Il faut 50 millions de dollars pour éviter la rupture du réseau de la santé

Toute la semaine, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a exposé une série de problèmes du réseau public et proposé à chaque fois des solutions. Pour résoudre la crise à court terme, la FSSS-CSN estime toutefois qu’il faudra agir sans tarder.

Les problèmes : La crise du réseau de la santé et des services sociaux touche plusieurs aspects : pénurie généralisée, surcharge de travail, épuisement. « Le personnel est parfois désespéré de devoir travailler dans des équipes où il manque systématiquement 5, 8 ou même 10 personnes. La qualité des services et la sécurité du personnel sont en jeu », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La solution : « On demande un investissement d’urgence de 50 millions de dollars pour intervenir dans les établissements qui font face à des problèmes criants de pénurie de main-d’œuvre », déclare Jeff Begley, président de la FSSS-CSN, qui suggère notamment que l’on puisse accélérer les embauches ou même la réembauche de personnel retraité. Des compensations seraient également requises pour retenir le personnel qui doit constamment travailler en équipe réduite.

La FSSS-CSN demande par ailleurs de ramener au niveau national certaines négociations locales qui achoppent sur des éléments importants et qui risquent d’aggraver la crise actuelle. La question de la mobilité sur de grandes distances exigée au personnel dans certains établissements est un exemple patent.

La FSSS-CSN et ses syndicats offrent également de s’assoir avec l’employeur dans les jours qui suivent l’installation d’un nouveau gouvernement pour identifier les mesures qui auront un impact réel à court et à moyen termes.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Réseau de la santé : des personnes qualifiées écartées sans raison

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) exposera un problème du réseau public par jour, accompagné d’une piste de solution.

Le problème : Il n’y a pas que les médecins immigrants qui peinent à faire reconnaître leurs qualifications dans le réseau de la santé et des services sociaux. Des travailleuses et des travailleurs qui sont nés ici se voient bloquer l’accès à toute une série de titres d’emploi dans le réseau de la santé, et ce, sans raison valable. « Il n’y a aucune uniformité dans les exigences d’accès aux postes et ça laisse place à des critères déraisonnables et à de l’arbitraire », critique Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN, qui n’accepte pas qu’on aggrave inutilement la pénurie de main d’œuvre.  

Dans un établissement en Outaouais, par exemple, un affichage pour le poste de préposé-e aux bénéficiaires exigeait d’être à la maîtrise en ergothérapie ou en physiothérapie ou encore être au collégial en soins préhospitaliers d’urgence. Pourtant, le ministère de l’Éducation n’offre qu’un diplôme d’études professionnelles (DEP) pour accéder à cette profession.

Autre exemple, une secrétaire médicale qui est qualifiée par le ministère de l’Éducation et qui détient un diplôme devra parfois passer un nouveau test pour occuper un emploi de secrétaire médicale dans le réseau de la santé.

La solution : « Il est urgent que le ministère de la Santé corrige cette situation en précisant les qualifications justes et raisonnables pour chaque titre d’emploi dans la convention collective, comme cela se fait dans le secteur de l’éducation », affirme Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. Il ajoute qu’il faudrait aussi reconnaître les attestations d’études collégiales de même que faciliter la possibilité pour des personnes déjà en emploi de concilier famille-travail-études dans le but de compléter leurs qualifications.

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé.

Le prochain gouvernement devra réagir rapidement s’il veut conserver l’attractivité des emplois en santé et services sociaux dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Explosion des prestations d’assurance salaire pour le personnel de la santé

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) exposera un problème du réseau public par jour, accompagné d’une piste de solution.

Le problème : « Le réseau de la santé rend son personnel malade », déplore Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. En 2016-2017, les établissements publics ont versé près de 500 millions de dollars en indemnités d’assurance salaire, soit 22 % de plus qu’en 2013-2014. Les cotisations à la CNESST ont grimpé à plus de 200 millions de dollars pendant la même période. La santé psychologique liée à la surcharge de travail est au cœur du problème.

La solution : « Il faut que le secteur de la santé et des services sociaux soit reconnu comme un secteur prioritaire en santé et sécurité au travail », propose Jeff Begley, qui précise que tous les outils prévus dans la Loi sur la santé et la sécurité au travail seraient alors disponibles. La solution passe aussi par plus de prévention et par l’abandon de l’approche actuelle basée sur des retours au travail prématurés et sur l’abus de divers moyens médico-administratifs de contrôle.

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé.

Le prochain gouvernement devra réagir rapidement s’il veut conserver l’attractivité des emplois en santé et services sociaux dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. 

Les préposé-es aux bénéficiaires peuvent décharger les infirmières

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs des partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs.

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) va exposer un problème du réseau par jour, accompagné d’une piste de solution. Le prochain gouvernement devra réagir rapidement s’il veut conserver l’attractivité des emplois en santé et services sociaux dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau et il y a urgence d’agir », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS-CSN.

Le problème : La mauvaise organisation du travail dans le réseau de la santé provoque une surcharge pour plusieurs professionnel-les parce que les tâches ne sont pas distribuées de façon optimale entre les différents métiers et professions. « Les préposé-es aux bénéficiaires ne sont tout simplement pas assez nombreux. Ils et elles sont débordés », souligne Jeff Begley, président de la FSSSCSN. En conséquence, les soins et les services ne peuvent pas toujours être accomplis de façon satisfaisante et en temps voulu. Les heures supplémentaires obligatoires augmentent.

La solution : « Plusieurs chefs parlent de dégager les médecins de tâches qui peuvent être confiées à d’autres professionnels, mais on pourrait faire la même chose pour les infirmières », insiste Jeff Begley, qui pense que le réseau serait plus efficace et plus attractif si les tâches étaient mieux réparties. La FSSSCSN propose de mettre en place des ratios entre le nombre de préposé-es et d’infirmières. Il faudrait aussi prévoir plus de ressources sur le plan administratif pour assurer une organisation du travail efficace et l’utilisation optimale des compétences des uns et des autres. Avec ces deux mesures, on pourrait dégager les infirmières et les infirmiers pour qu’ils se consacrent à des tâches qui correspondent vraiment à leur expertise. Selon une récente étude, pas moins de 46 % du temps de travail de ce dernier corps d’emploi est consacré à des tâches administratives.

Il est temps de reconnaître la contribution du personnel de soutien

Le 27 septembre marque la Journée nationale du personnel de soutien en éducation. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) tient à souligner le travail exceptionnel réalisé quotidiennement par ces dizaines de milliers de femmes et d’hommes ainsi que leur contribution à la réussite scolaire d’enfants et de jeunes adultes à travers la province.

La Journée nationale du personnel de soutien en éducation a pour but de souligner et reconnaître la contribution de ces employé-es qui œuvrent dans l’ombre, mais dont le travail est pourtant essentiel à la bonne marche de nos institutions d’éducation, que ce soit au primaire, au secondaire, au cégep ou à l’université.

« Tout le personnel autre que le personnel enseignant et le personnel professionnel tel que, secrétaire, concierge, opérateur en informatique, personnel de bureau ou administratif, éducatrice spécialisée, ouvrier spécialisé, personnel en service de garde, technicienne en documentation, technicien en travaux pratiques, technicienne en loisirs et autres font un travail exceptionnel et tiennent bien souvent à bout de bras le système d’éducation sans avoir la reconnaissance qui s’y rattache. Nous à la FEESP, on le souligne à gros traits tous les derniers jeudis de septembre, mais leur dévouement doit être reconnu au quotidien », affirme Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Présents partout et pour tous

Les employé-es de soutien en éducation sont omniprésents tout au long du parcours scolaire. De l’administration à l’entretien des bâtiments, en passant par l’organisation scolaire, le soutien aux élèves en difficulté, les services de garde et la préparation des laboratoires, ils occupent des emplois variés, essentiels au bon fonctionnement du réseau d’éducation québécois.

« Les compressions des dernières années ont fragilisé les services offerts par le personnel de soutien en raison des suppressions de postes. Il faut des investissements en éducation afin de donner au personnel de soutien les ressources nécessaires pour offrir des services adéquats dans tout le processus éducationnel. Il est temps qu’on reconnaisse la contribution du personnel de soutien à sa juste valeur », ajoute Johanne Cadieux, présidente du secteur soutien cégeps FEESP–CSN.

Coupes budgétaires et précarité d’emploi

Aussi essentiel que soit leur travail, les femmes et les hommes membres du personnel de soutien doivent vivre quotidiennement avec les restrictions budgétaires.

« L’engagement du personnel de soutien dans le fonctionnement de nos écoles est phénoménal, et ce, malgré les coupes budgétaires. Dans les commissions scolaires, le gouvernement a réinjecté des sommes, mais on est bien loin du niveau budgétaire qui prévalait avant les coupes effectuées en période d’austérité. Ces compressions ont engendré une précarité d’emploi qui est devenue insoutenable », explique Annie Charland, présidente du secteur scolaire, FEESP–CSN.

Cette précarité d’emploi se fait aussi sentir dans les cégeps et dans le milieu universitaire. On a besoin d’un réinvestissement massif en éducation, d’abord pour offrir un meilleur service aux élèves et aux étudiants, mais aussi pour régler cette problématique.

Universités

À l’Université Concordia, la situation n’est guère plus reluisante. Les travailleuses et travailleurs sont actuellement en négociation avec l’employeur. La sous-traitance et la précarité d’emploi sont des éléments importants des discussions.

« Nos membres doivent contribuer davantage à leur régime de retraite, mais les salaires n’ont pas augmenté en conséquence, on demande constamment un effort additionnel à nos membres, mais il y a une limite à toujours en demander plus », déplore Kent Cluff, président du Concordia University Library Employees’ Union (CULEU), FEESP–CSN.

La FEESP, qui représente plus de 35 000 membres dans le milieu de l’éducation, désire souhaiter une excellente Journée nationale du personnel de soutien en éducation à tous les artisans et artisanes, votre travail est essentiel et apprécié.

La pénurie de main-d’œuvre en santé ne peut plus durer

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs des partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs.

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) va exposer un problème par jour, accompagné d’une piste de solution. Le prochain gouvernement devra réagir pour faire face à l’important problème de pénurie de personnel. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS–CSN. Si nous n’améliorons pas les conditions salariales et de travail rapidement, nous risquons de voir de plus en plus de travailleuses et travailleurs tourner le dos au réseau.

Le problème : Le manque de personnel

La mauvaise planification de la main-d’œuvre par les autorités entraîne des problèmes criants sur le terrain. Il manque de plus en plus de personnel en santé et services sociaux dans tous les titres d’emploi et dans tous les établissements. Les équipes sont constamment à effectifs réduits et le personnel est épuisé. L’instabilité des horaires et des lieux de travail rend le milieu peu attractif et plusieurs personnes quittent le réseau, songent à le quitter ou à aller travailler pour le privé. Pour pallier la pénurie, les employeurs doivent avoir recours aux heures supplémentaires obligatoires ou faire appel à des agences de personnel. C’est un cercle vicieux.

De plus, comme l’Institut de la statistique du Québec le montre, les salaires pour des postes comparables sont inférieurs dans le secteur public par rapport au secteur privé. C’est un problème majeur. De plus en plus de travailleuses et de travailleurs choisissent de quitter le réseau et le recrutement de nouvelles personnes devient de plus en plus difficile. Le secteur de la santé n’est pas épargné par la pénurie de main-d’œuvre qui touche le Québec. « Si on ne retient pas le personnel dans le réseau, la surcharge ne fera que s’aggraver pour ceux qui restent et encore plus de gens vont partir », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La solution : « Il faut arrêter de s’occuper seulement des médecins, il va falloir améliorer le salaire rapidement et offrir de la stabilité à l’ensemble des personnes qui permettent au réseau de la santé de fonctionner », lance Jeff Begley. Ce dernier demande notamment que les salaires dans le réseau de la santé et des services sociaux soient bonifiés sans tarder comme le gouvernement vient de le faire pour les cadres scolaires.

« Il faut aussi mettre en place des incitatifs efficaces qui permettront de combler les quarts de travail la fin de semaine sur une base volontaire. Cela permettrait du même coup aux autres membres du personnel d’être libérés de l’obligation de travailler les fins de semaine et de faire des heures supplémentaires obligatoires. Il faut que le réseau public soit plus attractif », conclut le président de la FSSS–CSN.

Les travailleuses et travailleurs de la FEESP veulent des réponses à leurs questions

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui représente une grande partie des travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic, réclame des réponses aux questions de leurs membres sur de nombreux enjeux.

Éducation

L’un de ces enjeux est l’avenir des commissions scolaires et des cégeps. Bon an mal an, la transformation et parfois l’abolition pure et simple des commissions scolaires reviennent dans les discussions politiques. L’avenir des cégeps est également trop souvent contesté, sans compter que la précarité d’emploi y est devenue la norme pour le personnel de soutien.

« On ne veut pas simplement les garder en vie sous respirateur, il faut s’assurer que leur financement soit adéquat pour le bien de nos élèves et de nos étudiants et aussi pour la viabilité économique de l’ensemble des régions du Québec », explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP.

Conciliation famille-travail dans la fonction publique

Elle semble bien révolue l’époque où les gens rêvaient d’un emploi au sein des organismes gouvernementaux en raison des conditions de travail avantageuses. Aujourd’hui la conciliation famille-travail est un enjeu majeur chez ces travailleuses et travailleurs. « Nos membres qui travaillent à la SAQ, par exemple, mènent actuellement des négociations difficiles avec leur employeur et cet enjeu demeure au cœur des discussions. Le gouvernement devrait prêcher par l’exemple à titre d’employeur en la matière », ajoute Mme Gratton.

Transport scolaire

Nos employé-es du transport scolaire ont aussi des interrogations auxquelles les chefs de partis doivent répondre avant le mois d’octobre. Le sous-financement du transport scolaire est criant. Le système actuel fait en sorte que ce sont les conductrices et conducteurs qui payent la facture avec des salaires trop souvent sous le seuil de la pauvreté et l’absence d’avantages sociaux.

« Le métier de conductrice et conducteur d’autobus scolaire en est un difficile. Il faut reconnaître la valeur du travail de ces personnes et améliorer le système actuel afin qu’elles puissent bénéficier de conditions de travail décentes  », soutient Stéphanie Gratton.

Transport

Puisqu’il est question du transport, le prochain gouvernement devra redresser la barre du Réseau express métropolitain (REM). En matière d’environnement, nous voulons que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) se penche sérieusement sur la question de la diminution anticipée des gaz à effet de serre. Est-ce que le projet diminuera réellement la pollution causée par les trains? Le BAPE doit enquêter sur le sujet avant le début de la plus importante partie des travaux.

« Nous pressons le prochain gouvernement à renoncer à toute forme de privatisation du transport collectif, à rendre plus efficace l’arrimage du REM avec le système de transport collectif existant et que l’entretien du matériel roulant du REM soit accompli par les travailleuses et travailleurs de la STM », ajoute aussi Jean-Pierre Bourgault, vice-président et trésorier de la FEESP.

Santé et sécurité au travail

Les partis qui se présentent ont-ils un plan pour celles et ceux qui doivent assurer notre sécurité ? Est-ce que le prochain gouvernement reconnaîtra le trouble de stress post-traumatique chez les travailleuses et travailleurs à risque?

« Qu’ils soient agents correctionnels, pompiers, paramedics ou agents de sécurité, ces travailleuses et travailleurs font un travail difficile et stressant. Certaines situations qu’elles ou ils sont appelés à affronter peuvent provoquer un trouble de stress post-traumatique, c’est documenté et prouvé scientifiquement, pourquoi ne pas le reconnaître ? », questionne André Lajoie, secrétaire général de la fédération.

Régime de retraite et relations de travail dans le monde municipal

Depuis bon nombre d’années, la FEESP, de concert avec les employé-es municipaux et ceux du transport, dénonce l’adoption des lois 15 et 24 sur les régimes de retraite et sur le mode de négociation. Quelles sont les positions des partis en campagne électorale à ce sujet ?

« Nous ne demandons pas la mer à boire, nous voulons tout simplement avoir le droit de négocier de bonne foi nos régimes de retraite et nous voulons que le cadre qui nous est imposé pour la négociation soit aboli. Rien ne justifie que nous ayons des règles de négociations différentes de tous les autres travailleuses et travailleurs du Québec », estime André Lajoie.

« Les membres de la FEESP–CSN ont à cœur nos services publics et assurent une panoplie de services à la population. Que ce soit en éducation, dans les services municipaux, le transport, l’énergie, l’environnement, le communautaire, la sécurité du public, les loisirs, et dans bien d’autres domaines, nous sommes au travail au quotidien, partout au Québec. La rigueur, le dévouement et le professionnalisme sont au rendez-vous : les conditions de travail doivent être à la hauteur des services rendus », conclut Nathalie Arguin, présidente de la FEESP.

Plateformes régionales des conseils centraux de la CSN

L’élection québécoise est primordiale. Nous avons le devoir de définir ce que nous souhaitons pour l’avenir. Il nous faut briser ces politiques qui nous en enlèvent toujours davantage. Il nous faut dire aux politiciennes et aux politiciens ce que nous voulons pour que les choses changent. Leurs programmes électoraux, et ce qu’ils en feront, ont aussi un impact dans nos lieux de travail.

C’est pour cette raison que lors du 65e Congrès de la CSN qui s’est tenu en juin 2017, les délégué-es des syndicats ont adopté des propositions où ils s’engagaient à identifier une priorité inspirée du manifeste Voir loin, viser juste afin de mobiliser leurs membres autour d’elle et de mandater leur conseil central et la la CSN à la porter.

À la suite de cette démarche, plusieurs conseils centraux ont adopté des plateformes régionales de revendications.  Nous vous invitons à les consulter.

Plateformes régionales

Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec

Conseil central du Bas-Saint-Laurent

Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie

Conseil central de Lanaudière

Conseil central des Laurentides

Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais

Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches

Une négo regroupée réussie

Difficile de saisir toute l’ampleur du travail des quelque 140 travailleuses et travailleurs de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) membres de la CSN. Le territoire couvert s’étend de Baie-Comeau à Havre-Saint-Pierre sur la Côte-Nord, de Saint-Jean-Port-Joli à Gaspé sur la rive sud du fleuve et de Kipawa à Caniapiscau pour l’Abitibi-Témiscamingue et une grande partie du nord. Au total, c’est un peu plus de 500 millions de km2, soit près du tiers de la superficie totale du Québec que ces hommes et ces femmes protègent chaque été. Comme le tiers de la superficie du Québec est trop au nord pour avoir de réelles forêts à protéger du feu, c’est donc dire que les équipes des trois régions forment la principale force de frappe contre les incendies de forêt ayant lieu sur la moitié du territoire.

Ces braves viennent tout juste de terminer leur première négociation de convention collective en regroupement. Ce n’était pas la première fois qu’ils négociaient, mais les équipes des trois régions ont, malgré toutes les similitudes dans leur travail, trois conventions collectives distinctes. Jérémie Prud’homme, pompier forestier en Abitibi-Témiscamingue le place bien : « On fait le même travail ». Dès lors, il semblait normal de faire certaines demandes de façon concertée. « On s’est entendus sur douze points à négocier ensemble […], c’est sûr que l’unification de certains points, ça nous a aidés [ndlr] ». Nicolas Boulay, pompier forestier sur la Côte-Nord est du même avis. La négociation regroupée, c’était vraiment une bonne chose, […] ça nous a mis en contact avec les réalités des autres bases. On a ciblé ce qui était important pour chaque base et on a mis l’accent là-dessus. » David Maguire, pompier forestier sur la Rive-Sud en arrive à la même conclusion : « Ç’a permis d’avoir un rapport de force intéressant et d’atteindre nos objectifs. »

À voir les résultats des assemblées s’étant terminées le 30 avril 2018, les membres parta­gent largement cet avis. La négociation qui s’est conclue en quelques mois seulement a permis de faire plusieurs grandes avancées.

L’entente de principe adoptée à 86 %

L’entente de principe conclue le 24 mars 2018 entre la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) et le regroupement des syndicats CSN de la SOPFEU a été adoptée à 86 % par les membres des syndicats. Les débats se sont tenus lors de trois assemblées générales distinctes à Amqui, Val-d’Or et Baie-Comeau les 23, 25 et 30 avril. En tout, 112 membres ont voté, pour un taux de participation de 80 %. « Pour une première fois, les syndicats CSN de la SOPFEU se sont regroupés pour négocier en commun certaines de leurs conditions de travail. Cette approche a été très constructive et a permis de régler notre convention dans un temps record, avant le début de la saison des feux », a expliqué Steve Champagne, président du Syndicat des pompiers forestiers de la Côte-Nord–CSN. « Rien n’est jamais parfait, mais je crois qu’aujourd’hui nous pouvons nous réjouir. Nous avons obtenu plusieurs gains importants, notamment en ce qui concerne l’encadrement de la main-d’œuvre auxiliaire, un enjeu majeur pour nous », a poursuivi Vincent Coulombe, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de la SOPFEU Bas-Saint-Laurent–Gaspésie–CSN. « Ça a été une négociation constructive, on s’est parlé, mais on s’est surtout écouté. On a maintenant une entente qui reconnaît davantage le travail particulier qu’on fait », a ajouté Jean-Rémi Gauthier, vice-président du Syndicat des pompiers forestiers de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Baie-James–CSN.

« Nous sommes vraiment satisfaits du résultat, commente Michel Tétreault, trésorier de la Fédération de l’industrie manufacturière. Non seulement nous avons réussi à uniformiser plusieurs aspects de la convention collective entre les membres des différentes régions, mais en plus nous avons réglé la négociation pour le début de la saison de travail. Nous voyons bien dans le résultat du vote que les membres sont également heureux de la négociation et de pouvoir profiter d’un climat de travail serein tout l’été. »

Les principaux gains

Une des principales demandes du regroupement concernait l’encadrement de l’utilisation de la main-d’œuvre auxiliaire (MOA), qui est une forme de sous-traitance. La MOA regroupe diverses personnes qui devraient normalement venir en appui à l’équipe de la SOPFEU, principalement aux pompiers forestiers, lorsqu’un ajout de personnel est requis pour combattre un incendie qui cause des débordements. Le regroupement a ainsi obtenu que les MOA ne puissent plus agir à un autre titre que celui de combattant, assurant ainsi que les autres fonctions soient maintenant réservées aux pompiers de la SOPFEU. De plus, un ratio a été établi pour s’assurer que, lors du travail hors du territoire couvert par le certificat d’accréditation, pour chaque tranche de trois MOA appelés, au moins un pompier de la SOPFEU soit également appelé. Toujours sur le même sujet, le regroupement a obtenu qu’avant de faire appel à des MOA sur le territoire couvert par la juridiction du syndicat, tous les salarié-es de la SOPFEU membres de ce syndicat et disponibles doivent être au travail.

Un second enjeu important pour le regroupement était la durée saisonnière d’emploi. Pour résumer, les travailleuses et travailleurs de la SOPFEU sont à l’emploi sur une base saisonnière. Pour assurer une certaine stabilité et une sécurité d’emploi pour les membres, il importe qu’un minimum de semaines de travail soit garanti. D’une façon générale, le regroupement a réussi à faire augmenter le nombre de semaines ainsi garanties. Le plancher précédent était de 16 semaines après un an d’ancienneté à 20 semaines après cinq ans d’ancienneté et passe maintenant à 17 semaines après un an et à 20 semaines après trois ans d’ancienneté. De plus, le précédent plancher de 20 semaines a été brisé en conventionnant des dizaines de postes pour lesquels de 22 à 28 semaines de travail seront garanties. Il s’agit d’une importante modification qui peut avoir des répercussions importantes sur la vie des membres.

Le regroupement a aussi fait plusieurs autres gains concernant notamment l’heure de dîner payée, le nombre minimum de jours de congé pour maladie, la prime de départ à la retraite, etc. Concernant la rémunération, les assurances et le régime de retraite, le regroupement a atteint ses objectifs de négociation. Entre autres, les augmentations de salaire totalisent près de 11 % au terme de la convention collective d’une durée de cinq ans. À cela s’ajoute une majoration de 1 % de la contribution de l’employeur au régime de retraite.

« Mais finalement, le plus grand gain que nous ayons fait lors de cette négociation, c’est d’avoir réussi à se solidariser dans le but d’améliorer et d’uniformiser une grande partie de nos conventions collectives. Nous sommes trois syndicats distincts, dans trois régions distinctes, et nous avions des conditions de travail différentes à bien des égards. Aujourd’hui, nos conditions de travail comportent encore quelques différences, mais une grande partie d’entre elles seront les mêmes qu’on travaille à Val-d’Or, à Rimouski ou à Sept-Îles et, ça, c’est une grande avancée pour nos membres », a conclu Steve Champagne.

Une annonce inquiétante pour le droit du public à l’information

La Fédération nationale des communications (FNC–CSN) et le Syndicat des employé(e)s en communications de l’Abitibi-Témiscamingue (FNC–CSN) sont inquiets par l’annonce de l’acquisition de dix stations de radios de RNC Média par le groupe Cogeco. Le phénomène grandissant de concentration des médias au Québec est préoccupant pour les travailleuses et les travailleurs des communications, mais surtout pour la population des régions qui voit la diversité des sources d’information s’effriter.

« Nous craignons que cette fusion ait des impacts négatifs majeurs sur la diversité, la pluralité et la proximité de l’information transmise aux citoyennes et aux citoyens, explique Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. De plus, nous sommes préoccupés quant à l’avenir des emplois, car ces restructurations et transactions amènent souvent de nombreux bouleversements parmi les salariés ».

Dans le contexte de la crise de la presse écrite, la FNC–CSN rappelle toute l’importance du rôle des radios régionales dans la production et diffusion de l’information.

« Pour l’instant, il est trop tôt pour évaluer l’impact sur les emplois, explique Christian Bergeron, vice-président du Syndicat des employé(e)s en communications de l’Abitibi-Témiscamingue (FNC–CSN), mais il est clair pour nous que Cogeco doit préserver la mission régionale de RNC Média. Il en va de la qualité de l’information transmise à la population. Évidemment, nous garderons l’œil ouvert pour qu’il n’y ait pas de pertes d’emploi. »

« Le gouvernement et la population doivent se préoccuper de tous ces changements dans l’univers médiatique. L’information ne peut pas être considérée comme une simple marchandise qu’on peut vendre et s’échanger. Le droit du public à l’information doit être au cœur des décisions qui se prennent dans ce secteur », ajoute Pascale St-Onge.

La FNC–CSN suivra de près les audiences du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) en ce qui concerne le transfert de licence et l’autorisation de la transaction. Elle interviendra si les emplois sont affectés ou si elle perçoit un danger pour le droit du public à l’information.

La FSSS–CSN appelle à un respect des engagements afin de rebâtir la confiance

La signature, hier soir, des conventions collectives de nombreuses entreprises privées du secteur préhospitalier, par les représentants syndicaux des 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien membres de la CSN met fin au plus long conflit de travail de l’histoire du secteur préhospitalier. Pour la FSSS–CSN, le gouvernement et les employeurs doivent tenir les engagements qu’ils ont pris et travailler activement à rebâtir la confiance. Les nouvelles conventions collectives viendront à échéance le 31 mars 2020. Les anciennes conventions étaient échues depuis mars 2015.

« Nous n’avons pas la prétention d’avoir réglé tous les problèmes avec cette nouvelle convention, explique le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Toutefois, elle s’accompagne d’engagements précis sur la charge de travail et sur la conversion des horaires de faction en horaires à l’heure. Nous n’attendons rien de moins qu’une application complète et entière de ces engagements.»

Retards dans l’application
Rappelons que le 21 décembre 2017, le ministère de la Santé et des Services sociaux faisait parvenir à tous les syndicats une lettre détaillant la nouvelle politique ministérielle. Celle-ci le guidera dans la décision d’ajouter des ressources sur certains territoires, notamment en se basant sur un examen de la charge de travail des paramédics. Cette nouvelle politique est en bonne partie le fruit d’échanges tenus tout l’automne entre la CSN et le ministère. Elle aura entraîné la conversion immédiate d’une vingtaine d’horaires de travail dits de faction en horaires de travail à l’heure partout au Québec, en plus d’ajouts de ressources dans quelques grands centres urbains. Le ministère s’engageait par le fait même à réévaluer la situation pour l’ensemble du Québec dans les trois mois.

Or, trois mois plus, tard, la FSSS–CSN déplore que cette réévaluation promise n’ait pas encore eu lieu. Nous sommes toujours en attente des données probantes pour tous les secteurs alors que nous savons que certaines zones fracassent le critère du 28h clinique, édicté par le ministère et devraient voir les horaires de travail convertis immédiatement. C’est notamment le cas de la zone de Plessisville.

Horaires de faction
Lorsqu’ils travaillent sur un horaire de faction, les paramédics doivent assurer une pleine disponibilité durant 168 heures consécutives. Pour la CSN, l’enjeu dépasse la qualité des conditions de travail et touche directement la qualité des services à la population. On estime que les horaires de faction peuvent induire jusqu’à 10 minutes de délai supplémentaire par rapport aux horaires à l’heure, ce qui peut s’avérer fatal dans les situations critiques nécessitant une intervention urgente.

« Ce que le MSSS a mis sur la table constitue pour nous un bon point de départ, rappelle le vice-président de la FSSS–CSN, Dany Lacasse qui a mené les discussions avec le ministère. Nous sommes d’avis qu’il faudra dans un deuxième temps bonifier ces critères pour améliorer encore davantage les temps de réponse en zone rurale et semi-urbaine. C’est de bonne foi que nous avons choisi de travailler dès maintenant avec le ministère sur la base de données probantes. Pour rebâtir la confiance dans le secteur, après plus d’un an de grève, il est impératif que le gouvernement se montre proactif et qu’il livre ce à quoi il s’est engagé ».

Conventions collectives
Les nouvelles conventions collectives du secteur préhospitalier de la CSN couvrent une période de cinq ans, du 1er avril 2015 au 31 mars 2020. En plus de mécanismes sur la charge de travail et la révision des horaires désuets, l’entente prévoit des augmentations de salaire totalisant 7,65 % sur cinq ans en plus de montants forfaitaires de 1,5 %. Les salarié-es du préhospitalier ont par ailleurs obtenu la mise sur pied d’un régime de retraite à prestations déterminées respectant l’équité intergénérationnelle. Parmi les autres avancées réalisées, notons l’amélioration du programme de retraite progressive et des dispositions entourant la fourniture des uniformes de travail.

 

Les ressources intermédiaires et familles d’accueil à l’enfance en Abitibi-Témiscamingue sont maintenant reconnues à la CSN

Dans un jugement rendu par le juge administratif Yves Lemieux le 7 mars 2018, la CSN se voit reconnue pour représenter les 314 ressources intermédiaires et familles d’accueil destinées aux enfants. Ces travailleuses et travailleurs du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue peuvent maintenant compter sur la CSN pour faire valoir leurs droits et pour militer afin d’améliorer leur quotidien et faire reconnaître leur travail à sa juste valeur.

Rappelons que ce nouveau groupe a choisi la CSN l’été dernier pendant une période qui avait été déterminée par le Tribunal administratif du travail (entre le 5 juin et le 8 juillet 2017) pour permettre aux deux organisations syndicales d’augmenter leur représentation dans la région. Deux choix s’offraient aux ressources : la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ou la Fédération des familles d’accueil et ressources intermédiaires du Québec (FFARIQ) qui regroupait la grande partie des membres avant le début de la période.

Avec les militantes de la région et celles venues de l’extérieur pour leur donner un coup de main, pendant quatre jours, elles ont ratissé les quatre coins de la région pour discuter avec leurs collègues de travail, afin d’obtenir leur confiance et leur adhésion à la CSN. Le 8 juillet à minuit, la CSN avait obtenu la majorité absolue.

En octobre 2017, Me Sanogo, de Service juridique de la CSN, était au Tribunal avec les personnes militantes et les deux personnes conseillères au dossier. Le juge Lemieux, après un délibéré, a conclu que la CSN est majoritaire et révoque la FFARIQ dans le cadre de sa décision.

Enfin, les ressources à l’enfance obtiennent leur reconnaissance CSN!

Nouveau contrat de travail à la Fonderie Horne

Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN (STMN-CSN) ont voté à 90 % en faveur de leur nouveau contrat de travail.

Les 370 salariés syndiqués, affiliés à la Fédération de l’industrie manufacturière – CSN, ont eu l’occasion de prendre connaissance d’une entente de principe qui prévoit notamment une hausse de 3,80 $ l’heure sur quatre ans, dont 1 $ l’heure dès la signature, un contrat de travail d’une durée de quatre ans, le maintien du régime de retraite à prestations déterminées bonifié, l’amélioration des protections d’assurance collective et d’autres gains monétaires.

Assemblée générale du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda (FIM-CSN)

Soulignons également les nombreuses modifications telles que : l’accessibilité à des conditions de travail de la convention collective pour certains travailleurs, ainsi que la création de différents comités dans le but de poursuivre les bonnes relations de travail établies depuis quelques années déjà.

Pour le président du syndicat, Mario Montigny : « Un travail énorme a été accompli par les parties. Plus de 160 sujets furent abordés durant les trois derniers mois. Le climat à la table a certainement favorisé les échanges constructifs et ainsi accéléré la mise en place de solutions satisfaisantes. »

« Nous croyons que le résultat du vote exprimé par nos membres témoigne clairement de leur appréciation du nouveau contrat de travail négocié », de conclure Mario Montigny, président du STMN-CSN.

Au CISSS Abitibi-Témiscamingue, un discours déconnecté de la réalité

Annick Trottier, vice-présidente régionale FSSS, Patrice Larivière, président du syndicat CSN-SRPPSAM du CISSS A-T (syndicat régional du personnel paratechnique, auxiliaire et de métiers) et Donald Rheault, président par intérim du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec, souhaitent réagir au point de presse du CISSS A-T tenu hier pour rassurer la population sur la qualité des services. Depuis le début des fusions, nous relatons des faits à la partie patronale concernant les dommages collatéraux d’une réorganisation faite hâtivement. Lors de ce même point de presse, le CISSS A-T mentionne que les services ne sont pas adaptés aux besoins changeants dans la région et que les soins doivent se faire de plus en plus à la maison, qu’on hospitalise trop. Pendant la période des fêtes, nous avons été interpellés par nos membres de la région d’Amos du département de la chirurgie qui, à la suite de la réorganisation, ont vu leur étage passer de 36 à 24 lits. Malgré la promesse d’ajouter du personnel de soins en cas d’augmentation du nombre de lits, l’employeur n’a ajouté aucune aide lorsque 28 lits étaient occupés.

Le CISSS A-T se contente de justifier la situation critique par la pénurie de main-d’œuvre liée au faible taux de chômage dans la région. Mais quand une mère monoparentale se fait menacer de recevoir une lettre disciplinaire pour insubordination après avoir refusé un temps supplémentaire obligatoire parce qu’elle doit aller chercher son enfant à la garderie le soir et que l’employeur réplique qu’elle doit se prévoir un plan B, on ne peut que se demander comment le CISSS peut vouloir favoriser la rétention du personnel.

Les solutions de l’employeur comprennent la création d’un salon de rehaussement de la disponibilité, afin d’aider les travailleurs à augmenter leur disponibilité. Encore une fois, l’employeur est loin de sa base : les travailleurs de la santé sont épuisés de devoir travailler à effectifs réduits jour après jour. L’employeur veut aussi augmenter la proportion de postes à temps plein de 20 %, mais présentement, avec les coupures, la surcharge de travail augmente et nos travailleurs ne veulent plus de temps plein, car le travail est devenu trop dur. Nous avons tenté d’intervenir à plusieurs reprises depuis le début des fusions, mais l’employeur semble devoir exécuter les directives ministérielles pour réaliser des économies. Le syndicat a été informé que dans un CHSLD de la MRC de la Vallée-de-l’Or, les gestionnaires veulent mettre deux bénéficiaires par chambre en les séparant par un simple rideau dans deux à trois chambres, et ce, sans ajouter de personnel. Une préposée aux bénéficiaires passerait donc de onze bénéficiaires à quatorze ou quinze bénéficiaires! Comment cette décision assure-t-elle la qualité des soins et une charge de travail adéquate au personnel?

Le CISSS A-T nous demande d’arrêter de dénoncer la situation et a laissé entendre que nos sorties pourraient décourager la population de se présenter dans les différents établissements pour obtenir des soins. La qualité et la sécurité des services sont assurées par des travailleurs qui ont à cœur leur profession et c’est pour ça que la population n’en voit peut-être pas encore les effets. Des gens qualifiés démissionnent et, dans un dernier geste désespéré, dénoncent la réalité de leur travail, en espérant que ça renverse la vapeur pour leurs collègues.

Les représentants du syndicat, de la FSSS régionale et du conseil central, affiliés à la CSN, voudraient lancer un message clair à M. Desjardins : « Si le partenariat avec ses 6 000 travailleurs est primordial, nous aimerions connaître l’interprétation qu’il fait de ce mot, car nous n’avons même pas pu poser nos questions devant les médias à la fin du point de presse. Pour nous, un vrai partenariat doit se faire dans la transparence et le respect de chacun, avec le souci d’être parties prenantes des solutions. La présentation d’un plan d’action en quatre axes, sur lequel nous n’avons pas eu un mot à dire, envoie le signal contraire. Tenter de discréditer les organisations syndicales pendant la négociation de nos conditions de travail sera vain : les citoyens de l’Abitibi-Témiscamingue ne sont pas dupes et sont à même de constater que les 6 000 travailleurs de la santé de la région s’unissent pour dénoncer un climat de travail plus difficile que jamais. D’ailleurs, la loi prévoit l’obligation pour l’employeur de maintenir un milieu sain et sécuritaire pour nos travailleurs.»

Un guide pour les établissements d’enseignement est lancé

Dans le cadre de son 4e colloque, la Table nationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie des réseaux de l’éducation lance officiellement aujourd’hui l’ouvrage Mesures d’ouverture et de soutien envers les jeunes trans et les jeunes non binaires – Guide pour les établissements d’enseignement.

Rappelons que la Charte québécoise des droits de la personne a été modifiée pour y ajouter deux nouveaux motifs interdits de discrimination : l’identité et l’expression de genre. Cette modification amène des responsabilités additionnelles pour les établissements d’enseignement.

« Plusieurs jeunes trans et jeunes non binaires ont besoin d’exprimer leur identité de genre et leur expression de genre, et ce, dès le primaire. Nous constatons qu’un nombre croissant de ces jeunes font aujourd’hui leur transition pendant qu’ils fréquentent les milieux d’enseignement. Il était donc important pour nous que les établissements d’enseignement puissent avoir un outil pour les orienter dans ce type de situation. Pour la mise en place de mesures, il est essentiel d’être à l’écoute des jeunes et de travailler avec eux pour trouver des solutions », soutient Jacques Pétrin, coordonnateur de la Table nationale.

Un rôle central

Selon la Table, qui regroupe 34 partenaires, les établissements d’enseignement peuvent jouer un rôle fondamental pour soutenir les jeunes trans et les jeunes non binaires en protégeant leur droit à la confidentialité et en adaptant leurs pratiques afin de permettre l’affirmation de l’identité de genre du jeune.

L’objectif du guide est de créer des milieux de vie qui garantissent le droit à l’égalité et à l’intégrité, et le bien-être de ces jeunes. Pour ce faire, diverses mesures y sont donc proposées, notamment :

  • Mettre en place un processus facilitant le remplacement du nom par celui choisi dans les documents internes au sein de l’établissement d’enseignement et que celui-ci soit connu par l’ensemble du personnel.
  • Apporter des ajustements au système informatique afin de permettre l’utilisation du prénom choisi.
  • Adapter le code de vie afin de tenir compte des réalités de ces jeunes.
  • Mettre en place des politiques inclusives en nommant les actes que l’on interdit : sexisme, racisme, homophobie et transphobie.
  • Adopter des formulaires plus inclusifs reconnaissant les familles LGBTQ ainsi que l’identité de genre des jeunes.
  • Organiser des activités de sensibilisation sur ces réalités.

Un colloque pour sensibiliser et former

Le 4e colloque de la Table nationale se tient jusqu’à vendredi au cégep du Vieux Montréal sous le thème Agir contre l’homophobie et la transphobie – Solidaires dans la diversité sexuelle et de genre.

« Par divers ateliers et conférences, nous souhaitons sensibiliser et former les acteurs des réseaux de l’éducation à cette problématique afin qu’ils posent des actions concrètes dans leurs établissements. Je pense notamment au panel qui réunira des jeunes trans, non binaires ou queer, ou à la conférence sur le droit des élèves LGBT; le colloque présente des témoignages marquants qui contribueront grandement à la réflexion », ajoute Jacques Pétrin.

Réfléchir ensemble à des solutions

Avec cet événement, la Table nationale vise à rejoindre plus de 200 personnes provenant de tous horizons et de toutes les régions du Québec.

« L’ensemble des organismes partenaires convient que l’homophobie et la transphobie sont malheureusement toujours présentes dans les milieux scolaires, collégiaux et universitaires. Il nous faut donc tout mettre en œuvre pour combattre ces phénomènes d’homophobie, de transphobie, d’intimidation et de violence. C’est également l’occasion de diffuser des pratiques exemplaires d’ouverture et de soutien à la diversité sexuelle et à la pluralité des genres », conclut le coordonnateur.

Profil de la Table nationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie des réseaux de l’éducation

La Table nationale est composée d’une très grande diversité d’acteurs intervenant dans
les milieux de l’éducation, provenant notamment du ministère de l’Éducation et de
l’Enseignement supérieur, d’organisations syndicales, patronales, d’associations de
directions et de cadres, de comités de parents et d’associations étudiantes. La liste des organismes membres de la Table est disponible en annexe.

Les organismes membres de la Table nationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie des réseaux de l’éducation

Ministères

  • Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) (une personne représentant le réseau primaire et secondaire et une personne représentant l’enseignement supérieur)
  • Ministère de la Justice (une personne représentant le Bureau de lutte contre l’homophobie)

Organisations patronales ou de services

  • Association des collèges privés du Québec (ACPQ)
  • Association des commissions scolaires anglophones du Québec / Quebec English School Boards Association (ACSAQ/QESBA)
  • Fédération des cégeps, représentation de la Commission des affaires étudiantes
  • Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ)
  • Fédération des établissements d’enseignement privés (FEEP)

Personnel de direction ou d’encadrement

  • Association des directions générales des commissions scolaires (ADIGECS)
  • Association montréalaise des directions d’établissement scolaire (AMDES)
  • Association québécoise des cadres scolaires (AQCS)
  • Association québécoise du personnel de direction des écoles (AQPDE)
  • Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE)

Organisations syndicales

  • Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec / Quebec Provincial Association of Teachers (APEQ/QPAT)
  • Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses fédérations en éducation :
    • Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ)
    • Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ)
    • Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ)
    • Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ)
    • Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ)
    • Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ)
    • Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ)
  • Confédération des syndicats nationaux (CSN) et ses fédérations en éducation :
    • Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) – secteur des cégeps publics, secteur établissements privés
    • Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN) – secteur soutien scolaire et secteur soutien cégep
  • Fédération autonome de l’enseignement (FAE)
  • Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et ses syndicats en éducation :
    • Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)
    • Syndicat des employées et employés de professionnels-les et de bureau (SEPB)
  • Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), secteur collégial

Association de parents 

  • Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ)

Associations d’étudiantes et d’étudiants

  • Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)
  • Association pour une voix étudiante au Québec (AVEQ)
  • Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)
  • Union étudiante du Québec (UEQ)

Sports

  • Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ)

Autres organismes

  • Chaire de recherche sur l’homophobie de l’UQÀM
  • Table provinciale de concertation sur la violence, les jeunes et le milieu scolaire (TPCVJMS)

Nouveau contrat de travail

Les travailleuses et les travailleurs de l’usine LVL Global de Ville-Marie, syndiqué-es à la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN), ont adopté l’entente de principe intervenue avec l’employeur.

Le 20 décembre, le syndicat et l’employeur ont procédé à la signature du nouveau contrat de travail d’une durée de trois ans. Ce dernier comporte des avancées significatives, dont une augmentation salariale totalisant 7,5  %,  la bonification de la prime de quart, le rétablissement de la contribution de l’employeur au régime de retraite totalisant 3 %, ainsi que des gains au chapitre des vacances, pour ne nommer que ceux-ci.

Pour le président du syndicat, Vincent Cousineau : « La transparence des parties et les débats constructifs tout au long des pourparlers en négociation ont permis d’obtenir un règlement satisfaisant. » Nous pouvons affirmer que nous avons finalement récupéré l’ensemble de nos conditions de travail qui, rappelons-le, ont fait l’objet de concessions importantes lors de la fermeture de l’usine  entre 2008 et 2010, de conclure le porte-parole syndical du Syndicat des travailleurs (euses) de Temfor affilié à la CSN.

Nouvelle convention collective au Centre hôtelier Deville

Réunis en assemblée générale cette semaine, les salarié-es du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Motel Deville – CSN, affiliés à la Fédération du commerce, ont adopté leur nouvelle convention collective à l’unanimité.

Leur nouveau contrat de travail, d’une durée de 4 ans et demi, prévoit des augmentations salariales totalisant 16,5 %. C’est une augmentation rétroactive de 4 % au 17 septembre 2017, ainsi qu’une seconde augmentation de 3 % au mois d’avril qui leur permettra d’atteindre un salaire minimum de 15,00$ de l’heure dès la première année, ce qui était l’une de leurs principales revendications.

Parmi les autres gains monétaires réalisés, notons la participation au REER Fondaction des salariés à temps partiel par l’employeur à la hauteur d’un ou deux pour cent par année, une augmentation des primes de soir et de nuit et un congé mobile par année pour tous les salariés réguliers à temps plein et à temps partiel. La semaine réduite de travail sera aussi possible après trois ans de service continu, une mesure à la fois favorable à la conciliation travail-famille et à la préretraite.

Finalement, une procédure d’enquête disciplinaire paritaire a été instaurée et une amélioration des clauses sur la semaine normale de travail et le cadre-horaire a été réalisée. « L’entente de principe présentée aux membres répond entièrement au mandat que ces derniers s’étaient fixé, contribuant ainsi à une nette amélioration de leurs conditions de travail et de vie », de déclarer Donald Rheault, président par intérim du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CSN).

À propos

La Fédération du commerce – CSN regroupe des femmes et des hommes partout au Québec, dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. La fédération compte près de 30 000 membres, regroupés au sein de 330 syndicats.

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN) représente plus de 7 000 travailleuses et travailleurs dans plus de 70 syndicats affiliés à la CSN.

Une page qui se tourne enfin 

Les employé-es des trois marchés d’alimentation fermés il y a près de deux ans, peuvent enfin pousser un soupir de soulagement ; la CSN procède, aujourd’hui et demain, à la distribution des indemnités versées par l’employeur.

Les quelque 250 travailleuses et travailleurs du Maxi et du Loblaws de Rouyn-Noranda ainsi que ceux du Provigo de Témiscaming, pourront enfin passer à autre chose. « Ce sont trois ans de conflit qui prennent fin aujourd’hui. C’est un soulagement pour nous tous, avoue Chantal Duhaime, la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs en alimentation de Place Rouanda-CSN. Comme dans toutes les fermetures d’usine ou de commerce, les pertes d’emploi ont eu d’importantes conséquences sur nos vies. C’est un peu comme un baume sur nos blessures », confie Mme Duhaime.

Pour le président du conseil central, Donald Rheault, l’appui inconditionnel fourni par le CCATNQ-CSN aura permis aux employé-es de trouver un peu de réconfort à travers ces nombreux mois. « Tout au long de cette bataille, notre mobilisation et notre solidarité régionale a soutenu les travailleuses et les travailleurs pour l’obtention d’une justice dans ce dossier. Pour nous, il n’a jamais été question d’abandonner. »

De son côté, la secrétaire générale de la Fédération du commerce, Diane David, se réjouit qu’enfin, l’employeur verse les sommes dues.  « Il faut rappeler que Provigo a tout tenté pour se désister de ses obligations dans ce dossier. Il a choisi de porter la cause en Cour supérieure, où heureusement, il a été débouté. C’est un message clair à toutes les entreprises qui croient qu’elles peuvent échapper aux lois du travail. »

Des pratiques de gestion qui nuisent à la qualité des services

Des travailleuses et des travailleurs des services d’adaptation, de réadaptation et d’intégration sociale du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) se sont rassemblés aujourd’hui devant le Complexe Multi Granby, pour dénoncer une nouvelle vague de changements organisationnels qui se fait au détriment des services à la population.

« Plutôt que de prendre des décisions favorisant une meilleure qualité des services, l’employeur prend des décisions insensées répondant uniquement à des prérogatives administratives.  Cela a d’importantes répercussions sur le terrain », affirme Karine Michaud, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CISSSMO-CSN-Estrie. Parmi ces décisions, Mme Michaud cite entre autres les multiples cas d’absences prolongées non remplacées. « Lorsqu’une éducatrice qui travaille quotidiennement avec des enfants d’âge préscolaire nécessitant un soutien spécialisé intensif quitte pour un congé de longue durée et qu’elle n’est pas remplacée, cela a comme conséquence directe de retarder la prise en charge de plusieurs enfants, ce qui peut compromettre sérieusement leur avenir. »

La gestion chaotique de plusieurs directions de services du CISSSMO a entraîné au fil du temps d’importantes surcharges de travail qui pèsent lourdement sur les épaules du personnel. Pour Karine Morisseau, vice-présidente régionale de la Montérégie pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), il est clair que l’objectif principal de l’employeur dans cette réorganisation majeure est de sortir un maximum d’usagères et d’usagers de la liste d’attente, afin de respecter les délais prescrits par le ministère. « Quand il n’y a pas le personnel adéquat pour prendre en charge convenablement tous ces dossiers, ça sert à quoi ? Les employé-es n’ont plus le sentiment de pouvoir faire leur travail correctement, ils sont démobilisés et ils quittent le réseau. Nous avons de sérieux problèmes de rétention, ce qui crée une pénurie de personnel. C’est la pire des situations possibles présentement. Le gouvernement a beau prétendre que l’austérité est derrière nous, mais le personnel est encore aux prises avec les effets des compressions budgétaires et de la réforme Barrette. »  

Les problèmes se sont aggravés au cours des derniers mois avec la création des méga structures que sont les CISSS et les CIUSSS. À la suite de l’adoption du projet de loi 10 du ministre Barrette, le ministère a décidé, pour les services d’adaptation et de réadaptation, d’intégrer les régions de la Haute-Yamaska et de la Pommeraie au CISSSMO. « Jusqu’à maintenant, le CISSSMO s’est avéré incapable de gérer ces services isolés géographiquement. Résultat : un chaos organisationnel aberrant. En bout de ligne, c’est la population de Granby et de ses environs qui en paie le prix en recevant moins de services. Cette inéquité est inacceptable ! Un réel dialogue avec le syndicat doit être entrepris afin de trouver des solutions durables à ces problèmes », conclut Jacques Lanciault, vice-président du Conseil central de la Montérégie.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du CISSSMO-CSN-Estrie compte environ 280 membres des catégories 2, 3 et 4. Ils sont présents dans dix points de service, majoritairement à Granby et Brigham. Le Conseil central de la Montérégie-CSN regroupe plus de 30 000 membres répartis dans plus de 200 syndicats. La CSN compte au total plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.