Le Syndicat demande au ministère d’enquêter sur la direction du CSSS !

Tout porte à croire que les gestionnaires du Centre de santé et des services sociaux (CSSS) de Sept-Îles ont perdu le plein contrôle de la situation.

L’importante réorganisation des services de 2011 n’a pas empêché l’apparition soudaine d’un déficit de 2,6 M$ l’an passé. On prévoit que ce déficit devrait facilement dépasser les 3 M$ cette année.

Le nouveau plan de redressement du CSSS, déjà qualifié d’« irréaliste » par les syndicats en décembre dernier, ne s’attaque toujours pas aux racines du problème et devrait même l’aggraver. Rappelons que ce plan prévoit notamment la fermeture du tiers des lits courtes durée, conjuguée à un recours accru au privé qui va faire gonfler la facture.

La compression annoncée équivaut aussi à la suppression de 13 postes à temps plein seulement dans l’unité syndicale du STTSSS S-I CSN. Au même moment, le CSSS embauche trois conseillers pour assister les administrateurs! On note également que les deux préposé-es aux bénéficiaires aux soins intensifs et critiques ne seront plus remplacés pendant leurs absences ou leurs congés. Le syndicat déplore par ailleurs le ratio d’un préposé aux bénéficiaires pour 34 patients, ce qui va inévitablement affecter les services.

« Les restructurations successives de la direction sont en train de mettre en péril la qualité des soins à la population », insiste Steve Heppell, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux de Sept-Îles (STTSSS S-I CSN). Le syndicat demande maintenant au ministère de la Santé et des Services sociaux de lancer une enquête sur la direction de l’établissement. Le lien de confiance est rompu.

Économies de 4 M$ possibles sans nuire aux services

« Plutôt que de se lancer dans une nouvelle vague de compressions qui risque de déstabiliser encore plus le personnel, le CSSS de Sept-Îles pourrait récupérer plus de 4 M$ en revenant sur certaines décisions inefficaces et coûteuses », soutient Gisèle Charrette, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Une nouvelle étude des experts de MCE Conseils, commandée par la CSN, montre en effet qu’il serait possible de récupérer 1,4 M$ en mettant fin au recours à des agences privées de personnel infirmier et quelque 2,25 M$ en diminuant de moitié le coût global de l’assurance-salaire. On note aussi une économie de 700 000 $ avec une meilleure planification qui diminuerait de moitié le recours aux heures supplémentaires. Cette saine gestion permettrait non seulement d’importantes économies, mais redonnerait également confiance aux travailleuses et aux travailleurs en rééquilibrant la charge de travail.

« Il faut que le nouveau gouvernement mette fin aux compressions aveugles dans le système de santé. L’accès aux soins sur la Côte-Nord est menacé », a commenté Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CSN).

Contrat à une firme privée

Au moment de publier ce communiqué, le STTSSS S-I CSN apprenait que le CSSS va encore investir des fonds publics pour retenir les services de la firme MediaMed Technologies afin d’aider les gestionnaires à améliorer la performance de l’organisation. La direction n’en est pas à sa première tentative du genre. L’embauche de l’entreprise Pro Action avait d’ailleurs laissé de bien mauvais souvenirs aux travailleuses et aux travailleurs.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente au marché IGA de Chibougamau

Réunis en assemblée générale lundi dernier, les employé-es du marché IGA de Chibougamau, syndiqués à la Fédération du commerce-CSN, ont entériné unanimement l’entente de principe convenue entre leur comité de négociation et l’employeur, en présence du médiateur de la Commission des relations du travail.

D’une durée de cinq ans (août 2019), le nouveau contrat de travail a été mis à jour et refait, puisque celui-ci était devenu un peu désuet, ce qui permettra à tout le monde d’y voir un peu plus clair. Bien que les discussions aient quelques fois été un peu plus complexes, les parties se sont entendues sur une convention collective afin de tenir compte de la réalité du IGA de Chibougamau. Sur le plan salarial, l’augmentation sera de 7,5 % sur cinq ans (1,5 % par année). De plus, les travailleuses et les travailleurs verront la mise sur pied d’un REER collectif où l’employeur cotisera.

De façon générale, la grande majorité des avantages déjà prévus à leurs conditions de travail a été reconduite dans leur nouveau contrat de travail. « En fait, avec la réécriture et les matières convenues en négociation, les travailleuses et les travailleurs du IGA Chibougamau obtiennent une convention collective mise à jour qui répond clairement à la réalité locale de l’employeur », de dire monsieur Gilles Truchon, porte-parole à la négociation pour le Syndicat des travailleuses et travailleurs de IGA Chibougamau-CSN. « Les personnes présentes à l’assemblée générale ont donc reçu positivement l’entente de principe tenant compte du contexte actuel du magasin et des réalités financières disponibles de l’employeur », d’ajouter le porte-parole syndical.

« Pour le syndicat, il était important de protéger les conditions de travail des membres et de les améliorer », de conclure monsieur Truchon, conseiller syndical affecté à la négociation.

Une entente qui permet de maintenir les emplois

Bien que la modernisation complète de l’usine ne soit pas prévue, la CSN perçoit positivement le maintien des emplois et des activités dans les alumineries d’Alcoa annoncé hier par le gouvernement du Québec. « De lier l’accès à notre énergie électrique à des investissements et à des emplois est une approche que nous saluons et nous souhaitons même que ce modèle serve d’exemple », affirme Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rappelle que les surplus d’électricité d’Hydro-Québec permettraient de multiplier ce type d’accord dans les usines québécoises.

La menace de fermeture semble maintenant écartée à Baie-Comeau. « La garantie des emplois pour au moins 15 ans est un soulagement pour nous », lance Michel Desbiens, président du Syndicat national des employé-es de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN), qui regroupe 750 membres. « Nous aurions cependant préféré une modernisation complète de l’usine. Nous serons donc très vigilants pour que les garanties comprises dans l’entente soit bel et bien respectées », ajoute Michel Desbiens. L’entente prévoit en effet que les emplois actuels seront garantis pour au moins 15 ou même 21 ans. Cette durée correspond à celle du contrat d’approvisionnement en électricité à un tarif avantageux basé sur le partage du risque qui fait également partie de l’accord.

La FIM note également l’investissement de 150 M$ prévu par Alcoa à Baie-Comeau. « La modification du centre de coulée permettra de profiter d’un marché prometteur du secteur automobile, notamment avec Ford », soutient Alain Lampron, président de la Fédération. Ce dernier se réjouit également de l’étude de faisabilité pour la construction éventuelle de batteries pour les véhicules électriques avec des composantes en aluminium. Si ce projet va de l’avant, Alcoa se lancerait donc dans une deuxième transformation, ce qui est conséquent avec la politique industrielle du Québec. « Je souhaite que l’usine de Baie-Comeau puisse enfin connaître la stabilité, ce qui pourrait rassurer une fois pour toute les syndiqué-es, tout comme le reste de la population de la ville », affirme Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CSN), qui a été présent depuis le début dans cette longue négociation.

À propos de la FIM

La fédération représente plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La mine Arnaud doit refaire ses devoirs

Le Conseil central Côte-Nord CSN (CCCN-CSN) salue les conclusions du récent rapport du BAPE et estime que plusieurs éléments se doivent d’être précisés avant que le projet de Mine Arnaud à Sept-Îles puisse aller de l’avant. « Le gouvernement doit exiger les études environnementales réclamées par le BAPE », soutient Guillaume Tremblay, président du conseil central. Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) estime en effet que quatre éléments doivent faire l’objet d’un examen plus approfondi : l’impact sur la qualité de l’eau de surface et celle de l’eau souterraine, notamment à la baie de Sept-Îles et dans le ruisseau Clet, ainsi que le risque de tassement du sol et de glissement de terrain. Le site minier est en effet situé à proximité de la baie de Sept-Îles et on retrouve la route 138 et une pente entre les deux.

Population divisée

Par ailleurs, le CCCN-CSN salue la proposition plus large du BAPE qui recommande la création d’un groupe de réflexion pour mettre au point des règles obligatoires pour encadrer les étapes nécessaires pour atteindre l’acceptabilité sociale des projets industriels d’importance au Québec. « Le projet de Mine Arnaud a divisé la population de Sept-Îles et des balises plus claires sur la façon de rendre ce type de projet plus acceptable socialement auraient été très utiles », indique Guillaume Tremblay. Le conseil central proposait d’ailleurs une approche similaire dans son mémoire déposé en 2013.

La recommandation du rapport du BAPE sur ce sujet permettrait d’éviter une partie du dialogue de sourds qui s’installe trop souvent dans ce contexte. Le cas du projet d’Osisko à Malartic est un autre exemple récent où une mine à ciel ouvert en milieu urbain a provoqué beaucoup d’inquiétudes et d’opposition. Guillaume Tremblay s’interroge par ailleurs, tout comme le BAPE, sur la rentabilité du projet de mine de roche phosphatée (apatite). Le marché du phosphate, un fertilisant essentiel pour l’agriculture, ne va pas très bien ces derniers temps et le prix à la tonne se situe sous le seuil de rentabilité fixé par les promoteurs eux-mêmes. Le nombre d’autres projets en cours, au Saguenay et ailleurs dans le monde, ne laisse pas croire que le prix va remonter significativement dans un avenir prévisible. Le promoteur affirme toutefois que la qualité du minerai de Sept-Îles commanderait une prime, mais cette dernière n’a jamais été précisée publiquement. « On ne voudrait pas subir les inconvénients de la mise en place de la mine sans pouvoir profiter de toutes les retombées promises par le promoteur pour les 30 prochaines années », précise le président du CCCN-CSN.

Retombées régionales

« Nous souhaiterions que Mine Arnaud s’ouvre davantage aux fournisseurs locaux », ajoute le président du conseil central, qui estime que certaines entreprises québécoises pourraient bénéficier des contrats avec la mine pour se consolider et même pour accélérer la recherche et le développement. La multinationale Yara ne compte pas transformer le minerai au Québec, mais une grande ouverture aux fournisseurs permettrait malgré tout de maximiser les retombées régionales du projet tout en permettant une diversification de l’économie.

À propos du Conseil central Côte Nord

Le Conseil central Côte-Nord regroupe plus de 50 syndicats représentant quelque 5500 membres sur un territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon en passant par Anticosti et Fermont.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une annonce qui soulève plusieurs questions

La Confédération des syndicats nationaux réagit à l’annonce du développement de la filière du pétrole de schiste sur l’île d’Anticosti. Devant l’intention manifeste du gouvernement concernant non seulement l’exploration, mais aussi l’exploitation du pétrole au Québec, la CSN exige la tenue préalable d’audiences publiques sous l’égide du Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE générique), qui doit étudier l’ensemble de la filière des hydrocarbures au Québec, et ce, sous la seule responsabilité de l’État. Cette étape préliminaire cernerait tous les enjeux autour de ce développement.

« En lançant ce projet, le gouvernement va à l’encontre du principe élémentaire de précaution. La démarche que nous proposons permettrait d’identifier les impacts économiques, sociaux et environnementaux avant de s’engager dans l’exploration et de déterminer la viabilité de l’exploitation, une nécessité d’autant plus grande lorsqu’on parle de pétrole de schiste extrait par fracturation sur le territoire, particulièrement sur l’île d’Anticosti. Par ailleurs, on attend du gouvernement un engagement tout aussi clair sur le développement des technologies vertes et sur un véritable plan d’action pour réduire notre dépendance aux hydrocarbures », de souligner Pierre Patry, trésorier de la CSN et responsable du dossier de l’environnement. Rappelons que la CSN a signé une déclaration intersyndicale réclamant un moratoire complet sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures au Québec.

« Si nous pouvons voir d’un bon œil l’intention affirmée du gouvernement de reprendre le contrôle de cette ressource, nous tenons à rappeler qu’il ne suffit pas de mesurer l’impact économique de l’exploitation de celle-ci pour se résoudre à l’exploiter. Les impacts sociaux et environnementaux peuvent être importants et il est impératif d’en connaître les conséquences réelles pour les communautés », de conclure monsieur Patry.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’entreprise doit respecter sa parole

Les quatre syndicats CSN qui représentent les travailleuses et les travailleurs du secteur des pâtes et papiers de Produits forestiers Résolu (PFR) unissent leur voix pour refuser toute réouverture des conventions collectives en cours.

« Il faut absolument que PFR respecte les engagements pris envers ses employés », affirme Jacques Létourneau, président de la CSN.

Rappelons que le Syndicat national des travailleurs des pâtes et papiers de Kénogami (CSN) a récemment refusé, dans une proportion de 99 %, la réouverture de la convention collective qui visait l’abolition d’une trentaine de postes et leur transfert à des sous-traitants.

Les autres syndicats du secteur du papier ont donc décidé de tenir le même discours et de ne pas céder aux pressions incessantes de l’employeur qui cherche visiblement à ébranler les syndicats à la veille des négociations à venir en 2014 et 2015.

« Il est important de rappeler que les syndicats ont consenti d’importantes concessions en 2010 afin d’éviter la faillite de l’entreprise. C’était censé être suffisant », précise Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

Pressions multiples de l’employeur

Les quatre syndicats CSN représentent des employés des usines de Clermont, Kénogami, Grand-Mère et Alma. En tout, la CSN représente plus de 620 syndiqué-es dans ces établissements.

Réunis à Québec le 16 décembre, les représentants syndicaux de ces quatre usines ont également fait part de tactiques déplorables de l’employeur. On parle de recours massif à la sous-traitance, de fermeture temporaire accompagnée d’un transfert des commandes à une autre usine ou encore d’une limitation sévère des embauches. Cette dernière stratégie force les syndiqué-es à faire beaucoup d’heures supplémentaires. « La situation est telle pour certains employés qu’ils cherchent un moyen de pouvoir refuser les heures supplémentaires qui dépassent 50 heures par semaine », explique Michel Tétreault, vice-président de la FIM–CSN et responsable du secteur des produits forestiers.

Produits forestiers Résolu se veut un bon citoyen corporatif

Dans son Rapport sur le développement durable 2012, PFR insiste pour dire que : « les employés de Résolu constituent un facteur important de succès et le fait d’investir dans le recrutement de nouveaux talents et d’encourager le perfectionnement des compétences des employés actuels renforce les assises de notre entreprise ». Le même texte insiste aussi sur la rétention de la main d’œuvre et l’importance de créer un milieu de travail dans lequel les employés peuvent s’« épanouir ». Cette philosophie préconisée par PFR ne se traduit pas dans les faits pour le moment. Il faudrait notamment pouvoir constater un plus grand respect des employés.

Pour assurer la survie à long terme des usines dans un marché mondial difficile, il faut également que PFR profite de l’opportunité de diversification et de modernisation mise de l’avant par le gouvernement du Québec. Ce dernier a récemment dégagé une enveloppe de 675 M$ sur trois ans pour assurer la relance du secteur forestier. « Il faut que Résolu embarque dans le train », insiste Michel Tétreault, qui rappelle la position de la FIM et de la CSN selon laquelle l’aide gouvernementale doit absolument être liée au maintien à la création d’emplois de qualité.

À propos de la FIM

Nous sommes plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Un plan irréaliste selon les syndicats

Les syndicats représentant le personnel du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Sept-Îles reçoivent avec scepticisme et appréhension le plan de redressement budgétaire rendu public hier par le conseil d’administration de l’établissement qui vise à compenser un déficit anticipé de près de 3,7 millions de dollars.

Contrairement à la direction, ils ne croient pas possible de fermer 35 lits et d’abolir l’équivalent de 22 postes sans que la population de la région ait à subir de réduction de services. Sans compter qu’ils s’expliquent mal comment on peut miser sur le maintien dans leur milieu de vie des personnes en perte d’autonomie sans investir davantage dans les soins à domicile. « On fait miroiter que les gens pourront rester chez eux, comme ils sont nombreux à le souhaiter, et qu’on va ainsi réduire les coûts d’hospitalisation, mais il faudra plus de personnel pour offrir les services à domicile », déclare le répondant politique de l’APTS pour la Côte-Nord, Sylvain Sirois.

Le conseil d’administration compte une fois de plus sur la collaboration du personnel. Or, l’instabilité que connaît le CSSS depuis quelques années et l’insécurité générée par les annonces d’hier ont plutôt pour effet de le démobiliser. En raison du financement insuffisant et des difficultés de recrutement, la charge de travail s’est alourdie considérablement, entraînant une multiplication des cas d’épuisement professionnel. Le recours à l’assurance salaire a ainsi connu une hausse de 10 % dans la dernière année. Le CSSS a connu une gestion erratique au cours des dernières années, de sorte qu’il est mal placé pour retenir ses employées et employés et en attirer de nouveaux. « Des mesures comme l’abolition de postes, le non-remplacement des absences ou encore les pressions pour accroître la performance ne sont pas de nature à en faire un employeur recherché.

Ce sont les citoyens qui, ultimement, font les frais de cette approche productiviste qui chasse des personnes qualifiées de la région », estime la présidente du Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ), Nathalie Savard. « Les travailleuses et travailleurs sont inquiets du maintien et de l’accessibilité des services publics de qualité offerts actuellement par notre CSSS, affirme Steve Heppell, président du STT SSS SÎ-CSN. En fermant le tiers des lits en hospitalisation à l’intérieur de ses murs, la direction privatise des services à la population relevant de la mission du CSSS, et ce, en subventionnant des établissements privés et en facturant davantage les usagers pour les services qu’ils obtiennent. » Les syndicats croient qu’il est possible, sans limiter l’accès aux services à la population, de rendre l’organisation du travail plus efficace en permettant aux salariées et salariés de participer à la prise de décisions, en préservant l’autonomie des équipes de travail et en favorisant un climat de travail sain.

À propos des syndicats

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) est une organisation syndicale qui regroupe dans tout le Québec 30 000 personnes, occupant des postes professionnels et techniques, dont 150 au CSSS de Sept-Îles. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux de Sept-Îles (STTSSS S-I CSN) représente tous les préposés de la catégorie 2 et les agentes administrative de la catégorie 3. Le Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ) représente 1 250 membres infirmières et infirmiers, infirmières auxiliaires et infirmiers auxiliaires et inhalothérapeutes oeuvrant dans les régions du Saguenay Lac-Saint-Jean, de la Côte-Nord, de la Basse Côte-Nord et du Nord-du-Québec.

Le gouvernement doit exiger des conditions

Il serait complètement inacceptable que le gouvernement accorde un rabais de son tarif d’électricité à Alcoa sans exiger des conditions qui feront en sorte de préserver les emplois et d’assurer la pérennité de ses trois usines du Québec.

« La CSN estime qu’un accès aux ressources naturelles du Québec, en l’occurrence l’électricité, devrait toujours être conditionnel à des investissements conséquents et à un réel développement en région se traduisant par des emplois de qualité », a affirmé Jacques Létourneau, président de la CSN.

« On est d’accord que le gouvernement se penche sur la question des tarifs puisque ceux-ci ne sont plus concurrentiels avec ce que l’on retrouve ailleurs dans le monde. Il faut cependant rattacher ça à la création et au maintien des emplois », a précisé Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

La CSN, qui représente les travailleuses et les travailleurs de l’aluminerie Alcoa de Baie-Comeau, estime qu’une augmentation de la capacité de l’usine de la Côte-Nord est absolument essentielle. Cette dernière mesure fera en sorte que le nouveau tarif qui serait éventuellement accordé ne soit pas un pansement temporaire qui ne ferait que repousser les mauvaises nouvelles pour les syndiqué-es de Baie-Comeau. L’incertitude concernant l’usine de Baie-Comeau se répercute par ailleurs sur l’ensemble de l’économie régionale.

« Il faut que l’investissement se fasse à temps pour profiter de la hausse prévisible du marché de l’aluminium», propose par ailleurs Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord. Différentes formules sont envisageable afin de lier l’accès au tarif avantageux à la nécessité d’amener l’usine de Baie-Comeau à un autre niveau dans un avenir prochain.

« Cette exigence devrait également s’accompagner de pénalités importantes en cas de non-respect de la part d’Alcoa », affirme. Michel Desbiens, président du Syndicat national des employé-es de l’aluminium de Baie-Comeau, qui regroupe 650 membres. Notons que de telles ententes assorties de ce type de conditions ont déjà été signées par Alcoa dans le passé, mais l’entreprise a choisi de négocier sur la place publique pour faire baisser son tarif et s’affranchir de toute forme de responsabilité à long terme envers ses travailleurs. Alcoa a déjà reporté à trois reprises la modernisation de ses installations de Baie-Comeau, amélioration pourtant demandée depuis longtemps par la CSN.

« Le gouvernement doit exiger le maintien en activité des trois usines d’Alcoa », insiste par ailleurs Michel Desbiens. Sans cette vigilance de la part du gouvernement Marois, l’usine de Baie-Comeau pourrait être sacrifiée pendant que les deux autres continueraient de profiter d’un nouveau tarif avantageux. Ce qui serait totalement inacceptable.

À propos de la FIM :

Nous sommes plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

À propos de la CSN :

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le syndicat craint pour la disparition des emplois à Baie-Comeau

Au fait des discussions qui se déroulent actuellement entre le gouvernement du Québec et Alcoa, le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN) leur demande de s’entendre dans les meilleurs délais pour assurer la pérennité des emplois dans cette municipalité de quelque 22 000 habitants.

Le syndicat représentant les 650 travailleuses et travailleurs de l’aluminerie de Baie-Comeau craint que la multinationale n’ait pas la réelle volonté de procéder à la modernisation de l’usine, pourtant prévue depuis 2000. C’est pourquoi, il réclame de la compagnie de clairement indiquer ses intentions pour rassurer la population régionale. Le syndicat demande aussi au gouvernement de maintenir les tarifs d’électricité à un niveau qui permette à l’entreprise de conserver ses opérations et les emplois dans la région.

Depuis 2000 : réduction des emplois et des conditions de travail

Avec l’arrivée d’Alcoa en décembre 2000, le syndicat ne peut que constater la décroissance de l’usine : de 2200 salariés qu’elle comptait alors, il n’en reste aujourd’hui que 900. Les travailleuses et les travailleurs ont toujours répondu aux demandes de l’employeur d’aménager la convention collective afin de permettre des investissements visant la modernisation de l’aluminerie. Ce faisant, ils ont consenti de multiples concessions. Le syndicat déplore que les investissements promis n’aient jamais été réalisés.

Cette décroissance de l’usine s’est poursuivie avec la réduction des heures travaillées pour satisfaire les exigences de la production de l’employeur. Cela s’est traduit par le premier plan de départ à la retraite massif.

Par la suite, toutes les négociations en vue du renouvellement des conventions (2003 – 2007 – 2010) ont visé à autant de réaménagements celle-ci, satisfaisant ainsi les demandes répétées de l’employeur pour permettre la modernisation promise. Celle-ci fut d’ailleurs annoncée en grandes pompes à deux reprises où, chaque fois, le premier ministre est venu rencontrer les travailleurs dans l’usine. Pour la population régionale et les travailleurs, toutes les promesses faites par Alcoa, suscitant autant d’espoir, allaient enfin se réaliser !

Treize ans plus tard, ces espoirs et les efforts consentis se traduisent par une nouvelle menace de fermeture.

Et les intentions véritables d’Alcoa ?

Au cours de cette période, Alcoa n’a posé aucun geste pour appuyer ses engagements d’investir dans la région, au contraire :

  • Elle n’a jamais procédé à l’entretien conséquent des équipements, sinon de faire le minimum. C’est le cas des redresseurs qui n’ont pas été entretenus, causant une grande inquiétude chez les travailleurs. Il s’agit d’un équipement névralgique qui requiert une grande attention. Cette insuffisance de l’entretien est-elle un signe du peu d’intérêt de l’employeur à maintenir ses activités dans la région ?
  • Certains investissements dans des projets de moindres envergures pour permettre la modernisation promise ne se sont, dans les faits, jamais réalisés à la hauteur nécessaire. Notons ainsi ceux pourtant annoncés aux activités portuaires pour accroître la capacité de recevoir des bateaux de plus grands tonnages.
  • Les activités administratives (service de la paie, achats, service d’ingénierie, etc.) ont été déplacées en Mauricie, plutôt que de demeurer dans la région. Alcoa se targue pourtant d’être un bon citoyen corporatif, impliqué dans son milieu.

Les trois reports de la modernisation, de même que tous les efforts qui ont été consentis dans les conditions de travail, ont complètement sapé le moral et la confiance des travailleurs envers cet employeur.

Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN), la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et le Conseil central Côte-Nord (CSN) estiment que la demande d’Alcoa de rétablir le tarif d’électricité est légitime. Cependant un tarif plus bas ne suffirait pas à lui seul à assurer la pérennité des emplois à Baie-Comeau. Les coûts de production et la technologie utilisée des cuves ne permettent pas à Alcoa d’être compétitive dans un marché mondial où seules les alumineries avec un tonnage de 500 000 tonnes et une technologie de pointe assurent leur viabilité à long terme.

C’est pourquoi Alcoa et le gouvernement du Québec doivent se concerter pour mettre en place les conditions qui assureront le maintien des emplois dans la région. Le syndicat réitère sa demande d’être tenu au fait des discussions qui ont lieu entre Alcoa et le gouvernement du Québec, étant au premier chef concerné par les emplois et les conditions de travail. Il tient aussi à assurer la population qu’il demeurera vigilant et qu’il continuera d’intervenir pour assurer le maintien des emplois.

La CSN veut faire partie de la solution

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, a conclu sa participation au Rendez-vous national de la forêt en souhaitant la participation de son organisation aux différents chantiers qui ont été annoncés afin de faire un bilan du nouveau régime forestier et de ses impacts.

Après avoir salué l’investissement total de 675 M$ sur trois ans (argent frais et programmes existants) pour le nouveau départ du secteur forestier, le président Létourneau a réitéré l’importance de ne pas oublier les travailleuses et les travailleurs dans cette nouvelle stratégie gouvernementale. « Il faut s’assurer que cela puisse consolider une main-d’œuvre de qualité », a lancé le président de la CSN devant près de 200 participants au Rendez-vous. La CSN rappelle que ce sont les travailleurs qui ont fait vivre cette industrie depuis ses débuts et insiste sur l’importance d’assurer une « redistribution » équitable des sommes publiques consacrées à la forêt par le gouvernement, notamment en améliorant les conditions de travail des sylviculteurs.

La CSN a aussi rappelé l’importance de la construction en bois, qui est l’un des axes sur lesquels le gouvernement souhaite miser encore davantage. Fondaction a d’ailleurs été une pionnière à cet égard avec son édifice de Québec. La CSN salue également la volonté de création d’un fonds biomasse par le partenariat entre Fondaction, le ministère des Ressources naturelles ainsi que la Fédération des coopératives forestières du Québec. Ce fonds visera à soutenir les projets de remplacement du mazout par la biomasse forestière.

Notons que le gouvernement Marois a notamment annoncé, aujourd’hui, la création d’un Chantier sur les améliorations à apporter à la mise en œuvre du régime forestier. Ce chantier se penchera à court terme sur les effets du nouveau régime sur les travailleurs ainsi que sur les mécanismes d’attribution des contrats et des appels d’offres.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats. De ce nombre, la FIM regroupe plus de 7000 syndiqués du secteur du bois et de la forêt, dont plus de 800 en sylviculture.

La relance du secteur forestier passe aussi par les travailleurs, estime la CSN

Pour que la relance de l’industrie forestière ait un sens, il faut que les travailleurs et les travailleuses des régions du Québec puissent en voir les effets bénéfiques. La forêt publique doit profiter aux Québécois.

Le Rendez-vous national de la forêt dit vouloir mettre l’accent sur la sylviculture. Il s’agit en effet d’un maillon essentiel sans lequel il n’y aurait plus d’industrie forestière à plus ou moins long terme.

Or les budgets consacrés à la sylviculture stagnent. Pire, les sommes consacrées à certaines étapes comme la préparation du terrain ou le reboisement étaient même en légère baisse en 2013. « Il faut absolument des budgets prévisibles si on veut assurer de meilleures conditions aux travailleurs », a déclaré Jacques Létourneau, le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

En attendant une approche plus constructive de la part du gouvernement, les travailleurs sylvicoles doivent composer avec des conditions de travail difficiles (froid, moustiques, terrains en pente) et sont toujours parmi les moins bien payés de l’industrie forestière et les seuls à travailler à forfait. De plus, il s’agit d’un travail saisonnier. La réforme de l’assurance-emploi pourrait donc décourager plusieurs sylviculteurs de continuer leur travail et même de demeurer dans leur région. « Si rien n’est fait, ce secteur sera tout simplement incapable de retenir et encore moins d’attirer de la main-d’œuvre », a soutenu Michel Tétreault, 1er vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Lier l’aide aux emplois

La récente mise en place d’enchères pour la vente du bois des forêts publiques a fait augmenter le prix de la matière première pour les scieries et les usines de pâtes et papier. L’industrie forestière réclame donc depuis peu un tarif d’électricité plus avantageux afin de pouvoir faire face à la concurrence.

« Le gouvernement ne doit pas céder aveuglément aux demandes de l’industrie. Toute aide gouvernementale doit impliquer des investissements de la part des entreprises ainsi que la création d’emplois de qualité », a déclaré le président Jacques Létourneau. Il n’est pas clair par ailleurs qu’un éventuel avantage tarifaire serait contesté par l’industrie américaine du bois d’œuvre.

Le gouvernement pourrait aussi donner une impulsion au secteur en donnant l’exemple. Il pourrait favoriser encore plus l’emploi du bois dans toutes ses constructions et utiliser la biomasse forestière pour chauffer les institutions publiques. Remplacer le mazout par des énergies renouvelables permet en prime de diminuer les gaz à effet de serre de même que la dépendance du Québec au pétrole.

Le président de la CSN au Rendez-vous

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, sera présent au Rendez-vous national de la forêt québécoise les 21 et 22 novembre à Saint-Félicien. Il sera disponible pour des entrevues. Il sera notamment accompagné de Michel Tétreault, 1er vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM) et responsable du secteur des industries de produits forestiers.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats.

La stratégie d’Alcoa ajoute à l’insécurité des 900 travailleurs de l’usine de Baie-Comeau, dénonce le syndicat CSN

Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau, affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et au Conseil central Côte-Nord (CSN), dénonce la stratégie de négociation des tarifs d’électricité sur la place publique par l’Aluminerie Alcoa. « Avec le report, à deux reprises, du projet de modernisation de l’usine attendu depuis 10 ans, l’inquiétude est toujours présente chez les 900 ouvriers et leurs familles, a mentionné le président du syndicat Michel Desbiens. L’annonce faite hier par la compagnie a rendu cette inquiétude à son comble. Nous n’avons pas besoin de ça! »

Même si ces déclarations s’inscrivaient dans une stratégie de négociation pour maintenir les coûts d’électricité au plus bas, le représentant syndical prend évidemment cette menace au sérieux, d’autant plus que l’usine de Baie-Comeau traverse déjà des difficultés. Vieille de plus de 50 ans, elle a grandement besoin d’être modernisée et le syndicat a multiplié les démarches auprès du gouvernement du Québec et des autres intervenants de la région pour que cela se réalise dans les meilleurs délais. « Les représentants d’Alcoa nous ont mentionné à maintes reprises leurs préoccupations sur une éventuelle hausse des tarifs d’électricité, a mentionné Michel Desbiens. Avec cette annonce, il est évident qu’elle souhaite exercer une plus grande pression sur le gouvernement. »

Pour le porte-parole syndical, le gouvernement du Québec et Alcoa doivent poursuivre les discussions sur les tarifs d’électricité. « C’est l’avenir de la région qui est enjeu, a pour sa part poursuivi le président du Conseil central Côte-Nord (CSN), Guillaume Tremblay. L’impact de la perte de 900 emplois serait catastrophique pour Baie-Comeau, une ville de quelque 22 000 habitants. Avec les emplois indirects qui disparaitraient du même souffle, on peut légitimement se demander si la région immédiate s’en relèverait. »

Le syndicat avertit toutefois qu’il veut être impliqué dans toutes les discussions qui concernent l’avenir de l’entreprise. « Depuis l’arrivée d’Alcoa à Baie-Comeau, en 2000, elle a demandé à plusieurs reprises au syndicat de faire des concessions pour maintenir productive l’aluminerie. Ce sont nos conditions de travail, mais surtout nos emplois qui sont en jeu. Nous sommes concernés au premier chef. Pas question d’être exclus », a prévenu Michel Desbiens.

À cette époque, l’usine comptait plus de 2300 travailleurs. La convention collective a été rouverte plus d’une fois, dont l’été dernier où des aménagements ont été acceptés par les syndiqués pour ouvrir plus grand la porte à la sous-traitance, toujours dans le but de maintenir l’aluminerie en activité. Une fronde

Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Alain Lampron, a vivement réagi à l’annonce de l’aluminerie Alcoa : « Il s’agit d’une fronde à la politique industrielle de la ministre Zakaïb, a-t-il mentionné. Le maintien des alumineries au Québec s’inscrit définitivement dans une telle politique. Comment créer des emplois dans les deuxième et troisième transformations, si on ne peut maintenir ceux des alumineries, un secteur qui génère au demeurant une énergie propre, au contraire de plusieurs autres usines au Québec et ailleurs dans le monde ? »

Le syndicat, la fédération et le Conseil central Côte-Nord (CSN) continueront d’être actifs pour assurer la pérennité des emplois dans la région et faire en sorte que le projet de modernisation de l’aluminerie se réalise enfin.

 

Sauvons notre région !

Avec la fermeture de la série C en décembre 2008 et des cuves des séries A et B (technologie Soderberg) le 26 septembre dernier, se tournait une page à l’aluminerie Alcoa de Baie-Comeau. Le syndicat mettra tout en œuvre afin que la modernisation (série F) devienne une réalité dans le but conserver la pérennité des emplois, garder nos jeunes ici et leur donner des conditions de travail intéressantes et apporter une contribution à la stabilité économique de la région, si malmenée ces derniers temps.

L’usine qui soulignait ses 50 ans en 2007 en aura vu passer des travailleurs et des travailleuses qui ont ainsi contribué à l’essor économique de la région.

L’arrêt des deux séries Soderberg plus polluantes est certes une bonne nouvelle pour l’environnement, mais il faut que l’économie de la région en sorte également gagnante et cela doit absolument passer par la modernisation de l’usine attendue, faut-il le répéter, depuis plus de dix ans.

La patience des travailleurs et travailleuses a été mise à rude épreuve et ceux-ci ont contribué leur large part pour permettre la mise en œuvre des conditions nécessaires au projet de modernisation de l’usine.

Pour ce faire, les différents intervenants de tous les paliers gouvernementaux, municipaux et socio-économiques seront interpellés, car il faut sauver notre région, lui permettre de continuer à grandir et à être prospère au bénéfice de toute sa population.

Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau compte cette année 53 ans d’existence et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et à la CSN.

Tout projet minier économiquement viable passe d’abord par l’acceptabilité sociale, et les élus nord-côtiers ont une responsabilité à cet égard

Le Conseil central Côte-Nord–CSN (CCCN–CSN) est d’avis que le projet Mine Arnaud de Sept-Îles présente un potentiel de développement économique prometteur pour la région, mais soulève aussi d’importantes préoccupations liées à l’inclusion socioéconomique des Nord-Côtiers ainsi qu’à l’écosystème. En présentant aujourd’hui son mémoire, le CCCN–CSN a lancé deux messages. Tout d’abord, il souhaite que le Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE) ne donne pas un avis favorable sans éclaircissements et garanties de la part du promoteur sur ces éléments. Ensuite, si les citoyens souhaitent une consultation publique sur le projet, que le conseil municipal puisse prendre acte de cette demande.

« Soyons clairs : les projets miniers, comme celui de la mine Arnaud, sont bienvenus dans la région mais pas à n’importe quel prix », a martelé d’entrée de jeu le vice-président du CCCN–CSN, monsieur François Marceau. « Plusieurs informations essentielles sont manquantes et suscitent l’inquiétude de la population. Conséquemment, nous souhaitons que le promoteur les fournisse avant que le projet reçoive notre appui », a-t-il poursuivi.

Les préoccupations du Conseil central sont d’abord liées à la dimension socioéconomique du projet minier annoncé. D’une part, les emplois créés devront l’être pour les travailleuses et les travailleurs nord-côtiers, incluant les Innus, et d’autre part, le Conseil central souhaite que ces emplois soient aussi occupés par des travailleurs de l’extérieur de la région qui, nous le souhaitons, viendront s’établir sur notre territoire pour y vivre de façon permanente. D’autre part, le CCCN–CSN s’interroge également sur la capacité des services nord-côtiers de santé et de formation à accueillir de nouveaux travailleurs et leurs familles. De plus, le CCCN–CSN croit qu’il faut arriver à créer des domaines d’expertises parmi les fournisseurs qui assureront des emplois sur la Côte-Nord.

Le Conseil central a également des préoccupations quant aux impacts environnementaux des travaux de construction et de l’exploitation de cette mine à ciel ouvert. En outre, le CCCN–CSN s’inquiète de la proximité du projet minier du Lac-des-Rapides, principale source d’eau potable de la population septilienne et de ses environs, de l’impact des poussières industrielles sur la qualité de l’air ainsi de l’augmentation du trafic maritime dans la baie de Sept-Îles, joyau faunique et floral.

« Pour cela, nous exigeons de la part du gouvernement la tenue d’une consultation publique sur l’acceptabilité sociale du projet, afin que les élus locaux aient de meilleures balises pour mener des consultations sur ces projets spécifiques en amont des audiences du BAPE », rajoute monsieur Marceau. « Un dialogue entre les parties pour et contre est rendu nécessaire, car l’information incomplète présentée de part et d’autre a provoqué une cristallisation de l’opinion publique en deux camps qui n’aide en rien à la prise de décision éclairée. », souligne monsieur Marceau.

Pour la tenue de cette consultation publique sur l’acceptabilité sociale du projet, le CCCN–CSN souhaite que les deux courants soient présents ainsi que les élus locaux, en appliquant une philosophie de développement durable dans la lecture et l’analyse du projet afin que les intérêts sociaux, économiques et environnementaux des citoyens soient défendus avant ceux du promoteur.

Veuillez noter que monsieur François Marceau sera aux audiences pour toute demande d’entrevue sur place.

À propos du Conseil central Côte-Nord–CSN

Le Conseil central Côte-Nord (CCCN) regroupe plus de 50 syndicats représentant quelques 5 500 membres sur un territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon, en passant par Anticosti et Fermont. Le CCCN est affilié à la CSN, une organisation syndicale fondée en 1921 qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe adoptée

Réunis en assemblée générale jeudi soir et vendredi matin, les employé-es de l’aluminerie Alcoa de Baie-Comeau ont voté à 82 % en faveur de l’entente de principe intervenue plus tôt cette semaine entre leur syndicat et l’employeur. Les décisions simultanées de la direction d’Alcoa de reporter de trois ans le projet de modernisation et de devancer à la fin de l’été 2013 la fermeture des deux séries de cuves ont amené les deux parties à rouvrir la convention collective signée en mai 2011 et à tenir des pourparlers intensifs depuis le 28 mai dernier.

À la sortie de l’assemblée, aucune effusion de joie. L’heure n’était pas aux réjouissances. « Nous avons réussi à conserver de bonnes jobs, des emplois de qualité avec des conditions de travail intéressantes. Nous avons également atteint notre deuxième objectif qui était de limiter l’augmentation de la sous-traitance. Mais il est certain que c’est difficile de se réjouir alors qu’on perdra plus de 25 % de nos effectifs dans les prochains mois », a déclaré Francis Truchon, président du Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau. Avec les opérations de démantèlement des cuves, qui devraient s’étendre sur 24 mois, près de 400 postes seront abolis.

Toutefois, cette importante diminution du nombre d’employés n’entraînera pas, ou très peu, de mises à pied, car la grande majorité de ces suppressions de postes se fera par des départs à la retraite et par des départs volontaires. Un programme intéressant d’incitation à la retraite fait d’ailleurs partie de l’entente acceptée par les salarié-es de l’usine. Conscients de l’importance de la pérennité de l’usine pour la vitalité économique de toute la région et préoccupés par les difficiles conditions actuelles du marché mondial de l’aluminium, les syndiqué-es ont choisi d’entériner une entente qu’ils considèrent insuffisante, mais acceptable dans les circonstances.L

Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau regroupe plus de 1300 membres. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM – CSN) qui compte plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Ras-le-bol des syndiqués CSN

La cinquantaine d’employé-es syndiqués œuvrant au sein de Merinov (Centre d’innovation de l’aquaculture et de pêches du Québec) ont exprimé mercredi midi leur mécontentement devant la lenteur du déroulement de la négociation pour leur première convention collective. Ils étaient une douzaine à manifester mercredi midi devant l’édifice de Merinov à Cap-aux-Meules. Au même moment se tenaient d’autres manifestations de leurs collègues en Gaspésie (Grande-Rivière et Gaspé) et sur la Côte-Nord (Sept-Îles).

Ils ont profité de la tenue du conseil d’administration de l’organisme pour signifier aux administrateurs leur ras-le-bol quant aux négociations qui piétinent, d’indiquer leur président syndical, Jérôme Laurent. Les salarié-es de Merinov étaient rattachés, jusqu’en 2011, au ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec et à l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec (EPAQ).

En négociation depuis deux ans et après avoir discuté de plusieurs éléments visant à uniformiser les conditions de travail de la cinquantaine d’employé-es syndiqués, la venue d’un nouveau porte-parole patronal ne présage rien de bon. En effet, ce dernier remet en question les discussions antérieures en plus de refuser toute séance de négociation durant la période estivale, alors que les parties avaient déjà convenu de poursuivre les négociations durant cette période.

Afin de permettre des rapprochements entre les parties, patronale et syndicale, le syndicat a fait appel à un médiateur du ministère québécois du Travail.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Merinov-CSN est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ).

La Société Radio-Canada réduit encore sa présence en région

De concert, le Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN (CCBSL), le Conseil central de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine-CSN (CCGIM), le Conseil central Côte-Nord-CSN (CCCN) et le Syndicat des communications de Radio-Canada-CSN (SCRC-CSN) dénoncent la réduction du tiers du nombre de postes de technicien à Matane, à Rimouski et à Sept-Îles.

« Imaginons deux secondes que la Société Radio-Canada (SRC) réduise son nombre de techniciens du tiers à la Maison de Radio-Canada, à Montréal. Cette décision serait non seulement catastrophique pour la qualité de la production offerte à la population, mais elle aurait censément un impact sur les conditions de travail de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs. En région, les équipes sont évidemment moins nombreuses et le départ d’une seule personne impose des tâches supplémentaires aux salarié-es qui doivent produire leurs émissions courantes. Pour nous, il est clair que cette nouvelle réduction du nombre de postes aura vraisemblablement un impact sur tous les autres postes dans nos régions », de préciser Nancy Legendre, présidente du CCBSL. « Cette diminution du nombre de techniciens dans les régions tombe deux jours à peine après l’annonce du renouvellement des licences de Radio-Canada par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).

Aujourd’hui, nous sommes en droit de nous demander si ces coupes n’étaient pas déjà prévues. Rappelons que dans sa toute récente décision accordant la reconduction des licences de la SRC, pour le Réseau de l’information (RDI), le CRTC a encore réduit l’exigence de contenu régional à seulement 33 % de la production consacrée aux émissions ou aux segments d’émission provenant des régions », de déplorer Alex Levasseur, président du SCRC (FNC-CSN). « À Sept-Îles, il semble que le technicien radio de l’émission d’après-midi disparaît et que la réalisatrice devra cumuler la tâche de mise en ondes. Selon ce que nous savons actuellement, ce devrait être la même chose à Matane et à Rimouski. Le technicien qui perd son emploi ne s’occupera donc plus des montages que les journalistes, les animateurs et les chroniqueurs lui confiaient. Vraisemblablement, ce sont eux qui devront effectuer cette tâche.

En négociation actuellement, alors que le SCRC tente de faire reconnaître par l’employeur la surcharge de travail présente chez ses membres, ces compressions nous indiquent clairement que des travailleuses et des travailleurs devront vivre avec de nouvelles tâches qui n’ont rien à voir avec celles qu’ils devraient accomplir », de préciser Guillaume Tremblay, président du CCCN. « L’émission du samedi matin qui était produite en collaboration par les trois stations régionales de Matane, de Rimouski et de Sept-Îles perd sa réalisatrice. Celle-ci sera remplacée par une émission de musique variée produite à Sept-Îles. Deux chroniqueurs qui collaboraient à cette émission matinale sont remerciés, un en Gaspésie et l’autre dans le Bas Saint-Laurent », de dénoncer Éric Boulay, président du CCGIM. Pourtant, dans sa récente décision, le CRTC affirmait que « la Société Radio-Canada continuera à jouer un rôle clé pour la vitalité de la culture canadienne de langue française et anglaise partout au pays », en ajoutant que les radios de la SRC « représentent une solution de rechange à celle des stations de radio commerciale. À ce titre, les réseaux (Première chaîne et Espace musique) élargissent la diversité de la programmation radiophonique disponible aux auditeurs canadiens. » Pour madame Legendre, messieurs Boulay et Tremblay, « il devient de plus en plus évident que les orientations et les décisions de la SRC, qui semblent cadrer parfaitement avec la nature des licences que le CRTC vient tout juste de lui accorder, ne permettent plus l’atteinte de ces objectifs pourtant fixés par la Loi sur la radiodiffusion. Nous nous inquiétons de cette nouvelle coupe dans les budgets des stations de radio de l’est de la province qui ne peut que réduire la qualité des émissions ».

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent compte près de 100 syndicats affiliés représentant plus de 10 000 membres, dans les secteurs public et privé, de La Pocatière jusqu’à Les Méchins. Le Conseil central Côte-Nord regroupe plus de 50 syndicats représentant quelque 5500 membres sur un territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon en passant par Anticosti et Fermont. Le Conseil central de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine rassemble 4500 membres réunis dans 74 syndicats. Actuellement unis dans la lutte contre la réforme de l’assurance-emploi, les trois conseils centraux travaillent de concert pour défendre les intérêts de l’Est du Québec. Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1700 membres au Québec et à Moncton.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.