Les préposé-es aux bénéficiaires peuvent décharger les infirmières

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs des partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs.

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) va exposer un problème du réseau par jour, accompagné d’une piste de solution. Le prochain gouvernement devra réagir rapidement s’il veut conserver l’attractivité des emplois en santé et services sociaux dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau et il y a urgence d’agir », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS-CSN.

Le problème : La mauvaise organisation du travail dans le réseau de la santé provoque une surcharge pour plusieurs professionnel-les parce que les tâches ne sont pas distribuées de façon optimale entre les différents métiers et professions. « Les préposé-es aux bénéficiaires ne sont tout simplement pas assez nombreux. Ils et elles sont débordés », souligne Jeff Begley, président de la FSSSCSN. En conséquence, les soins et les services ne peuvent pas toujours être accomplis de façon satisfaisante et en temps voulu. Les heures supplémentaires obligatoires augmentent.

La solution : « Plusieurs chefs parlent de dégager les médecins de tâches qui peuvent être confiées à d’autres professionnels, mais on pourrait faire la même chose pour les infirmières », insiste Jeff Begley, qui pense que le réseau serait plus efficace et plus attractif si les tâches étaient mieux réparties. La FSSSCSN propose de mettre en place des ratios entre le nombre de préposé-es et d’infirmières. Il faudrait aussi prévoir plus de ressources sur le plan administratif pour assurer une organisation du travail efficace et l’utilisation optimale des compétences des uns et des autres. Avec ces deux mesures, on pourrait dégager les infirmières et les infirmiers pour qu’ils se consacrent à des tâches qui correspondent vraiment à leur expertise. Selon une récente étude, pas moins de 46 % du temps de travail de ce dernier corps d’emploi est consacré à des tâches administratives.

Il est temps de reconnaître la contribution du personnel de soutien

Le 27 septembre marque la Journée nationale du personnel de soutien en éducation. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) tient à souligner le travail exceptionnel réalisé quotidiennement par ces dizaines de milliers de femmes et d’hommes ainsi que leur contribution à la réussite scolaire d’enfants et de jeunes adultes à travers la province.

La Journée nationale du personnel de soutien en éducation a pour but de souligner et reconnaître la contribution de ces employé-es qui œuvrent dans l’ombre, mais dont le travail est pourtant essentiel à la bonne marche de nos institutions d’éducation, que ce soit au primaire, au secondaire, au cégep ou à l’université.

« Tout le personnel autre que le personnel enseignant et le personnel professionnel tel que, secrétaire, concierge, opérateur en informatique, personnel de bureau ou administratif, éducatrice spécialisée, ouvrier spécialisé, personnel en service de garde, technicienne en documentation, technicien en travaux pratiques, technicienne en loisirs et autres font un travail exceptionnel et tiennent bien souvent à bout de bras le système d’éducation sans avoir la reconnaissance qui s’y rattache. Nous à la FEESP, on le souligne à gros traits tous les derniers jeudis de septembre, mais leur dévouement doit être reconnu au quotidien », affirme Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Présents partout et pour tous

Les employé-es de soutien en éducation sont omniprésents tout au long du parcours scolaire. De l’administration à l’entretien des bâtiments, en passant par l’organisation scolaire, le soutien aux élèves en difficulté, les services de garde et la préparation des laboratoires, ils occupent des emplois variés, essentiels au bon fonctionnement du réseau d’éducation québécois.

« Les compressions des dernières années ont fragilisé les services offerts par le personnel de soutien en raison des suppressions de postes. Il faut des investissements en éducation afin de donner au personnel de soutien les ressources nécessaires pour offrir des services adéquats dans tout le processus éducationnel. Il est temps qu’on reconnaisse la contribution du personnel de soutien à sa juste valeur », ajoute Johanne Cadieux, présidente du secteur soutien cégeps FEESP–CSN.

Coupes budgétaires et précarité d’emploi

Aussi essentiel que soit leur travail, les femmes et les hommes membres du personnel de soutien doivent vivre quotidiennement avec les restrictions budgétaires.

« L’engagement du personnel de soutien dans le fonctionnement de nos écoles est phénoménal, et ce, malgré les coupes budgétaires. Dans les commissions scolaires, le gouvernement a réinjecté des sommes, mais on est bien loin du niveau budgétaire qui prévalait avant les coupes effectuées en période d’austérité. Ces compressions ont engendré une précarité d’emploi qui est devenue insoutenable », explique Annie Charland, présidente du secteur scolaire, FEESP–CSN.

Cette précarité d’emploi se fait aussi sentir dans les cégeps et dans le milieu universitaire. On a besoin d’un réinvestissement massif en éducation, d’abord pour offrir un meilleur service aux élèves et aux étudiants, mais aussi pour régler cette problématique.

Universités

À l’Université Concordia, la situation n’est guère plus reluisante. Les travailleuses et travailleurs sont actuellement en négociation avec l’employeur. La sous-traitance et la précarité d’emploi sont des éléments importants des discussions.

« Nos membres doivent contribuer davantage à leur régime de retraite, mais les salaires n’ont pas augmenté en conséquence, on demande constamment un effort additionnel à nos membres, mais il y a une limite à toujours en demander plus », déplore Kent Cluff, président du Concordia University Library Employees’ Union (CULEU), FEESP–CSN.

La FEESP, qui représente plus de 35 000 membres dans le milieu de l’éducation, désire souhaiter une excellente Journée nationale du personnel de soutien en éducation à tous les artisans et artisanes, votre travail est essentiel et apprécié.

Le personnel de la santé ne veut pas se faire barouetter

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs des partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs.

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) va exposer un problème par jour, accompagné d’une piste de solution. Le prochain gouvernement devra réagir rapidement s’il veut conserver l’attractivité des emplois en santé et services sociaux dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS–CSN.

Le problème : une mobilité exagérée

Dans le cadre des négociations locales en cours, l’employeur exige une mobilité du personnel, qui travaille dans les immenses centres de santé et de services sociaux (CISSS), pouvant aller jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres.

« La stabilité du lieu de travail est essentielle. Ne pas savoir où l’on travaille dans les prochaines semaines, c’est stressant et c’est un casse-tête pour la conciliation famille-travail », insiste Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La solution : un port d’attache

Pour régler ce problème, la Fédération propose de lier un port d’attache à chaque poste, comme cela se fait généralement lorsque n’importe quel autre employeur affiche un poste.

« La création des mégaétablissements fait en sorte que les directions demandent au personnel de se déplacer sur de grands territoires pour aller travailler à des endroits qui changent constamment. Plusieurs employées disent vouloir aller travailler ailleurs plutôt que de répondre à cette nouvelle exigence. Cette situation ne fait que surcharger ceux qui restent. C’est un cercle vicieux duquel il faut absolument sortir », conclut Jeff Begley.

Le STS interpelle à nouveau la population

Au cœur d’une campagne électorale qui ignore un secteur au bord de la crise, les membres du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) ont décidé d’interpeller la population en lançant une campagne d’affichage public visant à documenter les problèmes vécus dans leur secteur et dénoncer la pénurie de main-d’œuvre en lien direct avec les conditions de travail.

« Tous les partis politiques connaissent très bien notre réalité, en particulier nos salaires nettement insuffisants pour les responsabilités qui nous sont confiées et la pénurie de main-d’œuvre directement liée à ces conditions de travail ridicules qui menacent ce service indispensable aux parents. Ce n’est pas normal qu’en pleine campagne électorale, les menaces de coupures de service et les nombreux retards se multiplient dans une indifférence générale, de dénoncer Stephen P. Gauley, président du STS. Voilà pourquoi nous demandons à la population de nous rapporter les problèmes en lien avec le transport scolaire de leurs enfants, afin de documenter la crise qui nous affecte. »

En plus d’afficher des pancartes sur les grandes artères de leurs régions et d’offrir un numéro sans frais* à la population pour documenter les problèmes liés à la pénurie de main-d’œuvre, les membres du STS pourront également rapporter les ratés actuels dont ils sont témoins par le biais de rapports d’événements afin de documenter clairement les effets de la pénurie de main-d’œuvre.

« Chaque jour de classe, les conductrices et les conducteurs de véhicule scolaire transportent à bord de leur autobus, en toute sécurité, jusqu’à 72 élèves de 4 à 17 ans. Ils font face aux embouteillages, aux intempéries, ils doivent gérer la discipline à bord, prévenir et faire cesser l’intimidation, intervenir en cas d’urgence et garantir les premiers soins, tout en touchant un salaire sous le seuil de faible revenu, avec des gains annuels moyens de seulement 19 288 $. Cette situation dure depuis trop longtemps. Voilà pourquoi depuis plus d’un an, nous revendiquons l’attribution par le gouvernement du Québec d’une enveloppe budgétaire supplémentaire de 26,75 millions, fermée et dédiée à l’amélioration des conditions de travail dans ce secteur », de souligner Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Dans un communiqué publié le 4 septembre dernier, la Fédération des transporteurs par autobus (FTA) confirmait à nouveau que la situation actuelle s’aggrave et que la solution proposée par la FEESP–CSN pourrait régler le problème.

« Contrairement à un restaurant de fast-food qui ferme à cause d’une pénurie de personnel, dans le transport scolaire, le fait de manquer de conductrices ou de conducteurs d’autobus a pour conséquence de priver les familles d’un service public important, ce qui complique grandement leur vie. Voilà pourquoi les candidats doivent se commettre sur cette question », de déclarer Dominique Daigneault, du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

D’autres actions sont prévues au cours de l’année scolaire qui débute, et ce, tant que cette problématique ne sera pas réglée.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

*Le numéro sans frais est le 1 833 598-2196.

Le SCRC accepte l’entente de principe à 81 %

Lors d’une assemblée générale tenue hier et finalisée aujourd’hui à Montréal, à l’issue d’un vote tenu à scrutin secret, les membres du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) ont accepté à 81 % l’entente de principe intervenue avec l’employeur le 19 septembre dernier. En tout, 1339 membres se sont prévalus de leur droit de vote.

« Après une assemblée dont le vote s’étalait sur deux jours, les membres ont décidé démocratiquement d’accepter l’entente de principe obtenue la semaine dernière, de déclarer Johanne Hémond, présidente du SCRC. En plus d’obtenir l’affichage de 176 postes permanents, nous avons réussi à encadrer la sous-traitance dans certains secteurs. Nous avons également convenu d’une limite budgétaire pour les contractuels dont la masse salariale ne peut dépasser 20 % de celle des permanents. Aux augmentations de 1,5 % par année qui faisaient déjà partie de la première entente de principe du mois d’avril, nous avons ajouté une bonification de la couverture de notre plan dentaire pour toute la durée de la convention ».

« Ce vote couronne deux ans et demi de négociation intense qui visait à unifier trois conventions collectives complexes couvrant presque tous les titres d’emplois à Radio-Canada. Je désire saluer le travail acharné des comités de négociation, de mobilisation, du bureau syndical et du conseil syndical qui ont su passer avec brio au travers de ce long processus fastidieux », de souligner Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications–CSN.

« Nous avons réussi à limiter les horaires de travail à un maximum de sept jours consécutifs. Désormais, pour les temporaires, un jour travaillé devient un jour d’ancienneté. À la hausse des indemnités pour celles et ceux qui sont en avancement temporaire, nous ajoutons une hausse des indemnités versées en cas de mises à pied liées à la sous-traitance. Alors qu’il nous fallait choisir une des deux options, désormais, nous toucherons l’indemnité de licenciement et nous serons intégrés sur la liste d’appel. Au final, le résultat clair de ce vote nous démontre que les membres sont satisfaits de leur première convention collective unifiée », de conclure madame Hémond.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) représente 3000 membres au Québec et à Moncton.

La FSSS–CSN demande une intervention urgente

À la suite du reportage diffusé par Radio-Canada le 19 septembre (voir lien plus bas), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) interpelle les gestionnaires du réseau de la santé pour qu’ils assurent rapidement la sécurité des usagers et des employé-es qui séjournent dans les résidences à assistance continue du Québec.

Le réseau banalise les risques alors que la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) évalue pourtant un niveau de risque « extrême » de ces résidences à assistance continue.

« La situation est intolérable. Actuellement, la violence est banalisée dans le réseau, où l’on semble penser qu’elle fait partie du travail. Les établissements publics doivent faire ce qu’il faut pour protéger le personnel et par le fait même les usagers. Et s’ils ne le font pas, les autorités québécoises en matière de santé et de sécurité au travail doivent les y contraindre », s’indigne Jeff Begley.

Approche comptable

Le problème exposé par le reportage de Radio-Canada n’est pas nouveau et la FSSS–CSN est déjà intervenue à plusieurs reprises sur cette question.

« C’est souvent l’approche comptable qui prime sur l’approche clinique. C’est le nombre de ressources disponibles qui prime sur les besoins, alors que ça devrait être l’inverse », affirme Judith Huot, première vice-présidente de la FSSS–CSN. Cette dernière insiste pour que les usagers soient bien évalués et qu’ils soient ensuite hébergés dans des milieux adaptés à leurs besoins.

Reportage de Radio-Canada : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1123622/hausse-incidents-violents-residences-autistes-deficient-intellectuel-securite-employes

Les centrales syndicales donnent leur appui à Équiterre

La CSN, la CSQ et la FTQ donnent leur appui à Équiterre et à la coalition de groupes environnementaux menacés d’être mis à l’amende cette semaine par le Directeur général des élections du Québec (DGEQ). Selon les centrales syndicales, l’intervention des groupes environnementaux ne constitue pas une infraction à la Loi électorale.

« Pour qu’une intervention constitue une dépense électorale, trois éléments doivent être rencontrés : que le geste soit posé pendant la campagne, qu’il ait un coût et qu’il ait un effet partisan, rappelle le président de la CSN, Jacques Létourneau. Nous ne remettons pas en question ces principes de base, mais bien l’application qui en est faite par le DGEQ. Pour nous, le fait d’exposer les plateformes des différents partis ne peut être considéré comme ayant un effet partisan. »

« Équiterre a invité les différents partis politiques à leur faire part de leur plateforme électorale en matière d’environnement, exercice auquel ils ont tous répondu, souligne la présidente de la CSQ, Sonia Éthier. Plusieurs groupes de la société civile, qu’ils soient considérés comme de gauche ou de droite, se sont prêtés au même exercice. C’est une démarche très saine pour notre démocratie puisque cela permet d’enrichir le débat. »

« Il est dans l’ADN des organisations syndicales et des groupes environnementaux d’informer leurs membres ou la population sur des enjeux importants, indique le président de la FTQ, Daniel Boyer. Ça fait partie de nos devoirs et de nos responsabilités envers les gens que nous représentons. Nous empêcher de le faire, de façon neutre et en tout respect de la Loi électorale, nous semble excessif. »

Ensemble, la CSN, la CSQ et la FTQ représentent plus de 1,1 million de travailleuses et de travailleurs au Québec.

La responsable des services de sage-femme entre en poste dans la Baie-des-Chaleurs

Le collectif Accès sages-femmes Baie-des-Chaleurs est ravi d’annoncer aux parents et futurs parents du territoire qu’après dix années de revendications, la responsable des services de sage-femme dans la Baie-des-Chaleurs a finalement fait son entrée en poste cette semaine.

Il y a en effet maintenant plus de 10 ans que les membres d’Accès sages-femmes Baie-des-Chaleurs consultent régulièrement les familles de la région pour saisir leurs besoins; font des représentations auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Gaspésie; échangent avec l’Ordre des sages-femmes du Québec et le Regroupement Les Sages-femmes du Québec sur une base régulière pour obtenir de l’appui et de l’information et organisent différentes activités d’information publiques. « Après toutes ces années de travail soutenu, il va sans dire que nous sommes emballées d’enfin voir naître des services de sage-femme dans la Baie-des-Chaleurs. En effet, l’arrivée d’une sage-femme bilingue d’expérience qui agira à titre de responsable laisse entrevoir la mise en place d’un service complet et bénéfique pour notre communauté », souligne la porte-parole du collectif, Marie-Josée Racine.

Embauchée par le CISSS de la Gaspésie, la responsable des services de sage-femme travaillera dans un premier temps à partir de l’Hôpital de Maria. Rappelons toutefois que les sages-femmes, par la nature même de leur profession, se déplacent sur le territoire qu’elles desservent. Dans les mois à venir, cette nouvelle ressource travaillera d’abord à l’établissement des conditions gagnantes pour la mise en œuvre des services dans la Baie-des-Chaleurs. Elle aura la responsabilité d’organiser le tout en étroite collaboration avec l’équipe de périnatalité du CISSS afin d’adapter les services de sage-femme aux réalités régionales, soit un large territoire avec un nombre restreint de naissances. À noter que le plan d’action en périnatalité relevant du Ministère engage le CISSS de la Gaspésie à offrir des services de sage-femme régionaux d’ici 2019.

Les membres d’Accès sages-femmes Baie-des-Chaleurs tiennent à remercier chaleureusement la population qui a exprimé, au cours des années, ses besoins et sa volonté pour la mise en place d’un tel service. C’est cette voix que le collectif a porté auprès des instances au fil du temps. « Nous sommes également reconnaissantes envers le CISSS de la Gaspésie d’avoir été à l’écoute des besoins de la population et pour la saine collaboration des dernières années », ajoute Marie-Josée Racine.

Pour le collectif, l’arrivée de la responsable des services de sage-femme est certes une excellente nouvelle, mais il reste beaucoup à accomplir et des défis se présenteront certainement en cours de route. Les membres d’Accès sages-femmes Baie-des-Chaleurs comptent bien demeurer actifs et continuer de représenter la population tout au long de la mise en place et du déploiement des services de sage-femme. Le Cadre de référence pour le déploiement des services de sage-femme au Québec (MSSS, 2015) est d’ailleurs clair sur ce point : « Prévoir la participation des clientes et des familles, souvent représentées par des groupes de citoyens mobilisés, à l’ensemble du processus afin de s’assurer que le projet répondra à leurs besoins. » (1)

Ainsi, les parents, futurs parents, ou toute autre personne ayant de l’intérêt pour la cause sont invités à s’impliquer avec le collectif. Pour obtenir de l’information ou pour s’impliquer, écrivez à asfbdc@gmail.com, ou consultez la page Facebook Accès Sagesfemmes Baie-des-chaleurs ou le site Web sagesfemmesbdc.com.

 

 

Pour des états généraux sur l’industrie de la construction

Avant le déclenchement des élections, la CSN–Construction a fait parvenir une série de questions aux candidats et elle constate avec déception qu’aucun des partis n’a montré de l’intérêt envers le plus gros secteur économique au Québec. Elle sort donc publiquement aujourd’hui pour leur demander de se commettre sur les questions qui leur sont posées; elle réclame également qu’ils s’engagent fermement à tenir des états généraux sur l’industrie de la construction afin de se pencher sur des problèmes qui perdurent depuis trop longtemps.

« Le secteur de la construction réunit 175 000 travailleuses et travailleurs au Québec et représente 12,1 % du PIB québécois, souligne le président de la CSN–Construction, Pierre Brassard. Depuis de nombreuses années, nous demandons la révision de la loi R20 afin d’assainir les relations de travail dans l’industrie. Nous nous attendions à plus de considération de la part des candidates et candidats aux élections. »

Le président de la CSN–Construction rappelle également que les organisations syndicales dans l’industrie exhortent depuis longtemps le gouvernement à instaurer des mesures anti-briseurs de grève et à appliquer la rétroactivité. « Les dispositions anti-briseurs de grève viennent équilibrer le rapport de force et favorisent la paix industrielle dans un secteur. De telles mesures s’imposent pour réduire la durée d’un conflit tout en respectant le droit fondamental de négocier des travailleurs, explique-t-il. Les employeurs ont beau jeu d’étirer la négociation. Car une fois l’entente signée, ils ne sont pas tenus de payer rétroactivement le salaire négocié. Cette situation, jumelée à la possibilité d’utiliser des travailleurs de remplacement durant un conflit, leur donne le gros bout du bâton. Nous demandons aux partis de se prononcer sur un tel déséquilibre. »

« Une véritable réflexion s’impose sur le processus actuel de négociation et de ratification des ententes, plaide également Pierre Brassard. Par souci démocratique, l’ensemble des travailleuses et travailleurs devraient avoir la même documentation et pouvoir voter au même moment. Or, certains groupes de travailleurs ne sont même pas convoqués en assemblée lorsque des ententes de principe sont conclues. Ils n’ont donc pas la chance de se prononcer sur leur contenu. Des mécanismes doivent être mis en place pour régler ces manquements démocratiques. »

Pierre Brassard conclut finalement à l’urgence de tenir des états généraux dans la construction. « Lorsque les travailleuses et travailleurs revendiquent leurs droits en déclenchant une grève, les lois spéciales ne tardent pas à tomber. Quand est-ce que les personnes élues démontreront autant d’empressement pour régler les problèmes de fond? Elles doivent dès maintenant montrer que le sort des 175 000 travailleurs et travailleuses de l’industrie leur tient à cœur. Ça passe par des réponses à nos questions et par un engagement ferme pour des états généraux », conclut-il.

 

Que restera-t-il de nous dans quatre ans ?

Autant dans l’hôtellerie que dans le domaine du commerce de détail, dans le secteur des médias et dans celui des taxis, nous avons tous vu des multinationales aux dents longues attaquer sauvagement nos marchés sans respect pour nos réglementations, en plus de saccager en un claquement de doigts ce que nous avons mis des décennies à bâtir. Les experts nous disent que ce n’est qu’un début.

Bien que nos rivaux soient tous distincts (Airbnb, Expedia, Amazon, Google, Netflix, Facebook et Uber), aujourd’hui, nos industries souhaitent parler d’une seule voix pour poser une question cruciale aux candidats qui désirent gérer les destinées du Québec : que restera-t-il de nous dans quatre ans ?

Si rien n’est fait pour rétablir rapidement l’équité dans nos secteurs, il y a de fortes chances que certains d’entre nous deviennent considérablement affaiblis, voire agonisants.

À quelques exceptions près, la campagne électorale se déroule sans qu’on ait abordé de front un des principaux éléments perturbateurs des quatre dernières années, soit la montée vertigineuse d’entreprises étrangères dont les plateformes technologiques bouleversent un ensemble de secteurs, parfois pour le meilleur et souvent pour le pire.

Perte d’emplois et de revenus fiscaux

Pourtant, il y a urgence de discuter de ces transformations en raison des impacts majeurs qu’elles ont sur l’ensemble de notre économie, sur les travailleurs qui y œuvrent et sur la vie de l’ensemble de nos citoyens. Pensons à l’iniquité fiscale et aux pertes d’emplois qu’entraîne la montée en puissance de ces géants du web. Ces méga-entreprises américaines s’imposent déjà en étouffant nos industries locales tout en évitant de payer des impôts ici, au Québec, et en contournant les lois et règles qui encadrent nos industries.

Trop souvent, elles agissent comme si elles n’avaient aucune responsabilité dans nos localités et, finalement, elles apportent bien peu à l’économie québécoise, tout en concurrençant les acteurs locaux de façon inéquitable, au point de menacer leur survie. Déjà, les pertes sont énormes dans le milieu des médias, du taxi, de l’hébergement et du commerce au détail.

Ce sont des millions de dollars en impôts qui échappent au fisc québécois et canadien ainsi que des milliers d’emplois qui sont perdus sans que la classe politique démontre l’urgence de s’y attaquer.

Quelles sont donc les positions des partis sur ces questions ?

Nous devons adapter rapidement nos politiques, nos lois et nos règles afin que nos emplois, nos entreprises et notre économie ne soient pas les laissés-pour-compte des opportunités qu’offrent les technologies du numérique. Il est cependant évident que nos gouvernements ont un rôle prépondérant à jouer afin d’offrir un environnement de marché sain, équitable et favorable à l’épanouissement de nos communautés. Nous nous attendons à ce que nos dirigeants soient capables de saisir les enjeux de ces changements et soient aptes à distinguer les bonnes occasions des menaces réelles envers l’économie locale et la démocratie québécoise.

Cosignataires de la lettre : Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications (FNC-CSN); Abdallah Homsy, porte-parole du Regroupement des intermédiaires de taxi de Québec (RITQ) ; Marjolaine de Sa, directrice générale de l’Association hôtelière de la région de Québec (AHRQ) ; et Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC-CSN)

La FNC-CSN demande à ses membres d’être solidaires avec les employé-es de TVA

Alors que le déclenchement d’une grève à TVA semble de plus en plus plausible, la Fédération nationale des communications (FNC-CSN) lance un appel à ses membres afin d’éviter que ceux-ci effectuent le travail des grévistes.

L’organisation syndicale, qui représente des milliers de membres dans le secteur des médias, a fait parvenir une lettre à ses syndicats afin de rappeler l’importance d’être solidaire des luttes des autres travailleuses et travailleurs en conflit. La FNC-CSN compte en effet des membres qui travaillent pour plus d’un employeur et qui pourraient être sollicités pour pourvoir des postes dans l’éventualité d’un arrêt de travail, alors que TVA pourrait sous-traiter des tâches effectuées actuellement par des employés syndiqués.

« Pour obtenir gain de cause, les 800 employé-es, affiliés à la FTQ, doivent se munir d’un bon rapport de force. La solidarité des autres artisans du secteur peut faire la différence, en particulier dans un domaine comme celui de la télévision, où l’on constate une certaine mobilité et du travail à la pige. Il n’est pas inutile de rappeler à nos membres que toutes les luttes pour de bonnes conditions de travail dans le secteur des médias sont étroitement liées », de souligner Pascale St-Onge, présidente de la FNC-CSN.

La FNC-CSN représente environ 6 000 salarié-es du secteur des communications et de la culture, dont les employé-es de stations de TVA à Saguenay, Radio-Canada, Télé-Québec, TV5, RDS, V Télé et plusieurs autres.

Les travailleuses et travailleurs de la FEESP veulent des réponses à leurs questions

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui représente une grande partie des travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic, réclame des réponses aux questions de leurs membres sur de nombreux enjeux.

Éducation

L’un de ces enjeux est l’avenir des commissions scolaires et des cégeps. Bon an mal an, la transformation et parfois l’abolition pure et simple des commissions scolaires reviennent dans les discussions politiques. L’avenir des cégeps est également trop souvent contesté, sans compter que la précarité d’emploi y est devenue la norme pour le personnel de soutien.

« On ne veut pas simplement les garder en vie sous respirateur, il faut s’assurer que leur financement soit adéquat pour le bien de nos élèves et de nos étudiants et aussi pour la viabilité économique de l’ensemble des régions du Québec », explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP.

Conciliation famille-travail dans la fonction publique

Elle semble bien révolue l’époque où les gens rêvaient d’un emploi au sein des organismes gouvernementaux en raison des conditions de travail avantageuses. Aujourd’hui la conciliation famille-travail est un enjeu majeur chez ces travailleuses et travailleurs. « Nos membres qui travaillent à la SAQ, par exemple, mènent actuellement des négociations difficiles avec leur employeur et cet enjeu demeure au cœur des discussions. Le gouvernement devrait prêcher par l’exemple à titre d’employeur en la matière », ajoute Mme Gratton.

Transport scolaire

Nos employé-es du transport scolaire ont aussi des interrogations auxquelles les chefs de partis doivent répondre avant le mois d’octobre. Le sous-financement du transport scolaire est criant. Le système actuel fait en sorte que ce sont les conductrices et conducteurs qui payent la facture avec des salaires trop souvent sous le seuil de la pauvreté et l’absence d’avantages sociaux.

« Le métier de conductrice et conducteur d’autobus scolaire en est un difficile. Il faut reconnaître la valeur du travail de ces personnes et améliorer le système actuel afin qu’elles puissent bénéficier de conditions de travail décentes  », soutient Stéphanie Gratton.

Transport

Puisqu’il est question du transport, le prochain gouvernement devra redresser la barre du Réseau express métropolitain (REM). En matière d’environnement, nous voulons que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) se penche sérieusement sur la question de la diminution anticipée des gaz à effet de serre. Est-ce que le projet diminuera réellement la pollution causée par les trains? Le BAPE doit enquêter sur le sujet avant le début de la plus importante partie des travaux.

« Nous pressons le prochain gouvernement à renoncer à toute forme de privatisation du transport collectif, à rendre plus efficace l’arrimage du REM avec le système de transport collectif existant et que l’entretien du matériel roulant du REM soit accompli par les travailleuses et travailleurs de la STM », ajoute aussi Jean-Pierre Bourgault, vice-président et trésorier de la FEESP.

Santé et sécurité au travail

Les partis qui se présentent ont-ils un plan pour celles et ceux qui doivent assurer notre sécurité ? Est-ce que le prochain gouvernement reconnaîtra le trouble de stress post-traumatique chez les travailleuses et travailleurs à risque?

« Qu’ils soient agents correctionnels, pompiers, paramedics ou agents de sécurité, ces travailleuses et travailleurs font un travail difficile et stressant. Certaines situations qu’elles ou ils sont appelés à affronter peuvent provoquer un trouble de stress post-traumatique, c’est documenté et prouvé scientifiquement, pourquoi ne pas le reconnaître ? », questionne André Lajoie, secrétaire général de la fédération.

Régime de retraite et relations de travail dans le monde municipal

Depuis bon nombre d’années, la FEESP, de concert avec les employé-es municipaux et ceux du transport, dénonce l’adoption des lois 15 et 24 sur les régimes de retraite et sur le mode de négociation. Quelles sont les positions des partis en campagne électorale à ce sujet ?

« Nous ne demandons pas la mer à boire, nous voulons tout simplement avoir le droit de négocier de bonne foi nos régimes de retraite et nous voulons que le cadre qui nous est imposé pour la négociation soit aboli. Rien ne justifie que nous ayons des règles de négociations différentes de tous les autres travailleuses et travailleurs du Québec », estime André Lajoie.

« Les membres de la FEESP–CSN ont à cœur nos services publics et assurent une panoplie de services à la population. Que ce soit en éducation, dans les services municipaux, le transport, l’énergie, l’environnement, le communautaire, la sécurité du public, les loisirs, et dans bien d’autres domaines, nous sommes au travail au quotidien, partout au Québec. La rigueur, le dévouement et le professionnalisme sont au rendez-vous : les conditions de travail doivent être à la hauteur des services rendus », conclut Nathalie Arguin, présidente de la FEESP.

« La SAQ veut nous appauvrir », dénoncent les syndiqué-es à Montréal et à Québec

Au lendemain de la grève-surprise des syndiqué-es de la SAQ qui s’est tenue hier partout au Québec, des travailleuses et travailleurs des quatre coins de la province ont manifesté aujourd’hui devant le centre de distribution de la SAQ à Montréal et devant la SAQ-Sélection de l’édifice Jules Dallaire à Québec afin de protester contre l’intransigeance de leur employeur à la table de négociation. Ils ont notamment dénoncé l’appauvrissement que l’employeur cherche à leur faire subir avec ses demandes de recul inacceptables.

« C’est simple, explique la présidente du SEMB–SAQ, Katia Lelièvre. Chaque dollar que l’employeur met sur la table doit être prélevé de nos conditions de travail. En d’autres mots, il faut qu’on autofinance chaque proposition qu’il nous fait », ajoute-t-elle. La SAQ nous demande plus de concessions dans nos conditions de travail que ce qu’elle est prête à mettre sur la table, souligne aussi la présidente du syndicat. Sans compter que l’employeur refuse de nous accorder la rétroactivité salariale pour les années passées sans convention », dénonce-t-elle.

« Non seulement les membres n’améliorent pas leur pouvoir d’achat, mais ils n’obtiennent même pas l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC). En plus, ils doivent accepter de renoncer à des aspects importants de leurs conditions de travail qui touchent notamment la conciliation famille-travail-études. C’est un vrai jeu de dupes! » souligne pour sa part la présidente de la Fédération des employées et des employés de services publics (FEESP–CSN), Nathalie Arguin.

« La SAQ est en très bonne santé financière et engrange des profits faramineux grâce au travail dévoué de ses employé-es, ajoute la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), Dominique Daigneault. C’est plus de 1 milliard de dollars qui sont remis chaque année par la SAQ au gouvernement. Un milliard! Mais au lieu de travailler à la rétention des employé-es qu’elle embauche, la SAQ les pousse vers la sortie. Le nombre de personnes qui sont parties cette année est d’ailleurs impressionnant en la matière : depuis le 1er janvier, 524 personnes ont démissionné de la SAQ. Ce n’est vraiment pas normal. »

« Si la SAQ doit aller chercher les mandats nécessaires pour élargir sa marge de manœuvre, qu’elle s’en occupe, a pour sa part lancé le président de la CSN, Jacques Létourneau. Les travailleurs et travailleuses de la Société des alcools ne peuvent accepter les propositions faites dans le contexte actuel. C’est une insulte à leur intelligence. La CSN va les appuyer sans relâche et les accompagner dans leurs prochains moyens de pression tant qu’une entente satisfaisante n’aura pas été signée », a-t-il conclu.

 

Grève-surprise partout au Québec

Dimanche, 10 h 15. Une journée de grève surprise vient d’être déclenchée par les syndiqué-es de la Société des alcools du Québec (SAQ) à la grandeur du Québec. Exaspérés devant le refus de bouger de leur employeur, ils comptent bien se faire entendre. Pour l’occasion, des escouades spécialement dédiées à l’opération, dans toutes les régions du Québec, feront du piquetage et iront distribuer des tracts à la population.

Rappelons qu’une autre journée de grève et d’actions-surprises a également été annoncée lundi le 10 septembre. Le détail sera divulgué aux médias lundi matin première heure.

« L’employeur est intraitable : il insiste sur son cadre financier hyper rigide et refuse d’en démordre, dénonce Katia Lelièvre, présidente du syndicat. Il maintient ses exigences sur le plancher d’emplois. Il n’apporte aucune solution viable concernant la précarité du travail. D’ailleurs, on enregistre un nombre impressionnant de démissions depuis le début de 2018. La SAQ ne pourra continuer à jouer à l’autruche éternellement : nous lui demandons de trouver des solutions concrètes pour pouvoir apporter des propositions dignes de ce nom à la table de négociation. »

Katia Lelièvre est disponible toute la journée pour accorder des entrevues sur l’état des négociations.

 

Pour des détails sur les actions partout au Québec:

Montréal
Contactez Ariane Gagné au 514 349-1300, ariane.gagne@csn.qc.ca

Québec
Contactez Nicolas Lefebvre-Legault au 418 997-6726, Nicolas.LefebvreLegault@csn.qc.ca

Lanaudière
Contactez Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), 450 757-2429, Francine.Ranger@csn.qc.ca

Laurentides
Contactez Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides (CSN), 819 421-4492, Chantal.Maille@csn.qc.ca

Montérégie
Contactez Louis-André Boulay, secrétaire-trésorier du conseil central de la Montérégie (CSN), 514 206-2172, Louis-Andre.Boulay@csn.qc.ca

Trois-Rivières
Contactez Paul Lavergne, président du Conseil central Cœur-du-Québec (CSN), 819 692-5055, Paul.Lavergne@csn.qc.ca

Rouyn-Noranda
Contactez Daniel Bernard, 819 355-9573

Saguenay
Contactez Engelbert Cottenoir, président du Conseil central du Saguenay-Lac-Saint-Jean, 418 817-2367, Engelbert.Cottenoirjr@csn.qc.ca

Bas Saint-Laurent
Contactez Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN), 418 750-9575, Nancy.Legendre@csn.qc.ca

Estrie
Contactez Denis Beaudin, président du Conseil central de l’Estrie (CSN), 819 570-4391, DenisP.Beaudin@csn.qc.ca

Outaouais
Vous pouvez contacter :
– Michel Quijada, président du Conseil central de l’Outaouais (CSN), 819 360-5717, Michel.Quijada@csn.qc.ca
– Nicole Dupuis, trésorière du conseil central et membre du SEMB–SAQ au 819-208-3543
– Ou Pierre-André Champoux, 819 360-8753, Pierre-Andre.Champoux@csn.qc.ca

Gaspésie
Contactez Jean-Sébastien Martineau, 418 680-3987, Jean-Sebastien.Martineau@csn.qc.ca

Îles-de-la-Madeleine
Contactez Alain Chevarie, vice-président du Conseil central Gaspésie Îles-de-la-Madeleine, secteur Îles-de-la-Madeleine, 418 937-6198, Alain.Chevarie@csn.qc.ca

Côte-Nord
Contactez Réjean Bradley, 418 964-6066, Rejean.Bradley@csn.qc.ca
Contactez Alain Therrien, 418 297-0245, Alain.Therrien@csn.qc.ca

 

Des signaux positifs d’Ottawa

La crise économique qui secoue les médias d’information, particulièrement la presse écrite, est reconnue depuis plusieurs années. Si des solutions sont aussi connues, leur mise en application tarde toujours.

Certains signaux provenant d’Ottawa indiquent toutefois que notre gouvernement s’apprête enfin à jouer son rôle afin de garantir la liberté de la presse consacrée dans nos chartes et son corollaire, le droit du public à l’information. Ce n’est pas tout d’afficher ces valeurs, encore faut-il en avoir les moyens.

Plusieurs coupables sont montrés du doigt pour expliquer la baisse de revenus qui fragilise nos médias (géants du web, iniquités fiscales et réglementaires, non-respect des droits d’auteur, etc.), mais la responsabilité d’assurer la pérennité de l’information journalistique reste encore, elle, à être assumée. Pendant plusieurs décennies, voire plus d’une centaine d’années, informer la population canadienne a constitué une occasion d’affaires lucrative et nous avons été collectivement satisfaits de confier cette tâche en grande partie à des entreprises privées.

En déclin

Maintenant que les revenus ne sont plus au rendez-vous, nos grandes entreprises délaissent ce marché pour lequel l’avenir financier est peu reluisant. Plusieurs grosses transactions confirment cette tendance : celle entre Torstar et Post Media, la vente des hebdos de Québecor à TC Médias puis à d’autres particuliers, la vente des journaux régionaux de Gesca à Groupe Capitales Médias, le transfert de La Presse à une fiducie d’utilité sociale, la fermeture de nombreuses publications (plus de 275 hebdomadaires et 25 quotidiens au Canada), etc.

Dans ce contexte, si nous jugeons que notre société a encore besoin de journalistes pour être nos yeux et nos oreilles dans les lieux de pouvoir d’où nous sommes autrement exclus, une restructuration complète s’impose.

Nous devrons trouver de nouvelles façons de financer le journalisme, car l’hécatombe actuelle (près de 50 % des emplois de la presse écrite disparus en moins de 10 ans) nécessitera des mesures multiples, costaudes et structurantes.

L’information journalistique doit être traitée non plus comme une simple marchandise, mais plutôt comme un bien public, et ce, pas seulement dans les principes, mais également dans nos politiques, dans les réglementations, dans la fiscalité et son financement. En contrepartie, cette information devra être de grande qualité, diversifiée, plurielle et accessible.

Rappelons que la plupart des pays démocratiques soutiennent déjà le journalisme de nombreuses façons. Le Canada, quant à lui, est un cancre en cette matière, que ce soit pour le financement de notre diffuseur public ou de la presse écrite.

En ce sens, les récentes déclarations de Justin Trudeau, qui dit vouloir soutenir le journalisme, sont une bonne nouvelle. Il en est de même des propos du nouveau ministre du Patrimoine, Pablo Rodriguez, annonçant qu’il devra « travailler avec les organismes médiatiques afin d’examiner les moyens qui permettront au gouvernement de soutenir davantage la transition vers les médias numériques ». Cependant, plusieurs pièges restent à éviter, dont celui de l’ingérence politique : les mesures devront être universelles et s’appuyer sur des critères clairs et objectifs.

Ensuite, il est faux de prétendre que le défi pour nos médias traditionnels est de prendre le virage numérique, car ils l’ont tous déjà fait. Tout miser sur les technologies serait au contraire une terrible erreur.

Ce qui doit être soutenu et qui représente la majeure partie des dépenses est la mission même des médias d’information, soit la production de contenus journalistiques.

Également, les citoyens ne peuvent être les seuls à contribuer au financement de l’information par l’entremise de leurs impôts et taxes. Cela constituerait une injustice flagrante face aux entreprises qui s’enrichissent grassement avec le journalisme comme les fournisseurs d’accès internet (FAI) ou les plateformes telles que Facebook et Google. D’ailleurs, ces dernières, en compagnie d’Amazon et Apple, sont parmi les entreprises les mieux capitalisées de la planète.

Elles devront un jour ou l’autre retourner une partie de leurs faramineux profits vers la production des contenus qui enrichissent leurs plateformes et qui en font leur intérêt. Au Canada, en télévision, une telle redistribution existe déjà grâce au Fonds canadien des médias. Celui-ci, financé par une redevance versée par les câblodistributeurs, soutient la production de contenus télévisuels. Une formule semblable impliquant les FAI et les géants du web pour le journalisme est tout à fait possible.

Nous n’avons plus le luxe du temps. Nos médias ont besoin d’air dans l’immédiat, et des crédits d’impôt sur la masse salariale seraient une bonne solution temporaire, le temps de réinventer ce secteur. Nous sommes à la croisée des chemins. Les gens qui travaillent dans les médias le savent, nos politiciens aussi et une bonne partie de la population a saisi l’urgence. Peut-on imaginer ce que seront les prochaines élections si nos piliers de l’information journalistique s’écroulent ? Que restera-t-il ? Les ouï-dire, les promesses jamais vérifiées, les communiqués et les « lignes » de relations publiques.

Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications

Maintien de l’équité salariale dans le secteur public

Alors que des dizaines de milliers de travailleuses du secteur public ne sont toujours pas payées à la juste valeur de leur travail et que cette saga judiciaire dure depuis huit ans, l’APTS, la CSN, la CSQ et la FTQ accusent aujourd’hui le gouvernement libéral de prétexter le contexte électoral pour laisser tomber les femmes.

Convoquées par le Conseil du trésor à la fin août, les organisations syndicales se sont encore une fois butées à un manque de volonté du gouvernement de régler les plaintes de maintien de l’équité salariale. Et cette fois, c’est la campagne électorale qui a servi d’excuse pour ne pas en arriver à une entente.

Pour l’APTS, la CSN, la CSQ et la FTQ, l’État en tant qu’employeur doit être un modèle quant au respect du principe d’équité salariale en milieu de travail.

« En nous disant que le gouvernement, dans le contexte actuel, ne s’occupait que des dossiers urgents, le message que l’on envoie aux femmes c’est que l’équité salariale du secteur public n’est pas une priorité, même si ces milliers de travailleuses attendent, depuis le 31 décembre 2010, un salaire qui représente la réelle valeur de leur emploi », dénonce le président de la FTQ, Daniel Boyer.

« C’est inconcevable que des discriminations à l’égard des femmes du secteur public persistent encore aujourd’hui. Peu importe qui prendra le pouvoir le 1er octobre, le prochain gouvernement devra corriger rapidement la situation et prioriser cet enjeu », affirme la vice-présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Depuis des années, nous travaillons sans relâche pour démontrer qu’il y a discrimination. Le gouvernement dispose de toute l’information nécessaire pour régler la situation, pourtant le dossier s’éternise. On ne peut pas accepter que le plus grand employeur du Québec, où travaillent en majorité des femmes, bafoue ce droit fondamental », dénonce Sonia Éthier, présidente de la CSQ.

« Il y a bientôt 8 ans que le gouvernement se traine les pieds dans ce dossier. En plus de tenir les services publics à bout de bras, les femmes se sentent insultées par l’absence de volonté de prioriser ce dossier. Il est temps que le discours politique d’équité se transforme en actes concrets pour que nous puissions fièrement continuer de dispenser les meilleurs services à la population tout en recevant un traitement juste et équitable », lance Carolle Dubé, présidente de l’APTS.

Rappelons qu’au printemps dernier, la CNESST a été mise au fait que le Conseil du trésor retardait indûment les échanges et qu’il fallait y mettre fin. Un processus d’enquête devait être enclenché afin de traiter les plaintes en maintien de l’équité salariale du secteur public.

Tout au long du processus, les organisations syndicales se sont montrées ouvertes à travailler de bonne foi avec le Conseil du trésor pour tenter d’en arriver à une entente, sans nécessairement attendre la fin du processus d’enquêtes. Mais celui-ci n’a fait preuve d’aucune ouverture à présenter une offre aux syndicats depuis.

Rappelons qu’en décembre 2010, le Conseil du trésor avait effectué seul le maintien d’équité salariale sans considérer certains points d’évaluation pouvant avoir un impact sur l’évaluation des salaires. Une série de plaintes englobant toutes les catégories d’emploi à prédominance féminine et certaines plaintes plus spécifiques touchant plusieurs catégories d’emploi avaient alors été déposées.

Les 20 ans de la Loi sur l’équité salariale

La Loi sur l’équité salariale, qui a aujourd’hui plus de vingt ans d’application, a été revendiquée haut et fort par les femmes et les organisations syndicales et elle a pour objectif d’enrayer la discrimination systémique fondée sur le sexe à l’égard des personnes qui occupent des emplois dans des catégories à prédominance féminine.

À propos

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses, dont plus du tiers sont des femmes, ce qui en fait la centrale qui représente le plus grand nombre de travailleuses syndiquées au Québec.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) réunit plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité. Avec plus de 150 000 membres travaillant dans les réseaux de l’éducation et de la santé et des services sociaux, ainsi que dans les organismes gouvernementaux, la CSN est la centrale la plus représentative dans le secteur public au Québec. 

La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec.

Avec 55 000 membres, l’APTS est un syndicat indispensable du réseau public de la santé et des services sociaux. Elle représente plus d’une centaine de titres d’emploi distincts parmi le personnel professionnel et technique dans les domaines du diagnostic, de la réadaptation, de la nutrition, de l’intervention psychosociale, du soutien clinique et de la prévention.

Les avocat-es de l’aide juridique en grève pour la parité salariale

Les avocat-es du réseau de l’aide juridique de plusieurs régions du Québec ont exercé aujourd’hui une journée de grève afin d’obtenir la parité salariale avec les procureurs de la Couronne. Cette journée de grève coïncide avec la rentrée judiciaire à Montréal. Demain, ce sera au tour des syndicats de Québec et de l’est du Québec à débrayer.

Une centaine d’avocat-es du réseau de l’aide juridique en provenance de plusieurs régions du Québec se sont donc présentés en matinée au Palais de Justice de Montréal pour souligner l’événement et rappeler la ministre Vallée à ses responsabilités, alors que celle-ci procèdera à une allocution à cette occasion. Les avocat-es de l’aide juridique souhaitent donc en finir avec une négociation qui traîne en longueur depuis trois ans et qui achoppe sur un seul sujet, soit celui de la parité avec les procureurs de la Couronne.

Photo : Jean-François Coutu

« Les avocates et les avocats de l’aide juridique ne cèderont pas sur une question aussi importante que celle de la parité. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités dès maintenant et mettre fin à ces négociations pour le bien de tous. De notre côté, la pression sera maintenue aussi longtemps qu’il le faudra », a averti le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Malgré qu’une entente de principe ait été conclue sur les clauses normatives, le Conseil du trésor n’a toujours pas dégagé les mandats permettant de faire progresser la négociation sur les paramètres salariaux. Trois rencontres de négociation ont eu lieu en août sans toutefois que le principe de parité ne soit pas reconnu de la part de la partie patronale.

Une parité historique

Notons qu’au moins quatre fois en 35 ans, les avocat-es de l’aide juridique ont obtenu la parité avec les procureurs de la Couronne après l’avoir revendiqué lors de leurs négociations. Pourtant, les négociateurs patronaux refusent toujours de reconduire cette parité historique. La convention des avocat-es du réseau de l’aide juridique est d’ailleurs échue depuis mars 2015.

« C’est un principe d’équité et c’est la raison pour laquelle nous nous sommes toujours battus pour obtenir cette parité. Nous allons le répéter une fois de plus au gouvernement : vous ne pouvez pas payer davantage l’avocat qui poursuit que celui qui défend », a rappelé Berna Tabet, présidente du Syndicat des avocates et avocats de l’aide juridique de Montréal (CSN). 

« Les avocates et les avocats de l’aide juridique défendent des personnes vulnérables selon les mêmes règles, la même éthique et au sein du même système judiciaire que les procureurs de la Couronne. Ils plaident devant toutes les instances judiciaires et quasi judiciaires tant en matière criminelle et civile qu’en matière familiale, administrative et d’immigration », a souligné la présidente du conseil central du Montréal métropolitain de la CSN, Dominique Daigneault.

De son côté, la présidente de la Fédération des professionnèles de la CSN, Ginette Langlois a noté que ce sont les services juridiques aux personnes les plus démunies de la société qui seraient compromis si aucun accord satisfaisant n’intervient rapidement. « Sans la parité, la capacité de l’aide juridique à recruter et à retenir les bons éléments serait mise à mal. Mais nous sommes déterminés à défendre le principe de l’accès à la justice pour tous », a-t-elle souligné.

Photo : Jean-François Coutu

Selon Monique Carmel, présidente du Syndicat des avocates et avocats de l’aide juridique Laurentides-Lanaudière (CSN), cette mobilisation est essentielle pour maintenir la pression. « Une grève à l’aide juridique est une chose rare, car ce moyen de pression doit être utilisé qu’en dernier recours. Nous sommes rendus au point où cette décision s’est imposée d’elle-même. Nous n’avons plus le choix de nous mobiliser pour obtenir gain de cause et je suis convaincue que cette journée d’action contribuera à débloquer ce dossier ». 

De son côté Gilles P. Veilleux, président du syndicat de l’aide juridique de la Rive-Sud estime que la patience des avocat-es a assez duré. « Cela fait trois ans que nous sommes en négociation et ce conflit aurait dû être terminé depuis longtemps. Nous sommes un rouage important du système judiciaire et il est temps que le gouvernement le reconnaisse par des gestes concrets ». Une majorité des dossiers de nature criminelle ou pénale entendus devant les tribunaux impliquent des personnes ayant fait appel aux services des avocat-es de l’aide juridique. Voilà qui démontre bien l’importance de ce service essentiel dans l’administration de la justice au Québec.

Faut-il rappeler aux chefs de partis que l’éducation ne s’arrête pas à 16 ans?

Le Collectif des États généraux de l’enseignement supérieur (ÉGES) se montre surpris que les communautés collégiales et universitaires soient oubliées par les partis politiques. L’enseignement supérieur ne fait l’objet d’aucun engagement structurant dans la campagne qui a cours! Le collectif des ÉGES tient fermement à rappeler que l’éducation, ça inclut aussi nos cégeps et nos universités.

Vingt-deux organisations syndicales, professionnelles, étudiantes et communautaires unissent leurs voix pour demander que les formations politiques s’intéressent aux revendications du rapport du Collectif, issues du sérieux travail de concertation des ÉGES. La situation actuelle du réseau ne permet pas de maintenir l’accroissement du niveau de scolarité de la population québécoise et de favoriser l’accès aux formes les plus élevées du savoir à toute personne qui en a la volonté. Cela doit devenir une priorité!

FINANCEMENT

Le Collectif des ÉGES dresse parmi ses priorités un financement stable et à la hauteur des besoins de nos établissements d’enseignement supérieur. Les coupures des dernières années ont imposé une pression financière sur les services rendus à la communauté étudiante et sur les conditions des travailleuses et travailleurs du milieu. Elles ont également affecté l’accessibilité ainsi que le taux de réussite des études supérieures. Le sous-financement des cégeps et des universités et l’obligation qui leur est imposée de maintenir l’équilibre budgétaire accentuent l’affaiblissement des réseaux. De surcroît, le mode de financement, notamment la répartition et l’allocation, autant dans le réseau collégial qu’universitaire, demeure un facteur d’imprévisibilité et de disparité entre les différents établissements.

PRÉCARITÉS

Les acteurs du réseau de l’enseignement supérieur évoluent dans un contexte où différentes formes de précarité sont en croissance. L’anxiété et la détresse psychologique menant jusqu’aux idéations suicidaires auxquelles les étudiantes et les étudiants sont confrontés s’avèrent alarmantes. De telles données existent aussi pour les différents corps d’emploi en enseignement supérieur. De plus, les conditions de travail qui se sont alourdies et la précarité d’emploi grandissante des travailleuses et travailleurs soulèvent de vives inquiétudes. Ce sont les communautés collégiale et universitaire qui se retrouvent à bout de souffle; les partis doivent s’attarder à ces fléaux.

COLLÉGIALITÉ

Les groupes du Collectif s’entendent : les partis doivent promettre des mesures pour assurer une administration de nos établissements axée sur la collégialité et la transparence. L’ingérence d’organismes externes dans les processus démocratiques internes des institutions est préoccupante. Le gouvernement devrait privilégier des mesures qui favorisent une plus grande collégialité, une gestion participative au sein de tous les établissements ainsi que la représentation de tous les groupes de la communauté au sein des comités décisionnels ou consultatifs. Le Conseil des universités du Québec (CUQ) doit ainsi être constitué  pour permettre une coordination du réseau universitaire axée sur une plus grande collégialité.

Enfin, le Collectif a récemment interpellé les chefs des partis politiques afin de connaitre leurs engagements en enseignement supérieur. La liste des questions qui leur a été soumise est disponible à l’adresse suivante : http://eges.quebec/campagne-electorale-2018-nos-questions-aux-candidates-et-aux-candidats/.

À PROPOS

Les membres du Collectif des États généraux de l’enseignement supérieur rassemblent près de 800 000 personnes:

Association des Étudiantes et des Étudiants de Laval inscrits aux Études supérieures (ÆLIÉS), Association québécoise des étudiants ayant des incapacités au postsecondaire (AQEIPS), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), Confédération des syndicats nationaux (CSN), Conseil provincial du secteur universitaire (CPSU-FTQ), Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM), Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente (FAEUQEP), Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), Fédération des professionnèles (FP-CSN), Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ), Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU), Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU), Fondation Paul Gérin-Lajoie, Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICEA), Regroupement des syndicats universitaires (RSU-CSQ), Syndicat des Étudiant-e-s Salarié-e-s de l’Université de Montréal (SÉSUM), Union étudiante du Québec (UÉQ).

 

Pour de plus amples renseignements, visitez http://eges.quebec et suivez EGES2018 sur Facebook.

Décès de Lise Payette : le Québec perd un monument

Le décès de Lise Payette, féministe, écrivaine, journaliste et femme politique, laisse la Confédération des syndicats nationaux (CSN) en deuil d’un de ses piliers de l’ère moderne québécoise.

Lise Payette, la féministe, a ouvert la voie à l’émancipation de centaines de milliers de Québécoises. Elle a été la première femme à féminiser la fonction de ministre en se faisant appeler « la » ministre dans le gouvernement de René Lévesque.

Elle a aussi créé plusieurs centres d’hébergement pour femmes en difficulté alors qu’elle était ministre de la Condition féminine.

« Par le biais de sa plume, Mme Payette a continué à faire cheminer le Québec et à l’amener à contester les dogmes qui l’empêchaient de pleinement s’épanouir. Assurément, le Québec vient de perdre sa mère spirituelle », a affirmé Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et responsable du Comité national de la condition féminine. Mme De Sève a également tenu à offrir ses condoléances à la famille de Mme Payette.

En novembre 2012, Lise Payette a reçu le prix Pierre-Vadeboncœur pour son recueil de chroniques écrites pour Le Devoir de 2007 à 2012, Le mal du pays. Ce prix, créé par la CSN, vise à souligner la contribution majeure d’un essai publié au Québec au cours de l’année écoulée.

Un vote massif en faveur de l’entente

Après 25 rencontres de négociation ayant débuté en mai 2017, les membres du Syndicat du personnel du Collège Mont-Saint-Louis viennent d’adopter à 99 % une entente de principe conclue le 29 juin dernier.

« La convention collective de cinq ans qui vient d’être adoptée comporte de nombreuses avancées significatives pour nos membres, a souligné le président du syndicat, Marc-André Vigeant. La bonification des congés, la baisse du nombre d’élèves par classe au premier cycle, la reconnaissance de la charge de travail et la hausse de la participation de l’employeur aux libérations syndicales en constituent quelques exemples. Les parties ont fait preuve d’une grande écoute et d’ouverture, ce qui nous a aussi permis de clarifier plusieurs articles afin de nous assurer d’une compréhension commune de la convention collective. Les membres sont très heureux de ce qui leur a été présenté et leur important appui en faveur de l’entente en témoigne. »

Le vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), Léandre Lapointe, se réjouit aussi de l’issue de la négociation menée par le syndicat qui représente 182 enseignantes et enseignants, professionnel-les et employé-es de soutien. « Les parties ont fait preuve d’une belle ouverture tout au long de la négociation; leur entente profitera autant aux travailleuses et aux travailleurs du collège qu’aux élèves qui fréquentent l’établissement. Nous ne pouvons qu’applaudir la conduite des parties en négociation et le résultat positif qui en découle », a-t-il affirmé.