Le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) salue la décision de remplacer le système de paye Phénix, qui passera malheureusement à l’histoire pour son inefficacité et le cauchemar qu’il continue de faire vivre à des dizaines de milliers de fonctionnaires fédéraux, dont plusieurs centaines d’agentes et agents correctionnels.
« Même si cette décision arrive un peu tard, après un milliard de dollars d’investissement public dépensé en vain, elle est encourageante », a lancé Jason Godin, président national d’UCCO-SACC-CSN. « Par contre, nous sommes insatisfaits des mesures transitoires qui sont proposées en attendant le nouveau système. Nous ne pouvons accepter qu’un seul autre agent correctionnel subisse les ratés de Phénix et vive dans l’angoisse de ne pas être payé correctement ». Le syndicat maintient que les agentes et agents correctionnels doivent pouvoir parler directement à des personnes-ressources ayant un plein accès au système de paye afin de régler les problèmes à la source.
Investissement en santé mentale Depuis plusieurs années, UCCO-SACC-CSN travaille assidûment au développement de politiques et de législations pour soutenir les agents de sécurité publique aux prises avec des enjeux de santé mentale. En plus des nombreuses rencontres avec des décideurs politiques, le syndicat a lancé, en septembre 2017, la campagne Travailler au bord du gouffre, une campagne de sensibilisation à la réalité d’agentes et agents correctionnels souffrant du trouble de stress post-traumatique (TSPT). Le syndicat se réjouit donc de voir dans le budget 2018 plusieurs investissements, totalisant 30 millions sur cinq ans, pour soutenir la recherche en matière de blessure de stress post-traumatique, et pour assurer un meilleur accès aux mesures de soutien en santé mentale pour les agents de la sécurité publique. « Lorsque des agentes et agents correctionnels souffrent d’un TSPT causé par leur travail, c’est la responsabilité de l’État de s’assurer qu’ils aient rapidement accès à des soins adéquats. Nous espérons que ces mesures influenceront les gouvernements provinciaux du Québec, de la Colombie-Britannique et du Nouveau-Brunswick à adopter enfin une législation pour les premiers répondants, incluant les agents correctionnels, qui vivent avec un TSPT », a ajouté Jason Godin.
UCCO-SACC-CSN tient aussi à souligner que l’ajout de 20 millions de dollars au budget du Service correctionnel du Canada afin de mieux subvenir aux besoins en matière de santé mentale des détenu-es sous responsabilité fédérale, est un pas dans la bonne direction. Le syndicat réclame des investissements en ce sens depuis plus de 10 ans. « Il y a une importante hausse des incidents violents dans les établissements, en particulier dans les centres de traitement. Les agressions de détenu-es sur des agents correctionnels augmentent et nous constatons que ces incidents sont très souvent perpétrés par des détenu-es qui souffrent de problèmes de santé mentale. Il y a urgence d’agir en ce sens. Il faut sans tarder mettre les ressources nécessaires sur le terrain, particulièrement dans les établissements pour femmes », a conclu M. Godin.
À propos Le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) rassemble plus de 7400 membres, répartis dans cinq grandes régions du Canada : le Pacifique, les Prairies, l’Ontario, le Québec et l’Atlantique. UCCO-SACC-CSN représente les agentes et agents correctionnels dans 49 établissements fédéraux.
On dit des « trous noirs » que même la lumière ne s’en échappe pas, pourtant, c’est tout le contraire qui s’est produit aujourd’hui dans l’Est du Québec, puisque du « trou noir » de l’assurance-emploi s’est dégagé un élan de solidarité et d’espoir. À l’appel du conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine et de celui de la Côte-Nord, ainsi que de groupes de chômage de l’Est du Québec et du Nouveau-Brunswick, plus d’une centaine de militantes et militants solidaires, et de chômeurs et chômeuses ont occupé une dizaine de bureaux de Service Canada afin de dénoncer les règles inacceptables de l’assurance-emploi du Canada qui privent de revenus de nombreuses personnes.
Le « trou noir » de l’assurance-emploi, un problème cruel et malheureusement récurrent La problématique du « trou noir » n’est pas nouvelle, elle est en effet décriée par les groupes de chômeurs et par la CSN depuis de nombreuses années, mais le phénomène prend une ampleur plus importante cette année en raison des règles de calcul qui s’appliquent aux différentes régions. « Dans le fond, plus le taux de chômage est bas, plus on demande des heures pour se qualifier et plus le nombre de semaines de prestation auquel on a droit diminue. En février-mars, les gens n’ont plus de prestations et doivent attendre le retour du travail en avril ou en mai, selon l’emploi qu’ils occupent », explique Line Sirois d’Action chômage Côte-Nord. « Le problème n’est pas nouveau, mais il n’a jamais été aussi important, car aujourd’hui on parle de gens qui n’arriveront même pas à se qualifier à l’assurance-emploi », ajoute-t-elle.
Selon Line Sirois, il existe deux façons de faire face au « trou noir ». L’aide sociale pour les personnes seules ou qui ont un conjoint également touché, ou le crédit pour les autres « qui vivent à crédit jusqu’au retour du travail. Ils devront ensuite rembourser leurs dettes et reprendre leur souffle en attendant que tout cela recommence », dénonce madame Sirois.
Le couple Nancy Gendreau et Jimmy Pelletier de Forestville, vit actuellement la situation du « trou noir ». Alors que monsieur Pelletier a déjà perdu ses prestations depuis une semaine, madame Gendreau, elle, attend avec anxiété ce moment : « Dans deux semaines, c’est le néant pour nous », lance-t-elle avec angoisse. Elle et son conjoint multiplient les recherches d’emploi, mais il y en a peu dans leur secteur et ils refusent de quitter la Côte-Nord : « On ne veut pas s’exiler à Québec ou à Montréal, on a passé notre vie ici », poursuit-elle.
Le couple de Forestville n’est pas au bout de ses peines, l’année 2018-2019 s’annonce pire encore. « Cette année, l’emploi que j’occupe depuis cinq ans ne me permettra pas de me qualifier, je fais 554 heures par saison, et ça en prend 700 », explique Nancy Gendreau.
Richard Leblanc, des Îles-de-la-Madeleine, connaîtra le même sort à la fin du mois. Tout comme le couple Gendreau-Pelletier de Forestville, il multiplie les demandes d’emploi en vain. « Comme je reprends la pêche en avril ou en mai, ce n’est pas n’importe quel employeur qui est intéressé de m’engager pour un mois ou deux mois », indique-t-il. Bien qu’inquiet, le Madelinot prend la chose avec optimisme : « Moi, je suis chanceux parce que j’ai une conjointe qui travaille. J’évite la catastrophe grâce à elle. Si les deux nous perdions notre emploi, on devrait sûrement envisager partir des Îles. »
Nancy Gendreau et Jimmy Pelletier n’ont pas la même situation, ils croient devoir se résoudre à faire une demande d’aide sociale. « Quand t’es rendu dans une situation pareille, je trouve ça humiliant, et de loin. On fait juste transférer le problème du fédéral au provincial », confie Nancy Gendreau avec amertume.
La CSN au front pour mettre un terme au « trou noir » C’est pour dénoncer ce phénomène injuste et inacceptable que les conseils centraux–CSN de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord ont entrepris une campagne de mobilisation au cours des dernières semaines. Soucieux d’accroître la pression sur le gouvernement, des efforts ont été faits pour élargir la mobilisation. « Ce matin, on voulait que la mobilisation prenne de l’ampleur. La Gaspésie et les Îles ont décidé d’embarquer avec nous, mais aussi des groupes de chômeuses et chômeurs du Nouveau-Brunswick », explique Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord. Déjà, en décembre dernier, le conseil central accompagné du groupe Action chômage Côte-Nord avaient occupé pendant 36 heures les bureaux du ministre Duclos à Québec. À ce moment, le ministre avait assuré aux militantes et militants qu’il se pencherait rapidement sur le dossier : « Visiblement, il s’en est occupé, mais pas dans le bon sens, parce que dans la région, au lieu de devoir faire 665 heures pour se qualifier pour 15 semaines, ça en prend maintenant 700 pour 14 semaines de prestations. C’est de pire en pire », affirme Guillaume Tremblay.
Les manifestantes et manifestants ne demandent rien de compliqué. « Nous avons décidé de faire cette action aujourd’hui en appui aux revendications que nous portons depuis plusieurs années auprès du gouvernement fédéral sur la question de l’assurance-emploi. Nous voulons qu’il change les règles de base d’admissibilité pour les prestataires pour éviter le “trou noir”. Ce n’est pourtant pas très compliqué », fait valoir Anatole Chiasson, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN. Guillaume Tremblay renchérit : « La caisse d’assurance-emploi génère des surplus toutes les années. Ce n’est pas le gouvernement qui remplit cette caisse, ce sont les travailleurs, les travailleuses et les employeurs. »
Dix occupations simultanées, et ce n’est pas fini! À 10 h ce matin, les bureaux de Service Canada à Chandler, à Cap-aux-Meules, à Baie-Comeau, à Forestville, à Sept-Îles ainsi que cinq bureaux au Nouveau-Brunswick ont été pris d’assaut par des militantes et militants solidaires et par des chômeurs. Bien que tout ait été calme et paisible, Service Canada a préféré demander l’aide de la Sûreté du Québec pour faire expulser les occupantes et occupants.
Alors que la Sûreté du Québec évinçait les occupants des différents bureaux, Anatole Chiasson en est allé de cette annonce : « On ne lâchera pas, au contraire, on va rester mobilisé et on va sûrement augmenter la pression sur le gouvernement pour qu’il change rapidement les règles d’admissibilité. »
Tant au Conseil central Côte-Nord qu’à celui de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, on promet d’autres actions d’éclat et on demande aux militantes et militants de rester à l’affût.
Dans la foulée des révélations touchant au climat de travail malsain à la station de Trois-Rivières, le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) interpelle la haute direction et porte plainte au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) et au ministère de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail afin de faire toute la lumière sur la situation à Radio-Canada.
« Moins de 24 heures suivant la dénonciation publique du SCRC portant sur l’ambiance malsaine qui règne notamment à Trois-Rivières, un cadre de Radio-Canada aurait tenu une rencontre à cette station avec les salarié-es au cours de laquelle le syndicat aurait été accusé d’avoir créé l’histoire de toute pièce, allant jusqu’à intimider notre délégué syndical. Le SCRC prend ces nouvelles allégations très au sérieux. En ce sens, une lettre a été envoyée à Michel Bissonnette, vice-président principal à Radio-Canada et deux plaintes seront déposées au CCRI et au ministère de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail », de souligner Johanne Hémond, présidente du SCRC.
« Même si la direction a déclaré publiquement avoir pris des mesures afin de contrer l’ambiance toxique vécue dans plusieurs secteurs de l’entreprise, il nous apparaît clair que celles-ci sont totalement inefficaces pour baliser le travail de certains cadres qui font toujours la pluie et le beau temps à Radio-Canada. De surcroît, le SCRC n’a jamais été mis au fait de ces prétendues mesures. Puisque les questions de santé et de sécurité du travail sont de responsabilités paritaires dans toutes les entreprises, Radio-Canada ne peut nous tenir à l’écart de ses actions concrètes visant à régler ce problème systémique une fois pour toutes », de conclure Caroline Belley, responsable aux griefs et aux relations de travail.
Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) représente 3000 membres au Québec et à Moncton.
À la suite des récentes révélations touchant au climat de travail malsain régnant à la station de Radio-Canada à Trois-Rivières, le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) exige la création urgente d’un comité d’enquête qui se penchera sur cette question.
« Ce matin à la première heure, nous avons rencontré les représentants de l’employeur afin d’exiger une enquête paritaire sur l’ambiance malsaine qui perdure à Radio-Canada. Ce n’est pas la première fois que le SCRC aborde cette question avec la haute direction et nous souhaitons vivement que cette fois-ci, la haute direction prenne la juste mesure de ces problèmes récurrents. Ce comité devra trouver des solutions et s’assurer de leur mise en application en vue d’assainir une fois pour toutes les relations de travail », de déclarer Johanne Hémond, présidente du SCRC.
« Dans le cadre de nos tournées régionales et de nos rencontres à Montréal, nous entendons souvent le même message : le climat est difficile, les relations de travail sont tendues et l’organisation du travail favorise une ambiance nocive. Le SCRC demeure conscient que le très haut taux de précarité n’incite pas les membres à s’exprimer librement lorsque des situations problématiques surviennent. En ce sens, un déficit de confiance majeur s’est créé au fil des ans et perdure », d’ajouter madame Hémond.
Au cours de ces dernières années, le SCRC a interpellé l’employeur à plusieurs reprises sur des situations problématiques touchant plusieurs secteurs et différentes régions.
En décembre 2005, un rapport divulgué par Jean-Pierre Brun, professeur et titulaire de la Chaire en gestion de la santé organisationnelle et de la sécurité du travail, a mis en lumière le mauvais climat de travail qui existait déjà chez le producteur et diffuseur public.
Près de 10 ans plus tard, en décembre 2014, Natasha Laprise, conseillère syndicale en santé psychologique au travail, a réalisé une enquête qui a révélé un inquiétant taux de détresse psychologique au sein de l’entreprise.
Enfin, en juin 2015, un rapport confidentiel portant spécifiquement sur la situation à Trois-Rivières, a été transmis à la Direction des ressources humaines. Aucune suite n’a été donnée par l’employeur à ce sujet.
« Ce matin, l’employeur a reconnu l’importance et la nécessité d’un climat sain, exempt de toute forme d’intimidation et d’abus de pouvoir. Nous attendons impatiemment le retour de celui-ci afin que nous puissions identifier clairement les problèmes et appliquer les solutions appropriées, et ce, dans les plus brefs délais. Il est maintenant urgent que Radio-Canada prenne ses responsabilités, de concert avec celles et ceux qui sont en contact constant avec les salarié-es sur le terrain », de conclure Caroline Belley, responsable aux griefs et aux litiges.
À propos
Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) représente 3000 membres au Québec et à Moncton.
Le jeudi 16 novembre, en soirée, le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) a conclu une entente de principe avec le Conseil du Trésor.
Quarante-deux mois après l’échéance de la dernière convention collective, le comité de négociation d’UCCO-SACC-CSN est fier de l’entente conclue. « Le gouvernement a finalement reconnu le caractère unique du travail des agentes et agents correctionnels parmi la fonction publique canadienne. Par la solidarité et la mobilisation des membres d’un océan à l’autre, nous avons réussi à obtenir des gains importants pour celles et ceux qui travaillent au quotidien derrière les murs des établissements carcéraux du pays », affirme Jason Godin, président national d’UCCO-SACC-CSN.
L’entente de principe sera présentée aux membres et soumise au vote lors d’assemblées générales qui se tiendront partout à travers le Canada au cours des prochaines semaines.
Le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC–CSN) lance aujourd’hui le court-métrage bouleversant Travailler au bord du gouffre. Tourné au vieux pénitencier de Kingston, ce film, produit par UCCO–SACC–CSN, présente la violente réalité dans laquelle évoluent les agentes et agents correctionnels par la reconstitution de scènes d’incidents graves qui se sont réellement produits et par des entrevues poignantes avec celles et ceux qui les ont vécus.
Le film montre également les défis auxquels sont confrontés un grand nombre d’agents correctionnels qui souffrent du trouble de stress post-traumatique (TSPT), pour lequel ils ne reçoivent pas de soutien adéquat à l’échelle du Canada. « Ces conditions de travail ne sont pas sans conséquence pour celles et ceux qui les subissent. Selon les chiffres d’une récente étude de l’Institut canadien de recherche et de traitement en sécurité publique, près de 30 % des agentes et agents correctionnels développeront un TSPT, affirme Jason Godin, président national d’UCCO–SACC–CSN. Ce chiffre alarmant nous commande de trouver rapidement des solutions concrètes, autant du côté de la prévention que du diagnostic et des traitements. »
Travailler au bord du gouffre s’inscrit dans une campagne plus large de sensibilisation à la réalité particulière des agentes et agents correctionnels. Alors que leur précieuse contribution à la sécurité publique reste souvent invisible aux yeux de la population, car exercée à l’intérieur des murs des établissements carcéraux, les agents correctionnels vivent quotidiennement des situations très difficiles, dans un environnement souvent hostile.
Au Canada, la santé et la sécurité au travail, de même que l’indemnisation des agentes et agents correctionnels sont de compétence provinciale, et ce, même pour les agents travaillant dans des établissements fédéraux. Avec des législations qui diffèrent grandement d’une province à l’autre quant à la présomption de stress opérationnel pour les premiers répondants, les agents correctionnels sont victimes d’une grave iniquité de traitement. Depuis plusieurs années, le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) revendique auprès du gouvernement la mise en place de mesures pour aider celles et ceux qui vivent des situations traumatisantes dans l’exercice de leurs fonctions dans les pénitenciers du pays. « Nous sommes intervenus auprès de nombreuses et nombreux député-es, nous avons témoigné dans divers comités et pris la parole lors de plusieurs commissions parlementaires. Aujourd’hui, nous demandons au gouvernement de poser des gestes concrets, des gestes qui pourraient changer la vie de milliers d’hommes et de femmes qui se dévouent au quotidien pour assurer la sécurité de tous les Canadiens », ajoute M. Godin.
UCCO–SACC–CSN souhaite que Travailler au bord du gouffre aide le public à mieux comprendre le travail d’agent correctionnel. Le syndicat espère aussi que ce court-métrage percutant fouette le gouvernement afin qu’il assume ses responsabilités vis-à-vis de la santé de tous les fonctionnaires publics fédéraux. « La force de ce film réside dans les témoignages poignants des agentes et agents correctionnels qui ont vécu ces terribles événements. Ils ont fait preuve d’une résilience exemplaire en choisissant de parler ouvertement des problèmes de santé mentale auxquels ils sont confrontés à la suite des traumatismes qu’ils ont subis. Nous saluons leur courage et leur immense générosité. Maintenant, espérons qu’une législation cohérente soit adoptée rapidement dans tout le pays », lance M. Godin.
Le film sera présenté aux député-es fédéraux sur la colline Parlementaire, le 26 septembre à 17 h. Le Syndicat des agents correctionnels du Canada invite les membres du public à visionner le film et à contacter leur député-e pour lui demander de soutenir une stratégie nationale qui reconnaisse les agents correctionnels comme premiers répondants et qui leur donne accès à des ressources pour reconnaître et traiter le TSPT, peu importe leur lieu de résidence au Canada.
À propos
Le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) rassemble plus de 7400 membres, répartis dans cinq grandes régions du Canada : la Colombie-Britannique, les Prairies, l’Ontario, le Québec et l’Atlantique. UCCO-SACC-CSN représente les titres d’emploi de CX1 et CX2 dans 49 établissements fédéraux.
Alors que leur convention collective est échue depuis plus de trois ans, les membres du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) poursuivent leur mobilisation pour obtenir des conditions de travail qui répondent à leurs besoins particuliers.
Au cours des derniers mois, la lenteur des négociations et le manque d’ouverture de la partie patronale ont mis à rude épreuve la patience de ces travailleuses et travailleurs qui évoluent dans un environnement souvent hostile. Ils se sont serré les coudes et ont participé massivement aux nombreuses actions de mobilisation qui se sont tenues à travers tout le Canada.
Sans véritable droit de grève, les agentes et agents correctionnels ont fait preuve de créativité dans l’élaboration de leurs actions : manifestations de toutes sortes, modification de l’uniforme, campagne sur les médias sociaux, etc.
En juin dernier, après le dépôt d’une proposition globale par l’employeur, les membres d’UCCO-SACC–CSN ont une fois de plus démontré leur détermination en rejetant à plus de 99 % cette offre méprisante qui ne reconnaissait aucunement le caractère unique de leur travail. Leur lutte se poursuit.
Près de 200 membres du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC–CSN) manifestent aujourd’hui devant le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, à Ottawa. Près de trois ans après l’échéance de leur dernière convention collective, ils pressent le gouvernement de conclure une entente qui réponde, une fois pour toutes, à leurs besoins spécifiques.
« Après de nombreuses rencontres de négociation, le Conseil du Trésor refuse toujours de reconnaître le caractère unique de notre travail. Le gouvernement souhaite nous mettre dans la même boîte que tous les autres employé-es fédéraux. Ça ne peut pas fonctionner. Le concept du one size fits all, ça ne fait pas à tous », a lancé Jason Godin, président national d’UCCO-SACC–CSN.
Le 15 mai, le comité de négociation d’UCCO-SACC–CSN a déposé au Conseil du Trésor une contre-proposition sur plusieurs éléments et a réaffirmé l’importance de certaines des demandes initiales des agents correctionnels. « Le message de notre contre-proposition est clair : nous sommes différents et notre convention collective doit refléter cela. Qui d’autre, dans la fonction publique, est exposé à des agressions physiques et verbales au quotidien ? » a ajouté le président d’UCCO-SACC–CSN. M. Godin a aussi tenu à rappeler que les derniers chiffres présentés par le ministère de la Sécurité publique confirment que les agentes et agents correctionnels sont les premiers répondants les plus touchés par le trouble de stress post-traumatique (TSPT) au Canada.
N’ayant pas le droit de grève, les agentes et agents correctionnels ont pris part, au cours des derniers mois, à de nombreuses actions de visibilité devant et à l’intérieur des murs des établissements de détention. Aujourd’hui, la manifestation d’Ottawa s’accompagne de lignes d’information tenues par les membres d’UCCO-SACC–CSN aux abords des établissements partout à travers le Canada.
Une nouvelle séance de négociation est prévue avec le Conseil du Trésor les 24, 25 et 26 mai. « D’un océan à l’autre, les agentes et agents correctionnels sont solidaires et mobilisés. La participation de toutes et tous aux actions coordonnées est impressionnante. Fort de l’appui de ses 7400 membres, le comité de négociation est prêt à reprendre les discussions la semaine prochaine », a conclu Jason Godin.
À propos Le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) rassemble plus de 7400 membres, répartis dans cinq grandes régions du Canada : la Colombie-Britannique, les Prairies, l’Ontario, le Québec et l’Atlantique. UCCO-SACC-CSN représente les titres d’emploi de CX1 et CX2 dans 49 établissements fédéraux.
Le Syndicat des communications de la République du Madawaska vient de parapher une nouvelle convention collective avec les acquéreurs de la radio CJEM/CKMV. Le radiodiffuseur était en vente depuis plusieurs mois et sa survie était menacée. En un temps record parce qu’il y avait urgence, les parties en sont venues à un contrat de travail acceptable après seulement quatre semaines de négociation.
Depuis le début, le syndicat a tout fait pour sauver ce fleuron qui diffuse depuis 1944 dans la région, première radio privée de langue française dans les Maritimes. « Pour nous, il était impératif de participer au sauvetage en mettant un peu d’eau dans notre vin, concède Yvon Dubé, président du syndicat. Nos auditrices et auditeurs pourront continuer d’échanger avec nos artisans qui travaillent d’arrache-pied afin de donner une voix locale aux gens de chez nous. »
Protéger les médias régionaux
La Fédération nationale des communications (FNC–CSN) rappelle que la pression est énorme sur les médias régionaux partout au pays. « Nous luttons pour préserver des journaux locaux et des antennes fortes dans toutes les régions, dans un monde où trop souvent, l’information provient des grands centres. Les résidents du Madawaska et de la région de Grand-Sault méritent d’avoir une station à leur image », martèle Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN.
L’employeur et le syndicat doivent désormais se retrousser les manches pour assurer une longue vie au 92,7 FM et 95,1 FM.
Le 6 avril dernier, les agentes et agents correctionnels du Canada, dont la convention est échue depuis près de trois ans, se sont mobilisés massivement en soutien à leur comité de négociation.
Partout à travers le pays, ils ont porté un chandail aux couleurs du syndicats sur lequel on pouvait lire “We are different/On est différents”. Ils souhaitaient rappeler une fois de plus aux négociateurs patronaux que leur travail est unique et que leur contrat doit être différent de tous les autres contrats de la fonction publique fédérale.
« La participation colossale dans tous les établissements du Canada envoie le message clair au Conseil du Trésor que les membres appuient à 100 % nos demandes pour des conditions de rémunération et de travail qui répondent à nos besoins », a lancé Jason Godin, président d’UCCO-SACC-CSN. Après plusieurs mois sans rencontre entre la partie syndicale et le Conseil du Trésor, deux semaines de négociation sont prévues au cours du mois d’avril.
Des mesures antisyndicales contenues dans un nouveau projet de loi omnibus et une série de propositions de politiques antidémocratiques présentées au congrès du Parti conservateur à Calgary ce week-end auraient des conséquences sérieuses pour les Canadiens si elles devenaient des lois fédérales.
Les dirigeants du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) et de la centrale syndicale à laquelle le syndicat est affilié, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ont lancé cet avertissement à l’occasion d’une conférence de presse ce matin, en invitant les délégués conservateurs à faire preuve de bon sens et à rejeter ces propositions.
Manifestement prévues comme un thème de la prochaine élection fédérale, les résolutions, ont-ils dit, représentent une attaque directe contre les fondements de la démocratie : le droit à la liberté d’expression et à la liberté d’association. De plus, dans un coup de force sans précédent du gouvernement conservateur, le projet de loi C-4, qui fait suite à l’implantation du budget, modifie unilatéralement les règles régissant les relations de travail dans la fonction publique fédérale.
« Stephen Harper veut museler notre liberté d’expression, et ensuite faire campagne contre nous pour être réélu pendant que l’on nous empêche de parler, a dit Jean Lortie, secrétaire général de la CSN. Mais la CSN ne se laissera pas faire. Nous nous opposerons, d’un océan à l’autre, contre ces attaques à la classe moyenne et à nos droits fondamentaux. »
Par exemple, le syndicat des agents correctionnels a construit une cellule de prison grandeur nature qui sera présentée dans une salle de conférence de l’hôtel Marriott à Calgary ce week-end, pour que les délégués et le public puissent constater par eux-mêmes les dangers que représente la double occupation des cellules dans les pénitenciers fédéraux.
« La double occupation des cellules expose clairement le public, nos membres et les détenus à des dangers, mais les propositions conservatrices visent à nous empêcher de parler de cette pratique, a dit le président national d’UCCO-SACC-CSN, Kevin Grabowsky. Nous avons besoin d’un débat public ouvert et honnête sur cette question et plusieurs autres, mais tout ce que veut Stephen Harper, c’est nous faire taire. »
Pas moins de huit résolutions de politiques distinctes présentées au congrès du Parti conservateur visent strictement à restreindre l’activité syndicale. Selon l’une d’elles, « les cotisations des travailleurs aux syndicats devraient être limitées aux coûts de la négociation collective et des avantages administrés par le syndicat ». Si une telle loi avait été en vigueur lorsque UCCO-SACC-CSN a été fondé en 2001, remarque M. Grabowsky, le syndicat aurait été incapable de mener à bien la campagne pour obtenir des vestes à l’épreuve des armes blanches, ou utiliser des menottes, ou être armé pour escorter dans des lieux publics les détenus dangereux qui sont souvent membres de puissantes organisations criminelles.
« Ces importantes luttes pour la sécurité profitent clairement à la population et à nos membres, mais elles ne sont pas régies par notre convention collective, a dit M. Grabowsky. Selon cette logique, nous devrions pouvoir retenir la portion de nos impôts attribuée à des programmes gouvernementaux que nous n’appuyons pas. »
Pour sa part, Jean Lortie mentionne que ces attaques contre le mouvement syndical canadien appauvriraient la classe moyenne et creuseraient davantage le fossé entre les mieux nantis et les pauvres. Il a évoqué une longue liste de programmes publics d’importance qui ont été obtenus ou améliorés grâce à l’activité politique syndicale : les soins de santé, les pensions, l’accès à l’éducation et à l’assurance emploi, pour ne nommer que ceux-là.
Des initiatives précédentes du gouvernement conservateur, entre autres, les projets de loi C-377 et C-525, refont surface, a ajouté M. Lortie. Ces lois révéleraient les détails de presque toute dépense syndicale et créeraient des obstacles à l’accréditation de nouveaux syndicats. « Ces efforts visent clairement à créer un terrain de jeu inégal en faveur des employeurs à la table de négociation, a-t-il ajouté. Nous ne voyons pas de mesures équivalentes de l’autre côté. Combien les employeurs paient-ils leurs conseillers juridiques surpayés? Combien dépensent-ils en campagnes de publicité trompeuses? »
Au bout du compte, a prévenu M. Lortie, le gouvernement Harper tente de détruire toute base d’opposition publique indépendante à leur campagne pour transformer le Canada d’une façon que seule une minorité de Canadiens appuie. « C’est pourquoi ils utilisent le pouvoir presque illimité du gouvernement pour réduire au silence la voix de la majorité : c’est le seul moyen d’abaisser le niveau de vie de la classe moyenne et de détruire notre filet de sécurité sociale. Nous ne l’accepterons jamais, et nous incitons les voix démocratiques au sein du Parti conservateur à s’opposer à ces initiatives. »
Finalement, M. Lortie a mentionné qu’un mouvement national s’amorce contre les politiques destructrices du gouvernement Harper. Il a invité les Canadiens de tous les milieux à participer à la préparation du Forum social des peuples prévu pour août 2014 à Ottawa, et à y assister.
Les syndiqué-es de l’usine Labatt située à LaSalle ont dressé un piquet de grève symbolique en guise d’appui solidaire aux travailleuses et aux travailleurs de la brasserie Labatt de Saint-John à Terre-Neuve, en grève depuis 18 semaines.
« Une action de solidarité se déroule aujourd’hui à travers les cinq autres brasseries Labatt au Canada, a souligné le président du syndicat, Sylvain Moreau. Nous nous mobilisons pour rappeler à la compagnie que nous sommes unis et que nous ne laisserons pas charcuter nos conventions collectives impunément. »
Les travailleurs de Saint-John luttent notamment contre les nouvelles classes de salaires pour les employé-es récemment embauchés ainsi que pour le maintien de leurs avantages sociaux et de leur régime de retraite.
« Nous jugeons qu’il est important de se serrer les coudes, car Labatt pourrait tenter de diminuer l’ensemble des conditions de travail dans toutes ses usines. Pourtant, le groupe Ab InBev dont elle est membre engrange annuellement des milliards de profits à travers le monde, grâce à ses travailleurs. C’est indécent, et nous nous tiendrons debout pour défendre nos intérêts », a conclu Serge Fournier, président de la Fédération du commerce de la CSN.