La suppression de 100 postes dénoncée

Des membres du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux (SPTSSS-CSN) ont interpellé, ce soir, le conseil d’administration du CIUSSS de la Capitale-Nationale sur les suppressions de plus de 100 équivalents temps complet (ÉTC) annoncées à la fin du mois de septembre. « Quelles mesures le CA a-t-il pris pour s’assurer de conserver l’intégrité des services ? Quelles représentations ont été faites au ministère pour en assurer la qualité ? », demande Danny Roy, président du syndicat.

Dans les prochaines semaines, le syndicat entend déposer une requête en Accès à l’information pour connaître les détails des coupes. « Actuellement, la direction est très opaque et refuse de communiquer un plan précis, ce sont les équipes locales qui nous informent des coupes au fur et à mesure qu’elles sont annoncées », dénonce Danny Roy. Le syndicat exige d’avoir l’information complète, comme c’est prévu dans la convention collective, et entend poursuivre ses représentations pour faire reculer les autorités sur les suppressions de postes. « Nous, ce que nous défendons, c’est la qualité des services à la population », déclare le syndicaliste.

Mission menacée
Selon les informations disponibles, quelque 66 équivalents temps complet (ETC) de professionnèles, de techniciennes et de techniciens seront abolis au CIUSSS de la Capitale-Nationale d’ici le 1er avril 2018. Selon les informations disponibles, on parle autant de psychologues que d’éducateurs spécialisés, d’hygiénistes dentaires que de travailleurs sociaux. Le gouvernement prétend assurer les services à la population et favoriser le maintien à domicile aussi longtemps que possible, or en coupant comme il le fait actuellement, il est difficile d’imaginer y arriver.

« La situation en organisation communautaire illustre bien les menaces qui pèsent sur la mission globale du CIUSSS », explique Danny Roy. « Selon les données fournies par nos membres, on va supprimer 3 postes d’organisation communautaire sur 30, c’est 10 %. Comment le CIUSSS va-t-il assurer sa responsabilité populationnelle ? Le CIUSSS a la responsabilité de la prise en charge de la santé globale des gens, de soutenir les initiatives de la communauté, or, c’est un travail de longue haleine, qui demande d’établir des liens de confiance, c’est ça que l’on fragilise en supprimant des postes d’organisation communautaire. »

Santé psychologique
Les suppressions de postes, camouflées en « mesures d’optimisation », sont justifiées par un déficit apparu durant l’année au CIUSSS de la Capitale-Nationale. « On nous explique que le taux d’assurance salaire a augmenté durant la dernière année, ce qui a creusé un déficit et obligé la direction à faire des coupures. C’est un véritable cercle vicieux, pour pallier au problème financier qui est directement causé par la surcharge de travail. On coupe des postes, ce qui risque d’aggraver le problème », explique François Proulx-Duperré, vice-président à la santé et sécurité au travail. « Qu’est-ce que le CA va faire concrètement pour protéger les travailleuses et les travailleurs et mettre fin à l’hécatombe ? », se demande le syndicaliste qui souligne par ailleurs les problèmes de recrutement et de rétention du CIUSSS.

Prise de parole collective
Les représentantes et représentants du syndicat étaient accompagnés par une cinquantaine de personnes professionnelles et techniciennes à l’emploi du CIUSSS. Le SPTSSS a déployé dans la salle du conseil un dazibao composé d’une douzaine de bannières recueillant les doléances et commentaires des syndiqué-es en lien avec les coupures. Plus de 300 personnes ont pris la peine d’écrire un commentaire sur l’une des bannières qui ont circulé dans les milieux de travail durant les dernières semaines. « Le dazibao c’est le moyen qu’on a pris pour que les gens s’expriment sans crainte de représailles, parce que là on ne les écoute plus et on les bâillonne », explique Danny Roy. Les inquiétudes sont largement partagées dans le milieu comme en fait foi une lettre-pétition, enjoignant le ministre Barrette à reculer sur les coupures, signée par plus de 1 000 membres du syndicat.

À propos du SPTSSS-CSN
Le SPTSSS-CSN représente les 4 600 professionnel-les, techniciennes et techniciens du réseau de la santé et des services sociaux de la région de la Capitale-Nationale. Il est affilié à la Fédération des professionnèles (CSN), au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), qui représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités, et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente 300 000 membres tant dans le secteur public que privé.

Les sages-femmes demandent au gouvernement de négocier

Après plus d’une douzaine de rencontres de négociation qui n’ont rien donné depuis l’échéance de l’entente en 2015, le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) demande au gouvernement de se montrer ouvert et d’accepter enfin de négocier activement en vue d’un règlement.

Jusqu’à maintenant, le Ministère de la Santé et des services sociaux (MSSS) refuse d’aborder de fond les demandes prioritaires des sages-femmes à la table de négociation, puisqu’il exige, pour débloquer le processus, de pouvoir transmettre aux établissements des données extrêmement détaillées sur la pratique. « Les sages-femmes sont formelles : elles n’accepteront pas que le gouvernement se serve de ces données servent pour porter atteinte à leur autonomie professionnelle, souligne la présidente du RSFQ, Mounia Amine. Cela dit, le RSFQ a le mandat de l’ensemble des sages-femmes de proposer une solution à cette impasse qui pourrait permettre de relancer la négociation. Nous invitons le gouvernement à accepter de négocier et à reconnaître la spécificité du travail des sages-femmes dans le réseau », ajoute-t-elle. Rappelons que les sages-femmes demandent notamment l’amélioration de leur forfait de garde, une prime pour les sages-femmes œuvrant en région nordique et pour les responsables de services ainsi qu’un forfait pour accroître le nombre de suivis auprès de la clientèle en contexte de vulnérabilité.

La présidente du RSFQ souligne à ce titre que toutes les demandes de 2015 seront maintenues et que les sages-femmes s’attendent à être traitées avec considération. « Le ministère dit déjà que les demandes se feront à coût nul. Or, aucune négociation dans le réseau de la santé ne s’est conclue à coût zéro. Les sages-femmes désirent être valorisées comme l’ensemble des professionnel-les. Elles demandent que le modèle soutenu par la population et légalisé par le gouvernement soit reconnu à sa juste valeur pour sa contribution unique au système de santé au Québec. Nos demandes sont justes et raisonnables et nous avons bien l’intention de nous faire entendre. »

 

 

La CSN effectue une percée dans le secteur privé des soins animaliers

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est fière d’accueillir officiellement les travailleuses et travailleurs de la Clinique vétérinaire Rive-Sud (CVRS) parmi ses rangs. Quelque 160 salarié-es sont désormais regroupés sous la bannière du Syndicat des travailleuses et travailleurs Vétéri-Médic (FP–CSN).  Il s’agit d’une première syndicalisation au Québec dans le secteur des soins animaliers dispensés par des cliniques privées.  

La demande en accréditation ayant été déposée en avril dernier, les travailleuses et travailleurs du CVRS ont dû attendre plusieurs mois avant que leur accréditation soit reconnue par le Tribunal administratif du travail (TAT). Ce délai découlait d’un processus de révision du libellé de l’accréditation et de la liste des salarié-es que l’employeur avait enclenché avec l’aide de la représentation de Me Corrado De Stefano. Rappelons que ce dernier s’est fait connaître en représentant les employeurs dans des litiges importants tels que la syndicalisation des dépanneurs Couche-Tard par la CSN et la fermeture du Walmart à Jonquière. 

Finalement, le TAT a donné raison à la CSN sur la majorité des contestations, notamment en reconnaissant sa proposition de libellé d’accréditation et en retirant des cadres de la liste des salarié-es. La victoire du STT Vétéri-Médic (FP–CSN) est largement le résultat de l’accompagnement de Me Karim Lebnan du Service juridique de la CSN. 

La CSN fait invalider une disposition centrale de la Loi sur les services essentiels

Dans une décision historique rendue aujourd’hui, le juge Pierre Flageole, du Tribunal administratif du travail, déclare constitutionnellement inopérant l’article 111.10 du Code du travail qui fixe les pourcentages du personnel à maintenir durant une grève dans le secteur de la santé et des services sociaux. Le tribunal donne un an au gouvernement du Québec pour revoir cette disposition des services essentiels.

Ce recours avait été lancé par des syndicats du réseau public de la santé et des services sociaux affiliés à la CSN, alors qu’ils se préparaient à faire la grève à l’occasion des négociations en front commun de 2015. Pour le juge Flageole, les dispositions prévoyant un pourcentage minimum de salarié-es par unité de soins et par catégorie de services sont inconstitutionnelles car elles ne sont pas nécessairement conformes à la prestation de services réellement «essentiels» et il n’y a pas pas de recours au Tribunal administratif du travail afin de statuer sur le caractère essentiel ou non des tâches effectuées par les travailleurs. Ces seuils arbitraires ont donc pour effet de limiter le rapport de force et la capacité des salarié-es de faire la grève au-delà de ce qui serait strictement requis pour assurer le santé et la sécurité de la population. En cela, le juge s’appuie notamment sur la décision de la Cour suprême dans l’arrêt Saskatchewan–Federation of Labour, rendue en 2015, et déclarant constitutionnel le droit de faire la grève. 

Dans les faits, même en grève, les salarié-es de la santé et des services sociaux doivent effectuer plusieurs tâches qui ne sont pas «essentielles» en regard de la santé et de la sécurité de la population. C’est notamment ce qui ressort des nombreux témoignages entendus dans ce dossier. Cette décision aura des impacts pour tous les salarié-es visés par les dispositions relatives aux services essentiels.

« C’est une reconnaissance supplémentaire que le droit de grève est protégé par la constitution, se réjouit le président de la Confédération des syndicats nationaux, Jacques Létourneau. Il ne s’agit pas de dire que la grève sera dorénavant totale dans un hôpital. Même avant l’adoption de la loi, dans les années 80, les syndicats respectaient un code d’éthique strict pour mener une grève et s’assuraient de donner les soins auxquels les citoyennes et les citoyens ont droit. Cependant, les règles ne pourront plus être arbitraires. Elles devront refléter la situation réelle et limiter le moins possible l’exercice d’un véritable rapport de force par les salarié-es. On peut penser que dans bien des cas, un meilleur rapport de force permettra de raccourcir la durée des conflits, voire d’en éviter plusieurs ».

Pour le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Jeff Begley, cette décision constitue un tournant. « Lorsque des salarié-es en arrivent à la grève, c’est parce qu’ils ont tout essayé avant son déclenchement. La grève est le recours ultime. En exigeant arbitrairement qu’un nombre de salarié-es demeurent au travail, sans autre analyse de leurs tâches véritables, le Code du travail nous prive d’un véritable levier pour en arriver à une entente satisfaisante. C’est un grand jour aujourd’hui pour les droits de toutes les travailleuses et les travailleurs de la santé et des services sociaux.»

Contre les violences sexuelles, l’implication des communautés est essentielle

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ), la Fédération des professionnèles (FP) et la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) reconnaissent que la stratégie d’intervention présentée aujourd’hui par la ministre de l’Enseignement supérieur pour lutter contre les violences sexuelles sur les campus est un pas dans la bonne direction. Pour viser juste, la stratégie gouvernementale doit cependant respecter certaines conditions.

Selon Caroline Quesnel, présidente par intérim et responsable du comité femmes de la FNEEQ-CSN, les directions d’établissements ne doivent pas imposer une politique concoctée derrière une porte close. Elles doivent agir en concertation avec tous les acteurs du milieu.

« L’adoption par les établissements d’une politique de prévention des agressions à caractère sexuel doit impliquer l’ensemble de la communauté et les ressources financières doivent être récurrentes et à la hauteur des besoins », précise pour sa part, Louise Briand, vice-présidente du secteur universitaire de la FP. Le cégep de Sept-Îles et l’École de technologie supérieure, par exemple, sont confrontés à des réalités différentes. Pour les trois organisations, il est nécessaire d’en tenir compte.

Les établissements doivent avoir la possibilité de développer un mécanisme à la fois adapté à leur milieu et suffisamment souple pour faire face aux différentes situations. À cet égard, l’expertise des groupes communautaires est précieuse et doit être mise à contribution tout en étant soutenue financièrement. Il faut rappeler que ces organismes ont subi d’importantes compressions budgétaires au cours des dernières années.

 « Ce n’est qu’à ces conditions, qu’une politique de prévention des agressions enverra un signal fort tant aux victimes qu’aux agresseurs », conclut Sylvie Tremblay, vice-présidente de la FEESP.

La tournée régionale de consultation de la ministre avait aussi révélé l’importance d’intervenir en amont de l’enseignement supérieur afin de lutter efficacement contre la culture à l’origine des violences sexuelles. La FNEEQ, la FP et la FEESP espèrent que le projet de loi-cadre déposé dans quelques semaines sera cohérent et à la hauteur des défis à relever.

 La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

La Fédération des professionnèles (FP) représentent plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des organismes gouvernementaux, des sociétés d’État, de l’éducation, des médecines non conventionnelles, de l’aide juridique, de l’employabilité, du développement régional, des organismes communautaires et des professionnèles autonomes.

 Fondée en 1947 sous le nom de Fédération des employés municipaux, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Ces trois fédérations sont affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.

Un premier rendez-vous fédérateur

Réunir quelque 500 personnes passionnées d’éducation et inquiètes des dérives actuelles en enseignement supérieur pour marquer un temps d’arrêt et réfléchir à l’avenir : voilà l’objectif atteint lors du lancement des États généraux de l’enseignement supérieur (ÉGES) tenus à l’Université Laval à Québec en mai dernier.

S’il a été aisé de rassembler autant de participants — bien davantage que dans les plans originaux des organisateurs — c’est signe que les artisans du réseau, ceux qui le construisent au quotidien, de même que celles et ceux qui le fréquentent, désirent s’exprimer sur sa pérennité et dénoncer les maux qui le rongent un peu plus chaque année : la marchandisation, l’austérité ambiante et la privatisation du mode de gestion.

Une table ronde, de grandes conférences thématiques et des ateliers participatifs ont favorisé les échanges pendant trois jours. Le collectif des vingt-cinq a regroupé des organisations professionnelles, étudiantes et syndicales dont la Fédération des professionnèles (FP–CSN), la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), initiatrice des ÉGES. Elles s’étaient donné le mandat de trouver une vision commune et de se fédérer, malgré les différences de point de vue sur certains enjeux, afin d’exiger que le gouvernement du Québec remette le cap sur l’essence même de la mission de l’enseignement supérieur. Pari réussi.

Cesser la marchandisation de l’éducation

Participants et panélistes ont déploré unanimement la volonté manifeste de réduire les institutions du savoir à des pépinières de travailleuses et travailleurs préparés uniquement à répondre aux besoins du marché de l’emploi. « Le réseau subit des pressions dues à une logique marchande. Les entreprises réclament qu’il y ait une adéquation entre leurs besoins à court terme en entreprise et les formations offertes. Mais la mission de l’enseignement supérieur est bien plus ambitieuse que ça », rappelle Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. S’il est nécessaire de gagner sa vie grâce, notamment à l’obtention d’un diplôme postsecondaire, les cégeps et les universités doivent toutefois viser à former des citoyennes et des citoyens à part entière, critiques, informés, capables de vision. En cela, le collectif admet sans détour que la marchandisation de l’éducation, une tendance lourde, est un travers à combattre ensemble, solidairement.

Pour ce faire, il faut la volonté politique d’assurer une plus grande accessibilité pour toutes et tous à l’enseignement supérieur, et partout sur le territoire québécois, un enseignement de qualité inscrit dans la tradition humaniste du rapport Parent. « L’éducation, c’est d’abord et avant tout un droit humain. Ce n’est pas une marchandise, les étudiantes et étudiants ne sont pas une clientèle. C’est un service public et c’est comme ça qu’il doit s’incarner dans la société. Il faut sortir d’une vision managériale, clientéliste ou utilitariste. Actuellement, on constate une course à la “clientèle” des étudiants internationaux, par exemple, parce qu’ils sont source de revenus. Sommes-nous devenus une business ou sommes-nous toujours, en 2017, des institutions au service de la population du Québec, comme le voulaient celles et ceux qui ont bâti le réseau ? », questionne Caroline Senneville — à l’époque présidente de la FNEEQ–CSN, aujourd’hui vice-présidente de la CSN —, en exergue des trois grandes conférences thématiques portant sur la mission du réseau, l’accessibilité et le financement public.

Austérité ambiante

Depuis plus de deux décennies, le financement du gouvernement québécois ne suit plus les coûts du système. Des compressions de plus d’un milliard de dollars dans le réseau universitaire et de 155 millions dans les cégeps compromettent leur capacité à contribuer pleinement au développement économique, social et culturel du Québec. L’austérité, omniprésente, créée de toutes pièces par les politiciens au pouvoir, réduit lamentablement les services que l’État doit rendre à sa population et atrophie le financement adéquat des réseaux collégial et universitaire. Et quoi qu’en dise le gouvernement du Québec, les crédits supplémentaires annoncés dans le budget 2017-2018 sont loin de rétablir la situation. Plus cynique encore, le rehaussement du financement général des établissements d’enseignement supérieur annoncé dans le dernier Plan économique du Québec « n’engage » le gouvernement libéral que s’il est réélu en 2018 !

Les conséquences se répercutent partout : situation de précarité pour les individus et les établissements, dévoiement des missions, dégradation des conditions d’enseignement, de recherche et d’études, ainsi qu’une montée d’un centralisme autoritaire dans l’administration des établissements, ce qui a immanquablement transformé les orientations des institutions.

Privatisation du mode de gestion

Le contexte d’austérité a favorisé le développement de tensions dans les établissements. Les nouvelles pratiques de gouvernance soutiennent la montée d’une gestion autoritaire qui se traduit par une judiciarisation croissante des conflits et des rapports entre les acteurs et le recul de la collégialité et de la liberté académique. La liberté de parole et la représentation de la communauté universitaire dans les instances sont en péril. La censure contamine nos institutions. On tente même d’évincer des conseils d’administration les voix dérangeantes, celles qui questionnent et celles qui critiquent.

Celles et ceux qui sont préoccupés par l’avenir de l’éducation au Québec n’ont pas le choix : ils doivent réunir leurs forces pour exiger des changements majeurs dans la manière de financer, d’administrer et de développer l’enseignement supérieur. C’est là le premier consensus des États généraux de l’enseignement supérieur. Le second : la création d’un espace politique autonome, horizontal et non partisan, à l’image de ce premier rendez-vous des ÉGES qui a favorisé la libre expression. « Ces consensus reposent, notamment, sur la solidarité entre toutes et tous et sur la reconnaissance pleine et entière du travail des divers groupes de personnel et de la précarité professionnelle, émotive et matérielle, tant chez les étudiantes et étudiants que chez les travailleuses et travailleurs », souligne Johanne Cadieux, présidente du Secteur soutien cégep de la FEESP–CSN.

Un plan d’action et un second rendez-vous déjà en chantier

Pour les participantes et participants, le temps n’est plus aux constats, mais bien aux propositions et à l’action. Ce premier rendez-vous des ÉGES a été marqué par la dénonciation du malaise qui mine l’enseignement supérieur. En ce sens, le mandat donné au collectif des 25 partenaires est sans équivoque. Il faut consolider les forces et échafauder un plan détaillé de lutte. Un comité de mobilisation et d’information pourrait être rapidement créé pour favoriser la participation des différents groupes dans la conception et la création d’outils de mobilisation et de réflexion collective. Les étudiants, les professeurs, les chargés de cours, les étudiants salariés, les tuteurs, le personnel de soutien et les professionnels convergeront tous vers un même objectif : faire de l’éducation une véritable priorité nationale.

Il y a urgence d’agir et des gestes concrets seront posés dans les prochains mois. « La campagne électorale provinciale de 2018 est le moment idéal pour placer nos demandes et faire valoir les éléments fondamentaux qui vont constituer nos revendications communes. Surtout, on ne veut pas se battre seulement contre quelque chose, mais plutôt se battre POUR quelque chose : POUR l’enseignement supérieur », précise Louise Briand, vice-présidente du secteur universitaire à la FP–CSN.

D’ailleurs, un second rendez-vous se prépare pour porter l’enjeu de l’enseignement supérieur au cœur du débat public.

La CNESST devra trancher

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et la Fédération des professionnèles (FP–CSN) se retirent du processus de conciliation et demandent à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) de statuer sur les plaintes de maintien de l’équité salariale de 2010. Celles-ci visent à assurer que l’équité salariale est maintenue au fil des années, notamment en fonction des changements apportés à la nature des emplois dans le secteur public.

« Après quatre années de discussions à la table de conciliation, force est de constater que le gouvernement ne semble aucunement intéressé à s’entendre sur la validité de nos plaintes, estime Sylvie Tremblay, vice-présidente de la FEESP–CSN. Depuis mars 2016, le Conseil du trésor nous annonce un retour qui n’est jamais venu. Constatant l’impasse, nous n’avons d’autre choix que de demander à la CNESST de trancher. »

« Des dizaines de milliers de femmes travaillant dans le secteur public ont vu leur emploi évoluer au fil du temps et n’ont pas obtenu les correctifs salariaux appropriés, rappelle Nancy Corriveau, vice-présidente de la FP–CSN. La Loi sur l’équité salariale prévoit à cet effet que nous évaluions la situation tous les cinq ans afin que les droits des femmes soient respectés. Depuis 2010, les discussions avec le Conseil du trésor n’ont abouti sur aucune entente. Il est temps que les voix de ces femmes soient entendues et que la CNESST rende une décision. »

Par ailleurs, les représentantes de la FEESP–CSN et la FP–CSN demeurent disponibles pour rencontrer le Conseil du trésor si celui-ci se décidait enfin à déposer une offre sur les plaintes de maintien de l’équité salariale déposées par leurs membres et leurs syndicats affiliés.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) représente 30 000 membres de 33 commissions scolaires et 4000 membres de 34 cégeps. Au total, la fédération regroupe 425 syndicats affiliés représentant plus de 56 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) compte quelque 8000 membres qui œuvrent dans plusieurs secteurs, dont ceux de la santé et des services sociaux.

 

 

 

 

Attaque frontale contre la présidente du SPUQO

La présidente du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO), Louise Briand, a été la cible d’une attaque frontale de la part du Comité de gouvernance et de déontologie de l’UQO. Le Comité cherche vraisemblablement à faire taire l’une des principales critiques de la direction de l’UQO.

En effet, la professeure Briand fait l’objet d’une plainte, anonyme, qui a été logée auprès du Comité de gouvernance et de déontologie du conseil d’administration de l’UQO le 4 mai 2017. Le Comité s’est rencontré le 15 mai 2017 pour analyser la plainte de manière préliminaire et, sans même avoir entendu la professeure Briand, le Comité a conclu que la plainte était recevable et il a accédé à la demande de la personne plaignante de relever provisoirement la professeure Briand de ses fonctions « le temps nécessaire pour examiner la situation et prendre la décision appropriée ». La décision du comité peut aller jusqu’à demander au Conseil des ministres de révoquer son mandat.

Cela fait craindre le pire pour l’indépendance et la transparence de l’administration de l’université. « Il faut dire que comme comptable et représentante du corps professoral, je questionne les choix budgétaires de la direction de notre université, je confronte certaines orientations qui vont à l’encontre de la mission de notre institution. Cela semble déranger, souligne Louise Briand, membre du conseil d’administration de l’UQO et présidente du SPUQO ».

Il s’agit donc d’une tactique pour faire taire les voix discordantes au sein de l’UQO, ce qui est dangereux pour l’institution. Conséquemment, le conseil exécutif du SPUQO demande à la ministre David d’intervenir pour rappeler le conseil d’administration de l’UQO à l’ordre.

La situation illustre un problème qui dépasse cependant les frontières de l’UQO, estime Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles de la CSN, qui représente près de 1400 professeures et professeurs du réseau universitaire. « En effet, la composition actuelle des conseils d’administration, dont la majorité des voix sont accordées à la direction et à des membres externes cooptés par la direction, nuit à la sauvegarde de l’université comme bien public et en tant que fondement important de la société », souligne-t-elle.

Il est utile de souligner que le conseil d’administration d’une constituante de l’Université du Québec compte seize personnes, soit trois cadres, sept membres externes cooptés par la direction et six membres internes (trois professeures, professeurs, deux étudiants et une personne chargée de cours). Les groupes « soutien » et « professionnel » ne sont pas représentés au conseil d’administration en vertu de la Loi sur l’Université du Québec.

Les faits
La professeure Briand a été élue par les professeures et professeurs de l’UQO en 2013 et réélue en 2016, pour siéger au conseil d’administration de l’université. Son mandat vient à échéance en 2020 mais il pourrait être écourté si le Comité de gouvernance et de déontologie décide de demander sa révocation.

Le Comité est formé de trois personnes. Deux membres du Comité de gouvernance et de déontologie ont voté l’expulsion de Louise Briand de la séance du conseil d’administration du 24 avril 2017. « Il y a lieu de se questionner sur l’impartialité de ces personnes », estime Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles de la CSN.

Selon la plainte, Louise Briand se serait comportée de « manière irrespectueuse, condescendante et abusive » lors des points traitant du budget de fonctionnement pour l’année universitaire 2017-2018, du plan des effectifs et des critères d’embauche au département des sciences comptables. La professeure Briand aurait mis un membre de la direction « dans l’embarras » en posant des questions et elle aurait créé un « malaise au sein du conseil ».

« Sommes-nous rendus au point où les membres des conseils d’administration ne servent qu’à avaliser les plans de la direction sans les questionner? », se demande Ginette Langlois. « Cette pratique, qui semble empruntée au secteur privé, n’a pas sa place dans une institution d’enseignement supérieur. Nous avons discuté abondamment de cette situation lors des États généraux sur l’enseignement supérieur qui se sont tenus la semaine dernière. Il semble que le problème soit généralisé dans le réseau universitaire. Cela est très inquiétant. »

Lors de la séance du conseil d’administration du 24 avril 2017, les membres du conseil d’administration ont voté, à la majorité, pour exclure Louise Briand pour le traitement d’un point touchant aux critères d’embauche au département des sciences comptables, prétextant qu’elle était en situation de « conflit de rôles ». La notion de « conflit de rôles » n’existe pas dans la Loi sur l’Université du Québec, ni dans la réglementation qui en découle. Ce vote d’exclusion de la séance du 24 avril 2017, fondé sur une notion inventée, vise d’abord et avant tout à faire taire une voix dérangeante.

D’autres racines probables du projet de révocation
Depuis 2008, la professeure Briand participe aux travaux du Comité sur le financement des universités de la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU). En 2013, ce comité a mis au jour une stratégie budgétaire, mise en œuvre par un grand nombre de directions universitaires, qui consiste à utiliser des fonds destinés au fonctionnement pour effectuer des investissements dans les immobilisations (http://bit.ly/2qLvyws). La direction de l’UQO a utilisé cette stratégie et les chiffres sont alarmants : de l’année 2011-2012 à 2015-2016, ce sont plus de 25 millions de dollars du fonds de fonctionnement qui ont été transférés dans la « brique et le béton ».

Concrètement, les données observées montrent que des acquisitions d’immobilisations sont faites au détriment du soutien à l’enseignement, de l’offre de cours, du développement de nouveaux programmes et de l’appui à la recherche. En somme, les chiffres traduisent un désinvestissement dans les ressources humaines – le personnel de soutien et professionnel, les personnes chargées de cours et les professeures et professeurs -, qui sont requises pour soutenir la mission universitaire et pour assurer la formation, l’encadrement et les services aux étudiantes et étudiants.

Une campagne de soutien
La Fédération des professionnèles de la CSN, à laquelle est affilié le SPUQO, lancera aujourd’hui une campagne d’appui visant le maintien de Louise Briand au sein du conseil d’administration de l’UQO, ainsi que la dénonciation des actes d’intimidation auxquels elle fait face par des membres du conseil d’administration. La liberté de parole, la collégialité et la représentation de la communauté universitaire dans les instances sont en péril et elles doivent être défendues.

La Fédération des professionnèles de la CSN représente plus de 8000 professionnels et techniciens dont près de 1800 professeures, professeurs et professionnel-les dans les universités.

SOURCE Fédération des professionnèles (FP-CSN)

Un premier rendez-vous réussi

Après avoir dressé un bilan plutôt sombre du fonctionnement et des missions des réseaux collégial et universitaire québécois, plus de 500 personnes réunies pendant trois jours la semaine dernière à Québec sont parvenues à une vision commune pour garantir l’essor du réseau de l’enseignement supérieur au Québec.

Organisé par un collectif de vingt-cinq organisations professionnelles, syndicales et étudiantes dont fait partie la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), la Fédération des professionnèles (FP-CSN) et la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), l’événement a permis aux participantes et participants de s’entendre sur la nécessité d’être solidaire et de s’allier pour exiger des changements majeurs dans la manière de financer, d’administrer et de développer le réseau de l’enseignement supérieur.

 « C’est un véritable cri du cœur que nous avons entendu. La précarité des individus et des établissements, le dévoiement des missions, la dégradation des conditions d’enseignement, de recherche et d’étude ainsi que la montée d’un centralisme autoritaire dans l’administration des établissements ont été vivement dénoncés » de préciser madame Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ-CSN.  Cependant pour les participantes et les participants à l’événement, le temps n’est plus aux constats, mais à l’action.

« Ce n’était que la première étape. Nous consolidons nos forces et établissons des plans de luttes. Il y a urgence d’agir et des gestes concrets seront posés dans les prochaines semaines. Nous allons tenir des actions concertées et nous envisageons de tenir un second rendez-vous l’an prochain à la veille des élections provinciales » conclut madame Senneville.

 Le collectif a réussi à créer un événement d’une ampleur inattendue. Plus de 500 personnes ont répondu à l’appel des organisateurs, ce qui, selon la FNEEQ-CSN, est le signe d’un profond malaise dans les réseaux collégial et universitaire québécois.

Les États généraux de l’enseignement supérieur débutent aujourd’hui

Près de 25 organisations professionnelles, syndicales et étudiantes invitent toutes les personnes préoccupées par l’éducation au Québec à participer au premier rendez-vous des États généraux de l’enseignement supérieur qui se déroule du 18 au 20 mai 2017 à l’Université Laval, à Québec.

Seront à l’ordre du jour, dans le but d’inciter les pouvoirs politiques à faire de l’éducation une priorité nationale, les enjeux de la gratuité, de l’aide financière aux étudiantes et étudiants, de la marchandisation de l’éducation, de l’assurance qualité, du financement, de la gouvernance, de la formation continue, de l’accessibilité et de la recherche.

Plus de 400 personnes ont déjà répondu à l’appel lancé par le collectif. Soixante-dix panélistes dont Martine Desjardins, Pierre Doray, Hind Fazazi, Ethel Groffier, Éric Martin et Michel Seymour lanceront les discussions. La réflexion débutera par une table ronde animée par la journaliste et féministe Francine Pelletier et se poursuivra avec trois grandes conférences thématiques et quatorze ateliers sur différents défis et enjeux.

Une alliance devenue nécessaire

« Nous avons mis beaucoup d’énergie à renforcer les liens entre les groupes et les organisations qui réclament des changements dans la manière de financer, d’administrer et de développer le réseau québécois de l’enseignement supérieur et nous allons continuer à y travailler. Nous espérons que cet exercice nous permettra de développer une vision commune qui saura s’opposer à l’actuelle empreinte d’une logique marchande » soutient Véronique de Sève, vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) .

Selon les organisateurs, réinvestir comme l’a fait dernièrement le gouvernement n’est pas tout. Après des années d’austérité et de compressions budgétaires, il faut dresser un bilan du fonctionnement et des missions des réseaux collégial et universitaire québécois. Pour Mario Beauchemin, 3e vice-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), « face à la concurrence entre les établissements d’enseignement supérieur et les problèmes du mode de financement, les organisations ont senti la nécessité de s’allier, comme en témoignent ces États généraux sur l’enseignement supérieur et les alliances antérieures pour la sauvegarde de l’accessibilité à l’enseignement collégial en régions et pour le réinvestissement dans les universités ». 

Améliorer les conditions d’études

Il est impossible cependant de parler d’enseignement supérieur sans parler d’accessibilité. Historiquement, c’est une question qui préoccupe particulièrement les étudiantes et les étudiants. Selon Simon Telles, président de l’Union étudiante du Québec (UEQ), il y a lieu de s’interroger sur les mesures existantes : « Peut-on réellement parler d’accessibilité sans discrimination liée au sexe, à l’origine sociale ou culturelle et au territoire? Est-ce que le régime fiscal et le régime actuel d’aide financière aux études (AFE) sont suffisants pour atteindre l’égalité des chances? »

Pour Rose-Crevier Dagenais, présidente à la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), ce sera aussi l’occasion d’aborder la question des violences à caractères sexuels et de la santé mentale. « Nous désirons aborder le cas de campagnes qui sont menées afin de changer de façon durable des comportements ».

… et de la recherche

De son côté, Claude Fortin, vice-présidente de la Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU), souhaite que les discussions puissent contribuer à améliorer les conditions de réalisation de la recherche. « Il y a actuellement une iniquité dans les conditions de la recherche en enseignement supérieur. L’intégrité de la science et la liberté académique sont fragilisées. Il est temps d’y voir » conclut-elle.

Initié à l’automne 2013, cet événement se veut une réplique aux orientations du gouvernement et des administrations. Les organisateurs feront un bilan en juin prochain et envisagent de tenir un second rendez-vous en 2018 afin de garantir le sain essor du réseau de l’enseignement supérieur à la veille des élections provinciales.

À propos

Les partenaires des États généraux de l’enseignement supérieur sont :

Association des Étudiantes et des Étudiants de Laval inscrits aux Études supérieures (ÆLIÉS), Association pour la voix étudiante au Québec (AVEQ), Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), Association québécoise des étudiants ayant des incapacités au postsecondaire (AQEIPS), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), Confédération des syndicats nationaux (CSN), Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM), Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente (FAEUQEP), Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), Fédération des professionnèles (FP-CSN), Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ), Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU), Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU), Fondation Paul Gérin-Lajoie, Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICEA), Nouveaux cahiers du socialisme (NCS), Nouvelle alliance pour la philosophie au collège (NAPAC), Regroupement des syndicats universitaires de la CSQ (RSU-CSQ), Syndicat des Étudiant-e-s Salarié-e-s de l’Université de Montréal (SÉSUM), Union étudiante du Québec.

STT de Jeunesse J’écoute (FP– CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 24 janvier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Jeunesse J’écoute (FP–CSN) a été accrédité pour représenter : « Toutes et tous les intervenant-es au sens du Code du travail à l’exception des superviseurs en chef clinique, superviseurs en chef du développement clinique et superviseurs clinique. »

Ce groupe de travailleurs, oeuvrant dans le domaine de l’assistance téléphonique et conseils auprès des jeunes, a décidé très majoritairement de joindre la CSN.

Ce nouveau syndicat est affilié à la Fédération des professionnèles, au Conseil central du Montréal Métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Le gouvernement doit régler la négociation avec les sages-femmes

Les sages-femmes déplorent la lenteur de leur négociation avec le gouvernement et profitent de la Journée mondiale de la Sage-femme du 5 mai pour inviter le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, à répondre positivement à leur dernière proposition.

« Nos demandes sont très simples et très raisonnables, souligne la présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec, Mounia Amine. Elles visent à mieux reconnaître notre modèle de pratique et ce que nous vivons sur le terrain. »

Les sages-femmes veulent notamment une bonification de leur forfait de garde qui tienne compte de leur réalité de travail. « La garde 24 heures sur 24, 10 jours sur 14 constitue la pierre angulaire de la pratique sage-femme. Elle est nécessaire pour permettre la continuité relationnelle des soins et des services à toutes les phases du suivi de grossesse, jusqu’à six semaines après l’accouchement. Le fait de ne pouvoir prévoir l’horaire exact et la nature des tâches de la journée fait donc partie intégrante de la réalité des sages-femmes », explique-t-elle.

La présidente du RSFQ demande donc au gouvernement de prêter une oreille très attentive à leur proposition de règlement. « Nous ne demandons rien d’extravagant. Nous souhaitons simplement que la valeur de notre pratique soit reconnue concrètement. Cela passe inéluctablement par des conditions justes et équitables pour l’ensemble des sages-femmes, et ce, à l’instar de celles dont bénéficient les autres professionnel-les du réseau. »

« Les sages-femmes sont des professionnelles de la santé de première ligne dans le réseau et le gouvernement l’admet sans ambages. Les bienfaits de leur pratique ne sont d’ailleurs plus à démontrer, souligne pour sa part la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Nancy Corriveau. Nous espérons vraiment que le message aura été entendu par le gouvernement lors de la prochaine rencontre de négociation afin que les assises de la profession soient enfin consolidées. Ce sont les femmes et les familles du Québec qui en bénéficieront », conclut-elle.

 

Le SPUQO appuie unanimement la plainte de négociation de mauvaise foi déposée par son comité de négociation

Aujourd’hui, lors de leur assemblée générale annuelle, les membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais ont adopté unanimement une résolution d’appui à leur comité de négociation qui a déposé, le 21 avril dernier, une requête en vertu de l’article 53 du Code du travail demandant au Tribunal administratif du travail (TAT) de statuer sur la mauvaise foi de l’employeur dans le cadre de la négociation actuelle.

« Depuis 21 mois, nous tentons de nous entendre avec un employeur qui ne fait pas preuve de diligence et qui multiplie les fausses promesses de déposer ses offres globales. De notre avis, celui-ci n’a pas démontré son désir d’en arriver rapidement à une entente en refusant de déposer ses offres globales. Contre toute logique, il nous demande même d’abandonner toutes nos demandes sur les clauses normatives sans nous divulguer celles ayant des incidences monétaires », de déplorer Louise Briand, présidente du SPUQO.

« Pour la première fois de son histoire, la direction de l’UQO a confié le mandat de négocier à un cabinet d’avocats externe à l’institution. Nous sommes alors en droit de nous demander si la mauvaise foi de l’employeur est liée à la porte-parole patronale, Isabelle Carpentier-Cayen, ou au refus obstiné de Denis Harrisson, recteur de l’UQO, de donner un réel mandat à son comité de négociation pour en arriver à un règlement », de conclure madame Briand.

Sans contrat de travail depuis le 1er mai 2015, le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

 

Le SPUQO se réjouit de l’annonce de la ministre Stéphanie Vallée  d’octroyer une subvention pour la création de l’Observatoire du développement de l’Outaouais

Le Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais se réjouit de l’annonce faite par la ministre de la Justice et responsable de la région de l’Outaouais, madame Stéphanie Vallée, d’octroyer une subvention de 123 200 $ pour soutenir la création de l’Observatoire du développement de l’Outaouais (ODO).

L’ODO est une initiative de professeurs du département des sciences sociales : il avait fait l’objet le 17 février dernier d’une journée de réflexion qui a réuni plusieurs acteurs de la région. Le vif intérêt qu’il soulève auprès des actrices et des acteurs la communauté de l’Outaouais et l’annonce d’aujourd’hui rappellent le rôle essentiel des professeures et professeurs dans le développement de l’UQO et de sa communauté régionale.

L’ODO constitue un outil important pour l’évolution de la recherche en développement territorial à l’UQO. Grâce à l’ODO, les municipalités de l’Outaouais pourront désormais compter sur un mécanisme privilégié pour soutenir leur développement social et économique.

Affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN), le SPUQO compte environ 250 membres.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La direction de l’université fait diversion et joue la carte de l’intimidation

Le 21 mars dernier, le Syndicat des professeures et professeurs de l’UQO (SPUQO) a tiré la sonnette d’alarme en informant la communauté que la direction de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) cherchait à réduire son offre de cours au trimestre d’automne 2017. En entrevue avec le journaliste Louka Jacques sur les ondes de Radio-Canada Première, le porte-parole de l’UQO, monsieur Gilles Mailloux, a réfuté les affirmations du SPUQO et a affirmé qu’au contraire, il y avait une augmentation de l’offre de cours.

« Données factuelles à l’appui, le SPUQO constate que les propos de monsieur Mailloux détournent notre attention de l’enjeu mis en lumière par notre syndicat puisque l’offre de cours dont il a fait mention durant cette entrevue touche à l’année universitaire 2016-2017 ainsi qu’aux années antérieures. Or, les pressions récemment exercées sur les responsables de programmes et de modules visent à réduire l’offre de cours  du trimestre d’automne 2017 », de préciser Louise Briand, présidente du SPUQO.

« Le SPUQO a également appris que l’UQO n’honorera pas ses engagements à l’égard de tous les étudiants et étudiantes qui doivent réaliser leur stage dans le cadre de leur programme, et ce, malgré l’obligation d’offrir des milieux de stage, de fournir l’assistance et l’encadrement nécessaires prévus à la Politique institutionnelle des stages », de poursuivre madame Briand.

Une communication intimidante

Enfin, le SPUQO a appris qu’au lieu de reculer sur ses demandes, la direction a plutôt choisi de jouer la carte de l’intimidation en transmettant un courriel aux responsables de programmes intitulé Moyenne d’étudiants par groupe cours : « À titre de professeurs responsables des modules et des programmes, vous avez accès à des informations privilégiées qui vous permettent d’exercer vos fonctions. Ces informations, nous vous le rappelons, sont confidentielles, vous ne pouvez pas en faire usage à des fins autres que celles prévues pour l’exercice de vos fonctions. Le partage de ces dernières constitue une contravention au devoir de loyauté et de discrétion qui s’impose à vous à titre de responsables de programmes et de directeurs et directrices de modules. » Le SPUQO dénonce ce geste d’intimidation et salue le devoir de loyauté que les responsables des programmes affichent à l’égard de l’institution et des étudiantes et étudiants.

« Le SPUQO exige de la direction qu’elle mette un terme à cette désinformation et aux manœuvres qui minent le climat de travail et d’études », de conclure la présidente du syndicat.

Le SPUQO s’inquiète de l’offre de cours

Au cours de la dernière semaine, le Syndicat des professeures et professeurs de l’UQO (SPUQO) a été alerté par des professeures et professeurs qui assument la responsabilité des programmes d’enseignement. Les responsables ont reçu des demandes pressantes de réduire le nombre de cours qui seront offerts au trimestre d’automne 2017, de transformer des cours conçus pour un apprentissage en classe en « supervision individuelle », de revoir la fréquence de l’offre de cours obligatoires et de réduire le nombre de cours optionnels.

« Ces demandes auront un effet désastreux sur le parcours académique, sur les conditions d’apprentissage et sur la formation. L’expérience étudiante pourtant inscrite au cœur de la planification stratégique adoptée en 2016 par le conseil d’administration de l’UQO tournera au cauchemar étudiant si ces demandes sont mises en œuvre, de dénoncer Louise Briand, présidente du SPUQO. Nous estimons que cette réduction de l’offre incitera des étudiantes et des étudiants à poursuivre leur cheminement ailleurs qu’à l’UQO et réduira davantage les ressources financières disponibles pour celles et ceux qui persisteront. »

« Les programmes que le corps professoral de l’UQO développe sont excellents. Ils attirent sans difficulté les meilleurs effectifs. Toutefois, depuis quelques années, la population étudiante admise dans nos programmes vit la désillusion : des cours obligatoires pour leur diplomation ne sont offerts qu’aux deux ans; le nombre des cours optionnels inscrits à l’horaire est restreint; des cours conçus pour être donnés en classe sont donnés en supervision individuelle et des cours s’offrent à de grands groupes ce qui, dans les deux cas, freine la possibilité des échanges nécessaires à des enseignements de qualité », poursuit madame Briand.

En février 2017, le SPUQO a appris que la subvention générale du ministère de l’Enseignement supérieur a été majorée de 7,7 % pour l’année 2016-2017 et que le ministre Leitão avait rencontré « les recteurs le 20 décembre dernier afin de discuter « très franchement » d’un réinvestissement » (La Presse, 10 février 2017). Le SPUQO demande à la direction de faire marche arrière sur ses demandes et de reconnaître l’expertise des professeures et professeurs responsables des programmes dans la confection de l’offre de cours afin d’assurer un enseignement de qualité et une « expérience étudiante » heureuse.

Affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN), le SPUQO compte environ 250 membres.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La FP–CSN dénonce le Council of Conservative Citizens of Canada (C4)

La Fédération des professionnèles–CSN dénonce les menaces d’attaques à la bombe artisanale ciblant les communautés universitaires musulmanes de l’Université Concordia et de l’Université McGill revendiquées par le Council of Conservative Citizens of Canada (C4).

« Peu importe le milieu où ces menaces sont proférées, elles sèment la terreur et elles marquent à jamais les gens qui sont visés. Nous sommes solidaires des étudiantes et des étudiants musulmans et, plus largement, de toute la communauté musulmane qui est de plus en plus la cible d’attaques inacceptables, et ce, depuis déjà trop longtemps, de marteler Louise Briand, vice-présidente, secteur universitaire, FP–CSN. Nous sommes particulièrement outrés par le fait que cette attaque survienne durant une semaine où la communauté musulmane de l’Université Concordia organisait des activités sociales de rapprochement ouvertes à toutes et à tous sur leur campus. Nous demandons aux directions universitaires de soutenir ces initiatives et de développer des activités pour faire connaître la contribution de ces communautés afin de mettre un terme à la stigmatisation et enfin déboulonner les préjugés à leur égard. »

La FP compte parmi ses membres des personnes occupant un des plus larges éventails de disciplines et professions. Les syndicats qu’elle regroupe représentent plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant majoritairement dans le secteur de la santé et des services sociaux, mais aussi dans les secteurs des organismes gouvernementaux, des sociétés d’État, de l’éducation, des médecines non conventionnelles, de l’aide juridique, de l’employabilité, du développement régional, des organismes communautaires et des professionnèles autonomes.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La FP–CSN dénonce l’attitude de la direction de l’Université de Sherbrooke

La Fédération des professionnèles–CSN appuie sans réserve le SPPUS, dénonce l’attitude de la direction de l’Université de Sherbrooke et lui rappelle que les professeures et professeurs méritent le respect.

Conscient que l’Université était aux prises avec des contraintes financières importantes, le SPPUS a accepté au cours des dernières années de ne pas combler tous les postes de professeurs. Dans le cadre de la négociation actuelle, la demande du SPPUS de rétablir le plancher d’emploi a essuyé un refus net de la part de la direction.

« Le plancher d’emploi dans une université, c’est une condition essentielle pour la réalisation de la mission de l’institution. Les professeures et les professeurs assurent diverses fonctions au sein d’une université : l’enseignement, la recherche et l’administration pédagogique. Lorsque le nombre de postes de professeurs est restreint, cela signifie que les diverses fonctions sont en péril, la recherche en particulier. La grève déclenchée par les professeures et professeurs est, sans contredit, un geste qui vise à protéger la mission de l’université », soutient Louise Briand, vice-présidente, secteur universitaire, FP–CSN.

Les deux dernières semaines ont été le théâtre de gestes inacceptables de la part de la direction de l’Université : diffusion tendancieuse sur le site web institutionnel des demandes syndicales, reformulation des demandes patronales de manière à masquer les impacts sur la fonction professorale, interdiction d’accès aux campus, mise en demeure et menace de recours à des moyens légaux.

La FP–CSN signale que la mission même de l’Université est au cœur de la négociation du SPPUS et elle rappelle que ce sont les professeures et professeurs qui en sont les principaux artisans. La FP-CSN demande à la direction de l’Université de Sherbrooke de négocier de bonne foi avec le représentant des professeures et professeurs.

À propos
La FP compte parmi ses membres des personnes occupant un des plus larges éventails de disciplines et professions. Les syndicats qu’elle regroupe représentent plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant majoritairement dans le secteur de la santé et des services sociaux, mais aussi dans les secteurs des organismes gouvernementaux, des sociétés d’État, de l’éducation, des médecines non conventionnelles, de l’aide juridique, de l’employabilité, du développement régional, des organismes communautaires et des professionnèles autonomes.

 

Des coupes qui touchent directement les professionnel-les en soins

Une analyse des budgets des établissements du réseau menée par la CSN, démontre que les secteurs où oeuvrent particulièrement les professionnel-les en soins sont touchés de plein fouet par les coupes gouvernementales, résultat direct de ses mesures d’austérité.

139 millions de dollars en 2016-2017

Pour l’année 2016-2017 uniquement, les établissements de santé et de services sociaux projettent de couper plus de 139 M$ dans les centres d’activité où travaillent notamment les infirmières, les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes.

Ainsi, pour les soins spécialisés aux nouveau-nés, ou néonatalogie, les coupes atteindront près de 4,5 millions de dollars, alors que les soins infirmiers de courte durée aux adultes et aux enfants seront amputés de plus de 52 millions de dollars. Même scénario au bloc opératoire (21 M$), à l’urgence (28 M$) ainsi que dans les soins infirmiers donnés aux personnes en perte d’autonomie (17M$). Finalement, 11 M$ seront coupés dans les soins à domicile et 3 M$ en inhalothérapie.

Soins spécialisés aux nouveau-nés (néonatologie)

– 4 413 816

Soins infirmiers de courte durée aux adultes et aux enfants

-52 019 002

Bloc opératoire

-21 318 390

Urgence

-28 663 725

Soins infirmiers aux personnes en perte d’autonomie

-17 827 398

Soins infirmiers à domicile

-11 862 287

Inhalothérapie

-3 057 666

 Total : 

-139 162 284

Impacts sur les professionnel-les en soins

Pour Marie-Josée Tremblay, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN, (FSSS–CSN), ces coupes ont un impact majeur sur les soins rendus à la population, mais aussi sur les professionnel-les en soins du réseau qui, quotidiennement doivent soigner dans des conditions de plus en plus difficiles. « La surcharge de travail et l’épuisement sont devenus le lot des professionnel-les en soins du réseau. Depuis 2011, nous constatons que les conditions se détériorent. Et lorsqu’on voit ce qui nous attend encore cette année, on ne peut que se demander combien de temps le réseau résistera-t-il. Ce dernier est complétement étranglé, et le ministre Gaétan Barrette doit réagir », déclare Mme Tremblay, infirmière au CIUSSS du Saguenay-Lac-St-Jean.

De son côté, Nadine Lambert, secrétaire-générale et trésorière de la FSSS–CSN, déplore que le gouvernement n’arrive même plus à atteindre ses propres objectifs, étant donné l’ampleur des coupes. « Ce que l’analyse de la CSN vient démontrer, c’est que lorsque nous jumelons toutes ces coupes (sous-financement et mesures d’optimisation), nous constatons que des objectifs comme l’amélioration des soins auprès des personnes en perte d’autonomie deviennent tout simplement impossibles à atteindre. Nous ne sommes plus ici dans un contrôle des dépenses, mais bel et bien dans des coupes directes », a dénoncé Nadine Lambert, infirmière au CHU Sainte-Justine.

Le 15 février, lors d’une conférence de presse présentant son analyse, la CSN avait exigé que le gouvernement profite du prochain budget pour rétablir la situation, en réinvestissant de façon massive dans le réseau.

À propos
La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.