Hausse des arrêts de travail pour cause psychologique dans les établissements de la santé et des services sociaux

Depuis cinq ans, on assiste à une augmentation de 11 % des arrêts de travail pour cause psychologique dans les établissements de santé et de services sociaux de la Côte-Nord. Pour la CSN, cette donnée préoccupante illustre l’effet de la réforme Barrette et des compressions budgétaires sur les personnes qui doivent prendre soin de la population.

Un syndrome de la réforme Barrette

Le personnel peine de plus en plus à porter le fardeau de la réforme Barrette « Notre travail, c’est de soigner la population. Mais ce qu’on remarque de plus en plus, c’est que notre monde a besoin d’être soigné pour passer au travers de la réforme insensée du ministre Barrette », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN, lors de son passage sur la Côte-Nord.

La surcharge de travail causée par la réforme Barrette et les compressions budgétaires qui s’accumulent depuis cinq ans ont des conséquences tangibles. C’est 374 travailleuses et travailleurs qui ont été en arrêt de travail en 2016-2017 pour des causes psychologiques. Leurs témoignages sont sans équivoque : il n’y a plus d’espace pour en exiger plus du personnel.

« Le ministre Barrette ne peut plus nier la réalité : non seulement sa réforme n’a pas amélioré l’accès aux soins dans la région, mais en plus, les travailleuses et travailleurs tombent malades. Les cas deviennent plus complexes, il manque de monde et le personnel en a par-dessus les oreilles ! », poursuit Gisèle Charette, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN.

« Le personnel connaît la chanson : on leur demande sans cesse de faire plus avec moins. S’ils ont enduré longtemps, on se rend maintenant compte qu’on a atteint le point de non-retour. Ce n’est pas normal que tant de travailleuses et travailleurs tombent au combat à cause de l’épuisement professionnel. Il faut que ça cesse ! », de conclure Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord — CSN.

Les employé-es municipaux de Port-Cartier dénoncent l’attitude autoritaire de la mairesse au conseil municipal

Lundi soir dernier, plusieurs dizaines de membres du Syndicat national des employés de la Ville de Port-Cartier – CSN ont pris part à la réunion du conseil municipal qui se tenait à l’hôtel de ville. Vêtus de chandails sur lesquels on pouvait lire « Jouer dans les horaires pour rien, ça coûte cher aux citoyens », les manifestants tenaient à exprimer leur vive opposition à la décision de la mairesse Violaine Doyle de créer dès l’automne un quart de travail de soir. Cette mesure, qui contrevient à la convention collective, vient chambouler les horaires de travail de dizaines de cols bleus de la Ville de Port-Cartier.

« Une convention collective, c’est un contrat. Nous, les employé-es de Port-Cartier, on respecte nos engagements ; la Ville doit faire de même », a lancé Nelson Coulombe, président du syndicat. « Il y en a parmi nous qui ont des obligations personnelles. Un horaire de soir, ça te bousille une vie de famille ! »

La mairesse explique sa décision en alléguant que cette mesure permettra de réduire les heures supplémentaires et d’ainsi réaliser des économies substantielles pour la ville. « Cette explication ne tient pas la route. Les heures supplémentaires, par exemple pour le ramassage de la neige, peuvent se faire à n’importe quel moment. On ne décide pas de l’heure des tempêtes… C’est une mesure insensée, autant pour les travailleuses et les travailleurs que pour la population de Port-Cartier », a ajouté Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CCCN-CSN), qui a pris la parole lors du conseil municipal.

Il semble que la décision de Mme Doyle ne soit pas très populaire, même au sein des cadres de la municipalité. Plusieurs contremaîtres aux travaux publics ont d’ailleurs exprimé leur dissension sur cette mesure qu’ils considèrent comme inutile et sans fondement.

Lundi soir, lors de la rencontre du conseil municipal, la mairesse a invité le syndicat à trouver des solutions de rechange qui atteignent ses objectifs budgétaires. C’est un changement d’attitude important, puisque jusqu’à hier, l’horaire de soir était la seule option qu’elle acceptait de discuter. Cette volte-face de la mairesse encourage les employé-es à maintenir la mobilisation. Ils mèneront d’autres actions de visibilité au cours des prochains jours et des prochaines semaines. « C’est important pour nous que les citoyens de Port-Cartier reçoivent toute l’information. C’est pour eux que nous travaillons et nous ne laisserons pas la mairesse tenter de justifier cette décision par des affirmations qui ne reflètent pas la réalité », a conclu Nelson Coulombe.

Nomination de Denis Lebel

À la suite de l’annonce de la nomination de Denis Lebel à la tête du Conseil de l’industrie forestière du Québec dès septembre prochain, la CSN invite l’ex-député conservateur à poursuivre la collaboration sur la question du bois d’œuvre canadien et à promouvoir auprès de ses anciens collègues fédéraux la spécificité du régime forestier du Québec.

« Depuis les dernières années, le Conseil de l’industrie forestière travaille davantage en concertation avec l’ensemble des acteurs de l’industrie, dont les représentants syndicaux du secteur forestier. Nous sommes favorables à cet esprit d’ouverture et espérons que Monsieur Lebel poursuivra dans cette voie », souligne d’abord le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Mathieu Lafleur.

« La région forestière du Saguenay–Lac-Saint-Jean a durement subi depuis 1980 les impacts des droits punitifs américains sur le bois d’œuvre canadien. Elle a vu des usines fermer et des travailleurs forestiers perdre leur emploi par milliers. Denis Lebel, qui l’a représentée tout au long de sa carrière en politique fédérale, est donc bien placé pour saisir à bras le corps la défense de cet enjeu de taille pour tous les acteurs de l’industrie et pour engager les innovations nécessaires dans ce secteur », poursuit-il.

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, rappelle de son côté que le Québec s’est doté depuis 2013 d’un régime forestier innovateur en vendant 25 % du bois provenant des forêts publiques à l’encan et en appliquant au 75 % du bois restant les prix obtenus durant ces encans. « Le régime forestier du Québec se démarque par rapport à ceux de l’Est et de l’Ouest du Canada. Pour la négociation qui s’annonce avec les États-Unis concernant le bois d’œuvre, la CSN profitera de toutes les tribunes et de sa participation à la Table sur le bois d’œuvre, où siègent tous les acteurs de l’industrie, pour défendre ce régime bec et ongles. J’invite le nouveau président directeur général du Conseil de l’industrie forestière du Québec à faire de même », conclut-il.

La grande séduction anticostienne

De passage au dîner-causerie du comité confédéral en environnement et développement durable, John Pineault, le maire d’Antiscoti, a surtout voulu parler d’amour aux délégué-es du congrès de la CSN. « Ce que je veux vous livrer aujourd’hui n’est pas un grand discours », a expliqué préalablement M. Pineault. « Je ne suis pas un “militantiste déchaîné”. Alors je vais plutôt vous parler d’amour. D’amour pour notre région, pour notre île et pour ses habitants. L’amour nous guide dans la lutte pour la conservation d’Anticosti et c’est la raison pour laquelle nous avons déposé sa candidature pour figurer au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ».

Rappelons que c’est à la suite de l’appui de la CSN et d’autres regroupements que le gouvernement du Québec s’est finalement plié à la pression du public pour soutenir à son tour la candidature d’Anticosti à l’UNESCO, ce qui stopperait automatiquement tout projet d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures.

Pour le maire, il est évident que l’avenir de son île ne passe pas par les hydrocarbures, mais par l’industrie touristique. Il revendique notamment que les gouvernements interviennent afin de rendre Anticosti plus accessible et déplore le fait que si peu de Québécois puissent profiter de ce joyau national sans « demander une deuxième hypothèque ».

Malgré son enthousiasme pour la conservation, M. Pineault reconnaît que le débat sur les hydrocarbures a été assez déchirant pour sa communauté. Plusieurs habitants étaient en faveur de l’exploitation des ressources naturelles, non pas parce qu’ils sont en faveur du pétrole et des changements climatiques, mais parce qu’ils souhaitent améliorer le sort économique de leurs familles. « Les gens n’étaient pas pour les hydrocarbures, a précisé le maire, ils étaient pour des jobs à 30 $ l’heure. Ils étaient pour l’idée que leurs enfants puissent revenir et travailler chez eux. On ne peut pas être contre ça. Mais les études démontraient que les emplois liés à l’exploration et à l’exploitation sur l’île n’iraient pas aux Anticostiens, mais plutôt aux Albertains. On ne voulait pas devenir une communauté Fly-in Fly-out. »

Cette réalité est une raison de plus pour développer des champs d’activité qui peuvent servir de tremplin pour l’économie régionale. « On nous dit souvent que l’île d’Anticosti est le Galápagos du Nord. Le gouvernement équatorien limite le tourisme à 250 000 touristes par année, et le délai d’attente pour les visiter est d’environ trois ans. J’aimerais bien avoir ce problème, moi. »

Chose certaine, lors de sa visite au congrès de la CSN, M. Pineault a certainement attiré l’attention de plusieurs délégué-es qui tenteront de lui rendre visite dans un avenir assez rapproché.


Photo : Raynald Leblanc

Fin de la crise de la crevette : le mal est fait pour les travailleurs

La conclusion d’une entente entre les pêcheurs de crevettes et les usines est une bonne nouvelle car elle permet de mettre fin à la crise. Mais le mal est fait pour les travailleuses et les travailleurs des usines de Matane et de Gaspé, car avec ce retard de sept semaines, ils pourraient se retrouver encore une fois sans aucun revenu, au printemps prochain, voire être incapables d’accumuler suffisamment d’heures de travail pour avoir droit à des prestations après la saison, à cause des règles actuelles de l’assurance-emploi.

« Nous espérons que les élu-es de la région soutiendront nos démarches et travailleront avec nous à trouver une solution qui nous évitera de vivre de nouveau un tel drame dans un an », souhaite la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, Nancy Legendre.

« C’est profondément injuste pour ces travailleuses et ces travailleurs. Nous attendons toujours une rencontre avec le ministre fédéral responsable de l’assurance-emploi, Jean-Yves Duclos. Quant aux député-es régionaux Diane Lebouthillier et Rémi Massé, ils n’ont même pas daigné répondre à nos demandes. Nous nous attendions à plus de sensibilité de leur part ! » ajoute le président par intérim du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Anatole Chiasson.


Plus de stabilité

De son côté, le vice-président de la Fédération du commerce (FC–CSN), David Bergeron-Cyr, réaffirme la nécessité d’établir un mécanisme de fixation des prix avant le début de la pêche, une revendication que porte la CSN depuis longtemps. « Au sortir du conflit, tant les usines que les pêcheurs ont dit rechercher une solution pour éviter les retards récurrents dans le début de la saison de la pêche. Nous allons nous assurer que des actions seront prises en ce sens et que la voix des travailleuses et des travailleurs des usines sera entendue dans ce processus. »

À propos
Le Syndicat des employés des Fruits de mer de Matane (CSN) regroupe 100 travailleurs et travailleuses, et le Syndicat des pêcheries Marinard compte environ 120 membres. Ils sont affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN), au CCBSL–CSN et au CCGIM–CSN. La CSN est composée de plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Le pdg du CISSS doit intervenir auprès du ministre Barrette

La CSN, la FTQ, les élus municipaux de la Côte-Nord et les comités de Vigilance en santé et services sociaux pressent le CISSS de la Côte-Nord à sortir de sa torpeur et à agir sans plus attendre avant que le ministre Barrette ne procède aux transferts imminents de 70 postes vers le CISSS du Saguenay.

« On n’a pas encore entendu le CISSS se prononcer sur la question des transferts dans le cadre du projet Optilab alors que ceux-ci sont annoncés pour le 1er avril prochain. Nous interpelons aujourd’hui le président directeur général, Marc Fortin, afin qu’il intervienne immédiatement auprès de Gaétan Barrette en faveur de la population de la région desservie par son établissement et pour qu’il somme le ministre de renoncer aux transferts des postes », a d’abord souligné le président du Conseil central Côte-Nord – CSN, Guillaume Tremblay.

Rappelons que le 21 février dernier, le ministre Barrette a refusé de rencontrer la délégation de la Côte-Nord qui s’était rendue à l’Assemblée nationale pour lui porter plus de 12 000 signatures obtenues en quatre jours par des opposants de la région au projet.

La parole à la population
« Non seulement ces transferts représentent une perte nette de services à la population, mais ils signifient également une attaque frontale à l’autonomie du CISSS ainsi qu’à l’économie de la Côte-Nord au profit d’une autre région administrative. Les citoyennes et les citoyens de la région ont déjà exprimé leur refus virulent de l’opération et signé massivement la pétition. Ils doivent à nouveau exprimer haut et fort leur opposition au projet lors de l’assemblée publique du CISSS à laquelle la population est conviée le 15 mars prochain. Les services et l’expertise que nous avons développés ici doivent demeurer ici. Notre autonomie régionale, on y tient ! », a enchaîné Pascal Langlois, conseiller régional de la FTQ.

« Le ministre Barrette impose sa mainmise sur le CISSS de la Côte-Nord sans avoir, comme à son habitude, consulté qui que ce soit. Il fonce tête baissée sans se préoccuper de l’impact sur les communautés touchées. Après cette brèche dans les services, quelle sera la prochaine étape ? Non, il faut absolument refermer tout de suite cette porte. À cet effet, Marc Fortin a le devoir de bien représenter la Côte-Nord auprès du ministre et de le faire rapidement, car il est minuit moins une. Demain, il sera trop tard », a conclu Luc Noël, président de l’assemblée des MRC de la Côte-Nord.

Syndicat des paramédics de la Haute Côte-Nord et de la Manicouagan (FSSS–CSN)

Au cours des derniers jours, un vaste mouvement de grève s’est levé dans le secteur préhospitalier. Dans ce secteur soumis aux services essentiels, la stratégie de grève déployée par la CSN exerce dans les faits une pression très importante sur l’ensemble des décideurs du réseau. Les conséquences de la grève sont multiples pour l’administration et la régie interne des entreprises du secteur.

Syndicat des paramédics de la Moyenne et Basse Côte-Nord (FSSS–CSN)

Au cours des derniers jours, un vaste mouvement de grève s’est levé dans le secteur préhospitalier. Dans ce secteur soumis aux services essentiels, la stratégie de grève déployée par la CSN exerce dans les faits une pression très importante sur l’ensemble des décideurs du réseau. Les conséquences de la grève sont multiples pour l’administration et la régie interne des entreprises du secteur.

4000 éprouvettes signées et plus de 7000 signatures arrivent à l’Assemblée nationale

Une délégation élargie de la Côte-Nord formée par la CSN a pris la route hier pour faire transiter vers l’Assemblée nationale les 4000 éprouvettes symboliques signées avec, en plus, au-delà de 7000 signatures amassées en un temps record dans le cadre de la campagne Ç’a pas d’bon sang!

Rappelons que le président du Conseil central Côte-Nord (CCCN–CSN), Guillaume Tremblay a lancé, le 13 février dernier, une campagne contre le controversé projet du ministre Barrette. Lorraine Richard, députée de Duplessis et Réjean Porlier, préfet de la MRC de Sept-Rivières, étaient présents lors de la conférence de presse afin de témoigner leur appui à la campagne. En plus de l’opération de sensibilisation sur les bancs de neige de Sept-Îles et de Baie-Comeau où apparaissait le slogan Ç’a pas d’bon sang!, l’offensive visait à interpeller les citoyennes et les citoyens afin qu’ils signent des étiquettes qui ont été collées aux éprouvettes qui seront livrées aujourd’hui au ministre.

« La réponse de la population a été extraordinaire. Depuis le lancement de notre campagne, on constate tous les jours sur le terrain que les gens sont très mobilisés contre le projet Optilab qu’ils suivent de près. S’ils pouvaient, ils signeraient de leurs deux mains. La population de la Côte-Nord est catégorique : transporter les échantillons de la Côte-Nord vers le Saguenay est complètement insensé », souligne le président du Conseil central Côte-Nord (CCCN–CSN), Guillaume Tremblay.

Photo : Clément Allard

« Le gouvernement s’entête à vouloir aller de l’avant, mais il a admis lui-même qu’il n’engrangera aucune économie avec cette opération. C’est une attaque inqualifiable envers les résidentes et les résidents d’ici qui vont perdre leurs services de proximité. Les gens de la Côte-Nord ont été clairs : ils refusent ce projet qui représente une perte nette de 80 postes au profit d’une autre région administrative. Nous allons nous battre pour défendre nos services et l’expertise que nous avons développés. Notre autonomie régionale, on y tient ! », a enchaîné Guillaume Tremblay.

« Ce que j’en conclus, c’est que le PLQ et Gaétan Barrette ne se préoccupent aucunement des impacts de leurs décisions sur ceux qui les vivent», a soutenu la députée de Duplessis, Lorraine Richard. « Il est nécessaire que le ministre de la santé se rende compte qu’Optilab n’est pas la solution qui lui fera faire des économies », a par ailleurs ajouté le député de René-Lévesque, Martin Ouellet.

« Pour signifier le mécontentement extrême des gens de la Côte-Nord, nous envoyons au ministre Barrette les seules éprouvettes qui sortiront de la région. Celles-ci sont symboliques bien sûr, mais il devra s’en contenter, car ce sera les premières et les dernières qui voyageront. Tous les échantillons médicaux qui seront prélevés ici resteront ici. On peut dire que nos services d’analyse, on les a dans le sang ! », a finalement conclu le président du Conseil central Côte-Nord (CSN), Guillaume Tremblay.

Délégation de la Côte-Nord
La délégation élargie qui a pris part à cette action à l’Assemblée nationale était constituée des personnes suivantes :
– Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CCCN–CSN)
– Gisèle Charrette, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN)
– Luc Noël, préfet de la MRC de la Minganie
– Réjean Porlier, préfet de la MRC de Sept-Rivières
– Yves Montigny, porte-parole – Ville de Baie-Comeau

Optilab, ç’a pas d’bon sang!

Le président du Conseil central Côte-Nord (CSN), Guillaume Tremblay, le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier et la députée péquiste de la circonscription de Duplessis, Lorraine Richard, interpellent le gouvernement pour qu’il renonce au projet Optilab sur la Côte-Nord, comme il l’a fait pour le Grand Nord. Pour appuyer leur démarche, ils invitent les citoyennes et citoyens de la région à participer à l’action de visibilité : Optilab, ç’a pas d’bon sang! contre le controversé projet de centralisation des laboratoires médicaux du ministre Barrette.

« Nous signons aujourd’hui ces trois éprouvettes pour nous opposer au transfert de nos prélèvements hors de la région et nous invitons également toute la population à en faire autant. Plus nous serons nombreux à le faire, et plus le message sera clair ! Il faut mettre la pression nécessaire sur le ministre Barrette pour qu’il fasse marche arrière sur l’un des enjeux de santé de l’heure », ont déclaré Guillaume Tremblay, Lorraine Richard et Réjean Porlier. Une signature d’éprouvettes sur tout le territoire est prévue au cours des prochains jours pour amasser le plus d’éprouvettes possible dans la région.

Rappelons que les syndicats du Grand Nord affiliés à la CSN ont obtenu la confirmation à l’effet que les laboratoires médicaux et le personnel de ces laboratoires maintiendront leurs activités dans les établissements du Nunavik et des Terres-Cries-de-la-Baie-James. La CSN, la Régie régionale du Nunavik et le centre régional de la Baie-James sont intervenus à de nombreuses reprises pour dénoncer la volonté du gouvernement de retirer ces services essentiels à la région du Grand Nord. La CSN, le maire de Sept-Îles et le Parti Québécois entendent bien parvenir au même résultat sur la Côte-Nord.

« On apprenait récemment que le gouvernement ne compte pas réaliser d’économies avant la quatrième année d’implantation du projet Optilab. Or, selon les aveux mêmes du ministre Barrette lors d’une rencontre avec le Conseil central Côte-Nord (CSN), il n’y a aucune économie à réaliser dans la région, même après quatre ans, compte tenu de son faible bassin de population et de l’étendue du territoire! Aucune économie, moins de services et moins d’emplois, c’est ça le plan du gouvernement pour notre région. On s’y oppose fermement. Nous refusons aussi de perdre notre autonomie régionale et de dépendre du laboratoire de Chicoutimi, vers lequel seront transférés 80 emplois », a expliqué Guillaume Tremblay.

« À maintes reprises, des incidents ont démontré les risques associés à un tel projet pour la Côte-Nord. Il y a deux semaines à peine, un transporteur d’échantillons a dû rebrousser chemin en raison d’une forte tempête hivernale et n’a jamais pu se rendre à destination. Cela démontre bien la nécessité de garder nos laboratoires médicaux chez nous ! », a poursuivi Lorraine Richard.

« Faire transiter des échantillons de la Côte-Nord vers le Saguenay est complètement insensé. La centralisation tous azimuts proposée par le gouvernement nuit au développement de notre région. Nous interpellons toutes les citoyennes et tous les citoyens pour qu’ils fassent entendre concrètement leur refus du projet Optilab chez nous. Si le gouvernement a reculé pour le Grand Nord, il peut aussi reculer pour la Côte-Nord ! » a conclu Réjean Porlier, le maire de Sept-Îles.

 

 

 

Le gouvernement du Québec doit soutenir la candidature d’Anticosti à l’UNESCO

Réunis en conférence de presse ce matin à Sept-Îles, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et le Conseil central Côte-Nord (CCCN–CSN) ont annoncé leur appui à la candidature de la municipalité de l’Île-d’Anticosti pour figurer au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). La CSN et le CCCN–CSN ont aussi saisi l’occasion pour encourager fortement le gouvernement du Québec à soutenir les démarches de reconnaissance patrimoniale auprès de leur vis-à-vis du gouvernement fédéral. Rappelons que la décision finale sur les projets qui seront soumis à l’UNESCO revient au gouvernement fédéral et que ce dernier demande que tout dossier soit déposé avant le 27 janvier 2017.

« Il y a un fort consensus au Québec pour que l’île d’Anticosti soit protégée », explique M. Guillaume Tremblay, président du CCCN–CSN. « Les communautés Innues de la Côte-Nord, la municipalité régionale de comté de la Minganie (MRC) et la municipalité de l’île sont toutes derrière ce projet de reconnaissance. Qu’attend le gouvernement de Philippe Couillard pour se rallier à la population et se porter à la défense de ce joyau national ? »

Notons que le gouvernement finance actuellement un projet d’exploration pétrolière avec des partenaires privés sur l’île et que des forages avec fracturation sont prévus incessamment.

« À La CSN, nous revendiquons un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures depuis 2011, rappelle M. Pierre Patry, trésorier de la CSN et responsable politique des questions environnementales et du développement durable. Pour sa part, le gouvernement du Québec doit accepter que la population du Québec est contre l’exploitation d’hydrocarbures sur l’île et doit poser des gestes concrets en faveur du développement durable. Anticosti doit être tournée vers le futur et ne plus subir les décisions dignes d’une autre époque, sans respect des valeurs profondes de ses populations. »

Le maire de la municipalité de l’Île-d’Anticosti, M. John Pineault, a accueilli avec grand enthousiasme l’appui de la CSN et du CCCN–CSN au projet de faire figurer l’île au patrimoine mondial de l’UNESCO. « La CSN est un joueur indispensable de la Côte-Nord et nous pouvons toujours compter sur elle pour défendre les intérêts économiques et environnementaux de la région. Espérons que le gouvernement du Québec prenne acte de nos aspirations et qu’il défende de tout cœur ce projet auprès du gouvernement fédéral. »

Entente à Autobus Manic

Réunis en assemblée générale le 9 janvier 2017, les 42  membres du Syndicat des chauffeurs scolaires de Baie-Comeau – CSN se sont prononcés en faveur de l’entente de principe intervenue avec l’employeur.
D’une durée de 10 ans, de 2015 à 2025, le contrat de travail de ces syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la CSN, prévoit des augmentations de salaire, selon l’IPC, que le ministère de l’Éducation (MELS) remet annuellement à la Commission scolaire de l’Estuaire.
Les salariés ont maintenu leurs acquis notamment, la garantie de 40 heures par semaine sur leur circuit scolaire que l’employeur, à chaque renouvellement de convention collective, cherche à leur retirer.

Appelé à commenter, le président du syndicat, Robert Jean, a déclaré : « Nous avons obtenu une entente qui répond aux objectifs fixés et qui satisfait les deux parties. »
À propos
Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Dans le secteur du transport, la FEESP défend plus de 4600 membres et dans le secteur municipal, près de 6300. La CSN regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs dans quelque 2000 syndicats présents dans tous les secteur d’activité.

Syndicat des intervenant-es en milieu résidentiel pour adultes de la Côte-Nord (FSSS–CSN), section CSSS Haute Côte-Nord-Manicouagan

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 12 octobre 2016, le Syndicat des intervenant-es en milieu résidentiel pour adultes de la Côte-Nord (FSSS–CSN) section CSSS Haute Côte-Nord-Manicouagan a été accrédité pour représenter : « Toutes les résidences d’accueil et les ressources intermédiaires destinées aux adultes. »

Ce groupe de travailleuses et travailleurs, oeuvrant pour le CSSS Haute Côte-Nord-Manicouagan, a décidé très majoritairement de se joindre à la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), au Conseil central Côte-Nord (CCCN–CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

STT de Clean International (FIM–CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 29 juillet 2016, le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Clean International- CSN a été accrédité pour représenter : « Tous les salarié-es au sens du Code du travail ».

Ce groupe de travailleurs, oeuvrant dans le domaine de l’entretien ménager, secteur industriel, a décidé très majoritairement de se joindre à la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), au Conseil central de la Côte-Nord (CCCN–CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Occupations simultanées de bureaux de circonscriptions partout au Québec

Des agents et agentes de la paix en services correctionnels occupent ou visitent actuellement une douzaine de bureaux d’élu-es provinciaux aux quatre coins du Québec dans le cadre de la négociation de leur convention collective. Cette série d’actions simultanées fait suite à d’autres actions et occupations similaires au cours des dernières semaines.

Alors qu’ils sont sans contrat de travail depuis le 1er avril 2015, les négociations achoppent sur quatre enjeux majeurs pour le SAPSCQ–CSN, soit la formation obligatoire des agentes et agents, les offres salariales, le régime de retraite et le retour de la précarité pour les salarié-es à temps partiel. Rappelons que le Conseil du trésor a déposé des offres salariales bien en deçà de ce qu’il a accordé au secteur public tout en demandant des reculs importants sur le régime de retraite.

« Nos actions des dernières semaines ont apporté certains résultats, mais c’est encore trop peu et le gouvernement doit comprendre que nous n’arrêterons pas tant et aussi longtemps que des avancées significatives et satisfaisantes ne se feront pas sentir à la table de négociation », affirme Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ–CSN.

Bureaux occupés

Gaetan Barrette, député de La Pinière, 6300 avenue Auteuil, Brossard
Guy Bourgeois, député d’Abitibi-Est, 888 3e avenue, bur. 202, Val d’or
Jean D’Amour, député de Rivière-du-Loup-Témiscouata, 320 boul. de l’Hôtel-de-Ville, bur. 102, Rivière-du-Loup
Jean Rousselle, député de Vimont, 4650 boul. des Laurentides, bur. 415, Laval
Jean-Denis Girard, député de Trois-Rivières, 1500 rue Royale, bur. 180, Trois-Rivières
Jean-Marc Fournier, député de Saint-Laurent, 5255 boul. Henri-Bourassa Ouest, bur. 312
Luc Fortin, député de Sherbrooke, 1650 rue King Ouest, bur. 05, Sherbrooke
Sébastien Proulx, député de Jean Talon, 2505 Boul. Laurier, bur. 260, Québec
Serge Simard, député de Dubuc, 439 rue Albert, La Baie
Stéphanie Vallée, députée de Gatineau, 224 rue Principale Sud, Maniwaki

Bureaux visités

Gaétan Lelièvre, député de Gaspé, 11 rue de la Cathédrale, bur. 102, Gaspé
Martin Ouellet, député de René-Lévesque, 852 rue Bossé, Baie-Comeau

Échantillons médicaux en péril

Quelle distance sépare Sept-Îles de Chicoutimi ? 551 km, précisément. Plus de six heures de route par temps sec et quand l’hiver décide de collaborer, ce qui n’est pas toujours le cas, vous confirmeront les Nord-Côtiers. Le trajet entre Matagami (au sud de la Baie-James) et Chicoutimi ? 703 km.

Ce sont autant de kilomètres que devront parcourir la grande majorité des échantillons médicaux en provenance de ces régions à la suite du projet de fusion des laboratoires médicaux imposé par le ministre Barrette, projet mieux connu sous le nom d’Optilab. Partout au Québec, sous le couvert de l’optimisation, le gouvernement Couillard projette de centraliser les laboratoires, mandatant des transporteurs privés pour manipuler et livrer plusieurs échantillons prélevés en milieux plus éloignés.

Les exemples de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec rendent encore plus manifeste l’aberration proposée par le ministre Barrette qui frappe toutes les régions. Au terme des changements annoncés, un seul laboratoire, soit celui de Chicoutimi, devra analyser une bonne partie des échantillons prélevés non seulement dans la région immédiate, mais aussi à Dolbeau-Roberval-Alma, sur la Côte-Nord et dans le Nord-du-Québec, incluant la Baie-James.

Dégradation et retards
« Il est évident que la qualité des services va se détériorer, et que nous devrons faire face à de nouveaux enjeux de santé publique. La perte ou la dégradation des échantillons pourrait provoquer des retards dans le traitement des analyses, la transmission des résultats, le suivi diagnostique et même dans l’amorce d’un traitement. Des patients pourraient, par exemple, être obligés de se soumettre à une nouvelle biopsie ou à une autre intervention nécessitant une chirur­gie », affirme Nancy Poulin, porte-parole du Syndicat des technicien-nes et profession­nel-les de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (FSSS–CSN).

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Photo : Stéphane Dufour

Actuellement au Québec, chaque éta­blissement de santé ou presque bénéficie des services d’un laboratoire qui permet au personnel soignant d’obtenir rapidement des analyses sanguines ou autres. Des tech­niciens de laboratoire sont donc stratégique­ment déployés sur l’ensemble du territoire pour assurer des résultats de qualité, dans toutes les régions. Avec la centralisation, surgissent également des préoccupations régionales importantes. « Sur la Côte-Nord, le trou de service engendrera aussi une perte d’expertise. Pis encore, comment assurer l’attractivité des postes qui seront main­tenus dans les laboratoires locaux loin des centres, alors qu’une majorité d’échantillons seront analysés dans les grands centres ? », se questionne Yvon Payeur, président du Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord–CSN. Sa collègue Suzie Potvin, présidente du STT du Centre régional de la santé et des services sociaux de la Baie-James–CSN, exprime la même inquiétude. « Il est déjà ardu d’assurer les besoins en main-d’oeuvre dans le Nord-du-Québec, le projet Optilab ne va sûrement pas améliorer la situation. » Pour obtenir un portrait plus précis des impacts de la fusion des labo­ratoires médicaux, la CSN a obtenu des représentants patronaux la mise en place d’un comité national paritaire afin d’échanger de l’information et surtout d’aborder différents enjeux posés par Optilab.

Rappelons que la CSN mène actuellement une campagne pour la défense du réseau public de santé et de services sociaux sous le thème, « Ma place en santé, j’y tiens ». Le maintien de laboratoires médicaux dans les communautés comme la Côte-Nord et le Nord-du-Québec fait partie des enjeux de cette campagne.

Une mobilisation syndicale à l’Hôtel de ville de Port-Cartier et à la MRC Haute Côte-Nord

Les employé-es municipaux lancent une campagne d’action un peu partout au Québec afin de marquer la reprise des travaux à l’Assemblée nationale. À Port-Cartier et à Les Escoumins, ils poseront des panneaux aux couleurs de la campagne « Défendons le droit fondamental de négocier » autour de leurs lieux de travail lors d’un piquetage symbolique au courant de la journée.

Pour les présidents du Syndicat national des employés de la Ville de Port-Cartier (FEESP–CSN) et du Syndicat de la MRC de la Haute Côte-Nord (FEESP–CSN), messieurs Nelson Coulombe et François Fortin, « nous agissons afin d’exprimer notre colère et notre refus d’être relégués au statut de travailleuses et travailleurs de second rang au Québec. » C’est en effet ce qui résulterait du projet de loi 110 déposé par le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Martin Coiteux, si ce projet est adopté tel quel.

Le Conseil central Côte-Nord soutiendra les syndicats de la région. « Nous allons nous battre jusqu’à la fin, déclare Guillaume Tremblay, toute la population sera interpellée, ainsi que nos élu-es municipaux et nos député-es de l’Assemblée nationale. Nous voulons livrer le message que c’est inacceptable dans une démocratie de s’attaquer à nos droits de cette façon brutale et discriminatoire », de conclure le président du conseil central.

L’action coordonnée d’aujourd’hui marque le début d’une importante mobilisation cet automne afin de contrer l’adoption du projet de loi. Ces activités s’intensifieront au cours des semaines à venir.

« Le PL 110 est une attaque sans précédent contre une partie de la main-d’oeuvre québécoise, commente le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Denis Marcoux. S’il est adopté à l’Assemblée nationale cet automne, des milliers de travailleuses et travailleurs verront leur droit fondamental de négocier bafoué, voire éliminé par le nouveau pouvoir du ministre de décréter leurs conditions de travail. Il s’agit de discrimination
législative pour fins politiques des libéraux, et c’est odieux ! »

La CSN au Saguenay – Lac-Saint-Jean et sur la Côte-Nord exige un moratoire sur le projet Optilab

Les conseils centraux du Saguenay – Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord de la Confédération des syndicats nationaux, la Fédération de la santé et des services sociaux et les syndicats des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord ont tenu aujourd’hui une manifestation à l’intersection des routes 138 et 172 afin d’exiger un moratoire sur la fusion des laboratoires médicaux au Québec (projet Optilab), projet qui touchera particulièrement ces régions. En effet, le projet prévoit une centralisation des laboratoires du Saguenay – Lac-Saint-Jean, de la Côte-Nord et même du Nord-du-Québec à Chicoutimi, un territoire qui représente plus de 2300 kilomètres d’un bout à l’autre.

Voir la vidéo à ce sujet.

« Nous bloquons aujourd’hui la route à raison de 10 minutes à l’heure afin de sensibiliser la population et démontrer au gouvernement les difficultés qu’amènent le projet Optilab pour nos régions. Une seule route relie la Côte-Nord à Chicoutimi, où se trouvera le laboratoire serveur. Un accident peut nous isoler complètement et priver la population des services auxquels elle a droit, comme c’est arrivé pendant plus de 8 heures il y a quelques semaines », explique Yvon Payeur, président du Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord – CSN (STPSSSCN-CSN).

La manifestation d’aujourd’hui représente donc la suite du plan d’action annoncé en début d’été par les syndicats affiliés à la CSN. « Nous sommes allés à la rencontre de nos membres durant la période estivale en organisant des BBQ et en faisant de l’affichage dans les établissements. Nous nous retrouvons ici, à la jonction de nos deux régions, pour exiger du gouvernement un moratoire sur le projet Optilab. Après les pétitions et les rencontres politiques, nous avons décidé de passer à un autre niveau, soit la mobilisation de nos membres et de la population », ajoute Nancy Poulin, porte-parole du Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean – CSN (STPSSS02-CSN).

Selon les représentants syndicaux, l’analyse est claire, le projet Optilab est mal ficelé et improvisé. « Nous sommes face, encore une fois, à des décisions idéologiques du gouvernement du Québec. La centralisation des laboratoires est une attaque directe au réseau de la santé et des services sociaux et un pas de plus vers la privatisation et la tarification des services. Par notre campagne « Ma place en santé, j’y tiens », nous voulons dénoncer ces décisions qui ne font que réduire la qualité et l’accessibilité de la population aux services publics », souligne Engelbert Cottenoir, président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean – CSN.

Le caractère interrégional de la manifestation vient appuyer l’emphase que veut mettre la CSN sur l’importance de combattre cette nouvelle réforme. « Nous n’accepterons pas que nos régions se vident de leur expertise. Nous sommes ici aujourd’hui, le Saguenay – Lac-Saint-Jean et la Côte-Nord, afin de dire, d’un même souffle, que le gouvernement ne réussira pas à nous diviser par ce genre de tactique. Nos valeurs et notre solidarité sont fortes à la CSN et nous comptons bien gagner cette nouvelle lutte ensemble ! », conclut Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord – CSN.

À propos de la CSN

La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. Elle représente 110 000 membres dans le réseau de la santé et des services sociaux, ce qui en fait la plus grande organisation syndicale dans ce secteur.

Une victoire pour la CSN–Construction

Le Tribunal administratif du travail (TAT) vient de donner raison à la CSN-Construction dans sa décision du 8 juillet 2016.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la CSN-Construction se réjouissent de la décision rendue par la juge administrative Kim Legault, de la Commission des relations du travail, reconnaissant l’existence d’un système d’intimidation et de discrimination orchestré par la FTQ-Construction et certains de ses agents d’affaires sur les chantiers de la Côte-Nord, dans le but de favoriser l’embauche de ses membres au détriment de ceux des autres organisations syndicales de l’industrie de la construction (Communiqué de presse du 2 avril 2013).

Six grandes thématiques pour développer l’industrie forestière

Réunis en conseil fédéral à Saint-Sauveur, les quelque 220 délégué-es de la FIM–CSN ont adopté jeudi, une série de résolutions concernant l’industrie forestière. C’est à la suite de la Journée de réflexion sur la situation forestière au Québec, qui s’est tenue lundi, que les délégué-es ont pu établir une série de 27 propositions réparties dans six blocs thématiques.

Au cours des dernières années, l’industrie forestière a vécu de nombreux bouleversements, que ce soit le déclin dans l’industrie des pâtes et papiers, le conflit autour du bois d’œuvre ou la problématique en lien avec les normes de certification. « Ce contexte affecte en premier lieu les travailleurs et les travailleuses qui sont toujours les premières victimes des soubresauts qui affectent l’industrie, il était essentiel pour nos membres que nous nous penchions sur la question et que nous adoptions une série de recommandations », explique Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

Les délégué-es ont identifié six grandes thématiques qui touchent l’industrie forestière :

  • certification forestière, caribou forestier et impact sur la demande;
  • entente commerciale canado-américaine sur le bois d’œuvre;
  • surtaxe du papier surcalandré;
  • compétitivité de l’industrie forestière québécoise;
  • transformation de l’industrie forestière et politique industrielle;
  • nouveau régime forestier et aménagement forestier.

Selon l’organisation syndicale, ces six thématiques et les propositions qui s’y rattachent permettraient à l’industrie de se consolider et de lui assurer une certaine pérennité. Pour ce faire, la FIM–CSN en appelle à la collaboration des deux paliers de gouvernement et des entreprises : « Si l’on veut développer notre secteur forestier, il faudra que tous mettent l’épaule à la roue, nous avons fait nos devoirs, maintenant, c’est aux employeurs et aux gouvernements de faire leur bout de chemin », affirme Alain Lampron.

La FIM-CSN rappelle qu’il est primordial pour le Québec de se doter d’une politique industrielle globale qui permettrait de mener des actions structurantes pour l’ensemble des secteurs industriels. La FIM–CSN estime toutefois que le développement de l’industrie doit se faire en conformité avec le développement de meilleures conditions de travail, et c’est en ce sens qu’elle demande à ce que des conditions de travail minimales s’appliquent obligatoirement aux travailleurs sylvicoles. « Nos demandes sont variées. Elles visent autant la mise en place de conditions optimales pour le développement de ce secteur, par l’adoption d’une politique industrielle globale et de mesures incitatives, que l’imposition de normes minimales dans lesquelles s’exercera le travail forestier, notamment pour les travailleurs et les travailleuses sylvicoles qui vivent une extrême précarité », conclut Alain Lampron.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs au sein de 320 syndicats répartis partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.