Ce matin à Québec, cet après-midi à Gatineau

Devant l’offre globale inacceptable qui leur a été faite par le gouvernement, des sages-femmes de la région de Gatineau, soutenues par des travailleuses en grève des centres de la petite enfance (CPE), étaient présentes lors d’un point de presse donné aujourd’hui par le ministre Barrette sur les soins de santé offerts en obstétrique dans la région de l’Outaouais. Elles en ont ajouté une couche puisque ce matin, elles ont profité du fait que leurs porte-parole négociaient à Québec avec les représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux pour tenir une action devant les bureaux où se déroulait ladite négociation. « Nous sommes outrées de l’offre insultante qui nous a été faite et des reculs que le gouvernement veut nous faire subir, a lancé la porte-parole du Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) présentes sur place. Avant les fêtes, le ministre Barrette s’était clairement positionné dans les médias en accord avec la majorité de nos demandes. C’était de la poudre aux yeux. »

« Avec les milliards qu’il vient de distribuer aux médecins spécialistes, force est de constater que ce gouvernement de médecins n’en a vraiment que pour les médecins. Pourquoi est-ce si difficile de le faire réagir lorsqu’il s’agit de groupes de professionnelles comme les sages-femmes? Est-ce parce qu’elles sont des femmes, et qui plus est, parce qu’elles sont peu nombreuses? », a affirmé la présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Ginette Langlois.

Pierres d’achoppement
Rappelons que la garde constitue le pilier de la pratique des sages-femmes, puisqu’elle permet d’assurer la continuité des soins durant toute la grossesse, l’accouchement et le suivi postnatal. À l’heure actuelle, les sages-femmes sont payées moins de 2 $ l’heure de garde effectuée. Or, l’offre du gouvernement leur ferait enregistrer un recul de près de 1700 $ par année pour une sage-femme à temps complet. Notons que d’autres demandes ont aussi été écartées, comme le dédommagement de 10,75 $ réclamé pour les journées d’utilisation du véhicule. « Le gouvernement veut négocier avec nous en faisant fi de ce que notre travail engendre comme dépenses et comme exigences. Lors des journées de garde, nous sommes obligées de nous déplacer en voiture afin d’avoir le matériel requis, et pour pouvoir offrir les trois lieux de naissance demandés par la population. Cette obligation entraîne des frais et ce n’est pas normal que nous devions les payer de notre poche. Encore une fois, le gouvernement se moque de nous. »

« Messieurs Couillard et Barrette s’obstinent face à nos demandes, alors qu’ils ont distribué des milliards aux médecins et qu’ils ont engrangé des surplus indécents avec les coupes dans les services publics. Pourtant, plusieurs médecins sortent publiquement pour exprimer leur gêne face à l’entente conclue avec la Fédération des médecins spécialistes! Quels professionnels de la santé sont rémunérés 2 $ l’heure de garde? Aucun. Il est temps que le gouvernement reconnaisse le travail des sages-femmes et leur modèle de pratique qui a fait ses preuves à travers les années. Il est temps qu’il leur donne ce qu’elles méritent : le respect », a conclu le président du conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN), Michel Quijada.

 

Nous méritons plus que des miettes

Devant l’offre globale inacceptable qui leur a été faite par le gouvernement, le même jour où l’on apprenait l’octroi de plusieurs milliards aux médecins spécialistes, une trentaine de sages-femmes et de parents ont attendu de pied ferme les membres du comité ministériel mandatés par Gaétan Barrette pour négocier avec le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ). Elles ont ainsi formé une haie d’honneur afin de pousser le gouvernement à démontrer enfin de l’ouverture dans la négociation qui traîne depuis 2015. « Nous sommes outrées de cette offre insultante et des reculs que le gouvernement veut nous faire subir, a lancé la vice-présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ), Josyane Giroux. Avant les fêtes, le ministre Barrette s’était clairement positionné dans les médias en accord avec la majorité de nos demandes. C’était de la poudre aux yeux. »

« Avec les milliards qu’il vient de distribuer aux médecins spécialistes, force est de constater que ce gouvernement de médecins n’en a vraiment que pour les médecins. Pourquoi est-ce si difficile de le faire réagir lorsqu’il s’agit de groupes de professionnelles comme les sages-femmes? Est-ce parce qu’elles sont des femmes, et qui plus est, parce qu’elles sont peu nombreuses? », a affirmé la présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Ginette Langlois.

Pierres d’achoppement
Rappelons que la garde constitue le pilier de la pratique des sages-femmes, puisqu’elle permet d’assurer la continuité des soins durant toute la grossesse, l’accouchement et le suivi postnatal. À l’heure actuelle, les sages-femmes sont payées moins de 2 $ l’heure de garde effectuée. Or, l’offre du gouvernement leur ferait enregistrer un recul de près de 1700 $ par année pour une sage-femme à temps complet. Notons que d’autres demandes ont aussi été écartées, comme le dédommagement de 10,75 $ réclamé pour les journées d’utilisation du véhicule. « Le gouvernement veut négocier avec nous en faisant fi de ce que notre travail engendre comme dépenses et comme exigences. Lors des journées de garde, nous sommes obligées de nous déplacer en voiture afin d’avoir le matériel requis, et pour pouvoir offrir les trois lieux de naissance demandés par la population. Cette obligation entraîne des frais et ce n’est pas normal que nous devions les payer de notre poche. Encore une fois, le gouvernement se moque de nous. »

« Messieurs Couillard et Barrette agissent de façon totalement inéquitable envers ce groupe de quelque 200 femmes, qui sont complètement dévouées aux femmes qu’elles accompagnent ainsi qu’à leur enfant et à leur famille. Ils refusent de façon obstinée de valoriser leur travail et leur envoie des miettes, alors qu’ils ont distribué des milliards aux médecins et qu’ils ont engrangé des surplus indécents avec les coupes dans les services publics. Quels professionnels de la santé sont rémunérés 2 $ l’heure de garde? Aucun. Il est temps que le gouvernement reconnaisse le travail des sages-femmes et leur modèle de pratique qui a fait ses preuves à travers les années. Il est temps qu’il leur donne ce qu’elles méritent : le respect », a conclu la présidente du Conseil central de Québec– Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras.

STT du CTEQ (FP–CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 5 décembre 2017, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre de Transfert d’Entreprise du Québec (FP–CSN) a été accrédité pour représenter : « Tous les conseillers de transfert d’entreprise au sens du Code du travail, excluant les chargés de communication, les techniciens comptable et les adjoints de direction. »

Ces travailleurs ont pour mission de traiter des transferts d’entreprise. Ainsi, ils accompagnent les cédants et les repreneurs sur l’ensemble du processus et favorisent la pérennité des entreprises. Ils sont situés dans l’ensemble des régions du Québec.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des professionnèles, aux différents conseils centraux et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT du Groupe Vétéri Médic (FP–CSN)

Les travailleuses et travailleurs de la Clinique vétérinaire Rive-Sud, propriété du Groupe vétéri Médic ont été accrédités, le 18 septembre 2017, pour représenter : « Tous les salariés au sens du Code du travail dispensant les soins ou assurant la réception-téléphonie à l’exception des vétérinaires et des préposés à la boutique ».

Il s’agit d’une première syndicalisation au Québec dans le secteur des soins animaliers dispensés par des cliniques privées.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des professionnèles, au Conseil central de la Montérégie et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Le tout-aux-médecins, ça suffit

Devant l’offre globale inacceptable qui leur a été faite la semaine dernière par le gouvernement, le même jour où l’on apprenait l’octroi de plusieurs milliards pour les médecins spécialistes, une cinquantaine de sages-femmes ont procédé aujourd’hui au raccompagnement symbolique du ministre de la Santé et des Services sociaux (MSSS), Gaétan Barrette, et du premier ministre du Québec, Philippe Couillard, là où ils seraient les plus utiles pour le système de santé : à la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ).

« Nous sommes outrées des reculs que le gouvernement veut nous faire subir, a souligné une porte-parole du Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ), Marie-France Beaudoin. Notre pratique est bénéfique d’abord pour la santé des femmes et des enfants et, comme nous en avons déjà fait la démonstration, pour les finances dans le réseau de la santé et des services sociaux du Québec. Pourquoi le gouvernement est-il aussi intransigeant envers nous? Avant les fêtes, le ministre Barrette s’était clairement positionné dans les médias en accord avec la majorité de nos demandes. C’était de la poudre aux yeux. »

« Dans les faits, les sages-femmes n’ont jamais eu la chance d’aborder le cœur de leurs demandes, alors que leur entente est échue depuis 2015, a pour sa part enchaîné la vice-présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec, Josyane Giroux. Maintenant, les représentants de Gaétan Barrette nous présentent avec une fermeté déconcertante une offre globale tout simplement insultante. »

« Avec les milliards qu’il vient de distribuer aux médecins spécialistes, force est de constater que ce gouvernement de médecins n’en a vraiment que pour les médecins. Pourquoi est-ce si difficile de le faire réagir lorsqu’il s’agit de groupes de travailleuses comme les sages-femmes? Est-ce parce qu’elles sont des femmes, et qui plus est, parce qu’elles sont peu nombreuses? », a lancé la présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Ginette Langlois.

Pierres d’achoppement
Rappelons que la garde constitue le pilier de la pratique des sages-femmes, puisqu’elle permet d’assurer la continuité des soins durant toute la grossesse, l’accouchement et le suivi postnatal. À l’heure actuelle, les sages-femmes sont payées moins de 2 $ l’heure de garde effectuée. Or, l’offre du gouvernement leur ferait enregistrer un recul de près de 1700 $ par année pour une sage-femme à temps complet. « Le ministre Barrette semble s’opposer idéologiquement au règlement d’une entente en ne reconnaissant pas la spécificité de la pratique des sages-femmes. Quels professionnels de la santé sont rémunérés 2 $ l’heure de garde? Aucun. Pourquoi le duo Barrette-Couillard ne traite-t-il pas les sages-femmes de la même façon que les autres professionnels de la santé? C’est inacceptable », a enchaîné Marie-France-Beaudoin.

Notons que d’autres demandes ont aussi été écartées, comme le dédommagement de 10,75 $ réclamé pour les journées d’utilisation du véhicule. « Le gouvernement veut négocier avec nous en faisant fi de ce que notre travail engendre comme dépenses et comme exigences. Lors des journées de garde, nous sommes obligées d’utiliser notre voiture pour avoir avec nous le matériel nécessaire au besoin. Ce sont des dépenses qui devraient nous permettre de bénéficier d’une couverture minimum pour les distances que nous devons parcourir. Ce n’est pas normal que nous devions payer le kilométrage de notre poche. Encore une fois, le gouvernement se moque de nous. »

« Pourquoi messieurs Couillard et Barrette sont-ils aussi inéquitables envers un groupe de quelque 200 femmes, qui sont complètement dévouées aux femmes qu’elles accompagnent ainsi qu’à leur enfant et à leur famille? Pourquoi sont-ils aussi entêtés à leur envoyer des miettes, alors qu’ils ont distribué des milliards aux médecins et qu’ils ont engrangé des surplus indécents avec les coupes dans les services publics? Il est temps que le gouvernement reconnaisse le travail des sages-femmes et leur modèle de pratique qui a fait ses preuves à travers les années. Il est temps qu’il leur donne ce qu’elles méritent : le respect », a conclu la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain, Dominique Daigneault.

Le recteur Harrisson débouté par un arbitre

Hier, en fin d’après-midi, l’arbitre de grief Robert L. Rivest a rendu sa décision en lien avec un grief déposé par l’Université du Québec en Outaouais qui contestait une résolution adoptée en assemblée générale par le Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais–CSN (SPUQO).

Cette résolution adoptée par le SPUQO demandait à nos représentantes et à nos représentants à la commission des études (CÉ) ou au conseil d’administration (CA) de défendre les prises de positions adoptées par les professeures et professeurs en assemblée générale. Dans sa décision, l’arbitre rejette le grief patronal et précise que « le processus décisionnel menant à une résolution syndicale fait partie des activités internes de cette association accréditée, qui représente de façon exclusive les professeurs faisant partie de cette unité. L’employeur ne peut s’ingérer ou participer aux activités syndicales. »

Au-delà du droit du syndicat d’adopter des résolutions, l’arbitre confirme le rôle des représentants dans les instances de l’université et mentionne que « rien n’empêche des administrateurs de suivre des instructions d’un tiers si celles-ci ne vont pas à l’encontre de la personne morale. […] En tentant de convaincre ses collègues du CA ou de la CÉ ou en exprimant sa dissidence pour appuyer la position du groupe dont il est issu, le professeur administrateur ne commet pas un acte de déloyauté envers l’institution universitaire. »

« Le grief du recteur étant désormais rejeté, il nous faut maintenant régler l’article 3.17 de la convention collective afin de ne plus permettre à l’employeur de choisir lui-même les représentantes et les représentants des professeures et professeurs au sein des instances et comités de l’UQO », de conclure madame Briand, présidente du SPUQO

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

 

 

Les profs rejettent la contre-offre de l’UQO

Aujourd’hui, en assemblée générale spéciale, les membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais–CSN (SPUQO) ont rejeté à 71 % par voie de scrutin secret la contre-offre de l’administration de l’UQO déposée le 10 février dernier.

« Nous avons rejeté cette contre-offre de l’administration parce que nous refusons de sacrifier la démocratie syndicale, l’équité de traitement entre les professeures de Saint-Jérôme et de Gatineau, l’insertion professionnelle des nouveaux professeurs, le recours à la justice face aux atteintes par l’administration de l’UQO au Code du travail et le traitement salarial méprisant qui ferait de nous les professeurs les moins bien payés du réseau de l’Université du Québec. Nous considérons cette dernière offre dérisoire, irrespectueuse du travail des professeurs et de la réalité de la communauté universitaire tout entière », de déclarer Louise Briand, présidente du SPUQO.

Le 7 décembre 2017, l’administration a déposé une offre massivement rejetée par les professeurs lors de leur assemblée générale du 19 décembre 2017. Le 6 février dernier, le SPUQO a présenté une offre de règlement qu’il jugeait tout à fait raisonnable, respectueuse des réalités de l’UQO et des professeurs, comportant d’importantes concessions. Le 10 février, l’administration de l’UQO déposait une contre-offre.

« Les membres du SPUQO ont également voté à 71 % afin de soumettre leur proposition du 6 février dernier à un arbitre du ministère du Travail. Nous attendons la réponse de l’administration à ce recours impartial et raisonnable. Si toutefois l’administration persistait dans son refus d’agir en toute bonne foi afin d’assurer un règlement satisfaisant pour les professeures et professeurs, les membres du SPUQO intensifieront leurs moyens de pression en conséquence. À cet égard, les membres du SPUQO ont adopté une résolution de grève générale si aucune entente de principe n’est convenue d’ici le 10 mars prochain ou si l’université n’a pas signé le formulaire prescrit par le ministère du Travail afin d’obtenir la nomination d’un arbitre de différend à la même date », de préciser madame Briand.

« Après trois ans de négociations empreintes de tergiversations, les professeures et professeurs de l’UQO restent mobilisés pour le développement de leur université et assurent les communautés desservies par l’UQO que nous sommes engagés à titre de partenaires du développement régional », de conclure la présidente du syndicat.

La convention collective des membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais est échue depuis le 1er mai 2015. Les négociations avec l’administration de l’UQO ont débuté le 20 novembre 2015 et se sont déroulées devant un conciliateur du ministère du Travail depuis le 21 décembre 2016.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

STT de Stratégie Carrière (FP–CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 23 novembre 2017, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Stratégie Carrière – CSN a été accrédité pour représenter : « Tous les salariés au sens du Code du travail à l’exclusion de la directrice adjointe administrative et de l’adjointe administrative à la direction ».

Ce groupe de travailleurs, oeuvrant dans le domaine des services relatifs au travail et à l’emploi, a décidé très majoritairement de se joindre à la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des professionèles, au Conseil central du Coeur du Québec et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Le recteur doit impérativement passer de la parole aux actes

Ce mercredi, entre 12 h 30 et 15 h 30, les membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO–CSN) débrayeront une troisième fois sur les deux principaux campus de l’UQO, à Gatineau et à Saint-Jérôme.

« Jeudi dernier, dans un courriel envoyé aux profs de l’UQO, directement en lien avec notre négociation qui se trouve actuellement dans une impasse, le recteur Denis Harrisson soulignait que c’est ” l’intérêt des professeurs et de l’UQO qui doit être au centre des discussions. ” Nous sommes très heureux de constater que le recteur reconnaisse enfin le point de vue que nous avons mis de l’avant, et ce, dès le tout début de cette négociation, à savoir que notre intérêt est entièrement indissociable de celui de l’UQO. Voilà pourquoi nous sommes impatients de recevoir des propositions qui, selon lui encore une fois, seront capables ” d’offrir un environnement de travail à la hauteur des ambitions et des attentes de chacun “», de préciser Louise Briand, présidente du SPUQO.

Le comité de négociation du SPUQO demeure également en attente d’une confirmation par la partie patronale de la tenue de deux rencontres de conciliation proposées par le syndicat les 6 et 8 février prochain.

« Nous avons tout aussi hâte de vérifier si les mandats qui seront confiés au comité patronal seront conformes aux déclarations du recteur. Nous avons pris connaissance de plusieurs communications de la part du recteur, des messages qui nous laissaient tous entrevoir qu’un règlement respectueux et équitable était imminent. Or, un écart important persiste entre les déclarations du recteur et les réponses qui nous sont données à la table de négociation. Pour nous, Denis Harrisson demeure toujours le seul intervenant qui puisse dénouer cette impasse, et, en ce sens, il doit tout simplement passer de la parole aux actes », de conclure madame Briand.

D’autres débrayages sont prévus et une autre assemblée générale syndicale aura lieu dans la semaine du 12 février 2018.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Second débrayage pour les profs de l’UQO

Ce matin, entre 8 h 30 et 11 h 30, les membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO–CSN) débrayeront une seconde fois sur les deux principaux campus de l’UQO.

« La séance de conciliation du lundi 22 janvier n’a pas permis de surmonter l’impasse dans laquelle les négociations se trouvent depuis le 7 décembre 2017. Notre comité de négociation avait invité le recteur à être présent à cette séance afin de boucler cette négociation qui traîne depuis près de trois ans, mais ce dernier ne s’est tout simplement pas présenté. Conséquemment, nous exercerons à nouveau notre moyen de pression ultime, conformément au mandat de l’assemblée générale du 19 décembre dernier. Plus que jamais, nous sommes déterminés à obtenir un règlement satisfaisant, et ce, dans les meilleurs délais », de préciser Louise Briand, présidente du SPUQO.

Le syndicat est toujours d’avis que le recteur se traîne les pieds et ne démontre aucune volonté à régler la nouvelle convention collective.

Après le piquetage devant le pavillon Alexandre-Taché, les membres du SPUQO-CSN ont marché jusqu’au pavillon Lucien-Brault.

« Le porte-parole de l’UQO aura beau répéter dans les médias que l’offre salariale aux professeures et professeurs doit respecter le cadre financier de l’UQO, il semble que le recteur Denis Harrisson soit plus préoccupé à investir dans le béton et la brique, plutôt que dans l’offre de cours et dans la consolidation des programmes déjà existants. Lors d’une rencontre spéciale du conseil d’administration de l’UQO avant-hier, deux points étaient à l’ordre du jour : les négociations avec les profs et les chargé-es de cours et un nouveau projet de développement immobilier de 47,5 millions $, dont une partie serait financée par le fonds de fonctionnement. Or, le fonds de fonctionnement doit être destiné à l’enseignement et à la recherche. Pour nous, adopter un tel projet en pleine négociation constitue de la pure provocation. Il s’agit d’une manifestation de la plus grande indifférence du recteur à l’égard des membres de la communauté universitaire », de souligner Stéphanie Demers, vice-présidente du SPUQO.

D’autres débrayages sont prévus et une autre assemblée générale syndicale aura lieu dans la semaine du 12 février 2018.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Le recteur refuse l’invitation du SPUQO

Vendredi soir dernier, ​le comité de négociation du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO) a sollicité la présence du recteur Denis Harrisson à la table de négociation de ce lundi le 22 janvier 2018. Cette invitation, qu’il a refusée, fut lancée considérant que lui seul dispose des pouvoirs requis pour dénouer l’impasse dans laquelle se trouvent actuellement les discussions en vue du renouvellement de la convention collective entre l’UQO et le SPUQO.

« Nous en étions aujourd’hui à la seconde journée de conciliation sur les deux que nous avions demandées. Nous avons invité le recteur à participer personnellement à cette rencontre puisque lors de la séance du 15 janvier dernier, les représentantes et représentants de la partie patronale n’avaient pas reçu le mandat de répondre à la contre-proposition que nous lui avons présentée. Seul le recteur peut véritablement donner ce mandat, d’où cette invitation que nous lui avons envoyée.  Malheureusement il a refusé notre invitation », de déplorer Louise Briand, présidente du SPUQO.

La rencontre de conciliation du 22 janvier 2018 s’est donc déroulée sans la présence du recteur. La journée fut un échec total puisque l’employeur revient à l’essentiel de sa position qui fut déjà rejetée par l’assemblée générale à 85 % à scrutin secret.

Suite à l’échec de la conciliation, le syndicat réitère son appel au recteur. Selon Louise Briand, « le recteur est l’ultime espoir afin que le renouvèlement de la convention collective puisse se faire sans conséquences négatives pour l’UQO, les professeures et professeurs et les étudiants. »

Des actions et débrayages sont prévus et une autre assemblée générale syndicale aura lieu prochainement. Les membres du SPUQO sont sans contrat de travail depuis le 1er mai 2015.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Le recteur Denis Harrisson pousse les profs à la grève

Ce matin entre 8 h 30 et 9 h 30, les membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO) ont exercé leur droit de grève, contredisant ainsi les prétentions du recteur Denis Harrisson. Celui-ci avait annoncé sur le site de l’UQO que l’arrêt de travail d’une heure prévu ce matin pouvait ne pas se concrétiser tellement une entente était envisageable.

« Lundi dernier, lors de la première de deux séances de conciliation que nous avons demandées, l’équipe patronale n’avait pas le mandat de répondre à la contre-proposition que nous lui avons présentée. De toute évidence, l’employeur n’a pas pris acte du vote de notre assemblée générale tenue le 19 décembre dernier, qui a rejeté la dernière offre patronale, et du second scrutin qui nous donnait la possibilité de déclencher 10 heures de grève au moment jugé opportun », de déclarer Louise Briand, présidente du SPUQO.

La ligne de piquetage au Campus de Saint-Jérôme

Le syndicat est d’avis que le recteur n’a pas démontré de volonté à régler la nouvelle convention collective même si les membres du SPUQO sont sans contrat de travail depuis le 1er mai 2015.

« Au lieu de valoriser le travail académique qui figure au cœur de la mission de l’UQO, le recteur mise sur le développement immobilier. Au cours des six dernières années, ce sont 15,5 millions de dollars du budget destiné à l’enseignement et au soutien à la recherche qui ont servi à financer de la brique et du béton. En pigeant dans le budget de fonctionnement de la sorte, il a préconisé une compression des dépenses vouées à l’enseignement et à la recherche, une réduction de l’offre de cours, une suppression du soutien aux stages et une diminution du soutien au développement des programmes de recherche. Ce manque de vision menace directement les deux objectifs de négociation que nous avons formulés dès l’automne 2015, soit le développement de l’UQO et la consolidation des programmes existants. Visiblement, et contrairement au recteur, nous sommes déterminés à tout mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs », de conclure la présidente du syndicat.

La prochaine séance de conciliation aura lieu le 22 janvier prochain. D’autres débrayages sont prévus et une autre assemblée générale syndicale aura lieu dans la semaine du 12 février 2018.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Les profs de l’UQO déclencheront la grève

Sans contrat de travail depuis le 1er mai 2015, le Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO) déclenchera la grève le 17 janvier prochain si aucune entente satisfaisante n’est obtenue d’ici là.

« À l’automne 2015, les membres du SPUQO ont adopté un cahier de demandes ciblant deux objectifs fondamentaux : le développement de l’UQO et la consolidation des programmes existants. L’ensemble de nos revendications visent essentiellement à favoriser l’attraction et la rétention des professeures et des professeurs en région et à leur donner les conditions nécessaires pour remplir leur mission d’enseignement, de recherche et de services à la collectivité », de préciser Louise Briand, présidente du SPUQO.

Rappelons que le 19 décembre 2017, les membres du SPUQO ont adopté à 75 % le tout premier mandat de grève de leur histoire. Celui-ci prévoit une banque de dix heures de grève à déclencher au moment jugé opportun. Une autre assemblée générale est prévue dans la semaine du 12 février 2018.

« Nos demandes salariales sont justifiées, claires et visent la reconnaissance équitable de la valeur de l’ensemble des tâches que nous accomplissons chaque jour. Nous savons que nos conditions de travail influencent directement l’accessibilité aux études supérieures, les conditions d’étude et la contribution de la recherche universitaire au développement de nos régions. Puisque le travail professoral réalisé à l’UQO vaut autant que celui effectué à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) par exemple, nous voulons simplement obtenir la parité salariale avec les universités équivalentes du réseau de l’Université du Québec. Les citoyens des régions de l’Outaouais et des Basses-Laurentides méritent les mêmes services universitaires que les gens du Saguenay–Lac-Saint-Jean », de souligner madame Briand.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

Les profs de l’UQO adoptent un mandat de grève historique

Pour la première fois de leur histoire, lors de leur assemblée générale, les membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO) ont adopté à 75 %, par voie de scrutin secret, un mandat de grève historique, assorti d’une banque de dix heures à exercer au moment jugé opportun, à compter du 8 janvier 2018.

« Depuis une trentaine de mois, les professeures et les professeurs tentent de s’entendre avec un employeur qui cultive une forme d’inertie et qui sème une totale incompréhension de ses objectifs. Nous avons tenté de raisonner avec la partie patronale à plusieurs reprises sur l’importance d’offrir des conditions de travail qui sont nécessaires au développement de l’UQO. En ce sens, nous trouvons aberrant que les dernières offres ne contiennent aucune aide à la recherche et que les professeures et professeurs du campus de Saint-Jérôme soient complètement ignorés par la direction », de souligner Louise Briand, présidente du SPUQO.

« Relativement à nos demandes salariales, notre objectif demeure clair : nous voulons obtenir une rémunération compétitive et comparable à celle qui est actuellement versée dans des universités équivalentes du réseau de l’Université du Québec. Nous aurions pu nous comparer à l’Université d’Ottawa, ce qui aurait été déraisonnable. Or, bien au contraire, nos demandes sont fondées et réalistes et voilà pourquoi nous avons décidé d’exercer notre moyen de pression ultime. Nous comptons donc régler cette négociation dès le mois de janvier, juste avant de revoir nos membres au cours de la semaine du 12 février », de conclure madame Briand.

Sans contrat de travail depuis le 1er mai 2015, le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Abolition de la fonction de commissaire à la santé et au bien-être : une erreur

En adoptant le projet de loi 150, le gouvernement fera disparaître définitivement le poste de Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE). Ce serait une erreur, déplorent les intervenants du milieu de la santé et des services sociaux réunis en collectif autour de 15 grandes solutions visant à assurer la pérennité du système de santé. Ils déplorent que le gouvernement ait fermé la porte à toute consultation sur cette décision lourde de sens. Rappelons que cette fonction avait été créée par le premier ministre, Philippe Couillard lui-même, alors qu’il était ministre de la Santé et des Services sociaux, en 2005.

« Gérant plus de la moitié du budget de l’État, le ministère de la Santé et des Services sociaux doit être suivi de près par un organisme qui a les coudées franches, qui ne dépend pas du ministre lui-même », explique le président de l’Association médicale du Québec (AMQ), Dr Hugo Viens.

« Très souvent, les interventions du commissaire, véritable chien de garde du système de santé ont permis d’identifier des problèmes concrets et ont contribué à améliorer les choses.  C’est un contre-pouvoir très important », renchérit le vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jean Lacharité.

« C’est aussi un forum qui permet à tous les acteurs de s’exprimer sur l’état du réseau pour l’améliorer en dehors du carcan partisan. On nous promet que le rôle du commissaire continuera d’être assumé par des organismes à l’intérieur même du ministère. Nous n’y croyons pas », ajoute le président de l’Alliance des patients pour la santé (APS), Jérôme Di Giovanni.

Le 23 octobre, l’APS, l’AMQ, la CSN et l’Association des cadres supérieurs de la santé et des services sociaux (ACSSSS) présentaient 15 solutions pour redresser le système de santé. « Nous pensons que la gouvernance du réseau ne va pas dans le bon sens actuellement. Nous croyons qu’il faut renforcer les mécanismes de participation et de consultation de la population, réviser le partage des pouvoirs au sein des mégastructures et les dépolitiser. Quant à la fonction de Commissaire à la santé et au bien-être, relevant non pas du gouvernement, mais de l’Assemblée nationale, elle demeure essentielle à nos yeux », conclut la présidente de l’ACSSSS, Carole Trempe.

Le RSFQ remet les pendules à l’heure concernant les propos de Gaétan Barrette

Le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) souhaite remettre les pendules à l’heure concernant l’affirmation de Gaétan Barrette selon laquelle les sages-femmes refusent de se soumettre à une reddition de compte. « Nous avons été très étonnées par les propos du ministre tenus cette semaine. Lorsqu’il dit que la négociation bloque parce que nous refusons de lui transmettre un rapport statistique, tout en se disant d’accord avec l’ensemble de nos demandes, ça frise la mauvaise foi », souligne une porte-parole du RSFQ, Marie-Pier Mainville, qui souhaite rétablir les faits à ce sujet.

Une reddition produite conjointement
« Nous avons développé la reddition de comptes conjointement avec le ministre et à sa demande en 2014, enchaîne-t-elle. Celle-ci permet de s’assurer que les sages-femmes respectent leurs obligations contractuelles en matière de suivis complets. Comment monsieur Barrette peut-il prétendre qu’on ne veut rien lui transmettre ? Nous sommes également surprises d’entendre qu’il dit être d’accord avec nos demandes. Le porte-parole à la table de négociation nous a répété plusieurs fois que la négociation se ferait à coût nul. Qu’en est-il de notre demande sur l’amélioration du forfait de garde, sur le remboursement des frais de kilométrages ou encore sur certaines primes, comme celle qui vise à assurer les services aux populations dans le Grand Nord? Celles-ci impliquent nécessairement l’injection de certaines sommes. Le ministre doit s’expliquer. »

Des risques de dénaturer la pratique qui sont bien réels
Marie-Pier Mainville déplore également l’impossibilité de satisfaire le ministère concernant les statistiques demandées. « Nous avons fait plusieurs suggestions pour répondre favorablement à la demande ministérielle. Nous avons aussi accepté que ces données soient transmises aux établissements malgré certaines craintes de voir des impacts négatifs sur le modèle de pratique. Cette proposition est demeurée lettre morte. On a fait plusieurs pas dans leur direction, mais le ministère cherche toujours de nouvelles raisons pour refuser ou se défiler. C’est exaspérant. »

Les sages-femmes redoutent notamment que la qualité de leurs services à la population soit grandement affectée et que leur pratique soit dénaturée par une éventuelle optimisation de leurs services. « Un représentant à la table du ministère nous a dit qu’il ne voyait aucun problème à couper dans nos services. Or, les sages-femmes doivent pouvoir utiliser leur jugement clinique et avoir la légitimité de décider comment elles utilisent leurs heures avec les femmes et les familles qu’elles suivent. Nous sommes inquiètes des glissements potentiels qui pourraient être engendrés par de telles mesures sur les familles que nous suivons aussi. Faudra-t-il demander aux femmes d’accoucher plus rapidement pour réduire le temps supplémentaire effectué par les sages-femmes ? »

Les bottines doivent suivre les babines
« Quoi qu’il en dise, le gouvernement n’a pas l’intention de mettre une cenne dans la négociation, souligne pour sa part la présidente de la Fédération des professionnèles (CSN), Ginette Langlois. Or, on a bien vu dans la mise à jour économique du gouvernement qu’il nage dans des surplus de milliards de dollars, en grande partie grâce aux mesures d’austérité. Les sages-femmes sont des professionnelles de première ligne dans le système de la santé et des services sociaux et font partie de la solution pour améliorer le réseau. Sans compter qu’elles permettent de réaliser des économies d’échelle importantes à l’État québécois. Il est temps qu’elles cessent de devoir se battre avec le docteur Barrette pour qu’il le reconnaisse concrètement », conclut-elle.

 

 

Un deuxième rassemblement en appui aux sages-femmes

Depuis plus de deux ans, les sages-femmes du Québec sont en négociation avec le ministère de la Santé et des Services sociaux pour obtenir une reconnaissance concrète de leur travail et des conditions d’exercice plus favorables (salaire, forfait de garde, congés, etc.) Or, le ministère tente de restreindre toujours plus le champ de pratique des sages-femmes (AVAC, organisation clinico-administrative…) et, finalement, de réduire notre liberté de choix en reconnaissant de moins en moins notre capacité à mettre au monde nos enfants par nos propres moyens.

Ces négociations ont un impact direct dans nos vies. Nous voulons nos sages-femmes à nos côtés, et cela dans les meilleures dispositions pour continuer à nous accompagner avec bienveillance et diligence tout au long de la grossesse, durant et après l’accouchement.

Le 20 novembre prochain, nous sommes invité-e-s à appuyer la mobilisation des sages-femmes afin d’interpeller le ministre Barrette et de faire entendre la cause des femmes et des sages-femmes.

Rendez-vous devant la fontaine de l’Assemblée nationale
dès 11 h 30 mercredi le 29 novembre 2017

Les sages-femmes manifestent

Plusieurs dizaines de sages-femmes, accompagnées par des mères et des familles, se sont déplacées des quatre coins du Québec pour aller manifester à l’hôtel Plaza de Montréal où le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, donnait une conférence devant la Chambre de commerce de Montréal. Fait ironique, la conférence de Monsieur Barrette s’intitulait Amélioration et innovation dans le réseau de la santé. Sur le trottoir, les sages-femmes, elles, scandaient ceci : « Depuis 2015, la négo tourne en rond. On est à boutte. »

La présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Ginette Langlois, est outrée. « Les sages-femmes sont des professionnelles de première ligne dans le réseau de santé au Québec. Un accouchement avec une sage-femme engendre d’immenses bénéfices à tous les points de vue. Elles offrent une approche globale et sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Leur accompagnement tout au long de la grossesse, de l’accouchement et du postnatal améliore la santé mère-enfant, notamment par la diminution des interventions évitables. De plus, fait non négligeable, elles permettent à l’État québécois de réaliser des économies substantielles. Pourquoi doivent-elles se battre avec Gaétan Barrette pour avoir une juste reconnaissance ? »

Des demandes laissées lettre morte
« Nous avons exprimé des demandes très légitimes au gouvernement pour mieux nous soutenir dans plusieurs aspects de notre travail. Ces demandes concernent notamment l’amélioration du forfait de garde, les frais de déplacement et certaines primes diverses, par exemple celle qui vise à favoriser les services aux populations du Grand Nord. Or, nous n’avons encore discuté d’aucune de ces demandes. Ça n’a pas de sens. Et comme si ce n’était pas assez, il reste fixé à son idée de mener une négociation à coût nul. En d’autres mots, il ne veut pas mettre une cenne dans notre négociation. Notre patience a des limites et celle des femmes et des familles qui font appel à nos services aussi », a souligné Marie-Pier Mainville, l’une des porte-parole du Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) qui participe à la table de négociation.

Des surplus de 4,5 milliards et pourtant
« Le gouvernement trouve toutes les raisons possibles et inimaginables pour retarder une entente avec les sages-femmes, comme il l’a fait avec de nombreux groupes de travailleuses et de travailleurs du secteur public. Pourquoi autant d’obstination? Gaétan Barrette se fait intraitable et refuse aux sages-femmes toute concession sur le plan financier. Faut-il rappeler que les libéraux ont accumulé des surplus gargantuesques de quelque 4,5 milliards, notamment avec leur politique d’austérité? Les sages-femmes font partie de la solution pour améliorer le système de santé et de services sociaux du Québec. Il est temps que le docteur Barrette s’en rende compte », a conclu la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), Dominique Daigneault.

 

Le rôle de l’État reconnu se réjouit la CSN

Pour la Confédération des syndicats nationaux, le gouvernement du Québec fait le bon choix en confiant le monopole de la commercialisation du cannabis récréatif à une société d’État, et ce, en s’appuyant sur l’expertise développée au fil des ans par la SAQ. La CSN estime qu’il s’agit de la meilleure façon d’atteindre les objectifs poursuivis par la légalisation, soit la santé et la sécurité publiques.

« Tout au long de ce débat, de même que lors des consultations sur la question, on a vu un consensus très large émerger sur le fait que l’État a un rôle important à jouer, souligne le président de la CSN, Jacques Létourneau. Recourir à l’expertise acquise par la SAQ dans le commerce de l’alcool est la façon la plus efficiente de mettre ce nouveau réseau en marche sur le plan opérationnel. »

La présidente du Syndicat du personnel technique et professionnel de la SAQ, Sandrine Thériault, salue la reconnaissance de l’expertise et du savoir-faire des professionnel-les, techniciennes et techniciens de la SAQ. « Nos membres sont certainement mieux placés que quiconque pour soutenir la mise en place de ce nouveau réseau sur le plan technique et administratif. Cela contribuera à consolider nos emplois à la SAQ et évitera à cette nouvelle société de devoir bâtir complètement une expertise interne à partir de rien. »

Un problème majeur
Du côté du Syndicat des employé-es de magasin et de bureau de la SAQ, on déplore toutefois que le projet de loi semble exclure toute participation à la nouvelle société des salarié-es qui offre le service au quotidien dans les succursales de la SAQ. Rappelons qu’en Ontario, ce sont des employé-es de la LCBO, l’équivalent de la SAQ, qui assureront le service dans les magasins où le cannabis sera commercialisé.

« Nous ferons valoir au gouvernement qu’il aurait avantage à suivre sa logique jusqu’au bout, explique le président du syndicat, Alexandre Joly. L’expertise et le savoir-faire de la SAQ passent beaucoup par le personnel en place dans les succursales. Par exemple, nous sommes déjà formés à la gestion de situations particulières avec la clientèle. Nous connaissons parfaitement les façons de faire de la SAQ qui inspireront la nouvelle société. De plus, il faut souligner que la moyenne d’heures travaillées par un caissier-vendeur en succursale de la SAQ est actuellement d’à peine 17 heures par semaine. Avec un peu de créativité, on pourrait probablement combler tous les besoins en main-d’œuvre de la nouvelle société sans procéder à une seule nouvelle embauche. Nous nous expliquons mal que le gouvernement évacue complètement cette avenue ».

À propos
Le SPTP-SAQ regroupe quelque 500 membres qui travaillent en partie à Québec, mais principalement à Montréal. On y compte notamment les secrétaires, techniciens et analystes du siège social et des centres de distribution. C’est d’ailleurs ce centre qui est responsable d’approvisionner en vin l’ensemble du réseau de la SAQ. Le SPTP-SAQ est affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Le SEMB-SAQ (CSN) représente les 5500 travailleuses et travailleurs des magasins et des bureaux de la SAQ. Il est affilié à la Fédération des employé-es de services publics.

Les deux syndicats de la SAQ sont affiliés à la Confédération des syndicats nationaux qui réunit plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.