Il est temps de reconnaître la contribution du personnel de soutien

Le 27 septembre marque la Journée nationale du personnel de soutien en éducation. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) tient à souligner le travail exceptionnel réalisé quotidiennement par ces dizaines de milliers de femmes et d’hommes ainsi que leur contribution à la réussite scolaire d’enfants et de jeunes adultes à travers la province.

La Journée nationale du personnel de soutien en éducation a pour but de souligner et reconnaître la contribution de ces employé-es qui œuvrent dans l’ombre, mais dont le travail est pourtant essentiel à la bonne marche de nos institutions d’éducation, que ce soit au primaire, au secondaire, au cégep ou à l’université.

« Tout le personnel autre que le personnel enseignant et le personnel professionnel tel que, secrétaire, concierge, opérateur en informatique, personnel de bureau ou administratif, éducatrice spécialisée, ouvrier spécialisé, personnel en service de garde, technicienne en documentation, technicien en travaux pratiques, technicienne en loisirs et autres font un travail exceptionnel et tiennent bien souvent à bout de bras le système d’éducation sans avoir la reconnaissance qui s’y rattache. Nous à la FEESP, on le souligne à gros traits tous les derniers jeudis de septembre, mais leur dévouement doit être reconnu au quotidien », affirme Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Présents partout et pour tous

Les employé-es de soutien en éducation sont omniprésents tout au long du parcours scolaire. De l’administration à l’entretien des bâtiments, en passant par l’organisation scolaire, le soutien aux élèves en difficulté, les services de garde et la préparation des laboratoires, ils occupent des emplois variés, essentiels au bon fonctionnement du réseau d’éducation québécois.

« Les compressions des dernières années ont fragilisé les services offerts par le personnel de soutien en raison des suppressions de postes. Il faut des investissements en éducation afin de donner au personnel de soutien les ressources nécessaires pour offrir des services adéquats dans tout le processus éducationnel. Il est temps qu’on reconnaisse la contribution du personnel de soutien à sa juste valeur », ajoute Johanne Cadieux, présidente du secteur soutien cégeps FEESP–CSN.

Coupes budgétaires et précarité d’emploi

Aussi essentiel que soit leur travail, les femmes et les hommes membres du personnel de soutien doivent vivre quotidiennement avec les restrictions budgétaires.

« L’engagement du personnel de soutien dans le fonctionnement de nos écoles est phénoménal, et ce, malgré les coupes budgétaires. Dans les commissions scolaires, le gouvernement a réinjecté des sommes, mais on est bien loin du niveau budgétaire qui prévalait avant les coupes effectuées en période d’austérité. Ces compressions ont engendré une précarité d’emploi qui est devenue insoutenable », explique Annie Charland, présidente du secteur scolaire, FEESP–CSN.

Cette précarité d’emploi se fait aussi sentir dans les cégeps et dans le milieu universitaire. On a besoin d’un réinvestissement massif en éducation, d’abord pour offrir un meilleur service aux élèves et aux étudiants, mais aussi pour régler cette problématique.

Universités

À l’Université Concordia, la situation n’est guère plus reluisante. Les travailleuses et travailleurs sont actuellement en négociation avec l’employeur. La sous-traitance et la précarité d’emploi sont des éléments importants des discussions.

« Nos membres doivent contribuer davantage à leur régime de retraite, mais les salaires n’ont pas augmenté en conséquence, on demande constamment un effort additionnel à nos membres, mais il y a une limite à toujours en demander plus », déplore Kent Cluff, président du Concordia University Library Employees’ Union (CULEU), FEESP–CSN.

La FEESP, qui représente plus de 35 000 membres dans le milieu de l’éducation, désire souhaiter une excellente Journée nationale du personnel de soutien en éducation à tous les artisans et artisanes, votre travail est essentiel et apprécié.

La pénurie de main-d’œuvre en santé ne peut plus durer

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs des partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs.

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) va exposer un problème par jour, accompagné d’une piste de solution. Le prochain gouvernement devra réagir pour faire face à l’important problème de pénurie de personnel. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS–CSN. Si nous n’améliorons pas les conditions salariales et de travail rapidement, nous risquons de voir de plus en plus de travailleuses et travailleurs tourner le dos au réseau.

Le problème : Le manque de personnel

La mauvaise planification de la main-d’œuvre par les autorités entraîne des problèmes criants sur le terrain. Il manque de plus en plus de personnel en santé et services sociaux dans tous les titres d’emploi et dans tous les établissements. Les équipes sont constamment à effectifs réduits et le personnel est épuisé. L’instabilité des horaires et des lieux de travail rend le milieu peu attractif et plusieurs personnes quittent le réseau, songent à le quitter ou à aller travailler pour le privé. Pour pallier la pénurie, les employeurs doivent avoir recours aux heures supplémentaires obligatoires ou faire appel à des agences de personnel. C’est un cercle vicieux.

De plus, comme l’Institut de la statistique du Québec le montre, les salaires pour des postes comparables sont inférieurs dans le secteur public par rapport au secteur privé. C’est un problème majeur. De plus en plus de travailleuses et de travailleurs choisissent de quitter le réseau et le recrutement de nouvelles personnes devient de plus en plus difficile. Le secteur de la santé n’est pas épargné par la pénurie de main-d’œuvre qui touche le Québec. « Si on ne retient pas le personnel dans le réseau, la surcharge ne fera que s’aggraver pour ceux qui restent et encore plus de gens vont partir », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La solution : « Il faut arrêter de s’occuper seulement des médecins, il va falloir améliorer le salaire rapidement et offrir de la stabilité à l’ensemble des personnes qui permettent au réseau de la santé de fonctionner », lance Jeff Begley. Ce dernier demande notamment que les salaires dans le réseau de la santé et des services sociaux soient bonifiés sans tarder comme le gouvernement vient de le faire pour les cadres scolaires.

« Il faut aussi mettre en place des incitatifs efficaces qui permettront de combler les quarts de travail la fin de semaine sur une base volontaire. Cela permettrait du même coup aux autres membres du personnel d’être libérés de l’obligation de travailler les fins de semaine et de faire des heures supplémentaires obligatoires. Il faut que le réseau public soit plus attractif », conclut le président de la FSSS–CSN.

Les travailleuses et travailleurs de la FEESP veulent des réponses à leurs questions

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui représente une grande partie des travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic, réclame des réponses aux questions de leurs membres sur de nombreux enjeux.

Éducation

L’un de ces enjeux est l’avenir des commissions scolaires et des cégeps. Bon an mal an, la transformation et parfois l’abolition pure et simple des commissions scolaires reviennent dans les discussions politiques. L’avenir des cégeps est également trop souvent contesté, sans compter que la précarité d’emploi y est devenue la norme pour le personnel de soutien.

« On ne veut pas simplement les garder en vie sous respirateur, il faut s’assurer que leur financement soit adéquat pour le bien de nos élèves et de nos étudiants et aussi pour la viabilité économique de l’ensemble des régions du Québec », explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP.

Conciliation famille-travail dans la fonction publique

Elle semble bien révolue l’époque où les gens rêvaient d’un emploi au sein des organismes gouvernementaux en raison des conditions de travail avantageuses. Aujourd’hui la conciliation famille-travail est un enjeu majeur chez ces travailleuses et travailleurs. « Nos membres qui travaillent à la SAQ, par exemple, mènent actuellement des négociations difficiles avec leur employeur et cet enjeu demeure au cœur des discussions. Le gouvernement devrait prêcher par l’exemple à titre d’employeur en la matière », ajoute Mme Gratton.

Transport scolaire

Nos employé-es du transport scolaire ont aussi des interrogations auxquelles les chefs de partis doivent répondre avant le mois d’octobre. Le sous-financement du transport scolaire est criant. Le système actuel fait en sorte que ce sont les conductrices et conducteurs qui payent la facture avec des salaires trop souvent sous le seuil de la pauvreté et l’absence d’avantages sociaux.

« Le métier de conductrice et conducteur d’autobus scolaire en est un difficile. Il faut reconnaître la valeur du travail de ces personnes et améliorer le système actuel afin qu’elles puissent bénéficier de conditions de travail décentes  », soutient Stéphanie Gratton.

Transport

Puisqu’il est question du transport, le prochain gouvernement devra redresser la barre du Réseau express métropolitain (REM). En matière d’environnement, nous voulons que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) se penche sérieusement sur la question de la diminution anticipée des gaz à effet de serre. Est-ce que le projet diminuera réellement la pollution causée par les trains? Le BAPE doit enquêter sur le sujet avant le début de la plus importante partie des travaux.

« Nous pressons le prochain gouvernement à renoncer à toute forme de privatisation du transport collectif, à rendre plus efficace l’arrimage du REM avec le système de transport collectif existant et que l’entretien du matériel roulant du REM soit accompli par les travailleuses et travailleurs de la STM », ajoute aussi Jean-Pierre Bourgault, vice-président et trésorier de la FEESP.

Santé et sécurité au travail

Les partis qui se présentent ont-ils un plan pour celles et ceux qui doivent assurer notre sécurité ? Est-ce que le prochain gouvernement reconnaîtra le trouble de stress post-traumatique chez les travailleuses et travailleurs à risque?

« Qu’ils soient agents correctionnels, pompiers, paramedics ou agents de sécurité, ces travailleuses et travailleurs font un travail difficile et stressant. Certaines situations qu’elles ou ils sont appelés à affronter peuvent provoquer un trouble de stress post-traumatique, c’est documenté et prouvé scientifiquement, pourquoi ne pas le reconnaître ? », questionne André Lajoie, secrétaire général de la fédération.

Régime de retraite et relations de travail dans le monde municipal

Depuis bon nombre d’années, la FEESP, de concert avec les employé-es municipaux et ceux du transport, dénonce l’adoption des lois 15 et 24 sur les régimes de retraite et sur le mode de négociation. Quelles sont les positions des partis en campagne électorale à ce sujet ?

« Nous ne demandons pas la mer à boire, nous voulons tout simplement avoir le droit de négocier de bonne foi nos régimes de retraite et nous voulons que le cadre qui nous est imposé pour la négociation soit aboli. Rien ne justifie que nous ayons des règles de négociations différentes de tous les autres travailleuses et travailleurs du Québec », estime André Lajoie.

« Les membres de la FEESP–CSN ont à cœur nos services publics et assurent une panoplie de services à la population. Que ce soit en éducation, dans les services municipaux, le transport, l’énergie, l’environnement, le communautaire, la sécurité du public, les loisirs, et dans bien d’autres domaines, nous sommes au travail au quotidien, partout au Québec. La rigueur, le dévouement et le professionnalisme sont au rendez-vous : les conditions de travail doivent être à la hauteur des services rendus », conclut Nathalie Arguin, présidente de la FEESP.

Des gains importants pour les employé-es de la Fromagerie Saint-Guillaume

Réunis en assemblée générale le 14 juillet dernier, les salarié-es de la Fromagerie Saint-Guillaume ont entériné à 96 % l’entente de principe survenue le 21 juin. La nouvelle convention collective prévoit des conditions de travail des plus compétitives avec ses comparables dans le domaine de la fabrication du fromage.

« Cette nouvelle convention collective nous permet d’envisager les cinq prochaines années avec positivisme. Nous nous assurons un enrichissement annuel, de meilleurs avantages sociaux et une progression salariale plus rapide pour les nouveaux employés qui arrivent dans l’entreprise », explique Mélanie Cloutier, présidente par intérim du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Fromagerie Saint-Guillaume (CSN).

Fruit d’une réelle concertation entre les parties, cette entente créera plus d’une vingtaine de postes supplémentaires d’employés réguliers et tous les travailleurs auront désormais accès à des congés de maladie et des congés mobiles. Aussi, les employé-es de la fromagerie toucheront des augmentations salariales de 2,5 % par année pour les cinq prochaines années, ce qui fait en sorte qu’au dernier échelon, ils seront rémunérés entre 19,42 $ et 25,34 $ l’heure, selon leur fonction. Les salariés obtiennent également une indexation des primes de soir et de nuit et peuvent maintenant acquérir des semaines de vacances supplémentaires à leur anniversaire d’embauche. Du côté de la conciliation travail-famille, des solutions sont mises de l’avant par les parties pour favoriser celle-ci, entre autres, une banque d’heures supplémentaires à reprendre.

Pour Loraine Dugas, vice-présidente du Conseil central du Cœur-du-Québec (CCCQ–CSN), cette nouvelle entente est une fois de plus la preuve que la présence d’un syndicat à l’intérieur d’une entreprise peut faire toute la différence pour les employé-es : « Le conseil central félicite les travailleuses et les travailleurs; ils peuvent être très fiers des résultats obtenus. Les membres du comité de négociation de la fromagerie ont fait un travail exemplaire. Des gains comme ceux réalisés par ce syndicat sont très intéressants pour le secteur. Aussi, dans le contexte de pénurie de main d’oeuvre qui sévit au Québec, il est important de saluer un employeur comme la Fromagerie Saint-Guillaume qui comprend qu’il a tout à gagner d’offrir des conditions de travail compétitives et attractives s’il veut garder ses employés et développer son entreprise ».

Entente de principe et annulation de la grève générale illimitée dans 12 CPE

Une entente de principe est intervenue en fin de soirée entre les 300 membres du Syndicat régional des travailleuses et travailleurs en CPE du Cœur du Québec (SRTTCPECQ–CSN) et l’Association patronale nationale des CPE représentant 12 CPE de la région. La grève générale illimitée, prévue ce mercredi 13 juin au matin, est par conséquent annulée.

L’entente, dont le contenu demeure confidentiel, sera présentée à l’ensemble des travailleuses des CPE visés lors d’une assemblée générale spéciale des membres le dimanche 17 juin. Par conséquent, aucun commentaire ne sera émis d’ici la tenue de cette assemblée.

À propos des CPE et de la CSN

Dans la région, on compte quelque 800 travailleuses œuvrant dans 23 CPE membres du SRTTCPECQ–CSN. Ce syndicat est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, qui regroupe quelque 11 000 travailleuses en CPE, de même qu’au Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ–CSN). Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle et professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Entrée sur le marché du travail retardée pour 24 nouvelles sages-femmes : le RSFQ sonne l’alarme

Au lendemain de la Journée internationale de la sage-femme, le 5 mai, la direction du programme pour la pratique sage-femme de l’Université de Trois-Rivières, les étudiantes sage-femme et le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) s’inquiètent grandement du lockout décrété le 1er mai à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Elles demandent à l’institution d’y mettre un terme immédiatement.

Pas moins de 24 finissantes devaient commencer à travailler dès le mois de mai, dans un contexte de grave pénurie de sages-femmes au Québec. L’UQTR est la seule université québécoise à offrir la formation de sage-femme. « Nos étudiantes sont attendues avec impatience dans les maisons de naissances pour répondre aux services à la population. Leur présence est essentielle pour pallier le manque de ressources et le remplacement de vacances. Leurs contrats de service établis avec les établissements seront compromis si elles ne peuvent être diplômées rapidement », mentionne Lucie Hamelin, directrice du programme à l’UQTR.

Déjà difficile, l’accessibilité aux services de sage-femme offerts dans plusieurs CISSS et CIUSSS du Québec est maintenant compromise. La présidente du RSFQ, Mounia Amine, ne cache pas son inquiétude grandissante et son incompréhension face aux mesures prises par l’UQTR : « Depuis deux ans, plusieurs contrats sont affichés à répétition, les équipes ne réussissent pas à recruter de nouvelles sages-femmes. De nouveaux services de sage-femme sont actuellement en démarrage après de nombreuses années d’attente sur le terrain, mais il y a un manque de ressources humaines aujourd’hui pour répondre aux besoins des familles du Québec. Le conflit à l’UQTR doit se régler dans les plus brefs délais pour que ces 24 futures diplômées puissent prêter main-forte sur le terrain. ».

Gabrielle Filiou-Chénier, présidente de l’Association des étudiantes sages-femmes du Québec ajoute : « Les finissantes sont prêtes à travailler, mais le conflit actuel met en péril leur diplomation. Nombre d’entre elles ne pourront honorer les contrats qui leur ont été attribués. Les stages à débuter sont sur la glace, ce qui retarde ainsi toutes les cohortes dans l’atteinte de leurs objectifs cliniques. La durée du conflit aura un impact direct sur le nombre de nouvelles sages-femmes prêtes à intégrer le réseau cette année et les suivantes. »

Aujourd’hui, les divers acteurs de cette profession prennent la parole pour dénoncer cette situation et sonner l’alarme afin d’éviter des bris de services potentiels advenant un retard de la diplomation, compte tenu du manque criant de sages-femmes, et ce, dans toutes les régions du Québec. Les impacts de ce lockout seront immédiats et affecteront autant le développement que le maintien de ces services de première ligne aux femmes et aux familles du Québec. « Nous demandons aujourd’hui la fin du lockout. L’Université doit faire marche arrière et prendre conscience des impacts dévastateurs de cette action sur l’ensemble de la société. Si elle n’agit pas, le RSFQ a l’intention d’interpeler le ministère de la santé et des services sociaux pour qu’il s’en mêle. Ça ne peut pas durer », conclut Mounia Amine.

Nouvelle grève des 350 travailleuses les 8 et 9 mai

Devant la lenteur extrême des négociations et de nombreux reculs souhaités par l’Association patronale nationale des CPE (APNCPE) en Mauricie et Centre-du-Québec et les directions de 13 CPE dans le Cœur du Québec, 350 travailleuses vont déclencher une nouvelle grève de deux jours, les 8 et 9 mai. Pour marquer leur impatience, elles manifesteront devant chaque installation pour réclamer une réelle accélération des pourparlers dans le but de conclure leurs conventions collectives, échues depuis plus de trois ans. La grève générale illimitée n’est pas exclue, un mandat ayant été voté à 90,2 % le 8 avril dernier.

« Malgré des débrayages les 30 octobre, 13 mars et les 19 et 20 avril derniers, constate Dominique Jutras, présidente du Syndicat régional des travailleuses et travailleurs en CPE du Cœur du Québec, les négociations demeurent extrêmement ardues alors que l’APNCPE a refusé de reconnaître l’entièreté de l’entente nationale du 6 novembre dernier, ce qui requière énormément de temps et d’énergie puisqu’on doit tout renégocier, de A à Z. C’est sans compter que l’APNCPE exige plusieurs reculs inacceptables. »

Après plusieurs séances de négociation, dont une a eu lieu le 4 mai devant une conciliatrice du ministère du Travail, la partie patronale tente toujours d’imposer ses vues et des reculs majeurs sur les questions d’organisation du travail, dont les horaires de travail, la liste de rappel et l’application de l’ancienneté. « Ce sont tous des éléments que les travailleuses ont à cœur », ajoute la présidente du syndicat.

Rappelons que les CPE membres de l’APNCPE se sont retirés du processus de négociation nationale en quittant la table nationale, à l’hiver 2016. Le 6 novembre dernier, une entente nationale est intervenue avec le gouvernement et plusieurs associations patronales, ce qui a permis de clore la négociation de clauses d’ordre pécuniaire et non pécuniaire. Outre ces travailleuses en CPE, pas moins de 1600 autres collègues des CPE de l’Estrie et de Montréal et Laval font face aux mêmes obstacles dressés par l’APNCPE.

Liste des CPE en grève dans le Cœur du Québec :

CPE Saute-Mouton, CPE Le Papillon enchanté, CPE coopératif Les P’tites Abeilles, CPE Fleur de soleil, CPE La Tourelle de l’Énergie, CPE Gripette, CPE Margo la Lune, CPE Le Manège des Tout-Petits, CPE La Maisonnée, Centre coopératif de la petite enfance La Maison des Amis – région 17, CPE La Clé des Champs, CPE L’arbre enchanté, CPE Jean-Noël Lapin.

À propos des CPE et de la CSN

Le Syndicat régional des travailleuses et des travailleurs en CPE du Cœur-du-Québec – CSN compte 25 centres de la petite enfance regroupant plus de 800 travailleuses. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ainsi qu’au Conseil central du Cœur du Québec. La CSN regroupe pour sa part quelque 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activités tant publics que privés.

La CSN dénonce une attaque antisyndicale et appuie sans réserve les professeurs de l’UQTR

La CSN dénonce avec force et conviction la décision insensée de l’administration de l’UQTR d’imposer un lock-out au corps professoral de l’établissement et entend apporter tout son appui et sa solidarité aux professeures et professeurs.  La décision de l’UQTR est d’autant plus condamnable, que les deux parties étaient engagées dans un blitz de négociation.

Même si la CSN croit qu’il n’y a jamais de bons moments pour s’attaquer aux droits des travailleurs et des travailleuses, elle considère toutefois l’annonce de l’UQTR comme hautement symbolique. « L’employeur a choisi de publiciser son lock-out, en fin de journée hier soir, le 1er mai, Journée internationale des travailleuses et des travailleurs. C’est ajouter l’insulte à l’injure à nos yeux, affirme Jacques Létourneau, président de la CSN. Les professeur-es de l’Université pourront compter sur notre solidarité. »

À la Fédération des professionèles (FP–CSN), on rappelle qu’en juin 2016, afin d’aider l’UQTR à éponger son déficit, le Syndicat des professeures et professeurs de l’UQTR (SPPUQTR) a accepté de faire d’importantes concessions, dont celles de donner un cours supplémentaire et de réduire le nombre d’embauches. Ginette Langlois, présidente de la FP–CSN, est outrée par l’attitude de l’UQTR envers ses professeurs : « On ne tient aucunement compte des sacrifices que les membres du SPPUQTR ont fait par le passé et, en plein cœur d’un blitz de négociation, l’administration décrète un lock-out, c’est révoltant. »

Pour la FP–CSN, cette nouvelle est une triste tache pour le réseau UQ qui célèbre son 50e anniversaire cette année. « Le lock-out vient assombrir les commémorations de ce formidable anniversaire. Il y a 50 ans, les Québécois et les Québécoises faisaient le choix solidaire de se doter d’un réseau universitaire accessible et de qualité. C’est triste que l’UQTR ait décidé de le souligner de cette façon, c’est-à-dire en s’attaquant à ses professeures et professeurs » s’indigne Ginette Langlois.

Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur-du-Québec (CCCQ–CSN), insiste sur le rôle de premier plan que joue l’UQTR dans la région et des conséquences néfastes de cette décision pour l’ensemble de la Mauricie et du Centre-du-Québec. « Pour pallier la mauvaise gestion de l’université, ce sont les professeures et professeurs qui écopent et cela rejaillit négativement sur l’ensemble de la région. Les lock-outés pourront compter sur l’appui des différents syndicats CSN de la région. »

À propos
La Fédération des professionnèles (FP) compte près de 8000 membres, dont les professeur-es de l’UQAM et de l’UQO, fait partie de la CSN.

350 travailleuses votent la grève générale illimitée

Réunies en assemblée générale spéciale aujourd’hui, les 350 travailleuses d’une vingtaine d’installations du Cœur du Québec ont voté à 90,2 % en faveur du recours à la grève générale illimitée à appliquer au moment jugé opportun. Il s’agit donc d’un message sans équivoque à l’endroit des directions de CPE et de leur regroupement, soit l’Association patronale nationale des CPE (APNCPE), indiquant que ces travailleuses veulent obtenir un règlement conforme à leurs attentes et à ce qui a été négocié dans l’ensemble des autres régions.

« Avec ce vote, nos membres ont voulu adresser un message aux employeurs qu’elles ont été plus que patientes jusqu’à maintenant, et qu’un coup de barre doit être donné rapidement pour enfin conclure, après plus de trois ans de négociation, une entente satisfaisante. Le temps d’un règlement est enfin arrivé », a affirmé Dominique Jutras, présidente du Syndicat régional des CPE du Cœur du Québec.

Des CPE de Trois-Rivières, Shawinigan, Grand-Mère, La Tuque, Nicolet, Drummondville, Notre-Dame-du-Bon-Conseil, Victoriaville et Plessisville, sont visés par cette négociation.

Rappelons que les CPE membres de l’APNCPE se sont exclus eux-mêmes du processus de la négociation nationale en quittant la table nationale, à l’hiver 2017. Or, le 6 novembre dernier, une entente nationale est intervenue avec le gouvernement et plusieurs associations patronales qui a permis de clore plus d’une année et demie de négociation.

Les pourparlers achoppent principalement sur les questions d’organisation du travail, dont les horaires, la liste de rappel, les choix de vacances et l’ancienneté. Jusqu’à présent, 14 rencontres de négociations n’ont pas permis d’obtenir une entente, alors que pour la grande majorité des CPE membres d’autres associations patronales, les négociations sont pratiquement réglées.

Outre ces travailleuses en CPE, pas moins de 1600 autres collègues des CPE en Estrie et à Montréal et à Laval font face aux mêmes obstacles dressés par l’APNCPE.

Liste des CPE en grève : CPE Saute-Mouton, CPE Le Papillon enchanté, CPE coopératif Les P’tites Abeilles, CPE Fleur de soleil, CPE La Tourelle de l’Énergie, CPE Gripette, CPE Margo la Lune, CPE Le Manège des Tout-Petits, CPE La Maisonnée, Centre coopératif de la petite enfance La Maison des Amis – région 17, CPE La Clé des Champs, CPE L’arbre enchanté, CPE Jean-Noël Lapin.

À propos des CPE et de la CSN

Dans la région, on compte quelque 800 travailleuses qui œuvrent dans une quarantaine de CPE. Elles sont affiliées à la Fédération de la santé et des services sociaux, qui regroupe quelque 11 000 travailleuses en CPE, de même qu’au Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ–CSN) qui compte environ 16 000 syndiqué-es. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

 La grève du préhospitalier se poursuit à Plessisville

Au lendemain de la signature des conventions collectives dans le secteur préhospitalier, mettant fin à un conflit de travail de plus de trois ans, le Syndicat des paramédics du Centre-du-Québec – CSN et la CSN exigent du ministre de la Santé et des Services sociaux la conversion des horaires de faction en horaires à l’heure dans la zone de Plessisville, conformément aux engagements pris par le Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) en cours de négociation. Constatant que le ministère n’a pas encore tenu son engagement à cet égard, les paramédics de Plessisville ont notamment décidé de poursuivre leur grève.

Le 21 décembre 2017, le MSSS envoyait une correspondance aux organisations syndicales dans laquelle il détaillait la démarche que suivrait dorénavant le gouvernement pour déterminer les ajouts de ressources nécessaires dans le secteur préhospitalier. Rappelons que les syndicats ont fait une priorité de négociation de l’abolition des horaires de faction. Contrairement aux horaires à l’heure, les horaires de faction exigent des paramédics qu’ils soient pleinement disponibles durant 168 heures consécutives, ce qui entraîne jusqu’à 10 minutes de délai supplémentaire à l’intervention d’urgence. Cet engagement du ministère fait suite aux nombreuses représentations de la FSSS–CSN auprès du gouvernement sur ce sujet épineux.

Pour les syndicats, si cet engagement du ministère ne mène pas à l’abolition complète de tous les horaires de faction, il a pour mérite d’édicter des balises claires et objectives devant mener à des conversions d’horaires à l’avenir. C’est sur cette base que le ministère a notamment annoncé la conversion immédiate d’une vingtaine d’horaires partout au Québec. Or, en sus de ces annonces, des zones supplémentaires répondent aux critères et devraient conséquemment être converties. C’est le cas de la zone de Plessisville, où le taux d’occupation est plus élevé que les 28 heures cliniques identifiées comme un déclencheur selon cette nouvelle approche.

Le MSSS en retard

Dans sa lettre du 21 décembre, le gouvernement s’engageait à réévaluer la situation et à partager aux organisations syndicales les données probantes pour l’ensemble du territoire québécois, dans les trois mois suivants. Or, le Syndicat des paramédics du Centre-du-Québec (CSN) attend toujours la bonne nouvelle. Par conséquent, le syndicat a choisi de ne pas signer la convention collective et de poursuivent la grève.

« Pour nous, ce retard du MSSS est inconcevable, explique le président du syndicat, Marc Lavertue. Nos chiffres, comme ceux de l’employeur, sont limpides : la zone de Plessisville remplit tous les critères pour que les horaires y soient convertis. En se traînant les pieds comme il le fait, le gouvernement joue avec le feu. Selon sa propre lecture ministérielle, le bassin de population que nous desservons et la charge de travail justifient la conversion des horaires afin de s’assurer que nous serons capables d’arriver à temps pour faire une différence auprès des citoyennes et des citoyens qui auront besoin de nous ! »

Le vice-président du Conseil central du Coeur-du-Québec (CSN), Mario Pellerin, prévient que la signature des conventions collectives ne changera rien à la détermination de la CSN d’obtenir gain de cause dans ce dossier. « S’il y eut une entente au niveau national, c’est en bonne partie parce que le MSSS a accepté, pour la première fois, de partager avec nous des données probantes et une mécanique claire devant mener à la conversion des horaires de faction en horaires à l’heure. Dans le cas de Plessisville, il doit passer de la parole aux actes. Nous le talonnerons sans ménagement, d’autant plus que nous savons que tout le milieu socioéconomique et la plupart des élus de la région appuient les paramédics dans cette revendication ».

À propos

Le Syndicat des paramédics du Centre-du-Québec – CSN fait partie du Conseil central du Coeur du Québec (CSN) et de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Regroupant quelque 3600 salarié-es du préhospitalier, la FSSS–CSN est l’organisation syndicale la plus représentative de la santé et des services sociaux et des services de garde, revendiquant plus de 110 000 membres.

La FSSS–CSN appelle à un respect des engagements afin de rebâtir la confiance

La signature, hier soir, des conventions collectives de nombreuses entreprises privées du secteur préhospitalier, par les représentants syndicaux des 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien membres de la CSN met fin au plus long conflit de travail de l’histoire du secteur préhospitalier. Pour la FSSS–CSN, le gouvernement et les employeurs doivent tenir les engagements qu’ils ont pris et travailler activement à rebâtir la confiance. Les nouvelles conventions collectives viendront à échéance le 31 mars 2020. Les anciennes conventions étaient échues depuis mars 2015.

« Nous n’avons pas la prétention d’avoir réglé tous les problèmes avec cette nouvelle convention, explique le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Toutefois, elle s’accompagne d’engagements précis sur la charge de travail et sur la conversion des horaires de faction en horaires à l’heure. Nous n’attendons rien de moins qu’une application complète et entière de ces engagements.»

Retards dans l’application
Rappelons que le 21 décembre 2017, le ministère de la Santé et des Services sociaux faisait parvenir à tous les syndicats une lettre détaillant la nouvelle politique ministérielle. Celle-ci le guidera dans la décision d’ajouter des ressources sur certains territoires, notamment en se basant sur un examen de la charge de travail des paramédics. Cette nouvelle politique est en bonne partie le fruit d’échanges tenus tout l’automne entre la CSN et le ministère. Elle aura entraîné la conversion immédiate d’une vingtaine d’horaires de travail dits de faction en horaires de travail à l’heure partout au Québec, en plus d’ajouts de ressources dans quelques grands centres urbains. Le ministère s’engageait par le fait même à réévaluer la situation pour l’ensemble du Québec dans les trois mois.

Or, trois mois plus, tard, la FSSS–CSN déplore que cette réévaluation promise n’ait pas encore eu lieu. Nous sommes toujours en attente des données probantes pour tous les secteurs alors que nous savons que certaines zones fracassent le critère du 28h clinique, édicté par le ministère et devraient voir les horaires de travail convertis immédiatement. C’est notamment le cas de la zone de Plessisville.

Horaires de faction
Lorsqu’ils travaillent sur un horaire de faction, les paramédics doivent assurer une pleine disponibilité durant 168 heures consécutives. Pour la CSN, l’enjeu dépasse la qualité des conditions de travail et touche directement la qualité des services à la population. On estime que les horaires de faction peuvent induire jusqu’à 10 minutes de délai supplémentaire par rapport aux horaires à l’heure, ce qui peut s’avérer fatal dans les situations critiques nécessitant une intervention urgente.

« Ce que le MSSS a mis sur la table constitue pour nous un bon point de départ, rappelle le vice-président de la FSSS–CSN, Dany Lacasse qui a mené les discussions avec le ministère. Nous sommes d’avis qu’il faudra dans un deuxième temps bonifier ces critères pour améliorer encore davantage les temps de réponse en zone rurale et semi-urbaine. C’est de bonne foi que nous avons choisi de travailler dès maintenant avec le ministère sur la base de données probantes. Pour rebâtir la confiance dans le secteur, après plus d’un an de grève, il est impératif que le gouvernement se montre proactif et qu’il livre ce à quoi il s’est engagé ».

Conventions collectives
Les nouvelles conventions collectives du secteur préhospitalier de la CSN couvrent une période de cinq ans, du 1er avril 2015 au 31 mars 2020. En plus de mécanismes sur la charge de travail et la révision des horaires désuets, l’entente prévoit des augmentations de salaire totalisant 7,65 % sur cinq ans en plus de montants forfaitaires de 1,5 %. Les salarié-es du préhospitalier ont par ailleurs obtenu la mise sur pied d’un régime de retraite à prestations déterminées respectant l’équité intergénérationnelle. Parmi les autres avancées réalisées, notons l’amélioration du programme de retraite progressive et des dispositions entourant la fourniture des uniformes de travail.

 

Appui financier de sept syndicats affiliés à la CSN aux 1030 lock-outés

Sept syndicats regroupant près d’un millier de travailleurs et travailleuses de la région œuvrant dans des secteurs connexes à l’aluminerie ont apporté un important appui financier aux 1030 travailleurs en lockout de ABI à Bécancour, lors d’une visite sur la ligne de piquetage sise devant l’usine. Ce sont ainsi des milliers de dollars qui ont été remis à ces travailleurs et travailleuses mis abruptement et sans raison à la rue dans la nuit du 11 janvier dernier.

« Il s’agit d’un geste de solidarité intersyndical sans précédent depuis les dernières années qui va permettre à ces salarié-es et à leur famille de tenir la minute de plus, au-delà des enjeux qui leurs sont propres et des allégeances syndicales, a affirmé François Nadeau, président du Syndicat des Ouvriers du Fer et Titane (CSN). Avec cet appui financier, nos membres ont voulu démontrer que leur lutte est aussi celle de tous les travailleurs et travailleuses contre l’intransigeance et le mépris de multinationales qui ont décidé de faire fi de leurs préoccupations. »

Parmi les contributions remises par les représentants des sept syndicats affiliés à la FIM–CSN, plusieurs sont constitués de montants forfaitaires alors que dans d’autres cas, cet appui a pris la forme d’un versement hebdomadaire de milliers de dollars, et ce, jusqu’à la fin du lockout.

Rappelons qu’au lendemain du déclenchement du lockout, la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), tout comme le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN), qui représente 650 travailleurs, avait donné son plein appui aux lock-outés de Bécancour. Ce syndicat avait d’ailleurs adopté le 20 février dernier une résolution d’appui financier au montant de 30 000 dollars dédiés aux lock-outés d’ABI. La remise d’un chèque est prévue prochainement.

À propos des syndicats et de la CSN

Étaient représentés sur la ligne de piquetage d’ABI les syndicats suivants :

  • Syndicat des Ouvriers du Fer et Titane (CSN)
  • Syndicat National des Employés de Kronos Canada (CSN)
  • Syndicat des Aciers Forgés de Sorel (CSN)
  • Syndicat des Travailleurs de Alstom énergies renouvelables (CSN)
  • Syndicat des Travailleurs de Alstom transport (CSN)
  • Syndicat des Travailleuses et Travailleurs de Kildair (CSN)
  • Syndicat des Travailleurs de Fabspec (CSN)

Ces syndicats sont affiliés à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats. Ils sont également affiliés à la CSN, qui compte près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.

Grève d’un jour dans 20 CPE du Cœur du Québec

Sans conventions collectives depuis bientôt trois ans, quelque 350 travailleuses de 20 installations de CPE du Cœur du Québec ont débrayé, ce matin, pour exiger une accélération des négociations avec l’Association patronale nationale des CPE (APNCPE). Des CPE des villes suivantes sont visés : Trois-Rivières, Shawinigan, Grand-Mère, La Tuque, Nicolet, Drummondville, Notre-Dame-du-Bon-Conseil, Victoriaville et Plessisville. À défaut d’avancées significatives aux tables de négociations, ces travailleuses pourraient débrayer à nouveau.

Malgré l’ambiance respectueuse à la table de négociation, les directions des CPE membres de l’APNCPE doivent comprendre que nous n’hésiterons pas à débrayer à nouveau si on constate que les pourparlers sont toujours au ralenti, lance Dominique Jutras, présidente du Syndicat régional des CPE du Cœur du Québec. Le 1er avril prochain, cela fera exactement trois ans que nous sommes sans conventions collectives. On a atteint le fond du baril de notre patience. Il est temps de régler nos contrats de travail ».

Rappelons que les CPE membres de l’APNCPE se sont exclus eux-mêmes du processus de la négociation nationale en quittant la table nationale, à l’hiver 2017. Or, le 6 novembre dernier, une entente nationale est intervenue avec le gouvernement et plusieurs associations patronales qui a permis de clore plus d’une année et demie de pourparlers.

« L’APNCPE refuse toujours d’intégrer la totalité de l’entente nationale qui est acceptée par toutes les autres associations patronales. Pour nous, il n’est pas question d’accepter de tels reculs », ajoute la présidente syndicale.

Les pourparlers achoppent principalement sur les questions d’organisation du travail, dont les horaires, la liste de rappel, les choix de vacances et l’ancienneté. Jusqu’ici, il y a eu 10 rencontres de négociations qui n’ont pas permis d’obtenir une entente, alors qu’avec la plupart des CPE membres d’autres associations patronales, les négociations vont bon train et plusieurs ont déjà conclu une entente de principe.

« La négociation régionale n’est pas un buffet ouvert auquel on choisit ce qui fait notre affaire et on abandonne ce qui nous déplait, lance pour sa part Claude Audy, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Les CPE membres de l’APNCPE doivent maintenant choisir entre le conflit qu’ils provoquent par leurs très nombreuses demandes de reculs ou accepter de maintenir le CPE dans des balises qui sont acceptables pour tous les autres employeurs de la province. »

Outre ces travailleuses en CPE, pas moins de 3200 autres collègues des CPE en Estrie, à Montréal et à Laval et en Montérégie, font face aux mêmes obstacles dressés par l’APNCPE.

« Cette association patronale semble moins intéressée à trouver et à convenir de solutions durables qu’à provoquer des conflits de travail, lance Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ–CSN). Ces travailleuses n’ont qu’un seul but soit d’obtenir une convention collective satisfaisante et elles mettront tout en œuvre pour y arriver. Les travailleuses en CPE peuvent compter sur l’appui des syndicats CSN de la région et sur la CSN, conclut-il. »

Liste des CPE en grève : CPE Saute-Mouton, CPE Le Papillon enchanté, CPE coopératif Les P’tites Abeilles, CPE Fleur de soleil, CPE La Tourelle de l’Énergie, CPE Gripette, CPE Margo la Lune, CPE Le Manège des Tout-Petits, CPE La Maisonnée, Centre coopératif de la petite enfance La Maison des Amis – région 17, CPE La Clé des Champs inc., CPE L’arbre enchanté, CPE Jean-Noël Lapin.

À propos des CPE et de la CSN

Dans la région, on compte quelque 800 travailleuses qui œuvrent dans une quarantaine de CPE. Elles sont affiliées à la Fédération de la santé et des services sociaux, qui regroupe quelque 11 000 travailleuses en CPE, de même qu’au Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ–CSN) qui compte environ 16 000 syndiqué-es. Pour sa part, la CSN qui compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Entente de principe à la MRC Maskinongé

En fin d’après-midi du 20 février dernier, une entente de principe a eu lieu entre la MRC Maskinongé et le Syndicat régional des employé-es municipaux de la Mauricie, section MRC Maskinongé, représentant les 21 employé-es syndiqués.

Après quatre journées intenses de négociation et plusieurs discussions entre les porte-paroles, le syndicat est fier du travail accompli puisque plusieurs points cruciaux concernant les horaires de travail, les vacances, le régime de retraite, différentes primes et les salaires ont canalisé une bonne partie des discussions.

C’est dans un climat respectueux et ouvert que les parties ont eu comme objectif d’atteindre la cible d’une entente de principe avant le printemps. Rappelons que la convention arrivait à échéance le 31 décembre 2017.

Les membres se réuniront en assemblée générale le 27 février prochain pour voter sur l’entente de principe qui sera recommandée par l’exécutif syndical.

STT de Stratégie Carrière (FP–CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 23 novembre 2017, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Stratégie Carrière – CSN a été accrédité pour représenter : « Tous les salariés au sens du Code du travail à l’exclusion de la directrice adjointe administrative et de l’adjointe administrative à la direction ».

Ce groupe de travailleurs, oeuvrant dans le domaine des services relatifs au travail et à l’emploi, a décidé très majoritairement de se joindre à la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des professionèles, au Conseil central du Coeur du Québec et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Plus de 89 griefs réglés!

La présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs municipaux de Saint-Boniface, Céline Lemay, le nouveau maire de la place, Pierre Désaulniers, et les conseillers municipaux Jonathan Fleury et Sylvio Bourgeois, sont ressortis particulièrement fiers de leur assemblée hier, et pour cause. Ce sont eux qui sont parvenus à régler la totalité des 89 griefs qui y étaient en suspens à la suite de la signature de la dernière convention collective, soit depuis un an.

L’ensemble du nouveau conseil s’est réjoui de ce résultat obtenu après deux journées intensives de négociations (tenues les 30 novembre et 7 décembre). Rappelons que dans cette municipalité, le syndicat dénonçait depuis au moins trois ans le manque de savoir-faire et de savoir-être des anciens élus.

Il aura fallu trois années pour négocier une convention collective, période pendant laquelle le conseil municipal antérieur avait procédé à des congédiements d’employés indus dans le seul but de nuire au bon déroulement des discussions à la table de négociation. Plusieurs recours légaux avaient d’ailleurs été entrepris en marge de la négociation afin de ramener les salariés à leur poste.

Le directeur général de Saint-Boniface, Marco Déry, engagé par l’ancien conseil municipal, a signé la convention collective. Il n’a toutefois participé à aucune journée de négociation de ce contrat de travail, étant donné quil a obtenu son poste la semaine précédant la signature. Le conseiller syndical Stéphane Lemaire se questionne sur la nature du mandat de M. Déry à ce moment, puisque la plupart des 89 griefs qui affectaient les relations de la ville sont survenus après la signature du contrat de travail, précisément en raison du non-respect de la convention qui venait d’être signée à son arrivée.

Le président du conseil central de la CSN, Paul Lavergne, renchérit : « Les citoyens s’attendent à de la maturité lorsqu’ils élisent leurs représentants municipaux et ne souhaitent pas engloutir les deniers publics dans les poches d’avocats de la municipalité ou d’arbitres pour des problèmes qui n’en sont pas. À Saint-Boniface, on avait déjà engagé des frais d’avocat de 12 000 $ alors qu’aucune journée d’audience n’avait encore eu lieu pour régler les 89 griefs qui, au final, ont coûté moins de 5000 $ à régler en deux jours. Le résultat de l’élection municipale parle de lui-même, j’en ai bien l’impression. » Soulignons que la majorité des griefs portaient sur des primes de remplacement de cadres, sur le non-paiement de journées fériées, sur des heures supplémentaires non accordées et sur les horaires de travail.

À la veille de la période des fêtes, nous souhaitons donc aujourd’hui tourner la page sur des années qui ont laissé de profondes cicatrices à Saint-Boniface. Espérons que la paix et la fierté reviennent au sein de la municipalité pour donner raison à tous ceux qui y recherchent un endroit harmonieux et paisible, un lieu où les valeurs humaines avaient toujours été la marque de commerce.

 

Donner de l’oxygène au personnel du réseau de la santé et des services sociaux

Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), les négociations locales qui débutent dans plusieurs CISSS et CIUSSS du Québec doivent être l’occasion de donner de l’oxygène au personnel de plus en plus essoufflé du réseau. C’est le message que les délégué-es de la FSSS-CSN ont lancé ce midi en faisant une chaîne humaine devant l’Hôpital Sainte-Croix, à Drummondville.

Pour une bonne convention locale négociée
Rassemblés en conseil fédéral à Drummondville, les 400 délégué-es de la FSSS-CSN ont profité de l’occasion pour débuter la mobilisation en appui aux négociations locales. Suite à la fusion des accréditations syndicales dues à l’adoption du projet de loi 10, l’ensemble des syndicats touchés par les fusions doivent négociées de nouvelles conventions collectives locales. Si certaines clauses font partie des conventions collectives nationales, d’autres sont à négocier au niveau local.

« Les négociations locales débutent un peu partout au Québec. Nous suivons ça de près. Tous les indicateurs sont au rouge dans le réseau de la santé et des services sociaux. Les arrêts de travail atteignent des sommets inégalés. Les gens quittent le réseau en raison de la surcharge de travail. Il faut profiter de ces négociations pour changer de cap et redonner de l’oxygène au personnel. C’est la seule manière d’améliorer les services à la population. Ces négociations locales sont une opportunité pour les employeurs des méga-établissements d’établir un dialogue avec les syndicats. C’est un dialogue essentiel si on va trouver des moyens pour améliorer le climat de travail », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Des négociations locales cruciales !
Ces négociations sont d’une importance cruciale. Les parties locales sont responsables de la négociation de 26 stipulations locales. La FSSS craint que les CISSS et CIUSSS aient pour objectif d’augmenter la mobilité et la flexibilité du personnel durant ces négociations. De tels objectifs ne permettent pourtant pas d’atténuer les nombreux problèmes vécus actuellement par le personnel du réseau.

« Si on veut aider le personnel épuisé du réseau, on doit faire tout autrement que de poursuivre sur la voie de la flexibilité à tout prix ! C’est pourquoi nous aurons des priorités de négociation pour améliorer les conditions de travail, notamment pour exiger plus de stabilité, pour la conciliation famille-travail-études et pour moins de précarité au travail. Le personnel du réseau subit la réforme Barrette et les compressions budgétaires et il ne passe pas une semaine sans qu’on ne parle des problèmes qu’ils vivent. Il est temps que les employeurs entendent ce message de détresse ! », de conclure Jeff Begley.

Plusieurs syndicats de paramédics durcissent leur grève

À compter de minuit ce soir, les paramédics membres de la CSN dans les Laurentides, en Mauricie, dans le Centre-du-Québec (Manseau), en Moyenne et Basse-Côte-Nord et en Abitibi-Témiscamingue reprendront la grève, pour laquelle le Tribunal administratif du travail permet des moyens de pression renforcés.

 

Ainsi, les paramédics ont pu faire reconnaître le caractère non essentiel de tâches supplémentaires qu’ils font habituellement, mais qu’ils ne feront plus à compter de minuit ce soir. Il s’agit de gains importants pour l’établissement du rapport de force des salarié-es, notamment en ce qui a trait à la facturation des patients et au rôle des cadres en temps de grève. Ceux-ci s’ajoutent aux moyens déjà prévus aux services essentiels depuis le début des grèves, en mars 2017. Ces moyens ont un impact sur l’administration des entreprises ainsi que sur le gouvernement.

 

Entre autres, les paramédics

  • Ne rempliront plus le formulaire AS–810 qui permet de facturer le patient ;
  • Rempliront le formulaire AS–803 sur format papier seulement, et ne les remettront qu’aux établissements, sans information personnelle sur le patient qui permettrait de reconstruire la facturation ;
  • Dans les cas de transferts d’un patient d’un établissement à un autre, ils ne se déplaceront plus à l’intérieur des établissements, sauf dans des situations particulières ;
  • Ne feront plus de liste exhaustive de tâches et de commissions connexes allant de la gestion du bac de récupération à la gestion des factures d’essence de l’employeur. Les cadres des entreprises devront effectuer plusieurs de ces tâches connexes durant la grève;
  • Ne feront plus de retour à domicile de priorité 8, sauf entre 12h et 17 h, du lundi au vendredi ;
  • Ne feront plus de retour d’escortes médicales, habituellement une infirmière, lorsqu’il n’y a pas de patient à bord ;
  • Verbaliseront les codes radio de communication sans utiliser le protocole ;
  • Ne se rendront plus disponibles durant la rédaction de formulaires ;
  • N’accueilleront plus de stagiaire ;
  • Ne participeront plus au « briefing » de début de quart ;
  • Ne participeront plus aux formations données par l’employeur, à l’exception de celles qui sont obligatoires ;
  • Ne feront plus le lavage intérieur sauf si requis pour la prévention des infections. Ils ne feront plus le lavage extérieur sauf les éléments requis pour la sécurité routière ;
  • Ne rempliront plus les formulaires demandés par l’employeur et non obligatoires en vertu des lois ;
  • Ne récolteront plus les informations bancaires auprès des non-résidents canadiens ;

 

Enfin, il n’y aura plus de service dédié aux athlètes et aux artistes dans le cadre d’évènements spéciaux. Il n’y aura plus de paramédics dans les véhicules dédiés à des festivals, expositions et autres opérations de relations publiques. Le service d’ambulance dédié ne sera plus assuré sur les plateaux de tournage, comme les films.

 

Les négociations sont présentement au point mort avec l’association patronale représentant toutes les entreprises visées, la Corporation des services ambulanciers du Québec (CSAQ). Pour le représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux, Jean Gagnon, le renforcement de la grève doit forcer le gouvernement et les entreprises à faire leurs devoirs. « Nos conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2015 et quant à nous, un règlement est tout à fait à portée de main. Mais nos employeurs privés veulent nous utiliser dans le conflit qui les oppose au gouvernement. Le ministre Barrette, pour sa part, a complètement échoué à faire atterrir les négociations du secteur préhospitalier, bien que son ministère soit le bailleur de fonds du secteur et malgré que nous nous soyons entendus avec lui en juillet, chez Urgences-santé, quant aux grands paramètres qui doivent s’appliquer à l’ensemble des salarié-es du secteur. Ça ne peut plus durer ».

 

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) regroupe quelque 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien du préhospitalier. Elle compte plus de 120 000 membres dans les services de santé, les services sociaux et les services de garde. Elle est affiliée à la CSN qui compte 300 000 adhérents de tous les secteurs d’activité.

Syndicat des paramédics du Coeur du Québec, section La Tuque (FSSS–CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 5 septembre 2017, le Syndicat des paramédics du Coeur du Québec – CSN, section La Tuque, a été accrédité pour représenter : « Tous les techniciennes ambulancières et ambulanciers au sens du Code du travail ».

Ce groupe de travailleurs, oeuvrant dans le domaine du préhospitalier, a décidé très majoritairement de se joindre à la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du coeur du Québec-CSN et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.