Une mobilisation spectaculaire et déterminante

Les 11 000 syndiquées CSN des CPE n’ont pas manqué d’audace et de moyens pour se faire entendre et se faire respecter du gouvernement et des associations patronales.

Sans convention collective depuis avril 2015, et irritées par trois ans de coupes budgétaires, les éducatrices se sont fortement mobilisées. Résultats : en plus d’améliorer leurs conditions de travail, elles ont réussi à maintenir la qualité des services éducatifs aux enfants, un des enjeux de cette négociation.

« Ça fait longtemps que je milite dans les CPE. Et j’ai rarement vu des travailleuses aussi mobilisées et galvanisées par une couverture médiatique rarement égalée, affirme Louise Labrie, représentante du secteur des CPE et alors porte-parole à la négociation nationale. Ça présage bien pour l’avenir de notre secteur, mais surtout pour la prochaine ronde de négociation nationale. »

À l’automne 2017, alors que les pourparlers piétinent depuis des mois, les syndiquées de tout le Québec décident que c’en est assez. Au terme d’une tournée des assemblées générales, elles mandatent leur comité de négociation pour déclencher six jours de grève au moment jugé opportun. Leur objectif : faire débloquer les enjeux sur le ratio enfants/éducatrice, la planification des activités pédagogiques, le régime de retraite, l’assurance collective et les salaires, notamment.

Le 30 octobre, les travailleuses de 578 installations débrayent pour une première fois, en plus d’annoncer la tenue de deux autres jours de grève les 7 et 8 novembre. Le 6 novembre en fin de soirée, elles obtiennent une entente de principe, sauf dans quatre régions.

Des associations patronales récalcitrantes
En effet, environ 130 CPE en Estrie, en Montérégie, au Cœur du Québec et à Montréal et Laval, représentés par des associations patronales régionales, ont refusé de reconnaître la valeur de l’entente conclue avec le gouvernement. Fortes de leur mandat initial de cinq jours de grève restants, pas moins de 4000 syndiquées ont poursuivi leur bataille pour finalement obtenir gain de cause dans les mois suivants, non sans avoir exercé leur mandat de grève dans la plupart des cas.

Trump veut manger des milliers d’emplois québécois

« On est présent dans les cinq productions sous gestion de l’offre. On ne sera jamais capable de concurrencer les États-Unis s’ils obtiennent ce qu’ils veulent. On va perdre des jobs, on va se faire manger », lance David Bergeron-Cyr, président de la FC–CSN. Ce dernier fait valoir qu’une seule usine d’œufs de consommation aux États-Unis produit autant que le Québec au complet.

Le président de la FC–CSN fait aussi remarquer que le secteur des produits sous gestion de l’offre (lait, œufs, volaille) a déjà servi de monnaie d’échange pour conclure l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste et celui de l’Accord économique et commercial global avec l’Union européenne. En plus d’une perte d’emplois, les concessions canadiennes sur la gestion de l’offre feraient en sorte que l’on voit plus de produits américains sur nos tablettes d’épicerie sans que ceux-ci respectent les mêmes normes de qualité.

Au-delà des dernières pressions des États-Unis, David Bergeron-Cyr remarque que même le président Obama avait commencé à mettre en place une politique de relance manufacturière, notamment avec la préférence pour l’achat de produits du pays (Buy American). « Je n’ai pas l’impression que nos gouvernements ont fait grand-chose pour répliquer », ajoute David Bergeron-Cyr, qui rappelle que des usines ont déjà été délocalisées vers les États-Unis ou le seront prochainement (Glutino, biscuits Christie, BlueWater Seafood).

Dans tout cet enjeu, les secteurs manufacturier et agricole ont des intérêts communs, puisque les produits supplémentaires qui seraient importés remplaceraient des produits agricoles d’ici qui sont transformés localement. « On ramasse le lait tous les jours chez les producteurs et ils sont très inquiets », confirme Steeve Guay, président du STT de Nutrinor (CSN).

« La gestion de l’offre permet de maintenir des emplois de qualité, de faire des achats locaux dans toutes les régions et de mieux redistribuer la richesse », renchérit Alexandre Giguère, vice-président de la FIM–CSN, qui vient de l’usine de yogourt Aliments Ultima. Ce dernier a d’ailleurs participé à une manifestation à Ottawa le 19 septembre en compagnie des producteurs de lait du Québec et de l’Union des producteurs agricoles (UPA).

Perte d’un contrat de 750 millions de dollars
Les secteurs de l’acier et de l’aluminium sont à l’avant-plan de la guerre commerciale de Trump, composant avec des tarifs déjà en place de 25 % ou 10 %. « On a perdu un super beau contrat de 750 millions qui allait durer cinq ou six ans. Personne ne voulait payer les 25 % de tarif », explique Donat Thibault, président du STT de ADF (CSN) de Terrebonne. Une période de mise à pied et de temps partagé a suivi cette annonce en mars dernier. « J’ai vu des gars pleurer quand ils ont perdu leur job. Je n’avais jamais vu ça », raconte le président. Heureusement, 220 des 285 emplois ont été récupérés depuis.

En raison de la bonne tenue de l’économie, l’impact de ces tarifs n’est pas encore majeur à l’aluminerie Alcoa à Baie-Comeau. « C’est Alcoa qui absorbe les tarifs pour le moment. Ce qui nous inquiète à long terme, c’est qu’il y aura moins de profits et ça va être plus difficile de financer des projets à l’usine », fait valoir Michel Desbiens, président du Syndicat national des employé-es de l’aluminium de Baie-Comeau. Ce dernier se dit néanmoins rassuré, car pour le moment, il n’y a tout simplement « pas assez d’usines d’aluminium aux États-Unis ».

Reconnaître une contribution inestimable

Le 27 septembre dernier se tenait la Journée nationale du personnel de soutien en éducation.

La CSN a retenu le dernier jeudi du mois de septembre pour mettre de l’avant la contribution exceptionnelle de ces employé-es qui œuvrent dans l’ombre, mais dont le travail est pourtant essentiel à la bonne marche de nos institutions d’éducation, que ce soit au primaire, au secondaire, au cégep ou à l’université.

Secrétaires, concierges, opérateurs en informatique, personnel administratif, éducatrices spécialisées, ouvriers spécialisés, personnel en services de garde, techniciennes en documentation, techniciennes en loisirs, toutes et tous font un travail exceptionnel.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) a tenu à souligner leur contribution par l’entremise d’une publicité à la radio et dans La presse + de même que par une vidéo largement partagée sur les médias sociaux.

« Ces personnes tiennent à bout de bras le système d’éducation sans avoir la reconnaissance qui se rattache au travail qu’elles accomplissent chaque jour. Nous, à la fédération, on le souligne à gros traits tous les derniers jeudis de septembre, mais leur dévouement doit être reconnu au quotidien », affirme Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Coupes budgétaires et précarité d’emploi
Aussi essentiel que soit leur travail, les femmes et les hommes membres du personnel de soutien doivent vivre quotidiennement avec les restrictions budgétaires. « Vous êtes au cœur du système d’éducation au Québec, et il nous semble essentiel de souligner votre contribution. Malheureusement, au cours des dernières années, en raison de l’austérité, les charges de travail ont augmenté et il y a plus de précarité d’emploi. C’est le temps qu’on reconnaisse l’apport des travailleuses et travailleurs en éducation », a affirmé le président de la CSN, Jacques Létourneau, dans la vidéo publiée pour l’occasion.

Une représentativité accrue, des services étendus

La CSN–Construction est en période de grand renouvellement. Cette démarche lui permettra d’améliorer la représentation de ses membres, tant au cours de la négociation qu’à toutes les étapes de leur vie syndicale.

Cette réforme a exigé de grands efforts de la part de la CSN–Construction ! Durant toute l’année 2018, la nouvelle équipe de la CSN–Construction a consacré l’ensemble de ses énergies à l’implantation des changements adoptés en congrès. Abolition des syndicats régionaux, création d’associations de métiers et d’occupations, mise en place de nouvelles structures de représentation politique, par métier et occupation, et par région. Les travaux sont allés bon train. Une vraie métamorphose pour la CSN–Construction. « En 2018, nous sommes entrés dans une nouvelle ère de notre histoire, souligne le président de la fédération, Pierre Brassard. Dorénavant, nous aurons une réelle proximité avec nos travailleuses et travailleurs. Et ça se sent déjà sur le terrain. »

Une équipe « sur la coche »
La relance de la fédération s’est accompagnée d’une révision complète de sa structure. Une nouvelle équipe a d’ailleurs été formée en ce sens. Partout, ses intervenants sont outillés pour soutenir les changements. Le comité exécutif est maintenant constitué de cinq postes à pourvoir tous les trois ans. Les personnes qui occuperont ces fonctions pourront se consacrer entièrement à répondre aux besoins des membres en fonction du secteur de la construction dans lequel ils évoluent. Autre innovation : l’un des sièges du comité de direction sera réservé à une femme. « Je suis heureuse de faire l’histoire avec les membres, souligne la secrétaire-trésorière, Emmanuelle-Cynthia Foisy. Je compte veiller de près à la défense de toutes les travailleuses et travailleurs. Je suis également honorée de pouvoir donner aux femmes une voix dans les différents comités ainsi que dans l’industrie et le mouvement syndical », ajoute-t-elle.

Le comité exécutif : Jean-Luc Deveaux, vice-président, Jean-Louis Simard, vice-président, Emmanuelle-Cinthya Foisy, secrétaire-trésorière, Pierre Brassard, président, Bertrand Gauthier, vice-président. | Photo : Michel Giroux

Et ce n’est pas tout. Pour augmenter son efficacité auprès des membres, la CSN–Construction a constitué une équipe pour l’Est du Québec et une autre pour l’Ouest. Cette division lui permet de fournir des services de proximité soutenus par des conseillers en relations de travail et des représentants régionaux qualifiés qui allient expérience, connaissances pointues et compétences éprouvées. Les membres ont donc maintenant un accès direct à l’ensemble des intervenants politiques et techniques de la fédération.

Le métier et l’occupation d’abord
Dans l’industrie de la construction, les travailleurs et travailleuses ressentent une forte appartenance à leur corps de métier ou d’occupation auxquels ils s’identifient étroitement. « Que le travailleur soit un manœuvre, un arpenteur, un opérateur de machinerie lourde ou un charpentier-menuisier, il est fier de ce qu’il accomplit sur un chantier de construction et il tient à être reconnu pour son apport. Il s’intéresse à tous les développements et à toutes les nouveautés qui concernent son champ d’activité, souligne Pierre Brassard. Dans cette optique, les membres seront dorénavant regroupés au sein de neuf associations provinciales de métiers et occupations. Tous les secteurs sont concernés par des enjeux qui leur sont propres. Les directeurs provinciaux des associations seront là pour les défendre entre les congrès. »

La relance de la CSN–Construction, c’est enfin une escouade de personnes dédiées à des interventions finement menées dans différents dossiers juridiques. « Nous allons permettre aux négligé-es d’avoir une voix », soutient à ce titre l’une des nouvelles recrues au comité exécutif, Jean-Luc Deveau, vice-président du secteur génie civil et voirie. Cet avocat syndicaliste compte plus de 42 ans d’expérience en relations de travail et 100 % de victoires lorsque se présentent des conflits de compétence entre métiers ou occupations sur des chantiers.

Bien représentés, les membres de la CSN–Construction ? À qui le dites-vous !


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Nous libérer des entraves juridiques au droit de grève

Le 12 juin dernier, la CSN déposait à la Cour supérieure une requête visant à faire invalider de nombreuses entraves juridiques au droit de grève dans le secteur public, notamment dans le réseau de la santé et des services sociaux.

Le pourvoi en contrôle judiciaire vise à faire déclarer inconstitutionnels certains aspects de la Loi sur les services essentiels ainsi que les modalités restreignant le droit à la libre négociation et à la grève dans le cadre des négociations locales, qui ont cours présentement dans les établissements de santé. Dans ses prétentions, la CSN s’appuie particulièrement sur l’arrêt Saskatchewan, une décision de la Cour suprême rendue en janvier 2015 qui reconnaît pour la première fois que le droit de grève est protégé par la Charte des droits et libertés.

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, estime qu’il est plus que temps que le cadre législatif québécois s’adapte à cette nouvelle jurisprudence. « La Loi sur les services essentiels doit être revue afin de permettre un réel rapport de force pour les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé. Jamais nous ne remettrons en question la nécessité d’offrir des services essentiels à la population, et loin de nous l’idée de mettre sa santé et sa sécurité en danger. Néanmoins, la loi doit être revue afin de respecter le droit de grève de ces salarié-es, sans entraves à l’esprit de la Charte. »

Droit de grève brimé
L’imposition d’un seuil unique de services devant être rendus lors d’une grève dans le réseau de la santé, sans égard au rôle et aux fonctions de chacun des salariés — qu’ils fassent partie d’une unité de soins intensifs ou encore d’un service administratif, par exemple —, constitue une entrave législative au droit de grève contraire à la Charte des droits et libertés. Aussi, la CSN vise-t-elle à faire invalider certaines dispositions de la Loi sur le régime de négociation des conventions collectives des secteurs public et parapublic (communément appelée loi 37) en regard de la négociation des stipulations locales des conventions collectives.

Alors que l’ensemble des syndicats du réseau de la santé sont actuellement en négociation locale, dans la foulée des fusions d’établissements imposées par la réforme Barrette, la loi 37 leur interdit de faire la grève. De plus, une fois ces stipulations locales négociées, l’employeur n’a aucune obligation de se rasseoir à la table de négociation dans le futur, un autre aspect contesté par la CSN.

« On ne peut jouir d’un droit constitutionnel à temps partiel, souligne Jacques Létourneau. D’importants aspects des conventions collectives sont en jeu dans les négociations actuelles, notamment la question des horaires de travail, la conciliation famille-travail et la notion de port d’attache. En interdisant le droit de grève, la loi 37 brime des droits fondamentaux des travailleuses et des travailleurs du réseau de la santé. »

En août 2017, une décision du Tribunal administratif du travail (TAT) avait déclaré « constitutionnellement inopérantes » les dispositions de l’article 111.10 du Code du travail, qui prévoient les pourcentages minimaux de services devant être rendus lors d’une grève. Toutefois, la décision ayant été rendue par le TAT, elle ne s’applique qu’aux quatre établissements de santé où le recours avait été logé. En s’adressant aujourd’hui à la Cour supérieure, la CSN vise à faire déclarer inconstitutionnelles ces dispositions, pour l’ensemble du Québec.

Le Deuxième front a 50 ans

20 octobre 1968. Marcel Pepin, président de la CSN, livre un discours aux membres de la confédération et leur présente un document révolutionnaire pour le monde syndical, le Deuxième front. Il s’agit d’un des documents et d’un des discours les plus importants de l’histoire de la CSN et du syndicalisme au Québec.

« C’est la population laborieuse elle-même qui doit s’imposer dans l’histoire et bâtir la société qu’elle veut. »
— Marcel Pépin, président de la CSN (1965-1978)

Crise imminente dans le transport scolaire

Le Secteur transport scolaire (STS) de la FEESP–CSN fait appel à la population afin de documenter les problèmes découlant de la pénurie de main-d’œuvre qui le menace. Le 1 833 598-2196 a été mis en service afin de recevoir les appels de la population. Des affiches ont également été placées sur les grandes artères de plusieurs régions. Le STS revendique un financement accru par l’entremise d’enveloppes fermées et dédiées à la bonification des salaires des conductrices et des conducteurs de véhicules scolaires afin de contrer une crise imminente dans leur secteur.

Garderie privée ou CPE ? Milieu familial régi ou milieu familial privé ? Que vaut la maternelle quatre ans ?

Bien des questions entourent les services de garde éducatifs et on peut comprendre qu’il soit difficile pour certains parents de faire un choix.

Pourtant, les constats sont clairs : les CPE et le milieu familial régi (RSG) offrent le meilleur en matière de qualité éducative, de santé et d’égalité des chances. C’est pourquoi, au lendemain des élections, la défense de nos services de garde éducatifs (CPE et RSG) est cruciale. Alors que leurs avantages ont été maintes fois prouvés, l’iniquité d’accès, le financement inadéquat et le manque de valorisation de ces réseaux demeurent des problèmes criants.

Afin d’éclairer la population sur la supériorité des services offerts et l’importance d’améliorer ces réseaux, la CSN lançait au printemps dernier sa campagne « On offre le meilleur ».

Assurance médicaments publique et universelle

La CSN et la FTQ unissent leurs forces cet automne en lançant une campagne pour réclamer l’instauration d’une véritable assurance médicaments publique et universelle au Québec.

Une assurance médicaments publique et universelle constitue la pièce manquante de notre système de santé. Le Canada est le seul pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à avoir un système de santé public qui n’inclut pas une couverture universelle pour les médicaments d’ordonnance.

Pourquoi faut-il agir maintenant ?
Rappelons qu’un régime entièrement public permettrait d’améliorer l’efficacité du système de santé, d’offrir une couverture universelle accordant le même niveau de protection à toutes et à tous et de garantir un accès équitable aux médicaments d’ordonnance.

De plus, avec un régime entièrement public, les dépenses totales en médicaments seraient réduites d’au moins 18 % et, dans les meilleurs scénarios, elles pourraient être réduites jusqu’à 40 %. Les obstacles à l’adoption d’un tel régime ne sont donc pas économiques : collectivement, la société québécoise pourrait économiser entre un et trois milliards de dollars par année.

Le Québec doit améliorer les conditions de travail des bas salariés et combattre la précarité d’emploi

Alors que le mouvement syndical du monde entier souligne aujourd’hui la Journée mondiale pour le travail décent, la CSN estime qu’il est plus que temps que le Québec mette en place des mesures concrètes pour les travailleuses et les travailleurs qui, malgré un emploi à temps plein, vivent sous le seuil de la pauvreté.

« Encore aujourd’hui, en 2018, dans une société aussi avancée que le Québec, ce sont des centaines de milliers de salariés qui ne peuvent subvenir à leurs besoins fondamentaux, et ce, même s’ils travaillent leurs 40 heures chaque semaine, souligne le président de la CSN, Jacques Létourneau. Avec un salaire minimum aussi bas que 12 $ l’heure, il y a encore trop de travailleurs et de travailleuses, surtout, qui doivent cumuler deux, voire trois emplois pour boucler leurs fins de mois, tout en devant se rabattre sur les banques alimentaires pour faire vivre leur famille. »

Encore aujourd’hui, près de 800 000 salariés au Québec gagnent moins de 15 $ de l’heure, rappelle M. Létourneau.

Pour la CSN, il est également impératif de s’attaquer aux problèmes de précarité d’emploi qui minent la stabilité financière de nombreuses familles du Québec. « Dans les réseaux de la santé et de l’éducation, ce sont moins de 50 % des employés qui bénéficient d’un poste régulier à temps complet, mentionne le président de la CSN. En tant que plus grand employeur du Québec,  c’est pour le moins aberrant ! La précarité d’emploi est encore plus grande dans le secteur privé. Selon nous, des conditions de travail décentes doivent reposer sur un salaire et des horaires de travail qui permettent aux familles de rencontrer leurs besoins essentiels et ainsi permettre leur émancipation. C’est exactement le sens de notre action syndicale : négocier de bons salaires et des conditions de travail par l’entremise desquels les travailleuses et les travailleurs peuvent aspirer à une vie décente. »

Nouveau syndicat en centre de pédiatrie sociale  

La CSN annonce la création du premier syndicat en centre de pédiatrie sociale au Québec. Le Québec compte une vingtaine de centres de pédiatrie sociale, une initiative de la Fondation du Dr Julien.

Fondé le 15 mai dernier, le Syndicat des professionnelles en centre de pédiatrie sociale (SPCPS-CSN) regroupe moins d’une dizaine de spécialistes du Centre de pédiatrie sociale Centre-Sud telles que des travailleuses sociales, psychoéductrices, art-thérapeute, etc.

« Je suis heureuse de représenter ce nouveau syndicat dont l’accréditation va permettre d’améliorer la situation de ses membres », affirme Josiane Morel, présidente du SPCPS-CSN. Cette dernière sera appuyée par deux autres membres de l’exécutif syndical Valérie Naulet et Julie Archambault.

La syndicalisation à la CSN

Le service de syndicalisation de la CSN est actif dans toutes les régions et les secteurs de l’économie au Québec. Il vise notamment l’élimination des injustices, du favoritisme, de la discrimination, des mises à pied ou des congédiement injustifiés, de l’arbitraire de l’employeur, du choix des horaires ou des vacances. Les groupes de travailleuses et de travailleurs qui souhaite se syndiquer peuvent rejoindre la CSN en tout temps et en toute confidentialité au 1-800-947-6177.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, principalement sur le territoire du Québec.

La FNEEQ-CSN souligne la 25e Journée mondiale des enseignantes et des enseignants

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) s’associe à l’UNESCO, à l’Organisation internationale du travail (OIT) et à l’Internationale de l’éducation pour souligner la Journée mondiale des enseignantes et des enseignants.

Au cours des années, la FNEEQ–CSN a mené maintes luttes locales et nationales pour améliorer les conditions d’exercice de la profession de ses membres et ainsi promouvoir une éducation de qualité.

Au Québec, la précarité du corps enseignant et le recours de plus en plus fréquent à la sous-traitance figurent parmi les préoccupations prioritaires de la fédération. La situation s’est beaucoup détériorée avec les politiques d’austérité des dernières années, ce qui rend pour plusieurs la profession moins attrayante. Il est grand temps pour le gouvernement du Québec d’assurer aux enseignantes et aux enseignants des conditions qui soient à la hauteur du rôle qu’ils jouent dans la société.

« Si François Legault considère véritablement que l’éducation est une priorité du prochain gouvernement, il devra s’assurer d’améliorer les conditions d’exercice à tous les niveaux d’enseignement, de la petite enfance à l’université », souligne Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Rappelons que le choix du 5 octobre pour souligner la Journée mondiale des enseignantes et des enseignants est lié à la recommandation de l’UNESCO et de l’OIT signée à la même date en 1966. Dans le préambule, la Conférence intergouvernementale spéciale sur la condition du personnel enseignant reconnaissait « le rôle essentiel des enseignants dans le progrès de l’éducation et l’importance de leur contribution au développement de la personnalité humaine et de la société moderne ».

François Legault doit prendre soin du réseau de la santé

Le nouveau gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) cite la santé comme une de ses trois priorités. Il doit maintenant passer de la parole aux actes.

Sans intervention efficace à très court terme du nouveau gouvernement, le réseau public de la santé et des services sociaux risque la rupture à brève échéance. De multiples problèmes qui minent les conditions de travail du personnel pourraient pourtant être évités.

« La crise ne peut plus durer. On demande un investissement d’urgence de 50 millions de dollars pour intervenir dans les établissements qui font face à des problèmes criants de pénurie de main-d’œuvre », insiste Jeff Begley, président de la FSSS–CSN, qui suggère notamment que l’on puisse accélérer les embauches ou même la réembauche de personnel retraité.

François Legault dit s’intéresser plus particulièrement au sort des aîné-es. « Ça tombe bien parce que la FSSS–CSN exige une rencontre d’urgence avec les représentants du nouveau gouvernement pour proposer  des solutions concrètes, particulièrement pour les CHSLD et les services à domicile », propose Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS–CSN.

Des problèmes qui s’accumulent

L’argent n’est pas la seule solution. Toute la semaine précédant celle des élections, la FSSS–CSN a exposé une série de problèmes du réseau public : exigence d’une mobilité exagérée du personnel dans les immenses établissements régionaux, pénurie de main-d’œuvre, surcharge de travail pour les travailleuses et les travailleurs en place, sous-utilisation d’une partie du personnel qui permettrait pourtant aux infirmières de se consacrer aux soins et exclusion sans raison valable de personnes prêtes à travailler en établissant de façon arbitraire des exigences pour l’accès aux postes. La FSSS–CSN a proposé des solutions concrètes pour chacun de ces problèmes qui ont malheureusement été aggravés par la réforme libérale du réseau de la santé. « La CAQ s’est engagée, lors de notre congrès en juin dernier, à nous interpeller pour trouver des solutions possibles aux problèmes pressants laissés en héritage par Gaétan Barrette. Le nouveau gouvernement commencera bien son mandat en nous interpellant avant d’imposer des solutions concoctées loin du terrain, dans une tour sur la rue Sainte-Foy à Québec. », conclut Jeff Begley..

Les patients, médecins, intervenants et hauts gestionnaires appellent aux changements pour améliorer le système de santé

La population québécoise a choisi de porter au pouvoir un gouvernement majoritaire, porté par la promesse de changements importants, notamment dans le domaine de la santé et des services sociaux. Le Collectif des patients, médecins, intervenants et cadres supérieurs, unis autour des 15 solutions pour améliorer le système de santé, félicite François Legault et la Coalition avenir Québec pour leur victoire.

« Le Collectif offre sa collaboration afin de réaliser les changements urgents qui s’imposent pour que la population et les patients retrouvent une pleine confiance à l’égard de leur système de santé et de services sociaux. Ces changements passent nécessairement par une meilleure écoute des besoins de la population et des patients, par l’amélioration du climat et des conditions de travail au sein du réseau de la santé et des services sociaux, par la révision du financement du réseau et des modes de rémunération des médecins, de même que par une gouvernance plus humaine et démocratique », expliquent les quatre porte-parole du Collectif.

Les attentes des patients et des usagers des services, des proches aidants et des aînés sont grandes.

« Nous espérons vivement que le nouveau gouvernement de la CAQ apportera rapidement les améliorations nécessaires. Il faudra aussi agir en amont des problèmes et réinvestir en prévention », soutient le Collectif qui réitère sa volonté d’être un partenaire des changements inévitables qui devront être appliqués au système de santé et de services sociaux

Les porte-parole du Collectif des 15 solutions pour améliorer le système de santé

  • Jérôme Di Giovanni, président, Alliance des patients pour la santé (APS)
  • Dr Hugo Viens, président, Association médicale du Québec (AMQ)
  • Jean Lacharité, vice-président, Confédération des syndicats nationaux (CSN)
  • Carole Trempe, présidente – directrice générale, Association des cadres supérieurs de la santé et des services sociaux

15solutions.org

La CSN invite François Legault à faire preuve d’écoute et d’ouverture

La CSN invite François Legault, appelé à former le prochain gouvernement, à faire preuve d’écoute et d’ouverture, et ce, dans l’intérêt de l’ensemble de la population du Québec.

« Nous l’avons vu au cours de la campagne, certaines propositions avancées par la CAQ sont loin de faire l’unanimité, souligne le président de la CSN, Jacques Létourneau. Maintenant que la campagne est terminée, il est temps pour François Legault de se mettre à l’écoute de l’ensemble de la population. »

Le président de la CSN rappelle aussi à François Legault son engagement à revoir le mode de scrutin. « Sur cet enjeu, nous tenons à le rassurer : il aura l’appui de la CSN. Dans le cas contraire, nous le rassurons aussi : il nous retrouvera aux quatre coins du Québec pour lui rappeler l’engagement solennel qu’il a pris avec le Parti Québécois et Québec solidaire ! »

Pour la CSN, le réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur devra faire l’objet d’une attention toute particulière. « François Legault répète depuis longtemps qu’il désire faire de l’éducation sa priorité, rappelle Jacques Létourneau. Nous saluons cet engagement : le Québec a grand besoin de personnel supplémentaire pour venir en aide à nos élèves et à nos étudiants. Nous le mettons toutefois en garde contre certaines de ses lubies, notamment quant à une éventuelle abolition des commissions scolaires : ce n’est pas en instaurant une énième restructuration que nous mettrons nos enfants au cœur de nos priorités. Le même constat s’applique à la maternelle 4 ans : bien que cette solution soit appropriée pour certains milieux défavorisés, sa volonté de généraliser ce modèle à l’ensemble du Québec a été décriée par la grande majorité des intervenants en petite enfance. »

François Legault a également promis d’investir massivement dans le système de santé et de services sociaux, et ce, au-delà de la croissance des coûts de système, souligne le président de la CSN. « Ces investissements devront servir à embaucher du personnel supplémentaire, déjà à bout de souffle en raison des surcharges de travail occasionnées par les pénuries de main-d’œuvre. Les défis de recrutement de main-d’œuvre sont immenses : au cours des cinq prochaines années, ce sont des dizaines de milliers de préposés aux bénéficiaires, d’infirmières et de professionnels que nous devrons embaucher, ne serait-ce que pour maintenir à flot les services actuels. »

Le président de la CSN appelle également le futur premier ministre à revoir sa vision simpliste en matière d’immigration. « Il faut cesser d’aborder cette question de façon utilitariste : l’immigration est un apport essentiel pour le Québec, tant aux plans social que culturel. Il y a également d’importants enjeux pour notre développement économique : présentement, de nombreuses entreprises ne fonctionnent pas à plein régime, faute de main-d’œuvre. L’immigration constitue une partie de la solution. Plutôt que de s’obstiner sur le nombre “parfait” d’immigrants, François Legault devrait consacrer les prochains mois à mettre en place de réelles mesures en matière de francisation et d’intégration des immigrants au marché du travail. »

La CSN exige du prochain gouvernement une réelle politique de soutien au secteur industriel et manufacturier. « François Legault a parlé durant toute la campagne d’attirer des emplois à 25 $, 30 $ l’heure. Il devra d’abord s’assurer de garder au Québec les emplois à bons salaires que nous avons déjà ! Il est désolant d’assister à la délocalisation de nombre d’entreprises ou encore de voir des contrats gouvernementaux, comme ceux qui auraient dû être accordés au chantier maritime Davie ou à l’usine Bombardier de La Pocatière dans le cadre du REM, être attribués à l’étranger. Aussi, bien que nous nous réjouissons de sa volonté d’attirer des emplois à hauts salaires, nous lui rappelons notre priorité : instaurer un salaire minimum à 15 $ l’heure afin de sortir de la pauvreté des centaines de milliers de Québécois et de Québécoises, particulièrement ces dernières. »

Enfin, la CSN exhorte François Legault à déposer un plan costaud et cohérent en matière d’environnement et de lutte au réchauffement climatique, et ce, afin de faciliter une transition énergétique qui soit juste pour les travailleuses, les travailleurs et les communautés.

ALENA : les travailleurs et les agriculteurs québécois, victimes de l’administration Trump

Alors qu’un nouvel accord de libre-échange nord-américain vient d’être conclu in extremis entre les négociateurs canadiens et américains, la CSN s’inquiète du sort réservé aux travailleurs et aux agriculteurs du Québec.

« Nous allons bien sûr prendre le temps d’examiner l’ensemble des détails de l’entente lorsqu’ils seront rendus publics, indique Jacques Létourneau, président de la CSN. Mais selon les informations qui ont été publiées jusqu’à maintenant, force est de constater que les travailleurs et les agriculteurs du Québec font malheureusement partie des victimes de l’attitude bulldozer de Donald Trump. »

« Le président américain a amorcé les négociations comme un véritable éléphant dans un magasin de porcelaine, menaçant l’économie et le sort de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs nord-américains, poursuit le président de la CSN. Nous attendrons les détails de l’entente avant d’affirmer que les négociateurs ont pu réussir à sauver les meubles. »

« Nous sommes passablement abasourdis que les négociateurs canadiens n’aient pu obtenir, dans le cadre de cette entente, le retrait des tarifs douaniers imposés sur l’acier et l’aluminium », déplore Jacques Létourneau.

« Nous sommes également particulièrement préoccupés par l’ouverture entre 3 % et 4 % du marché laitier accordée aux producteurs américains. Rappelons que 50 % de la production laitière du Canada provient du Québec. Pendant ce temps, le gouvernement canadien serait parvenu à préserver les protections du secteur automobile ontarien. On a un peu l’impression de rejouer dans le mauvais film », dénonce M. Létourneau.

La CSN salue néanmoins le fait que le Canada ait pu préserver le principe d’exemption culturelle.

Il faut 50 millions de dollars pour éviter la rupture du réseau de la santé

Toute la semaine, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a exposé une série de problèmes du réseau public et proposé à chaque fois des solutions. Pour résoudre la crise à court terme, la FSSS-CSN estime toutefois qu’il faudra agir sans tarder.

Les problèmes : La crise du réseau de la santé et des services sociaux touche plusieurs aspects : pénurie généralisée, surcharge de travail, épuisement. « Le personnel est parfois désespéré de devoir travailler dans des équipes où il manque systématiquement 5, 8 ou même 10 personnes. La qualité des services et la sécurité du personnel sont en jeu », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La solution : « On demande un investissement d’urgence de 50 millions de dollars pour intervenir dans les établissements qui font face à des problèmes criants de pénurie de main-d’œuvre », déclare Jeff Begley, président de la FSSS-CSN, qui suggère notamment que l’on puisse accélérer les embauches ou même la réembauche de personnel retraité. Des compensations seraient également requises pour retenir le personnel qui doit constamment travailler en équipe réduite.

La FSSS-CSN demande par ailleurs de ramener au niveau national certaines négociations locales qui achoppent sur des éléments importants et qui risquent d’aggraver la crise actuelle. La question de la mobilité sur de grandes distances exigée au personnel dans certains établissements est un exemple patent.

La FSSS-CSN et ses syndicats offrent également de s’assoir avec l’employeur dans les jours qui suivent l’installation d’un nouveau gouvernement pour identifier les mesures qui auront un impact réel à court et à moyen termes.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Les employé-es de la SAQ votent massivement pour 18 jours de grève

À l’issue d’une assemblée générale qui s’est tenue à Montréal aujourd’hui, les employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ se sont prononcés, dans une proportion de 96 % en faveur d’un mandat de 18 journées de grève. « Nous espérions que la démarche de négociation exploratoire entreprise depuis le 17 septembre nous permettrait d’en arriver à une entente, mais ce n’est pas le cas. Nous sommes tenus de conserver la confidentialité sur la teneur des discussions qui ont eu cours à la table, mais ce qu’on peut dire, c’est que l’employeur demeure sur ses positions. Nous allons donc utiliser ces journées lorsque nous le jugerons nécessaire pour faire pression sur lui », a d’abord commenté la présidente du syndicat, Katia Lelièvre.

Précarité
Les questions de la précarité pour les employé-es à temps partiel constituent encore des écueils importants dans la négociation, estime la présidente du syndicat. « Dans une période de pénurie de main-d’œuvre, on ne comprend pas que la SAQ ne tienne pas davantage à conserver ses employé-es. Cette année, le nombre de démissions est impressionnant : depuis le 1er janvier, il s’élève à près de 600. Les gens sont exaspérés de ne pas travailler, ça se comprend! » explique-t-elle. « Bien que l’employeur ait mis un peu d’eau dans son vin, les mesures proposées pour contrer la précarité sont loin d’être suffisantes, explique-t-elle. Nous sommes encore loin de la coupe aux lèvres pour régler le manque d’heures de travail des temps partiels. Nous demandons des solutions concrètes pour endiguer ce problème sérieux. »

Appauvrissement demandé par l’employeur
« L’employeur demande plus de concessions dans les conditions de travail des employé-es que l’argent qu’il est prêt à leur donner. Une telle dynamique de négociation n’est tout simplement pas soutenable », déplore par ailleurs la présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Nathalie Arguin.

Pour le président de la CSN, Jacques Létourneau, il n’est pas normal qu’après 21 mois de négociation, l’employeur fasse preuve d’autant de fermeture et de rigidité envers ses employé-es. « Les offres qui leur sont faites se situent en deçà de l’augmentation qui a été consentie aux employé-es de l’État! s’exclame Jacques Létourneau. Cette position est difficile à comprendre, quand on sait les revenus pharaoniques que génère la SAQ chaque année. Ce que l’employeur leur demande, c’est ni plus ni moins de réduire leur pouvoir d’achat et de s’appauvrir. On va s’opposer à ces demandes jusqu’à ce qu’il entende raison. Nous voulons une entente qui ne viendra pas piger dans les poches des travailleuses et des travailleurs. Nous voulons une entente satisfaisante pour eux et la CSN combattra à leurs côtés tant qu’ils ne l’auront pas décrochée », conclut le président de la CSN.

À propos
Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ représente quelque 5500 travailleuses et travailleurs au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui regroupe plus de 60 000 syndiqué-es œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte 300 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité, tant publics que privés.

Réseau de la santé : des personnes qualifiées écartées sans raison

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) exposera un problème du réseau public par jour, accompagné d’une piste de solution.

Le problème : Il n’y a pas que les médecins immigrants qui peinent à faire reconnaître leurs qualifications dans le réseau de la santé et des services sociaux. Des travailleuses et des travailleurs qui sont nés ici se voient bloquer l’accès à toute une série de titres d’emploi dans le réseau de la santé, et ce, sans raison valable. « Il n’y a aucune uniformité dans les exigences d’accès aux postes et ça laisse place à des critères déraisonnables et à de l’arbitraire », critique Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN, qui n’accepte pas qu’on aggrave inutilement la pénurie de main d’œuvre.  

Dans un établissement en Outaouais, par exemple, un affichage pour le poste de préposé-e aux bénéficiaires exigeait d’être à la maîtrise en ergothérapie ou en physiothérapie ou encore être au collégial en soins préhospitaliers d’urgence. Pourtant, le ministère de l’Éducation n’offre qu’un diplôme d’études professionnelles (DEP) pour accéder à cette profession.

Autre exemple, une secrétaire médicale qui est qualifiée par le ministère de l’Éducation et qui détient un diplôme devra parfois passer un nouveau test pour occuper un emploi de secrétaire médicale dans le réseau de la santé.

La solution : « Il est urgent que le ministère de la Santé corrige cette situation en précisant les qualifications justes et raisonnables pour chaque titre d’emploi dans la convention collective, comme cela se fait dans le secteur de l’éducation », affirme Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. Il ajoute qu’il faudrait aussi reconnaître les attestations d’études collégiales de même que faciliter la possibilité pour des personnes déjà en emploi de concilier famille-travail-études dans le but de compléter leurs qualifications.

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé.

Le prochain gouvernement devra réagir rapidement s’il veut conserver l’attractivité des emplois en santé et services sociaux dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Explosion des prestations d’assurance salaire pour le personnel de la santé

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) exposera un problème du réseau public par jour, accompagné d’une piste de solution.

Le problème : « Le réseau de la santé rend son personnel malade », déplore Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. En 2016-2017, les établissements publics ont versé près de 500 millions de dollars en indemnités d’assurance salaire, soit 22 % de plus qu’en 2013-2014. Les cotisations à la CNESST ont grimpé à plus de 200 millions de dollars pendant la même période. La santé psychologique liée à la surcharge de travail est au cœur du problème.

La solution : « Il faut que le secteur de la santé et des services sociaux soit reconnu comme un secteur prioritaire en santé et sécurité au travail », propose Jeff Begley, qui précise que tous les outils prévus dans la Loi sur la santé et la sécurité au travail seraient alors disponibles. La solution passe aussi par plus de prévention et par l’abandon de l’approche actuelle basée sur des retours au travail prématurés et sur l’abus de divers moyens médico-administratifs de contrôle.

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé.

Le prochain gouvernement devra réagir rapidement s’il veut conserver l’attractivité des emplois en santé et services sociaux dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.