Les communautés autochtones doivent être respectées

À la suite de la manifestation des Algonquins des Premières Nations d’Abitibiwinni et de Lac-Simon à Québec lors du lancement, en début de semaine, du congrès de Québec Mines, le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQCSN) rappelle toute l’importance de privilégier la négociation entre les parties, comme ce fût le cas dans le dossier de la Baie James. Tout manquement à cette règle de base est un signal que les minières ne visent que leurs profits au détriment de la population.

En ce qui a trait au territoire, c’est la moindre des choses, on ne peut que saluer la volonté des communautés d’exiger un minimum de respect, tant des minières que des paliers de gouvernement. Comme conseil central, nous portons une attention particulière aux demandes des communautés autochtones en région, en respect des valeurs de justice et d’équité mises de l’avant depuis toujours à la CSN.

Pour le président, Donald Rheault : « La réaction de la minière Canadian Malartic est, pour le moins qu’on puisse dire, plutôt surprenante. De laisser sous-entendre à la population que le BAPE a demandé à la minière de seulement informer les communautés autochtones démontre bien le peu d’intérêt qu’elle a face aux revendications soulevées par les porte-parole des Algonquins à Québec. Le Bureau d’audience publique en environnement (BAPE) n’a ni la juridiction ni la compétence pour traiter des questions territoriales et des redevances envers les premières Nations, selon nous “.

” La Convention de la Baie-James conclue avec la Nation crie et les Inuits du Nord québécois dans les années 70 est un exemple concret qu’un réel dialogue est possible et souhaitable avec les communautés autochtones, pourquoi alors ne pas faire de même avec les Algonquins en Abitibi-Témiscamingue? ”  Conclut le président du conseil central ,Donald Rheault.

 

Plusieurs syndicats de paramédics durcissent leur grève

À compter de minuit ce soir, les paramédics membres de la CSN dans les Laurentides, en Mauricie, dans le Centre-du-Québec (Manseau), en Moyenne et Basse-Côte-Nord et en Abitibi-Témiscamingue reprendront la grève, pour laquelle le Tribunal administratif du travail permet des moyens de pression renforcés.

 

Ainsi, les paramédics ont pu faire reconnaître le caractère non essentiel de tâches supplémentaires qu’ils font habituellement, mais qu’ils ne feront plus à compter de minuit ce soir. Il s’agit de gains importants pour l’établissement du rapport de force des salarié-es, notamment en ce qui a trait à la facturation des patients et au rôle des cadres en temps de grève. Ceux-ci s’ajoutent aux moyens déjà prévus aux services essentiels depuis le début des grèves, en mars 2017. Ces moyens ont un impact sur l’administration des entreprises ainsi que sur le gouvernement.

 

Entre autres, les paramédics

  • Ne rempliront plus le formulaire AS–810 qui permet de facturer le patient ;
  • Rempliront le formulaire AS–803 sur format papier seulement, et ne les remettront qu’aux établissements, sans information personnelle sur le patient qui permettrait de reconstruire la facturation ;
  • Dans les cas de transferts d’un patient d’un établissement à un autre, ils ne se déplaceront plus à l’intérieur des établissements, sauf dans des situations particulières ;
  • Ne feront plus de liste exhaustive de tâches et de commissions connexes allant de la gestion du bac de récupération à la gestion des factures d’essence de l’employeur. Les cadres des entreprises devront effectuer plusieurs de ces tâches connexes durant la grève;
  • Ne feront plus de retour à domicile de priorité 8, sauf entre 12h et 17 h, du lundi au vendredi ;
  • Ne feront plus de retour d’escortes médicales, habituellement une infirmière, lorsqu’il n’y a pas de patient à bord ;
  • Verbaliseront les codes radio de communication sans utiliser le protocole ;
  • Ne se rendront plus disponibles durant la rédaction de formulaires ;
  • N’accueilleront plus de stagiaire ;
  • Ne participeront plus au « briefing » de début de quart ;
  • Ne participeront plus aux formations données par l’employeur, à l’exception de celles qui sont obligatoires ;
  • Ne feront plus le lavage intérieur sauf si requis pour la prévention des infections. Ils ne feront plus le lavage extérieur sauf les éléments requis pour la sécurité routière ;
  • Ne rempliront plus les formulaires demandés par l’employeur et non obligatoires en vertu des lois ;
  • Ne récolteront plus les informations bancaires auprès des non-résidents canadiens ;

 

Enfin, il n’y aura plus de service dédié aux athlètes et aux artistes dans le cadre d’évènements spéciaux. Il n’y aura plus de paramédics dans les véhicules dédiés à des festivals, expositions et autres opérations de relations publiques. Le service d’ambulance dédié ne sera plus assuré sur les plateaux de tournage, comme les films.

 

Les négociations sont présentement au point mort avec l’association patronale représentant toutes les entreprises visées, la Corporation des services ambulanciers du Québec (CSAQ). Pour le représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux, Jean Gagnon, le renforcement de la grève doit forcer le gouvernement et les entreprises à faire leurs devoirs. « Nos conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2015 et quant à nous, un règlement est tout à fait à portée de main. Mais nos employeurs privés veulent nous utiliser dans le conflit qui les oppose au gouvernement. Le ministre Barrette, pour sa part, a complètement échoué à faire atterrir les négociations du secteur préhospitalier, bien que son ministère soit le bailleur de fonds du secteur et malgré que nous nous soyons entendus avec lui en juillet, chez Urgences-santé, quant aux grands paramètres qui doivent s’appliquer à l’ensemble des salarié-es du secteur. Ça ne peut plus durer ».

 

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) regroupe quelque 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien du préhospitalier. Elle compte plus de 120 000 membres dans les services de santé, les services sociaux et les services de garde. Elle est affiliée à la CSN qui compte 300 000 adhérents de tous les secteurs d’activité.

Autre rupture de services

Dans un communiqué plutôt avare de détails, le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSS AT) annonce une nouvelle rupture de service en chirurgie à l’Hôpital de La Sarre du 16 novembre au 19 novembre. Cette fois-ci, impossible de savoir quelle en est la cause. En effet, le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQCSN) est entré en contact avec le CISSS AT, qui n’a donné aucune explication en nous référant au communiqué déjà publié un peu plus tôt.

« Encore une fois, la réforme Barrette a failli à l’accessibilité aux services publics des citoyennes et des citoyens dans la région », signale le président par intérim du CCATNQ, Donald Rheault. Mardi prochain, lors de la mise à jour économique du gouvernement, nous saurons d’ailleurs à combien s’élèvent les surplus budgétaires qui ont été faits sur le dos des usagers pour l’année 2016-2017 ! En juin, les chiffres préliminaires indiquaient des surplus de l’ordre de 2.5 milliards de dollars, ni plus ni moins! L’allègement du fardeau fiscal des particuliers annoncé n’est que le fruit des coupes drastiques dans nos services publics et la CSN continuera de dénoncer les politiques d’austérité du gouvernement.

Le CISSS AT doit nous donner des réponses et prendre des mesures pour que la situation ne se reproduise plus, de conclure Donald Rheault.

À propos
Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec-CSN représente plus de 7 000 membres dans la région et a également comme mandat de se porter à la défense  des services publics de qualité pour les citoyennes et les citoyens sur son territoire et notamment, l’accessibilité à ces derniers.

Le gouvernement cherche la confrontation avec les CPE

Sans contrat de travail depuis maintenant 30 mois, les travailleuses des CPE syndiquées à la FSSS-CSN en Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec, terminaient hier la consultation des membres sur la recherche d’une banque de six jours de grève à appliquer au moment jugé opportun. « Ainsi, les villes de Témiscaming, Lorrainville, Rouyn-Noranda, La Sarre, Malartic, Val-d’Or, Matagami et Notre-Dame-du-Nord pourraient voir les parents-enfants utilisateurs sans services ces jours de grève, si rien n’avance lors des négociations avec les associations d’employeurs et le ministère », d’indiquer le président par intérim du conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN), Donald Rheault.

Depuis un an, et plus dans certaines installations, les travailleuses ont accepté de faire des concessions dans leur contrat de travail pour permettre de récupérer des sommes d’argent dans leur installation respective, découlant des coupes dans les subventions effectuées par le gouvernement Couillard, poursuit M. Rheault.

Le président du conseil central considère que les travailleuses et les travailleurs ont fait preuve de beaucoup de patience, afin d’éviter d’affecter les services offerts aux enfants et parents. Avec le gouvernement, c’est souvent comme ça. Il coupe le financement, puis traîne en longueur les négociations, nous le voyons dans le secteur des CPE. « Ces travailleuses oeuvrent dans un des deux secteurs payés par les fonds publics syndiqués chez nous et n’ayant pas de convention. Elles se voient contraintes de voter sur le recours à la grève. Si ce n’est pas chercher la confrontation avec les travailleuses en CPE, ça s’y rapproche drôlement », d’expliquer le porte-parole syndical.

« Nous osons croire qu’avec un mandat obtenu dans 14 installations sur 14, en faveur de la grève, il y aura des changements aux tables de négociation nationales, afin d’éviter les désagréments à tout le monde. Le message est clair, les travailleuses dans nos CPE ont fait les efforts demandés pour compenser les coupes du gouvernement, mais ce n’est pas à elles d’assumer le financement du réseau », de conclure Donald Rheault.

L’environnement au secours des emplois

Quand Tembec inc. a fait faillite en septembre 2008, fermant ainsi les portes de ses sept usines canadiennes, l’avenir semblait sombre pour le Témiscamingue et les quelque 200 travailleuses et travailleurs de la région qui se retrouvaient soudainement au chômage.

C’est la ténacité hors du commun de Vincent Cousineau, président du STT de Temfor (FIM–CSN), qui a non seulement redonné vie à l’usine de Ville-Marie, mais a offert un vent d’espoir à sa région tant aimée. Pour lui et ses camarades de l’usine Temfor, il n’était pas question de plier l’échine devant la mort annoncée de leur usine ni de voir disparaître des emplois de qualité dans leur région. Le syndicat a amorcé un processus pour racheter l’usine dès le moment de la déclaration de faillite. C’est à la suite de ces démarches que l’usine est devenue une coopérative de travailleurs actionnaires (CTA), et a rouvert ses portes en 2010. M. Cousineau a travaillé d’arrache-pied, sans salaire pendant près de deux ans, pour solliciter l’appui d’investisseurs locaux et pour se doter d’un plan qui permettrait à l’usine de faire des économies suffisamment importantes pour recouvrer une bonne santé financière.

Les économies qui sont venues appuyer la relance de l’usine ont pris forme à travers des mesures environnementales, prouvant une fois de plus que ce qui est bon pour la terre peut aussi être bon pour les finances d’une entreprise. Ici, l’accompagnement de Mireille Pelletier, conseillère en environnement au Service des relations du travail de la CSN, a permis au syndicat de cibler certaines mesures et de chiffrer les économies qui en découleraient.

Parmi les mesures mises en œuvre par l’usine de poutres lamellées, notons la vente de sciure, l’achat d’une chaudière à biomasse pour récupérer les écorces, et l’utilisation d’une colle moins toxique lui donnant le droit de se servir de certains résidus comme biomasse. Ces décisions se traduisent non seulement par une réduction importante de leurs coûts de production, mais aussi par des revenus supplémentaires de près d’un million de dollars par année.

Le cœur du Témiscamingue

« Quand l’usine a rouvert ses portes, c’était la joie totale », relate Lucille Lessard, vice-présidente du STT de Temfor et épouse de Vincent Cousineau. « J’y travaille depuis vingt-huit ans, Vincent, lui, depuis 1982. Nos deux enfants sont passés par ici aussi, et notre fille y est toujours avec nous. Au fond, cette usine, c’est notre troisième bébé. Les années suivant sa fermeture ont été excessivement dures. Vincent n’avait plus de salaire ni de chômage et on avait peur de perdre notre maison. Mais il a travaillé très fort pour faire valoir sa vision et donner une nouvelle chance à Temfor. C’est pas mal grâce à lui si l’usine marche aujourd’hui. »

Pour le couple, il était inconcevable de ne rien faire face à la fermeture de l’usine. La vitalité de leur région en dépendait. « Personne ne serait ici sans l’usine, nous confie M. Cousineau. La garder ouverte, c’était notre devoir et c’était un cadeau à la prochaine génération. Si tu viens visiter la région, tu ne voudras plus partir, tu vas vouloir rester avec nous autres. C’est la raison pour laquelle nous devons conserver notre héritage témiscamien. On veut garder les jobs ici et nous allons tout faire pour les protéger. »

Sept ans après sa réouverture, l’usine est en excellente santé financière. Les membres du STT Temfor sont très reconnaissants du travail et de la persévérance de leur président. Et après 35 ans de mariage et une période particulièrement difficile, que pense Mme Lessard du travail syndical de son époux ? « Vincent, c’est un homme extraordinaire. Un aidant naturel, là pour tout le monde, n’importe quand. Je peux vous dire que je suis bien fière de l’avoir marié. »

Manifestation de solidarité avec les grévistes à Valleyfield

Le conflit de travail à la CEZinc dépasse les frontières des affiliations syndicales. C’est ce qu’on pouvait constater dans la manifestation d’aujourd’hui en voyant les drapeaux CSN des membres du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN venus d’aussi loin que Rouyn-Noranda pour flotter aux côtés des drapeaux bleus Métallos et des bannières de différents syndicats.

« Nous sommes très heureux de la visite de nos confrères et consoeurs de la Fonderie Horne. Nous nous battons pour préserver les conditions que les générations avant nous se sont battues pour obtenir, ici comme à Rouyn-Noranda ou chez Glencore à Montréal-Est. Notre lutte résonne chez d’autres parce qu’elle est universelle. Partout, les grandes compagnies cherchent à empocher plus de profits en siphonnant les travailleurs. On refuse, on résiste! On peut le faire grâce à notre solidarité! », a lancé la présidente de la SL 6486 du Syndicat des Métallos (FTQ), Manon Castonguay.

Une vingtaine de syndiqués de l’Abitibi-Témiscamingue sont en effet partis tôt aujourd’hui pour venir manifester en soirée dans les rues de Salaberry-de-Valleyfield. Plusieurs centaines de grévistes étaient de la parade ainsi que des citoyens et commerçants de la ville, qui ont d’ailleurs été nombreux à montrer leur solidarité au cours des dernières semaines sur la ligne de piquetage.

« Le combat des syndiqués de CEZinc, c’est aussi le nôtre. Nous avons le même régime de retraite qu’eux et il y a de fortes chances pour qu’on ait à faire face aux mêmes demandes gourmandes lors de notre prochaine négociation que celles formulées ici. Devant des multinationales comme Glencore, nous puisons notre force dans notre solidarité. C’était important pour nous de venir  appuyer d’autres syndiqués qui résistent à des demandes de recul », fait valoir le président du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN, Mario Montmigny.

Les manifestants prennent soin de ne pas perturber complètement la circulation, par respect pour l’appui que les citoyens ont démontré aux grévistes depuis le début du conflit. Ils déambulent jusqu’aux sculptures monumentales Le souffle d’Éole, symbole de la grève des travailleuses et travailleurs de la Montreal Cotton dans les années 1940.  « Nous tenons à saluer l’appui extraordinaire de la communauté de Salaberry-de-Valleyfield à notre lutte. Du coup de klaxon en passant par la livraison de café le matin, de saucisses à cuire pour le barbecue ou encore de dons de bois de chauffage, les Campivallensiens nous soutiennent et ça fait chaud au cœur », constate le représentant syndical des Métallos, Luc Julien.

Il a également salué la participation de syndiqués de plusieurs milieux de travail, dont plusieurs membres de sections locales métallos qui ont fait du chemin pour venir soutenir les grévistes, plusieurs ayant même choisi d’appuyer les grévistes par un soutien financier récurrent. « On sent la solidarité à l’œuvre de façon concrète. C’est important pour poursuivre le combat aussi longtemps qu’il le faudra : le jour de plus, la minute de plus. Les boss pensent qu’on va s’épuiser… ils risquent de l’être bien avant nous », ont ajouté Luc Julien et Manon Castonguay.

Les 371 travailleurs de l’entreprise CEZinc à Salaberry-de-Valleyfield entament leur 7e semaine de grève. Le conflit porte principalement sur le régime de retraite. L’employeur demande d’importantes concessions dans le régime et refuse d’envisager d’autres pistes de solution pour réaliser des économies et des gains de productivité.

Syndicat des paramédics de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (FSSS–CSN)

Au cours des derniers jours, un vaste mouvement de grève s’est levé dans le secteur préhospitalier. Dans ce secteur soumis aux services essentiels, la stratégie de grève déployée par la CSN exerce dans les faits une pression très importante sur l’ensemble des décideurs du réseau. Les conséquences de la grève sont multiples pour l’administration et la régie interne des entreprises du secteur.

Les paramédics d’Ambulances Abitémis en grève

Le syndicat des paramédics de l’Abitibi-Témiscamingue Nord-du-Québec-CSN (SPATNQ) joint aujourd’hui le mouvement provincial de grève visant à faire débloquer les négociations pour le renouvellement des conventions collectives. Elles sont échues depuis le 31 mars 2015.

« Malheureusement, il semble actuellement que la grève soit le seul moyen pour nous faire entendre, explique le vice-président du syndicat régional Félix-Antoine Lafleur. Les travaux sur les enjeux normatifs sont terminés avec la Corporation des services ambulanciers du Québec. Toutefois, en ce qui a trait notamment aux salaires, à la bonification du régime de retraite ainsi qu’à la charge de travail et aux horaires de travail, nos priorités, nous n’avons même pas reçu d’offre formelle ! »

Ambulances Abitémis regroupe 108 paramédics couvrant notamment les secteurs de Malartic, Cadillac, Rouyn-Noranda, Notre-Dame-du-Nord, Ville-Marie, Témiscaming, La Sarre, Matagami, Amos, Barraute et Lebel-sur-Quevillon. Ils mènent leurs négociations de concert avec les 3 600 membres affiliés à la CSN du secteur préhospitalier, partout au Québec.

En avril 2016, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, annonçait abruptement son retrait des négociations. Il disait confier cette responsabilité entièrement aux diverses entreprises privées et coopératives du secteur. Toutefois, aux tables de négociation, celles-ci n’ont aucun mandat pour faire progresser les discussions.

« M. Barrette est-il conscient de l’ampleur du désastre qu’il est en train de causer dans le secteur préhospitalier ? demande Annick Trottier, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Cette grève aurait pu être évitée s’il avait pris ses responsabilités. Nous attendons un geste concret du ministère pour remettre ces négociations sur les rails. Les paramédics méritent une bien meilleure reconnaissance pour leur rôle indispensable. Toute la CSN va se déployer dans les prochains jours pour les soutenir dans cette lutte importante. »

« Ce n’est pas la grève dans le préhospitalier qui causera des retards sur les interventions des paramédics, nous indique Giacomo Bouchard, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec. Cependant, les horaires de factions retardent considérablement les délais d’intervention. Sur cet aspect, ce n’est pas uniquement le combat du syndicat, c’est aussi un enjeu majeur pour la région. Chaque jour, la population a besoin des paramédics, aujourd’hui ce sont eux qui ont besoin de notre appui. »

En l’absence de nouveaux mandats du côté patronal, les négociations sont donc présentement au point mort.

 

 

Les syndiqué-es de la Scierie Béarn renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale, les travailleuses et les travailleurs, de la compagnie Tembec industries inc., usine de Béarn, se sont prononcés à soixante-treize pour cent (73 %) en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de quatre ans, le contrat de travail de ces 125 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN, prévoit des augmentations de salaire de 2 % par année qui totalisent 8 %. De plus, la contribution de l’employeur au régime d’épargne retraite est majorée, passant de 3.5 % à 5 %.

De plus, d’autres règles d’ancienneté et d’équité ont été instaurées. Des augmentations du montant accordé pour les outils de travail et des primes de 2.00 $ pour l’ensemble des chefs d’équipe.

Appelé à commenter, le président du syndicat, Dany Dénommé, a déclaré : « Bien que l’employeur ait déposé une offre finale dans le contexte difficile qui plane depuis plusieurs années dans le secteur forestier, des gains sont à observer. Du côté normatif, la sécurité d’emploi, notamment sur le balisage des agences de placement et de la sous-traitance, est un gain important. Du point de vue monétaire, il faut se rappeler que dans les sept dernières années, nous avons vécu cinq ans de gel salarial. Je remercie personnellement le comité de négociation qui a fait un travail remarquable. Nous remercions les membres de leur grande participation dans nos assemblées générales. La mobilisation des travailleuses et des travailleurs s’est fait sentir tout au long de la négociation et nous a permis de progresser.»

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

STT du Relais routier du KM 381 (FEESP–CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 2 juillet 2016, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Relais routier du KM 381 (FEESP–CSN) a été accrédité pour représenter : « Tous les salariés au sens du Code du travail de l’établissement le Relais Routier du KM 381 à l’exclusion du gérant et de l’assistant-gérant ».

Ce groupe de travailleurs a décidé très majoritairement de quitter les rangs des Teamster pour se joindre à la CSN et ainsi améliorer leurs conditions de travail.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Occupations simultanées de bureaux de circonscriptions partout au Québec

Des agents et agentes de la paix en services correctionnels occupent ou visitent actuellement une douzaine de bureaux d’élu-es provinciaux aux quatre coins du Québec dans le cadre de la négociation de leur convention collective. Cette série d’actions simultanées fait suite à d’autres actions et occupations similaires au cours des dernières semaines.

Alors qu’ils sont sans contrat de travail depuis le 1er avril 2015, les négociations achoppent sur quatre enjeux majeurs pour le SAPSCQ–CSN, soit la formation obligatoire des agentes et agents, les offres salariales, le régime de retraite et le retour de la précarité pour les salarié-es à temps partiel. Rappelons que le Conseil du trésor a déposé des offres salariales bien en deçà de ce qu’il a accordé au secteur public tout en demandant des reculs importants sur le régime de retraite.

« Nos actions des dernières semaines ont apporté certains résultats, mais c’est encore trop peu et le gouvernement doit comprendre que nous n’arrêterons pas tant et aussi longtemps que des avancées significatives et satisfaisantes ne se feront pas sentir à la table de négociation », affirme Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ–CSN.

Bureaux occupés

Gaetan Barrette, député de La Pinière, 6300 avenue Auteuil, Brossard
Guy Bourgeois, député d’Abitibi-Est, 888 3e avenue, bur. 202, Val d’or
Jean D’Amour, député de Rivière-du-Loup-Témiscouata, 320 boul. de l’Hôtel-de-Ville, bur. 102, Rivière-du-Loup
Jean Rousselle, député de Vimont, 4650 boul. des Laurentides, bur. 415, Laval
Jean-Denis Girard, député de Trois-Rivières, 1500 rue Royale, bur. 180, Trois-Rivières
Jean-Marc Fournier, député de Saint-Laurent, 5255 boul. Henri-Bourassa Ouest, bur. 312
Luc Fortin, député de Sherbrooke, 1650 rue King Ouest, bur. 05, Sherbrooke
Sébastien Proulx, député de Jean Talon, 2505 Boul. Laurier, bur. 260, Québec
Serge Simard, député de Dubuc, 439 rue Albert, La Baie
Stéphanie Vallée, députée de Gatineau, 224 rue Principale Sud, Maniwaki

Bureaux visités

Gaétan Lelièvre, député de Gaspé, 11 rue de la Cathédrale, bur. 102, Gaspé
Martin Ouellet, député de René-Lévesque, 852 rue Bossé, Baie-Comeau

Plus que jamais, une enquête publique est nécessaire

La Confédération des syndicats nationaux réagit à l’annonce faite par le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) au sujet des violences et de la discrimination systémique envers les femmes autochtones à Val-d’Or, mais aussi, plus largement, au Québec et au Canada.

« Le rapport du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) est bien loin de démontrer l’absence de problèmes. Il prouve plutôt que ce type d’enquête en vue de porter des accusations criminelles est inadapté pour faire toute la lumière sur les problèmes de discrimination systémique auxquels les femmes autochtones sont confrontées. Les plaintes ont été rejetées à cause du niveau de preuve hors de tout doute raisonnable qui est exigé en cour criminelle, de souligner Giacomo Bouchard, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN). Le DPCP a insisté sur le fait que cela ne signifie nullement que les faits reprochés par les plaignantes ne se sont pas produits. »

« Le rejet de presque toutes les accusations risque d’avoir un effet extrêmement néfaste et de décourager les victimes à porter plainte à l’avenir. Le sentiment d’injustice et de colère que cela fait naître doit trouver une réponse dans la mise en place rapide d’une commission d’enquête publique indépendante qui fera toute la lumière sur les pratiques policières et plus généralement sur le racisme systémique dont sont l’objet les femmes autochtones, d’ajouter Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, responsable politique de la condition féminine. Il ne faut surtout pas oublier le contexte du rejet de ces plaintes. Les autochtones sont discriminés depuis des siècles au pays ; pensons à la Loi sur les indiens qui les traitent comme des mineurs, aux pensionnats autochtones qui ont brisé des milliers de vies ainsi qu’à la disparition et à l’assassinat de trop nombreuses femmes autochtones. Il est temps au Québec d’assumer notre part de responsabilité et de s’attaquer au problème du racisme systémique. »

La CSN appuie les solutions de changements présentées par les personnes représentant des communautés et organisations autochtones (dont Femmes autochtones du Québec, l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, le Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec,…) ainsi que des organismes de la société civile se sont réunies au cours de la dernière année à l’appel de Mesdames Edith Cloutier, directrice générale du Centre d’amitié de Val-d’or, et de Ellen Gabriel de la communauté de Kanehsatàke.

Les employés de Tembec de Senneterre renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale, les travailleuses et les travailleurs, de la compagnie Tembec industries inc., usine de Senneterre, se sont prononcés à quatre-vingt-onze pour cent (91 %) en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de 4 ans, le contrat de travail de ces 110 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN, prévoit des augmentations de salaire satisfaisantes de 2 % par année qui totalisent 8 %. De plus, la contribution de l’employeur au régime d’épargne retraite passe de 3 % à 5 %.

Les employé-es enregistrent également un gain au chapitre de la réduction de la durée de la progression de l’échelle salariale.

Appelé à commenter, le président du syndicat, Alain Caron, a déclaré : « Nous sommes très fiers d’avoir amélioré l’aspect monétaire de notre nouveau contrat de travail dans le contexte économique et la situation de vente de l’entreprise. Les gens ont bien adhéré à cette nouvelle convention collective comme le démontre l’acceptation à 91 %. Je remercie personnellement le comité de négociation qui a fait un travail remarquable. Nous saluons également la grande participation des membres dans nos assemblées générales.»

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

Deux nouvelles ententes de principe en Abitibi et dans les Laurentides

Deux nouvelles ententes de principe au Domaine des Pionniers en Abitibi et au centre d’hébergement le Boisé de Sainte-Thérèse dans les Laurentides viennent d’être adoptées à 86 % et à 82 % dans le cadre de la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés pour aînés–CSN. Les deux ententes répondent positivement aux quatre priorités de négociation portant sur l’augmentation de 1,50 $ l’heure sur trois ans, la date d’échéance de la convention collective au 31 mars 2018, la formation des employé-es et la création d’un comité de relations de travail.

Domaine des Pionniers
Au Domaine des Pionniers, les 17 travailleuses crient victoire. « Grâce à la mobilisation sans faille que les travailleuses ont maintenue tout au long de la négociation, elles ont évité le conflit et gagné le combat. Elles ont aussi obtenu gain de cause concernant les quatre demandes de la plateforme et même plus. C’est une réussite sur toute la ligne », souligne d’entrée de jeu le représentant du secteur des centres d’hébergement privés–CSN, Gilles Gagné.

Rappelons que l’offre initiale de l’employeur suivait l’augmentation de 3 % sur cinq ans qu’avait fait le ministre Coiteux au tout début de la négociation aux employé-es du secteur public. « Au lieu de 0,60 $ l’heure sur cinq ans, les travailleuses recevront une augmentation de 1,50 $ l’heure pour trois ans. C’est plus que du simple au double. Cette augmentation de salaire fait en sorte que la grande majorité des employé-es recevront une rémunération supérieure à 15 $ l’heure dès le 1 avril 2017! », renchérit la vice-présidente régionale de la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS–CSN), Annick Trottier.

Centre d’hébergement Le Boisé de Sainte-Thérèse
Avant que des moyens de pression ne soient déclenchés, une entente est intervenue au terme d’une ultime rencontre de négociation entre la direction du centre d’hébergement Le Boisé de Sainte-Thérèse et le syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés des Laurentides–CSN.

En plus des gains de la négociation coordonnée, la nouvelle convention collective inclut l’ajout de clauses qui, notamment, offriront la possibilité d’une retraite progressive. Du côté monétaire, un jour de congé supplémentaire et un montant forfaitaire en compensation de l’inflation ont été convenus en plus d’une augmentation de 1,50 $ l’heure pour tous les postes d’ici le 31 mars 2018. « Le syndicat avait opté pour une diminution de l’écart salarial entre les différents postes et un premier pas a été franchi dans ce sens. Nous en sommes fiers, car toutes et tous contribuent au bien-être des bénéficiaires », enchaîne David Deschatelets, vice-président régional de la FSSS–CSN.

« Ces deux ententes élèvent à 17 le nombre de conventions collectives qui ont été entérinées par les parties dans le cadre de cette négociation coordonnée. Ces deux excellentes nouvelles viennent consolider les gains qui continuent à s’accumuler tout au long de cette importante démarche à laquelle participent 42 accréditations syndicales de la CSN à travers le Québec », conclut Gilles Gagné.

 

 

La CSN se prononce contre la fermeture de soins en santé mentale

Dans le cadre de leur assemblée générale, les syndicats affiliés à la CSN ont tenu une importante manifestation ce midi à Macamic pour dénoncer le flou entretenu par le CISSS–AT concernant la fermeture possible de l’unité de psychiatrie de La Sarre. Après de nombreux aller-retour sur l’avenir de l’unité de psychiatrie du CSSS Aurores-Boréales et sur la tenue ou non d’une consultation publique, la direction du CISSS–AT a finalement annoncé, il y a quelques jours, que l’unité demeurerait ouverte. Toutefois, devant les nombreuses volte-face, la CSN demeure sceptique et demande que la direction du CISSS–AT confirme de façon officielle que les services seront maintenus à La Sarre.

« Depuis l’annonce de la fermeture de l’unité, nous avons joué le rôle de chien de garde afin de nous assurer que l’accessibilité aux soins et aux services sera maintenue, ici, dans la MRC, a expliqué le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec-CSN, Giacomo Bouchard. Il est totalement inadmissible que les gens d’ici aient besoin de faire une heure de route pour avoir des soins et des services. De plus, la fermeture possible de l’unité de psychiatrie, si elle se concrétise, aura pour conséquence la perte de bons emplois dans la région. »

Pour le président de la FSSS–CSN, Jeff Begley, la situation vécue en Abitibi-Ouest est malheureusement la même dans de trop nombreuses régions du Québec. « La réforme imposée par Gaétan Barrette a complètement chamboulé le réseau de la santé et des services sociaux. Que ce soit avec le projet Optilab ou les transferts des travailleuses et des travailleurs des CLSC vers les GMF, cette réforme a eu un impact non seulement sur l’accessibilité aux soins, mais aussi sur l’état de santé de nos membres. Épuisement, détresse et incapacité à subvenir à la tâche font maintenant partie du quotidien des travailleurs et des travailleuses du réseau », a dénoncé le président de la FSSS–CSN.

Depuis l’annonce de la réforme Barrette en 2014, la CSN est sur toutes les tribunes afin de dénoncer les conséquences désastreuses du projet de loi 10. « Nous menons depuis plusieurs mois la campagne Ma place en santé, j’y tiens, qui exige, notamment, un moratoire sur les coupes budgétaires dans le réseau de la santé et des services sociaux », explique pour sa part le président de la CSN Jacques Létourneau. Mais au-delà du moratoire, la CSN exige un réinvestissement massif dans le réseau. « Si le gouvernement croit pouvoir procéder à des réinvestissements à la pièce, il nous plongera dans une austérité permanente. L’injection massive de fonds touchant le réseau dans sa totalité est primordiale », a conclu le président de la CSN.

À propos
Le CCATNQ représente plus de 7 000 membres répartis dans plus de 70 syndicats. La FSSS représente plus de 120 000 membres sur le territoire québécois, dont plus de 2 000 en Abitibi-Témiscamingue.

Bilan de la tournée d’information du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue

Annoncée en catastrophe par le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSS AT) le 8 septembre dernier, la tournée d’information de la Direction des programmes en santé mentale et dépendance (DPSMD) a pris fin vendredi à Amos, après avoir fait le tour des MRC de la région.

« Nous avons pu faire une fois de plus le constat de l’improvisation du CISSS, comme c’est le cas depuis l’entrée en vigueur de la réforme Barrette. Une tournée d’information et non une consultation, puisque celle-ci est à venir, qui avait tout l’air de répondre à des directives d’imputabilité provenant de haut lieu », considère le vice-président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN), Donald Rheault.

De son côté, la vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Annick Trottier, constate une fois de plus le peu de respect et de reconnaissance envers les membres du personnel du réseau de la santé et des services sociaux. « L’exercice mis en place par la DPSMD, bien que louable et très important, nous laisse un peu sceptiques. Quand une direction souhaite vraiment consulter tous les intervenants, il nous apparaît tout aussi important que l’ensemble du personnel, peu importe le titre d’emploi, soit intégré à la démarche. À ce chapitre, nous sommes intervenus à chaque reprise sur ce volet. Nous avons également indiqué notre mécontentement quant à la façon dont le CISSS AT s’est comporté dans la gestion des moyens à prendre pour faciliter la participation des représentants syndicaux. Des correctifs à ce chapitre seront apportés, aux dires de la personne déléguée du CISSS AT », de dire la porte-parole de la FSSS. « De plus, lorsqu’on prend une démarche semblable vraiment au sérieux, on s’assure de prendre tous les moyens pour faciliter la participation des gens et non le contraire », d’ajouter madame Trottier.

Pour les porte-parole de la CSN, cette façon de faire est plus que contestable et ne fait qu’ajouter aux inquiétudes et au scepticisme du personnel, qui risque en outre d’assumer en double les conséquences d’une improvisation dans la dispense des soins de santé et services sociaux en région.

Bien que le CISSS AT laisse entendre que rien n’est encore décidé, les personnes représentante de la CSN en région invite la population à demeurer vigilante. « Si la tournée annoncée à la fin septembre pour la population ressemble à celle qu’on vient d’assister la semaine dernière, honnêtement, il n’y a rien de rassurant, bien au contraire. Si tel était le cas, le CISSS AT devra revoir son slogan Unis dans l’action pour faire ensemble. », concluent le vice-président du conseil central et la vice-présidente régionale de la FSSS-CSN.

 

Le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue n’a pas encore compris

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN) et la vice-présidente régionale de la FSSS–CSN confirment que la CSN répond « présents » à la convocation envoyée en catastrophe par le Direction des programmes en santé mentale et dépendance du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue, le jeudi 8 septembre 2016 à 16h08.

Pour le vice-président du conseil central, Donald Rheault : « Depuis l’implantation de la Loi 10, de la réforme Barrette, il y a maintenant plus d’un an, nous avons été les chiens de garde  des services de santé pour la population. Donc, pour notre participation, ça va de soi. En ce qui concerne la mise sur pied de comités de travail, comme mentionné par le CISSS AT dans son communiqué, nous avons déjà des réserves quant à leur composition ».

Pour sa part, la vice-présidente régionale FSSS, Annick Trottier, est un peu plus incisive : « C’est l’hécatombe dans nos troupes : coupures de postes, essoufflement dû au personnel réduit et inquiétudes généralisées. Pour nous, notre présence se confirme. De plus, les conditions de travail et la reconnaissance de l’expertise dans la réorganisation du travail sont un impératif ».

En fait, la CSN considère que la mobilisation citoyenne en réaction à la décision du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue de priver l’Abitibi-Ouest de services spécialisés force ce dernier à convoquer les syndicats à des échanges prévus à deux reprises. « Malheureusement, il n’a pas encore compris de nous consulter avant plutôt que de lancer un pavé dans la mare », de conlure Donald Rheault et Annick Trottier.

À propos du conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue

Le CCATNQ représente plus de 7 000 membres répartis dans plus de 70 syndicats. La FSSS représente plus de 120 000 membres sur le territoire québécois, dont plus de 2 000 en Abitibi-Témiscamingue.

L’improvisation dans le réseau de la santé et des services sociaux est dramatique pour la population de l’Abitibi-Ouest

La CSN est inquiète de l’annonce de rupture de services en anesthésie pour une durée indéterminée sur le territoire de l’Abitibi-Ouest à compter du 29 août.

« Nous ne comprenons pas pourquoi le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue n’a pas su prendre les mesures nécessaires pour prévenir et corriger cette situation, puisque nous vivons depuis de nombreuses années ce genre de difficultés dans certaines MRC de la région, comme nous l’avons vu en juin dernier au Témiscamingue. Encore une fois, c’est une partie de la population qui sera pénalisée par ce manque de planification professionnelle », a souligné d’entrée de jeu Donald Rheault, vice-président du conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue.

« Le déplacement de la population d’Abitibi-Ouest qui éprouve d’importants besoins en anesthésie vers d’autres lieux comme Amos ou Rouyn-Noranda s’avère pour nous la pire des solutions. Où en est le ministre Barrette avec la Fédération des médecins spécialistes du Québec et l’Association des anesthésistes dépanneurs pour combler les besoins dans les régions éloignées? », s’est pour sa part interrogé Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Cette situation s’ajoute aux bouleversements majeurs auxquels fait face la population locale dans le réseau de la santé. Le ministre Barrette avait juré que jamais les services à la population ne seraient touchés ou affectés par sa réforme du réseau. Or, nous constatons jour après jour, et ce, depuis plusieurs mois, les effets dévastateurs de ses politiques. Nous demandons au ministre de rendre des comptes et de réajuster le tir au plus tôt. Ça ne peut plus continuer, l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec ne doit pas être considérée comme une région de deuxième ordre », conclut Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

À propos du conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue (CCATNQ–CSN)
Le conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue (CCATNQ–CSN) représente plus de 7 000 membres répartis dans plus de 70 syndicats.

L’entente de principe adoptée par les membres

Le 27 juin dernier, lors d’une assemblée générale portant sur l’entente de principe intervenue avec leur employeur, les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants du Centre de musique et de danse de Val-d’Or–CSN (SEECMDVD) ont accepté celle-ci à 80 %, par voie de scrutin secret. Accrédités en avril 2015, les travailleuses et les travailleurs ont adopté leur première convention collective d’une durée de deux ans.

« Nous avons réussi à nous entendre sur des hausses salariales annuelles d’au moins 2 % qui ont été intégrées à des échelles salariales. Celles-ci reconnaissent notre expérience et notre scolarité, et permettent une équité interne entre les salarié-es. Nous avons également obtenu la rémunération du temps de préparation pour les cours que nous dispensons au prorata des heures enseignées, de souligner Vincent Crépeault, président du SEECMDVD. Notre convention inclut également des clauses qui fixent l’atteinte de la permanence après 300 heures d’enseignement ».

Les salarié-es ont de plus obtenu l’introduction de réunions pédagogiques afin de mieux coordonner les objectifs académiques de l’école. Un lien de communication a aussi été établi entre des représentants des salarié-es et du conseil d’administration, par l’ajout de la tenue de rencontres afin d’aborder les préoccupations des parties.

Le syndicat a réussi à s’entendre avec l’employeur dans un délai de moins de huit mois. Conscient de la réalité du Centre de musique et de danse de Val-d’Or, le syndicat a déposé des demandes conséquentes qui vont non seulement améliorer les relations avec l’employeur, mais qui vont aussi bonifier les conditions d’exercice de leur travail.

« La négociation a amélioré les conditions de travail des enseignants, en mettant fin à l’arbitraire. Les enseignants bénéficient maintenant d’un contrat de travail clair et négocié, à temps pour la rentrée, au bénéfice des enseignants et des jeunes à qui ils transmettent leur passion », de déclarer Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

À propos

Le Syndicat des salarié-es du CMD (FNEEQ–CSN) rassemble 12 membres. Il est affilié à la FNEEQ–CSN qui regroupe près de 35 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés des ordres secondaire et collégial. La FNEEQ–CSN est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Six grandes thématiques pour développer l’industrie forestière

Réunis en conseil fédéral à Saint-Sauveur, les quelque 220 délégué-es de la FIM–CSN ont adopté jeudi, une série de résolutions concernant l’industrie forestière. C’est à la suite de la Journée de réflexion sur la situation forestière au Québec, qui s’est tenue lundi, que les délégué-es ont pu établir une série de 27 propositions réparties dans six blocs thématiques.

Au cours des dernières années, l’industrie forestière a vécu de nombreux bouleversements, que ce soit le déclin dans l’industrie des pâtes et papiers, le conflit autour du bois d’œuvre ou la problématique en lien avec les normes de certification. « Ce contexte affecte en premier lieu les travailleurs et les travailleuses qui sont toujours les premières victimes des soubresauts qui affectent l’industrie, il était essentiel pour nos membres que nous nous penchions sur la question et que nous adoptions une série de recommandations », explique Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

Les délégué-es ont identifié six grandes thématiques qui touchent l’industrie forestière :

  • certification forestière, caribou forestier et impact sur la demande;
  • entente commerciale canado-américaine sur le bois d’œuvre;
  • surtaxe du papier surcalandré;
  • compétitivité de l’industrie forestière québécoise;
  • transformation de l’industrie forestière et politique industrielle;
  • nouveau régime forestier et aménagement forestier.

Selon l’organisation syndicale, ces six thématiques et les propositions qui s’y rattachent permettraient à l’industrie de se consolider et de lui assurer une certaine pérennité. Pour ce faire, la FIM–CSN en appelle à la collaboration des deux paliers de gouvernement et des entreprises : « Si l’on veut développer notre secteur forestier, il faudra que tous mettent l’épaule à la roue, nous avons fait nos devoirs, maintenant, c’est aux employeurs et aux gouvernements de faire leur bout de chemin », affirme Alain Lampron.

La FIM-CSN rappelle qu’il est primordial pour le Québec de se doter d’une politique industrielle globale qui permettrait de mener des actions structurantes pour l’ensemble des secteurs industriels. La FIM–CSN estime toutefois que le développement de l’industrie doit se faire en conformité avec le développement de meilleures conditions de travail, et c’est en ce sens qu’elle demande à ce que des conditions de travail minimales s’appliquent obligatoirement aux travailleurs sylvicoles. « Nos demandes sont variées. Elles visent autant la mise en place de conditions optimales pour le développement de ce secteur, par l’adoption d’une politique industrielle globale et de mesures incitatives, que l’imposition de normes minimales dans lesquelles s’exercera le travail forestier, notamment pour les travailleurs et les travailleuses sylvicoles qui vivent une extrême précarité », conclut Alain Lampron.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs au sein de 320 syndicats répartis partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.