500 postes coupés en santé : il faut tourner le dos à l’austérité

Réaction de la présidente de la CSN, Caroline Senneville, à l’abolition de 500 postes dans le réseau de la santé d’ici la fin janvier. 

La direction de Santé Québec avoue du bout des lèvres qu’elle pourra difficilement couper 1,5 milliard dans le réseau de la santé tout en maintenant les services à la population, comme le demande le gouvernement. Ces jours-ci, ce sont 500 postes d’aides de service en hébergement, de préposé-es à l’entretien ménager et d’infirmières auxiliaires qui seront coupés. Le gouvernement sait que ces abolitions auront des impacts directs sur la population car il dit vouloir les minimiser le plus possible. Il ne faut pas travailler à minimiser ces impacts, il faut absolument les éviter. Et la seule façon de les éviter est de tourner le dos à l’austérité. 

Rentrée syndicale 2025 – Une tendance antisyndicale qui s’accentue

Les manœuvres antisyndicales se sont accentuées dans le monde du travail en 2024, tant de la part des patrons que des gouvernements. C’est le constat principal dressé par la CSN lors de sa conférence de presse de début d’année, tenue ce matin.

Dix-sept lockouts en 2024

« Nous observons une tendance préoccupante chez plusieurs employeurs à recourir à des manœuvres antisyndicales musclées pour tenter d’affaiblir les syndicats », précise Caroline Senneville, présidente de la CSN. Lors des 12 derniers mois, 17 lockouts ont été décrétés auprès des syndicats affiliés à la centrale, du rarement vu au cours des dernières années.

À cela s’ajoutent les nombreuses injonctions, les cas d’ingérence et d’entraves auprès des syndicats. « Toutes les tactiques sont bonnes pour empêcher la formation de syndicats, ou pour intimider les travailleuses et les travailleurs, une fois syndiqués ».

Le recours aux briseurs de grève a aussi constitué un enjeu. De nombreux cas ont été confirmés par des décisions du Tribunal administratif du travail (TAT). Cela est sans compter ceux qui n’ont pas fait l’objet d’une décision. « Le traitement des plaintes est beaucoup trop long. À cela s’ajoutent les pénalités quasi inexistantes pour les employeurs jugés coupables. Le gouvernement doit mieux protéger les droits des travailleuses et des travailleurs », exige la présidente.

Manœuvres gouvernementales inquiétantes

De surcroît, les décisions du ministre fédéral du Travail de recourir à l’article 107 du Code fédéral pour mettre fin à des conflits de travail, ainsi que la déclaration récente du ministre québécois concernant ces recours, n’augurent rien de bon. « Les ministres ne doivent pas oublier que ces décisions font présentement l’objet de contestations juridiques. Le droit de grève est reconnu par la Cour suprême et par les traités internationaux signés par le Canada », rappelle la présidente.

Bien que préoccupée par ces constats, la CSN entend mener la lutte. « Brimer les travailleuses et les travailleurs du droit de grève leur serait extrêmement préjudiciable. Nous ne resterons pas les bras croisés », prévient Caroline Senneville.

Négociations à surveiller en 2025

Plusieurs négociations s’intensifieront au cours de l’année 2025. La CSN, qui représente 80 % des CPE syndiqués au Québec, poursuit ses pourparlers avec le gouvernement, dans l’objectif de freiner la pénurie de main-d’œuvre et de mieux valoriser ces emplois. Même chose pour les 3500 paramédics de la CSN, qui ont entamé leur négociation il y a plusieurs mois. Les travailleuses en CPE et les paramédics sont sans contrat de travail depuis mars 2023.

L’industrie de la construction et les résidences pour personnes âgées (RPA) seront aussi en négociation, alors que leurs contrats de travail arriveront à échéance ce printemps. Le premier entrepôt d’Amazon syndiqué au Canada et plusieurs hôtels poursuivront leurs pourparlers afin d’en arriver à des ententes satisfaisantes.

Minimum 20 $ et élections fédérales

La centrale compte mettre l’accent, en 2025, sur sa campagne Minimum 20 $, qui incite ses syndicats à revendiquer un salaire plancher d’au moins 20 $ l’heure lorsqu’ils négocient le renouvellement de leur convention collective. « Ce n’est pas normal de travailler à temps plein et avoir de la difficulté à joindre les deux bouts. Il faut un salaire viable pour toutes et tous ».

Finalement, la tenue d’élections fédérales sera l’occasion pour la centrale de mettre de l’avant ses enjeux prioritaires, soit l’environnement, l’avenir des médias et l’immigration, l’assurance-emploi, sans oublier les questions économiques, dont celles entourant les tarifs douaniers évoquées dernièrement. « La CSN fera entendre sa voix pour s’élever contre les positions qui nous feraient reculer collectivement. »

Restreindre le droit de grève : le ministre Boulet doit y réfléchir à deux fois

La présidente de la CSN, Caroline Senneville, réagit aux propos du ministre du Travail, Jean Boulet, concernant le droit de grève et la possible révision du Code du travail.

« Nous invitons le ministre Boulet à y réfléchir à deux fois ; l’utilisation de l’article 107 par le ministre fédéral du Travail est actuellement contestée devant les tribunaux et pourrait bien être jugée non constitutionnelle. À la CSN, on travaille toujours fort à la négociation, personne ne vote la grève par plaisir. Pour qu’il y ait moins de conflits, il faut se doter de mécanismes efficaces et accessibles de médiation et de conciliation et non pas travailler pour déséquilibrer le rapport de force en faveur des employeurs.

Rappelons que des conflits de travail ne sont pas tous déclenchés par des grèves. Certains le sont par les employeurs eux-mêmes, alors qu’ils placent leurs travailleuses et leurs travailleurs en lock-out. On constate d’ailleurs une hausse de l’utilisation de cette tactique patronale au cours de la dernière année. Les employeurs ont aussi souvent recours à des briseurs de grève alors que le Code du travail l’interdit. Le ministre devrait se pencher là-dessus, car les conséquences pour les employeurs sont minces et tout cela prolonge inutilement les conflits. »

Cliniques ELNA : la CSN demande le rapatriement au public

 Face aux difficultés financières rencontrées par le groupe de cliniques privées ELNA, la CSN demande le rapatriement au public de l’ensemble des médecins et des travailleurs de la santé employés par le groupe.

Si l’entreprise venait à fermer ses portes, des milliers de Québécoises et de Québécois se retrouveraient sans soins de santé remboursés par la RAMQ. Acteur majeur du réseau privé, ELNA embauche près de 600 médecins omnipraticiens ou spécialistes et plus de 300 travailleuses et travailleurs de la santé.

« La santé des Québécoises et des Québécois est trop importante pour qu’ils risquent, au gré d’une faillite ou d’une mauvaise gestion financière, de perdre leurs soins », explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Pour la centrale syndicale, l’ensemble des soins de santé devrait être prodigué au public au Québec. En novembre, dans le cadre d’un plan d’urgence pour régler les problèmes d’accès au réseau, la CSN demandait au gouvernement de cesser dès maintenant l’octroi de permis aux cliniques à but lucratif.

Sachant que les médias rapportaient déjà la fermeture d’autres cliniques en 2022 et 2023, la présidente martèle : « Ce qu’on voit chez ELNA est le fruit d’une approche affairiste de la santé et ça ne peut pas continuer de se produire. »

Récemment, le Collège des médecins faisait également part de ses inquiétudes concernant la propriété des dossiers médicaux des patientes et des patients d’ELNA. Rappelant que les dossiers électroniques sont présentement hébergés chez un fournisseur externe.

Depuis deux ans, la CSN mène la campagne Pour un réseau vraiment public ! qui lutte contre la place croissante que le gouvernement laisse au privé dans le réseau de la santé et des services sociaux. Le 23 novembre dernier, près de 4000 personnes se sont notamment rassemblées à Trois-Rivières lors d’un événement syndical d’envergure nationale organisé par la CSN dans le cadre de cette campagne.

GMF : le gouvernement facilite l’exode du personnel vers le secteur privé

La CSN dénonce la décision du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) de permettre aux groupes de médecine familiale (GMF) d’embaucher leurs propres ressources humaines plutôt que de devoir recourir au personnel des CISSS et des CIUSSS.

«Alors qu’on a déjà de la difficulté à recruter et à garder le personnel dans le réseau, le gouvernement vient encore faciliter l’exode de précieuses ressources du public vers le secteur privé», déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Jusqu’à présent, le personnel infirmier et les professionnel-les étaient des salarié-es du réseaupublic de santé que les CISSS et les CIUSSS attribuaient aux GMF. À la suite de cette décision – annoncée en catimini le 18 décembre dans le bas d’un communiqué du MSSS – les infirmières et les professionnel-les des GMF pourront sortir complètement du réseau public.

«On dirait que ce gouvernement prend plaisir à se tirer dans le pied en ouvrant de plus en plus notre réseau au secteur privé tout en favorisant l’exode du personnel essentiel, s’étonne Réjean Leclerc, président de la Fédération de la santé et des services sociauxCSN. Comment le réseau public est-il censé pouvoir rivaliser avec le secteur privé? Plutôt que d’imposer des compressions budgétaires de 1,5 milliard, la CAQ et Santé Québec doivent réinvestir dans le réseau public pour améliorer les conditions de travail. Le réseau public de santé et de services sociaux doit avoir les moyens d’attirer et de retenir les travailleuses et les travailleurs.»

«On aurait pu se réjouir que le gouvernement se soit au moins rendu compte que les GMF ne remplissent pas leurs promesses en matière d’amélioration de l’accès aux services de première ligne, ironise Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles–CSN. Malheureusement, plutôt que de faire le choix courageux et nécessaire de ramener les ressources au sein du réseau public pour améliorer l’accès, il se rallie aux arguments des médecins entrepreneurs et met en place un programme qui viendra exacerber les problèmes d’accessibilité.»

 À propos

Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) compte plus de 145 000 membres dans les secteurs public, parapublic et privé. Plus de 120 000 de ses membres travaillent dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. Plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux, la FSSSCSN agit en faveur dune société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10500 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans les secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation, des organismes gouvernementaux, de l’économie sociale et de l’action communautaire, ainsi que dans le secteur privé.

Un énoncé économique qui oublie les travailleuses et les travailleurs

Le contenu de la mise à jour économique a été éclipsé par la démission fracassante de la ministre Freeland, mais nous croyons qu’il est utile et nécessaire d’y revenir. L’économie canadienne est plus importante que le jeu politique actuel. L’arrivée prochaine de Trump à la Maison-Blanche exige de ne négliger aucune mesure préventive pertinente.

L’énoncé, qui contient 21,1 milliards de dollars sur six ans de nouvelles dépenses, consacre pas moins de 17,4 milliards de dollars de celles-ci à un allégement fiscal pour les entreprises afin de leur permettre l’achat d’équipement en vue d’augmenter la productivité. Cette mesure a déjà été utilisée et n’a jamais fait ses preuves. Les investissements des entreprises dépendent beaucoup plus de la vigueur du marché que du soutien gouvernemental.

Pendant ce temps, le monde syndical demandait de maintenir les transferts pour soutenir la formation des travailleuses et des travailleurs. Absente de l’énoncé économique, cette mesure de 625 millions de dollars par an est pourtant beaucoup moins dispendieuse. S’assurer d’une main-d’œuvre qualifiée pour les nouvelles technologies est pourtant essentiel à la productivité du pays. Celle-ci ne passe pas seulement par les machines, mais aussi par des humains bien formés.

Autre abonnée absente de l’énoncé économique, la réforme de l’assurance-emploi qui était promise depuis 2015 et soutenue par un projet de loi du Bloc québécois. Pire, la mesure, qui permettait de prolonger de quatre semaines les prestations des travailleuses et des travailleurs saisonniers, n’a pas été renouvelée. Or, différents secteurs risquent de souffrir des tarifs douaniers annoncés par le nouveau président américain Donald Trump. On aurait souhaité une plus grande prévoyance du gouvernement du Canada.

Les secteurs de l’aluminium, de l’acier, de la forêt, de l’agroalimentaire et de la culture seront probablement aux premières loges du conflit commercial à venir. Où est le plan du gouvernement fédéral pour soutenir ces secteurs et leurs emplois ?

Plusieurs critiques de l’énoncé économique portaient sur le déficit important pour l’année dernière (61,9 milliards de dollars en 2023-2024). Or, ces nouvelles mesures budgétaires ne représentent pas la seule explication de ce déficit. Les revendications autochtones, tout à fait légitimes, ont eu un impact financier auquel aucun gouvernement, quel qu’il soit, n’aurait pu échapper. Pour les prochaines années, on dénote peu de changement lorsque l’on compare la taille du déficit ou celle de la dette à la taille de l’économie canadienne.

Il y aurait certes des économies à faire dans cet énoncé économique, comme de couper toutes les formes de soutien à l’industrie pétrolière. Il faut néanmoins conserver notre calme sur les finances publiques. La dette canadienne est la plus basse des pays du G7. Notre voisin américain, par exemple, se dirige vers un déficit budgétaire de plus de 7 % du produit intérieur brut alors que celui qui est prévu au Canada en 2024-2025 ne représente que 1,6 % du PIB. Les cadeaux fiscaux annoncés par Trump pour les plus riches et les entreprises risquent d’ailleurs d’accroître encore davantage le déficit américain.

Coupes de 200 millions en éducation : nos écoles en paieront le prix

La CSN et la FEESP réagissent aux nouvelles cibles budgétaires annoncées par le ministère de l’Éducation aux centres de services scolaires (CSS) ces derniers jours.  200 M$ devront être coupés d’ici le 31 mars.

« Le couperet tombe maintenant dans nos écoles. C’est impossible que ces nouvelles mesures d’austérité n’aient aucun impact sur les services aux élèves et sur le personnel en place, dont le personnel de soutien. Tout ceci sans compter l’enjeu du manque de main-d’oeuvre criant dans le réseau de l’éducation! Que s’est-il passé en santé quand le ministre de la Santé a dit que les services à la population n’écoperaient pas des coupes ces derniers mois? Il a dû admettre que ça serait impossible. Parce que ça l’est. C’est la même chose en éducation. Et nos écoles paieront la note longtemps », Caroline Senneville, présidente de la CSN et Frédéric Brun, président de la FEESP-CSN, qui représente la majorité du personnel de soutien en éducation.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) réunit plus de 425 syndicats représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics, notamment en éducation. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

La CAQ refuse d’ajuster le salaire du personnel préhospitalier et d’appliquer la « clause remorque »

Les syndicats représentant les travailleuses et travailleurs du secteur préhospitalier dénoncent l’attitude inacceptable du Conseil du trésor qui leur refuse l’ajustement de salaire et la rémunération rétroactive qui leur est due. Ces sommes doivent leur être versées en fonction de la « clause remorque » qui prévoit la parité avec les travailleuses et les travailleurs du secteur public.

Sous prétexte que des concessions ont été faites en échange des augmentations de salaire lors de la négociation du secteur public, la CAQ retient les sommes en exigeant aussi des concessions au personnel du préhospitalier. « Pourtant, les négociations du préhospitalier sont terminées depuis longtemps. Les textes ont été validés et signés. Le Conseil du trésor ne peut pas tout d’un coup demander de négocier des concessions alors qu’ils ne sont plus en négociation », dénonce Lucie Longchamp, vice-présidente responsable des secteurs privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Le Syndicat des employé-e-s d’Urgences-santé (SEUS–CSN), le Syndicat du personnel de soutien de la C.U.S.–CSN, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Centrale de Coordination santé de la région de Québec–CSN et le Syndicat des RMU de l’Estrie–CSN, Section Centre de communication santé Estrie n’en resteront pas là. Les syndicats, qui représentent notamment les répartiteurs médicaux d’urgence et les employé-es de soutien, ont déposé des griefs pour non-respect des conventions collectives et travaillent afin que les audiences procèdent rapidement.

« La CAQ doit maintenant faire un choix. Elle peut soit respecter sa signature et verser les sommes dues, ou elle peut renier sa parole et, conséquemment, faire face aux syndicats du secteur préhospitalier FSSS-CSN concernés. Nous comptons défendre nos droits et la CAQ nous croisera sur son chemin », prévient Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier de la FSSS–CSN. Les paramédics, qui sont présentement en négociation, ne sont pas touchés, pour l’instant, par cette décision. « Les paramédics n’ont nullement l’intention de jouer dans ce film-là. Que le gouvernement se le tienne pour dit. »

Déclaration commune des organisations affiliées à la CSN

Lors d’une vigile qui s’est tenue ce vendredi 13 décembre 2024 à l’établissement de détention de Sorel-Tracy, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN), la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, le Conseil central de la Montérégie–CSN et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) se sont rassemblés afin de soutenir cette déclaration commune.

Par la présente, les organisations affiliées à la CSN tiennent à livrer un message de solidarité et de soutien à l’agent en services correctionnels Michel Junior Blanchet, à sa famille, à ses proches et à ses collègues. L’ASC Blanchet a été victime d’une agression d’une grande violence le dimanche 1er décembre 2024 à l’établissement de détention de Sorel.

En milieu carcéral, les enjeux de santé et de sécurité au travail sont nombreux et peuvent être très lourds de conséquences. Les nombreux problèmes auxquels les ASC sont confrontés dans les établissements de détention du Québec – que ce soit la violence extrême, la surpopulation ou le manque criants d’effectifs – sont largement documentés et connus des pouvoirs publics. Malgré cette connaissance des faits, depuis plusieurs années, la situation se détériore, l’insécurité est permanente et les lésions physiques et psychologiques touchent un nombre toujours plus élevé d’ASC.

Pour toutes les organisations affiliées à la CSN, tous les milieux de travail doivent offrir un soutien adapté aux besoins précis du terrain.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN et à la CSN depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les employé-es de la SAQ adoptent l’entente de principe

Les employé-es de la SAQ auront une nouvelle convention collective : c’est dans une proportion de 71 % qu’ils ont adopté les termes de l’entente de principe intervenue le 25 novembre dernier entre leur comité de négociation et la direction de la société d’État. Plus de 2300 membres du syndicat ont participé à l’une des quatre assemblées générales tenues cette semaine et ont exprimé leur voix lors d’un vote électronique qui s’est déroulé hier.

En fonction de leur nouvelle convention, les employé-es de la SAQ obtiendront des augmentations salariales de 19,7 % au cours des six prochaines années. Les augmentations de 6 % seront rétroactives au 1er avril 2023, tout comme celles de 2,8 % au 1er avril 2024.

C’est tout le système d’assignation des horaires de travail qui sera appelé à changer, et ce, afin de les rendre plus prévisibles et plus conformes aux disponibilités des employé-es. Un babillard sera instauré afin de leur permettre de modifier ou d’ajouter des plages à leur horaire, selon leur souhait. Tout au long de ces modifications d’horaires, les heures de travail ainsi dégagées devront être réinjectées pour assurer le maintien des emplois et des heures travaillées.

Les postes de promotion seront également plus accessibles et leur nombre sera dorénavant protégé par des planchers d’emploi. La nouvelle convention prévoit en outre la création de 60 nouveaux postes de conseillères et de conseillers en vin, dont le nombre passera de 155 à 215.

Moins de précarité pour les temps partiel, une assurance collective après cinq ans

Les employé-es à temps partiel cumulant cinq ans d’ancienneté et une moyenne hebdomadaire de 20 heures travaillées au cours de la dernière année auront dorénavant droit au régime d’assurance collective et n’auront plus à attendre sept ans pour y être admissibles. Ils auront également la priorité dans le choix des horaires avant les autres travailleuses et travailleurs à temps partiel. De plus, les employé-es à statut 5/20 n’auront plus à fournir de disponibilités minimales à leur employeur : ils sélectionneront eux-mêmes les blocs d’horaires qui correspondent à leurs disponibilités.

« Devant un employeur intransigeant, nous sommes parvenus à tirer notre épingle du jeu et à faire reculer la précarité dans nos rangs », affirme Lisa Courtemanche, présidente du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN). « En rendant les horaires plus prévisibles et plus conformes aux besoins des employé-es, le nouveau système d’assignation des horaires améliorera grandement notre qualité de vie. L’assurance collective sera accessible plus rapidement. Et quant aux augmentations salariales, nous sommes satisfaits d’avoir obtenu les mêmes que celles de nos collègues du secteur public. »

La présidente de la CSN, Caroline Senneville, se réjouit de cette nouvelle entente. « En rapportant plus de 1,4 milliard de dividendes à l’État, les employé-es de la SAQ rendent beaucoup plus qu’un simple coup de pouce à la société québécoise, qui a été passablement surprise de constater à quel point les conditions de travail de la SAQ se devaient d’être améliorées. La bataille n’est certainement pas finie, mais l’équipe de négociation du syndicat a accompli tout un travail pour faire reculer la précarité d’emploi à la SAQ. »

Du côté de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), à laquelle est aussi affilié le syndicat, la vice-présidente souligne à quel point les membres du SEMB-SAQ ont fait preuve de détermination au cours des derniers mois. « Une négociation qui tire en longueur, ce n’est jamais facile. Mais les membres du syndicat sont restés unis, solidaires et résilients dans leur lutte, usant de leur mandat de grève de façon stratégique. À voir les résultats de la négociation aujourd’hui, on ne peut que les féliciter » de déclarer Stéphanie Gratton.

Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui réunit plus de 425 syndicats représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

La violence envers les femmes persiste, 35 ans après Polytechnique

Cette année, la commémoration de la tragédie survenue à l’École polytechnique de Montréal, le 6 décembre 1989, revêt un caractère particulier. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. À ce jour, 25 féminicides ont été commis au Québec en 2024[1]. Un chiffre effarant, preuve que la violence envers les femmes ne s’atténue pas.

Il y a 35 ans, devant la terrible tragédie, les médias n’ont pas parlé d’acte antiféministe ; ils ont plutôt brossé le portrait d’un tueur brisé psychologiquement. En 1989, le terme féminicide tenait alors du jargon universitaire. Pourtant, quelques heures avant les meurtres de ses 14 victimes, Marc Lépine avait rédigé un manifeste dans lequel il racontait qu’il en voulait aux féministes d’avoir gâché sa vie. Dans la liste rouge qui concluait sa lettre, 15 noms de femmes apparaissaient, dont celui de Monique Simard, alors vice-présidente de la CSN.

C’est seulement en 2019 que la Ville de Montréal a modifié la plaque commémorative de l’événement, pour enfin y inscrire : « 14 femmes assassinées lors d’un attentat antiféministe ». Trente ans se sont écoulés avant qu’il soit admis que ces victimes de la tragédie étaient mortes précisément parce qu’elles étaient des femmes.

Féminicides et influences idéologiques

Le succès de certains influenceurs masculinistes prônant différentes formes de contrôle sur les femmes n’est pas à prendre à la légère. Cette idéologie antiféministe aurait la mission de défendre les droits des hommes dans une société maintenant dominée par les femmes. Ce mouvement, qui se cristallise particulièrement à travers les médias sociaux, nuit sans contredit à l’égalité entre les femmes et les hommes, ce qui n’est pas rassurant. La lutte contre les stéréotypes sexistes et sexuels constitue pourtant le premier pas vers cette égalité. Pour éliminer la violence envers les femmes, il faut à tout prix défendre les principes et les rapports égalitaires.

Avec Donald Trump qui prendra la tête de la superpuissance voisine, la misogynie politique dans nos sociétés ne semble pas près de s’estomper. Pour plusieurs adhérents à l’antiféminisme, les femmes deviennent les boucs émissaires de tous les maux, individuels comme sociaux.

Ne baissons pas les bras

Pour que la violence cesse, la Confédération des syndicats nationaux déploie diverses campagnes de prévention et de sensibilisation auprès de ses membres. Le Comité de la condition féminine–CSN célèbre ces jours-ci son 50e anniversaire de fondation. Cinquante ans à se battre pour les droits des femmes et contre toutes les formes de violence commises envers elles.

À quand une société où hommes, femmes et toutes personnes de la diversité de genres pourront collectivement questionner nos modèles politiques et économiques pour qu’enfin, nous cessions de reproduire des inégalités ?

 

Le 6 décembre prochain, portons le ruban blanc.

Lettre publiée dans Le Devoir

L’Association des acupuncteurs du Québec s’affilie à la Fédération des professionnèles–CSN

Représentant plus du tiers des 1 000 acupuncteurs et acupunctrices du Québec, les 375 membres votants de l’Association des acupuncteurs du Québec (AAQ) ont décidé de passer à l’offensive pour la reconnaissance et la valorisation de leur profession en s’affiliant à la FP–CSN lors d’un référendum s’étant terminé le 25 novembre dernier.

« La pratique de l’acupuncture se heurte actuellement à de nombreux défis, comme le manque d’intégration au sein du réseau de la santé, ainsi que l’obsolescence de la loi sur l’acupuncture, qui ne reflète pas l’ensemble des champs de pratique des acupuncteurs et acupunctrices, explique Martin Donaldson, président de l’AAQ. Grâce à cette affiliation, l’AAQ bénéficiera de l’expertise et des ressources de la FP–CSN pour défendre les intérêts de ses membres et poursuivre ses objectifs. »

La démarche d’affiliation de l’AAQ à la FP–CSN s’est entamée en 2022 et a débouché sur la tenue d’un référendum, où près de 90 % des votes enregistrés étaient en faveur de l’affiliation.

« Nous sommes très heureux que les membres de l’AAQ aient décidé de nous faire confiance pour défendre leurs intérêts, leurs droits et leurs conditions d’exercice, se réjouit Marie-Michèle Doiron, vice-présidente de la FP–CSN. Notre organisation a déjà démontré son savoir-faire dans la représentation de travailleuses et de travailleurs autonomes de domaines non conventionnels, comme les sages-femmes et les archéologues. Nous sommes ravis de mettre maintenant cette expertise au service des membres de l’AAQ. »

« La FP–CSN a démontré sa capacité à négocier avec le gouvernement et à représenter ses membres auprès des organismes gouvernementaux compétents en matière de pratique professionnelle, poursuit M. Donaldson. Nous sommes convaincus que cette affiliation nous permettra d’atteindre des objectifs stratégiques importants. »

En ouvrant ce nouveau chapitre de son histoire, l’AAQ espère, notamment, pouvoir mettre en lumière les compétences des acupunctrices et des acupuncteurs, protéger les outils et les techniques spécifiques à leur pratique, et développer une formation universitaire en acupuncture. Elle espère également faire valoir auprès du gouvernement que l’intégration des acupunctrices et des acupuncteurs au sein du système de santé québécois constituerait un atout considérable dans la poursuite de son objectif d’améliorer l’accessibilité et la qualité des soins.

À propos

Créée en 1972, l’Association des acupuncteurs du Québec (AAQ) a pour mission de promouvoir l’acupuncture et de veiller aux intérêts socio-économiques de ses membres. Elle est l’instigatrice, en collaboration avec la CSN, de la création de l’ordre des acupuncteurs du Québec en 1995.

Cent ans d’histoire en 215 pages

À l’occasion du Conseil confédéral de la CSN, la CSN-Construction souligne son centenaire en publiant un ouvrage historique relatant plusieurs moments marquants de l’histoire du syndicalisme dans la construction au Québec. Le livre nous fait revivre l’histoire de celles et ceux qui construisent le Québec depuis plus d’un siècle.

C’est en 1924 que des syndicats de métiers régionaux se regroupent pour former la Fédération catholique des métiers du bâtiment. Leur principal objectif à l’époque est de se donner un syndicat dont ils contrôleront complètement la destinée contrairement aux règles en vigueur dans les unions provenant des États-Unis également présentes sur les chantiers. Rapidement, ils obtiennent de premiers gains tels qu’une assurance maladie et une compensation financière dès le premier jour d’un accident de travail.

« L’histoire de la CSN est indissociable de celle de la CSN-Construction, rappelle la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Profondément ancrée au sein de la société québécoise, la CSN-Construction s’est nourrie des valeurs de démocratie, d’intégrité et de solidarité qui ont toujours caractérisé notre mouvement. Ce que la CSN est aujourd’hui est issu directement de la volonté des ouvriers, notamment ceux de l’industrie de la construction, de se donner une centrale à leur image, capable de les appuyer dans l’atteinte de leurs objectifs. »

Président de la CSN-Construction depuis 2012, Pierre Brassard souligne que l’organisation a dû braver la tempête très souvent tout au long de son histoire… et se réinventer. Par exemple, la CSN-Construction est récemment devenue le premier syndicat de l’industrie à ouvrir l’élection de ses dirigeants au suffrage universel de l’ensemble des membres. Alors qu’une nouvelle ronde de négociation collective débute dans l’industrie, les travailleuses et les travailleurs peuvent s’inspirer des grandes victoires du passé.

« Nous sommes une organisation particulièrement revendicatrice et combative, explique-t-il. Cela prend racine dans notre fonctionnement démocratique, dans le fait que toutes les décisions sont prises par les membres. C’est avec cette détermination que nous relèverons les défis auxquels nous faisons face, qu’on pense à la protection du pouvoir d’achat, à de meilleures indemnités de repas et de déplacement, à la bonification des jours fériés et à l’amélioration de la sécurité d’emploi par le biais du droit de rappel. La négociation 2025 n’est pas notre première ! Cela fait 100 ans qu’on avance à chaque négociation! »

C’est le vice-président de la CSN-Construction, Félix Ferland, qui a piloté ce projet de livre avec l’appui d’un conseiller syndical de la CSN aujourd’hui retraité, Louis-Serge Houle. « L’histoire du syndicalisme dans la construction est relativement méconnue, explique Félix Ferland, et il m’apparaissait essentiel que la CSN-Construction saisisse l’occasion de son centième anniversaire pour remonter le cours de notre histoire et en tirer des enseignements. Au cours de ces 100 ans, la CSN-Construction s’est engagée à défendre tous les travailleurs du secteur de la construction. Elle a su prôner et défendre un syndicalisme de combat, ce qui a façonné les conditions de travail que nous connaissons aujourd’hui. Cet ouvrage nous rappelle qu’aucun gain ne s’est concrétisé sans lutte, rien n’est tombé du ciel. Les conditions dans lesquelles nous évoluons aujourd’hui ont été arrachées par des combats, et ce livre en témoigne avec éloquence. »

Le livre « Cent ans de syndicalisme québécois dans la construction » sera disponible prochainement auprès de PôleDoc, au Service de la documentation de la CSN.

Tout le monde apporte son grain de sel (ou de sable !)

Plonger dans le livre Organiser, mobiliser, gagner : guide de renou­veau syndical, c’est revenir à la base de l’implication syndicale. C’est prendre un pas de recul sur son action pour mieux comprendre son importance, qu’on milite depuis peu ou qu’on soit une personne d’expérience dans son syndicat.

L’ouvrage est une adaptation québécoise du guide Secrets of a Successful Organizer de Labor Notes par le conseiller syndical de la CSN, Alain Savard. Son but est d’offrir une démarche « pour planifier des actions collectives qui fonctionnent ».

Certaines des 8 leçons ou des 47 « secrets » relèvent du gros bon sens. Et c’est vrai. Pour attirer plus de personnes aux assemblées, il faut interpeler les membres sur les enjeux qui les concernent. Logique. Mais pour savoir quels sont ces enjeux, il faut leur poser des questions et surtout, les écouter plus que leur parler.

À cette fin, prendre le temps de tenir des rencontres avec chacune et chacun des membres pour connaître leurs préoccupations est primordial. Il faut aussi chercher à les impliquer le plus possible en leur demandant de poser des actions simples et ciblées, comme porter un chandail d’une couleur précise ou encore signer une pétition. L’objectif n’est pas d’atteindre 100 % de participation le premier jour des moyens de pression, mais d’inclure progressivement les gens selon leur niveau de militantisme.

Le guide est rempli d’exemples de syndicats américains, canadiens et québécois qui ont mobilisé leurs membres sur des enjeux de premier et de deuxième front. Ces illustrations permettent de voir comment il est possible pour un syndicat de se positionner comme acteur de changement, de réaliser des gains en dehors des périodes de négociation et d’augmenter la mobilisation.

Le guide recourt à la cible d’un jeu de fléchettes pour représenter la constellation des membres en cinq paliers : le noyau, les militantes et militants, les sympathisantes et sympathisants, les désengagé-es et les hostiles. Le but est d’amener peu à peu chaque personne vers le centre pour solidifier le noyau et la relève.

Le guide n’a pas la prétention de nous permettre à tout coup de gagner nos luttes. Au contraire, l’auteur le mentionne clairement : « Vous perdrez plus souvent que vous gagnerez », mais chaque échec vient avec un apprentissage pour la suite.

Pour consulter l’ouvrage, c’est ici

Bienvenue à la CSN!

Ce sont 2303 salarié-es qui ont reçu la confirmation qu’ils adhèrent à la Confédé­ration des syndicats nationaux (CSN) durant cette période!

 

Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec

  • S avocates et avocats de l’aide-juridique de l’ATNDQ (FP–CSN)

 

Bas-Saint-Laurent

  • STT des Bâtisseurs de La Pocatière (FSSS–CSN)
  • STT de Cascades Cabano (FIM–CSN)
  • SE transport médical de la Capitale-Nationale transport inter-hospitalier (FSSS–CSN)
    Cœur du Québec
  • S régional des employé-es municipaux du Centre-du-Québec, Saint-Valère (FEESP–CSN)
  • STT de la Micro-Brasserie le Trou du Diable (FC–CSN)
  • STT de Société Laurentide (FIM–CSN)

 

Côte-Nord

  • STT de la Société Alzheimer de la Côte-Nord (FSSS–CSN)

 

Lanaudière

  • STT de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FEESP–CSN)

 

Laurentides

  • STT du Casino du Mont-Tremblant (FEESP–CSN)
  • ST en CPE région Laurentides, Les trésors de Loulou (FSSS–CSN)

 

Montérégie

  • S des résidentes et résidents et internes de la Faculté médecine vétérinaire (FNEEQ–CSN)
  • STT des résidences et centres d’hébergement privés de la Montérégie, Manoir Deauville (FSSS–CSN)

 

Montréal métropolitain

  • STT de l’entretien de la Place Ville-Marie (FEESP–CSN)
  • S des chauffeuses et chauffeurs de berline Transco (FEESP–CSN)
  • STT des CPE de Montréal et Laval, Oasis des enfants (FSSS–CSN)
  • STT du commerce, Produits Des Champs (FEESP–CSN)
  • STT des CPE de Montréal et Laval, Biscuit (FSSS–CSN)
  • STT de l’Hôtel Birks, valet-portier, réceptionniste (FC–CSN)
  • STT de l’hôtel Birks, mini-bar et service de couvertures (FC–CSN)
  • STT des industries manufacturières, Total lubrifiants Canada (FIM–CSN)
  • STT en intervention communautaire, Projets Autochtones du Québec (FSSS–CSN)
  • Association des Étudiant-e-s diplômé-e-s employé-e-s de McGill (FNEEQ–CSN)
  • STT en intervention communautaire, Sentier Urbain (FSSS–CSN)
  • STT des industries manufacturières, Directeurs – Subaru des Sources (FIM–CSN)
  • SN des employé-es des musées, La Cinémathèque Québécoise (FNCC–CSN)

 

Outaouais

  • ST en CPE de L’Outaouais S.T.C.P.E.O. – réseau Petits pas (FSSS–CSN)

 

Québec–Chaudière-Appalaches

  • SE de transport médical de la Capitale Nationale transport inter-hospitalier (FSSS–CSN)
  • S du personnel enseignant au DEP du Campus Notre-Dame-de-Foy (FNEEQ–CSN)
  • SEE du Collège Saint-Charles-Garnier (FNEEQ–CSN)
  • STT d’Indigo Parc Canada, Odéon (FC–CSN)
  • STT des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches, Peluche (FSSS–CSN)
  • STT des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches, la p’tite chute (FSSS–CSN)
  • STT du Commerce, Village Vacances Valcartier, Assistants-sauveteurs (FC–CSN)

Bienvenue à la CSN!

Un pont fabriqué à l’étranger pour l’île d’Orléans

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue devant le pont de l’île d’Orléans, le 8 juillet dernier, François Enault, 1er vice-président de la CSN, a été sans équivoque : « Ce pont signature devrait être fabriqué au Québec. On ne peut pas exclure les manufacturiers réputés du Québec en demandant des modes de fabrication qui n’ont pas fait leurs preuves dans notre climat hivernal. »

Le consortium espagnol responsable de la réalisation du pont n’a cependant d’autre choix que de se conformer aux directives ministérielles restrictives.

« À la veille de la fabrication annoncée du troisième lien et de plusieurs projets de transport en commun, il est primordial que le gouvernement du Québec envoie le bon signal et exige la part maximale de contenu canadien dans ses appels d’offres. Il faut qu’il agisse de façon à donner une chance réelle à notre industrie.

Les Américains et les Européens ne se gênent pas pour favoriser leur industrie nationale », souligne Dominic Tourigny, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. « Un troisième lien européen ou chinois tournerait le fer dans la plaie », renchérit ce dernier.

La CSN tient sa première Journée de la transition juste

Le 22 novembre se tenait à Drummondville la première Journée de la transition juste de la CSN sous le thème Vert la transition.

Des conférencières et conférenciers, dont Jérôme Dupras, chercheur en économie écologique et membre du groupe Les Cowboys Fringants, sont venus expliquer la façon dont la transition écologique se présente dans les milieux de travail et comment les syndicats peuvent jouer un rôle positif pour faire avancer les choses sur ce plan.

La transition écologique ne se présente pas toujours en douceur, qu’on en parle au Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda–CSN. La crise de l’arsenic a secoué la municipalité de Rouyn-Noranda, notamment pendant la dernière élection provinciale.

Des représentantes et représentants du secteur du transport scolaire ainsi que des syndiqué-es municipaux et du secteur de la santé étaient aussi sur place pour prendre part aux échanges : le récit de leur expérience et des moyens mis en place pour assurer cette transition a été fort enrichissant pour cette première édition de l’événement, qui fut une réussite.

Une histoire à raconter

Le 4 octobre 1924, dans l’édifice de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC) à Montréal, les délégués de 14 syndicats fondent une fédération qui deviendra la CSN–Construction.

Ces syndicats catholiques sont vite rejoints par d’autres, confessionnels ou non : la syndicalisation des ouvriers du bâtiment est ainsi lancée aux quatre coins du Québec.

Cent ans de syndicalisme québécois dans la construction retrace l’histoire de luttes menées sans compromis, de batailles jamais menée par d’autres pour le droit au travail dans des conditions décentes, pour la parité des salaires entre les régions et pour l’atteinte d’une sécurité d’emploi toujours fragilisée par l’arbitraire des patrons.

Cette sécurité d’emploi, elle est aussi mise à rude épreuve par l’action d’unions cherchant à tout prix à prendre le contrôle des chantiers. Ce faisant, elles privent des ouvriers et des ouvrières de pouvoir travailler dans leur patelin juste parce que ces personnes ne sont pas membres du « bon » syndicat.

Cette dynamique donnera lieu à de dramatiques épisodes d’intimidation et de violence. Le livre retrace aussi le chemin parcouru pour réduire le nombre d’accidents et de maladies professionnelles dans cette industrie qui reste la plus meurtrière au Québec.

Livre disponible au centre de documentation de la CSN.

Le premier syndicat chez Starbucks au Québec s’entend avec l’employeur

Le 14 novembre au soir, les membres du Syndicat des employé-es de la restauration–CSN, section Café Starbucks, ont adopté leur nouveau contrat de travail.

Avec des taux horaires bonifiés d’environ 5 à 10 % la première année et de 2 % pour chacune des années suivantes, l’ajout de plusieurs congés sociaux, un encadrement de la gestion des pourboires désormais applicable aux absences ainsi qu’aux vacances et d’importants gains en matière de conciliation travail-études et de santé-sécurité au travail, cette première convention vient donner un solide coup de barre au secteur de la restauration.

Un syndicat pour se faire respecter dans ce domaine, c’est très fort.

Pour voir la vidéo, c’est ici !