Des renforts urgents dans les centres jeunesse

La CSN demande au gouvernement d’envoyer rapidement des renforts dans les centres jeunesse pour s’assurer que les enfants sous la responsabilité de la DPJ ne soient pas laissés de côté, comme le constate la Vérificatrice générale (VG), Guylaine Leclerc, dans son dernier rapport.

« Le manque de personnel et la surcharge de travail ne sont pas du tout propices à ce que tous les signalements d’enfants en difficulté soient traités à temps et que les services requis soient mis en place en temps utile », affirme Jean Lacharité, vice-président de la CSN, qui demande à la ministre Danielle McCann de prendre les mesures appropriées dès que possible pour rendre les postes en centres jeunesse plus attractifs. En attirant et en conservant plus de personnel, la CSN est confiante que l’on pourra diminuer la surcharge de travail de celles et ceux qui sont fidèles au poste et qui tiennent les centres jeunesses à bout de bras. D’ailleurs, la VG souligne que l’organisation du travail dans les DPJ doit être améliorée.

La CSN estime également qu’il faut impérativement renforcer la première ligne, dans les CLSC et les organismes communautaires, pour tenter d’aider les parents et les enfants en amont, avant que la situation ne se détériore. On éviterait ainsi des conséquences graves pour les enfants. Là encore, il faut réinvestir et s’attarder à la prévention de la maltraitance.

« Les constats de la Vérificatrice montrent l’ampleur de l’échec de la réforme Barrette qui a noyé les centres jeunesse dans d’immenses CISSS qui s’occupent, avant tout, de questions médicales », ajoute Jean Lacharité, alors que la grande majorité des membres de la CSN dans le secteur des services sociaux font état du fiasco des CISSS dans leur secteur d’activité. La VG affirme d’ailleurs que les établissements ne soutiennent pas suffisamment les DPJ.

La CSN déposera un mémoire à la Commission Laurent pour expliquer les difficultés actuellement vécues par les intervenantes et intervenants, les lacunes dans les services à la jeunesse et proposer des pistes de solution.

La CSN-Construction heureuse d’avoir été entendue

La CSN–Construction est impatiente de rencontrer la Société des ponts Jacques-Cartier et Champlain Inc. (PJCCI) qui a acquiescé à sa demande d’organiser une rencontre sur la déconstruction du pont Champlain, en compagnie de toutes les organisations syndicales de la construction. Cette rencontre aura lieu demain, le 22 novembre 2019.

« À l’approche des travaux de déconstruction du pont, la CSN–Construction a beaucoup de choses à faire valoir, que ce soit sur le plan de la sécurité, des conditions de travail ou de l’environnement, souligne le président de la CSN–Construction, Pierre Brassard. La déconstruction d’un pont d’une telle ampleur est un projet majeur qui n’a pas de précédent dans l’histoire du Québec. Elle ne peut pas se faire au hasard et il faut avoir un plan précis avant de lancer ce projet. »

Santé et Sécurité : un enjeu prioritaire
« La santé et sécurité sur les chantiers de construction est un enjeu prioritaire. Encore beaucoup trop d’accidents graves, causant parfois la mort, surviennent régulièrement sur les chantiers au Québec. Dès le début des travaux, des représentants à la prévention doivent être déployés sur le terrain. Il n’y a pas de risque à prendre : la PJCCI a l’obligation de prévoir la mise en place du programme de prévention avant que le chantier ne débute. Cette étape est trop souvent négligée, ce qui met la vie de nos travailleurs et travailleuses en danger », explique aussi Pierre Brassard.

Enjeu de formation
Pour Jean-Luc Deveaux, vice-président du secteur Génie civil et Voirie, la formation des travailleuses et travailleurs est aussi un enjeu de taille dans ce dossier. « Déconstruire un pont nécessite la réalisation de plusieurs tâches spécialisées. Non seulement il faut former notre monde pour que les choses se déroulent dans les règles de l’art, mais cette formation doit être payée et les salaires ajustés en conséquence », insiste-t-il.

Puisque cette déconstruction entraînera des impacts importants sur la faune et la flore marines, il faudra former des personnes qui seront appelées à faire le tour des chantiers, un peu à la façon des représentants en prévention, pour s’assurer du respect de l’environnement, estime-t-il aussi.

Des conditions de travail intéressantes
Au vu de tout ce qui précède, il est donc impératif de s’assurer en amont de bonnes conditions pour celles et ceux qui seront dédiés à ce travail titanesque. « Il faut s’attendre à ce que la déconstruction du pont mobilise un très grand nombre de personnes. Celui-ci pourrait se situer au-dessus de 1000! Dans quelles conditions s’exécuteront-elles? Il sera important de s’occuper de cet aspect aussi, quitte à rouvrir les conventions collectives », conclut Jean-Luc Deveaux.

Réforme de la Loi sur la santé et la sécurité du travail : le gouvernement ne peut plus attendre

La CSN  souhaite lancer un message clair et urgent au Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, M. Jean Boulet, afin qu’il procède rapidement au dépôt de son projet de loi visant à réformer le régime de santé et sécurité du travail québécois.

« Nous sommes préoccupés de voir que la session parlementaire avance et qu’il n’y a toujours pas eu de dépôt, alors que nous constatons que de nombreux projets de loi sont priorisés par le gouvernement et sont même mis sur la voie rapide. Ce qu’on souhaite maintenant, c’est qu’ils consacrent un peu de cette énergie à offrir aux travailleuses et aux travailleurs une réforme de la loi sur la santé et la sécurité du travail adaptée aux nouvelles réalités. Nous croyons que ce dossier mérite de figurer parmi les priorités », explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable du dossier Santé et sécurité au travail.

Des mécanismes de protection pour tous
Selon le vice-président de la CSN, il est urgent d’agir car, dans sa forme actuelle, la Loi et ses mécanismes de prévention excluent la majeure partie des travailleuses et des travailleurs (environ 80%) du Québec. « À l’origine, soit en 1979, le gouvernement avait identifié six groupes prioritaires pour instaurer une application progressive de la Loi et de ses mécanismes de protection, or l’application intégrale de celle-ci s’est arrêtée aux deux premiers groupes. Ce qu’on demande, c’est de ne plus avoir de groupes prioritaires afin que la Loi et ses mécanismes puissent s’appliquer à tous les milieux de travail, incluant notamment l’industrie de la construction » ajoute Jean Lacharité.

Ces mécanismes se traduisent par l’obligation, pour un employeur, d’avoir un programme de prévention, un programme de santé spécifique à l’établissement, un comité de santé et de sécurité du travail et, enfin, d’assurer la présence d’un représentant à la prévention.

« Il y a un énorme rattrapage à faire pour que la Loi sur la santé et la sécurité du travail soit à la hauteur des défis rencontrés quotidiennement par nos travailleuses et nos travailleurs. Nous sommes inquiets de voir que le temps passe et que la réforme se fait toujours attendre. C’est une priorité pour la CSN et il est grand temps que cela le devienne pour le gouvernement », conclut le vice-président.

Afin de continuer cet important travail, la CSN tiendra d’ailleurs une coordination nationale en santé et sécurité au travail (SST) ce vendredi 22 novembre. À cette occasion les représentants SST de la CSN, ceux des huit fédérations et des conseils centraux se réuniront afin de faire le point sur la question.

La FSSS–CSN demande l’intervention de la ministre McCann

Suite à de nouvelles agressions du personnel, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) invite la ministre McCann à mettre les sommes nécessaires pour assurer la sécurité des travailleuses et travailleurs du réseau.

Agression au CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal
Une récente agression d’un patient envers le personnel à l’Hôpital en santé mentale Albert-Prévost a relancé le débat public sur la croissance des gestes violents dans le réseau de santé et de services sociaux. Le syndicat CSN du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal est intervenu auprès de l’employeur à de nombreuses reprises dans les dernières années pour exiger la mise en place de mesures pour assurer la sécurité du personnel suite à des cas de violence. En 2016, le syndicat avait d’ailleurs recensé plus de 220 agressions.

« Ce qui se passe au CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal ressemble malheureusement à ce qu’on voit un peu partout dans le réseau. Le personnel subit de plus en plus de violence, nos syndicats interviennent auprès des employeurs, mais rien n’y fait ! Il faudra attendre encore combien de temps avant que le message se rende et que des actions soient prises pour assurer la sécurité du personnel ? », se demande Jeff Begley, président de la FSSSCSN.

Agir pour contrer la violence dans le réseau
Des solutions concrètes existent pour freiner la croissance de la violence envers le personnel : former davantage le personnel, apporter des modifications aux équipements et investir pour embaucher du personnel. Mais pour la FSSSCSN, c’est au niveau du financement des mesures que le bât blesse. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la FSSSCSN veut agir sur cette question dans le cadre de la négociation qui débute avec le gouvernement. Elle demande que l’on mette en place des mesures pour contrer la violence des usagers et de leur famille envers les travailleuses et les travailleurs. Pour la FSSS-CSN, la ministre McCann doit dès maintenant envoyer un signal que son gouvernement prend au sérieux la sécurité du personnel et des usagères et usagers.

« Dès qu’il est question d’argent, c’est silence radio. Comme si la sécurité du personnel ne nécessitait pas des investissements. Les travailleuses et travailleurs sont là pour soigner la population, pas pour se faire blesser. Est-ce que la ministre McCann veut agir ? Si oui, elle doit indiquer aux établissements que des sommes sont au rendez-vous pour appliquer les solutions pour assurer la sécurité du personnel », de conclure Jeff Begley.

La nouvelle ministre fédérale de la Santé doit passer à l’action rapidement pour un régime d’assurance médicaments public et universel

La FTQ, la CSN et la CSQ félicitent la nouvelle ministre fédérale de la Santé Patricia Hajdupour sa nomination et désirent lui rappeler les engagements du Parti libéral lors de la dernière élection, à savoir de mettre en place un régime d’assurance médicaments public et universel pour toute la population canadienne, comme le recommande le rapport fédéral du Conseil consultatif sur la mise en œuvre d’un régime national d’assurance-médicaments.

« Madame la Ministre, nous vous demandons d’agir rapidement, trop de citoyens et citoyennes souffrent parce qu’ils ne peuvent se procurer leurs médicaments faute d’argent. En 2016, pour le Québec seulement, c’est 9 % de la population qui n’a pu prendre sa médication. Par ailleurs, un régime public et universel ne peut qu’être rentable pour les finances publiques. Toutes les études démontrent qu’avec un régime public et universel d’assurance médicaments, le Québec économiserait de 1 à 4 milliards de dollars par année. Alors, imaginez les économies qui pourraient être réalisées pour l’ensemble du pays », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.

Par ailleurs, le Canada est le seul pays de l’OCDE avec un régime qui exclut une couverture pour les médicaments d’ordonnance. L’accès aux médicaments ne doit pas être un luxe.  

« Personne ne devrait avoir à choisir entre renouveler une ordonnance ou payer l’épicerie ! Les primes des assurances collectives privées augmentent chaque année plus vite que les hausses de salaire… Et que dire du fait que deux Québécois qui entrent dans la même pharmacie avec la même prescription vont ressortir avec deux factures très différentes, selon que l’un soit assuré au régime public du gouvernement et l’autre avec un des régimes privés d’assurance médicaments ? Ces situations sont inacceptables et les conséquences, bien réelles sur l’équité dans l’accessibilité aux médicaments », ajoute le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Au Québec, le régime hybride public/privé a fait son temps. Tout en respectant les compétences provinciales, Ottawa a tout à gagner en instaurant un régime entièrement public et universel. Une telle mesure réduirait les coûts de santé non seulement pour les gouvernements, mais aussi pour les travailleurs et travailleuses et les employeurs. C’est toute la population qui en profiterait. 

« La coexistence du régime public parmi divers régimes privés nous prive d’un pouvoir d’achat et de négociation auprès des compagnies pharmaceutiques en plus de créer d’importantes inégalités dans l’accessibilité aux traitements. Au cours des dernières années, les primes d’assurance médicaments ont explosé, on parle d’une augmentation de 5 à 8 % par année, ce qui est beaucoup plus rapide que les salaires des bénéficiaires. L’instauration d’un régime entièrement public et universel pourrait réduire le prix des médicaments de 20 à 40 %. En somme, le régime hybride québécois n’est plus adéquat, il menace même plusieurs de nos protections sociales », conclut la présidente de la CSQ, Sonia Éthier.

La grève chez Tshiuetin est momentanément suspendue pour laisser place à un blitz de négociation

Les travailleuses et travailleurs de Tshiuetin ont voté massivement pour la suspension de la grève déclenchée le 27 septembre dernier. Ils retourneront donc au travail dès le 18 novembre prochain et entreprendront un blitz de négociation jusqu’au 15 décembre afin de tenter de s’entendre.

« Le syndicat se donne quatre semaines pour régler la négociation et trouver un terrain d’entente concernant des points toujours en suspens, notamment certains avantages pécuniaires et le mouvement de personnel », souligne le vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Jean-Pierre Bourgault.

Points en litige
Rappelons à ce titre que l’employeur demande aux syndicats d’accepter sa proposition de ramener la semaine de travail de 40 à 35 heures pour tous, sans compensation, et de réduire le nombre annuel de voyages pour le train de passagers. En contrepartie, il accorderait une rétroactivité salariale de 2,5 % pour la période du 1er avril 2018 au 31 mars 2019. La portion des augmentations débutant le 1er avril 2019 reste à négocier durant le blitz.

Les salarié-es œuvrant au transport de minerai, pour leur part, auront maintenant un horaire de 10 heures par jour pour une période de 14 jours, soit un total de 140 heures. « Ils ont accepté de diminuer le nombre d’heures payées sur une période de 14 jours, tout en obtenant la possibilité de faire des heures supplémentaires lorsque c’est nécessaire », ajoute Jean-Pierre Bourgault.

Par ailleurs, l’employeur souhaite créer de la flexibilité qui lui permettrait de régler le problème de pénurie dans l’une de ses divisions en allant chercher de la main-d’œuvre dans l’autre. « Les syndiqué-es ne sont pas en désaccord avec le principe, mais veulent, dans un premier temps, que le travail soit offert aux employé-es de la division concernée avant d’être offert à l’autre. Il y a eu de bonnes discussions à ce sujet lors des séances de négociation précédentes et nous sommes persuadés de pouvoir régler cette question dans le blitz de négociation à venir », renchérit le président du Conseil central de la Côte-Nord, Guillaume Tremblay.

« Les employé-es de Tshiuetin entendent mettre tous les efforts nécessaires afin de régler le litige. Les syndicats ont d’ailleurs montré de l’ouverture au sujet des mouvements de main-d’œuvre, mais souhaitent les encadrer pour diminuer le mécontentement des travailleuses et des travailleurs des deux divisions. Quoi qu’il advienne, ceux-ci pourront compter sur la CSN pour les soutenir tant et aussi longtemps qu’ils n’auront pas obtenu gain de cause », concluent les deux porte-paroles.

Une marge de manœuvre qui doit bénéficier aux employé-es du secteur public

La CSN accueille favorablement les mesures annoncées dans la mise à jour économique d’aujourd’hui, mais estime que celles-ci ne disposent pas de la nécessité de réinvestir dans les services publics et d’accorder une attention particulière aux travailleuses et travailleurs du secteur public.

« Nous saluons la décision d’accélérer le retour au tarif unique en CPE, tel que nous le demandons depuis le début de notre campagne « 4 ans, c’pas grand », souligne d’entrée de jeu le président de la CSN, Jacques Létourneau. Cette décision va inciter les parents à se diriger vers le réseau de services de garde éducatif subventionné et diminuera ainsi l’impact négatif des maternelles 4 ans sur celui-ci. »

La CSN souligne également l’accélération de la mise en place de la bonification de l’allocation familiale, l’amélioration du supplément aux enfants handicapés, le versement d’un crédit d’impôt aux prestataires d’assistance sociale et la baisse des tarifs de stationnement des établissements de santé, toutes des mesures sociales positives pour les Québécoises et les Québécois.

Des surplus faramineux
Cependant, devant la situation plus qu’enviable des finances publiques et la croissance économique plus importante que prévu, la CSN est claire : le gouvernement devra utiliser sa marge de manœuvre pour en faire bénéficier celles et ceux qui portent les réseaux à bout de bras et qui donnent les services à la population.

« Depuis les mesures d’austérité libérales, une crise sans précédent sévit dans les réseaux année après année, ajoute Jacques Létourneau. Il est urgent d’investir pour améliorer la vie de l’ensemble des Québécoises et des Québécois, dont font partie les 500 000 travailleuses et travailleurs des services publics. La surcharge de travail rend la situation insoutenable pour ces personnes. Ça ne peut plus durer. »

Dans le contexte de rareté de main-d’œuvre actuelle, Jacques Létourneau estime qu’il serait irresponsable de se contenter d’accorder à la majorité des hausses salariales indexées à l’inflation. « Dans tous les secteurs, que ce soit dans les écoles et les cégeps, les centres de santé et de services sociaux, les centres administratifs et les organismes gouvernementaux, le gouvernement a du mal à recruter du personnel. Il est crucial de donner un coup de barre afin de s’attaquer au problème d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. Cela passera par un réinvestissement qui permettra de réduire les surcharges de travail et d’offrir des conditions salariales justes et équitables à tous ceux et celles qui choisissent de prendre soin de la population et de lui donner les services auxquels elle a droit. Le gouvernement Legault a le devoir d’y voir », conclut-il.

Dépôt des demandes sectorielles : un juste rattrapage pour le personnel des traversiers

Le Regroupement des traversiers affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) a déposé à Québec son cahier de demandes syndicales à son vis-à-vis patronal, la Société des traversiers du Québec.

Une structure salariale à revoir au complet
Les défis sont importants pour le personnel qui travaille aux différentes traverses au Québec. La structure salariale est nettement plus basse que ce que l’on retrouve dans les autres secteurs, public et parapublic, malgré l’importance de leur travail. « Il y a clairement un écart inacceptable et une partie de la solution est dans les mains de la Société des traversiers du Québec. Il va falloir qu’elle réfléchisse à ça très sérieusement, si elle veut réduire l’actuelle pénurie de personnel », de dire Émilie Bourgie-Côté, de la traverse Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola et représentante syndicale.

Des conditions de travail à améliorer
Parmi les demandes concernant les conditions de travail, il y a notamment la question de la création de nouveaux postes. La Société des traversiers, plutôt que de créer des postes réguliers pouvant accorder une permanence, laisse une bonne part de son personnel dans des statuts temporaires, ce qui occasionne une précarité inutile et nuisible à nos gens. Le Regroupement demande que cette situation cesse.

« Le Regroupement des traversiers FEESP-CSN dépose également plusieurs demandes concernant la santé et la sécurité au travail. Ce sont des endroits qui peuvent être dangereux pour le personnel des différentes traverses. Nous rappelons qu’il est de la responsabilité de l’employeur d’offrir un environnement de travail sécuritaire au personnel. Nous faisons un travail essentiel, mais souvent dans l’ombre, et nous revendiquons des conditions de travail à la hauteur de notre importance », rajoute Mme Bourgie-Côté.

Profil du Regroupement des traversiers de la FEESP-CSN
Le Regroupement des traversiers réunit les syndicats CSN des traverses Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola, Québec–Lévis et Matane–Baie-Comeau–Godbout. Ces syndicats représentent près de 200 membres qui occupent principalement les emplois de préposé passerelle et quais, caissier, matelot, gardien-matelot, soudeur et électricien. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 425 syndicats représentant environ 60 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic.

Programme d’expérience québécoise : une réforme incohérente

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQCSN) dénonce la décision du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Inclusion (MIFI) de restreindre l’accès au Programme d’expérience québécoise (PEQ) à une liste de programmes d’études ciblés. Pour la Fédération, l’adéquation très étroite avec le marché de l’emploi que l’on retrouve en filigrane de cette décision est symptomatique d’une vision biaisée de l’enseignement supérieur au Québec.

Le ministre Jolin-Barrette instrumentalise l’enseignement supérieur pour le mettre au service des entreprises, au mépris des valeurs humanistes et émancipatrices à la base de notre système d’éducation. Sa réforme alimentera assurément la compétition entre les établissements et en défavorisera certains dans les programmes d’études visés. En accroissant ainsi les iniquités entre les établissements, le ministre compromet la vitalité de plusieurs cégeps ou établissements universitaires.

De plus, cette réforme s’attaque injustement à des milliers d’étudiantes et d’étudiants étrangers déjà aux études. Elle pénalise particulièrement celles et ceux en région en mettant en péril certains programmes qui demeuraient jusqu’ici ouverts grâce à leur présence.

« Le ministre aurait dû consulter le milieu de l’enseignement. Il aurait pu ainsi mieux comprendre les enjeux et les impacts de sa réforme sur l’accessibilité à l’enseignement supérieur. De surcroît, c’est totalement incohérent avec son objectif. L’intégration à la société québécoise des étudiantes et des étudiants étrangers se concentrera encore davantage dans les grands centres urbains alors que la pénurie de main-d’œuvre, que souhaite régler le ministre, se fait davantage sentir en région », remarque Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQCSN.

Pour la Fédération, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, doit se ressaisir et empêcher le ministre Simon Jolin-Barrette de lui dicter la voie que devra prendre l’enseignement supérieur durant les prochaines années.

Recul démocratique et déstabilisation programmée du réseau

Le projet de loi 40 qui consacre la fin des commissions scolaires diminue le niveau de démocratie, ne répond pas aux vrais besoins du réseau, concentre plusieurs pouvoirs entre les mains du ministre de l’Éducation et risque d’aggraver les iniquités créées par un système d’éducation à trois vitesses. En plus, ce projet de loi va permettre de déstabiliser le réseau en reprenant des éléments importants de la réforme Barrette.

« Les employées et les employés de soutien des écoles auraient souhaité être entendus avant le dépôt de ce projet de loi. L’absence de consultation des acteurs du réseau scolaire se fait sentir dans ce projet de loi qui ne propose rien de convaincant pour le réseau. La CSN réclame d’ailleurs toujours un vaste débat sur l’école publique», d’affirmer Jacques Létourneau, président de la CSN. Ce dernier craint qu’une réforme précipitée mène à des conséquences néfastes tant pour les services aux élèves que pour l’organisation du travail.

Moins de démocratie

Le projet de loi 40 donne le pouvoir à un nombre restreint de personnes qui vont siéger sur les conseils d’établissement et qui seront les seuls à élire les conseils d’administration des nouveaux centres de services scolaires.

« Le taux de participation aux élections dans les commissions scolaires était faible, nous en convenons, et la démocratie scolaire se devait d’être améliorée. Mais ce n’est pas ce que fait le projet de loi 40 qui va aggraver les problèmes de gouvernance du réseau scolaire plutôt que les régler ». Plusieurs solutions ont été discutées au cours des dernières années, mais le gouvernement a décidé de faire table rase d’un palier démocratique régional important », lance Jacques Létourneau, président de la CSN.

Les ingrédients d’une réforme Barrette

Même si la réforme Roberge diffère de celle sur la santé de l’ancien ministre Gaétan Barrette, comme cette dernière, elle concentre plusieurs pouvoirs entre les mains du ministre. Que ce soit par le projet de loi 40 ou d’autres projets de loi et directives, le ministre de l’Éducation aura notamment le pouvoir de fusionner plus facilement des centres de services scolaires, même s’ils ne sont pas limitrophes; il pourra aussi forcer le regroupement de services entre les centres ou avec les municipalités, il prendra les décisions importantes sur les constructions et les agrandissements d’écoles et il pourra forcer les achats en commun pour tout le Québec quand il le jugera avantageux.

« Même si les fusions et les regroupements ne sont pas effectifs dès maintenant, tous les pouvoirs seront là pour mener à une déstabilisation complète d’un réseau de l’éducation qui est déjà mal en point. Les écoles publiques risqueraient alors de rejouer dans un scénario à la Gaétan Barrette », affirme Jacques Létourneau. «  Cette réforme nous inquiète grandement puisque les fusions de territoires et les regroupements de services auront certainement un impact sur les employé-es même si le ministre Roberge tente de nous rassurer en disant qu’il n’y aura pas de perte d’emplois », soutient Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN qui regroupe quelque 30 000 membres dans 81 classes d’emplois.

Rien pour réparer le réseau

« Il y a encore beaucoup de travail à faire pour réparer les dégâts des années d’austérité dans le réseau de l’éducation, notamment en embauchant tout le personnel spécialisé pour aider les enfants qui ont plus de difficultés. Peu importe la gouvernance, s’il manque de ressources, ça ne fonctionnera pas », déplore Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La FEESP constate déjà un manque de personnel dans les services de garde, les technicien-nes en éducation spécialisée et à plusieurs autres postes. Sans solutions pour attirer et maintenir le personnel, aucune réforme ne pourra, à elle seule, donner des résultats positifs.

Moins d’équité

La combinaison du projet de loi 40 et de la loi 12 va donner aux écoles plus de marge de manœuvre pour mettre en place des programmes sélectifs et souvent onéreux  dans les écoles publiques. Puisque la nouvelle loi 12 ne fixe  pas de plafond aux frais que les écoles publiques pourront exiger pour des programmes particuliers, on consacre une tendance largement dénoncée, à savoir le développement d’une école à trois vitesses : l’école privée, l’école publique à projets particuliers et la classe « ordinaire ».  « L’école publique devrait être gratuite et donner une chance égale à tous. On s’éloigne aujourd’hui encore plus de ce principe fondamental », insiste Jacques Létourneau. La CSN demande aussi que soit maintenu pour les centres de services scolaires, la mission de « promouvoir et de valoriser l’éducation publique sur son territoire. »

Une victoire pour les paramédics et la population

La CSN tient à saluer l’annonce du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) concernant un investissement de 10,6 M$ pour une bonification de la couverture ambulancière.

« Nous réclamons ces investissements depuis des années, et plus particulièrement depuis la fin de notre dernière négociation en 2017. Le déploiement des heures de service supplémentaires et l’ajout des ambulances étaient grandement attendus », a souligné Jean Gagnon, paramédic et représentant du secteur préhospitalier. « La CSN se bat depuis longtemps pour ramener les délais de réponse à un niveau acceptable. Ces investissements permettront non seulement aux paramédics de souffler un peu, mais surtout à la population de recevoir les services adéquats », de rajouter Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS-CSN.

« L’une des grandes victoires de cette annonce est la conversion des horaires de faction en horaire à l’heure, notamment pour les secteurs de Farnham et de La Malbaie », a déclaré Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. Après avoir fait pression sur le gouvernement pendant plusieurs mois afin qu’ils respectent leurs engagements, nous sommes soulagés de pouvoir enfin réduire la charge de travail des paramédics. »

Si ces investissements sont une grande victoire pour les régions concernées, plusieurs zones qui respectent les seuils et les déclencheurs établis par le MSSS pour l’ajout de véhicules à l’heure et la transformation d’horaires de faction en horaires à l’heure sont toujours en attente. Les zones de Cabano, de La Tuque, et de l’Abitibi-Témiscamingue attendent la transformation des horaires de faction en horaires à l’heure, tandis que Sainte-Agathe, Labelle, Sherbrooke et Québec requièrent des ajouts d’heures de service. À Montréal seulement, ce sont 77 641 heures de service supplémentaires qui ont été annoncées en 2017 et qui ne sont toujours pas sur la route.

En terminant, M. Gagnon a tenu à mettre en garde le gouvernement. « Le ministère devra cependant nous accompagner pour pallier la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur. Avec de tels montants qui amèneront la création de nouveaux postes, il s’agira certainement d’un défi de réussir à les combler. »

Un dépôt pour se faire respecter dans un réseau collégial en difficulté

Le Secteur soutien cégeps de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) dépose ce matin son cahier de demandes au Comité patronal de négociation des collèges. Le personnel de soutien dans les cégeps fait un travail essentiel, souvent dans l’ombre. Pourtant, derrière chaque service offert aux étudiantes et aux étudiants des cégeps, il y a du personnel de soutien qui est présent.

« Cela fait bien des années que le secteur public fait les frais des compressions budgétaires des gouvernements successifs. Il ne faut pas s’étonner si on récolte les frais de ces coupures en assistant à une pénurie de personnel importante dans nos réseaux. Notre cahier de demandes vient justement proposer des solutions pour améliorer les conditions de travail du personnel surchargé et précaire. Le gouvernement doit réfléchir sérieusement à l’état de santé du réseau et négocier avec nous les changements qui s’imposent. Nous sommes dans les établissements au quotidien, nous avons des solutions », mentionne Martin Ménard, technicien en informatique et président du soutien cégeps de la FEESP-CSN.

Voici certains des enjeux qui seront amenés par le comité syndical de négociation :

Surcharge de travail
Les administrateurs des cégeps décident au gré du vent s’ils remplacent ou non le personnel absent. Dans les nombreux cas où ils ne le font pas, ce sont les autres membres du personnel qui subissent la surcharge. Cela doit cesser.

La sous-traitance : un mal non nécessaire
Dans plusieurs secteurs d’activité, les administrateurs des cégeps font appel à des sous-traitants plutôt qu’à du personnel régulier, notamment à l’entretien des bâtiments (manœuvre et ouvriers spécialisés) et à la sécurité. Pourtant, l’expertise des salarié-es à l’interne est remarquable et ce sont les personnes les plus qualifiées pour effectuer le travail.

Précarité et rétention du personnel
Une part non négligeable du personnel de soutien est encore dans une situation de précarité (en majorité des femmes), que ce soit les salarié-es à temps partiel ou encore ceux et celles qui sont maintenus dans des emplois occasionnels pendant trop longtemps. Nos employeurs devraient réaliser que la rétention du personnel doit être une priorité.

Profil du Secteur soutien cégeps de la FEESP-CSN
Le Secteur soutien cégeps regroupe plus de 6300 membres (39 accréditations) répartis dans 34 établissements collégiaux et un centre informatique, situés dans onze régions administratives sur les treize que compte le Québec. Il représente notamment les manœuvres, l’ensemble du personnel technique (travaux pratiques, administration, informatique, etc.), les agents de soutien administratif et les ouvriers spécialisés. Elle est affiliée à la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN.

Les profs de cégep déposent leurs demandes pour la prochaine négociation

Sous le thème de la valorisation de la profession, les membres du comité de négociation et de mobilisation de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), qui représente 85 % du personnel enseignant des cégeps, ont déposé aujourd’hui leur cahier de demandes sectorielles au Comité patronal de négociation des collèges (CPNC).

Pour Yves de Repentigny, vice-président de la Fédération, cette négociation sera l’occasion de remédier au problème de la précarité enseignante et d’améliorer les conditions de travail ainsi que la rémunération des enseignantes et des enseignants de la formation continue.

« À chaque début de session, plusieurs profs ne savent pas s’ils enseigneront. Ils doivent préparer des plans de cours entier à la dernière minute, parfois la veille de leur premier cours. À la formation continue, les enseignantes et les enseignants gagnent souvent la moitié du salaire de quelqu’un qui œuvre au régulier. Il n’est pas normal qu’une personne qui fait le même travail que sa ou son collègue n’ait pas le droit à la même rémunération. Nous voulons discuter de ces problèmes dans leur globalité avec la partie patronale et surtout trouver rapidement des solutions. », affirme-t-il.

Contrer le sous-financement du réseau collégial
Le réseau des cégeps a été frappé par des compressions et un sous-financement depuis plusieurs années sans avoir profité d’un réel réinvestissement. La FNEEQ-CSN estime que le manque de ressources crée des problèmes dans les salles de cours et menace à terme la pérennité du réseau collégial.

« Alors que notre tâche s’alourdit année après année, le nombre d’étudiantes et d’étudiants en situation de handicap et avec des besoins particuliers augmente de manière considérable. On nous demande constamment de faire plus avec moins. Il n’existe pas des milliers de solutions : ça prend un réinvestissement dans le réseau collégial pour donner aux profs les ressources nécessaires afin de répondre aux besoins de cette population étudiante. Ce réinvestissement doit se faire sentir directement dans la classe », ajoute M. de Repentigny.

Une préoccupation pour l’environnement
La FNEEQ-CSN revendique aussi une diminution de l’empreinte carbone du réseau collégial. « Comme organisation syndicale, nous avons mobilisé nos membres pour la lutte contre les réchauffements climatiques. Nous l’avons fait dans la rue le 27 septembre dernier, mais nous croyons que ça passe aussi par des clauses dans nos conventions collectives touchant notamment l’incitation à l’utilisation de transports durables », conclut-il.

Les demandes sectorielles de la FNEEQ-CSN visent aussi à régler des problèmes concernant la tâche d’enseignement et son aménagement, l’organisation du travail, l’autonomie professionnelle, la rémunération de même que la consolidation et la transformation du réseau collégial.

En terminant, la FNEEQ-CSN s’est dite déçue du refus de la partie patronale de déposer ses demandes en même temps que les siennes, comme elle l’avait proposé au mois de juin dernier, ce qui aurait permis de commencer plus rapidement la négociation.

Reprise du Groupe Capitales Médias : Les employé-es votent en faveur du dépôt d’une offre d’achat axée sur le modèle coopératif

Les employé-es des six quotidiens du Groupe Capitales Médias (GCM) se sont notamment prononcés en faveur du plan d’affaires qui sera déposé pour appuyer l’offre d’achat. Ce plan d’affaires permet ainsi de définir le projet de relance sous le modèle coopératif auquel leur comité provisoire travaille depuis que GCM s’est placé à l’abri de ses créanciers au mois d’août.

« Le facteur temps est une donnée fondamentale dans tout le dossier. Nous devions à la fois développer une vision d’avenir avec un projet viable, orchestrer une importante campagne de sollicitation et, en même temps, mener une analyse rigoureuse afin d’aboutir à un plan d’affaires cohérent. Nous sommes fiers du travail accompli, car ce plan d’affaires suscite l’adhésion des employé-es et permettra de préserver un maximum d’emplois tout en instaurant des bases solides pour faire face aux nombreux défis à venir », explique Louis Tremblay, du journal Le Quotidien et porte-parole du comité provisoire.

Vent d’optimisme
Avec l’adoption du plan d’affaires, les employé-es de GCM franchissent une nouvelle étape dans l’actuel processus de reprise. « Nous l’avons dit par le passé, c’est une situation difficile et il s’agissait pour nous de transformer l’adversité en opportunité. Avec le soutien de nos communautés respectives et un plan d’affaires pour appuyer notre projet de coopératives, nous sentons que nous avons une réelle chance d’assurer la pérennité de nos quotidiens », ajoute Gilles Carignan, cadre au journal Le Soleil et membre du comité provisoire.

Malgré l’optimisme et la volonté de construire un projet porteur pour l’avenir, le comité provisoire déplore toutefois l’inquiétante situation dans laquelle se retrouvent les retraités de GCM. « Les coûts et surtout les risques associés au maintien du régime de retraite à prestations déterminées sont trop élevés et mineraient notre projet de relance. Malgré cela, on ne peut s’empêcher de partager leur frustration », conclut Louis Tremblay.

Rappelons que le comité provisoire représente tous les employés, syndiqués et non syndiqués. Il est composé de sept représentants, soit Louis Tremblay (Le Quotidien), Jérôme Savary (La Voix de l’Est), Louis Ménard (Le Nouvelliste), Jean-François Néron (Le Soleil), Patrick Duquette (Le Droit), Isabelle Pion (La Tribune) et Gilles Carignan (cadres GCM).

Pour contribuer et en apprendre plus sur le projet : www.coopmonjournal.com

La vaste majorité des membres de la FSSS-CSN appuie une assurance médicaments 100 % publique

Un sondage effectué par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) auprès de ses membres révèle que la vaste majorité de ceux-ci appuie l’instauration d’un régime d’assurance médicaments entièrement public.

Du 16 au 21 octobre, la FSSS-CSN a mené un sondage éclair, où plus de 2800 personnes ont répondu. La FSSS-CSN demandait si le Québec devrait se doter d’un régime d’assurance médicaments entièrement public. La réponse est sans ambiguïté : 91 % des répondantes indiquent être favorable. Ce sondage a permis de donner la parole au personnel de plusieurs secteurs : du réseau public de santé et de services sociaux, en passant par les CPE, les responsables en service de garde (RSG) en milieu familial et le secteur préhospitalier.

Une assurance médicaments 100 % publique pour économiser !
Au lendemain de l’élection fédérale où plusieurs partis ont mis de l’avant l’instauration d’une assurance médicaments entièrement publique au niveau pancanadien, le sondage de la FSSS-CSN illustre l’appui à cette mesure pour le Québec. Rappelons que le Canada est le seul pays de l’OCDE à avoir un système de santé public qui n’inclut pas une couverture universelle pour les médicaments d’ordonnance.

Depuis plusieurs mois, le gouvernement Legault s’obstine à défendre le statu quo du régime hybride du Québec. Ce régime est pourtant inéquitable envers les travailleuses et travailleurs ayant des assurances collectives comme la majorité de membres de la FSSS-CSN. Le coût des médicaments est une raison importante de la hausse du coût des assurances collectives. Il s’agit d’un fardeau financier qui s’ajoute sur les épaules du personnel surchargé. Ce régime hybride est aussi inefficace pour obtenir des économies majeures. Avec un régime d’assurance médicaments entièrement public, le Québec économiserait de 1 à 3 milliards de dollars annuellement.

La CSN et d’autres organisations, dont la Coalition solidarité santé, mènent campagne pour une assurance médicaments 100 % publique.

« Les gens qui travaillent dans le réseau de la santé et des services sociaux et dans le réseau des services de garde comprennent bien qu’une assurance médicaments 100 % publique serait bénéfique pour elles et eux comme pour l’ensemble de la population. Visiblement, il n’y a que le gouvernement Legault qui s’entête à favoriser une assurance hybride qui profite aux pharmaceutiques en nous refilant la facture », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Les SQDC de Sainte-Foy et de Saint-Georges joignent la CSN

La campagne de syndicalisation de la SQDC à la CSN se poursuit. Après la succursale de Chicoutimi dimanche dernier, ce sont deux nouvelles succursales qui ont décidé de d’adhérer à la CSN, soit les travailleuses et travailleurs des succursales de Sainte-Foy et de Saint-Georges.

« Nous représentons déjà près de 13 000 membres de sociétés d’État et d’organismes publics. Pour nous, il est inconcevable que les employé-es de la SQDC, une société d’État, ne gagnent que 14 $ l’heure. C’est pourquoi nous demandons un rehaussement immédiat de leurs salaires à 18 $ l’heure », a souligné Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP-CSN). Après qu’une demande de conciliation fut déposée au mois de juillet, la négociation de la première convention collective se poursuivra cet automne pour l’ensemble des succursales que nous représentons. « La grande expérience de négociation de la CSN au sein des sociétés d’État fera en sorte que nous obtiendrons les conditions de travail que nous méritons », a rajouté Stéphanie Martel Gill, présidente du Syndicat des employées et employés de la Société québécoise du cannabis — CSN (SEE-SQDC-CSN).

Décès de Norbert Rodrigue, ancien président de la CSN

C’est avec une profonde tristesse que la CSN a appris le décès, hier soir, de Norbert Rodrigue, ancien président de la CSN. Les membres du comité exécutif de la CSN tiennent à exprimer leurs plus sincères condoléances aux membres de sa famille, à ses proches ainsi qu’à tous les militants et militantes qui ont côtoyé ce grand leader du milieu syndical.

Natif de la Beauce, tour à tour bûcheron en Abitibi, travailleur de la construction et aide-technicien en radiologie, c’est à l’hôpital Sainte-Justine que Norbert Rodrigue amorcera son engagement syndical. Il deviendra président du syndicat de Sainte-Justine, puis de la Fédération des affaires sociales de la CSN, avant d’être élu vice-président de la CSN en 1972. À 35 ans, il deviendra le plus jeune président de la confédération, dont il assumera la présidence de 1976 à 1982.

« C’est l’ensemble du mouvement syndical qui est en deuil aujourd’hui, souligne le président de la CSN, Jacques Létourneau. Je tiens à saluer ce grand militant qui a multiplié les combats pour améliorer les conditions de travail dans le secteur de la santé et des services sociaux, à une époque où le Québec traversait de grandes transformations. Nous nous rappellerons encore longtemps de son implication au sein de la CSN, marquée par son courage, sa détermination à défendre les moins nantis et sa proximité avec les travailleuses et les travailleurs. Son engagement social s’est par ailleurs poursuivi après ses années de militantisme syndical, notamment en défendant la cause des personnes handicapées du Québec. »

Une décision qui respecte les employé-es

Suite à la décision rendue ce matin par le Tribunal administratif du travail sur le rejet des accréditations régionales demandées par le SCFP, la CSN poursuit sa campagne de syndicalisation dans l’ensemble des succursales de la SQDC.

« Ce qui guide toujours notre action, c’est la volonté des travailleuses et des travailleurs. Avec une décision comme celle-ci, les succursales auront le libre choix de rejoindre l’organisation syndicale qui saura le mieux les défendre » s’est exclamé Stéphanie Martel Gill, présidente du Syndicat des employé-es de la SQDC-CSN (SEE-SQDC-CSN). « Moi, j’ai choisi la CSN parce que c’est au sein de cette centrale que notre voix est entendue et respectée, et j’invite les autres succursales à se joindre à nous » a-t-elle rajouté.

« Nous représentons déjà près de 13 000 membres de sociétés d’État et d’organismes publics. Pour nous, il est inconcevable que les employé-es de la SQDC, une société d’État, ne gagnent que 14$ de l’heure. C’est pourquoi nous demandons un rehaussement immédiat de leurs salaires à 18$ de l’heure » a souligné Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP-CSN). Après qu’une demande de conciliation fut déposée au mois de juillet, la négociation de la première convention collective se poursuivra cet automne pour l’ensemble des succursales que nous représentons.

La CSN représente actuellement les succursales de Mascouche, Trois-Rivières, Peel et Marché Central, en plus d’avoir déposé des requêtes pour représenter les succursales de Chicoutimi, Ste-Foy et Saint-Georges-de-Beauce.

La CSN–Construction demande la reconnaissance du métier de cheminot dans la Loi R-20

En prévision du Sommet national sur le transport ferroviaire qui se déroulera le 9 décembre prochain à Drummondville, la
CSN–Construction a déposé auprès du Ministère du Transport du Québec un mémoire dans lequel elle réclame au gouvernement la reconnaissance concrète du métier de cheminot.« La construction d’un réseau construit dans les règles de l’art nécessite l’apport de milliers de travailleuses et de travailleurs aguerris, souligne le président de la CSN–Construction, Pierre Brassard. Ceux-ci sont spécialisés dans la construction d’un réseau sécuritaire, performant et efficace, avec une faible empreinte environnementale. Leur expertise entraîne une économie de coûts importante à différents niveaux et à ce titre, il est important qu’ils soient reconnus dans la Loi R-20 encadrant l’industrie de la construction. »

De fait, en plus de favoriser le développement économique par la création d’emplois de qualité, un transport accru des marchandises et des personnes via le réseau des chemins de fer entraînera la réduction des frais gouvernementaux relatifs à la détérioration et à la sécurité du réseau routier. « Plus l’utilisation du réseau ferroviaire québécois sera efficiente et fluide, moins la dépense en infrastructures sera lourde à assumer pour les Québécoises et les Québécois », souligne le vice-président de la CSN–Construction, Jean-Luc Deveaux.

L’industrie ferroviaire doit par ailleurs offrir de nouveaux services intermodaux qui peuvent concurrencer l’usage des routes, estime aussi la CSN–Construction. Les trains procurent un avantage important aux entreprises en ce qui a trait aux frais de transport et en ce sens, ils leur permettent d’être plus compétitives. « La construction de gares de triage plus près des communautés, quelle que soit la région, va favoriser un camionnage local plus léger et plus efficace en milieu rural et urbain », poursuit le vice-président génie civil et voirie de la CSN–Construction, Jean-Luc Deveaux.

Bien sûr, le mémoire de la CSN–Construction ne saurait faire l’impasse sur l’énorme apport du transport ferroviaire en matière d’environnement. En outre, la CSN–Construction invite le gouvernement à donner suite à sa demande. « Sans reconnaissance professionnelle des travailleurs et travailleuses des compagnies de chemin de fer, les coûts seront exorbitants pour les donneurs d’ouvrage », conclut Pierre Brassard.

 

 

Les communautés appuient le projet de coopératives avec plus de 2 millions de dollars d’engagements

Lancée le 7 octobre dernier, la campagne « Je coopère pour mon journal » reçoit d’importants appuis partout au Québec. Après un peu plus d’une semaine, la somme des engagements dépasse déjà les 2 millions de dollars et le montant se bonifie de jour en jour. Le comité provisoire responsable du projet dévoile ces chiffres alors qu’il dépose aussi une lettre d’intention auprès du séquestre, confirmant sa volonté de proposer une offre de reprise du Groupe Capitales Médias.

« Nous vivons des moments très encourageants actuellement. Toutes les régions concernées par la survie de leurs quotidiens répondent à l’appel et les sommes amassées auprès des communautés font partie intégrante d’un plus vaste financement à venir, en plus de démontrer l’ancrage local très fort de notre projet. Ce qui est en train de se dessiner, c’est un mouvement collectif de grande envergure pour sauver l’information de qualité et préserver la voix des différentes régions dans l’univers médiatique du Québec », explique Louis Tremblay, du journal Le Quotidien et porte-parole du comité provisoire.

Les employé-es s’impliquent financièrement

Afin de confirmer leur soutien au projet de coopératives, les différents syndicats des six quotidiens ont voté des contributions de plus de 600 000 $ au cours des derniers jours. « Si, aujourd’hui, on peut parler de plus de 2 M$ en engagements, c’est aussi parce que les employé-es sont mobilisés et croient fermement à tout le potentiel de relance que représentent les coopératives », ajoute Louis Tremblay.

Un effort collectif

Soutenue par la Fédération nationale des communications – CSN (FNC-CSN) et le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM), la campagne « Je coopère pour mon journal » se déploie de manière intensive depuis son lancement et les efforts se poursuivront en vue de déposer une offre de reprise appuyée par un plan d’affaires viable.

« Notre fédération soutien cette initiative depuis le premier jour et l’ampleur que prend cette campagne nous porte à croire que le projet a toutes les chances de se concrétiser. Il reste toutefois des étapes importantes à franchir et nous allons continuer à apporter le soutien nécessaire, car il en va de la survie de journaux qui jouent un rôle essentiel dans la diversité des voix au Québec. Nous invitons tous les acteurs des communautés à continuer la mobilisation et, surtout, à signer des engagements, car au final, ce sera l’un des facteurs déterminants pour la suite de cet emballant projet », affirme Pascale St-Onge, présidente de la FNC-CSN.

« La réussite du projet de relance en mode coopératif repose sur l’engagement des collectivités envers leur média local. Les sommes amassées jusqu’à présent démontrent la force d’un projet collectif. Les gens ont su se rallier rapidement derrière cette volonté commune de préserver leurs quotidiens. Le modèle coopératif retenu permettra de pérenniser cet engagement en mettant à contribution les personnes qui ont à cœur le maintien des activités de presse en région. En cette semaine de la coopération, je vous invite à poursuivre votre mobilisation pour soutenir ce grand projet collectif qui est un exemple probant du pouvoir d’agir des communautés », ajoute Gaston Bédard, président-directeur général du CQCM.

Engagements publicitaires récurrents

Outre les engagements de 2 M$ récoltés à ce jour auprès des communautés, la campagne a également permis de récolter des engagements en matière d’investissements publicitaires récurrents de la part de différents acteurs institutionnels et des milieux d’affaires des régions concernées. « Nous avons été sur le terrain et avons présenté notre projet avec conviction et cela nous a permis d’amasser plusieurs centaines de milliers de dollars en engagements publicitaires pour les prochaines années. Ça aussi, c’est très positif pour l’avenir », confirme Louis Tremblay.

Rappelons que le comité provisoire représente tous les employés, syndiqués et non syndiqués. Il est composé de sept représentants, soit Louis Tremblay (Le Quotidien), Jérôme Savary (La Voix de l’Est), Louis Ménard (Le Nouvelliste), Jean-François Néron (Le Soleil), Patrick Duquette (Le Droit), Isabelle Pion (La Tribune) et Gilles Carignan (cadres GCM).

Pour contribuer et en apprendre plus sur le projet : www.coopmonjournal.com