Projet de loi 76 visant le milieu de la construction – Un pas dans la bonne direction

La CSN-Construction accueille positivement le projet de loi no 76, qui vise principalement à accroître la qualité de la construction et la sécurité du public.

« Le projet de loi déposé par le ministre Boulet représente, à première vue, un pas dans la bonne direction pour les travailleuses et les travailleurs du milieu de la construction. Trop souvent, les travailleurs vont choisir de se taire plutôt que de dénoncer leurs employeurs par peur de représailles, dans un contexte où la sécurité d’emploi est pratiquement inexistante. Si ce projet de loi peut permettre à nos membres de dénoncer plus librement les constructions dont la qualité n’est pas à la hauteur, c’est une amélioration, explique Félix Ferland, vice-président de la CSN-Construction. Ajoutons que la qualité des travaux menés encourage la valorisation du travail, ce qui aide à la rétention des travailleurs de l’industrie ».

Toutefois, pour que les principes inclus dans le projet de loi soient respectés, le nombre d’inspecteurs de la Régie du bâtiment du Québec devra être augmenté. « On peut bien avoir les meilleures intentions du monde, si personne ne s’assure que les lois et règlements sont appliqués, c’est pratiquement l’équivalent d’un coup d’épée dans l’eau », déplore M. Ferland.

Finalement, le projet de loi constitue aussi une bonne nouvelle pour les consommateurs qui, en principe, bénéficieront de cette assurance supplémentaire visant la qualité de la construction.

La CSN-Construction entend analyser en profondeur le projet de loi.

Les travailleuses en CPE appelées à se prononcer sur une banque de cinq jours de grève

Au cours des prochaines semaines, les 12 500 travailleuses des centres de la petite enfance (CPE), affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), se prononceront sur l’intensification des moyens de pression, incluant une banque de 5 jours de grève, à être utilisés au moment jugé opportun.

La tournée des votes de grève se déroulera du 2 octobre au 15 novembre, à l’échelle du Québec. « Nous n’en serions pas rendus là si le gouvernement proposait de réelles solutions plutôt que de mettre en péril le réseau des CPE, déplore la représentante des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Stéphanie Vachon. Devant cette déconnexion totale de la CAQ et l’urgence de la situation, nous n’avons d’autre choix que d’intensifier les moyens de pression. »

Pendant que le réseau des CPE se vide de son personnel, ce gouvernement propose d’importants reculs en guise de solutions aux problèmes de rétention des travailleuses et d’attractivité des emplois.

« Pour nous, la solution à la crise passe par une amélioration substantielle des conditions de travail, notamment par de meilleurs salaires et par une charge de travail moins lourde. Nous proposons aussi d’améliorer la qualité des services aux enfants, entre autres par des ratios bien balisés et respectés entre le nombre d’éducatrices et d’enfants, ainsi que par un meilleur soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers », poursuit Mme Vachon.

« Le gouvernement de la Coalition Avenir Québec essaie de régler la pénurie de main-d’œuvre en exigeant toujours plus des travailleuses en place, sans mesure de soutien supplémentaire ni reconnaissance de leurs compétences. Pourtant, chacun sait qu’une pression forte ajoutée aux nombreuses coupures depuis 2005 sur ces mêmes travailleuses ne rime pas assurément avec attraction à la profession; c’est tout le contraire », dénonce la vice-présidente responsable des secteurs privés de la FSSS–CSN, Lucie Longchamp.

Constats préoccupants
En octobre 2021, la CAQ dévoilait son Grand chantier pour les familles. Ce projet prévoit la création de 37 000 nouvelles places au 31 mars 2025 et nécessite l’embauche de près de 18 000 travailleuses. Malheureusement, l’augmentation du nombre d’éducatrices se fait en grande partie par le recrutement de personnel non qualifié qui doit se débrouiller sans avoir tous les outils en poche.

Cette pratique se traduit par des problèmes de qualité des services, comme le soulignait la vérificatrice générale dans son rapport publié en mai. Ajoutons à cela que plus de 34 000 enfants figuraient toujours sur la liste d’attente en date du 31 juillet dernier.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE) au Québec. Elle regroupe 80 % des CPE syndiqués, soit 12 500 travailleuses et travailleurs.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

28 septembre: Journée internationale de l’avortement sécurisé

Ce n’est pas en prohibant ou en limitant le droit à l’avortement que l’on empêche toute procédure d’interruption de grossesse. Ainsi, le manque d’accès à un avortement sécurisé dans le monde met à risque la santé des femmes.

Ici, au Québec, toutes les régions ne sont pas toutes desservies de la même façon en matière d’accès à l’avortement. De plus, l’accès s’avère encore plus restreint pour les personnes sans couverture de la Régie d’assurance-maladie du Québec (RAMQ), du Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI) ou d’assurances privées. Ces personnes peuvent être des étudiantes internationales, des travailleuses avec un permis de travail temporaire, des personnes sans statut, etc.

Ces femmes n’ont pas non plus accès à des soins gynéco-obstétricaux de base (contraception, test Pap, dépistage de maladies transmises sexuellement, soins de grossesse, planification familiale). Les coûts des interruptions volontaires de grossesse (IVG) de premier trimestre peuvent atteindre tout près de 500 $. Les délais nécessaires pour amasser des fonds peuvent souvent retarder l’intervention. Les montants peuvent s’élever à plusieurs milliers de dollars si l’interruption s’effectue au cours des 2e et 3e trimestres.

Pour leur venir en aide, la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN) coordonne un fonds de dépannage afin de couvrir ces frais. Profitons de cette Journée internationale de l’avortement sécurisé pour faire un don : https://www.zeffy.com/fr-CA/donation-form/18811d1f-3087-496c-a7f2-c6b2274ee894

La Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN) est un regroupement féministe de défense de droits et d’éducation populaire en matière de santé sexuelle et reproductive.

Réaction de la CSN à la volonté de la CAQ de se «serrer la ceinture»

La CSN réagit au message de la CAQ invitant ses élu-es à se serrer la ceinture, puisque la période où l’argent n’était pas un problème semble terminée. 

Des centaines de millions coupés dans les budgets des écoles, des cégeps et des universités pour la réparation des bâtiments, des classes de francisation annulées, ou encore des directives données dans le réseau de la santé et des services sociaux et dans celui de l’éducation de couper dans les déplacements et de revoir les heures supplémentaires : de plus en plus de signaux sont envoyés nous rappelant les mauvais souvenirs de l’austérité libérale.

Sans aucun débat public, le gouvernement de la CAQ semble vouloir s’en rapprocher.

«Ce n’est jamais bon signe quand le gouvernement veut se serrer la ceinture ou faire preuve de rigueur budgétaire, car on sait ce que ça signifie : l’austérité plane. Or, la dernière chose dont nous avons besoin, ce sont des coupes dans nos services publics. La CAQ ne doit pas tomber dans les travers des libéraux ; le gouvernement doit assurer des services et des soins efficaces, et les travailleuses et les travailleurs sont là pour les livrer», explique Caroline Senneville, présidente de la CSN.

La population invitée à soutenir les travailleuses en CPE

Face à la pénurie de personnel et aux bris de services qui menacent les centres de la petite enfance (CPE) du Québec, les 12 500 travailleuses affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) demandent l’appui des citoyennes et des citoyens du Québec. Ceux-ci sont invités à signer une pétition dans le but de réclamer une amélioration des conditions d’emploi dans les CPE.

« Tout le monde s’entend sur la nécessité que le gouvernement investisse dans le réseau et son personnel, que ce soient nos travailleuses, les directions de CPE et les parents. Aujourd’hui, nous joignons notre voix à celle de l’organisation Ma place au travail pour interpeller le gouvernement afin qu’il assume ses responsabilités face aux familles québécoises », souligne la représentante des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Stéphanie Vachon.

L’actuelle négociation devrait être vue par le gouvernement comme une occasion de changer les choses. « D’une main, la Coalition Avenir Québec (CAQ) préfère maintenir des salaires bien en dessous de ceux versés dans le secteur public. De l’autre, elle nous demande des contreparties qui épuiseront encore plus le personnel en place », dénonce Mme Vachon.

Bris de promesses et constats préoccupants
En octobre 2021, la CAQ dévoilait son Grand chantier pour les familles. Ce projet prévoit la création de 37 000 nouvelles places au 31 mars 2025 et nécessite l’embauche de près de 18 000 travailleuses. Malheureusement, l’augmentation du nombre d’éducatrices se fait en grande partie par le recrutement de personnel non qualifié qui doit se débrouiller sans avoir tous les outils en poche. Cette pratique se traduit par des problèmes de qualité des services, comme le soulignait la vérificatrice générale dans son rapport publié en mai. Ajoutons à cela que plus de 34 000 enfants étaient toujours sur la liste d’attente en date du 31 juillet dernier.

« En tant que société, comment en sommes-nous rendus à accepter ce constat d’échec dans l’éducation de nos enfants ? Cette situation est aberrante et c’est pourquoi aujourd’hui, j’invite toutes les Québécoises et tous les Québécois à signer la pétition sur le site Web de l’Assemblée nationale afin de réclamer de meilleures conditions d’emploi aux travailleuses en CPE et d’envoyer un message clair à ce gouvernement », affirme la vice-présidente responsable des secteurs privés de la FSSS–CSN, Lucie Longchamp.

La pétition est disponible au :
https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-10955/index.html

Fausse route
« Non seulement la CAQ ne remplira pas sa promesse de compléter le réseau d’ici 2025, mais elle procède à la hâte, en privilégiant les garderies privées à but lucratif et en négligeant le réseau des CPE », critique la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Le rapport de la vérificatrice générale fait d’ailleurs état d’un taux d’échec près de trois fois plus élevé chez les garderies privées en comparaison des CPE dans la mesure d’évaluation et d’amélioration de la qualité éducative.

« Ce gouvernement se dirige dans la mauvaise direction au profit de garderies privées et au détriment des services aux familles. Pourtant, la ligne devrait être claire : pas de profit sur le dos des tout-petits », conclut Mme Senneville.

À propos 

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE) au Québec. Elle regroupe 80 % des CPE syndiqués, pour 12 500 travailleuses et travailleurs.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Mettons fin à l’octroi précipité des blocs d’énergie

Dans le cadre des consultations sur la Loi assurant la gouvernance responsable des ressources énergétiques et modifiant diverses dispositions législatives (PL no 69), la CSN s’inquiète de l’octroi précipité des blocs d’énergie, alors que des débats importants sont menés à la hâte.

« On place la charrue devant les bœufs. Dans le contexte où le Québec ne dispose plus de surplus d’électricité à moyen et long terme, nous devons être prudents. Les nombreux projets industriels viennent ajouter à la demande et il est d’ores et déjà clair que les infrastructures additionnelles qui seront nécessaires se traduiront par des augmentations importantes de tarifs, incluant la clientèle résidentielle », explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville. L’organisation syndicale s’inquiète aussi de la place réservée aux industries existantes qui auront besoin d’énergie supplémentaire pour maintenir de bons emplois dans nos régions ressources.

 C’est pourquoi la CSN est d’avis que le législateur doit ajuster les dispositions du PL 69 concernant le plan de gestion intégrée des ressources énergétiques, mais l’invite à sursoir à l’adoption des autres dispositions. « L’objectif est d’accélérer le processus de consultation et d’adoption de ce plan dont le Québec a urgemment besoin, alors que l’on doute que plusieurs autres éléments du projet de loi soient véritablement nécessaires ou même souhaitables », précise Mme Senneville.

 

Ne touchez pas à Hydro-Québec

D’autre part, la CSN exige qu’on laisse Hydro-Québec tranquille. « Il ne fait aucun doute que le PL 69 vient réduire le rôle d’Hydro-Québec dans la production, le transport et la distribution d’électricité. Depuis 1963, Hydro-Québec génère des retombées qui sont au cœur du développement économique et social du Québec moderne. Pour la confédération, ce serait une grave erreur de faciliter l’accroissement de la place du privé en permettant, par exemple, la vente de certains de ses actifs. »

Bien qu’on tente de nous rassurer, la privatisation lente et tranquille de nos ressources nous guette. « Hydro-Québec est en mesure de répondre aux besoins énergétiques du Québec dans l’avenir. Il est impératif de préserver ce patrimoine collectif qui est vital. »

Finalement, la CSN déplore que le gouvernement n’ait pas jugé bon l’inviter en commission parlementaire. « La consultation des acteurs politiques et sociaux est primordiale. Ce projet de loi comporte trop d’enjeux cruciaux pour faire l’économie de débats. Le gouvernement doit entendre le plus de gens possible », conclut Caroline Senneville.

Pour consulter le mémoire de la CSN: https://www.csn.qc.ca/memoire-pl-69_gouvernance-ressources-energetiques/

 

Quand le syndicalisme défend la volonté de la population

En cette Journée internationale de la démocratie, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) rappelle que syndicalisme va de pair avec démocratie. « Les organisations syndicales jouent un rôle important pour influencer la société. Leurs actions ont aidé à mettre en place de grands fleurons québécois comme les CPE et nos services publics. Mais on oublie souvent qu’une des grandes contributions du mouvement syndical est son travail d’enrichissement de la démocratie », observe Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« L’action collective est au cœur de la pratique syndicale. En se regroupant et en agissant de manière collective, les travailleuses et les travailleurs syndiqués exercent leur pouvoir de transformer leur milieu de travail en faisant reculer le pouvoir unilatéral des employeurs », poursuit la présidente du mouvement.  

La syndicaliste déplore que ces dernières années, on assiste à l’érosion d’espaces démocratiques en raison de décisions gouvernementales. « Qu’on pense à la création de Santé Québec, qui procède à une centralisation extrême dans le réseau de la santé. Que l’on pense à l’abolition des commissions scolaires il y a quelques années ou bien aux diverses attaques envers les services publics de manière générale, alors que la population y tient. Toutes ces initiatives gouvernementales enlèvent du pouvoir aux citoyennes et aux citoyens. Les organisations syndicales se sont opposées à ces diverses mesures, notamment en mettant le doigt sur les dérives centralisatrices », continue-t-elle.

La CSN profite aussi de cette journée pour rappeler ses demandes relativement au mode de scrutin, qui devrait être proportionnel et assurer une juste place aux femmes. « C’est une question de démocratie ! Dans l’opposition, la CAQ s’était d’ailleurs engagée à réformer le mode de scrutin si elle était au pouvoir… », conclut Mme Senneville.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 320 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Industrie forestière : les syndicats demandent à Québec de sortir de l’immobilisme et d’agir en urgence

Les organisations syndicales représentant les travailleuses et les travailleurs de la filière forestière québécoise – Unifor, le Syndicat des Métallos, la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) – ont uni leurs voix en ce jour de rentrée parlementaire pour dénoncer l’inaction du gouvernement du Québec. Elles réclament, avec urgence, que le gouvernement mette en place un plan global pour répondre aux multiples enjeux qui frappent de plein fouet les travailleuses et les travailleurs de l’industrie forestière.

La filière forestière québécoise est aux prises avec des crises sans précédent. L’instabilité du marché, exacerbée par les tarifs compensatoires imposés par les États-Unis sur le bois d’œuvre, s’ajoute aux défis posés par les changements climatiques et la protection du caribou forestier. Le projet du gouvernement fédéral de décret de protection du caribou forestier causera encore davantage d’instabilité et d’incertitudes. Ces pressions ont entraîné, et entraîneront encore, la fermeture et la consolidation de plusieurs usines, plongeant de nombreuses personnes travailleuses dans la précarité que ce soit après la perte de leur emploi ou dans la crainte de le perdre.

 L’inaction du gouvernement Legault empire la situation

« Devant cette situation insoutenable, le gouvernement de François Legault reste silencieux, immobile, prétendant sauver des emplois. Son inaction et son attitude enveniment la situation et transforment les travailleuses et les travailleurs en instrument de discorde politique. Nous, syndicats qui représentons ces personnes, jugeons qu’il est plus que temps que le gouvernement fédéral cesse les ultimatums sur une position qu’il sait déraisonnable et que celui du Québec prenne le dossier au sérieux et déploie un plan ordonné et intelligent, à la fois pour protéger le caribou forestier, assurer un avenir durable à l’industrie forestière et soutenir adéquatement les personnes travailleuses qui la font prospérer », ont fait valoir Daniel Cloutier d’Unifor, Kevin Gagnon de la FIM-CSN, Dominic Lemieux des Métallos et Luc Vachon de la CSD.

 Développer une vision concertée pour faire évoluer l’industrie forestière

Les syndicats sont bien conscients que des situations difficiles se profilent et que l’industrie forestière est à un tournant. « Nous demandons aux élus d’élever la discussion et de réfléchir ensemble à des solutions pour moderniser l’industrie forestière et la rendre plus résiliente et performante. Un réel plan de transition industrielle doit être développé, un plan qui sera véritablement juste en mettant de l’avant les préoccupations des travailleuses et des travailleurs. Les discussions doivent se tenir à visière levée, au grand jour, et non se résumer à des tractations secrètes entre les compagnies privées et le gouvernement. Les travailleur·euses doivent être impliqué·es, c’est de leurs emplois et de la vitalité de leurs communautés dont il est question », ont conclu les leaders syndicaux.

Transport scolaire : un plan de travail sérieux pour en finir avec les bris de service

À la suite du dévoilement de l’étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) sur le transport scolaire, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) exige un plan de travail sérieux afin de mettre un terme, une fois pour toutes, aux nombreux bris de service dans le secteur qui affectent des milliers d’élèves et bouleversent l’horaire des parents.

« Ça fait plus de 25 ans qu’on le dit : les mauvaises conditions de travail dans le transport scolaire, ça mine le service aux parents et ça n’attire pas la relève. En 2017, lors d’une conférence de presse tenue à la CSN, une conductrice témoignait de son départ du secteur parce que First Student voulait lui imposer une baisse salariale de 8 % après 17 ans de service, dénonce Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les négociations avec les grands transporteurs privés sont très difficiles parce qu’ils veulent se garder un maximum de profits, au détriment des conditions salariales. Deloitte, qui n’est pas un allié naturel des syndicats, estime qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est tout à fait raisonnable dans ce secteur où le financement public est garanti. Or, l’IRIS dévoile que Transport scolaire Sogesco, l’employeur des salarié-es actuellement en grève des Autobus des Cantons, affiche un rendement moyen de 15,5 % de 2014 à 2023, soit près du double de ce qui est jugé raisonnable. Tout ça, financé à 100 % par nos taxes, sans aucun risque, avec les bris de service en prime puisque Sogesco est la championne des conflits de travail ».

En lock-out et en grève depuis le 21 juin dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN étaient présents à la conférence de presse de ce matin.

« À la suite de revendications portées avec les transporteurs, le gouvernement a allongé 130 millions afin, entre autres, de bonifier les salaires du secteur. Or, nous l’avons répété et l’IRIS le souligne clairement, le fait qu’aucune somme n’ait été rattachée à cet objectif a laissé le champ libre aux transporteurs pour engraisser leurs profits. Dès les premières négociations, nous avons fait face à des employeurs qui ne voulaient pas remettre – même une partie – de ce nouvel argent, renchérit Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, elle-même chauffeuse d’autobus. Si bien qu’en 2023-2024, sur 32 négociations dans autant de syndicats, 30 se sont dotés d’un mandat de grève et 19 l’ont exercé, provoquant les répercussions que nous connaissons sur les bris de service. Alors que nous réglons plus de 95 % de nos négociations sans avoir recours à la grève, ici, près de 60 % des syndicats ont déclenché un arrêt de travail. Ajoutons que près de 50 % de ces jours de grève ont été exercés chez Sogesco ».

« Pour notre part, chez Transco Montréal qui appartient à First Student, nous avons été en grève plus de quatre mois afin d’aller chercher une part de ce 130 millions. Cette situation a privé les élèves de transport durant tout ce temps et chacun des 350 membres a perdu beaucoup d’argent lors de ce conflit, souligne Carole Laplante, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN et du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN. Or, malgré notre lutte, les problèmes d’attraction et de rétention sont très loin d’être réglés. Avec une moyenne d’âge qui est passée de 54,6 à 58,3 ans de 2014 à 2023, il est clair que les jeunes ne font pas partie de la relève et que la crise s’aggravera ».

À propos   

Le Secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) regroupe 60 syndicats totalisant plus de 2800 conductrices et conducteurs de véhicules scolaires travaillant dans une dizaine de régions administratives du Québec. La Fédération compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.   

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Négociations dans l’hôtellerie : la CSN promet un automne chaud

Pour la deuxième fois ce mois-ci, 2 600 travailleuses et travailleurs débraient pour une journée de grève nationale dans les régions de Montréal, Québec et Sherbrooke. Les perturbations surprises affectent la dernière longue fin de semaine de l’été.

« Nous espérions ne pas en venir là, mais la situation l’oblige. Nous sommes témoins d’une tentative patronale de casser le mouvement de mobilisation que les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie ont bâti depuis quelques mois », explique David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN.

Cette semaine seulement, trois hôtels montréalais ont été mis en lockout, soit l’Hôtel Bonaventure, l’Hôtel Marriott Château Champlain et le Double Tree by Hilton Montréal. La journée de grève fait suite à celle tenue le 8 août dernier par les travailleuses et les travailleurs de l’industrie hôtellerie.

« Plutôt que mettre des efforts à négocier, les employeurs préfèrent fermer des services comme le restaurant de l’hôtel, offrir des gratuités aux clients insatisfaits, bloquer les réservations de chambres et se priver ainsi de revenus substantiels. Ils essaient clairement d’épuiser les travailleurs et la mobilisation ! » ajoute le vice-président.

« La CSN a tout tenté pour arriver à des ententes de principe. Nous avons tenu 46 rencontres de négociation au cours des trois dernières semaines, sans résultat. Les employeurs se lancent la balle et attendent tous qu’un autre fasse une concession. Résultat? La moitié des tables de négociation sont toujours sans offre salariale de l’employeur ! » s’exclame Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN.

« Ces derniers jours, cinq syndicats se sont dotés d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Partout, les syndicats sont prêts à poursuivre la mobilisation cet automne, nous venons d’ailleurs de déposer cinq plaintes pour le recours illégal à des briseurs de grève au Fairmont Reine Elizabeth, au Bonaventure et au Marriott Château Champlain » conclut M. Valiquette.

Dans l’industrie hôtelière, la saison estivale fait place à celle des événements d’affaires et des banquets, lesquels génèrent une part importante des revenus annuels.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN
La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs, issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Dialogue difficile avec le gouvernement Legault sur la transition sociale et environnementale : 50 organisations appellent à manifester le 27 septembre

Les représentant-e-s de 50 organisations de la société civile appellent la population à manifester dans les rues le 27 septembre prochain pour dénoncer un dialogue difficile avec le gouvernement Legault et des avancées trop lentes et insuffisantes en matière de transition sociale et environnementale. Selon elles et eux, « les décisions prises en vase clos ne peuvent plus continuer ».

Lors du lancement du mouvement Pour la suite du monde le 22 mai dernier, les partenaires ont sollicité une rencontre avec le gouvernement québécois afin de réclamer la mise en place d’actions concrètes en faveur d’une véritable transition sociale et environnementale. Cet appel à une plus grande participation démocratique dans la prise de décision demeure encore à ce jour sans réponse de la part du gouvernement Legault. 

Une politique menée à tâtons

En plus de ne pas répondre à cette demande de dialogue, le gouvernement du Québec  refuse de prendre acte de l’urgence d’agir dans plusieurs domaines, en plus de poursuivre un agenda législatif et économique parfois incompatible avec ses obligations environnementales. 

La procrastination dans le dossier du caribou, un projet de loi sur l’exploitation minière qui effleure à peine les demandes de la société civile, un projet de loi sur l’énergie au service d’une politique industrielle aux visées imprécises et qui ne répond pas pleinement aux besoins de décarbonation, le manque de financement pour les réseaux de transport collectifs existants sont tous des symptômes du manque de dialogue avec la société civile et d’écoute envers les solutions concrètes promues par celle-ci. 

Des solutions prêtes à mettre en oeuvre  

Les signaux sont tous au rouge: un autre été catastrophique, marqué par des épisodes de pluies diluviennes dévastatrices, des records de température élevée, des feux de forêt incontrôlables et leurs conséquences sur nos activités quotidiennes, notre économie et notre santé. Dans ce contexte, la société civile mobilisée affiche aujourd’hui un front uni afin d’appeler le gouvernement Legault à mettre en place les solutions avancées par nos organisations pour accélérer la transition sociale et environnementale et adapter le Québec aux défis de demain.

Depuis le 22 mai dernier, le mouvement a accueilli en son sein une dizaine de nouvelles organisations, portant le nombre de partenaires représentés à plus de 50. Leur appel à un véritable dialogue avec le gouvernement se fera entendre le 27 septembre prochain lors de la grande journée de mobilisation qui s’organise à travers la province. La population est invitée à descendre dans la rue afin de joindre sa voix à celle des organisations membres.

Des manifestations sont actuellement prévues à Montréal, Québec, Sherbrooke, Joliette, Gaspé, Saint-Jérôme et Nicolet. D’autres villes s’ajouteront à la liste prochainement.

Ce qu’ils et elles en disent

« Si nous voulons réellement diminuer nos émissions de GES de façon significative, on ne peut pas miser seulement sur un projet de la filière batterie : il faut mettre en place plusieurs projets structurels et collectifs qui touchent à l’ensemble des sphères de la société.  Il est grand temps de donner un coup de barre si on veut réduire l’impact négatif des changements climatiques. Les travailleuses et les travailleurs du Québec demandent formellement aux gouvernements du Québec et du Canada d’enfin mettre en place un plan clair et un financement suffisant pour s’assurer d’une vraie transition écologique et sociale qui ne laisse personne derrière. » affirment les organisations du secteur syndical. 

« Notre système économique basé sur l’extraction débridée de ressources naturelles, le gaspillage et la destruction du vivant est à transformer. Il est urgent de réapprendre à vivre en harmonie avec la nature, en s’éloignant de cette logique nocive et dangereuse de croissance infinie. Nous devons décider ensemble de notre avenir commun afin de faire face aux enjeux socio-environnementaux auxquels nous sommes confrontés. C’est pourquoi les gouvernements doivent écouter la société civile, mettre en œuvre les solutions qui existent déjà, et agir sans plus tarder pour une transition socioécologique qui nous permettra de vivre collectivement en sécurité et en santé. »

Thibault Rehn, Vigilance OGM, représentant du secteur environnemental

« Cela fait des années que le mouvement communautaire tire la sonnette d’alarme devant un filet social québécois qui s’évapore à vitesse grand V. En y ajoutant les impacts dévastateurs de la crise climatique et celle de la biodiversité sur les populations que nous soutenons au quotidien, l’accroissement des injustices et des inégalités s’accélère et nous fait craindre le pire pour notre futur collectif. Enclencher une transition écologique juste et respectueuse des droits humains, c’est ne laisser personne derrière, surtout pas les plus vulnérables. »

Claudia Fiore-Leduc, Réseau québécois pour l’action communautaire autonome, représentante du secteur communautaire

« L’avenir de notre planète ne doit pas reposer uniquement sur les épaules de la jeunesse. La crise climatique concerne tout le monde. Face à l’inaction des gouvernements, nous avons besoin de l’engagement et de la mobilisation de chaque personne citoyenne pour faire face à ce défi crucial. Les autorités doivent assumer leurs responsabilités et prendre des mesures concrètes pour assurer un avenir durable pour toutes et tous. »

« De plus en plus de gens se rendent compte des liens étroits entre la santé environnementale et la santé humaine, de même qu’avec la justice sociale, et l’acceptabilité sociale des projets y est d’ailleurs aussi de plus en plus associée. Le gouvernement québécois doit enfin entendre et prendre en compte les solutions qui sont discutées dans la société civile, par rapport aux possibilités et aux importants bénéfices qu’elles comportent. Pour la santé de tous et toutes, à travers tout le Québec – citoyen.ne.s, patient.e.s et professionnel.le.s de la santé, et même de notre économie, de concert avec une réduction des coûts de notre système de santé. »

Patricia Clermont de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement, représentante du secteur de la santé

« La démocratie et la participation citoyenne devraient être au cœur de la transition énergétique, sociale et écologique. Le refus massif d’un trop grand nombre d’élus de tous les paliers, mais particulièrement du palier municipal, d’impliquer activement la population dans les décisions à prendre témoigne d’un manque de volonté politique et de vision pour notre avenir collectif. »

Rachel Fahlman, porte-parole du regroupement d’élu.e.s municipaux Vent d’élus

Le Québec fait face à des décisions importantes. Il est impératif que les décisions ne soient pas prises derrière des portes closes, mais plutôt en collaboration et en dialogue avec la société civile pour que cette transition sociale et environnementale nécessaire se fasse au bénéfice de tous et toutes. 

« Que le veuille ou non le gouvernement actuel, la transition socio-écologique est inévitable. Les limites planétaires et sociales ont été atteintes et notre système économique actuel ne fonctionne que pour une minorité d’individus. Un changement de logique économique est donc essentiel, mais surtout possible. Au Québec, des modèles économiques qui prennent soin à la fois des personnes et de la planète existent et sont déjà bien ancrés. Le gouvernement doit reconnaître et soutenir les secteurs, les entreprises et la diversité de personnes qui travaillent à absorber les chocs des changements climatiques et à réduire notre empreinte carbone. Parce qu’une transition peut seulement fonctionner si tout le monde fait partie de la solution. »

Julie McClatchie, Oxfam-Québec, représentante du secteur de l’économie

« Nous subissons aujourd’hui la dépossession tranquille de nos meilleurs acquis économiques, sociaux et environnementaux. Le gouvernement du Québec n’a aucune vision structurante de la transition écologique et il continue de se préoccuper davantage des profits des multinationales que de la protection de nos joyaux naturels et du bien commun. Les Québécoises et Québécois n’ont certainement pas voté pour ça. »

Louise Morand, Regroupement Vigilance Énergie Québec, représentante des regroupements citoyens

Le Québec fait face à des décisions importantes. Il est impératif que les décisions ne soient pas prises derrière des portes closes, mais plutôt en collaboration et en dialogue avec la société civile pour que cette transition sociale et environnementale nécessaire se fasse au bénéfice de tous et toutes. 

À propos du Collectif pour la suite du monde

Nous sommes un mouvement réunissant des organisations syndicales, environnementales, de santé, communautaires, étudiantes, économiques ainsi que des collectifs citoyens et d’élus autour d’une vision démocratique de la transition environnementale et sociale.

À travers diverses actions, nous nous mobilisons afin de forcer nos gouvernements à mettre en place des solutions démocratiques porteuses de justice sociale et environnementale.

Notre mouvement rassemble une cinquantaine d’organisations, représentant plus de deux millions de personnes

https://pourlasuitedumonde.ca/

Organisations du mouvement Pour la suite du monde

Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), AREQ – Le mouvement des personnes retraitées CSQ, Association québécoise des médecins pour l’environnement (AQME), Attac Québec, Centrale des syndicats démocratiques (CSD), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Chantier de l’économie sociale, Coalition Alerte à l’Enfouissement RDN (CAER), Coalition Québec meilleure mine, Coalition Québécoise des lacs incompatibles avec l’activité minière (QLAIM), Coalition Verte / Green Coalition , Confédération des syndicats nationaux (CSN), Cyclo Nord-Sud, Demain Verdun, Eau Secours, ENvironnement JEUnesse, Équiterre, Fédération autonome de l’enseignement (FAE), Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ), Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ, Fondation David Suzuki, Fondation Monique-Fitz-Back, Fondation Rivières, Front commun pour la transition énergétique, Greenpeace Canada, La planète s’invite au parlement, L’Assomption en Transition, Les ami.e.s de la Forêt du lac Jérôme, sa rivière, son ruisseau, ses milieux humides et ses sentiers, Les oubliés de l’autobus, Mères au front, Mouvement d’action régional en environnement (MARE), Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ), Mouvement Démocratie Nouvelle, Nature Québec, Oxfam Québec, Réalité climatique Canada, Regroupement écocitoyen de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Regroupement Vigilance Énergie Québec (RVÉQ), Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA), Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE), Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec), Solidarité pour l’environnement à Sutton (SES), Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec, Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec, Table de pastorale sociale des diocèses catholiques du Québec, Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique (TJC), Union étudiante du Québec (UEQ), Vigilance OGM, Vent d’élus

 

Crise forestière : La CSN déplore la fermeture de la scierie Petit Paris

La CSN est profondément déçue de l’annonce du licenciement collectif des 105 travailleuses et travailleurs de la Coopérative forestière Petit Paris de Saint-Ludger-de-Milot, au Lac-Saint-Jean.

 Cette mauvaise nouvelle reçue aujourd’hui par le personnel survient alors qu’une fermeture temporaire était déjà en cours depuis juin. Seulement, rien ne forçait l’entreprise à licencier maintenant. « Ça n’augure rien de bon pour l’avenir de l’usine. Surtout dans le contexte actuel, alors que le prix du bois est au plancher et que l’incertitude continue de planer quant à l’approvisionnement », affirme Kevin Gagnon, président de la FIM–CSN.

L’industrie forestière devait déjà composer avec le prix anémique du bois et la décision récente du département américain du Commerce de hausser la taxe cumulative sur le bois d’œuvre québécois de 8,05 % à 14,54 % n’aidera en rien les exportations vers les États-Unis, premier marché de la majorité des scieries québécoises. Par ailleurs, les mesures de protection du caribou forestier et la hausse des feux de forêt créent une incertitude persistante quant à la source d’approvisionnement.

 « Aujourd’hui ce sont les travailleurs de Saint-Ludger qui reçoivent une mauvaise nouvelle, mais d’autres scieries pourraient suivre si le gouvernement du Québec reste inactif face à cette crise qui frappe un secteur clé pour plusieurs régions du Québec », ajoute Kevin Gagnon.

« C’est dramatique pour le village de Saint-Ludger et pour l’économie de toute la région. Nous souhaitons vivement qu’une fermeture définitive puisse encore être évitée », ajoute Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CSN).

La FIM–CSN demande par ailleurs à Québec des gestes concrets à l’aube d’une possible catastrophe dans les scieries du Québec. Les consultations tenues ce printemps par la ministre Maïté Blanchette Vézina doivent donner des résultats concrets. « Une politique plus agressive d’utilisation du bois dans les immeubles multilogements, par exemple, pourrait relancer la demande en cette période difficile », conclut Manon Tremblay.

Programme des travailleurs étrangers temporaires : le gouvernement Legault silencieux sur cette forme d’esclavage moderne

François Legault annonçait ces derniers jours un gel de six mois pour l’octroi de permis de travail dans le cadre du volet à bas salaire du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) dans la région de Montréal. Disons les choses comme elles sont : cette annonce ne réglera rien.

Et peut-on vraiment tenir 3500 travailleuses et travailleurs œuvrant dans des conditions extrêmement précaires responsables de la crise de logement, du manque de personnel et de ressources dans les services publics et de la précarisation du français à Montréal, comme l’avance notre premier ministre ?

En effet, cette mesure ne vise que 3500 travailleurs temporaires puisque plusieurs secteurs, dont la santé, l’éducation et la construction, sont exemptés par ce gel. De plus, à la demande du Québec, depuis 2021, dans une majorité des professions qui ne seront pas touchées par ce gel, les employeurs du Québec n’ont aucune obligation de recruter localement ni aucun plafond de recrutement de travailleurs issus du PTET. Ainsi, un employeur pourrait recruter toute sa main-d’œuvre par le biais de ce programme !

Lors de son annonce, M. Legault n’a pas mentionné une seule fois les conditions de travail trop souvent déplorables auxquelles ces personnes font face.

Or, la situation actuelle est absolument intenable. Le nombre de travailleurs étrangers temporaires a explosé dans les dernières années. Il s’agit d’une main-d’œuvre vulnérable qui ne peut pratiquement pas faire valoir ses droits, des personnes vivant dans la menace constante de perdre leur permis de travail et d’être ainsi expulsé vers leur pays d’origine.

L’ONU sonne l’alarme

Le rapporteur spécial des Nations unies sur les formes contemporaines d’esclavage, Tomoya Obokata, est récemment venu à la conclusion que le PTET « alimente les formes contemporaines d’esclavage, car il institutionnalise les asymétries de pouvoir qui favorisent les employeurs et empêchent les travailleurs d’exercer leurs droits ». Le Conseil du patronat (CPQ) tente de minimiser le problème en soutenant dans une lettre ouverte publiée ces dernières semaines que les « situations conflictuelles demeurent une minorité au sein de l’ensemble des employeurs qui recourent à de la main-d’œuvre étrangère ».

Pourtant, les problèmes documentés par l’envoyé de l’ONU sont nombreux : périodes de pause limitées ; activités sortant du cadre contractuel ; horaires de travail excessifs ; versement partiel et confiscation de salaires ; violences physiques, psychologiques et verbales (voire exploitation et violence sexuelle dans certains cas chez les femmes) ; absence d’équipements de protection individuelle, notamment dans des conditions dangereuses ; confiscation de documents ; réduction arbitraire des heures de travail ; fraude, etc.

En somme, je ne dis pas que tous les employeurs sont mauvais, mais plutôt que le problème est systémique. L’organisme Justice Pro Bono affirmait d’ailleurs il y a quelques mois être submergé d’appels. C’est la même chose à la CSN.

Nous recevons de plus en plus d’appels de nos syndicats affiliés qui cherchent à défendre ces travailleuses et ces travailleurs. Le nombre de migrants temporaires qui déposent une demande pour faire reconnaître un mauvais traitement et ainsi obtenir un « permis ouvert pour travailleur vulnérable » est tellement important que les délais de traitement ont explosé. Devant l’ampleur du problème, ajouter des inspecteurs du travail est certes utile, mais cela sera insuffisant pour résoudre le problème.

Oui, les besoins de main-d’œuvre des entreprises sont importants, mais ils sont prévisibles. Contrairement aux « solutions » caquistes et à ce qu’avance le CPQ dans ses diverses réactions, l’heure n’est pas à la défense de ce programme. L’heure est à mettre de l’avant un autre moyen d’accueillir des personnes qui veulent travailler au Québec, sans avoir recours au système des permis de travail fermés.

Devant le constat accablant dressé par le rapporteur de l’ONU, les gouvernements doivent cesser de tergiverser et mettre fin à cette pratique inacceptable en planifiant mieux notre immigration économique, avec une lentille plus humaine.

 

Travailleurs étrangers temporaires : silence radio sur des conditions de travail souvent inhumaines

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est consternée de voir que le premier ministre François Legault fait une annonce importante sur l’immigration temporaire, mais ne mentionne pas une seule fois la question des conditions de travail trop souvent déplorables auxquelles ces personnes font face.

« Les immigrants temporaires à bas salaire du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) représentent une frange extrêmement vulnérable de notre société. Ils ne peuvent faire valoir leurs droits et vivent sous la menace permanente de perdre leur permis de travail et de se faire renvoyer dans leur pays d’origine », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN. « C’est d’autant plus odieux que l’encre du rapport final du rapporteur spécial de l’ONU, qui qualifiait le PTET de terrain fertile à l’esclavage contemporain, est à peine sèche », ajoute-t-elle.

La CSN est favorable à un resserrement des exigences auprès des employeurs qui recrutent des travailleuses et des travailleurs étrangers temporaires, mais juge que l’annonce de François Legault de ce matin est de la poudre aux yeux. « On veut faire porter la responsabilité de la crise de logement, du manque de personnel et de ressources dans les services publics et de la précarisation du français à Montréal à environ 3500 immigrants temporaires », poursuit la présidente de la centrale.

Dans une majorité des professions où le moratoire ne s’appliquera pas, les employeurs continueront de n’avoir aucune obligation de recruter localement et ils n’auront pas de plafond de recrutement de travailleurs issus du PTET. Ainsi, dans ces cas, un employeur peut recruter toute sa main-d’œuvre par le biais du PTET.

Les besoins de main-d’œuvre ne doivent pas servir d’excuse pour brimer les droits et la dignité humaine. « Pour la CSN, une chose est claire : il est primordial d’abolir une bonne fois pour toutes les permis de travail fermés, de permettre l’accès à la résidence permanente et de faire porter aux employeurs leur juste part de responsabilité dans la recherche et l’embauche de la main d’œuvre locale », conclut madame Senneville.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Négociation dans l’hôtellerie: le mouvement de grèves surprises s’amplifie

Le mouvement de grèves surprises s’amplifie dans le secteur de l’hôtellerie. Ce matin, les 350 salarié-es de l’hôtel Doubletree à Montréal ont annoncé un débrayage de 5 h 30 à 23 h 30 et les quelque 100 travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Faubourg Montréal terminent à 8 h ce matin une grève de 24 h. Les 600 employé-es de l’hôtel Reine Elizabeth étaient aussi en grève hier.

« Ces grèves surprises qui s’enchaînent les unes après les autres démontrent la détermination des travailleuses et des travailleurs à se faire entendre et respecter. Ces démonstrations renouvelées de la mobilisation et de la solidarité des salarié-es de l’hôtellerie envoient un message clair aux employeurs : ils doivent négocier sérieusement », observe Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Ce mouvement de grèves surprises ne cessera pas magiquement. Il est appelé à prendre encore plus d’ampleur si les employeurs ne mettent pas la pédale sur le gaz de la bonne volonté de négocier. Il n’en tient qu’à eux », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs, issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Après six ans, une autre rentrée sans que la CAQ soit capable de régler les problèmes en éducation

Malgré le renouvellement récent des conventions collectives avec les syndicats du secteur de l’éducation et d’une partie de l’enseignement supérieur, on constate encore une série de problèmes que le gouvernement de la CAQ est incapable de régler. La violence est en hausse dans les écoles, on manque de personnel à divers niveaux, les infrastructures, de l’école primaire à l’université, sont dans un état lamentable, les cégeps et les universités sont sous-financés et l’intelligence artificielle n’est toujours pas encadrée par des balises claires.

 C’est la première rentrée scolaire avec la nouvelle convention qui prévoit une distribution plus hâtive des postes tant souhaitée par le gouvernement. Les problèmes récurrents du réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur demeurent cependant bien réels. On constate toujours un manque de main-d’œuvre et des situations qui nuisent à l’attraction et à la rétention du personnel persistent.

 Inaction en enseignement supérieur

La CSN accueille favorablement l’annonce de la ministre de l’Enseignement supérieur du Québec, Pascale Déry, sur la formation d’une instance de concertation nationale sur l’intelligence artificielle en enseignement supérieur. Alors que cette technologie se développe de façon expéditive et chaotique, la CSN espère que cette instance sera rapidement constituée et qu’elle sera permanente. La centrale entend y participer et faire part de ses recommandations pour des balises nationales, ayant elle-même développé une expertise en matière d’IA.

La nouvelle politique de financement des universités, déposée en juin dernier, est loin d’avoir fait ses preuves et la CSN s’inquiète des sommes importantes consacrées pour la diplomation dans des secteurs dits « prioritaires ». Le sous-financement de l’ensemble des missions universitaires se perpétue. La course aux primes à la diplomation n’augure rien de bon, ni pour les secteurs prioritaires ni pour ceux qui sont négligés. De plus, les chargé-es de cours de nos établissements universitaires revendiquent le déblocage de fonds pour financer leur contribution à la recherche.

En juin dernier, le ministère a rendu public le rapport du groupe de travail sur les cours défis au collégial. Alors que la ministre Déry avait ce rapport en sa possession depuis un an, la CSN estime qu’il est temps qu’elle s’engage dans la mise en œuvre des recommandations du rapport en collaborant avec l’ensemble de la communauté collégiale.

La CSN compte quelque 80 000 membres dans le secteur de l’éducation, dont 45 000 en enseignement supérieur. Elle représente 85 % des employé-es du milieu collégial.  

 CITATIONS 

 « Le travail est loin d’être terminé avec la signature des nouvelles conventions collectives. Le gouvernement peut et doit poser des gestes dès maintenant pour réussir à régler toute une série de problèmes qui persistent et qui nuisent tant à l’attraction de personnel, à tous les niveaux d’enseignement, qu’à la réussite des élèves, des étudiantes et des étudiants du Québec . Après six ans au pouvoir à répéter que l’éducation constitue une priorité nationale, il serait temps pour le gouvernement Legault d’être cohérent et d’agir enfin de manière conséquente. »

 – Caroline Senneville, présidente de la CSN  

 

« Alors que la CAQ se trouve à mi-mandat, il est grand temps que la ministre Déry passe à l’action face aux nombreux enjeux qui touchent le milieu de l’enseignement supérieur. Elle a déjà en main plusieurs idées, notamment sur les cours défis dans les cégeps. L’état des finances publiques ne saurait constituer une excuse pour abdiquer sa responsabilité de soutenir des réseaux collégial et universitaire à la fois accessibles et humains. Nos membres s’attendent à ce que la ministre défende vraiment ces derniers auprès de ses collègues et du premier ministre. »

Benoit Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)  

 

« Du côté du personnel de soutien, ce qui retient notre attention tant dans le réseau scolaire que dans le réseau collégial, c’est la vétusté des établissements. Dans les documents liés au dernier budget du Québec, le gouvernement note que 56 % des écoles sont en mauvais ou en très mauvais état. Or, on apprend cet été une baisse de 400 millions de dollars dans ce que Québec devait allouer pour rattraper le déficit d’entretien des immeubles. Dans les cégeps, le Vérificateur général du Québec soulève que deux établissements sur trois sont en mauvais état et que les investissements déjà prévus ne suffiront pas à renverser leur dégradation importante. Le gouvernement agit de façon irresponsable en laissant les choses aller. »

– Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)  

 

  « La nouvelle politique de financement des universités annoncées en juin ouvre la voie à un système d’enseignement supérieur à deux vitesses où les domaines d’études jugés prioritaires par le gouvernement auront le haut du pavé et certains autres seront négligés. Du côté des cégeps, on constate un manque important de professionnel-les dans tous les secteurs d’activité de nos établissements. À titre d’exemple, le nombre de professionnel-les dans les secteurs des services psychosociaux et de l’adaptation scolaire est insuffisant pour répondre aux demandes de nos étudiantes et de nos étudiants. Ce manque de personnel fragilise nos équipes, qui ne peuvent pas offrir le niveau de service dont notre population étudiante a besoin pour maximiser leurs chances de réussite. »

-Ryan William Moon, vice-président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)  

 

 À propos  

 Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.  

 La FNEEQ–CSN regroupe quelque 37 000 membres en enseignement supérieur, à savoir les professeur-es de 45 cégeps et 12 collèges privés, ainsi que des chargé-es de cours, personnes tutrices et étudiant-es salarié-es dans onze universités québécoises. 

 La FEESP–CSN représente 45 000 employé-es de soutien de la maternelle à l’université.  

 La FP–CSN représente plus de 700 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université.  

Une grève nationale pour obtenir la juste part des profits du secteur hôtelier

Plus de 2 600 travailleuses et travailleurs de l’hôtellerie issus d’une vingtaine d’hôtels de Montréal, Québec et Sherbrooke sont en grève aujourd’hui. Cette première journée nationale de grève montre l’ampleur de la détermination des salarié-es à obtenir de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires.

Les travailleuses et les travailleurs revendiquent notamment des augmentations salariales de 36 % sur quatre ans pour combler la perte du pouvoir d’achat liée à l’inflation, une bonification des vacances et des assurances et une protection contre une ingérence éventuelle des employeurs en cas de modification de la législation régissant les pourboires. Si cette grève ne permet pas d’obtenir des avancées rapidement aux tables de négociation, d’autres journées de perturbations sont à prévoir.

« Les hôteliers ne pourront pas faire la sourde oreille éternellement. On voit bien que les journées de grève les déstabilisent. Chaque fois qu’on retourne au travail, c’est le bordel dans les hôtels. S’ils veulent rapidement passer à autre chose, ils savent ce qu’ils ont à faire. Pour que les grèves cessent, ça prend de bons salaires et des avancées aux tables de négociation », explique Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Le secteur hôtelier a connu une relance extrêmement rapide, tout ça grâce aux femmes et aux hommes qui accueillent la clientèle chaque jour. Les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie savent que s’ils veulent améliorer leur vie au travail, il n’y aura pas de cadeau de la part de leur employeur. C’est pour cette raison qu’ils sont en action tout l’été », de conclure Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Équipe volante publique : la FSSS–CSN s’entend avec le gouvernement

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) a conclu une entente de principe avec le gouvernement de la CAQ afin d’encadrer la création d’une équipe volante publique de travailleuses et de travailleurs volontaires pour aller prêter main-forte aux collègues de la Côte-Nord, de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’Outaouais.

« Je suis satisfait que nous ayons réussi à régler ce dossier prioritaire », déclare Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN. « Je suis surtout satisfait que le gouvernement ait compris l’urgence de s’entendre sur l’encadrement de cette toute nouvelle équipe volante publique. »

« Cette entente consacre la fin souhaitable du recours aux agences privées dans le réseau public de santé et de services sociaux pour les régions visées », renchérit la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Il est démontré que le privé en santé coûte plus cher et enlève des travailleuses et des travailleurs au réseau public. Nous continuerons de militer pour l’évacuer du système. »

« La négociation qui vient de se dérouler était inévitable, puisque la nouvelle convention collective ne fait pas du tout mention de ce type d’équipe volante », rappelle Réjean Leclerc de la FSSS–CSN. « Les parties devaient s’asseoir et s’entendre pour bien définir les conditions dans lesquelles travailleront les volontaires. »

« Nous n’avons pas ménagé nos efforts pour conclure rapidement cette entente. Merci aux équipes de négociation », poursuit Réjean Leclerc. « Une étape importante vient d’être franchie. »

« Nous pensons qu’avec cette entente de principe, nous permettrons aux travailleuses et aux travailleurs volontaires d’avoir des conditions acceptables lorsqu’ils iront dans les régions ciblées », ajoute Carole Duperré, vice-présidente responsable du secteur public à la FSSS–CSN. « Nous pensons également que les services à la population s’en trouveront améliorés. »

« Maintenant, reste à voir si le contenu de l’entente de principe conviendra à d’éventuels volontaires », poursuit-elle. « L’avenir nous le dira. »

Collaboration

« Un petit rappel : dès le 16 mai, le jour même où le ministre de la Santé nous a proposé la création de l’équipe volante publique pour remplacer les très voraces agences privées de personnel, nous avons répondu “présents” », se souvient, par ailleurs, Réjean Leclerc. « Dès le 16 mai, nous avons collaboré : le gouvernement avait notre accord pour envoyer des travailleuses et des travailleurs membres de la FSSS–CSN dans les régions en pénurie. »

Pas la fin des discussions

Malgré qu’une entente de principe soit intervenue, les parties ont convenu de poursuivre les pourparlers. L’équipe volante n’est pas la solution pérenne à la pénurie de main-d’œuvre qui frappe particulièrement certaines régions.

Il faudra mettre en place les conditions gagnantes pour favoriser la rétention du personnel dans les régions visées. La population de l’Outaouais, de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Côte-Nord est en droit d’avoir accès à des services de santé et des services sociaux accessibles dans le réseau public.

À propos de la FSSS–CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 140 000 membres dans les secteurs public et privé, dont quelque 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le président de la FSSS–CSN, Réjean Leclerc, est disponible.