La transformation des commissions scolaires entraîne de nombreux risques

Redonner plus de pouvoir aux écoles et au ministère de l’Éducation pour en enlever au niveau régional créera des déséquilibres importants, estime la CSN. Certaines écoles pourraient mieux tirer leur épingle du jeu que d’autres, ce qui accentuerait les iniquités dans le réseau scolaire.

« Qui va s’assurer que les écoles de tous les villages et de tous les quartiers ne souffrent pas d’un manque d’équité ?, demande Jacques Létourneau, président de la CSN. Il y a un risque réel  d’accentuer les disparités entre les écoles par des mesures qui ne tiendraient pas compte des particularités régionales. On pourrait pénaliser certaines écoles, en particulier dans les zones les plus défavorisées. »

« Les enfants en difficulté d’apprentissage ont besoin de plus de services, pas d’un brassage de structures », ajoute Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Si le ministère souhaite éviter les trop grandes disparités en imposant des normes à partir de Québec, il faudra trouver un moyen pour que les écoles rendent des comptes sans générer un trop lourd fardeau administratif. « Est-ce que le ministère a tenu compte du fait que sa réforme pourrait avoir un impact sur les services administratifs et a prévu les ressources nécessaires pour ces nouveaux défis ? », s’interroge Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN. Cette dernière estime aussi essentiel que la voix du personnel de soutien soit entendue pour éviter des perturbations inutiles, notamment dans les services aux élèves.

Centralisation

Par ailleurs, la CSN souligne que le ministère de l’Éducation a déjà repris une partie du contrôle sur les décisions de construction ou d’agrandissement d’écoles, un budget de 2,3 G$ pour l’année en cours. « Comment s’assurer d’une réelle décentralisation si les décisions importantes se prennent à Québec », s’inquiète Jacques Létourneau.

Enjeux pour le personnel de soutien

« Il est encore temps d’éviter les effets négatifs qui pourraient accompagner la réforme des commissions scolaires en étant à l’écoute de tous les acteurs du réseau, y compris le personnel de soutien. Nous sommes disponibles pour donner le point de vue des employé-es qui font que les écoles fonctionnent jour après jour et nous souhaitons participer à la commission parlementaire portant sur le projet de loi », conclut Jacques Létourneau.

La CSN prendra le temps d’analyser le projet de loi en profondeur et interviendra plus tard sur les éléments qui ne sont pas abordés ici.

Les enseignantes et les enseignants #deboutpourlaplanete

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et ses syndicats affiliés se mobilisent pour exiger des gestes concrets dans la lutte contre les changements climatiques. Que ce soit par l’organisation d’activités de sensibilisation sur les enjeux climatiques, la participation aux manifestations ou même la grève, toutes les ressources de la Fédération sont consacrées aujourd’hui à ce vaste mouvement planétaire dont l’ampleur témoigne de l’urgence de la situation.

Nos membres qui œuvrent dans les universités, les cégeps et les établissements privés sont aux côtés de leurs étudiantes et étudiants pour dénoncer l’inaction des dirigeants.

« Le message de nos membres ne souffre d’aucune ambiguïté. Il faut poser des gestes concrets, instaurer des politiques contraignantes pour réduire de manière draconienne l’empreinte environnementale des entreprises, des gouvernements et de chacun de nous. Ces changements devront être immédiats et significatifs. Nous n’avons pas le droit d’échouer, nous n’aurons pas de deuxième chance », souligne Caroline Quesnel, présidente de la Fédération.

L’équipe de la FNEEQ apporte une contribution inédite à la journée du 27 septembre. En plus de consacrer leur temps et leur énergie à soutenir les multiples activités de cette journée, les salarié-es et les élu-es de la Fédération verseront en don jusqu’à l’équivalent de leur salaire quotidien à la fondation de l’Association pour la protection des milieux humides de la Cumberland. C’est près de 5000,00 $ qui seront ainsi remis à l’organisme. « Nous avons choisi de supporter une fondation qui tente depuis plusieurs années de protéger le dernier milieu humide en Beauce. Cette fondation a également créé un volet éducatif offert aux écoles et à la population, ce qui pour nous, est un gros plus », mentionne Jean Grenier, coordonnateur de l’équipe.

Selon le dernier consensus de scientifiques mandatés par l’ONU, le monde devra être carboneutre, sans émission polluante, dès 2050. Pour la Fédération, la mobilisation sans précédent de la société civile démontre une forte volonté d’atteindre cet objectif afin que les jeunes aient, eux aussi, droit à un avenir.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe actuellement quelque 35 000 membres dans 47 cégeps et centres d’études collégiales, 41 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle a été la pionnière de la syndicalisation des chargé-es de cours et en regroupe une très large majorité. La FNEEQ-CSN est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

L’engagement des partis fédéraux envers un régime public et universel doit être clair

Lundi dernier, le chef du Parti libéral du Canada s’est engagé à mettre en place un régime national d’assurance médicaments. Affirmant s’inspirer du rapport Hoskins déposé en juin dernier, Justin Trudeau a néanmoins omis de préciser les détails d’un éventuel programme, se réfugiant derrière la complexité des relations fédérales-provinciales. Or, nos organisations ne peuvent se contenter d’un tel engagement, dont les paramètres sont des plus flous.

Les conclusions du Conseil consultatif sur la mise en œuvre d’un régime national d’assurance médicaments sont on ne peut plus claires : seul un régime entièrement public et universel pourrait régler les problèmes d’injustice, d’accessibilité et de coûts qui sévissent en ce moment au Canada.

La mosaïque de régimes au Canada — plus de 100 qui sont publics, pas moins de 100 000 privés — a entraîné de profondes iniquités en termes d’accès aux médicaments. Au Québec et dans le reste du Canada, environ 10 % de la population ne prend pas ses médicaments, faute de moyens financiers.

La comparaison du coût moyen par habitant démontre également l’absurdité de la situation. En 2016, les dépenses totales pour les produits pharmaceutiques (médicaments d’ordonnance et en vente libre) étaient de 1144 $ par personne au Québec. Dans le reste du Canada, la dépense s’élevait à 1043 $ alors que la médiane pour l’ensemble des pays de l’OCDE était de 719 $. Cette situation est des plus préoccupantes.

Rappelons que de tous les pays dotés d’un régime universel de soins de santé, seul le Canada n’assure pas une couverture publique et universelle des médicaments d’ordonnance.

Éviter l’erreur du Québec
Rappelons qu’au Québec, les citoyennes et les citoyens ayant accès à un régime d’assurance collective privé à leur travail doivent obligatoirement souscrire à une couverture pour les médicaments. Seuls les individus n’ayant pas accès à un régime d’assurance privé peuvent adhérer au régime public d’assurance médicaments.

Cette coexistence d’un régime public parmi plusieurs régimes privés nous prive d’un puissant levier de négociation auprès des compagnies pharmaceutiques. Le même médicament générique peut coûter, au Canada, dix fois plus cher qu’en Nouvelle-Zélande. Les études démontrent que l’instauration d’un régime entièrement public et universel pourrait réduire le prix des médicaments de 20 % à 40 %. Seulement au Québec, on parle d’économies de l’ordre de 1 à 3 milliards de dollars par année.

Le prochain gouvernement fédéral devra viser un partenariat avec les provinces, afin de s’assurer du respect des compétences provinciales. Toutefois, les faits démontrent clairement que le régime hybride qui existe au Québec est loin de satisfaire les besoins de santé – et budgétaires – de la population. Dans ce contexte, la table doit être mise pour que les réformes améliorent le sort des Québécoises et des Québécois, et non pas seulement celui des citoyennes et citoyens des autres provinces au Canada. Un régime entièrement public et universel diminuerait les coûts tant pour les gouvernements, les travailleuses et les travailleurs que pour les employeurs. Le Québec et le reste du Canada ne peuvent se priver d’une telle opportunité. Voilà pourquoi nous demandons à tous les partis politiques fédéraux de se prononcer clairement sur cet enjeu.


Signataires

Jacques Létourneau, président de la CSN
Daniel Boyer, président de la FTQ
Sonia Éthier, présidente de la CSQ
Nancy Bédard, présidente de la FIQ
Carolle Dubé, présidente de l’APTS
Luc Vachon, président de la CSD
Mercédez Roberge, coordonnatrice de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles
François Décary-Gilardeau, président, Union des consommateurs
Anne Plourde, coordonnatrice de la Coalition solidarité santé

Un manque à gagner de 379 millions qui pèse lourd sur les centres jeunesse

Les DPJ présenteront aujourd’hui leur bilan annuel. Après le drame de Granby, les centres jeunesse doivent avoir les moyens nécessaires pour s’assurer qu’on ne revive plus jamais une telle tragédie.

Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), les événements des derniers mois illustrent l’urgence de mettre fin au manque à gagner de 379 millions de dollars accumulés depuis 2013-2014 dans les centres jeunesse. La FSSS–CSN évalue que les centres jeunesse subissent plus de 120 millions de dollars de coupes budgétaires pour l’année en cours.

Le rapport des DPJ présente une hausse des signalements de 10 % par rapport à l’an dernier. Cette hausse est constante depuis plusieurs années et témoignent de l’importance de réinvestir dans les centres jeunesse pour répondre aux demandes grandissantes.

Un 40e anniversaire qui doit mener à une prise de conscience pour le bien des jeunes vulnérables

Nous soulignons cette année les 40 ans de la Loi sur la protection de la jeunesse. Cet anniversaire est assombri par le drame de Granby et par la surcharge de travail constante du personnel des centres jeunesse. La mission jeunesse a de plus été frappée par la centralisation à outrance de la réforme Barrette qui a laissé en pan l’ensemble des services sociaux. Si la commission Laurent a pour mandat de faire la lumière sur les problèmes des centres jeunesse, la FSSS–CSN veut s’assurer que le gouvernement Legault mettra en application les recommandations et donnera les moyens aux centres jeunesse de remplir pleinement leur mission pour les jeunes vulnérables.

« Le premier ministre Legault a dit dernièrement que les surplus sont pour les Québécois. Il faut espérer qu’il pense aussi aux jeunes vulnérables et à celles et ceux qui en prennent soin chaque jour. Les intervenantes des centres jeunesse ont été patients et ont laissé le gouvernement entrer en fonction. Mais là, ils s’attendent à des changements pour leur donner ce qu’il faut pour épauler des jeunes qui en ont tellement besoin », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

Réforme du mode de scrutin : la CSN déçue du peu d’empressement de François Legault

Réunis en Conseil confédéral à Lévis, les délégué-es de la CSN se sont dit déçus aujourd’hui du peu d’empressement du premier ministre François Legault à réformer le mode de scrutin uninominal à un tour qui prévaut actuellement au Québec.

« L’an dernier, le premier ministre avait non seulement pris l’engagement de déposer un projet de loi pour une réforme de notre système électoral avant le 1er octobre, mais il avait aussi donné l’assurance qu’un nouveau mode de scrutin serait en vigueur dès les élections de 2022, rappelle le président de la CSN, Jacques Létourneau. Or, en reléguant l’adoption d’un mode de scrutin proportionnel mixte à un éventuel référendum, le premier ministre renie sa parole. Lorsqu’il affirme qu’il ne prendra pas position lors de cette consultation populaire, on est en droit de se questionner sur ses réelles volontés à ce sujet. »

La CSN déplore par ailleurs l’absence, dans le projet de loi, de contraintes réelles visant à atteindre la parité hommes femmes sur les listes de députation, celui-ci se contentant de demander à chaque parti politique de « transmettre au directeur général des élections un énoncé au sujet des objectifs qu’il se fixe en matière de parité » et de lui transmettre, avant le scrutin, un « rapport au sujet de l’atteinte de ces objectifs ».

La CSN, qui milite pour une réforme du mode de scrutin depuis 1970, tient à ce que la loi qui sera adoptée par l’Assemblée nationale respecte les principes suivants : la meilleure représentation du vote populaire, la conservation d’une assise territoriale forte à la députation, la promotion du pluralisme politique de la population ainsi que la représentation égalitaire des femmes à l’Assemblée nationale.

La CSN entend participer à une éventuelle commission parlementaire afin d’exposer plus en détails ses positions sur le projet de loi 39.

La Cour d’appel confirme la position de la CSN-Construction

La Cour d’appel donne raison à la CSN–Construction en ce qui concerne le pourvoi judiciaire accompagné d’un sursis d’urgence qui a été déposé en juillet dernier dans le dossier du conflit de compétences entourant la pose des rails du métro de Montréal. En ce sens, la Cour rejette la requête pour une permission d’en appeler du local 711 qui représente les monteurs-assembleurs affiliés au Conseil provincial des métiers de la construction (CPQMCI).

Rappelons qu’il s’agit de la première fois dans l’histoire qu’un tel pourvoi avec un sursis est pris par une organisation syndicale. Une demande devant le Tribunal administratif du travail (TAT) peut être extrêmement longue. Cela peut prendre un, voire deux ans avant qu’une décision ne soit rendue. En attendant, la CSN-Construction a voulu s’assurer que les droits des travailleuses et travailleurs ferroviaires qui exécutent ce travail depuis des années soient protégés.

« Cette décision du plus haut tribunal du Québec vient démontrer que la position de la CSN-Construction est tout à fait avisée. Grâce au maintien du jugement accordant le sursis, les travailleurs du rail peuvent être assurés qu’ils ne perdront pas leurs emplois durant la période du sursis et qu’ils auront de quoi mettre du beurre sur leur pain le temps que le TAT rende sa décision. C’est une victoire significative pour eux aujourd’hui », souligne le vice-président de la CSN–Construction, Jean-Luc Deveaux.

 

 

Investir dans le public pour améliorer les soins

Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), la ministre McCann doit indiquer dès maintenant que les investissements en soutien à domicile du dernier budget seront injectés dans le réseau public pour épauler le personnel surchargé et améliorer les soins aux personnes en perte d’autonomie.

L’annonce gouvernementale de ce matin a permis de mieux comprendre où la ministre McCann entend investir les 280 millions de dollars prévus au dernier budget. La FSSS-CSN constate que cette annonce n’est pas pour l’injection de nouvelles sommes dans les soins à domicile, mais bien seulement pour préciser l’annonce du dernier budget. Pourtant, la situation des derniers mois indique l’urgence d’investir davantage pour améliorer les services aux personnes en perte d’autonomie, aussi bien les soins à domicile que ceux offerts en hébergement public.

Une table ministérielle sur les services aux personnes en perte d’autonomie pour mettre fin à la crise

La FSSS-CSN demande au gouvernement de mettre en place une table gouvernementale pour s’assurer que les sommes aident à mettre fin à la crise du réseau. Une étude que nous avons dévoilée récemment démontre la dégradation des soins à domicile dans le secteur public. C’est plus de 82 % des auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS) qui ont vu leur charge de travail s’alourdir depuis le 1er avril 2015.

« Pour les personnes qui reçoivent des soins à domicile, la formule la plus efficace est lorsqu’il y a une équipe qui travaille ensemble pour assurer la cohérence et la qualité des soins. Dans l’annonce du budget au mois de mars et confirmée aujourd’hui, il y a moins de 30 % du budget qui va aller aux équipes multidisciplinaires des CLSC. Nous pensons qu’on va gaspiller une opportunité d’améliorer de façon significative la situation si on ne fait pas plus. Il est encore temps de changer de cap et de mettre toutes les énergies dans notre réseau qui en a tellement besoin », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La CSN se réjouit de l’unanimité sur la consigne à la SAQ

La Confédération des syndicats nationaux se réjouit des conclusions du rapport de la Commission des transports et de l’environnement, chargée d’évaluer les enjeux de recyclage et de valorisation locale du verre, au sujet de la consigne à la Société des alcools du Québec.

« À la veille d’une des plus grandes mobilisations environnementales à l’échelle de la planète, nous ne pouvons que nous réjouir de cette unanimité exprimée par tous les partis politiques, qui nous permettra enfin de remédier au gaspillage insensé du verre au Québec », de souligner Pierre Party, trésorier de la CSN et responsable du dossier de l’environnement et du développement durable. « Nous revendiquions depuis longtemps cette consigne et nous voyons d’un très bon œil qu’une société d’état comme la SAQ doive désormais assumer cette responsabilité fondamentale ».

« Nous sommes heureux de constater que les conclusions du rapport tiennent compte des préoccupations que nous avions formulées en commission parlementaire. Pour nous, il va de soi que la SAQ devra jouer un rôle central dans le processus de consignation et que les centres de tri continueront de faire partie intégrante de l’équation. Nous saluons également l’intention de moderniser ces centres de tri et nous revendiquons toujours l’amélioration des conditions de travail au sein de ces installations, afin de favoriser l’attraction de la main-d’œuvre et la rétention de leur expertise », de renchérir Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Il va de soi qu’il s’agit d’une excellente nouvelle. Nous sommes toutefois préoccupés par l’absence totale de la question de la bouteille brune classique utilisée par les brasseurs au Québec. En janvier dernier, l’abandon des quotas qui obligeaient les brasseurs à limiter à 37,5 % leur mise en marché de contenants à remplissage unique (CRU) a, en quelque sorte, signé l’arrêt de mort des contenants à remplissages multiples (CRM) dont la bouteille brune fait partie », de déplorer David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN (FC–CSN). « Or, de tous les contenants consignés, ceux qui sont réutilisés jusqu’à une dizaine de fois demeurent plus respectueux pour l’environnement, tout en créant plus d’emplois au total ».

Le personnel n’a pas rechargé ses batteries durant l’été

Un sondage mené par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) révèle que 70 % du personnel du réseau a subi une surcharge de travail au retour de leurs vacances estivales en raison de leur non-remplacement.

La période estivale est synonyme de vacances dans bien des milieux de travail. Pourtant, les 1980 répondant-es au sondage mené par la FSSS-CSN témoignent en grand nombre des problèmes qu’ils ont vécus avec la prise des vacances et leur retour au travail dans le réseau de la santé et des services sociaux. Le sondage de la FSSS-CSN a permis de recueillir plus de 1200 commentaires de travailleuses et travailleurs provenant de plusieurs titres d’emploi et de l’ensemble des régions du Québec.

La prime estivale très restrictive mise en place par le gouvernement a donc raté sa cible. La Fédération avait d’ailleurs interpellé le gouvernement Legault pour demander de mettre en place des mesures attractives ambitieuses pour parvenir à maintenir les services durant l’été et permettre au personnel de souffler. L’état de santé du personnel du réseau a de quoi inquiéter avec une hausse importante des arrêts de travail.

Voici ce qui ressort de l’analyse des commentaires des répondant-es du sondage :

Plusieurs travailleuses ayant des années d’expérience n’ont pas pu prendre leurs vacances au moment désiré ;

  • Plusieurs témoignent d’une augmentation du TSO durant l’été pour le remplacement des vacances ;
  • Certaines personnes ont même dû interrompre leurs vacances pour venir travailler ou ont reçu plusieurs appels de leur employeur pour rentrer au travail durant leurs vacances ;
  • La charge de travail atteint des sommets durant l’été alors que celles et ceux qui sont au travail doivent assumer les tâches de celles qui sont en vacances ;
  • Plusieurs se sont retrouvés avec une pile de dossiers à leur retour de vacances et aucune aide pour les épauler ;
  • Plusieurs remarquent que les listes d’attente ont augmenté durant leurs vacances ;
  • Des gestionnaires imposent la prise des vacances en ne respectant pas les règles des conventions collectives ;
  • Il manque de formation pour aider les personnes qui viennent épauler les équipes durant l’été ;
  • Il y a un manque de stabilité dans le remplacement des vacances.

« Les moyens n’ont pas été pris pour donner de l’air au personnel du réseau. Comme si c’était la première fois qu’on vivait un été dans le réseau ! Le résultat, c’est qu’on commence l’automne avec plein de monde qui ont la langue à terre ! Depuis un an, le gouvernement Legault n’a pas fait ce qu’il faut pour mettre fin à la crise de détresse du personnel. Le manque de personnel est criant et ce n’est certainement pas l’été qui se termine qui va convaincre des gens de venir dans le réseau », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La CSN-Construction salue un sommet qui redonne ses lettres de noblesse au transport ferroviaire

La CSN-Construction est heureuse de participer au Sommet sur le transport ferroviaire qui se déroule aujourd’hui à Québec et salue cette initiative qui s’échelonnera jusqu’au 9 décembre 2019 dans toutes les régions du Québec.

« Le transport ferroviaire contribue à la création d’emplois directs avec la construction d’un chemin de fer qui emploiera des milliers de travailleurs de la construction, ainsi qu’à la création d’emplois indirects dans les hôtels, les restaurants et autres commerces où passe le rail. En ce sens, il constitue un apport économique majeur pour le Québec dont il faut s’occuper », souligne, d’entrée de jeu, le président de la CSN-Construction, Pierre Brassard, avec l’appui actif du spécialiste de la construction des chemins de fer, Jean-Luc Deveaux, vice-président de la CSN-Construction.

Celui-ci rappelle que la région de Québec ne sera pas en reste en matière de travaux ferroviaires. « La construction du tramway nécessitera l’apport de milliers de travailleuses et travailleurs aguerris; la CSN-Construction est d’ailleurs très fière de représenter les travailleuses et travailleurs spécialisés dans ce type de construction et s’attend à les voir s’activer en grand nombre sur ce chantier d’envergure », ajoute Pierre Brassard.

La tenue du sommet ferroviaire viendra finalement favoriser la pérennité du système ferroviaire au Québec, estime-t-il, car il mettra de l’avant, pour les personnes et les marchandises, un réseau sécuritaire, performant et efficace avec une faible empreinte environnementale. « Le transport ferroviaire est loin d’être désuet, je dirais même qu’il est avant-gardiste. Ce sommet est là pour en faire la promotion et la CSN-Construction profitera de toutes les tribunes pour le vanter », conclut-il.

 

50 ans à faire école par nos luttes

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) souligne aujourd’hui le cinquantième anniversaire de sa fondation. Réputée pour sa combativité, sa créativité et sa capacité d’améliorer les conditions de travail de ses membres, la FNEEQ-CSN célèbre cet important anniversaire avec ses 101 syndicats qui représentent 35 000 enseignantes et enseignants du primaire jusqu’à l’université.

Créée le 19 septembre 1969 par l’union de trois groupes représentant les enseignantes et les enseignants affiliés à la CSN, soit le Syndicat des professeurs de l’État du Québec (SPEQ), le Syndicat professionnel des enseignants (SPE) et des syndicats d’enseignant-es de cégeps, la FNEEQ-CSN pratique depuis toujours un syndicalisme engagé qui s’appuie sur des valeurs humanistes et citoyennes. Au fil des années, elle a su poser les balises permettant aux enseignantes et aux enseignants du Québec de jouer pleinement leur rôle dans leur classe, mais aussi à l’extérieur des murs de leur établissement, en étant un lieu de militantisme voué au progrès social. Sa présence au sein de la CSN a permis à ses membres de se solidariser avec des travailleuses et des travailleurs provenant de différents horizons favorisant ainsi une meilleure compréhension des enjeux globaux et une plus grande mobilisation collective.

« Aucune autre fédération ou centrale d’enseignantes et d’enseignants n’est aussi proche des différents acteurs de la société civile. Aucune décision n’est prise sans prendre en considération son impact sur les étudiantes et les étudiants ou sur le reste de la population. Chaque position fait l’objet d’analyse, d’échanges et de débats démocratiques, souvent passionnés, dans nos instances. Nos membres assument pleinement leurs responsabilités pédagogiques, professionnelles et sociales et nous sommes fiers d’être un instrument qui le leur permet depuis cinquante ans », souligne Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ-CSN.

Depuis 50 ans, les chargé-es de cours d’université, les professeur-es de cégep et les enseignantes et enseignants des établissements privés apportent une contribution inestimable à la formation de la population et au développement de la pensée critique. Lors de l’assemblée de fondation au Lac Beauport le 19 septembre 1969, Marcel Pepin, président de la CSN à l’époque, a prononcé des paroles qui conservent aujourd’hui toute leur actualité :

« Qu’est-ce qu’un individu isolé, dans un monde ainsi agité, aussi changeant ? Qu’est-ce qu’une profession qui s’isolerait dans une conjoncture pareille ? Peu de choses ! Vous devez être à la fois syndiqués, fédérés, affiliés, appuyés par un vaste mouvement démocratique et progressiste, pour que votre profession […] soit une force, pour que la bureaucratie ne puisse pas régner sur l’éducation, pour que vous ne soyez pas les jouets du pouvoir, et que ce soit vous qui inspiriez et défendiez les valeurs et les progrès du monde de l’éducation dans une société qui aurait tôt fait, autrement, de vous utiliser au gré de ce pouvoir. »

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe actuellement quelque 35 000 membres dans 47 cégeps et centres d’études collégiales, 41 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle a été la pionnière de la syndicalisation des chargé-es de cours et en regroupe une très large majorité. La FNEEQ-CSN est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et compte bien le demeurer pour au moins les cinquante prochaines années.

Pour de plus amples renseignements sur la FNEEQ-CSN, visitez http://fneeq.qc.ca et suivez-nous sur Facebook et Twitter.

Les maisons de naissance vous ouvrent leurs portes

À compter du 21 septembre, les maisons de naissance à travers le Québec ouvriront leurs portes et invitent la population à visiter leurs installations. La Fédération des professionnèles de la CSN et le Regroupement Les Sages-Femmes du Québec (RSFQ) s’associent aux maisons de naissance pour cet événement, qui s’inscrit dans les célébrations des 20 ans de la légalisation de la pratique sage-femme au Québec, et profitent de l’occasion pour faire connaître les services offerts par les sages-femmes, malheureusement encore trop peu connus. Par ailleurs, sept maisons de naissance célèbrent également 25 années depuis leur création dans le cadre des projets-pilotes qui ont ensuite donné naissance à ce service public et gratuit pour les familles québécoises.

« Ces 20 années ont permis de mettre en place des services dans plusieurs régions, mais nous sommes à un point tournant car beaucoup reste encore à faire pour améliorer l’accessibilité et répondre à la demande croissante des femmes qui souhaitent accoucher avec une sage-femme. », a souligné Mounia Amine, présidente du Regroupement. Le RSFQ rappelle que, malgré une demande supérieure à l’offre, à peine 4% des femmes ont accès à ce service, bien que le Ministère de la santé et des services sociaux se fût fixé une cible de 10% dans le cadre de sa Politique de périnatalité 2008-2018.

Le Québec accuse un retard sur l’Ontario mais une rencontre, en juillet dernier, avec la ministre de la santé et des services sociaux, Mme McCann, nous donne espoir que le gouvernement s’attaquera aux problèmes qui nuisent à l’accessibilité. « La ministre s’est dite ouverte à ce que son ministère mette en place les mesures nécessaires à un meilleur déploiement des services et qu’ils soient offerts de manière équitable pour toutes, peu importe la région. Nos deux organisations collaborent déjà en ce sens, mais seule une réelle volonté politique nous permettra d’apporter les solutions adéquates. » a rajouté Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles de la CSN.

Venez célébrer avec nous et rencontrer les sages-femmes de votre région :

Maison de naissance du Boisé de Blainville, Blainville 21 septembre de 11 h à 15 h
Maison de naissance Mimosa, Lévis 29 septembre de 13 h à 16 h
Maison de naissance du Fjord-au-Lac, Chicoutimi 3 octobre de 15 h à 19 h
Maison de naissance de Richelieu, Richelieu 5 octobre de 10 h à 13 h
Maison de naissance de l’Estrie, Sherbrooke 6 octobre de 10 h à 12 h
Maison de naissance Colette-Julien, Mont-Joli 10 octobre de 12 h à 17 h 30
Maison de naissance du Lac-Saint-Louis, Montréal 13 octobre de 13 h à 16 h
Maison de naissance Côte-des-Neiges, Montréal 22 octobre de 9 h à 16 h 30
Service de sage-femme de la Baie-des-Chaleurs, Caplan 22 octobre de 16 h 30 à 19 h 30

La CSN, partie prenante des travaux entourant le projet de loi 33

D’emblée, la CSN se réjouit du projet de loi, qui prévoit notamment l’abolition des seuils uniformes de services essentiels devant être maintenus en temps de grève dans les établissements du réseau de la santé et des services sociaux.

« Ce projet de loi est le résultat d’une longue bataille juridique menée par la CSN, rappelle son président, Jacques Létourneau. Depuis plusieurs années, nous déplorions le fait que les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux étaient assujettis à des pourcentages uniformes. Dans un centre hospitalier, par exemple, 90 % des services devaient être maintenus, et ce, sans égard à la fonction exercée par chacun des salarié-es. Il y avait ainsi plus de gens au travail lors d’une grève que pendant les fins de semaine ! En abolissant les seuils de services à être maintenus pour se recentrer sur la notion de santé et de sécurité de la population, le projet de loi 33 vient renforcer le droit de grève des travailleuses et des travailleurs du secteur public, ce qui est une excellente nouvelle. »

À la suite d’une contestation de la CSN, le juge Pierre Flageole avait déclaré en 2017 que les modalités prévoyant des seuils uniformes étaient « constitutionnellement inopérantes » et avait forcé le gouvernement à revoir sa législation en matière de services essentiels. Le projet de loi 33 est l’aboutissement de ce recours juridique.

En accord avec la quasi-totalité du projet de loi, la CSN proposera néanmoins au gouvernement des améliorations à celui-ci. D’une part, la centrale syndicale ne juge ni utile ni pertinent de permettre à des « personnes intéressées » d’intervenir auprès du Tribunal administratif du travail dans un débat juridique alors qu’elles ne sont informées ni des services qui sont rendus en temps normal ni de ceux qui devraient être rendus en temps de grève.

D’autre part, afin de respecter l’arrêt Saskatchewan de la Cour suprême – jugement qui, pour la première fois, rendait constitutionnel le droit de grève –, la centrale syndicale suggère au gouvernement de prévoir explicitement que les cadres et les gestionnaires soient inclus dans la liste de personnes appelées à maintenir les services essentiels.

Enfin, la CSN demande au gouvernement d’abolir la répétition des délais d’avis de grève de sept jours ouvrables francs entre chaque exercice de grève. Pour la centrale

syndicale, l’avis de grève initial de sept jours est amplement suffisant et n’a pas à être répété après chaque journée de grève.

Le mémoire de la CSN peut être consulté ici : https://www.csn.qc.ca/20190913_memoire-csn_projet-de-loi-no-33/

Présente tant dans le secteur public que dans le secteur privé, la CSN regroupe 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Le monde syndical et Oxfam-Québec unis pour le climat

Les membres du collectif La Planète s’invite au travail et Oxfam-Québec appellent la population à la mobilisation générale en vue de la manifestation mondiale pour le climat qui aura lieu le 27 septembre prochain. À cette occasion, des mobilisations se dérouleront non seulement à Montréal, mais aussi à Québec, à Gatineau, à Sherbrooke, à Joliette, à Trois-Rivières et à Rimouski.

En marge de la manifestation, les membres du collectif La Planète s’invite au travail incitent leurs syndicats affiliés et sections locales à tenir une activité Debout pour la planète s’ils ne sont pas en mesure de se déplacer à la manifestation.

Lancé par  Oxfam-Québec, Debout pour la planète consiste à lire une déclaration commune et à adopter une revendication, pour ensuite poser un geste porteur de changements pour la planète. Les milieux de travail sont donc aussi encouragés à organiser des activités de sensibilisation sur les enjeux climatiques dans leur organisation. Grâce à ces actions, ce sont autant de milieux de travail qui s’engageront à faire des choix pour la planète et à réduire leur empreinte écologique!

La trousse d’ outils pour réaliser l’activité  #deboutpourlaplanete se retrouve sur les sites web suivants  :

Une mobilisation sans précédent, un message clair à nos dirigeantes et dirigeants

Cette journée sans précédent marque une étape cruciale dans la mobilisation des forces sociales québécoises pour demander des actions et des politiques publiques audacieuses afin de prioriser la lutte contre les changements climatiques. Les partenaires appellent leurs membres, les milieux de travail, les milieux de l’éducation ainsi que la population à se joindre au mouvement.

« C’est une occasion unique de faire entendre nos voix partout au Québec et à l’international et d’exprimer nos inquiétudes sur l’avenir de la planète. Dans une société démocratique, l’expression populaire et la mobilisation collective sont des gestes concrets qui permettent d’envoyer des signaux forts aux décideuses et décideurs en faveur de la lutte contre les changements climatiques. C’est notre avenir à toutes et à tous qui est en cause », déclarent les partenaires du collectif La planète s’invite au travail et Oxfam-Québec.

Le collectif intersyndical regroupe plus de 1 250 000 travailleuses et travailleurs au Québec :

  • Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
  • Centrale des syndicats démocratiques (CSD)
  • Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
  • Confédération des syndicats nationaux (CSN)
  • Fédération autonome de l’enseignement (FAE)
  • Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
  • Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ)
  • Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ)
  • Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)

Debout pour la planète :

  • La Planète s’invite au travail
  • Oxfam-Québec

Droit à l’avortement : une victoire toujours fragile

Trente ans après que les neuf juges de la Cour suprême du Canada eurent donné raison à Chantale Daigle qui souhaitait, à l’été 1989, avoir recours à l’avortement malgré une injonction de la Cour supérieure du Québec lui interdisant de le faire, il reste encore du travail pour faire reconnaître pleinement le droit fondamental et inconditionnel des femmes de pouvoir disposer librement de leur corps.

La résurgence récente du débat sur l’avortement dans les rangs du Parti conservateur du Canada, ainsi que les affirmations aberrantes de Maxime Bernier qui se dit prêt à restreindre le droit des femmes de se faire avorter en fin de grossesse, en témoignent indéniablement. Il faudra donc demeurer vigilants tout au long de la présente campagne électorale, alors que des groupes anti-choix n’hésitent pas, à l’heure actuelle, à s’afficher publiquement aux côtés de candidats conservateurs.

Les dangers de la droite conservatrice
Ce n’est pas nouveau de voir cette polémique refaire surface à l’approche des élections fédérales. Quelques mois avant l’élection de 2008, un député d’Edmonton déposait le projet de loi privé C-484 qui visait à reconnaître un crime commis contre une femme enceinte comme une double infraction, ce qui ouvrait la voie à la reconnaissance de droits au fœtus. Fort heureusement, ce projet de loi est mort au feuilleton à la dissolution du parlement en septembre 2008. Mais ce type de projet de loi pernicieux et ces soubresauts ponctuels et récurrents nous rappellent que, chaque fois où la droite conservatrice s’approche du pouvoir ou s’en empare, les droits des femmes s’en trouvent menacés. Les difficultés qu’éprouve le chef conservateur, Andrew Sheer, à répondre si, oui ou non, il permettrait à ses député-es d’arrière-ban de présenter des projets de loi pour en limiter l’accès, témoignent de la fragilité de ce droit acquis de haute lutte par les femmes.

Cette tendance est particulièrement vraie aux États-Unis. On constate depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche que les projets de loi contre l’avortement se multiplient dans des États républicains comme l’Ohio, la Georgie et l’Alabama, où la droite religieuse est particulièrement active pour influencer la population.

Même sur le plan culturel, on assiste à des dérives inquiétantes, comme en témoigne la sortie en salle, en juillet dernier, du très controversé film Unplanned, produit et réalisé par des groupes chrétiens américains. Ce film, qui présente l’avortement comme un acte de cruauté, sous-tend que les droits du fœtus doivent primer sur ceux de la femme qui le porte. Il s’agit là d’une autre stratégie pour diffuser la position anti-choix, mais cette fois par le biais de la fiction.

Soirée de commémoration le 19 septembre prochain
Même si le droit à l’avortement fait généralement consensus au Québec, il n’en demeure pas moins qu’il existe encore des problèmes d’accessibilité pour exercer ce droit partout sur le territoire. Dans un tel contexte, il importe de rappeler la victoire de Chantale Daigle et de poursuivre la lutte pour défendre le respect de nos droits les plus fondamentaux, dont celui de pouvoir disposer de notre corps en toute liberté et en toutes circonstances, et ce, indépendamment de la conjoncture politique.

Le droit à l’avortement incarne un profond respect pour les choix déchirants que les femmes doivent parfois faire.

Une soirée de commémoration est d’ailleurs organisée par la Fédération du Québec pour le planning des naissances le jeudi 19 septembre prochain au Lion d’Or, à Montréal, pour célébrer les 30 ans de la victoire de Chantale Daigle pour le respect des droits reproductifs. Cet événement, qui se tiendra à un mois de l’élection fédérale, sera aussi un exercice de pédagogie envers nos concitoyennes, notamment les plus jeunes, pour rappeler que ni État, ni pape, ni juge, ni médecin, ni conjoint ne doit avoir le contrôle sur le corps des femmes !

 

Par Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN

Un recours commun contre la décision sur la mobilité régionale s’impose

La CSN–Construction se montre extrêmement favorable à une plaidoirie commune de toutes les organisations syndicales de la construction dans le recours visant à contester la décision sur la mobilité provinciale de la main-d’œuvre.

Ce recours vise à défendre la priorité d’embauche sur une base régionale et à protéger les emplois dans les régions du Québec à la suite de la décision rendue par le juge Gagnon le 9 août dernier. Rappelons que celle-ci rend les articles 35 et 38 du Règlement sur I’embauche et la mobilité des salariés dans I’industrie de la construction ainsi que les articles 15.01 à 15.03 des conventions collectives 2014-2017 dans les secteurs Industriel et Institutionnel et Commercial (ICI) invalides et inopérants et renvoie aux parties l’obligation de négocier l’encadrement des clauses de mobilité de main-d’œuvre dans les conventions collectives de la construction.

« Les membres des cinq organisations syndicales sont directement concernés par cette question. Ce sont leurs emplois qui sont en jeu! Nous devons nous serrer les coudes et démontrer que nous serons tous de la partie pour défendre notre gagne-pain en région. Le recours sera une première étape pour exprimer notre détermination commune à lutter contre l’affaiblissement de la mesure sur la mobilité régionale », a souligné le président de la CSN-Construction, Pierre Brassard.

La CSN–Construction réclame également une consultation de l’ensemble des 191 000 travailleuses et des travailleurs de l’industrie, toutes allégeances syndicales confondues, afin de connaître leur avis sur cet enjeu névralgique et d’agir en conséquence lors des négociations de 2021.

 

 

La nécessaire consultation du personnel de soutien

L’intention du gouvernement d’abolir les élections scolaires et de transformer les commissions scolaires en centres de services suscite beaucoup de questionnements et d’inquiétudes, bien légitimes, chez le personnel de soutien dans les commissions scolaires. Au cœur du fonctionnement des commissions scolaires, ces travailleuses et travailleurs — qui œuvrent souvent dans l’ombre — connaissent tous les rouages qui assurent le déroulement des activités quotidiennes des écoles et des centres.

Le personnel de soutien (administratif, en adaptation scolaire, en service de garde, en entretien, les ouvriers, etc.) jongle chaque jour avec les multiples exigences du système actuellement en place. Certes, il y a matière à amélioration, mais nous appelons à la prudence avant d’implanter trop rapidement et trop radicalement une série de mesures qui pourrait mener à un bourbier administratif dans le cadre de son implantation. Premier au front, le personnel de soutien est à même de prévoir les effets des changements préconisés. À ce titre, nous réitérons au gouvernement notre demande de consulter les travailleuses et travailleurs qui sont « au cœur de la machine », car au bout du compte, ce sont les élèves qui subiraient les impacts de changements mal planifiés.

Surcharge de travail et dévalorisation de leur rôle sont trop souvent le lot du personnel de soutien dans les commissions scolaires. Inévitablement, les effets négatifs qui en découlent se répercutent chez les élèves et les parents.

 Démocratie scolaire

L’abolition des élections scolaires priverait la population, tant anglophone que francophone, d’un important palier démocratique. Bien que des lacunes soient identifiées, par exemple concernant le taux de participation aux élections, aucune réforme, aucun changement n’ont été tentés pour améliorer la situation.

Des acteurs nombreux et importants

Une réforme réussie passe par les personnes qui œuvrent sur le terrain, au quotidien. La FEESP–CSN représente la majorité des employés-es de soutien, soit plus de 30 000 travailleuses et travailleurs dans les commissions scolaires, et ce, partout au Québec. Leurs connaissances sont grandes, pertinentes, et les décisions qu’ils prennent mettent toujours en priorité le bien-être et les services aux élèves.

Grâce à elles et à eux, les enseignantes et enseignants peuvent enseigner et les enfants peuvent apprendre.

Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)

Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP–CSN

Mobilité de main-d’œuvre : la CSN-Construction conteste la décision du Tribunal administratif du travail

Le 9 août dernier, une décision du juge Raymond Gagnon du Tribunal administratif du travail (TAT) déclarait invalides et inopérants les articles 35 et 38 du Règlement sur I’embauche et la mobilité des salariés dans I’industrie de la construction. En attendant la prochaine ronde de négociation des conventions collectives prévue en 2021, la CSN-Construction vient de déposer ce matin un pourvoi en contrôle judiciaire pour contester cette décision.

« La défense de nos travailleuses et travailleurs en région et la protection de leurs emplois font partie de l’ADN de la CSN-Construction. Depuis l’adoption, en 1968, de la loi R-20 régissant les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction, nous avons toujours défendu la priorité régionale d’embauche. C’est cette même préoccupation qui nous pousse aujourd’hui à contester la décision du juge Gagnon », a déclaré Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.

Priorité régionale d’embauche

Malgré ces recours judiciaires, la CSN-Construction n’entend pas rester les bras croisés d’ici à la prochaine ronde de négociation, où la mobilité de la main-d’œuvre demeurera un enjeu prioritaire, tout comme la pérennité du régime d’assurance médicaments. « La voix juridique est une des avenues que nous empruntons aujourd’hui. Mais nous ne nous contenterons pas d’attendre l’issue de cette contestation pour agir. Nous savons pertinemment que l’essentiel des discussions autour de ces enjeux prioritaires aura lieu au cours de la ronde de négociation de 2021. C’est pourquoi depuis plusieurs semaines déjà, nous sommes très actifs sur le terrain afin de sonder l’intérêt de nos membres et préparer nos revendications en conséquence. C’est un travail essentiel que nous allons d’ailleurs poursuivre au cours des prochains mois », a ajouté M. Brassard.

Outre ces démarches, la CSN-Construction réitère sa demande à l’effet de tenir une consultation de l’ensemble des 191 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie sur l’enjeu névralgique que constitue la mobilité de main-d’œuvre en vue de la prochaine ronde de négociation. Rappelons que la décision du TAT du 9 août dernier renvoyait aux parties l’obligation de négocier l’encadrement des clauses de mobilités de main-d’œuvre dans les conventions collectives de l’industrie de la construction.

Le gouvernement doit respecter ses engagements

En marge du Tournoi de golf du whip de la Coalition avenir Québec, des représentants de la FSSS-CSN et de la CSN ont réitéré leur demande envers le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

« Lors de notre dernière négociation du secteur préhospitalier au Québec, en 2017, le MSSS s’est engagé par écrit envers les paramédics à réduire la charge de travail des horaires à l’heure et à transformer des horaires de faction en horaire à l’heure. Près de trois ans plus tard, alors que les seuils et les déclencheurs qu’il a lui-même établis pour l’ajout de véhicules à l’heure et la transformation d’horaire de faction en horaire à l’heure sont atteints, voire dépassés dans plusieurs régions, l’actuel gouvernement ne respecte aucun des engagements en cette matière. Nous sommes exaspérés par le manque criant de véhicules d’urgence sur la route. On n’arrive tout simplement plus à répondre aux besoins dans les temps requis, ce qui a des effets sur la santé et la sécurité tant de la population desservie que celle des paramédics », souligne Jean Gagnon, paramédic et représentant du secteur préhospitalier à la CSN.

« À titre d’exemple, sur les 77 641 heures de service supplémentaires annoncées par le MSSS en 2017, une grande majorité de ces heures de service supplémentaires n’ont toujours pas été déployées. Le gouvernement doit respecter les engagements qu’il a pris envers la population et les 3500 paramédics de la CSN pour une offre de services d’urgence adéquats et conformes aux normes. Puisque les mesures annoncées par le précédent gouvernement permettaient de ramener le délai de réponse à un niveau acceptable, il est plus que temps que la ministre Danielle McCann passe à l’action », d’ajouter monsieur Gagnon.

« Les paramédics sont les premiers répondants en matière de soins préhospitaliers d’urgence, et ce qu’ils nous disent depuis des années, c’est qu’ils n’arrivent plus à répondre dans les temps requis aux besoins identifiés, d’où leurs craintes pour la santé et la sécurité de la population. Tant que la ministre McCann n’injecte pas les fonds nécessaires pour garantir un meilleur accès à ces soins d’urgence, c’est la population qui se trouve en danger, particulièrement dans les régions où l’on constate des problèmes d’effectifs ambulanciers. La CAQ doit respecter les engagements pris en 2017 par l’ancien gouvernement libéral envers les paramédics. Ce n’est pas seulement une question de cohérence, mais aussi une question d’accès aux soins d’urgence pour la population », de conclure Isabelle Gélinas, vice-présidente du Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ–CSN).

Groupe Capitale Médias : les syndiqué-es favorables à développer un modèle coopératif

Convoqués en assemblée extraordinaire, les syndiqué-es touchés par la crise du Groupe Capitale Médias (GCM) ont adopté la proposition soumise par la Fédération nationale des communications – CSN, afin d’élaborer un plan d’affaires visant la mise sur pied d’un projet de reprise sous forme de coopérative impliquant la participation des employé-es. Cette démarche a comme objectif de leur permettre de participer activement à la relance de leurs différents quotidiens.

Une occasion à saisir
« Ce que nous avons proposé aux membres est avant tout une approche qui les replace au cœur de la démarche, nous sommes persuadés qu’une relance crédible de ces quotidiens passe inévitablement par leur participation. En optant pour une coopérative leur permettant de participer à la propriété et à la gouvernance de l’entreprise, par exemple, nous souhaitons développer un partenariat proactif avec d’éventuels partenaires, quels qu’ils soient. Malgré l’adversité actuelle, nous avons une occasion à saisir en proposant des modèles de propriété et de gestion novateurs qui contribueront à assurer de manière pérenne l’accès à une information de qualité dans les différentes régions du Québec », explique Pascale St-Onge, présidente de la FNC-CSN.

Le membres des syndicats du Soleil, du Nouvelliste, du Droit, de La Voix de l’Est et du Quotidien se sont prononcés en faveur de la proposition de la fédération et un comité provisoire, constitué des représentants de chaque quotidien, a été mis en place pour assurer la suite des travaux. La FNC entame donc dès maintenant ce vaste chantier avec l’appui de la firme MCE Conseils et rencontrera à nouveau les membres pour leur soumettre un plan d’affaires qui s’articule autour du modèle coopératif.

Fonctionnement d’une coopérative impliquant les employé-es
Une coopérative est composée de deux structures principales de gouvernance avec, en premier lieu, l’assemblée générale de tous les membres. Celle-ci élit le conseil d’administration, prend connaissance des rapports annuels, vote la disposition des trop-perçus s’il y a lieu et décide des grandes orientations de la coopérative.

Une fois élu, le conseil d’administration de la coopérative met en œuvre les décisions de l’assemblée générale, vote le remboursement des parts s’il y a lieu, prépare les assemblées, nomme son ou ses représentant(s), favorise l’éducation économique des membres et leur appropriation des enjeux de l’entreprise.

« La force de cette approche, c’est qu’elle permet d’envisager une participation active de différents acteurs pour la survie des médias, dans ce cas-ci les travailleuses et les travailleurs. Mais c’est très envisageable de développer un modèle coopératif qui additionnerait la participation des communautés d’affaires et des citoyens, par exemple. L’opportunité est là et nous allons travailler en ce sens afin de proposer un modèle innovant et performant pour la relance des quotidiens», conclut Pascale St-Onge.