Mandat de grève générale illimitée à la Ville de Mont-Laurier

Le syndicat a reçu un mandat clair en assemblée générale et il se prépare au déclenchement de la grève. En effet, réunis en assemblée générale le 7 février au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Laurier (CSN) ont voté à 100 % en faveur d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à une grève générale illimitée, à déclencher au moment jugé opportun.

Mécontents de la lenteur des négociations et des dernières offres patronales, les membres ont fait le constat qu’il n’y a pas d’autre option que de se préparer à la grève. « Les membres sont tannés de recevoir des rapports de négociation dans lesquels l’employeur bouge peu ou pas du tout et refuse de prendre en compte la réalité de 2024 au niveau de la flexibilité des horaires, du télétravail ainsi que des augmentations salariales. Nous souhaitons toujours un règlement rapidement, mais les membres exigent des résultats positifs, car il est important de rappeler que la convention est échue depuis le 31 décembre 2022 », déclare Francis Ouellette, président du syndicat.

« Les membres ont raison d’être déçus des offres patronales et du rythme des négociations. Non seulement leur pouvoir d’achat a diminué au cours des dernières années, mais les offres salariales actuelles vont encore appauvrir les travailleuses et les travailleurs », ajoute Chantal Maillé, présidente du Conseil centrale des Laurentides. « Le syndicat a finalisé ses travaux concernant les services essentiels et nous allons bientôt interpeller l’employeur », conclut Francis Ouellette.

 

 

L’établissement de détention New Carlisle : une menace pour la sécurité de toutes et de tous

Ce matin, dans le cadre d’une manifestation tenue devant l’établissement de détention provincial de New Carlisle, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN a de nouveau manifesté son impatience face à l’état de délabrement de cette bâtisse.

« Ce n’est pas la première fois que le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN (SAPSCQ–CSN) attire l’attention de la population sur l’établissement de détention de New Carlisle. Construit en 1964, celui-ci est vétuste et très mal en point. Il ne répond plus aux normes carcérales actuelles et, conséquemment, il aurait grand besoin de rénovations majeures, dénonce Mathieu Lavoie, président du syndicat. Dans son état actuel, le bâtiment menace la sécurité de la population, particulièrement celle des agentes et des agents correctionnels (ASC) de l’établissement, et constitue également une menace pour la santé et la sécurité au travail des salarié-es. Voilà pourquoi les ASC exigent une réfection majeure de l’établissement, un plan de match concret et un échéancier clair lié au projet. »

« La Société québécoise des infrastructures (SIQ), qui gère le bâtiment, est bien au courant de la situation. Malgré tout, le dossier traîne. À deux reprises, en 2019 et en 2023, des détenus ont saccagé des secteurs qui ne sont plus utilisables. Des sections de tuyaux en métal ont même été arrachées des installations, ce qui représente un danger pour la sécurité physique des ASC dans l’exercice de leurs fonctions. Le gouvernement doit agir rapidement afin de corriger ces problèmes criants », ajoute Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN.

« Nous sommes en présence d’un grave problème de santé et de sécurité au travail et le gouvernement ne semble pas pressé d’y remédier. Il a pourtant une obligation en vertu de la loi qu’il vient lui-même de moderniser. Vu l’ampleur des travaux à réaliser, nous demandons un échéancier clair et un plan de match concret pour l’ensemble du bâtiment, et ce, dans les meilleurs délais », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2 800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les employés municipaux des loisirs et de la culture étaient en grève les 3 et 4 février

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN, qui représente les salariés du service des loisirs et de la culture, étaient en grève les 3 et 4 février. Un piquet de grève a été érigé devant le Centre sportif Lacroix-Dutil et des porte-paroles syndicaux étaient sur place pour donner des entrevues à 10h, le samedi 3 février.

Le syndicat ne s’explique toujours pas la décision de l’employeur d’annuler le Tournoi de Hockey Comrie qui devait se tenir en fin de semaine. « Nous sommes profondément déçus de la situation et aurions préféré de loin régler sans avoir besoin de faire la grève », explique Mario Boissé, président du syndicat, « à ce jour, nous sommes convaincus qu’il était possible de régler avant l’échéance de la grève, malheureusement la partie patronale n’a pas cru possible de le faire et n’a même pas vraiment essayé. »

« La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2022, c’est clair que rendu là, c’est une question de volonté politique », ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « ultimement, c’est la Ville qui est responsable de la situation, le syndicat est aussi déçu que la population de l’annulation du Tournoi Comrie. » Pour la présidente du conseil central, la déception des membres que le syndicat représente est double : « ils sont déçus de ne pas pouvoir accueillir le tournoi et ils sont déçus de ne toujours pas avoir de règlement. »

Kuang Selao, secrétaire du secteur municipal de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), explique que, malgré certaines avancées durant les dernières journées de négociation, l’impasse demeure sur la question des salaires. « C’est clair que pour régler, il va falloir que le conseil municipal fasse descendre les mandats nécessaires pour en arriver à une entente satisfaisante », conclut-il, « les demandes des membres à Saint-Georges sont loin d’être extravagantes: elles sont collées sur l’indice des prix à la consommation, je ne peux pas croire qu’on ne peut pas arriver à s’entendre. »

Malgré l’exercice de son droit de grève, le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN indique qu’il demeure disponible en tout temps, ouvert à la négociation, et prêt à régler. La balle, pour le syndicat, est clairement dans le camp de la partie patronale.

Rappelons que le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges – CSN a été accréditée le 23 août 2022 pour représenter la soixantaine de travailleuses et de travailleurs du service des loisirs et de la culture qui travaillent au Centre sportif Lacroix-Dutil, au Centre culturel Marie-Fitzbach, au Pavillon Alfred-Leblond du parc des Sept-Chutes et au complexe multisport.

Mandat de grève chez Autobus Camille Mailloux

Réunis en assemblée générale le 30 janvier au soir, les membres du Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN, salarié-es des Autobus Camille Mailloux R.D.L. Inc., ont adopté à l’unanimité, par voie de scrutin secret, un mandat de moyen de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun.

L’entreprise appartient à Sogesco, un des plus gros transporteurs scolaires du Québec qui a déjà conclu des ententes ailleurs en sol québécois. « L’offre sur la table est ridiculement basse si on la compare aux autres ententes conclues dans les derniers mois. Bien que l’on ne puisse pas comparer également l’ensemble des contrats au Québec, puisqu’ils n’ont pas tous la même valeur financière, Sogesco insiste pour commencer toutes ses négociations le plus bas possible, espérant ainsi régler au rabais. Cette stratégie est absurde et constitue une perte de temps », déclare le président du syndicat, Martin Plourde.

« Il est clair que Sogesco veut faire porter l’odieux d’un éventuel conflit sur ses employé-es. Avec une offre aussi dérisoire, le propriétaire cherche la confrontation, ce qui place les parents dans l’incertitude face à une grève éventuelle. Les nouvelles sommes gouvernementales allouées par le centre de services scolaire ne servent pas seulement à remplir les poches des propriétaires : elles doivent aussi servir à assurer un salaire décent aux conductrices et aux conducteurs dont le travail ne se limite pas à s’asseoir derrière un volant », ajoute Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

« Nous tenons à rappeler qu’en février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise la présidente du secteur, Josée Dubé. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher leur juste part, et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« Les employeurs dans le secteur du transport scolaire qui veulent régler leur négociation rapidement savent très bien ce qu’ils doivent faire. Ils sont également très au fait qu’en donnant davantage à leurs salarié-es, ils vont régler les importants problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre qu’ils connaissent. On se demande vraiment pourquoi il nous faut passer par des moyens de pression lourds pour leur faire entendre raison », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN rassemble 40 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8600 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière à Les Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privés, publics ou parapublics.

Mandat de grève chez Autobus Voltigeurs de Drummondville

Réunis en assemblée générale le 29 janvier au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN ont adopté par voie de scrutin secret à 96 % un mandat de grève de sept jours à déclencher au moment jugé opportun.

Déçus et même insultés par une récente proposition patronale, les salariés-es n’ont eu d’autre choix que de se doter d’un mandat de grève. « Les membres veulent que leur travail soit reconnu et demandent d’être rémunérés selon la nouvelle réalité du secteur du transport scolaire. Même si nous n’avons pas les contrats qu’il a signés avec le centre de services scolaire (CSS), nous savons que notre employeur a la capacité de bonifier nos conditions de travail. Avec ce mandat en poche, nous souhaitons un règlement rapide et nous travaillons entièrement en ce sens. La balle est maintenant dans le camp de l’employeur », déclare Jean-Guy Picard, président du syndicat.

« Le salaire que verse actuellement Autobus Voltigeurs, propriété du groupe Sogesco, se retrouve parmi les plus bas du secteur du transport scolaire. Sa dernière offre équivaut à 15 % d’augmentation pour certains, mais se traduit par une baisse de salaire pour d’autres. Or, l’employeur a touché plus de 20 % d’augmentation de leurs contrats avec le CSS depuis 2021-2022 et ses salarié-es sont actuellement parmi les moins bien payés au Québec. Alors que le salaire moyen hebdomadaire de 2022 avant la bonification du financement était de 625 $, les chauffeuses et les chauffeurs sont actuellement à 442 $ », ajoute Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN.

« Nous rappelons qu’en février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Josée Dubé, présidente de ce secteur. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« Il est clair que si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il sait très bien ce qu’il doit faire. De plus, en donnant davantage à son monde, il va régler ses problèmes d’attraction et de rétention de ses travailleuses et de ses travailleurs et ça aussi, il le sait très bien », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN rassemble 38 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 19 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale.

Une seconde grève pour les employés-es de la ville de Château-Richer

Les employés-es municipaux de la ville de Château-Richer sont en grève toute la journée, aujourd’hui. C’est la seconde séquence de grève à survenir depuis le début du mois de janvier. Bien qu’une entente de principe soit intervenue entre le syndicat et la ville, l’employeur serait revenu sur sa parole en reniant l’entente. C’est cette mauvaise foi qui pousse les syndiqué-es à exercer une seconde journée de grève.

« Encore une autre journée de grève qui aurait pu être évitée si le maire avait tenu parole. Si lui et son équipe n’ont pas été capables de faire leur travail convenablement et d’évaluer correctement l’entente que nous avions, ce n’est pas à nous ni à la population de payer pour cela. », pestent les représentants du Syndicat des employés municipaux de la Côte-de-Beaupré (CSN). En effet, le maire de la ville indique que l’entente actuelle, ayant été présentée et préalablement acceptée par le conseil municipal, n’avait pas été calculée proprement et couterait maintenant trop cher à la ville.

Du côté du syndicat, l’abolition d’un échelon de l’échelle salariale ne concernerait que huit syndiqués. Les coûts d’un tel changement sont évalués à environ 9000$ par année pour la durée de la convention, loin des 130 000$ énoncés par la ville. « Ce ne serait pas la première fois que la ville nous démontrerait son incapacité en matière de mathématiques… Ils doivent gérer la ville et ne sont même pas capables d’analyser convenablement une entente de principe qu’ils ont négociée et par la suite approuvée. Si j’étais un citoyen de Château-Richer, je me poserais de sérieuses questions sur leur capacité à gérer la ville. » s’indigne Louis Hamel, trésorier du Conseil Central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

Pour la Fédération des employées et employés de services publics (CSN), la situation est plutôt insultante. « On a une ville et une administration qui n’arrivent pas à faire son travail convenablement, et qui décident en plus d’engager un avocat patronal à hauts frais pour un litige de 9000$? Déjà aujourd’hui, leurs frais d’avocat sont surement plus élevés que le coût de la convention collective. Il serait temps qu’ils mettent leur égo de côté et qu’ils respectent les contribuables qui en font les frais. » déclare Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la FEESP.

La grève s’étendra sur toute la journée du 22 janvier 2024. Des plaintes ont aussi été déposées au Tribunal administratif du travail pour négociation de mauvaise foi et entrave aux activités syndicales de la part du syndicat, l’audience est prévue pour le 30 janvier. Entre-temps, le syndicat a proposé à l’employeur des séances de conciliation jeudi et vendredi dernier, soit le 18 et le 19 janvier, pour dénouer l’impasse. Aucune réponse de la part de l’administration n’a été fournie au Tribunal face à cette proposition.

La CSN dénonce les mensonges de Transco Montréal

En ce lundi 15 janvier 2024, à la suite d’un communiqué de presse diffusé par l’employeur jeudi dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) a déposé au Tribunal administratif du travail une plainte pour négociation de mauvaise foi et pour ingérence et entrave aux activités du Syndicat. En grève générale illimitée depuis le 31 octobre, le syndicat fait face à Transco Montréal qui multiplie les interventions trompeuses dans le cadre des négociations avec ses salarié-es.

« Jeudi dernier, l’employeur a procédé à l’envoi d’un communiqué de presse mensonger aux médias qui s’adresse clairement à nos membres, ce qui est interdit et les boss le savent très bien. Depuis le début de la grève générale illimitée, entre autres, ce n’est pas la première fois que Transco Montréal tente de négocier directement avec les salarié-es. À cet égard, nous avons envoyé une mise en demeure contre ces manœuvres, le 3 novembre dernier. Il s’agit donc d’une récidive qui vise à miner à nouveau la crédibilité du comité de négociation. Nous avons rarement vu autant de manœuvres antisyndicales de la part d’un employeur qui fait face à des travailleuses et des travailleurs qui sont toujours plus en colère et qui ne vont pas se satisfaire d’un règlement au rabais », déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

Transco Montréal répète à qui veut bien l’entendre que les demandes du syndicat sont déraisonnables et irréalistes, cherchant à négocier sur la place publique et à faire pression sur les salarié-es plutôt que de négocier de bonne foi avec le syndicat.

« Nous le répétons : Transco Montréal a toujours de la difficulté à recruter et à garder son monde avec les salaires versés avant le début de la grève. L’inflation et le prix élevé du logement poussent plusieurs salarié-es de l’entreprise à fréquenter des banques alimentaires chaque semaine pour arriver à combler leurs besoins de base. Les boss de Transco devraient avoir honte de mentir ainsi sur la place publique et d’agir de la sorte avec leurs salarié-es, souligne Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Rappelons qu’Autobus Transco (1988) inc. à Mascouche, détenu par le même propriétaire que Transco Montréal, a accepté une augmentation de 53 % sur six ans qui a été négociée et entérinée par ses salarié-es, en février 2023. L’argent a été versé par le gouvernement, la capacité de payer est là et nous le savons parce que nous avons accès à toute l’information pertinente à cet effet. »

Selon les documents obtenus, Transco Montréal a reçu une bonification de ses contrats d’environ 25 % depuis l’année scolaire 2021-2022. Cet argent versé au transporteur doit, entre autres, servir à bonifier les conditions de travail parfois faméliques dans ce secteur.

À propos

En négociation depuis près d’un an, le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Transco Montréal : une grève générale illimitée qui traîne inutilement

Ce matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont tenu un piquetage symbolique afin de rappeler à la haute direction du Centre de services scolaire de Montréal qu’ils sont en grève générale illimitée depuis le 31 octobre dernier.

« Alors que les élèves retournent en classe ce matin, nous ne sommes pas heureux d’en priver plusieurs de leur transport pour obtenir le salaire décent auquel nous avons droit. Ça fera bientôt trois mois que nous sommes en grève et près deux ans que nous négocions avec notre employeur et celui-ci refuse toujours de nous verser la part des sommes qu’il a pourtant bien reçues du gouvernement afin de bonifier nos salaires. Nous le précisons à nouveau : les salaires qui nous étaient versés au moment du déclenchement de notre grève ne parviennent même pas à attirer et à retenir les salarié-es dont nous avons besoin pour effectuer nos routes chaque jour et ce sont les enfants et leurs parents qui en paient le prix », déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

« L’employeur devra l’admettre : de nouvelles données salariales sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et de ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). L’employeur mène une guerre d’usure et laisse inutilement traîner la négociation ; pour la régler rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire. »

« Plusieurs des membres du syndicat doivent recourir aux banques alimentaires afin de répondre à leurs besoins essentiels et nous ne sommes pas les seuls à trouver que ça n’a pas de maudit bon sens. First Student, dont le siège social est à Cincinnati, fait partie des employeurs dans le transport scolaire qui refusent de verser l’argent reçu du gouvernement et, de ce fait, qui maintiennent leurs salarié-es sous les seuils de revenus viables. Pour vivre décemment à Montréal, l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques a fixé ce seuil à 32 525 $ en 2023, insiste Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. Voilà pourquoi nous appuyons sans réserve ces femmes et ces hommes qui sont toujours très mobilisés et déterminés à aller chercher leur juste part de cet argent. »

« Nous rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la FEESP–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher ce qui doit leur revenir et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

À propos

Le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les employé-es de la municipalité de Château-Richer en grève

Les employé-es municipaux de Château-Richer sont en grève depuis minuit, et ce, jusqu’à midi aujourd’hui. « Il s’agit d’une grève qui aurait pu être évitée », peste André Tanguay, délégué syndical de la ville de Château-Richer au Syndicat des employés municipaux de la Côte de Beaupré (CSN). Le seul point en litige porte sur les salaires.

Sans convention collective depuis le 31 décembre 2022, les négociations avec la municipalité avaient abouti à une entente de principe qui avait été présentée et adoptée par le conseil municipal, mais reniée ensuite par… la municipalité. « Comme la partie patronale a reniée sa parole à la dernière minute, nous avons été contraints d’annuler notre assemblée générale et de déposer un avis de grève », explique André Tanguay.

Pour la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), la situation est plutôt inusitée. « C’est assez rare qu’une partie renie sa parole après avoir conclu une entente de principe », confie Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la FEESP–CSN, « nous avons bien tenté de dénouer l’impasse, mais la partie patronale n’a pas voulu se rendre disponible pour nous rencontrer avant le déclenchement de la grève. Ça démontre le peu de respect qu’ils portent à leurs employé-es et à la population. »

« Nous soutenons les employé-es de Château-Richer dans leurs démarches pour se faire respecter et obtenir des conditions de travail convenables », ajoute Louis Hamel, trésorier du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « c’est complètement inacceptable qu’une municipalité se comporte de la sorte, les grévistes peuvent compter sur toute notre solidarité pour surmonter cette impasse. Ce n’est pas vrai qu’on va laisser les choses trainer, ça doit se régler, et se régler rapidement. »

À propos
Le Syndicat des employés municipaux de la Côte de Beaupré (CSN) est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, ainsi qu’au Conseil Central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant des secteurs privé que public.

La parole est maintenant aux 420 000 travailleuses et travailleurs du Front commun

Après des semaines de négociations intensives et après avoir consulté ses instances intermédiaires, le Front commun confirme que l’entente de principe conclue à la fin décembre avec Québec sera soumise aux membres représentés par le Front commun.

« La parole est maintenant aux membres! Les détails de cette entente leur seront présentés en assemblée générale et ce sera à eux de jouer. Parce que oui, bien entendu, les salaires sont une chose. Mais la proposition qui leur est faite comporte plusieurs autres éléments intéressants. L’entente doit être prise comme un tout : les gains obtenus concernant les matières négociées à la table centrale s’additionnent à ceux des tables sectorielles quant aux conditions de travail et d’exercice. Bref, les prochaines semaines seront porteuses d’importantes discussions dans nos milieux », ont lancé les porte-paroles du Front commun François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS, en conférence de presse aujourd’hui.

« Il faut le dire, cette négociation n’aura pas été facile. Il est encore tôt pour mettre toute cette année et demie en perspective mais, chose certaine, il est clair que la très forte mobilisation des membres – partout à travers le Québec – a fait toute la différence pour que le gouvernement comprenne les besoins dans nos réseaux. C’est un travail colossal qui s’est effectué à plusieurs niveaux, au quotidien. Bien loin des caméras, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui, depuis le tout début, ont consolidé les actions sur le terrain, assuré la visibilité du Front commun, fait connaître nos revendications et diffusé notre message. Pour tout ceci, nous voulons aujourd’hui les féliciter et leur dire merci », d’indiquer les leaders syndicaux.

Sur le plan des paramètres salariaux l’entente prévoit une augmentation de salaire de 17,4 % sur 5 ans, négociée pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de tous les secteurs. Fait à souligner : une augmentation de 6 % est prévue pour la première année de la convention, rétroactive au 1er avril 2023, si l’entente est acceptée. Il s’agit de la plus grande augmentation de salaire annuelle depuis des dizaines d’années.

Le Front commun rappelle que l’offre du gouvernement sur 5 ans était de 9 % en décembre 2022, puis de 10,3 % en octobre 2023 et de 12,7 % au 6 décembre 2023. L’offre actuelle, à 17,4 %, constitue la plus grande augmentation sur la durée d’une convention collective depuis 1979. À cette hausse s’ajoute aussi une protection du pouvoir d’achat, pouvant aller jusqu’à 1 %, pour chacune des trois dernières années de la convention collective.

L’entente prévoit plusieurs améliorations à la convention collective, en plus des augmentations salariales : vacances, régime de retraite, assurances, droits parentaux et autres gains. Au nombre de celles-ci, on compte notamment :

  • l’acquisition du droit à la 5e semaine de vacances après 15 ans d’ancienneté et l’atteinte de la pleine 5e semaine de vacances à compter de 19 ans d’ancienneté plutôt que de 25 ans;
  • des améliorations au régime de retraite, dont la possibilité de prolonger l’entente de retraite progressive jusqu’à 7 ans;
  • des améliorations au régime de droits parentaux, notamment l’ajout d’une journée à la banque de congés spéciaux pour suivi de grossesse;
  • une bonification des contributions conventionnées de l’employeur pour l’assurance maladie;
  • une bonification de la prime d’attraction et de rétention pour contrer la pénurie pour les ouvriers spécialisés, passant de 10 % à 15 %;
  • une majoration salariale de 10 % pour les psychologues de tous les réseaux, prise en compte par le régime de retraite.

Les assemblées générales seront convoquées du 15 janvier au 19 février prochains, par plus de 300 syndicats faisant partie du Front commun.

« C’est une immense fierté pour nous d’avoir contribué à ce grand mouvement historique en Front commun. Nous, d’une seule voix. Notre pari quant à l’union de nos forces et à la solidarité aura été le bon. Dès la mise sur pied du Front commun, nous avons dit qu’il s’agissait d’abord et avant tout de la volonté des membres. De constater à quel point ils se le sont rapidement approprié fera assurément partie des moments marquants de nos organisations syndicales. L’appui de la population aura aussi été un élément clé. D’une certaine façon, les Québécoises et les Québécois ont aussi fait partie de cette voix en soutenant massivement les revendications des travailleuses et des travailleurs. Pour ça aussi, merci! », ont conclu les porte-paroles du Front commun.

À propos du Front commun

Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur.

Municipaux de Grande-Rivière : une entente de principe adoptée

Grande-Rivière, 19 décembre 2023 – Une entente de principe a été adoptée hier soir par le Syndicat des employés municipaux de la Ville de Grande-Rivière–CSN. Les travailleuses et les travailleurs, sans convention collective depuis deux ans, bénéficieront notamment de 18,5 % d’augmentation au cours des cinq prochaines années. 

« Nous sommes très satisfaits de l’entente que nous avons obtenue, ces conditions de travail permettront de faire face à l’inflation, mais aussi de faciliter l’attraction et la rétention d’employé-es », explique le président du syndicat, Dave Couture. 

« Pour le bien des travailleuses et des travailleurs, mais aussi des services donnés par la ville, ça prenait au moins des conditions de travail similaires à celles d’autres municipalités de la région. Nous sommes fiers d’avoir obtenu gain de cause », ajoute Simon Mathieu Malenfant, vice-président-trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). 

« Je lève mon chapeau aux travailleuses et travailleurs qui ont gardé le cap et qui sont restés mobilisés malgré les exagérations portées par la partie patronale dans les médias ces derniers mois », conclu Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN (CCGÎM). 

Sans contrat de travail depuis décembre 2021, la vingtaine d’employé-es municipaux de la Ville de Grande-Rivière étaient engagés dans une médiation avec leur employeur depuis septembre 2023. Des conditions salariales permettant de faire face à la hausse du coût de la vie, mais aussi d’assurer la qualité des services aux citoyennes et aux citoyens se trouvaient au cœur des revendications des travailleuses et des travailleurs. 

Fin de la grève au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les membres du Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN ont adopté à 100 % l’entente de principe qui leur a été présentée. Après 15 mois de conflit de travail, la grève est ainsi levée et le groupe retournera travailler le 9 janvier 2024.

Ouverture chaotique

Bien que la fin du conflit du personnel de l’entretien ait permis la réouverture du cimetière le 11 septembre dernier, dans les faits, les opérations de l’établissement tournaient au ralenti alors que le personnel administratif était toujours en grève, et ce, depuis le 20 septembre 2022.

Selon Éric Dufault, président du syndicat des employé-es de bureau, « le but était d’aller chercher le meilleur contrat de travail possible pour nos membres et c’est ce que nous avons obtenu. Après de si longs mois passés dehors, nous rentrerons au travail la tête haute. Nous pourrons enfin accueillir les familles endeuillées qui méritent d’être traitées dans la plus grande humanité qui soit. Je suis heureux de la mobilisation de notre équipe. Je remercie toutes et tous les camarades du fond du cœur pour la bataille qu’ils ont menée », avance-t-il.

La nouvelle convention collective des travailleuses et travailleurs prévoit des augmentations de salaire de 22,4 % couvrant les années 2018 à 2026. De plus, un règlement est intervenu sur les litiges concernant le plancher d’emploi et l’utilisation des briseurs de grève. Le maintien du plancher d’emploi est ainsi sécurisé pour les employé-es de bureau. Enfin, un protocole de retour au travail respectueux des salarié-es a également été approuvé par les deux parties.

« Les travailleuses et les travailleurs du cimetière viennent de mener une bataille qui passera à l’histoire du mouvement syndical québécois. Ils ont tenu la minute de plus, celle qui est souvent la plus exigeante, mais la plus payante en matière de gains. Je tiens à féliciter, au nom de toute la CSN, chacun des membres du syndicat pour cette belle victoire ! », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« La fédération n’est pas près d’oublier cette année et demie de conflit vécue par les camarades du cimetière ainsi que leur exceptionnelle mobilisation. Soyez fiers de vous et des gains remportés ! », formule Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« C’est effectivement une page d’histoire syndicale qui se tourne aujourd’hui. Le conseil central et ses syndicats affiliés sont aujourd’hui très heureux de se tenir debout auprès des militantes et des militants du cimetière qui ont fait preuve d’un courage exemplaire au fil des derniers mois », déclare Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À voir en vidéo

À propos

Le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN qui compte une quinzaine de membres était en grève depuis le 20 septembre 2022 et sans convention collective depuis 2017. Ils retourneront au travail le 9 janvier 2024.

La Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), à laquelle est affilié le syndicat du cimetière, compte plus de 425 syndicats représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord. La FEESP–CSN et le CCMM–CSN sont tous les deux affiliés à la CSN, qui regroupe plus de 330 000 membres.

Le personnel de tous les cégeps du Québec doit être entendu!

Les porte-parole des organisations syndicales membres du Front commun représentant la quasi-totalité du personnel enseignant, de soutien et professionnel du réseau collégial public ainsi que des travailleuses et des travailleurs du réseau collégial se rassemblent ce matin devant les bureaux du ministère de l’Enseignement supérieur, à Montréal, afin de rappeler que le gouvernement doit appuyer sur la pédale d’accélération dans les négociations sectorielles les concernant.

Des attaques patronales injustifiées
Alors que les problèmes d’attraction et de rétention du personnel s’accentuent dans les cégeps, il est pour le moins renversant de constater que la partie patronale souhaite imposer des reculs aux tables de négociation du réseau collégial.Alors que des solutions existent, il est urgent que la partie patronale s’engage à réellement négocier. « Nos membres sont déterminés à ne pas s’appauvrir et à obtenir des conditions de travail modernes qui reconnaissent la valeur de leurs compétences professionnelles. De son côté, la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) demeure tout aussi déterminée dans sa recherche de solutions et encourage la partie patronale à s’engager dans un blitz de négociations d’ici le congé des fêtes pour améliorer l’attractivité des emplois et, donc, la qualité des services professionnels offerts au collégial », affirme Matthieu St-Pierre-Poulin, vice-président de la FPPC-CSQ.« En restreignant l’accès au congé sans solde et au programme de réduction volontaire du temps de travail, le gouvernement s’attaque aux rares avantages qu’il restait de travailler dans le réseau public. Cette négociation ne peut pas être celle des reculs ou du statu quo. Si l’on n’améliore pas les conditions de travail, les départs massifs de professionnelles et de professionnels vers d’autres secteurs vont se poursuivre. Il en va de la survie des cégeps comme service public essentiel », souligne Kathrin Peter, deuxième vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).
Où est la ministre de l’Enseignement supérieur?
Ce matin, les travailleuses et les travailleurs du réseau collégial aimeraient bien mieux être au chaud, dans les cégeps, à offrir des services aux étudiantes et aux étudiants plutôt que d’être encore obligés de faire la grève et de se rassembler devant le ministère de l’Enseignement supérieur!« Mais ce gouvernement ne nous donne pas d’autres choix. Notre négociation n’avance pas, malgré tout ce que les ministres du gouvernement Legault peuvent dire, à l’exception de la ministre responsable du réseau collégial, qu’on ne voit nulle part. À la veille du congé des fêtes, la partie patronale n’a toujours pas de mandats nous permettant d’avancer sur les demandes syndicales prioritaires : les assurances collectives, les congés rémunérés, les primes, les libérations syndicales, le télétravail et, enfin, le travail du personnel de soutien en cas de suspension des cours. Le Conseil du trésor doit donner les mandats nécessaires aux équipes de négociation pour négocier réellement avec nous, au plus vite. Pas demain, pas dans deux jours, maintenant! », enchaîne Riccardo Pavoni, président du Secteur soutien cégeps de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).Encore une fois, le réseau collégial semble être complètement ignoré par le gouvernement Legault dans cette négociation pourtant cruciale pour les services publics.« Le personnel de soutien collégial est complètement invisible présentement. Personne n’est là, au ministère, pour soulever les enjeux de notre réseau. La ministre Déry représente-t-elle vraiment l’enseignement supérieur à l’Assemblée nationale? Pourtant, on vit les mêmes choses que les autres réseaux. Malgré ça, on veut toujours nous imposer des reculs qui vont complètement à l’encontre de l’attraction et de la rétention du personnel. Après un an de discussion, il est plus que temps que la partie patronale ait les mandats en poche pour régler cette négociation. C’est assez! », s’insurge Valérie Fontaine, présidente de la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ).« Le gouvernement n’a pas de stratégies de négociation viables. Ces différents reculs et le refus obstiné depuis un an de parler des solutions syndicales ne peuvent plus durer. Mettons l’épaule à la roue et réglons pour le bien de tous les jeunes, qui méritent un système collégial efficace et florissant », ajoute Éric Gascon, président du Conseil provincial des collèges du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ).

Les enseignantes et les enseignants grandement préoccupés
À l’instar des réseaux scolaire et de la santé, plusieurs enjeux sectoriels se négocient actuellement aux tables de négociation du réseau collégial. En ce qui concerne la profession enseignante, « si les cégeps constituaient un des réseaux “gérés par les syndicats”, comme l’a déclaré le premier ministre, nous n’aurions pas besoin de négocier. La réalité, c’est plutôt que, depuis 2010, le nombre de cadres a explosé, un phénomène rendu tangible par l’augmentation de 22 % de leur poids dans la masse salariale, alors que le poids des profs n’a crû que de 2 %. Afin de rétablir l’équilibre, il est grand temps que le gouvernement attribue de véritables mandats de négociation, car, en ce qui nous concerne, il s’avère clair qu’il n’y aura pas d’entente sans gains sectoriels significatifs », terminent Yves de Repentigny et Youri Blanchet, respectivement vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) et président de la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ), organisations qui ont joint leurs forces dans le cadre de cette négociation au sein de l’Alliance des syndicats de professeures et professeurs de cégep (ASPPC).
À propos
Regroupés en Front commun, la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ), la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ), la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), la Fédération des professionnèles (FP–CSN) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) représentent la quasi-totalité du personnel des cégeps du Québec.

Entente de principe acceptée chez Autobus Robert

Lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue ce dimanche 3 décembre, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Robert–CSN (STTAR–CSN) ont adopté l’entente de principe intervenue vendredi dernier à 95 %, par voie de scrutin secret.

« Les membres du syndicat ont obtenu de 21 à 30 % d’augmentations salariales à la signature, dont une partie est rétroactive au 1er janvier 2023. Si l’on tient compte de la durée complète de leur nouveau contrat de travail, il s’agit d’augmentations de 32 à 42 % sur 5 ans et demi, incluant une protection fixée sur l’indice des prix à la consommation (IPC) chaque année, avec un minimum de 2 %. Le résultat du vote révèle clairement la satisfaction des membres », précise Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Les travailleuses et travailleurs de ce syndicat ont lutté afin d’obtenir une bonification tout à fait méritée de leurs conditions de travail. Ces personnes rejoignent ainsi des milliers de salarié-es dans ce secteur qui, grâce à leur mobilisation, contribuent à améliorer le niveau de vie de tout un secteur qui a longtemps manqué de reconnaissance. La nouvelle norme salariale dans ce secteur est désormais reconnue et tous les employeurs savent que, pour attirer et pour retenir leurs salarié-es, ils vont devoir s’y conformer », ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la FEESP–CSN.

« Nous sommes très heureux d’avoir soutenu la lutte de ces femmes et de ces hommes qui accomplissent un travail difficile chaque matin, alors que des milliers d’élèves doivent se rendre à l’école. La mobilisation exemplaire de ces conductrices et de ces conducteurs tout au long de leur importante lutte a porté ses fruits et les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le STTAR–CSN compte 70 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de la Montérégie–CSN regroupe quelque 35 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

Adoption de la réforme Drainville : la CSN attend toujours de vraies solutions

Pour la CSN, l’adoption prochaine du projet de loi 23, la réforme Drainville, ne règlera pas la situation précaire dans laquelle se retrouve le réseau de l’éducation. Un énorme travail reste à faire.

Par son caractère centralisateur, cette réforme nous apparaît non seulement improductive à bien des égards, mais elle comporte aussi d’importantes attaques contre l’enseignement, les services éducatifs et l’autonomie du personnel en éducation.

 La CSN déplore par ailleurs la fin du mandat du Conseil supérieur de l’éducation pour les niveaux primaire et secondaire. C’est une perte colossale pour le milieu de l’éducation, de la maternelle à l’université.

La centrale syndicale s’inquiète aussi du risque de microgestion de la part du ministre de l’Éducation qui pourra choisir les directions générales, annuler des décisions prises par les centres de services scolaires et leur imposer des ententes de gestion et d’imputabilité.

 CITATIONS 

 « On ne doit pas en rester là après l’adoption du projet de loi 23. La CSN continuera de surveiller les effets de la réforme Drainville et de défendre la nécessité de s’attaquer aux vrais problèmes, notamment au manque de personnel, en se basant sur les solutions qui proviennent des syndicats. »

 Caroline Senneville, présidente de la CSN 

Pour consulter la plateforme de la CSN en éducation et en enseignement supérieur : https ://bit.ly/3EAf0PY 

 

« Cette énième réforme, conçue sans consulter le personnel en éducation, ne règlera aucun des problèmes criants vécus actuellement dans le réseau. Ce rebrassage de structures, qui entraînera une importante centralisation des opérations, ne fera que complexifier davantage la mise en place de solutions concrètes pour répondre aux enjeux prioritaires, notamment toute la question préoccupante de la hausse de la violence à l’école. »

– Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) 

 

 « Nous constatons qu’une fois de plus, le gouvernement Legault n’est pas à l’écoute du milieu. Les modifications législatives adoptées avec le PL 23 affecteront négativement non seulement le réseau de l’éducation, mais aussi celui de l’enseignement supérieur. Nous déplorons la création de l’Institut national d’excellence en éducation et surtout, le démantèlement du Conseil supérieur de l’éducation. Cette perte sera irréparable. »

 – CAROLINE QUESNEL, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) 

 

 « Les conséquences du PL 23 sur le milieu de l’enseignement supérieur sont graves. Non seulement le projet de loi brime la liberté académique et l’autonomie des professeurs d’université, mais il rend aussi possible une ingérence du ministre dans la recherche en éducation et dans le choix des contenus des programmes universitaires. L’adoption de ce projet de loi constitue une sombre journée pour l’éducation et l’enseignement supérieur au Québec. »

DANNY ROY, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) 

 

À propos 

 Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations. 

La FEESP–CSN représente près de 40 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

 La FNEEQ–CSN regroupe quelque 35 000 professeurs, chargé-es de cours ainsi que tutrices et tuteurs, principalement en enseignement supérieur.

 La FP–CSN représente plus de 700 professionnel-les du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université. 

Les syndicats remettent en doute les justifications de la direction

Les deux principaux syndicats du RTC ont soulevé d’importantes questions sur l’argumentaire utilisé par la direction de la société de transport en commun pour justifier les coupes de service annoncées à la fin de la semaine dernière. « On se demande s’il ne s’agit pas d’une opération de relations publiques pour répondre aux critiques de mauvaise foi qui arguent que les autobus sont vides, » soulève Hélène Fortin, présidente du Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain inc. (CSN), qui représente les chauffeuses et les chauffeurs.

Le RTC a annoncé à la fin de la semaine dernière des coupes de service, principalement la fin de semaine, mais pas seulement. La société de transport en commun pointe la pénurie de chauffeuses et de chauffeurs pour justifier ces coupes. « La pénurie de chauffeurs est un prétexte, » soutient la présidente du SETPQM (CSN), « Il n’y a pas de problèmes la fin de la semaine, où sont la majorité des coupes, c’est de la mauvaise planification d’effectifs. On a mis plus de chauffeuses et de chauffeurs en congé la fin de semaine donc on se retrouve avec un surplus de chauffeurs la semaine. Près d’une vingtaine de chauffeuses et chauffeurs peut être retournée à la maison faute de travail et c’est sans compter les journées où il manque des autobus. »

Selon les deux syndicats, « il faut se donner les moyens de nos ambitions, on a des besoins importants en matière de transport en commun à Québec. La population est en droit de s’attendre à un service de première qualité, mais pour qu’elle l’obtienne, ça va prendre un réinvestissement dans le RTC et une meilleure planification. »

Réussir la transition
Du côté des employé-es de l’entretien, on soulève les impératifs de transition énergétique et les défis que cela soulève. « On a investi pour avoir des véhicules plus écologiques, » dit Nicolas Louazel, président du Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN), « c’est bien, mais il faut aussi investir pour former les employé-es, adapter les installations et les outils spécialisés afin de bien réussir la transition énergétique. Nos gens ont besoin de formation en continu pour être aussi efficaces avec les nouvelles technologies de haut voltage qu’avec les anciennes générations diesel que nous possédons toujours actuellement. »

Pour Nicolas Louazel, le modèle de gestion du RTC doit évoluer avec les changements technologiques. « Il faut développer une culture d’entreprise où on implique les employé-es et où on les mobilise pour le succès de l’opération, » estime le président du syndicat de l’entretien, « sinon, on ne fait que générer du stress et on nuit aux relations de travail et ça, ça a un impact direct sur le service à la population. » Ça prend un leadership humain en matière de relations de travail.

Les deux principaux syndicats de l’entreprise réitèrent qu’ils sont prêts à collaborer avec la direction du RTC pour trouver des solutions afin de maintenir et d’améliorer le service à la population. « Ça n’a pas de sens, avec les défis environnementaux que l’on connait en 2023, que l’on soit mis devant un fait accompli et que la population encaisse des baisses de services, » concluent les deux porte-paroles.

À propos
Le Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain inc. regroupe 915 chauffeuses et chauffeurs tandis que le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) regroupe 350 travailleuses et travailleurs des garages. Ils sont affiliés à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Briseurs de grève au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

Le 28 novembre 2023, le Tribunal administratif du travail (TAT) ordonnait à la Fabrique Notre-Dame, employeur du cimetière, de cesser d’utiliser les services de ses représentants pour accomplir en tout ou en partie les fonctions des salarié-es de l’unité de négociation.

Pour le syndicat, la direction utilise des briseurs de grève, notamment pour les fonctions des préposé-es à l’accueil et des conseillères et conseillers aux ventes, afin de contourner les moyens de pression exercés par les travailleuses et les travailleurs de bureau du cimetière, en grève depuis le 20 septembre 2022.

Pascal Schiavone et Anshley Ligondé, les deux représentants de l’employeur visés par l’ordonnance du TAT, auraient été embauchés après le début de la phase de négociation de la convention collective, et ce, en contravention des dispositions anti-briseurs de grève prévues au Code du travail.

De plus, le 9 novembre dernier, le syndicat a gagné un arbitrage de grief, lequel confirme que l’employeur ne respecte pas le plancher d’emploi comme établi dans la convention collective. « Comment un patron qui ne respecte ni la loi ni son contrat de travail peut-il prétendre que sa priorité absolue est d’accueillir les familles endeuillées dans le respect et la dignité ? C’est un non-sens, nous n’y croyons tout simplement pas », confirme Éric Dufault, président du syndicat des employé-es de bureau.

« Une fois de plus, l’employeur manifeste un immense mépris à l’égard de son personnel. L’issue du conflit n’est assurément pas l’embauche de briseurs de grève. L’employeur doit faire preuve d’ouverture et retourner rapidement à la table pour arriver enfin à une entente négociée », ajoute Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Cette situation est incroyable ! Sincèrement, nous faisons rarement face à un employeur aussi récalcitrant qui s’entête autant à ne pas vouloir trouver un terrain d’entente par la voie de la négociation. Aujourd’hui, le conseil central dénonce haut et fort l’utilisation de briseurs de grève par ces patrons sans vergogne ! Ce n’est toutefois pas le temps de baisser les bras : l’appui que nous offrons aux travailleuses et aux travailleurs du cimetière est et restera indéfectible », affirme avec aplomb Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

En grève depuis le 20 septembre 2022, le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte une quinzaine de membres. Ceux-ci revendiquent, entre autres, un salaire qui couvre l’inflation avec une rétroaction salariale. À ce jour, après quelque 40 rencontres de négociation/conciliation et 15 mois de conflit de travail, les parties n’ont toujours pas conclu de convention collective.

Le syndicat d’Autobus Robert en grève bientôt

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Robert–CSN (STTAR–CSN) a envoyé un avis de grève au ministère du Travail hier, le 22 novembre 2023, en vue du déclenchement d’une grève générale illimitée le 4 décembre prochain.

Le Centre de services scolaire Riverside et celui des Patriotes seront touchés par cet arrêt de travail à durée indéterminée. Quatre collèges privés de Saint-Lambert et trois de Saint-Hyacinthe sont également desservis par le transporteur.

Le syndicat a voté un mandat de grève générale illimitée à 89 % le 10 novembre dernier.

À propos

Le STTAR–CSN compte 70 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.