La CSN veut faire partie de la solution

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, a conclu sa participation au Rendez-vous national de la forêt en souhaitant la participation de son organisation aux différents chantiers qui ont été annoncés afin de faire un bilan du nouveau régime forestier et de ses impacts.

Après avoir salué l’investissement total de 675 M$ sur trois ans (argent frais et programmes existants) pour le nouveau départ du secteur forestier, le président Létourneau a réitéré l’importance de ne pas oublier les travailleuses et les travailleurs dans cette nouvelle stratégie gouvernementale. « Il faut s’assurer que cela puisse consolider une main-d’œuvre de qualité », a lancé le président de la CSN devant près de 200 participants au Rendez-vous. La CSN rappelle que ce sont les travailleurs qui ont fait vivre cette industrie depuis ses débuts et insiste sur l’importance d’assurer une « redistribution » équitable des sommes publiques consacrées à la forêt par le gouvernement, notamment en améliorant les conditions de travail des sylviculteurs.

La CSN a aussi rappelé l’importance de la construction en bois, qui est l’un des axes sur lesquels le gouvernement souhaite miser encore davantage. Fondaction a d’ailleurs été une pionnière à cet égard avec son édifice de Québec. La CSN salue également la volonté de création d’un fonds biomasse par le partenariat entre Fondaction, le ministère des Ressources naturelles ainsi que la Fédération des coopératives forestières du Québec. Ce fonds visera à soutenir les projets de remplacement du mazout par la biomasse forestière.

Notons que le gouvernement Marois a notamment annoncé, aujourd’hui, la création d’un Chantier sur les améliorations à apporter à la mise en œuvre du régime forestier. Ce chantier se penchera à court terme sur les effets du nouveau régime sur les travailleurs ainsi que sur les mécanismes d’attribution des contrats et des appels d’offres.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats. De ce nombre, la FIM regroupe plus de 7000 syndiqués du secteur du bois et de la forêt, dont plus de 800 en sylviculture.

La relance du secteur forestier passe aussi par les travailleurs, estime la CSN

Pour que la relance de l’industrie forestière ait un sens, il faut que les travailleurs et les travailleuses des régions du Québec puissent en voir les effets bénéfiques. La forêt publique doit profiter aux Québécois.

Le Rendez-vous national de la forêt dit vouloir mettre l’accent sur la sylviculture. Il s’agit en effet d’un maillon essentiel sans lequel il n’y aurait plus d’industrie forestière à plus ou moins long terme.

Or les budgets consacrés à la sylviculture stagnent. Pire, les sommes consacrées à certaines étapes comme la préparation du terrain ou le reboisement étaient même en légère baisse en 2013. « Il faut absolument des budgets prévisibles si on veut assurer de meilleures conditions aux travailleurs », a déclaré Jacques Létourneau, le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

En attendant une approche plus constructive de la part du gouvernement, les travailleurs sylvicoles doivent composer avec des conditions de travail difficiles (froid, moustiques, terrains en pente) et sont toujours parmi les moins bien payés de l’industrie forestière et les seuls à travailler à forfait. De plus, il s’agit d’un travail saisonnier. La réforme de l’assurance-emploi pourrait donc décourager plusieurs sylviculteurs de continuer leur travail et même de demeurer dans leur région. « Si rien n’est fait, ce secteur sera tout simplement incapable de retenir et encore moins d’attirer de la main-d’œuvre », a soutenu Michel Tétreault, 1er vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Lier l’aide aux emplois

La récente mise en place d’enchères pour la vente du bois des forêts publiques a fait augmenter le prix de la matière première pour les scieries et les usines de pâtes et papier. L’industrie forestière réclame donc depuis peu un tarif d’électricité plus avantageux afin de pouvoir faire face à la concurrence.

« Le gouvernement ne doit pas céder aveuglément aux demandes de l’industrie. Toute aide gouvernementale doit impliquer des investissements de la part des entreprises ainsi que la création d’emplois de qualité », a déclaré le président Jacques Létourneau. Il n’est pas clair par ailleurs qu’un éventuel avantage tarifaire serait contesté par l’industrie américaine du bois d’œuvre.

Le gouvernement pourrait aussi donner une impulsion au secteur en donnant l’exemple. Il pourrait favoriser encore plus l’emploi du bois dans toutes ses constructions et utiliser la biomasse forestière pour chauffer les institutions publiques. Remplacer le mazout par des énergies renouvelables permet en prime de diminuer les gaz à effet de serre de même que la dépendance du Québec au pétrole.

Le président de la CSN au Rendez-vous

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, sera présent au Rendez-vous national de la forêt québécoise les 21 et 22 novembre à Saint-Félicien. Il sera disponible pour des entrevues. Il sera notamment accompagné de Michel Tétreault, 1er vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM) et responsable du secteur des industries de produits forestiers.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats.

La stratégie d’Alcoa ajoute à l’insécurité des 900 travailleurs de l’usine de Baie-Comeau, dénonce le syndicat CSN

Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau, affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et au Conseil central Côte-Nord (CSN), dénonce la stratégie de négociation des tarifs d’électricité sur la place publique par l’Aluminerie Alcoa. « Avec le report, à deux reprises, du projet de modernisation de l’usine attendu depuis 10 ans, l’inquiétude est toujours présente chez les 900 ouvriers et leurs familles, a mentionné le président du syndicat Michel Desbiens. L’annonce faite hier par la compagnie a rendu cette inquiétude à son comble. Nous n’avons pas besoin de ça! »

Même si ces déclarations s’inscrivaient dans une stratégie de négociation pour maintenir les coûts d’électricité au plus bas, le représentant syndical prend évidemment cette menace au sérieux, d’autant plus que l’usine de Baie-Comeau traverse déjà des difficultés. Vieille de plus de 50 ans, elle a grandement besoin d’être modernisée et le syndicat a multiplié les démarches auprès du gouvernement du Québec et des autres intervenants de la région pour que cela se réalise dans les meilleurs délais. « Les représentants d’Alcoa nous ont mentionné à maintes reprises leurs préoccupations sur une éventuelle hausse des tarifs d’électricité, a mentionné Michel Desbiens. Avec cette annonce, il est évident qu’elle souhaite exercer une plus grande pression sur le gouvernement. »

Pour le porte-parole syndical, le gouvernement du Québec et Alcoa doivent poursuivre les discussions sur les tarifs d’électricité. « C’est l’avenir de la région qui est enjeu, a pour sa part poursuivi le président du Conseil central Côte-Nord (CSN), Guillaume Tremblay. L’impact de la perte de 900 emplois serait catastrophique pour Baie-Comeau, une ville de quelque 22 000 habitants. Avec les emplois indirects qui disparaitraient du même souffle, on peut légitimement se demander si la région immédiate s’en relèverait. »

Le syndicat avertit toutefois qu’il veut être impliqué dans toutes les discussions qui concernent l’avenir de l’entreprise. « Depuis l’arrivée d’Alcoa à Baie-Comeau, en 2000, elle a demandé à plusieurs reprises au syndicat de faire des concessions pour maintenir productive l’aluminerie. Ce sont nos conditions de travail, mais surtout nos emplois qui sont en jeu. Nous sommes concernés au premier chef. Pas question d’être exclus », a prévenu Michel Desbiens.

À cette époque, l’usine comptait plus de 2300 travailleurs. La convention collective a été rouverte plus d’une fois, dont l’été dernier où des aménagements ont été acceptés par les syndiqués pour ouvrir plus grand la porte à la sous-traitance, toujours dans le but de maintenir l’aluminerie en activité. Une fronde

Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Alain Lampron, a vivement réagi à l’annonce de l’aluminerie Alcoa : « Il s’agit d’une fronde à la politique industrielle de la ministre Zakaïb, a-t-il mentionné. Le maintien des alumineries au Québec s’inscrit définitivement dans une telle politique. Comment créer des emplois dans les deuxième et troisième transformations, si on ne peut maintenir ceux des alumineries, un secteur qui génère au demeurant une énergie propre, au contraire de plusieurs autres usines au Québec et ailleurs dans le monde ? »

Le syndicat, la fédération et le Conseil central Côte-Nord (CSN) continueront d’être actifs pour assurer la pérennité des emplois dans la région et faire en sorte que le projet de modernisation de l’aluminerie se réalise enfin.

 

Sauvons notre région !

Avec la fermeture de la série C en décembre 2008 et des cuves des séries A et B (technologie Soderberg) le 26 septembre dernier, se tournait une page à l’aluminerie Alcoa de Baie-Comeau. Le syndicat mettra tout en œuvre afin que la modernisation (série F) devienne une réalité dans le but conserver la pérennité des emplois, garder nos jeunes ici et leur donner des conditions de travail intéressantes et apporter une contribution à la stabilité économique de la région, si malmenée ces derniers temps.

L’usine qui soulignait ses 50 ans en 2007 en aura vu passer des travailleurs et des travailleuses qui ont ainsi contribué à l’essor économique de la région.

L’arrêt des deux séries Soderberg plus polluantes est certes une bonne nouvelle pour l’environnement, mais il faut que l’économie de la région en sorte également gagnante et cela doit absolument passer par la modernisation de l’usine attendue, faut-il le répéter, depuis plus de dix ans.

La patience des travailleurs et travailleuses a été mise à rude épreuve et ceux-ci ont contribué leur large part pour permettre la mise en œuvre des conditions nécessaires au projet de modernisation de l’usine.

Pour ce faire, les différents intervenants de tous les paliers gouvernementaux, municipaux et socio-économiques seront interpellés, car il faut sauver notre région, lui permettre de continuer à grandir et à être prospère au bénéfice de toute sa population.

Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau compte cette année 53 ans d’existence et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et à la CSN.

Tout projet minier économiquement viable passe d’abord par l’acceptabilité sociale, et les élus nord-côtiers ont une responsabilité à cet égard

Le Conseil central Côte-Nord–CSN (CCCN–CSN) est d’avis que le projet Mine Arnaud de Sept-Îles présente un potentiel de développement économique prometteur pour la région, mais soulève aussi d’importantes préoccupations liées à l’inclusion socioéconomique des Nord-Côtiers ainsi qu’à l’écosystème. En présentant aujourd’hui son mémoire, le CCCN–CSN a lancé deux messages. Tout d’abord, il souhaite que le Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE) ne donne pas un avis favorable sans éclaircissements et garanties de la part du promoteur sur ces éléments. Ensuite, si les citoyens souhaitent une consultation publique sur le projet, que le conseil municipal puisse prendre acte de cette demande.

« Soyons clairs : les projets miniers, comme celui de la mine Arnaud, sont bienvenus dans la région mais pas à n’importe quel prix », a martelé d’entrée de jeu le vice-président du CCCN–CSN, monsieur François Marceau. « Plusieurs informations essentielles sont manquantes et suscitent l’inquiétude de la population. Conséquemment, nous souhaitons que le promoteur les fournisse avant que le projet reçoive notre appui », a-t-il poursuivi.

Les préoccupations du Conseil central sont d’abord liées à la dimension socioéconomique du projet minier annoncé. D’une part, les emplois créés devront l’être pour les travailleuses et les travailleurs nord-côtiers, incluant les Innus, et d’autre part, le Conseil central souhaite que ces emplois soient aussi occupés par des travailleurs de l’extérieur de la région qui, nous le souhaitons, viendront s’établir sur notre territoire pour y vivre de façon permanente. D’autre part, le CCCN–CSN s’interroge également sur la capacité des services nord-côtiers de santé et de formation à accueillir de nouveaux travailleurs et leurs familles. De plus, le CCCN–CSN croit qu’il faut arriver à créer des domaines d’expertises parmi les fournisseurs qui assureront des emplois sur la Côte-Nord.

Le Conseil central a également des préoccupations quant aux impacts environnementaux des travaux de construction et de l’exploitation de cette mine à ciel ouvert. En outre, le CCCN–CSN s’inquiète de la proximité du projet minier du Lac-des-Rapides, principale source d’eau potable de la population septilienne et de ses environs, de l’impact des poussières industrielles sur la qualité de l’air ainsi de l’augmentation du trafic maritime dans la baie de Sept-Îles, joyau faunique et floral.

« Pour cela, nous exigeons de la part du gouvernement la tenue d’une consultation publique sur l’acceptabilité sociale du projet, afin que les élus locaux aient de meilleures balises pour mener des consultations sur ces projets spécifiques en amont des audiences du BAPE », rajoute monsieur Marceau. « Un dialogue entre les parties pour et contre est rendu nécessaire, car l’information incomplète présentée de part et d’autre a provoqué une cristallisation de l’opinion publique en deux camps qui n’aide en rien à la prise de décision éclairée. », souligne monsieur Marceau.

Pour la tenue de cette consultation publique sur l’acceptabilité sociale du projet, le CCCN–CSN souhaite que les deux courants soient présents ainsi que les élus locaux, en appliquant une philosophie de développement durable dans la lecture et l’analyse du projet afin que les intérêts sociaux, économiques et environnementaux des citoyens soient défendus avant ceux du promoteur.

Veuillez noter que monsieur François Marceau sera aux audiences pour toute demande d’entrevue sur place.

À propos du Conseil central Côte-Nord–CSN

Le Conseil central Côte-Nord (CCCN) regroupe plus de 50 syndicats représentant quelques 5 500 membres sur un territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon, en passant par Anticosti et Fermont. Le CCCN est affilié à la CSN, une organisation syndicale fondée en 1921 qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe adoptée

Réunis en assemblée générale jeudi soir et vendredi matin, les employé-es de l’aluminerie Alcoa de Baie-Comeau ont voté à 82 % en faveur de l’entente de principe intervenue plus tôt cette semaine entre leur syndicat et l’employeur. Les décisions simultanées de la direction d’Alcoa de reporter de trois ans le projet de modernisation et de devancer à la fin de l’été 2013 la fermeture des deux séries de cuves ont amené les deux parties à rouvrir la convention collective signée en mai 2011 et à tenir des pourparlers intensifs depuis le 28 mai dernier.

À la sortie de l’assemblée, aucune effusion de joie. L’heure n’était pas aux réjouissances. « Nous avons réussi à conserver de bonnes jobs, des emplois de qualité avec des conditions de travail intéressantes. Nous avons également atteint notre deuxième objectif qui était de limiter l’augmentation de la sous-traitance. Mais il est certain que c’est difficile de se réjouir alors qu’on perdra plus de 25 % de nos effectifs dans les prochains mois », a déclaré Francis Truchon, président du Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau. Avec les opérations de démantèlement des cuves, qui devraient s’étendre sur 24 mois, près de 400 postes seront abolis.

Toutefois, cette importante diminution du nombre d’employés n’entraînera pas, ou très peu, de mises à pied, car la grande majorité de ces suppressions de postes se fera par des départs à la retraite et par des départs volontaires. Un programme intéressant d’incitation à la retraite fait d’ailleurs partie de l’entente acceptée par les salarié-es de l’usine. Conscients de l’importance de la pérennité de l’usine pour la vitalité économique de toute la région et préoccupés par les difficiles conditions actuelles du marché mondial de l’aluminium, les syndiqué-es ont choisi d’entériner une entente qu’ils considèrent insuffisante, mais acceptable dans les circonstances.L

Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau regroupe plus de 1300 membres. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM – CSN) qui compte plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Ras-le-bol des syndiqués CSN

La cinquantaine d’employé-es syndiqués œuvrant au sein de Merinov (Centre d’innovation de l’aquaculture et de pêches du Québec) ont exprimé mercredi midi leur mécontentement devant la lenteur du déroulement de la négociation pour leur première convention collective. Ils étaient une douzaine à manifester mercredi midi devant l’édifice de Merinov à Cap-aux-Meules. Au même moment se tenaient d’autres manifestations de leurs collègues en Gaspésie (Grande-Rivière et Gaspé) et sur la Côte-Nord (Sept-Îles).

Ils ont profité de la tenue du conseil d’administration de l’organisme pour signifier aux administrateurs leur ras-le-bol quant aux négociations qui piétinent, d’indiquer leur président syndical, Jérôme Laurent. Les salarié-es de Merinov étaient rattachés, jusqu’en 2011, au ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec et à l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec (EPAQ).

En négociation depuis deux ans et après avoir discuté de plusieurs éléments visant à uniformiser les conditions de travail de la cinquantaine d’employé-es syndiqués, la venue d’un nouveau porte-parole patronal ne présage rien de bon. En effet, ce dernier remet en question les discussions antérieures en plus de refuser toute séance de négociation durant la période estivale, alors que les parties avaient déjà convenu de poursuivre les négociations durant cette période.

Afin de permettre des rapprochements entre les parties, patronale et syndicale, le syndicat a fait appel à un médiateur du ministère québécois du Travail.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Merinov-CSN est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ).

La Société Radio-Canada réduit encore sa présence en région

De concert, le Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN (CCBSL), le Conseil central de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine-CSN (CCGIM), le Conseil central Côte-Nord-CSN (CCCN) et le Syndicat des communications de Radio-Canada-CSN (SCRC-CSN) dénoncent la réduction du tiers du nombre de postes de technicien à Matane, à Rimouski et à Sept-Îles.

« Imaginons deux secondes que la Société Radio-Canada (SRC) réduise son nombre de techniciens du tiers à la Maison de Radio-Canada, à Montréal. Cette décision serait non seulement catastrophique pour la qualité de la production offerte à la population, mais elle aurait censément un impact sur les conditions de travail de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs. En région, les équipes sont évidemment moins nombreuses et le départ d’une seule personne impose des tâches supplémentaires aux salarié-es qui doivent produire leurs émissions courantes. Pour nous, il est clair que cette nouvelle réduction du nombre de postes aura vraisemblablement un impact sur tous les autres postes dans nos régions », de préciser Nancy Legendre, présidente du CCBSL. « Cette diminution du nombre de techniciens dans les régions tombe deux jours à peine après l’annonce du renouvellement des licences de Radio-Canada par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).

Aujourd’hui, nous sommes en droit de nous demander si ces coupes n’étaient pas déjà prévues. Rappelons que dans sa toute récente décision accordant la reconduction des licences de la SRC, pour le Réseau de l’information (RDI), le CRTC a encore réduit l’exigence de contenu régional à seulement 33 % de la production consacrée aux émissions ou aux segments d’émission provenant des régions », de déplorer Alex Levasseur, président du SCRC (FNC-CSN). « À Sept-Îles, il semble que le technicien radio de l’émission d’après-midi disparaît et que la réalisatrice devra cumuler la tâche de mise en ondes. Selon ce que nous savons actuellement, ce devrait être la même chose à Matane et à Rimouski. Le technicien qui perd son emploi ne s’occupera donc plus des montages que les journalistes, les animateurs et les chroniqueurs lui confiaient. Vraisemblablement, ce sont eux qui devront effectuer cette tâche.

En négociation actuellement, alors que le SCRC tente de faire reconnaître par l’employeur la surcharge de travail présente chez ses membres, ces compressions nous indiquent clairement que des travailleuses et des travailleurs devront vivre avec de nouvelles tâches qui n’ont rien à voir avec celles qu’ils devraient accomplir », de préciser Guillaume Tremblay, président du CCCN. « L’émission du samedi matin qui était produite en collaboration par les trois stations régionales de Matane, de Rimouski et de Sept-Îles perd sa réalisatrice. Celle-ci sera remplacée par une émission de musique variée produite à Sept-Îles. Deux chroniqueurs qui collaboraient à cette émission matinale sont remerciés, un en Gaspésie et l’autre dans le Bas Saint-Laurent », de dénoncer Éric Boulay, président du CCGIM. Pourtant, dans sa récente décision, le CRTC affirmait que « la Société Radio-Canada continuera à jouer un rôle clé pour la vitalité de la culture canadienne de langue française et anglaise partout au pays », en ajoutant que les radios de la SRC « représentent une solution de rechange à celle des stations de radio commerciale. À ce titre, les réseaux (Première chaîne et Espace musique) élargissent la diversité de la programmation radiophonique disponible aux auditeurs canadiens. » Pour madame Legendre, messieurs Boulay et Tremblay, « il devient de plus en plus évident que les orientations et les décisions de la SRC, qui semblent cadrer parfaitement avec la nature des licences que le CRTC vient tout juste de lui accorder, ne permettent plus l’atteinte de ces objectifs pourtant fixés par la Loi sur la radiodiffusion. Nous nous inquiétons de cette nouvelle coupe dans les budgets des stations de radio de l’est de la province qui ne peut que réduire la qualité des émissions ».

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent compte près de 100 syndicats affiliés représentant plus de 10 000 membres, dans les secteurs public et privé, de La Pocatière jusqu’à Les Méchins. Le Conseil central Côte-Nord regroupe plus de 50 syndicats représentant quelque 5500 membres sur un territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon en passant par Anticosti et Fermont. Le Conseil central de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine rassemble 4500 membres réunis dans 74 syndicats. Actuellement unis dans la lutte contre la réforme de l’assurance-emploi, les trois conseils centraux travaillent de concert pour défendre les intérêts de l’Est du Québec. Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1700 membres au Québec et à Moncton.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.