Nouvelle convention collective à la Régie des matières résiduelles de la Mauricie

C’est en fin d’après-midi le jeudi 5 octobre, que les cols blancs et les cols bleus, membres du Syndicat régional des employés municipaux de la Mauricie, section Régie de gestion des matières résiduelles ont signé leur nouvelle convention collective de travail.

C’est dans un esprit plutôt festif que s’est déroulé la signature des ententes puisque les cols bleus et blancs, les cadres ainsi que les représentants à la table de négociation se sont réuni, à la suite de la signature, pour partager un repas soulignant ainsi l’évènement.

L’employeur et le syndicat sont d’avis que la participation de l’ensemble du personnel, cadres et syndiqués, à la ratification des conventions collectives apportera un vent de fraicheur pour les six prochaines années.

En agissant ainsi, les parties souhaitent tourner la page et mettre derrière eux la négociation précédente où il régnait un climat de travail exécrable qui a mené à un conflit de travail d’une durée de quatre mois.

Pour la première année du contrat, rétroactif au 1er mai 2017, l’augmentation salariale a été fixée à 1,75 %. Pour les années subséquentes, l’augmentation salariale annuelle variera en fonction de l’Indice des prix à la consommation (IPC) garantissant une augmentation minimum de 1.75 % et maximum de 3 % annuellement, ce qui veut dire que les travailleuses et travailleurs pourraient voir croître leur salaire de près de 18 % sur les six années de la convention. De plus, les employé-es voient également leur régime de retraite bonifié à la suite de l’augmentation de la contribution de l’employeur de 0.5 %.

Autres gains

Les employé-es enregistrent également des gains aux chapitres suivants : jours fériés, congé d’utilité, horaire et équipements de sécurité.

L’entente de principe adoptée à 86 %

Réunis en assemblée générale hier soir, le Syndicat des employé-es municipaux de la Mauricie – section Sainte-Thècle a adopté à 86 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le jour même avec la partie patronale.

D’une durée de six ans, le nouveau contrat de travail prévoit des augmentations salariales de 2 % pour les cinq premières années de la convention et de 3 % pour la dernière année.

« Dans le cadre d’une négociation difficile, les travailleurs de Sainte-Thècle ont tenu leur bout. Il leur aura fallu une présence marquée au dernier conseil municipal du lundi 2 octobre pour que le dernier point en litige, celui des horaires de travail, soit finalement réglé au cours de la journée, hier. Ayant personnellement participé aux échanges tenus hier, je ne peux que me réjouir de cette entente qui satisfait les parties », de préciser Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ–CSN).

L’horaire hivernal sera désormais de neuf semaines de travail, à raison de 32 heures par semaine. Les salariés ont également obtenu une augmentation de 0,5 % de la participation de l’employeur à leur régime de retraite qui atteint désormais 6 % de leurs gains bruts. Les parties ont également convenu de maintenir un salarié permanent à l’emploi tout au long de l’année afin de répondre aux besoins de la population.

Sainte-Thècle : Vote de grève à 86 %

Les membres du Syndicat régional des employé-es municipaux de la Mauricie, section Sainte-Thècle, se sont réunis lundi le 25 septembre pour se prononcer sur l’offre finale de l’employeur. Cette offre a été rejetée à 100 % par l’assemblée générale. Par la suite, les membres du syndicat se sont prononcés sur un vote de grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun dans une proportion de 86 % en faveur de la grève.

Une entente de principe avait été rejetée par l’assemblée générale syndicale, il y a quelques semaines. À la suite de ce rejet, une séance de négociation a été tenue le mardi 19 septembre dernier dans le but ultime d’en arriver à une nouvelle entente. Lors de cette journée, les parties en sont presque arrivées à une entente, sauf sur deux points soit; le fractionnement des heures de travail et le minimum des heures garanties. En effet, depuis le début des négociations, le comité patronal qui est mandaté par les élu-es municipaux et le maire actuel de Sainte-Thècle, maintient sa demande de fractionner la journée de travail de certains postes. Cela signifie qu’une personne pourrait commencer sa journée de travail tôt en matinée, pour être ensuite retournée chez elle, et être rappelée au travail pour compléter ses 8 heures en soirée. Tout ça, dans le but de sauver les rares heures supplémentaires qui peuvent se produire dans une année. Un peu de respect, s.v.p.!

La partie patronale désire aussi couper le minimum des heures annuelles garanties pour certains titres d’emplois. Cela équivaut à dire aux gens qui travaillent déjà à la municipalité de façon sporadique qu’ils vont combler moins d’heures dans les prochaines années.

« l’heure où nous vivons un manque criant de main-d’œuvre dans beaucoup de secteurs d’emploi, la municipalité devrait s’assurer de maintenir en place ses travailleuses et travailleurs en étant attractif plutôt que de tenter de sabrer dans les conditions de travail de ses effectifs » de citer le président du Conseil central du Cœur du Québec – CSN, M. Paul Lavergne.

Grève générale illimitée

Les municipalités du Québec sont soumises aux règles des services essentiels en cas de grève. Voilà pourquoi les membres du syndicat auront à négocier une entente de services essentiels avant de procéder à la grève, sinon les parties se rendront au Tribunal administratif du travail pour en arriver à une telle entente.

 

Coeur du Québec: mandat de grève en poche à 94 %

Réunis samedi en assemblée générale au Complexe Laviolette à Trois-Rivières, les membres du Syndicat régional des travailleuses et des travailleurs en CPE du Cœur du Québec – CSN (SRTTCPECQ) se sont prononcés fortement en faveur (94%) d’une banque de six (6) journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. Ils veulent ainsi mettre la pression nécessaire pour faire débloquer la négociation des dispositions nationales avec les associations d’employeurs et le ministère de la Famille.

Les quelque 800 membres du SRTTCPECQ sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015, soit environ 30 mois. « Les travailleuses envoient ainsi un message clair au gouvernement de même qu’aux employeurs, déclare Monsieur Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec. Elles sont déterminées à obtenir un contrat de travail leur garantissant des conditions qui leur permettent d’effectuer adéquatement leur travail auprès des enfants. »

Pour sa part, Mme Dominique Jutras, présidente du syndicat, explique « qu’après 30 rencontres de négociation, seules les matières non monétaires ont fait l’objet d’entente ». Elle mentionne également que « dans cette négociation, les demandes des employeurs représentent des reculs importants, non seulement dans les conditions de travail des syndiquées, mais également dans la qualité des services offerts aux enfants ».

« Il y a là bien plus qu’un conflit employeurs/employées. Par nos revendications, nous permettrons aussi d’assurer la pérennité du réseau des Centres de la petite enfance, un réseau fiable et mondialement réputé dont s’est dotée la population du Québec dans le but d’assurer des services de garde éducatifs de qualité pour nos enfants », conclut Mme Jutras.

Les employés de la Régie des matières résiduelles renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale les 6 et 7 septembre 2017, les travailleuses et travailleurs de la Régie des matières résiduelles de la Mauricie ont accepté respectivement à 100 % et à 95 % les termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de 6 ans, le contrat de travail de ces citoyens de notre région, membres d’un syndicat affilié à la CSN, prévoit des augmentations de salaire en fonction de l’indice des prix à la consommation sujet à un minimum de 1.75 % et un maximum de 3 % pour la première année d’application de la convention qui totalise une augmentation de 11.50 % sur les six années de la convention (une moyenne de 2 % par année). Les travailleuses et les travailleurs ont droit à cette augmentation de salaire rétroactivement au 1er mai 2017. Ils voient également leur régime de retraite bonifié. En effet, la contribution de l’employeur augmentera de 0.5 %.

Autres gains

Les employé-es enregistrent également des gains aux chapitres suivants : jour férié, congé d’utilité, horaire et équipement de sécurité.

Les employés municipaux renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale le 27 février 2017, les travailleuses et travailleurs de la municipalité de Saint-Cyrille-de-Wendover se sont prononcés, à 100 pour cent (100 %) en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de 5 ans, le contrat de travail de ces travailleurs, membres d’un syndicat affilié à la CSN, prévoit des augmentations de salaire de 1,5 %  par année. Les travailleuses et les travailleurs ont droit à cette augmentation de salaire rétroactivement au 1er janvier 2016. Les employé-es voient également leur régime de retraite bonifié. En effet, la contribution de l’employeur augmentera de 2 %.

Autres gains

Les employé-es enregistrent également des gains aux chapitres suivants : horaire d’été, équipements de sécurité, augmentation annuelle des primes.

Les employés adoptent leur première convention collective de travail

Réunis en assemblée générale, les travailleuses et travailleurs de la municipalité de Saint-Élie-de-Caxton se sont unanimement prononcés à scrutin secret, le 10 février dernier, en faveur des termes de leur première convention collective.

Première rangée : Réjean Audet, maire de St-Elie-de-Caxton , Edith Prudhomme, présidente du syndicat. Deuxième rangée: Robert Morais, conseiller municipal, Carole Perron, directrice générale de la municipalité, Odette Villemure secrétaire générale du syndicat, Stéphane Lemaire, conseiller syndical de la FEESP–CSN et Gaétan Trépanier, négociateur patronal.

D’une durée de 5 ans, du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2021, le contrat de travail de la douzaine de salarié-es syndiqués membres d’un syndicat affilié à la CSN, prévoit des augmentations de salaire considérables, à la suite de l’atteinte de la parité salariale avec les municipalités comparables et en appliquant une augmentation équivalant à l’IPC les deux premières années de la convention. Dans certains cas, ces augmentations représentent des gains de plus de vingt pour cent (20 %) échelonnés sur trois ans, en prenant en compte l’éventuelle application de la Loi sur l’équité salariale dans les échelles salariales. Pour les trois dernières années, le syndicat a obtenu des augmentations salariales de 2 % par année. Les parties ont aussi convenu de bonifier la participation de l’employeur dans le REER et l’ajout d’un forfaitaire pour l’année 2016, et ce, même si la convention prend effet en 2017.

Sécurité d’emploi, horaire de travail

Les travailleuses et les travailleurs ont aussi réussi à protéger leur emploi en établissant un cadre qui limitera la fluctuation de la main-d’oeuvre et assura ainsi une stabilité aux membres de l’unité tout en leur garantissant un horaire de travail régulier.

Syndicat des paramédics du Cœur-du-Québec (FSSS–CSN)

Au cours des derniers jours, un vaste mouvement de grève s’est levé dans le secteur préhospitalier. Dans ce secteur soumis aux services essentiels, la stratégie de grève déployée par la CSN exerce dans les faits une pression très importante sur l’ensemble des décideurs du réseau.

Syndicat des paramédics du Centre-du-Québec (FSSS-CSN)

Au cours des derniers jours, un vaste mouvement de grève s’est levé dans le secteur préhospitalier. Dans ce secteur soumis aux services essentiels, la stratégie de grève déployée par la CSN exerce dans les faits une pression très importante sur l’ensemble des décideurs du réseau.

Les travailleuses et les travailleurs manifestent à Trois-Rivières

Aujourd’hui, en début d’après-midi, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis (CSN) (STTHGPD) ont manifesté en face de l’hôtel Gouverneur Trois-Rivières qui appartient au même groupe que leur établissement.

« Alors que les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis tentaient simplement d’obtenir le renouvellement de leur contrat de travail, l’employeur a décrété un lock-out sauvage le 14 décembre dernier, juste avant la période des fêtes. Il faut dire que l’attitude de l’employeur a incité le syndicat à demander la conciliation dès le début de la négociation, au mois de mai 2016, de souligner Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN et porte-parole de la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Celui-ci s’entête à ne pas accorder les mêmes conditions de travail qui ont été obtenues aux autres tables de négociation, par les autres syndicats participant à la négociation coordonnée de l’hôtellerie. »

« Le Conseil central du Cœur du Québec est ici aujourd’hui pour signifier son appui inconditionnel à la lutte menée par ces travailleuses et ces travailleurs de l’hôtellerie. Et nous joignons notre voix à celle de la Fédération du commerce pour que l’employeur entende raison et offre à ces hommes et à ces femmes qui leur permettent de faire des profits chaque jour, des conditions à la hauteur de leurs demandes », de préciser Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec.

Affilié à la FC–CSN, le STTHGPD compte environ 100 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

La CSN exige des avancées dans la négociation des centres de la petite enfance

Les délégué-es du conseil fédéral de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont participé ce midi à une manifestation pour exiger un déblocage de la négociation dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE). Pour la FSSS–CSN, l’Association patronale nationale des Centres de la Petite enfance et les CPE qui y sont membres doivent se doter des mandats nécessaires pour faire avancer la négociation, qui est débutée depuis déjà plusieurs mois.

C’est plus de 300 militant-es de la FSSS–CSN qui ont manifesté devant le CPE Les Petites Abeilles, dont l’employeur est affilié à l’Association patronale nationale des CPE. Cette dernière refuse de participer à la négociation nationale, malgré la présence de toutes les autres associations patronales de CPE au Québec. Cette association, qui représente plus de 100 CPE, doit entendre raison en retournant aux tables de négociation.

« Les négociations sont en cours depuis plusieurs mois. Malheureusement, les travailleuses des CPE font face à un gouvernement et à plusieurs employeurs qui laissent traîner les négociations en longueur. Parallèlement à ça, l’APNCPE refuse de participer activement à la négociation et bloque tout le processus. Nous avons pourtant plusieurs solutions à proposer pour améliorer les conditions de travail du personnel et pour améliorer les services aux enfants. Il est maintenant temps d’entendre raison et de faire débloquer la négociation », affirme Dany Lacasse, vice-président de la FSSS–CSN.

« Le réseau des services de garde éducatifs est sous attaque du gouvernement depuis trop longtemps. Il est urgent de réinvestir dans le réseau pour appuyer les demandes des travailleuses et pour répondre aux besoins des enfants. Si nous avons à cœur d’offrir les meilleurs services qui soient à nos enfants, le gouvernement Couillard doit miser sur ce réseau qui fait grandir », de conclure Loraine Dugas, vice-présidente du Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ–CSN).

Occupations simultanées de bureaux de circonscriptions partout au Québec

Des agents et agentes de la paix en services correctionnels occupent ou visitent actuellement une douzaine de bureaux d’élu-es provinciaux aux quatre coins du Québec dans le cadre de la négociation de leur convention collective. Cette série d’actions simultanées fait suite à d’autres actions et occupations similaires au cours des dernières semaines.

Alors qu’ils sont sans contrat de travail depuis le 1er avril 2015, les négociations achoppent sur quatre enjeux majeurs pour le SAPSCQ–CSN, soit la formation obligatoire des agentes et agents, les offres salariales, le régime de retraite et le retour de la précarité pour les salarié-es à temps partiel. Rappelons que le Conseil du trésor a déposé des offres salariales bien en deçà de ce qu’il a accordé au secteur public tout en demandant des reculs importants sur le régime de retraite.

« Nos actions des dernières semaines ont apporté certains résultats, mais c’est encore trop peu et le gouvernement doit comprendre que nous n’arrêterons pas tant et aussi longtemps que des avancées significatives et satisfaisantes ne se feront pas sentir à la table de négociation », affirme Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ–CSN.

Bureaux occupés

Gaetan Barrette, député de La Pinière, 6300 avenue Auteuil, Brossard
Guy Bourgeois, député d’Abitibi-Est, 888 3e avenue, bur. 202, Val d’or
Jean D’Amour, député de Rivière-du-Loup-Témiscouata, 320 boul. de l’Hôtel-de-Ville, bur. 102, Rivière-du-Loup
Jean Rousselle, député de Vimont, 4650 boul. des Laurentides, bur. 415, Laval
Jean-Denis Girard, député de Trois-Rivières, 1500 rue Royale, bur. 180, Trois-Rivières
Jean-Marc Fournier, député de Saint-Laurent, 5255 boul. Henri-Bourassa Ouest, bur. 312
Luc Fortin, député de Sherbrooke, 1650 rue King Ouest, bur. 05, Sherbrooke
Sébastien Proulx, député de Jean Talon, 2505 Boul. Laurier, bur. 260, Québec
Serge Simard, député de Dubuc, 439 rue Albert, La Baie
Stéphanie Vallée, députée de Gatineau, 224 rue Principale Sud, Maniwaki

Bureaux visités

Gaétan Lelièvre, député de Gaspé, 11 rue de la Cathédrale, bur. 102, Gaspé
Martin Ouellet, député de René-Lévesque, 852 rue Bossé, Baie-Comeau

La lutte des travailleurs: une nouvelle référence pour le secteur!

Un mois après la fin de la grève menée par les travailleurs et les travailleuses de Rivière-aux-Rats, les effets se font maintenant sentir sur le reste de l’industrie. La signature de nouvelles conventions collectives calquées sur celle obtenue par les grévistes de Rivière-aux-Rats montre que cette importante mobilisation des 110 salarié-es profite à de nombreux autres travailleurs et travailleuses.

Herman Martel, se réjouit de voir d’autres travailleurs et travailleuses profiter des fruits de leur lutte : « Notre combat n’aura pas été vain, il aura permis de rehausser les salaires en Mauricie, et ce, pas seulement chez nous, mais aussi chez nos confrères et nos consoeurs », affirme-t-il avec conviction.

À la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, on espère que cette entente exceptionnelle obtenue grâce à une lutte exemplaire, deviendra la norme dans l’industrie forestière. « C’est la base même de la solidarité et de l’action syndicale. Des salarié-es obtiennent des gains par la lutte et ces gains deviennent ensuite la base pour fixer les nouvelles règles. C’est ainsi que les travailleurs et les travailleuses ont toujours fait progresser leurs conditions de travail », affirme Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

Il est maintenant possible et souhaitable que plusieurs salarié-es voient leur conditions de travail s’améliorer grâce à la lutte des syndiqué-es CSN de Rivière-aux-Rats : « En ce sens, je crois qu’on peut tous et toutes leur dire merci! », conclut Alain Lampron.

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Un accueil coloré pour les représentants du ministère

Ce matin, des sages-femmes venues de partout au Québec ont réservé un accueil coloré aux porte-parole du gouvernement afin de capter leur attention. « Nous sommes ici aujourd’hui pour soutenir notre négociation et pour manifester notre mécontentement face à l’intransigeance du gouvernement envers nos revendications. Celles-ci visent à mieux soutenir notre modèle de pratique. Et malgré qu’elles soient plus que raisonnables, nous nous heurtons à une fin de non-recevoir. C’est insultant et on ne se laissera pas faire », a souligné d’entrée de jeu Josyane Giroux, sage-femme à la Maison de naissance de la Capitale-Nationale.

En plus de vouloir mener une négociation à coût zéro, le ministre Barrette veut aussi imposer aux sages-femmes un mécanisme de contrôle à outrance, alors qu’elles se livrent déjà à une telle opération dont le gouvernement lui-même a fixé les paramètres. « Les intentions sont claires : le ministre souhaite optimiser notre pratique. Or, jour après jour, les résultats de l’exercice sur l’ensemble du réseau de la santé se font sentir et sont plutôt inquiétants. Celui-ci risque de diminuer la quantité et la qualité des services directs donnés à la population par les sages-femmes. Pourquoi chercher à optimiser notre pratique alors que la pratique sage-femme engendre des économies pour le réseau ? », s’est aussi interrogée Josyane Giroux .

Photo: Michel Giroux
Photo: Michel Giroux

La garde, pierre angulaire de la pratique sage-femme

Rappelons que l’une des principales demandes des sages-femmes consiste en un rattrapage dans la compensation pour la garde. Cette dernière permet d’assurer la continuité des soins à partir du suivi prénatal, pendant l’accouchement et pour le suivi postnatal jusqu’à six semaines. À l’heure actuelle, les sages-femmes sont payées tout au plus 2 $ l’heure pour cette garde, comparativement à l’ensemble des professionnel-les du réseau qui reçoivent des compensations significatives (une heure de salaire pour huit heures de garde en plus de primes pour horaires défavorables et des heures supplémentaires à taux et demi et à taux double, etc.).

En marge de l’action de ce matin, la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN), Ginette Langlois, a rappelé au gouvernement qu’il doit développer la pratique comme il s’était engagé à le faire dans sa Politique de périnatalité 2008-2018. « Le gouvernement doit reconnaître l’apport des sages-femmes au système de santé et tenir ses promesses. Pour atteindre ses cibles, il faut qu’il investisse dans la formation, le développement, la promotion et la juste reconnaissance de la spécificité du modèle sage-femme. »

« Aujourd’hui, nous sommes venues livrer un message clair à monsieur le ministre : nous n’accepterons ni recul ni négociation à coût zéro. Tout ce que l’on demande, c’est une négociation pour faire avancer la profession », a conclu Josyane Giroux.

 

 

Les sages-femmes dénoncent la réforme Barrette

Le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ), en entente de service avec la CSN, est préoccupé de l’intransigeance manifestée par le gouvernement dans l’amorce de leurs négociations. « Le porte-parole du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a d’emblée exprimé une fin de non recevoir pour la majorité de nos demandes et soutient que la négociation se fera à coût zéro. Cette position idéologique du MSSS nous inquiète grandement », souligne d’entrée de jeu la présidente du RSFQ, Mounia Amine.

« Le ministre Barrette ajoute à sa fermeture l’obligation de nous soumettre à un exercice de reddition à outrance et à des mesures d’optimisation. Or, nous nous prêtons déjà à un exercice complet de reddition de comptes, demandé par le MSSS à la dernière ronde de négociation et mis en place avec sa participation. Cet exercice montre que les sages-femmes font les suivis complets pour lesquelles elles sont payées, voire plus. Nous savons que la reddition à outrance attendue du MSSS n’optimisera pas nos services comme il le prétend, mais aura plutôt comme conséquence de diminuer le temps clinique alloué à la clientèle. Nous refusons d’aller dans cette voie, qui mettrait en péril la qualité des services », enchaîne la présidente du Regroupement.

Des économies substantielles

L’analyse de coûts publiée le 5 mai dernier le démontre : la pratique sage-femme permet de réaliser des économies substantielles. « Un accouchement avec sage-femme coûte moins cher qu’avec un médecin. « Le système de santé canadien pourrait économiser près de 25 millions de dollars si le taux de césariennes (d’environ 26 % au Canada) était ramené au maximum de 15 % recommandé par l’Organisation mondiale de la santé. C’est sans compter les autres économies engendrées par ce modèle de pratique. Les sages-femmes font partie de la solution et le MSSS le sait », ajoute Caroline Auclair, sage-femme de la Maison de naissance de la Rivière, à Nicolet.

« Sans compter qu’on ne peut, à ce jour, quantifier tous les bénéfices à moyen et long termes du suivi sage-femme pour la santé de la population. C’est précisément le fruit de la grande disponibilité dédiée à notre clientèle qui explique nos excellents résultats. Or, à ce jour, notre garde n’est pas compensée suffisamment, elle est de l’ordre de 2 $ l’heure », comparativement à 1 h /8 h de garde pour l’ensemble des professionnel-les », précise-t-elle.

Des promesses non tenues

Mounia Amine rappelle au gouvernement qu’il s’est engagé, en 2008, à ce que 10 % des femmes québécoises puissent accoucher avec une sage-femme, dans le cadre de sa Politique de périnatalité 2008-2018. Pourtant, après 17 ans de légalisation, on atteint à peine le 3 % en 2016, loin derrière nos comparables, l’Ontario, à 15 %, et la Colombie-Britannique, à 21 %. Pourquoi ce blocage dans le déploiement des services alors que les sages-femmes sont un atout au système de santé québécois ?

« Nous espérons que le ministre Barrette réalise la valeur ajoutée de ce notre modèle de pratique et que les mandats à la table de négociation en soient le reflet. Nous demandons donc au gouvernement de joindre la parole aux actes en investissant dans le déploiement des services de sage-femme et en reconnaissant équitablement ce modèle de pratique. Nous n’accepterons ni recul, ni négociation à coût zéro », conclut-elle.

Un 50e anniversaire pour relire l’histoire

En juin dernier, le Syndicat national des produits chimiques de Valleyfield–CSN célébrait en grande pompe son cinquantième anniversaire d’existence. Cinq décennies, c’est déjà un élément remarquable en soi, mais dans ce cas-ci, l’histoire de l’usine est tout aussi particulière que la nature unique du travail qui y est effectué. L’usine de Valleyfield est, en fait, la dernière fabrique de munitions au pays.

Une usine pas comme les autres

La General Dynamics, antérieurement CIL, CPCV, Price Waterhouse, Expro et Expro Tec, s’est spécialisée pendant de nombreuses années dans la production d’explosifs destinés au marché militaire. Si aujourd’hui ce secteur économique est en déclin, forçant la compagnie à transférer une partie de ses activités vers le secteur récréatif, il en était tout autrement jusqu’à tout récemment. L’histoire de l’entreprise a été marquée par le cours de l’histoire internationale, comme en témoigne notamment un scandale causé par une vente illégale d’armes à l’Afrique du Sud, qui a conduit l’usine jusqu’à la faillite.

L’action syndicale se démarque

Grèves, lock-out, mises à pied, signatures de conventions collectives, parfois sans conflit, la vie du SNPCV–CSN ressemble en bien des points à celle de plusieurs autres syndicats. Toutefois, pour Alain Lefebvre, président du syndicat, son histoire se démarque en raison de trois grands axes autour desquels s’est déployée son action : les interventions politiques, le maintien de l’emploi et la santé-sécurité du travail.

Manifestation pendant le lock-out de 1988 qui a duré 17 semaines, où l’on aperçoit Marc Laviolette, président de la CSN de 1999 à 2001.
Manifestation pendant le lock-out de 1988 qui a duré 17 semaines, où l’on aperçoit Marc Laviolette, président de la CSN de 1999 à 2001.

D’abord, la nature des opérations de l’entreprise rend ses activités dépendantes des divers contextes politiques. C’est ainsi que le SNPCV–CSN a dû interpeller régulièrement les gouvernements allant même jusqu’à intervenir dans les médias, à occuper des bureaux ou à organiser des manifestations pour obtenir gain de cause.

La lutte pour le maintien de l’emploi a également caractérisé l’action syndicale du SNPCV–CSN. Faisant face à des ralentissements de production, et même à des faillites, le syndicat a multiplié ses interventions allant jusqu’à fonder une coopérative en 1993 grâce à laquelle les salarié-es ont pu se donner un certain contrôle sur l’entreprise et, ainsi, protéger un tant soit peu leurs emplois.

La bataille de la santé-sécurité

C’est sur le plan de la santé-sécurité du travail que l’histoire du SNPCV–CSN prend tout son sens. Malheureusement, au fil de ces cinquante années, de nombreuses tragédies ont marqué les activités de l’usine : trois incendies, sept explosions et déflagrations, dont certaines mortelles, une intoxication mortelle, sans compter les quelque 300 accidents de travail annuels moins « spectaculaires » qui surviennent au quotidien. Très tôt, le syndicat décide de faire de la santé-sécurité un enjeu de lutte qui, aujourd’hui, demeure un important cheval de bataille pour lui.

Grâce à d’importantes luttes, dont une grève de sept mois en 1976, le syndicat a réussi à s’imposer comme un interlocuteur incontournable dans les questions de santé et de sécurité du travail. En 1983, la commission Beaudry, mise en place par le gouvernement du Québec, a repris plus de 80 % des revendications du syndicat. Grâce à ces interventions, parfois paritaires, le syndicat a réussi à établir un climat de travail plus sain et plus sécuritaire, notamment en faisant inscrire dans la convention collective le droit de refus.

Réunion du conseil syndical élargi lors de la négociation de 2015.
Réunion du conseil syndical élargi lors de la négociation de 2015.

Le syndicat s’est avéré, au fil des ans, une pépinière d’idées marquantes pour l’action syndicale de plusieurs autres syndicats. Les travailleurs et les travailleuses qui ont fait l’histoire du SNPCV–CSN et de l’usine peuvent être fiers, car « les compagnies qui dirigent l’usine passent, mais le SNPCV–CSN, lui, demeure », conclut Alain Lefebvre.

Une grève, une grande victoire

Le 16 septembre dernier, les salarié-es de la scierie de Rivière-aux-Rats en Haute-Mauricie déclenchaient une grève générale illimitée après avoir refusé à 92 % les offres de leur employeur, Produits forestiers Mauricie, dont l’actionnaire principal est Produits forestiers Résolu. Rappelons que les travailleuses et travailleurs avaient consenti, en 2010, à des baisses salariales de plus de 10 %.

Le soutien des compagnies de transport et de la population ainsi que le moral à toute épreuve des grévistes, ont fortement contribué au développement d’un rapport de force exceptionnel. C’est fort de cet appui et de cette solidarité que le syndicat est retourné à la table de négociation le mardi 5 octobre 2016 pour en venir à une entente de principe généreuse, qui a été adoptée le 6 octobre à 92 %.

Alors que Résolu leur offrait 21 % d’augmentation et de rattrapage échelonné sur sept ans, la nouvelle convention, d’une durée de quatre ans, prévoit un rattrapage salarial concentré dans les trois premières années. Au terme de la convention, le rattrapage et les gains salariaux s’élèveront à quelque 20 %. À cela s’ajoute un boni de production dont le minimum a été fixé à 1 $ l’heure. Les salarié-es peuvent compter sur d’autres avancées telles que l’abolition de clauses permettant le favoritisme, l’amélioration des clauses sur le mouvement de main-d’œuvre et de la clause de sous-traitance, la bonification du régime d’assurance collective et de l’indemnité de licenciement et, finalement, l’obtention du plein contrôle de leur régime de retraite.

Les employés protestent contre la multinationale Chartwell

Après plus d’une douzaine de rencontres de négociation, les travailleuses et travailleurs de la résidence Le Duplessis, actuellement en négociation, estiment avoir reçu des offres dégradantes de la part de leur employeur et se préparent à mener une grève de 72 heures. « Ce que l’employeur met sur la table est particulièrement choquant. Non seulement il ne propose que 1 % d’augmentation sur cinq ans, mais il veut également diminuer la rémunération sur trois échelons salariaux. Il est hors de question que les membres acceptent un tel appauvrissement imposé par une multinationale qui accumule d’énormes profits pour le seul bénéfice de ses actionnaires », souligne le président du syndicat des travailleuses et travailleurs de la résidence Le Duplessis (CSN), Daniel Lefebvre.

Rappelons que le Groupe Chartwell, propriétaire de la résidence en question, annonçait récemment qu’il compte accélérer son expansion au Québec et dans les autres provinces canadiennes où il est déjà présent. « Maxime Camerlain, vice-président marketing du groupe, affirmait lui-même qu’il compte exploiter les possibilités de croissance au Québec dans le marché des résidences privées pour aîné-es grâce à la vente d’actifs aux États-Unis, qui a généré plusieurs millions de dollars, souligne le président du syndicat des travailleuses et travailleurs de la résidence Le Duplessis. Or, c’est grâce aux travailleuses et aux travailleurs qui œuvrent auprès des personnes âgées dans les résidences que Chartwell peut s’en mettre plein les poches. Ceux-ci ont droit à de bonnes conditions de travail pour pouvoir donner les meilleurs services possible à la clientèle », poursuit le représentant des centres d’hébergement privés de la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS-CSN), Gilles Gagné.

L’intervention du conciliateur n’a pas réussi à dénouer l’impasse entre les parties. « Nous avons d’abord exploré les avenues possibles et les discussions nous donnaient espoir. Or, nous avons ensuite dû constater que les représentants à la table de négociation de la multinationale Chartwell, propriétaire de la résidence, n’ont pas la marge de manœuvre requise pour faire progresser la négociation », déplore aussi Daniel Lefebvre.

« Une autre rencontre de négociation est prévue prochainement et nous espérons vraiment voir d’autres possibilités de règlement surgir. Mais pour l’instant, force est de constater que l’attitude de l’employeur est complètement fermée. Nous appuierons étroitement les travailleuses et les travailleurs dans leurs moyens de pression jusqu’à ce qu’ils obtiennent une offre satisfaisante », conclut le vice-président régional de la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS–CSN), Claude Audy.

Négociation coordonnée dans les centres d’hébergement privés (CSN)
Rappelons que la négociation des employé-es de la résidence Le Duplessis s’inscrit dans une négociation coordonnée à travers le Québec qui met de l’avant quatre priorités de négociation portant sur l’augmentation de 1,50 $ l’heure sur trois ans, la date d’échéance de la convention collective au 31 mars 2018, la formation des employé-es et la création d’un comité de relations de travail.