront pas abattre par les tactiques dilatoires du gouvernement ».

*Professionnèles est un néologisme visant à féminiser le mot professionnel.

Un recul de plus

À la suite de l’annonce, ce matin, du ministre de la Famille concernant l’implantation de projets pilotes de haltes-garderies, la CSN souhaite dénoncer la création de ce réseau en marge. « Avec ce programme, le gouvernement crée un réseau parallèle, distinct, alors qu’il aurait été possible de l’intégrer aux réseaux publics déjà en place », a noté d’entrée de jeu la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Le ministre Fortin annonçait, ce matin à Sherbrooke, la mise en place de projets de haltes-garderies afin d’améliorer l’offre d’activités de garde pour les travailleurs et les parents étudiants. S’adressant aux groupes communautaires, le gouvernement leur propose d’offrir des services de halte-garderie, parallèlement au réseau des CPE et des RSG offrant des services de gardiennage les soirs, les fins de semaine et les nuits.

« Bien que nous reconnaissons qu’un tel besoin existe et qu’il faut y répondre, ces nouvelles haltes-garderies constituent des services à rabais, encadrés par très peu de règlementation. Il n’y aura pas d’exigence de formation pour le personnel et pas de programme éducatif. Il s’agit essentiellement de services de gardiennage. Rappelons que des CPE ont déjà la possibilité d’offrir ce type de service. Il aurait été opportun, selon nous, d’analyser les offres existantes avant d’aller plus loin », a noté Véronique De Sève.

Ces projets pourront bénéficier d’une subvention maximale de 75 000 $ par année, ce qui est nettement insuffisant. « On peut se demander quelles seront les conditions de travail des femmes qui y travailleront et de quelle hauteur sera la qualité du matériel éducatif qu’on y retrouvera, a questionné Mme De Sève. Ce dont le secteur communautaire a besoin, ce n’est pas d’une multiplication du financement à la pièce et irréaliste, mais d’un financement adéquat récurrent. Ce dont les familles ont besoin, ce sont des services éducatifs cohérents et de qualité, tout au long du parcours de leurs enfants. »

Nier l’expertise
Les avantages offerts par les CPE et le milieu familial reconnu par un bureau coordonnateur ne sont plus à prouver : toutes les études démontrent la supériorité des CPE par comparaison aux garderies commerciales, qu’elles soient subventionnées ou non. La même supériorité est observable chez les responsables en services de garde (RSG) en milieu familial reconnus par un bureau coordonnateur, par rapport à la garde d’enfants à domicile qui n’est pas régie par la loi. « En mettant sur pied son projet pilote, le ministre Fortin vient ni plus ni moins nier ces faits, notamment l’expertise détenue par les travailleuses de ces réseaux. Ces éducatrices offrent le meilleur grâce à des méthodes éducatives fondées sur le développement global de l’enfant, sa stimulation, l’éveil de tout son potentiel et sa socialisation par le jeu. Elles s’assurent du développement de ses habiletés psychomotrices et langagières, de sa créativité, de son autonomie, de sa capacité à résoudre les conflits et de son bien-être général. Tous les enfants devraient pouvoir en bénéficier. »

Finalement, en octroyant des sommes — même insuffisantes — à ce réseau parallèle, le ministre Fortin perpétue l’inadéquation du financement des réseaux des CPE et du milieu familial reconnu par un bureau coordonnateur. « C’est dans ces réseaux que l’argent du gouvernement doit être investi. Pas dans le privé et pas dans des projets pilotes de gardiennage », a conclu Véronique De Sève.

À propos
La CSN représente près de 300 000 travailleuses et travailleurs regroupés dans quelque 2000 syndicats présents dans tous les secteurs d’activité. La CSN est la plus grande organisation dans le secteur de la santé et des services sociaux.

5500 travailleuses et travailleurs votent la grève

À l’issue d’une tournée de trois semaines en assemblée générale provinciale, le syndicat représentant notamment les employé-es de toutes les succursales de la SAQ a obtenu le mandat de déclencher jusqu’à six jours de grève afin de faire débloquer les négociations pour le renouvellement de la convention collective. Ce mandat a été voté par les membres, à scrutin secret, dans une proportion de 91 %. Les journées de grève seront utilisées au moment opportun, en fonction de l’évolution des négociations.

Pour la présidente du Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB–SAQ–CSN), Katia Lelièvre, le message est on ne peut plus clair. « Après 16 mois de négociation, la SAQ maintient encore toute une série de demandes de reculs à différents chapitres de notre convention collective. Nous négocions pour améliorer notre sort comme la conciliation famille–travail, pas pour reculer ! Nos membres ont parlé. Nous ne souhaitons pas de conflit de travail mais nous refusons aussi d’aggraver la situation. »

Environ 70 % des membres du SEMB–SAQ–CSN travaillent à temps partiel ou occasionnellement. Ceux-ci souhaitent diminuer la précarité, avoir plus de stabilité et par le fait même s’assurer des revenus décents et plus prévisibles. Les propositions de la SAQ vont complètement en sens inverse. Les questions financières n’ont pas encore été abordées en négociation.

Le président de la Confédération des syndicats nationaux, Jacques Létourneau appuie sans réserve les salarié-es de la SAQ. « Le succès de la SAQ, c’est d’abord l’engagement de ses employé-es. C’est courageux de leur part de choisir de se tenir debout pour défendre leur droit à une vie de famille et à un revenu décent. La SAQ doit saisir cette occasion pour convenir d’un règlement satisfaisant. Ils ont droit à ce respect de leur employeur ».

Quant à la présidente de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN), Nathalie Arguin, elle salue le message clair envoyé par les salarié-es. « Nous pouvons être très fiers de ce que les employé-es de la SAQ ont construit au fil des années. Les demandes patronales ont été reçues comme une insulte. Grâce à leur travail, la SAQ bat des records. Les gestionnaires de la SAQ qui empochent des bonis grâce à cette performance doivent leur témoigner plus de respect ! »

À propos

Le SEMB-SAQ (CSN) représente les 5500 travailleuses et travailleurs des magasins et des bureaux de la SAQ. Il est affilié à la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

 

Source : Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (FEESP–CSN)

 

Encore loin des objectifs à atteindre

Malgré une augmentation de la présence des femmes dans l’industrie de la construction de 2016 à 2017, la CSN-Construction constate que nous sommes encore loin des objectifs fixés par la Commission de la construction du Québec (CCQ) et ses partenaires.

« Le bilan de la phase 2015-2018 du Programme d’accès à l’égalité des femmes dans l’industrie de la construction (PAEF) 2015-2024 de la Commission de la construction du Québec (CCQ) nous révèle qu’en 2017, le nombre de femmes actives sur les chantiers a atteint les 3000, soit environ 500 travailleuses de plus qu’en 2016. Le taux de présence est donc passé de 1,62 % en 2016 à 1,91 % en 2017, ce qui nous place encore très loin des objectifs de 3 % que la CCQ visait pour l’année 2018. Depuis les débuts du PAEF, la CSN-Construction a participé activement aux consultations et à la mise en œuvre des mesures préférentielles qui favorisent l’accueil et le maintien des femmes en construction », de préciser Emmanuelle-Cynthia Foisy, secrétaire-trésorière de la CSN-Construction et responsable de la condition féminine.

« Pour nous, il est clair que les mesures préférentielles appliquées depuis le 12 décembre 2016 n’atteignent pas les objectifs souhaités. Nous pensons toujours que celles-ci demeurent nécessaires afin de changer réellement la situation des travailleuses de notre industrie. Nous déplorons à nouveau le fait que la mesure la plus importante, celle qui obligerait leurs embauches pour tous les contrats gouvernementaux, n’a toujours pas été mise de l’avant par le Conseil du trésor, de souligner madame Foisy. De plus, la CSN-Construction revendique l’introduction de procédures de mise à pied et d’un droit de rappel qui aideraient au maintien en emploi des femmes dans l’industrie. »

Fondée en 1924, par et pour les travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 12 500 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction.

Patients, médecins, intervenants et gestionnaires unis pour exiger que les partis politiques s’engagent à améliorer le système de santé et des services sociaux

Quatre organismes représentant les patients, les médecins, les intervenants du réseau et les gestionnaires unissent leur voix pour exiger des partis politiques qu’ils prennent des engagements fermes en matière de santé et de services sociaux. « La prochaine campagne électorale est déterminante, explique le président de l’Alliance des patients pour la santé, Jérôme Di Giovanni, car notre système de santé vit une crise profonde et qu’il nécessite des correctifs urgents, plaçant les patients au cœur de l’action. »

L’Alliance des patients pour la santé (APS), l’Association médicale du Québec (AMQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et l’Association des cadres supérieurs de la santé et des services sociaux (ACSSSS) demandent à toutes les formations politiques d’inclure les actions prioritaires mises de l’avant par le Collectif dans leur plateforme électorale et de s’engager, si elles forment le prochain gouvernement, à assurer leur mise en œuvre au cours de ses deux premières années de mandat.

« Nos services de santé sont de très haute qualité, mais leur accès demeure difficile. Pour avoir un réseau de la santé efficient et performant, il faut revoir les modes de financement et de rémunération », souligne le président de l’Association médicale du Québec, le Dr Hugo Viens. « Cela prend des solutions concrètes, simples, mais pas simplistes pour y arriver. Des solutions qui auront un effet réel sur la pérennité du réseau public de santé et des services sociaux, tout en améliorant l’accessibilité aux soins et les conditions de travail », ajoute le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

Pour la présidente-directrice générale de l’Association des cadres supérieurs de la santé et des services sociaux, Carole Trempe, « il est temps de stabiliser le réseau en y apportant plus d’humanisme et en étant davantage à l’écoute des besoins des milieux. Les patients et les collectivités locales doivent jouer un plus grand rôle dans les décisions qui les touchent ».

Depuis le lancement des 15 solutions pour améliorer le système de santé et des services sociaux, au mois d’octobre 2017, le Collectif a rencontré les quatre partis politiques, plusieurs organismes ainsi que d’anciens ministres et sous-ministres de la santé. Tous avaient conscience que l’heure n’est plus aux changements de structure ou maniements organisationnels, mais à une action concertée. « Nous regroupons les patients, les intervenants du réseau, les gestionnaires et les médecins et nous souhaitons mettre au service des décideurs politiques nos points de vue, de même que nos propositions consensuelles », soutiennent les porte-paroles du Collectif.

Le Collectif ira donc présenter, avant le lancement officiel de la campagne électorale, ses actions prioritaires à chaque formation politique. En fonction de la réponse que celles-ci apporteront, nous produirons et rendrons public le « bulletin de notes » de chacune d’entre elles. Nous nous engageons de notre côté à devenir des partenaires privilégiés pour le prochain gouvernement.

Les cinq axes d’actions prioritaires

Les actions prioritaires

Organisation des services de 1ère ligne 

  • Élargir les champs de pratique des différents professionnels de la santé et mieux définir les interrelations pour renforcer le travail interdisciplinaire.
  • Maintenir les CLSC et renforcer leur rôle notamment pour la coordination et la prestation des soins et services à domicile aux aînés et aux personnes vulnérables, ce qui implique l’octroi des ressources humaines et financières nécessaires à leur mission.
  • Élaborer une véritable Politique des proches aidants afin de reconnaître leur apport essentiel à la prestation des soins et services.

La prévention: agir sur les déterminants de la santé

  • Consacrer 5% des dépenses de programmes de santé et des services sociaux à la santé publique, conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Association pour la santé publique du Québec.
  • Créer des plateformes, des « hubs », sur le territoire de chaque CISSS / CIUSSS, dotés d’un budget suffisant pour soutenir des initiatives locales, mises en place, proposées et portées par le milieu et visant la prévention et la promotion de la santé.

Les différents modes de financement et de rémunération

  • Améliorer la collecte, la circulation et le partage des données anonymisées et identifier les indicateurs reconnus qui permettront l’évaluation de la performance du réseau, notamment en matière de pertinence, de coûts et d’efficience.
  • Faire une plus grande place dans le système de rémunération des médecins aux modèles alternatifs favorisant le travail interdisciplinaire, à l’instar d’autres provinces canadiennes et en s’appuyant sur les conclusions des recherches déjà effectuées par le Commissaire à la santé et au bien-être.
  • Moderniser le financement des établissements du réseau pour l’établir non plus uniquement sur une base historique, mais également en fonction des services rendus et des impacts positifs sur la santé et le bien-être de la population locale.

La gouvernance

  • Effectuer des modifications législatives afin de rendre aux instances des établissements du réseau de la santé et des services sociaux une réelle autonomie et ainsi favoriser la décentralisation.
  • Obliger les établissements à tenir des consultations auprès des parties prenantes, incluant obligatoirement les patients, les usagers et les intervenants du réseau, pour s’assurer d’un meilleur arrimage entre l’offre de services et les besoins.
  • Mettre en place un Comité national de patients.
  • Réinstaurer la fonction de Commissaire à la santé et au bien-être, celle-ci relevant dorénavant de l’Assemblée nationale du Québec, et lui octroyer les ressources humaines et financières pour remplir pleinement son rôle.

La relève

  • Favoriser la reconnaissance des diplômes et de l’expérience acquise à l’étranger.
  • Déployer des activités de pairage, de codéveloppement, de coaching et de mentorat par les pairs pour accroître la rétention du personnel et faciliter l’intégration.
  • Améliorer l’organisation et les conditions de travail et de pratique afin d’éliminer la précarité, d’éviter la surcharge et d’assurer un milieu de travail sain.
  • Mener des campagnes publiques afin de valoriser l’apport, le rôle et le travail des professionnels et des intervenants du réseau de la santé et des services sociaux.

Un engagement pérenne de la CSN

Quelque 63 lauréates ont été honorées aujourd’hui lors d’une cérémonie fort émouvante à l’occasion de la 22e édition du concours Chapeau les filles! et de la 18e édition de son volet Excelle Science, à l’Assemblée nationale, à Québec. Depuis plusieurs années, la CSN est heureuse de collaborer en tant que partenaire important à ce concours qui vise à saluer la persévérance et la détermination de jeunes femmes à poursuivre des études dans des professions et des métiers traditionnellement masculins.

Parmi la quarantaine de prix, des bourses de 2000$ chacune ont été décernées à trois étudiantes qui se sont particulièrement démarquées au cours de leurs études. Les trois bourses étaient remises par la CSN, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), la Fédération des professionnèles (FP–CSN) et la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Rouba Boutros, étudiante en charpenterie-menuiserie au Centre de formation Le Chantier, à la Commission scolaire de Laval, Naomi Fortin, étudiante en techniques de design industriel au Cégep de Ste-Foy et Hadjer Brahmi, étudiante en génie minier à l’École Polytechnique de Montréal ont reçu le prix Communauté culturelle, qui vise à encourager des étudiantes des communautés ethnoculturelles et autochtones.

« La catégorie communauté culturelle nous tient à cœur, parce que les candidates ont dû affronter dans leur parcours des défis supplémentaires pour s’engager dans les études qu’elles ont choisies, a soutenu Véronique De Sève, du comité exécutif de la CSN. Les lauréates du concours Chapeau, les filles! et Excelle Science sont inspirantes et participent à faire changer les mentalités durablement ». Je salue leur force de caractère et leur ténacité », a insisté madame De Sève.

Jeff Begley réélu à la tête de la FSSS-CSN

Déterminées

La FSSS-CSN devait notamment revoir ses structures et son organisation en raison du projet de loi 10. Tout au long de la semaine, les congressistes ont réfléchi sur les orientations qui guideront leur action syndicale pour les prochaines années. Alors que le personnel du réseau de la santé et des services sociaux et du réseau des services de garde éducatifs subit directement l’effet des coupes et des décisions gouvernementales, les discussions des congressistes ont visé à mettre de l’avant des pratiques pour continuer d’être déterminées.

Élection de l’exécutif et du bureau fédéral de la FSSS-CSN
Les congressistes devaient aussi élire les personnes qui les représenteront pour le prochain mandat de trois ans de la Fédération. Ils ont élu, au bureau fédéral de la FSSS-CSN :

Président : Jeff Begley
Première vice-présidente : Judith Huot
Secrétaire générale-trésorière : Nadine Lambert
Vice-présidente du secteur public : Josée Marcotte
Vice-présidente des secteurs privés : Lucie Longchamps
Représentant de la catégorie 1 : Félix-Olivier Bonneville
Représentant de la catégorie 2 : Christian Meilleur
Représentant de la catégorie 3 : Simon Rochefort
Représentante de la catégorie 4 : Marie Pagès
Représentante des CPE : Louise Labrie
Représentant du secteur préhospitalier : Jean Gagnon
Représentante des RSG : Karine Morisseau
Représentant des CHP : Gilles Gagné
Représentante des RI-RTF : Renée Desnoyers
Vice-président régional de la Gaspésie — Îles-de-la-Madeleine : Kent Denis
Vice-président régional du Bas-Saint-Laurent : Denis Ouellet
Vice-président régional du Saguenay-Lac-Saint-Jean : Guillaume Wilson-Patry
Vice-présidente régionale de Québec–Chaudière-Appalaches : Lucie Langlois
Vice-présidente régionale du Cœur-du-Québec : Marie-Line Séguin
Vice-présidence régionale de l’Estrie : vacant
Vice-présidente régionale de Montréal-Laval-Grand-Nord : Marlene Figueroa
Vice-présidente régionale des Laurentides-Lanaudière : Luce Melançon
Vice-présidente régionale de la Montérégie : Mélanie Bouchard
Vice-présidente régionale de l’Outaouais : Julie Legault
Vice-présidente régionale de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec : Annick Trottier
Vice-président régional de la Côte-Nord : Steve Heppell
À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Trois des quatre partis politiques prennent des engagements devant les 800 congressistes de la FSSS–CSN

Dans le cadre du 44e congrès de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), les 800 congressistes ont eu l’occasion d’entendre trois représentant-es des partis politiques. À quelques mois des élections, Diane Lamarre du Parti Québécois (PQ), Manon Massé de Québec solidaire (QS) et François Paradis de la Coalition Avenir Québec (CAQ) ont pris des engagements sur l’avenir du réseau de la santé et des services sociaux et du réseau des services de garde éducatifs. Le ministre Barrette, qui devait aussi participer, a pris la décision d’annuler sa présence.

Cette invitation visait à permettre à celles et ceux qui donnent les services à la population jour après jour de s’adresser aux partis politiques. Cela a aussi permis de demander des engagements de leur part. Des consensus se dégagent : les trois partis conviennent qu’il faut agir pour décentraliser le réseau de la santé et des services sociaux suite à la réforme Barrette et revoir le mode de rémunération des médecins. Ils sont aussi d’accord pour miser sur une amélioration des soins de première ligne. Les trois partis ouvrent aussi la porte à mettre en place un comité ministériel avec la FSSS-CSN et des comités paritaires dans les établissements pour mettre en place des solutions durables à la crise surcharge de travail et d’épuisement professionnel vécue par le personnel.

Le PQ et QS s’engagent à soutenir le réseau des services de garde éducatifs, la CAQ choisit malheureusement de continuer la gouverne libérale en favorisant les garderies commerciales. Concernant la santé et les services sociaux, la FSSS-CSN s’inquiète de la place que la CAQ donne au privé dans sa plateforme électorale. Comme l’ont démontré de nombreuses études, afin de dégager un profit, les prestataires privés en santé et services sociaux et dans le domaine des services de garde doivent forcément couper dans les conditions de travail, sur la quantité ou la qualité des services, comparativement au secteur public.

« Les gens qui travaillent en santé, services sociaux et services de garde éducatifs voulaient faire connaître leur surcharge de travail permanente aux partis politiques. Ils voulaient qu’une chose soit claire : cette surcharge touche l’ensemble du personnel ! Malheureusement, le ministre Barrette a décidé de ne pas venir entendre celles et ceux qui soutiennent le personnel au quotidien. Avec les élections qui approchent, les partis doivent mettre de l’avant des solutions à la détresse du personnel, pas seulement lancer des promesses sur l’accès aux médecins de famille comme ils ont trop souvent l’habitude de le faire. Si on veut améliorer le réseau, ça va passer par une contribution de l’ensemble du personnel », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Dépôt de plus de 34 200 signatures à l’Assemblée nationale

Aujourd’hui, des représentantes et des représentants de la campagne Je signe pour la consigne/Verre : la fin du gaspillage étaient présents à l’Assemblée nationale lors du dépôt de la pétition réclamant la mise en application rapide d’un système de consigne sur toutes les bouteilles vendues à la Société des alcools du Québec. Marrainée par Manon Massé de Québec solidaire et déposée par Gabriel Nadeau-Dubois, la pétition a récolté plus de 34 200 signatures en seulement six mois de campagne, soit 15 273 sur le site de l’Assemblée nationale et près de 19 000 sur papier.

« L’appui massif de la population à cette revendication nous indique que collectivement, nous sommes sensibles au gaspillage du verre et que nous sommes prêts à faire cet effort minimal pour remédier à la problématique de l’enfouissement de cette matière pourtant recyclable à l’infini, de déclarer Pierre Patry, trésorier et responsable politique des questions environnementales de la Confédération des syndicats nationaux. Nous espérons que cette pétition se rendra en commission parlementaire afin que nous puissions enfin débattre de cet enjeu qui, jusqu’à tout récemment, a encore été évacué des priorités du gouvernement. Encore une fois, pour nous, la question est simple : il nous faut mettre fin au gaspillage du verre et la consigne à la SAQ demeure LA solution. »

Le 7 juin dernier, le Gouvernement du Québec confirmait des investissements de 16,2 M$ pour l’amélioration de la qualité dans les centres de tri et chez les recycleurs pour le papier et les plastiques seulement, laissant à nouveau la question du verre en suspens. Aucun système de consigne n’existe au Québec sur les bouteilles de vin et de spiritueux et les centres de tri peinent à traiter adéquatement le verre afin qu’on puisse lui donner une seconde vie. Le Québec et le Manitoba sont les seules provinces à ne pas avoir de consigne sur leurs bouteilles de vin et de spiritueux.

« La grande majorité du verre déposé au recyclage se retrouve encore dans les sites d’enfouissement. Au même moment, l’usine d’Owens Illinois acquiert du verre à fort prix dans le reste du Canada et aux États-Unis. Cette situation est totalement absurde, lance Dominic Lemieux, adjoint au directeur québécois des Métallos, dont le syndicat représente les travailleurs de l’usine de fabrication de verre Owens Illinois à Pointe-Saint-Charles. De plus, en utilisant davantage de verre recyclé dans nos recettes de fabrication de nouveau verre, nous pouvons réduire les émissions de GES liées au procédé et au transport du verre. »

Durant les six derniers mois, les actions menées par la CSN, par le SCFP-Québec FTQ et par les Métallos FTQ, ont induit un changement d’attitude récent de la part de la SAQ. Alors que celle-ci ne voulait tout simplement pas mettre en œuvre un tel système dans ses installations, le 25 mai dernier, la SAQ changeait de ton dans les médias à ce sujet et se disait désormais prête à se plier à la décision du gouvernement si celui-ci décidait d’instaurer une consigne sur toutes les bouteilles vendues dans ses magasins. Malgré ce changement de position de la part de la SAQ, le gouvernement et les partis politiques – hormis Québec solidaire –, tardent à prendre position en faveur de cette consigne.

« Nous savons que la SAQ dispose d’un réseau de distribution efficace et bien implanté dans toutes les régions du Québec. Les camions se rendent remplis de caisses de bouteilles dans plusieurs points de vente et de distribution pour ensuite revenir vides vers les entrepôts. On peut facilement penser à un système de consigne intelligent en tirant profit de l’extraordinaire réseau de distribution de la SAQ, d’expliquer Joel Latour, président du Syndicat des entrepôts de la SAQ–SCFP 3535. En ce sens, nos trois organisations syndicales invitent les parlementaires à agir rapidement puisque la SAQ se dit désormais prête à se plier aux règles qui seraient fixées par le gouvernement. »

À l’approche des élections provinciales, les députés auront bientôt l’occasion de s’engager à mettre en place un système de consigne sur les bouteilles de vin et de spiritueux digne de ce nom, pour enfin mettre un terme au scandale du verre.

Source :

Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec FTQ)

Syndicat des Métallos (FTQ)

 

La CSN salue le travail des parlementaires sur la réforme des normes du travail

La CSN salue l’adoption, à l’unanimité des parlementaires de l’Assemblée nationale, de la réforme de la Loi sur les normes du travail. Bien que beaucoup d’avancées doivent encore être accomplies, notamment sur la question du salaire minimum, la CSN se réjouit d’une première mise à jour de la loi en plus de 15 ans.

« Nous dénonçons depuis plusieurs années la jungle de relations de travail occasionnée par le recours aux agences de placement, rappelle Jacques Létourneau, président de la CSN. Pour la première fois, le gouvernement fait un pas dans la bonne direction : non seulement ces agences de sous-traitance devront-elles avoir un permis d’exploitation en bonne et due forme, elles devront également verser le même salaire que les entreprises qui les contractent. »

Pour la CSN, il était également temps que le gouvernement revoie les règles législatives en matière de disparité de traitement. « La bataille contre les clauses dites “orphelin”, remportée à la fin des années 1990, demeurait incomplète : nous nous devions d’étendre la définition des clauses de disparité de traitement à l’ensemble de la rémunération des salariés, y compris en matière de régime de retraite et pour l’ensemble des avantages sociaux. »

« Pour une rare fois, tout au long des travaux en commission parlementaire, le gouvernement a prêté l’oreille au mouvement syndical et a su tenir tête aux menaces d’hécatombes lancées par le patronat », souligne M. Létourneau.

La CSN se réjouit également des améliorations apportées aux normes du travail en matière de congés payés pour responsabilités familiales ainsi que de l’ajout d’une troisième semaine de vacances payées après trois années de service. Néanmoins, la CSN réclame toujours une loi-cadre en matière de conciliation travail-famille-études prévoyant de réelles dispositions pour faciliter la vie des familles d’aujourd’hui.