Le Syndicat des paramédics termine une tournée de solidarité et promet la poursuite de la mobilisation contre la hausse des tarifs dans les casernes

Pendant les mois de septembre et octobre, le Syndicat des paramédics de l’Abitibi-Témiscamingue Nord-du-Québec-CSN s’est réuni pour tenir des dîners de solidarité et envoyer un message clair à leur employeur : « Retirez la directive 096 qui impose un loyer de 50 $ par jour aux personnes détenant un poste temps plein. »

« Nous sommes très contents de la participation. Il y a eu beaucoup de nos membres à chaque rassemblement pour souligner leur solidarité aux personnes qui sont touchées par cette directive, a souligné Serge Buttet, le président par intérim du syndicat. Cependant, la réaction de l’employeur est plus que décevante, selon lui : « Nous avons reçu une mise en demeure et une interdiction de nous réunir sur les terrains de l’employeur. Au lieu de nous provoquer, celui-ci devrait discuter avec nous pour trouver une solution plus équitable. » Le syndicat songe maintenant à intensifier ses moyens d’action: « Ce que nous voulons, c’est être entendus et nous ferons le nécessaire pour y arriver », affirme monsieur Buttet.

Présent lors du rassemblement, Giacomo Bouchard, vice-président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CCATNQ), a tenu à signifier l’appui de l’organisation au syndicat : « Faire la sourde oreille n’est pas une solution. L’employeur doit s’asseoir avec le syndicat et trouver un terrain d’entente. Personne ne devrait avoir à payer pour exercer son métier, c’est un non-sens ! », s’indigne ce dernier.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) était également présente. Jacques Loiselle, vice-président régional, rappelle les revendications de la fédération sur cette question : « Le service ambulancier devrait être un service public à part entière, l’attitude de la direction des Ambulances Abitémis nous en fait la démonstration. Les logements dans les casernes devraient être accessibles à tous gratuitement. Ce n’est pas l’affaire des employeurs que l’endroit où les gens habitent et comment ils administrent leur vie personnelle », affirme-t-il.

Selon la CSN, le projet de loi 11 est vague, n’assure pas une juste représentativité des acteurs et donne trop de pouvoir au privé

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) appelle le gouvernement Couillard à faire preuve de plus de rigueur dans l’élaboration de la nouvelle Société d’État responsable de la gestion du Plan Nord.

Selon le président de la CSN, Jacques Létourneau, l’actuel projet de loi 11, sur la Société du Plan Nord, manque d’éléments majeurs lui permettant de répondre aux préoccupations des populations qui habitent ces régions. Dans le mémoire que la CSN a déposé ce matin à la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles, il a rappelé que le développement proposé « doit remettre les humains et les communautés au cœur du projet collectif. »

Or, au moment où le gouvernement libéral sabre dans les services publics tout en imposant une réorganisation tous azimuts, Québec prépare un plan de développement des ressources naturelles du Grand Nord qui ne prévoit pas les investissements sociaux nécessaires. En outre, il est flou sur sa gouvernance et n ’assure pas l ’acceptabilité sociale ni le respect des peuples autochtones.

La Société du Plan Nord doit plutôt être accompagné d’une gestion transparente, animée par une vision respectueuse de l’environnement et ancrée dans une perspective de développement durable.

Pour la CSN, « l’absence de balises claires quant aux interventions de la Société aux plans communautaire et social nous amène à percevoir son rôle comme celui d’un éventuel “supra ministère” du Nord québécois. La légitimité d’une telle structure au plan démocratique est éminemment discutable, d’autant plus qu’elle n’a aucune obligation de représentativité sur le conseil d’administration. »

Le pouvoir public au privé

Parmi ses dispositions les plus troublantes, le projet de loi permettra à la Société de déléguer tous ses pouvoirs à des filiales qui, elles, peuvent être contrôlées par des firmes privées jusqu’à concurrence de 49 %. Ces pouvoirs ne pourraient être restreints que par règlement. De plus, on ouvre ainsi la porte à une cession des biens du domaine de l’État à des tiers, et ce, à une valeur moindre que leur valeur réelle.

« La création de ces entités administratives nuit à la transparence des activités de la Société et permet à des parties privées d’exercer un contrôle important sur des objectifs de politiques publiques du gouvernement, ajoute le mémoire de la CSN. En effet, en déléguant des activités de la Société à des filiales détenues partiellement par des intérêts privés, le gouvernement permet à ces derniers d’exercer des activités relevant des politiques publiques. »

Administration à géométrie variable

La Société du Plan Nord pourrait également être appelée à jouer un rôle important dans le développement des régions, des écoles, des routes et des hôpitaux, « sans être toutefois un palier de gouvernement et redevable aux populations de ces territoires », déplore Jacques Létourneau.

Pour la CSN, la composition du conseil d’administration devrait compter 15 membres et être représentative de toutes les parties impliquées, en prévoyant la présence de représentants des Premières Nations, du monde municipal, des groupes environnementaux, des entreprises et des organisations syndicales. Les administrateurs devraient aussi être domiciliés et résider au Québec, une autre lacune dans l’actuel projet de loi qui ne prévoit rien à cet égard.

Finalement, le président de la CSN a tenu à saluer l’inclusion d’une instance de consultation. Mais, « une instance de consultation, si intéressante soit-elle, et ses membres ne peuvent pas être choisis par la Société et ne peut se substituer à une réelle consultation des peuples autochtones. Elle n’est pas un substitut à la négociation de nation à nation, ni à l’obligation constitutionnelle de consulter et d’accommoder les peuples. »

Jacques Létourneau était accompagné à l’audience de la commission ce matin par les présidents de trois conseils centraux CSN de la région : Donald Rheault (Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec), Engelbert Cottenoir (Saguenay – Lac-Saint-Jean) et Guillaume Tremblay (Côte-Nord). La CSN représente quelque 325 000 travailleuses et travailleurs dans près de 2000 syndicats de tous les secteurs, partout au Québec.

 

Marche citoyenne de mobilisation contre les suppressions de postes

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de-l’Or-CSN, en collaboration avec les autres organisations syndicales de l’établissement, ont participé à une marche citoyenne de mobilisation contre les suppressions de postes au Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de-l’Or (CSSSVO).

Ce sont 27 postes de préposé-es aux bénéficiaires qui seront coupés, en plus des 36 postes d’infirmières ou infirmiers auxiliaires. « C’est au-delà de 45 000 heures de soins qui ne seront plus disponibles pour les personnes les plus vulnérables de notre région », de souligner Lyne Lapointe, présidente du syndicat FSSS-CSN. De plus, 15 lits qui se trouvent à l’hôpital de Val-d’Or seront déplacés vers une ressource intermédiaire de Malartic.

Le Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de-l’Or a présenté une situation déficitaire chronique au cours des cinq dernières années, ce qui porterait le déficit accumulé à plus de 13 millions $ à la fin de l’exercice 2013-2014. Le ministère de la Santé et des Services sociaux demande donc au CSSSVO de présenter un budget équilibré dans les prochaines années. Les employés ont l’impression de faire les frais du déficit accumulé par l’ancienne direction.

« Ces coupures auront un impact direct sur les services à la population à laquelle nous demandons de se mobiliser pour maintenir des soins de qualité en région. Le ministère veut donc que non seulement les travailleuses et les travailleurs payent pour les mauvaises décisions de gestion rendues publiques par l’enquête de l’Agence de la Santé et des services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue, mais également la population en général », enchaîne Jacques Loiselle, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN.

Le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CSN), Donald Rheault, se dit très inquiet : « Avec les mesures d’austérité annoncées par les libéraux, d’autres coupures vont survenir et s’ajouter à celles déjà prévues par le CSSSVO. Il est donc très important d’agir maintenant et de s’opposer à ce plan de démolition pour éviter de mettre en péril les services de santé offerts en région ».

À propos de la FSSS-CSN et du CCATNQ

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs privé et public.

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN) représente plus de 7000 membres répartis dans 75 syndicats, autant dans le secteur privé que dans le secteur public.

Les lock-outés et grévistes de Loblaw font un sit-in à la Bourse de Toronto

Des travailleurs d’épiceries Loblaws de l’Abitibi-Témiscamingue mènent un sit-inà la Bourse de Toronto ce matin afin de dénoncer les tactiques brutales de leur employeur dans trois conflits de travail. Au moment où la valeur des actions Loblaw frôle les 25 milliards $, des travailleurs de l’entreprise parmi les moins bien payés, employés dans les magasins Loblaw à Témiscaming et Rouyn-Noranda, sont toujours en lock-out ou en grève après des périodes allant de 16 à 25 mois.

« Nous avons du mal à comprendre comment une des sociétés les plus riches du Canada ne peut se permettre de payer un salaire décent », a déclaré Glenda Woodbury, qui est en lock-out au magasin Provigo à Témiscaming depuis décembre 2012. « Avec nos salaires, nous pouvons à peine nous permettre d’acheter l’épicerie dans les magasins dans lesquels nous travaillons, imaginez la dinde de l’Action de grâce. »

Le salaire le plus élevé à son magasin est de 12,40 $ pour les employé-es qui y ont travaillé jusqu’à 22 ans. En réponse à une demande pour une augmentation d’environ 40 cents de l’heure, Loblaw a cadenassé le magasin. Les manifestants ont également souligné la fortune de 10 milliards $ de la famille du PDG Loblaw Galen Weston Jr., qui supervise personnellement les négociations. « Cela représente beaucoup de dindes », a observé madame Woodbury.

« Nous espérons que les actionnaires de Loblaw puissent faire preuve d’une certaine reconnaissance à l’occasion de l’Action de grâce envers les personnes qui ont contribué à accroître la valeur de leurs actions en faisant pression sur monsieur Weston pour qu’il négocie une convention collective décente. »

À 11 h 30, les manifestants marcheront de la Bourse de Toronto au Loblaws de Maple Leaf Gardens sur la rue Carlton. La marche sera suivie par un événement de sensibilisation public au square Dundas à 13 h 30.

Les trois conflits de travail concernent :

• Maxi, Rouyn-Noranda : lock-out depuis août 2012

• Provigo, Témiscaming : lock-out depuis décembre 2012

• Loblaws, Rouyn-Noranda : en grève depuis juin 2013

Les travailleurs du Loblaws à Rouyn-Noranda ont voté pour la grève après que la société a reçu une amende de la Commission des relations du travail du Québec pour avoir négocié de mauvaise foi. À la demande du ministère du Travail du Québec, Loblaw est récemment revenu à la table des négociations avec les travailleurs du Maxi de la même ville, mais en vain.

Rassemblements de solidarité contre des baisses de salaire déguisées

Afin de démontrer leur solidarité avec certains de leurs collègues qui ont vu leur loyer de caserne, originalement de 15 $ par jour, augmenter de plus de 30 $, les paramédics tiennent plusieurs rassemblements de solidarité. Les membres du syndicat dénoncent la directive qui impose un loyer de 50 $ par jour aux personnes détenant un poste temps plein.

« Cette directive est très problématique pour certains de nos membres actuellement et affectera au détour les personnes qui attendent un poste temps plein dans les prochaines années. Dans les faits, elle vise à exclure les personnes temps plein des logements dans les casernes », a souligné Serge Buttet, le président par intérim du syndicat. Il affirme que la directive a pour conséquence d’imposer aux paramédics la ville et le quartier où ils doivent vivre, car une distance de cinq minutes de la caserne est prévue à leur convention. Les logements dans les casernes leur permettaient un peu plus de liberté. Au surplus, cette directive affectera négativement la rétention de la main d’œuvre en région, selon lui : « Évidemment, à force de diminuer les conditions de travail de manière drastique pour sauver quelques sous, je n’arrive plus vraiment à blâmer les jeunes qui quittent pour des régions où les employeurs sont respectueux de leurs salariés ».

Le syndicat a commencé depuis quelque temps des moyens de visibilité pour faire entendre sa voix auprès de l’employeur qui fait la sourde oreille. Les membres du syndicat avaient entrepris d’afficher des pancartes en carton dans leur fenêtre de chambre pour s’opposer à la directive et l’employeur a rapidement menacé les salariés de représailles disciplinaires s’ils ne retiraient pas leurs affiches. « L’employeur semble vouloir mettre en place un climat de terreur pour empêcher toute remise en question de ses politiques et c’est très inquiétant », affirme Serge Buttet.

Présent lors du rassemblement, le vice-président du Conseil central de l’Abitbi-Témiscamingue-Nord-du-Québec, Giacommo Bouchard, a tenu à signifier l’appui de l’organisation au syndicat. « Il est certain que nous sommes totalement derrière eux. Les conditions d’exercice de leur profession sont directement liées à la qualité des services offerts à la population et en ce sens, Monsieur Vézeau, le propriétaire des Ambulances Abitémis, doit cesser de simplement penser à sa poche et prendre ses responsabilités », affirme-t-il. Donald Rheault, président du conseil central, a tenu pour sa part à rappeler que le conseil central revendique des horaires à l’heure plutôt que de faction pour régler la situation : « Avec des horaires à l’heure, la nécessité de se trouver un deuxième logement ou de déménager sa famille à cinq minutes de la caserne n’est plus nécessaire ».

Il a soutenu également que la CSN réclame que le service d’ambulance soit régi uniformément comme un service public : « En ce moment, les services ambulanciers sont détenus par des compagnies privées dans les régions du Québec. Nous sommes en droit de se demander si l’on assisterait à des situations semblables si le service était public », affirme-t-il.

Conflits de travail chez Loblaw

À la demande de la sous-ministre du Travail, madame Suzanne Thérien, les parties ont accepté de se rencontrer pour relancer les discussions. Rappelons que le lock-out dure depuis près de deux ans dans un des trois magasins.

Reprise des négociations

Cette reprise des négociations se fera sous la supervision de la sous-ministre du Travail, madame Suzanne Thérien. La première rencontre est prévue le 11 août prochain. « Sans être une fin en soi, car nous sommes toujours ‎en lock-out et en grève, nous pouvons affirmer qu’il s’agit d’une étape importante pour le règlement des conflits », indique d’entrée de jeu Serge Fournier, président de la Fédération du commerce de la CSN.

Levée de siège

Les travailleuses et les ‎travailleurs des trois syndicats ont donné leur aval à une suspension des moyens d’action, à la demande de la sous-ministre, pour donner une chance aux négociations. Le siège devant les bureaux de Loblaw sera donc levé, mais le piquetage devant les lieux de travail demeure. « Nous souhaitons que notre décision donne l’espace nécessaire pour que les parties trouvent une solution commune à une problématique qui a éprouvé les travailleurs, leurs familles et les communautés de Témiscaming et de Rouyn-Noranda », précise Donald Rheault, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue (CSN). « Les travailleuses et les travailleurs demeureront vigilants quant à l’évolution des négociations. »

Afin de favoriser une négociation efficace, les syndicats de la CSN n’émettront pas de commentaires ‎jusqu’à nouvel ordre.

Puisque Loblaw ne vient pas à nous, nous irons à Loblaw

Depuis la mi-juin, les syndiqué-es en grève et en lock-out de Loblaw, en Abitibi-Témiscamingue au Québec, ont bravé la météo pour marcher 650 km jusqu’au siège social de Loblaw à Brampton, en Ontario.

« Pour montrer notre ténacité et notre volonté de négocier avec Loblaw, nous avons franchi ces centaines de kilomètres à pied. Nous ne lâcherons pas ! », a déclaré Serge Fournier, président de la Fédération du commerce-CSN.

Trois conflits de travail interminables

Avant même de négocier sérieusement, Loblaw a mis en lock-out ses employés du Maxi de Rouyn-Noranda au mois d’août 2012. Le géant de l’alimentation a servi le même plat aux syndiqués du Provigo de Témiscaming en décembre 2012. Puis, il y a un an, devant le refus de négocier de bonne foi de la part de Loblaw, les travailleurs du Loblaws de la place Rouanda à Rouyn-Noranda déclenchaient la grève.

« Qu’est-ce que Loblaw attend pour s’asseoir avec nous et enfin régler ces conflits qui pourrissent depuis des mois, non seulement la vie de ses travailleurs et leurs familles, mais également celle des populations de Rouyn-Noranda et de Témiscaming ? » questionne Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

Siège devant le siège social de Loblaw

Les employés en conflit organisent donc un siège devant le siège social du géant ontarien, dans l’espoir d’être entendus par ses dirigeants. « En 2014, syndicats et employeurs doivent se parler et négocier de bonne foi. Si Loblaw ne le fait pas, nous ferons connaître sans relâche sa mauvaise foi », conclut Donald Rheault, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue Nord-du-Québec.

Les 250 syndiqués, qui gagnent près du salaire minimum au Provigo de Témiscaming (maximum de 12,40 $ de l’heure), et encore moins au Maxi de Rouyn-Noranda (maximum de 11,40 $ de l’heure) revendiquent à l’entreprise milliardaire une meilleure qualité de vie au travail et le maintien des acquis.

Rappelons que la Cour supérieure du Québec a confirmé en mai dernier une décision de la Commission des relations du travail (CRT) reprochant à l’employeur d’entraver les activités du syndicat, d’avoir négocié de mauvaise foi et d’avoir porté atteinte à la liberté d’association. En plus d’une série d’autres mesures, la CRT a ordonné à Loblaw de verser au syndicat la somme de 5000 $ à titre de dommages et intérêts punitifs.

Moyens de pression envisagés par les paramédics de la région

Le Syndicat des paramédics de l’Abitibi-Témiscamingue Nord-du-Québec-CSN, affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, a voté à 91 % en faveur de l’exercice de moyens de pression en lien avec la nouvelle directive sur l’occupation des logements de la compagnie. Selon cette politique, les techniciens ambulanciers paramédics ayant un poste à temps plein ne pourront plus occuper les logements de la compagnie dans le secteur de leur poste.

Selon cette directive de l’employeur, à compter du 1er juillet 2014, les travailleuses et les travailleurs qui accepteront un poste à temps plein auront 90 jours calendrier pour se trouver un logement dans ledit secteur à l’intérieur d’un rayon de 5 minutes de trajet du point de service. Il faut donc ajouter cette variante au taux très bas d’inoccupations des logements en région qui se situe à 2,7 % à Amos et à 1,3 % à Rouyn-Noranda en avril 2014, selon les données de la Société canadienne d’hypothèque et de logement.

Ces mesures apporteront donc des contraintes financières, sociales, familiales et psychologiques dues au stress que toute cette gestion amène. De plus, le temps de réponse des techniciens ambulanciers paramédics se verra augmenter s’il leur est impossible de se loger sur place. Ce qui représente un risque pour la population. Le Syndicat des paramédics de l’Abitibi-Témiscamingue Nord-du-Québec-CSN envisage donc de mettre en place une vaste mobilisation auprès de ses membres et d’appliquer des moyens de pression au moment jugé opportun s’il ne parvient pas à une entente avec l’employeur.

À propos de la FSSS-CSN et du CCATNQ

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) est la plus importante organisation syndicale dans le secteur des soins et des services préhospitaliers d’urgence au Québec avec plus de 2 200 membres. Dans l’ensemble, la FSSS compte près de 130 000 membres dans les secteurs privé et public.

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN) représente plus de 7 000 membres répartis dans 75 syndicats, autant dans le secteur privé que dans le secteur public.

Pour inciter Loblaw à négocier, une marche de 650 kilomètres

Déterminés à relancer les négos, et ainsi régler les trois conflits qui s’éternisent, les employés de Loblaw, Maxi et Provigo en Abitibi-Témiscamingue vont se relayer pour marcher jusqu’au siège social du géant ontarien à Brampton. « C’est pour montrer notre ténacité et notre volonté de négocier avec Loblaw qu’on va franchir ces 650 kilomètres à pied du 14 juin au 2 juillet », a déclaré Serge Fournier, président de la Fédération du commerce-CSN.

Trois conflits de travail interminables

Avant même de négocier sérieusement, Loblaw a mis en lockout ses employés du Maxi de Rouyn-Noranda en août 2012. Le géant de l’alimentation a servi le même plat aux syndiqués du Provigo de Témiscaming en décembre 2012. En ce mois de juin, la CSN s’attriste du premier anniversaire de la grève du Loblaws de la place Rouanda à Rouyn-Noranda. « Qu’est-ce que Loblaw attend pour s’asseoir avec ses travailleurs et régler ces conflits qui pourrissent depuis des mois ? » questionne Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

Mauvaise foi

Les 250 syndiqués, qui gagnent près du salaire minimum au Provigo de Témiscaming (maximum 12,40 $ de l’heure), et encore moins au Maxi de Rouyn-Noranda (maximum 11,40 $ de l’heure) revendiquent à l’entreprise milliardaire une meilleure qualité de vie au travail et le maintien des acquis.

Rappelons que la Cour supérieure du Québec a confirmé en mai dernier une décision de la Commission des relations du travail (CRT) qui reprochait à l’employeur d’entraver les activités du syndicat, d’avoir négocié de mauvaise foi et d’avoir porté atteinte à la liberté d’association. En plus d’une série d’autres mesures, la CRT a ordonné à Loblaw de verser au syndicat la somme de 5000 $ à titre de dommages et intérêts punitifs. « Nous ne lâcherons jamais devant cet employeur qui a abandonné l’Abitibi-Témiscamingue », conclut Donald Rheault, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue Nord-du-Québec.

Contre les politiques d’austérité : Contre-attaquons !

C’est sur le thème Contre les mesures d’austérité, contre-attaquons qu’est célébrée cette année la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs. En ce sens, le Réseau vigilance de l’Abitibi-Témiscamingue dénonce le discours politique actuel, qui évoque sans cesse la privatisation, les compressions budgétaires et les hausses de tarifs, et invite toute la population à lutter pour la préservation des services publics et contre toutes les politiques d’austérité en cours et à venir.

Des représentantes et des représentants de la société civile et des différents groupes sociaux, dont une délégation de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) qui mène une campagne contre l’austérité depuis maintenant un an, se sont réunies pour l’occasion à Rouyn-Noranda afin d’envoyer un message clair aux différents paliers de gouvernement : nous n’accepterons aucun recul social.

En fait, les conséquences néfastes des politiques d’austérité se font ressentir directement sur la population. «Année après année, nos gouvernements imposent toujours aux mêmes de se serrer la ceinture, sous prétexte que la caisse est vide. L’austérité budgétaire s’attaque aux conditions de vie de la classe moyenne et des plus précaires ce qui ne fait qu’accentuer les inégalités sociales», s’indigne monsieur Laporte.

« Pour réussir à imposer des mesures d’austérité, les gouvernements limitent les droits démocratiques des citoyennes et des citoyens avec une panoplie de lois antisyndicales. La Fêtes des travailleuses et des travailleurs est un moment pour rappeler que nous revendiquons le droit au travail décent, à des revenus décents, bref le droit à la dignité humaine», a rappelé Donald Rheault président du conseil central Abitibi-Témiscamingue Nord du Québec-CSN.

«Les gouvernements nous disent qu’ils n’ont pas le choix. Pourtant, l’austérité budgétaire n’est pas une fatalité, c’est un choix idéologique » conclut Justin Arcand de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ). Chaque année depuis 1972, des milliers de Québécoises et de Québécois descendent dans les rues afin de souligner la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs. C’est le moment de célébrer la contribution de ceux et de celles qui produisent la véritable richesse de notre société et de rêver d’un monde plus juste.

Le comité exécutif de la CSN démontre un appui indéfectible aux lock-outés et aux grévistes de Loblaw en Abitibi-Témiscamingue

Malgré une ordonnance émise la semaine dernière qui limite leurs activités, les lock-outés et les grévistes de trois magasins de la bannière Loblaw en Abitibi-Témiscamingue ne baisseront pas les bras devant le géant de l’alimentation.

C’est ce qui ressort de la conférence de presse de ce matin à Val-d’Or, où tous les membres du comité exécutif de la Confédération des syndicats nationaux se sont réunis avec des élus et des militants régionaux de la CSN.

« Nous allons respecter la décision de la Cour supérieure, a commenté le président de la CSN, Jacques Létourneau. Toutefois, à la CSN, ce sont les membres de chaque syndicat qui choisissent les moyens de mener leur lutte. Comme organisation syndicale, nous sommes solidaires de la lutte menée par ces travailleuses et ces travailleurs pour la dignité et le respect. »

M. Létourneau et le comité exécutif ont ensuite participé à une manifestation devant le magasin Maxi de Val-d’Or.

Les trois conflits de travail – le lock-out du Maxi de Rouyn-Noranda ayant débuté en août 2012, le lock-out du Provigo de Témiscaming en décembre 2012 et la grève du Loblaws de Rouyn-Noranda en juin 2013 – perdurent parce que depuis plus de six mois l’administration de Loblaw refuse de s’asseoir à la table de négociation.

C’est pourquoi, selon Donald Rheault, président du Conseil central Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CSN), le grand public continuera d’être informé des enjeux du conflit et du traitement réservé par Loblaw aux travailleuses et aux travailleurs en conflit.

« Ces travailleuses et ces travailleurs ont un employeur qui cherche à les écraser. Au lieu de négocier des hausses de salaire qui leur permettraient de faire leur épicerie chez Loblaw, l’entreprise paye des avocats afin de les garder sur le trottoir. Ce sont des communautés tout entières en Abitibi-Témiscamingue qui écopent. Pour nous, à la CSN, c’est inacceptable. Loblaw doit retourner sans délai à la table de négociation. »

Vers le 64e Congrès de la CSN

Les membres du comité exécutif de la CSN sont à Val-D’or pour rencontrer les membres des syndicats affiliés au Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CSN) afin d’échanger sur les propositions qui seront abordées lors du 64e Congrès qui se tiendra du 26 au 30 mai à Québec.

« Ce processus de préconsultation est essentiel à la vie démocratique de notre mouvement, a déclaré Jacques Létourneau. Nous sillonnons le Québec pour connaître l’opinion de nos membres sur l’ensemble des recommandations qui seront débattues lors du congrès triennal. À la CSN, ce sont les syndicats qui décident et nous souhaitons que les membres de la région y participent en grand nombre. »

Plus de 2400 personnes prendront part au congrès de la CSN où l’on discutera de propositions telles que le renouveau syndical, la démocratie syndicale, la qualité des emplois et des revenus tout au long de la vie et le renforcement du rapport de force en négociation. « Les délégué-es auront aussi à se pencher sur les moyens d’améliorer les conditions de travail des travailleuses et des travailleurs non syndiqués, a poursuivi le président de la CSN. En ce sens, la question d’une révision des lois du travail sera au cœur des débats. »

Le géant en alimentation ciblé lors de manifestations à Toronto et au Québec

Des travailleuses et des travailleurs de Loblaw en lock-out ou en grève du nord du Québec ont manifesté ce matin dans le magasin phare de la chaine alimentaire à Maple Leaf Gardens afin d’exiger un retour à la table de négociation.

La manifestation a été accompagnée par des actions à 70 magasins Loblaw un peu partout au Québec.

« C’est devenu difficile pour nous de faire notre épicerie aux magasins où nous travaillons », a dit Cathy Presseault, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Provigo Témiscaming (CSN).

Mme Presseault, qui a travaillé à ce magasin pendant 22 ans, gagnait un salaire de 12,40 $ l’heure lorsque Loblaw a fermé la seule épicerie de la communauté.

« Nous demandons des augmentations d’environ 40 cents l’heure, a-t-elle expliqué. Si Loblaw a les moyens d’acheter Pharmaprix pour 12,4 milliards $, nous sommes certains qu’ils peuvent nous payer un salaire qui nous permettrait de vivre. »

En fait, le magazine Forbes a estimé que la fortune de Galen Weston, le propriétaire de Loblaw, a grossi par 1,4 milliard $ pendant les trois dernières années – une augmentation de 20%.

« Galen Weston enlève de la nourriture de nos tables afin de nourrir son avidité, a commenté Cathy Presseault. Il ne nous laisse pas de choix que d’intensifier notre campagne d’obtenir de l’équité pour les travailleurs de Loblaw. L’action d’aujourd’hui n’est qu’un premier pas. »

Le lock-out au Provigo de Témiscaming laisse les 3000 résidents de cette ville sans épicerie. Ils doivent voyager 80 km à North Bay, Ontario, afin de faire leur épicerie. Le syndicat a opéré une navette hebdomadaire pour les concitoyens sans les moyens de faire le trajet.

Entretemps, à Rouyn-Noranda, les deux conflits de travail ont amené des hausses de prix aux épiceries de la ville qui restent ouvertes.

« Loblaw mettre de la pression sur toute la région d’Abitibi-Témiscaminge. Il est devenu non seulement un employeur terrible, mais un mauvais citoyen corporatif, » a dit Cathy Presseault.

De nombreuses voix s’élèvent pour demander la reprise des pourparlers avec trois épiceries Loblaw en conflit de travail

À la veille de la Saint-Valentin, des voix importantes se solidarisent afin de livrer un message clair à la chaîne alimentaire Loblaw : C’est le temps de revenir à la table de négociation. C’était le consensus aujourd’hui de plusieurs organisations et élus de l’Abitibi-Témiscamingue, qui ont ajouté leurs voix à celles des syndiqué-es CSN. Tous exigent de la chaîne alimentaire torontoise qu’elle reprenne les négociations afin de résoudre les longs conflits de travail dans trois épiceries Loblaw de la région.

Des lock-outés, des grévistes et d’autres militants de la CSN (en particulier, les grévistes de l’Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe) distribuent aujourd’hui des chocolats et des cartes de Saint-Valentin au public dans le centre-ville de Rouyn-Noranda. Les cartes suggèrent à la population de communiquer avec le service à la clientèle de Loblaw (au 1 888 495-5111 ou par courriel au customerservice@loblaws.ca) afin de les inviter à revenir à la table.

Le Maxi de Rouyn-Noranda est en lock-out depuis août 2012. Le Provigo de Témiscaming est en lock-out depuis décembre 2012. Le Loblaws de Rouyn-Noranda est en grève depuis juin 2013. À l’heure actuelle, il n’y a aucune négociation en lien avec ces trois conflits de travail.

« Ce ne sont pas que les salarié-es qui sont atteints par ces conflits de travail », a observé Donald Rheault, le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CSN) en conférence de presse, ce matin, à Rouyn-Noranda.

« Les consommateurs qui paient plus cher ou qui sont contraints de voyager sur de longues distances afin de faire leur épicerie le sont aussi. Les producteurs agricoles qui perdent du pouvoir de négociation face aux gros détaillants le sont également. Ainsi, le refus obstiné de Loblaw à négocier des conventions collectives justes et raisonnables a des impacts sur toute l’économie de l’Abitibi-Témiscamingue. »

Parmi les signataires d’une lettre au président de Loblaw, Vincente Trius, demandant la reprise des négociations :

• Réseau Vigilance (regroupement régional de plusieurs organismes communautaires, syndicaux et féministes, représentant près de 30 000 personnes) • L’Union des producteurs agricoles (UPA) de l’Abitibi-Témiscamingue • Madame Christine Moore, députée fédérale de la circonscription de l’Abitibi-Témiscamingue • Monsieur David Maden, conseiller régional de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) • Monsieur Réal Fortier, président régional, par intérim, du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ)

À ceux-là se joint la Fédération du commerce – CSN, qui représente 32 500 travailleuses et travailleurs au Québec.

« À la Saint-Valentin, nous exprimons notre amour, nous aussi, pour ces travailleuses et ces travailleurs courageux, a commenté le président de la fédération, Serge Fournier. Ils sont en lutte pour améliorer les conditions de travail de l’ensemble de leurs collègues de travail. Il n’y a pas plus belle expression d’amour que la solidarité et la Fédération du commerce restera solidaire avec eux tout au long de ces conflits de travail. »

Des lock-outés et des grévistes manifestent devant le lieu de réunion des actionnaires

« Alors qu’ils annoncent des investissements majeurs au Québec, Loblaw devrait avoir honte de garder 250 travailleuses et travailleurs de trois épiceries de l’Abitibi-Témiscamingue dans la rue depuis plus d’un an », a fait savoir aujourd’hui Serge Fournier, président de la Fédération du commerce – CSN.

Il s’adressait aux lock-outés et aux grévistes des magasins Provigo à Témiscaming ainsi que du Maxi et du Loblaws de Rouyn-Noranda, qui manifestent, ce matin, avec l’appui de militants CSN à l’extérieur du Centre des congrès de Québec, où 3000 actionnaires, dirigeants et partenaires d’affaires de Loblaw sont en réunion.

« Le président de Loblaw peut bien se vanter de l’expansion de son empire au Québec et de son acquisition de Shoppers Drug Mart, mais lorsqu’il refuse de négocier une augmentation salariale pour les employé-es qui travaillent pour lui depuis des décennies et ne gagnent que 12,40 $ l’heure, il y a un problème majeur avec son modèle d’affaires », a commenté M. Fournier lors de la manifestation.

Mardi, le président du géant de l’alimentation, Vincente Trius, a annoncé que Loblaw investira 110 millions de dollars dans de nouvelles succursales et la rénovation d’autres au Québec au cours de 2014. L’année passée, Loblaw a dépensé 12,4 milliards afin d’acquérir la chaîne pharmaceutique Shoppers Drug Mart (connue sous le nom Pharmaprix au Québec).

« M. Trius ne peut pas nous dire qu’il n’a pas les moyens de permettre à ses propres employés de mettre de la bouffe sur leurs tables, a dénoncé le président de la Fédération du commerce. Ses dépenses faramineuses se font sur le dos des gens qui ont fait de Loblaw un phare dans l’industrie alimentaire. »

M. Fournier questionne aussi les propos du chef d’entreprise dans son communiqué de mardi, alors qu’il faisait l’éloge du rôle des magasins Loblaw : « Depuis toujours, tant ailleurs au Canada qu’ici même au Québec, nos magasins sont au cœur de nos vies. Nous devons tous nous nourrir. Nous devons tous faire l’épicerie. »

Or, à Témiscaming, Loblaw a barré les portes de la seule épicerie en ville, le 14 décembre 2012, lorsqu’il a mis en lock-out la trentaine d’employé-es qui y travaillaient. Depuis lors, les résidents de la ville sont contraints à voyager 80 km jusqu’à la ville de North Bay, en Ontario, afin de faire leur marché. Ce sont les lock-outés de ce Provigo eux-mêmes qui transportent par navette les résidents démunis et sans transport vers North Bay.

« Loblaw n’est plus au cœur de la vie des gens de Témiscaming; au contraire, Loblaw est en train de tourner le dos à toute la région d’Abitibi-Témiscamingue », a déploré M. Fournier.

Loblaw a également mis en lock-out le Maxi de Rouyn-Noranda en août 2012. Le 10 juin dernier, les syndiqué-es du Loblaws de Rouyn-Noranda ont déclenché la grève devant l’offre globale inacceptable de l’employeur. Aucune négociation ne se tient actuellement concernant ces trois conflits de travail.

Il est à noter que le 27 juin 2013, une décision rendue par la Commission des relations du travail (CRT) a reproché à l’employeur d’entraver les activités du syndicat, d’avoir négocié de mauvaise foi et d’avoir porté atteinte à la liberté d’association. En plus d’une série d’autres mesures, la CRT a ordonné à Loblaw de verser au syndicat la somme de 5000 $ à titre de dommages et intérêts punitifs.

« Il est grand temps que Loblaw revienne à la table avec un vrai mandat de négocier des conventions collectives justes et honorables », a conclu Serge Fournier.

Être ou ne pas être présent ? La question se posait.

Toujours en attente des reprises des négociations dans les trois conflits des marchés d’alimentation de la bannière Loblaw en Abitibi-Témiscamingue (soit le Maxi en lock-out depuis août 2012, le Provigo Témiscaming en lock-out depuis décembre 2012 et le Loblaw de Rouyn-Noranda en grève depuis juin 2013), les syndicats CSN en sont venus à la conclusion suivante, après mûres réflexions :

« Certes, après plus d’un an sur le trottoir, nous avions pensé nous présenter au téléthon de la Ressource puisque Loblaw en est commanditaire », de dire Donald Rheault, le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CSN).

« Cependant, le téléthon de la Ressource est un événement très important pour toute la région et nous considérons que cette organisation ne doit pas être la cible de nos actions, bien que depuis trop longtemps, Loblaw tienne en otage la ville de Témiscaming et pénalise également la population de Rouyn-Noranda en les privant de leurs marchés d’alimentation », de poursuivre le porte-parole de la CSN en région, et ça, c’est vraiment indécent.

En fait, nous allons poursuivre nos efforts pour forcer la reprise des négociations dans chaque dossier et trouver une solution nous conduisant à un règlement à la satisfaction de chacune des parties.

« Nous profitons de l’occasion pour inviter tous nos membres et toute la population à participer au téléthon en y souscrivant généreusement. Quant à Loblaw, être socialement responsable, c’est aussi s’occuper correctement de ses ressources », de conclure de président, Donald Rheault.

Un an de lock-out au Provigo, la seule épicerie de Témiscaming

Hier soir, une trentaine de travailleuses et de travailleurs syndiqués du magasin Provigo de Témiscaming – en lock-out depuis un an demain – se sont préparés à vivre un autre Noël sombre en soulignant ce triste anniversaire par un souper communautaire.

Les employé-es de la seule épicerie de cette ville frontalière de la région d’Abitibi-Témiscamingue sont sans convention collective valide depuis le mois d’avril 2012. La dernière séance de négociation a eu lieu le 14 août, malgré les demandes du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Provigo Témiscaming – CSN de poursuivre les pourparlers.

Conscients de l’impact social de la décision prise par le géant de l’alimentation Loblaw sur les 2500 habitants de Témiscaming, la CSN organise depuis presque un an une navette – opérée par les membres du syndicat – à la ville de North Bay, Ontario, afin que les résidents puissent s’approvisionner de façon plus économique.

« Il est impensable qu’une corporation qui vaut des milliards puisse être si inconsciente de sa responsabilité sociale envers cette ville et envers ses propres employé-es, a commenté la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher, lors d’un point de presse à Témiscaming, aujourd’hui. L’impact économique local est énorme, mais il semble que l’avidité de Loblaw est sans limite. »

Refus de négocier

À l’exception des sujets de moindre importance, les négociateurs de Loblaw n’ont eu qu’un mot à dire devant les principales revendications raisonnables du syndicat : non. Loblaw refuse la demande créer davantage de postes permanents pour les employé-es de longue date. De fait, plus de 70 % des employé-es du Provigo de Témiscaming travaillent à temps partiel, et ce, pour un taux horaire maximum de 12,40 $.

« Cette approche de bulldozer à la table de négociation n’est pas digne d’un employeur avec autant de moyens que Loblaw, se désole Serge Fournier, président de la Fédération de commerce – CSN. Toutefois, nous sommes tous conscients des morts tragiques des employé-es sous-contractés par Loblaw au Bangladesh afin de fabriquer les vêtements de la marque Joe Fresh. Et nous nous demandons si Loblaw aimerait importer les mêmes conditions de travail au Québec. »

Pour le président du Conseil central d’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec, (CCATNQ-CSN), Donald Rheault, il est primordial que Loblaw se remette au travail et retourne à la table avec un vrai mandat de négocier. C’est toute l’économie locale qui en écope, malgré une entente entre la CSN et la Chambre de commerce de Témiscaming de favoriser l’achat local autant que possible lors des rencontres avec la population.

« Loblaw a longtemps profité de la ville de Témiscaming en exploitant sa seule épicerie. Il est étonnant qu’il puisse démontrer autant de mépris, non seulement pour ses propres employé-es, mais aussi pour sa fidèle clientèle. Il est temps que cette puissante corporation reconnaisse que des salaires raisonnables et des conditions de travail acceptables sont un échange honorable pour les profits monopolistiques tirés de la ville de Témiscaming. »

Conflits sans fin

Ce lock-out à Témiscaming n’est pas le seul conflit de travail provoqué par Loblaw dans la région. Le 10 juin dernier, les syndiqué-es du Loblaws de Rouyn-Noranda ont déclenché la grève devant l’offre globale inacceptable de l’employeur. Les salarié-es en question sont sans convention collective depuis le 1er novembre 2012.

Il est à noter que le 27 juin 2013, une décision rendue par la Commission des relations du travail (CRT) a reproché à l’employeur d’entraver les activités du syndicat, d’avoir négocié de mauvaise foi et d’avoir porté atteinte à la liberté d’association. En plus d’une série d’autres mesures, la CRT a ordonné à Loblaw de verser au syndicat la somme de 5000 $ à titre de dommages et intérêts punitifs.

Le conflit du Loblaws de Rouyn-Noranda est venu s’ajouter au lock-out qui perdure au Maxi de Rouyn-Noranda depuis le mois d’août 2012.

Un Noël difficile

Cathy Presseault, la présidente du syndicat et une travailleuse au Provigo depuis 22 ans, a remarqué que, pour un deuxième Noël de suite, les paniers de ses membres sont loin d’être pleins.

« Nous savons qu’il en coûte de se faire respecter et d’être déterminés, a-t-elle dit. Mais nous restons solidaires devant Loblaw. Cet employeur peut nous priver de notre gagne-pain, mais il n’a pas droit à notre dignité. Avec l’appui de la CSN, nous passerons au travers ! »

Trente syndicats des magasins d’alimentation FC–CSN manifestent avec les lock-outés et les grévistes de Loblaw

Aujourd’hui, les délégué-es de trente syndicats des magasins d’alimentation, affiliés la Fédération du commerce – CSN, sont venus donner leur appui aux travailleuses et aux travailleurs en lock-out et en grève aux magasins Loblaws, Maxi de Rouyn-Noranda et au Provigo de Témiscaming. Ceux-ci manifestaient devant le magasin Loblaw à Charlesbourg, afin de souligner le refus de Loblaw Companies ltd de négocier de bonne foi. Le plus gros détaillant alimentaire au Canada, Loblaw, provoque des arrêts de travail un peu partout au pays dans le but de sabrer les salaires de ses employé-es les plus expérimentés. Les plus longs conflits de travail perdurent depuis des périodes allant jusqu’à 14 mois dans trois de ses magasins dans le nord-ouest du Québec.

Rappel des faits

Les travailleuses et les travailleurs de trois épiceries Loblaw de la région d’Abitibi-Témiscamingue – les magasins Maxi et Loblaws de Rouyn-Noranda ainsi que le Provigo de Témiscaming – sont en lock-out ou en grève depuis trop longtemps, parfois jusqu’à 14 mois. En juin dernier, la Commission des relations du travail du Québec a imposé une amende de 5000 $ à Loblaw, entre autres mesures, pour avoir entravé les activités du syndicat, avoir négocié de mauvaise foi et avoir porté atteinte à la liberté d’association. Le syndicat y a déclenché une grève légale le 10 juin.

À Témiscaming, la population est privée de la seule épicerie de la ville depuis l’imposition d’un lock-out en décembre dernier. Au magasin Maxi de Rouyn-Noranda, Loblaw a mis ses employé-es en lock-out en août 2012.

À propos de la Fédération du commerce et de la CSN

La Fédération du commerce de la CSN compte plus de 32 000 membres regroupés dans 400 syndicats locaux présents dans les secteurs de la vente de gros et de détail, de l’agro-alimentaire, des finances et du tourisme. Fondée en 1921, la CSN rassemble 300 000 membres, et ce, tant dans les secteurs public que privé.

Les trois centrales expriment leurs propositions pour une amélioration du régime d’assurance-emploi en faveur de la Jamésie

En marge des audiences de la Commission nationale d’examen sur l’assurance-emploi à Chibougamau, le Syndicat de l’enseignement de l’Ungava et de l’Abitibi-Témiscamingue (CSQ), le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec-CSN et le Conseil régional FTQ Abitibi-Témiscamingue et Nord-du-Québec ont exprimé un ensemble de propositions pour que le régime retrouve sa vocation d’origine en protégeant efficacement les travailleuses et les travailleurs victimes du chômage.

La Commission a été mise sur pied dans le sillage de la réforme de l’assurance-emploi du gouvernement Harper, décriée par une large coalition de syndicats et d’organismes. Cette réforme accentuera l’insécurité et la précarité sur le marché du travail, en plus de frapper de plein fouet certaines industries.

Une réforme injustifiée et injustifiable

Instauré en 1940, le régime fédéral d’assurance-chômage, rebaptisé en 1996 assurance-emploi, jouait la fonction d’assurance sociale. Cette assurance permettait également de stabiliser l’économie en période de ralentissement et de redistribuer la richesse entre les régions, les secteurs d’activités et certaines catégories de salarié-e-s. Des réformes successives ont dénaturé cette assurance pour la convertir en un programme d’assistance. Les règles d’admissibilité ont été resserrées et la durée ainsi que le niveau des prestations ont été réduits. Ainsi, au plus fort de la crise économique de la dernière décennie, en 2009, à peine un chômeur sur deux avait accès à des prestations.

La récente réforme du régime, annoncée dans le budget de 2012 et mise en œuvre depuis janvier 2013, accentue cette dérive. Elle occulte le fait que le chômage est une caractéristique permanente du système économique. Sous prétexte de vouloir jumeler les travailleurs avec les emplois disponibles, le gouvernement conservateur nie la réalité du chômage.

Non seulement le gouvernement conservateur s’enferme dans une vision idéologique voulant que le chômage résulte essentiellement du comportement des individus et qu’un programme d’assurance-chômage trop généreux réduise l’incitation au travail, mais en plus, il laisse entendre que les prestataires sont tous des fraudeurs potentiels. De victimes d’un système économique qui produit du chômage, les travailleuses et les travailleurs deviennent les coupables.

Une réforme qui aggrave le problème dans la région

« Historiquement, la région de la Jamésie a souffert d’un taux de chômage supérieur à la moyenne québécoise. En tant que région ressource et avec un faible niveau de transformation de ses propres ressources, la Jamésie est dépendante des aléas des prix de matières premières et de la demande des ressources. En période de croissance économique, la demande de main-d’œuvre est forte. Cependant, lorsque la demande de matières premières diminue, cela se traduit par des pertes d’emploi.

Dans une région aussi vaste que la nôtre, non seulement cela affecte la qualité de vie des travailleurs et des travailleuses, mais cela a aussi un énorme impact économique dans la région. Avec la nouvelle réforme de l’assurance-emploi, ces mêmes travailleurs et travailleuses sont exposés à voyager des longues distances pour occuper d’autres emplois, alors qu’ils et elles n’ont pas toujours les moyens de se payer de tels voyages », a exprimé David Maden, conseiller régional de la FTQ en Abitibi-Témiscamingue et Nord-du-Québec.

« Limiter l’accès à l’assurance-emploi pour les travailleurs et travailleuses de notre région, c’est condamner notre région à une lente agonie. L’économie de notre région est constituée, entre autres, de travail saisonnier comme l’agriculture, la construction et la foresterie. Permettre aux travailleurs et aux travailleuses qui occupent ces emplois saisonniers d’accéder à un revenu d’appoint est essentiel pour que la population puisse assurer une viabilité économique toute l’année. Un régime d’assurance-emploi accessible et efficace assure à notre région une qualité de vie et un dynamisme économique. Autrement, la région risque de se vider de sa population », a expliqué Donald Rheault, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec-CSN.

« Dans le domaine de l’enseignement primaire et secondaire, les contrats à temps partiel et la suppléance sont chose courante. Un pourcentage important des personnes œuvrant dans ce domaine est donc à statut précaire et les modifications au régime viennent les fragiliser davantage. Dans les commissions scolaires, plusieurs postes ne deviennent disponibles qu’en cours d’année. Si une personne se fait offrir un emploi jugé convenable dans un autre domaine, elle pourrait devoir l’accepter sous peine de perdre son droit aux prestations. Ainsi, elle ne sera plus disponible pour les suppléances occasionnelles et les contrats à temps partiel. Ceci a pour effet de priver le domaine de l’enseignement d’une relève compétente dans notre région et, par la même occasion, d’un personnel qualifié et expérimenté », a déclaré Luc Gravel, président du Syndicat de l’enseignement de l’Ungava et de l’Abitibi-Témiscamingue (CSQ).

Des changements s’imposent

Pour la CSQ, la CSN et la FTQ, il est clair que l’assurance-chômage est un régime d’assurance fondé sur le partage du risque de chômage par l’ensemble de la société. Il ne s’agit donc pas d’un régime d’assistance ni de dernier recours comme les gouvernements successifs à Ottawa tentent de l’y rabaisser depuis plus de 20 ans. Lorsque les travailleuses et les travailleurs vivent des épisodes de chômage, ils ont droit à des prestations, ce doit être la norme plutôt que l’exception, comme ce fut le cas en 2011 quand seulement 41,3 % des chômeuses et des chômeurs ont eu droit aux prestations.

Les trois organisations syndicales enjoignent le gouvernement à prendre ses responsabilités en ce qui a trait au mode de financement du régime, auquel seuls les travailleuses et les travailleurs, ainsi que les employeurs sont appelés à participer à l’heure actuelle.

Si le gouvernement fédéral persistait à restreindre les droits des chômeuses et des chômeurs et qu’il refusait de bonifier le régime d’assurance-emploi dans le sens de nos propositions, la FTQ, la CSN et la CSQ seraient favorables à la création d’un régime québécois d’assurance-chômage dans la mesure où les paramètres de ce nouveau régime en matière de couverture, de financement et de gouvernance répondraient aux revendications de nos organisations.

Les trois centrales présentent leurs propositions à Rouyn-Noranda pour une amélioration du régime d’assurance-emploi

À l’occasion des audiences de la Commission nationale d’examen sur l’assurance-emploi, le Syndicat de l’enseignement de l’Ungava et de l’Abitibi-Témiscamingue (CSQ), le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec-CSN et le Conseil régional FTQ Abitibi-Témiscamingue et Nord-du-Québec ont présenté conjointement un ensemble de propositions pour que le régime retrouve sa vocation d’origine en protégeant efficacement les travailleuses et les travailleurs victimes du chômage.

La Commission a été mise sur pied dans le sillage de la réforme de l’assurance-emploi du gouvernement Harper, décriée par une large coalition de syndicats et d’organismes. Cette réforme accentuera l’insécurité et la précarité sur le marché du travail, en plus de frapper de plein fouet certaines industries.

Une réforme injustifiée et injustifiable

Instauré en 1940, le régime fédéral d’assurance-chômage, rebaptisé en 1996 assurance-emploi, jouait la fonction d’assurance sociale. Cette assurance permettait également de stabiliser l’économie en période de ralentissement et de redistribuer la richesse entre les régions, les secteurs d’activités et certaines catégories de salarié-e-s. Des réformes successives ont dénaturé cette assurance pour la convertir en un programme d’assistance. Les règles d’admissibilité ont été resserrées et la durée ainsi que le niveau des prestations ont été réduits. Ainsi, au plus fort de la crise économique de la dernière décennie, en 2009, à peine un chômeur sur deux avait accès à des prestations.

La récente réforme du régime, annoncée dans le budget de 2012 et mise en œuvre depuis janvier 2013, accentue cette dérive. Elle occulte le fait que le chômage est une caractéristique permanente du système économique. Sous prétexte de vouloir jumeler les travailleurs avec les emplois disponibles, le gouvernement conservateur nie la réalité du chômage.

Non seulement le gouvernement conservateur s’enferme dans une vision idéologique voulant que le chômage résulte essentiellement du comportement des individus et qu’un programme d’assurance-chômage trop généreux réduise l’incitation au travail, mais en plus, il laisse entendre que les prestataires sont tous des fraudeurs potentiels. De victimes d’un système économique qui produit du chômage, les travailleuses et les travailleurs deviennent les coupables.

Une réforme qui aggrave le problème dans la région

« Historiquement, la région de l’Abitibi-Témiscamingue a souffert d’un taux de chômage supérieur à la moyenne québécoise. En tant que région ressource et avec un faible niveau de transformation de ses propres ressources, l’Abitibi-Témiscamingue est dépendante des aléas des prix de matières premières et de la demande des ressources. En période de croissance économique, la demande de main-d’œuvre est forte. Cependant, lorsque la demande de matières premières diminue, cela se traduit par des pertes d’emploi.

Dans une région aussi vaste que la nôtre, non seulement cela affecte la qualité de vie des travailleurs et des travailleuses, mais cela a aussi un énorme impact économique dans la région. Avec la nouvelle réforme de l’assurance-emploi, ces mêmes travailleurs et travailleuses sont exposés à voyager des longues distances pour occuper d’autres emplois, alors qu’ils et elles n’ont pas toujours les moyens de se payer de tels voyages », a exprimé David Maden, conseiller régional de la FTQ en Abitibi-Témiscamingue et Nord-du-Québec.

« Limiter l’accès à l’assurance-emploi pour les travailleurs et travailleuses de notre région, c’est condamner notre région à une lente agonie. L’économie de notre région est constituée, entre autres, de travail saisonnier comme l’agriculture, la construction et la foresterie. Permettre aux travailleurs et aux travailleuses qui occupent ces emplois saisonniers d’accéder à un revenu d’appoint est essentiel pour que la population puisse assurer une viabilité économique toute l’année. Un régime d’assurance-emploi accessible et efficace assure à notre région une qualité de vie et un dynamisme économique. Autrement, la région risque de se vider de sa population », a expliqué Donald Rheault, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec-CSN.

« Dans le domaine de l’enseignement primaire et secondaire, les contrats à temps partiel et la suppléance sont chose courante. Un pourcentage important des personnes œuvrant dans ce domaine est donc à statut précaire et les modifications au régime viennent les fragiliser davantage. Dans les commissions scolaires, plusieurs postes ne deviennent disponibles qu’en cours d’année. Si une personne se fait offrir un emploi jugé convenable dans un autre domaine, elle pourrait devoir l’accepter sous peine de perdre son droit aux prestations. Ainsi, elle ne sera plus disponible pour les suppléances occasionnelles et les contrats à temps partiel. Ceci a pour effet de priver le domaine de l’enseignement d’une relève compétente dans notre région et, par la même occasion, d’un personnel qualifié et expérimenté », a déclaré Luc Gravel, président du Syndicat de l’enseignement de l’Ungava et de l’Abitibi-Témiscamingue (CSQ).

Des changements s’imposent

Pour la CSQ, la CSN et la FTQ, il est clair que l’assurance-chômage est un régime d’assurance fondé sur le partage du risque de chômage par l’ensemble de la société. Il ne s’agit donc pas d’un régime d’assistance ni de dernier recours comme les gouvernements successifs à Ottawa tentent de l’y rabaisser depuis plus de 20 ans. Lorsque les travailleuses et les travailleurs vivent des épisodes de chômage, ils ont droit à des prestations, ce doit être la norme plutôt que l’exception, comme ce fut le cas en 2011 quand seulement 41,3 % des chômeuses et des chômeurs ont eu droit aux prestations.

Les trois organisations syndicales enjoignent le gouvernement à prendre ses responsabilités en ce qui a trait au mode de financement du régime, auquel seuls les travailleuses et les travailleurs, ainsi que les employeurs sont appelés à participer à l’heure actuelle.

Si le gouvernement fédéral persistait à restreindre les droits des chômeuses et des chômeurs et qu’il refusait de bonifier le régime d’assurance-emploi dans le sens de nos propositions, la FTQ, la CSN et la CSQ seraient favorables à la création d’un régime québécois d’assurance-chômage dans la mesure où les paramètres de ce nouveau régime en matière de couverture, de financement et de gouvernance répondraient aux revendications de nos organisations.

Le Conseil central de Lanaudière (CSN) démontre sa solidarité aux lock-outés et grévistes

Les membres CSN de la région de Lanaudière manifestent, aujourd’hui, devant le Maxi du boulevard Firestone à Joliette, afin de montrer leur solidarité aux travailleuses et aux travailleurs d’épicerie en conflit de travail en Abitibi-Témiscamingue.

Ce geste d’appui du Conseil central de Lanaudière (CSN) aux salarié-es des épiceries Loblaws et Maxi de Rouyn-Noranda ainsi que du Provigo de Témiscaming – toutes les trois dirigées par la chaîne alimentaire torontoise Loblaw – vise à exercer une pression sur l’employeur afin qu’il mette un terme le plus rapidement possible aux trois conflits qu’il a provoqués.

Le 10 juin dernier, les syndiqué-es du Loblaws de Rouyn-Noranda ont déclenché la grève devant l’offre globale et inacceptable de l’employeur. Les salarié-es en question sont sans convention collective depuis le 1er novembre 2012.

Le 27 juin 2013, une décision rendue par la CRT a reproché à l’employeur d’entraver les activités du syndicat, d’avoir négocié de mauvaise foi et d’avoir porté atteinte à la liberté d’association. En plus d’une série d’autres mesures, la CRT a ordonné à Loblaw de verser au syndicat la somme de 5 000 $ à titre de dommages et intérêts punitifs.

Un conflit n’attend pas l’autre

« Tout se passe comme si l’entreprise tente d’obtenir des concessions de la part des employés afin de pouvoir régler le conflit de travail qu’elle a déclenché au magasin Maxi de Rouyn-Noranda », estime le conseiller syndical CSN, Sylvain Nolet.

Le conflit du Loblaws de Rouyn-Noranda est venu s’ajouter aux lock-out qui perdurent au Maxi de Rouyn-Noranda depuis le mois d’août 2012 et au Provigo de Témiscaming depuis décembre de cette même année. Ce dernier a été déclenché parce que les employé-es ont osé porter le chandail où il était inscrit : Le respect avant tout. Les deux lock-out privent de revenus des dizaines de travailleurs depuis des mois et forcent les citoyens à se déplacer en dehors de leur ville pour faire leur épicerie.

Pour Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), il y a une simple raison pour laquelle ces trois conflits perdurent : « Loblaws refuse tout simplement de négocier. »

« Dès qu’il y a une proposition pour retourner à la table de négociation, ça bloque parce que les représentants de Loblaws doivent se référer au bureau central à Toronto. Ils viennent au Québec, mais n’ont pas de mandat clair », a souligné Francine Ranger.

« Les conflits ont assez duré. Si Loblaws a un minimum de respect envers sa clientèle et son personnel, elle doit mettre de l’eau dans son vin. Nous sommes solidaires envers nos collègues d’Abitibi-Témiscamingue et j’invite les responsables de Loblaws à entamer de vraies négociations afin de résoudre ces trois conflits de travail. »