Un rapport d’intervention du Protecteur du citoyen accablant, mais incomplet

Réagissant au dépôt du rapport d’intervention du Protecteur du citoyen, le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec de la CSN (CCATNQ) s’en dit préoccupé, comme il l’est depuis plusieurs années d’ailleurs, par la qualité des services rendus, à la suite des réformes mises en place par les ministres qui se sont succédé au fil des ans.

Le CCATNQ tient à préciser que les recommandations émises par les délégués de la Protectrice du citoyen sont orientées vers l’équipe de gestion du CHSLD Harricana d’Amos et elles viennent confirmer la désorganisation des soins et services rendus à la clientèle qui, comme le mentionne le rapport, sont fragilisés par l’adoption de la Loi 10 quant au leadership de gestion.

« La présentation du rapport d’intervention, quant à sa forme, nous laisse perplexes. Quatre jours d’enquête, deux personnes recueillant des informations et des observations auprès de 53 personnes et malgré tout, de nombreuses questions demeurent sans réponse. Pourquoi ne pas avoir pris une cinquième journée afin de compléter le travail ? Une enquête plus poussée aurait permis, quant à nous, d’éviter d’envenimer un climat de morosité de plus en plus présent dans le réseau de la Santé et des services sociaux. Hier, en une heure à peine, nous avons obtenu plusieurs réponses sur de nombreux éléments soulevés dans le rapport. Pourquoi ? Parce qu’on a posé les vraies questions, je suppose », lance le président intérimaire du CCATNQ, Giacomo Bouchard.

De son côté, la vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Annick Trottier, considère que plusieurs recommandations transmises pourraient très bien s’appliquer dans une grande majorité d’établissements du réseau de la Santé et des services sociaux. « Le manque d’écoute envers les membres du personnel perdure depuis plusieurs années. L’équipe multidisciplinaire doit, de façon impérative, représenter l’ensemble des membres du personnel, quel que soit leur titre d’emploi, dans la mesure où ils dispensent des soins de proximité à la clientèle. De toute évidence, on consulte le personnel quand cela fait l’affaire des décideurs, mais en ce qui concerne les soins dispensés, on y accorde peu ou pas d’importance. Il y a une différence entre être écouté et être entendu », déclare la vice-présidente régionale.

L’exécutif du Syndicat des travailleuses et travailleurs Les Eskers de l’Abitibi-CSN considère que les effets d’un tel rapport sont dévastateurs auprès des membres qu’il représente. « Certes, les recommandations sont dirigées en très grande partie vers l’équipe de gestion de l’établissement, mais nos membres se sont aussi fait éclabousser par le traitement qu’en ont fait certains médias. Nous avons à gérer une situation de crise causée essentiellement par un rapport incomplet. Qui se questionne sur l’état du personnel ? On dirige des attaques peu voilées envers une personne en particulier, alors que l’administration se compose d’une dizaine de cadres au CHSLD ? Comme syndicat, nous avons interpellé la direction à maintes reprises au fil des ans, entre autres le 15 septembre 2014, pour que des correctifs soient apportés. Résultat : aucun changement significatif n’a été enregistré en un an. Soyez assurés qu’en tant que représentants des membres, nous mettrons les énergies nécessaires pour obtenir des réponses, plutôt que simplement lancer un pavé dans la mare comme l’a fait la protectrice. Nous croyons que la clientèle, tout comme celles et ceux qui dispensent les soins, est en droit de s’attendre au respect qui leur revient », signale la porte-parole du syndicat, Mélissa Michaud.

Nous ne pouvons passer sous silence le communiqué laconique émis par le CISSS qui, d’aucune façon, ne nuance certains propos contenus dans le rapport. Nous citons particulièrement la conclusion émise par M. Boissonneault qui indique : « Sous ma gouverne, nous appliquerons une tolérance zéro sur des situations semblables ». Que veut-il insinuer ? Pourtant, selon le rapport du Protecteur du citoyen, des recommandations faites par la Commissaire aux plaintes en juin 2014 n’auraient pas été suivies par la direction de l’Agence de la Santé de l’époque. Est-ce que ce sera différent cette fois ? La question est pertinente.

Trois ans de mépris contre les travailleurs

Les employé-es en lock-out du Maxi de Rouyn-Noranda soulignent, en ce 20 août, le troisième anniversaire du déclenchement du lock-out par la compagnie Loblaw. Un bien triste jour. Le syndicat des travailleurs et travailleuses du Maxi de Rouyn-Noranda affilié à la Fédération du commerce (STTMRN-FC-CSN) dénonce par le fait même le fait que la direction de Loblaw n’ait pas donné concrètement signe de vie depuis près d’un an.

Il s’agit là d’un manque de respect qui frôle l’indécence. Comment cette compagnie peut laisser ses 26 employé-es dans le noir pendant aussi longtemps ? Donnez-nous une bonne ou une mauvaise nouvelle, mais parlez-nous », lance sans détour le président du STTMRN, Marcel Bisson.

Il y a quelques semaines, Loblaw annonçait la fermeture anticipée de 52 de leurs magasins toutes bannières confondues (Provigo, Maxi, etc.) à travers le Canada. Nous ne sommes pas dupes. Nous pensons que le Maxi de Rouyn-Noranda fait fort probablement partie de cette liste, mais la direction demeure muette et préfère ne pas reprendre le dialogue. Il y a des façons de faire dans les relations de travail chez Loblaw qui relèvent de l’âge de pierre. Espérons au moins que cette fois-ci, les travailleuses et travailleurs seront informés avant d’apprendre la fermeture au bulletin de nouvelles comme ce fut le cas pour leurs collègues de Témiscaming et Rouyn-Noranda », ajoute Giacomo Bouchard, président intérimaire du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CCATNQ).

Peu de discussions, mais beaucoup de mauvaises nouvelles. Les dernières discussions officielles avec la partie patronale remontent à novembre 2014. Par la suite, Loblaw a annoncé la fermeture des magasins Loblaws de Rouyn-Noranda et Provigo de Témiscaming. Près de 140 travailleuses et travailleurs se sont retrouvés sans emploi. Est-ce que Loblaw s’apprête à ajouter 26 travailleurs et travailleuses à son tableau de chasse dans la région, se questionne Serge Fournier président de la Fédération du commerce (FC-CSN). Il s’agirait du pire des scénarios non seulement pour la région et les employé-es, mais également pour les consommateurs. »

La CSN est derrière les travailleurs et travailleuses depuis le début de ce bras de fer et ils et elles peuvent compter sur notre appui indéfectible jusqu’à la résolution de ce conflit. Il n’est pas question de lâcher prise et si Loblaw voulait montrer un peu de bonne volonté, il serait encore possible de sauver le magasin de Rouyn-Noranda », conclut Véronique De Sève, vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Les employés renouvellent leur convention collective

Réunis hier en assemblée générale à Senneterre, les travailleuses et les travailleurs de la compagnie Produits Forestiers Résolu se sont prononcés à soixante-neuf pour cent (69 %) en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de quatre ans, le contrat de travail de ces 112 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN, prévoit des augmentations de salaire satisfaisantes, soit de 2 % chaque année. De plus, des ajustements salariaux de 1 $ l’heure seront octroyés aux postes de technicien mécanique (avec D.E.C.), de technicien électrique (avec D.E.C.) et aux postes de raboteur, d’opérateur de petit lift, d’empileuse et équarrisseuse-attacheuse.

Les employé-es enregistrent également des gains aux chapitres suivants : droits syndicaux, régime de retraite, amélioration des bonis de productivité, assurance collective, demi-heure de dîner payée, etc.

Régime retraite

La nouvelle convention collective améliore le montant de la rente annuelle du salaire annuel du salarié, qui passe de 0,55 % à 0,60 %.

Appelé à commenter, le président du syndicat, Bertrand Roy, a déclaré : « Nous sommes très fiers d’avoir amélioré, entre autres, les bonis de productivité au rabotage et d’avoir gagné notre demi-heure de dîner payée. Grâce à la solidarité de nos membres, nous avons atteint nos objectifs tant normatifs que salariaux. Nous remercions les membres pour leur grande participation dans nos actions et dans nos assemblées générales. »

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

Les employeurs devront faire leur part

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population de l’Abitibi-Témiscamingue sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, ce sont les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la Vallée-de-l’Or-CSN qui ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. L’employeur devra s’asseoir et leur prêter une oreille attentive, ces derniers vivant sous le seuil de la pauvreté.

Pour le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la Vallée-de-l’Or-CSN, Denis Boduc, il est impératif d’améliorer les conditions de travail dans les centres d’hébergement de la région, car la situation régionale l’impose. « Chez nous, le prix des loyers et des denrées alimentaires est très élevé et les conditions de travail minimes qui prévalent dans nos centres d’hébergement rendent très difficile l’atteinte d’une certaine sécurité personnelle de revenus », déclare-t-il. On nous présente toujours le taux d’occupation chancelant comme prétexte pour nous maintenir sous-payés, c’est inacceptable, renchérit-il.

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs, comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit la vice-présidente régionale de la FSSS-CSN, Annick Trottier.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté le vice-président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec, Giacomo Bouchard. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »

La négociation coordonnée sur le plan national

Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications » explique Danièle Lemire, représentante du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN.

« Une action légitime », estiment la CSN et le conseil central

La CSN et le Conseil central du Montréal-métropolitain-CSN (CCMM-CSN) interpellent le maire de Montréal et lui demandent de revenir sur sa décision afin de permettre la tenue du Camp pour le droit au logement du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), dont le coup d’envoi est prévu en début d’après-midi, aujourd’hui.

« Le maire soutient ne pas douter de la bonne foi du FRAPRU, il doit donc permettre cette action qui ne menace pas l’ordre public », affirme Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN. « L’itinérance est de plus en plus présente et les plus démunis peinent à se trouver du logement à Montréal. Les politiques d’austérité ainsi que les coupes dans les services publics et dans le logement social accentuent les problèmes vécus par les personnes les plus vulnérables », ajoute la porte-parole syndicale qui estime que les compressions dans la santé ont un impact direct sur les services aux personnes souffrant de problèmes de santé mentale et d’itinérance, par exemple. « Ces mêmes personnes ont des besoins encore plus criants de logement social », soutient madame Daigneault.

L’action du FRAPRU vise à dénoncer Québec et Ottawa qui se désengagent en matière de logement social. « Nous nous indignons du fait que quelque 116 000 logements perdront leur financement fédéral au pays au cours des trois prochaines années, dont près de 21 500 au Québec », dénonce Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. « Le gouvernement de Philippe Couillard, lors de son dernier budget, a réduit de moitié le financement de nouveaux logements sociaux. Ce sont des décisions qui menacent la mixité sociale de Montréal et son développement », poursuit madame De Sève.

Les campeurs et les campeuses attendus ce midi proviendront de Montréal, mais aussi de Québec, de l’Estrie, de la Montérégie, de l’Outaouais et d’aussi loin que de l’Abitibi-Témiscamingue. Ce sont des familles avec enfants et des personnes en situation de précarité. La CSN et le CCMM-CSN souhaitent que les autorités municipales soient accueillantes et que les forces policières permettent l’expression citoyenne de ces militantes et militants. Le campement bénéficie de l’appui de personnalités, d’organisations syndicales et populaires, dont la CSN et le Conseil central du Montréal-métropolitain-CSN.

À propos de la CSN du CCMM-CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

La Gaspésie fête à son tour notre producteur et notre diffuseur public

En cette belle soirée de printemps, pas moins de vingt-cinq artistes et personnalités d’ici et d’ailleurs montent sur la scène du Centre culturel de Paspébiac afin d’appuyer Radio-Canada. Plus de 350 personnes ont répondu à l’appel lancé par des artisans de la région et les Amis de Radio-Canada.

Présenté gratuitement, le spectacle de solidarité et de prise de parole rassemble sur scène les Sœurs Boulay, Daniel Boucher, Gilles Bélanger, Guillaume Arsenault, Claude Cormier, Juan Sebastian Larobina, Alan Côté, St. Mars et Philippe Garon qui joignent leur voix à la défense de notre producteur et de notre diffuseur public. Éric Dion, le directeur artistique de la soirée, a accepté de s’y impliquer parce que selon lui, « la très grande majorité des artistes que nous connaissons nous ont été présentés sur les ondes de Radio-Canada.

Toutes les plateformes de notre service public offrent une vitrine incroyable aux artistes de toutes les régions du pays, ce qui en fait un lieu de découverte artistique, un lieu d’inspiration pour nous toutes et nous tous. » « Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Moncton, Montréal, Rouyn-Noranda, le Bas-Saint-Laurent, Ottawa, la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine termine cette belle tournée de spectacles en appui à Radio-Canada. Comme partout ailleurs, de nombreuses voix se regroupent afin de défendre la présence de Radio-Canada/CBC dans leur magnifique région. Ici toutefois, la population sait ce que c’est que de perdre Radio-Canada puisqu’en 1990, la haute direction avait procédé à la fermeture de toutes les stations de télévision régionales de l’Est du Québec, celles de Matane, de Rimouski et de Sept-Îles avec le plus profond mépris pour la population du Bas Saint-Laurent, de la Côte-Nord et de la Gaspésie. Ce n’est qu’en juillet 2012 que la production télévisuelle est revenue mais seulement à Rimouski, pour tout ce vaste territoire. Pour contrer ces reculs, nous devons nous mobiliser pour les choses changent à Ottawa et à Radio-Canada », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

Plusieurs personnalités de la région sont aussi présentes pour affirmer l’importance du producteur et du diffuseur public à la vitalité culturelle, au rayonnement et à la diffusion de l’information en région. Le spectacle est une initiative de la campagne Tous amis de Radio-Canada. Il est organisé par les artisans et les amis de Radio-Canada.

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée et soutenue par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

La CSN dénonce les nouvelles coupes de postes à Radio-Canada/CBC

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, le président de la Fédération nationale des communications-CSN, Pierre Roger, et la présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN), Isabelle Montpetit, dénoncent avec force la nouvelle abolition d’une centaine de postes à Radio-Canada/CBC.

« La CSN dénonce cette nouvelle réduction des effectifs qui met toujours plus en péril le mandat confié à la Société et qui compromet davantage la mission de notre unique producteur et diffuseur public au pays. La haute direction suit à la lettre les projets du gouvernement de Stephen Harper qui visent à démanteler Radio-Canada. À chaque nouvelle coupe, le plan des conservateurs se concrétise sans qu’aucune consultation publique n’ait eu lieu sur le sujet.

On peut également questionner le moment et les motivations de cette nouvelle saignée qui sera mise en application juste avant les élections de cet automne. Si ce n’est pas un coup de force électoraliste et une tactique politique pour placer le prochain parti au pouvoir devant un état avancé de démolition de Radio-Canada, on se demande bien pourquoi alors annoncer et mettre en œuvre maintenant cette nouvelle réduction, alors tous les autres partis fédéraux ont appuyé l’arrêt des coupes et le réinvestissement urgent dans Radio-Canada», de déclarer Jacques Létourneau, président de la CSN.

Les abolitions de postes qui prendront effet à l’automne touchent à presque toutes les régions du service français de la Société au Québec et à Moncton : dix postes sont donc coupés à Moncton, un à Rimouski, un à Roberval, un à Rouyn-Noranda, quatre postes sont abolis et un est créé au Saguenay, un poste est coupé à Sept-Îles, trois à Sherbrooke et trois à Trois-Rivières. À Montréal, 54 postes sont abolis dont deux non-syndiqués et cinq nouveaux postes seront affichés. ICI Musique perd 10 postes parmi de la soixantaine d’artisans qui y œuvrent. Seules les stations de Matane et de Québec sont épargnées dans cette nouvelle annonce. « Ces coupes touchent les régions de manière importante alors que la CSN a récemment déposé un mémoire devant le Comité sénatorial permanent des transports et des communications qui réitérait l’importance de Radio-Canada/CBC en région.

On se demande pourquoi le gouvernement nous consulte si c’est pour agir en sens contraire de l’intérêt public, de déplorer Pierre Roger, président de la FNC-CSN. Nous décelons clairement une improvisation totale de la direction actuelle, l’application d’un plan obscur, sans objectifs clairs, par une équipe de cadres sans véritable commandant aux opérations. On assiste à un autre volet dramatique tout en continuité avec l’œuvre de destruction déjà trop amorcée. »

« La production de l’information régionale est touchée en plein cœur, et ceci dans le but d’effectuer un virage numérique dont personne ne sait rien. De plus, Radio-Canada crée de nouveaux postes qu’elle affiche à l’externe, en même temps qu’elle procède à des mises à pied importantes. Il faudrait plutôt offrir les nouveaux postes aux personnes qui connaissent déjà la culture de l’organisation et qui peuvent y apporter toutes leurs connaissances.

Ces bouleversements se produisent dans un contexte de va-et-vient constant aux ressources humaines et aux relations de travail, et alors que Radio-Canada impose une fusion des accréditations syndicales au Québec et à Moncton. Pour couronner le tout, la haute direction ne s’est pas donné la peine de rencontrer les employé-es pour répondre à leurs questions légitimes, ce qui augmente l’inquiétude et l’amertume de tous les artisans », de dénoncer Isabelle Montpetit, présidente du SCRC-CSN.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le Bas-Saint-Laurent célèbre Radio-Canada

Ce soir, vingt-cinq artistes d’ici et d’ailleurs montent sur la scène de la salle Desjardins-Telus de Rimouski afin d’appuyer Radio-Canada. Plus de 500 personnes ont répondu à l’appel lancé par des artisans de la région et les Amis de Radio-Canada.

En cette journée internationale des femmes, Danielle Doyer, mairesse de Mont-Joli, première femme à occuper ce poste, a lancé un message de soutien à la grande dame qu’est Radio-Canada en région. « Il n’est pas normal que nous devions nous battre ainsi pour obtenir le respect de notre droit à une production et à une diffusion publique qui reflète l’entièreté de nos régions. Sans ce miroir essentiel, il nous manque un outil collectif de communications et de développement local et régional, un espace qui fait vivre notre culture, nos réalités et notre quotidien, un lieu qui nous permet de savoir d’où nous venons pour mieux choisir où nous voulons aller ». Le spectacle de solidarité et de prise de parole, présenté gratuitement, a commencé avec un rassemblement dans le foyer de la salle Desjardins-Telus.

Ce fut l’occasion d’échanger sur les suites à donner à l’événement d’aujourd’hui avec les artisans de Radio-Canada Est du Québec et avec le porte-parole de la campagne Tous amis de Radio-Canada, Pierre Maisonneuve. « Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Moncton, Montréal et Rouyn-Noranda, le Bas-Saint-Laurent se rassemble afin de défendre la présence de Radio-Canada/CBC dans leur belle région. Plus que quiconque, les citoyennes et les citoyens du Bas-Saint-Laurent savent ce que c’est que de perdre leur producteur et leur diffuseur public. Il faut se souvenir qu’en 1990, la haute direction de Radio-Canada avait procédé à la fermeture de toutes les stations de télévision régionales de l’Est du Québec. Ce n’est qu’en juillet 2012 que nous avons pu voir renaitre la production télévisuelle, ici, à Rimouski, pour le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et la Côte-Nord. Pour contrer ces reculs, nous devons donc poursuivre nos moyens d’action citoyenne qui commence à donner leurs fruits, il faut poursuivre notre lutte à la défense de Radio-Canada », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

La soirée est animée par madame Lyse Bonenfant, bien connue des auditeurs de Radio-Canada au Bas-Saint-Laurent. Sont présents au spectacle, The Lost Fingers, Equse, Guillaume Arsenault, Dylan Perron, Olivier D’amours, Antoine Létourneau-Berger, Valérie Sabbah, Véronique Bilodeau, Paule-Andrée Cassidy, Vincent Gagnon, Marilie Bilodeau, Divanlit et le Projet Quatuor. Des personnalités de la région sont aussi présentes pour affirmer l’importance du producteur et du diffuseur public à la vitalité culturelle, au rayonnement et à la diffusion de l’information en région.

Le spectacle est une initiative de la campagne Tous amis de Radio-Canada. Il est organisé par les artisans et les amis de Radio-Canada.

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée et soutenue par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Participation massive à l’assemblée pour le renouvellement du contrat de travail 2015-2018

Hier après-midi, le Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN tenait son assemblée afin de présenter l’offre finale de l’employeur déposée à la partie syndicale dimanche dernier.

Dans le cadre de cette négociation, devant composer avec le spectre d’une possibilité de lock-out pouvant être imposé le 1er mars par l’employeur, « les parties négociantes avaient convenu de faire intervenir une personne conciliatrice du ministère du Travail afin d’éviter une situation conflictuelle », de dire le président du syndicat, Mario Montigny.

« Nous avons pris une grande partie de l’après-midi pour expliquer aux 289 membres présents le contenu exhaustif de l’offre de l’employeur. Bien sûr, celle-ci comporte quelques améliorations sur les matières non monétaires, telles que mouvements de main-d’oeuvre, disposition à l’égard du temps supplémentaire, gestion des vacances, plan d’action sur la sous-traitance, ajout de formation, etc. En ce qui concerne l’aspect salarial, en moyenne 7,9 % d’augmentation ont été consentis pour trois ans, ce qui constitue de l’enrichissement par rapport à l’indice des prix à la consommation. Cependant, certains points pouvant être résolus localement ont fait l’objet d’un refus de l’employeur jusqu’à la fin, ce qui nous a empêchés d’avoir une entente satisfaisante négociée à présenter à nos membres », d’expliquer le président du syndicat.

Dans ce contexte, la recommandation soumise par l’ensemble de la structure syndicale tenait compte de l’offre de l’employeur, mais surtout de l’importance de préparer la négociation de 2018. Les membres ont bien saisi l’importance de préparer maintenant la prochaine négociation et, bien qu’elle soit peu satisfaisante, ils ont accepté à 91 % la proposition de l’employeur. « Pour les trois prochaines années, nous aurons un travail à faire comme syndicat et avec l’appui massif des membres reçu à l’assemblée d’hier, le contrat 2015-2018 est maintenant réglé. Nous préparons maintenant le terrain pour le prochain renouvellement du contrat de travail », de conclure Mario Montigny.

L’Abitibi-Témiscamingue célèbre les 15 ans de Radio-Canada

Ce soir, le collectif Ici, nous aimons Radio-Canada Abitibi-Témiscamingue tient un spectacle de solidarité et de prise de parole à la scène Paramount. Plusieurs personnalités participent à l’événement dont Dany Placard, l’École de danse Danzhé, Geneviève et Matthieu, Louis-Philippe Gingras, Anodajay, Raôul Duguay et Marta Saenz de la Calzada.

« Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Moncton puis Montréal, c’est au tour de l’Abitibi-Témiscamingue de célébrer Radio-Canada/CBC, présente depuis 15 ans dans la région. Je suis heureux de prendre part à cette fête qui souligne le travail indispensable réalisé par tous les artisans du producteur et du diffuseur public. Alors que le gouvernement conservateur de Stephen Harper poursuit son œuvre de destruction, il y a urgence de nous mobiliser pour défendre ce service public essentiel qui nous appartient », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

« Cette célébration n’aurait jamais pu avoir lieu si les artisans de Radio-Canada et les artistes qui prennent part au spectacle n’avaient pas accepté d’y participer. Nous pouvons toutefois nous interroger sur le fait que Radio-Canada n’ait pas cru bon souligner ses 15 ans dans notre région. À l’heure où les nombreuses suppressions de postes imposées menacent toutes les régions, le spectre des compressions budgétaires n’est jamais trop loin pour nous qui avons une des plus petites stations de Radio-Canada au Québec. Ce soir, nous prenons la parole pour défendre la liberté et l’indépendance de notre service public et le protéger d’un gouvernement qui souhaite sa disparition », de souligner Fernand Bellehumeur, co-porte-parole de l’événement du 21 février.

« Nous sommes ici pour dire à l’Abitibi-Témiscamingue que plusieurs autres régions sont tout aussi concernées par ce qui arrive actuellement à Radio-Canada. En ce sens, la CSN est sensible et solidaire des nombreux enjeux qui menacent la présence de la SRC partout au pays. Nous allons donc continuer à défendre bec et ongles ce service public qui doit être maintenu », de préciser Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

« Ça fait chaud au cœur de voir tout ce beau monde se rassembler pour défendre Radio-Canada tout en célébrant ses 15 ans. Ce soir, les gens de notre région reconnaissent que la production du contenu adapté à nos réalités régionales doit demeurer. Le travail accompli par Radio-Canada permet aux citoyennes et aux citoyens d’avoir une vue sur leur région, sur leurs préoccupations et de prendre part aux débats qui les concernent. Comme toutes les autres régions, l’Abitibi-Témiscamingue ne peut se priver de la présence de Radio-Canada », d’ajouter Valérie Lemay, co-porte-parole du spectacle et employée de l’organisme Valorisation Abitibi-Témiscamingue. « Je tiens à saluer le travail et à remercier les artisans de Radio-Canada et les artistes qui ont pris part à l’organisation de cette soirée. Ces spectacles qui sont organisés un peu partout au Québec, à Moncton et bientôt à Ottawa nous donnent une merveilleuse dose d’énergie à un moment où les travailleuses et les travailleurs de Radio-Canada ont besoin de sentir l’appui de la population », de conclure Isabelle Montpetit, présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée et soutenue par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Les impacts négatifs sont multiples

Le Conseil du statut de la femme verra son budget diminué de 460 000 $ dès l’année prochaine et fermera tous ses bureaux en région, apprenait-on hier. « Il est purement désolant que le gouvernement s’en prenne encore une fois à cet organisme essentiel à la défense des droits des femmes », dénonce la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

En agissant de la sorte, les libéraux témoignent d’une indifférence complète envers les femmes. Pire, ils continuent à les viser spécifiquement avec leurs politiques d’austérité. « Les exemples d’attaques envers les femmes ne se comptent plus, ajoute Véronique De Sève. Quand on diminue le filet social, par exemple en augmentant les tarifs des services de garde, ce sont les femmes qui en payent directement le prix. Quand on coupe en santé, en éducation, dans les services publics en général, elles sont très nombreuses à perdre leur emploi puisque ces secteurs embauchent près de deux fois plus de femmes que d’hommes », déplore la vice-présidente de la CSN.

Le gouvernement libéral envoie de plus un autre message aux régions par cette amputation budgétaire au Conseil du statut de la femme. « Les quatre bureaux de Saguenay, Rouyn Noranda, Montréal et l’unité régionale de Québec seront fermés. Ce que le gouvernement libéral est en train de faire subir aux régions en termes de destruction de programmes et de services est réellement inquiétant », poursuit-elle.

Le Conseil du statut de la femme devra mettre à pied le quart de son personnel pour faire face à ces restrictions budgétaires. « Les libéraux sapent le modèle et l’économie du Québec. Les gens perdent des emplois bien rémunérés et sont pris ensuite pour en accepter d’autres beaucoup moins intéressants et se serrer la ceinture. Dans ce cas-ci, on parle d’emplois qui permettaient de faire avancer la recherche sur des enjeux importants qui concernent les femmes », enchaîne Véronique De Sève. Le Conseil du statut de la femme rappelle le gouvernement à l’ordre pour qu’il respecte le principe d’égalité entre les hommes et les femmes dans ses lois, ses politiques et ses programmes. Les libéraux cherchent à se soustraire à ces analyses. C’est indécent », conclut Véronique De Sève.

Appui du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN) appuie la campagne de mobilisation régionale Touche pas à ma région qui s’inscrit directement dans la politique de lutte à l’austérité et aux batailles du deuxième front menées par la CSN, le CCATNQ et les syndicats affiliés.

« Les mesures envisagées par le gouvernement libéral n’amélioreront en rien les services offerts à la population de l’Abitibi-Témiscamingue ou de celle du Nord-du-Québec. Nous devons nous tenir debout avec les différents partenaires, afin de préserver un milieu de vie convenable », d’affirmer Donald Rheault, président du CCATNQ-CSN.

Le CCATNQ invite ses membres à se mobiliser pour participer aux actions du 29 janvier 2015 qui se tiendront partout en région.

À propos du CCATNQ

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CSN) représente plus de 7000 membres répartis dans 75 syndicats, autant dans le secteur privé que dans le secteur public.

Les militantes et les militants du CCATNQ s’unissent

Les militantes et les militants délégués pour l’assemblée générale du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN) se sont rassemblés devant les bureaux du ministre Blanchette afin de lui signifier qu’ils attendent avec impatience une rencontre avec ce dernier où des porte-parole de différents secteurs d’activité pourront faire part de leurs inquiétudes en lien avec les mesures d’austérité du gouvernement libéral. Cette rencontre aura lieu le lundi 16 février prochain.

Pour l’occasion, monsieur Jean Lortie, secrétaire général de la CSN, était présent pour appuyer les membres des 75 syndicats affiliés au CCATNQ dans leurs efforts de contrer les politiques dévastatrices des libéraux.

Monsieur Donald Rheault, président du CCATNQ, mentionne : « Pour une région comme la nôtre, les politiques d’austérité visant le démantèlement des services publics au profit des amis du parti sont inacceptables. Le but avoué de toutes ces mesures est de privatiser les services offerts à la population qui créera deux classes de citoyen. C’est directement dans les poches des citoyennes et des citoyens de la classe moyenne que l’impact de ces politiques est le plus dramatique. À la CSN, nous sommes conscients de l’importance de l’équilibre budgétaire. Cependant, nous sommes convaincus que ça ne doit pas se faire à n’importe quel prix. Nous demandons donc au gouvernement de lever le pied, le temps d’ouvrir un réel dialogue sur les orientations à prendre qui ne mettront pas en péril le filet social dont le Québec s’est doté au cours des décennies »

Outre la rencontre du 16 février, une rencontre est prévue avec le député d’Abitibi-Est, monsieur Guy Bourgeois, le 9 février. De plus, les militantes et les militants se rendront au bureau du député de la circonscription d’Ungava, monsieur Jean Boucher, à Chibougamau le 26 février.

Il est à noter que le CCATNQ poursuivra la mobilisation en faisant la tournée de ses syndicats affiliés, afin de contrer le discours du gouvernement libéral. Les militantes et les militants sont invités à se mobiliser en participant à différentes actions au niveau local, régional ou national. Les syndicats de la région sont invités à poursuivre la lutte à l’austérité et à en faire une priorité.

À propos du CCATNQ

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CSN) représente plus de 7000 membres répartis dans 75 syndicats, autant dans le secteur privé que dans le secteur public.

Ici, nous aimons Radio-Canada Abitibi-Témiscamingue… Depuis quinze ans !

Aujourd’hui, le collectif Ici, nous aimons Radio-Canada Abitibi-Témiscamingue annonce la tenue d’un spectacle de solidarité et de prise de parole le samedi 21 février 2015 à 20 h à la Scène Paramount située au 15, rue Gamble Ouest à Rouyn-Noranda. Plusieurs personnalités participeront à cet événement : Dany Placard, l’École de danse Danzhé, Geneviève et Matthieu, Louis-Philippe Gingras, Anodajay, Raôul Duguay, Alexandre Castonguay et Marta Saenz de la Calzada.

« Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean et bientôt Moncton puis Montréal, c’est au tour de la belle région de l’Abitibi-Témiscamigue de célébrer la présence de Radio-Canada/CBC dans ses communautés. Je suis heureux de pouvoir participer à cet événement qui souligne le travail essentiel réalisé par tous les artisans de notre producteur et diffuseur public. Comme partout ailleurs au pays, la présence de Radio-Canada en Abitibi-Témiscamigue contribue à la diffusion de l’information régionale, à la vitalité de la culture, à la diversité des voix et à la liberté d’expression de toute la population de la région. Cette présence est précieuse et il faut la défendre », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

« Radio-Canada a toujours eu une place privilégiée dans ma vie. Je suis né au même moment de sa création et quand je veux de l’information sur le monde de ma région, c’est ma référence. J’ai une confiance sans bornes envers le sérieux de leur programmation. Avec les nombreuses suppressions de postes imposées partout dans les régions, le spectre des compressions budgétaires n’est jamais trop loin pour nous, particulièrement lorsque nous précisons que nous avons une des plus petites stations de Radio-Canada au Québec. Mais tout ça nous appartient et nous devons avoir le pouvoir de décider pour notre avenir qui est intimement lié à cet outil collectif. Si nous voulons préserver la liberté et l’indépendance de notre service public, nous devons retirer le pouvoir d’intervention des élus du gouvernement fédéral », de souligner Fernand Bellehumeur, co-porte-parole de l’événement du 21 février prochain.

« Radio-Canada permet d’accroître le sentiment d’appartenance des gens de la région, produit du contenu adapté à nos réalités régionales, permet aux citoyennes et aux citoyens d’améliorer leur connaissance de la région, diffuse nos préoccupations, nos débats, nos réussites et nos fiertés, et ce, bien au-delà de nos frontières. En ce sens, nous croyons fermement que les décisions gouvernementales, qu’elles soient prises à Québec ou à Ottawa, doivent impérativement refléter notre réalité lorsqu’elles nous touchent collectivement. Je m’inquiète sérieusement de la réduction du nombre de voix dans la sphère médiatique. Comme toutes les autres régions, l’Abitibi-Témiscamingue ne peut se priver de l’apport médiatique de Radio-Canada », de conclure Valérie Lemay, co-porte-parole du spectacle et employée de l’organisme Valorisation Abitibi-Témiscamingue.

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Manifestation en appui aux travailleuses syndiquées de la Maison Mikana

Les membres du Syndicat des travailleuses de la Maison Mikana-CSN manifestent aujourd’hui devant l’Hôtel des Eskers à Amos, lieu où se déroule présentement une rencontre de négociation. Près d’une trentaine de travailleuses et travailleurs syndiqués à la CSN d’Amos sont venus démontrer leur solidarité, une des grandes valeurs de la centrale syndicale.

Bien que le syndicat soit accrédité depuis le 28 janvier 2014, les douze travailleuses sont toujours sans contrat de travail après plusieurs rencontres des parties à la table de négociation, et ce, malgré la présence d’un conciliateur du ministère du Travail.

Selon le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN), Donald Rheault : « Le conseil central appuie les démarches des travailleuses dans leur objectif de signer une convention collective depuis le tout début. Ces travailleuses ont droit au respect de leur employeur et ce dernier doit respecter le processus démocratique fondamental de la liberté d’association et négocier de bonne foi. »

« La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) est fière de compter parmi ses membres des travailleuses d’organismes qui offrent des services essentiels à la population. La FSSS met tous les outils nécessaires à l’avancement des négociations, mais il faut évidemment que les deux parties présentes à la table aient une réelle volonté d’en arriver à une entente », de déclarer Jacques Loiselle, vice-président régional de la fédération. Plus de dix rencontres se de négociation se sont tenues pourtant, les représentants syndicaux et patronaux sont loin d’une entente négociée. D’autres moyens de pression pourraient être envisagés si un règlement ne survenait pas d’ici les prochaines semaines.

Après deux ans et 26 000 km, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Provigo Témiscaming-CSN termine son engagement social aujourd’hui

Après deux ans et 26 000 km, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Provigo Témiscaming-CSN termine son engagement social aujourd’hui

En lock-out depuis décembre 2012, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Provigo Témiscaming, affilié à la CSN, termine aujourd’hui son engagement social envers la population de la municipalité, privée d’épicerie depuis maintenant deux ans, à la suite d’une décision de Loblaw de cadenasser son magasin deux semaines avant Noël en 2012.

« Les travailleuses et les travailleurs lock-outés et la CSN, le 19 décembre 2012, lors d’une assemblée publique, se sont engagés envers les citoyennes et les citoyens à offrir un service de transport gratuit, à raison de deux à trois fois par semaine, pour faire face à une décision de l’employeur prise sans aucun respect envers les employé-es, mais aussi envers la clientèle », de rappeler la présidente du syndicat, Cathy Presseault. Ils ont bien essayé de copier notre engagement social pour se donner bonne conscience et préserver leur image publique, mais après deux semaines, leurs paroles et leurs engagements se sont vite éclipsés, de poursuivre la représentante syndicale, laissant les personnes sans véhicule prisonnières d’une décision irréfléchie.

« Aujourd’hui, une nouvelle bannière ouvre ses portes à Témiscaming et nous pouvons affirmer que le syndicat, avec l’aide de la CSN, a tenu parole pendant ces deux ans de prise d’otage et nous mettons fin au service de navette mis sur pied le 19 décembre 2012. « Loblaw peut bien essayer de dire n’importe quoi pour préserver son image, mais qu’ont-ils fait socialement depuis deux ans pour aider la population ? Quand se sont-ils déplacés à Témiscaming pour offrir leur support à la population ? Jamais ! », d’ajouter madame Presseault.

Pour le président du conseil central, Donald Rheault, « Le travail accompli par les travailleuses et les travailleurs lock-outés est digne de mention et représente bien les valeurs qui nous animent à la CSN. Nous supportons les décisions des employé-es et prenons des moyens concrets pour venir en aide aux citoyens », d’expliquer le porte-parole syndical. Deux ans au service de la population et 26 000 km parcourus après avoir été mis sur le trottoir par Loblaw en pleine période des fêtes, nous sommes fiers, à la CSN, de l’engagement de ce syndicat envers les citoyens de Témiscaming et des environs. Contrairement à des communiqués de l’employeur, pour se laver les mains, qui se terminent généralement par « Nous tenons à profiter de l’occasion pour remercier nos loyaux clients de leur patience constante et de leur compréhension… »

« Nous, on se préoccupe du monde concrètement, peu importe les coûts humains et financiers. Merci 26 000 fois au Syndicat des travailleuses et travailleurs du Provigo Témiscaming, affilié à la CSN. Quant à cette compagnie qu’est Loblaw, et la façon dont elle se comporte envers les citoyennes et les citoyens de la région, j’ose espérer qu’en traversant le seuil de la porte de cette entreprise, les gens se souviendront de leur attitude et de leur désengagement envers la population », de conclure le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec, Donald Rheault.

Rencontre avec le député d’Abitibi-Est pour l’obtention d’approvisionnement forestier

À la suite du point de presse du mardi 18 novembre 2014, les travailleuses et les travailleurs de l’usine de Tembec de Senneterre, accompagnés de leurs représentants syndicaux du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN), de la Fédération de l’industrie manufacturière -CSN et du syndicat local, ont choisi d’aller rencontrer directement le député libéral d’Abitibi-Est, Guy Bourgeois. Cette rencontre a été organisée en collaboration avec la direction de l’entreprise, la Ville de Senneterre et des entrepreneurs forestiers.

Pour l’occasion, messieurs Alain Caron et Daniel Chiasson, du Syndicat des travailleurs(euses) de Tembec, usine Senneterre (FIM-CSN), monsieur Michel Tétreault, de la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN, monsieur Giacomo Bouchard, premier vice-président du CCATNQ, messieurs Jacques Goulet et Patrick Garneau de Tembec, messieurs Marc et Sylvain Tremblay, entrepreneurs, et monsieur Jean-Maurice Matte, maire de la ville de Senneterre font partie de la délégation ayant rencontré le député Bourgeois dans le but de faire valoir auprès de ce dernier notre demande d’approvisionnement, afin qu’il intervienne auprès de son collègue Laurent Lessard, ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, pour l’obtention de l’allocation nécessaire pour les usines en région. ‎

Rappelons que si aucune garantie d’approvisionnement de 124 000 m³ supplémentaire n’est octroyée à l’usine de Tembec Senneterre, l’usine devra faire face à des fermetures annuelles de l’ordre de 11 semaines, ce qui mettra en péril sa survie. Nous avons également besoin de cette garantie d’approvisionnement pour permettre les investissements nécessaires à cette survie. La municipalité de Senneterre, le syndicat des employés de l’usine Tembec et les entrepreneurs forestiers exigent une intervention immédiate du ministre Laurent Lessard, afin d’éviter de telles fermetures. Pour ces raisons, une rencontre a été demandée avec le député, Bourgeois, afin de tenter de trouver des solutions au problème. « Nous sommes venus aujourd’hui avec tous nos membres pour faire comprendre au ministre Lessard, par l’entremise de son collègue, le député Guy Bourgeois, que la survie de l’entreprise passe par l’approvisionnement », d’affirmer monsieur Alain Caron, président du syndicat CSN.

À l’instar du syndicat de Tembec Senneterre, le Syndicat des travailleurs de la scierie Béarn (CSN) se réunit également aujourd’hui devant les bureaux du ministère des Ressources naturelles à Ville-Marie pour réclamer, lui aussi, de l’approvisionnement. « Les entreprises forestières ont déjà fait leur part et nous demandons clairement aux libéraux de nous aider à maintenir‎ les emplois de qualités en région, autant à Senneterre qu’à Béarn. Le CCATNQ répond comme toujours à l’appel des travailleuses et des travailleurs du secteur forestier pour leur permettre de conserver de bonnes conditions de travail », de mentionner, Giacomo Bouchard, 1er vice-président au conseil central.

« Nous, à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), n’hésitons pas à nous déplacer ici en région pour venir appuyer les revendications de nos membres. Nous sommes solidaires avec ces hommes et ces femmes, qui font la 2e transformation de la matière première, dans leur demande qui leur permettra de continuer d’exercer leur métier », de conclure, Michel Tétreault, de la FIM-CSN.

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CSN) représente plus de 7 000 membres répartis dans 75 syndicats, autant dans le secteur privé que dans le secteur public.

La Fédération de l’industrie manufacturière rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats partout au Québec.

Le gouvernement mettra à mort notre scierie s’il n’agit pas

Si aucune garantie d’approvisionnement de 100 000 m³ supplémentaires n’est octroyée à l’usine de Tembec Senneterre, l’usine devra faire face à des fermetures annuelles de l’ordre de 11 semaine, ce qui mettra en péril la survie de l’usine. Nous avons aussi besoin de cette garantie d’approvisionnement pour permettre les investissements nécessaires à cette survie. La municipalité de Senneterre, le syndicat des employés de l’usine Tembec et les entrepreneurs forestiers exigent une intervention immédiate du ministre Laurent Lessard afin d’éviter de telles fermetures.

Le gouvernement doit permettre aux entreprises d’accéder à des volumes de bois suffisants pour faire fonctionner leurs usines sur une base soutenue. «Une nouvelle fermeture ou un ralentissement aurait des conséquences dramatiques pour notre communauté, nous avons besoin d’assurer l’avenir de notre milieu », souligne monsieur Jean-Maurice Matte, maire de Senneterre. « Bien que le Forestier en chef confirme qu’il y a beaucoup de volumes de bois disponibles dans les territoires d’approvisionnement historiques pour l’usine de Senneterre, le ministre des Fôrets n’a alloué que 24 000 m3 supplémentaires à Tembec pour les trois prochaines années, alors qu’il faut plutôt confirmer 124 000 m3 supplémentaires annuellement pour garder à l’emploi 200 travailleurs en usine et en forêt», a-t-il ajouté. Les représentants interpellent plus particulièrement le premier ministre, Philippe Couillard, qui a fait de la relance de l’industrie forestière l’une de ses priorités gouvernementales, ainsi que le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard.

Du côté des travailleurs, le manque d’actions concrètes du gouvernement rend la situation très préoccupante non seulement pour eux, mais pour les familles qui vivent de cette industrie. « Nous sommes particulièrement inquiets face aux nombreux enjeux forestiers et des problématiques majeures liées au nouveau régime forestier. Actuellement, ce régime est un désastre », a souligné monsieur Marc Tremblay, entrepreneur forestier.

« Au cours de la dernière crise forestière, nous avons subi une diminution majeure de nos activités qui s’est traduite par la fermeture d’un quart de travail et 50 emplois directs perdus en usine et en forêt. Présentement, l’incertitude se maintient au sein des travailleurs de l’industrie. Il est inadmissible que des travailleurs et leurs familles subissent les contrecoups de l’inaction du ministre des forêts qui connaît très bien la problématique. Nous en appelons à une intervention rapide et décisive du ministre Lessard » précise Alain Caron, président du Syndicat des travailleurs(euses) de Tembec, usine de Senneterre (FIM-CSN) qui représente les 130 travailleurs de l’usine.

« Le conseil central et ses 72 syndicats affiliés sont et seront toujours solidaires des travailleuses et des travailleurs du secteur forestier. Nos richesses naturelles, qui sont exploitées de façon responsable, génèrent des emplois de qualité en région. Ces travailleuses et ces travailleurs contribuent grandement à l’économie de la région et plus précisément, dans le cas qui nous occupe, à celle de la Ville de Senneterre. Au nom du CCATNQ, je demande au député Bourgeois de porter une oreille attentive aux demandes des travailleuses et des travailleurs du secteur de la foresterie », d’ajouter Donald Rheault, président du conseil central.

La Ville de Senneterre veut conserver les emplois dans le secteur de la foresterie et ainsi maintenir un équilibre dans l’économie de la région. Les représentants demandent également un appui et une mobilisation de tous les leaders politiques de la région, puisqu’il s’agit de l’un des secteurs porteurs et générateurs d’emplois.

Si aucune intervention concrète du gouvernement ne se réalise à court terme, les acteurs en présence, concertés pour assurer la survie de l’industrie forestière à Senneterre, verront à mener des actions de mobilisation dès le début de la semaine prochaine.

Au cours des derniers mois, le ministre Lessard a été sensibilisé sur la réalité forestière régionale. Nous lui demandons de passer à l’action !

Le STT Kronos Canada (CSN) fait un don inhabituel aux syndicats en conflit

En 2013, les 320 membres du Syndicat national des employé(e)s de Kronos Canada (FIM-CSN) ont connu un difficile lock-out de six mois à leur usine de Varennes. Leur lutte a été marquée par des appuis importants de la part d’autres syndicats CSN, ainsi que des syndicats des usines Kronos ailleurs dans le monde.

À la fin du conflit, en novembre 2013, les membres du syndicat ont adopté une mesure visant une cotisation spéciale de 5 $ afin d’appuyer les collègues de travail qui auraient eu un retour au travail plus tard. Toutefois, il restait 28 928 $ dans ce fonds une fois que tous les membres ont été réintégrés. Plutôt que de se rembourser cet argent, les syndiqué-es de Kronos ont choisi de faire un geste de solidarité assez remarquable.

Invités à une assemblée générale du syndicat de Kronos, jeudi dernier, les membres des trois syndicats CSN aux épiceries Loblaw en Abitibi-Témiscamigue et du syndicat des employé-es municipaux de Terrebonne, ont eu toute une surprise en apprenant qu’ils seraient les bénéficiaires du fonds spécial. Le président du syndicat de Kronos, Karl Berthiaume, a annoncé que chacune et chacun des membres de ces quatre syndicats en conflit recevra un montant de 128 $.

Le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec, Donald Rheault, a remercié le syndicat au nom des trois syndicats de sa région.

« On aimerait vous féliciter pour ce geste de solidarité hors du commun, a-t-il dit. Vous, vous avez connu un conflit. Vous avez connu la solidarité de la CSN et le geste que vous posez aujourd’hui témoigne de notre solidarité. Je pense que, pour les travailleuses et travailleurs de la région, c’est un souffle nouveau. Ils veulent continuer ces conflits-là, continuer à se battre pour avoir des meilleures conditions de travail. Alors, c’est tout à votre honneur, le geste que vous posez aujourd’hui. »

Pour sa part, Micheline Charron, la vice-présidente (Sorel) du Conseil central de la Montérégie, a été très touchée par ce don. «  J’ai vécu votre conflit avec vous, a-t-elle dit aux syndiqué-es de Kronos. Et je suis tellement fière de ce que vous avez fait ce soir. Je pense que c’est une première au Québec, qu’un syndicat qui sort d’un conflit remette une somme pour aider les autres à tenir la minute de plus. Je lève mon chapeau ! »

D’ailleurs, les syndicats Loblaw sont toujours en campagne de 25 $. Dans la même veine, Donald Rheault a conclu ses remarques aux membres du syndicat de Kronos avec un appel à la solidarité de la part d’autres syndicats CSN.

« Vous dites, “donnez aux suivants”, et c’est exactement ce que vous avez fait aujourd’hui. Et je suis convaincu que l’ensemble des syndicats à la CSN fera aussi des gestes de cette sorte de solidarité. »

Les lock-outés et grévistes de l’Abitibi-Témiscamingue manifestent devant le siège social à Ville Saint-Laurent

Les travailleurs de deux épiceries Loblaw de l’Abitibi-Témiscamingue dénoncent vivement la fermeture de leurs magasins en manifestant devant les portes du siège social régional de leur employeur.

La décision de la compagnie Loblaw, annoncée la semaine passée, a ébranlé et choqué les salariés-es qui ont appris les fermetures du Provigo de Témiscaming et du magasin Loblaws à Rouyn-Norandaau bulletin de nouvelles.

Afin de répondre à ces fermetures sauvages, une manifestation se tient actuellement devant le siège social régional de la compagnie Loblaw au 400, avenue Sainte-Croix, à Ville Saint-Laurent.

« Il faut souligner la persévérance des travailleuses et des travailleurs de ces épiceries ainsi que le culot du groupe Loblaw, qui d’un côté ignore les demandes des syndiqués depuis 2012 et de l’autre adresse d’importantes demandes de reculs des conditions de travail », de déclarer Serge Fournier, président de la Fédération du commerce (FC-CSN), avec laquelle les deux syndicats sont affiliés. « Loblaw bafoue les droits de ses salarié-es! Nous devons lui montrer que cette décision opportuniste aura des conséquences et que nous resterons sur son chemin! »

Les employé-es des deux magasins demandaient une hausse de salaire annuelle entre 2 % et 3 %, soit près de 40  ¢ l’heure, ainsi qu’un minimum de sécurité d’emploi. Rappelons-nous que dans l’une des deux épiceries visées par les fermetures soit le Provigo de Témiscaming, le salaire maximum d’un commis est de 12,40 $ de l’heure, et ce même après plus de 20 ans de service. Au Loblaws de Rouyn-Noranda, les enjeux sont principalement reliés au maintien des acquis puisque le comité de négociation a déjà annoncé à l’employeur qu’il acceptait les offres d’augmentation de salaire annuel.

Loblaw invoque des arguments économiques pour justifier son refus catégorique à ces demandes, alors que la valeur des actions Loblaw frôle les 25 milliards $ et que l’entreprise a fait l’acquisition, cette année, de la chaîne Pharmaprix au coût de 12,3 milliards $.

« L’avidité de ce géant alimentaire de Toronto n’a pas de limite. Son refus de payer un salaire minimalement décent alors qu’il profite énormément des résidents de nos communautés en Abitibi-Témiscamingue est une honte. Loblaw est en train de devenir un des pires employeurs dans l’histoire des relations de travail au Québec », a commenté Serge Fournier.

Rappelons que Provigo Distribution inc. a été condamnée à des dommages par la Commission des relations du travail du Québec en juin 2013 pour avoir contrevenu à la Charte des droits et libertés de la personne et d’avoir négocié de mauvaise foi avec le syndicat CSN des employé-es du Loblaws de Rouyn-Noranda. Depuis 15 mois, la compagnie a refusé de retourner à la table de négociation, à Rouyn-Noranda et à Témiscaming, malgré les demandes répétées. Le Provigo de Témiscaming était au moment des fermetures en lock-out depuis décembre 2012 alors que les salarié-es du Loblaws Place Rouanda étaient en grève depuis juin 2013.

Loblaw a récemment accédé aux demandes répétées de relancer la négociation avec le syndicat du Maxi de Rouyn-Noranda en planifiant une rencontre le 17 novembre à Montréal.

Les syndicats sont affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui compte plus de 2000 syndicats et 325 000 membres dans tous les secteurs de l’économie.