Syndicat des travailleuses et travailleurs de Société Laurentide–CSN

À la suite d’une ordonnance du Tribunal du travail, un vote s’est tenu le 10 octobre dernier et le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Société Laurentide–CSN l’a remporté avec une très forte majorité. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Société Laurentide–CSN a été accrédité le 11 octobre 2024 pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du Travail à l’exception des employé-es de bureau et de tous ceux et celles normalement exclus par la loi »

Il était temps pour les travailleuses et les travailleurs de se faire respecter. Ils ont réalisé qu’un syndicat de boutique a ses limites pour se faire défendre. Les membres veulent un syndicat plus combatif afin de faire respecter leurs droits. Un syndicat CSN forcera leur employeur à se conformer et à respecter les lois sur la santé-sécurité.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), au Conseil central du Coeur du Québec– CSN et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Micro-Brasserie le Trou du Diable–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 9 septembre 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Micro-Brasserie le Trou du Diable–CSN a été accrédité pour représenter :

Toutes les personnes affectées à la ligne de production, à l’entrepôt, au contrôle de la qualité, à la livraison ainsi que les brasseurs et aides-brasseurs salariés au sens du Code du travail.

Ces travailleuses et travailleurs ont choisi, majoritairement, de joindre les rangs de la CSN. La principale raison : ils veulent améliorer leur salaire et leurs conditions de travail en général et ils sont heureux d’être affiliés avec une fédération qui a l’expertise des micro-brasseries.

Cette entreprise est spécialisée dans la fabrication de la bière. Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du Commerce au Conseil central du Coeur du Québec et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Usine Cascades Sonoco de Kingsey Falls – Les travailleurs choisissent de se syndiquer à la CSN

Les quelque 60 travailleuses et travailleurs de l’usine Cascades Sonoco de Kingsey Falls ont choisi d’adhérer à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).  

 Le 17 septembre dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Cascades Sonoco–CSN a déposé une requête en accréditation pour représenter des salarié-es de l’entreprise de Cascades Sonoco. Les travailleurs sont devenus membres de la CSN notamment pour son expertise dans le domaine des pâte et papier, ainsi que pour sa combativité. 

 « Il était temps pour les travailleurs de se faire respecter. Un syndicat forcera leur employeur à se conformer au contrat de travail convenu entre les parties, ce qui n’était pas le cas depuis trop longtemps. C’est à cela que sert un syndicat », explique Pascal Bastarache, président du Conseil central Cœur-du-Québec–CSN. 

En s’affiliant à la CSN, le syndicat sera aussi affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et au Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN. 

 « La Fédération est heureuse d’accueillir ces employé-es de Cascades à la CSN. Récemment, trois nouveaux groupes ont fait le saut. Le premier, Cascades Inopak, s’est joint en octobre 2023. Les travailleuses et les travailleurs viennent de signer leur convention collective, laquelle inclut des augmentations de 14 % à 40 %. Le deuxième groupe provient de Cascades Emballage carton-caisse – Cabano, dont les 80 travailleurs se sont syndiqués en juillet dernier », relate Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). 

 « La CSN sera là pour les travailleurs de Kingsey Falls. En se joignant à notre organisation, ils ont choisi la solidarité d’un mouvement de plus 330 000 membres, qui sera toujours derrière eux pour les appuyer dans leurs revendications et pour se faire respecter », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.  

Privatisation en santé : la CSN manifeste devant une clinique privée de Drummondville

Plusieurs centaines de militantes et de militants de la CSN se sont rassemblés devant la clinique privée L’Accès pour manifester contre la privatisation croissante du réseau de la santé et des services sociaux ce midi à Drummondville.  

« Qu’on travaille dans le réseau ou pas, la privatisation concerne tout le monde. Des entrepreneurs de la santé ont flairé la bonne affaire et s’enrichissent actuellement sur le dos de notre santé ! », s’insurge Pascal Bastarache, président du Conseil central Cœur du Québec–CSN. 

Réunis en instance à Drummondville, des militants issus des milieux de la santé, de l’éducation, du commerce de détail et de l’hôtellerie ont notamment participé à la manifestation. 

« Ce qu’on entend sur le terrain, c’est qu’une privatisation sournoise affecte de plus en plus les soins qu’on prodigue dans le réseau. Le travailleur ou la travailleuse d’agence qui vient pour quelques jours ne développe pas la même relation avec les patients que celui ou celle qui les côtoie depuis plusieurs années. La relation d’aide est avant tout une relation humaine, ça prend du temps à construire », illustre Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui représente plus de 130 000 travailleuses et travailleurs du secteur. 

L’adoption de la réforme Dubé consacre la centralisation extrême des pouvoirs au sein de l’agence Santé Québec et pave ainsi la voie à un nouvel élargissement du secteur privé. Cela accélérera l’effritement du secteur public au profit d’entreprises et des médecins-entrepreneurs. 

Depuis quelques mois, la CSN s’organise partout à travers le Québec sous le signe de la campagne Pour un réseau vraiment public ! Elle lance cet automne une campagne d’affichage publicitaire ayant comme slogan Pas de profit sur la maladie, laquelle invite les Québécoises et les Québécois à visiter le site vraimentpublic.org et à joindre leur voix à la lutte pour un réseau vraiment public. 

La scierie de Rivière-aux-Rats menacée de fermeture

Divers signes laissent peu de place au doute sur l’avenir de la scierie de Rivière-aux-Rats. Les patrons de la scierie, située près de La Tuque, ont récemment laissé filer 26 % des garanties d’approvisionnement en bois de la forêt publique qui étaient associés à cette usine.

Le volume qui reste, 291 000 mètres cubes de bois, suffit à peine à faire rouler l’usine pendant 30 semaines par an avec un quart de travail en moins. La scierie peut transformer 600 000 mètres cubes par an au maximum de sa capacité ! Il est donc presque assuré qu’elle ne sera pas rentable dans ces nouvelles circonstances. Produits forestiers Résolu, qui gère l’usine de Rivière-aux-Rats, est maintenant la propriété de Paper Excellence, une multinationale qui s’intéresse surtout au papier et non au bois.

« Certains des directeurs locaux nous ont confirmé que la vente aurait lieu et qu’elle se ferait au détriment des travailleurs et travailleuses de Rivière-aux-Rats. Nous sommes extrêmement inquiets pour notre avenir », ajoute Herman Martel, vice-président du Syndicat des employé-es de la scierie de Rivière-aux-Rats–CSN.

Une crise globale au Québec

La CSN déplore également les fermetures prolongées et l’incertitude qui règne sur la scierie Béarn, au Témiscamingue, et sur celle de Saint-Ludger-de-Milot, au Lac-Saint-Jean.

Le bas prix du bois, combiné à une hausse de tarifs imposée par les États-Unis sur le bois d’œuvre du Québec, rendait déjà les usines précaires. S’ajoutent à cela l’incertitude des mesures sur le caribou forestier qui font l’objet d’une chicane Québec-Ottawa et l’impact grandissant des feux de forêt liés aux changements climatiques. L’approvisionnement global en bois risque fort de diminuer dans les années à venir.

Cette toile de fond environnementale n’explique pas tout. « Avant même les mesures sur le caribou, une consolidation était en cours dans l’industrie. Même si une baisse globale des garanties d’approvisionnement est prévisible à moyen terme, on assiste à des manœuvres de l’industrie qui tente de s’entendre en cachette avec le gouvernement pour transférer des garanties d’approvisionnement sans tenir compte de l’impact sur les travailleuses et les travailleurs de même que sur les petites communautés forestières », explique Dominic Tourigny, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). La fédération demande donc une rencontre d’urgence avec la ministre Maïté Blanchette Vézina, ou encore avec le premier ministre si la ministre n’a pas les coudées franches. La FIM–CSN demande aussi au gouvernement du Québec de cesser les transferts de garanties d’approvisionnement le temps d’y voir plus clair et de développer une stratégie d’ensemble pour le secteur, en concertation avec les gens concernés.

« La Mauricie est une région forestière depuis des siècles, on ne peut pas laisser tomber nos entreprises sans tenter de trouver des solutions à court terme. On a tellement besoin de logements, il ne faudrait pas créer une rareté artificielle de bois quand les chantiers vont repartir à plein régime avec la baisse des taux d’intérêt qui est déjà amorcée », conclut Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN.

À propos
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment des travailleuses et travailleurs de l’industrie forestière.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe plus de 19 000 membres réunis au sein de 130 syndicats issus de tous les secteurs d’activité. Le territoire du conseil central couvre les deux régions administratives de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Syndicat régional des employé(es) municipaux du Centre-du-Québec–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 18 juin 2024, le Syndicat régional des employé(es) municipaux du Centre-du-Québec–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail. »

Les travailleuses et travailleurs de la Municipalité de Saint-Valère ont choisi de se syndiquer avec la CSN pour obtenir de meilleures conditions de travail et pour avoir un meilleur rapport de force face à une direction contrôlante et peu à l’écoute de ses employé-es.

La création d’un syndicat régional dans le Centre-du-Québec permettra éventuellement à d’autres travailleurs du secteur municipal de se joindre à un syndicat déjà implanté.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central du Coeur du Québec et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Les employé-es de McKesson en lock-out

Le vendredi 16 août, l’entreprise McKesson de Drummondville a décrété un lock-out, jetant ainsi à la rue sa centaine de travailleuses et de travailleurs.

Ces employé-es se battent pour obtenir les mêmes conditions que leurs collègues de l’entrepôt de Montréal, qui font le même travail qu’eux. « Nous dénonçons le manque de respect de l’employeur. Les salarié-es de la région méritent d’être traités de la même façon que ceux de Montréal », affirme Martin Malouin, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de McKesson Drummondville.

« Nous nous expliquons mal la réaction de la direction de McKesson qui jette à la rue ses employé-es alors que nous avons tenu une rencontre de conciliation le 15 août et qu’une autre séance est prévue le 19 août », déplore le dirigeant syndical.

Il faut rappeler que McKesson a déjà annoncé la fermeture de l’entrepôt de Drummondville, en septembre 2026, au profit d’un nouveau méga centre de distribution situé dans la métropole. Les tâches des employé-es de Drummondville seront transférées dans le nouveau centre de Montréal.

Les négociations achoppent sur deux éléments seulement, soit la prime de rétention et l’entente de transfert afin de permettre aux salarié-es de Drummondville de trouver un emploi au nouveau centre de distribution du Grand Montréal, dont la création forcera la fermeture de l’entrepôt du Centre-du-Québec.

« La moindre des choses pour McKesson est d’offrir à ses travailleuses et ses travailleurs dévoués des conditions décentes jusqu’à la fermeture de l’entrepôt. Nous devons aussi nous assurer que ceux qui le désirent pourront continuer leur travail à Montréal », conclut Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Le 6 juillet dernier, les membres du syndicat ont voté à l’unanimité en faveur d’une banque équivalente à dix jours de grève, à utiliser au moment jugé opportun. Une première séquence a été déclenchée le 25 juillet à midi.

Qui est McKesson ?
McKesson Canada est une filiale d’une compagnie pharmaceutique internationale, qui emploie plus de 50 000 personnes et dont le siège social est situé au Texas. McKesson jouit d’une situation financière fort enviable. Pour l’année 2024, la multinationale a engrangé des revenus de 309 milliards de dollars, soit une hausse de 12 %.

Sur la place publique, l’entreprise affirme que « ce qui distingue McKesson en tant que lieu de travail exceptionnel, ce sont nos gens. (…) nos employés accomplissent notre mission et préservent notre réputation en tant que partenaire de confiance pour nos clients et leurs patients ». À la table de négociation, les dirigeants refusent plutôt de reconnaître la véritable valeur de leurs employé-es.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de McKesson Drummondville compte une centaine de membres et est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) ainsi qu’au Conseil central du Cœur du Québec–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

À travail égal, salaire égal : les employé-es de McKesson en grève

Les travailleuses et les travailleurs du centre de distribution McKesson de Drummondville déclenchent une première séquence de grève. Ils souhaitent forcer l’employeur à offrir des salaires décents jusqu’au transfert des opérations de l’entrepôt de Drummondville vers un centre de distribution de Montréal, prévu en septembre 2026.

En octobre 2023, l’entreprise annonçait la fermeture de l’entrepôt du Centre-du-Québec au profit d’un nouveau centre de distribution à Montréal. Pour les deux années à venir, les employé-es tentent d’obtenir des salaires décents à la hauteur de celles de l’entrepôt… de Montréal.

Alors que les clauses normatives de la convention sont presque entièrement réglées, l’offre monétaire déposée sur la table est une insulte pour ces travailleuses et travailleurs qui œuvrent toujours pour cette entreprise, alors qu’elle les mettra à la rue en septembre 2026. « Malheureusement, nous constatons que sur le plan des offres salariales et sur celui de la rétention, les dirigeants de McKesson n’ont déjà plus de considération pour les employé-es de l’entrepôt situé à Drummondville. Nous dénonçons ce manque de respect », affirme Martin Malouin, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de McKesson Drummondville.

« Les représentants de l’employeur ont promis publiquement que les salaires seraient versés jusqu’au transfert des activités vers Montréal, prévu le 31 août 2026. Aujourd’hui, ils attendent que l’employeur mette cette promesse sur papier. Nous devons aussi nous assurer que ceux qui le désirent pourront continuer leur travail, à Montréal », insiste Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Le 6 juillet dernier, les membres du syndicat ont voté à l’unanimité en faveur d’une banque équivalente à dix jours de grève, qui pourra être utilisée au moment jugé opportun. Une première séquence a été déclenchée le 25 juillet à midi.

Qui est McKesson ?
McKesson Canada est une filiale d’une compagnie pharmaceutique internationale, qui emploie plus de 50 000 personnes et dont le siège social est situé au Texas. McKesson jouit d’une situation financière fort enviable. Pour l’année 2024, la multinationale a engrangé des revenus de 309 milliards de dollars, soit une hausse de 12 %.

Sur la place publique, l’entreprise affirme que « ce qui distingue McKesson en tant que lieu de travail exceptionnel, ce sont nos gens. (…) nos employés accomplissent notre mission et préservent notre réputation en tant que partenaire de confiance pour nos clients et leurs patients ». À la table de négociation, les dirigeants refusent plutôt de reconnaître la véritable valeur de leurs employé-es.

« Il est temps pour McKesson de faire preuve de respect envers ses travailleuses et ses travailleurs qui lui demeurent loyaux alors que l’entreprise leur a déjà annoncé qu’elle mettrait fin aux activités de l’entrepôt de Drummondville au profit d’un centre de distribution de Montréal en septembre 2026. La moindre des choses est de leur offrir des conditions décentes jusqu’à la fermeture de l’entrepôt », termine Sylvain Pratte, secrétaire-trésorier du Conseil central du Cœur du Québec–CSN.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de McKesson Drummondville compte une centaine de membres et est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) ainsi qu’au Conseil central du Cœur du Québec–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Shawinigan : la CSN manifeste contre la privatisation du réseau de la santé

Plusieurs centaines de militantes et de militants de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) se sont rassemblés devant le bureau de la députée de Laviolette–Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif, pour manifester contre la privatisation croissante du réseau de la santé.  

«Le réseau public de la santé du Québec est un modèle qui a fait notre fierté pendant des générations. En ouvrant la porte au privé comme le gouvernement le fait, il démantèle les institutions que les bâtisseurs de la Révolution tranquille ont mis en place», explique Caroline Senneville, présidente de la CSN, à quelques jours de la Fête nationale. 

Réunies en instance à Shawinigan, plusieurs centaines de membres de la CSN ont marché dans les rues de la ville pour se rendre devant le bureau de circonscription. La semaine dernière, quelques milliers de manifestantes et de manifestants ont protesté contre la privatisation du réseau de la santé à Drummondville et à Saguenay.  

«Depuis l’adoption sous bâillon de la réforme Dubé, l’opposition face à cette vision centralisatrice laissant place au privé s’organise partout au Québec. Ainsi, la CSN et la société civile se feront voir sur le terrain tout l’été. Le gouvernement peut être certain qu’on ne lâchera pas le morceau», explique Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec. 

Dans les derniers mois, la création de l’agence Santé Québec et la nomination de sa direction ont particulièrement soulevé la critique dans l’espace public. La PDG et la présidente du conseil d’administration proviennent toutes les deux du secteur privé. Par conséquent, des organisations comme la CSN s’inquiètent de l’instauration d’une vision managériale calquée sur le privé et s’implantant dans le réseau public. 

Entente de principe acceptée chez Autobus Voltigeurs

Réunis en assemblée générale ce 10 juin au matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN ont adopté, par voie de scrutin secret à 77 %, l’entente de principe récemment intervenue avec leur employeur.

« Avec une garantie de 20 heures par semaine, notre taux horaire passera à 26,50 $ l’heure, rétroactif au 1er juillet 2023, puis à 27 $ en 2024 et enfin, à 27,50 $ en 2025. Nous toucherons également un boni de 500 $ à la signature. Relativement aux voyages spéciaux, malgré la demande de recul de l’employeur, nous avons maintenu le taux à 30 % pour les voyages sous les 300 $ et à 28 % pour ceux qui dépassent ce seuil. En tout, nous avons obtenu environ 20 % d’augmentation rétroactive et 24 % sur les trois ans de la nouvelle convention collective », déclare Jean-Guy Picard, président du syndicat.

« Ce fut une négociation vraiment difficile. Le résultat que nous connaissons aujourd’hui est le fruit d’une lutte ardue menée auprès d’un employeur qui ne voulait pas délier les cordons de la bourse pour bien rémunérer ses salarié-es. Je salue la résistance du syndicat qui s’est tenu debout, jusqu’à l’obtention de son règlement », ajoute Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN.

« Pour nous, que des chauffeuses et chauffeurs soient obligés de se battre ainsi pour obtenir la juste part de l’argent public que Sogesco a pourtant reçu, ce n’est ni logique ni responsable. Au nom de la fédération, je désire transmettre toute mon admiration et mon respect aux membres du syndicat qui ont mené cette bataille », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN rassemble 38 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 19 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale.

Drummondville : la CSN manifeste contre la privatisation du réseau de la santé

Plusieurs centaines de militantes et de militants de la CSN se sont rassemblés devant le bureau du député de Drummond–Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, pour manifester contre la privatisation croissante du réseau de la santé.  

« La session parlementaire tire à sa fin, mais le mouvement CSN ne prend pas de vacances. Nous serons sur le terrain tout l’été pour sensibiliser les Québécois et Québécoises aux effets négatifs de la privatisation de notre réseau de la santé et des services sociaux », explique Pascal Bastarache, président du Conseil central Cœur-du-Québec. 

Réunies en instance à Drummondville, la Fédération du commerce (FC–CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) étaient sur place. Une importante délégation de militantes et de militants du secteur de l’hôtellerie, présentement en négociation coordonnée, étaient notamment présents.  

« Depuis l’adoption sous bâillon de la réforme Dubé, la CSN a décidé d’augmenter d’un cran la mobilisation contre la privatisation, partout sur le territoire du Québec. On n’a jamais vu un gouvernement aussi enclin à faire appel au privé et ça ne doit pas passer inaperçu », ajoute Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui défend le bienfondé d’un réseau de la santé vraiment public. 

Une manifestation avait lieu en parallèle à Saguenay, où plusieurs autres centaines de militantes et militants de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) étaient réunis.  

Rassemblement pour la survie de l’information locale à Trois-Rivières

Rassemblement pour la survie de l’information locale à Trois-Rivières

Non aux déserts informationnels

Des dizaines de travailleuses et de travailleurs du secteur de l’information ainsi que des militantes et militants d’autres secteurs d’emploi solidaires se sont rassemblés devant les bureaux du ministère de la Culture et des Communications à Trois-Rivières. Préoccupés par la crise des médias, ils ont invité institutions, citoyennes et citoyens à œuvrer pour la préservation de l’information locale.

 « Bousculés par l’arrivée des géants du Web, les médias sont grandement affaiblis dans leur capacité à remplir leur mission en raison de l’effritement de leurs ressources. On ne compte plus les réductions de personnel, les faillites et les fermetures de médias. Malgré cela, c’est avec un professionnalisme incontestable que les travailleuses et les travailleurs de l’information portent leur organisation à bout de bras. Cette situation est particulièrement dangereuse pour les médias hors des grands centres, donc pour l’information locale », remarque Annick Charette, présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), qui regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture.

Karine Bolduc, vice-présidente du Conseil central du Cœur du Québec–CSN, s’inquiète : « On apprenait récemment que TVA allait cesser la diffusion du bulletin de nouvelles télé de la fin de semaine, à Québec. À quoi doit-on s’attendre pour les plus petites localités comme Trois-Rivières ? L’information locale s’étiole et nos gouvernants font peu de choses pour renverser la tendance. Pourtant, l’information locale est essentielle à la démocratie et à la vitalité de nos communautés. »

Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN), trace des parallèles entre la situation des médias d’information et les petits commerces, où œuvrent des milliers de travailleuses et de travailleurs représentés par la FC–CSN. « Les géants du Web vont continuer de tuer à petit feu nos médias locaux si l’on ne fait rien. Et ils tuent aussi de petites entreprises commerciales, où nous représentons plusieurs travailleuses et travailleurs. Pensons à Amazon, qui est devenue une entreprise multimilliardaire sur le dos des salarié-es ! Ceux de l’entrepôt de Laval viennent de former un premier syndicat pour instaurer, enfin, des conditions de travail qui ont de l’allure. La réaction d’Amazon : contester la légalité du Code du travail du Québec, rien de moins ! Il est grand temps qu’on exige de ces entreprises qu’elles se comportent en bons citoyens corporatifs », remarque-t-il.

« Devant cette crise, le gouvernement du Québec doit mieux soutenir les médias. La FNCC a lancé l’hiver dernier la campagne « L’information, un bien public », qui met de l’avant des solutions structurantes. Le gouvernement peut facilement les mettre en œuvre. Ne manque que la volonté politique! L’information locale est trop importante pour qu’on la laisse disparaitre », termine Mme Charette.

Trudeau, Miller ne reculez pas! Défendez un programme de régularisation digne de ce nom!

Le Premier ministre Justin Trudeau l’a promis. Marc Miller, son ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada, doit défendre un programme complet et inclusif pour la régularisation des personnes sans statut migratoire. Alors que le 17 mai dernier, Justin Trudeau a confirmé qu’un programme sera présenté, la Campagne québécoise pour la régularisation, qui rassemble une quarantaine d’organisations, rappelle, à quelques jours de la fin de la session parlementaire, que le Canada a la responsabilité de protéger toutes les personnes sur son territoire, quel que soit leur statut migratoire et demandent d’adopter, sans plus de délai, un programme de régularisation, complet et inclusif. Monsieur le Premier ministre, ne brisez pas votre promesse. Monsieur Marc Miller, défendez un programme digne de ce nom !

Contre la politique du bouc-émissaire, la société civile québécoise se tient aux côtés des personnes sans statut migratoire

La société civile québécoise ne se reconnaît pas dans les discours toxiques qui alimentent la xénophobie et le racisme de certains partis politiques et élu-es transformant les personnes migrantes et immigrantes en boucs-émissaires. Elle se tient debout aux côtés de ces personnes, quel que soit leur statut.

C’est pourquoi nous réclamons un programme de régularisation complet et inclusif depuis la pandémie et le confinement, qui ont clairement mis en lumière comment la société québécoise et canadienne se reposent sur les personnes migrantes et immigrantes sans statut ou avec un statut temporaire et précaire, qui sont toutes très vulnérables aux abus et violences de toutes sortes.

Un tel programme permettra aux personnes sans papier en butte aux abus, à la peur et à la souffrance d’avoir accès à un travail décent et aux conditions requises pour exercer leurs droits civils, politiques, économiques et sociaux. Ce programme leur ouvrira aussi l’accès aux soins de santé et à l’éducation, tout en leur permettant de contribuer au financement des services publics. Leur régularisation n’exercera en outre aucune pression sur le marché locatif, puisqu’elles vivent déjà ici.

Nous ne laisserons pas nos gouvernements leur faire payer le poids de leur incompétence ou de leur timidité à mettre en œuvre des politiques publiques qui s’attaquent aux inégalités criantes et à l’augmentation de la pauvreté.

Citations

« Ne pas régulariser ces personnes qui ont perdu leur statut le plus souvent à cause des failles des politiques d’immigration, ou trier parmi elles celles qui seront régularisées, ne fera que les enfoncer encore plus profondément dans la peur et les abus. Nous ne pouvons le tolérer. » –Imene, comité des femmes du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants

« La CSN est aux côtés des personnes immigrantes, des précaires et des sans-papiers, depuis de très nombreuses années. Les centrales syndicales québécoises CSD, CSN, CSQ et FTQ sont fières d’avoir réalisé l’unité pour revendiquer des politiques migratoires plus inclusives et plus respectueuses de la dignité des migrantes et des migrants, et aussi plus justes et plus structurantes pour notre société et nos milieux de travail. Le Premier ministre Trudeau a une excellente occasion de montrer que ses bottines suivent ses babines. S’il croit vraiment à une société fondée sur des valeurs humanistes, il doit traduire ces valeurs dans des politiques publiques qui respectent la dignité humaine et qui garantissent l’égalité des droits des familles les plus précaires, comme le réclament toutes les centrales syndicales québécoises. » –Katia Lelièvre, vice-présidente, Confédération des syndicats nationaux (CSN)

« Il est inconcevable que le gouvernement fédéral laisse tomber les personnes sans statut et à statut précaire qui font partie de notre société en contribuant non seulement à notre économie, mais aussi à notre développement social en tant que peuple.  Nous n’avons pas le droit de les abandonner et le gouvernement fédéral a le devoir de régulariser leurs statuts. Comme le souligne le mémoire remis conjointement par la CSD, la CSN, la CSQ et la FTQ au Comité permanent de la citoyenneté et de l’Immigration, il est temps d’intégrer pleinement et dignement les personnes vivant sans statut ou avec un statut temporaire ! » –Marc-Édouard Joubert, le président du Conseil régional FTQ Montréal-Métropolitain.

« M. Trudeau, nous sommes à la croisée des chemins. Il y a inéluctablement un choix à faire : Souhaiteriez-vous maintenir des personnes sans statut ou les expulser au risque qu’elles soient en proie aux abus de toutes sortes, confinées dans une précarité et une vulnérabilité à nul autre pareil ? Ou, a contrario, souhaiteriez-vous agir en harmonie avec les valeurs que vous entendez défendre, en l’occurrence, celles de la défense des droits humains et de la liberté ? M. Trudeau, TOUS les regards sont rivés vers vous ! » –Harrold Babon, organisateur communautaire à la Clinique pour la justice migrante.

« Les discriminations encourues par la non-régularisation des femmes sans statut les maintiennent dans la marginalisation et l’exploitation. Ces femmes, rappelons-le, assurent en grande partie des métiers de soin essentiels à la population. Il est temps d’exiger qu’elles puissent bénéficier des mêmes traitements que l’ensemble de la société québécoise comme les soins de santé, les services de garde, les protections prévues par le droit de la famille et bien d’autres. » –Sylvie St-Amand, présidente, Fédération des femmes du Québec (FFQ)

« Les statuts migratoires précaires et l’absence de statut engendrent de nombreuses violations des droits humains, notamment des droits économiques et sociaux. C’est la responsabilité de l’État de protéger les droits de toute personne sur son territoire. Le gouvernement de Justin Trudeau ne doit pas céder au discours toxique qui a pris le dessus dernièrement: il doit tenir sa promesse envers les personnes sans papiers, mettant en place un programme de régularisation véritablement large et inclusif. » –Marisa Berry Méndez, responsable des campagnes chez Amnistie internationale Canada francophone.

 

À propos

La Campagne québécoise pour la régularisation des personnes sans statut migratoire a été lancée en octobre 2022 (https://www.facebook.com/regulariser.qc/) et réunit actuellement une quarantaine d’organisations communautaires, syndicales et de défense de droit, dont :

  1. Accueil et Intégration Bas-Saint-Laurent
  2. Action Réfugiés Montréal
  3. Amnistie internationale Canada francophone
  4. Association pour les droits des travailleuses.rs de main et de ferme (DTMF)
  5. Au bas de l’échelle
  6. Centrale des syndicats démocratiques (CSD)
  7. Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
  8. Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de l’Est du Bas-Saint-Laurent
  9. Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTTI)
  10. Centre femmes de la Mitis
  11. Centre femmes de Rimouski
  12. Centre international de solidarité ouvrière (CISO)
  13. CLEF Mitis-Neigette
  14. Clinique pour la justice migrante (CJM)
  15. Collectif bienvenue
  16. Collectif pour un Québec sans pauvreté
  17. Comité d’action de Parc-Extension
  18. Comité d’Action des personnes sans statut (CAPSS)
  19. Comité logement Bas-Saint-Laurent (CLBSL)
  20. Confédération des syndicats nationaux (CSN)
  21. Conseil canadien pour les réfugiés (CCR)
  22. Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN)
  23. Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL)
  24. Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE-CSN)
  25. Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN)
  26. Conseil régional FTQ Montréal métropolitain (CRFTQMM)
  27. Fédération des femmes du Québec
  28. Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
  29. Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ)
  30. Foyer du Monde
  31. Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
  32. Illusion Emploi de l’Estrie
  33. La Débrouille
  34. Le Québec c’est nous aussi (LQCNA)
  35. Ligue des droits et libertés (LDL)
  36. Médecins du Monde Canada
  37. Migrante Québec
  38. Mission communautaire de Montréal
  39. PINAY (Organisation des femmes philippines du Québec)
  40. Projet Accompagnement Solidarité Colombie (PASC)
  41. Réseau d’aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricoles du Québec (RATTMAQ)
  42. Solidarité populaire Estrie
  43. Table des groupes de femmes de Montréal (TGFM)

Sogesco et Transdev : des employeurs irresponsables ?

En cette courte semaine de quatre jours, pas moins de cinq syndicats affiliés à la Confédération des syndicats nationaux seront en grève dans quatre régions du Québec. Et ces cinq conflits de travail concernent deux employeurs, soit Transport scolaire Sogesco et la multinationale Transdev.

À Drummondville

« Nous sommes en grève générale illimitée depuis le 8 avril dernier et rien ne nous indique que Sogesco entendra raison avant la fin de cette année scolaire, déplore Jean-Guy Picard, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN. La semaine dernière, nous avons rejeté à 93 % la dernière offre patronale qui n’était qu’une pâle copie identique des autres offres qu’il nous a déposées. Encore un affront méprisant quant au respect que nous cherchons à obtenir d’un employeur qui se contrefout de nous ».

« Alors que les chauffeuses et chauffeurs se battent pour obtenir des hausses salariales conséquentes aux bonifications de 15 à 30 % que le gouvernement a versées aux transporteurs dès l’automne 2022, Sogesco s’obstine à n’offrir que des miettes à ses salarié-es, renchérit Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). Le président-directeur général de Sogesco a touché 390 992 $ en 2022 et 505 899 $ en 2023, soit une augmentation de 114 907 $ en une année, près de 30 %. Avec de l’argent 100 % public, il y a des boss qui agissent de manière que nous jugeons irresponsable et qui s’enrichissent démesurément sur le dos de celles et ceux qui conduisent les autobus scolaires… à qui l’on ne réserve que des miettes. »

À Pointe-aux-Outardes

« En ce 21 mai, le syndicat déclenchera sa sixième séquence de grève, autant de rendez-vous manqués avec leur employeur qui n’a aucune considération pour leur travail. Il faut souligner que Sogesco possède plus d’une trentaine d’entreprises dans le secteur du transport scolaire au Québec. Dans le cadre des négociations actuelles, il agit de la même manière avec tous ses salarié-es : il refuse toujours de remettre une partie des sommes que le gouvernement lui verse depuis l’automne 2022 », souligne Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN.

À Rivière-du-Loup

« Cette semaine, nous déclenchons une séquence de grève du 22 mai au 18 juin afin d’obtenir notre juste part. À deux reprises, en février 2023 et le 3 mai dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a lui-même déclaré sur la place publique que les chauffeuses et chauffeurs [devaient] avoir leur juste part. La CAQ de François Legault n’a pourtant pas prévu de règles budgétaires afin que cet argent se rende dans nos poches. La conséquence pour nous est claire : tous les salarié-es de Sogesco doivent recourir à la grève pour aller chercher leur dû. Avec près de 50 % des bris de services à cause des grèves, Sogesco détient aussi le record des grèves déclenchées, totalisant 45 % des conflits », martèle Martin Plourde, président du ST de la région Grand-Portage–CSN.

En Estrie

« Du 22 au 31 mai, ce sont les Autobus de l’Estrie et de La Sapinière qui seront en grève. C’est toutefois avec Transdev que nous négocions et la dynamique est identique puisque l’employeur refuse aussi de faire descendre dans les poches des salarié-es l’argent qu’il a pourtant reçu du gouvernement. Pire encore, la semaine dernière, ce sont des menaces de lockout que les deux syndicats ont reçues en pleine table de négociation, dénonce Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN. Transdev nous démontre qu’il se fout des parents et de leurs enfants, que les bris de services liés à un lockout, ça ne le dérange pas non plus. Il pousse ses salarié-es dans un cul-de-sac au lieu de négocier et c’est, selon nous, irresponsable envers la population et inacceptable vu l’argent investi par le gouvernement dans leurs entreprises ».

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN rassemble 38 membres ; le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes–CSN regroupe 17 membres travaillant pour les Autobus de l’Estuaire inc. ; le Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN regroupe 40 membres ; Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN rassemble 30 membres et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN en regroupe 63.

Les cinq syndicats sont affiliés à la FEESP–CSN qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 19 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale. Le Conseil central de la Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats et 5500 membres sur tout le territoire de la région.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8600 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière aux Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privés, publics ou parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ)

Le 4 mai dernier, les membres de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) ont pris la décision de s’affilier à la Fédération national des communications et de la culture, aux conseils centraux et à la Confédération des syndicats nationaux.

Ce nouveau syndicat affilié représente :

« Tous les artistes professionnels oeuvrant dans le domaine de la littérature au Québec. »

En modifiant la loi sur le statut de l’artiste en juin 2022, l’Assemblée nationale a octroyé pour la première fois aux écrivaines et aux écrivains québécois le droit à la négociation collective, un droit constitutionnel dont ils étaient jusqu’alors privés.

En approuvant l’affiliation avec la FNCC–CSN, les écrivaines et les écrivains se dotent d’outils qui vont permettre à l’UNEQ d’amorcer les négociations visant à établir les premières ententes collectives dans le secteur de l’édition.

La route est encore longue, mais cette décision rapproche l’UNEQ de son objectif de mieux encadrer les pratiques de travail des artistes de la littérature et d’améliorer leurs conditions socio-économiques.

Nous leur souhaitons bienvenue à la CSN !

Les employé-es de la SAQ en grève contre la précarité d’emploi

Après plus d’un an de négociation, toujours sans entente sur les aspects normatifs de leur convention, les 5000 employé-es de la SAQ en ont assez et veulent accélérer le rythme de négociation : ils seront en grève aujourd’hui et demain.

La question de la précarité d’emploi est au cœur des discussions. Le syndicat déplore que la SAQ maintienne un bassin de milliers d’employé-es à temps partiel et sur appel plutôt que de consolider l’ensemble des heures travaillées dans des postes permanents donnant notamment accès à l’assurance collective.

« C’est près de 70 % des employé-es de la SAQ qui sont à temps partiel et sur appel, qui ne savent jamais quand, ni combien d’heures, ils pourront travailler à la prochaine séquence de paye », rappelle la présidente du SEMB-SAQ–CSN, Lisa Courtemanche. « Attendre sept années avant d’avoir accès à des assurances, ça n’a aucun bon sens en 2024, encore moins quand tu travailles pour l’État québécois. »

Pour la présidente de la CSN, la SAQ va à contre-courant des meilleures pratiques pour attirer et retenir la main-d’œuvre. « La direction de la SAQ se plaint du fort taux de roulement de ses employé-es, mais on dirait qu’elle fait tout pour les faire fuir. Les employé-es de la SAQ ont le droit d’avoir un horaire stable, prévisible et adéquat », d’affirmer Caroline Senneville.

« La SAQ procure de grands bénéfices financiers à la société québécoise, certes. Mais il y a des limites à les faire sur le dos des travailleuses et des travailleurs », déclare Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Avenir des emplois

Dans le cadre de la présente négociation, le syndicat des employé-es de la SAQ désire améliorer l’accès du personnel à la formation et augmenter le nombre de conseillers en vin et de coordonnateurs en succursale afin de renforcer le service à la clientèle.

Le personnel souhaiterait également pouvoir préparer en magasin les commandes effectuées sur Internet. À cet effet, le syndicat reproche à la direction de s’entêter à concentrer dans son centre de distribution de Montréal la préparation des commandes pour l’ensemble du Québec ; centralisation responsable des délais de livraison de cinq jours et des résultats décevants des ventes effectuées en ligne.

Par ailleurs, la partie syndicale dénonce le souhait de la direction de chercher à faciliter la fermeture de succursales de la SAQ en région afin de les remplacer par des permis privés d’agence. En plus de constituer un recul des emplois, une telle mesure viendrait miner l’offre à la clientèle en région, estiment les employé-es.

Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

« Nous aussi, on veut notre part ! » – Jean-Guy Picard

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN et le Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN, rattaché aux Autobus Camille Mailloux de Rivière-du-Loup, ont manifesté ce 23 avril 2024 devant les bureaux de Sogesco, à Drummondville. Respectivement en grève générale illimitée et en grève d’une semaine se terminant le 24 avril, les deux syndicats tentent actuellement de négocier de nouveaux contrats de travail avec Sogesco qui possède plus d’une trentaine d’entreprises dans le secteur du transport scolaire au Québec.

« Alors que les chauffeuses et chauffeurs se battent pour obtenir des hausses salariales conséquentes aux sommes que le gouvernement a versées aux transporteurs, Sogesco s’obstine à n’offrir que des miettes à ses salarié-es, dénonce Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). Quand on observe la rémunération totale de la haute direction de Sogesco, on remarque que son président-directeur général, Mario Provost, a touché 390 992 $ en 2022 et 505 899 $ en 2023, ce qui équivaut à une augmentation de 114 907 $ en une année, soit 29,4 %. Nous constatons donc qu’avec de l’argent public, il y a des boss qui s’enrichissent par de très bons salaires alors que pour celles et ceux qui conduisent les autobus scolaires, on ne réserve que des miettes ».

Toujours chez Sogesco, selon les données disponibles, Dave Girardin, le président exécutif du conseil d’administration, a également touché une hausse salariale de 114 770 $ entre 2022 et 2023. Louise L’Italien, vice-présidente aux finances, a quant à elle reçu une augmentation à hauteur de 66 187 $.

« Le financement du transport scolaire, c’est vraiment 100 % d’argent public. Contrairement aux salaires de la haute direction, nos salaires sont si bas que les employeurs ont de la misère à attirer et surtout, à retenir leur main-d’œuvre, ce qui menace le service à la population. À l’automne 2022, le gouvernement a bonifié la valeur des contrats de chaque route d’environ 15 à 30 %. De cet argent, une partie devait servir à augmenter substantiellement les salaires de celles et ceux qui conduisent les autobus chaque matin. Or, nous sommes parmi les plus mal payés dans notre secteur et l’employeur ne nous offre rien de mieux pour les années à venir », renchérit Jean-Guy Picard, président du STT des Autobus Voltigeurs–CSN.

« Nous rappelons qu’au mois de février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la FEESP–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Martin Plourde, président du ST de la région Grand-Portage–CSN. Nous, les salarié-es de ce secteur, faisons partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour justement aller chercher notre juste part et nous allons nous battre jusqu’à ce que les employeurs nous la donnent ».

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN rassemble 38 membres et le Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN regroupe 40 membres, tous affiliés à la FEESP–CSN qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 19 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8600 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière aux Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privés, publics ou parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les partenaires s’inquiètent pour le marché du travail québécois

Chaque jour, au Québec, de petites et moyennes entreprises se font refuser des services nécessaires à leur croissance, alors que des personnes en emploi ou à la recherche d’un travail voient leur demande pour une formation qualifiante rejetée, malgré un besoin démontré et un niveau de précarité élevé dans plusieurs cas.

À trois semaines du dépôt du budget fédéral, les acteurs du marché du travail québécois joignent leur voix aujourd’hui afin de signaler une situation critique en matière de développement de la main-d’œuvre au Québec.

Un manque à gagner financier

La fin possible des bonifications des ententes de transferts sur le marché du travail (ETMT) en provenance du gouvernement canadien représente un manque à gagner de quelque 140 millions de dollars (M$) pour le Québec en 2024-2025, soit 100,7 M$ pour l’Entente sur le développement du marché du travail (EDMT) et 44,4 M$ pour l’Entente sur le développement de la main-d’œuvre (EDMO). À cela s’ajoutent d’autres coupures de financement, tant du fédéral que du provincial, qui totalisent près de 145 M$ additionnels.

Des impacts réels sur le terrain

Déjà, les entreprises, les travailleuses et travailleurs ainsi que les personnes en recherche d’emploi sont touchées par des contractions importantes dans le financement des services aux entreprises, des mesures de formation et des services publics d’emploi destinés aux individus. À titre d’exemple, le financement des services aux entreprises et des mesures de formation a chuté de près de 50 % entre 2022-2023 et 2023-2024, ce qui occasionne des bris de services dans certaines régions ou encore de longues listes d’attente.

Se préparer pour l’avenir

Le marché du travail a été fortement chamboulé par la pandémie de COVID-19, de même que par de nombreuses transitions démographiques, environnementales et technologiques. En ce sens, il demeure encore très volatil et inégal. De nombreux experts et économistes prévoient également un ralentissement économique pour les prochaines années, ce qui pourrait entraîner plusieurs pertes d’emploi et une hausse du taux de chômage.

Dans ce contexte, il nous apparaît donc primordial de bonifier rapidement les ententes de transferts sur le marché du travail avec Ottawa, afin de maintenir l’offre, la qualité et d’assurer la prévisibilité à long terme des services destinés aux personnes à la recherche d’un emploi, aux travailleuses et travailleurs ainsi qu’aux entreprises québécoises.

Signataires

Nathalie Arguin, secrétaire générale – Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Christian Blanchette, recteur – Université du Québec à Trois-Rivières – Représentant du Bureau de coopération interuniversitaire (BCI)

Denis Bolduc, secrétaire général – Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)

Karl Blackburn, président et chef de la direction – Conseil du patronat du Québec (CPQ)

Paul Doyon, premier vice-président général – Union des producteurs agricoles (UPA)

Caroline Dupré, présidente-directrice générale – Fédération des centres de services scolaires du Québec (FCSSQ)

Éric Gingras, président – Centrale des syndicats du Québec (CSQ)

Pierre Graff, président-directeur général – Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ)

Richard Gravel, vice-président – Coalition des organismes communautaires pour le développement de la main-d’œuvre (COCDMO)

Charles Milliard, président-directeur général – Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)

Véronique Proulx, présidente-directrice générale – Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ)

Martine Roy, vice-présidente – Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec (RCJEQ)

Valérie Roy, directrice générale – AXTRA, Alliance des centres-conseils en emploi

Bernard Tremblay, président-directeur général – Fédération des cégeps

Luc Vachon, président – Centrale des syndicats démocratiques (CSD)